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Colin Firth

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Guides étrangers

Explorez Terre-Neuve et Saint-Pierre-et-Miquelon

Le guide Ulysse Explorez Terre-Neuve et Saint-Pierre-et-Miquelon est l'outil idéal pour planifier un voyage et tirer le maximum d'un séjour dans cette province canadienne et ce territoire français tout juste voisin. Tout en couleurs et en photos, le guide de voyage Explorez Terre-Neuve et Saint-Pierre-et-Miquelon est aussi agréable à consulter qu'ultra-pratique grâce à son format de poche et sa structure facile à comprendre en un clin d'oeil. La première section, intitulée " Le meilleur de Terre-Neuve et Saint-Pierre-et-Miquelon ", met en lumière à l'aide de listes thématiques ce que la destination a de mieux à offrir et facilite l'organisation générale de son séjour selon ses envies, tout en ciblant les incontournables. Le chapitre " Découvrir Terre-Neuve et Saint-Pierre-et-Miquelon " propose ensuite une série d'itinéraires clés en main pour ne rien manquer des villes, villages et régions de cette partie de l'Amérique du Nord : la ville de St John's, capitale de la province de Terre-Neuve-et-Labrador ; la péninsule d'Avalon ; la péninsule de Burin ; l'archipel français de Saint-Pierre-et-Miquelon ; la route des Vikings et le parc national Gros-Morne ; le Labrador. Pour chaque itinéraire, un plan double-page clair et précis permet de se repérer dans le secteur couvert, avec localisation des attraits, activités, boutiques d'artisans, restaurants, bars, boîtes de nuit et lieux d'hébergement. Impossible de louper quoi que ce soit ! Qui plus est, un système d'étoiles et les coups de coeur d'Ulysse guident le lecteur vers les adresses qui se démarquent. Le chapitre " Terre-Neuve et Saint-Pierre-et-Miquelon pratique ", bourré de renseignements utiles pour mieux voyager, complète l'ouvrage. A tout cela s'ajoutent des cartes additionnelles - vue générale de la province de Terre-Neuve-et-Labrador et des îles Saint-Pierre-et-Miquelon, zoom sur St. John's et ses environs.

04/2016

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Animaux, nature

Cinquante ans de souvenirs de chasse. Au marais, à la hutte, sur les grèves et en mer

"Le fils du garde Lefebvre vint me dire : "Monsieur, à tout moment, il arrive des canards et des bécassines dans la rivière et sur ses bords. De la terrasse du château on les voit poser." Comment rester au coin du feu après un tel discours ? Dix minutes après, fusil en mains, j'étais en observation sur la terrasse et je voyais un aimable couple de cols-verts se remettre à proximité de l'abri où reposait le canot. Qu'est-ce qu'une descente de 35 m par le raidillon que vous connaissez déjà, pour des jambes de 20 ans ? Cinq minutes après j'étais au bord de la rivière ; deux minutes plus tard les deux cols-verts, unis dans un double trépas, reposaient au fond de mon carnier et je continuais la visite des berges de la rivière avec des succès mêlés de revers. Au bout d'une heure, j'étais de retour avec trois canards, un morillon, une sarcelle et trois bécassines, et j'allais ôter mes bottes quand le fils du garde accourut hors d'haleine, les yeux lui sortant de la tête. Il venait de voir douze cols-verts s'abattre presqu'au confluent du ruisseau du Vivier. Pas moyen d'ôter ses bottes quand douze cols-verts vous attendent : le petit raidillon me revit, les berges de la rivière me reconnurent et mon père à la fenêtre contempla son fils rapportant trois cols-verts, deux tués au posé et un au vol. Je pris alors une décision héroïque : puisque les canards s'acharnaient à arriver quand je remontais, pour m'obliger à redescendre, je ne remonterais plus qu'à la nuit. A 4 h du soir, n'y voyant plus, j'ôtais cette fois-là mes bottes définitivement et j'alignais quatorze cols-verts, trois morillons, un milouin, un souchet, une sarcelle, deux judelles, cinq bécassines. Ce fut le cadeau de nouvelle année que saint Hubert daigna me faire."

10/2015

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BD tout public

Le galop du silence

Un bel hommage au pays du cheval. C'est un plaisir de témoigner dans ce livre, qui rend hommage aux chevaux, ma passion, et au Jura, mes racines. Les chez et le Jura vont bien ensemble. Le Jura est une région paisible et naturelle, où les chevaux se sentent bien. De grands pâturages, de bons herbages, des forêts, les Franches-Montagnes, c'est un coin de paradis qui convient particulièrement bien à ce compagnon fidèle qu'est le cheval. Parcourir ce livre, c'est pour moi une sorte de retour aux sources. Le Galop du Silence passe près des Reussilles, où se déroulait le Concours Hippique National de Tramelan, un événement longtemps incontournable, dont j'ai eu la chance de vivre plusieurs éditions, encore junior. Et en galopant, comme l'héroïne du livre et son Caran d'Ache, à travers cette magnifique région, on aboutit non loin du Marché Concours de Saignelégiec où j'ai de beaux souvenirs aussi. Le cheval nous offre tant d'émotions et de joies, à commencer par le contact quotidien avec lui, une complicité à nulle autre pareille, du bonheur d'une balade en forêt jusqu'à la naissance d'un poulain, toutes choses que ce livre montre bien. Le sport hippique est présent aussi. La race des Franches-Montagnes s'est affinée, elle s'est adaptée à l'équitation de loisirs et même au sport. Derib nous offre des dessins de cross, de gymkhana et de saut. Les Franches-Montagnes obtiennent de grands résultats en attelage : Jérôme Voutaz n'était-il pas 2e de l'épreuve Coupe du monde en 2014 à Genève, un concours qui m'est particulièrement cher ? Ce livre est aussi un message d'espoir pour l'avenir du FM. Bravo à Derib, qui partage si bien son amour des chevaux. Cela transparaît tout particulièrement dans cet album, transpire de partout, comme un cheval après une longue traversée du Galop du Silence. Steve Guerdat.

05/2015

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Biographies

Comme une montagne de camphre

A ceux qui se font une montagne des souffrances et des problèmes de la vie, ainsi que des obstacles sur le chemin spirituel, Annamalai Swâmî répond : "Ne vous laissez pas intimider par sa dimension. Ce n'est pas une montagne de roche, c'est une montagne de camphre [le camphre est une substance hautement inflammable]. Si vous en allumez un coin avec la flamme de l'attention discriminante, elle sera réduite à néant. Tenez-vous en arrière de la montagne de problèmes, refusez de les reconnaître comme vôtres, et ils vont se dissoudre et disparaître sous vos yeux" . Ce livre est composé de deux recueils d'enseignements, dont le seul but est d'aviver cette "flamme de l'attention discriminante" . Le premier recueil comprend des enseignements de Râmana Maharshi inédits en français, extraits du journal de son disciple Annamalai Swâmî ; le second recueil réunit 36 entretiens de ce même disciple, avec des visiteurs venus de tous horizons. Pour beaucoup d'observateurs, Shrî Râmana Maharshi ne fut pas à proprement parler un Gourou, et n'eut jamais de véritables disciples. Il est vrai que le sage d'Arunâchala n'accorda jamais publiquement d'initiation formelle. Cependant, dans le récit d'Annamalai Swâmî (Une vie auprès de Râmana Maharshi, Editions Discovery), il apparaît d'évidence que le Maharshi fut bel et bien un Maître ("Gourou" en sanskrit), hors norme certes - par son propre itinéraire spirituel, ainsi que par sa façon de "jouer" le rôle de Maître - mais Maître tout de même, et comme tel, entouré de disciples et d'aspirants disciples. Annamalai Swâmî fut un élève exceptionnel, tant par l'ardeur de sa dévotion que par l'extraordinaire ressemblance de sa Présence avec celle de son Gourou. Son nom, Annamalai, signifie "montagne inaccessible" , et lui fut donné par Shrî Râmana lui-même. C'est aussi le nom tamil du mont sacré Arunâchala, devant lequel toutes les "montagnes de camphre" ne peuvent que se consumer et disparaître, cédant la place au Soi unique, l'Absolu.

