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fernand colomb manuscrit

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Poésie

Soleil du soleil. Le sonnet français de Marot à Malherbe, une anthologie

"On trouvera dans ces pages à la fois des textes autrefois connus de toute personne ayant accompli des études secondaires (Heureux qui comme Ulysse... ou Comme on voit sur la branche...), d'autres qui n'ont été découverts qu'assez récemment (Sonnets de La Ceppède, Papillon, Mage, Sponde ou Vermeil), d'autres enfin dont on peut raisonnablement penser qu'ils n'ont eu pratiquement aucun lecteur depuis le moment de leur publication (les Sonnets jetés en avant-propos de Flammermont) ou de leur copie manuscrite (le Brouillas de quelques miens vers de Louis de Gallaup de Chasteuil). La supériorité des premiers sur les seconds et les derniers, encore implicitement admise aujourd'hui par l'école ou l'université, ne m'apparaît plus aussi évidente. Cette anthologie s'inscrit donc dans un mouvement, assez général quoique lent, de réévaluation critique de la poésie du passé. Le titre que j'ai choisi est emprunté à un vers de Guy Le Fèvre de La Boderie. Le Soleil du soleil est la divinité. Placer cette longue suite de sonnets sous ce titre implique un jugement esthétique global sur la première tradition du sonnet français : que sa contribution la plus originale et la plus accomplie à l'histoire de la forme (considérée comme forme poétique majeure) ne se situe pas dans la ligne de la poésie amoureuse d'origine plus ou moins directement pétrarquiste (même si les sonnets de L'Olive de Du Bellay, de L'Amoureux Repos de Des Autelz, de l'Hécatombe à Diane, de d'Aubigné, ceux de Jodelle, du capitaine Lasphrise ou d'Abraham de Vermeil n'ont pas à souffrir d'une comparaison avec leurs équivalents italiens, anglais, espagnols, néerlandais ou allemands) mais dans celle d'une inspiration religieuse (qu'elle soit catholique ou protestante), et singulièrement dans ce qu'on a désigné sous le nom de poésie de la méditation, représentée ici par Mage, Sponde ou La Ceppède mais aussi par La Boderie, Marin Le Saulx, Pierre Poupo, le président Favre, Nicolas Le Digne, Pierre de Croix, César de Nostredame, Flammermont ou Chasteuil (pour ne citer que les oeuvres les plus marquantes)". Jacques Roubaud.

11/1990

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Critique littéraire

Argonautiques. Tome 1, Chants 1 et 2, Edition bilingue français-grec ancien

"Je rappellerai les exploits de ces héros d'autrefois qui, par la bouche du Pont et à travers les roches Kyanées, sur l'ordre du roi Pélias, menèrent vers la toison la solide nef Argô", tels sont les premiers vers des Argonautiques d'Apollonios, sans doute l'auteur épique le plus célèbre après Homère. Le poème d'Apollonios relate le fameuse histoire de Jason, "c'est celui-là qui conquit la toison", grâce à Médée, la sorcière de Thrace, et à Athéna, la déesse qui le protège depuis la proue de l'Argô. Si le mythe est connu, la vie du poète nous est plus obscure. D'Apollonios nous savons qu'il naquit, non pas à Rhodes, mais à Alexandrie, en 295 avant JC, qu'il fut le récepteur de Ptolémée III Evergète, et sans doute qu'il devint le directeur de la bibliothèque d'Alexandrie. Il dut s'exiler à Rhodes, mais les raisons de cet exil ne nous sont pas connues. Ce grand érudit ne se cantonna pas à la poésie épique et écrivit des oeuvres philologiques dont un Contre Zénodote et un commentaire d'Hésiode, ainsi que des récits étiologiques. Mais sa plus grande ouvre est sans nul doute Les Argonautiques, long poème épique réussissant à mêler à la tradition homérique l'érudition qui charmait le public de la période alexandrine. Notre édition rassemble en trois volumes les quatre chants des Argonautiques. L'introduction générale du tome I présente en détail la vie et l'ouvre d'Apollonios, et fait notamment le point sur son éventuelle querelle avec un autre bibliothécaire célèbre, Callimaque. Les sources du poème, comme par exemple les poèmes hésiodiques et les mystérieux Naupactiques, sont analysées, de même que la tradition manuscrite. Chaque chant est en outre précédé d'une notice qui lui est propre. Des notes accompagnent la lecture et sont développées, en fin d'ouvrage, par des notes complémentaires et des notes additionnelles. Les tomes I et II sont assortis de cartes, tandis que le tome II contient un complément d'introduction. Le tome III est en outre enrichi d'un Index nominum et d'un Index vocabulorum, et de notabilia varia.

01/1975

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Critique littéraire

Antiquités romaines. Tome 3, Livre III, Edition bilingue français-grec ancien

En entreprenant de raconter les premiers temps de l'histoire de Rome, Denys d'Halicarnasse, historien et professeur de rhétorique d'origine grecque, s'inscrivait pleinement dans le projet augustéen de restauration des valeurs de l'ancienne société romaine. Bien que traitant l'histoire de la cité latine, Denys demeure néanmoins pleinement grec, défendant le courant littéraire que l'on nomma atticisme par sa volonté d'imiter le style des grands auteurs grecs des Ve et IVe siècles avant J. -C. tels que Démosthène. Par cette démarche originale dans les premiers temps du principat, l'historien avait pour objectif de mieux faire connaître Rome à ses compatriotes helléniques. De ce point de vue, le livre III de ses Antiquités Romaines retient particulièrement l'attention. Dans un récit qui oscille entre légende et histoire, Denys y relate les règnes des rois romains Tullus Hostilius, Ancus Marcius et Tarquin l'Ancien. Si beaucoup d'événements relatés dans le règne du premier relèvent de la fable, tels que le célèbre affrontement des Horaces et des Curiaces qui inspira Corneille, le nom de Tarquin est quant à lui plus attesté par l'archéologie comme en témoignent les vestiges du Circus Maximus ou du temple de Jupiter Capitolin. Le récit de l'historien fait dans ce livre la part belle aux guerres qu'entretient Rome avec ses cités voisines. Le règne de Tullus Hostilius met ainsi fin au conflit qui oppose l'Vrbs à sa métropole Albe. Les enjeux diplomatiques de cette opposition sont présentés par Denys dans des termes qui ne sont pas sans rappeler la présentation des conflits entre métropoles et colonies chez Thucydide. En cela, l'historien parachève sa volonté d'inscrire l'histoire de Rome dans une filiation hellénique. L'édition du livre III des Antiquités Romaines dans la Collection des Universités de France comprend le texte grec de Denys d'Halicarnasse accompagné de la traduction en français de Jacques-Hubert Sautel. Le volume s'ouvre par une introduction dans laquelle est exposé l'intérêt historique du récit et où est retracée la tradition manuscrite du texte.

01/1999

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Pléiades

Oeuvres complètes. Volume 1, Nouvelles et récits

La littérature doit beaucoup aux testaments trahis. La plus grande partie de l'oeuvre de Kafka, par exemple. Histoire connue. Franz Kafka demande à son ami Max Brod de détruire - vernichten, dit-il, "anéantir" - après sa mort les papiers inédits qu'il laisse derrière lui, ses manuscrits littéraires aussi bien que ses écrits personnels, journaux et lettres. Brod refuse d'obtempérer. Sa trahison, si c'en est une, est double. Il ne se contente pas de conserver les inédits : il les fait paraître. Aux romans et récits s'ajoutent bientôt, dans des versions d'abord édulcorées, les écrits intimes. Quant aux éditions françaises réunissant plusieurs textes, elles ne respecteront pas les recueils organisés et publiés par Kafka, mais mêleront - nouvelle trahison - récits publiés et écrits posthumes. Sur le résultat les avis divergent. Certains lecteurs en ont plusieurs. Un expert en testaments trahis comme Milan Kundera situe Kafka au sommet de son panthéon personnel et, au sommet du sommet, place les romans, tous trois sauvés par Brod. Pourtant, Brod lui paraît coupable : divulguer ce qu'un écrivain a souhaité voir détruire, c'est "le même acte de viol que censurer ce qu'il a décidé de garder" . Quant au fait de mêler posthumes et ouvrages publiés par Kafka, cela produit, selon Kundera toujours, "un flot informe comme seule l'eau peut l'être, l'eau qui coule et entraîne avec elle bon et mauvais, achevé et non achevé, fort et faible, esquisse et oeuvre" . Sans renoncer à aucune oeuvre ni à aucune esquisse - Brod fut peut-être un traître, mais sa trahison était à coup sûr nécessaire -, la présente édition adopte une disposition plus fidèle à l'histoire de la découverte de l'oeuvre de Kafka. Elle propose, en ouverture, l'intégralité des textes publiés par lui, ici restaurés dans la forme (recueil, petit livre ou publication dans la presse) qu' il a voulue pour eux. Puis viennent ses récits et fragments narratifs posthumes : ceux que l'on trouve dans ses Journaux, qui servaient aussi de laboratoire littéraire, et ceux des liasses ou des cahiers dans lesquels il composait la plupart de ses récits. L'ensemble est retraduit. Les conditions d'une redécouverte sont réunies.

