Recherche

Albert Urbani

Extraits

ActuaLitté

Droit de l'urbanisme

Actualités choisies en droit de l'urbanisme et de l'environnement. Tome 204

DROIT BELGE Une présentation pratique des évolutions récentes Le droit de l'urbanisme, le droit de l'environnement et le droit du patrimoine immobilier sont des matières complexes, techniques et dont l'évolution est permanente. Le premier régit l'organisation du territoire et le développement du bâti. Il constitue le cadre incontournable de tout développement urbain et de tout projet d'infrastructure. Le deuxième entend assurer le maintien des conditions de vie de l'homme et des espèces végétales et animales en préservant la santé et les écosystèmes des conséquences de la pollution et des multiples pressions résultant de nos activités. Il irrigue le droit de l'urbanisme en instaurant des procédures d'évaluation des incidences et de participation et en imposant des limites à l'urbanisation. Le dernier entend assurer la conservation intégrée du patrimoine immobilier, monumental ou naturel. A ce titre, les trois matières sont étroitement liées, comme l'illustre la problématique de l'implantation des éoliennes. L'influence du droit européen est également importante. Le présent ouvrage, qui se veut pratique, a pour objet de présenter, de façon synthétique, structurée et claire, les évolutions récentes connues par les trois matières, en sélectionnant les points les plus importants pour l'encadrement des projets immobiliers et pour le contentieux qui y est lié. L'objectif est de permettre aux juristes praticiens qui n'ont pas nécessairement une longue expérience dans ce domaine de disposer de l'information de base à partir de laquelle ils pourront, le cas échéant, approfondir leurs connaissances grâce aux indications bibliographiques. Concrètement, les auteurs examinent les instruments et procédures instaurés par le nouveau Code du développement territorial (CoDT), le nouveau Code wallon du Patrimoine (CoPat), les différents régimes de certification des bâtiments, la problématique des éoliennes, la réglementation sur les sols pollués et, enfin, le contentieux du droit de l'environnement et du cadre de vie, qui a récemment connu d'importants développements souvent médiatisés.

05/2021

ActuaLitté

Vins et savoirs

Ville et vin en France et en Europe. Du XVe siècle à nos jours

La question de la relation entre l'espace urbain et son arrière-pays viticole, si elle est présente ici par le biais de monographies comparées assez neuves, se pose essentiellement, depuis le XVe siècle, en termes de flux, de transports, de voies de communication et d'intermédiaires humains. Cette union apparaît d'ailleurs sous une multitude de formes, qu'elles soient économiques, avec le développement de maisons de courtage, d'entrepôts ou de chais ; politiques, avec l'établissement de taxes et de règles bien précises ; paysagères avec des édifices dédiés ; culturelles autour de fêtes, de foires ou d'expositions. Au-delà des échanges économiques immédiats et de l'exportation du vin par la voie maritime, dont le port de Bordeaux est emblématique, ce livre bien illustré montre toute la complexité et les dynamiques des liens qui unissent la ville au vin en France mais aussi en Europe sur le temps long. Si Bordeaux, Reims, Beaune, Lyon mais aussi Gênes, Porto ou Malaga semblent des cités marquées par une culture du vin entendue au sens le plus large possible, qu'en est-il d'Epernay, de Dijon, de Cognac mais aussi de Tokaj ou de Köszeg sans compter des plus petites villes des vignobles Rhénois ? Ce livre se propose ainsi d'offrir, à travers le temps et l'espace, un panorama presque complet d'exemples variés qui permettent de répondre à ces questions de construction et d'identité des systèmes économiques urbains et viticoles. Le changement constant d'échelles géographiques est important pour comprendre les mécanismes unissant les espaces urbains et viti-vinicoles. C'est en cela que ce livre dresse à partir des territoires français et européens, à des époques différentes, toute une série d'études de cas s'articulant autour de trois points importants : la relation entre la ville et son territoire viticole, la place du commerce du vin dans l'édification d'espaces spécifiques et enfin, le rôle du contrôle, de la norme et des identités culturelles.

05/2021

ActuaLitté

Architecture

D'Architectures N° 311, octobre 2023

Il y en a dans tous les villes et villages de France, des lieux où l'on devrait avoir envie de se promener, des lieux qui devraient être les plus beaux parce que l'on peut y vivre des moments intenses, ou y rester peut-être pour l'éternité... Occupant de vastes superficies, souvent placés en plein milieu urbain, ils sont les parcs ou jardins qui nous manquent tant aujourd'hui. Et pourtant qu'ils sont laids et sinistres nos cimetières, royaume du kitsch funéraire où règnent fleurs en plastique et plaquettes de granit poli venues de Chine. Le concept de nos cimetières, hérités d'un temps où l'on vivait pendant des générations sur la terre de nos ancêtres, est devenu complètement obsolète. Mais personne ne paraît remettre en cause ce monde, sans doute parce qu'on le subit dans l'urgence et le désarroi, parce qu'il est trop tard, parce qu'on préfère ne pas y penser, mais aussi parce qu'il est soumis au lobbying du business funéraire, bien installé. Il n'y a qu'à voyager de Stockholm à Igualada en passant par Modène pour découvrir qu'un cimetière n'est pas forcément sinistre. Chez nous, leur conception ou leur entretien est confié aux services municipaux ou à des géomètres, rarement à des paysagistes ou des architectes. Il existe bien quelques rares et beaux exemples, que vous découvrirez dans ces pages, mais ils ne paraissent pas faire école. Une seule métropole, Montpellier, semble avoir pris la mesure du problème avec une magnifique extension de son cimetière de Grammont, réalisée par l'agence Traverses. Mais cette expérience, pourtant exemplaire, ne semble pas avoir ébranlé les mentalités ; les lieux des morts, qui accueillent près de 600 000 Français par an, posent des questions qui n'intéressent visiblement personne. Oui, pendant encore longtemps la France devrait rester le pire endroit pour les morts ! Emmanuel Caille

10/2023

ActuaLitté

Développement durable-Ecologie

Le réchauffement climatique commence sous nos pieds. Le scientifique, le citoyen et le politique, face à la crise

Lorsque l'on parle du réchauffement climatique, et on en parle de plus en plus et dans tous les cercles de la société, on a tendance à regarder le ciel, le soleil, en oubliant ce qui se passe sous nos pieds. Et pourtant, sous nos pieds, il y a le sol, sa biodiversité, son histoire. Sous le sol, il y a nos ancêtres aussi. D'après Daniel Nahon, scientifique de la terre, pour pouvoir agir, il faut d'abord comprendre. Comprendre comment on en est arrivé là. Comprendre que si l'invention de l'agriculture il y a 12 000 ans, la domestication des animaux très peu de temps après, ont permis le développement de l'Humanité, la rapide transformation du chasseur-cueilleur en Homme Moderne, elles ont aussi pris une part non négligeable aux dérèglements climatiques auxquels nous devons faire face aujourd'hui. Ce livre nous propose de revenir sur cette évolution pour en cerner les mécanismes. Il nous propose également un questionnement sur notre société devenue " hors sol " où, chaque seconde, 100 m2 de terres arables sont engloutis par le développement urbain aux Etats-Unis et quatre à cinq fois plus en Chine, où, à force de faire de la " chimio " avec le sol en faisant fi de sa biodiversité, on annihile le meilleur rempart contre le réchauffement climatique. Comment agir ? Pour Daniel Nahon, la réduction de l'utilisation des combustibles fossiles ne suffira pas : il faut repenser entièrement les pratiques agricoles et agroalimentaires. Il s'agit là d'un projet politique qui demandera de concilier la façon dont on va nourrir une humanité grandissante avec une nouvelle relation Homme/nature. Lutter ne suffira plus, nous devrons nous adapter à un monde un peu plus chaud, faire preuve de résilience, déplacer des villes, les réinventer, repenser notre quotidien, notre rapport aux autres. Dans l'oeil du cyclone sont les hommes de sciences, les premiers " lanceurs d'alerte ". Instruit par le scientifique, le citoyen pourra alors se tourner vers le politique et exiger des actions pour l'immédiat et le futur.

