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Albert Urbani

Extraits

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Policiers historiques

Les Feux du Talion

En ce printemps de l'année 1971, un inconnu venu des forêts lointaines de l'Amazonie sème la mort aux quatre coins de la France. Ses crimes semblent toujours obéir à un même rituel car ses victimes, de jeunes adolescents, périssent toutes par le feu : tel supplicié trouvera une fin horrible sur une barque embrasée dérivant sur la Seine, un autre grillera entre des grumes de bois exotiques sur un môle du port de La Pallice, un troisième mourra entre les boiseries d'un confessionnal, au coeur d'une abbaye médiévale... L'inspecteur Abel Heme, secondé par son vieil ami Alberto Amatt, est chargé de l'enquête. Les deux hommes doivent découvrir l'identité du tueur afin de l'empêcher de finir son oeuvre funeste. Pour cela, ils devront remonter le temps et interroger le passé sanglant de l'année algérienne de 1962. En effet, les racines de ce drame remontent aux derniers soubresauts de la lutte entre les nationalistes français et le FLN aidé par l'Etat français. La tâche sera ardue car Helme et Amatt seront confrontés à un génie du crime qui semble avoir tout prévu jusque dans les moindres détails. Et la mission est d'autant plus complexe que le criminel ne paraît pas animé par de vils desseins, son objectif est au contraire teinté par la puissance d'une vision idéale de la justice... Né à Oran en 1948 dans une famille espagnole, Andrès Serrano a connu l'exode de 1962 avant de s'installer en France avec sa famille. Musicien professionnel, il est devenu professeur d'histoire à 38 ans. Son premier roman, In fine mundi, a reçu le prix Historia du polar historique en 2022.

05/2023

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BD tout public

Agora

Agora, recueil de dessins contemporains, dresse un portrait, entre réalité, symbolisme et imaginaire, de la rue, de la vie qui s'y déroule et des personnes qui la peuple. Matthias Lehmann cartographie ainsi la faune et la flore de villes à travers des séries d'images composites, sortes de fausses photographies reconstituées à partir de croquis pris sur le vif et de souvenirs. Entre Europe, Amérique de sud et Afrique, Agora , recueil de dessins contemporains, dresse un portrait, entre réalité, symbolisme et imaginaire, de la rue, de la vie qui s'y déroule et des personnes qui la peuplent. Matthias Lehmann cartographie ainsi la faune et la flore de l'urbanité à travers des séries d'images composites, sortes de fausses photographies reconstituées à partir de croquis pris sur le vif, souvenirs, photos ratées (à moitié floues ou sous-exposées) et de bien d'autres sources. Il tente par le dessin, s'estimant piètre photographe, de raconter - ou d'évoquer - ce qu'est aujourd'hui le monde, du brésil à la Guinée, de Saint-Denis (en bas de chez lui) aux monts Appalaches. Matthias Lehmann s'est balladé sous diverses latitudes tout autant qu'en bas de chez lui, aux coins des rues, avec l'envie de recenser tout ce qu'il y voyait : les gens, leurs habits, leurs gadgets, le mobilier urbain, l'architecture, ainsi que le "costume universel" des rues comme les logos, les tags, les ordures, etc... tout ce qui constitue l'espace public et ce qu'il raconte. Bercé par les dessins de rues de New-York de Reginald Marsh, Matthias Lhemann témoigne : "Rejeton du multiculturalisme, je ne me sens pas forcément de quelque part, même si dans ce livre, les scènes sont principalement situées en France et au Brésil, ses deux pays de culture". Avec son dessin précis et élégant, l'auteur fait circuler le lecteur dans l'humanité d'aujourd'hui, celle de la vie vraie, loin de l'imaginaire publicitaire mondial qui se substitue de plus en plus à elle, en tant que représentation du monde

04/2019

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Technologies

Maisons individuelles passives. Concevoir, construire et réhabiliter

La construction passive permet aujourd'hui de faire coïncider les besoins de confort, de qualité d'air, de qualité de vie et de réduction des dépenses énergétiques. Cet ouvrage fournit les clés et les recommandations nécessaires à une conception et à une réalisation réussies. Il répond aux questions suivantes : - Qu'est-ce qu'une maison passive ? Pourquoi construire ou réhabiliter en passif ? - Comment construire ou réhabiliter en passif dans les différentes régions de France ? Comment intégrer les contraintes budgétaires, de terrain et réglementaires ? - Avec qui faire construire ou réhabiliter ? Quels sont les acteurs concernés ? Comment procéder lors des différentes étapes d'un projet ? - Quand et comment intégrer le passif dans les évolutions réglementaires et les prescriptions des maîtres d'ouvrage ? Quels zonages de performance énergétique intégrer dans les PLU ? Comment intégrer la promotion du passif dans les PLH, PLU et règlement de ZAC ou de lotissement ? Illustré par de nombreux plans de détail et photos en couleurs, l'ouvrage fait la part belle aux 56 réalisations présentées qui font l'objet : d'une analyse détaillée du contexte, d'une synthèse du projet architectural et de l'optimisation énergétique, d'une description des caractéristiques de l'enveloppe et des équipements thermiques, d'une présentation des consommations d'énergie (factures), des coûts et d'un retour d'expérience des usagers. Maisons individuelles passives est destiné : - à tous les particuliers qui veulent faire construire ou réhabiliter leur maison ; - aux architectes et maîtres d'oeuvre afin de les aider à sensibiliser les maîtres d'ouvrage à travers des exemples reproductibles ; - aux collectivités afin de les inciter à inscrire le passif dans leurs documents d'urbanisme (PLH et PLU) et PCAET (comme Rennes Métropole) ; - aux aménageurs, tant publics (collectivités locales, bailleurs sociaux, SEM, SPL...) que privés (promoteurs, investisseurs, entreprises...) pour les inciter à prescrire le passif dans leurs projets de lotissement et d'aménagement (ZAC, écoquartier, etc.) ou de développement urbain ; - aux services de l'Etat (ANRU, DREAL, DDT...) pour les inciter à intégrer le passif dans leurs analyses, leurs critères d'écoconditionnalité et leurs recommandations.

07/2019

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Géographie

Le Cap, ville sud-africaine. Ville blanche, vies noires

L'espace sud-africain est marqué à différentes échelles par les fractures imposées par la ségrégation raciale et par l'apartheid. Les inégalités sociales extrêmes et les spécificités paysagères qui en découlent ne sont peut-être nulle part plus visibles que dans les grandes villes où elles se côtoient en permanence. De plus, du temps de l'apartheid, la ville était vue par le gouvernement comme un espace réservé aux Blancs : les Noirs en étaient exclus et ceux dont le travail était nécessaire au bien-être de la classe dominante y étaient à peine tolérés, forcés d'habiter en marge de la ville blanche dans des townships. Le cas de la ville du Cap est exemplaire : c'est la " Ville-Mère ", le lieu où les Européens ont pris pied en Afrique australe et d'où ils ont entamé la colonisation du sous-continent. C'est aussi une des premières villes sud-africaines où la présence des Noirs en milieu urbain a été importante et l'une des premières où les Blancs ont imposé aux Africains des quartiers résidentiels séparés. Cet ouvrage retrace l'imposition de la ségrégation et de l'apartheid au Cap et analyse ses paysages et son urbanisme spécifique. Pourtant, les quartiers noirs du Cap, townships ou camps de squatters, ne sont pas des espaces sans âme. Bien au contraire, l'une des formes de la résistance à l'apartheid a été de les transformer pour les rendre vivables : la population se les est appropriés. Ce passage d'un espace imposé à un espace assumé dans les quartiers noirs de la ville du Cap est l'objet de cette étude : comment ces lieux ont-ils été transformés en espaces vécus et polarisés par les choix sociaux, religieux et politiques de leurs habitants malgré la brutalité de la répression et un urbanisme entièrement conçu pour le contrôle social ? Comment ces lieux, ainsi que l'ensemble de la ville, évoluent-ils, depuis que l'apartheid a été remplacé par un gouvernement démocratique ?

