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Rowling Potter

Extraits

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Accompagnement des malades

Un médecin, la liberté et la mort. Pour le droit de choisir sa fin de vie

Le docteur Denis Labayle est l'un des très rares médecins en France à défendre depuis plus de vingt ans le droit des êtres humains à choisir leur fin de vie ainsi qu'une nouvelle conception de l'éthique médicale ajoutant au célèbre serment d'Hippocrate : " J'accompagnerai mes malades jusqu'à la fin de leur vie et je respecterai leur choix. " Le docteur Denis Labayle est l'un des premiers médecins à avoir affirmé que les soins palliatifs ne résolvaient pas toutes les situations et à avoir alerté sur les dérives des lois Leonetti et Clayes-Leonetti qui imposent la déshydratation du corps et engendrent des agonies prolongées, inutiles et douloureuses. Il a forgé ses convictions sur une écoute approfondie des patients en fin de vie, au cours de ses quarante années de fonction hospitalière et a découvert l'importance du rôle du médecin dans les réponses à apporter. Il défend une nouvelle conception de l'éthique médicale : au célèbre serment d'Hippocrate dont il analyse la métamorphose au cours de l'histoire, il propose d'ajouter d'autres engagements, comme celui-ci : " J'accompagnerai mes malades jusqu'à la fin de leur vie et je respecterai leur choix. " En un temps où tous les pays limitrophes de l'Hexagone font évoluer la législation en ce domaine, la France campe sur des règles rigides qui obligent nombre de citoyens à aller chercher à l'étranger ce que leur pays leur refuse. Pourquoi une telle obstruction ? L'auteur tente d'y répondre. Son combat commence à porter ses fruits : le 8 avril 2021, hors agenda parlementaire, les députés ont voté, à une très large majorité, l'article premier d'un projet de loi qui autorise enfin le droit des malades à demander l'aide médicale à mourir. Une porte entrouverte que certains ont tenté de refermer en déposant 4 000 amendements. Il est donc certain que ce débat qui s'est ouvert n'en est qu'à ses prémices et qu'il sera, à coup sûr, l'un des thèmes abordés au cours de cette année 2022 d'élection présidentielle.

02/2022

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Sociologie

CE QUE PARLER VEUT DIRE. L'économie des échanges linguistiques

Le discours n'est pas seulement un message destiné à être déchiffré ; c'est aussi un produit que nous livrons à l'appréciation des autres et dont la valeur se définira dans sa relation avec d'autres produits plus rares ou plus communs. L'effet du marché linguistique, qui se rappelle à la conscience dans la timidité ou dans le trac des prises de parole publiques, ne cesse de s'exercer jusque dans les échanges les plus ordinaires de l'existence quotidienne : témoins les changements de langue que, dans les situations de bilinguisme, sans même y penser, les locuteurs opèrent en fonction des caractéristiques sociales de leur interlocuteur ; ou, plus simplement, les corrections que doivent faire subir à leur accent, dès qu'ils sont placés en situation officielle, ceux qui sont ou se sentent les plus éloignés de la langue légitime. Instrument de communication, la langue est aussi signe extérieur de richesse et un instrument du pouvoir. Et la science sociale doit essayer de rendre raison de ce qui est bien, si l'on y songe, un fait de magie : on peut agir avec des mots, ordres ou mots d'ordre. La force qui agit à travers les mots est-elle dans les paroles ou les porte-parole ? On se trouve ainsi affronté à ce que les scolastiques appelaient le mystère du ministère, miracle de la transsubstantiation qui investit la parole du porte-parole d'une force qu'elle tient du groupe même sur lequel elle l'exerce. Ayant ainsi renouvelé la manière de penser le langage, on peut aborder le terrain par excellence du pouvoir symbolique, celui de la politique, lieu de la prévision comme prédiction prétendant à produire sa propre réalisation. Et comprendre, dans leur économie spécifique, les luttes les plus éloignées, en apparence, de toute rationalité économique, comme celles du régionalisme ou du nationalisme. Mais on peut aussi, à titre de vérification, porter au jour l'intention refoulée de textes philosophiques dont la rigueur apparente n'est souvent que la trace visible de la censure particulièrement rigoureuse du marché auquel ils se destinent. P.B.

06/2016

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Théâtre

Cardenio entre Cervantès et Shakespeare. Histoire d'une pièce perdue

Comment lire un texte qui n'existe pas, représenter une pièce dont le manuscrit s'est perdu et dont on ne sait pas avec certitude qui fut son véritable auteur ? C'est l'énigme que pose Cardenio - une pièce jouée en Angleterre pour la première fois en 1612 ou 1613 et attribuée quarante ans plus tard à Shakespeare (et Fletcher). Elle a pour trame une " nouvelle " insérée dans Don Quichotte, oeuvre qui circula dans les grands pays européens où elle fut traduite et adaptée pour le théâtre ; en Angleterre, le roman de Cervantès était connu et cité avant même d'être traduit en 1612 et d'inspirer Cardenio. Mais cette énigme a d'autres enjeux. C'était un temps où, grâce notamment à l'invention de l'imprimerie, proliféraient les discours : la crainte de leur excès conduisait souvent à les raréfier. Tous les écrits n'avaient pas vocation à subsister, et particulièrement les pièces de théâtre qui, très souvent. n'étaient pas imprimées - le genre, situé au plus bas de la hiérarchie littéraire. s'accommodait fort bien de l'existence éphémère des oeuvres. Mais qu'un auteur devienne fameux, et la quête de l'archive inspirait l'invention de reliques textuelles, la restauration des restes abîmés par le temps, voire, pour combler des manques. parfois la fabrication de faux. C'est ce qui arriva à Cardenio au XVIIIe siècle. Retracer l'histoire de cette pièce conduit alors à s'interroger sur ce que fut, dans le passé, le statut des oeuvres jugées aujourd'hui canoniques. Le lecteur redécouvrira ici la malléabilité des textes, transformés par leurs traductions et leurs adaptations ; leurs migrations d'un genre à l'autre : les significations successives qu'en construisirent leurs différents publics. Pour nombre de ses lecteurs, Don Quichotte fut longtemps un répertoire de nouvelles. bonnes à publier séparément ou à porter sur la scène, aux dépens de la cohérence des aventures du héros éponyme. et Shakespeare un dramaturge qui, à l'instar de nombre de ses confrères, écrivait en collaboration, recyclait des histoires empruntées à d'autres écrivains et dont certaines oeuvres ne rencontrèrent pas d'éditeur. Ainsi, grâce à Roger Chartier, s'éclaire le mystère d'une pièce sans texte niais non sans auteur.

08/2011

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Droit

Droit et surnaturel

"Droit et Surnaturel" : voici une association peu banale, voire improbable, que le présent ouvrage tente pourtant de mettre en lumière. Il s'agit d'étudier les rapports qu'entretiennent le droit et le surnaturel et, en particulier, de voir de quelle(s) manière(s) la science juridique, rationnelle et rigoureuse, se confronte à un domaine qui, par définition, échappe à la logique et au bon sens. Jusqu'ici, le thème a peu été fouillé par les juristes et les rares travaux consacrés à ce sujet sont désormais un peu anciens. Il soulève pourtant de nombreuses et passionnantes interrogations auxquelles les auteurs de cet ouvrage ont décidé de se confronter. Le droit est-il totalement rétif à ce qui relève du paranormal ou, au contraire, lui accorde-t-il une certaine place ? Les croyances surnaturelles et les actes qui en découlent peuvent-ils bénéficier d'une protection juridique, par exemple, au titre des droits fondamentaux ? L'originalité du sujet choisi invite à l'ouverture et aux tours d'horizons. Tous les ordres juridiques n'ont pas nécessairement la même approche des phénomènes surnaturels. Aux frontières de la religion et du surnaturel, on peut par exemple se demander s'il existe, en droit canonique, des règles concernant l'exorcisme. Et quid de ces questions dans les systèmes juridiques étrangers ? De Salem, aux Etats-Unis, jusqu'aux confins de l'Afrique, comment le droit appréhende-t-il les accusations de sorcellerie ? Au delà de ces interrogations un peu générales et théoriques, se pose en réalité une multitude de questions éminemment pratiques : la foi en le surnaturel peut-elle atténuer la responsabilité pénale ? Peut-on faire croire en l'impossible sans encourir les foudres de la responsabilité civile ? Dans un registre plus économique, comment se concilient aujourd'hui la liberté du commerce avec les activités tournées vers l'occulte ? Des contrats peuvent-ils porter sur le surnaturel ? Peut-on faire annuler la vente d'une maison dont le voisinage révèle la présence de fantômes ? Les tours de magie et les secrets de magiciens sont-ils protégeables par le droit de la propriété intellectuelle ? Autant d'étranges et déroutantes questions qui n'ont pas effrayé les auteurs de cette publication.

