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Bruno Carpentier

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BD tout public

Blacksad Tome 2 : Artic-Nation

Oldsmill, le maître de la ville, est un tigre blanc. Karup, le chef de la police, un ours blanc. Huk, l'âme damnée de Karup, un renard blanc. Avec les autres animaux à pelage immaculé, ils forment la société WASP (W pour White, AS pour Anglo-Saxon, P pour Protestant). Tous les autres habitants, de la pie noire au renard brun-roux en passant par le chat tacheté et la biche châtain, ne sont que racaille. Et si la police n'est pas capable de maintenir l'ordre des blancs, les gros bras d'Arctic-Nation, le parti raciste, cagoulés et vêtus de robes blanches, s'en chargent sans états d'âme. Ils ont les cordes et les croix enflammées qu'il faut. Dans cette ambiance pas câline, câline, Blacksad, le chat détective privé, enquête sur la disparition d'une enfant de couleur. La mère de Kyle, Dinah, travaillait comme femme de ménage chez le même Karup et, selon quelques bonnes âmes, serait au mieux avec le fils Oldsmill. Un vrai noeud de vipères dans lequel Blacksad plonge les pattes et joue au justicier prompt à griffer si nécessaire... Son seul appui, le reporter d'un magazine à scandale Weekly. Un fouille-merde qui sera utile à John. Vaut mieux. Coups bas et coups tordus vont pleuvoir comme à Gravelotte. Après Quelque part entre les ombres, son coup d'essai – et de maître –, le dessinateur Guarnido va encore plus loin dans le réalisme animalier. Les gueules, les pelages, les ramages de ses personnages leur donnent une réalité extraordinaire, et – c'est à tomber par terre –, toujours humaine. Lorsqu'ils sortent leurs crocs ou leurs griffes, ses fauves relèguent les coups de gueule d'un James Cagney au rang de caprices de garçonnet. Le plus doux des chatons est un fauve en devenir. Alors, Blacksad en colère ! Le scénario de Canales est envoûtant comme un roman de Dashiell Hammett, glauque comme un Raymond Chandler, gouailleur comme un Chester Himes. Arctic-Nation est un vrai roman noir. Très, très noir.

03/2003

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Critique littéraire

Mémoires de ma vie. Précédé d'un essai d'Antoine Picon : "Un moderne paradoxal"

Rédigés au soir de sa vie, peu après les célèbres Contes, les mémoires de Charles Perrault (1628-1703) s'interrompent au moment où l'auteur, tombé en disgrâce et supplanté auprès de Colbert par le propre fils du ministre, se retire des affaires dans sa maison du fg Saint-Jacques pour se consacrer tout entier aux lettres. Pendant 20 ans, Perrault a été l'homme de Colbert. Poète, théoricien, commis aux Bâtiments du roi, réformateur de l'orthographe, organisateur de l'Académie française, champion des Modernes dans la célèbre querelle avec Boileau - c'est aussi le laudateur infatigable du règne, "l'intellectuel organique" chargé de distribuer les faveurs et prébendes, de contrôler ses pairs et de les faire travailler incessamment à l'exaltation du régime. Intimement lié à son frère Claude Perrault (l'auteur de la colonnade du Louvre et de l'Observatoire), Charles se hisse à ses côtés au cœur du pouvoir. Ce sont les Perrault qui, par un harcèlement quotidien, parviennent à évincer le Bernin et à substituer leur projet au grand Louvre qu'avait dessiné l'illustre italien. Mais l'auteur délectable des Contes est avant tout un étonnant mémorialiste du siècle de Louis XIV, un portraitiste éblouissant de Colbert, Bernin ou Le Brun. Il nous peint la vie dans l'ombre du pouvoir : alliances, népotismes, ruses, objections instillées dans l'oreille du monarque, libelles travestis en rapports administratifs... Tout un art de la répartie, de la litote, de la prétérition se dévoile ici - par quoi Perrault, quelques années avant Saint-Simon, nous livre un document incomparable sur la "Société de cour", au sens où l'entendait Norbert Elias. Nous publions les Mémoires dans la version copiée par Paul Bonnefon sur le manuscrit autographe, précédés d'un essai d'Antoine Picon qui fait surgir les non-dits du texte et décrit la situation singulière d'un Moderne qui n'entendait se libérer de la tutelle des Anciens que pour mieux s'assujettir à l'ordre tout ensemble grandiose et vétilleux de la monarchie absolue.

09/1993

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Histoire internationale

Willi Münzenberg. Artiste en révolution (1889-1940)

Dans l'Allemagne et la Russie de la première moitié du XXe siècle se joue l'avenir du monde. Au cœur de ce maelström, un homme, Willi Münzenberg, occupe une place capitale. Méconnu en France, cet " artiste en révolution ", qui défia Hitler comme Staline, méritait ce document exhaustif. Willi Münzenberg naît à Erfurt en 1889, sous l'Empire germanique. Pacifiste durant la première guerre mondiale, il rejoint les spartakistes de Rosa Luxembourg. Puis, en 1922, Lénine lui confie la propagande de l'Internationale Communiste. Münzenberg invente alors la communication politique de masse. Dans " l'âge d'or " de la République de Weimar, Willi devient le " milliardaire rouge ", honni de l'extrême droite allemande. A la tête d'un gigantesque groupe de presse et d'édition, il révolutionne les médias, il crée les premiers magazines populaires de photographie et de cinéma, il ouvre des studios, il produit et distribue des films, il finance théâtres et opéras. Otto Dix et Sergueï Eisenstein, Bertolt Brecht et Kurt Weill composent son entourage. Après l'incendie du Reichstag en 1933, Münzenberg s'exile à Paris. Avec ses amis, Arthur Koestler, Manès Sperber, Paul Nizan et tant d'autres, il met au point le Livre Brun, un réquisitoire contre la terreur antisémite et le nihilisme national-socialiste immédiatement traduit dans dix-sept langues. Göring qualifie Münzenberg de " premier ennemi du Reich " ! Mais Willi Münzenberg ne s'arrête pas là. Ecœuré par le pacte germano-soviétique, l'ancien maître de la propagande de l'Internationale Communiste s'oppose désormais à Moscou ! Il écrit : " Staline ! Le traître c'est toi ! " dans son hebdomadaire, Die Zukunft. Précurseur, il fonde également l'Union franco-allemande, qui se donne comme objectif de constituer une Europe unie, fédérale et démocratique. Interné par le gouvernement français parmi des milliers d'exilés antifascistes alors que la Wehrmacht menace le pays, Willi Münzenberg est assassiné par des agents staliniens dans une forêt d'Isère en juin 1940. Il paie de sa vie l'audace de s'être opposé aux deux totalitarismes de son siècle.