12/1999

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Histoire de France

Le monde du travail en France (1800-1950). 2e édition

2e éditionComment s'est formée la classe ouvrière en France ? Comment a évolué le travail industriel durant le XIXe et le XXe siècle ? Comment a-t-il influencé les groupes sociaux qui y ont participé ? Quelle était la part d'initiative et d'autonomie du monde ouvrier dans cette gigantesque transformation sociale qui a accompagné l'industrialisation ? Comment s'est réalisé le partage du pouvoir, dans l'usine et dans l'atelier ? A quel rythme et selon quelles modalités une culture ouvrière s'est-elle construite ? Telles sont, parmi d'autres, les questions que tente de cerner cet ouvrage. L'auteur insiste sur la diversité des origines de la classe ouvrière : le travail industriel des campagnes, l'univers du petit artisanat urbain, celui de l'usine textile. L'hétérogénéité du monde ouvrier français, avant que la grande usine, puis la rationalisation et le fordisme viennent renforcer sa cohérence, apparaît ainsi comme un trait essentiel de l'histoire du XIXe siècle. L'ouvrage propose une lecture ouvrière intégrée dans celle de l'industrialisation française. Il met particulièrement l'accent sur le travail industriel, ses pratiques concrètes, la diversité des marchés du travail, les cultures ouvrières qui les accompagnent et les comportements politiques. Il souligne à la fois la lenteur des rythmes de formation d'une classe ouvrière moderne et les ruptures sociales liées à la dynamique économique propre au capitalisme français. Alain Dewerpe est directeur d'études à l'Ecole des Hautes Etudes en Sciences Sociales (histoire sociale comparée de l'industrialisation). Il a publié notamment L'industrie aux champs. Essai sur la proto-industrialisation en Italie septentrionale (1800-1880), Ecole française de Rome, 1985 et, avec Yves Gaulupeau, La Fabrique des prolétaires. Les ouvriers de la manufacture d'Oberkampf à Jouy-en-Josas (1760-1815), Presses de l'Ecole normale supérieure, 1990. Les trois sources de la classe ouvrière (du début du XIXe siècle aux années 1880). La question sociale. Usines et prolétaires (des années 1880 à la veille de la Première Guerre mondiale). Rationalisations (de la Première Guerre mondiale aux années 1950).

07/2020

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Sociologie

Mixité sociale et progrès humain. Au centre, la personne

2e volume d'une trilogie qui concerne la diversité culturelle et le progrès humain, cet ouvrage aborde la question de la vie sociale, qui consiste à attribuer des espaces à des activités et à des populations, en montrant que la variété, la diversité, le mélange, la mixité peuvent devenir des principes organisateurs d'une certaine "urbanité". Car c'est bien cela dont il s'agit : être urbain, afficher une certaine courtoisie, une capacité à rendre service, coopérer ; autant d'éléments qui permettent d'établir des relations sociales et un bien-vivre ensemble. Sont abordées la cohésion sociale, la relation entre famille et société, en lien avec la politique de cohésion sociale européenne et les flux migratoires, le regroupement familial, la place de la famille dans le frottement social. Une place est faite à l'éducation et à la formation comme facteurs d'acculturation. Les concepts d'économie solidaire, de culture et de territoire sont reliés, dans une analyse critique, au climat socio-économique de ces dernières années. L'économie néolibérale paraît s'imposer au monde, sauf en Afrique où aucun capitalisme n'a réussi à prendre son essor. Pourtant, l'Afrique survit et ce n'est pas grâce aux aides, mais plutôt dans le cadre d'une économie informelle locale, in situ. Les usagers des services sociaux s'interrogent également. La parole est ainsi donnée à des citoyens à part entière, même s'ils connaissent une forte dévalorisation sociale. Est posée la question de la cohabitation des personnes handicapées, non valorisées sur un plan social et hors du circuit économique productif, et des personnes valides. Ce livre traite également les rapports entre la culture des professionnels et celle des usagers de services que nous pouvons envisager comme ceux de l'offre et de la demande. Il s'agit de montrer que toute société est mixte par définition, que ces groupes d'appartenance sont culturellement mixtes et que leur frottement apporte toujours d'énormes richesses.

06/2012

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Géographie

L'Afrique des idées reçues. Edition revue et augmentée

« Ce sont les Africains les plus pauvres qui migrent vers l'Europe. Les guerres de religions déstabilisent l'Afrique. Le contrôle social est si fort qu'il décourage les initiatives et favorise la violence. L'agriculture africaine est archaïque et figée. Les agriculteurs familiaux subsahariens sont dans l'incapacité de nourrir les villes. Le chaos urbain est alimenté par une urbanisation galopante. Les Africaines sont soumises et participent peu au développement.» Qui n'a pas entendu ou lu ce florilège d'idées reçues sur l'Afrique subsaharienne? En 2015, l'optimisme économique est de mise et a braqué le regard sur de nouveaux thèmes : de « l'Etat fort » à la « bonne gouvernance », de la nécessaire « accumulation » à l'irruption des « classes moyennes », de la « société civile» à l'urbanisation modernisatrice. Cela s'accompagne de normes de perception nouvelles issues du courant libéral : individualisme, malthusianisme démographique et écologique, compétitivité et attractivité fiscale, climat des affaires, etc. L'afro-pessimisme n'a pourtant pas disparu. Il s'est nourri de la montée en puissance de l'islamisme radical et s'appuie toujours sur une analyse de l'archaïsme des mentalités et des comportements rétrogrades. Incompréhensions et peurs cohabitent avec arrogance ou mépris. L'Afrique est ainsi criminelle ou victime, gagnante ou dynamique. Pourquoi les Africains restent-ils encore pauvres dans une Afrique très convoitée ? Le passé permet-il de construire le présent ? Mentalités rétrogrades et comportements irrationnels seraient-ils à l'origine du mal développement ? Doit-on miser sur une urbanisation prédatrice au détriment de campagnes archaïques pour le développement? De quels changements l'Afrique est-elle porteuse et quels en sont les acteurs ? A partir des 50 idées retenues, la nouvelle édition de cet ouvrage repensée et actualisée, répond à ces questions en utilisant le savoir acquis pour identifier la part de vérité et d'erreur qu'elles peuvent receler. Sans complaisance, mais avec lucidité.

02/2016

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Sociologie

Tueurs de masse, le malaise dans la cité

La problématique du Mass killer, ou "tueur de masse" en français, existe depuis toujours. Dans la Rome antique, par exemple, les tueurs de masse étaient salués pour leur devotio, légendaires guerriers qui se jetaient à la mort pour détruire les armées ennemies. Aujourd'hui, ces gestes sont toujours entretenus (et appréciés) dans les films, dans les jeux vidéos et dans le monde virtuel en général. Mais, quand les gestes intègrent la réalité, ils épouvantent et provoquent des hystéries collectives et des paniques morales, ce qui fut récemment le cas à Oslo, ville du prix Nobel de la paix. Très différemment des crimes de guerre ou des crimes institutionnalisés contre l'humanité, les tueries de masse sont l'oeuvre d'individus isolés (ou en duo) dont les revendications sont délirantes et personnelles. Des phénomènes de contagion médiatique peuvent conduire d'autres à les imiter, et ainsi de suite. A différencier également du tueur en série et du tueur compulsif, le tueur de masse s'attaque à plusieurs personnes en même temps, causant une multiplicité de victimes en un temps très bref. Les forces de l'ordre ont une période trop courte pour (ré)agir, face à un agresseur qui, la plupart du temps, ne compte pas survivre à ses actes. Pour comprendre les tueries de masse, il faut questionner l'individu, sa psychologie, mais aussi le contexte social, l'histoire même de la société. Il faut questionner certains phénomènes récurrents dans le débat, tels que l'influence de la détention d'armes à feu et le rôle du monde virtuel. La première partie de l'ouvrage permettra ces réflexions ouvertes au grand public, tandis que la deuxième et la troisième partie recenseront des faits divers sélectionnés selon des problèmes communs, toujours sous un ordre chronologique. Ces parties mettront en perspective les réflexions abordées dans la première partie, en dévoilant la multiplicité des tueries de masse (milieu urbain et scolaire, arme blanche et arme à feu) en tant que phénomène mondial.

