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Jessy Loemba

Extraits

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Faits de société

Le plus bel âge. Rencontres avec des octogénaires affranchis

Depuis quelques mois, les octogénaires monopolisent les médias. Tel Stephane Hessel, ils s'indignent ! Electrons libres, ces super-seniors échappent à la course contre le temps dans laquelle se consument leurs cadets quadragénaires happés par les gourous du bien-être et de l'anti-âge. Loin des monstres sacrés d'hier et des héros de la longévité asiatique, ils semblent inclassables, aussi solitaires qu'entourés, francs-tireurs d'une époque malade de son jeunisme, condamnée à se distraire dans les parcs d'attractions culturels pour fuir ses démons. Ce livre est écrit sous la forme d'un récit personnel, autobiographique, enrichi par les témoignages inédits de personnalités issues du monde de la culture. Les démons d'Irina Ionesco y frôlent les souvenirs d'Hubert de Givenchy, les rêves de René de Obaldia rencontrent les cauchemars de Marceline Loridan, les tailleurs d'Edmonde Charles-Roux dansent avec l'étoile Claude Bessy. Mais l'autre face de la vieillesse existe aussi : la vie silencieuse du service de gériatrie accompagne la défaite quotidienne des proches à l'hôpital. Dans la bataille contre le temps qui passe, contre la mort, les Affranchis n'ont plus rien à perdre et tout à transmettre. Comment vivent-ils ? Quels sont leurs rythmes ? Qu'ont-ils appris ? Quel rapport entretiennent-ils avec leur corps ? Comment pensent-ils la mort ? Soumis à leur passion, ils défient le temps du déclin obligatoire.

05/2013

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Sports

Etoiles fuyantes. La noblesse des maudits du sport

Le sport a beaucoup fait pour enfanter des maudits et inciter à les sublimer. Il est cette aventure humaine singulière qui sécrète sa part de tragédie pour entraîner très tôt l'arrêt d'une première vie. Car le sportif est contraint, au cœur d'une pleine jeunesse, d'en finir avec son expression première, d'achever sa passion, de mourir en somme, de son vivant. Il en est pourtant qui ne peuvent s'abandonner à cet ordre des choses. Ils ont donné à voir et à aimer mais quelque chose s'est passé, s'est cassé, un coup d'arrêt, une fatalité, une jeunesse soudain engloutie, une injustice, des cicatrices. Leur monde est devenu celui de la solitude et du tragique, et ce pour le restant de leur vie. Toutes ces détresses muettes, Christian Montaignac les a magnifiquement campées dans une série de portraits. Onze destins de champions oubliés au charme poignant. Parmi eux : le footballeur Moacyr Barbosa auquel les Brésiliens ne pardonnèrent jamais d'avoir raté une halle de match et qui mourut au bout d'une longue agonie, l'alpiniste Louis Lachenal qui était la face cachée de la conquête de l'Annapurna, l'athlète Luz Long emporté par la nuit des nazis après avoir été vaincu par son ami Jesse Owens. Le boxeur Robert Villemain, éclipsé par Cerdan, le nageur Alfred Nakache, victime de la collaboration, le cycliste Roger Rivière, le skieur François Bonlieu...

11/2004

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Sciences historiques

Corps hybrides aux frontières de l’humain au Moyen âge. Actes de colloque international de Louvain-laneuve (19-20 2018)