10/2008

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Monographies

Les animaux du Roi

Peut-on imaginer aujourd'hui le château de Versailles et ses jardins grouillant de vie animale ? Et pourtant les animaux de compagnie se comptaient par dizaines dans les appartements des princes, et jusqu'aux antichambres des rois, encombrées de niches : braques, épagneuls, carlins, singes vervets, chats angoras, aras et perruches ; la ménagerie abritait les animaux les plus rares, du coati au couagga, du casoar à la grue couronnée, que l'on surnommait l' "oiseau royal" ; le gibier était abondant dans le petit et le grand parc ; 2 000 chevaux logeaient à la petite et à la grande écurie, 300 chiens de chasse dans le grand chenil... L'ouvrage a pour ambition de faire revivre ce bestiaire, et de faire redécouvrir les hauts lieux de la vie animale versaillaise. Ainsi le merveilleux bosquet du Labyrinthe est évoqué par les fragments subsistants de ses fontaines sur le thème des fables d'Esope. Le décor du salon octogone de la ménagerie est lui aussi restitué. Les animaux eux-mêmes reviennent en foule à Versailles, car ils n'ont pas disparu sans laisser de traces : les meilleurs peintres du roi, de Bernaerts et Le Brun à Desportes et Oudry, ont fait les portraits des animaux exotiques, sauvages et familiers. Ils étaient tissés à la manufacture des Gobelins, mais aussi disséqués, gravés puis naturalisés à l'académie des Sciences et au Jardin du roi. On découvre ainsi le squelette du premier éléphant de Versailles, une éléphante offerte à Louis XIV par le roi du Portugal, qui vécut treize années à Versailles. Les chiens préférés des rois avaient aussi droit à leurs portraits avec leurs noms inscrits en lettres d'or : on fait connaissance avec Misse, Turlu, Tane, Blonde, Diane, Merluzine, Hermine et Cocoq... et même avec le Général, chat de Louis XV, portraituré par Oudry. Enfin on apprend la farouche résistance versaillaise à la théorie cartésienne des animaux-machines : dans le palais des rois de France, on n'a jamais douté que les animaux avaient une âme !

10/2021

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Romance sexy

Le clan Hopkins Tome 3 : Dernier frisson

Quand on est différent, on se dit que l'on n'est qu'une terrible erreur. Riley Hopkins ne s'est pas toujours senti à sa place au sein du clan. Ses cheveux blonds ont souvent détonné au milieu de la marée de roux et de brun, et sa personnalité, bien plus sombre que celles de ses frères, s'est démarquée à maintes reprises. Mais les années ont fini par atténuer son mal-être. C'est en tout cas ce qu'il se pousse à croire au moyen d'un contrôle à toute épreuve et d'un quotidien organisé jusque dans ses moindres détails. Cette méthode ne lui a jamais fait défaut. Du moins, jusqu'à ce que sa vie bien rangée soit bousculée par Nate au point de lui faire perdre son sang-froid légendaire. Aujourd'hui, Nate se trouve à l'autre bout de la Terre, et c'est mieux pour tout le monde. La dernière chose dont Riley a besoin, c'est que quelqu'un vienne balayer son petit univers d'un revers de la main. Mais peut-on vraiment réprimer ce que l'on ressent, même quand on s'y applique ? #MM #Famille #Enemies-to-lovers #AmourCompliqué Ce tome termine la série Le clan Hopkins "Dans ce dernier tome de la série, on retrouve tout le clan Hopkins au complet pour le mariage de Gaby et Ezra. Enfin nous découvrons Riley, le plus taciturne de la fratrie. On comprend enfin ce qu'il ressent, ses mécanismes de défense au milieu de ses frères si exubérants et à quel point il est en réalité attachant. Et avec le retour de Nate, notre pauvre Riley n'est pas au bout de ses peines, parce que ce n'est plus le jeune homme timide de qui il a brisé le coeur qui revient d'Egypte ; mais un homme bien décidé à comprendre Riley et à le reconquérir". Audrey - Relectrice éditoriale

05/2023

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Littérature française

Orfex

Alix Koepler, chercheuse en neurobiologie, qui travaille à la mise au point d'un robot dernière génération, se découvre atteinte d'une tumeur au cerveau. Inspirée par l'histoire de Shéhérazade, elle invente à son seul usage un robot narrateur imaginaire, d'apparence humaine, chargé de lui raconter des histoires afin de reculer l'heure de sa mort. Orfex, sorte d'Orphée expérimental, a la possibilité de changer d'aspect à sa guise, peut devenir blond ou brun, homme ou femme, et mène une existence autonome tout en restant en communication permanente avec Alix. Elle l'envoie en mission pour observer le monde, il lui transmet tout ce qu'il voit en temps réel. Un jour, dans un café, Orfex fixe son attention sur un couple qui se dispute. Sur les ordres d'Alix, il prend l'apparence d'une belle jeune femme pour les suivre jusqu'à leur appartement et les interroger en se faisant passer pour une enquêtrice. Quatre personnes vivent là. Orfex va recueillir des confidences, observer les passions qui déchirent l'étrange quatuor, et peu à peu le robot, enchanté par ses découvertes, par les étranges aspects de la nature humaine, se prend au jeu jusqu'à vouloir expérimenter l'amour même. Alix s'accroche désespérément à son robot narrateur, elle reçoit toutes ses informations comme les derniers échos d'une vie qu'elle est en train de quitter. Mais très vite, les fictions que lui découvre Orfex pénètrent dans sa vie... Et tandis que son robot découvre le langage, s'émerveillant de ses possibilités qu'il expérimente avec une inventivité jubilatoire, le sien se dérègle selon la progression de sa maladie, comme si la frontière entre elle et Orfex s'estompait à mesure. Patrick Laurent fait preuve, dans le dialogue croisé entre le robot et sa créatrice, d'une fantaisie langagière très joyeuse, tout en maîtrisant la construction complexe de sa trame narrative. Le lecteur y trouvera le plaisir d'une aventure littéraire audacieuse, émouvante, pleine de vitalité.

03/2016

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Littérature française

Improbable rencontre

Algérie, 30 juin 1962, six heures du matin, agitation sur le port maritime d'Annaba, Kheïra jeune femme algérienne de vingt ans, resserre sa grande veste beige informe, autour d'elle. Elle arrange rapidement sa coiffe de sorte à ce qu'aucun cheveu brun ne dépasse, surtout ne pas se faire remarquer. Une vieille écharpe en laine noire trouée enserre son cou. D'un regard rapide et circulaire, elle scrute les premiers passagers qui arrivent pour embarquer sur ce grand bateau à destination de Marseille. La France : Paris, elle en a tant rêvé, il lui en a tant parlé qu'il suffit qu'elle ferme les yeux pour se retrouver à son bras dans la plus belle des capitales du monde. Soudain un doute énorme l'assaille et son coeur se met à battre de plus en plus fort ; il lui semble manquer d'air. Et s'il n'était pas au rendez-vous ! Qu'adviendrait-il alors de sa vie ? Mais elle chasse très vite cette affreuse pensée et se concentre à nouveau sur les arrivants qui ont déjà formé une file imposante. Kheïra est grande, ce qui lui permet de voir alentour et au-dessus de la foule bigarrée qui s'agglutine lentement. Ses yeux noirs forment deux minuscules fentes d'où brillent de toutes petites tâches couleur d'or qui scintillent au soleil. Même cachée sous son large vêtement, cette jeune femme semble d'une beauté époustouflante. Elle est mince malgré trois grossesses rapprochées, seulement aucun enfant ne l'accompagne. Où va cette jolie femme seule un matin de juin 1962 ? L'auteure a publié un récit autobiographie en 2007, L'amour en adoption (aux éditions La Société des Ecrivains) sur la vie des enfants de la DDASS, dont elle a fait partie et qui ont grandi ensemble dans le Morvan dans les années 1960. Improbable rencontre est un " clin d'oeil romancé " mêlant une large part à cette enfance, si atypique passée au milieu de cette jolie région qu'est la Bourgogne.