01/2020

ActuaLitté

Littérature anglo-saxonne

Fils d'un tout petit héros

Dans la famille Adler, il y a le grand-père, Melech, figure du ghetto juif de Montréal et gardien des traditions qui préside d'une main de fer aux destinées du clan et du dépôt de charbon qu'il possède. Il y a le fils, Wolf, bon à rien qui passe son temps à jouer aux cartes et à décevoir sa femme de toutes les manières possibles. Lui qui deviendra, par un fâcheux quiproquo - ou un heureux hasard, c'est selon -, l'idole de tout un quartier. Et, surtout, il y a le plus jeune, Noah, l'idéaliste qui ne supporte plus le carcan de son milieu et l'hypocrisie de ses aïeux. Noah, qui choisira de rompre avec ses proches pour tenter de forger sa liberté au volant d'un taxi et sur les bancs de l'université. Il ne tardera toutefois pas à découvrir que le monde étranger n'est pas moins rigide et codifié que celui qu'il a quitté. Avec cette saga familiale au réalisme accrocheur et à la satire mordante, Mordecai Richler nous plonge dans le Montréal de l'après-guerre, celui des enseignes au néon de la rue Sainte-Catherine et des salles de billard enfumées de la Main, des appartements sans eau chaude du Mile End et des bars huppés du centre-ville, une ville bigarrée où la révolte acharnée d'un jeune homme ne suffira pas à faire tomber les murs entre les communautés. Fils d'un ferrailleur, Mordecai Richler est né en 1931, rue Saint-Urbain, au coeur du Mile End, le célèbre quartier de Montréal. A l'âge de dix-neuf ans, il s'exile en Europe, d'abord en France et en Espagne, puis en Angleterre, où il publie L'Apprentissage de Duddy Kravitz en 1959. De retour au Canada en 1972, il s'installe dans les Cantons-de-l'Est avec sa femme Florence et leurs cinq enfants. Il meurt en 2001, laissant une oeuvre incomparable à la renommée internationale.

11/2023

ActuaLitté

Thèmes photo

Sebastiao Salgado. Territoires et vies

" Sebastiao Salgado nous livre un portrait de notre monde qui parle de la voix la plus rare qui soit, cette voix qui nous dit des choses que nous ne voulons pas savoir, des choses, peut-être, que nous ne savons pas appréhender, mais qui, lorsqu'on nous les dit, s'imposent instantanément comme vraies " (Salman Rushdie, préface). Les cent trente-six images sélectionnées pour l'exposition que la Bibliothèque nationale de France consacre à ce grand photographe dans le cadre de l'année du Brésil, témoignent de l'action de l'homme sur son milieu naturel ou, au rebours, de l'adaptation de ce dernier aux données d'un environnement en mutation. Qu'il s'agisse de la vie simple et rude des paysans d'Amérique latine ou des Indiens d'Amazonie, de la condition des orpailleurs de la Serra Pelada, du prolétariat urbain issu d'un exode rural massif, de la difficile survie des populations d'Afrique menacées par la guerre et décimées par la famine, jusqu'à cette nature originelle et intacte que donnent à découvrir ses récents travaux, le photographe affirme avec force son souci d'informer et d'inciter à la prise de conscience. Ayant exploré tous les continents, et revenant sur son enfance dans un entretien exclusif avec le Brésilien Joaquim Marçal de Andrade, Sebastiào Salgado évoque en effet son propre rapport au " territoire " : " Il y a une chose très importante pour moi et qui, parfois, n'est pas bien comprise : c'est la question de la dimension de mes projets, le vaste territoire qu'ils couvrent. C'est parce que je viens d'un pays qui est grand comme l'Europe. Je m'y suis habitué... Si l'on va de Paris en Russie, c'est comme d'aller du Minas Gerais jusqu'à São Paulo, c'est un peu comme d'aller de ma ville jusqu'à Bahia. Ces grandes dimensions je les connais depuis que je suis tout enfant. "

10/2005

ActuaLitté

Théâtre

L'échafaudage ; Un accord parfait ; L'accident de Bertrand ; Derrière la porte ; Le meilleur est encore possible

L'échafaudage de Ella Balaert : Après une grande tempête, cinq femmes et cinq hommes se retrouvent, sans savoir comment, sur une grande structure métallique. Il n'y a plus rien autour d'eux. Alors ça y est, on est après ? demande l'un d'eux. Chacun à sa manière, ils rêvaient tous de changer de monde, mais comment traverser la catastrophe ? Vont-ils résister à la tentation nihiliste ? Peu à peu, ils s'installent et organisent leur vie commune. De nouvelles règles de vie sociale sont à inventer, un nouvel équilibre à créer. Mais bientôt l'un des nouveaux habitants de l'échafaudage découvre, sur le sol, un boulon. La structure serait-elle en train de perdre ses pièces ? Un accord parfait de Joel Contival : / Le grand homme de théâtre Charles Prisner, auteur et metteur scène mondialement connu et récompensé moult fois pour ses pièces, coupe les ponts avec sa vie privée et professionnelle. Il décide de séjourner pour un temps indéfini dans un modeste hôtel au bord du Lac Léman. Il veut faire le point sur sa vie et achever sa dernière oeuvre, après, il arrête tout. Le destin en décidera autrement. / L'accident de Bertrand de Emilie Leconte : Bertrand se retrouve subitement immobilisé au sol, sans raison particulière et pour un temps indéterminé. Cet étrange phénomène va alors éveiller la curiosité de certains : parents, voisins, médecin de famille, amie d'enfance, psychologue, journaliste ou famille éloignée. Face à cet événement, chacun réagira à sa manière... / Derrière la porte de Alberto Lombardo : Cette courte pièce se veut une suite contemporaine de la pièce d'Alfred de Musset Il faut qu'une porte soit ouverte ou fermée. La pièce romantique conte la déclaration d'amour d'un Comte à une Marquise. En dépit de l'allergie, du rejet et même du dégoût qu'éprouve la Marquise à entendre ces sempiternelles discours qui sont pour elle, vains, rebattus et mensongers, le Comte arrive à ses fins et décroche le mariage. On retrouve nos deux personnages au retour de leur lune de miel, mais transportés à notre époque. / Le meilleur est encore possible de Marie-Françoise El Houini Rovati : Fatima est marocaine : après trente ans de travail en France, elle vit une retraite paisible dans sa magnifique villa de la banlieue chic de Casablanca. Elle a décidé d'y inviter ses anciens patrons, retraités eux aussi depuis peu. C'est Fadwa, sa nièce, qui les accueille, et décrit avec enthousiasme son projet, pourtant banal : suivre son mari au paradis France et y travailler... Mais Fadwa remettra son projet d'immigration en question lorsqu'elle comprendra qu'il est loin de susciter l'enthousiasme de ses interlocuteurs français. Un nouveau projet lui vient, soufflé par l'ancienne patronne de Fatima, aussi vague et suspect aux yeux de son entourage. Peut-on trouver la solution susceptible d'éradiquer la misère ?

10/2017

ActuaLitté

Fantasy

Gamjani. Les pouvoirs de Feu

Une jeune femme se réveille amnésique et complètement nue dans une forêt de l'Oregon et c'est le début des problèmes pour India, notre héroïne un brin décalée. Elle va devoir découvrir qui elle est et d'où elle vient pour pouvoir survivre dans ce monde auquel elle n'entend rien... Cela va passer par la maîtrise de son Gamjani, une énergie transmise de génération en génération, qui met en lumière les aptitudes de son porteur, car oui, India est une sorcière. Quoi de plus normal après tout ! D'un autre côté, se dessine le monde d'Edonia, plus brut, où les seigneurs de guerre et la violence règnent en maître. L'ombre d'un Drac, créature mythique et sanguinaire, plane au-dessus de la tête de l'impitoyable Baldrik, seigneur d'Hardaven, rendu fou par la disparition de la femme qu'il aimait. Il va alors charger le mystérieux et ténébreux Dedjin, pisteur hors pair, de traquer et capturer le Drac avant qu'il ne sombre du côté obscur et ne déchaîne des forces incontrôlables... Mais quel est le lien entre ces deux histoires et ces deux univers ? Vous le découvrirez en plongeant dans ce récit, où l'humour piquant, le sexe et un peu de violence parfois gratuite rythmeront un voyage mêlant aventure et urban fantasy. Embarquez dans l'univers de la magie et des pouvoirs des Gamjani ! L'auteure est une jeune femme aux multiples facettes qui signe ici son tout premier roman fantastique. Derrière la norme d'une femme mariée à son amour de lycée (son Joker) et mère de deux enfants, se dissimule une wicca qui fait vivre par ses mots ce monde imaginaire dans lequel elle aimait se perdre étant ado. Cette dualité et son attirance pour l'univers de la magie font alors de son quotidien un savoureux mélange de folie et d'humour, d'ombre et de lumière.