11/2012

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Elevages domestiques

Des poules dans ma cour. Pour des oeufs frais au quotidien

Vous avez un peu d'espace dans votre cour arrière ou votre jardin et vous avez envie d'avoir des oeufs frais au quotidien ? Que vous soyez en ville ou en banlieue, ce rêve n'est pas si utopique. A l'heure où nous nous soucions davantage de l'environnement et où nous souhaitons privilégier une alimentation saine et locale, l'installation d'un poulailler en milieu urbain s'inscrit résolument dans les réalités citadines d'aujourd'hui et de demain. Grâce à l'expérience de l'auteure avec des poules pondeuses et à l'ensemble de ses recherches sur le sujet, les personnes ne sachant pas trop par où commencer trouveront dans ce guide pratique toute l'information et le savoir-faire nécessaires pour cohabiter harmonieusement avec des poules (Gallus gallus domesticus). En plus de vous familiariser avec leur anatomie et leur comportement, ce manuel de garde vous apprendra notamment à : respecter le bien-être animal ; planifier votre projet ; choisir des poules pondeuses saines ; construire ou acheter un poulailler adéquat pour 3 à 5 poules ; prendre soin de vos poules en hiver ; respecter leurs besoins nutritionnels ; réduire les risques de maladies par la prévention et la biosécurité ; comprendre la formation d'un oeuf et les principes de la ponte. Vous apprendrez également à approcher les élu.e.s et les représentant.e.s de votre municipalité pour collaborer à la mise en oeuvre de projets de poulaillers urbains, de projets communautaires ou de projets thérapeutiques avec les personnes âgées. Ce manuel vous offre tous les outils et les meilleurs conseils pratiques afin de pouvoir réaliser votre projet dans les règles de l'art. Les poules étant possiblement parmi les meilleures représentantes du mouvement "manger local", Des poules dans ma cour est une invitation à ce qu'elles fassent désormais partie de la grande mosaïque de l'agriculture urbaine et des principes de la permaculture.

02/2021

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Urbanisme

Demain, les villes ?. Paroles de chercheuses et de chercheurs

Cet ouvrage se propose de faire découvrir les villes de demain, leurs enjeux, les débats qu'elles suscitent, à travers une centaine de mots clés et les paroles de chercheurs rencontrés sur différents campus de la nouvelle Université Gustave Eiffel. Les villes de demain ? Reconnaissons qu'il y a quelque chose de curieux à s'intéresser au cadre de vie principal d'une grande partie de l'humanité à un horizon plus ou moins lointain. Il y a déjà tant à faire avec les villes d'aujourd'hui, petites et grandes, tant de défis à relever, de crises (écologiques, sociales, économiques, sanitaires...) à surmonter ou à anticiper. Sans compter tous ces autres territoires de vie, plus ou moins ruraux, plus ou moins urbanisés, tout aussi dignes d'intérêt. Où qu'ils vivent, le commun des mortels protestera légitimement en rappelant les problèmes qu'il rencontre déjà au quotidien (trottoirs délabrés, pollution de l'air, sonore, densité, ...). Alors, les problèmes de demain et les solutions à même de les résoudre... Reconnaissons que les villes ont toujours été propices à enclencher notre imagination, à nous projeter dans des avenirs ou des futurs plus ou moins utopiques, plus ou moins souhaitables. Quitte à devoir admettre que demain est... déjà-là... En l'occurrence, dans les laboratoires de recherche, les démonstrateurs et autres outils de modélisation et de simulation. Illustration à travers les entretiens que nous ont accordé des chercheurs et enseignants-chercheurs, de différents horizons disciplinaires (des sciences de l'ingénieur aux sciences du vivant, en passant par les sciences humaines et sociales, la littérature). Tous présentent l'objet de leurs travaux de recherche, témoignent des enjeux de l'interdisciplinarité. Beaucoup s'attardent sur la manière dont le numérique transforme le paysage urbain, à travers la production, le traitement et le stockage de données massives. De là à ce que les villes de demain soient vouées à devenir autant de smart cities, il n'y a qu'un pas qu'ils ne franchissent pas.

02/2022

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Architectes

Claude Parent. Les desseins d’un architecte

"Je ne peux m'ôter de l'esprit que Claude Parent est un artiste, c'est-à-dire qu'il avait cette capacité à être visionnaire, ou plutôt à avoir des visions et à les transcrire aussi bien en dessin, à l'écrit, qu'à travers l'architecture. Il a réussi à créer une vraie relation avec l'architecture que je qualifierais d'émotionnelle, d'esthétique et de sensible [... ] Cet architecte-dandy au caractère de fashion victim m'a fasciné". (Dominique Perrault). "? Extirper de son coeur, de sa tête, de son geste, toute réminiscence. Expectorer l'histoire. Cracher sa mémoire. Vomir sa culture. Haïr son passé. Se projeter à l'état zéro. ? " Architecte, théoricien, dessinateur, polémiste, Claude Parent est une figure de l'histoire de l'architecture du xxe siècle qui a su cultiver une certaine singularité. Il aura été le premier en France à opérer une profonde rupture épistémologique avec le modernisme. Produisant de multiples articles, ouvrages, dessins-manifestes et projets, il a cherché à défendre ses "? desseins ? " pour inviter à repenser notre cadre de vie. De sa rencontre avec Paul Virilio naîtra l'aventure de la "­fonction oblique" , à savoir la recherche de l'usage du plan incliné dans la structuration de l'espace. Exigeant, critique, provocateur, d'une opiniâtreté farouche, Claude Parent n'a cessé de proposer des lieux de contradiction générateurs de doute, d'inquiétude et d'instabilité, excluant toute passivité face à l'architecture. Sa production protéiforme, abordant tous les programmes, y compris les plus inattendus comme les supermarchés et les centrales nucléaires, est ici considérée dans un continuum biographique. A travers la complexité de ce personnage, c'est toute une société qui est décrite avec ses attaches encore vives au passé, ses fantasmes, ses ambiguïtés, la place occupée par l'artiste-créateur, homme providentiel, celui qui par un geste - architectural et urbain - espère sauver le monde.