A l'époque médiévale, la littérature, l'art et la science enjambaient la distance qui sépare l'humain et le non-humain au moyen d'une pléthore d'hybrides, dont l'identité était marquée par l'ambivalence. Les monstres anthropomorphes hérités de l'Antiquité ou du folklore, les peuples exotiques censés avoir des traits animaux ou végétaux, les animaux ou les plantes portant des ressemblances inquiétantes avec les hommes, les figures aux corps mixtes qui occupaient les marges des manuscrits : autant de créations qui dessinaient une constellation de possibilités dans un continuum des êtres. Ce volume rassemble les huit contributions de spécialistes de littérature et d'histoire de l'art au sujet de l'hybridation entre homme et animal dans la culture médiévale, ainsi que la transcription de la table ronde conclusive du colloque de Louvain-la-Neuve. La variété d'angulations disciplinaires garantit l'exploration de différentes facettes du rapport aux hybridations dans les cultures du Moyen Age : de l'utilisation des hybrides dans l'iconographie des manuscrits hébreux (András Borgó) aux hybrides dans les sceaux de Flandre (Clémence Gauche, Nantes) ; des défis de la représentation visuelle des hybrides dans les manuscrits des romans en moyen français (Christine Ferlampin-Acher, Rennes) aux hybridations introduites dans l'illustration d'un texte hagiographique (Miranda Griffin, Cambridge) ; des transformations des hybrides hérités de l'Antiquité dans les versions d'un texte en ancien français (Jessy Simonini, Paris) à la progressive normalisation de ces hybrides entre texte et image tout au long du Moyen Age central (Jacqueline Leclercq-Marx, Bruxelles) ; des créatures presque humaines dans la littérature scientifique de tradition aristotélicienne et les textes de voyage arabes (Grégory Clesse et Florence Ninitte, Cologne et Louvain-la-Neuve) aux hybridations animales et technologiques d'un roman en moyen français (Antonella Sciancalepore, Louvain-la-Neuve). Le dialogue entre les différentes approches rassemblées – dont une actualisation vivace est représentée par la table ronde conclusive (dirigée par Cristina Noacco, Toulouse) – vise à offrir une considération nouvelle des hybrides au Moyen Age, en tant que méditations autour d'un concept de l'identité humaine ouverte à l'animal, au végétal et même au technologique.

11/2020

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Cinéastes, réalisateurs

Scrap books. Dans l'imaginaire des cinéastes

Cet ouvrage présente quelques-uns des plus beaux scrapbooks de cinéastes d'avant-garde de la deuxième moitié du XXe siècle tels Derek Jarman, Agnès Varda, Chris Marker, Stanley Kubrick, ou plus récemment Pedro Costa et Bertrand Mandico. Il propose un voyage à l'origine de la création de leurs films, donnant accès à des documents privés, dévoilant l'intimité au coeur même du processus créatif. Y sont associées des personnalités ayant, à leur façon, participé à l'élaboration de films comme William S. Burroughs (écrivain et scénariste) ou Marie-Laure de Noailles (peintre et productrice), tous deux adeptes du scrapbooking le plus expérimental, mêlant l'émotionnel et le politique. Le livre, comme l'exposition qu'il accompagne (Les Rencontres de la photographie d'Arles 2023), se concentre sur des artistes ayant une pratique radicale, repoussant au maximum les frontières de l'autofiction. Pour Matthieu Orléan, si les films constituent un présent de cinéma, le scrapbook est à la fois leur passé (le lieu de leur invention et de leur esquisse) et leur futur (leur archive). Un chaînon, parfois manquant, mais fondamental pour comprendre la circulation, la survivance et l'apothéose des images contemporaines. Artistes présentés : John Truwe, Marie-Laure de Noailles, Robert Duncan & Jess, Agnès Varda, Jane Wodening & Stan Brakhage, Derek Jarman, Christophe Berhault, Bertrand Mandico, Jim Jarmusch, William S. Burroughs, Pedro Costa, Chris Marker, Stanley Kubrick, Christian Patterson

06/2023

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Photographie

Quand le passé reprend vie en couleurs. Photographies colorisées du monde de 1839 à 1949