04/2015

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Critique littéraire

Etoiles d'Encre N° 9-10, Mars 2002 : Les Filles du feu

D'une légende récoltée par une jeune femme d'origine française voyageant durant les années 1940 parmi les tribus des Touareg Ajjer, au sud du Sahara, à un texte écrit en 1977 par une femme indienne née au Nouveau-Mexique et ayant passé sa vie dans la réserve des Pueblos de Laguna, en Amérique, quel chemin pouvons-nous tracer qui, de plus, tente de nous permettre de cicatriser nos plus tenaces blessures ? Le point commun à ces deux livres : Légendes Touareg, de Jeanne René Pottier, et Cérémonie, de Leslie Marmon Silko, est qu'ils racontent des histoires et que c'est à partir de cet acte de narration qu'ils nous préparent au passage vers la réconciliation avec cet être blessé de nous-même. Dans le numéro précédent d'Étoiles d'Encre, nous avons parlé des mots qui nous font du mal, et maintenant viennent à nous les mots de l'apaisement et de la connaissance de soi. Paroles récoltées et rapportées par des femmes. Car c'est aux femmes qu'appartient le pouvoir de réconcilier l'être des profondeurs avec celui de la surface, de la peau lésée, écorchée, égratignée. Les cicatrices sont les filles du feu. Ce titre appartient à une des toiles de G. Laurent Fabre qui illustre la couverture, et dont les peintures parsèment ce numéro dédié aux femmes d'Afghanistan. Les cicatrices font partie de notre présent tout autant que de notre passé. Elles créent le lien entre ces deux fragments de temps. Des plus lointaines aux plus récentes, nous accomplissons cette spirale qui nous mène vers le cours de notre conscience. De la conscience humaine dont les racines s'ancrent à l'intérieur des êtres en quête de leur libération. C'est ce qui rapproche les deux livres Cette fille-là de Maïssa Bey, et Les racines du mandarinier de Cécile Oumhani dont il est longuement question dans ce numéro. Autre forme de plongée dans les profondeurs de l'ombre qui nous entoure que le livre Ces murs qui nous écoutent, de Spôjmaï Zariâb, écrivaine afghane dont les mots gardent la résonance et le chant de la poésie persane.

04/2002

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Templiers

Les templiers. Les mystères de 1312 à aujourd'hui

Cet ouvrage met le focus sur le phénomène templier qui, après son apogée et une éclipse relative, a connu une sorte de renaissance depuis le 18e siècle et connaît un succès d'apparence irrationnelle mais bien réelle en ce 21e siècle. Jamais l'intérêt pour l'Ordre du Temple ne fut aussi fort qu'au 21 siècle auprès du grand public et de nombre de mouvements qui véhiculent l'idée templière, chacun à sa manière. Pourquoi ? L'Ordre des Templiers, c'est-à- dire celui des Pauvres Chevaliers du Christ et du Temple de Salomon né en Palestine en 1118 est dissout en 1312 après le concile de Vienne par le pape Clément V. Les derniers Dignitaires sont exécutés en 1312 à Paris. Nul ne l'ignore. Le choc sera traumatique sur tous les chantiers des bâtisseurs de France. Pourquoi ? Aujourd'hui, les néo-Templiers se multiplient. Pourtant, par bulle papale de 1312, il a été et demeure interdir de porter l'habit, le blanc manteau, la croix pattée et de se revendiquer de l'Ordre du Temple sous peine d'excommunication. Cela étant, d'autres bulles permettront l'exis- tence d'autres Ordres, que ce soit en Espagne ou au Portugal par exemple. Au fil du temps, le mystère des Templiers ne faiblira pas. Le 18° siècle connaîtra même un engouement templier fulgurant en Europe et ailleurs, particulièrement dans les milieux maçonniques, notamment sous l'impul- sion d'un discours de 1736 prononcé à Paris par Michel de Ramsay. Toure- fois, en 1782, un convent se réunit à Wilhelmsbad et met fin à l'idée que les Francs-Maçons sont les héritiers du Temple, et pourtant vont demeurer bien des références que l'on dira pudiquement chevaleresques ou symbo- liques. Des mouvances nouvelles seront nées et connaîtront des fortunes diverses, au sein de familles et de groupes religieux et philosophiques très différents les uns des autres. De nos jours l'esprit du Temple semble se trou- ver partout. Le 21 siècle connaît un regain d'intérêt pour les Templiers. Que se passe-t-il ? Qu'ont transmis les Templiers qui leur survive à ce point ? Serions-nous de potentiels Templiers ?

11/2022

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Ethnologie et anthropologie

Le commerce de la chair des dieux. Chamanisme et modernité en terres mazatèques (Mexique)

D'ordinaire, le pouvoir d'évocation de la Chair des dieux se situe aux antipodes du commerce, du tourisme et de la modernité. C'est sans doute cet idéal qui a attiré des visiteurs passionnés de magie et de mycologie dans les replis de la Sierra Mazateca mexicaine au milieu du siècle dernier. Depuis, Huautla, le chef-lieu des hautes terres mazatèques, est devenu la célèbre ville des champignons sacrés et de la chamane Maria Sabina. Le chamanisme local a-t-il simplement été converti en un accessoire commercial et touristique ? Cet ouvrage répond à cette question par la négative en n'abordant pas le tourisme en termes d'impact. Il prend pour point de départ la société des hautes terres mazatèques et les profonds changements de ses institutions sociales et politiques survenus ces dernières décennies et au long du siècle dernier. En complément des travaux sur le tourisme chamanique, il propose de porter un regard situé sur les retombées de la circulation du tourisme spirituel, du multiculturalisme d'Etat et de la globalisation néolibérale. Il prend notamment la mesure des contrastes sociaux et des appropriations contradictoires de la publicité du chamanisme mazatèque. Quelles raisons politiques et identitaires ont conduit des Mazatèques à s'investir dans la construction de sa version publique et touristique ? Quelles sont les formes vernaculaires de sa marchandisation ? Comment le tourisme est-il mobilisé dans la transformation du complexe religieux local et dans un agencement cosmopolitique mouvant ? Pour répondre à ces questions, Magali Demanget s'appuie sur une approche sociohistorique et un dense travail de terrain. Au fil du récit, se dessine la part active que les habitants de ce coin de la Sierra prennent à une modernité composite et contradictoire. L'étude éclaire la complexité d'une situation d'hybridité traversée par la pluralité des temps sociaux et caractérisée par la pluriactivité économique, le bilinguisme espagnol et mazatèque, la mixité de l'écrit et de l'oralité, un système religieux hétérogène. Elle interroge ainsi les inscriptions concrètes du tourisme chamanique et du néolibéralisme, alors conçus au travers d'une prédation contrevenante, au-delà du global.

11/2022

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Etats-Unis (XXe et XXIe siècle

Jackie - La vie et le style de Jacqueline Kennedy Onassis

Belle, cultivée, raffinée, adulée, Jackie Kennedy a sans conteste marqué l'Histoire. Elle fut, et reste, la First Lady la plus iconique que l'Amérique ait jamais connue. C'est sa vie, à l'enseigne de la fortune, la gloire et les deuils, à laquelle rend hommage cette biographie splendidement illustrée, 30 après sa mort. Plus d'une fois comparée à une reine, conquérant le respect des plus grands et le coeur des gens, on y découvre une femme intelligente, déterminée, dotée de charisme et d'un savoir-faire hors pair. Il y eut un avant et un après dans sa vie. Le tournant ? Le 20 janvier 1961 quand elle entra à la Maison Blanche au bras de JFK, avec lequel elle formera le couple le plus glamour d'Amérique. Pourtant, tout n'est pas rose, et le quotidien aux côtés d'un mari volage et à la santé fragile mettra le couple à rude épreuve. Jusqu'au jour où tout précipite à Dallas avec l'assassinat de JFK, et le tailleur rose Chanel ensanglanté de la première dame qui restera à jamais le vêtement le plus légendaire de l'histoire américaine. Dévastée, la reine n'en continuera pas moins d'imprégner le monde de son style impeccable, l'incarnation du look BCBG ponctué de fabuleuses robes haute couture, de rangs de perles, de tailleurs en tweed et de trench. Le tout accompagné d'accessoires qu'elle seule savait porter avec autant de classe. Lunettes oversize, foulards Hermès noués dans les cheveux ou encore des sacs qui apportent l'ultime touche au désormais légendaire " style Jackie ". Une allure et une élégance dont elle ne se départira jamais, y compris sous les traits de Jackie O, quand elle épousera, au grand damne de l'Amérique, Onassis, le magnat grec. Elle devient alors la captivante icône des années 1970, avant de se retirer de la vie publique pour se consacrer à son travail d'éditrice et s'éteindre aux côtés de son dernier compagnon. Un portrait intense et profond, illustré de photographies mythiques, d'une femme dont l'aura mystérieuse n'a cessé de captiver le monde entier.

