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Bertrand Morin

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Autres philosophes

Le pouvoir des clés

Tome VII des oeuvres telles que Chestov les avait lui-même ordonnées, Le Pouvoir des clés, publié juste après les horreurs de la première guerre mondiale, marque un tournant dans son oeuvre, désormais plus ouvertement orientée vers le questionnement de la foi. Le "pouvoir des clés" , pour Chestov, c'est ce droit que s'arroge chaque homme, qu'il soit catholique ou athée, d'ouvrir pour lui-même et pour ses proches les clés du royaume des cieux, de croire que, s'il fait le bien, il obtiendra le paradis. Or, pour Chestov, l'homme doit renoncer à l'idée que ce pouvoir est entre ses mains, la vérité ne commence qu'au moment où la raison perd pied. On la trouve chez ces hommes (de Plotin à Nietzsche, de Shakespeare à Dostoïevski) qui, à un moment de leur vie, ont perdu toutes les clés et ont connu une expérience qui est de l'ordre de la révélation. Comme tous les livres de Chestov, et comme les grands livres de Nietzsche, Le Pouvoir des clés est construit sans esprit de système, en courts chapitres qui sont autant de petits essais, brillamment écrits, sans jargon philosophique. Il contient en outre le premier article de Chestov sur Husserl, écrit dès 1916. Husserl, avec son projet d'établir définitivement "la philosophie comme science rigoureuse" , est pour Chestov l'adversaire absolu - mais les deux philosophes s'estiment et se rencontrent à plusieurs reprises. "Memento mori" contribua, lors de la parution de sa traduction en 1925, à l'introduction de la phénoménologie en France.

06/2022

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Thèmes photo

Pays des cols. Un voyage dans le temps vers la Suisse d'aujourd'hui

Par l'image et le texte, une approche éditoriale originale et esthétique des cols alpins suisses et de leurs enjeux. Depuis toujours l'Homme explore et façonne son environnement. Certains lieux portent plus que d'autres la marque de ce double mouvement de migrations et de sédentarisations. Parmi eux la Suisse, carrefour de l'Europe, porte en elle, dans ses vallées et sur ses cols alpins, les traces de ce mouvement vital qui a façonné notre continent depuis près de 50 000 ans. Ce livre propose un voyage dans le temps, par l'écrit et par l'image, à la découverte de ces lieux de passage où le présent s'inscrit dans le passé. 90 photographies de Richard de Tscharner livrent une vision sensible et poétique de ces endroits que l'on croyait connaître. Fruit d'un travail de plusieurs années, elles témoignent d'une relation intime du photographe avec la terre qui l'a vu naître. Ses images côtoient des clichés historiques permettant de mesurer le travail du temps et l'empreinte des hommes. Le texte de Frédéric Möri inscrit l'histoire des cols dans la longue durée, dans une perspective à la fois factuelle et philosophique. La contribution du brigadier Daniel Lätsch nous rappelle combien ces lieux de passage ont pu constituer un enjeu stratégique majeur pour la Suisse. Enfin, Anton Affentranger, ancien directeur général d'Implenia, maître d'oeuvre de la construction du tunnel de base du Gothard, nous rappelle que les enjeux du passage se jouent aujourd'hui dans l'univers cyclopéen des sous-sols de l'arc alpin.

10/2023

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Critique littéraire

Mon Stendhal

Ôoka fut un spécialiste de Stendhal avant de devenir l'un des grands écrivains japonais d'après-guerre. Depuis sa première lecture de La Chartreuse de Parme en 1933 jusqu'à sa mort en 1988, il ne cessa d'approfondir sa recherche sur la vie et l'oeuvre de Stendhal. Mon Stendhal est un recueil des articles qu'il a publiés sur ce sujet dans les magazines littéraires de l'époque. Chacun éclaire un aspect singulier de la vie et de l'oeuvre de Stendhal, souvent au prisme d'un critique français (Taine, Balzac, Thibaudet, etc.) ou japonais (Ueda Bin, Mori Ôgai, Tanizaki Jun'ichirô, et bien d'autres auteurs qui ont contribué à la réception de Stendhal au Japon à partir de 1900). Interrogeant le point de vue de chacun, Ôoka écrit pour ainsi dire une histoire de la réception de Stendhal en France et au Japon. En même temps, il développe et approfondit une question qui intéresse tous les lecteurs de littérature : quelle est la nature de l'amour que suscite en nous la lecture d'une oeuvre littéraire ? A travers le prisme de ce témoignage, le lecteur pourra appréhender l'évolution de la critique et de la pensée littéraires au Japon tout au long du XXe siècle. Il pourra découvrir en filigrane les fondements de la pensée romanesque d'Ôoka Shôhei, et même, en retournant le miroir, interroger son propre rapport à la littérature sous l'angle singulier de l'amour qu'il porte lui-même à ses auteurs d'élection.

06/2020

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Beaux arts

Dernière danse. L'imaginaire macabre dans les arts graphiques

L'image de la Mort a hanté toutes les époques. Du Moyen Age à nos jours, elle s'est glissée dans l'imaginaire des artistes, souvent sous l'apparence d'une silhouette squelettique, avec pour devise : Memento mori. Toujours présente pour rappeler que la vie a une fin, elle tend aux hommes un miroir au reflet funeste, celui de leur condition passagère sur terre. Selon les périodes historiques, elle a incarné, si l'on peut dire, les barbaries de la guerre en même temps que les idéaux d'égalité et de paix, ainsi que des figures plus ordinaires. Séductrice et amante, elle a aussi été représentée maligne et grimaçante, inventant des stratagèmes diaboliques pour serrer les hommes dans son étreinte. Mais la plupart du temps elle apparaît dansante, prise dans une ronde sans fin. Et c'est cette danse, celle de la vie mêlée à la mort, qui a trouvé dans les arts graphiques un écho particulier. Si Holbein est à l'origine d'une telle tradition iconographique, des artistes comme Beham, Aldegrever, Brentel, Van der Heyden, Bresdin, Doré, Rethel, Klinger, Sattler, Masereel, Grosz, Dix, Heartfield jusqu'aux illustrateurs contemporains Ungerer, Winshluss et Tanxxx, ont nourri le genre des danses macabres de leur vision renouvelée. Ce catalogue présente un ensemble remarquable de leurs productions, conservées dans les collections des Musées de la Ville de Strasbourg et d'autres d'institutions françaises et allemandes. Il éclaire en outre la longue histoire de l'imaginaire macabre par des contributions de spécialistes et d'historiens de l'art.

05/2016

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Thèmes photo

Photografrika

C'est sur les routes d'Afrique de l'Ouest, de 2013 à 2016 que je les ai rencontrés. Equipe ? s pour la plupart de vieux argentiques des anne ? es 70/80, ces photographes connaissent des difficulte ? s, a` l'heure ou` le nume ? rique prend le dessus. Sans formation solide, ils ont tout appris sur le terrain ou par le bouche a` oreille, et le re ? sultat sur leurs photos s'en ressent : image e ? crase ? e par le flash frontal, cadrage peu soigne ? , la mise au point qui n'est pas toujours au rendez- vous... En Afrique il n'y a pas encore de culture artistique en photographie, ce que les gens veulent, c'est du souvenir. De plus, les cou^ts mate ? riel augmentent (pellicules, frais de labos, location du studio...), et la population n'a pas toujours les moyens de payer, une fois les impressions termine ? es. Que se passera-t-il quand toute la population sera e ? quipe ? e et sera a` me^me de prendre des photos au rendu e ? gal, voir supe ? rieur a` celles des photographes ? Te ? moin de ce virage dans leur profession et me sentant entre deux pages de l'histoire de la photographie en Afrique, j'ai souhaite ? les immortaliser avec leur troisie`me oeil, a` l'inte ? rieur des studios et sur le terrain. Pour ainsi te ? moigner des re ? alite ? s de leur me ? tier, et conserver une trace d'une e ? poque presque re ? volue.