10/2018

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Pléiades

Oeuvres complètes. Volume 2, Romans

La littérature doit beaucoup aux testaments trahis. La plus grande partie de l'oeuvre de Kafka, par exemple. Histoire connue. Franz Kafka demande à son ami Max Brod de détruire - vernichten, dit-il, "anéantir" - après sa mort les papiers inédits qu'il laisse derrière lui, ses manuscrits littéraires aussi bien que ses écrits personnels, journaux et lettres. Brod refuse d'obtempérer. Sa trahison, si c'en est une, est double. Il ne se contente pas de conserver les inédits : il les fait paraître. Aux romans et récits s'ajoutent bientôt, dans des versions d'abord édulcorées, les écrits intimes. Quant aux éditions françaises réunissant plusieurs textes, elles ne respecteront pas les recueils organisés et publiés par Kafka, mais mêleront - nouvelle trahison - récits publiés et écrits posthumes. Sur le résultat les avis divergent. Certains lecteurs en ont plusieurs. Un expert en testaments trahis comme Milan Kundera situe Kafka au sommet de son panthéon personnel et, au sommet du sommet, place les romans, tous trois sauvés par Brod. Pourtant, Brod lui paraît coupable : divulguer ce qu'un écrivain a souhaité voir détruire, c'est "le même acte de viol que censurer ce qu'il a décidé de garder" . Quant au fait de mêler posthumes et ouvrages publiés par Kafka, cela produit, selon Kundera toujours, "un flot informe comme seule l'eau peut l'être, l'eau qui coule et entraîne avec elle bon et mauvais, achevé et non achevé, fort et faible, esquisse et oeuvre" . Sans renoncer à aucune oeuvre ni à aucune esquisse - Brod fut peut-être un traître, mais sa trahison était à coup sûr nécessaire -, la présente édition adopte une disposition plus fidèle à l'histoire de la découverte de l'oeuvre de Kafka. Elle propose, en ouverture, l'intégralité des textes publiés par lui, ici restaurés dans la forme (recueil, petit livre ou publication dans la presse) qu' il a voulue pour eux. Puis viennent ses récits et fragments narratifs posthumes : ceux que l'on trouve dans ses Journaux, qui servaient aussi de laboratoire littéraire, et ceux des liasses ou des cahiers dans lesquels il composait la plupart de ses récits. L'ensemble est retraduit. Les conditions d'une redécouverte sont réunies.

10/2018

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Littérature française

Trois jours avec Norman Jail

Dans la région de La Rochelle, une énigmatique narratrice rend visite à un personnage étrange et marginal, l'écrivain Norman Jail. Ce vieil homme jouit d'une curieuse réputation au sein de la population locale, faite de mystère et de respect. D'abord, il est l'homme d'un seul roman, intitulé Qui se souviendra de nous ? , publié avant la Seconde guerre mondiale, alors que l'auteur avait tout juste vingt ans. Ensuite, Norman Jail est un pseudonyme, on découvrira au fil du récit comment l'écrivain a multiplié les avatars pour écrire des manuscrits qu'il n'a jamais envoyé à des éditeurs. Son vrai nom est Roger Marchandeau, mais sous le pseudonyme de Alkin Shapirov, il a écrit trois polars ; sous celui de Jesus Manuel Ortega, des textes animaliers ; ou encore sous celui de Jean-François Purcell, des romans d'amour... Quand il était jeune, il habitait Paris, dans le quartier de la tour Eiffel, dans un modeste studio. C'est à cette époque qu'il fait la connaissance de Clara Bloch, jeune femme d'une grande beauté qui tombe amoureuse de lui et souhaite avoir un enfant. Il fait également la connaissance de Pierre-François, un jeune avocat promis à un brillant avenir, qui devient son meilleur ami, mais décède prématurément à l'âge de 29 ans. Mais on comprend bientôt que tout ce que raconte Norman Jail n'est pas forcément arrivé dans le réel. Le vieil homme mélange volontairement la fiction et la réalité. Et la narratrice, d'évidence venue remplir une mission bien précise, appartient-elle à la vie réelle ou à la vie rêvée de Norman Jail ? Texte en forme de poupées russes, Norman Jail rend un hommage à la littérature et au pouvoir de la fiction. Dans la première partie, l'écrivain réfléchit à la question de l'écriture et du roman. La seconde partie dévoile les différents masques dont l'auteur a usé tout au long de son existence pour travestir la réalité et s'inventer des vies plus exaltantes. Ce livre brillant, fluide, est en même temps une belle réflexion sur l'art du roman.

02/2016

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Histoire de France

Les année 39-45 vécues et racontées par le "malgré nous" François Schaller

Depuis plus de 30 ans, Danièle Lheureux se consacre à la recherche des Combattants de l'Ombre de la région Nord-Pas-de-Calais. Pour les retrouver, elle a parcouru la France. Au cours de ses déplacements, elle a fait la connaissance de résistants d'autres régions. Comme dans la majorité des cas, beaucoup sont restés dans l'anonymat par modestie. Elle désire les faire connaître afin qu'ils prennent leu r place dans l'Histoire . de la Résistance. Cet ouvrage est dédié à François Schaller et relate son parcours durant les années d'occupation. En septembre 1939, l'université de Strasbourg s'étant repliée sur Clermont-Ferrand, François Schaller, jeune bachelier né à Muttersholtz (Bas-Rhin), s'inscrit à la Faculté de Lyon. Sur les insistances de ses parents, il est en Alsace en fin d'année scolaire 1940. A la rentrée suivante, il reprend ses études à Fribourg. Mais, très vite, les mesures prises par les autorités nazies menacent les jeunes Alsaciens. A leur embrigadement, suit le Service du Travail du Reich en mai 1941, la conscription obligatoire en août 1942, l'incorporation dans la Wehrmacht en septembre. Utilisant des astuces, François Schaller évite le départ d'octobre. Fin septembre 1943, il reçoit son ordre de mobilisation à Ulm, deux mois plus tard au Kühberg. La situation évolue, le 7 février il doit aller à Màhrisch-Weisskirchen (Tchécoslovaquie). Classé au service de garnison à l'hôpital-vétérinaire, il suit la progression sur tous les fronts, il voit passer les nombreux bombardiers alliés, les raids s'arrêteront à l'arrivée des troupes soviétiques sur la zone. Le 1er avril 1945, François Schaller est incorporé dans la 3ème Cie, puis la 1er Cie du bataillon d'assaut qui se dirige le 8 vers la Slovaquie. Le 14, les hommes sont en première ligne où ils relèvent une troupe épuisée, face à des soldats roumains sous commandement russe qui attaquent le 17 avril. A 19 h, la compagnie de Schaller est encerclée et doit se replier... mais un officier renvoie les hommes au front ! Les pertes sont lourdes... peu importe, il faut retourner au feu ! Schaller est blessé et envoyé à l'arrière. Déclaré guéri, il est renvoyé le 24 dans la 3ème Cie. Le 29, alors que le départ au front est prévu à 16 h, la rencontre avec un Alsacien fait basculer le destin de Schaller. Cantonné dans la zone, cet homme est introduit chez le chef local des partisans. Les deux hommes décident de déserter. Leur plan mis au point, ils rejoignent les Tchèques jusqu'à la fin de la guerre. Le 29 mai, ils entreprennent le voyage du retour vers la France avec les passages délicats d'une zone d'occupation à l'autre. Le 5 juin 1945 à 14 h 30, François Schaller pose le pied sur le sol de France.

03/2016

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Philosophie

To metron. Sur la notion de mesure dans la philosophie d'Aristote

La notion de mesure traverse les traités du corpus d'Aristote en connexion des problèmes qui sont d'une importance centrale. Au-delà de son utilisation dans l'éthique, où to metron est d'abord la juste mesure, impliquant des vertus éthiques (cf. Tomas Calvo), et ensuite, par exemple, la mesure des plaisirs (cf. Pierre-Marie Morel), la mesure est une notion qui envahit toute la philosophie aristotélicienne. Dans la Physique, par exemple, to metron devient une notion clé pour la définition du temps (cf. Fernando Rey Puente et de Sylvain Delcomminette), et elle joue également un rôle fondamental dans les passages difficiles à interpréter, comme celui de Phys. V 3, dans lequel Aristote caractérise un concept décisif de sa philosophie de la nature, c'est-à-dire celui de continu (cf. Marco Panza), ou celui de Phys. VI 7, dans lequel to metron, tout en correspondant largement à la notion de partie, est plus spécifiquement ce qu'impose la limite au continu, lequel se présente comme mesurable et donc fini (cf Giovanna R. Giardina). Mais si dans la Physique, Aristote finit par identifier la translation circulaire avec la mesure de tous les mouvements, dans la Métaphysique, la notion de mesure atteint un degré d'absolue généralisation, en tant que l'Un est dit mesure de toutes les choses (I 1, 1053a18-19), affirmation à partir de laquelle Lambros Couloubaritsis examine l'ampleur des outils hénologiques d'Aristote afin de trouver de nouvelles voies de recherches. La Métaphysique est aussi l'objet de l'enquête de Laura Castelli, qui s'occupe de lota 2, où elle relève une manière spécifique de la mensuration comme méthode d'analyse ontologique et fait place à l'idée qu'Aristote aurait établi, à l'intérieur de sa métaphysique, des outils pythagoriciens plutôt que platoniciens pour approcher l'être. Entre la Métaphysique et l'Ethique se situe l'étude de Loredana Cardullo, qui examine l'interprétation aristotélicienne de la formule de Protagoras de l'homme mesure, pour vérifier quel est pour Aristote la mesure de la morale humaine. Le domaine des mathématiques, auquel la notion de mesure appartient plus proprement, est analysé par Antonio Pedro Mesquita, qui a consacré son étude à la mesure dans le traité pseudo-aristotélicien De liaeis insecabilibus. D'autre part, le rôle central de la notion de mesure a été mis en évidence par David Lefebvre en biologie qui discerne dans la summetria l'état optimal de la relation entre la chaleur spermatique du mâle et la matière menstruelle de la femelle dans la génération des animaux. Le recueil ne néglige pas non plus l'élaboration de la notion de mesure avant Aristote, grâce à l'étude de Paolo Crivelli sur Platon, qui examine la théorie de la mesure de la grandeur et de la petitesse dans le Politique, théorie qu'il ne considère pas comme une digression mais, au contraire, comme étant le coeur du dialogue.