08/2023

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Faits de société

Le Capitalisme woke. Quand l'entreprise dit le bien et le mal

Une enquête coup de poing qui met en lumière le nouvel environnement " politico-moral " du monde économique occidental, soumis aux injonctions de la moralisation du capitalisme. La compagnie Lufthansa qui demande en juillet 2021 à ses personnels de bannir l'expression " mesdames et messieurs " afin " de choisir un discours qui s'adresse à tous ses passagers ". La société Disney qui assume une ségrégation dans ses personnels en créant trois groupes affinitaires (Latinos, Asiatiques et Noirs) et en invitant les Blancs à dresser la liste de leurs privilèges. La campagne de Louboutin à l'été 2021, portée par la militante antiraciste Assa Traoré, avec l'escarpin Free walkie (995 euros) qui " exprime cette saison l'empathie et la solidarité ". Avec ces quelques exemples d'actions - ubuesques voire tout simplement ridicules -, l'entreprise privée témoigne qu'elle ne se soucie plus seulement de ce qui est utile ou pas, rentable ou pas, mais de ce qui est bien ou mal. Porteuse de valeurs, elle est sommée de participer à la grande marche vers le Bien. Paralysée par la crainte de mal faire, intimidée par les injonctions de la culture woke, soumise aux contradictions de consommateurs qui attendent d'elle des " messages ", l'entreprise est emportée dans le mouvement de moralisation du business. Anne de Guigné, dans cette enquête, dénonce ce virage du capitalisme, et met au jour la défaillance, voire la défaite, des politiques publiques à faire société et à fabriquer l'avenir... Essai enquête qui donne un coup de projecteur sur le monde économique au moment où il est traversé par des injonctions nouvelles, tant dans la fabrique du produit (bio, durable, etc.) que dans le traitement des personnels (égalité hommes-femmes, reconnaissance des minorités) ou dans la relation avec des consommateurs en demande de sens... Essai coup de poing qui met au jour les dangers de cette moralisation du capitalisme, pointe l'entrisme des groupes de pression ainsi que les excès de la culture woke, tant en Amérique qu'en Europe, en prenant soin de distinguer le cas français. Essai politique qui réfléchit à la défaillance des démocraties à porter un projet de société, et s'interroge sur le rôle des entreprises dans ce nouvel environnement " politico-moral ".

03/2022

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Transports

Le ferroviaire : instrument de puissance. Souveraineté, sécurité numérique

Ce livre est d'abord un témoignage de l'apport du transport ferroviaire dans la vie des populations et plus largement dans le développement des pays qui l'ont adopté. Il nous présente les grandes transformations qui ont façonné la géopolitique et les économies des pays et des régions du monde. Il montre d'un autre côté, l'écart conséquent entre les pays pour lesquels le ferroviaire a été le levier majeur de développement et ceux encore en retard et pour lesquels le ferroviaire serait l'atout pour leur décollage économique, social et culturel. Les questions de souveraineté des Etats par le ferroviaire et celle de la souveraineté numérique sont abordées sous un prisme global à 360°. Une contribution pour une grille de lecture différente des problèmes de puissance, d'influence, d'intelligence économique, juridique et culturelle. Le livre aborde également l'apport de la numérisation, de l'Intelligence Artificielle dans la filière ferroviaire, un atout majeur au coeur des enjeux de développement durable et de nouvelles expériences des usagers. Outre les bénéfices que représentent ces nouvelles technologies, l'ouvrage expose le panorama des menaces qui en découlent. Ces menaces pourraient être fatales pour l'activité, mais aussi à l'intégrité des personnes. Elles peuvent également porter atteinte à la souveraineté d'un Etat, d'une région, etc. Comment parvenir à une cybersouveraineté ou cybersérénité, telles sont les questions abordées dans l'ouvrage avec quelques éléments de réponses à l'appui. Deux continents, deux aspirations à la croisée des chemins qui sont longuement abordées au fil des pages de l'ouvrage. -Pour l'Afrique : comment le ferroviaire contribuera-t-il à sa souveraineté? ? Comment l'Afrique pourra n'être déterminée que par sa propre volonté et détenir tout le contrôle pour mener des actions pour le développement socio-économique de ses populations et son intégration régionale ?? -Pour l'Europe : comment arrivera-t-elle à une maîtrise de son développement, garantir la sécurité des biens et des personnes avec la digitalisation de la filière ?? Renforcer sa posture de sécurité numérique ferroviaire et anticiper son positionnement stratégique sur des marchés porteurs de richesse à travers le monde ??

09/2023

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Sciences historiques

De l'épopée vénitienne aux révolutions corses. Engagements militaires et combats politiques insulaires (XVe-XVIIIe siècles)

De la fin du XVe siècle à sa chute en 1797, la république de Venise employa des milliers de mercenaires corses pour servir son expansion territoriale dans le nord de la Péninsule, intervenir lors de ses conflits avec l'archiduché d'Autriche et l'Espagne, et participer à toutes les grandes guerres qui l'opposèrent à l'Empire ottoman : Chypre (1570-1573), Candie (1645-1669) ou les deux guerres de Morée (1684-1699 et 1714-1718). Cet exil massif qui toucha près de 10% de la population insulaire en âge de porter les armes ne fut pas sans conséquences pour la société corse, et notamment sur le mode de représentation politique des élites corses qui en avaient fait l'expérience. La bonne administration et la tradition militaire de Venise, dernier Etat italien réellement indépendant, contrastaient en effet avec celles de Gênes. Ce modèle inspira naturellement les propositions réformatrices de Luigi Giafferi, capitaine au service de Venise lors de la première guerre de Morée et, après son retour dans l'île, Noble Douze et orateur de la Corse. Précoces partisans de la rupture totale avec Gênes, hostiles à toute concession aux démarches de soumission exigées sous la pression des interventions militaires impériales et françaises, les Corses de Venise jouèrent un rôle politique original jusqu'au ralliement du colonel Marc Antonio Giappiconi au gouvernement national, en août 1764, devant la menace de la conquête française. S'appuyant sur de nombreuses sources inédites, l'ouvrage apporte sa contribution à la connaissance des phases fondatrices de la révolution de Corse. Il rappelle que, dès 1731, le peuple corse a rompu avec Gênes et qu'en 1736 il s'est érigé pour la première fois en Etat libre et indépendant doté de lois fondamentales, d'une monnaie et d'une armée. Ce faisant, il rend justice aux rôles précurseurs de Luigi Giafferi, Erasmo Orticoni, Sebastiano Costa, mais aussi à celui de Théodore de Neuhoff, aristocrate rebelle, injustement caricaturé et qu'il convient de replacer dans le faisceau des soutiens napolitains, hollandais et anglais à la Corse insurgée, ainsi qu'à celui du maréchal Schulemburg, chef des armées vénitiennes.