03/2023

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Littérature française

Le Pont flottant des rêves

Le goût pour les "mots étrangers" - de l'anglais au grec ancien en passant par le latin -, Corinne Atlan l'a toujours eu. Mais rien n'avait laissé présager qu'elle s'intéresserait au japonais... Pourquoi choisir cette langue ? Peut-être pour cet éloignement, pour le dépaysement que représentent les idéogrammes et syllabaires japonais - kanji et autres hiragana et katakana. Parsemant son récit de références fascinantes à la littérature et à la culture japonaises, Corinne Atlan nous permet de côtoyer, par son travail, des auteurs incontournables : Haruki Murakami, Sawako Ariyoshi, Ryû Murakami, Mori Ôgai, Fumiko Hayashi, ou encore Kôtarô Isaka. L'autrice revient également sur le parcours surprenant qui est le sien, réfléchissant sur la traduction d'une langue si différente du français, convoquant ses souvenirs, ses doutes, questionnant sans cesse ses pratiques et dépeignant son processus de traduction, de l'interprétation d'un texte à sa traduction, pointant le nécessaire lâcher-prise et l'importance de faire son deuil de l'original. Loin de "l'exotisme" qui a longtemps accompagné les écrits au sujet de "l'Empire du Soleil-Levant" , Corinne Atlan nous raconte les spécificités d'une langue dont le sens passe par le dessin, évoquant la richesse d'une cultue basée sur les oppositions et les paradoxes nés de son histoire. Au-delà d'une réflexion sur la traduction, Le Pont flottant des rêves est aussi une véritable invitation au voyage, à la découverte, par la lecture, de l'incroyable richesse de la culture et de la littérature japonaises.

10/2022

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Littérature comparée

Revue de littérature comparée N° 378, avril-juin 2021 : La RLC a 100 ans. Volume 2

Meng HUA, "Sans fondement, aucune chose n'a sa raison d'être" : sur le statut et le rôle des échanges littéraires internationaux Cet article se veut une défense de la littérature comparée et par conséquent un plaidoyer pour les relations littéraires internationales ou mieux les relations littéraires et interculturelles. Ce champ de recherche a été un des fondements de la discipline. Même si celle-ci a pu être attaquée, elle conserve sa légitimité en continuant à exploiter ce domaine qui ne se réduit pas à l'étude des "rapports de fait" , nécessaires, utiles, mais qui appellent d'autres ouvertures interdisciplinaires ainsi que le recours à la poétique comparée. Carlos GARCÍA GUAL, Acerca de traducciones de antiguos clásicos Las sucesivas traducciones de los poemas homéricos en las diversas lenguas europeas forman una tradición literaria de largos ecos interesantes y tal vez no muy conocida. Este breve ensayo intenta rememorar y comentar las diversas versiones al castellano de la Ilíada y la Odisea desde uno y otro lado del Atlántico con atención a las más recientes. Manfred SCHMELING, "La plus belle discipline au monde" : ma vie de comparatiste entre la France et l'Allemagne Cet article est un bilan très personnel. On y trouve de petites anecdotes aussi bien que des réflexions académiques et scientifiques, présentées dans la perspective d'un comparatiste allemand qui, comme membre du comité d'honneur, a eu et continue d'avoir le plaisir de suivre le travail de la RLC de très près. La collaboration franco-allemande se trouve au centre de cette réflexion sur la littérature comparée comme une discipline qui continue de progresser mondialement. János RIESZ, L'Afrique et la littérature comparée C'est un témoignage personnel. Mon passage de la littérature comparée à la littérature africaineme parut une évolution "naturelle" . J'ai retrouvé toutes les questions dans l'Afrique qui m'intéressaient déjà dans les littératures européennes. J'ai compris, dès le début, qu'il n'existait pas de critique ou d'histoire littéraire "africanologique" , mais que les deux littératures obéissaient aux mêmes lois et aux mêmes règles. Inutilede chercher une spécificité africaine qui la distinguerait des littératures européennes. Il n'y a qu'une seule littérature "mondiale" . Eduardo F. COUTINHO, La littérature comparée et mon expérience personnelle L'article retrace un parcours intellectuel et des apprentissages successifs depuis le Brésil des années 60, puis le passage décisif par les universités américaines (Berkeley en particulier). Ce sont aussi des réflexions sur l'évolution des thèmes et des méthodes de recherche sur près d'un demi-siècle. Giovanni PUGLISI, Une abeille dans la ruche des études comparatistes italiennes Le titre choisi pour ce témoignage personnel met l'accent sur un parcours atypique. Le point de départ est la Sicile et l'apprentissage de l'enseignement philosophique, jugé très vite insuffisant ou inadapté aux perspectives plus largement culturelles qui étaient recherchées. L'évocation des étapes successives d'une carrière est aussi l'occasion de présenter les perspectives offertes par la littérature comparée, en particulier le dialogue des cultures. Daniel-Henri PAGEAUX, Georges Le Gentil compagnon de route de la première heure du comparatisme Hispaniste de formation, Georges Le Gentil (1875-1954) s'est tourné vers le Portugal et le Brésil, mais il a été aussi attiré très tôt par la littérature comparée. En témoigne sa participation au second numéro de la RLC avec un article sur les rapports entre Le Bourgeois gentilhomme de Molière et O fidalgo aprendiz de Francisco de Melo. Après une lecture qui a valeur de méthode, Le Gentil conclut à une possible connaissance par Molière de la comédie portugaise. Tone SMOLEJ, Slavko Jezic entre Vienne et Paris. Un marquis Croate qui traduisait de l'italien et du français. Un George Dandin qui parle slovène En 1916, Slavko Jezic (1895-1969) a achevé son cursus d'études romanes et slaves à l'Université de Vienne en soutenant un thèse de doctorat consacrée à la création littéraire du marquis croate F. Kr. Frankopan (1643-1671), plus connu pour avoir participé à un complot contre les Habsbourgs. En s'intéressant au legs du marquis, Jezic a surtout étudié les retranscriptions des conférences dispensées aux académies italiennes de la cour de Vienne ainsi que la traduction d'un fragment du George Dandin de Molière où le célèbre cocu s'exprime en slovène. En 1921, ayant obtenu une bourse pour étudier à Paris, Jezic a publié un court résumé de sa thèse dans la Revue de littérature comparée. Yves-Michel ERGAL, A propos d'une poésie révolutionnaire de TH. C. Pfeffel Commentaire sur la notice parue dans le premier numéro de Revue de littérature comparée en janvier 1921, rédigée par Marie-Joseph Bopp, à propos d'un chant patriotique alsacien, écrit en 1790, par Theodor Conrad Pfeffel. Yvan Daniel, Premières "Influences orientales" dans la Revue de littérature comparée (1921-1925) La question des "influences orientales" dans les littératures européennes apparaît dès 1921 dans la Revue de Littérature Comparée, d'abord indirectement à travers les ouvrages signalés dans les bibliographies qui accompagnent chaque numéro. L' "Orient" désigne alors des aires culturelles et linguistiques très larges, du Proche-Orient biblique et musulman jusqu'à l'Asie orientale, en passant par l'Inde. Cet article examine, sur les cinq premières années de la Revue, les premières publications d'études comparatistes sur ce sujet, et s'interroge, plus généralement, sur les débats qui portent à cette période sur les causes et les conséquences de ces échanges de plus en plus fréquents entre l'Europe et le monde oriental et asiatique. Jean-Pierre Morel, Kafka, Bertrand Russell et les bolcheviks Publié à Prague en août 1920, un extrait des fameuses "Impressions de Russie bolchevique" de Bertrand Russell, recueillies en mai-juin 1920 et parues peu après en anglais, a provoqué chez Kafka deux réactions simultanées, aussi vives qu'inhabituelles : l'une, politique, dans deux lettres à Milena Jesenská, la femme alors aimée, l'autre, littéraire, dans trois récits écrits d'affilée. En partant de la version pragoise du texte de Russell, on tentera de reconstruire et d'interpréter cet épisode couramment négligé par les biographes, tant de Kafka que de Milena. Cinq ans après avoir écrit Le Procès, pouvait-on, contre Russell, défendre l'ordre léniniste ?