02/2022

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Littérature française

Le caïman n'aime pas le froid

Andre? Robe?r est ne? Andre? Robert le 21 juillet 1955 a? la Plaine des Palmistes, Re?union. Ses parents indigents habitent les hauteurs de l'i?le, la Plaine des Palmistes. D'e?chec en e?chec jusque l'adolescence, les e?tudes ne sont pas une re?ussite pour lui. Pousse? par les politiques migratoires mis en place par l'e?tat franc?ais il de?barque en France en 1975. Tre?s vite il commence a? militer d'abord au PSU de 1977 a? 1981 et ensuite a? la Fe?de?ration Anarchiste. Le militantisme lui fait de?couvrir la ne?cessite? de se cultiver, d'e?tudier puis de cre?er. Il anime des e?missions sur l'actualite? de l'art apre?s avoir entrepris des e?tudes d'arts plastiques a? l'universite? de Saint Denis (Paris VIII). C'est a? Radio Libertaire qu'il de?couvre les avants gardes et que depuis il pratique la poe?sie visuelle et organise des manifestations autour de cette pratique. Il commence a? peindre en 1986. L'e?criture arrive de?s qu'il devient e?diteur en 2000 ; de?s lors c'est quinze recueils de poe?sies et fonnke?r pou lo zie? qu'il a publie?s. Le premier d'une trilogie sur l'immigration, est Carnets de retour au pays natal, un clin d'oeil au grand Aime? Ce?saire. Les deux autres ouvrages de cette trilogie sont Un ours sous les tropiques et D'i?le en Ille. La plupart de ses ouvrages alternent le cre?ole re?unionnais et le franc?ais sans que les textes soient traduits. Depuis la fin de l'e?criture de sa trilogie il expe?rimente d'autres e?critures. Les poe?mes visuels (fonnke?r pou lo zie?) eux ne sont re?dige?s qu'en cre?ole.

12/2016

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Ouvrages généraux

Kurdistan : il était une fois la révolution

Il y a quelques années déjà, les Kurdes ont fait leur entrée fracassante dans l'imaginaire collectif des Européens. Pourtant, les Kurdes sont et restent largement un peuple peu connu, en dehors de quelques clichés. Les Kurdes fascinent en Occident, par-delà les clivages politiques. Pour certains, "les Kurdes" seraient la tête de pont de la civilisation "démocratique et laïque" . Pour d'autres, c'est un événement particulier qui, depuis 2014, a fasciné, fait couler de l'encre et suscité bien des débats ? : la révolution du Rojava. La révolution du Rojava reste, en 2022, mal connue, y compris et peut-être surtout par ses zélateurs les plus frénétiques. L'auteur remonte aux origines de ce processus politique ayant débuté avec le mouvement de contestation contre le régime de Bachar al-Assad et ayant abouti, après l'éviction des troupes syriennes des régions kurdes de Syrie, à la constitution d'entités de facto autonomes ayant vocation à persister. La période ici décrite s'étend des premières manifestations en Syrie du printemps 2011 aux offensives militaires lancées par l'organisation djihadiste Jabhat al-Nosrah en juillet ? 2013. Cette période relativement courte, mais extrêmement dense, soulève un nombre important de questions. Comment une organisation initialement minoritaire, le PYD, a-t-elle pu prendre le contrôle des régions kurdes en 2012 puis imposer son hégémonie politique ? Pourquoi d'autres organisations qui disposaient d'une influence plus étendue et de moyens matériels et logistiques plus importants, ont-elles perdu de leur influence au cours de la révolution syrienne ? En dehors des organisations politiques constituées, quelles étaient les dynamiques sociales qui ont été le moteur de la contestation politique à partir de 2011 ? En 2014, la résistance héroïque des combattant·es des YPG-YPJ attirait l'attention des médias du monde entier sur ce coin quelque peu oublié de la Syrie en guerre ? : le Kurdistan syrien ou Rojava. Dès lors, incarnation de la résistance au "Mal" , les YPG-YPJ, jusque-là simple branche syrienne d'une "organisation terroriste" , devenaient le nouveau "rempart contre la barbarie" .

01/2023

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Bayard

Le châle de Nonna

"Il était une fois une jeune fille nommée Capucine. Capucine vivait chez sa grand-mère, dans un petit village, au pied des montagnes. Sa grand-mère l'avait recueillie quand elle était bébé. Capucine l'appelait "Nonna" et l'aimait comme sa maman. Nonna lui avait appris à lire et à écrire, à couper du bois et à cuisiner... mais surtout, elle lui avait appris à aimer. Sa grand-mère lui avait donné tant d'amour qu'il avait été facile pour la petite fille de lui en donner autant en retour. Chaque jour, Capucine et sa grand-mère travaillaient ensemble dans le potager, au pied de la Montagne Sacrée. Les villageois l'avait baptisée ainsi parce qu'elle semblait toucher le ciel. Et chaque soir, la petite fille et la grand-mère s'asseyaient au coin du feu. "Veux-tu bien m'apporter mon châle, ma chérie ? " demandait Nonna, après s'être installée dans son fauteuil. Capucine partait aussitôt chercher le châle de sa grand-mère et lui déposait délicatement sur les épaules pour qu'elle ait bien chaud. Puis Nonna racontait alors les plus beaux souvenirs de sa vie, et Capucine, ses plus grands rêves. Ainsi, les années passaient paisiblement". Mais Nonna tombe malade. Quand elle décède, Capucine est comme paralysée par le chagrin. Elle décide de lui porter son foulard, tout là-haut sur la Montagne sacrée, où sans doute sa grand-mère repose... Commence alors pour la petite fille un chemin difficile fait d'obstacles, de moments de crainte et de découragement, mais aussi de rencontres qui progressivement la conduiront jusqu'à son but. C'est le chemin vers la résilience et l'acceptation du deuil, vers ce moment où elle sera capable d'entrevoir à nouveau la lumière et aimer la vie. A la fin de l'album l'autrice explicite le sens symbolique de chacun des personnages ou lieux rencontrés.