01/2023

ActuaLitté

Archéologie

Côtoyer les dieux. L'organisation des espaces dans les sanctuaires grecs et romains

Cette monographie constitue le dernier volet de publication scientifique du programme "Des espaces et des rites. Pour une archéologie du culte dans les sanctuaires du monde méditerranéen" , commun aux Ecoles françaises d'Athènes et de Rome (2012-2016), et rassemble dix essais. Face à la richesse sémantique des genres littéraires et des processus de narration, l'archéologie offre une grande variété d'informations matérielles qui font sens et qui regardent au moins trois domaines, l'architecture et l'organisation des espaces, les objets et les programmes iconographiques ainsi que les pratiques, rituelles ou non, déployées dans les complexes sacrés. C'est la place du religieux dans la vie des cités qui est en jeu ici : on côtoyait les dieux partout, "dans des espaces vécus comme peu humanisés" , dans les murs et hors les murs, dans les espaces urbains, dans la sphère privée, mais aussi et surtout dans la nature, "into the wild" . Toute la perception du divin est analysée ici, dans toutes ses formes, par des chercheurs spécialistes des sanctuaires antiques. This monograph is the last part of the scientific publication of the programme entitled "Spaces and Rites. The Archaeology of Worship in the Sanctuaries of the Mediterranean World", common to the French Schools at Athens and Rome (2012-2016), and brings together ten essays. Faced with the semantic wealth of literary genres and narrative processes, archaeology provides us with a huge variety of material information that makes absolute sense and covers at least three areas, architecture and the organisation of spaces, iconographical objects and programmes, as well as the practices carried out in sacred spaces, be they ritualistic or not. The main issue here is the place of religion in the everyday life of the cities : the Gods were everywhere, "in spaces with little human presence", inside and outside the walls, in urban spaces, in the private sphere but also, and above all in the wild. Here, researchers that specialise in ancient sanctuaries analyse the way the divine is perceived, in all of its forms.

06/2022

ActuaLitté

Paranormal, Bit-lit, Science-f

Adam Binder, T1 : Le Sorcier des plaines

Adam Binder a un don : il est capable de voir le monde magique qui existe au-delà du nôtre. Mais depuis toujours, ce pouvoir lui vaut la méfiance de ses proches. Des années après avoir été interné par son frère Bobby, Adam est prêt à vivre comme il l'entend. Alors que la piste de son père disparu le mène à Denver, où vit désormais Bobby, Adam apprend qu'un esprit ancien a pris possession de sa belle-soeur. Bientôt, il devient lui-même la cible de cette entité malveillante. Pour l'emporter, il devra négocier avec des êtres dangereux... y compris son premier amour. "Sombre, envoûtant, lyrique et novateur, beau et sincère. On a rarement vu un roman aussi unique, ce qui fait merveilleusement plaisir". New York Journal of Books "Un humour piquant, des personnages intrigants. Les lecteurs n'auront qu'une hâte : connaître la suite des aventures d'Adam Binder ! " Booklist "Un premier roman épatant, et heureusement le premier d'une série ! " Shelf Awareness "Une entrée fracassante dans le monde de l'urban fantasy ! L'univers complexe, le tableau nuancé de l'Amérique pauvre et les scènes d'action palpitantes font de ce roman un livre exceptionnel". Publishers Weekly "Un coup de maître ! Une histoire brillante, émouvante, intelligente et originale qui vous emportera, vous fera vibrer et rire". Portland Book Review "Audacieux et addictif, ce premier roman de David R. Slayton vous happe et vous malmène joyeusement. Avant d'avoir tourné la dernière page, on a le souffle coupé et on en redemande ! Son monde merveilleusement original est habité de créatures magiques et d'un protagoniste terriblement attachant". Darynda Jones "Un roman mouvementé et surprenant, et surtout très divertissant. Cet opus est à la fois sombre, drôle et plein de rebondissements". Jonathan Maberry "Le roman de Slayton renverse tous les codes, et la représentation LGBT est remarquable ! " Book Riot "Une sacrée aventure ! Adam Binder est un protagoniste fascinant et profondément attachant, et le voyage dans lequel il nous entraîne est éblouissant et merveilleusement rafraîchissant". Lynn Flewelling

01/2023

ActuaLitté

Histoire de France

Les compagnons de l'ombre. Les services spéciaux français face à l'histoire, 1940-1945

Les Compagnons de l'Ombre est né de la volonté commune de la DGSE et de l'ordre de la Libération, à l'occasion des 80 ans de l'Appel du 18 juin, de rendre hommage aux cinquante membres des services spéciaux français qui perdirent la vie dans la lutte contre l'envahisseur nazi, et dont l'engagement et le sacrifice furent récompensés par l'attribution de la croix de la Libération. Certaines figures sont déjà connues du grand public, à l'image de l'emblématique Pierre Brossolette ou du grand philosophe Jean Cavaillès, mais leur parcours est ici envisagé sous l'angle inédit de leur appartenance aux services secrets français, passés dans l'Histoire sous le nom de BCRA. D'autres figures, restées quasi inconnues, émergent enfin de l'ombre qui entoura le combat souterrain des "soutiers de la gloire", selon les termes de Brossolette. On découvre avec ces cinquante Compagnons de la Libération des figures singulières : de Jacques Voyer qui ment sur son âge pour s'engager dans la France libre à Henri Drouilh, qui à plus de 50 ans,embarque pour des opérations aériennes clandestines au-dessus de la France occupée. De Pierre Briout, l'ajusteur devenu saboteur, à Roger Coquoin, directeur du laboratoire de chimie de Paris, de Georges Lamarque, un déçu du pétainisme,à Henri Labit, un des engagés de juin 1940,du colonel Gentil, ancien combattant des deux guerres mondiales issu de l'armée d'Armistice, à Albert Kohan ou Jan Doornik, qui, sans même être nés français, combattent pour les valeurs de la France. Tous, cependant, se ressemblent par leur volonté de combattre dans la clandestinité pour libérer la France, à l'image d'Honoré d'Estienne d'Orves qui préfère affronter l'indignité de la condamnation pour désertion plutôt que la honte du renoncement. Les cinquante biographies de Compagnons sont regroupées en dix chapitres thématiques dont les introductions permettent de découvrir les relations entre les services du général de Gaulle à Londres et la Résistance en France, la naissance des métiers et des méthodes de l'action clandestine, tant sabotage, transmissions, opérations aériennes, que filières d'évasion, et l'émergence, au cotés des services britanniques, MI6 et SOE, du modèle de service secret et spécial français dont la DGSE est l'héritière. Les Compagnons de l'Ombre repose sur l'exploitation de plus de 8 000 documents, souvent inédits, des archives françaises et britanniques et propose une riche iconographie (plus de 1 000 illustrations) issue des fonds du ministère des Armées et des musées de la Résistance, mais aussi des collections de la DGSE et de son Service Action.

01/2021

ActuaLitté

Psychologie, psychanalyse

La vie de Paul Diel

"Je pense que mon mari n'aurait jamais consenti à livrer de lui-même quoi que ce soit de biographique. Son oeuvre étant la substance du meilleur de son être, il semblait que rien de plus n'était à léguer aux générations. L'insolite de sa vie permet de mieux comprendre l'exceptionnelle originalité de l'oeuvre. Celle-ci a été le fruit d'une nécessité de dominer (grâce à une énergie et à un élan, peu communs) une vie particulièrement difficile à accepter et à surmonter. J'ai jugé important de conter les péripéties du grand élan qui a amené sa vie extraordinaire, par l'intensité authentique d'une introspection lucide, à construire une oeuvre autonome, hors des chemins battus, des conventions banales et du moralisme ; d'essayer de camper le caractère de l'homme tel que je l'ai vu évoluer au long de sa vie et d'éveiller ainsi chez le lecteur la curiosité pour l'oeuvre issue d'un tel caractère et d'une telle vie. Je ne donne pas sa vie en exemple, car elle n'est pas à imiter. Ce qui est exemplaire est son oeuvre, car il a su penser sa vie". Ainsi s'exprime Jane Diel, dès les premières pages de la biographie qu'elle a consacrée à son mari, le grand psychologue, psychanalyste et philosophe Paul Diel (1893-1972). Rédigé au début des années 1970, ce texte était resté inédit. A la biographie est annexé, comme l'avait prévu Jane Diel elle-même, un article également inédit de Paul Diel sur la psychologie de la motivation. Les lecteurs de Paul Diel trouveront dans cet ouvrage des réponses à leurs interrogations sur la genèse de la psychanalyse introspective fondée sur l'étude des motivations intimes, qui valut notamment à Paul Diel l'estime et le soutien d'Albert Einstein. Au fil du récit, de nombreux extraits de la correspondance de Paul Diel permettent de retracer les étapes de la maturation de sa pensée. Mais c'est aussi l'aventure attachante d'un enfant acharné à préserver sa joie de vivre dans les moroses orphelinats de l'Empire austro-hongrois finissant ; d'un jeune homme en quête du sens de la vie à travers les difficultés matérielles des années 1920 à Vienne ; d'un homme contraint à l'exil par le nazisme puis interné pendant la guerre dans le camp de Gurs comme "ressortissant allemand" et continuant envers et malgré tout à se concentrer sur son travail d'esprit ; d'un homme intègre d'un bout à l'autre de son existence dans le tourbillon de l'Histoire.

01/2018

ActuaLitté

Religion

Cedrus Libani N°71, Le Sacerdoce.