11/2021

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Littérature française

Courts metrages de la mouette

La Mouette est un oiseau marin qu'on peut aussi croiser en ville. Elle passe, et le temps de la contempler, elle est déjà loin. A se demander si on ne l'a pas rêvée. Puis, elle revient. Uniquement lorsqu'elle l'a décidé. Elle se pose, vient chercher sa pitance, puis repart. Les mouettes sont des magiciennes métamorphes qui peuvent prendre forme humaine, aussi. Pour se reposer. Après, elles prennent leur envol. Celle-ci a choisi Ostende, en Belgique. Elle reprend son vol dans le ciel du Nord. Sous son aile, ses histoires à elle. Des astéries, ces étoiles qu'elle a péchées dans l'eau de la mer et qu'elle dépose sur la plage. Les histoires de ceux qu'elle a aimés, connus. De ceux qu'elle a croisés sous le ciel multiple d'Ostende. Ou ailleurs. Mais qui la ramènent toujours à la plage qu'elle préfère. Des fragments de vie d'inconnus, et d'êtres aimés aussi. Des goélands. Jeunes, vieux. D'autres mouettes. Ses soeurs, de tous les âges. Au lecteur de plonger, comme une mouette fondrait sur un poisson dans la mer, dans l'écriture visuelle de l'auteur. De se laisser porter par les images et la lumière qu'elle espère faire partager. De plonger avec la Mouette dans l'âme et dans la vie des oiseaux qu'elle croise. De drôles d'oiseaux parfois. Un homme, qui cherchera toujours l'amour. Une femme, qui a beaucoup vécu. La Mouette elle-même. Qui est-elle ? L'auteur la connaît, ou peut-être l'a-t-elle rêvée... Dans cette suite de courts métrages, au fil de la lecture, vous pourrez retrouver des personnages déjà croisés dans une autre histoire. Lequel sera votre préféré ?

05/2019

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BD tout public

USS Constitution Tome 2 : Il y a deux justices en mer, celle des gradés et celle des sans-grades

La nouvelle grande série d'aventure maritime ! Novembre 1803. L'escadre américaine et son navire amiral l'USS Constitution arrivent à Syracuse, leur port d'attache pour la guerre contre les barbaresques. Powlett a découvert le secret de Pierre-Mary. Il sait qu'il est en réalité une jeune femme et compte bien profiter d'elle en échange de son silence. En parallèle, leur mission de blocus continue, mais l'hiver approche, les razzias barbaresques seront plus rares, c'est le temps des réparations, des améliorations et de l'entretien du vaisseau. Le navire se lance toutefois dans une dernière mission à destination de Malte où Louis Corbières - oncle de Pierre-Mary et assassin de sa mère - est en poste. Entre la dégradante pression imposée par Powlett et la rage que lui inspire son oncle, Pierre-Mary fait face à d'intenses émotions. Nicholas, son frère d'armes perçoit l'amertume qui habite son camarade et se sent prêt à tout pour lui venir en aide... Mais la fin de l'hiver se profile. Sera-t-il possible de penser à tout cela quand il faudra aller rechercher l'USS Philadelphia et que le siège de Tripoli débutera ? Après Les Pirates de Barataria, Franck Bonnet nous propose, cette fois-ci en tant qu'auteur complet, une nouvelle série au parfum d'aventure. Basée sur des faits réels, cette histoire au souffle romanesque se révèle aussi captivante que précise d'un point de vue historique, avec notamment un souci tout particulier apporté aux détails techniques (vocabulaire marin, fidélité dans la représentation des navires et du matériel, etc.). Après un premier tome très bien accueilli, USS Constitution se positionne d'ores et déjà comme un incontournable de la bande dessinée d'aventure maritime.

01/2021

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Ethnologie

Le Grand Océan. L'espace et le temps du Pacifique

Temps et espace se renouvellent au sein du plus vieux, du plus grand, du plus profond des océans de la planète. A l'initiative de Serge Dunis, une équipe homogène de chercheurs présente ici le Pacifique sous l'angle fédérateur de la culture polynésienne dont la naissance est intimement liée à l'exploration et au peuplement du tiers liquide du globe. La première partie, Installation, fournit les récentes données scientifiques de la géologie et de l'archéologie : Alain Bonneville dévoile le volcanisme sous-marin et Christophe Sand, fort de sa découverte de deux poteries intactes à Lapita, balise les 3 000 ans fondateurs de la Nouvelle-Calédonie et de Wallis et Futuna : Mélanésie insulaire et Polynésie occidentale des pionniers du grand large. Dépassant les sommets du Triangle polynésien : Hawaï, Nouvelle-Zélande et Pâques, la deuxième partie, Contacts, prolonge le voyage pré-européen jusqu'en Amérique du Sud avec Serge Dunis, retrouve les navigateurs des Lumières dans le sillage d'Odile Gannier, évalue le choc des cultures grâce à Christine Pérez, Serge Tcherkézoff et Claude Delmas. Les résurgences culturelles fleurissent en troisième partie où le maître d'astres et de navigation Ben Finney en personne se penche sur la renaissance des pirogues au long cours. Marie-Noël Capogna loue l'ubiquité du tahitien, Simone Grand celle des tradipraticiens, Flora Devatine conte l'histoire traditionnelle des noms. Armand Hage et Léopold Musiyan ferment la fresque amérindienne de la reconquête de l'espace et du temps. De l'Australasie aux Amériques se boucle ainsi le vaste cercle pacifique dont l'originalité inspire l'anthropologie française depuis Mauss et Lévi-Strauss. Sept des quatorze contributions sont signées des membres de l'Equipe de Recherche du Professeur Serge Dunis, l'A (" prises de pêche " en tahitien) : Institut des Anglicistes, Américanistes, Antiquisants et Anthropologues, de l'Université de la Polynésie française.