01/2018

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Critique littéraire

C'était Senghor

Aujourd'hui chacun s'arroge le droit de se prononcer pour ou contre Senghor. J'ai moi-même pris, pendant quelque temps, l'habit du censeur et du critique irréductible. Je me suis cru, dans mes jeunes années, autorisé à porter mon regard sur un homme, qui symbolisait à mes yeux l'Afrique contemporaine, et à juger ses hésitations, ses manquements, ses approximations, ses complexes, comme la cause essentielle du bourbier dans lequel se débat l'Afrique aujourd'hui. Senghor avait été président de la République d'un de ces Etats africains nouvellement créés, dans les années 60. Il avait participé, avec les Houphouët-Boigny, Modibo Keita et Nkwame N'krumah, au rêve d'un autre monde, et s'était heurté au mur implacable de la réalité. Mais au fond, que savais-je de Senghor hormis ces données factuelles, dont tout le monde pouvait disposer : la Négritude, les indépendances, l'Académie. Il est temps de se débarrasser des flatteries tardives, des reproches injustifiés et de s'intéresser, ne serait-ce que pour une fois, à l'homme. Né en 1906, il est le fruit de son temps et le destin qu'il se forge celui de hasards, de calculs, d'intuitions. Mais tenter de le comprendre sans aborder les deux guerres mondiales, les guerres algériennes et indochinoises, les mouvements des droits civiques aux Etats-Unis ou la révolution cubaine reviendrait à parler du poète comme d'un Homme qui a bâti sa légende hors de tout contexte. Il ne s'agit pas ici de légendes, mais de vie. L'une des obsessions senghoriennes était le rapport de la France avec ses anciennes colonies. Les événements récents qui ont secoué la France, les questions de l'immigration, de l'esclavage ou de la colonisation, de la Côte d'Ivoire, des anciens combattants harkis et des banlieues procèdent toutes, d'une manière ou d'une autre, d'une histoire que, ni les Français, ni les Africains n'ont jamais eu le courage d'affronter avec la lucidité indispensable à des nations adultes. De tout cela, Senghor avait eu l'intuition. Dans le contexte d'un autre siècle et d'un autre millénaire, mais dont les échos, entêtants, résonnent encore avec une violence assourdissante.

05/2006

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Essais biographiques

Francis Picabia, rastaquouère

"Dans ses cinquante années de peinture, Picabia a constamment évité de s'attacher à une formule quelconque ou de porter un insigne. On pourrait l'appeler le plus grand représentant de la liberté en art, non seulement à l'encontre de l'esclavage des académies, mais aussi contre la soumission à quelque dogme que ce soit". Ces remarques de Marcel Duchamp soulignent la dimension profondément libertaire de celui qui aimait se qualifier d'"artiste en tous genres". Ce parcours chaotique, contradictoire, fait d'allers et retours permanents entre abstraction et figuration, géométrie et biomorphisme, onirisme et réalisme, ne saurait être appréhendé de façon simplement formelle. Il demeure difficile d'identifier un style ou une manière Picabia. Ce qu'une approche biographique nous permet a contrariode comprendre, c'est précisément une certaine constance dans l'attitude. Ce fils de famille "né sans mère", aux goûts de luxe particulièrement prononcés et à la vie psychique et conjugale agitée, n'est en effet pas à une contradiction près. Francis Picabia n'abhorre rien tant que l'idéal de pureté et d'intransigeance qu'il voit poindre chez ses amis dadaïstes et même chez André Breton. Picabia aime trop la vie pour se laisser enfermer dans une croyance ou une certitude, fussent-elles d'avant-garde. Jusqu'à sa mort, notre "Funny-Guy" restera fidèle à cet état d'esprit, qui renvoie plus à une manière de vivre qu'à un programme strictement artistique. Ce qui pourrait passer pour une suite de reniements et de régressions n'est en fait qu'une manière de dire oui à la vie, à ses errements et à ses contradictions. Francis Picabia est l'artiste qui fait son miel de cette "mort de l'art" tant de fois proclamée au cours du XX ? siècle. "Parce que je suis le seul qui, après la mort de l'Art, n'en ai pas hérité ; tous les artistes qui suivent son cortège et se promènent à travers le monde figuraient sur son testament ; moi, il m'a déshérité, mais il m'a ainsi laissé libre de dire tout ce qui me passe par la tête et de faire ce qu'il me plaît". B. M.

10/2021

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Littérature française

Sauveteur en mer

Sauveteur en mer

 


Il y a des étés qui changent le cours d’une vie. 

Ils sont présents dans beaucoup de petits et grands ports de France ils veillent sur vous. Oui, sur vous. Ils veillent sept jours sur sept, vingt-quatre heures sur vingt-quatre, prêts à sauter à bord de leur vedette ! Sur un simple message du CROSS, les Centres Régionaux Opérationnels de Surveillance et de Sauvetage, ils partent par beau temps, mauvais temps, ou tempête, de jour comme de nuit, porter secours à des personnes en difficulté, sur toutes les mers, tous les océans, que ce soit dans l’hémisphère nord comme l’hémisphère sud. Qu’est-ce qui les motive à prendre de tels risques bénévolement, au détriment parfois de leur vie familiale ou professionnelle ? Qui sont ces gens en tenues orange se hâtant pour accomplir leur mission ? Vous les trouverez vêtus de tenues orange en train d’arpenter le quai, parfois en courant, attirés par un gyrophare éclairant la nuit… Ce sont les sauveteurs en mer embarqués de la SNSM, La Société Nationale de Sauvetage en Mer.

Découvrez dans ce roman ce monde fascinant à travers l’histoire de Mathieu arrivé à Ponar’ch dans le sud Bretagne pour la saison estivale comme aide-boucher. Il va découvrir la vedette de sauvetage et ses équipages, la formation puis les alertes, les joies et les drames parfois de cet engagement bien spécial. Il va apprendre la mer, ses codes, ce langage du monde maritime, tout en partageant la vie des femmes et des hommes tous bénévoles dont la mission est de sauver la vie des autres en mer en prenant parfois des risques pour la leur.

***

Né en 1970 à Bordeaux l’auteur après des études supérieures a suivi un parcours qui l’a mené de la Marine Nationale à la direction d’aménagements fonciers à l’Île de la Réunion.

Il aborde dans ce troisième roman le monde du sauvetage en mer qu’il connait bien ayant été membre de la SNSM et navigué à pratiquement tous les postes sur plusieurs vedettes et semi-rigides. Plusieurs fois décoré pour son engagement lors de nombreux sauvetages, il fut aussi Président de la station de sauvetage de Saint-Pierre à La Réunion.

04/2022

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Littérature française

Pour ta tirelire, gamine

J'ai presque cent ans, j'ai traversé l'horizon dans un sens puis retour, comme on passe une vitre. J'ai des bouts de verre plantés dans tout le corps, mais n'en suis pas morte. Ne me demandez pas mon nom ; les pauvres n'ont pas de nom. Les mercredis l'hiver je me rends à l'Association pour recevoir le cabas à provisions de la semaine. J'ai des pommes, du lait, des biscottes, je ne manque de rien. Surtout, j'ai mon cabanon. Un miracle, mon cabanon ! J'y suis un monarque illégitime. S'ils m'y découvrent, ils m'emmèneront. Ils m'attacheront à un lit au trente-troisième étage du service de gériatrie. Surtout pas ça ! A l'hospice, je perdrais le don de convoquer les oiseaux. J'ai voyagé sur la Marie-Joséphine. Je me suis embarquée le jour de mes dix-huit ans. Si j'étais partie avant, cela aurait fait des histoires, je ne voulais pas être ramenée à la maison entre deux gendarmes. J'étais solide, j'ai patienté. Depuis mes trois ans, chaque fin d'après-midi, la vieille, ma grand-mère m'envoyait porter des biscuits chez le voisin d'en face. Il avait perdu sa femme, le pauvre avait besoin d'être consolé. "Tiens, gamine, trois pièces pour ta tirelire, mais motus et bouche cousue, ça reste entre nous, sinon tu vas voir ce qu'il t'arrivera". C'est comme cela que j'ai appris la chanson du bâton de rouge à lèvres, rouge cerise. Sans fesses, sans seins, mais avec les lèvres peintes. Avec ça, je me suis débrouillée. Je n'ai jamais parlé à personne de la grande ombre déchirant la petite à la faire s'évanouir, à faire s'effondrer le sommier. Heureusement, jamais de sang dans ma culotte. Une seule fois, à peine deux gouttes. C'était le jour de la communion lorsque toutes les filles défilent dans l'église. J'ai eu si peur, cela n'a plus jamais recommencé. On ne peut tout de même pas être impératrice de tous les malheurs. Qu'aurions-nous fait d'un gosse ? Le gène de l'amour n'était pas dans le sang de la famille.