Editorial - Le prêtre icône du Christ par le Père Antoine Abi Acar Dossier : L e S a c e r d o c e Magistère - Décret sur le Ministère et la vie des prêtres 1965, Presbyterorum Ordinis par le Pape Paul VI . . - Lettre apostolique Ordinatio sacerdotalis sur l'ordination sacerdotale exclusivement réservée aux hommes du Pape Jean-Paul II - La question de l'admission des femmes au sacerdoce ministériel Déclaration de la sacrée Congrégation de la Doctrine de la Foi approuvée par SS. Paul VI, le 15 octobre 1976 Etudes - La théologie de l'Alliance dans le Nouveau Testament par le Cardinal Joseph Ratzinger - Les anciens prêtres et le Nouveau Sacerdoce par le Père Albert Assaf - Identité sacerdotale et sainteté des prêtres par le Père Michael Hull - Proposer l'appel. Le sacerdoce ministériel dans la symphonie des vocations par Anne-Marie Pelletier - Le ministère supérieur de Jésus. Une étude d'Hébreux 7 : 26-8 : 13 par Michael Morrison - Quatrième mystère joyeux par le Père Patrick Nathan -Célibat sacerdotal... Promotion et privilège, bonheur et charisme prophétique par le Père Daniel-Ange Réflexions - Sacerdoce et presbytérat : réponse aux questions d'un lecteur de La Croix par Jonas - Identité sacerdotale et changements culturels par le Professeur Louis Aldrich - Le prêtre et le sacrement de la pénitence par le Professeur Sylvio Cajiao - L'accompagnement spirituel des prêtres : être les pasteurs des pasteurs par le Professeur José Vidamor Yu - Du Pape par le Père Alain Maillard de La Morandais - La consécration sacerdotale du Christ par le Bienheureux Dom Marmion - Sacerdoce ordonné, vocation universelle à la sainteté : deux états de vie aussi irréductibles l'un à l'autre que Baptême et Mariage Portraits - J'ai rencontré un saint : Bernard Violle par Dominique Gervat - Padre Pio - Trois portraits : P. Chaminade, Mgr Reggio, Dom Marmion - Le Père Maximilien-Marie Kolbe - Jean de la Croix ? Prêtre - Saint Charbel Makhlouf - Jacques Bonnet-Eymard, s. j. par le Père Jean Dalmais "Le bon combat" - "Quitte tout, viens et suis-moi" par le Père Mansour Labaky . - Mon ministère. par le Père François Brune - Fidélité spirituelle par le Père Alain Maillard de La Morandais - L'histoire de ma vocation par le Père Pascal Gollnisch - Je suis prêtre du Seigneur par le Père Elie Khaty - Mémoires de Dieu dans ma vie par le Père Yves de Mallmann - Un prêtre catholique dans le royaume "interdit" Interview du Père William Mackey, s. j. Eglises orientales - Homélie XIII. Le sacerdoce de Lévi, et l'ordre de Melchisédech de saint Jean Chrysostome Etc.

09/2005

ActuaLitté

Architecture

Architectures impossibles

Comment l'architecture, gouvernée par des règles strictes et des dogmes intangibles, pourrait-elle être impossible ? Partant de cette apparente contradiction, l'exposition kaléidoscopique présentée au musée des Beaux-Arts du 19 novembre 2022 au 19 mars 2023 explore les multiples voies empruntées par les artistes, de la Renaissance à aujourd'hui, pour faire "déraisonner" l'architecture. Affranchie des codes rigides dans laquelle l'emprisonne sa seule existence bâtie, l'architecture est susceptible de porter des idées comme de sonder les tréfonds de la pensée humaine, la mémoire et l'inconscient. Telle qu'elle surgit dans notre imaginaire, elle constitue une source d'inspiration majeure pour l'histoire de l'art et a fécondé à toutes les époques l'inspiration des artistes, qui puisent dans l'imaginaire lithique un puissant potentiel d'évocation propre à surprendre, déstabiliser, questionner, dénoncer. La présentation est orchestrée en cinq chapitres thématiques placés chacun sous les auspices d'une notion (caprice, démesure, égarement, menace et perte) et offrant autant de clés de lecture possibles du thème. Certains motifs comme le labyrinthe, la tour, la maison hantée, les escaliers impraticables ou la ruine, servent de fil conducteur à un voyage dans des mondes étranges, fabuleux et inquiétants, où la présence humaine a souvent entièrement disparu. Placée dans un esprit d'ouverture, l'exposition ne se limite pas à la peinture et à l'art sur papier, deux médiums privilégiés de l' "artiste bâtisseur" comme de l'architecte (lorsque celui-ci choisit de délaisser règles et compas pour s'emparer du pinceau et du burin). Elle offre plus largement des résonances avec la littérature, la photographie, le cinéma et le jeu vidéo. Réunissant plus de 150 oeuvres de toute nature issues d'institutions nationales, internationales et de collections particulières, elle rassemble une cinquantaine d'artistes : noms éminents (Giovanni Battista Piranesi, Hubert Robert, Louis-Etienne Boullée, Victor Hugo, Gustave Doré, Maurits Cornelis Escher, Max Ernst, Wim Delvoye, etc.) ou plus confidentiels (Albert Trachsel, Wenzel Hablik, Emily Allchurch, etc.). Tous placent l'architecture au centre de leur démarche créative et de leur univers visuel. Chahutant les traditionnels discours sur l'art, les hiérarchies et les classifications par époque et par genre, l'exposition offre au visiteur une plongée sensorielle dans des univers déconcertants qui bousculent radicalement nos perceptions immédiates et nos habitudes cognitives. A travers une approche sensible du motif architectural, l'exposition se présente elle-même comme une expérience de perturbation spatiale. La promenade se transforme en errance et c'est gagné par le vertige que le visiteur déambule dans l'exposition.

12/2022

ActuaLitté

Revues de cinéma

Cahiers du cinéma N° 789, juillet-août 2022

Les Cahiers vous proposent de passer un été avec Pier Paolo Pasolini et Rainer Werner Fassbinder, dont les films brûlent encore, cent ans après la naissance du premier et quarante après la mort du second. Intraitables, ces deux cinéastes n'ont jamais opposé conscience de l'histoire (les ruines fumantes du fascisme et du nazisme) et foi inébranlable dans la fiction, dans la truculence de la chair, des mythes, bazardant toute approche naturaliste. L'incandescence d'Accattone et de Tous les autres s'appellent Ali anime le travail de cinéastes aussi différents que Wang Bing, Catherine Breillat, Albert Serra ou Nadav Lapid, qui livrent aux Cahiers leur choc devant Saló ou, pour ceux qui ont été partie prenante des tournages, Ingrid Caven et Bulle Ogier. L'ensemble de trente pages consacrées à ces deux cinéastes et en particulier au bouillonnement des années 1970 questionne leur rapport à la télévision, aux mythes, au corps en général et à la sexualité en particulier. Il inscrit aussi tout le numéro sous les auspices d'une approche délibérément non-patrimoniale des films qui nous arrivent restaurés : : Chantons sous la pluie, (l'occasion de réévaluer la part de Gene Kelly dans la mise en scène), mais aussi les chefs-d'oeuvre de Djibril Diob Mambéty ou les propositions singulières de Coni Beeson et de Tacita Dean. Qu'ils soient découverts en festival (on trouvera dans nos pages la moisson de Côté court et du Festival d'animation d'Annecy) ou distribués au retour de Cannes (les derniers films de Dominik Moll, Damien Manivel, Saeed Roustaee...), les films que nous vous invitons à voir cet été ont tous en commun la nécessité absolue du grand écran, du dispositif de la salle, que le président Macron, dans une récente "sortie" médiatique sur laquelle Bruno Icher revient dans sa chronique mensuelle - appelle à "réinventer" . Une trilogie de "Jean-Louis" traverse aussi ce numéro de juillet-août. Comolli et Schefer, deux penseurs qui les a nourris au cours de leur histoire ; et Trintignant, qui comme aucun autre, rappelle Mathieu Macheret dans un portrait substantiel au prisme de ses rôles, a su "incarner le doute fondamental" : une bonne définition de la démarche critique de la revue qui aux oukases politiciennes et au fléchage culturel a toujours substitué des joies cinéphiles, obtenues par secousses (Fassbinder), pirouettes (Donen), courts-circuits (les écrits poétiques de Bunuel sur le cinéma), assomptions (Damien Manivel), trouées de fantastique (L'Esprit sacré, qui sort ce mois-ci). Surprenant été à tous !