02/2004

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Poésie

Anthologie de la poésie érotique française

Rassemblant plus de 900 poèmes s'échelonnant du XVe siècle au milieu du XXe siècle, cette Anthologie de la poésie érotique française se veut la première à essayer d'être complète. On y trouvera en effet aussi bien les poètes les plus célèbres (Villon, Ronsard, Malherbe, Voltaire, Gautier, Baudelaire, Verlaine, Mallarmé, Rimbaud, Apollinaire, etc...) que d'autres moins connus (Eustache Deschamps, Théophile de Viau, Régnier, Motin, Maynard, Claude Le Petit, Glatigny, Louÿs, Jarry, etc.) voire assez inattendus (Jules Verne). Surtout, quantité d'auteurs anonymes y côtoient une paralittérature d'ordinaire laissée de côté par les anthologies : chansons de salle de garde et de carabins, airs folkloriques ou populaires, couplets " potachiques ", etc. Toutes ces compositions, parfois très anciennes et inédites, ne sont pas les moins prenantes ni les moins épicées. Elles sont regroupées sous des rubriques thématiques - et par ordre chronologique -, qui présentent un panorama aussi divers que pittoresque : mariage, cocufiage, vérole, cléricalisme, politique, sociologie, pastorales, anatomie, techniques, misogynie, hétérodoxie, homosexualités, rêves, parodies, cauchemars, tombeaux... Une préface copieuse et nourrie de citations a pour but de donner au lecteur, en guise d'introduction, une Histoire de la poésie érotique française, qui en fasse mieux saisir à la fois les grandes lignes et le développement historique. Ainsi le panorama que Jean-Paul Goujon propose se caractérise-t-il à la fois par sa variété et par sa richesse. Il permet surtout de mesurer l'intensité inhérente à toute notre poésie érotique : cette soudaine et si particulière force qu'acquiert le langage dans la forme bien définie qu'est le poème. Rien de plus explosif et, parfois, de plus irrésistible, que ces vers qui parcourent toute la gamme du lyrisme érotique, de l'obscénité la plus provocante ou la plus jubilatoire à la rêverie la plus insistante, à la hantise charnelle la plus éperdue.

10/2004

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Romans de terroir

La voile tendue

Qui veut comprendre les îles du Ponant aujourd'hui ne peut faire l'impasse sur leur histoire et leur géographie si particulières. A ce titre, les meilleurs témoignages littéraires sur la vie dans ces petits mondes insulaires entre 1850 et 1950 nous sont offerts par l'écrivain brestois Henri Queffélec (1910-1992). Ce grand connaisseur des "travailleurs de la mer" y situa en effet l'action de six de ses romans les plus célèbres. La réédition de La voile tendue, pour le 50e anniversaire de sa parution, ravira tous les amou­reux de cette région de France qui s'avance dans l'océan comme "la figure de proue de l'Ancien Monde". D'autant plus que ce roman n'a fait l'objet d'aucune réédition depuis sa publication, ni seul ni dans un recueil. Ici, l'intrigue ne fait qu'effleurer l'île de Bréhat. Seule la première partie de l'ouvrage traite de l'île. Pourtant, l'auteur y fait profusion de comparaisons grandioses. Le livre raconte les aventures de Jacques Sirbin, un Cauchois, qui gagne l'Angleterre dans les derniers jours de la débâcle française de 1940 et s'engage dans les Forces Françaises Navales Libres. Réalité et fiction se mêlent autour de l'île des rochers roses. Le jeune marin sert surtout d'alibi à Queffélec pour dépeindre l'émerveillement du visiteur qui débarque à Bréhat La voile tendue est certainement le moins insulaire des neuf romans qu'Henri Queffélec a consa­crés aux îles bretonnes. Il n'en reste pas moins un fantastique récit de mer et d'aventure, dans la grande tradition des Melville, Loti, Conrad, Kipling et Vercel. — Avant-propos d'Eric Auphan, président de l'Association des Amis d'Henri Queffélec.

11/2017

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Littérature étrangère

Heures indues

Ce livre comporte huit nouvelles. Ce sont les dernières que Julio Cortázar publia de son vivant, en 1983. Elles abondent en reflets et en interpolations concernant certains récits précédemment publiés : ainsi Bouteille à la mer, qui est une lettre adressée à l'actrice Glenda Jackson, où Cortázar lui raconte comment une fiction qu'elle lui a naguère inspirée - Nous l'aimons tant, Glenda, aurait trouvé des prolongements inouïs dans la vie... Certes, les allers-retours entre ces deux pays de la réalité dont la frontière commune est un miroir légendaire, Cortázar les faisait sans même s'en apercevoir. Depuis toujours, depuis sa jeunesse, son adolescence, auxquelles, au demeurant, il revient dans ces derniers textes. Ainsi, dans la nouvelle intitulée Anabel, il raconte son travail de traducteur d'anglais et d'espagnol, lorsqu'il était jeune homme à Buenos Aires. Il lui arriva de servir d'intermédiaire entre une entraîneuse du port, Anabel, et un marin américain ; il traduisait depuis assez longtemps leurs lettres respectives quand soudain, un jour, il comprit, non sans effroi, que c'était grâce à ses services, sans lesquels ils ne se seraient pas compris à distance, qu'ils avaient réussi à commettre un crime... Mais si Cortázar s'est décidé à écrire l'histoire, une quarantaine d'années plus tard, ce fut avant tout pour sauver de l'oubli Anabel elle-même. Par devoir envers elle, envers une ancienne tendresse. Le secret de Cortázar, c'est qu'il ne pouvait rien entreprendre qui ne fût magique. Et le secret de son art de conteur, de ses jeux nostalgiques et angoissants se trouve dans le fait que l'étrange, l'envers du temps, la vie latérale des rêves finissent par se confondre avec nos expériences et nos craintes les plus intimes.

05/1986

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Littérature française

Les romans de l'air : Cinq semaines en ballon. De la terre à la lune. Autour de la lune. Robur le Conquérant. Hector Servadac

Jules Verne et son époque : le ciel à conquérir, le monde à découvrir, l'eau à apprivoiser, l'énergie à dompter. Jules Verne et sa mythologie : les volcans qui donnent la vie et la lune qui donne le rêve. Jules Verne et ses obsessions : le Pôle, l'abîme marin, le centre de la terre. Jules Verne, c'est tout cela mais c'est peut-être avant tout le peintre visionnaire des quatre éléments : l'Eau, l'Air, la Terre, le Feu. C'est par l'EAU, la mer immense, que tout commence et c'est par elle que tout finit. Au fond des gouffres où rôde le Nautilus (Vingt mille lieues sous les mers), par-delà les banquises où se cachent les Pôles (Voyages et aventures du capitaine Hatteras ; Le Sphinx des glaces), sur les flots déchaînés (Le Chancellor). Lorsque le rêve veut prendre son essor, c'est en l'AIR, dans l'infini du cosmos qu'il s'élance. Vers cet astre lunaire tant chanté (De la Terre à la Lune ; Autour de la Lune) ou vers l'empire du soleil (Hector Servadac). Et s'il redescend dans notre ciel, c'est pour mieux le dompter (Robur-le-Conquérant). Tout comme cette TERRE que sillonnent des voyageurs soucieux de gagner un pari (Le Tour du monde en quatre-vingts jours) ou un but - des steppes russes (Michel Strogoff) aux déserts chinois (Les tribulations d'un Chinois en Chine), en passant par les glaces de l'Alaska (César Cascabel). Et comme le FEU, celui qui gronde dans les entrailles du monde (Les Indes noires), celui qui foudroie du haut du ciel â (Maître du monde), celui que les hommes ont apprivoisé (Le Château des Carpathes), celui, enfin, qui plonge jusqu'au royaume des morts (Voyage au centre de la Terre).