11/2022

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Musique, danse

Jesus Elvis junkie blues

Que l'on n'attende pas de ce JESUS ELVIS JUNKIE BLUES une aimable hagiographie collectant les faits à la manière d'un universitaire critique-rock. Ici est un récit sauvage, punk et romantique, innervé par une écriture brûlante, dont le fil conducteur d'électricité, l'affection vasculaire, serait GG Allin, ce diable d'homme, de sa naissance à sa mort. Merle Leonce Bone y raconte cette vie indocile, à sa façon. Le lecteur, en état second, doit s'attendre, au rythme des dérives, à emprunter des portes, basculer et voyager à travers des visions, des anecdotes au factuel chirurgical, des géographies inquiétantes, où l'on y croise tant des figures tutélaires, Nick Cave, Kid Congo Powers, Rowland S. Howard, Blixa Bargeld, Theo Hakola ou Lydia Lunch, à la même enseigne, épique, que des maudits, artisans orfèvres de ce radical underground. Que l'on n'espère pas de ce JESUS ELVIS JUNKIE BLUES qu'il se fasse tour-opérateur, guide touristique sur les sentiers balisés d'une Histoire officielle morte, pourrie sous le botox. Ici est un hommage vibrant à la part la plus sombre, musique du Diable sous Haute Dépendance Stooges, Birthday Party, Scientists, Gun Club & Cramps, d'un certain Rock'n'roll possédé, tapi dans l'ombre, celui des caves, des cryptes, des garages, des marécages et des backrooms. Fruit de trente années d'une passion indéfectible, obsessionnelle, à dénicher des tubercules, creepy, sleaze & swamp, rares, Merle Leonce Bone y conte, néo-dada expressionniste, les scènes musicales de ceux qui, de la fin des années 70 aux années 80 et 90, à Melbourne, Berlin, Adelaide, Sydney, San Diego, Philadelphie, Prague ou Boston, ont dévoué leur vie et leur âme à l'hybridation dangereuse du blues, du rock urbain, de l'art brut, de la shooteuse et du voodoo. Ce qu'est aussi ce Livre d'essence Monstre : un cri de guerre esthétique conspuant l'hygiénisme bigot, consumériste, ambiant.

06/2018

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Beaux arts

Modèles pour une tour des sports à Paris. NP2F architectes

L'Ile-de-France compte aujourd'hui plus de 28000 installations sportives, mais les Franciliens, de plus en plus nombreux, réclament davantage de lieux pour courir, grimper, nager, pédaler, jouer... Le sport est le premier des loisirs métropolitains. Pour satisfaire ces attentes, des équipements existants s'adaptent aux rythmes de vie, et les nouvelles opérations urbaines intègrent désormais sa pratique. Cependant, il est aussi possible d'envisager de nouveaux lieux et d'autres architectures répondant tant aux enjeux sportifs et environnementaux qu'aux spécificités du territoire francilien. Menée dans le cadre de la plateforme de recherche FAIRE, l'étude pour une "Tour des Sports à Paris", portée par l'équipe d'architectes et urbanistes NP2F, lauréats des Albums des jeunes architectes et paysagistes, et réalisée en partenariat avec l'UCPA, propose un nouveau type de construction et d'usages plus compact et plus mixte. La superposition de surfaces sportives mais également commerciales ou de bureaux, déclinée en différents scénarios, constitue une alternative à la séparation classique des programmes. Il s'agit de créer des espaces diversifiés, adaptés à chacune des pratiques, tout en offrant un véritable service urbain. L'équipe entend par ailleurs inventer d'autres stratégies thermiques et environnementales pour que ce bâtiment inédit réponde aux nécessaires enjeux de frugalité énergétique. Parmi les dix plus grandes villes de France, la capitale est la mieux dotée en équipements sportifs par rapport à sa superficie, mais la moins bien pourvue quant au nombre de ses habitants. Elle est aussi l'une des villes les plus denses au monde. Au gré de ses transformations, le sport à Paris n'a cessé d'évoluer, y compris dans sa relation privilégiée à l'espace public et à la nature urbaine. Les différentes stratégies de la Tour des sports présentées dans cette étude, validées dans leur équilibre économique, démontrent la possibilité d'un nouveau modèle, qui permettra de consommer moins de territoire pour offrir plus d'usages sportifs, ouverts sur la ville et porteurs des valeurs essentielles de mixité sociale et générationnelle.

02/2019

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Sociologie

Bêtes de ville. Petit traité d'histoires naturelles au coeur des villes du monde

"Vive les animaux ! D'accord. Mais vont-ils sauver nos villes ? " Erik Orsenna, de l'Académie française La moule zébrée va-t-elle sauver New York ? Le scorpion Tityus serrulatus terroriser les habitants de São Paulo ? Les kangourous s'ébattre dans la forêt de Rambouillet ? Saviez-vous seulement que toutes ces bêtes vivaient si près de chez vous ? En pleine crise de la biodiversité, nos villes sont devenues des jungles hybrides où se croisent bien plus de créatures que dans nos forêts. Bienvenue aux 33 000 sangliers clandestins des parcs de Berlin, aux léopards des faubourgs de Bombay ou encore aux coyotes de Chicago et aux cougars de Mulholland Drive. Certains ont muté, leurs comportements ou leurs physiques se sont transformés pour survivre à la ville. La souris de Brooklyn résiste aux polluants lourds, l'escargot d'Amsterdam combat l'îlot de chaleur urbain, l'hirondelle de la Côte est réduit sa voilure pour éviter les gratte-ciel. Au travers de 1 001 histoires de bêtes de villes, l'architecte Nicolas Gilsoul nous offre un bestiaire érudit de nos territoires et nous incite à nous reconnecter au vivant. En chemin il dessine de nouvelles perspectives sur l'art de concevoir la ville avec le génie animal. A l'évidence, observer des bêtes, ça rend intelligent. Chevalier de l'ordre des Arts et des Lettres, Nicolas Gilsoul est architecte, paysagiste et docteur en sciences à l'Institut des sciences et industries du vivant et de l'environnement à Paris. Professeur à l'Ecole nationale supérieure d'architecture Paris-Malaquais, il enseigne de Vancouver à Bruxelles. Lauréat de l'Académie de France à Rome, pensionnaire de la villa Médicis, il a remporté de nombreux prix d'architecture. Il publie avec Erik Orsenna en 2018 Désir de villes chez Robert Laffont, dans lequel il explore entre autres les tréfonds de la ville Terrier et les cimes de la ville Canopée.

11/2019

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Sociologie

Douala et Kigali, villes modernes et citadins précaires en Afrique

Plus de 50 ans après les Indépendances, le visage de l'Afrique urbaine ne cesse d'évoluer. De 1950 à 2050, la population du continent aura été multipliée par 12 alors que, dans le même temps, la population urbaine l'aura été par 60. Ces évolutions sont porteuses de changements dont les contours ont été proclamés lors des différentes conférences internationales comme les Objectifs du Millénaire pour le Développement (OMD) en 2000 et les Objectifs de Développement Durable (ODD) en 2015, où il a été proclamé qu'il faut "faire en sorte que les villes et les établissements humains soient ouverts à tous, sûrs, résilients et durables ". Malgré ces injonctions répétées et les projets mis en oeuvre, force est de constater que le nombre d'habitants dans les bidonvilles a augmenté de manière continue au cours de cette période. Dans le même temps, les autorités ont cherché à " moderniser " et à développer des centres urbains compétitifs, sans que cette modernisation entraîne un changement dans la perception et le traitement des quartiers précaires. En se basant sur des études de cas à Douala et à Kigali, deux grandes villes d'Afrique centrale, Benjamin Michelon propose une mise en perspective de ces évolutions. Il cherche à montrer les interactions possibles entre le concept, la plupart du temps importé, de " modernité " urbaine, constamment utilisé par les planificateurs, et celui de " précarité " caractérisant les quartiers façonnés par les habitants. Ces deux processus de fabrication de la ville cohabitent et s'entremêlent pour produire des cadres urbains de plus en plus complexes. L'auteur montre que si la dualité de la production de la ville reste fortement marquée, elle est progressivement remplacée par des échanges entre les différents types d'espaces urbains. Il apparaît ainsi que les espaces du quotidien que sont les quartiers, et les espaces des flux que sont les centres villes " modernes ", interagissent, amenant à reconsidérer la manière d'appréhender la ville, de produire de l'urbain et d'agir sur le devenir de ces villes d'Afrique.