07/2022

ActuaLitté

Art du XXe siècle

Robert Lotiron. La poésie du quotidien

Inscrit à l'Académie Julian en 1903 où il fréquente l'atelier de Jules Lefèbvre. Il se lie d'amitié avec Roger de La Fresnaye, Paul Véra et Louis Marcousis. En 1907 il rencontre Robert Delaunay qui lui fera connaître Apollinaire, Gleizes, Metzinger et Léger. Après un court passage à l'Académie Ranson il prend son premier atelier. Ces années d'avant-guerre sont des années d'expérimentations intense. Il hésite encore entre influences impressionnistes, cézanisme géométrique, réminiscences fauves et cubisme tempéré. En 1910, il débute au Salon d'Automne ainsi qu'à celui des Indépendants. Il participe également à d'importantes expositions, entre autres à la deuxième organisée par le "Blaue Reiter" à Munich en 1912. Sa première toile importante Le Tennis lui permet de devenir sociétaire du Salon d'Automne. Après la guerre Lotiron intègre l'importante galerie Marseille où il rejoint Segonzac, Luc-Albert Moreau ou encore André Mare. Son style s'affirme à partir des années 1920 dans une combinaison toute personnelle qui mêle le souvenir de la sincérité ingénue du Douanier Rousseau, le sens de la composition, de l'opposition des formes et du rythme des couleurs hérités de Cézanne avec une palette restreinte mais riche de nuances. Ses oeuvres, généralement de petits formats mais ne manquant jamais de monumentalité, restituent sans emphase et avec sensibilité le climat d'une époque, d'une France au quotidien. Lotiron évite néanmoins tout pittoresque et toute anecdote. En 1921, la galerie Druet lui consacre une première exposition particulière. Lotiron s'impose comme l'un des paysagistes les plus en vue de son époque. Par l'intermédiaire de Paul Guillaume, le collectionneur américain Barnes fait l'acquisition, en 1923, de quatre oeuvres représentatives de son travail. Robert Lotiron sera alors présent dans toutes les grandes expositions mettant en avant l'art indépendant français de cette période. Ses oeuvres sont régulièrement acquises par l'Etat et il bénéficie dans les années 30 de plusieurs commandes de décorations murales. Vers la fin de la décennie, son art se fait plus sévère sans renoncer néanmoins au raffinement de la couleur. Après la Seconde Guerre Mondiale, il enrichit ses recherches en abordant la lithographie. Sa vision se fait de plus en plus directe et dépouillée. Il s'éteint le 18 avril 1966. Farouchement indépendant, Robert Lotiron a accueilli "toutes les libertés qui permettent d'augmenter le pouvoir d'expression, modifiant les éléments du tableau ou l'importance des valeurs sans soucis exagéré de la réalité objective". Ainsi peut-il affirmer au soir de sa vie : "Libre d'engagement, je peins pour mon plaisir et mon tourment".

08/2022

ActuaLitté

Généralités

Le roman des damnés. Ces nazis au service des vainqueurs après 1945

Tout a été dit sur les complices d'Hitler jugés à Nuremberg (Göring...), rattrapés dans leur fuite (Eichmann, Barbie...) ou morts dans la clandestinité (Mengele). Mais on ne s'est guère intéressé à ceux qui, non content d'avoir échappé à la corde, ont entamé, à l'ombre des vainqueurs, une seconde carrière d'envergure. La plus spectaculaire est celle de Kurt-Georg Kiesinger, devenu chancelier de la République fédérale d'Allemagne de 1966 à 1969 après avoir été surnommé, entre 1940 et 1945, le " Goebbels de l'étranger ". Et les plus honteuses celles de Reinhard Gehlen, Adolf Heusinger et Ernst Achenbach. Le premier prit la tête, en 1956, des services secrets ouest-allemands et le second, de 1960 à 1964, du comité militaire de l'Otan. Sous les ordres d'Hitler, ils avaient pourtant planifié l'invasion de la Russie et son cortège de massacres. Quant au troisième, il fut le principal collecteur de fonds du NSDAP avant d'organiser le pillage de l'économie française, ce qui ne l'empêcha nullement de devenir président de la Commission des Affaires étrangères du Bundestag... puis candidat de l'Allemagne à la Commission de Bruxelles en 1970 ! A leurs côtés, voici le SS Walter Schellenberg, principal collaborateur d'Heydrich puis d'Himmler, cité à Nuremberg comme simple ''témoin'', alors qu'il jeta les bases de la Shoah par balles en Union soviétique ; Friedrich Paulus, le vaincu de Stalingrad, devenu un ardent propagandiste soviétique... ; Rudolf Diels, le premier chef de la Gestapo (1933-34), qui se transforma en chasseur de communistes pour le compte de l'armée américaine. Voici encore Albert Speer et Wernher von Braun, deux assassins aux mains propres qui ne réussirent respectivement comme ministre de l'armement d'Hitler et concepteur des premiers missiles balistiques de l'histoire, que grâce aux dizaines de milliers d'esclaves sacrifiés dans les usines du Reich ; et aussi " le sorcier " Hjalmar Schacht, qui mobilisa l'industrie et la finance en faveur du IIIe Reich avant de se reconvertir en conférencier international... Sans oublier Otto Skorzeny, le ''James Bond du Führer'', qu'on retrouve dans tous les coups tordus de l'Après-guerre, au service de la CIA comme du Mossad ! Et voici l'exception qui confirme la règle : Hanna Reitsch, héroïne de l'aviation, dont l'erreur fatale fut de croire en Hitler et de mettre son prestige de pilote d'essai au service d'un régime criminel. Continuant, jusqu'en 1977, à battre records sur records, elle osa regarder en face les horreurs qu'elle avait provoquée. Une galerie passionnante de portraits portée par un rare sens du récit.

05/2021

ActuaLitté

BD tout public

L'intégrale Uderzo 1941-1951

En plus de 70 ans de carrière, Uderzo aura tout dessiné, dans tous les styles, tous les registres, avec un génie que lui reconnaissent des dessinateurs aussi variés que Petillon, Moebius, Zep ou Gotlib, et le succès public planétaire de la série Astérix avec son complice Goscinny. A 4 ans, sa maîtresse de maternelle repère son talent pour le dessin. A 7 ans, il découvre sa vocation avec le Journal de Mickey. A 14 ans, il publie son premier dessin, à 18 ans, c'est le premier album de 12 pages Publier l'intégrale d'une œuvre aussi vaste et variée est un défi de taille. Alain Duchêne et Philippe Cauvin, deux spécialistes passionnés, ont parcouru toute l'Europe  pour retrouver, rassembler, restaurer les milliers de dessins, planches originales, journaux, albums, nés du crayon magique d'Uderzo au fil du temps. Ce premier volume, exhaustif, réunit tous les dessins, séries et albums des années 1941 à 1951, en version intégrale : - Ses dessins d'enfance, ses débuts pendant la guerre, sa rencontre avec Calvo, les dessins du service militaire,.. - Les premières séries de presse pour la jeunesse : Flamberge, gentilhomme gascon, Clopinard, le dernier des grognards, vagabond espiègle et son acolyte Grogui, à l'allure déjà « enveloppée », Les aventures de Clodo et son Oie, strip cocasse à la française publié dans un quotidien, Zidore l'homme-macaque, version burlesque de Tarzan,… - Les séries d'aventure dans le magazine OK, de 1946 à 1949 : Arys Buck et son épée magique, Le Prince Rollin, Belloy l'invulnérable, des comics signés Al Uderzo pour faire américain, qui regorgent d'action et d'humour, avec scènes de bagarres, duos de héros contrastés et jolies princesses à délivrer… - En 1950, c'est la série Capitaine Marvel Junior pour le journal Bravo, et Superatomic Z. - les dessins de presse, époustouflants de ligne claire réaliste pour France Dimanche et France Soir de la grande époque, où il illustre les faits divers et le Tour de France. Au fil des dessins s'afffirme très tôt le « style Uderzo », avec le sens du gag visuel, de l'expression gestuelle, une maîtrise époustouflante de styles différents de dessin, du cosmique au western en passant par le réalisme. Le secret de son génie ? Le talent, le travail acharné, l'amour du dessin… et la modestie. « Les institutions dans la BD, ça n'existe pas. Ce sont les lecteurs qui font le succès. C'est aussi simple que ça ! » Albert Uderzo ( introduction à l'Intégrale 1941-1951).