10/2001

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Histoire de France

D'une guerre à l'autre (1914-1918 - 1944)

Publié pour le Centenaire de la Première Guerre mondiale et le 70e anniversaire de la Libération de la France en 1944, ce volume, avec les expositions qui l'accompagnent, revient sur la façon dont ces périodes ont été vécues dans le département de la Seine-Maritime (alors Seine-Inférieure). Il fait aussi une large place à la mémoire collective de ces conflits, en s'appuyant sur les collectes organisées auprès des habitants de Seine-Maritime, qui ont donné lieu à près de 250 contributions et qui ont permis de rassembler plus de 12 000 pages ou images. Si, lors de la Première Guerre mondiale, le territoire seino-marin échappe à la ligne de front, il joue un rôle essentiel de base arrière dans la mise en oeuvre des opérations des Alliés. Les ports du Havre, de Rouen ou de Dieppe bénéficient d'une position stratégique pour le ravitaillement et l'acheminement des troupes britanniques et américaines. La Seine-Inférieure constitue également un refuge pour les alliés belges qui implantent leur gouvernement en exil à Sainte-Adresse. La situation du territoire au cours de la Seconde Guerre mondiale est évidemment bien différente puisqu'il sort en 1944 de quatre années d'occupation et qu'il se trouve directement concerné par les opérations militaires liées au Débarquement. Cette année 1944 est appréhendée à travers le quotidien des populations. Des actions de résistance à l'occupant sont menées sur le territoire tandis que les bombardements occasionnent d'importantes destructions dans les villes, rendant très rudes les conditions de vie. Une ouverture est faite en conclusion sur le devoir de mémoire et la manière dont a été commémorée la Libération pendant ces 70 dernières années.

05/2014

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Santé, diététique, beauté

Trente-six visages de la vie. Histoire de Christian

Un roman d'aventures basé sur des faits réels, une autobiographie étonnante retraçant un univers de débauche et de violence dans les ports et les continents lointains, pour aboutir finalement à une confrontation avec le bouddhisme. A plus de 56 ans et après une vie tumultueuse, Christian Jérôme fait la connaissance du bouddhisme... en prison. Peu après, Henri Hambucken le convainc que Le récit de son expérience de vie peut être utile aux autres. Ils décident alors de la faire partager grâce à ce livre. 36 visages de la vie n'est pas une fiction, c'est un livre écrit avec le cœur et les tripes, empreint d'une sincérité sans failles, même si celle-ci peut s'avérer souvent crue et sans artifices. Le récit débute par la narration enchevêtrée d'une vingtaine d'années de navigation dans des conditions dont le marin d'aujourd'hui n'a pas idée. L'eau salée et l'eau douce y sont souvent remplacées par d'autres liquides, autrement frelatés. Il se poursuit par vingt autres années, de prison celles-là, dont certaines dans les plus ignobles culs de basse-fosse de Belgique et de France. Des aventures amoureuses en tout genre débouchent sur un drame, que Christian mettra des années à surmonter. Début 1997, après un long questionnement intérieur, Christian se tourne vers le bouddhisme suite à un déclic déterminant. Enfin, une éclaircie se concrétise, par son mariage en prison, en 1999, après une liaison de cinq années par-delà les murs. Qui pourrait, après la lecture de ces pages, douter encore de l'impermanence des êtres et des choses ? 36 visages de la vie est un cri d'espoir en l'individu et un défi pour tous ceux qui doutent de la faculté de changement de l'être humain.

03/2001

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Linguistique

Pour des sciences en français et en d'autres langues. Colloque international organisé par le ministère de la Culture - Délégation générale à la langue française et aux langues de France - Institut de France, 15 novembre 2019

Pourquoi revenir sur la question du multilinguisme des sciences quand l'anglais s'y généralise et permet une mondialisation réelle de la conversation scientifique ? L'ambition de ce colloque est d'envisager la place du français et des autres langues de savoir dans la réalité des activités scientifiques et de transmission des connaissances. La question du régime linguistique de la recherche ne relève pas tant de la science que de son management : la condition d'existence d'une conversation scientifique qui s'universalise n'est pas d'adopter l'idiome dominant des échanges économiques mondiaux, mais de trouver des dispositifs de communication efficaces et équitables. Où l'on retrouve la traduction avec ses outils contemporains et l'appel à "plus d'une langue ! " En se concevant comme une activité sociale, et pas seulement un dialogue entre pairs, la science contemporaine prend en compte d'autres publics et contributeurs. Se dessine alors la perspective d'une pratique scientifique plurilingue, engagée dans une émulation internationale, mais inscrite dans les conceptions du service public et de l'intérêt général au bénéfice des populations de toutes les aires linguistiques. Pour la Francophonie, il s'en déduit l'exigence - portée devant les organismes de politique linguistique de ses différents Etats et territoires - que soit préservé et continue de s'enrichir, dans ses registres scientifique et technique, ce bien commun qu'est le français. Ont participé au colloque : Jean-Claude Ameisen, Jean-Christophe Bonnissent, Yap Boum II, Catherine Cano, Barbara Cassin, Isabelle Charest, Françoise Combes, Monique Cormier, Pascale Cossart, Sandrine Crouzet, Marin Dacos, Xavier Darcos, Frédéric Dardel, Gilles Falquet, Ginette Galarneau, Jean-Paul de Gaudemar, Esther Gaudreault, François Grin, Philippe Hambye, Rainer Enrique HAMEL, Pierre Judet de La Combe, Etienne Klein, Jean-Marie Klinkenberg, Natalie Kübler, Laurent Lafforgue, Gaël de Maisonneuve, Franck Riester, Thomas Römer, Yves Saint-Geours, Paul de Sinety, Claudine Tiercelin, Lionel Zinsou.

08/2021

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Littérature française

Un capitaine de quinze ans. Un roman d'aventures de Jules Verne

Un capitaine de quinze ans est un roman d'aventures de Jules Verne. D'abord présenté en feuilleton dans le Magasin d'éducation et de récréation du 1er janvier au 15 décembre 1878, il est publié en édition grand format la même année chez l'éditeur Hetzel. Le récit est essentiellement consacré à la question de l'esclavage, et plus particulièrement du commerce d'esclaves africains par d'autres Africains. Résumé Le jeune marin Dick Sand est novice à bord du Pilgrim, brick-goélette commandé par le capitaine Hull. Après une saison de pêche calamiteuse, le baleinier repart de Nouvelle-Zélande pour rentrer en Amérique, lorsque commence le récit, en 1873. Au cours du voyage de retour, le capitaine ne résiste pas à chasser une jubarte ou baleine franche ; mais la course au cétacé tourne au désastre et le jeune orphelin se retrouve seul maître à bord, avec la femme de l'armateur, Mistress Weldon et son jeune fils Jack à ramener à bon port. L'ensemble du voyage retour sera parsemé d'embûches et permettra à Dick Sand à la fois de s'élever moralement et d'éprouver ses limites physiques, en faisant face aux situations les plus périlleuses, souvent menacé par les agissements du perfide Negoro, le maître-queux énigmatique du bord. Ainsi, Negoro va profiter d'une absence du jeune capitaine à la barre du Pilgrim pour fausser la seule boussole du bord, ce qui conduira le bateau sur les côtes de l'Afrique au lieu de le ramener aux Etats-Unis. Il s'agit d'un des récits les plus aboutis et les plus faciles à lire de Jules Verne, appartenant assurément à sa période optimiste, qui permet au jeune lecteur de s'identifier au héros2 et de s'édifier, à la manière d'un voyage initiatique.

