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Littérature Italienne

Dépaysement

Après une longue absence, le narrateur rentre à Palerme, sa ville natale, pour y passer trois jours de vacances chez ses parents. Ce séjour a un but : par une opération de « carottage », il s’agit de mesurer les transformations de la ville et, à travers elle, de l’Italie tout entière. Pendant ces trois jours, il va donc observer, écouter et enregistrer, sur la plage, dans la rue et dans les cafés, telle une sonde qui collecte des informations au hasard puis s’efforce d’en tirer des enseignements. Mais ce qui s’annonçait comme un simple jeu, non une recherche sérieuse, le conduit assez vite à un constat : Berlusconi. Partout et toujours Berlusconi, à Palerme comme dans toute l’Italie, sur toutes les bouches et tous les écrans, dans tous les esprits et toutes les situations, toujours et seulement Berlusconi. D’où la question que notre homme est contraint de se poser : Berlusconi a-t-il créé l’Italie ou n’est-ce pas plutôt l’Italie qui, au fil des années, a créé Berlusconi ? Palerme, dans ce livre, n’est qu’un prétexte – ou, d’une certaine façon, un échantillon d’Italie. Le vrai sujet, c’est Berlusconi. Pourquoi Berlusconi est-il partout ? Y compris sur la plage, où des enfants aidés par leurs parents et par d’autres adultes construisent avec du sable et une armature en fil de fer un mot qui ressemble au Hollywood des célèbres collines de Los Angeles : BERLUSCONI. Et, comme les acteurs ratés d’autrefois qui se jetaient du haut de ces lettres, les enfants y installent leurs petits soldats et les font tomber dans le sable. Ce passage superbe, qui est au coeur du livre, démontre tout le talent et l’intelligence de Vasta. Il marque aussi le début d’une prise de conscience, d’une recherche qui se poursuit sur les traces de Berlusconi, l’homme-entreprise, l’homme-pays, une recherche qui traumatise quelque peu le narrateur, trop abasourdi pour émettre le moindre jugement, seulement un constat : Berlusconi est partout ! Si on a énormément écrit sur Berlusconi, Vasta tente autre chose : examiner le phénomène du point de vue de la fiction littéraire, grâce à un récit vif et brillant, qui parvient à trouver une certaine vérité mieux que ne l’ont fait des centaines d’analyses politiques et de réflexions journalistiques. Dans la mesure où le phénomène Berlusconi aura dans tous les cas marqué son époque, et pas seulement en Italie, Dépaysement apparaît comme un livre nécessaire.

09/2012

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Littérature française

COMPLAINTE MANDINGUE. Journal 1960-1962

Une succession d'aventures aussi bien désolantes que désopilantes remplit ce Journal intime dont le très picaresque narrateur, héritier de Gil Blas, nous livre à sa manière le récit d'une éducation sentimentale et des illusions perdues de sa génération au début des années soixante. De Paris au cœur de l'Afrique noire, du Dahomey au Danemark ou en son pays basque d'origine, avec le souvenir rémanent de l'enfance et de la guerre (où notre auteur parvint à rallier la mythique France Libre à travers l'Espagne), c'est un tourbillon de vie intense, de passions folles, de dépressions et de rebondissements dans un suspense émotif qui ne vous lâche pas. Deux figures féminines imposent l'image la plus moderne et la plus contrastée de l'éternel féminin : Kid, petite danoise déchirée entre son romantisme et sa fringale d'émancipation ; Alice, délicieuse fille des îles éprise de traditions et victime de son tempérament. Tout cela, traversé de rencontres et d'entretiens saisissants avec Céline peu avant sa mort, de personnages aussi divers que Joris Ivens, Michel Leiris, Jean-Louis Curtis, Dominique de Roux sur lequel se termine l'ouvrage, et des amis épars auxquels l'auteur reste fidèle quelles que soient leurs opinions : Jean-Jacques l'ex-officier para de l'OAS, Nicolas le Communiste. Quant au style, il justifie une fois de plus l'exceptionnel hommage qu'avec les plus fins critiques, Pol Vandromme a su lui rendre dès la parution du premier volume, et confirmer depuis : " Ce Journal est celui d'un homme libre. Libre devant les intimidations du siècle comme devant celle des mantes religieuses et des benêts pâmés. Libre comme on a désappris à l'être aujourd'hui ; en esprit fort et en vivant magnifique. Jacques d'Arribehaude défie et nargue. Il contredit en sauvage et il en jubile en hédoniste, irrégulier et insoumis, se moquant des prudences opportunes en polémiste de race, le carquois plein de flèches qu'il lance en archet virtuose... Avec cela, pour accompagner ses morceaux de bravoure, les affermir et les exprimer à la perfection, une langue superbe, d'une abondance et d'une diversité qui donnent le vertige. Un grand écrivain méconnu à découvrir pour l'admirer en happy few. " " C'est une lecture qui enchante dans son désenchantement, mais dans le désenchantement la vitalité reste la plus forte. Avec ma tripe de gauche, je constate, dans la jubilation, à quel point la communauté des sensibilités est plus forte que la communauté des idées. " Edgar MORIN

05/1999

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Poésie

Ici en deux

« L’écriture est intimement liée, pour André du Bouchet, à l’existence d’une faille, et la poésie se présente comme une tentative pour la franchir. Il a vécu précocement et intensément, au cours d’un exode pendant la seconde guerre mondiale, cette « perte du monde » qui est, selon Hannah Arendt, la « condition de l’homme moderne ». Et il est un de ceux qui, comme Francis Ponge, au sortir de la guerre, ont confié à l’art et à la poésie la tâche de « prendre en réparation le monde », « par fragments ». Bien qu’il soit instruit de l’arbitraire du signe linguistique, contrairement à beaucoup de ses contemporains tentés par le formalisme et le textualisme, il entend conjurer l’écart qui sépare les mots des choses. C’est au prix de longues recherches et de multiples tâtonnements qu’André du Bouchet a ainsi inventé un dispositif typographique inédit, qui prolonge et renouvelle les tentatives de Mallarmé et de Reverdy. C’est grâce à cet espacement du texte, qui déploie les énoncés sur la page de façon toujours plus audacieuse et en même temps très rigoureuse, qu’il a trouvé sa voix en poésie, et la voie qui lui a permis de retrouver dans les mots la relation perdue avec le monde. Les blancs, qui occupent une si large place dans ses recueils, depuis Dans la chaleur vacante (1961), ne sont pas pour Du Bouchet des vides, mais « le lieu du vif » : ils ajourent et aèrent le poème, qu’ils ouvrent sur son dehors. Tout se passe comme si la page prenait le relais du paysage, le déploiement de l’écriture hors des cadres habituels de la versification et de la justification continuant l’élan du corps qui avait présidé à sa naissance. Un des aboutissements de cette démarche poétique singulière est, sans nul doute, Ici en deux, paru en 1986. Ce qui s’exprime dans ce recueil, c’est à la fois le désir d’une totale coïncidence avec le monde, et la conscience d’un écart irréductible. Cette alliance paradoxale est depuis toujours au coeur de la réflexion et de la pratique d’André du Bouchet : c’est une faille qui lui a livré accès à la poésie, et c’est elle qui donne à ce livre sa forme et son unité. On la retrouve à chaque page, dans le rapport du poète au monde et aux langues. Dès le titre du recueil s’inscrit ce paradoxe d’une relation au proche qui suppose sa mise à distance, une scission interne qui éloigne l’ici de lui-même, en le dédoublant ».

11/2011

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Religion

Destins croisés. Vivre et militer à Limoges

Je le dis d'emblée et, qu'on me croie ou qu'on ne me croie pas, il suffira au lecteur de se plonger dans ce livre pour s'en convaincre : il s'agit là d'une pièce rare. Il existait autrefois un genre littéraire qui fut fécond et qui reste précieux Mémoires pour servir à l'histoire religieuse de notre temps. Pas d'histoire sans traces, sans documents. Les uns sont contemporains des événements, de ce qui se passe et arrive. D'autres relèvent du souvenir. [...] Ici, c'est une femme : une " jociste " de la première génération, celle qui inspira à Maxence Van der Meersch son célèbre Pêcheurs d'hommes (1940). Aujourd'hui octogénaire, Jeannette Dussartre, avant son mariage avec Henri Chartreux, a gravi tous les échelons de la jeunesse ouvrière chrétienne féminine - ce mouvement fondé en Belgique en 1925 par le futur cardinal Joseph Cardijn -, jusqu'à son secrétariat général. Elle lui doit sa formation, comme elle l'écrit elle-même, " dans un bouillonnement de culture et un partage de responsabilités écrasantes généreusement acceptées par toutes ". On dispose de plusieurs biographies de jocistes. Rares sont les autobiographies. Celle-ci est servie par une mémoire exceptionnelle, précise et documentée grâce à un fonds d'archives patiemment constituées, soigneusement conservées, utilisées à bon escient. À cela s'ajoute un trait unique dans cette classe de " mémoires " : Jeannette n'a pas suivi le parcours classique au sein de l'Action catholique ouvrière ; elle a fait le saut - difficile, ainsi qu'elle l'explique fort bien - dans ce qu'à l'époque on appela le " mouvement missionnaire " et la grande aventure des prêtres-ouvriers. À 40 %, ceux-ci vivaient dans la région parisienne. Jeannette et Henri faisaient partie des équipes de province et, singulièrement, à Limoges-la-Rouge, de l'équipe qui eut le plus grand souci d'une réflexion poussée sur cette histoire radicalement nouvelle qui s'imposait à elle au jour le jour. Je puis attester de la profondeur et de la permanence de ce souci. Une vie ne se résume pas : on la partage au vif du quotidien. Un récit de vie se résume encore moins : on y entre avec ce qu'on est, en trouvant en soi ce qui permettra la rencontre. Une vie n'est jamais solitaire. Un récit de vie ne doit pas rester isolé. L'autobiographie de Jeannette Chartreux a l'avantage de s'inscrire dans la collection " Signes des temps " attachée à rassembler la mémoire dispersée de ce qui fut une histoire commune autant d'itinéraires personnels qui s'éclairent les uns par les autres et donnent son sens à l'ensemble.