09/2017

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Histoire de l'art - Guides

Comment regarder les gestes et expressions

Des gestes et expressions sont attachés aux représentations de l'homme que les artistes nous donnent. Empruntés au quotidien ou issus de la tradition iconographique, ils sont porteurs de sens que cet ouvrage se propose d'éclairer, afin de décrypter les situations décrites par les oeuvres, la symbolique particulière liée à certains gestes, l'état d'esprit, voire le tempérament ou la santé mentale des personnages représentés. Ainsi les artistes du Moyen Age, en jouant sur les différences d'échelle entre les personnages, sur la position de leurs mains, bras et pieds, ont voulu définir les rôles sociaux et les dégrés de moralité des actes reproduits dans l'image. En caractérisant certaines figures, ils offrent un récit non verbal qui permet à chacun de comprendre les circonstances présentées : l'être hirsute et grimaçant sculpté sur les chapiteaux est à n'en pas douter le Diable, celui dont il saisit les chevilles est à coup sûr un damné. Sacrée ou profane, cette iconographie, bien souvent héritière de l'Antiquité, évoluera au fil des siècles. Au cours de l'histoire de l'art, c'est ainsi à travers une suite ininterrompue de legs et de trouvailles, que les artistes vont s'efforcer, selon Léonard de Vinci, de reproduire les "mouvements de l'âme" et les "affects" de la nature humaine. Le corps, ses parties et surtout son aspect sont révélateurs d'un monde et de sa pensée : ainsi l'entend la physiognomonie, science qui établit des correspondances entre physionomie et caractère et dont s'inspireront aussi bien Le Brun que Lavater. Plus moralistes, les caricaturistes exagèrent ou ridiculisent les traits physiques à proportion qu'ils posent un oeil critique sur leur société. De son côté, la psychiatrie naissante constitue avec le concours des artistes et, avant l'exploitation de la photographie, l'iconographie de l'aliénation mentale. Le xxe siècle, enfin, s'attaque à la physionomie, pour la restituer dans le fracas que la psychanalyse a provoqué.

03/2021

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Critique littéraire

Roussel and Co.

Michel Leiris aura au moins laissé une oeuvre inachevée : la biographie que, depuis la mort de Raymond Roussel, il avait envisagé de consacrer au " plus grand magnétiseur des temps modernes " (André Breton) dont le timbre de la voix (dans son enfance) puis le style d'écriture (plus tard) l'avaient littéralement fasciné. Dans une lettre à André Schaeffner du 8 mars 1935, le ton est donné, le programme en quelque sorte fixé ; il projette de mener cette enquête en parallèle à celle qu'il entend conduire sur lui-même, escomptant peut-être un effet de miroir : " Quant à moi, note-t-il, je prépare un travail sur Raymond Roussel et ai repris, en l'amplifiant beaucoup, un ancien essai autobiographique " (qui deviendra L'Age d'homme). De ce souci, mais aussi de cet échec, témoigne le Cahier Roussel retrouvé dans les papiers de Leiris par Jean Jamin qui en a établi le texte publié ici pour la première fois. Commencé probablement à son retour de la mission Dakar-Djibouti et poursuivi sa vie durant, ce cahier contient bien sûr la matière de ses différents écrits sur Roussel mais surtout ce qu'il n'a pas voulu transmettre ou n'a pas su dire autrement que dans ces notes. Et particulièrement un ensemble de considérations sur les Nouvelles Impressions d'Afrique révélant combien la radicalité de la démarche de Roussel aura hanté Leiris, bien au-delà du langage. Du coup, c'est l'oeuvre et même la vie de Leiris qui demandent à être reconsidérées à cette lumière, comme le montre Annie Le Brun dans la présentation et les annotations à ce volume, rassemblant non seulement la totalité des textes sur Roussel (articles, notes ou extraits d'ouvrage) publiés de son vivant par Leiris mais encore la correspondance, en partie inédite, que l'un et l'autre ont échangée entre 1915 et 1933.

11/1998

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Religion

L'âme Cristal. Des attributs divins en nous

Jean-Jacques Olier est né le 20 septembre 1608. Fondateur de la Compagnie de Saint-Sulpice, il a beaucoup écrit mais peu publié. Inédit, cet écrit mystique publié par Marie Mazzocco constitue une vraie découverte. Dans L'Ame cristal, on retrouve un vocabulaire de la simplicité proche des grands maîtres de la mystique chrétienne, tels Eckhart, Tauler, Ruusbroec, Jean de la Croix... Jacques Le Brun écrit dans sa préface : Sous une forme d'apparence classique, la pensée de M. Olier était d'une grande hardiesse. Son intention était moins d'exposer une doctrine Des attributs divins en nous que de saisir en une écriture, donc des mots, ce qui est insaisissable : le rapport entre Dieu et l'homme et les effets de ce rapport. D'où une dialectique entre " l'être abyssal et suressentiel de Dieu ", cet être " suréminent ", " sublime, surnaturel " et l'homme dont l'être doit être anéanti pour qu'il n'y ait " plus de nous en nous " et qu'il n'y ait " plus qu'un Dieu en nous ". Faisant fi des frileuses prudences de l'orthodoxie, M. Olier écarte l'idée d'un rapport qui ne serait que " d'imitation ", pour parler d'" union et d'unité ". Rapport proprement impensable d'un " désir sans désir ", d'un " amour sans ardeur ", par une pureté et nudité (sans forme, sans figure) qui, à l'absolue pureté de Dieu, répondent par une passivité paradoxalement agissante. L'insistance sur l'anéantissement, la négativité qui traverse tout le chemin d'une pensée et d'une expérience (négation de la sensibilité, de la propre raison, du désir, de l'être même, des actes de la vie chrétienne, voire des sacrements) est aussi le signe de la présence et de la vie de Dieu en l'homme, de Dieu qui " se baise en l'homme ", tel le divin Narcisse qu'à la même époque et sous d'autres cieux, chantait Sor Juana Inés de la Cruz.

09/2008

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XVIIe - XVIIIe siècle

Le théâtre de Troie. Antoine Coypel, d'Homère à Virgile

Peintre majeur de la fin du XVIIe et du début du XVIIIe siècle, Antoine Coypel (Paris, 1661-1722) connut une brillante carrière officielle de peintre d'histoire sous les règnes de Louis XIV et la régence du duc d'Orléans. Membre de l'Académie royale de peinture et de sculpture, peintre ordinaire du duc d'Orléans en 1685, il participe à la plupart des chantiers royaux et connaît la consécration à la fin de sa vie en recevant la charge de directeur de l'Académie royale en 1714, suivie du titre envié de Premier peintre du roi de 1716 à sa mort. Le musée des Beaux-Arts de Tours possède deux tableaux illustrant la grande manière d'Antoine Coypel, reprenant les coloris chauds des peintres vénitiens, l'expression des passions de Le Brun et le souffle de Rubens. Ces deux épisodes de l'Iliade, La Colère d'Achille et Les Adieux d'Hector et Andromaque furent exécutés vers 1711 pour le duc Philippe d'Orléans, qui demeura le protecteur et ami de l'artiste jusqu'à sa disparition. La célébrité de ces oeuvres est attestée par leur tissage en tapisserie à la manufacture des Gobelins entre 1718 et 1725. Nombre de gravures contribuèrent également à leur diffusion et à leur succès. La renommée d'Antoine Coypel est également étroitement liée à la galerie d'Enée au Palais-Royal, qu'il orna pour Philippe d'Orléans entre 1701-1705 et 1715-1717, rivalisant avec la galerie des glaces de Versailles. Ce décor monumental, disparu (à l'exception de six tableaux aujourd'hui conservés au Louvre et au musée Fabre de Montpellier), est connu grâce aux dessins et esquisses préparatoires ainsi qu'aux gravures réalisées du vivant et après la mort de l'artiste. L'ouvrage réserve ainsi une place de choix à cet ensemble de gravures spectaculaires et rassemble également des oeuvres du XIXe siècle permettant d'évoquer la postérité iconographique et stylistique des deux tableaux de Coypel.