01/2023

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Avocats

Les grandes plaidoiries des ténors du barreau. Quand les mots peuvent tout changer, Edition revue et augmentée

Ils s'appellent Badinter, Dupont-Moretti, Halimi, Leclerc, Lombard, Szpiner, Malka, Lemaire, Mignard, Soulez Lariviére, Saint-Pierre, Bourdon, Kiejman... Leurs noms claquent dans les prétoires. "Plaider, c'est partir au combat" disent ces orfèvres des joutes oratoires. Crimes historiques (Pétain, Barbie, Papon), erreurs judiciaires (Outreau, Dils, Seznec), combats de société (affaire du sang contaminé, drame des bébés congelés), énigmes criminelles (affaire Grégory, procès Agnelet, dossier Ranucci), scandales financiers ou politiques (Kerviel, Villepin, emplois fictifs, Bettencourt) ou dossiers de terrorisme (Colonna, Charlie Hebdo, Carlos, islamistes radicaux), les grands procès façonnent l'histoire de notre pays. Ils sont un fantastique miroir de notre société. Lors des audiences, la procédure est orale, les débats ne sont presque jamais enregistrés et les mots s'envolent. L'auteur, chroniqueur judiciaire durant vingt ans, a pu, grâce à ses notes d'audiences et à ses recherches, reconstituer les plaidoyers vibrants des plus grands ténors du barreau. Adapté au théâtre dans la pièce à succès "PLAIDOIRIES", ce livre a fait l'objet d'une réédition revue et augmentée en 2020. Il présente désormais la plaidoirie de Francis Szpiner dans le procès des attentats de Toulouse, celle de Femand Labori dans l'affaire Dreyfus, le plaidoyer de François Lafforgue contre Monsanto, celui de Félix Molteni pour le droit d'asile, ou l'intervention d'Eric Morain aux côtés des victimes de pédophiles, et, enfin, le monument d'éloquence de Jules Senard, l'avocat de Gustave Flaubert, accusé "d'outrage aux bonnes moeurs" pour Madame Bovary. Dans cette toute nouvelle version de 2023, il propose la plaidoirie d'Anne Bouillon, avocate de Stéphanie, victime de viol, et celle de Louis Cofflard, contre un projet pétrolier de Total en Ouganda et en Tanzanie.

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Récits de mer

Ports et rivages. Anthologie

Toute sa vie, André Suarès a nourri un immense amour pour la mer, ses ports et ses rivages, sa beauté et ses mystères. Ni le demi-siècle qu'il passa à Paris, ni son oeuvre abondante vouée aux plus nobles quêtes intellectuelles, esthétiques et spirituelles ne permettent cependant d'en prendre d'emblée conscience. On le sait natif de Marseille, mais auteur d'un hommage aussi tardif quambigu à sa ville natale (Marsiho) ; on lui connaît un voyage breton au début du siècle, à l'origine d'un de ses premiers livres (Le Livre de I'Emeraude), resté toutefois moins célèbre que le Voyage du Condottière - ode à l'Italie et à ses trésors artistiques. La postérité a surtout retenu à vrai dire le portraitiste d'un grand nombre d'écrivains et d'artistes, l'essayiste prolifique courtisé par La Nouvelle Revue française et cent autres revues, le pamphlétaire anti-germaniste, prophète de la tragédie hitlérienne. N'oublions pas trop vite, dans les interstices d'une vie et d'une oeuvre animées par la passion de I'art et la recherche de la grandeur, le Provençal épris d'otium marin loin des mesquineries et de l'agitation de la vie liftéraire parisienne, le fils adoptif des rivages de Cornouaille, le contemplateur sensuel des beautés méditerranéennes. Suarès s'est défini une fois pour toutes comme "homme de la mer avant tout". A. de R. Cette riche anthologie, complétée par des notices et des index a été conçue par Antoine de Rosny, professeur de lettret classiques et membe du comité Suarès. Elle met en lumière une clef de lecture méconnue de l'oeuvre d"André Suarès (1868-1948), l'un des pionniers de La NRF, et constitue une merveilleuse invitation au voyage.

11/2021

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Littérature française

Les romans de la terre : Le Tour du monde en 80 jours. Michel Strogoff. Les Tribulations d'un Chinois en Chine. César Cascabel

Jules Verne et son époque : le ciel à conquérir, le monde à découvrir, l'eau à apprivoiser, l'énergie à dompter. Jules Verne et sa mythologie : les volcans qui donnent la vie et la lune qui donne le rêve. Jules Verne et ses obsessions : le Pôle, l'abîme marin, le centre de la terre. Jules Verne, c'est tout cela mais c'est peut-être avant tout le peintre visionnaire des quatre éléments : l'Eau, l'Air, la Terre, le Feu. C'est par l'EAU, la mer immense, que tout commence et c'est par elle que tout finit. Au fond des gouffres où rôde le Nautilus (Vingt mille lieues sous les mers), par-delà les banquises où se cachent les Pôles (Voyages et aventures du capitaine Hatteras ; Le Sphinx des glaces), sur les flots déchaînés (Le Chancellor). Lorsque le rêve veut prendre son essor, c'est en l'AIR, dans l'infini du cosmos qu'il s'élance. Vers cet astre lunaire tant chanté (De la Terre à la Lune ; Autour de la Lune) ou vers l'empire du soleil (Hector Servadac). Et s'il redescend dans notre ciel, c'est pour mieux le dompter (Robur-le-Conquérant). Tout comme cette TERRE que sillonnent des voyageurs soucieux de gagner un pari (Le Tour du monde en quatre-vingts jours) ou un but - des steppes russes (Michel Strogoff) aux déserts chinois (Les Tribulations d'un Chinois en Chine), en passant par les glaces de l'Alaska (César Cascabel). Et comme le FEU, celui qui gronde dans les entrailles du monde (Les Indes noires), celui qui foudroie du haut du ciel (Maître du monde), celui que les hommes ont apprivoisé (Le Château des Carpathes), celui, enfin, qui plonge jusqu'au royaume des morts (Voyage au centre de la Terre).

11/2002

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Urbanisme

L'Art en Mouvement. Immersion dans le réseau de transport parisien

Arts et Métiers et son fabuleux décor de sous-marin, Concorde et sa Déclaration des droits de l'Homme en céramique, le vitrail de la poule russe à Madeleine, l'immense bouche en mosaïque à Saint-Lazare ou encore cet édicule revisité et paré de perles en verre de Murano à Palais Royal... Le réseau de transports parisien commande et accueille en son sein tant d'autres oeuvres imaginées par des artistes français et du monde entier qui ponctuent et enrichissent les trajets souterrains des Parisiens et des touristes. C'est en confiant, en 1900, la création des édicules à l'architecte Hector Guimard, grand représentant de l'Art nouveau, que la Compagnie du chemin de fer métropolitain de Paris (CMP) marque un acte fondateur. Elle signe par là son adhésion totale à un art gratuit, accessible à tous, émouvant, surprenant, ambitieux. Cette démarche culturelle immersive et cette ouverture artistique continuent aujourd'hui d'être défendues par la RATP. En témoigne la vingtaine de ces créations sélectionnées pour cet ouvrage. Chacune porte en elle sa propre histoire et son propre lien avec son commanditaire : qu'elles réinterprètent l'existant, qu'elles se réfèrent à la mémoire, qu'elles nous plongent dans un monde onirique, ou qu'elles s'inscrivent dans le cadre d'un échange international, ces oeuvres rayonnent et changent imperceptiblement nos déplacements. Anaël Pigeat nous emmène à la rencontre des artistes et leur donne la parole. Elle raconte leur processus créatif, met à l'honneur le travail des artisans associés et les innovations trouvées, et pointe également les nombreuses contraintes liées à l'espace même du métro. Le photographe Philippe Garcia pose un regard contemporain sur ces oeuvres. Il les replace dans leur environnement, puis s'approche pour nous donner à voir la noblesse de la matière et du geste.