02/2004

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Sociologie

Les juifs

On sait combien ce sujet a été au coeur des préoccupations de nombreux Pères du Concile et combien, en particulier, le problème de l'antisémitisme met en interrogation la conscience des'" chrétiens. Par-delà les fluctuations du texte conciliaire sur le problème juif, ce cahier désire faire le point sur la signification religieuse du judaïsme, pour le catholique et pour le juif, et aussi sur le problème historique et humain de l'antisémitisme. L'examen loyal de ce sujet peut, en effet, permettre de mieux cerner l'originalité du christianisme par rapport à sa source historique, et de mieux entrer dans la compréhension du fait juif comme, interrogation permanente et inéluctable à la conscience chrétienne. Pour pénétrer au vif du sujet, il a été fait appel à deux éminents spécialistes qui, dans un souci de mutuelle charité, n'ont voulu taire aucune difficulté en se limitant à l'essentiel du débat. Jean Daniélou. Le R. P. Daniélou, s. j. , doyen actuel de la Faculté de Théologie de l'Institut catholique de Paris, est un des plus importants des théologiens français. Spécialiste de l'histoire des origines chrétiennes, il a été un des principaux artisans du renouveau des théologies biblique et patristique et y a consacré de nombreux ouvrages qui font autorité. Loin de se cantonner à la pure recherche théorique, J. Daniélou se révèle un des plus actifs promoteurs d'une théologie vivante, soucieuse à la fois de ses sources traditionnelles et de sa responsabilité dans un monde qui pose d'urgents problèmes à la réflexion chrétienne. Véritable missionnaire de l'intelligence de la foi, et particulièrement engagé dans le dialogue judéo-chrétien, le R. P. Daniélou était tout désigné pour présenter avec compétence le point de vue catholique dans la discussion qui fait l'objet de ce cahier. André Chouraqui. André Chouraqui est né à AÏN-TEMOUCHENT (Algérie). Après des études secondaires au Lycée d'Oran, il fait des études de Théologie à l'Ecole Rabbinique de France, des études de Piµ1osophie à la Sorbonne, Langues Orientales. Docteur en droit, lauréat de la Faculté de Droit de Paris, il est avocat au barreau d'Oran. De 1941 à 1945, il dirige un réseau de résistance en Haute-Loire. Conseiller personnel de Ben Gourion de 1959 à 1963, il devient Maire-Adjoint de Jérusalem en 1964. Président de l'Alliance Israélite Universelle, André Chouraqui fait des conférences et des voyages en Afrique, en Amérique, en Europe et au Proche-Orient.

04/1997

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Philosophie

L'entretien N° 3 : Jacques Derrida

Parmi les trois livraisons annuelles de L'Entretien, l'une est monographique. Un interlocuteur (ou une interlocutrice) est au centre et nous publions les entretiens qu'il (ou elle) nous a donnés, complétés par des documents et des inédits. Les "marges" sont occupées par ceux (et celles) qu'il a choisis pour éclairer sa démarche, affirmer une proximité ou, simplement, un lien d'amitié. L'air du temps, largement résumé par le titre d'un essai récent de Guillaume Le Blanc et Fabienne Brugère, La Fin de l'hospitalité, l'étranger cessant d'être un hôte pour devenir un ennemi, "un barbare qu'il faut éloigner, repousser, ne plus voir", nous a semblé appeler une relecture urgente de Jacques Derrida, qui n'a cessé de s'interroger, au fil de quelque quatre-vingts livres, sur l'hospitalité et, plus généralement, sur la définition de l'autre. La première monographie de L'Entretien lui est donc consacrée. On trouvera dans les pages qui suivent un choix d'entretiens radiophoniques ou télévisuels qu'il nous a accordés à l'occasion de ses publications, malgré, il faut le rappeler, ses réserves à l'égard d'un genre qui conduit à "improviser" là où il faudrait se donner le temps de la réflexion. Il lui arrivait, d'ailleurs, d'exprimer ses réticences avant de se laisser finalement prendre au jeu que nous lui proposions. Il nous offrait ainsi la chance exceptionnelle d'entrer dans le vif d'une pensée en cours de recherche et, si l'on peut dire, de construction. Circonstance, pour nous, aggravante, nous publions ici des retranscriptions que Jacques Derrida n'a pas pu relire, alors qu'il s'était fait une règle de toujours revoir ses propos tenus oralement quand ils devaient prendre une forme écrite. Nous remercions Marguerite Derrida de nous avoir autorisé cette transgression. C'est vers la pensée de Derrida que se tournent celles et ceux qui complètent notre sommaire : des amis, écrivains et philosophes, tels Jean-Luc Nancy, Philippe Lacoue-Labarthe, Hélène Cixous, Elisabeth de Fontenay, Elisabeth Roudinesco, des lecteurs, anciens étudiants, comme Marc Goldschmit, Joseph Cohen et Raphael Zagury-Orly. D'un témoignage à l'autre se confirme la place essentielle dévolue à l'amitié. Peut-être confère-t-elle à l'oeuvre son mouvement premier et faut-il y voir la clef, chez Jacques Derrida, du désir de transmission. Amitié au sens philosophique et politique sans doute, mais également à l'origine d'un attachement personnel, à l'exemple de la relation nouée de longue date avec le peintre Valerio Adami, dont les dessins accompagnent ce numéro.

05/2017

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Critique littéraire

Gotha Noir d'Europe 2016-2017

Après trois éditions du Gotha Noir de France (GNF), le Club Efficience a souhaité repoussé les frontières de l'Excellence pour vous livrer pour la toute première fois au monde un ouvrage répertoriant des parcours de réussite de la diaspora "Afropéenne" . Le Gotha Noir d'Europe (GNE), s'inscrit dans la dynamique portée par le Club Efficience : valoriser l'excellence de la diaspora en quelque lieu quelle soit ! Plus de 400 parcours d'Excellence ! Cet ouvrage d'exception, véritable guide professionnel répertorie pas moins de 400 parcours d'excellence d'afropéens situés tant dans l'hexagone qu'en Italie, Espagne, Portugal, Allemagne, Luxembourg, Suisse, Angleterre... . vous serez surpris par la qualité des personnalités présentes ! Vous pourrez comme pour les éditions précédentes découvrir des parcours de cadres de tous secteurs d'activité, de chefs d'entreprises, d'ingénieurs, de personnalités politique, d'artistes, de professions libérales et bien d'autres. . Une nouvelle vision, un nouveau design A l'occasion de cette ouverture vers l'Europe, le Gotha Noir a été entièrement repensé par l'agence A noir pour faciliter votre recherche et améliorer "votre expérience de lecteur" . Vous allez ainsi pouvoir découvrir en un clin d'oeil, l'essentiel d'un parcours et grâce un classement alphabétique ou parsecteur d'activité, vous rendre directement vers les cibles qui vous intéressent. Cette édition, en n'en pas douté, devrait devenir un outil puissant des chasseurs de tête. Une Préface de poids et des Tribunes de choix Pour la préface de cette ouvrage hors du commun, Jean-Louis Borloo, ancien ministre français et actuel Président de la fondation Energies pour l'Afrique - oeuvrant en faveur l'électrification du continent - a accepté d'apposer sa plume. D'autres personnalités issues des sphères économique, médiatique ou sociale, ont enrichi le premier Gotha Noir Européen au travers de nombreuses tribunes. Ainsi, Claude Chirac (Présidente de la Fondation Chirac), Muriel Pénicaud (Directrice Générale de Business France) et bien d'autres, ont accepté de délivrer leurs témoignages sur les pistes de développement du Continent et le rôle de Diaspora. Et enfin, pour finir en beauté cette première édition du Gotha Noir d'Europe, Samuel Eto'o, sportif de renom et initiateur de la fondation Eponyme, nous livre par sa postface, un témoignage, une voie d'expression de ses espoirs pour l'Afrique. Animé par cette conviction que la Diaspora est riche d'opportunités, le Club veut laisser dans ces pages une trace des hommes et des femmes qui déconstruisent les préjugés, en posant des pierres à l'édifice socio-économique des deux continents. Les bénéfices sur les ventes de cet ouvrage seront reversé

09/2016

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Animaux, nature

Cinq ans de chasse dans l'intérieur de l'Afrique

Aristocrate écossais, Roualeyn Gordon-Cumming (1820-1866) passa son enfance à chasser et à pêcher dans les landes et les forêts du comté de Moray, avant d'entrer à Eton. Il s'engage dans l'armée des Indes en 1839 puis rejoint les troupes anglaises du Cap. Rapidement il décide de pérégriner à travers l'Afrique australe pour chasser les meilleurs spécimens de gibiers afin d'enrichir sa collection de trophées et de prélever le maximum d'ivoire ou d'en trafiquer avec les autochtones, pour de financer son expédition et son retour en Ecosse. Son récit est une suite incroyable de courses à cheval avec ses chiens derrière les éléphants, les girafes et toutes sortes d'antilopes... de chasses incessantes au rhinocéros, à l'hippopotame, au lion et autres gibiers ; de luttes titanesques pour faire avancer ses énormes chariots tirés chacun par douze boeufs en ouvrant des pistes au milieu d'une nature hostile ; de relations plus ou moins compliquées avec ses hommes, les rois locaux ou les indigènes à la recherche de viande ; de combats contre les lions qui dévorent ses chevaux ou contre les mouches tsé-tsé qui tuent son bétail ; etc. Seul blanc perdu dans ses territoires immenses, sans cesse en selle durant des mois, affrontant les nuits glacés des déserts, la chaleur du jour, la fièvre et la soif, attifé comme un sauvage et armé d'un énorme et improbable fusil, fabricant ses balles lors de ses haltes, buvant tranquillement son gin du soir à l'ombre des buissons d'épines, traquant les espèces d'antilopes, de serpents ou d'oiseaux encore inconnues, affrontant l'hostilité des fermiers hollandais détestant les Anglais, dégustant un morceau de trompe cuit dans la braise, appréciant l'hospitalité du docteur Linvingston et assistant avec ferveur au service dominical, ne perdant jamais courage même quand il est perdu, bloqué par les eaux impétueuses d'un torrent ou se réveillant avec un terrible serpent blotti contre lui... Gordon-Cumming livre un récit incroyable d'une vraie vie d'aventurier. Un témoignage d'une époque où l'on doit tirer une vingtaine de balles pour venir à bout d'un éléphant (il en tue cent cinq "de choix" c'est-à-dire sans compter les femelles et les individus sans belles défenses ! ) ou d'un rhinocéros et où l'on tue et l'on blesse sans beaucoup de discernement, avec l'unique souci de la viande et de l'ivoire. Traduit de l'anglais par Bénédict-Henry Révoil, adapté et revu par Alexandre Dumas. Introduction de Daniel Henriot. Préface d'Alexandre Dumas.