10/2016

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Histoire et Philosophiesophie

L'affaire Galilée : une supercherie du sot XIXe siècle ?

En l'an 1630, meurt l'homme de génie qui avait révolutionné l'astronomie théorique, Johannes Kepler, que le clergé luthérien avait persécuté en raison de ses idées scientifiques. Débarrassé de cette inopportune concurrence, le premier astronome (et astrologue) qui ait tourné une longue-vue en direction du ciel étoilé, Galileo Galilei, fait imprimer un livre rétrograde, dans lequel il conteste toutes les idées novatrices de Kepler, interprète à sa façon trois passages de l'Ancien Testament pour démontrer la thèse héliocentrique et propose deux " preuves" absurdes en faveur de la rotation de la terre. En cette période extraordinairement agitée (le Saint Empire est ravagé par une terrible guerre de religion qui tourne au génocide ; la guerre larvée entre Bourbons et Habsbourg risque à tout moment de déchirer la catholicité), le pape Urbain VIII ne veut en aucun cas troubler l'esprit de ses ouailles, déjà agitées par la reprise de la querelle opposant les théologiens sur la grâce divine et la prédestination. En 1616, Galilée avait juré de ne plus présenter ses thèses comme avérées tant qu'il ne pourrait les prouver et de ne plus s'adonner à l'exégèse de la Bible et des écrits des Pères de l'Eglise. En 1632, par son Dialogue, il se rend coupable de parjure. En juin 1633, l'Eglise condamne au silence, essentiellement pour des raisons de politique et de discipline, un lamentable théoricien en matière d'astronomie. Ni génie, ni martyr, Galilée fut, avant tout, un mégalomane importun, avide de gloire et d'argent. Il meurt en 1642, quelques mois avant la naissance de Newton, le génie qui révolutionnera l'astronomie théorique en parachevant les travaux de Kepler. La douche froide assénée à la vanité de Galilée, en 1633, par le Saint-Office, deviendra aux XIXe et XXe siècles le symbole de " l'obscurantisme religieux ", pour les champions de l'anti-catholicisme.

08/2010

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Ouvrages généraux

Atlas des mondes médiévaux musulmans

Offrir un large panorama de l'histoire, politique et militaire, économique et sociale, religieuse et culturelle, des mondes musulmans médiévaux, de l'Antiquité tardive aux débuts de l'époque moderne, telle est l'ambition du présent Atlas, qui s'appuie sur près de deux cents cartes originales, à toutes les échelles, accompagnées de textes, d'extraits de sources et d'illustrations. Les conquêtes islamiques ont contribué à la formation d'un vaste ensemble de territoires où les musulmans ont détenu le pouvoir politique, dominant des peuples aux coutumes, langues et religions différentes. Il s'étendait sur trois continents - d'al-Andalus à l'ouest à l'Inde islamisée à l'est - et s'ouvrait sur deux espaces maritimes majeurs, la Méditerranée et l'océan Indien. Cet atlas explore les routes parcourues par les marchands, les pèlerins, les voyageurs, les étudiants et les savants ; il atteste de l'ampleur du phénomène urbain comme de la richesse des échanges dans l'ensemble de cette aire et rend compte de son insertion dans une économie-monde en formation. Les communautés musulmanes se sont séparées en différentes branches : les sunnites et les chiites, mais aussi en une myriade d'autres courants minoritaires qui marquent, jusqu'à nos jours, la topographie religieuse. Si les luttes fratricides furent importantes, les relations conflictuelles avec différents ennemis du dehors - conquêtes et jihad, croisades et invasions - ont remanié les équilibres internes comme les frontières extérieures. L'activité diplomatique qui se déploya, à travers toute l'Eurasie et de l'Atlantique au Pacifique, la circulation des idées et des modèles littéraires ou architecturaux, témoignent, au-delà des échanges commerciaux, de l'étendue des réseaux développés au cours des siècles. Les chercheurs qui ont réalisé cet ouvrage collectif, lancé au sein de l'équipe "? Islam médiéval ? " du laboratoire Orient & Méditerranée (CNRS), sont spécialistes de différents champs de l'histoire médiévale des mondes musulmans. Ils et elles donnent à voir et à comprendre, dans une historiographie renouvelée, une histoire globale et connectée des mondes musulmans médiévaux.

04/2022

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Histoire de France

Information et opinion publique à Toulouse à la fin du Moyen âge

Information et opinion publique : ces mots peuvent paraître anachroniques pour la période médiévale. Pourtant, l'étude des comptes et des délibérations de Toulouse invite à nuancer fortement ces idées reçues. Dans un contexte de guerre récurrente et de pression fiscale accrue, la gestion de l'information devient une priorité fondamentale pour le gouvernement urbain. Une information officielle, communiquée par messagers et ambassadeurs, permet de solliciter la clémence et la protection du roi ; en ville, les crieurs publics font connaître au peuple les ordres royaux et municipaux. Les sources mettent en évidence un système d'information vertical et hiérarchisé, où à l'ordre venu des gouvernants répond le droit de requête des gouvernés. La transmission de ces messages pèse lourdement dans les finances urbaines et représente une part notable des débats du Conseil de ville. Mais l'information peut aussi échapper aux pouvoirs et, par la rumeur populaire ou le secret des délibérations, véhiculer une critique des autorités à même de dégénérer en révolte. Ces informations révèlent alors des opinions qui, loin d'être soumises ou passives devant le pouvoir, sont capables de le remettre en question au nom de principes jugés légitimes. Parmi ceux-ci, la sacralité royale imprime au cours de la période une marque de plus en plus forte sur les comportements et les discours. La déférence envers le roi sacré prend davantage la forme du tabou respectueux que de l'amour filial et sincère. Elle oriente ainsi la teneur des messages, qui tendent à épargner le roi pour accuser des pouvoirs ou des personnes de substitution. Dans ce face-à-face permanent avec l'opinion, les capitouls, principaux magistrats de Toulouse, sont en première ligne : ils sont non seulement confrontés aux injonctions pressantes de la royauté, mais aussi à une population exigeante, qui réclame un gouvernement fondé sur le bien commun et la justice. Le cas toulousain permet ainsi une réflexion renouvelée sur la question de la domination et de la communication politique entre gouvernants et gouvernés à la fin du Moyen-Age.

11/2013

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Bas Moyen Age (XIVe au XVe siè

Le procès en canonisation de Charles de Blois, duc de Bretagne (1319-1364). Tome I : Le procès d'Angers (1371)

La mort de Charles de Blois sur le champ de bataille d'Auray, le 29 septembre 1364, mit fin à la guerre civile qui ensanglantait la Bretagne depuis 1341. Ce conflit, né d'une crise de succession engendrée par la disparition sans héritier direct du duc Jean III, vit s'affronter le parti de Blois-Penthièvre, soutenu par la France, et le parti de Montfort, soutenu par l'Angleterre. L'accession au pouvoir de Jean de Montfort, devenu le duc Jean IV, ne fit pas taire les prétentions de la veuve de Charles de Blois, Jeanne de Penthièvre, et de ses enfants qui voulurent obtenir la canonisation du prince des lys. Le pape Urbain V puis Grégoire XI diligentèrent une enquête sur la vie, les vertus et les miracles de Charles de Blois. Elle se tint à Angers du 9 septembre au 18 décembre 1371 et vit comparaître 164 témoins. Les témoignages constituent ainsi un matériau précieux pour l'historien et il semblait nécessaire d'en proposer aujourd'hui une nouvelle édition. Cette édition, établie à partir de la collation de différents témoins manuscrits, donne le texte complet des procès-verbaux de l'enquête angevine, en l'accompagnant d'un apparat scientifique permettant l'identification des personnes et des toponymes cités. Cette édition critique, enrichie de notes historiques et de références bibliographiques, présente aussi l'immense intérêt d'offrir une traduction française, en style direct, du texte latin. L'ouvrage tient ainsi à rendre largement accessibles les témoignages de ces hommes et de ces femmes entendus à Angers, en 1371, par les commissaires pontificaux. Leurs récits nous plongent dans le quotidien d'une France de l'Ouest en proie à la guerre de Cent ans. Ils nous éclairent sur les attentes en matière de sainteté et permettent d'appréhender les mentalités médiévales. Au-delà du monde universitaire, ils intéressent les lecteurs curieux de mieux connaître le quotidien des populations du Moyen Age.