11/2021

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XIXe siècle

Premières plongées. Vingt milles nautiques sous la mer

"Les grands esprits font les choses avec passion et amour. Siméon Bourgois, Charles Brun et Camille Doré font partie de ces hommes qui ont eu une ambition pour la Marine française du XIXe siècle, celle de naviguer de manière autonome sous l'eau. En avance sur leur temps, ils ont travaillé avec persévérance et sans compter pour transformer un projet hors normes en réalité, celui du submersible Le Plongeur, qui fût construit à Rochefort. [... ] cent soixante ans plus tard, à l'heure où le dernier né des sous-marins nucléaires d'attaque, lui construit à Cherbourg, entre en service dans la Marine nationale, nul mieux qu'un Rochefortais amoureux de sa région, officier de marine et ancien commandant de sous-marins nucléaires pour raconter cette épopée unique en son genre". Vice-Amiral d'Escadre Jean-Philippe ChaineauCommandant les forces sous-marinesAu-delà de l'aventure de ces hommes, de ce sous-marin et de la marine du Second Empire, le premier roman historique de François Guichard nous immerge dans la vie quotidienne de Rochefort, de celle de son arsenal, de ses rues et de ses habitants. Premières plongées - Vingt milles nautiques sous la mer est un véritable voyage dans le temps d'une richesse exceptionnelle, qui ne manquera pas d'emporter les amoureux de la mer comme les passionnés d'Histoire, de technologie et d'innovation. Officier de marine, François Guichard a réalisé une première carrière embarquée qui lui a permis de commander plusieurs sous-marins nucléaires, avant d'être en charge de la construction de sous-marins nucléaires d'attaque. Il vit aujourd'hui à Rochefort, ville dont il est tombé amoureux. Il signe avec Premières plongées - Vingt milles nautiques sous la mer son premier ouvrage aux Editions Vérone.

06/2021

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Autres collections (9 à 12 ans

Minecraft : L'Epave

Découvrez un monde sous-marin mystérieux et extraordinaire dans ce roman officiel Minecraft ! Quand trois enfants découvrent une série d'énigmes dans un serveur Minecraft abandonné, ils vont se lancer dans une course contre la montre pour tenter de percer ses secrets. Jake Thomas est toujours le petit nouveau. Il déménage tellement souvent à cause du travail de son père qu'il est préférable pour Jake de faire profil bas et de ne s'attacher à personne. Il sera reparti dans quelques mois, de toute façon. Mais le jour où ils emménagent à Los Angeles, le père de Jake promet, cette fois, que l'installation est définitive. L'appartement de la résidence Pacific Crest sera désormais leur foyer... ce qui signifie qu'il est temps pour Jack de se faire des amis. Cependant, Jake n'est pas sûr de pouvoir compter sur ses deux jeunes voisins. Tank Vuong est un garçon imposant et intimidant qui traîne avec une bande de durs à cuire. Emily Quesada est quant à elle une victime de la mode qui a le don de dégainer les remarques sarcastiques. Mais le jour où Jake découvre dans un vieil ordinateur abandonné au fond du foyer de la résidence un étrange serveur Minecraft bourré d'énigmes, il réalise qu'il va avoir besoin d'aide pour les résoudre. D'autant qu'à la fin de l'été, le bâtiment doit être démoli, ce qui anéantirait tout espoir de résolution de ces énigmes. Suivant les indices laissés par un personnage énigmatique, qui se fait appeler Le Magicien, le trio d'amis va voyager dans les profondeurs dangereuses de l'océan, où rôdent des créatures étranges et où un trésor incalculable les attend.

08/2021

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Critique littéraire

Le monde selon Joseph Conrad

Quiconque a lu Joseph Conrad n'a pas manqué d'être frappé par sa vision du monde. L'orphelin d'origine polonaise, devenu marin à l'âge adulte, ne s'est pas contenté de parcourir les océans avant de s'installer en Angleterre et de devenir l'écrivain à succès que nous connaissons, il a su lire les ténèbres de son époque et en faire un tableau aussi cruel qu'actuel. Subtil mélange d'histoire, de biographie littéraire et de récit de voyage, cette enquête nous invite à embarquer, avec pour boussole et cartes maritimes les ouvrages mêmes de Joseph Conrad, sur des bâtiments de la marine marchande qui nous conduisent, comme Conrad naguère, aux quatre coins du globe. En retraçant les périples de l'auteur de Lord Jim, de la Malaisie au Congo en passant par les Caraïbes, Maya Jasanoff s'interroge sur la naissance d'une globalisation politique et cynique, expression de la domination sociale et économique d'un Occident prédateur, dont Conrad fut le témoin privilégié à la fin du XIXe siècle. L'impérialisme et le colonialisme, le capitalisme exacerbé, les flux migratoires, le racisme d'Etat et le racisme de l'homme blanc, la révolution des communications... sont autant de sujets abordés par le célèbre écrivain dans une oeuvre véritablement visionnaire, dont Maya Jasanoff nous montre qu'elle reflète avec force les problématiques et les défis du monde moderne. Professeure d'histoire à Harvard (Empire britannique et Histoire globale), Maya Jasanoff a reçu de nombreuses distinctions pour son oeuvre. Classé parmi les "meilleurs livres de l'année 2017" par le New York Times, Le Monde selon Joseph Conrad a notamment reçu le prestigieux prix de Littérature historique Cundill 2018 et a été sélectionné la même année pour le grand prix britannique, "The James Tait Black Prize" .

09/2020

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Contes et nouvelles

Partout la mort

"La mort, la mort, la mort, toujours recommencée", chantait Georges Brassens en parodiant Paul Valéry et son Cimetière marin. Il est vrai que la Mort est partout, mais en réalité, elle juste là. Plus exactement, elle est là depuis la nuit des temps. Beaucoup la redoutent, ou la craignent, d'autres la souhaitent ardemment, d'autres encore vivent à côté d'elle, sans s'en préoccuper vraiment. Quelques-uns, enfin, la provoquent ; dans les deux sens du terme. Dans la Rome antique, mais aussi en Italie, le nombre dix-sept porte malheur. En effet, il s'écrit en latin XVII, dont l'anagramme VIXI (vixi) signifie " j'ai vécu ", c'est-à-dire " je suis mort ". La mort est toujours. La mort est imprescriptible. La mort est partout. Il y a dix-sept syllabes dans un haïku. C'est aussi le nombre de nouvelles de ce recueil. Celles-ci ne parlent pas vraiment de la mort, mais elles la côtoient, la mettent en scène. Ce sont des histoires, presque des contes, des tranches de vie, des tranches de mort, des histoire à mourir debout. Ainsi, on voit la Faucheuse surgir au beau milieu d'une découverte historique, au travers d'une enquête policière, dans les souvenirs d'une vieille dame désireuse d'en finir, dans les pensées d'une jeune femme suicidaire, dans les projets d'une tueuse en série, au coeur des expériences d'un scientifique de renom, dans les intentions scandaleuses d'un couple désireux d'abandonner leur chien, par les yeux d'un prédateur sexuel et même au sein de conversations à bâtons rompus ? Oui, la mort est partout. Mais à deux pas d'elle, il y a la vie.