02/2022

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Science-fiction

La belle Valence

Paru initialement en 1923, voici un réjouissant... et grinçant roman de science-fiction sur le thème de la machine à remonter le temps ! En 1917, lors de la Grande guerre, dans un coin perdu de Lorraine, à Port-sur-Seille, le lieutenant Marcel Renard et quelques soldats découvre une étrange machine abandonnée par un Anglais que l'on a prestement fusillé le prenant pour un espion, en 1914...Après quelques tâtonnements on dé- couvre que l'engin permet de voyager dans le temps et qu'il peut en outre "faire suivre" un périmètre de dimension variable grâce à une manette spéciale qu'il faut absolument maintenir au niveau le plus bas possible. Ne sachant pas que son ordonnance a, en son absence, déréglé toutes les manettes qui lui tombaient sous la main, le lieutenant Renard engage une nouvelle démonstration pour savoir si la guerre sera terminée... en 1920. Et... une large portion du "périmètre" de la compagnie — les hommes, les bâtiments, les véhicules, les canons —, tout se retrouve projeté... aux portes de la cité de Valence dans l'Espagne du XIVe siècle, encore aux prises avec les Sarrasins et déjà sous l'emprise de la sainte Inquisition ! S'en suit un puissant choc des cultures entre la troupe de poilus, surarmée pour l'époque, mais prête à tout pour se distraire et "profiter" après trois années de guerre, les guerriers arabes de l'Emir qui s'allient avec eux, sans se formaliser, pour s'emparer à tout prix de Valence et lesValençais chrétiens, déboussolés et manoeuvrés par de machiavéliques religieux fanatiques, qui tentent d'y résister... Une fois la belle Valence tombée aux mains des Poilus et des Sarrasins, comment gouverner, faire face aux menaces d'invasion, intégrer les éléments du progrès, changer les mentalités, à six siècles d'intervalle ? Un roman d'anticipation, sur fond de guerre 1914-18, qui mérite amplement d'être redécouvert de même que son auteur.

04/2019

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Essais

Avec John Cassavetes

Je ne crois pas que Cassavetes puisse laisser qui que ce soit indifférent. Encore faut-il se lancer dans ses films. Je me demande s'il n'y aurait pas des gens que ce cinéma pourrait inquiéter. Je comprendrais en tout cas qu'on puisse avoir un peu peur de se lancer. C'est peut-être pour ça que j'ai écrit ce livre. Pour que l'on comprenne qu'il n'y a pas de risque majeur. Et puis, peut-être que cet ouvrage peut accompagner la découverte de ces films, on ne sait jamais. Peut-être aussi que ce texte donnera envie à certains de se replonger dans cette énergie folle que sont les films de Cassavetes. Que le lecteur se rassure, ce livre n'a pas vocation à donner des leçons ni à imposer un sens quelconque. Je pense qu'il peut en revanche servir comme un petit plan que l'on aurait griffonné sur un coin de table, en fin de soirée. De toute façon, faudrait être bien con pour essayer de figer Cassavetes dans une interprétation car il reviendrait des morts pour tout casser. L'oeuvre du cinéaste est trop vaste, c'est un flux si puissant qu'on peut seulement apprendre à ne pas s'y noyer, de là à parvenir à un faire un dos crawlé, c'est une autre histoire. Cassavetes interdit d'étaler sa science pour briller dans les salons, pourtant y en a encore qui essaient. Comme ça m'énerve, j'ai préféré opter pour cette forme très libre qui veut se couler dans l'oeuvre. Je ne sais pas si j'y suis parvenu, mais c'était mon objectif. Et c'était plaisant de se sentir un peu plus proche de tous ces personnages. J'espère que le lecteur vivra quelque chose d'un peu similaire. Quentin Victory Leydier 100 photogrammes des films en couleur

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Sculpteurs

El Anatsui à la Conciergerie

Lion d'or de la Biennale de Venise en 2015, membre de la Royal Academy of Arts (Londres), l'artiste ghanéen El Anatsui est l'un des plus grands noms de l'art contemporain. Dans le cadre majestueux de la Conciergerie (Paris), il conçoit une exposition originale, en écho à l'histoire du site. Lion d'or de la Biennale de Venise en 2015, membre de la Royal Academy of Arts (Londres), l'artiste ghanéen El Anatsui est l'un des plus grands noms de l'art contemporain. Dans le cadre majestueux de la salle des Gens d'Armes de la Conciergerie (Paris), il conçoit une exposition originale, en écho à l'histoire du site. Sous les voûtes séculaires du monument, il imagine une installation poétique créée pour l'occasion, propice à la méditation sur le Temps qui passe. Plongée dans une lumière tamisée, rythmée par les piliers et les voûtes, l'installation fait appel à cinq éléments de la nature : l'eau, le vent, le bois, le métal et la pierre. Deux rivières mêlant textile et projection vidéo, clin d'oeil aux deux bras de la Seine entourant l'île de la Cité, parcourent la salle des Gens d'Armes sur de vieilles traverses de chemin de fer. L'effet du déplacement est suggéré par le cheminement ininterrompu de l'eau qui reflète le ciel et par une projection du cycle journalier du soleil. Une cinquantaine de pierres, posées tel une haie d'honneur, invitent les visiteurs à s'asseoir et méditer pour devenir, le temps d'un songe, les éléments vivants de cette installation et des auteurs de l'histoire à venir du monument. Leur présence renforce l'idée d'une mémoire collective que cette installation vient réveiller. Sur les murs et dans les cheminées, six sculptures métalliques aux reflets chatoyants, tels des drapés composés de capsules de bouteilles d'alcool et de lames de canettes de sodas, symbolisent les portes ouvrant sur un champ infini de possibles.

08/2021

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Grec ancien - Littérature

Le tombeau de la cigale. Figures de l'écriture et de la lecture en Grèce ancienne

"Je suis ton ticket de caisse. Garde-moi" , lisait-on sur les reçus des magasins IKEA. Si cette formule fait appel à une espèce de complicité, voire intimité entre vendeur et client, elle s'inspire sans doute du premier chapitre d'Alice aux pays des merveilles, où Alice trouve la célèbre bouteille marquée "DRINK ME" . Voilà un clin d'oeil au père d'Alice, Henry Liddell, l'un des auteurs du Liddell-Scott-Jones, A Greek-English Lexicon (1843), car les premières inscriptions grecques partagent souvent avec l'étiquette de la bouteille leur mode d'énonciation : ce sont les inscriptions sur des objets qu'on a longuement désignés par l'expression "objets parlants" , - uniquement à cause de leur emploi de la première personne "je" . Le livre de Svenbro revient à ce "je écrit" et à la critique de sa désignation trompeuse, rouvrant le débat opposant jadis Derrida à Husserl. En guise de point de départ, il étudie les verbes grecs signifiant "lire" , qui s'avèrent cependant porteurs d'implications étrangères à nous Modernes par leur enracinement dans une situation de lecture profondément autre, qualifiable de "distribution orale (aurale)" destinée aux auditeurs du texte. Pour notre plus grand étonnement, nous qui sommes habitués à la lecture silencieuse, la lecture à voix haute devient ici la clé pour l'interprétation d'une série d'allégories de la lecture telles que le voyage linéaire en char, le viol du lecteur-éromène par le scripteur-éraste, la statuette de bronze, le "remède pour la tête" dans le Charmide et la cigale très "vocale" libérée de la toile d'araignée du texte par le lecteur... Ces développements aboutissent à la nette distinction lexicale entre grammata et stoikheia, maintenue par les Grecs pendant un millénaire mais négligée par les Modernes qui préfèrent traduire indistinctement ces deux termes par "lettres" , neutralisant par-là l'originalité du lire des Anciens.