Le livre qui va changer votre façon d'appréhender le passé ! Force est de constater qu'il est parfois difficile de se projeter dans un vieux cliché en noir et blanc. Pour redonner vie à des scènes du passé qui semblent parfois irréelles, Wolfang Wild et Jordan J. Lloyd nous proposent dans cet ouvrage une sélection de 130 photographies historiques colorisées, qui montrent l'évolution de la société, des transports et de la technologie dans le monde, entre 1839 et 1949. Quelques photographies présentées ici sont très connues (comme le train qui déraille en gare de Montparnasse en 1895), d'autres ont été prises par des photographes célèbres (Dorothea Lange ou Henry Fox Talbot, l'un des pionniers de la photographie), certaines images représentent des personnalités (l'aviateur Louis Blériot, Abraham Lincoln, la suffragette Emmeline Pankhurst, Jesse James) ou des événements qui ont marqué l'histoire (armistice de 1918, naufrage du Titanic, découverte de la tombe de Toutankhamon). Mais la plupart des photographies n'ont pas été prises par des artistes connus, et ne représentent pas des personnes ou des faits célèbres, en revanche elles permettent de découvrir le monde à cette époque. Tous ces documents ont été minutieusement restaurés et colorisés grâce à des couleurs précises, l'authenticité historique ayant été vérifiée pour chaque élément. Les textures et les détails qui jusqu'ici étaient restés cachés réapparaissent. La colorisation de ces images anciennes permet de leur redonner vie, et de rendre le passé plus accessible en créant l'émotion. Revisitez le passé grâce à un fabuleux voyage dans le temps !

10/2020

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Littérature érotique et sentim

L'ironie. Intégrale

L'ironie d'un sort Alan est un jeune coiffeur à la vie complexe. Fraîchement majeur, il découvre la vie trop tôt, trop jeune, et traîne depuis un passif lourd à gérer. Au fil de ses rencontres, il fait des choix, parfois bons pour lui, parfois plus controversés. Pourra-t-il, seul, reprendre sa vie en mains ? Ou est-ce le destin qui, par l'ironie du sort, va guider ses pas sur le chemin d'une vie plus stable ? L'ironie du destin Jesse Delgrange est étudiant en droit. En collocation avec sa meilleure amie Emma, il recherche un emploi et trouve la perle rare en devenant nounou chez un couple de coiffeurs, Alan et Justin. Depuis qu'il s'est fait licencier de son précédent emploi pour avoir couché avec son patron hétéro, il s'est juré de ne plus retomber dans ce piège classique. Ainsi, quand il rencontre le nouveau voisin de ses patrons, il doit tout faire pour lutter contre cette attirance. Elliott Vital revient tout juste des Etats-Unis où il a laissé son ex-épouse avec son ex-meilleur ami filer le parfait amour. Désemparé, il ne sait plus très bien où il en est, ni dans quelle catégorie se ranger. Hétéro ou homo, les questions qu'il se pose à tout moment de la journée le perturbent grandement. Mais osera-t-il agir sur ses désirs et déclarer sa flamme au jeune homme d'à côté ? L'ironie de deux destins qui n'auraient pas dû se rencontrer...

11/2020

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Théâtre - Pièces

Bookpink. Un abrégé dramatique, Edition bilingue français-allemand

Le monde des oiseaux et celui des hommes sont pareils : le pinkson est l'oiseau rare qui permet à Caren Jeß de s'interroger sur les catégories du genre et de la croyance, dans une satire joyeusement baroque. Bookpink comporte sept dramuscules qu'on peut lire et mettre en scène isolément : Sale paon, Busard dans le béton de la raison, Flamingos dance, La mésange des marais, Dinde, Cueille le pinkson, Blanche colombe. Sur les 36 personnages, la moitié sont de drôles d'oiseaux qui présentent toutes les caractéristiques de l'humain. En " Plattdeutsch ", dialecte de la grand-mère de l'auteure, Bookpink désigne le pinson (Buchfink), à la fois joyeux chanteur et l'un des reproducteurs les plus répandus en Europe centrale. Mal né, le sale paon a fait de la taule, il veut sortir de sa condition, mais un moineau triso lui en dénie le droit. La mésange mâle des marais ne veut pas être réduite à sa beauté et meurt en voulant rejoindre à la nage la rive de la Terre promise. La dinde gourou conduit sans état d'âme ses adeptes à leur perte... Les scènes sont hilarantes et cruelles, jouant avec virtuosité des registres et des mots. Il est question d'égalité des chances, de métamorphoses, de religion et d'ésotérisme, d'une relation mère-fils compliquée, d'exotisme et de genre. Le tout compose un ensemble baroque savamment maîtrisé, entre théâtre narratif, " Welttheater " (monde renversé) et allégorie.