03/2023

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Pays de Loire

Un grand week-end Nantes et la côte Atlantique. Edition 2021

Un guide adapté au temps d'un week-end de 2 à 4 jours : - Des balades pour découvrir l'essentiel de Nantes - ville à taille humaine réputée à la fois pour son dynamisme et sa douceur de vivre -, prendre l'air dans les environs et profiter de l'océan Atlantique : Clisson et le vignoble nantais, Saint-Nazaire autour de son front de mer (chantiers de l'Atlantique, sous-marin Espadon, plage de Monsieur Hulot...), la côte d'Amour de La Baule à Piriac-sur-Mer, Guérande et la Brière, la côte de Jade de Pornic à Saint-Brévin. - Les plus belles balades à faire à pied, à vélo... dans la région : le vignoble à vélo, le parcours Estuaire de Nantes à Saint-Nazaire, balades sur le chemin des Douaniers, randonnée autour de la côte sauvage, promenade en barque dans les marais salants, etc. - Les plus belles plages pour farnienter, se baigner avec ses enfants, admirer le coucher du soleil ou faire de la voile : celles de la Fontaine aux Bretons à Pornic, des Pierres plates au Pouliguen, de la baie de La Baule ou encore de Piriac. Un large choix d'adresses et d'activités, et des pages " top " pour découvrir le meilleur : Plus de 120 adresses, toutes testées, de restaurants, bars, lieux de sortie et boutiques. Les tops des lieux kid friendly, des salons de thé et coffee shops, et des restos de cuisine du marché. Des activités variées pour déconnecter vraiment : à Nantes, infiltrer la mafia nantaise dans un Escape Game original, remonter l'Erdre à la rame, suivre un atelier DIY... ; dans les environs, découverte du littoral en bateau-promenade, dégustation de vin dans le vignoble, balades à cheval sur la plage ou dans les marais de Brière, cours pour apprendre à cuisiner les algues...

07/2021

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Littérature française

Hugo Pratt : la rencontre de Buenos Aires

Buenos Aires, octobre 1952 : mise en scène romancée au cours de laquelle Hugo Pratt rencontrerait l'incarnation du personnage qui est né de son trait de crayon, Corto Maltese. Ce rendez-vous fictif entre le dessinateur et son héro offre l'occasion de découvrir les facettes méconnues d'Hugo Pratt et de sa créature, dans l'Argentine des années 50. Un beau texte merveilleusement dépaysant et enrichi de somptueux dessins. " Corto Maltese a vieilli. Il n'est plus marin. Débarqué une fois encore à Buenos Aires, il cherche à rencontrer Jorge Luis Borges pour lui soumettre un singulier parchemin fait de peau humaine. Les signes qui y sont tracés pourraient provenir d'un alphabet inconnu. Tout à fait fortuitement et dans un bordel, l'aventurier croise un jeune Italien interprétant un air que lui chantait sa mère. Il retrouve le jeune homme au cours d'une soirée mondaine donnée par un éditeur. Et apprend qu'il est dessinateur de bande dessinée. Il enquête sur lui et finit par se convaincre de lui raconter sa vie. " Et si les chemins de Corto Maltese et de son créateur, Hugo Pratt, s'étaient croisés en Amérique du Sud ? C'est l'idée qui a germé dans l'esprit de Michel Rime après une enquête d'un mois à Buenos Aires. Au cours de celle-ci, il a réuni du matériel sur la présence du dessinateur dans cette ville dans les années 50, notamment en recueillant les témoignages de ses proches. Le résultat est un récit très documenté, enrichi de références à des évènements et à des personnages historiques. Michel Rime, de sa plume légère, y mêle habilement fiction et réalité, ainsi qu'aimait à le faire l'auteur auquel il rend hommage.

09/2014

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Littérature étrangère

Le Blues des grands lacs

Coleman Moore passe le plus clair de son temps dans le cockpit de son bateau, en cale sèche dans une marina du Michigan. À cause de ses mains brisées, il a abandonné son métier de guitariste de jazz. Cet homme, dont la seule attache au mitan de sa vie est sa fille Heather, convoque au fil de ses méditations nocturnes et alcoolisées les fantômes du passé, comme pour conjurer son désarroi. Son père, marin expérimenté, est mort noyé dans le lac Huron après avoir laissé péricliter son commerce de matériel de navigation. C'est aussi dans la cabine de son ketch, qui lui servait à passer de l'alcool en contrebande pendant la Prohibition, que son grand-père Havelock se tira une balle dans la tête plutôt que de rendre les armes devant la maladie. Jeune homme, celui qui devait s'inscrire dans cette lignée de navigateurs - son père l'avait prénommé Jason - avait pourtant tourné le dos aux bateaux. Tout sourit au brillant musicien qu'il était devenu : Coleman, le nom de scène qu'il adopte dès son premier concert, va de succès en succès, et vit avec la femme qu'il aime. Comment il n'a eu de cesse de se saborder lui-même, c'est bien ce qu'évoque cette somptueuse dérive glissant des grands lacs aux boîtes enfumées. Tout au long de ce roman construit comme un morceau de jazz, les thèmes s'amplifient, les couleurs s'affermissent. Du noir et blanc des caves de Chicago et de l'éclat métallique de l'eau des lacs, on passe à la couleur d'un avenir que Coleman va finir par reconstruire. Joseph Coulson, dans une langue fluide et inspirée, dit avec ampleur les espoirs et les rêves brisés d'une Amérique ordinaire.

03/2010

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Littérature française

Les romans du feu : Voyage au centre de la Terre. Le Château des Carpathes. Les Indes noires. Maître du monde

Jules Verne et son époque : le ciel à conquérir, le monde à découvrir, l'eau à apprivoiser, l'énergie à dompter. Jules Verne et sa mythologie : les volcans qui donnent la vie et la lune qui donne le rêve. Jules Verne et ses obsessions : le Pôle, l'abîme marin, le centre de la terre. Jules Verne, c'est tout cela mais c'est peut-être avant tout le peintre visionnaire des quatre éléments : l'Eau, l'Air, la Terre, le Feu. C'est par l'EAU, la mer immense, que tout commence et c'est par elle que tout finit. Au fond des gouffres où rôde le Nautilus (Vingt mille lieues sous les mers), par-delà les banquises où se cachent les Pôles (Voyages et aventures du capitaine Hatteras ; Le Sphinx des glaces), sur les flots déchaînés (Le Chancellor). Lorsque le rêve veut prendre son essor, c'est en l'AIR, dans l'infini du cosmos qu'il s'élance. Vers cet astre lunaire tant chanté (De la Terre à la Lune ; Autour de la Lune) ou vers l'empire du soleil (Hector Servadac). Et s'il redescend dans notre ciel, c'est pour mieux le dompter (Robur-le-Conquérant). Tout comme cette TERRE que sillonnent des voyageurs soucieux de gagner un pari (Le Tour du monde en quatre-vingts jours) ou un but - des steppes russes (Michel Strogoff) aux déserts chinois (Les Tribulations d'un Chinois en Chine), en passant par les glaces de l'Alaska (César Cascabel). Et comme le FEU, celui qui gronde dans les entrailles du monde (Les Indes noires), celui qui foudroie du haut du ciel (Maître du monde), celui que les hommes ont apprivoisé (Le Château des Carpathes), celui, enfin, qui plonge jusqu'au royaume des morts (Voyage au centre de la Terre).

11/2002