06/2021

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Essais

Avec John Cassavetes

Je ne crois pas que Cassavetes puisse laisser qui que ce soit indifférent. Encore faut-il se lancer dans ses films. Je me demande s'il n'y aurait pas des gens que ce cinéma pourrait inquiéter. Je comprendrais en tout cas qu'on puisse avoir un peu peur de se lancer. C'est peut-être pour ça que j'ai écrit ce livre. Pour que l'on comprenne qu'il n'y a pas de risque majeur. Et puis, peut-être que cet ouvrage peut accompagner la découverte de ces films, on ne sait jamais. Peut-être aussi que ce texte donnera envie à certains de se replonger dans cette énergie folle que sont les films de Cassavetes. Que le lecteur se rassure, ce livre n'a pas vocation à donner des leçons ni à imposer un sens quelconque. Je pense qu'il peut en revanche servir comme un petit plan que l'on aurait griffonné sur un coin de table, en fin de soirée. De toute façon, faudrait être bien con pour essayer de figer Cassavetes dans une interprétation car il reviendrait des morts pour tout casser. L'oeuvre du cinéaste est trop vaste, c'est un flux si puissant qu'on peut seulement apprendre à ne pas s'y noyer, de là à parvenir à un faire un dos crawlé, c'est une autre histoire. Cassavetes interdit d'étaler sa science pour briller dans les salons, pourtant y en a encore qui essaient. Comme ça m'énerve, j'ai préféré opter pour cette forme très libre qui veut se couler dans l'oeuvre. Je ne sais pas si j'y suis parvenu, mais c'était mon objectif. Et c'était plaisant de se sentir un peu plus proche de tous ces personnages. J'espère que le lecteur vivra quelque chose d'un peu similaire. Quentin Victory Leydier Version luxe. Grand format, 100 photogrammes des films en couleur. Version cartonnée

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Maternelle et primaire

A l'école du vivant Cycle 2 et 3. Guide enseignant

Au croisement de différentes approches - scientifique, sensorielle, émotionnelle -, ce guide fournit à l'enseignant·e les clés pour accompagner les enfants dans leurs observations, les amener à découvrir les liens qui unissent l'ensemble des êtres vivants et questionner notre manière d'être au monde, socle d'une véritable écocitoyenneté. L'introduction présente les fondements de l'éducation au vivant : - Pourquoi éduquer à la nature ? - Comment relier les enfants au vivant ? - Comment organiser des sorties nature ? 36 activités pratiques sont proposées au sein de trois parties : - Se connecter au vivant : pour développer des compétences transversales (être à l'affût, nommer le vivant, philosopher...), - Observer et apprendre : pour explorer la diversité de la nature à travers différentes thématiques (les plantes sauvages de la rue, les oiseaux à la mangeoire, la nature par temps de pluie...), - Passer à l'action : pour favoriser la biodiversité à l'école (libérer la pelouse, installer des points d'eau, composter...). Le site compagnon https : //vivant. mdi-editions. com complète notre guide : De nombreuses ressources sont disponibles en téléchargement. Vous y trouverez notamment : - Des fiches d'identification (arbres, insectes, oiseaux, plantes sauvages, empreintes d'animaux...), - Du matériel complémentaire pour réaliser les activités (jeu de rôle, photolangage, questionnaire, dispositif d'élevage, page d'ouverture du carnet d'explorateur...), - Des dessins scientifiques à vidéoprojeter, - Une sélection de livres jeunesse sur la nature. Les + de ce guide : - Une approche très accessible ne nécessitant pas que l'enseignante soit experte. - Des activités à réaliser partout, même en ville : dans la cour ou le coin potager de l'école, une friche, un jardin partagé ou un parc de proximité, en classe nature... - Des activités simples à mettre en oeuvre, nécessitant peu d'investissement matériel. L'autrice : Béatrice Venard a été professeure des écoles pendant 15 ans, puis formatrice et conseillère pédagogique. Diplômée en écologie et naturaliste amatrice, elle a oeuvré au cours de sa carrière pour que la nature et les problématiques écologiques trouvent leur place au sein de l'école primaire.

07/2023

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Harcèlement

Harcèlement Kit d'Urgence et Solutions Pérennes. Pour l'école et ailleurs

Il est là, seul dans son coin. Il est en train de perdre pied... Et j'assiste, en toute impuissance, à la chute de cet enfant ? Non. A l'aide des éléments que vous puisez dans ce guide, vous composez librement vos solutions de secours, en cas de soupçon de harcèlement. Les erreurs et poisons les plus communs y sont assortis de leurs contre-poisons. Sa particularité ? Vous y trouvez, ensemble et synthétisés, les analyses et points de vues habituellement séparés, de l'enseignant, du thérapeute, du parent et de l'enfant. Grâce à ces regards focalisés, vous êtes transportés au coeur du réacteur. Vous vous apercevez ainsi que les principes qui y sont développés vont bien au delà des murs de l'école ! Autre particularité : Quand un arbrisseau est attaqué par des ravageurs, on se doit de traiter l'arbrisseau, les ravageurs, mais aussi l'écosystème (terre, ombre, soleil, taux d'humidité), qui a permis les attaques. Or, la plupart du temps, ne sont traités que 1 ou 2 éléments : l'arbrisseau ou les ravageurs ou l'écosystème. Il vous est proposé ici de traiter en profondeur, l'arbrisseau, les ravageurs, ainsi que l'écosystème qui sous-tend les attaques. Si vous êtes parents, vous êtes invités à mettre à l'abri votre enfant sur le long terme, de l'âge tendre, en passant par l'adolescence et jusqu'à l'âge adulte, en installant les bons réflexes dès 3/4 ans. Si vous êtes enseignant, il vous est présenté des éléments pratiques, ayant pour but d'éliminer à la racine, toute tentation de harcèlement dans votre classe. Fluide dans sa lecture, ce guide se veut facile d'accès, et veut offrir des repères concrets encore peu exploités, tirés, pour beaucoup, d'un dialogue bienveillant et sans tabou avec les enfants. Il va droit au but, et permet à chacun, spécialiste ou non, de développer et d'enrichir son opinion sur ce sujet, qui souhaitons-le, appartienne bien vite au passé !

07/2022

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Revues

Assiégées N° 5, septembre 2021 : Transmettre

Où se situent nos mémoires ? Dans notre mémoire des lieux, au coin de la rue, quand un souvenir émerge. Dans le fond d'un carton poussiéreux d'archives ; dans les musées coloniaux ; les cimetières. Dans l'usine ; les champs ; les sites de construction ; les chambres de bonne ; les douches publiques. Les foyers de travailleurs immigrés ; les bidonvilles ; les camps ; les prisons ; les parloirs ; les cités de transit. Dans les traversées. Dans des espaces prévus pour disparaître. Dans des espaces qui prévoient notre disparition. Dans la garde que prend mon corps ; nos jambes qui courent en zigzag ; nos cicatrices ; mes poils ; les mains abîmées par l'eau de javel ; l'espace pour poser sa tête sur les jambes de Setti. Dans l'odeur de l'ail et des épices de "chez-moi" ; le miel et l'huile d'olive ; les fleurs de jasmin ; le bon café qui siffle dans l'ibriq. Dans les rituels couchés sur des papiers secrets ou transmis par le corps ; les rituels afro-caribéens ; les arts martiaux et les danses ; le gwo ka, le kalarri payattu, la capoeira, le hip hop. Dans des mappemondes tenues à l'envers ; les vieilles photos et papiers d'identité enveloppés dans de l'aluminium ; les foulards des aïeules ; les jouets cachés au fond d'un tiroir, sous une pile de vieux sous-vêtements ; nos laissez-passer, nos cartes de séjours, nos passeports ou leur absence. Nos silences et non-dits. Nos récits oraux et nos histoires. Nos tentatives pour préserver nos mémoires. Nos tentatives pour transmettre nos luttes, nos traces, nos sillons, nos mondes. Ce cinquième numéro, "Transmettre" , se propose d'évoquer nos mémoires et amnésies intimes et collectives. Les transmissions passent par les corps, les gestes, l'ordinaire, le mondain, les luttes, par nos ancêtres et nos liens à la terre. Comment transmettre ? Qui transmet ? Où? A qui ? Quoi et pourquoi ? Sous quelles conditions ?