08/2020

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Histoire ancienne

L'Illyrie méridionale et l'Epire dans l'Antiquité. Actes du VIe colloque international de Tirana (20-23 mai 2015) 3 volumes

Ce colloque international est le sixième organisé depuis le premier en 1984 à Clermont-Ferrand à l'initiative de P. Cabanes, le dernier ayant eu lieu à Grenoble en octobre 2008. Tous les six ans, il permet de réunir l'ensemble de la communauté scientifique travaillant dans les Balkans pris dans une acception géographique large, de la période pré et protohistorique jusqu'au haut Moyen Age byzantin, ce qui permet d'embrasser sur la longue durée à la fois la façade méditerranéenne et l'Europe danubienne. C'est le seul colloque existant dans ce domaine, et il permet de faire se rencontrer des chercheurs aussi bien originaires des pays locaux que les chercheurs européens et américains travaillant dans le cadre de missions internationales. Le but du colloque est double. Il s'agit d'abord de faire connaître et partager les découvertes récentes dans le domaine de l'archéologie, de l'épigraphie et de la numismatique. En effet, depuis l'ouverture de chantiers internationaux en Albanie, et tout récemment dans la région du Kosovo, compte tenu aussi du développement considérable des recherches dans la Grèce du Nord-ouest, grâce à la méthode des surveys en particulier, le rythme des découvertes dans ces régions s'accélère, et il est important qu'elles soient confrontées et discutées le plus rapidement possible dans une perspective à la fois de pluralité historiographique et d'interdisciplinarité. Le deuxième objectif est de proposer des synthèses historiques dans un domaine précis qui change tous les six ans ; cette année le thème retenu est celui des villes, territoires, populations et dynamiques environnementales. Ce choix dépend des thèmes de recherche développés par les différentes équipes impliquées sur le terrain, notamment par les doctorants car le colloque est aussi l'occasion pour eux de faire état de leurs premiers travaux. La confrontation entre l'expérience accumulée par les anciens et le renouvellement des problématiques proposées par les jeunes chercheurs s'est avérée depuis les derniers colloques le gage d'une recherche dynamique et fructueuse. Plus d'une trentaine de posters ont été présentés par ces jeunes chercheurs, ce qui montre leur dynamisme. Le choix de la longue durée, de la préhistoire jusqu'à la période byzantine, qui a toujours été celui de ces colloques, permet d'autre part de mieux mesurer l'évolution de ces régions à travers les siècles, avec ses continuités et ses ruptures, et ce en permettant à toutes les disciplines des sciences de l'antiquité d'apporter leur contribution. Le succès de ces rencontres se mesure au nombre croissant des pays représentés et des collègues voulant présenter leurs travaux les plus récents. Pour ce 6ème colloque, 12 pays sont représentés et plus de 150 personnes se sont inscrites au colloque. Il se mesure aussi par le fait que, pour la première fois, il se déroule dans un pays des Balkans, ce qui inaugure une tradition qu'il conviendra de consolider.

02/2019

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Littérature française

L'adultère ingénue

Roman moderniste, roman à clefs, roman épistolaire, roman-journal intime. Et l'un des premiers romans lesbiens. Quand elle écrivit Etude d'une passion en 1912, Natalie Barney avait 36 ans et sa légende, la légende de l'Amazone, était en train d'éclore. Dès les premières lignes d'Etude d'une passion, Natalie Barney nous indique son dessein, la ligne de son roman : analyser en profondeur le sentiment amoureux. Elle le décortique, ce sentiment, elle le met sous un microscope et nous raconte son développement, ses incertitudes, ses angoisses. Et ses joies et ses triomphes. Elle le fait avec un langage nouveau en rupture avec tout réalisme du XIXe , une écriture, la sienne, parfois informelle où il y a presque un refus de la linéarité au profit d'une structure plus circulaire. Natalie Barney, avec L'Adultère Ingénue, peut être considérée l'une des grandes romancières modernistes telles que Gertrude Stein, Djuna Barnes, Mina Loy, Katherine Mansfield, Rebecca West et Marianne Moore. Dans ce roman précurseur, Natalie Barney introduit des éléments technologiques absolument novateurs et hyper modernes : le téléphone, l'automobile et même l'avion. D'autre côté, en revanche, et cela justement pour déstabiliser le lecteur et déjouer tout rythme établi, elle y greffe une forme de style plus traditionnelle, celle du roman épistolaire, en insérant entre ses pages plusieurs vraies lettres échangées entre elle et Elisabeth de Clermont-Tonnerre. Natalie Barney n'a pas peur de dire l'amour charnel, impudique, entre deux femmes : " L'immense force de mon désir qui me change de sexe et même d'aspect, déchaîne le grand dieu du rut que je porte dans ma tête par mes flancs. ", écrit-elle. Jamais auparavant il y eut un roman rédigé avec cette même impulsion sensuelle et jubilatoire qui, contre toute attente de ses contemporaines, ne se termine pas avec la mort de l'une des deux héroïnes ou un adieu forcé par une catastrophe naturelle. C'est peut-être pour ces raisons qu'il ne trouva pas un éditeur " courageux " prêt à le publier. Ecrit directement en français par une Américaine - manuscrit d'abord dans deux cahiers noirs, dactylographié et corrigé à la main par la suite - il est resté cent dix ans caché dans des tiroirs. C'est le troisième roman de Natalie - le premier, Lettre à une connue (également inédit) dit l'histoire entre Natalie et Liane de Pougy, une sorte de réponse à Idylle saphique, le deuxième, Je me souviens (1910) est une réponse lui aussi à Une femme m'apparut de Renée Vivien - c'est ce troisième roman, qui est le plus novateur et original. Il était temps de lui donner la place qu'il mérite.

08/2022

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Asie du sud-est

Les sultanats du Sud philippin. Une histoire sociale et culturelle de l’islamisation (XVe-XXe siècles)

Frontière orientale du monde islamisé, le Sud philippin a accueilli, entre le XVe et le XXe siècle, deux sultanats (Sulu et Magindanao-Buayan) ainsi qu'une confédération musulmane (Pat a pengampong ko Ranao). Cet ouvrage retrace l'émergence de ces entités politiques islamisées, en s'attachant à l'étude des changements sociaux et culturels induits par l'adoption de l'islam, religion universelle, aux confins de l'Asie du Sud-Est. L'islam philippin y est abordé à partir des textes produits par ces sociétés islamisées. Ces textes mettent en évidence la circulation d'une culture cosmopolite malaise dans le Sud philippin ainsi que les spécificités locales d'un islam indigénisé. Visiter la tombe d'un saint, composer et transmettre une généalogie, ou encore copier un manuscrit sont des pratiques qui organisent le territoire, la société et le temps des musulmans philippins. C'est ce que montre cet ouvrage, qui s'intéresse tout aussi bien à l'histoire qu'à la mémoire culturelle de l'islamisation. En suivant les mythes et les épopées des Tausug, des Magindanao et des Maranao, il éclaire la façon dont les populations des sultanats articulèrent l'islam aux croyances et pratiques préexistantes, dans un système d'une grande cohérence. A propos de l'Auteur Elsa Clavé est enseignante-chercheuse à l'université de Hambourg, au sein du Centre d'études des cultures manuscrites (CSMC) et chercheuse associée au Centre Asie du Sud-Est (CASE). Ses recherches portent sur l'histoire sociale et culturelle du monde malais (Indonésie, Malaisie, Philippines), en particulier l'histoire des représentations, et sur les relations entre histoire et mémoire. Sommaire Avertissement Abréviations INTRODUCTION 1. Territoire et populations du Sud philippin 2. Les Philippines dans les réseaux commerciaux 3. L'islam dans les études philippines 4. Penser l'islamisation, conceptualiser la malayisation 5. Une approche interdisciplinaire Chapitre 1 : Présentation des sources 1. Sources locales 2. Sources étrangères Chapitre 2 : Population, territoire et administration des sultanats 1. Migrations et composantes ethniques 2. Organisation territoriale des entités politiques 3. Aristocratie et administration malaises et indigènes Chapitre 3 : Développement d'une culture écrite 1. Langue malaise et langues locales 2. Lois coutumières et droit musulman 3. Corans, sermons, textes de dévotion et de mystique Chapitre 4 : Pouvoir et légitimité politique au sein des sultanats 1. Objets de pouvoir 2. Narrations de pouvoir 3. Centres de pouvoir Chapitre 5 : Analyse des mythes de fondation 1. La question de la circulation des textes 2. Une structure mythique préislamique Chapitre 6 : Distanciation et changement de rapport au monde malais 1. La fin d'un âge de commerce 2. La construction des Etats modernes et le détournement de l'héritage malais CONCLUSION Bibliographie Annexes Index Table des cartes et figures Table des matières