04/2023

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Sociologie

Migrants du Mozambique dans le Johannesburg de l'après-apartheid. Travail, frontières, altérité

La fin de l'apartheid et l'instauration d'un régime démocratique en Afrique du Sud ont modifié l'expérience de la migration du sud du Mozambique vers la région de Johannesburg qui, depuis la découverte de gisements aurifères à la fin du XIXe siècle, a drainé des millions d'hommes. Aujourd'hui, la plupart des migrants mozambicains ne travaillent plus comme dans le passé dans les mines de façon contractuelle, mais dans l'économie informelle de la ville où ils rencontrent l'hostilité des Noirs sud-africains, eux-mêmes victimes de discrimination par la minorité blanche au temps de l'apartheid. A partir d'une enquête menée à Maputo et à Johannesburg, ce livre prend pour focale ce changement de cadre migratoire au travers duquel se donne à voir l'entrecroisement de dynamiques, indissociablement sociales et politiques, que les déplacements entre les deux pays révèlent selon différentes déclinaisons. Cette étude des migrations internationales examine l'idée de frontière sous au moins trois angles. Celui, d'abord, des frontières étatiques dont la mise en place et le développement ont été analysés comme l'élément politique permettant de distinguer l'immigration moderne d'autres formes de mobilités. Celui de la recherche urbaine, ensuite, qui montre que les grandes métropoles, tout en constituant plus que jamais des destinations pour les migrants, voient se développer des frontières socio-spatiales résultant de l'action de ceux qui cherchent à se protéger de l'altérité. Celui, enfin, des travaux sur l'ethnicité soulignant que les frontières ethniques se construisent souvent dans les relations entre immigrés et populations plus anciennement installées. La présence de frontières dans le rapport à autrui est omniprésente dans les logiques d'action de ces migrants du Mozambique à Johannesburg. L'adversité qu'ils affrontent en migration les amène à chercher à se fondre dans l'environnement urbain sur un mode principalement individuel et, en même temps, à se définir comme un groupe doté d'attributs valorisables, afin d'établir un rapport positif à soi dans un monde déstabilisant pour l'identité personnelle.

02/2014

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Beaux arts

Pour des villes à échelle humaine

Aller au travail à pied ou en vélo sans risquer de se faire écraser par un véhicule, marcher le long d'une rue bordée d'arbres et de façades attrayantes, s'arrêter sur une place publique pour lire et y croiser des amis par hasard, voilà à quoi pourrait ressembler une ville à échelle humaine. Malheureusement, l'architecture et l'urbanisme, dominés par l'idéologie moderniste depuis les années 1960, accordent encore trop souvent la priorité à la circulation automobile et à la construction de gratte-ciel isolés de leur environnement. Ils négligent par le fait même la fonction de l'espace urbain comme lieu de rencontre et, a fortiori, espace de conversation démocratique. Pour faire face aux défis démographiques et écologiques du XXIe siècle, Jan Gehl propose de renverser cette perspective et de remettre l'humain au centre des préoccupations de l'urbanisme. Dans ce livre visionnaire, jalonné de nombreuses illustrations et photos du monde entier, il présente des pistes d'action concrètes pour développer des villes animées, sûres, durables et saines. Son travail d'aménagement mise sur les déplacements à pied et en vélo ainsi que le renforcement de la vie urbaine. Cette entreprise fait non seulement appel aux décideurs, elle exige aussi la participation active de la société civile et ne nécessite pas d'investissements majeurs. C'est un projet à la portée de toutes les villes, celles du Nord comme du Sud, visant simplement à créer du bien-être collectif. Comme l'écrit Jayne Engle-Warnick, du Centre d'écologie urbaine de Montréal, "des espaces urbains de qualité contribuent à l'avènement d'une société durable, ouverte et démocratique". Pour des villes à échelle humaine est le fruit de 5o années d'expérience en planification urbaine réalisée aux quatre coins du monde par cet important penseur et praticien de l'urbanisme. Un livre révolutionnaire appelé à devenir un outil indispensable pour construire les "écocités" de demain.

02/2013

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Ethnologie

La transmission des savoirs en Afrique. Savoirs locaux et langues locales pour l'enseignement, avec 1 DVD

En Afrique subsaharienne, on constate le faible niveau des acquisitions scolaires ; il a été établi que l'usage exclusif du français dans les premiers apprentissages de l'école primaire pénalise les enfants dont les parents ne sont pas locuteurs francophones. Un processus en cours étend l'usage de langues africaines dans le cadre d'un enseignement de base bilingue ou multilingue qui offre une meilleure efficacité pour les ruraux et recueille une adhésion croissante des familles et des pédagogues. L'usage de langues nationales occupe donc une place accrue dans les politiques éducatives actuelles et dans les nouveaux curricula de l'enseignement de base. On doit pourtant garder à l'esprit que le choix des langues d'enseignement n'est pas le tout de l'enseignement. En effet, les langues africaines à l'école ne peuvent pas être le simple réceptacle de la traduction de programmes scolaires conçus en français ou en anglais. Elles deviennent un enjeu pour le système éducatif si elles servent à valoriser les savoirs locaux (connaissance du milieu naturel et de sa transformation, techniques artisanales, histoire locale et fonctionnement de la société, littérature orale, etc.). Dans ce cas, elles sont un outil de connaissance et d'interaction avec le milieu et la société. Or, les savoirs locaux sont relativement peu documentés et surtout peu investis dans les pratiques éducatives des pays francophones d'Afrique subsaharienne. Dans cet ouvrage, l'auteur montre comment on peut enrichir les contenus de l'enseignement de base (mais aussi, pourquoi pas, ceux de l'enseignement secondaire, voire supérieur) en allant chercher méthodiquement dans l'inépuisable réservoir des savoirs locaux. Il souhaite pouvoir ainsi aider à combler la brèche qui sépare le milieu rural du milieu urbain : les savoirs locaux ne doivent pas être réservés aux élèves des villages. Un DVD inclus dans l'ouvrage montre aussi l'intérêt d'une utilisation complémentaire de la vidéo.

11/2011

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Jardinage

Au fond de mon jardin

J'ai rencontré Dieu tout petit, sur les genoux de mon grand-mère, au fond de son jardin. Avec de telles racines, la vie devait tout naturellement m'amener à l'écologie. Je m'y consacre depuis deux décennies, et j'ai décidé, après ce long parcours, de lire la Bible. Dans une société qui privilégie le progrès scientifique et technique, dans un monde devenu radicalement urbain, le nomadisme et le ruralisme bibliques apparaissent comme surannés. Pour un jeune, la lecture de la Bible est aussi plate que l'électroencéphalogramme d'un coma dépasse, aussi insolite qu'un troupeau de manchots à l'Equateur... De fait, on aura vite saisi que les projets, les valeurs de notre époque sont en opposition avec la Bible. Ces contradictions sont soulignées d'un bout à l'autre de l'ouvrage et chacun comprendra que nous sommes acculés à un choix clair : l'esprit de modernité ou l'esprit biblique, dont on découvrira qu'il est, en fait, on ne peut plus d'avant-garde. Et c'est ici que la Bible a un message à délivrer à l'écologie, donc à nous tous; car, pour elle, le sort de l'homme et de la nature sont étroitement liés. Que l'homme s'en éloigne, qu'il malmène la Création et aussitôt celle-ci, par une colère, une sécheresse une pollution, sanctionne ces transgressions. Au long de ce périple, j'évoque des épisodes ou des personnages de ma propre existence. Ma vie ? Cette histoire étrange, en vérité, commencée dans un jardin comme au Paradis terrestre; puis, après la guerre et l'exclusion le sort commun des émigrés, suivie du temps de la science triomphante, comme s'il m'avait été donné de goûter à l'Arbre de la connaissance du bien et du mal. Mais je ne me souviens pas du goût du fruit défendu. A moins que, oui, sans doute est-ce cela...