09/2021

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Policiers

Du même sang

La malédiction se transmet-elle de mère en fille ? A Henbane, nichée au coeur des montagnes Ozark, dans le Missouri, les habitants parlent encore tout bas de la mère de Lucy Dane, une femme enchanteresse venue s'installer en ville juste assez longtemps pour épouser Carl Dane, puis qui a disparu alors que Lucy était encore enfant. Devenue jeune femme, Lucy perd une autre de ses proches quand son amie Cheri est retrouvée assassinée, son corps placé à la vue de tous. La famille de Lucy a des racines profondes dans les Ozark, membres d'une communauté repliée sur elle-même et farouchement protectrice. Mais malgré ses liens étroits avec cette terre, Lucy n'est toujours vue que comme la fille de sa mère. Après le meurtre de Cheri, la jeune femme est hantée par les deux disparues, la mère qu'elle n'a jamais connue et l'amie qu'elle n'a pas pu sauver. Avec l'aide d'un jeune garçon du coin, Daniel, elle décide de résoudre le mystère qui se cache derrière la mort de Cheri. Le secret qu'elle découvre va se répandre dans les montagnes recluses du Missouri, alors que derrière cette terrible révélation se dissimule une affaire bien plus personnelle : la vérité sur la disparition de sa mère une décennie plus tôt. Du même sang porte un regard inquiétant sur ce qui se passe par-delà le paysage bucolique, là où la loi n'a plus cours et où quelqu'un peu s'évaporer sans laisser de traces. Laura McHugh maîtrise son thriller psychologique à la perfection et raconte une terre aussi rude et complexe que ses habitants sont vivants et inoubliables. Elle y évoque tous les aspects de la famille : les sacrifices que nous faisons, les secrets que nous gardons et les limites que nous sommes prêts à franchir pour protéger ceux que nous aimons.

05/2015

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Littérature française

Marie-Louise

Le roman "Marie-Louise" est, l'auteur s'en est rendu compte en l'écrivant, tout à fait l'antithèse de sa propre histoire : Marie-Louise est née dans une famille harmonieuse où tout le monde s'aimait, elle a réussi à réaliser son rêve de devenir institutrice et sa vie s'est déroulée en général comme elle le souhaitait malgré le contexte particulier dû à la Guerre de 14/18 où se déroule cette histoire. L'auteur est née d'un couple illégitime, ce qui était très mal vu au XXème siècle, sa mère qui n'avait pas souhaité cette naissance (elle avait déjà 48 ans à ce moment-là), le lui a fait sentir au point que Charlotte en a été traumatisée, n'a pas pu réaliser sa vocation d'entrer dans l'Enseignement, a connu un complexe d'infériorité dont elle n'a pu se débarrasser que bien longtemps plus tard, par un an de psychothérapie après trois longues années de dépression nerveuse et finalement, toute sa vie en a été affectée. Un extrait du roman : Le Pépé au coin de l'âtre savourait ces instants de paix et de quiétude familiale, et le chat Tifou faisait soigneusement sa toilette. La soupe mijotait doucement en faisant flop-flop dans son chaudron au cul noirci par des années au-dessus du feu, les hommes allaient bientôt rentrer des champs et Lucie faisait ses devoirs. (.)… Dame, il y avait deux filles à la maison, la petite Marie-Louise ne comptait pas pour rien ! Et Louisette avait décidé de son avenir : elle avait gazouillé qu'elle serait "couturière-boulangère-épicerie". Voilà ! Elle se ferait de belles robes, mangerait des gâteaux et des bonbons tous les jours. C'était un beau programme que toute la famille avait accueilli avec tout le sérieux qui convient pour une aussi importante profession de foi. Charlotte Fischer nous présente ici son nouveau roman.

05/2018

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Littérature anglo-saxonne

La mélancolie de celui qui vise juste

A Attrape-Flèche, en plein bayou du Mississippi, au coeur d'une faune sauvage et d'une flore luxuriante, on aime, on flingue, on cherche comment percer dans le show-business... Tout ça, peut-être, pour oublier que sous la surface des eaux sombres où s'égarent parfois des dauphins, il n'y a qu'un grand vide silencieux. Un soir, quand deux "gentils enfants" - en vérité, des tueurs sans pitié venus braquer la station-service du coin - se font abattre, les déflagrations seront perçues bien au-delà, et très vite, c'est la ville entière qui sera sous le choc. Que ce soit Hydro, le jeune amateur de tartes aux pêches, le Prince des Ténèbres et ses envolées théâtrales, le doux shérif Chisholm et sa splendide épouse, ou Morgan l'as de la gâchette, tous vont se demander au fond d'eux-mêmes s'ils ne sont pas responsables du drame, et partir en quête de cette paix intérieure qui leur fait défaut depuis trop longtemps et que seuls des proches peuvent apporter. Par une écriture limpide, presque fluide, tout en rythmes et sonorités, La Mélancolie de celui qui vise juste de Lewis Nordan nous balade d'être en être et de coeur en coeur comme une chanson de blues. Il nous offre un récit onirique marqué d'un optimisme lumineux, et si l'humour affleure, c'est pour mieux révéler l'humanité, dans sa beauté et ses fêlures. En 1995, alors qu'il a une cinquantaine d'années et quatre livres derrière lui, Lewis Nordan, profondément marqué par le suicide de son plus jeune fils l'année précédente, entame l'écriture d'un roman qui, il ne le comprendra que plus tard, lui servira de salut. Si La Mélancolie de celui qui vise juste est, d'après lui, un récit sur la solitude impitoyable chevillée à l'homme, page après page, néanmoins, c'est le contraire qu'il nous prouve, pour finir par faire briller les liens inextinguibles qui nous unissent.

06/2021

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Suspense romantique

Un héritage amer. Tome 2, L'objet de tous les désirs

Tom Gray est l'un des meilleurs top models du milieu - un objet de désir facile. Indépendant, insaisissable et constamment dans le contrôle, il a l'habitude de vivre sa vie selon ses propres termes. Mais quand Tom est soupçonné du meurtre sanglant de son employeur, son monde sombre dans le chaos. Quelqu'un veut le piéger. Quelqu'un le harcèle. Et, alors que de vieux secrets ressurgissent, Tom se rend compte que son adversaire a toujours un coup d'avance. Will Foster est le seul en qui Tom a confiance. Mais Tom a brutalement coupé les ponts entre eux deux ans plus tôt, et Will en a durement payé le prix. S'il veut survivre, Tom doit prouver son innocence à Will - et au monde entier. #Mystère #Enquête #Suspense #Meurtre #Thriller #Policier #MM #RomanceContemporaine #Stalker "Je ne pense pas avoir lu quelque chose de si passionnant depuis longtemps, et une fois que je l'ai commencé, je n'ai pas pu le reposer. C'est définitivement l'un de ceux où vous pensez un chapitre de plus, et vous restez à le lire des heures plus tard". Judith, lectrice Goodreads "Voilà un roman que vous ne voudrez pas reposer une fois que vous l'aurez ouvert, et qui restera dans un coin de votre tête des jours après que vous l'aurez terminé. Intelligent, fin et addictif, L'objet de tous les désirs prouve une fois encore que Dal Maclean est une figure incontournable du genre". Em Wittmann, blog All About Romance "Les fashionistas se délecteront d'évoluer dans le milieu de la haute couture auprès de ce héros à la beauté tragique, mais les fans de romans policiers seront happés également grâce à un savant mélange de relations épineuses, de fausses pistes et de retournements de situation intelligents. Préparez-vous à être surpris ! " Janis Law, autrice de The Francis Bacon Mysteries