04/2020

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Archéologie

Paléorient 49.1

Dossier thématique/Thematic Issue Coordonné par/coordinated by A. Beshkani Le Paléolithique de la péninsule arabique : état de la recherche / The Palaeolithic of the Arabian Peninsula : State of Research Dossier thématique/Thematic Issue coordonné par/coordinated by A. Beshkani The Palaeolithic of the Arabian Peninsula : State of Research Le Paléolithique de la péninsule arabique : état de la recherche A. Marks, Introduction. A Personal Trip into Arabian Prehistory : Past, Present And Future O. Barzilai, M. Oron, E. Cohen-Sasson, G. Ragolski and Y. Avni, Handaxes and Cleavers on Flakes of Silicified Limestone at Nahal Barak, Southern Negev and Possible Connections to the Arabian Peninsula Acheulian A. Beshkani, T. Beuzen-Waller, S. Kim, M. Jean and M. Sauvage, Tracing Palaeolithic Populations across the Horn of Arabia : Northern Oman K. Bretzke and K. Herkert, Jebel Faya and the Middle to Late Pleistocene Transition : Settlement Continuity and Behavioural Flexibility J. I. Rose, V. I. Usyk, Y. Hilbert, R. Garba, A. Beshkani, D. Chlachula, M. M. Jaboob and A. E. Marks, Prehistoric Settlement Patterns in Southern Oman from the Lower Palaeolithic to the Neolithic S. Bonilauri, A. Beshkani, M. Pagli and E. Boëda, Production and Structural Tendency of Levallois Points in the Late Middle Palaeolithic of the Near East Steppe Zones and Arabia Y. H. Hilbert, M. López Correa, C. Mazzoli, R. Crassard, F. Negrino, M. Cremaschi, I. Clemente-Conte and T. Uthmeier, From Hunter-Gatherers to Farmers : Contributions of Traceology to the Study of Prehistoric Lithic Technology in Arabia J. I. Rose, Conclusion. Progress Report on the State of Palaeolithic Research in Arabia Varia R. Alcàntara, A. Sierra, L. Gourichon, M. Sana, J. Alejandre, L. Teira, J. Vardi and F. Borrell, Hunting at the Fringe of the Desert : Animal Exploitation at Nahal Efe (Northern Negev, Israel) during the Pre-Pottery Neolithic B M. Rousou, Vegetation History and the Exploitation and Use of Plant Resources in Aceramic Neolithic Cyprus : An Assessment of Recent Archaeobotanical Research L. Bender Jorgensen, A. Rast-Eicher and W. Wendrich, Earliest Evidence for Textile Technologies A. P. Agelarakis, L. M. DiFrancesco, L. Delasos, J. Samodulski, A. Kanta and P. G. Agelarakis, A Rare Case of Chondroblastoma from Neolithic Crete of the 7th Millennium BCE

12/2023

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Littérature étrangère

Le retour de Tarzan

Paru en feuilleton en 1913 puis en livre en 1915, The return of Tarzan est le deuxième tome du monumental Cycle de Tarzan qui comprend pas moins de 26 tomes ! Sa première publication en français date de 1938. Le roman reprend l'intrigue à la fin de Tarzan chez les Singes. L'homme-singe, à la perspective désagréable du mariage de Jane Porter avec William Clayton, quitte l'Amérique pour rendre visite à son ami Paul d'Arnot en Europe. Lors du voyage, il se retrouve mêlé aux affaires de la Comtesse Olga, de son mari, Raoul de Coude, et de deux individus louches, Rokoff, le frère de la comtesse et Paulvitch. Tarzan fait échouer les plans de ces derniers, s'en faisant des ennemis mortels. Plus tard, en France, Rokoff essaye à plusieurs reprises d'éliminer l'homme-singe, et finit par provoquer un duel entre le Comte et Tarzan accusant ce dernier d'être l'amant de la comtesse. Tarzan refuse délibérément de se défendre dans ce duel, convaincant ainsi son adversaire de son innocence. En retour, le Comte Raoul le fait engager comme agent spécial en Algérie pour le compte du ministère français de la guerre. Après une série d'aventures, Tarzan se rend en Afrique du Sud mais Rokoff et Paulvitch lui tendent un piège et le jettent par-dessus bord du navire. Miraculeusement, Tarzan réussit rejoindre le rivage et se retrouve dans la jungle même où il a été élevé par les singes. Il y sauve Busuli, un guerrier Waziri et se fait finalement adopter par sa tribu. Après avoir empêché un raid de pilleurs d'ivoires contre le village, Tarzan en devient le chef. Les Waziri lui indiquent alors l'existence d'une cité où ils ont obtenu leurs parures en or : la cité perdue d'Opar. En s'y rendant, Tarzan est fait prisonnier et condamné à être sacrifié à leur dieu soleil. Mais la prêtresse qui organise le sacrifice, profite d'une diversion pour le cacher, permettant à Tarzan de fuir... Et, pour finir, il retrouve Jane devenue libre... et l'épouse.

07/2019

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Non classé

Mon ennemi, c'est la finance, une campagne pour Friponnes rpg

Mon ennemi, c'est la finance est une grande campagne pour le jeu de rôle Friponnes rpg. Elle comporte dix scénarios complets, chacun jouable en deux à quatre séances, dans compter les voyages qui rythment les passages d'une île à une autre. Elle peut donc vous occuper longtemps ! Néanmoins, à une exception près, chacun de ces scénarios peut aussi être joué isolément pour ceux qui n'ont pas le temps ou la possibilité de se lancer dans une campagne ou long cours. Elle contient la description de plus de cent PNJ et de maints lieux pouvant être mis en scène dans vos propres créations. Elle a pour ambition de vous faire voyager dans presque toutes les Folandes (Libreterre, Borène, Mina-Roka, Rahajida, Entreville - plusieurs fois -, Lanareta, Xejogue, les Milîles et Verrou), telles qu'elles qu'elles sont décrites dans les romans d'Etienne Bar. Vos friponnes se mesureront aux terribles Steffy et Julie d'Armale, à des démons, des Sangrelin, des barbares cannibales, des assassins, des pirates, des banquiers et leurs sbires, des sorciers et naturellement des Verougues. - Une campagne de Friponnes rpg sans Verougues manquerait de sel ! -. Elles seront confrontées à des administrations tatillonnes, des flics incorruptibles (et d'autres plus souples), des servants de l'Unique plus ou moins bornés, des elfes libertins et d'autres empêcheurs de friponner tranquillement. Ce faisany, les friponnes auront à affronter diverses injustices et situations dangereuses et ne tarderont pas à se rendre compte que, le plus souvent, elles sont dues à une même cause : une cupidité sans limitesn si opposée aux valeurs libreterrannes. D'où son litre : Mon ennemi, c'est la finance. Cependant, n'allez pas y voir un manifeste politique Friponnes rpg reste un jeu, qui n'a pas d'autre objectif que de vous permettre de passer de bons moments entre amis ! Tout le plaisir sera de vivre et de défendre une utopie positive, où la paix, la douceur de vivre... et la joie de s'aimer finissent toujours par l'emporter. Pour cela, il faudra botter quelques culs de vilains qui veulent contrarier ces plaisirs simples et qui ont parfois des points communs avec des personnes de notre monde dont les postérieurs sont malheureusement hors de portée de nos bottes.

05/2019

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Rock

Yes

L'histoire, à travers sa discographie, de Yes, le groupe surement le plus important du rock progressif. Yes est un des groupes fondateurs du rock progressif et peut être celui qui a porté le genre au pinacle avec l'album Close To The Edge. De ce fait, il est un des groupes les plus célèbres des années soixante-dix remplissant les salles américaines comme européennes avec une constance sans pareille. Il est aussi le groupe qui a su se régénérer à l'heure ou s'avouer prog n'était pas bien vu et produire le tube ultime " Owner of a Lonely Heart ". Une musique complexe et spectaculaire faite d'harmonies vocales et de virtuosité musicale née de la rencontre d'un chanteur, Jon Anderson, à la voix haut perchée et aux aspirations spirituelles et d'un bassiste, Chris Squire, au sens mélodique certain. Mais c'est en 1971 avec l'arrivée du guitariste Steve Howe et du claviériste flamboyant Rick Wakeman que Yes s'installe sur le devant de la scène. La formation culte est alors en place avec Bill Bruford puis Alan White à la batterie et un illustrateur de génie, Roger Dean, qui va porter l'image du groupe tout au long de sa carrière. Une décennie ou le groupe accumule les classiques avant de se dissoudre dans une vie faite de rupture et de retour où Yes se réinvente jusqu'à ce jour car le nom est toujours présent sur le devant de la scène avec une oeuvre encore en construction et la parution d'un nouvel album en ce printemps 2023, fédérant des fans toujours autant fidèles et toujours plus nombreux. En présentant l'ensemble de l'oeuvre de Yes, les albums studios, les live et les archives, ce livre est l'occasion de se plonger dans les débuts du rock progressif, représentatif des années soixante-dix. Il aborde aussi l'ensemble des aventures que les membres fondateurs ont vécu. On retrouve ainsi Jon Anderson avec Vangelis, Steve Howe avec Asia, Bill Bruford avec King Crimson et Rick Wakeman, et ses oeuvres majuscules que sont The Six Wives of Henri VIII et Journey To The Center Of The Earth.