01/2022

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Droit

Les risques professionnels et la santé au travail en questions. 3e édition

Les risques professionnels et la santé au travail occupent une place sans cesse croissante dans les préoccupations des responsables et des dirigeants d'entreprise, l'actualité judiciaire offrant régulièrement son lot de décisions venues illustrer la mise en jeu de la responsabilité des employeurs dans des situations d'accidents du travail ou de maladies professionnelles dans lesquelles est retenue une "faute inexcusable" de l'employeur. Mais ces situations sont aussi préoccupantes pour les victimes et leurs ayants droit de sorte que, là encore, leurs aspects juridiques se trouvent plus que jamais discutés. C'est précisément à partir de ce constat que les auteurs de cet ouvrage se sont fixés leur objectif : en dix points-clés (à la façon des ouvrages composant la collection), parvenir à présenter, de façon à la fois pratique et complète, l'état du droit positif sur ces questions. Qu'est-ce qu'un risque professionnel et quels sont les éléments qui le caractérisent ? Selon quelle procédure et dans quel délai doit-il être reconnu ou validé par la Sécurité sociale ? Les conséquences d'un accident ou d'une maladie en lien avec le travail se limitent-elles à des prestations légèrement améliorées pour l'assuré social ou bien trouvent-elles à s'exprimer également dans d'autres domaines, comme celui de la "tarification AT" ou du droit de la responsabilité civile ? Et sur le plan procédural, les risques de contentieux s'accompagnent-ils de spécificités comme souvent en matière de Sécurité sociale ? Autant de questions qui trouvent réponses et conseils dans cet ouvrage.

11/2019

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Concours CRPE

Annales. Toutes les épreuves écrites, Edition 2023

Les annales Tout-en-un pour réussir l'épreuve d'admissibilité - Le descriptif du nouveau concours et des épreuves de Français, Maths, Histoire-Géographie et Sciences et technologie enrichi de conseils - 5 sujets issus de la session 2022 corrigés et commentés

08/2022

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Philosophie du droit

Le droit saisi par l'art. Regards de juristes sur des oeuvres d'art

Un regard neuf sur le droit à travers 32 oeuvres d'art majeures. Et si notre formation juridique influençait nos émotions artistiques ? L'art peut, sans doute, interpeller de manière spécifique le coeur comme l'esprit du juriste. Chacun des contributeurs à l'ouvrage a choisi librement une oeuvre pour nous livrer ses émotions et ses réflexions de juriste, les partager avec le lecteur afin de mieux éveiller les siennes, favorisant un dialogue trop rare entre art et droit... Une reproduction de chaque oeuvre d'art illustre les propos des auteurs afin de favoriser cet échange. Table des matières Avant-propos, par Rémy Cabrillac Le Contrat de mariage de Mariano Alonso-Perez, par Christophe Blanchard / Droit civil / Régimes matrimoniaux Le Juriste de Giuseppe Arcimboldo : par Claire Bouglé-Le Roux / Culture juridique / Justice De Bach de Carl Seffner à Gould de Ruth Abernethy : par Yves Mayaud / Méthodologie / Raisonnement juridique Graffiti is a crime de Banksy : par Jean-Baptiste Seube / Droit pénal / Propriété intellectuelle La Nature se dévoilant d'Ernest Barrias : par Bénédicte Fauvarque-Cosson / Philosophie juridique / Nouvelles technologies Le Soir sur les terrasses (Maroc) de Jean-Joseph Benjamin-Constant : par Elise Charpentier et Simonne Pichette / Libertés fondamentales / Egalité homme-femme La Justice de l'empereur Otton III de Thierry Bouts : par Laurent Pfister / Histoire du droit / Droit à un procès équitable Le Sacrifice d'Isaac du Caravage : par François Ost / Philosophie du droit / Tiers La Nona Ora de Maurizio Cattelan : par Agnès Robin / Droit d'auteur / Liberté d'expression Statue équestre du Maréchal Lyautey de François-Victor Cogné : par Fouzzi Rehrousse / Droit comparé / Histoire du droit L'Origine du Monde de Gustave Courbet : par Valérie Malabat / Liberté d'expression / Nudité Homme-requin de Sossa Dede : par Christine Ferrari-Breeur / Droit international public / Restitution des prises de guerre Etude d'un noeud de ruban d'Edgar Degas : par Patricia Partyka / Droit de la propriété intellectuelle / Ouvre de l'esprit David de Donatello : par Anthony Crestini / Droit constitutionnel / Histoire du droit La Fée électricité de Raoul Dufy : par Charles-Edouard Bucher / Nouvelles technologies / Droit des biens Cheval sortant de l'écurie de Théodore Géricault : par Marine Ranouil / Enseignement juridique / Méthodologie Bonaparte visitant les pestiférés de Jaffa d'Antoine-Jean Gros : par Emmanuel Terrier / Droit de la santé / Gouvernance Sous la vague au large de Kanagawa d'Hokusai : par Blanche Sousi-Roubi / Nouvelles technologies / Droit de la propriété intellectuelle Dans l'arbre d'Alexandre Hollan : par Xavier Thunis / Droit des biens / Droit de l'environnement Jaune-Rouge-Bleu de Wassily Kandinsky : par Marie-Sophie Bondon / Justice / Déontologie Le Prêteur et sa Femme de Quentin Metsys : par Michel Vivant / Philosophie du droit / Droit de la propriété intellectuelle Deux femmes courant sur la plage de Pablo Picasso : par Camille Broyelle / Liberté d'expression / Nudité La Cueillette des pois de Camille Pissarro : par Laurence Mauger-Vielpeau / Spoliations de la Deuxième Guerre mondiale / Restitution d'oeuvre d'art Les Vertus cardinales et théologales de Raphaël : par Barbara Pozzo-Stanza / Introduction au droit / Sources du droit Le Boeuf écorché de Rembrandt : par Thierry Vignal / Statut de l'animal / Philosophie du droit Loth et ses filles de Pierre-Paul Rubens : par Laurent Saenko et Hervé Temime / Droit pénal / Inceste Carrefour à Sannois de Maurice Utrillo : par Gérard Sousi / Spoliations de la Deuxième Guerre mondiale / Restitution d'oeuvre d'art La Ronde des prisonniers de Vincent Van Gogh : par Rémy Cabrillac / Droit pénitentiaire / Histoire du droit La Femme à la balance de Johannes Vermeer : par Pauline Marcou / Droit des personnes / Liberté de conscience L'Intérieur du port de Marseille, vu du Pavillon de l'Horloge du Parc de Joseph Vernet : par Charlotte Broussy / Droit maritime / Dignité de la personne humaine Grande coiffe en plumes : par Marie Malaurie-Vignal / Droit de la propriété intellectuelle / Appropriation culturelle Agnus Dei de Francisco de Zurbarán : par Yolanda Bergel Sainz de Baranda / Bien culturel / Droit international public Index des notions juridiques Table des illustrations