02/2022

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Pléiades

Oeuvres complètes. Volumes 3 et 4

Au sommaire des Oeuvres complètes de Marguerite Duras figurent l'intégralité des livres publiés du vivant de l'écrivain et de nombreux textes ou documents peu accessibles, voire inédits. Les deux premiers volumes menaient le lecteur jusqu'en 1973, l'année d'India Song. Les tomes suivants couvrent chacun une décennie : 1974-1984 pour le troisième volume, 1985-1995 pour le quatrième. Les livres que Duras publie entre sa soixantième et sa soixante-dixième année (tome III) sont souvent brefs, à moins qu'ils ne prennent, comme Outside et Les Yeux verts, la forme de recueils. Ils marquent un désir de renouvellement, et tous ne touchent pas immédiatement le public, mais il est aujourd'hui évident que Le Navire Night, L'Eté 80, Savannah Bay ou La Maladie de la mort sont des jalons majeurs de l'oeuvre. En 1984, enfin, L'Amant connaît un triomphe critique et commercial inouï. Le statut littéraire et public de Duras bascule. Les années 1974-1984 sont aussi une "décennie cinématographique". Les films - Le Camion, Baxter, Véra Baxter, Le Navire Night, les deux Aurélia Steiner, etc - dialoguent avec les livres qui leur correspondent et infléchissent notre façon de lire Duras. Les scénarios et autres tentatives d'adaptation figurent donc en bonne place parmi les textes réunis "autour des oeuvres". La décennie suivante (tome IV) est d'une certaine manière celle de la "réécriture". Certes, Emily L est un texte entièrement nouveau. Mais Duras revient souvent sur ses propres pas : en 1986, Les Yeux bleus cheveux noirs "récrit" La Maladie de la mort (1982) ; en 1990, La Pluie d'été "récrit" un livre pour enfants paru en 1971 ; en 1991, L'Amant de la Chine du Nord est en quelque sorte une nouvelle version de L'Amant. et le quatrième livre tiré de l'expérience indochinoise de l'auteur. L'oeuvre semble alors former une boucle, sentiment renforcé par la tonalité testamentaire de certains ouvrages (Ecrire, 1993), mais aussi par le retour opéré par Duras sur quelques-uns de ses textes les plus anciens. En 1985, La Douleur reprend des pages écrites dès le lendemain de la guerre. En 1990, à l'occasion de la rédaction de Yann Andréa Steiner (1992), l'écrivain revient au manuscrit de Théodora, un roman des années 1940, inachevé et resté inédit ; on en trouvera en appendice les passages les plus aboutis. L'édition se clôt sur des "Textes épars" : jamais recueillis par leur auteur, ces articles ont été rassemblés ici en raison de leur intérêt propre ou parce qu'ils font écho à de grands thèmes de l'oeuvre. Certains d'entre eux jouèrent un rôle dans la manière dont Marguerite Duras fut et demeure perçue : non seulement comme un écrivain, mais comme un "personnage", une légende, presque un mythe.

05/2014

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Littérature française

Oeuvres complètes. Volume 22, Romans Tome 5 (1917-1921)

Les années sombres de la Grande Guerre se reflètent dans l’œuvre romanesque de Ramuz : la proximité de cette tragédie collective modifie en profondeur le regard de l’écrivain. La critique est unanime à reconnaître dans Le Règne de l’esprit malin, paru dans les Cahiers vaudois en 1917, un tournant : Ramuz y abandonne les intrigues articulées autour d’un personnage-héros au profit d’un tissage de plusieurs trajectoires, affectées par un événement d’ampleur métaphysique. Roman « mystique », donc, puisqu’il donne à voir l’éternelle lutte du bien et du mal, et que le poète y cherche, par l’écriture, à rendre visible le surnaturel. Au diabolique Branchu qui, dans Le Règne de l’esprit malin, perturbe la quiétude villageoise, s’oppose la pure Marie Grin de La Guérison des maladies. Publié en 1917 dans les Cahiers vaudois, ce « mystère » lémanique met en scène un groupe de marginaux touchés par la grâce de cette jeune thaumaturge, dans une petite société fermée qui aspire à l’ordre bourgeois des bien-pensants. Paul Claudel, enthousiaste, souligne le paradoxe de ce « livre chrétien » où on ne « trouve pas une seule phrase qui parle de Dieu ». Dans Les Signes parmi nous, Ramuz agence en 1919, toujours à l’enseigne des Cahiers vaudois, une série de morceaux qui forment un « tableau » de l’atmosphère morose caractérisant la fin de la Première Guerre mondiale. Les catastrophes réelles (grippe espagnole, grève ouvrière, orages destructeurs) annonceraient-elles l’Apocalypse ? Si Caille, le colporteur biblique, incarne la face sombre d’un protestantisme sectaire, ce sont finalement les amoureux qui triomphent, témoins de l’éternel « recommencement » de la vie. Au début des années 1920, Ramuz met en chantier divers projets qui n’aboutissent pas. Seul « Travail dans les gravières » nous a semblé suffisamment achevé pour être publié. Dans ce roman inédit daté des premiers mois de 1921, l’écrivain concentre sa réflexion sur le destin d’un personnage qui illustre à l’extrême la condition de l’homme abandonné à lui-même. Le récit est représentatif de la production de cette période : audacieuse dans le style, exploratoire dans les formes narratives, philosophique quant au contenu. Ce volume contient Le Règne de l’esprit malin, La Guérison des maladies, Les Signes parmi nous et « Travail dans les gravières ». Le disque qui l’accompagne comprend une reproduction du manuscrit de « Travail dans les gravières » avec sa transcription en regard, les cinq versions du Règne de l’esprit malin (préoriginale de 1914, 1917, 1922, 1937, 1941), les trois versions de La Guérison des maladies (1917,1924, 1941) et les trois versions des Signes parmi nous (1919, 1931, 1941), qu’un logiciel permet de comparer.

09/2012

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Littérature française

Oeuvres complètes. Volume 23, Romans Tome 5 (1917-1921)

Les années sombres de la Grande Guerre se reflètent dans l’oeuvre romanesque de Ramuz : la proximité de cette tragédie collective modifie en profondeur le regard de l’écrivain. La critique est unanime à reconnaître dans Le Règne de l’esprit malin, paru dans les Cahiers vaudois en 1917, un tournant : Ramuz y abandonne les intrigues articulées autour d’un personnage-héros au profit d’un tissage de plusieurs trajectoires, affectées par un événement d’ampleur métaphysique. Roman « mystique », donc, puisqu’il donne à voir l’éternelle lutte du bien et du mal, et que le poète y cherche, par l’écriture, à rendre visible le surnaturel. Au diabolique Branchu qui, dans Le Règne de l’esprit malin, perturbe la quiétude villageoise, s’oppose la pure Marie Grin de La Guérison des maladies. Publié en 1917 dans les Cahiers vaudois, ce « mystère » lémanique met en scène un groupe de marginaux touchés par la grâce de cette jeune thaumaturge, dans une petite société fermée qui aspire à l’ordre bourgeois des bien-pensants. Paul Claudel, enthousiaste, souligne le paradoxe de ce « livre chrétien » où on ne « trouve pas une seule phrase qui parle de Dieu ». Dans Les Signes parmi nous, Ramuz agence en 1919, toujours à l’enseigne des Cahiers vaudois, une série de morceaux qui forment un « tableau » de l’atmosphère morose caractérisant la fin de la Première Guerre mondiale. Les catastrophes réelles (grippe espagnole, grève ouvrière, orages destructeurs) annonceraient-elles l’Apocalypse ? Si Caille, le colporteur biblique, incarne la face sombre d’un protestantisme sectaire, ce sont finalement les amoureux qui triomphent, témoins de l’éternel « recommencement » de la vie. Au début des années 1920, Ramuz met en chantier divers projets qui n’aboutissent pas. Seul « Travail dans les gravières » nous a semblé suffisamment achevé pour être publié. Dans ce roman inédit daté des premiers mois de 1921, l’écrivain concentre sa réflexion sur le destin d’un personnage qui illustre à l’extrême la condition de l’homme abandonné à lui-même. Le récit est représentatif de la production de cette période : audacieuse dans le style, exploratoire dans les formes narratives, philosophique quant au contenu. Ce volume contient Le Règne de l’esprit malin, La Guérison des maladies, Les Signes parmi nous et « Travail dans les gravières ». Le disque qui l’accompagne comprend une reproduction du manuscrit de « Travail dans les gravières » avec sa transcription en regard, les cinq versions du Règne de l’esprit malin (préoriginale de 1914, 1917, 1922, 1937, 1941), les trois versions de La Guérison des maladies (1917,1924, 1941) et les trois versions des Signes parmi nous (1919, 1931, 1941), qu’un logiciel permet de comparer.