03/2023

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Littérature française

Miscellanées jusserandes

Jussy, village du canton de Genève comptant un peu moins de 1300 âmes, un coin de terre genevoise, pour reprendre le titre de l'ouvrage qui fit référence pendant près d'un siècle. Certains connaissent l'endroit pour fréquenter ses auberges, pour déguster l'un de ses crus ou certaines spécialités réputées à la ronde ; d'autres simplement par les promenades qu'ils viennent y faire,pour leur plaisir ou celui de leur chien. Ce village a su conserver au fil des siècles son caractère agricole, un certain cachet, un charme indiscutable. Mais de beaux villages, il en existe pléthore, des coins de terre riches d'Histoire et d'anecdotes se trouvent partout, ici comme ailleurs. Osons tout de même ce regard sur notre passé, ce clin d'oeil à notre présent ; rendons hommage à ceux qui nous ont précédé, personnalités admirables ou joyeux drilles. Souhaitons que ce modeste opus soit reçu comme le reflet du plaisir qu'on a à connaître le lieu où l'on vit et non comme une manière vaniteuse de mettre en avant notre patrimoine plutôt que celui du voisin. Brassens chantait dans sa Ballade des gens qui sont nés quelque part : "Maudits soient ces enfants de leur mère patrie, empalés une fois pour toutes sur leur clocher, qui vous montrent leurs tours leurs musées leur mairie, vous font voir du pays natal jusqu'à loucher..." Souhaitons que cet ouvrage soit l'occasion d'une agréable promenade au fil des articles qu'il propose, sans autre ambition que de distraire le lecteur, et avec le secret espoir de lui soutirer un sourire au détour d'une page.

12/2019

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Sports

Sport, malédiction des noirs ?

Et si le sport n'était qu'un nouveau ghetto pour les Noirs ? Ni réquisitoire ni plaidoyer, cet ouvrage pose habilement la question de la reconnaissance sociale des Noirs. Pour y parvenir, Mathieu Méranville s'est interrogé sur le sport comme facteur de promotion sociale. Lorsque la politique se mêle au sport (Jesse Owens lors des JO de Berlin, le Black Power aux JO de Mexico), que les Noirs font des sports de Blancs (Laura Flessel, Surya Bonaly ou Lewis Hamilton) ou que l'esthétique noire finit par primer sur le résultat lui-même (Ali, Pelé, Jordan), il y a là toute une série d'exemples qui laissent forcément dubitatif. Pour autant, la force de cet ouvrage n'est pas de jouer les moralisateurs à bon compte, encore moins de se poser en défenseur de la cause des Noirs. Faire évoluer le débat sur les ségrégations sociales ou, pour utiliser une expression à la mode, pratiquer une forme de discrimination positive, là est l'intention de l'auteur. Et s'il n'a pas échappé à Mathieu Méranville que le déséquilibre homme blanc - homme noir n'est pas d'aujourd'hui, tous ces grands champions noirs renforcent cette idée d'altérité face à l'histoire. D'ailleurs, pour certains, on en oublierait presque la couleur de leur peau. Car ce corps noir que les champions maltraitent fut d'abord voué à une culture du travail (esclavage, colonialisme) avant d'être considéré comme un bel objet de culture sportive et d'esthétisme, voire de réussite sociale... II reste alors une question qui brûle les lèvres : et s'il n'y avait pas le sport ?