10/2023

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Comptabilité

Objectif BTS CG (1re et 2e années) - Toutes les épreuves, examen 2024

Tout pour réviser et réussir votre BTS ! Conforme aux nouveaux programmes, cet ouvrage a été conçu pour vous accompagner tout au long des deux années de BTS Comptabilité et Gestion : - Les cours complets dans toutes les matières, pour réviser et mémoriser l'essentiel - 200 schémas et des exemples, pour bien comprendre - Des exercices types, des études de cas, pour s'entraîner dans les conditions de l'examen - Les méthodes de la réussite : analyse de documents, étude de cas, synthèse, écriture personnelle... - Le descriptif détaillé des épreuves : définitions, durées, coefficients... En plus ! Retrouvez 50 tutos vidéos pour mieux comprendre, sur notre chaîne Youtube " Objectif BTS Hachette "

07/2023

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Comptabilité

Toutes les matières BTS CG 1re et 2e années. Edition 2022

Conforme aux nouveaux programmes, cet ouvrage a été conçu pour vous accompagner tout au long des deux années de BTS CG : Les cours complets dans toutes les matières, pour réviser et mémoriser l'essentiel ; 150 schémas et des exemples, pour bien comprendre ; Des exercices types, des études de cas, pour s'entraîner dans les conditions de l'examen ; Les méthodes de la réussite : analyse de documents, étude de cas, synthèse, écriture personnelle... ; Le descriptif détaillé des épreuves : définitions, durées, coefficients...

07/2021

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Commerce international

BTS CI Commerce international, 1re/2e année. Toutes les matières, Edition 2023-2024

Révise toutes les disciplines tout au long de l'année, réussis ton BTS ! - Des cours complets pour approfondir, comprendre et mémoriser les notions de chaque discipline. - Des méthodes, des exercices et leurs corrigés pour s'entraîner pour les contrôles et pour le BTS. En plus : Un dossier " Je gère mon BTS " : la présentation des épreuves et des conseils méthodologiques pour comprendre ce que l'examinateur attend des candidats. Des ressources numériques pour réussir : des vidéos conseils ; 20 tutos pour maîtriser la base du pack office ; 25 points d'orthographe expliqués pour améliorer sa copie ; 25 exos pour améliorer sa prononciation en anglais le Livre en Ligne : l'intégralité du livre accessible en ligne gratuitement pour réviser à tout moment (PC/Mac, Tablettes et Smartphones...)

09/2022

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Musées français

Le sens de la mesure

Riche de plus de quinze mille objets, le musée Le Secq des Tournelles présente la plus importante collection publique de ferronnerie ancienne au monde, reflet de l'ambition encyclopédique de ses fondateurs, Jean-Louis Henri Le Secq Destournelles (1818-1882) et son fils Henri-Jean Le Secq des Tournelles (1854-1925). En 2021, le musée a bénéficié d'un don exceptionnel d'oeuvres et de documents anciens liés aux poids et mesures, venu compléter un premier don et un dépôt réalisés en 2016 et en 2017. La collection Jérôme et Marie-France Dunod, qui compte plus de trois-cents objets, offre un panorama de l'histoire des poids et mesures de l'Antiquité à nos jours (balances romaines, trébuchets, pesons, poids de villes, poids monétaires, enseigne). A l'occasion des 101 ans du musée Le Secq des Tournelles, cette collection se dévoile à travers une exposition qui s'inscrit de manière pérenne dans le parcours permanent, en résonance avec les collections de poids et mesures de ce lieu hors du commun.

02/2023

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Généralités

Histoire des Invalides

Son magnifique dôme doré à l'or fin brille dans le ciel de Paris, et il demeure l'un des monuments les plus visités de la capitale. Mais savais-tu que l'Hôtel national des Invalides a rempli plusieurs fonctions depuis sa création par Louis XIV ? Hôpital de guerre, musée, résidence, lieu de mémoire et d'hommages... Le plus surprenant : il abrite même une cathédrale en son coeur. Part à sa visite !

04/2024

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Sport

Zidane

Zinédine Zidane, dit "Zizou" , est l'un des joueurs de l'équipe de France les plus célèbres. N° 10 mythique, il est entré dans la légende en marquant deux buts de la tête face au Brésil, lors de la finale de la Coupe du monde 1998. Très grand joueur, il a gagné de nombreux titres nationaux et internationaux, mais c'est également un excellent entraîneur. Découvre sa vie passionnante, toujours au plus haut niveau !

06/2024

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Mémoire

Faire sa thèse. Guide méthodologique à l'usage des économistes

Ce guide méthodologique s'est construit au cours de nombreuses années dans le cadre d'enseignements assurés par Noureddine EL Aoufi au niveau Master d'économie d'organisation et Doctorat en sciences économiques à la Faculté des sciences juridiques, économiques et sociales de Rabat (Université Mohammed V). Il reprend les contributions de Bernard Billaudot, Michel Hollard, Vincent Plauchu et de Michael Piore qui ont été faites dans le cadre d'atelier méthodologiques et de séminaires de recherche. Plusieurs promotions de doctorants ont pris part, de façon interactive, à son élaboration et ont permis, au fil des versions, de le rendre plus adapté à leurs thèmes de recherche et plus en phase avec leurs propres interrogations de méthode. La présente version a été enrichie, par ailleurs, au cours de différents échanges entre les chercheurs et les doctorants qui ont participé, entre 2014 et 2018, au programme de recherche "Made in Morocco : industrialisation et développement" réalisé avec le soutien de l'Académie Hassan II des sciences et techniques.