06/1996

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Histoire internationale

Les villes vivantes. Italie XIIIe-XVe siècle

Villes vivantes, villes de la Vénétie ou de la Lombardie, de la Toscane ou de l'Ombrie, villes médiévales... Florence et Venise, Bologne et Milan, Rome et Sienne, Pérouse et Trévise, les villes d'Italie animèrent une aventure d'une extraordinaire intensité: l'aventure d'agglomérations en mouvement, lancées à la conquête de leurs campagnes proches ou d'espaces économiques plus lointains, riches d'activités quotidiennes comme de leur implication dans les échanges internationaux. L'histoire de cités actives et peuplées, singulières et dominantes qui se construisirent et s'embellirent dans le bruit et la poussière des chantiers, dans les flux des hommes, des marchandises et des capitaux, dans l'action des élites qui les gouvernaient et le travail de tous ceux qui œuvraient au dégagement des rues ou à l'édification des premiers palais. Au temps de l'expansion économique et de la croissance démographique, dans les décennies du grand bond en avant de l'Italie, à l'heure ensuite des difficultés, des adaptations et des reconversions, ce furent, pour Venise, Pise, Gênes ou Pistoia, autant de défis à relever, de réponses à imaginer. Des défis synonymes d'approvisionnement en eau, de gestion des nuisances et des risques, de protection des métiers urbains, des réponses qui s'attachaient à la beauté des églises ou à la préservation de la cohésion sociale. De l'âge des communes au temps de la première Renaissance, Élisabeth Crouzet-Pavan analyse ici un fait urbain qui fut exceptionnel dans le paysage de l'Europe occidentale. En portant le regard sur les groupes sociaux et les individus, les espaces ou les monuments, elle dépeint comment, dans les crises et les conflits autant que l'harmonie mais au gré d'une dynamique toujours forte et d'une capacité d'invention, ces villes vécurent, villes réelles, villes rêvées, villes voulues, villes diverses, villes heureuses, villes malheureuses, villes vivantes... Des villes vivantes aussi parce que confrontées à bien des interrogations de la cité d'aujourd'hui...

04/2009

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Sciences historiques

La vie quotidienne des immigrés en France de 1919 à nos jours

Jean Anglade Jean Anglade est né à Thiers en 1915. A treize ans il a pour compagnon de jeux et de travail Said ben Taiéb qui lui révèle le monde de l'immigration. Plus tard, il entre à l'Ecole normale de Clermont-Ferrand et devient instituteur de campagne. Après la guerre, professeur de lettres, agrégé d'italien en 1947, il est nommé successivement à Tunis, Gap, Clermont-Ferrand. Parallèlement, il publie plus de trente ouvrages dans tous les genres, et récolte une douzaine de prix littéraires. La Vie quotidienne des immigrés en France de 1919 à nos jours On ne trouvera pas dans cet ouvrage un exposé bourré de statistiques, de règlements officiels, mais le récit vivant de dix-neuf aventures recueilli de la bouche même des intéressés : immigrés d'autrefois et immigrés d'hier. On connaîtra les motifs de leur départ ; on vivra leur odyssée jusqu'à l'arrivée en France, leurs difficultés de toutes sortes, leurs misères, leurs satisfactions, leurs espérances. Ainsi ressortira l'extrême variété des situations selon les origines ethniques, géographiques, historiques, selon les situations de famille, le caractère rural ou urbain de l'implantation sur notre sol. Le Polonais de 1902 a un tout autre destin que l'Espagnol de 1960 ; le harki envie le sort de l'Algérien authentique ; le Portugais des villes ne vit pas comme le Portugais des champs. Les nombreux ouvrages publiés récemment sur ce sujet, les films, les enquêtes ont un peu trop négligé ces oppositions, se complaisant - par générosité sans doute - à peindre les seules détresses de nos immigrés. Or, il se trouve que nous avons aussi quelques immigrés heureux. II fallait le dire, par honnêteté. Les dix-neuf "héros" racontés par Jean Anglade ne constituent évidemment qu'un modeste échantillonnage. Ils sont du moins très représentatifs de ces six millions d'étrangers venus s'installer et travailler chez nous depuis 1919 et qui, eux aussi ou leurs descendants, ont largement contribué et contribuent à faire la France.

09/1976

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Histoire de France

Les Antilles, terres à risques

Entre 1900 et 1996, les Antilles et l'Amérique centrale ont vécu 475 événements à caractère catastrophique qui ont causé la mort de 155 714 personnes, affecté 20 295 808 individus et endommagé ou détruit aussi bien les infrastructures, l'habitat, que l'appareil productif. Plus près de nous, entre le 23 octobre et le 5 novembre 1998, l'ouragan Mitch a dévasté l'Amérique centrale, faisant plus de 18 000 morts et personnes disparues. Petites ou grandes îles, " Terre ferme ", sont régulièrement victimes de catastrophes naturelles : ouragans, inondations, glissements de terrain, séismes, éruptions volcaniques qui remettent en cause les programmes de développement. Longtemps, les femmes et les hommes des pays affectés ont considéré les catastrophes naturelles comme des manifestations divines contre lesquelles ils ne pouvaient rien. Aujourd'hui, grâce à une politique soutenue d'information et de formation de la part des pouvoirs publics ou des organisations non gouvernementales, dans le cadre de la prévention et de la mitigation des risques naturels, les mentalités commencent à évoluer. Il revenait au centre de recherche GEODE Caraïbe de l'Université des Antilles et de la Guyane de tirer un bilan de ces catastrophes et plus généralement des risques naturels, notamment à partir de l'expérience vécue des populations des Petites Antilles. L'archipel antillais constitue un véritable laboratoire d'expérimentation pour l'étude de ces phénomènes naturels. L'occurrence des ouragans dévastateurs de ces dernières années a été l'occasion d'enrichir la connaissance du risque cyclonique. Les mouvements de terrain, fréquents dans la région, ainsi que les éruptions volcaniques qui perturbent régulièrement la vie des sociétés insulaires ont aussi fait l'objet d'investigations scientifiques. Différents exemples pris en Martinique ou à Montserrat témoignent des nouvelles préoccupations des chercheurs, tant en matière de prévention que de gestion des crises. Quant à la rubrique Travaux-Documents-Informations prévue à chaque parution, différents thèmes consacrés à l'environnement, à l'aménagement urbain et au tourisme y sont traités.