09/2007

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SHOAH,PERSECUTIONS ANTISEMITES

La Roumanie et la Shoah. Destruction et survie des Juifs et des Roms sous le régime Antonescu 1940-1944, 2e édition revue et augmentée

A la fin des années 1930, près de 760 000 Juifs vivaient en Roumanie. En 1945, ils n'étaient plus que 375 000. Fondé sur un accès privilégié aux archives secrètes du gouvernement roumain, ce livre offre une analyse sans précédent de milliers de documents délibérément cachés jusqu'aux années 1990. Pièces d'archives, rapports, mémoires de survivants, lettres privées, Radu Ioanid mobilise tous ces éléments pour restituer les politiques roumaines de persécution et d'extermination des Juifs sous le régime dictatorial de Ion Antonescu. Parmi les centaines de milliers de Juifs roumains disparus pendant la Seconde Guerre mondiale, les deux tiers ont en réalité péri sous les coups de l'administration d'Antonescu, et non dans les camps du Grand Reich, comme on l'a longtemps pensé. Ce sont ainsi au moins 250 000 Juifs qui moururent sur ordre direct des autorités de Bucarest. Déportations en masse vers la Transnistrie, massacres par la police et la gendarmerie à Jassy, Odessa ou Berezovka : il y eut une véritable "? solution finale ? " à la roumaine. Radu Ioanid met en lumière la réalité des persécutions, la cruauté de leurs auteurs, leur opportunisme flagrant et leur cynisme sans frein. Cette histoire est celle de la destruction et de la survie ; de la réaction des Allemands face à la violence roumaine désordonnée ; d'une politique nationale fluctuante dans le contexte mouvant de la guerre qui a permis à plus de 300 000 Juifs roumains de survivre. Des études documentées comme celle de Radu Ioanid constituent la meilleure réponse aux tendances actuelles dans de nombreux pays, dont la Roumanie, à réhabiliter les auteurs des crimes de l'époque de l'Holocauste.

04/2023

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Cinéma

Le western et les mythes de l'Ouest. Littérature et arts de l'image

Du Dernier des Mohicans de Cooper aux romans de Gustave Aimard et de Kart May, en passant par les "dime-novels", le western a d'abord des origines littéraires. La généalogie du genre passe par les récits de captivité, la terreur gothique liée à l'émergence de la littérature américaine, la fascination pour la violence et le sacré, le rêve (ou le cauchemar) américain. Il puise dans l'histoire de l'Amérique, glorifiant l'épopée des pionniers, sans négliger les Guerres indiennes. Surtout, le western mythifie certains personnages historiques. A la fin de L'Homme qui tua Liberty Valance, une phrase résume l'essence du western : "Quand la légende devient réalité, imprimez la légende !" Un sujet aussi ample que le western requiert une constellation d'approches, que ce soit dans le domaine de la littérature, des arts plastiques et visuels, de la musique et de la civilisation nord- américaine. Il s'agit aussi de revisiter les "figures mythiques" tels Bas de Cuir, Daniel Boone, Jesse James, Billy the Kid, Calamity Jane, Buffalo Bill, et d'autres figures du genre : le cow-boy, l'éclaireur, le shérif, le pionnier, le héros solitaire, la femme fatale. Des topoi sont convoqués, comme la wilderness, la Prairie, le désert, la ville, le saloon, etc. Les motifs westerniens se déclinent dans toutes les formes de la culture savante et populaire et servent des discours critiques, polémiques, voire politiques. Le western connaît les fluctuations de la modernité et de la post-modernité, avec des approches sociologiques, multiculturelles, pluriethniques ou féministes, conduisant à de nouveaux regards sur le genre et à des remises en cause d'une doxa par la satire, le décalage ou l'inversion ironiques, la parodie, le pastiche, l'hybridation générique, la déconstruction des mythes et des icônes, non sans une dose parfois de nostalgie.