03/2024

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Poésie

Rusticatio Civitati Piratarum. La Ville des pirates

Souvent considéré comme un cinéaste littéraire, auteur de plusieurs ouvrages, théoriques comme de fiction, on ignorait que Raoul Ruiz était aussi poète (il est l'auteur de plus de 500 poèmes dont une anthologie est parue au Chili en 2019), et qu'il lui arrivait d'écrire des recueils de poèmes pour préparer ses films, ce qui est probablement un cas unique dans l'histoire du cinéma. Rusticatio Civitati Piratarum : La Ville des pirates est le seul exemple de ce type qui ait été conservé dans ses archives. Le livre, écrit en 1974, tisse en un jeu d'évocations labyrinthiques le motif de deux films que le cinéaste franco-chilien réalisera en 1983 : Les Trois couronnes du matelot et La Ville des pirates. Ces poèmes ne constituent pas un scénario avant l'heure, ils ont plutôt pour Ruiz la fonction de réservoir à images dans lesquels il puisera librement ; ce seront les oiseaux migrateurs, les pièces de monnaie glissées sous la langue, les bateaux et les ports dans Les Trois couronnes du matelot, les miroirs, le prophète et les meurtres pour La ville des pirates. Poèmes et films partagent ainsi des visions communes, agissent les uns sur les autres comme deux dimensions autonomes d'un même monde - "le monde a deux dimensions" déclare d'ailleurs l'un des personnages des Trois couronnes du matelot - et nourrissent ce sentiment de passage fluide entre le temps des vivants et celui des morts, entre l'espace vécu et l'espace rêvé qui est si caractéristique de l'oeuvre de Ruiz. Poésie où tout se fait énigme, tout fait signe en d'infinis dédoublements, aussi bien dans la lecture du vol des oiseaux que dans celles des lignes des rues ou de la main. D'obscures malédictions foudroient les hommes au détour d'une phrase comme s'il y avait des mots interdits, des villes fantasmées flottent dans le regard des marins, des vaches sont sacrifiées dans la nuit, les miroirs séparent les visages, les chansons s'échangent contre une pièce de monnaie aussitôt changée en sel. Ces poèmes, en levant le voile sur la matrice créative de Raoul Ruiz, révèlent tout autant ce qu'il y a de littéraire dans son cinéma que ce qu'il y a de cinématographique dans son écriture. Comme le souligne Bruno Cuneo dans sa préface, la poésie était la "première vocation artistique" du cinéaste - grand lecteur de Pessoa et de Pound, et bien-sûr de ses compatriotes Gabriela Mistral, Pablo Neruda, Nicanor et Violeta Parra - qui cherchait dans ses films à ce que "chaque plan ait sa vie propre" , tout comme chaque poème existe en lui-même. Raoul Ruiz aura trouvé avec le poème le moyen d'irriguer ses films d'un réseau de visions d'où jaillissent des récits composés d'évocations fulgurantes à la symbolique mystérieuse, avec en guise de viatique pour naviguer entre les mondes de l'exil et de l'errance, deux pièces dans la poche des vivants et une dans la main des morts. Du mystère, ou, pour reprendre les dernières paroles du matelot du film : "de la poésie, c'est de la véritable poésie ! " .

09/2023

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Cinéma

Scénaristes de cinéma : un autoportrait

Ni cinéaste, ni écrivain, le scénariste de cinéma travaille dans l'ombre, la plupart du temps en collaboration avec les metteurs en scène. Il est le premier témoin de la naissance des films, et les accompagne parfois jusqu'au montage final. Sur la base d'un questionnaire auxquels ont répondu plus d'une soixantaine de professionnels, les scénaristes de cinéma associés décrivent une profession peu connue, mais passionnante. Ils évoquent les difficultés du métier, mais aussi les spécificités de leurs savoir-faire, loin des modèles télévisuels et des formatages en tout genre. Divisé en six chapitres, le livre aborde de nombreuses questions, qui vont du statut social de l'auteur à l'invisibilité publique du scénariste de cinéma. Peut-on vivre du métier de scénariste ? Comment trouve-t-on du travail ? Les scénaristes sont-ils bien lus ? Comment travaille-ton avec un cinéaste ? Que faut-il penser des résidences ? Et tout simplement : A quoi sert un scénariste ? Chaque chapitre a été pris en charge par un ou plusieurs scénaristes de cinéma. Les styles diffèrent, mais témoignent tous du plaisir d'écrire et de transmettre la passion du métier. L'intégration de nombreux témoignages contribue à faire de ce texte un véritable autoportrait de groupe. Le livre s'adresse à tout ceux que le cinéma intéresse : professionnels, enseignants, étudiants, mais également cinéphiles. Pédagogique, documenté, incarné, traversé par un évident plaisir d'écrire, il se lit aisément et met en lumière un métier du cinéma mal connu, même de la profession. Le livre est signé par le SCA - scénaristes de cinéma associés, mais les textes ont été écrits par de nombreux scénaristes de cinéma : Guillaume Laurant, Raphaëlle Desplechin, Gladys Marciano, Nadine Lamari, Maya Haffar, Nathalie Hertzberg, Cyril Brody, Pierre Chosson, Julie Peyr, Cécile Vargaftig, Olivier Gorce, Agnès de Sacy ou Anne-Louise Trividic. Leurs noms ne vous disent peut-être rien, mais ce sont eux qui ont écrit, ou co-écrit, les films de Jean-Pierre Jeunet, Arnaud Desplechin, Anthony Cordier, Stéphane Brizé, Valeria Bruni-Tedeschi, Patrice Chéreau et bien d'autres. Autour d'eux, plus de cinquante autres scénaristes de cinéma les ont soutenus dans ce travail, soit en répondant aux questionnaires, soit plus activement en relisant les textes. Tous écrivent régulièrement pour le cinéma français, certains sont également cinéastes, la plupart enseignent, parallèlement à leur activité, à la Femis, à la Cinéfabrique, dans des universités françaises, ou des écoles à l'étranger.

03/2019

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Littérature érotique et sentim

L'emprise du boss Tome 1 : Derrière le masque

Jules Becker est une jeune femme âgée de 25 ans. Elle aime son travail, son copain et sa tortue Madeleine. Tout semble lui réussir. Jusqu'à ce que son copain, Jordan, la largue dans l'ascenseur de la maison d'édition où ils travaillent. Rapidement, elle suscite l'attention du Big Boss Émilien Weits ce qui ne semble pas plaire à son ex. Ce dernier se met à la menacer, à la prendre en vidéo à son insu... Les choses prennent alors un nouveau sens. Décidée à lui faire regretter ses actes, elle va se laisser ouvertement entraîner par son patron. Peu importe les risques, la vengeance est trop excitante. Mais tout ne se passera pas comme prévu... EXTRAITLes deux sursautent en entendant Monsieur Weits leur parler. Margot, belle brune aux yeux vairons de vingt-sept ans, observe l'homme qui se trouve à mes côtés. Elle mord sa lèvre inférieure, avant de lui sourire grandiosement. - Oh merde je heu..., bafouille Jordan, stupidement. Mais Jules est aussi en retard ! Monsieur Weits lâche un rire franc. Ses épaules se haussent et il reprend un air sérieux. - Madame Becker était en ma compagnie. De toute façon, je n'ai pas à justifier le retard de Madame. Vous êtes en faute, pas elle. Ne retournez pas les choses pour vous sauver, Monsieur. Maintenant, retournez à votre place et tâchez de ne plus inviter votre amie ici à nouveau. Son ton est froid, condescendant. Si j'étais à la place de Jordan, je serais partie en courant me réfugier dans un trou de souris. Émilien Weits me fait un signe de le suivre. Nous dépassons les deux individus et entrons dans la maison d'édition. Sans un seul mot, nous gagnons les ascenseurs. À mon étage, je le remercie à nouveau avant de m'enfuir assez vite. Il va me prendre pour une cruche, mais peu importe. Je ne me sentais pas à l'aise. - Bonne après-midi, Madame Becker, me dit-il.À PROPOS DE L'AUTEURNée à Montpellier, Laurie commence à écrire sa première histoire en 2008. Avril Morgan abandonne rapidement avant de se lancer dans la lecture, piquant un livre à sa mère. C'est là que tout commence. Sa passion pour la lecture la fait dévorer des livres en moins de deux jours, jusqu'à ce qu'elle recommence l'écriture.