09/2012

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Scolaire lycée général et tech

Français 1re l'esprit et la lettre. Edition 2019

Dans la collection L'esprit et la lettre, cet ouvrage de Français 1re est proposé en collaboration avec BnF Partenariats. Ecrit par des auteurs enseignants, il a pour ambition de révéler le lien étroit entre la littérature et l'esprit d'une époque, l'imaginaire et le réel, les écrivains et les mots. Il est proposé en i-Manuel 2. 0 (livre + licence élève). >> Voir l'offre enseignant prescripteur pour recevoir gratuitement le livre du professeur - Ce manuel est totalement conforme aux nouveaux programmes de Français 2019. Parcours littéraires, étude de la langue, ateliers de lecture, d'écriture et d'oral, méthode et entraînement au Bac ont été conçus afin que les élèves cernent les enjeux d'une oeuvre et sa portée, comprennent les liens entre style et langue, et développent des compétences langagières. - La collection propose aux enseignants un usage du numérique alliant de nombreuses ressources avec une solution qui permet de mettre les élèves en activité. Au regard des parcours (thèmes, mouvements ou oeuvres), les auteurs et BnF Partenariats ont sélectionné des ressources authentiques, pour certaines inédites, issues du fonds de la Bibliothèque Nationale de France (images, manuscrits), ainsi que des séquences didactisées sur les grands événements qui ont marqué notre histoire depuis le XVe siècle. - Les objets d'étude sont conçus chronologiquement et chaque parcours propose une forte contextualisation. - Les questionnements sont organisés par compétences (lire, écrire, comparer, regarder, parler...). - Les ateliers de lecture, d'écriture et d'oral, développent créativité et raisonnement, maniement de la langue et expression. Ils ont été élaborés pour pratiquer la différenciation et répondre à l'hétérogénéité des élèves. - Des pages " Accompagnement " invitent les élèves à construire leurs propres outils de travail, pour développer leur autonomie. - En classe de 1re, le travail sur les oeuvres intégrales est facilité par les parcours proposés dans l'ouvrage. i-Manuel 2. 0, la solution numérique au service des enseignants pour une mise en activité motivante des élèves. Disponible au choix en version bi-média (livre + licence élève) ou en version 100% numérique (licence seule). Retrouvez toute l'actualité de la collection et des articles sur esprit-et-lettre-francais-lycee. nathan. fr La version 100% numérique à consulter sur le CNS + d'infos sur le i-Manuel 2. 0 : www. nathan. fr/i-manuel

08/2019

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Religion

L'Amour et la Dilection. La Vie de Christine de Stommeln suivi de Lettres de Pierre et de Christine (1267-1289)20

Quelle providence a mis, un jour de 1267, sur le chemin d'un frère prêcheur suédois, étudiant au Studium Generale de Cologne, intelligence déliée, nature mélancolique, Christine, une jeune paysanne stigmatisée du bourg westphalien de Stommeln ? De cette rencontre, que va suivre une nuit de veille "lumineuse comme le jour", écrira Pierre citant le psaume 139, va naître une relation fascinée de vingt-deux ans, ponctuée de seize visites et d'une longue correspondance, qui ne s'achèvera qu'à la mort de Pierre en 1289. C'est ce que nous racontent les manuscrits conservés dans une église de Jülich en Wetphalie, copiés en 1340, soumis à un toilettage philologique rigoureux en 1894, traduits pour la première fois en suédois en 1952; objets de la présente édition. Telle qu'elle apparaît au fil de la "Légende et passion de la vierge Christine de Stommeln ", récit à caractère hagiographique de Pierre, et de quelques-unes de leurs lettres, cette idylle mystique est d'abord une tension entre le pur face à face de l'amour et la passion médiatisée de la dilection, une ambivalence constitutive donc - encore qu'elle aille parfois jusqu'à la confusion sémantique des deux termes - du lien des deux amants. Au coeur de cette relation, le combat de Christine, souffre-douleur halluciné d'un démon qui s'acharne à la précipiter dans l'abjection. Mais c'est ce combat qui tire le couple vers le rêve de ses noces mystiques, le nourrissant de signes avidement déchiffrés par Pierre, ainsi le visage torturé de Christine "transcendé par le reflet du pur amour" (Marie-Françoise Notz) qu'il entrevoit sous un coin relevé du voile de la jeune femme. S'étonnera-t-on de l'importance de la langue dans les deux volets de ce recueil, deux écritures du latin du XIIIe distinctes par leurs nuances pour qui y regarde de près? Pierre joue de sa riche culture scolastique au point de s'être imposé comme le premier authentique écrivain de la littérature suédoise. Christine, contrainte de dicter ses rares lettres dans sa langue maternelle, l'allemand, à ses confesseurs dominicains qui les ont transcrites en latin, Christine donc, a su ne pas s'effacer dans l'exil linguistique qui lui était imposé. Pour qui en écoute la musique intérieure, sa présence pathétique, fragile, sensible et obstinée, transparaît sous la sévère écriture qui l'a traduite une première fois. V.F.

07/2005

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Sciences historiques

Les Anglais en Guyenne. L'administration anglaise et le mouvement communal dans le Bordelais

Ce travail m'a été suggéré, il y a longtemps déjà, par l'étude de deux documents manuscrits appartenant aux archives de la mairie de Bordeaux. Ce sont : le Livre des Bouillons et le Registre des délibérations de la Jurade, de 1414 à 1416. Un fait incontestable, c'est qu'ils sont les pièces capitales à consulter pour l'histoire de la commune de Bordeaux. Son origine, sa formation, ses développements, depuis les premières années du XIIIe siècle jusqu'à la mort de Richard II (1399). Quant au Registre des délibérations de la Jurade, de 1414 à 1416, il nous montre la plénitude de la constitution, la puissance de son organisation démocratique et l'espèce de souveraineté protectrice que la Commune de Bordeaux exerçait, au début du XV e siècle, sur le pays aquitain. On savait, sans doute, que l'Aquitaine s'était presque toujours félicitée d'appartenir à l'Angle - terre ; que spécialement Bordeaux et les Bordelais avaient obstinément repoussé la conquête française, parce que le régime anglais leur assurait ce que Guillaume de Nangis appelle dominium suae urbis . Mais en quoi consistait ce dominium, quelle destinée la royauté des Plantagenets fit- elle, pendant trois cents ans, à la région qui répond aujourd'hui au département de la Gironde ? Quelle espèce de ménagements imposèrent aux souverains anglais à l'égard de cette possession héréditaire, mais si constamment disputée, les conditions géographiques, le tempérament du pays, les vieilles traditions de liberté municipale ? Nous possédions la partie extérieure de cette histoire du Bordelais, les guerres, les traités, les changements de mouvance, les manifestations de la sympathie des Bordelais pour les suzerains d'outre-mer. Mais l'arrière-plan, le pourquoi de cette histoire, avec les documents authentiques, les preuves certaines, il ne me semble pas que jusqu'ici on les eût mis suffisamment en lumière. [...] Mais ce qui concerne, d'une part, l'administration à proprement parler, c'est-à-dire la nature, les limites, les agents de la souveraineté exercée par les monarques anglais ; de l'autre, le mouvement communal qui, sous le réseau administratif, se produit avec une généralité, une puissance extraordinaires, dans toute l'étendue du pays, à partir de la fin du XIIe siècle, voilà ce qui ne me paraît avoir encore été traité nulle part et ce qui fait l'objet de cette étude... (extrait de l'Avertissement de l'Edition originale de 1875).

11/2018

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Religion

Le Livre de la pauvreté spirituelle. Ou l'Imitation de la vie pauvre de notre Seigneur Jésus Christ

"J'estime que cet ouvrage, surtout en raison des beautés de premier ordre qu'il contient, mérite d'être publié" : le 22 avril 1914, Mgr Adam, vicaire général du diocèse de Paris, signe l'imprimatur d'un texte de jean Tauler à paraître chez Tralin, "libraire-éditeur, 12, rue du Vieux Colombier". Le traducteur de ce texte, qui a voulu rester anonyme, nous est présenté par l'éditeur comme "l'un des prêtres les plus distingués du diocèse de Strasbourg", "chanoine, archiprêtre aussi modeste que savant". Voici alors 40 ans que l'Alsace a été annexée par le Reich allemand et le mystérieux chanoine strasbourgeois n'a pas renoncé à user d'un français raffiné pour faire découvrir à ses contemporains les trésors de la plus haute mystique. Deux mois plus tard, l'attentat de Sarajevo rouvre les anciennes plaies : le 3 août, l'Allemagne déclare la guerre à la France. S'étonnera-t-on si l'édition Tralin du Livre de la pauvreté spirituelle est passée quelque peu inaperçue et si ce texte " de premier ordre " reste aujourd'hui encore inconnu en français ? Comme si un sort malin s'acharnait sur cet ouvrage lumineux... De tous les livres parus sous le nom du disciple de Maître Eckhart, Charles Schmidt, l'un de ses meilleurs spécialistes, estimait que ce texte bien structuré et d'une pensée très proche des Sermons "tenait le premier rang parmi les oeuvres authentiques et qu'il devait lui être attribué sans conteste". Bien que contemporains de Tauler, aucun des manuscrits des Sermons n'est autographe. Si ceux du Livre de la pauvreté spirituelle sont plus tardifs (1429 et 1448) et anonymes, il n'empêche que ce texte admirable n'a cessé pendant plus de quatre siècles d'être attribué à Tauler, avant que le P. Denifle, en 1877, ne suscite les doutes. "Aussi bien, concluait le vaillant éditeur de 1914, l'ouvrage dont nous offrons la traduction peut être de qui on voudra : le lecteur jugera s'il est digne ou indigne de Tauler, sous le vocable de qui, par une ancienne habitude, nous le mettons. Pour nous, il suffit que ce livre soit destiné à faire, encore aujourd'hui, quelque bien aux âmes, et cela, nous l'espérons fermement. C'est le seul but que nous ayons en le publiant." Un siècle plus tard nous n'avons d'autre conviction ni d'autre but.