11/2015

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Critique littéraire

Benjamin Fondane entre philosophie et littérature

Né à Jassy en 1898, Benjamin Fondane vécut à Paris de 1924 à 1944, et fut assassiné à Auschwitz . A la fois poète, philosophe, essayiste, dramaturge et cinéaste, il est l'auteur d'une oeuvre considérable, marquée par trois cultures : roumaine, juive et française. Résolument moderne, Fondane s'est tenu à distance des systèmes littéraires et philosophiques, tout en se passionnant pour les aspects novateurs de la pensée et de l'art de son époque. Une figure attachante, peu connue du grand public, qui nous plonge dans un monde d'entre deux guerres où se cherchait l'Europe. Monique Jutrin, professeur de littérature à l'Université de Paris, puis à celle de Tel-Aviv, éditrice et fondatrice de la société d'études Benjamin Fondane, directrice des Cahiers Benjamin Fondane, a rassemblé ici un certain nombre de textes de l'auteur envisageait de regrouper en livre. Selon une note destinée à sa femme et à sa soeur, probablement rédigée en automne 1942, au moment où il espérait pouvoir quitter la France pour l'Argentine, Fondane avait lui-même songé à réunir ses articles en volume sous le titre : Chroniques de la nuit obscure . Fin mai 1944, dans son testament littéraire de Drancy, Fondane prévoyait un volume comprenant ses articles de philosophie. Il précise qu'ils sont rassemblés dans un carton portant le titre : Essais épars, avec en sous-titre : Chroniques de la philosophie vivante. C'est ainsi que, en rassemblant aujourd'hui ces articles épars, j'ai la sensation de réaliser un voeu de l'auteur. J'y ai joint des inédits. Si ces écrits des années vingt et trente peuvent intéresser le lecteur d'aujourd'hui, c'est que Fondane y a pris position dans les grands débats de son époque, tant littéraires et philosophiques qu'idéologiques : à propos de Dada et du surréalisme, du marxisme, de la psychanalyse, des liens entre poésie et métaphysique, de la lecture de Rimbaud ou de Lautréamont...

08/2015

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Photographie

Mémoires

Leni Riefenstahl est née à Berlin en 1902. Témoin de son siècle, admirée par Chaplin, Fassbinder, Coppola, Cocteau et tant d'autres, elle a connu la gloire et la damnation, les triomphes et les défaites. Aujourd'hui elle nous donne, dans ces Mémoires qu'elle mit cinq ans à écrire, la vérité sur son œuvre, sa conception de l'art et sur un destin extraordinaire. Le récit de ses rencontres avec Hitler, Goebbels et autres chefs nazis constitue un document unique et un témoignage passionnant sur la naissance du 3e Reich. Issue d'une famille bourgeoise, Leni Riefenstahl mène d'abord une vie insouciante de gamine sportive et volontaire avant de se consacrer à la danse avec passion. Une brillante carrière très tôt brisée par un accident au genou. Lorsqu'elle voit le film de Fanck, la Montagne du destin, elle se met à l'escalade et au ski et devient comédienne. Puis elle se lance dans la mise en scène avec la Lumière bleue. Première femme metteur en scène de son temps, une grande réalisatrice est née. Le film reçoit en 1932 un prix à la Biennale de Venise, fonde sa réputation et marque un tournant dans sa vie. Car c'est après l'avoir visionné qu'Hitler lui commande, bien qu'elle n'en ait jamais été membre, un documentaire sur le congrès du parti nazi : Le Triomphe de la Volonté (1934). En 1936 elle tourne le film des Jeux olympiques à Berlin, Olympia (les Dieux du stade en français), qui connaîtra un succès mondial, glorifiant au passage le fantastique exploit de Jesse Owens. Après l'invasion de la Pologne en 1939, Leni Riefenstahl refuse de participer à l'effort de guerre. Pourtant, la paix revenue, malgré les décisions de non-lieu des tribunaux de dénazification, elle demeurera pour beaucoup une pestiférée. En dépit du soutien d'Henri Langlois et de Cocteau, son dernier, Tiefland, sera un échec. C'est alors qu'elle entreprend ses voyages en Afrique d'où elle rapporte deux magnifiques albums de photos sur les Noubas, accédant au rang des plus grands photographes du siècle. Depuis 1974, elle se passionne pour la plongée et la photographie sous-marine qu'elle continue de pratiquer aujourd'hui avec un immense talent.