09/2016

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Histoire de France

Histoire de l'Indochine. La Perle de l'Empire 1624-1954

Enfin rééditée, cette somme de références pour qui se passionne pour l'Extrême-Orient et la colonisation qu'est l'Histoire de l'Indochine est d'abord l'oeuvre d'un homme, Philippe Héduy. Fin érudit, ce travailleur acharné a collecté les sources les plus diverses sur le sujet, depuis les grandes relations des ambassades, des missions et des guerres, jusqu'aux épisodes les plus méconnus et les plus intimes de cette extraordinaire épopée que fut la rencontre singulière - à la fois violente et ardente - de deux civilisations que tout semblait opposer. Sous une plume déliée et non dénuée d'humour, Philippe Héduy nous restitue ici l'enchaînement originel des événements de cette grande aventure partagée pour nous en donner la clef. Il nous ressuscite avec la précision de l'historien et la liberté de ton du narrateur les personnages illustres qui participèrent pendant près de trois siècles de notre roman national au-delà des océans. Du missionnaire Alexandre de Rhodes, l'inventeur du Quoc-Ngu qui posa les bases de la langue annamite moderne, à Mgr Pigneau de Béhaine, diplomate et stratège militaire, l'auteur nous révèle comment l' "alliance de la croix et de l'épée"va se conforter des intérêts du commerce pour fonder ce qui allait devenir " l'Indochine française ". Des promoteurs intéressés de la Compagnie des Indes aux autodidactes équivoques et intrépides - tel Jean Dupuis - qui ouvrent les voies marchandes de la conquête, se joignent au fil des pages des militaires flamboyants et un brin baroudeurs dont Francis Garnier sera le héros incontesté dans sa lutte tragique contre les "Pavillons Noirs". Avec Auguste Pavie et Henri Mouhot, nous revivons les grandes explorations qui engendrèrent cette passion française pour ces horizons envoûtants. Avec Courbet, Lyautey et les "amiraux-gouverneurs" vient le temps des faits d'armes et de l'édification de "la Perle de l'Empire". Mais en contrepoint et tout au long du récit, de l'empereur Gia-Long aux chefs rebelles coupeurs de têtes et à Ho Chi Minh, en passant par l'amiral Decoux qui parlera le premier du "Vietnam", les prémices de la chute de "l'entreprise" Indochine se profilent au rythme de sa construction. Plus encore peut-être que les bataillons du Vietminh, le sabre japonais viendra finalement la mettre à bas. Déroulée comme une grande fresque romanesque, l'Histoire de l'Indochine de Philippe Héduy est indispensable à la bonne compréhension de cette région du monde et des liens qui nous unissent toujours à elle.

10/2015

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BD tout public

Le déserteur. Charles-Frédéric Brun

L'histoire en images d'un déserteur mystérieux qui a marqué l'imagerie religieuse. Une BD qui a la particularité de mettre en cases les histoires qu'elle raconte La vie de Charles-Frédéric Brun commence par une grande plage blanche de trente-neuf ans. Il serait né à Colmar de parents inconnus en 1804 ou 1811. Sans acte de naissance, un personnage est exposé, la fiction peut le saisir comme la mort saisit le vif. Les auteurs ont choisi 1804. Ses dons le prédestinaient à devenir un artiste de l'image. Avec le retour de la royauté et le pouvoir restauré de l'Eglise à cette époque, l'imagerie religieuse offre le débouché le plus sûr pour un jeune talent. Il exerce en Alsace, plus loin dans la vallée du Rhône et peut-être jusque dans le Midi, une vie ambulante d'imagier qui migre aux beaux jours vers les lieux de pèlerinage bien achalandés. Sur les chemins, il se dira qu'il " aurait " tué son capitaine. Il quitte la France pour rejoindre l'abbaye de Saint-Maurice, en Suisse, où des chanoines l'attendent. On lui propose alors à lui, le lettré, d'apprendre à lire et à écrire aux analphabètes des vallées. Mais jamais il ne fera un bon maître d'école. Sa mission est celle d'un imagier de Dieu. La présence de cet étranger ne passe pas inaperçue dans la région, des gendarmes sont à la trousse du proscrit français. Il fuit en Savoie, sans laisser de trace pendant plusieurs années. C'est à l'automne 1846 qu'il réapparaît, amaigri. En possession de couleurs et de papier, le temps est venu pour lui de commencer sa mission. Il mendie sa nourriture qu'il paye en retour avec des images inspirées par le Très-Haut. Plus tard, il acceptera d'entrer chez ceux qui les lui commandent pour les réaliser plus à son aise. Il devient peintre mural et peintre de chapelle. Les gendarmes le recherchent toujours, mais il est sous la protection des autorités religieuses. Tout le monde a beaucoup d'admiration pour lui. L'homme a aussi d'autres talents. Il connaît la vertu des plantes. Improvisé médecin de campagne, il soigne ses "patients" avec une pharmacopée bien à lui. Durant plus de vingt ans, il sillonne les bois et les vallées, de village en village. Il meurt en 1871 à 67 ans, après une vie de sacrifice qu'il s'est lui-même infligée.

10/2020

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Connaissance de soi

Revenir à l'essentiel de sa vie

D'obédience jungienne, praticienne de la thérapie du rêve, psychothérapeute et coach en développement personnel sous hypnose, outre la pratique de massages ayurvédiques et de soins énergétiques, Joëlle Arevalo nous convie à vider la vie des encombrants pour ne garder que l'indispensable, l'essentiel, chacun face à son miroir personnel, seul juge des choix et donc de la conscience en quelque sorte. Il appartient à chacun de choisir le moment où il s'invite à faire l'examen de sa vie devant ce miroir pour y mettre de l'ordre et gagner en bien-être. La démarche implique de se bien connaître sans complaisance. Le personnage de l'ouvrage va et vient entre passé lointain ou récent et présent. Avec finesse, l'auteure utilise la symbolique d'une penderie mal rangée. Tout s'y est accumulé. Chaque vêtement représente un souvenir. Babouches, djellaba, robes, nuisettes ou petites culottes font réapparaître images, réflexions et messages conscients ou inconscients d'une quête de soi. Un livre grand public d'éveil. Une méthode. Un livre puissant, vif, associant légèreté et sourire. On s'y accroche. Très vite, on s'identifie au personnage en action et on l'accompagne dans son tri qui est également un voyage intime, c'est-à-dire un chemin vers soi. On assiste à la découverte de sa légende personnelle, à l'évolution de la chrysalide jusqu'à sa renaissance, et à l'émergence de sa féminité naturellement sacrée outre que d'un bonheur tant attendu. Serein, sans tabou et surtout, libre. Le personnage allégorique n'aura plus peur, se détachera de son passé, se reliera à sa richesse intérieure et fera confiance au présent sans redouter l'avenir. L'ouvrage s'articule en déroulant la vie sur un ton psychologique, initiatique et avec pour fil conducteur le développement personnel accessible à tous. Joëlle Arevalo s'est toujours intéressée aux mécanismes inconscients qui dirigent les comportements humains. Son objectif, aider chacun sur la voie et la connaissance de sa richesse intérieure, afin de libérer ses états émotionnels et de l'aider à retrouver bien être et sérénité. Elle s'appuie sur une formation spécifique en psychologie clinique. Elle a déjà rédigé en autoédition, "Empreinte du Passé", en 1999, "L'Inavoué", en 2009, "Ce qui Résonne en Nous", en 2012 et "Maldonne", en 2015. Avec "Revenir à l'Essentiel de sa Vie" Joëlle Arevalo signe son premier livre en édition grand public distribuée, sous la marque éditoriale "Regards", Paris. Un voyage vers soi par effet associatif en miroir. Un livre qui parle à à tout un chacun, en conscience.

03/2023

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Pédagogie

L'ECOLE, D'HIER A DEMAIN. Des illusions d'une politique à la politique des illusions

Tel un mythe tenace et cependant insaisissable, le projet d'une grande réforme de l'éducation scolaire parcourt la seconde moitié de notre XXè siècle. Il paraîtrait ainsi aisé de retracer l'historique d'un mouvement destiné à accompagner et à régulariser, d'une guerre mondiale à l'autre, l'évolution sociale et culturelle de la France pour s'accomplir pleinement au seuil du troisième millénaire. C'est la tâche à laquelle Guy Avanzini consacre son nouvel ouvrage qui intervient toutefois, dans le débat autour de l'Ecole, à contre-sens d'un pari en faveur des méthodes et structures d'enseignement improvisées. Aux yeux de ce chercheur réputé, tout ce qui appartient au domaine scolaire et éducatif se déroule en réalité à deux niveaux, faisant coexister une irréductible inertie avec une agitation en surface, inséparable, dans notre monde moderne, de la stagnation des fins et des moyens. Il y a quinze ans, le professeur Guy Avanzini entreprit déjà dans un livre au titre retentissant immobilisme et novation dans l'éducation scolaire de mettre en évidence la stricte complémentarité reliant en pédagogie l'improvisation à la stagnation. Depuis, en un bref laps de temps, de nombreux événements ont sensibilisé l'opinion commune aux problèmes de l'éducation et renouvelé l'expression quotidienne de l'état statique de notre système éducatif. Ainsi, l'ouvrage que voici parvient à faire sentir à ses lecteurs, en un saisissant raccourci, l'actuelle impossibilité d'une réforme globale de l'école. A cet effet, l'auteur analyse ce qu'il appelle les aventures et les mésaventures de doctrines pédagogiques contemporaines pour retrouver, derrière les apparences d'un mouvement, son caractère récessif et en chercher les vraies raisons. Il va de ce fait jusqu'à s'interroger sur l'utilité des méthodes, les conditions de leur émergence et de leur efficacité. Cette approche critique des projets novateurs s'applique avec une rigueur particulière à certaines tentatives de réforme globale du système éducatif, lesquelles ont fait date dans l'histoire récente de l'enseignement français telles que le " renversement total de 1984 " et le très actuel projet des Instituts universitaires de formation des maîtres. Il s'agit ainsi dans cet ouvrage, d'un ton vif et parfois enjoué, d'une mise à l'épreuve de l'idée même d'une réforme de l'école. Tout ceci s'inspire d'une réflexion fondamentale sur les finalités de l'enseignement, qui ne saurait laisser indifférent aucun lecteur intéressé par les sciences de l'éducation en tant qu'enseignant, chercheur ou citoyen s'interrogeant sur l'avenir de notre société.

04/1991

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Communication

Négociations extrêmes. Itinéraire d'un opérationnel du GIGN

La première partie du livre nous plonge dans des crises qui ont fait écho dans les médias du monde entier. Il s'agit de la plus grosse prise d'otage de membres de forces de l'ordre connue à ce jour. Ce fut sur une petite île française au beau milieu du pacifique, en Nouvelle-Calédonie. C'est sur l'île d'Ouvéa à deux jours du premier tour des élections présidentielles de 1988 entre le président sortant François Mitterrand et son Premier ministre Jacques Chirac, que 80 Kanaks du FLNKS (Front de Libération de la Kanaky Socialiste) attaquent la seule brigade, abattent 4 gendarmes désarmés, en laissent un 5e pour mort, puis prennent les 27 restants en otages et vont se cacher dans la grotte sacrée du Dieu Watetö au milieu de la jungle. La seconde est le détournement de l'A300 d'Air France sur l'aéroport d'Alger en cette veille de Noël 1994 par 4 islamistes du GIA (Groupe Islamique Armé) avec à son bord 250 passagers. L'intervention du GIGN sur l'aéronef alors cloué au sol depuis 14 heures après deux jours passés en Algérie a été retransmise par la presse internationale aux quatre coins du monde. Dans une affaire comme dans l'autre, l'ensemble des otages ont été libérés sains et saufs. Otage volontaire dans la première situation dans le but d'infiltrer le dispositif et sauver la vie des gendarmes capturés et condamnés. Négociateur sur le sol français dans la seconde, permettant de stopper les exécutions entamées en Algérie, Bernard Meunier à négocié durant une décennie avec des forcenés, des preneurs d'otages de tous types et possédant toutes sortes de pathologies. C'est sur cette expérience d'INSIDER qu'il s'appuie pour décliner la seconde partie de cet ouvrage, consacré au déroulé d'un référentiel unique, puisqu'il est théorisé sur l'expérience du vécu de crises majeures, permettant de manière empirique à donner les clés de compréhension et aider à comprendre les véritables problématiques auxquelles nous pouvons tous être confrontés. Ces crises nous les vivons dans nos entreprises ou encore dans le cadre de la concurrence. L'auteur décortique l'ensemble des phénomènes psychologiques et intrapsychiques, mais aussi systémiques nous permettant de mieux comprendre l'ensemble des paramètres en jeu dans ces situations durant lesquelles tout peut basculer très rapidement. Découvrir ce référentiel est l'assurance de la gestion d'une crise réussie... il l'a prouvé en sauvant des vies pendant dix ans.