12/2023

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Histoire de France

L'Algérie au coeur : révolutionnaires et anticolonialistes à Renault-Billancourt. Révolutionnaires et anticolonialistes à Renault-Billancourt

La Fédération du France du FLN avait choisi six travailleurs de Renault comme témoins de la manifestation du 17 octobre 1961. Clara et Henri Benoits en faisaient partie. C’est à ce titre que trente-sept ans plus tard, ils témoigneront lors du procès que Maurice Papon avait intenté à Jean-Luc Einaudi. Entrés dans l’usine en 1949-1950 et membres actifs de la CGT, Clara et Henri Benoits ont travaillé et lutté pendant près de quarante ans à Renault Billancourt. Clara, militante du PCF jusqu’en 1969 et se revendiquant du féminisme dès les années 1950, et Henri, trotskiste, ont été des militants critiques, mais jamais isolés. Plongés dans cette Babel ouvrière, ils témoignent de l’irruption des guerres coloniales d’Indochine et d’Algérie au coeur de l’usine, et de l’activité de leurs camarades de travail qui y ont organisé le FLN. Investis dans le soutien public et clandestin aux Algériens, ils racontent les conséquences du vote des pouvoirs spéciaux au gouvernement Guy Mollet, entraînant le départ de la quasi-totalité des militants algériens du PCF vers le FLN, et décrivent la solidarité concrète manifestée dans les ateliers entre Français et Algériens lors d’incursions policières dans l’usine. Dans cette chronique de plus de cinquante années de luttes se succèdent les premières manifestations syndicales de 1945 où travailleurs algériens et vietnamiens défilent ensemble, le vécu quotidien de militants syndicaux au plus près de leurs collègues de travail, l’indépendance conquise par l’Algérie en 1962, l’occupation de Billancourt pendant la grève générale de 1968, les luttes des femmes et des ouvriers immigrés, et l’agonie du site aujourd’hui partagé entre friches industrielles et immeubles de standing. Solidarité ouvrière et internationalisme, c’est leur fil conducteur, «car en fait, dans la France de l’époque, le fascisme était quotidien». Pouvait-on rester indifférent devant les difficultés de nos frères de classe algériens ? Alors que la chasse au faciès était courante dans le métro, un internationaliste pouvait-il refuser de porter le paquet de tracts clandestins dont un camarade algérien était responsable ? Pouvait-il refuser l’asile à ce même camarade recherché par la police ?

10/2014

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Beaux arts

Argan et Chastel. L'historien de l'art, savant et politique, Textes en français et en italien

Le savant peut-il s'engager en politique ? Giulio Carlo Argan (1909-1992) et André Chastel (1912-1990) en étaient convaincus. Dans l'Europe ravagée de l'après-guerre, ils comprirent que le patrimoine artistique ne survivrait qu'au prix d'une politique volontariste, soutenue par l'opinion publique éclairée. C'est pour porter ce combat qu'ils consentirent à descendre dans l'arène publique, Argon comme maire de Rome et sénateur et Chastel avec sa fameuse tribune dans Le Monde. Les textes réunis id sont issus du colloque accueilli à Rome en mars 2012 par la Villa Médicis et l'Accademia dei Lincei. Inscrits dans le sillage de Max Weber, ils explorent un aspect méconnu du rôle politique joué par les historiens de l'art au cours du XXe siècle. Outre Argan et Chastel, l'évocation de Venturi, Malraux, Ragghianti, Picon, Zeri, Girard et Spadolini, a fait ressurgir cette période où l'art occupait une place centrale dans le débat public. Loin d'apparaître comme un supplément d'âme relevant du divertissement, la culture artistique était alors considérée comme l'une des conditions de la pensée, éclairant la compréhension sensible du monde, la conscience critique et, in fine, l'exercice de la citoyenneté. Aujourd'hui en quête d'un nouveau souffle, notre politique culturelle peut certainement s'inspirer du combat mené par ces savants. Elle retrouvera ainsi le fil de ce qui, naguère, désignait l'olium, le "riposo attivo" des Anciens. Il permettait aux hommes libres d'établir avec la connaissance et l'art, une relation empreinte de patience, de profondeur, de gratuité, de contemplation, où la recherche du plaisir s'accordait avec la construction de soi. Dans une époque qui parait entièrement dédiée au technicisme, à l'économie et à l'immédiateté, h démocratisation de l'accès au savoir sur l'art, notamment grâce à l'éducation, offre donc une résistance précieuse. Exhumer l'atium peut nous aider à redonner sens à la culture en sollicitant des valeurs inséparables de la conscience humaine comme de la démocratie. La publication de ces actes a reçu le soutien de l'Institut national d'histoire de l'art, de l'EPHE (Histara EA 4115) ainsi que de l'Académie de France à Rome.

03/2014

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Littérature française

Comme un, Commune. Ou les tribulations de Théo et Madeleine Fischer, du Paris libre de 1871 à Rio

Déporté en Nouvelle-Calédonie pour son activisme sous la Commune de Paris, l'Alsacien Théo Fischer écrit, afin de ne pas sombrer dans la folie, à sa femme, Madeleine, et à son fils, Alexandre, dont il est sans nouvelles depuis le 21 mai 1871. Typographe devenu franc-tireur sous le siège de Paris puis secrétaire de rédaction au "Journal officiel de la Commune", Théo nous narre sa rencontre avec sa farouche amazone, son amitié pour François, déserteur exilé au Brésil, la découverte de son frère d'Algérie grâce au musicien Francisco Salvador Daniel, ses altercations musclées avec les policiers Gautier et Mattei, ses combats de rue contre "Oreille-Cassée" et ses sbires - Théo a appris la savate avec le communeux Joseph Charlemont notamment... -, ses missions contre les ulhans aux côtés des Garibaldiens du XIIIe... Madeleine et Théo nous entraînent dans le Paris de la Commune, quand le peuple, adulte et "las des tyrans" , monte à l'assaut du ciel, réinvente la démocratie, sépare l'Eglise de l'Etat, rend l'instruction publique gratuite, laïque et obligatoire, instaure l'égalité salariale entre les hommes et les femmes. Autant de mesures politiques censurées par la IIIe République, héritière des bourreaux versaillais. Avec le clan Fischer, nous croisons la route de Paul Verlaine, Arthur Rimbaud, Gustave Courbet, Eugène Pottier, Jean-Baptiste Clément, Elisée Reclus, Emile Zola, Victor Hugo, Georges Clemenceau, Nadar, mais aussi l'anarchiste Mikhaïl Bakounine, que Théo et ses camarades protégeront du terroriste Netchaïev. Madeleine et Théo nous font redécouvrir Charles Delescluze, Arthur Arnould, Eugène Varlin, Théophile Ferré, Nathalie LeMel, Louise Michel, figures intègres et attachantes d'un Paris révolutionnaire qui illuminera le monde de sa clarté humaniste au point d'être la référence des révolutions du XXe siècle, qui souvent la trahiront en pensant la venger. Mais le martyre de la Commune, dont s'est nourrie la légende rouge chère aux marxistes orthodoxes, vaut en définitive moins que son dynamisme innovateur, joyeux et fraternel qu'illustrent avec esprit Madeleine, Théo, Jeanne, Joseph, Lukas, Henry Bauër, un des fils d'Alexandre Dumas. Dumas ! Et si "Comme un, Commune" était avant tout un roman de cape et d'épée ?