07/2023

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Critique

Stendhal en archipel

Un stendhalien triste est un triste stendhalien. Ce petit bréviaire "P. P. C". (pour prendre congé), comme on disait au XIXe siècle, est un salut gai à un écrivain avec qui on a noué amitié dès l'adolescence, commerce quotidien et heureux prolongé sans éclipse jusqu'au grand âge, et qu'il sied désormais d'achever en silence. Osera-t-on dire : tel Fabrice en sa chartreuse ? En se moquant de soi-même, on osera. Pour cet "au revoir et merci" au moins pesant des hommes - sa corpulence physique était une ruse pour détourner les indignes -, on a choisi une forme qui lui ressemble : mercurielle, joueuse et autant que possible à l'état naissant, fuyant comme la peste le compact, le touffu, le prétentieux et l'universitaire, autant dire ce qu'il y a de plus contraire à Stendhal. On espère que cette approche prismatique, dans ses figures libres et ses miroitements, réussit à capter quelque chose d'une personnalité rebelle à tout fixatif. "Dans l'état-major de la France libre, un lettré amoureux de La Chartreuse adresse un clin d'oeil complice à son écrivain préféré en lui empruntant une image, d'autant plus militante et pertinente en l'occurrence, que brûler les ouvrages imprimés était, on le sait, une des occupations favorites des nazis et le symbole même de leur barbarie culturelle. Touché de plein fouet par cette formulation, où il lit son propre destin, un poète, après avoir, comme le stendhalien Jean Prévost, lutté les armes à la main contre ces bûchers qui nient toutes ses raisons de vivre, la reprend à son compte, mais pour la détourner positivement : oui, la bibliothèque flambe, mais c'est de fraternité, d'exigence et d'espoir. Elle n'a d'autre vocation que de mettre le feu. Profession de foi dans le filigrane de laquelle on est heureux que, masqué mais reconnaissable, se profile le visage de Stendhal".

11/2022

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Littérature française

Les humeurs d'Alfred

Chacun de nous garde dans un coin de sa mémoire le village ou le quartier de son enfance. Il suffit d'y penser les jours de grandes turbulences pour que notre coeur s'apaise et se réchauffe. Nous avons tous besoin de la profondeur de nos racines pour nous maintenir debout. Alfred a passé toute sa jeunesse à Villebois, petit village breton très rural où les habitants savent ce que signifie tracer des sillons et travailler la terre. Pour eux, l'entraide et la solidarité ne sont pas de vains mots. Les générations précédentes ont été de tout temps des passeurs de mémoire pour les enfants. Les plus anciens partagent et transmettent leurs propres valeurs humaines aux plus jeunes, touchant ainsi leur humanité naissante. Lorsque l'heure de la retraite est arrivée, Alfred est revenu dans son village natal parmi "les oubliés, les petites gens" comme il les appelle. Il y a retrouvé plusieurs de ses amis d'enfance qui, comme lui, sont revenus au village et certains autres qui n'en sont jamais partis. Aujourd'hui, ils forment une joyeuse bande de retraités qui se retrouvent chaque jour à l'Estaminet, le seul bar du village tenu par Rosalie. C'est au milieu d'eux qu'il s'épanouit et se construit une nouvelle vie faite de gestes simples, heureux de renouer avec les paysages de son enfance. Ce récit accompagne un personnage au grand coeur, aux allures pagnolesques, pendant une vingtaine d'années de sa vie de retraité. Nous avons tous connu des Alfred autour de nous. Ces personnes nous ont marqués par le charisme et l'humanité dont ils font preuve. Ils sont capables d'élans de générosité comme de révoltes et de colères quand il s'agit de défendre des causes et des idées qui leur semblent justes, mais ils peuvent aussi être épicuriens, chambreurs et de mauvaise foi s'il le faut, même avec leurs amis.

12/2020

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Littérature française

L'épervier de l'aspre - La roue

Dans un coin perdu des Cévennes vit un berger, Téhaut. Comme un ermite, il habite dans une cahute avec son chien, se nourrit du lait de ses brebis, des légumes de son jardin, du gibier qu'il braconne et il a aussi quelques connaissances chamaniques. Jérôme, un trader vit à Paris dans le fracas de la ville, son seul but est de gagner de l'argent, toujours plus d'argent pour afficher sa réussite. Comment ces deux antipodes feraient-ils pour se rencontrer, comment ces pile-face pourraient-ils se parler, comment ces deux planètes séparées par des années-lumière arriveraient-elles à se comprendre. Et pourtant le hasard fait son oeuvre. Téhaut dans sa cahute explique à Jérôme : Tu vois petit oiseau de la ville, Vous autres, vous croyez qu'un arbre c'est un morceau de bois. Mais non ! Un arbre ça vit, un arbre ça a du sang, un arbre c'est heureux, il frétille à la pluie, il souffre quand il fait trop sec, il cherche son eau dans le ventre de la terre, parce que la terre, elle a plein de sang dans ses veines, elle est pleine de chaleur là-dessous, elle a un coeur la terre. Non ! Jérôme ne sera plus jamais comme avant, surtout, depuis que Téhaut lui a appris à voler dans l'esprit de l'épervier. A son retour à Paris il n'a plus qu'une seule chose en tête : retrouver les Cévennes et tout ce monde un peu fou que lui a fait découvrir Téhaut. Mais saura-t-il trouver le bon chemin dans son esprit. Lui qui ne vivait que pour l'argent et par l'argent les questions s'entrechoquent dans sa tête se mêlent, s'enroulent, et tournent comme un manège qui s'emballe. L'homme est-il une exception de la nature ou une erreur ? Quel chemin va-t-il prendre ? Saura-t-il marcher sur la bonne sente devant la multitude des routes qui lui sont offertes.