09/2012

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Pléiades

Oeuvres romanesques complètes. Tome 1

"Je pourrais faire un ouvrage qui ne plairait qu'à moi et qui serait reconnu beau en 2000" : Stendhal tiendra promesse, écrira pour lui-même, tout en songeant à la postérité et aux générations futures. Il vient tard au genre romanesque, à quarante-trois ans seulement, avec Armance. Avant, il a exercé sa plume dans différents domaines. Mais ce sont ses romans qui le distinguent aujourd'hui à nos yeux. Il est considéré comme le premier romancier "réaliste", devançant Balzac d'une courte tête. Peindre l'époque sans verser dans la caricature, être réaliste sans tomber dans le vérisme mort-né, décrire des moeurs vouées à devenir caduques en lorgnant sur l'immortalité : les impératifs d'écriture qu'Henri Beyle s'était fixés pouvaient paraître contradictoires. Pourtant, Stendhal a gagné son pari : il a écrit des romans qui, quoique réalistes, sont passés à la postérité. Le Rouge et le Noir incarne l'accord parfait entre une représentation historique, réaliste, satirique, et une intrigue héroïque transcendant la situation politique et sociale de l'heure. La "chronique de 1830" est entrée dans un éternel présent. Les éditions successives des oeuvres de Stendhal reflètent l'importance toujours plus grande qu'il revêt aux yeux de chaque nouvelle génération. Celle dont la Pléiade publie aujourd'hui le premier volume comptera trois tomes et propose une organisation nouvelle, puisque tous les textes narratifs y sont classés dans l'ordre chronologique de leur composition. Enfin, pourrait-on dire : aussi étonnant que cela paraisse, c'est la première fois que cette disposition, souvent adoptée pour d'autres auteurs, est appliquée à Stendhal. L'usage, jusqu'à présent, voulait que l'on procédât à des regroupements qui, quelle que fût leur pertinence, n'avaient pas été voulus par l'écrivain, mais recueillaient plus ou moins fidèlement l'héritage de son premier éditeur. C'est ainsi, par exemple, que différents textes étaient rassemblés sous le titre de Chroniques italiennes - titre célèbre, mais qui recouvre des réalités bien différentes selon les cas : s'il a songé à réunir les histoires qu'il avait tirées de ses "manuscrits romains", Stendhal n'a jamais élaboré le sommaire d'un tel recueil... Dans les Ouvres romanesques complètes que propose la Pléiade ne figurera aucun recueil "factice". Chaque texte y est publié à sa date, de telle sorte que le parcours fictionnel de l'auteur d'Armance soit - enfin, donc - restitué dans sa continuité et dans sa logique.

02/2005

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Pléiades

Contes et nouvelles

"Le premier livre de Zola est un recueil de contes. Il ne faut pas voir là un péché de jeunesse : trois autres volumes ont suivi, à des dates bien postérieures, et de très nombreux récits sont demeurés disséminés dans des journaux, revues ou recueils collectifs. En effet, de ses débuts à 1880, Zola a exercé une activité de conteur pratiquement ininterrompue. Et pourtant, dans son oeuvre de fiction, les contes et les nouvelles, relégués à une place marginale, souffrent de la même indifférence que les derniers romans. C'est là l'effet d'un processus de sélection tout à fait courant, qu'il serait vain de déplorer ; la fortune littéraire de Zola est un fait, qu'il faut prendre comme tel. La renommée de l'écrivain est fondée sur Les Rougon-Macquart aujourd'hui encore, ces romans répondent à la demande d'un public que les contes et les nouvelles ne satisferaient probablement pas. Zola lui-même a, sinon provoqué, du moins autorisé cette exclusion : si, au début de sa carrière, il a mis tous ses soins à organiser la publicité des Contes à Ninon, il semble s'être quelque peu désintéressé, par la suite, du sort de recueils qu'il considérait - il n'a pas hésité à le dire - comme secondaires. La critique a suivi. Ce discrédit a duré longtemps. Alors que, depuis vingt ans, les études consacrées à Zola se sont multipliées, on a porté peu d'attention à cette partie de son oeuvre. Ce n'est qu'à une date récente que sont apparus des travaux témoignant d'une nouvelle orientation de la critique. Mais il y avait plus grave : une grande partie des textes, peu accessible, était pratiquement inconnue ; il a fallu attendre 1968 pour disposer de l'ensemble de l'oeuvre de Zola conteur. Si, dès 1928, Maurice Le Blond avait fait une tentative en ce sens, enjoignant quelques récits inédits aux recueils publiés du vivant de Zola, cette tentative n'avait guère eu de suites : quelques textes isolés seulement avaient été révélés. On ne dira donc jamais assez les mérites du travail accompli par M. Henri Mitterand, qui, dans son édition des Ouvres complètes, a mis au jour et réuni pour la première fois des textes qui demeuraient à l'état de manuscrits ou restaient dispersés dans les collections des divers journaux auxquels avait collaboré Zola". Roger Ripoll.

04/1976

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Beaux arts

Delacroix étude sur un Christ en croix

L'auteur de cette étude, Zachary C. Xintaras, est convaincu que Le Christ en croix sur panneau qu'il a vu dans une collection privée est celui cité par Eugène Delacroix dans une liste manuscrite trouvée dans un cahier de voyage en Afrique (Chantilly, Musée Condé, MS 300, folio 161). A. Robaut le mentionne dans son inventaire au n°1699 sans référence à sa source le datant de 1840 et précisant qu'il appartenait à M. Dumas père. Tout ceci est inexact, comme le prouve l'ensemble des documents recueillis qui seront dévoilés dans cet ouvrage. Le tableau ne figure dans aucun inventaire des oeuvres de Delacroix. Dans cette étude, après un descriptif du panneau retrouvé, l'auteur trace l'historique du sujet et indique les points communs et les modifications par rapport au tableau de Rubens Le Christ en croix - Recommandant sa mère à St Jean. Ce tableau perdu nous est connu grâce à la gravure de Jacob Neeffs. L'auteur examine aussi 19 détails qui caractérisent l'oeuvre et découvre un phénomène unique dans l'Histoire de la Peinture concernant la représentation du Christ sur la croix. Il s'agit du fait que l'artiste montre le Christ vivant avec corps entaché de sang. Pour commettre cet anachronisme et le répéter quatre fois Delacroix a certainement été influencé par le Christ en croix sculpté par son ami Auguste Préault (cf. Journal, Plon, 1996, p. 132). Une autre caractéristique, unique je crois chez Delacroix à son époque, est sa pratique de mettre un "clair" sur le bout de nez. Dans notre panneau, il le répète cinq fois. Le tableau retrouvé présente le Christ avec un corps éblouissant de lumière et agonisant sur la croix. Depuis sa première peinture religieuse (Le Christ devant Caïphe, 1818) jusqu'à sa dernière (Tobie et l'Ange, 1863), Delacroix a peint plus de 150 pièces religieuses sans compter 50 projets inexécutés. C'est dans la Bible qu'il a trouvé une mine inépuisable de sujets pour stimuler son imagination (cf. Journal, p. 75). Dans un prochain livre l'auteur présentera ses réflexions concernant Delacroix et la Religion. Au terme de cette longue recherche, il n'hésite pas à nommer Delacroix peintre - prédicateur, vocation à laquelle il a cru dans sa jeunesse. (cf.Journal, p.427)

11/2017

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Correspondance

Correspondance (Tome I). L’amour et l’exil. Introduction générale. Lettres I-IV

La correspondance de Dante couvre ses années d'exil (1302-1321), qui le virent batailler contre les Florentins, soutenir l'aventure d'Henri VII, exiger le retour des papes à Rome et écrire la Comédie. Les treize lettres subsistantes ont été écrites dans un latin raffiné, rythmé et métaphorique. Dans les lettres I-IV (1304-1309), Dante, homme de parti, proche des débuts de son exil, négocie le retour de Guelfes Blancs à Florence et chante la mort d'un protecteur tout en dissertant avec Cino da Pistoia et Moroello Malaspina sur la nature de l'amour. Les lettres V-VII (1311), sont portées par un souffle messianique. La venue d'Henri VII de Luxembourg est accueillie par le penseur de la Monarchie comme l'aube d'une ère nouvelle. Les Italiens sont invités à se tourner vers l'astre impérial, Florence maudite et vouée à la défaite, le souverain critiqué pour ses lenteurs. Dans les lettres VIII-X, un Dante au féminin se fait le secrétaire d'une comtesse s'adressant à la reine des Romains. Les lettres XII-XIII reflètent les pensées de la vieillesse. Dante y refuse un retour d'exil au prix d'une compromission, y stigmatise les errances de l'Eglise, y offre la Comédie achevée au seigneur de Vérone. Cette nouvelle édition en trois tomes propose à la fois une version nouvelle du texte des Lettres, une traduction et un commentaire qui guide le lecteur dans la pensée et le style du poète. Elles révèlent un Dante méconnu, brillant de son génie, mais enraciné dans la culture de son temps. Ce premier volume de la correspondance de Dante Alighieri comprend trois parties. Une introduction générale fait le point sur les connaissances concernant les Lettres, suggérant leur place dans la vie de Dante et dans l'histoire de la rhétorique épistolaire. Elle détaille leur tradition manuscrite, leurs procédés de rédaction, leur rapport avec l'art rhétorique du XIIIe siècle, comme avec les tendances de l'humanisme naissant. L'édition-traduction (présentant une nouvelle version des textes) et le commentaire analysent ensuite les quatre lettres correspondant aux premières années d'exil de Dante (1302-1309). Les lettres I-II concernent le politicien, membre de la faction des Blancs florentins. Les lettres III et IV nous transportent dans l'atmosphère onirique d'une méditation sur l'amour.