11/2014

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Littérature française

Julius aux alouettes

Dans une petite ville en bord d'océan, une famille enterre un homme appelé Julius. Dans la chaleur de l'été, pendant que le cercueil est porté vers le cimetière accroché à la falaise, chaque membre de la famille se souvient de ce bel homme fin et élancé, à la peau noire comme de l'ébène. Il y a le père médecin, la mère galeriste, la grand-mère et les deux enfants. Chacun semble porter la culpabilité de la disparition brutale de Julius, ce qu'ils appellent à mots couverts "un accident". Qui était donc Julius, qu'ils ont enseveli nu dans un linceul blanc ? De quoi sa mort est-elle le signe ? On remonte donc en cinq tableaux l'histoire de la rencontre de cette famille avec Julius, et chacun des cinq va donner sa propre vision de l'histoire. Julius a débarqué sur la plage le jour de la grande tempête d'équinoxe et, tout naturellement Marie, la mère, l'a invitée à rester quelques temps chez eux, dans la belle chambre d'amis qui héberge d'ordinaire des artistes en résidence. La vie de chacun va en être bouleversée, non seulement ce qu'on appelle le quotidien des jours, mais bien au-delà. C'est un renversement des perspectives que Julius va opérer chez eux, une ouverture de l'horizon, chez la grand-mère Léonie qui n'attendait plus grand-chose de l'existence, comme chez la petite dernière, Lola qu'on appelle la Simplette, qui tombe amoureuse de ce grand homme mystérieux. Tous, d'une façon ou l'autre, vont "faire l'amour" avec Julius, comme tous, dans le dernier mouvement, vont "tuer Julius". Dans cette parabole, Fabienne Juhel a le culot de nous proposer une revisitation très contemporaine du Christ, bien loin des canons orthodoxes, et ce roman allie poésie, pointes d'humour et regard pertinent sur notre époque. Comme d'ordinaire, chez cette auteure, on se trouve confronté à des personnages aux corps sensuels et aux âmes singulières. Ceci est donc un livre chrétien, mais à sa manière bien particulière, un appel à la vie, ses mystères et ses bouleversements. "Qu'est-ce qu'une histoire ? me demanderez-vous. La narration d'un miracle", écrit Fabienne Juhel.

03/2014

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Littérature française

Les briques noires

Et si l'écriture était une forme d'introspection ? C'est peut-être ce que j'ai voulu réaliser en couchant ces lignes dans des moments de solitude et de recherche d'un autre avenir, d'un autre devenir. Créateur artistique j'ai gardé la main d'un artiste et une aspiration à la beauté dans des pages parfois douloureuses. Cette loi est inéluctable j'ai écrit avec sensibilité et sincérité. Ce n'est pas vraiment un mur de briques noires, mais plutôt une plaque sensible semblable à celle que l'on insérait dans les chambres photographiques. Les briques, éléments constitutifs de cet édifice littéraire, s'empilent une par une pour ne plus faire qu'un mur sombre où la lumière se perd. Chaque chapitre du livre est un épisode de l'existence d'Armand, un homme qui se livre. Réfugié dans son domaine, il analyse sa vie qui se fissure, se disloque, se construit aussi, évènements après évènement malgré une maladie orpheline qui le ronge. OUI Armand est en colère contre tous, un ami l'a trahi et sa voisine a fini par le haïr pour avoir dévoilé une partie de sa vie intime. Il a de la pitié pour Mô. Mais la religion et la politique chers amis ne l'intéressent vraiment pas. Le sexe, la question est posée…Plus jeune que son compagnon, Mô est frivole, libertine encore en activité professionnelle. Par son immaturité elle va porter la perturbation dans la vie du couple. Le Petit Mimi, c'est senti obligé de s'impliquer, afin d'apporter un peu de fraîcheur enfantine dans la narration de cette histoire de grands. Alternant flash-back et actualité sentimentale, on déroule dans LES BRIQUES NOIRES le fil d'émotions, de rencontres, de solitudes... Armand écrit : Dois-je me laisser, dès les premières lignes de ce roman, envahir par le sentiment étrange d'un ‘vieux' dix-cors ? Malgré mon caractère solitaire, je parcours mon « Domaine » tel le cervidé à la recherche de la Biche… Mes amours automnales sont passées depuis longtemps. Serait-ce la solitude, le délaissement qui pointent leur nez ? La saison n'est pas encore propice au brame ! Pourtant, le besoin de l'autre, sans vraiment l'avouer, m'interpelle…

09/2016

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Littérature française

Le périple

A peine l'âge de la puberté atteint, à quinze ans, Masuama osa refuser de se soumettre à ce qui lui avait été imposé, comme s'il s'agissait de son salut. Le manifeste de cette femme était peut-être un appel au réveil des membres de sa famille, à sortir de leurs moeurs face à un système annihilant pour la personne concernée. Avaient-ils compris le message de cet appel ? Dans tous les cas, le nom de cette vaillante femme hante encore l'esprit de ses petits-enfants et des générations actuelles du Congo Central à Kinshasa. Dans cette partie de territoire, le mariage fut l'affaire de femmes ; autrefois c'était elles qui choisissaient l'épouse de leurs fils. La coutume a perpétué le système de mariage arrangé et le principe culturel très strict. Née avant 1900 Masuama était encore ce qu'on appelle aujourd'hui, une adolescente, elle avait tout juste quinze ans lorsqu'elle rejeta la tradition qui lui avait fait, jusqu'alors, porter un lourd fardeau. Elle était la cadette d'une fratrie de trois enfants. Son frère aîné décéda jeune ainsi que sa soeur, elle aussi, pendant sa nuit de noces. Une semaine après la mort de sa soeur, suivant la coutume, Masuama dut la remplacer. Dans le village, elle fit connaissance avec une vieille femme, sa voisine proche, où elle déversa ses doléances pendant la journée. Du jour au lendemain, elle quitta cet homme, sa famille et elle se reconstruisit une autre vie, dans un autre village. A l'âge de dix huit ans, Masuama se maria avec un homme de son choix et la dot fut versée à la famille qui l'éleva. Le couple eut sept enfants et plusieurs petits enfants. Mais au fil du temps, le nom de Masuama devint âpre dans la bouche de ses propres enfants. L'histoire sera rangée et oubliée dans la malle d'histoires de la famille. A la mort de celle-ci, quatre décennies plus tard, la famille sort de son amnésie traumatique. Thérèse l'une des petites filles de Masuama entreprit des recherches. Elle découvrit l'histoire, les racines égarées et retrouva le village natal de Masuama.

10/2020

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Romans historiques

Guerre et femmes Tome 3 : L'odeur de la poudre (1916)

1916. Le front se déplace. Après les Ardennes, la Somme, la Picardie, arrive l’enfer de Verdun. A l’arrière, batailles après batailles, la vie se poursuit, les femmes se sont organisées. Espoir ou désespoir, on célèbre baptêmes et enterrements le même jour. De l’imprévu se manifeste à Saint-Mars. Emilia voyant surgir devant sa porte une femme réfugiée de l’Est qui cherche du travail dans une forge, lui propose celle que Gustave a fermée en partant sur le front. Un peu plus loin, sur la terre de la veuve Marceline, arrive un ouvrier agricole kabyle dont elle tombe amoureuse sous l’oeil réprobateur de son fils revenu mutilé de guerre. Louise, l’institutrice de Mortagne, devient pacifiste depuis que son mari a été fusillé par les Allemands. Découvrant la colombophilie militaire, elle s’y intéresse et dresse des pigeons voyageurs à porter des messages. Parallèlement, Clara qui parvient à maintenir la société de marbrerie familiale accueille et soigne chez elle des blessés de guerre qui, remis sur pied, repartiront sur le front. A Paris, dans les usines, les ouvrières qui tournent les obus se révoltent contre les horaires de travail abusifs et les salaires insuffisants. Les syndicalistes se regroupent, Cécile en tête. A la gare d’Austerlitz, dans son bistrot, Monique est dénoncée pour hébergement illégal de réfugiés du Nord. Quant à Berthe, si elle se hausse dans le milieu de la mode et de la couture, Estelle, par son mariage, se hausse dans la société. En zones occupées, Clarence, journaliste, est portée disparue depuis son reportage censuré par l’armée. Dans sa nouvelle saga « Guerre et femmes », Jocelyne Godard a choisi de se pencher sur un sujet inédit. Une fois de plus, elle prend le parti de raconter « les femmes » en rendant hommage à toutes celles qui ont parsemé la guerre de 14/18 par leurs exploits et leur courage en y mêlant, selon son style, ses héroïnes fictives tout en s’appuyant sur une documentation riche et abondante et sur des sources authentiques qu’elle tient de sa famille. Une saga qui fait honneur à la fois à l’Histoire et au roman populaire.