05/2024

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Histoire régionale

Angoulême BD. Une contre-histoire (1974-2024)

La thématique : Angoulême / la bande dessinée comme enjeu de pouvoir Le salon d'Angoulême est la queue de comète d'une longue campagne de valorisation de la bande dessinée en Europe francophone, amorcée en 1962 avec le Club des Bandes Dessinées. Le Club était une association Loi de 1901 née des lecteurs de la revue FICTION, composée de nombreuses sommités comme Alain Resnais, Francis Lacassin ou Evelyne Sullerot et ayant des antennes en Suisse, Belgique et Espagne. Par "valorisation" , il faut entendre la dimension immatérielle et matérielle, culturelle et commerciale, de ce moyen d'expression artistique. En janvier 1974, la bande dessinée est déjà reconnue comme un art à part entière, le 9ème, et elle représente un important marché dans le domaine du livre. Le salon d'Angoulême émerge en fin de ce long cycle. Malgré l'adjectif "international" affiché par les organisateurs dès sa naissance, il s'agit en réalité d'une version francophone du Salon italien de Lucca, qui préexistait depuis déjà huit années et dont les organisateurs avaient servi de parrains. C'est aussi la dernière action promotionnelle de la SOCERLID du Parisien d'origine corse Claude Moliterni. Cette société avait doublé puis enterré le Club des Bandes Dessinées. Moliterni, en charge de la Convention de (bande dessinée de) Paris depuis 1969, livre son carnet d'adresses à l'équipe du nouvel événement réunie autour de l'attaché culturel d'Angoulême, sans regret car il a perdu toute apparence de neutralité en vendant sa revue PHENIX à l'éditeur Georges Dargaud et en devenant son salarié. - "Est-ce que le terme de "Salon" utilisé pour la bande dessinée ne fait pas un peu trop "installé" ? ... Dans quel esprit avez-vous organisé ce salon ? " - "Le nom ? ! Vous savez, c'est toujours un peu pareil quand il s'agit de désigner quelque chose... Convention était déjà pris (nda : la Convention de Paris), Congrès et tout... on a pris Salon parce que ça ne veut rien dire et c'est parfait ! " Francis Groux au micro de la télévision nationale française (ORTF), lors du Salon d'Angoulême 1, Janvier 1974. "Aujourd'hui, le groupe ICON (International Comics Organisation) est devenu une maffia, rien ne peut se faire sans nous. Ce n'était pas du tout l'objectif de départ, mais ce sont les faits, certains l'ont compris à leurs dépends. . ". Claude Moliterni, extrait de LA CHARENTE LIBRE du 28 janvier 1974, au lendemain du salon Angoulême1. Si une équipe de bénévoles, chapeautée par Francis Groux, a bien attiré cet événement public au sein de sa ville, le terreau politique local était propice. La cité souffrait en effet d'un long complexe d'enclavement : isolée dans les terres loin du littoral, coincée sur son plateau entre ses murailles, sans autoroute et hors des circuits touristiques. Les élus d'Angoulême n'ont eu de cesse, année après année, de revendiquer une place à l'échelle nationale. Ils vont s'agripper à la campagne de régionalisation qui, à la fin des années soixante, marque la fin du gaullisme : Angoulême sera nommée "ville moyenne pilote" . C'est dans le cadre de cette dynamique que s'inscrit la campagne "Angoulême Art Vivant" dont sont issus les rencontres liées à la bd en 1972. Angoulême bénéficiera ensuite de la montée en puissance d'un natif du cru : le Charentais François Mitterrand... Un demi-siècle plus tard, comme toutes les institutions tentées de maîtriser le récit de leur propre histoire, le Salon devenu Festival international de la bande dessinée (FIBD) d'Angoulême a entrepris de réécrire son narratif, son "storytelling" , pour être plus conforme à la légende qu'il a entrepris d'édifier. Maintes fois retouchée, aménagée, tronquée, embellie, caviardée, l'histoire "officielle" de cet événement tel qu'il cherche à se raconter de la main même de ses promoteurs, le FIBD et son opérateur privé 9eArt+, est pleine d'oublis, de trous, de vides, d'escamotages et d'absences. Et il ne faut guère compter sur les médiateurs et les médias, majoritairement complaisants, amnésiques, approximatifs ou en affaires avec la manifestation - quand ils ne sont pas d'une servilité qui elle aussi interroge - pour poser les questions qui gênent, ou qui fâchent. Pourtant, le fil rouge qui traverse toute l'histoire de l'événement est éminemment politique - au sens le plus large et le plus générique du terme. Car ce qui se noue à Angoulême depuis un demi-siècle, autour d'un thème en apparence dénué d'enjeux d'envergure, c'est une intense, féroce et perpétuelle comédie du pouvoir - toutes les formes de pouvoir. Les personnes intéressées par la bande dessinée, donc par les politiques éditoriales des maisons d'édition, ne peuvent faire l'impasse sur ces cycles de rencontres entre amateurs et professionnels. Pour illustrer les propos de cet ouvrage, les auteurs iront puiser dans la riche iconographie de l'artiste Alain Saint-Ogan (1895-1974). Un homme qui a longtemps symbolisé "le dessin français" et qui ne s'est jamais reconnu comme un auteur de bande dessinée mais bien comme un homme de presse. Il a oeuvré dans la presse pour enfants et pour adultes. Son personnage de manchot, Alfred, l'ami de gamins Zig et Puce, a longtemps personnifié les prix délivrés aux salons de bande dessinée d'Angoulême.

02/2024

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Mer

Grèce Mer Ionienne. Iles ioniennes, Péloponnèse, golfe de Corinthe, Crète, Athènes

Ce guide traite de tome la partie Est de la Grèce, la mer Ionienne, les golfes de Patras et de Corinthe, le golfe Saronique et le Péloponnèse ainsi que la Crète. Un second volume trabe de l'autre grand bassin de navigation grec en mer Egée. Mer Ionienne. De Corfou jusqu'à Zákinthos, si vous imaginez la Grèce comme un rocher écrasé de soleil et parsemé d'éblouissantes maisons blanches, le nord de la mer Ionienne sera une délicieuse surprise Ce n'est pas la Grèce des brochures de voyages, mais une région verte et ombragée aux maisons couvertes de tuiles romaines muges. Le vert luxuriant des fies forme un vif contraste avec les hautes montagnes érodées des mites qui la bordent à l'est. Entre les deux, se trouvent der eaux protégées où le vent souffle rarement fort, et une multitude de petites criques accessibles uniquement en bateau. Par contraste, le sud de la mer Ionienne est rode et accidenté : les cales sont pour la plupart bordées de hautes montagnes au pied des quelles al trouve d'étroites plaines balayées par les tareras d'hiver Comme leurs montagne les habitants sont rudes et tenaces. Peu de yachts explorent cette cèle spectaculaire, il y pourtant assez de pals et de mouillages pour se réfugier en cas de mauvais temps, vous y serez totalement en dehors de la route des touristes. Golfes de Patras et de Corinthe. Après le golfe de Patins, dès l'entrée ouest du golfe de Corinthe, la cite s'élève brusquement, et, entouré de hautes montagnes, le golfe ressemble plutôt à un grand lac alpin. Sur la cale sud, l'étroite plaine alluviale est très cultivée, plantée de vignes et d'agrumes, et est bordée de belles plages. Depuis la cote nord, on posma visiter des sites aussi célèbres que Delphes ou Lépante. Quant au spectaculaire canal de Corinthe, il permet de réduire de 150 M le trajet entre la mer Ionienne et Athènes. Golfe Saronique et Est du Péloponnèse. Egine, Poros et Hydra sont des destinations "classiques" mais non dénuées de charme depuis Athènes. Plus au sud, la cote Est du Péloponnèse vous assurera un dépaysement certain, même si les ports ou abris se font plus rares, ils ne sont qu'à 10-15 M les uns des autres. La vieille cité de Monemvasia, maintenant bien restaurée, constitue l'un des joyaux de cette côte. Crète. Dominée par une haute arête montagneuse qui la parcourt sur toute sa longueur, Pite est dans son ensemble rocailleuse et aride excepté les plaines de la cite Nord et le haut plateau de Lasihi, cuvette fertile au creux des montagnes. La Crète est une fie au tourisme florissant et le plaisancier a la chance de pouvoir en explorer des parties inaccessibles à la plupart des visiteurs.

05/2019

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Philosophie

Petits problèmes philosophiques

L'idée de ce recueil de pensées m'est venue au cours de mes discussions avec mes amis et collègues, qui m'ont suggéré de faire connaître un certain nombre de problèmes philosophiques au public au lieu de les garder inutilement dans mes tiroirs, car j'avais colligé des questions de vie, des difficultés philosophiques intellectuelles, des problèmes de morale, des témoignages factuels. J'ai donc cru bon de mettre au jour ces difficultés par écrit. Pour éviter le caractère souvent abscons du vocabulaire propre à la philosophie, j'ai choisi la forme d'expression qui se rapproche le plus de l'échange parlé : le dialogue. Et pour en montrer le caractère vérace et vécu, j'ai souvent fait référence à des événements et des pensées personnelles en traitant mon ego comme celui des autres. Les débats sont rassemblés en plusieurs chapitres dont j'ai choisi les titres : Existence, Pessimisme, etc. , et j'ai préféré des discussions courtes, pour permettre au lecteur de se faire un jugement personnel en quelques pages, et de se plonger ensuite dans un autre problème ou thème. Les questions traitées sont rédigées en commençant par la première prise de parole de l'un des deux interlocuteurs, et se présentent sous diverses formes : affirmative, négative, interrogative, hypothétique, comparative ? le thème de référence étant signalé juste avant la prise de parole elle-même, et séparé d'un espace pour entrer dans le vif de la conversation. Fortement enthousiasmé par les dialogues philosophiques de la tradition, j'ai souvent été inspiré par les plus passionnants d'entre eux, et aussi par leurs auteurs, soucieux que je suis de respecter le fait que la philosophie a toujours commencé et ensuite progressé grâce à des entretiens parlés ou écrits. Pour restituer l'esprit de la discussion philosophique, le souvenir de mes études où Platon régnait en maître sur mon esprit, j'ai voulu montrer que le dialogue est toujours plus captivant que le traité écrit sous forme de théorie compacte. Pour autant, je me suis efforcé de ne pas refaire du Platon ou du Berkeley et d'autres dialoguistes célèbres, et de penser dans mon époque, c'est-à-dire le XXe et le XXIe siècles où la parole vive revient dans le travail philosophique. La philosophie doit avancer parallèlement à sa pratique le long du temps vécu, sinon elle deviendrait vite une vieillerie. Deux personnages typiques incarnent la mise en paroles de ces dialogues : le philosophe et le disciple. J'ai fait précéder leurs répliques des abréviations " PHI. " pour le philosophe et " DIS. " pour le disciple, parce que plusieurs séries de dialogues se succèdent et qu'il faut savoir à chaque fois qui dit quoi. Les problèmes traités sont différents selon les thèmes au sein desquels je les aborde, thèmes que je signale avant le début de chaque petit débat.