11/2019

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Poésie

Bestiaire

Les bestiaires sont ces manuscrits médiévaux qui décrivent des animaux, aussi bien réels qu'imaginaires, en les introduisant par des fables. Le Bestiaire chez Donika Kelly se décompose en une succession de poèmes d'amour attribués à la Chimère, au Pégase, au Centaure, au Stayre, à la Sirène, au Griffon... qui font pendant à une série d'autoportraits douloureux, et à la recherche d'une "alcôve" pour se réfugier loin des traumas de l'enfance. Donika Kelly mêle ainsi la chimère au biographique, le poème ne se dérobant jamais face à la dureté extrême du viol commis par le père, qui fait d'elle une chose qui "rompt avant qu'elle ne ploie" . Passer l'enfance, grandir, aimer, est la question centrale d'un livre qui passe par la transfiguration en grive, loir, ours, phoque... "quelle ménagerie nous sommes, ce que nous avons fait de nous-mêmes" demande l'auteure, au fil de poèmes qui évoquent l'enfance dans un quartier populaire de Los Angeles, le complexe de laideur et d'inadaptation de la petite fille noire face aux filles blanches ("qui écoutera chanter une poule brune ? "), qui paradoxalement sont belles quand elles sont bronzées, mais aussi les soirées dansantes du samedi soir, les jeux dans le jardin, et les tentatives de suicide. "Mais comment puis-je être une enfant ? " se demande Donika Kelly, elle dont l'enfance a été violée par celui-là même qui en était le garant : son père, et dont la mère n'est qu'une présence fantôme, amnésique et aveugle. Livre en forme d'autopsie vivante, à vif, du coeur, des côtes, des cartilages et du sang, qui étudie les mécanismes de culpabilité, de peur, et de sentiment d'échec qui pèsent sur les victimes et les accompagnent une fois adulte, dans des relations de couple difficiles, faites en partie de douleurs et de déchirures. Kelly se fait "archéologue tamisant le grain de [son] sang embrouillé" pour le séparer de l'ivraie du père, réapprendre à dormir les portes ouvertes, trouver enfin et douceur et amour. Le Bestiaire porte un pouvoir cathartique, imaginaire, qui ne se détourne pas de la dureté, mais convoque ailes, sabots, crinières, corps fantasmagoriques, car s'il faut bien porter son corps, et qu'il nous enferme, nous pouvons inventer des métamorphoses, fuir les voix serviles qui nous hantent, tout au bout de ce bestiaire fantasmé : soi-même.

10/2023

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Littérature française

Le quatuor de Lucerne

L'auteur propose délibérément au lecteur l'hybridation d'une fiction romanesque avec l'enchaînement d'événements historiques cruciaux et dans laquelle la musique pose la question du sens et de la vie. C'est l'intime interpénétration de la musique et de l'histoire qui nous est racontée. Ainsi, l'histoire fait la musique et la musique fait l'histoire. Avec d'autres personnages, est mis en scène un journaliste français, Etienne d'Andigné, qui va être le témoin attentif et le narrateur des événements politiques et diplomatiques qui bouleversent le monde. Au printemps et à l'été 1938, des nuages menaçants s'accumulent sur l'Europe. L'Allemagne nazie est de plus en plus sûre d'elle et agressive. Elle persécute les Juifs, les minorités et tous ses opposants, elle annexe l'Autriche et menace sérieusement la Tchécoslovaquie tandis qu'en Russie le tsar rouge, après avoir affamé une grande partie de la paysannerie, déporte et assassine des centaines de milliers de ses concitoyens. C'est dans ce contexte qu'Arturo Toscanini crée un festival de musique à Lucerne en Suisse, là où Richard Wagner vécut une période heureuse de sa vie. Il invite de grands artistes dénigrés par le régime nazi ou qui ne se produisent plus dans les pays gagnés par la peste brune. C'est le dernier acte avant la catastrophe, avant la grande déflagration mondiale, le calme relatif avant la tempête, dans cette paisible station suisse. En imaginant la brève rencontre de quatre personnages célèbres au cours du Festival, l'auteur porte un regard émouvant sur les enchaînements menant à la tragédie. Ils sont tous les quatre russes, des compositeurs exceptionnels et des créateurs de génie qui auront profondément et durablement, chacun à leur manière, façonné le monde de la musique. Serge Rachmaninov, Serge Prokofiev, Igor Stravinski et Dimitri Chostakovitch vont être réunis et nous offrir un quatuor inattendu. Chaque acteur de ce théâtre d'ombres et de lumière projette ses doutes, ses blessures et ses espoirs. Dans ce contexte de périls et d'incertitude naît une histoire d'amour, une histoire qui se heurte au fracas des événements. Au final, c'est une interrogation sur le chemin de notre humanité et l'indicibilité de l'amour que la musique tente de résoudre.

12/2021

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Histoire de l'Eglise

La souffrance du Seigneur pour ses enfants les plus vulnérables. Les abus sexuels dans l'Eglise

Dans un communiqué publié mardi 5 octobre 2021, quelques heures après la présentation du rapport Sauvé sur les abus sexuels dans l'Eglise de France, le Saint-Siège évoque la "douleur" du Pape et toute sa proximité avec les victimes de ces crimes. "Le Saint-Père a été informé de la sortie du rapport de la Ciase, à l'occasion de ses rencontres, ces jours derniers, avec les évêques français en visite ad limina. Et c'est avec douleur qu'il a pris connaissance de son contenu" , a informé dans une déclaration Matteo Bruni, directeur du Bureau de presse du Saint-Siège. Ses pensées se tournent en premier lieu vers les victimes, avec un immense chagrin pour leurs blessures et gratitude pour leur courage de dénoncer. Elles se tournent aussi vers l'Eglise de France, afin que, ayant pris conscience de cette effroyable réalité et unie à la souffrance du Seigneur pour ses enfants les plus vulnérables, elle puisse entreprendre la voie de la rédemption. Par ses prières, le Pape confie au Seigneur le Peuple de Dieu qui est en France, tout spécialement les victimes, pour qu'Il leur accorde le réconfort et la consolation et afin que, avec la justice, puisse s'accomplir le miracle de la guérison" . "Les crimes d'abus sexuel offensent Notre Seigneur, causent des dommages physiques, psychologiques et spirituels aux victimes et portent atteinte à la communauté des fidèles. Pour que ces phénomènes, sous toutes leurs formes, ne se reproduisent plus, il faut une conversion continue et profonde des coeurs, attestée par des actions concrètes et efficaces qui impliquent chacun dans l'Eglise, si bien que la sainteté personnelle et l'engagement moral puissent contribuer à promouvoir la pleine crédibilité de l'annonce évangélique et l'efficacité de la mission de l'Eglise. Cela ne devient possible qu'avec la grâce de l'Esprit Saint répandu dans les coeurs, car nous devons toujours nous rappeler des paroles de Jésus : "En dehors de moi vous ne pouvez rien faire" (Jn 15, 5). Même si beaucoup a déjà été fait, nous devons continuer à apprendre des amères leçons du passé, pour regarder avec espérance vers l'avenir". Pape François Ce livre regroupe toutes les interventions du Pape François à proposo des abus sexuels dans l'Eglise