10/2012

ActuaLitté

Beaux arts

Alger. Politiques urbaines, 1846-1958

Cet ouvrage présente une analyse des projets et des programmes formulés par des urbanistes français pour l'aménagement de la capitale algérienne de 1848 à 1958, en examinant les innovations d'un urbanisme "hors de France" et leur influence sur les développements de la discipline en France. Les urbanistes furent confrontés à des lieux et des environnements autres, autrement dit à des paysages autres qui ont suscité une réflexion sur les traces du passé et leur déstabilisation. L'attention portée au patrimoine bâti a conduit à des mesures de protection et à intégrer une réglementation concernant l'esthétique et le paysage urbain dans un projet de transformation de ce même paysage. En s'attachant aux plans qui ont projeté la "capitale d'Afrique du Nord" dans un lieu qui était à la fois celui d'un chef-lieu de département et d'une ville coloniale, cet ouvrage vise à souligner l'intérêt que présentent les plans d'aménagement comme matériaux historiques. Ce sont des sources documentaires riches en information, à la fois sur les représentations de la ville moderne et sur les instruments d'action forgés par les professionnels. Outre une étude monographique de la ville d'Alger, de 1848 à 1958, cet ouvrage nous introduit tant à l'histoire locale de la ville à travers les différents projets, les politiques urbaines, la réglementation, la conservation des tissus anciens et leur intégration dans l'aménagement de la ville moderne qu'à la trajectoire intellectuelle des nombreux aménageurs, conservateurs et architectes. Alger, ville coloniale, a été un territoire d'innovations pour la modernisation urbaine. Les perspectives qui construisent l'étude de l'histoire de l'urbanisme et, plus largement, les théories de l'aménagement et des processus de patrimonialisation en France, se limitent le plus souvent au cadre des frontières de l'hexagone. Cet ouvrage tend d'une part à montrer qu'il convient de les élargir, pour ce qui concerne le début du xxe siècle, à l'espace outre-mer qui a largement contribué au développement de l'urbanisme en France et d'autre part de repenser en même temps le passé colonial de la France et de l'Algérie.

01/2011

ActuaLitté

Littérature étrangère

Meïr Ezofowicz

Avec le roman d'Eliza Orzeszkowa nous pénétrons dans Szybow, une bourgade juive de Biélorussie, telle que cette grande dame des lettres polonaises a pu la voir à la fin du XIXe siècle : univers clos, fermé sur lui-même, éloigné de tout centre urbain important, où souffle pourtant le grand vent de l'Histoire et où les passions se déchaînent. Deux familles rivales dominent et animent depuis des siècles la vie de la communauté : celle des Ezofowicz, riches négociants, et celle des Todros, rabbins originaires d'Espagne ; la première représentant l'ouverture au monde et à la modernité, la seconde le rigorisme religieux et la clôture. Meïr, le plus jeune des Ezofowicz - dont le prénom signifie en hébreu " celui qui illumine " -, est celui que le destin choisit pour être le prophète de la sagesse nouvelle. Il sera amené à lire à la face du peuple, et à ses risques et périls, le fameux " écrit de Michel ", texte inspiré par des enseignements de Maïmonide et rédigé au XVIe siècle par son ancêtre Michel Ezofowicz, figure historique célèbre pour avoir reçu du roi Sigismond Ier le titre de " chevalier d'or ". Son action provoque un scandale. Excommunié par Todros, Meïr entraîne dans son malheur Golda, la jeune fille caraïte qui l'aime d'un amour pur et désintéressé. Solitaire, il s'en ira de par le monde proclamer les idées de Michel. De la trame romanesque surgit, dans toute sa richesse et son authenticité, la vie d'un " shtetel " avec ses institutions minutieusement décrites, ses textes liturgiques, son rituel religieux, jusqu'aux moindres faits et gestes de la vie de tous les jours - costumes, repas, moeurs... Cette oeuvre, qui occupe une place exceptionnelle dans la littérature polonaise, connut un rayonnement extraordinaire dès sa parution en 1878. Traduite en yiddish, français, lituanien, russe, tchèque et allemand, elle fit l'objet de plusieurs rééditions dans chacune de ces langues entre la fin du XIXe et le début du XXe siècle. La jeunesse juive, qui s'est enflammée à l'époque pour le roman d'Orzeszkowa, devait exprimer l'idéal d'un nouveau type de juif libéré de la fatalité de l'Exil, dans ces deux mouvements de sécularisation que sont le sionisme et le bundisme.

11/1983

ActuaLitté

Philosophie

Le mystère Campanella

Dans la vie de Campanella (1568-1639), la réalité dépasse sans cesse la fiction. Il a été un authentique personnage de roman et l'historien n'a besoin d'ajouter aucun détail pour révéler un parcours fait d'indépendance ombrageuse, de suspicions récurrentes, d'aventures dramatiques, de prisons et de tortures, de retournements surprenants et de dénouements imprévus. Fils d'un Calabrais analphabète, il devint un philosophe de renom international et l'auteur d'une œuvre immense (et touffue), dont la plus grande partie fut rédigée, grâce à sa prodigieuse mémoire, au cours de trente années de prison. Il aurait dû être condamné à mort comme hérétique récidiviste. Mais, soumis à une torture de près de quarante heures, il feignit la folie et échappa à la peine capitale. De ses geôles il envoya avec un aplomb surprenant lettre sur lettre aux papes, à des cardinaux influents, aux souverains d'Espagne, aux archiducs autrichiens, et aussi à Galilée. Réputé pour sa science des étoiles, il devint après sa libération des prisons napolitaines l'astrologue confidentiel d'Urbain VIII, à qui un horoscope annonçait une mort prochaine. Mais le pape, contraint par la conjoncture religieuse de l'époque, ne put lui maintenir son appui et favorisa sa fuite. S'étant rendu en France, Campanella y fut durant les dernières années de sa vie un conseiller de Richelieu pour les affaires italiennes. Sa dernière intervention publique fut, à la demande d'Anne d'Autriche et de Richelieu, l'établissement de l'horoscope du dauphin qui venait de naître, le futur Louis XIV Un tel personnage, auteur à la fois de La Cité du soleil et d'une Apologie de Galilée, prophète millénariste et ennemi d'Aristote et de Machiavel, constitue une énigme, surtout si l'on tient compte de ses retournements - plus ou moins sincères - et des zones d'ombre qui subsistent à son sujet. Qui était-il vraiment ? Quel était le fond de sa pensée ? Quel dossier pour les historiens que cette grande figure de l'histoire culturelle italienne - et occidentale - encore peu connue hors des frontières de la Péninsule !

03/2008

ActuaLitté

Urbanisme

Concevoir et construire un immeuble de bureaux. Du projet à la réalisation

Aurons-nous encore besoin de bureaux dans l'avenir ? La réponse est indiscutablement positive, les bases de l'économie moderne et le caractère fondamentalement social de l'être humain ne laissent planer aucun doute. La question est plutôt : de quels bureaux aurons-nous besoin dans l'avenir ? Comment concevoir et réaliser aujourd'hui les bureaux de demain ? Evolutions technologiques, prise en compte et respect de l'environnement, crises sanitaires... sont autant d'événements qui ont fait évoluer le rapport des nouvelles générations de salariés aux lieux de travail et appelle un profond renouvellement du parc immobilier. Dans le futur, l'immeuble devra être protecteur et ouvert sur l'extérieur, proposant des services collectifs et respectueux des intimités, à taille humaine dans ses usages, évidemment évolutif voire "réversible" : un nouvel objet urbain se dessine, loin des poncifs du passé. Organisé selon les étapes incontournables du projet, Concevoir et construire un immeuble de bureaux permet de : - définir les grands principes d'un projet, à partir d'une étude détaillée des besoins et déterminer les enjeux en tenant compte des usages actuels, des partenariats et des acteurs ; - connaître le rôle et les responsabilités de chacun des acteurs du projet et les différents stades de leur intervention ; - maîtriser les composantes administratives et réglementaires spécifiques au montage d'une opération ; - identifier les techniques de construction spécifiques de ce type de bâtiment ; - suivre pas à pas la méthodologie de mise en oeuvre de l'opération, de la définition du projet jusqu'au fonctionnement, en passant par l'aménagement intérieur des espaces. Enrichi de nombreuses illustrations, et complété par des tableaux synthétiques et des logigrammes, ce guide pratique servira de référence pour toutes les parties prenantes à un projet d'immeuble de bureaux en leur permettant d'appréhender les différentes facettes grâce l'analyse de réalisations architecturales exemplaires. A la fois historique, pratique et technique, cet ouvrage est destiné aux maîtres d'ouvrage, investisseurs et promoteurs, qui utiliseront ce guide comme un outil d'aide à la programmation. Il s'adresse également aux architectes et maîtres d'oeuvre, ingénieurs et techniciens qui ont en charge ou participent à la conception du projet.