06/2018

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Développement durable-Ecologie

Je crise climatique. La planète, ma chaudière et moi

"Je suis née dans une bulle de plastique orange. C'était l'année du premier choc pétrolier, en 1973. On vivait encore sous le règne des Trente glorieuses. Le soir, on mangeait de la purée Mousseline préparée avec du lait de grande surface en brique. La nature n'existait pas. L'école me parlait un peu de la campagne, mais pour dire qu'elle disparaissait avec l'exode rural. Elle semblait toujours appartenir au passé. Je croyais que le monde entier était une ville en développement". Drôle, provocateur, informé, le livre de Jade Lindgaard est une enquête à la première personne sur le rapport intime, paradoxal, névrotique que nous entretenons à nos modes de vie et aux menaces qu'ils font désormais peser sur la planète. Entreprenant un voyage original dans nos imaginaires, celui de l'automobile, de l'avion et du supermarché, elle est partie explorer notre amour de la chaleur et notre goût pour la vitesse et les destinations lointaines. Un voyage qui raconte aussi sa difficulté personnelle à vivre l'écologie, et au cours duquel l'auteur enquête sur le carbone émis par sa chaudière et son smartphone, évoque ses lombrics qui fabriquent du compost dans un coin de sa terrasse, sa mère qui n'a pas de voiture mais prend l'avion plus de quinze fois par an... On l'aura compris, cet essai "d'ego-climat" n'est pas un énième cri d'alarme sur le changement climatique et l'absurdité de notre modèle de croissance - ça, nous le savons déjà. Ce que nous avons du mal à comprendre en revanche, c'est pour quelle raison il nous est si difficile de changer et de nous réinventer une vie libérée de nos désirs chargés en CO2. Là réside l'énigme politique, mais aussi psychologique et anthropologique, de notre temps à laquelle le livre singulier de Jade Lindgaard essaie de donner des éléments de réponse.

08/2014

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Histoire de France

Les navires du débarquement. Combats navals de juin à décembre 1944

Le touriste ou le visiteur des musées qui découvre l'histoire du débarquement en Normandie se trouve parfois, au cours de ses visites, face à des restes de navires ou d'armements retirés du fond de la mer. Rarement historiés et souvent laissés pour compte sur une pelouse ou dans un coin d'exposition, ces vestiges (ancres, hélices ou canons) restent muets et ne participent guère à la compréhension de la bataille de Normandie. Qu'ils soient de guerre ou bien marchands, les navires perdus au cours de cet évènement majeur de la seconde guerre mondiale ne sont que très rarement évoqués dans les nombreuses publications disponibles ou dans la scénographie des musées. Pourtant, cette histoire maritime est riche, passionnante et indissociable de la compréhension des batailles et des opérations terrestres propres à la retraite allemande. Tragiques et meurtrières, les batailles navales de l'été 1944 ont produit de très nombreuses épaves en Manche et plus encore en baie de Seine. Elles ont aussi laissé de très nombreuses victimes. Certaines demeurent toujours enfermées dans leur tombeau d'acier que sont les sous-marins tandis que d'autres, pour la majorité, se sont évanouies dans la profondeur des eaux et ne sont plus que des noms gravés au jardin des disparus. Aujourd'hui, quelques monuments côtiers rendent hommage à cette marine marchande qui a beaucoup oeuvré pour la victoire. Il est aussi possible de raconter cette histoire en puisant dans les sources militaires accessibles et en côtoyant le monde des plongeurs locaux qui fréquentent assidûment les épaves de la côte normande. De cette somme de données maintenant disponible, il est possible de comprendre, de mettre en perspective et, surtout, de partager le récit de ces cruelles et étranges aventures maritimes. Que le touriste ou le visiteur en fasse bon usage car la mer, si elle se laisse facilement regarder, ne livre pas aussi simplement ses secrets.

04/2013

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Littérature française

Les champs de Paris

Les Champs de Paris, c’est un bar où se retrouvent régulièrement Freddy et Cortès, amis de longue date que tout oppose. Freddy gagne bien sa vie, il est beau et il a une petite amie magnifique, Anna. Cortès, lui, n’a rien d’un don Juan et, malgré des études de biologie, il enchaîne les boulots alimentaires. En plus, il est fou amoureux d’Anna. Alors qu’il avait l’habitude d’évoluer dans l’ombre de Freddy, Cortès décide de prendre enfin les choses en mains. Les Champs de Paris, c’est un bar que Vanessa a découvert. Depuis un grave accident de voiture dont elle est la seule rescapée, elle s’est prise de passion pour le bodybuilding. Cortès, son frère, et Freddy la taquinent souvent à ce sujet. Désormais, sa musculature a de quoi effrayer les hommes. Sauf l’écrivain Yann Suty, qui s’intéresse à la discipline qu’elle pratique. Les Champs de Paris, c’est un bar où, tous les premiers mercredis du mois, des hommes en costume-cravate patientent dans un coin avant de franchir une porte occultée par un rideau. Impossible de savoir ce qui se trame derrière le molosse qui la garde ni de se faire inviter. C’est sans compter sur l’opiniâtreté de Freddy. Les Champs de Paris, c’est un bar qui n’a rien d’extraordinaire pour Anna. Elle ne comprend pas pourquoi Freddy y passe son temps. De toute façon, il irait n’importe où pour ne pas être avec elle. La journée, il est au travail, le soir avec ses copains. Elle a beau passer ses après-midi à faire du shopping aux Galeries Lafayette, elle s’ennuie. Jusqu’à ce qu’une balade lui ouvre de nouveaux horizons.Quatre protagonistes, quatre points de vue. Yann Suty, en mêlant avec brio les pensées de chacun sur les mêmes faits, tisse subtilement les événements qui font basculer ses personnages.

01/2011

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Littérature étrangère

Quand nous étions révolutionnaires

Le récit s'ouvre sur le coup d'État d'Augusto Pinochet au Chili. Opposant à la dictature, le narrateur assiste à l'arrestation, la torture, et la mort de ses compagnons de lutte. En 1974, il s'exile en Allemagne de l'Est et rejoint rapidement un réseau de jeunes communistes. C'est là qu'il rencontre la fille du fameux révolutionnaire cubain Ulysse Cienfuegos (directement inspiré de Fernando Flores Ibarra, cacique de la révolution castriste, responsable de la mort de centaines de Cubains « contre-révolutionnaires »). Éperdument amoureux d'elle, il accepte de la suivre à Cuba pour y fonder une famille et enfin vivre l'idéal communiste. Exalté par l'idée de la révolution, dirigé d'une main de maître par son terrible beau-père, le jeune homme embrasse immédiatement la devise de Castro : la patrie ou la mort. Alors que son mariage bat de l'aile, il découvre petit à petit la face cachée du régime. Les membres de la famille Cienfuegos vivent dans l'opulence, le reste de la population est soumise au rationnement. Chaque frein administratif ou bureaucratique est réglé en un clin d'oil à la seule mention du nom de son beau-père. Son amitié pour Herberto Padilla l'éclaire sur les persécutions dont les intellectuels font l'objet. Mis au ban de la société castriste par son divorce, il découvre le quotidien des habitants de La Havane, les privations, le secret, le néant des jours. Se méfier de tous, lutter pour trouver un toit, un morceau de pain, surveiller ses actes, ses paroles, jusqu'à ses pensées, à chaque instant. Une seule obsession le guide, comme Reinaldo Arenas ou Zoé Valdès avant lui, quitter l'île, chercher la liberté, encore. Avec esprit, entre mélancolie et humour, Roberto Ampuero raconte la quête d'un idéal. Très chaleureusement salué par la critique hispanophone, Nuestros años verde olivo est resté 24 mois sur la liste des best-sellers et a été salué par Mario Vargas Llosa, prix Nobel de littérature.Traduit de l'espagnol (Chili) par Anne Plantagenet