11/2020

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Beaux arts

Lavis

C'est un doux monde que dessine Pierre Mabille : si des dessins pouvaient murmurer, ses lavis seraient de ceux-là. Il y a une forme de distance, juste pour glisser le silence entre les choses, sans rien céder de la proximité du regard. Ce sont des paysages familiers, saisis dans la simultanéité du quotidien et du souvenir, avec le léger décalage du temps qui passe, de l'action qui continue au fil du dessin. C'est ce qui donne cette vie si mouvante aux dessins, qui semblent se dérouler sous nos yeux, et superposer plusieurs images par seconde. Le pinceau est vif, le trait imprécis et juste, comme le mouvement du monde, tout semble déborder, être un peu plus près ou déjà un peu plus loin qu'il n'y paraît. Ici et presque ailleurs. Les chats traversent le jardin, les enfants chahutent, jouent, dessinent, des papiers volent, l'eau coule dans la cuisine, on se croise, on se rencontre, on discute au coin de la rue, on oublie de rentrer le linge sous la pluie, on regarde le jour tomber... C'est l'existence au bord du regard, une existence proche, à portée de main, le portrait en creux de journées consacrées à des choses bouleversantes car paisiblement anodines : ouvrir la fenêtre sur la ville, longer une rivière, regarder les feuilles tomber à l'automne, donner un cours de couleur, organiser un pique-nique au parc, faire un tour de barque sur le lac, préparer le repas du soir, se rendre à un vernissage ou au cinéma, discuter tard dans la nuit autour d'un verre avec des amis, et recommencer. Ce livre est le fruit d'une coédition entre la Galerie Jean Fournier, qui expose les peintures de Pierre Mabille depuis 2005, et les Editions Unes, qui publient ses livres de poésie depuis quelques années. Il présente, à l'occasion de l'exposition des Lavis de l'artiste à la Galerie Jean Fournier à Paris entre novembre 2020 et janvier 2021, 50 reproductions de lavis qui forment le catalogue narratif et méditatif d'une série à part dans l'oeuvre de Pierre Mabille, renouant avec les figurations de ses débuts et abandonnant pour un temps la couleur qui est la grande question de son travail, tout en déclinant la présence de sa forme oblongue et innommée si caractéristique qui est le fil qui conduit le regard d'un dessin à l'autre en d'infinies variations. La douceur de l'encre, l'intimité du noir et blanc emplissent ces pages d'une réflexion à pulsation profonde sur la fabrique du temps qui passe et sur la façon, désordonnée, multiple, baroudeuse dont s'organise une vie.

01/2021

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Revues de droit

Revue Droit & Littérature N° 6/2022

Sommaire - Droit & Littérature - Numéro 6-2022 Actualités In Memoriam Jean-Denis Bredin par Matthieu De Boisséson - In Memoriam Jean-Denis Bredin par Yann Delbrel - Le Mot du droit : Rural par Jean-François Sagaut - L'adresse littéraire par Jean-Michel Delacomptée - Le Portrait de Marie-Hélène Lafon - Le Questionnaire de Proust par Christophe Jamin Le thème : A travers champs - Entretien avec l'Association des Ecrivains et Artistes Paysans - René Bazin : scènes de la vie de province à la fin du XIXe siècle par Jacques Foyer - Une aventureuse histoire littéraire du droit rural par Hubert Bosse-Platière - Les rapports agriculture-nature dans le champ littéraire par Benoît Grimonprez - Des paysans face au droit : "Qui terre a, guerre a" Les Paysans (Balzac), L'homme-frère et La Malchimie (Gisèle Bienne), Pleine terre (Corinne Royer) par Colette Camelin - Le statut de la coopération agricole à l'époque d'Emile Guillaumin par Christine Lebel - L'agriculture intensive en procès : une colère littéraire contemporaine par Fabien gris - Féminisation, service public et investigation participante : vers un nouveau paradigme de l'enquête dans le Country noir français et étasunien contemporain par Alice Jacquelin - Réenchanter la terre malgré l'Affaire : Fécondité d'Emile Zola par Sophie Delbrel - Harmonie sociale et ruralité poétique chez Charles-Louis Philippe, romancier du Bourbonnais par Gil Charbonnier - Au coeur des contradictions de Tolstoï : la propriété de la terre par Raymond Legeais - Ode ou code ? Poétique du droit naturel "sur la coustume de Jersey" par Emmanuel Araguas - Libres considérations sur la campagne par Didier Guével Variétés - L'opportunisme juridique - Bel-Ami ou le droit au service de Georges Duroy par Thibault de Ravel d'Esclapon - L'Architecture ou le roman de l'anthropologie dogmatique ? par Baptiste Rappin - Proust et la hiérarchie des normes : un système circulaire par Luc Grynbaum - Recherche de la vérité et élaboration du deuil : un parcours entre le droit et la littérature par Anna Sansa. Flatland : la dictature géométrique ou les sciences exactes au service de l'inégalité entre les êtres par Franck Laffaille - Enquête, délibération et réhabilitation dans oedipe Roi et Odipe à Colone par Malcolm Harvey - Les lumières inquiètes de Sciascia par Maria Chiara Vitucci et Silvia Vitucci Un texte Commentaire de la citation tirée de L'après littérature, d'Alain Finkielkraut par Mathilde Havet L'entretien "La littérature n'est pas un pansement sur les plaies d'une société. Elle constate, elle enquête, elle accompagne notre relation au droit et même plus généralement notre condition d'êtres juridiques" , entretien avec Christine Baron Chroniques : Création littéraire et droit - Champs croisés, par Michel Vivant - Les oeuvres littéraires, par Jean-Marie Bruguière - Le Théâtre du Soleil d'Ariane Mnouchkine, un théâtre humaniste utopique sous les auspices de la devise républicaine par Emmanuelle Saulnier-Cassia

06/2022

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Histoire de la peinture

La peinture et le cri. De Botticelli à Francis Bacon

La peinture et le cri fait d'abord valoir un stimulant paradoxe, dont aucun livre ne s'est encore emparé. Art du silence, "? chose muette ? ", insurmontablement privée de voix, la peinture qui ne peut représenter le simple discours que par les postures et les gestes, s'est pourtant risquée parfois aux limites d'elle-même jusqu'à figurer le cri, excédant tout discours. Le présent essai scrutant dans l'art européen les rares tableaux, pourtant majeurs, qui représentent un cri, explique les raisons de cette rareté et la portée de ces exceptions. Sous ce jour neuf, ensuite, c'est une histoire nouvelle de la peinture depuis le Quattrocento qui se déploie ici. Car après avoir été congédié de l'immense majorité des oeuvres produites au long des siècles, le cri a fait à l'âge des Lumières l'objet d'une explicite prohibition chez Winckelmann et Lessing, si bien que de sacrifié au silence pictural par la tradition humaniste il est devenu, contre toute censure, à partir du romantisme un sujet délibéré, posant une question à la fois nouvelle et rétrospective. Cette question est au centre de l'essai ? : Toute image n'est-elle pas fondée sur la violence ?? Toute représentation n'est-elle pas "? maçonnée sur un cri ? " (Bonnefoy)? ? De Pollaiolo à Francis Bacon, en passant par un polyptique de Botticelli, le dernier retable de Raphaël, la Méduse de Caravage, le Massacre des Innocents de Poussin et celui de Guido Reni, Apollon et Marsyas de Ribera et Saint-Michel de Giordano, puis Le Cri de Münch, et s'achevant par une sculpture polychrome de Raymond Mason, le développement chronologique élucide au centre de son parcours la pensée de Winckelmann et de Lessing, dont la portée tient à sa prohibition explicite de la figuration du cri. Il s'ensuit, d'une part, une conjecture sur l'origine de la peinture, d'autre part l'esquisse d'une histoire inouïe de cette dernière. La thèse de l'essai peut alors s'énoncer comme suit ? : il n'est de représentation que sacrificielle, l'origine de la peinture gît dans la violence, toute image provient d'un cri. D'abord longtemps absent, mais de loin en loin surgi sous le pinceau de maîtres rares, le cri fut soudain si menaçant pour l'édifice de l'art comme institution idéaliste que sa proscription théorique à l'âge moderne a paradoxalement favorisé son écoute par de nouveaux peintres venus après les dieux. Un Picasso, un Bacon - et bien d'autres - vont faire de la figuration du cri une sorte de spécialité, sinon de lieu commun. Ce retour expressif du cri refoulé fait entendre sa puissance critique au fond de toute image.