02/2021

ActuaLitté

Rock

David Bowie l’enchanteur. Portrait d'une icône sous les masques

Tour à tour Greta Garbo, Ziggy Stardust, Major Tom, Thin white duke... Combien de masques David Bowie a-t-il portés puis tombés au cours de son existence ? Bowie est un personnage caméléon, qui se réinvente dans et à travers les média et les scènes artistiques où il évolue. Trois auteurs, tous universitaires anglo-saxons, se sont emparés du sujet protéiforme qu'est David Bowie, se penchent et réfléchissent à son importance culturelle et artistique, partent à la recherche de son vrai moi sous les masques. Ils écrivent un texte à trois voix, où chacun s'empare d'un fragment de la personnalité ou de l'image de David Bowie, qu'ils dissèquent en quatre parties : (1) Comment Bowie crée un certain type d'espaces - urbain, extraterrestre, touristique et intergalactique - dans lesquels il existe ; (2) comment il subvertit et renégocie le temps et le temporel à travers des thèmes liés à la résurrection, la nostalgie et le désir ; (3) comment il incarne le genre, la race et la sexualité en ouvrant des capacités transgressives ; (4) comment son oeuvre génère, reproduit et appelle la mémoire et permet la mémorisation par le son, la vision, l'allusion, le souvenir et l'oubli. Sous un éclairage provocateur, les auteurs tentent de débusquer l'être de Bowie sous les alter ego qu'il crée, puis tue pour toujours renaître sous une autre forme. Ils nous aident à comprendre l'importance de son influence et la force de son attraction dans le monde entier et sur plusieurs générations. Au final apparaît le portrait d'un enchanteur, d'un ensorceleur. Il ne s'agit pas ici d'une biographie linéaire mais, à l'instar de la personnalité même de Bowie, d'une biographie mosaïque, passionnante parce qu'ouverte aux différentes incarnations d'un artiste qui est resté iconique jusqu'au bout. De ses débuts à l'ultime album, Blackstar, David Bowie, l'enchanteur entend rendre justice à l'oeuvre considérable d'un artiste hors norme tout en montrant les nombreuses façons dont son oeuvre enchante la vie sociale et culturelle contemporaine.

11/2021

ActuaLitté

Géographie

Dynamiques des espaces ruraux dans le monde

Depuis une trentaine d’années, l’évolution des différentes formes d’agriculture, l’émergence de nouvelles mobilités entre milieux rural et urbain et l’extension des espaces périurbains nécessitent de repenser les campagnes dans leur globalité. De nouvelles relations se nouent entre villes et campagnes et les espaces ruraux doivent faire face à des défis majeurs pour leur avenir. Après un rappel des définitions et concepts essentiels, les auteurs analysent les dynamiques des espaces ruraux dans le monde grâce à des études régionales (Chine, Asie du Sud-Est, Inde, Brésil, Argentine, Chili, Afrique de l’Est et de l’Ouest, Europe du Nord et de l’Ouest, Europe centrale et de l’Est, États-Unis, Russie et Ukraine). En intégrant les mutations des systèmes agraires (structuration de filières courtes, conflits entre agriculture et environnement, rôle croissant d’acteurs urbains, mondialisation des méthodes de production, etc.), et en mettant en perspective des réalités des pays du Nord et du Sud, se révèlent la concomitance de certains processus, tout comme leur singularité. Cet ouvrage met à disposition des étudiants, et de tout public intéressé par la question rurale, une approche renouvelée et indispensable pour saisir les enjeux actuels que représentent les espaces ruraux.L’ouvrage, conclu par le sociologue Jacques RÉMY, a été dirigé par Martine GUIBERT (université Toulouse II) et Yves JEAN (université de Poitiers). Y ont collaboré Dominique ANDRIEU (MSH de Tours), Laurent CAILLY (université de Tours), Jean-Louis CHALÉARD (université Paris I), Bernard CHARLERY de la MASSELIÈRE (université Toulouse II), Pascal CHEVALIER (université Montpellier III), Sophie DEVIENNE (AgroParisTech), Cécile FALIÈS (université Paris I), Frédéric FORTUNEL (université du Maine-Le Mans), Gilles FUMEY (université Paris IV), Christophe GIRONDE (Institut des Hautes Études Internationales et du Développement-Genève), Jean-Jacques HERVÉ (Groupe Crédit Agricole), Frédéric LANDY (université Paris-Ouest-Nanterre-La Défense), Michaël POUZENC (université Toulouse II), Laurent RIEUTORT (université Blaise-Pascal, Clermont-Ferrand), Thierry SANJUAN (université Paris I), Marcelo SILI (université de Bahia Blanca-Argentine), Hervé THÉRY (université de São Paulo), Sébastien VELUT (université Paris III), Yvette VEYRET (université Paris-Ouest-Nanterre-La Défense).

06/2011

ActuaLitté

Ethnologie

Sorcellerie et violence en Afrique

Dans plusieurs pays africains. en ce début de XXIe siècle. la croyance à la sorcellerie se traduit par des accusations, des stigmatisations, des violences, des procès judiciaires et, parfois, par de lourdes condamnations. Des églises aux tribunaux, la sorcellerie désigne des personnes auxquelles on attribue une multiplicité d'influences néfastes sur autrui, des actes de cannibalisme nocturne, d'agression à distance ainsi que des pouvoirs de vampirisme, d'ubiquité, de métamorphose, de transports aériens nocturnes etc. Lire désigné comme " sorcier " impute à la personne accusée une capacité de nuire et l'assigne à une déchéance d'humanité. De l'espace villageois à l'espace urbain, de l'espace privé à l'espace public, les flambées de violences accusatrices ont un caractère quasi épidémiologique allant jusqu'à mettre en cause le fonctionnement de l'Etat et de ses institutions. Cet ouvrage fait le choix d'aborder la question de la sorcellerie sur le terrain de la violence qu'elle engendre. La question de savoir si la violence sociale déployée autour de la sorcellerie est une forme de coercition (légitime) ou une forme de violence (illégitime) fait aujourd'hui débat dans la plupart des sociétés africaines. Pour tout le monde, la sorcellerie engendre la violence, que ce soit la violence du présumé sorcier qui se nourrirait de l'énergie vitale d'une personne, ou la violence des accusateurs, des pasteurs-prophètes, des forces de l'ordre ou de la vindicte populaire à l'encontre des accusés. Les hésitations des autorités pour, juger de quel cité. de l'accusation ou de l'accusé, se situe la violence font écho au grand partage qui s'est établi depuis l'époque coloniale entre les croyances populaires à la sorcellerie et les jugements de Ioi. A partir d'études de terrain menées au cours de la dernière décennie, de manière comparative, dans plusieurs pays africains (République centrafricaine, Tchad, Cameroun, Gabon, République Démocratique du Congo, République du (Congo, Mali), cet ouvrage rassemble les contributions d'anthropologues européens et africains, de juristes. magistrats et professeurs de droit, porteurs de réflexions communes sur les croyances génératrices de violences et les atteintes aux droits des personnes et des catégories vulnérables.

11/2012

ActuaLitté

Beaux arts

Le public et la politique des arts au siècle des Lumières. Célébration du 250e anniversaire du premier salon de Diderot

Avec l'invention du Public, le rôle de la critique et des médias, la culture encyclopédiste, la réévaluation des valeurs du passé et la politique réformatrice qui facilite l'émergence d'un nouvel art urbain face à l'art de cour, ce sont autant de questions apparues en Europe au XVIIIe siècle que l'histoire stylistique des oeuvres et des artistes, traditionnelle, ne traite guère. Du moins, les études qui se consacrent à la production artistique du siècle des Lumières, dans le champ des sciences humaines, ne touchent que trop peu le public d'aujourd'hui, largement sous-informé de l'extrême diversité des arts au XVIIe siècle et des mécanismes qui les réunit dans l'idée même de progrès. Agissant parmi le public, comme amateur très averti et donneur de leçons imaginatives et morales, Denis Diderot, critique d'art, témoigne pour ce public autant qu'il l'incite à réagir. La diffusion restreinte, par une correspondance manuscrite qu'étaient ses Salons, n'oblitère en rien – au moins au plan symbolique – ce rôle de témoin et d'incitateur du philosophe qui peut être comparé à celui des meilleurs chroniqueurs, vulgarisateurs ou théoriciens de l'esthétique de son temps. La célébration du 250e anniversaire du premier Salon de Diderot (1759-2009) est l'occasion d'illustrer cette valeur patrimoniale de l'histoire de l'art revisitée. Traitant de sujets totalement inédits, ou trop peu connus, les trente et un textes de ce volume abordent toutes les formes d'art (peinture, gravure, sculpture, architecture, urbanisme, jardin), les carrières d'artistes, l'esthétique, l'évolution du goût et les institutions artistiques. L'évocation de Paris ou de la province française, trouve des prolongements en Italie ou en Angleterre qui illustrent certains aspects politiques de la commande ou de la création. Ceux-ci sont regroupés en quatre grands thèmes: I – Autour de 1759: micro-chronologie politico-artistique (1744-1765), II – Formation et stratégies de carrière des artistes, III – L'imaginaire "à l'antique" et le "progrès des arts", IV – La réception des oeuvres, des projets et des polémiques artistiques.