02/2022

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Poésie

Bestiaire

Les bestiaires sont ces manuscrits médiévaux qui décrivent des animaux, aussi bien réels qu'imaginaires, en les introduisant par des fables. Le Bestiaire chez Donika Kelly se décompose en une succession de poèmes d'amour attribués à la Chimère, au Pégase, au Centaure, au Stayre, à la Sirène, au Griffon... qui font pendant à une série d'autoportraits douloureux, et à la recherche d'une "alcôve" pour se réfugier loin des traumas de l'enfance. Donika Kelly mêle ainsi la chimère au biographique, le poème ne se dérobant jamais face à la dureté extrême du viol commis par le père, qui fait d'elle une chose qui "rompt avant qu'elle ne ploie" . Passer l'enfance, grandir, aimer, est la question centrale d'un livre qui passe par la transfiguration en grive, loir, ours, phoque... "quelle ménagerie nous sommes, ce que nous avons fait de nous-mêmes" demande l'auteure, au fil de poèmes qui évoquent l'enfance dans un quartier populaire de Los Angeles, le complexe de laideur et d'inadaptation de la petite fille noire face aux filles blanches ("qui écoutera chanter une poule brune ? "), qui paradoxalement sont belles quand elles sont bronzées, mais aussi les soirées dansantes du samedi soir, les jeux dans le jardin, et les tentatives de suicide. "Mais comment puis-je être une enfant ? " se demande Donika Kelly, elle dont l'enfance a été violée par celui-là même qui en était le garant : son père, et dont la mère n'est qu'une présence fantôme, amnésique et aveugle. Livre en forme d'autopsie vivante, à vif, du coeur, des côtes, des cartilages et du sang, qui étudie les mécanismes de culpabilité, de peur, et de sentiment d'échec qui pèsent sur les victimes et les accompagnent une fois adulte, dans des relations de couple difficiles, faites en partie de douleurs et de déchirures. Kelly se fait "archéologue tamisant le grain de [son] sang embrouillé" pour le séparer de l'ivraie du père, réapprendre à dormir les portes ouvertes, trouver enfin et douceur et amour. Le Bestiaire porte un pouvoir cathartique, imaginaire, qui ne se détourne pas de la dureté, mais convoque ailes, sabots, crinières, corps fantasmagoriques, car s'il faut bien porter son corps, et qu'il nous enferme, nous pouvons inventer des métamorphoses, fuir les voix serviles qui nous hantent, tout au bout de ce bestiaire fantasmé : soi-même.

10/2023

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Escape Game

Le mystère des cinq terres

Le Mystère des cinq terres, le nouveau jeu d'évasion au coeur des régions de France ! Partez pour un périple truffé d'énigmes, des châteaux cathares à la crypte de Notre-Dame en passant par Brocéliande, les vignes de l'Est ou encore les parfums de Provence. Cinq livres en un pour cinq aventures riches en surprises et en sensations, au coeur des régions de France. Le Mystère des cinq terres, le nouveau jeu d'évasion au coeur des régions de France ! Partez pour un périple truffé d'énigmes, des châteaux cathares à la crypte de Notre-Dame en passant par Brocéliande, les vignes de l'Est ou encore les parfums de Provence. Cinq livres en un pour cinq aventures riches en surprises et en sensations, au coeur des régions de France. Incroyable ! En sortant du lit ce matin, vous étiez loin d'imaginer tomber sur une véritable chasse au trésor. Après avoir poussé la porte d'un petit antiquaire, voilà que vous découvrez une étrange pochette, où sont réunies des pages arrachées de cinq livres différents. A première vue, aucun rapport n'existe entre eux : un guide touristique, un herbier, un livre de contes et légendes, un guide des vins, un carnet de voyage... Pourtant, ils sont tous annoté d'une même écriture manuscrite. S'éveille alors en vous l'intime conviction qu'un se-cret se cache entre les lignes. Le mystère est entier et semble mener sur les traces d'une confrérie épicu-rienne, gardienne d'un trésor très ancien. De la Bretagne à la Provence, en passant par Paris, le Grand Est ou encore le Pays cathare, explorez les routes de France, sortez des sentiers battus et récoltez les indices nécessaires à la résolution des énigmes. A l'issue de cette quête, vous pourriez bien avoir une surprise : et si en réalité, le plus beau des trésors, c'était le voyage ? Les auteurs : Mélanie Fenaert est professeure de SVT et formatrice (Académie de Versailles), et membre fondatrice du collectif S'CAPE. Elodie Lahaye est professeure de lettres modernes et formatrice (Académie d'Orléans-Tours), et membre fondatrice du collectif S'CAPE. Patrice Nadam est webmestre du site S'CAPE, professeur de SVT et formateur (Académie de Créteil), et membre fondateur du collectif S'CAPE.

10/2021

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Récits de voyage

Le Courrier du Roi en Orient. Relations de deux voyages en Perse et en Inde 1668-1674

Le sort a refusé à Barthélémy Carré la " gloire immortelle en ce monde " qu'il promettait si généreusement à cet autre grand voyageur qu'était Chardin. Le sort, la malchance, le manque de moyens financiers... Agent de Colbert et courrier de Louis XIV, il rentra ruiné de ses voyages, ne reçut aucune récompense du ministre qui l'avait envoyé deux fois en Orient, et sombra dans une sourde disgrâce. Il ne publia qu'une version fort réduite de son premier voyage en 1699, promettant une suite qui ne parut jamais. La mort l'en a probablement empêché, mais l'obscurité dans laquelle il était plongé est si épaisse que nous ne savons même pas en quelle année il mourut. Et pourtant. Les deux voyages en Orient de Carré comptent parmi ce que le XVIIe siècle a produit de plus alerte, de mieux écrit, de plus coloré et de plus révélateur dans le domaine de la littérature des voyages en Orient. Lire les récits de Carré, c'est lui emboîter le pas, c'est voir par ses yeux, c'est vivre à ses côtés des aventures invraisemblables mais bien réelles. C'est sentir la chaleur brûlante et la soif dans le désert où rôdent les brigands arabes, c'est se faire détrousser à Fallujah, c'est abattre des fauves redoutables, c'est baptiser dans le désert une centaine de petites filles destinées aux serails du Moyen-Orient mais mourantes de soif, c'est sauver à Bassora la vie de six Turcs enterrés jusqu'au cou qu'on apprête à décapiter, c'est observer les pêcheurs de perles dans le golfe Persique, c'est traverser l'Inde en palanquin, c'est mourir et ressusciter à Bijapur, c'est faire la navette entre Madras et Sao Tome où les Français soutiennent un siège héroïque, c'est écouter les récits des déserteurs français qui traînent sur les routes de l'Inde, c'est constater la mort dans l'âme que les grands rêves de Louis XIV et Colbert concernant l'Asie sont voués à l'échec... Jusqu'à présent indisponibles (à vrai dire jamais édité), transcrit sur les manuscrits et pourvu d'un apparat critique remarquable, ce grand texte est appelé à devenir un classique de la littérature des voyages.

10/2005

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Critique littéraire

Correspondance. 1944-1968

C'est donc non seulement un coin quelque peu perdu dans l'univers de Paulhan que la correspondance avec Belaval fait redécouvrir, c'est aussi un Paulhan qui diffère sensiblement de celui qui sollicitait le soutien des grands auteurs de la maison Gallimard, et soutenait à son tour tous les jeunes auteurs de la NRF ; celui qui demandait avis sur son travail et qui faisait par de son désespoir d'écrivain. Belaval, comme tant d'autres, s'adresse d'abord à Paulhan comme jeune auteur ambitieux. Mais très rapidement il se met au service de l'œuvre de son éditeur, inversant le rapport qui caractérisait la plupart des relations littéraires de Paulhan jusqu'au point où il souhaitait enlever celui-ci à Gallimard, l'entraîner dans une île déserte pour qu'il mène à bien ses différents travaux. Il soumet les manuscrits de Paulhan à une lecture attentive, repérant maladresses et fautes de typographie. Il harcèle son aîné pour qu'il respecte les dates limites qu'il se fixait. Cependant, même cette détermination forcenée de voir l'accomplissement de l'œuvre de son maître ne servait pas à grand-chose. Car Paulhan n'a plus besoin d'encouragement : il écrit, bien plus qu'avant la guerre, malgré - ou sans doute à cause de - son isolement croissant dans le monde littéraire. Ce n'est donc pas l'ébauche d'une œuvre que l'on voit se profiler dans ces lettres, contrairement à la majeure partie de la correspondance de jean Paulhan. Ici on assiste à la difficulté que cette œuvre présente aux autres, même à ceux qui sont les plus aptes à la comprendre, tel Yvon Belaval, philosophe de formation, mais aussi auteur de divers écrits sur la poésie et amateur de peinture. Il y avait beaucoup pour réunir ces deux hommes, et comme Paulhan le dira lui-même, s'il n'avait pas eu " tant de choses à faire encore qu'il ne [lui] est guère permis de ronger aux métamorphoses ", il aurait été content d'être Belaval, capable de passer avec aisance de Leibniz à Max Jacob. Mais Paulhan est maintenant investi d'une idée claire de ce qu'il doit accomplir, une idée claire qui est nécessairement relayée par une zone d'obscurité, par un secret, qui forme un silence au cœur de cette correspondance.