10/2021

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Littérature française

Brelan d'as

Caroline LANGOT. Partagée entre besoin de mouvement et longs moments de rêverie, elle a d'abord enseigné l'EPS, tout en écrivant ponctuellement. A l'aube de la cinquantaine, elle a changé son fusil d'épaule, quittant définitivement stades et gymnases, pour consacrer davantage de temps à l'écriture. Elle souhaitait explorer de plus vastes horizons : ceux de l'imaginaire. La fréquentation d'ateliers d'écriture lui a permis d'affiner son style, résolument tourné vers le suspens et le caustique. Elle aime avant tout s'évader et mystifier la réalité en jouant avec les mots. En 2015, certains de ses textes ont été édités dans un recueil collectif "Au bonheur des mots" publié aux éditions du Bord du Lot. Elle s'est également lancée dans la rédaction de polars à suspense. "Son premier roman policier "Le murmure de l'Atlantique" sort au printemps 2017 aux éditions le Croît Vif. John PETERS. D'origine britannique, ancien informaticien et père de trois enfants, John devait attendre la retraite pour assouvir son envie d'écrire. La rencontre avec l'association bordelaise "Talents" lui a permis de découvrir les ateliers d'écriture et d'approfondir sa connaissance de la langue de Molière. Attiré dès sa jeunesse par les nouvelles de Somerset Maugham, il a tout naturellement choisi cette voie pour se lancer, encouragé par son épouse Monique dans son travail patient de relecture. Pour lui, l'écriture d'une nouvelle demande un brin de malice afin de retenir l'attention du lecteur pour, ensuite, le prendre à contre-pied. Ces cinq histoires visent à relever le défi de partager ce clin d'oeil final. Dans l'immédiat, John va retourner en Rhône-Alpes auprès de sa famille et ses amis, continuer à écrire des nouvelles et terminer son roman. Régine PICHOU. Née dans les Landes, elle migre vers Bordeaux en 1977 pour ses études et pour asseoir sa carrière professionnelle, auprès de personnes en difficultés. Puis elle re-migre, cette fois dans le Médoc pour établir les bases de son camp familial. Nourrie très tôt aux aventures du Club des Cinq, de Fantômette, d'Alice, la lecture a toujours été pour elle le moyen de vivre d'autres aventures que la sienne. Alors naturellement, parce que sa vie a eu besoin d'oxygène, l'écriture s'est doucement imposée comme une arme contre la fatalité, comme un outil pour faire naître de drôles d'histoires, des histoires douces, des histoires imaginaires qui tiennent compagnie. L'atelier d'écriture auquel elle participe depuis trois ans lui a permis de se poser devant sa feuille, de prendre le temps de se laisser aller à laisser parler ses mots.

03/2017

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Musique, danse

La Chute de Lucifer (partie de trombone solo). poème symphonique pour trombone et orchestre

Le Paradis perdu de John Milton s'ouvre sur la vision de Satan et de ses anges évanouis dans le lac brûlant de l'Enfer après leur chute vertigineuse dans le grand abîme. Ce n'est que quelques chapitres plus tard que l'on apprendra de la bouche de Raphaël venu mettre Adam en garde, le détail de la révolte de celui qui, après avoir été l'ange porteur de lumière (Luci-fer), va devenir la personnification des ténèbres. Ce concerto pour trombone, véritable poème symphonique, reconstitue la chronologie de cet événement biblique décrit avec une force d'évocation hallucinante par le poète anglais du xviie siècle. Un doux cluster de cordes - le royaume céleste baigné de lumière - ouvre le décor et laisse parler une voix soliste... le violoncelle. Quand le doute s'installe sur un accord où se déploie l'orchestre complet, le prota­goniste laisse percer un autre pan de son visage et sa voix se transforme pour laisser la place au trombone - frère jumeau du violoncelle - qui continue son chant dans un environnement orchestral de plus en plus tourmenté. Puis la "Lumière ? " du premier mouvement, aux couleurs plutôt diatoniques, bascule progressivement vers la "? Révolte ? " par le biais d'une section aux différents tempos superposés. Ce deuxième mouvement très vif est une fugue dodécaphonique dont les développements successifs figurent les combats de l'armée des anges rebelles contre les séraphins, avec mouvements de masse, chocs violents, repos haletants et reprise effrénée des combats ; jusqu'à l'intervention du Fils (blocs harmoniques des cuivres) qui pousse les insurgés aux limites du ciel et les précipite dans une chute qui durera neuf jours. C'est dans un magma grave et vrombissant que survient la cadence du soliste ? : elle est la voix de l'ange vaincu qui reprend ses esprits. Le troisième mouvement, "? Abîmes ? ", est une marche pesante et douloureuse dans laquelle Satan réveille son armée et inaugure son Pandémonium. Le mal a désormais son monarque. Quoi de plus actuel et de plus proche de l'homme moderne que le destin de cet ange déchu ?? Refusant de se considérer comme la créature d'une puissance supérieure, mû par un orgueil insensé qui le convainc d'être au moins l'égal du Créateur et aveuglé par la prise de conscience de son libre-arbitre, il se voit maître du monde et se révolte pour détruire l'ordre établi. D'une certaine façon, la mort de Dieu proclamée par Nietzsche à la fin du xixe siècle n'a-t-elle pas laissée l'humanité orpheline de certitude spirituelle et ne l'a-t-elle pas précipitée dans ce nouveau grand abîme ? : la révélation de l'absurdité de l'existence ? Cette oeuvre a été écrite pour le tromboniste et violoncelliste Fabrice Millischer à qui elle est naturellement dédiée, en toute amitié. Patrick Burgan

10/2014

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Musique, danse

La Chute de Lucifer (conducteur). poème symphonique pour trombone et orchestre

Le Paradis perdu de John Milton s'ouvre sur la vision de Satan et de ses anges évanouis dans le lac brûlant de l'Enfer après leur chute vertigineuse dans le grand abîme. Ce n'est que quelques chapitres plus tard que l'on apprendra de la bouche de Raphaël venu mettre Adam en garde, le détail de la révolte de celui qui, après avoir été l'ange porteur de lumière (Luci-fer), va devenir la personnification des ténèbres. Ce concerto pour trombone, véritable poème symphonique, reconstitue la chronologie de cet événement biblique décrit avec une force d'évocation hallucinante par le poète anglais du xviie siècle. Un doux cluster de cordes - le royaume céleste baigné de lumière - ouvre le décor et laisse parler une voix soliste... le violoncelle. Quand le doute s'installe sur un accord où se déploie l'orchestre complet, le prota­goniste laisse percer un autre pan de son visage et sa voix se transforme pour laisser la place au trombone - frère jumeau du violoncelle - qui continue son chant dans un environnement orchestral de plus en plus tourmenté. Puis la "Lumière ? " du premier mouvement, aux couleurs plutôt diatoniques, bascule progressivement vers la "? Révolte ? " par le biais d'une section aux différents tempos superposés. Ce deuxième mouvement très vif est une fugue dodécaphonique dont les développements successifs figurent les combats de l'armée des anges rebelles contre les séraphins, avec mouvements de masse, chocs violents, repos haletants et reprise effrénée des combats ; jusqu'à l'intervention du Fils (blocs harmoniques des cuivres) qui pousse les insurgés aux limites du ciel et les précipite dans une chute qui durera neuf jours. C'est dans un magma grave et vrombissant que survient la cadence du soliste ? : elle est la voix de l'ange vaincu qui reprend ses esprits. Le troisième mouvement, "? Abîmes ? ", est une marche pesante et douloureuse dans laquelle Satan réveille son armée et inaugure son Pandémonium. Le mal a désormais son monarque. Quoi de plus actuel et de plus proche de l'homme moderne que le destin de cet ange déchu ?? Refusant de se considérer comme la créature d'une puissance supérieure, mû par un orgueil insensé qui le convainc d'être au moins l'égal du Créateur et aveuglé par la prise de conscience de son libre-arbitre, il se voit maître du monde et se révolte pour détruire l'ordre établi. D'une certaine façon, la mort de Dieu proclamée par Nietzsche à la fin du xixe siècle n'a-t-elle pas laissée l'humanité orpheline de certitude spirituelle et ne l'a-t-elle pas précipitée dans ce nouveau grand abîme ? : la révélation de l'absurdité de l'existence ? Cette oeuvre a été écrite pour le tromboniste et violoncelliste Fabrice Millischer à qui elle est naturellement dédiée, en toute amitié. Patrick Burgan

12/2013

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Littérature française

Un long voyage ou l'empreinte d'une vie Tome 22 : Itinéraires espagnols

UN LONG VOYAGE ou L'empreinte d'une vie est le parcours d'un homme, Louis Bienvenu, qui naît avec le siècle (le 20e) et meurt avec lui. Cet homme n'a jamais attiré l'attention publique sur lui, ni réalisé aucun exploit susceptible de lui valoir la manchette des journaux. Et pourtant ce voyage, tant vers les autres qu'au bout de lui-même, est plus long et plus riche que celui accompli par la plupart de ses contemporains. La soif de ressentir et de comprendre, l'élan vers la poésie et la beauté sous toutes ses formes, et la quête de l'Amour avec un grand A, le filial d'abord, puis celui de l'autre sexe, en sont les fils conducteurs. Les six femmes qu'il a aimées, à commencer par Germaine, sa mère, ponctuent justement les six Epoques chronologiques de cette vaste fresque. En rupture avec la Compagnie Internationale de Tourisme (tome 21), Louis a entamé son second tour d'Espagne de l'année 1950, et premier avec l'agence Dubart. Ses rapports, cordiaux avec Mme Dubart-mère lors d'un premier contact, ont été tendus avec Dubart-fils, un homme brutal et autoritaire. Parmi les vingt-sept visages qui le scrutent, une richissime Australienne - il a eu son passeport en main -, genre gravure de mode, retient son attention. Déjà isolée car anglophone stricte, elle se rend vite odieuse pas ses retards répétés au moment de remonter dans le car. Rien n'y fait, pas même une intervention initiale de Louis qu'elle traite par le mépris quand il tente de lui rappeler les bons usages. Sa technique gagnante : deux fois par jour, il soulève l'hilarité générale avec trois bonnes blagues de son répertoire ; il se taille un vif succès, surtout auprès des dames, avec ses chants : La valse des regrets, un air de Carmen... ; enfin, il captive l'attention de tous avec ses exposés d'Histoire : Jeanne la Folle, sa jalousie maladive envers Philippe, son trop beau mari, la prise de Grenade par les rois catholiques, la guerre civile... Le nuage australien excepté, le temps serait donc au beau fixe. Mais celui-ci grossit : à Tolède, la belle ouvre ses bras, et son lit, à Emilio, le guide local, qui parle anglais. Et il crève : le lendemain, elle interrompt son voyage, son chauffeur personnel va venir de Paris la chercher. Exit l'Australienne, place aux promesses : Louis bientôt parrain de la fille du chef d'une des quatre tribus de gitans de Grenade... Un roumi ! Du jamais vu ! Sur la route de Murcie, dans l'obscurité complice, une voyageuse s'invite et prend le siège libre à côté de lui...