04/2011

ActuaLitté

Beaux arts

Lofts

Lofts nous offre un tableau complet de l'une des aventures architecturales les plus étonnantes de notre siècle : non seulement on a assisté à la transformation et au réemploi d'anciennes constructions industrielles à des fins d'habitation, mais également à de véritables bouleversements dans la philosophie de la vie domestique. Dans une époque où l'on prône le réemploi des anciens bâtiments (voir chez le même éditeur, L'Architecture transformée), il était inévitable que l'on songe à transformer d'anciennes usines, souvent dans le centre-ville ou proches du centre-ville, en lieux de vie. Et comme souvent, ce sont les artistes qui ont lancé le mouvement - pour la simple raison, avant tout, qu'ils étaient à la recherche de vastes volumes à bas prix, et que seules ces anciennes structures correspondaient à leur désir comme à leur budget. De plus, pour tout esprit rebelle - artistiquement ou politiquement -, il y avait sans doute une certaine satisfaction à mener une existence en tout point à contre-courant du modèle bourgeois classique. Mais on s'est aussi aperçu que ces grands volumes pouvaient être agréables à vivre et présenter un charme particulier, en dépit de quelques inconvénients (la difficulté à chauffer, notamment). Et c'est ainsi que, nécessité faisant loi, s'est créé ce qui est à la fois un style d'habitation (avant tout urbain) et un mode de vie qui, marginal et contestataire à ses débuts, n'a pas tardé à être récupéré par toute une frange de la population, soit par goût, soit par snobisme. Outre une histoire du mouvement et de la culture du loft, cet ouvrage nous présente une belle palette d'exemples concrets de ce type de lieux de vie, photographies et commentaires à l'appui, qui donne un panorama très complet de leur diversité, de leur ingéniosité et des solutions, qu'ils apportent chaque fois à des problèmes particuliers. Par la qualité de la présentation et des commentaires des deux auteurs, comme par le choix de sa documentation photographique, Lofts est à la fois une étude remarquable sur la naissance d'un genre et un document sur la manière dont il s'est développé et épanoui. Tous les amateurs d'architecture devraient y trouver leur bonheur.

10/1999

ActuaLitté

Beaux arts

Bordeaux, les formes du désir. Un abécédaire pour voir la ville autrement

Il suffit d'un regard pour que, de manière inexpliquée, presque magique, un fragment remarquable ou insolite de notre environnement le plus quotidien, qui nous avait jusqu'ici échappé, se révèle avec la force de l'évidence. Comme un secret enfoui dans les arcanes de la mémoire, dans les volutes de l'inconscient, qui refait surface. Et nous parle. Infatigable explorateur urbain, Marc Saboya, historien de l'architecture, offre ici un recueil de notes de promenades à travers Bordeaux, telle que la cité se présente à nous aujourd'hui, c'est-à-dire dans toute la plénitude de son décor retrouvé, dans toute son infinie diversité. Insatiable chasseur de ces détails (une corniche tronquée, une cariatide sectionnée) ou de ces caractéristiques (le "Bordeaux classique", le gothique vintage de Sainte-Croix ou de Charles-Perrens) qui "font sens" à condition qu'on sache les reconnaître, il recrée, dans ce dictionnaire sensible et réjouissant, le récit d'une ville au visage intemporel et pourtant toujours changeant. Voyages dans l'espace de la ville et dans le temps de l'humanité, ces parcours qui épousent la fausse fantaisie d'un abécédaire - de A comme "Alchimie" à Z comme " Ziggourat " - entraînent le lecteur dans l'imaginaire merveilleux d'un Bordeaux réenchanté par la force du regard, tout en proposant des correspondances rimbaldiennes à destination de Venise, Cordoue, New York ou Le Caire, ainsi que des escapades "régionales" à Hendaye ou chez Montaigne... Sait-on tout ce que doit la munificente place de la Bourse au théâtre de Vicence ? En quoi le port de Bordeaux a-t-il pu évoquer la baie de Constantinople à Saint-Simon ? Ouel message porte ce soulier abandonné sur une corniche de maison rue Condillac ? Ouel dialogue s'instaure-t-il entre les flèches gothiques de la cathédrale Saint-André et le signal Art déco du Mama Shelter ? Oue deviennent les visions urbaines du futur lorsque celui-ci est dépassé, tel le Mériadeck de Chaban ou le quartier de La Bastide jadis rêvé par Ricardo Bofill ? Bordeaux bruit de mille et une images qui murmurent à l'oreille de qui plonge dans le décor mouvant de son architecture comme dans un miroir d'eau.

04/2018

ActuaLitté

Sociologie

SERVICES DE PROXIMITE ET VIE QUOTIDIENNE. De nouvelles sociabilités urbaines

Le ménage, le repassage, la garde des enfants, le nettoyage des cages d'escalier, l'entretien et la réparation des bâtiments, l'usage de la domotique pour réguler le chauffage, le portage des repas à domicile sont des activités banales de la vie quotidienne en habitat urbain, individuel ou collectif. Ils constituent une partie de ce que l'on appelle aujourd'hui les services de proximité. Ils organisent la vie du quartier à la fois sur une base sociale, familiale, amicale ou de voisinage, et technique, avec notamment les nouvelles technologies de l'information, comme celles liées à l'informatique ou minitel. Les services de proximité sont donc des analyseurs des nouvelles sociabilités et des nouveaux modes d'habitat en cours d'émergence aujourd'hui en France. Les enquêtes, menées par des sociologues et des anthropologues, font ressortir que déléguer un travail domestique ne va pas de soi, que ce soit par rapport à la gestion de l'espace intime du logement ou par rapport aux stratégies d'organisation du temps dans la vie quotidienne. Elles montrent comment sont réinterprétées les nouvelles technologies domestiques, comme la domotique, soit dans le sens d'une demande "sécuritaire", soit dans celui d'une valorisation statutaire de l'habitat. Elles font ressortir comment les services de proximité, et notamment ceux qui dépendent de l'action sociale, peuvent être la source de nouveaux liens sociaux, tout particulièrement pour les "exclus". Ces recherches concrètes de sociologie du quotidien en ville réactualisent la question du fonctionnement et de la diversité des services ; qu'ils soient marchands et pris en charge par des entreprises privées ou parapubliques, qu'ils soient fondés sur le don et le contre-don au sein de la famille ou entre amis, ou sur la gratuité comme les services publics, ou encore qu'ils soient la base d'une nouvelle utopie sociale. Les sciences sociales montrent dans ce livre que le lien social et la sociabilité n'ont pas disparu mais qu'ils prennent de nouvelles formes. La multiplication des services de proximité en est l'indicateur le plus significatif.

11/1998

ActuaLitté

Economie

Evolution économique de Bouaké de 1858 à 1939

La ville de Bouaké, désormais perçue comme une cité attractive majeure, c'est-à-dire comme un véritable centre d'impulsion et de diffusion de la croissance, des richesses naturelles et des biens de consommation sur l'ensemble du territoire ivoirien et, partant, dans quelques pays voisins de l'espace ouest-africain, sera particulièrement sollicité par la métropole (la France). Et, pourtant, la région de Bouaké, point focal de notre intérêt, est une zone de savane arborée aux sols non propices aux cultures d'exportation traditionnelles (le café et le cacao), socles de l'économie ivoirienne. De plus, Bouaké et sa région sont éloignées de la zone côtière où, grâce à l'océan Atlantique, Abidjan et certaines villes prospèrent, du fait du commerce maritime. Enfin, les peuples baoulé autochtones de ladite région ne sont pas des commerçants. Ils sont originellement attachés aux activités de la terre. Comment alors expliquer le poids économique de Bouaké depuis la fondation de Gbêkêkro en 1858 jusqu'à la veille de la Seconde Guerre mondiale ? De cette curiosité générée par la contradiction ci-haut exprimée découle toute une série d'interrogations qui ouvre des pistes pour la compréhension du sujet : Comment expliquer la transition de l'économie de Bouaké du mode de production précoloniale à l'institution d'une économie coloniale de marché urbain ? Les rôles économiques ont-ils été depuis toujours les traits dominants de l'ensemble des caractéristiques de Bouaké ? Si oui, quels sont les différents atouts qui, sur le plan naturel et sur le plan des politiques économiques et des stratégies commerciales ayant régenté la ville, donnent à Bouaké sa légitimité de deuxième ville économique de la colonie après Abidjan ? Les questions relatives à la vie précoloniale à Bouaké, les motivations et les conditions de la création de la ville, ainsi que, le rapport immigration-émergence socio-économique, sont autant de questions objectives qui intéressent, au premier chef la critique historique, l'anthropologie, la sociologie et l'économie. En définitive, nous osons poser, à partir de cette étude, un problème intégré à l'histoire des grandes cités marchandes d'Afrique en général, et de celles de la Côte d'Ivoire en particulier.

02/2016