09/2013

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Histoire de France

Ici est tombé. Paroles sur la Libération de Paris

Au travers ces pages nous suivons la vie et la mort de 26 hommes tombés sous les balles allemandes les jours de l'Insurrection parisienne en août 1944. Tous ces portraits racontés au présent comme une poignée de rêves nous content Paris libéré. Cet ouvrage peut aussi être lu comme une quête de vérité, l'auteur donne une image à celui qui est tombé, grâce à une enquête minutieuse et rudement menée où le témoin a été, après bien des péripéties, déniché, car caché dans l'ombre de douleurs tues. Cette personne retrouvée a connu celui qui est tombé, elle peut nous parler enfin et l'auteur lui permet de nous raconter comment est mort soit son ami, son frère, son père, son jumeau... et de nous dire le hier et l'instant vécus de ce héros d'un jour. Philippe Castetbon nous tient la main pour nous guider dans ce labyrinthe de vie, mais aussi de mort, de mémoire, de fraternité, d'amour, de deuil à jamais éteint et qui comme une fulgurance lumineuse passe sous nos yeux et éclaire un pan d'une histoire tombée quelque peu dans les oubliettes du quotidien. Dans sa préface, le maire de Paris Bertrand Delanoë, nous dit : " Honorer leur mémoire, raconter leur histoire, mettre un visage sur ces noms, tel est le très beau projet de cet ouvrage ". Ce projet est devenu pour notre bonheur une réalité palpable. Les photos offrent une compagnie à ces paroles dites souvent pour l'unique et première fois. Travail admirable de patience, ces histoires nous tiennent en haleine du début à la fin et nous donnent, quand le mot fin vient sous nos yeux, la curiosité d'aller à notre tour découvrir ces paroles d'amour, de liberté, de fraternité, de luttes et de gloire gravées sur le marbre de ces murs au coin de rues de notre Paris.

04/2004

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Pléiades

Middlemarch. Précédé de Le Moulin sur la Floss

Middlemarch (1871-1872) est le plus grand roman victorien, et aux yeux de certains le meilleur roman de langue anglaise, toutes époques confondues. Quête de la vérité menée de plusieurs points de vue, le livre ne saurait être réduit au destin de Dorothea Brooke, jeune fille altruiste et utopiste qui épouse un érudit desséché. Autour du couple gravitent de nombreux personnages, assujettis à des liens familiaux, conjugaux, de voisinage, d'intérêts. George Eliot entrelace les destins individuels, ménage des rebondissements dignes d'un feuilleton, sans jamais céder à la facilité : sa peinture psychologique est de la plus grande finesse lorsqu'elle décrit les désirs et les tragédies de ceux dont les vies s'entremêlent sur la trame d'une même étoffe. Son acuité peut se parer d'ironie, sans que jamais s'étiole la sympathie qu'elle éprouve pour ses créatures confrontées à la défaite de leurs aspirations. Les événements se déroulent dans l'Angleterre provinciale des années 1830, mais ce "plaidoyer pour la beauté des vies ordinaires" (Mona Ozouf) a pour sujet les passions humaines, qui sont sans âge. Middlemarch est ici précédé du chef-d'oeuvre de la première période de George Eliot, Le Moulin sur la Floss (1860). Eliot, née Mary Anne Evans, a mis beaucoup d'elle-même dans le personnage de Maggie Tulliver, petite fille turbulente à la nature exaltée, passionnée par les livres, "aussi affamée de savoir qu'elle l'est d'amour" (M. Ozouf). Proust avouait avoir pleuré à la lecture de ce roman du paradis perdu de l'enfance. Maggie sera victime de l'ostracisme social - comme sa créatrice, qui vécut vingt-cinq ans avec un homme qui n'était pas son mari et chercha, à travers une oeuvre littéraire liant l'intellect aux sentiments, à obtenir cette respectabilité chère aux victoriens. A sa mort, en 1880, elle fut célébrée comme "le plus grand romancier anglais contemporain" . On ne lui permit pourtant pas d'être enterrée, comme l'avait été Dickens, dans le "Coin des poètes" de l'abbaye de Westminster.

09/2020

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Poésie

La licorne et le repaire. Ou le bleu de la dignite

Ton âme est plus bleue que le ciel, plus bleue que le sourire des océans. Bleue comme le velours-satin de mes nuits, bleue comme la traînée de feu que laisse la licorne dans son sillage. Bleue comme la fleur, que je porte à mon coeur que je rêve de te présenter comme le cadeau que l'on ferait à un roi. Les fées t'ont donné l'horizon au fond des yeux, mon amour te nimbe d'une clarté bleue que tu sembles reconnaître. L'enveloppe qui t'a faite roi est d'un bleu indélébile. C'est bien l'amour qui guide ma main vers toi, te toucher, te caresser, te protéger et te faire oublier quelques instants que tu es roi. Des instants où ta main touche un corps non pour le tuer, mais pour l'aimer, non pour caresser le pommeau d'une épée, mais pour caresser un par un chacun de mes secrets. Mes secrets ont tellement grandi depuis ces années que les anges se sont accordés pour élever une forteresse qui met à l'abri cette passion de tous les loups, de tous les néants. Nous nous sommes retrouvés encore ce matin dans ce coin de l'espace, vierge et bleu qui accueille et ma main et ma forteresse pour toi. Qui nous a guidés dans cet espace ? Bien plus fort que les anges : la quintessence de l'amour : Dieu ? Nous, pauvres créatures humaines à la merci des puissances cosmogoniques, il faudra bien des galops de licorne pour isoler dans un espace secret, tout l'amour que nous nous portons. Nous sommes aux portes de l'éternité, nous nous aimons depuis que le bleu existe. Ces portes sont gardées par une licorne à la fois bleue, à la fois blanche. La mort ne peut en franchir l'accès. C'est l'amour et la vie qui sont les énergies de cet endroit que personne n'a jamais su nommer.

09/2020

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Littérature française

Tout pour elle

La sentence est l'emprisonnement à perpétuité. Calliopée Baumann parcourt le monde sans se soucier du lendemain. Mais un seul retour au bercail était non-négociable : celui à l'occasion de l'anniversaire de son frère, Jules. Seulement le destin place parfois des épreuves sur votre route sans que vous ne puissiez y échapper. Il suffira d'une halte de quelques heures dans un pays douteux pour que Callie se retrouve emprisonnée à tort. Les circonstances entourant cette incarcération ne lui permettent même pas de clamer son innocence ; elle ne risquerait non plus sa liberté, mais tout bonnement sa vie. Ainsi réduite au silence, cette injustice va la détruire à petit feu. Après tout, à quoi bon avoir des rêves lorsqu'on n'a plus aucun espoir de les réaliser ? Elle se résigne alors à une vie gâchée, une vie en cage. Mais c'était sans compter sur sa famille qui en décide autrement... On ne souhaite pas aux gens qu'on aime qu'ils abandonnent leur vie pour nous. Plongez dans ce récit où vous trouverez plus que vous ne cherchiez : amour certes, mais également rires, larmes, réflexions, désinvolture, ainsi qu'une abnégation de chacun de ses personnages. Une aventure haletante dont vous ne cernerez les contours que dans les dernières pages. Ce livre, c'était son rêve depuis ses 15 ans. Tiphaine Dechipre a suivi des études de droit des affaires en gardant toujours dans un coin de la tête que c'est le métier d'auteure qui ferait son bonheur. Le temps a passé sans que cette idée ne la quitte. Elle signe ici son premier roman, annonciateur d'une longue et belle série. Une fois son manuscrit confié à nos bons soins, elle souhaite explorer de nouveaux horizons et décide de rejoindre Madrid à vélo. Un roadtrip épique qu'elle relate sur son site Auteure-et-Globe-trotteur. com, et stoppé à cause du confinement. But the road is calling, to be continued...

09/2020