08/2020

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Musique, danse

La Chute de Lucifer (réduction piano). poème symphonique pour trombone et orchestre

Le Paradis perdu de John Milton s'ouvre sur la vision de Satan et de ses anges évanouis dans le lac brûlant de l'Enfer après leur chute vertigineuse dans le grand abîme. Ce n'est que quelques chapitres plus tard que l'on apprendra de la bouche de Raphaël venu mettre Adam en garde, le détail de la révolte de celui qui, après avoir été l'ange porteur de lumière (Luci-fer), va devenir la personnification des ténèbres. Ce concerto pour trombone, véritable poème symphonique, reconstitue la chronologie de cet événement biblique décrit avec une force d'évocation hallucinante par le poète anglais du xviie siècle. Un doux cluster de cordes - le royaume céleste baigné de lumière - ouvre le décor et laisse parler une voix soliste... le violoncelle. Quand le doute s'installe sur un accord où se déploie l'orchestre complet, le prota­goniste laisse percer un autre pan de son visage et sa voix se transforme pour laisser la place au trombone - frère jumeau du violoncelle - qui continue son chant dans un environnement orchestral de plus en plus tourmenté. Puis la "Lumière ? " du premier mouvement, aux couleurs plutôt diatoniques, bascule progressivement vers la "? Révolte ? " par le biais d'une section aux différents tempos superposés. Ce deuxième mouvement très vif est une fugue dodécaphonique dont les développements successifs figurent les combats de l'armée des anges rebelles contre les séraphins, avec mouvements de masse, chocs violents, repos haletants et reprise effrénée des combats ; jusqu'à l'intervention du Fils (blocs harmoniques des cuivres) qui pousse les insurgés aux limites du ciel et les précipite dans une chute qui durera neuf jours. C'est dans un magma grave et vrombissant que survient la cadence du soliste ? : elle est la voix de l'ange vaincu qui reprend ses esprits. Le troisième mouvement, "? Abîmes ? ", est une marche pesante et douloureuse dans laquelle Satan réveille son armée et inaugure son Pandémonium. Le mal a désormais son monarque. Quoi de plus actuel et de plus proche de l'homme moderne que le destin de cet ange déchu ?? Refusant de se considérer comme la créature d'une puissance supérieure, mû par un orgueil insensé qui le convainc d'être au moins l'égal du Créateur et aveuglé par la prise de conscience de son libre-arbitre, il se voit maître du monde et se révolte pour détruire l'ordre établi. D'une certaine façon, la mort de Dieu proclamée par Nietzsche à la fin du xixe siècle n'a-t-elle pas laissée l'humanité orpheline de certitude spirituelle et ne l'a-t-elle pas précipitée dans ce nouveau grand abîme ? : la révélation de l'absurdité de l'existence ? Cette oeuvre a été écrite pour le tromboniste et violoncelliste Fabrice Millischer à qui elle est naturellement dédiée, en toute amitié.

07/2020

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Littérature française

L'escale

Après "? Piège ? ", Jean-Jacques Cambrelin nous propose son second roman, "? L'Escale ? ". Mais ne nous méprenons pas, ce n'est pas une escale de rêve. Pas même un refuge pour Antoine, jeune homme parti à l'aventure pour se mesurer à la Grandeur du monde. Avec autant de lâcheté que de présomption, il va découvrir l'étendue de sa diversité... au fur et à mesure de ses rencontres, un jeune couple d'abord, qui le prend en stop, puis à "? l'Escale ? ", gargote où il atterrit, un maçon, Rodrigue, un homme étrange au comportement inquiétant. Dans ce village du Sud de la France où il débarque, il va se trouver confronté à une très sombre histoire, un obscur drame familial... Sa jeunesse et sa cohorte d'orgueil et de naïveté, de compassion, de curiosité et de détermination à la fois, l'inciteront à vouloir en percer tous ses mystères, en connaître les secrets, et en démêler petit à petit, à ses risques et périls, l'enchevêtrement perfide. Une escale où l'on a tout de même envie de s'arrêter nous aussi, lecteurs embarqués par un auteur au talent de pilote... et d'écrivain, qui manie le suspense comme les manettes du tableau de bord. Mais attention aux surprises, attachez bien vos ceintures ! Un récit qui dérange au service d'un style qui mélange descriptions romantiques et personnages romanesques, ou vice versa. Un éloge bucolique au calme, à la nature, à la beauté et en parallèle, la rudesse, la lâcheté, la perversité ! Douche écossaise de bienvenue à l'Escale. Extrait Lui, sa grande obsession, c'était l'angle droit. Ou le cercle, peut-être... . Non, l'angle droit, plutôt. Plus sec, plus incisif quand le cercle est plus doux. Il trouvait à l'angle un petit côté sexuel quand la rondeur était plus sensuelle. Il préférait l'aigu, le vif, le pénétrant plutôt que l'amolli du cercle. Un goût étrange ! Comme pour tout le reste... Une ligne n'a rien d'enthousiasmant. Je pense qu'il faut être un peu toqué pour s'intéresser à des figures géométriques... . Bon, pour simplifier, disons que sa marotte, c'était la géométrie. Oh, pas la géométrie qui somnole au fond des manuels d'écolier mais la géométrie sur laquelle on se casse le nez quand on veut monter un beau mur ou ériger une charpente. La géométrie qui se confronte au fil à plomb et au niveau. L'ennemie qui désespère le maçon, et le provoque. Tout petit, à l'école primaire, ces figures parfaites dans son livre de mathématiques l'avaient intrigué et, quand il a fallu les reproduire sur le chantier, cette stupeur enfantine était toujours là. Elle n'allait jamais le quitter. "

05/2017

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Musicologie

Revue de musicologie Tome 107 N° 1 (2021)

Un grand amour de Beethoven. Parcours de Brigitte et Jean Massin Esteban Buch Pratiques de l'écoute en disposition de salon. Une enquête historique et empirique Emmanuel Reibel et Benoît Haug Notes et documents Le fonds de manuscrits musicaux de Maurice Ravel des Archives du Palais princier de Monaco Manuel Cornejo Nécrologie En souvenir d'Yves Gérard (1932-2020) Jean-Michel Nectoux, Achille Davy-Rigaux et Catherine Massip Daniel Heartz (1928-2019) Michel Noiray Comptes rendus Du bruit à la musique. Devenir organiste, M. Balthazar Lucille Lisack The Cambridge History of Music Criticism, dir. Chr. Dingle Katherine Ellis Bourdieu et la musique. Enjeux et perspectives, dir. P. Kaelblen, I. Kirchberg et A. Robert Isabelle Mayaud Les "bandes" de violons en Europe. Cinq siècles de transferts culturels. Des anciens ménétriers aux Tsiganes d'Europe centrale, L. Charles-Dominique Forence Gétreau London Voices, 1820-1840. Vocal performers, practices, histories, dir. R. Parker et S. Rutherford Edward Gillin Discordant Notes. Marginality and Social Control in Madrid, 1850-1930, S. Llano Aimée Boutin Une pluralité audible ? Mondes de musique en contact, dir. Talia Bachir-Loopuyt et A. Damon-Guillot Luc Charles-Dominique The Powers of Sound ans Song in Early Modern Paris, N. Hammond Leendert van der Miesen Sex, Death & Minuets. Anna Magdalena Bach and Her Musical Notebooks, N. Hammond W. Dean Sutcliffe The Cambridge History of Sixteenth-Century Music, dir. I. fenlon et R. Wistreich Richard Freedman The Cambridge Encyclopedia of Historical Performance in Music, dir. C. Lawson et R. Stowell Benoît Haug Operatic Geographies. The Place of Opera and the Opera House, dir. S. Aspden Mark Everist El músico como intellectual. Adolfo Salazar y la creación del discurso de la banguardia musical espanola (1914-1936), Fr. Parralejo Masa Stefan Etcharry Coquettes, Wives, and Widows. Gender Politics in French Baroque Opera and Theater, M. Ray Lola Salem Kunst, Spiel, Arbeit. Musikerleben in Deutschland, 1850 bis 1960, M. Rempe Alexander K. Rothe La création musicale à Montréal de 1996 à 2006 vue par ses institutions, A. Couture Gilles Demonet Sense and Sadness. Syriac chant in Aleppo, T. Jarjour Estelle Amy de la Bretèque Analytical Essays on Music by Women Composers. Secular and Sacred Music to 1900, dir. L. Parsons et B. Ravenscroft Susan Wollenberg Paul Dukas. Legacies of a French Musician, dir. H. J. Minors et L. Watson Cécile Quesney Decomposed. The Political Ecology of Music, K. Devine Gavin Williams Ruinas sonoras de la modernidad. La canción popular sefardí en la era post-tradicional, E. Seroussi, trad. et éd. S. Asensio Llamas Susana Weich-Shahak Journal d'un critique musical lyonnais (1907-1940), L. Vallas, intro. Ph. Roger et J. Dorival, éd. J. Dorival Yves Balmer La ricerca musicologica in Italia. Stato e prospettive, dir. A. Caroccia Giulia Gio

04/2021

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Littérature française

Si le grain ne meurt. L autobiographie d andre gide

Si le grain ne meurt est un récit autobiographique de l'écrivain français André Gide. Il décrit la vie de l'auteur depuis sa première enfance à Paris jusqu'à ses fiançailles avec sa cousine Madeleine Rondeaux (appelée ici Emmanuèle) en 1895. Le texte a fait l'objet de publications partielles hors commerce dès 1920-1921 ; en 1924 l'oeuvre est publiée en intégralité en trois volumes, qui ne seront mis en vente qu'en 1926 ; en 1936 paraît l'édition définitive au tome X des Ouvres complètes1. Le livre se compose de deux parties. Dans la première, l'auteur raconte ses souvenirs d'enfance : ses précepteurs, sa fréquentation discontinue de l'Ecole alsacienne, sa famille, son amitié avec Pierre Louÿs, la naissance de sa vénération pour sa cousine, ses premières tentatives d'écriture. Dans la seconde partie, beaucoup plus courte, Gide retrace sa découverte du désir et de sa pédérastie lors d'un voyage en Algérie avec un jeune garçon, Ali. Gide fait le récit de l'échec total de sa vie conjugale avec Madeleine dans un autre récit autobiographique, écrit en 1938 peu après la mort de sa femme, publié en 1951 et intitulé Et nunc manet in te. Dans la première partie de ce récit autobiographique. Gide conte son enfance et son adolescence. Fortement marquée par une éducation puritaine, sa prime jeunesse se déroule dans un climat d'austérité religieuse et morale. Gide évoque le souvenir des séjours dans sa famille paternelle, languedocienne, et dans sa famille maternelle, normande. Il retrace le cours chaotique de sa scolarité, perturbée par la mort de son père et une fragilité nerveuse maladive. L'auteur décrit son goût très vif et précoce pour la lecture et la musique (à travers l'étude du piano). Il brosse le portrait des parents, des maîtres ou des amis qui ont compté dans la formation de son caractère et de son esprit. Dans la seconde partie, sont évoqués l'éveil au plaisir et la conquête de la liberté. Le jeune homme s'affranchit peu à peu de l'emprise religieuse et de l'autorité maternelle. Un long périple en Afrique où Gide, atteint par la tuberculose, frôle la mort, constitue l'étape décisive de cette évolution. Il découvre en lui l'empire du désir et se livre à ses premières expériences sexuelles. Comprenant que c'est dans l'homosexualité que sa sensualité trouve son vrai épanouissement, il brave progressivement les interdits de sa conscience puritaine et, sans parvenir tout à fait à faire taire la honte et le remords, il s'adonne au plaisir avec ardeur et bonheur. De retour en France, il a la douleur de perdre sa mère. Peu après, il se fiance avec sa cousine...