04/2012

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Littérature française

Magari

Quand Lorenzo sort de chez lui ce matin-là, flottent sur Rome toutes les promesses de l’été. Nous sommes le 19 juin 2001. Silvio Berlusconi est redevenu quelques jours plus tôt chef du gouvernement. Pour la plus grande joie de ses tifosi, l’AS Roma vient de remporter le troisième scudetto de son histoire. Et Lorenzo est heureux : certainement pas à cause du retour aux affaires du Cavaliere – la politique, il en a soupé. Peut-être même pas grâce à la victoire de son équipe, et Dieu sait pourtant s’il a rêvé de revivre une telle liesse… Non, Lorenzo est heureux parce que Francesca l’aime. Parce que, dans quelques mois, naîtra leur premier enfant, une fille, il en est certain. Parce que, à l’abord de la trentaine, l’ombre du petit garçon naïf et malhabile, celle de l’adolescent irrésolu ballotté par tous les vents contraires, n’est plus si lourde à porter. Aujourd’hui, sa vie a un axe, un socle, une direction. Alors, il traverse la rue en se retournant pour sourire à Francesca dont il sait qu’elle le regarde à la fenêtre. Et ne voit pas la voiture qui surgit au même moment… … Étendu sur le bitume, Lorenzo remonte le fil de sa vie. Celle d’un jeune Romain qui a grandi écartelé entre l’intransigeance d’un père communiste ultra militant, les migraines d’une mère rongée par un drame familial et l’amour d’un grand-père cachant tant bien que mal son passé mussolinien. Un parcours chaotique marqué par ce sentiment d’incertitude, de désirs, de rêves cachés et aussi de résignation qu’exprime le mot « magari » (« si seulement… »), comme un état d’âme qui se décline à l’infini. De l’assassinat d’Aldo Moro à l’avènement des années Berlusconi, c’est une radioscopie de la société italienne dans toutes ses nuances et ses contradictions que nous offre ce roman d’apprentissage au souffle à la fois intime et puissant. C’est aussi un voyage plein de sensualité dans les boucles du Tibre, où l’on sent à chaque page les brûlures du soleil et la fraîcheur de l’eau sur la peau du héros.

08/2012

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Critique littéraire

L'oeuvre de Nicolas de Vérone. Intertextualité et création dans la littérature épique franco-italienne du XIVe siècle

Dans la première moitié du XIVe siècle, Nicolas de Vérone composa en franco-italien, un langage littéraire, mixte et artificiel, propre aux écrivains du nord-est de l’Italie, trois poèmes en forme de chansons de geste, mais dont les sujets étaient fort différents : une épopée dans la tradition carolingienne, La Prise de Pampelune, qui conte les exploits légendaires de Charlemagne et de Roland en Espagne, une Pharsale, qui présente les derniers moments de la guerre civile romaine entre César et Pompée, et une Passion. L’objet de ce livre est de dégager ce qui fait l’unité et l’originalité de cette oeuvre, sous l’apparente diversité des textes qui la constituent. Chacun d’entre eux est porteur d’une forme particulière de vérité, vérité épique, vérité historique, vérité religieuse, mais ils illustrent tous une identique conception de l’idéal humain proposé par le poète à son public : un héroïsme renouvelé qui associe à la traditionnelle prouesse épique un souci permanent de sagesse et de modération, et aussi, même dans la Passion, une remarquable réticence devant toutes les manifestations du surnaturel chrétien et des autres formes de merveilleux. Nicolas de Vérone réinterprète ainsi de manière personnelle la tradition héritée des trouvères français, et l’écriture épique est mise au service d’une vision nouvelle du monde et de l’homme : la transcendance n’est plus explicite, l’individu acquiert une conscience de lui-même et une complexité inhabituelles, et l’ordre du monde repose sur un projet politique bien éloigné des vieilles conceptions féodales. Ce qui donne à l’oeuvre de Nicolas sa cohérence profonde, ce n’est pas seulement le choix d’un langage et d’une technique poétique consciemment définis par leur origine française et leur altérité, c’est surtout une forme d’humanisme assez caractéristique de l’épopée franco-italienne du Trecento, mais qui, chez ce poète, se singularise de façon très remarquable par une particulière tonalité stoïcienne. L’étude de cette oeuvre conduit donc à rendre justice à un écrivain dont l’originalité et l’importance ont été trop souvent mal perçues, et à porter un regard nouveau sur la littérature épique du XIVe siècle et sur ses rapports avec la culture savante contemporaine.

04/2011

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Littérature étrangère

Lettres

Ce tome (1880-1910) recouvre les trente dernières année de la vie de Tolstoï, années de déchirement et de luttes spirituelles qui eurent de profondes répercussions sur son art. Les lettres de cette période peuvent se partager en trois catégories. La correspondance avec la famille est très copieuse, car Tolstoï, supportant mal l'agitation de Moscou où le couple s'est installé pour l'éducation des enfants, fuit le plus souvent qu'il peut à Iasnaïa Poliana, le domaine familial, d'où il exhorte sa progéniture à mener une vie selon son cour. Il trouve ses fils bien dissipés et ses filles ridiculement désireuses de se marier. Avec Sofia, les relations sont de plus en plus difficiles ; Tolstoï, avec une pathétique obstination, tente par lettres interposées d'analyser la situation et d'y porter remède. Il y a les lettres aux confrères écrivains et aux amis de longue date, comme le poète Fet ou le philosophe Strakhov, avec qui Tolstoï s'entretient de littérature, de philosophie ou de morale. Et les amis nouveaux, en particulier Vladimir Tchertkov, aristocrate converti au tolstoïsme, devenu l'intransigeant disciple et le confident du maître, torturé par son impuissance à mettre en accord sa vie et ses convictions. Tolstoï, à mesure que son autorité morale s'accroît, est de plus en plus sollicité. De toutes parts, les lettres affluent, signées aussi bien de Gandhi ou Bernard Shaw que de centaines d'inconnus de toute condition sociale ; et Tolstoï répond inlassablement pour expliquer sa pensée, donner son sentiment sur les grands événements du monde, apporter son soutien aux causes qui éveillent sa sympathie : aide aux victimes de la famine et aux victimes de pogromes, défense des Doukhobor, dissidents religieux du sud de la Russie et objecteurs de conscience. A quatre-vingt-deux ans, Tolstoï prend la décision qu'il avait retardée si longtemps : il s'enfuit de chez lui. Surpris en route par la maladie, il meurt le 7 novembre 1910 dans la maison du chef de gare d'Astapovo. Sa dernière lettre à ses enfants est datée du 1er novembre.

12/1986

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Philosophie

Oeuvres complètes. Tome 4 : Ecrits de Marseille

A une exception près, tous les écrits rassemblés dans ce volume furent composés ou réunis durant les six derniers mois qui ont précédé le départ de Simone Weil pour les Etats-Unis, en mai 1942. Ainsi une réelle unité préside à ce recueil de textes, dont certains furent publiés de façon dispersée dans La Source grecque (1953), Intuitions pré-chrétiennes (1951, 1985) et les Ecrits historiques et politiques (1960). Les éditions antérieures s'étant révélées parfois lourdement fautives, il a fallu défaire les amalgames malencontreux et redresser la chronologie. C'est ce que propose cette édition entièrement nouvelle, qui ajoute au corpus déjà constitué une ample moisson de textes inédits, ainsi que la matière de deux ouvrages que Simone Weil a copieusement annotés, le Timée de Platon et la Bhagavad - gita. La richesse des traductions - même partielles - qu'elle proposait et l'intérêt des notes marginales justifiaient l'insertion de ces éléments nouveaux dans les Œuvres complètes. Simone Weil a longuement analysé, comme en témoignent les précédents volumes, les fondements de notre civilisation : le travail, la technique, la politique et la science. Dans les Cahiers apparaît la place prépondérante accordée à un autre élément, la spiritualité, sous la forme - Simone Weil n'en fait pas mystère - du christianisme. Cependant, seule l'attention accordée à d'autres spiritualités était de nature à porter le catholicisme, auquel elle tend, au-delà de lui-même. L'hellénisme s'est prolongé dans le christianisme, mais l'Inde ou la Chine restent hors de la prétention du catholicisme à l'universalité. C'est pourquoi, outre les écrits qui se rapportent aux sources privilégiées que sont la Grèce, l'Inde et l'Occitanie, on découvrira un ensemble de commentaires relatifs à l'Egypte ancienne, à la Chine et au Japon. Telle est l'unité des écrits réunis dans ce volume : le christianisme " doit contenir toutes les vocations ". Cependant, par cette expression, Simone Weil ne vise pas l'absorption des autres spiritualités par le christianisme ; elle formule l'exigence d'une extension de la spiritualité chrétienne par une reconnaissance de ce qu'il y a d'universel dans chacune des autres traditions.

12/2009