12/2004

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Critique littéraire

Cahiers Jean Cocteau N° 15 : Jean Cocteau et le court métrage

Outre Le Sang d'un poète, Jean Cocteau a réalisé ou aidé à réaliser 29 autres courts métrages. La présente livraison des Cahiers Jean Cocteau répertorie et analyse, pour la première fois, l'ensemble de cette production moins connue du grand public et des spécialistes. L'entreprise a consisté à retrouver et à visionner dans les fonds d'archives publics et privés tous les films encore accessibles, puis à consacrer à chacun d'eux un article fournissant la fiche technique, décrivant la genèse de l'oeuvre, transcrivant et analysant la contribution de Cocteau (scénario, commentaire, préface, rôle d'acteur,). Lorsque la bande filmique est demeurée illisible, inaccessible ou disparue – dans trois cas seulement –, un travail d'archives a permis d'en retracer la création à partir des témoignages et des manuscrits qui nous sont parvenus. Les contributions de Cocteau sont en majorité de l'ordre du commentaire, qu'il soit écrit et/ou lu par lui : L'Amitié noire, Venise et ses amants, La Légende de sainte Ursule, Tennis, Le Rouge est mis, Pantomimes, À l'aube d'un monde et Égypte ô Égypte. Mais le poète a également réalisé lui-même pas moins de 6 courts métrages : Jean Cocteau fait du cinéma, Coriolan, La Villa Santo Sospir, sa propre séquence dans Huit fois Huit, Voyage au pays de l'insolite et Jean Cocteau s'adresse à l'an 2000. Il a figuré aux côtés de ses amis dans la fantaisie poétique Ulysse ou les mauvaises rencontres, le document Désordre, l'interview avec Colette, ou a accepté de présenter ses oeuvres dans les documentaires Une mélodie quatre peintres, La Crèche de Villefranche et Saint Blaise-des-Simples. Ainsi, si l'on connaissait déjà Cocteau comme poète, dialoguiste, réalisateur et acteur de par ses longs métrages, surgit désormais comment il s'improvise aussi devant l'écran en tant que journaliste, commentateur, costumier, artiste, chercheur ou archéologue. Tout aussi important toutefois, en collaborant à ces courts métrages moins connus et inconnus, insolites et étonnants, poétiques ou scientifiques, le poète s'est aguerri au métier de cinéaste et a développé toute une série de techniques et de thématiques qu'il réemploiera dans son oeuvre cinématographique ou intermédiale. Comme le veut la tradition, ces Cahiers seront accompagnés de reproductions de photos et de documents inédits.

04/2017

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Littérature française

Léopoldine

" Léopoldine se noie le 4 septembre 1843, son père a quarante et un an. Lara se noie le 27 juillet 1997, j'ai trente-six ans. La mort de Léopoldine plonge Hugo dans le silence. Lui qui écrivait sans cesse, lui qui avait déjà plus écrit peut-être qu'aucun autre poète avant lui, pendant trois ans il ne publie plus un poème, plus un vers, rien. De ces trois années muettes vont naître ses plus grands chefs d'oeuvre. Et aussi les plus violents. Conservateur, Hugo devient révolutionnaire. La mort d'un enfant est intime. Elle est aussi politique. Intime donc politique. C'est ce que raconte cette histoire. Tout commence par un voyage amoureux en Espagne. Hugo et Juliette Drouet, sa maîtresse, celle qui copie ses manuscrits, compagne de toute une vie, apprennent sur le chemin du retour la noyade de Léopoldine. Déflagration. Hugo est dévasté et leur amour ne semble pas devoir surmonter l'épreuve. Désormais incapable d'écrire, il fuit vers les honneurs et d'autres rencontres. Juliette n'est pas dupe. Elle le ramène à lui-même... et il lui revient, avec le début d'un texte qui deviendra Les Misérables. Et bientôt un engagement politique sans faille auprès des plus démunis. A qui a perdu son enfant, les faussetés mondaines sont haïssables, comme les postures, les impostures, les artifices, les mensonges qui oppressent, les richesses qui écrasent. Chacun peut apercevoir cela, une rupture sensible. Mais Hugo, père déchiré par la perte de sa fille, nous crie qu'il ne s'agit pas seulement d'une sensibilité que les messieurs sérieux, riches et puissants, de son temps comme du nôtre, ont beau jeu de regarder avec commisération. Au-delà du sensible, crie Hugo, il s'agit de vérité. Si le réel n'est pas essentiellement matière mais esprit, alors un monde politique soumis aux plus riches n'est pas une fatalité. Il est faux. Il est contre nature. Il offense la splendeur du monde réel. La douceur d'" Elle avait pris ce pli dans son âge enfantin " et la violence des Misérables disent la même chose. Hugo poète et Hugo révolutionnaire sont la même personne. C'est toujours la même vérité, celle de Léopoldine vivante dans la mort. Celle de Lara vivante dans la mort. La même tristesse et la même joie, la même réalité triomphale de la poésie. " T. C.

05/2022

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Poésie

Les centaures & autres poèmes

Pour la première fois en français, ici dans la traduction du polonais d'Isabelle Macor, il nous est donné de lire enfin l'oeuvre poétique de Zuzanna Ginczanka (1917-1944), reconnue par les plus grands de son temps (Gombrowicz, Tuwim, et bien d'autres) comme une poète au génie précoce. Ce livre important en nombre de poèmes (110) se veut aussi un hommage à Zuzanna Ginczanka, et rend compte de l'évolution et de la diversité de son oeuvre, composée sur seulement dix années, tragiquement interrompue : elle meurt assassinée à l'âge de 27 ans en 1944 dans la banlieue de Cracovie après avoir été arrêtée par la gestapo une seconde fois. Ainsi ce livre démarre-t-il avec son premier poème connu ("Banquet estival" , écrit alors qu'elle était encore lycéenne en 1931) pour se poursuivre chronologiquement jusqu'à son dernier, "Non omnis moriar" , où elle nommait expressément ces dénonciateurs à Lvov (actuellement Lviv, en Ukraine) où elle fut arrêtée une première fois, avant de l'être à nouveau à Cracovie et ne plus revenir. Ce, en passant par une variété de poèmes relevant de la parabole, de la satire, de l'observation du monde et de la vie humaine saisie dans son regard... , selon un gai savoir grammatical où s'affirme librement sa féminité (fait remarquable), et où la nature abonde, cependant que, avec le pressentiment d'une catastrophe imminente, l'inquiétude s'installe. (Ainsi, dès 1934, un poème comme "Agonie" ne laisse aucun doute sur sa lucidité politique dans une Europe "secouée d'une toux / aux rythmes soldatesques" .) Les Centaures fut précisément le seul recueil de Zuzanna Ginczanka publié de son vivant, les autres poèmes étant quant à eux parus en revue ou dans la presse. Et elle n'aura eu guère le temps d'en composer un autre. Ce livre en édition bilingue comprend également, pour une plus grande appréciation, des documents (photographies, reproductions de manuscrits, etc.), des notes, et (au moins) une postface de la traductrice. Nous sommes plusieurs à vouloir que ressurgisse une telle voix des décombres de l'extermination. En Pologne, elle revit déjà plus particulièrement depuis 20 ans. Des ouvrages importants sur sa vie et son oeuvre y sont encore tout récemment parus. Et plus proche de nous, en France, un film documentaire lui a été consacré : "Tout de moi ne disparaîtra pas" (2022) de Joanna Grudzinska.

03/2024

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Littérature française

Yves Velan. Une poétique de la rupture

Ce volume propose, à travers onze contributions, d'explorer l'oeuvre du romancier suisse romand Yves Velan (1925-2017), oeuvre qui connaît un renouveau éditorial important ces dernières années avec la parution posthume de son ultime roman La Narrateur et son Energumène (Zoé, 2018) et la réédition de ses principaux romans : Je (Seuil, 1959 / En bas, 2023), La Statue de Condillac retouchée (Seuil 1973 / En bas, 2023) et Soft Goulag (Bertil Galland 1977 / Zoé, 2017), Contre-Pouvoir (En bas 1978 / En bas 2021). Ecrivain exigeant, reconnu par des figures importantes du monde intellectuel (dont Roland Barthes et Merleau-Ponty), il a déployé dans chacune de ses oeuvres une grande ambition littéraire qui, par une expérimentation formelle déstructurant langue, discours et narration, exprime un point de vue résolument critique sur le monde et le souci d'un engagement politique fondamental. Communiste, membre du Parti ouvrier populaire du Canton de Vaud de 1945 à 1957, Yves Velan a été frappé d'interdiction d'exercer sa profession d'enseignant en raison de ses activités militantes. Accueilli à La Chaux-de-Fonds, il y sera professeur de français jusqu'à sa retraite en 1991. Pendant une dizaine d'années, entre les années 1960 et 1970, il séjournera à Urbana, et enseignera à l'Université de l'Illinois comme professeur de littérature française du XIXe siècle. Avant qu'il se retire de la vie publique, à la fin des années 1990, il aura été une figure active du monde culturel et intellectuel suisse, en contribuant notamment à la création de différentes revues littéraires. Yves Velan. Une poétique de la rupture revient sur cette oeuvre considérée par certains comme une des majeures de l'art romanesque du XXe siècle, autant en raison de ses audaces formelles que de ses réflexions pénétrantes sur le fait littéraire. Elle est ici abordée en partie à travers une critique génétique qui peut se baser sur les manuscrits originaux et certains inédits de jeunesse, récemment découverts. Un roman fondamental comme Je peut ainsi être éclairé sous un nouveau jour. D'autres contributions s'intéressent au contexte d'écriture de ses oeuvres, telles que Soft-Goulag et Contre-Pouvoir, proposant des lectures circonstanciées de son écriture. Des lettres inédites, des repères chronologiques ainsi qu'une bibliographie fouillée viennent compléter ce volume pour en faire autant une clé de compréhension d'une oeuvre ardue et fascinante qu'un outil de travail de premier plan.

11/2023