02/2023

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Travail social

Parole donnée. Entraide et solidarité en Seine-Saint-Denis en temps de pandémie

Il faut lire ces pages avec ce trouble inquiet d'une contamination dont on ne savait presque rien. Qui a pu oublier ce 15 ? mars 2020, où tout fut soudain suspendu. L'état de panique où nous étions lorsqu'il a fallu fermer sa porte, pour un temps indéterminé, excepté l'heure d'autorisation de sortie. Qui parcourra ce livre sera saisi par cette soudaine sidération. Ces pages nous font part des peurs et des pleurs, de l'incompréhension et de la solitude, des malaises et des fatigues qui ont envahi la Seine-Saint-Denis. Elles nous parlent de ces moments d'impuissance et d'initiative spontanée, de désocialisation et de remarquables résistances. Elles recomposent le puzzle de la catastrophe sociale à partir des comptes rendus d'appel téléphonique, des mains courantes, des lettres demandant des secours, de l'observation des distributions alimentaires, des files d'attente devant les grandes surfaces ou la Poste, des solidarités... Plusieurs centaines d'agents du conseil départemental, le plus souvent des femmes, ces "appelantes volontaires" , ont engagé la conversation avec les plus vulnérables ? : comment se passe le confinement ? Qui prend de vos nouvelles ? Qui vous apporte des courses, vos médicaments ? Votre famille vous visite-t-elle ? Des voisins pourraient vous aider ? , etc. Les appels téléphoniques nous montrent les décrochages, à vif ? : les programmes sociaux en panne, les petites discriminations, la couverture sociale trop courte, les visites des soignants suspendues, la fracture numérique si invalidante, l'allocation qui n'arrive pas, les préjugés nationaux sur les langues d'usage... Ces appels visèrent à "? resserrer les mailles du ­filet ? " ? : prolonger un droit au-delà de la limite ? ; envoyer un secours ? ; ouvrir des lieux de distribution ­alimentaire ? ; offrir quelques conseils. Pour faire tenir un bout de la société. Les appelantes se souviennent : "J'ai appris à faire attention au bruit, dit l'une d'elles, pour savoir si un proche est là, voir s'il y a d'autres besoins". Monter plus haut la vigilance à la voix, au silence comme au cri. Sentir la menace et trouver les mots pour la dire. Chercher dans les bribes des récits des indices d'alarme qui pourraient ne pas se laisser voir. L'aide associative prend le relais des faiblesses de l'action publique. C'est la dépanneuse sur zone qui repère les vulnérabilités. En quatre semaines, les associations d'aide alimentaire sont submergées. Des cagnottes s'inventent, des ateliers de coutures fabriquent des masques... De l'éducateur à la bibliothécaire, du livreur au magasinier, de l'épicier du coin au stagiaire d'un service civique, on donne du temps, des bras, en équipe pour récupérer des dons auprès des grandes surfaces ou d'un maraîcher. Le constat de l'auteur résume une question simple : "Mais où était donc l'Etat social actif à la française ? "

01/2022

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Littérature anglo-saxonne

Girls of Summer

Je me sentais comme une déesse grecque. Mais bien sûr, c'était avant. Avant que les chuchotements ne commencent à assombrir l'air de l'été comme un orage imminent. Avant que la police ne débarque sur l'île, uniformes oppressants et sombres sous le soleil de midi. Avant que le corps ne s'échoue, brisé, sur la plage. Rachel est amoureuse d'Alistair depuis ses dix-sept ans. Même si elle ne l'a pas revu depuis des années et qu'elle est maintenant mariée à quelqu'un d'autre. Même si elle était adolescente lorsqu'ils se sont rencontrés. Même s'il a vingt ans de plus qu'elle. Elle n'a jamais pu oublier l'été qu'ils ont passé ensemble sur une île grecque isolée et baignée de soleil. Mais lorsque Rachel renoue inopinément avec une fille qu'elle a connue à l'époque, ses souvenirs idylliques se couvrent de nuages. Le malaise va grandissant à mesure qu'elle replonge dans les souvenirs de cet été-là. Et si rien de ce qu'elle avait vécu ne s'était passé comme elle le pensait ? Roman coup de poing post #MeToo, Girls of Summer s'attaque frontalement au rapport de domination et au consentement. Il explore le rapport entre mémoire et traumatisme et la façon de se réapproprier son véritable passé. "Un roman terriblement percutant. Katie Bishop s'est inspirée des débats sur #MeToo pour écrire ce récit troublant sur le consentement et le contrôle". The Times "Sombre, d'actualité et qui donne à réfléchir. C'est un livre qu'il faut lire". The Sun "Une lecture incontournable, captivante, viscérale et crue. A acheter absolument". Glamour "Ecrit comme un thriller, vif et efficace. Un succès garanti". The Independent "Une lecture sombre parfaite pour les fans de My Dark Vanessa". Cosmopolitan "Ce premier roman prometteur est une exploration opportune de la façon dont les hommes prédateurs plus âgés séduisent et manipulent les jeunes femmes... Une dissection sans faille du pouvoir abusif des hommes et de la force de la solidarité féminine". Publisher's Weekly "Le premier livre de Katie Bishop, très perspicace, montre une compréhension aiguë de la façon dont les choses étaient et de la façon dont elles sont maintenant. L'histoire actuelle est peut-être une fiction, mais il y a beaucoup de vérités dans les pages, et cela donne une lecture puissante, captivante et pleine de suspense". Culturefly "Il y a longtemps que je n'avais pas lu un premier ouvrage aussi captivant. Magnifiquement écrit et incitant à la réflexion, plein de suspense. C'est le livre que je recommanderai à toutes mes amies d'emporter en vacances cet été". Lucy Clarke "Un premier roman envoûtant, troublant et captivant". Catherine Ryan Howard "Une nouvelle voix audacieuse. C'est LE livre de l'été". Katie Couric Media

06/2024

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Retouches d'images

Photoshop, Illustrator et InDesign 2023. Coffret en 3 volumes : Maîtrisez la suite graphique Adobe

Ce coffret est composé de 3 livres sur les logiciels phare de la célèbre suite d'Adobe : Photoshop, Illustrator et inDesign. Photoshop 2023 - Pour PC et Mac Ce livre de la collection Studio Factory détaille chaque fonction de Adobe Photoshop, le logiciel de référence en matière de retouches d'images ; paru mi-2023, il a été rédigé avec la version 24.4.0 de Photoshop. Après une présentation de l'environnement de travail, des fonctionnalités Creative Cloud et des formats de fichiers gérés par Photoshop, vous verrez comment gérer les images avec Camera Raw, créer un panorama, exploiter les bibliothèques, partager un fichier, créer des maquettes et rechercher dans l'application pour gagner en temps et efficacité. Vous découvrirez ensuite toutes les techniques de sélection avancées, apprendrez à exploiter les modes de couleurs des images, les calques et leurs groupes, les styles et les modes de fusion afin de réaliser des montages variés. Vous pourrez personnaliser ces montages par l'intégration de dessin et de texte, la création de formes personnalisées. Vous étudierez ensuite les multiples fonctions de retouches et de corrections ainsi que les transformations qui peuvent être apportées aux images. Vous apprendrez à simplifier le workflow d'amélioration et de retouche d'images avec Camera Raw intégré en tant que filtre. Vous vous ouvrirez aux possibilités artistiques avec le traitement HDR des photos, la correction de l'objectif et le redressement des perspectives, le pinceau mélangeur, l'outil Remplissage basé sur le contenu... Vous verrez comment obtenir des effets saisissants à l'aide des nombreux filtres dynamiques dont les effets de flou par zone et vous pourrez exploiter toute la puissance de l'intelligence artificielle des nouveaux " Neural Filters ". Vous verrez comment détourer les images par la réalisation de tracés et l'outil d'amélioration des contours de sélection, exploiter les couches pour créer un masque ou remplacer des encres de couleur quadri. Vous étudierez comment gérer les images pour le web, exporter des styles CSS et tirer parti des espaces de travail pour créer des interfaces web ou d'applications mobiles. Vous étudierez comment gérer les images pour le web, exporter des styles CSS et tirer parti des espaces de travail pour créer des interfaces web ou d'applications mobiles. Vous apprendrez également à tirer parti des fonctionnalités 3D, des modules externes et à automatiser les tâches en créant des actions (scripts). Un bref chapitre présente la galaxie des applications Photoshop pour les mobiles. Illustrator 2023 - pour PC/Mac Ce livre de la collection Studio Factory détaille chaque fonction du logiciel de dessin vectoriel Illustrator : paru en 2023, il a été rédigé avec la version 27.5 d'Illustrator. Le livre débute par une présentation des différents éléments d'interface (panneaux, plans de travail, espaces de travail, règles, repères, grille) avant d'aborder l'utilisation des bibliothèques Creative Cloud, l'enregistrement des documents en ligne ainsi que leur partage pour révision et modification, la gestion de l'historique des versions puis la gestion des calques. Vous découvrirez ensuite les outils permettant de créer des formes diverses, d'insérer et de mettre en forme du texte ; vous apprendrez à gérer la fin des polices Postscript type 1 et à utiliser les polices OpenType SVG et leurs jeux stylistiques et vous verrez en détail l'utilisation des outils Plume pour la création des tracés. Vous apprendrez à modifier et mettre en valeur les objets en leur appliquant des attributs, des styles, des effets, des transformations et vous verrez comment transformer une photo en image vectorielle grâce à la vectorisation dynamique. Vous explorerez les fonctionnalités comme les dégradés de contours, les formes libres riches et photoréalistes, les motifs répétitifs et le réglage précis du flou gaussien. Pour optimiser votre travail, vous exploiterez les symboles (y compris les symboles dynamiques), le rognage et recadrage basé sur le contenu, l'outil Déformation de la marionnette, l'entrelacement des objets... Enfin, vous découvrirez les fonctions d'Illustrator qui permettent d'exporter des images optimisées pour le web et les périphériques mobiles au format gif, png, jpeg, ou svg, l'assemblage de fichiers, l'export de styles CSS, les scripts et les variables.Le livre se termine par une présentation d'Illustrator sur iPad. InDesign 2023 - Pour PC/Mac Découvrez dans ce livre les fonctionnalités de PAO du logiciel InDesign 2023. Vous verrez comment mettre en forme le texte, avec notamment les feuilles de styles qui permettent une mise en forme structurée et vous apprendrez à insérer des tableaux bien formatés. Vous découvrirez ensuite comment mettre en valeur les pages avec la gestion des images et des éléments graphiques (dessin, effets...) qui la composent. Puis vous verrez comment créer des gabarits qui permettent d'élaborer des compositions homogènes et comment réaliser des livres composés d'une table des matières et d'un index. Vous apprendrez à utiliser les bibliothèques CC stockées dans le cloud avant d'aborder la diffusion de vos documents avec la création de PDF, la gestion de l'impression et la publication en ligne.

04/2024