11/1999

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Théâtre

Déplacer, détourner, résister : la performativité au jeu. Du théâtre et autres médias, Textes en français et en espagnol

Déplacer, détourner, résister : la performativité artistique au jeu - La recherche en art a largement montré la manière dont la performance a pénétré les tissus perméables de la création artistique occidentale depuis un siècle. Au fondement de ce phénomène : le renversement de la raison hégémonique, la disparition des idéaux normatifs qui présidaient à la modernité et la mise en oeuvre de nouvelles modalités de régulation sociale. Le décloisonnement disciplinaire a ouvert la porte à toutes sortes d'hybridations techniques, génériques et esthétiques, obligeant la critique à concevoir de nouveaux concepts pour comprendre ce qui se joue à la confluence bouillonnante des médias artistiques, où les formes se disséminent, dans le temps, dans l'espace, et où les lignes de partage s'estompent dans les régimes de perception, de sensation et d'interprétation. Parfois, l'expérience performatique a noué un dialogue avec les disciplines artistiques traditionnelles : le théâtre s'est ainsi vu bousculé par une approche plus plasticienne de la scène, une sortie des espaces institutionnellement dédiés, une privation du récit et de la représentation au sens large, ou par des modes d'écriture scéniques s'affranchissant de " pré-texte ", et par l'invasion des nouvelles technologies. Parfois, encore, le théâtre a pu, à l'inverse, être utilisé pour polliniser d'autres arts institués, comme la poésie ou le cinéma, notamment par le biais de sa théâtralité ou de sa performativité. Ce numéro d'Hispania entend faire un point sur ces pratiques performatives dans l'aire hispanique, en observant les pratiques théâtrales disséminées dans le contexte urbain, dans le cyberespace ou canalisées par d'autres médias. L'intention est d'explorer la pertinence d'une approche intermédiale et de ses dispositifs discursifs, ainsi que celle de nouveaux concepts-clé pour l'analyse du théâtre, tels que l'immersion, l'interactivité, la corporalité réelle et virtuelle, ou encore l'activisme, car il s'agit de ne pas oublier la dimension politique de ce type de pratiques, tout particulièrement dans le contexte hispanique.

05/2018

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Droit

Les remontées mécaniques et le droit. Regards croisés

Cet ouvrage rassemble les actes d'un colloque national organisé sur le thème du droit applicable aux remontées mécaniques, qui s'est tenu les 20 et 21 novembre 2017 au Centre des Congrès Le Manège de Chambéry (Savoie). En dépit du poids économique du secteur pour les régions de montagne, le droit des remontées mécaniques n'avait jusqu'à présent pas donné lieu à une étude globale. Pour la première fois, l'ensemble des règles juridiques applicables à ces installations de transport — enrichi d'éléments de contexte historiques et économiques — se trouve présenté au public dans un volume de référence. L'objectif de la recherche a consisté à clarifier le cadre juridique de la gestion des remontées mécaniques, en pointant les incertitudes existantes, en identifiant les problèmes posés et en proposant des solutions opérationnelles. Ce travail a associé le monde universitaire, notamment celui de la région Auvergne-Rhône-Alpes (Chambéry, Grenoble, Lyon), aux praticiens (avocats, magistrats, élus locaux, agents des collectivités territoriales et des services de l'Etat, représentants des entreprises de remontées mécaniques). L'ouvrage sera utile tant aux acteurs économiques de la montagne qu'à la communauté scientifique. Il intéressera aussi les porteurs de projets de transports câblés en milieu urbain, tant les aspects juridiques des remontées mécaniques en zones de montagne peuvent alimenter la réflexion au-delà. La réalisation de ce livre et l'organisation du colloque dont il est issu ont résulté d'un partenariat étroit entre le Centre de Droit Public et Privé des Obligations et de la Consommation (CDPPOC) de la Faculté de Droit de l'Université Savoie Mont Blanc et le Centre de Recherches Juridiques (CRI) de l'Université Grenoble Alpes. L'événement a aussi été soutenu financièrement par de nombreux partenaires, dont l'Université Savoie Mont Blanc (USMB), le Conseil Savoie Mont Blanc (CSMB), la région Auvergne-Rhône-Alpes et la ville de Chambéry.

02/2019

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Littérature française

Voyage à la rue de Fribourg. Ou Une nouvelle Andalousie à Genève

La rue de Fribourg. Comme la rue du Valais, celle de Berne ou de Zurich, ou encore de Neuchâtel. Toutes sises dans le quartier des Pâquis. Certains imaginent que ces rues ont été habitées par des immigrés confédérés. Fausse piste. Mais il y a bel et bien eu à certaines époques, parfois avant l'entrée de Genève dans la Confédération, un lien particulièrement fort avec ces régions, et Genève a tenu à le signifier via ces dénominations. Lorsque j'étais très jeune, au début des années septante, la rue de Fribourg abritait des bistrots espagnols. On y trouvait d'anciens militants de la cause républicaine. Je me souviens de soirées arrosées et chantantes au El Ruedo. Ensuite, très rapidement, à la fin de cette décennie, des commerçants venus d'horizons plus éloignés sont apparus. Alain Bittar, le libraire arabe de L'Olivier, Hagop Avakian, le marchand de tapis arménien, Habibollah Khanmohammad, l'Iranien du magasin de tabac et journaux, furent de ceux-là. Aujourd'hui, après encore bien des lustres, on y rencontre des émigrés venus du monde entier. Faut-il le rappeler, environ 70 pourcent des habitants du canton de Genève ont un papa ou une maman étranger(ère). Genève est une petite New York. Fréquentant la rue de Fribourg depuis des années car j'y ai quelques amis, j'avais le sentiment que cet espace urbain reflétait de manière concentrée un peu l'esprit notre cité. Pas loin d'une vingtaine de pays présents via des commerces sur quelques centaines de mètres de long. Et une ambiance plutôt paisible, voire parfois une réelle solidarité, même si on peut aussi percevoir quelques légères acrimonies ici ou là. A deux ou trois reprises, des commerçants de cette rue ont organisé des fêtes afin de rapprocher les habitants du coin. Ainsi est née l'idée de faire un petit livre sur les patrons ou gérants des magasins et autres restaurants du coin.

03/2015

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Jardinage

Le jardin des utopies

A la découverte du Jardin des utopies d'Adrien Lagnier, qui nous invite à cultiver notre jardin en explorant l'espace intime qu'il a à nous offrir. Un guide pour explorer des voies de résilience et déployer son imaginaire. C'est au coeur d'une forêt bretonne qu'Adrien Lagnier a planté le décor de ses rêves : le Jardin des Utopies. Animé par le désir d'explorer une voie de résilience où la nature retrouverait toute sa place, ce créateur fantaisiste a quitté sa vie d'urbain pour imaginer son petit coin de paradis. Potager, verger " multi-étagé ", poulailler, vannerie vivante, constructions utopiques... Il a conçu cet espace unique comme un lieu de contemplation et de rêverie où esthétisme cohabite avec abondance nourricière et diversité végétale. Il nous invite à tourner les pages de cet univers artistique coloré pour développer notre imaginaire et bâtir notre propre utopie. Un guide ludique et vivant : pour une petite ou une grande surface, tout ce qu'il faut savoir pour organiser et optimiser son jardin, développer son aspect sensoriel et y inviter la biodiversité (installation d'un potager fertile ou d'une mare, construction d'un poulailler, production de plants, reproduction des végétaux, apprentissage de la greffe...). Des créations originales et féeriques : des tutos, des dessins et des pas-à-pas pour créer des portes rondes tressées, des arches et des haies en osier, un tunnel végétal, des tableaux glaçons... des constructions esthétiques et étonnantes qui mettent en scène le paysage et poétisent le jardin. Une plongée drôle et poétique dans l'univers intime du jardin : une odyssée " jardinesque " richement illustrée qui dévoile tour à tour le subtil langage végétal des plantes bio-indicatrices, la vie secrète du sol et de ses étranges habitants, la sexualité étonnante et débridée des plantes à fleurs, jusqu'aux petites machinations à l'oeuvre dans nos jardins. Pour ne pas s'arrêter de rêver, cultivons notre jardin !

03/2023