03/2022

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Montagne

Derrière la montagne. La face cachée du tableau

Rencontre au sommet entre la bande dessinée et la peinture de montagne : les cadavres exquis des dessinateurs d'aujourd'hui redonnent vie aux oeuvres alpines des grands peintres classiques. La montagne a largement inspiré les peintres des XIXe et XXe siècles, et si leurs oeuvres continuent de nous impressionner, elles ont également trouvé un écho chez des artistes majeurs d'aujourd'hui. Derrière la montagne - La face cachée du tableau propose une synthèse de deux univers passions de la maison Glénat : vingt-sept dessinateurs ont "interprété" vingt-huit tableaux appartenant au Fonds Glénat, à des collectionneurs privés ou aux grands musées alpins. Selon leur fantaisie, leurs références, leurs préoccupations, ils se sont approprié l'envers du décor et ont imaginé ce qui s'est passé avant, pendant, après la scène représentée. Que la montagne leur soit familière ou étrangère, ils ont retrouvé les thèmes traditionnels de son imagier : alpinistes en péril, avalanches, troupeaux et bestiaire fantastique, tempêtes et ciels radieux, refuges et chaumières pittoresques, torrents et glaciers et les ont abordés souvent avec humour, parfois avec pessimisme, toujours avec délectation. Les peintres d'hier à l'honneur sont Charles BERTIER, Eugène Victor BOURGEOIS, Edouard BRUN, Gustave DORE, Emile GODCHAUX, Laurent GUETAL, Jean Baptiste Louis GUY, Ernest Victor HAREUX, Paul HELBRONNER, Johan Barthold JONGKIND, Johann WILHELM, Julius KÖHNHOLZ, Karl-Joseph KUWASSEG, Peter Vilhelm Carl KYHN, Gabriel LOPPE, Mathias Gabriel LORY, Bénédict MASSON, Alexis Nicolas NOËL, Diodore RAHOULT, Hippolyte RAVANEL, François Edme RICOIS. Quant aux dessinateurs contemporains s'étant prêté au jeu : ALFRED, Olivier BALEZ, Fred BERNARD, BOUCQ, BUCHE, CHABOUTE, Glen CHAPRON, COSEY, Nicolas DEBON, Jean-Yves DELITTE, DROUIN, ESPE, David EVRARD, Amélie FLECHAIS, KERAMIDAS, Malo KERFRIDEN, Timothé LE BOUCHER, LOUSTAL, MISS PRICKLY, Mélissa MORIN, PHILAN, Jean-Marc ROCHETTE, Olivier SUPIOT, Didier TARQUIN, TEBO, Ronan TOULHOAT et Olivier VATINE. Il en résulte de ces dialogues artistiques vingt-huit diptyques, pour une soixantaine d'oeuvres au total, présentés au couvent Sainte-Cécile à Grenoble dans une exposition conçue par par le Fonds Glénat pour le patrimoine et la création, à découvrir du 6 décembre 2019 au 14 mars 2020.

12/2019

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Philosophie

Oeuvres complètes. Tome 9, Stades ; Sur le chemin de la vie

Les STADES SUR LE CHEMIN DE LA VIE furent publiés au printemps de 1845. Ils se situent entre L'ALTERNATIVE, LA REPETITION, CRAINTE ET TREMBLEMENT, LE CONCEPT D'ANGOISSE, d'une part, et le POST-SCRIPTUM DEFINITIF ET NON SCIENTIFIQUE, d'autre part. Reprenant bien des thèmes antérieurs, notamment ceux de L'ALTERNATIVE et de LA REPETITION, l'oeuvre possède en outre une résonance autobiographique évidente. Mais que signifie le mot "Stades" qui, dès le titre, donne la clef de l'ouvrage ? Ce serait un "grave contresens" de l'entendre au sens d'"étapes", d'"épisodes successifs conduisant d'un point de départ à un point d'arrivée". Les stades "constituent des sphères d'existence typiques, rigoureusement indépendantes les unes des autres. Chacune d'elles représente un point de vue sur le monde et sur l'existence, déterminant par là-même un mode de penser, de sentir et de vivre qui la caractérise. Certes, ces stades entretiennent un rapport des plus significatifs en ce sens qu'il y a entre eux, non une lente évolution, signe d'un indubitable progrès, mais bien une véritable hiérarchie. Hiérarchie qui doit être pensée et qui se trouve vécue en termes de choix, voire de sauts, car un tel passage implique, de la part de celui qui l'accomplit, une totale reconversion des principes de son être" (J. Brun). Quels sont ces "stades" ? Le stade esthétique, le stade éthique et le stade religieux. Et à chacun d'eux correspond une des trois parties du livre : IN VINO VERITAS, où cinq convives discutent sur l'Eros et sur la Femme ; DIVERS PROPOS SUR LE MARIAGE qui, répondant aux détracteurs d'alors, font l'apologie du mariage et de la famille ; COUPABLE ? - NON COUPABLE ? enfin, qui, sous la forme d'un long journal entrecoupé de six intermèdes, se présente comme une histoire de la souffrance, une expérience psychologique. Le soin formel apporté par Kierkegaard à la composition et à la rédaction de cette oeuvre manifeste l'importance qu'il lui attachait. Le grand critique danois Georg Brandes y voit un chef d'oeuvre littéraire.

05/1998

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Science-fiction

Scorpi Tome 1 : Ceux qui marchent dans les ombres

Trempée par l'orage d'été qui s'est abattu sur Paris, Charlotte Laroche, 23 ans, jolie fille culminant à 1m50, découvre un petit garçon de 10 ans sur le perron de son immeuble. Blotti contre la porte, ses cheveux sombres dégoulinants, son T-shirt plaqué par la pluie, il essaie en vain de s'abriter. Il faut savoir que Charlotte est la gentillesse même. Alors que rôde depuis des jours dans Paris un tueur en série insaisissable, elle se dit qu'elle ne peut pas laisser cet enfant dehors. Elle lui propose de se réfugier chez elle, et d'appeler ses parents. L'enfant la suit sans un mot. Et quand il ôte son t-shirt pour se sécher, Charlotte découvre horrifiée un torse entièrement zébré de cicatrices. " Qui t'a fait ça ? " " Oh, ça ? C'est ma mère ", dit-il indifférent. Charlotte va vite découvrir que cet enfant est bizarre. Il s'appelle Elias. Il parle très peu, mais quand il parle c'est pour dire des choses ahurissantes : ses parents et son grand frère, Adam, seraient des tueurs à gages, appelés les Scorpi. Lui-même est en apprentissage pour devenir une " créature de l'ombre ", et doit vivre seul pendant un an pour faire ses preuves. Et sa phrase fétiche semble être " Tu veux que je le tue ? " Charlotte n'en croit pas un mot, d'abord. Mais une succession d'événements se charge de la convaincre : d'abord, un certain inspecteur Balard vient l'interroger sur une organisation criminelle menée par la famille Scorpi. Ensuite, Elias se débarrasse en un tournemain de deux brutes qui les agressent dans la rue. Enfin, dans son salon, elle trouve un jour une version 25 ans d'Elias, un grand brun aux yeux bleus outremer. Adam vient d'entrer dans sa vie, et celle-ci va tourner à la cavalcade. Charlotte en sortira moins naïve, moins seule, et beaucoup plus forte et plus heureuse ! Quand Bridget Jones rencontre Léon le tueur à gages... : De l'action, de l'humour et une belle histoire d'amour dans un monde de brutes sanguinaires.

10/2016