10/1997

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Indépendants

"C'est le Québec qui est né dans mon pays !". Carnet de rencontre d'Ani Kuni à Kiuna

"La vérité, c'est que je suis Québécoise, que ma famille habite leur territoire traditionnel depuis plus de 200 ans et, pourtant, je ne connais pratiquement rien d'eux et je n'en connais aucun. La vérité, c'est que j'ai honte de moi. Honte de nous". C'est au contact des Maoris de la Nouvelle-Zélande qu'Emanuelle Dufour réalise l'ampleur de son ignorance à l'égard des Premiers Peuples du Québec. A son retour, elle entreprend un long cheminement pour aller à la rencontre des réalités autochtones et entamer un dialogue plus que jamais nécessaire. Que révèlent le silence sur les pensionnats autochtones dans les manuels d'histoire et les clichés sur les "? Indiens ? " dans la culture populaire ? Comment a été vécue la crise d'Oka par les Autochtones ? Racontée à partir de sa propre expérience mais aussi celle de nombreux Autochtones et Allochtones, cette oeuvre polyphonique explore les legs de notre inconscient colonial et fait surgir des histoires trop longtemps restées dans l'ombre. "C'est le Québec qui est né dans mon pays ! " nous dit Anna Mapachee, afin de renverser le miroir de notre histoire coloniale. Si le racisme systémique façonne toujours la condition autochtone, ce carnet de rencontres témoigne aussi du travail entamé par les communautés pour se réapproprier leurs langues, leurs savoirs ancestraux et leurs identités, entre autres à l'Institution Kiuna d'Odanak, "une école faite pour nous autres" . Et vous, êtes-vous prêt. e. s à explorer votre partie de l'histoire ? Avec les témoignages et citations autorisés de Kim Angatookalook et Tristan André-Angatookalook, Michèle Audette, Terry Awashish, Eve Bastien, Lise Bastien, Louis-Xavier Bérubé, Marie-Eve Bordeleau, Jimmy-Angel Bossum, Marie-Pierre Bousquet, Sébastien Brodeur-Girard, Diane Cantin, Mikayla Cartwright, Kakwiranó : ron Cook, Emma Cuchio Antonio, Guillaume Dufour, Ellen Gabriel, Julie Gauthier, Claude Hamelin, Prudence Hannis, Sarah Hornblow, Paige Isaac, Institut Tshakapesh, Jacques Kurtness, Marcel Lalo, Léa Lefevre-Radelli, Pierre Lepage, Monica Lopez, Anna Mapachee, Lucie Martin, Pierre Martineau, Rita Mestokosho, Uapukun Mestokosho, Melissa Mollen Dupuis, Caroline Nepton Hotte, Jennifer O'Bomsawin, Annick Ottawa, Ghislain Picard, Murrray Sinclair, Geneviève Sioui, Louis-Karl Sioui-Picard, Lou Maïka Strauss et Martin Strauss, Jean-Yves Sylvestre, Myriam Thirnish, Pamela Rose Toulouse, Jacques Viens, Florent Vollant, Stanley Vollant et Xavier Vollant, Jesse Wente et plusieurs autres.

10/2021

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Cinéma

Un troisième visage. Le récit de ma vie d'écrivan, de combattant et de réalisateur

"Appelez un médecin, elle vivra", dit Barry Sullivan froidement, alors qu'il vient de tirer sur la femme qu'il aime. Dans le scénario original, Barbara Stanwyck mourait sur le coup. Samuel Fuller (1912-1997) a subi la censure d'Hollywood. Pour ce film, Quarante tueurs, mais aussi bien d'autres, parmi les plus grands du cinéma. Les anecdotes valent d'être relatées, quand elles servent l'histoire du 7e art. Mais l'autobiographie de Samuel Fuller est plus que cela puisqu'elle est à elle seule une Histoire du XXe siècle. Au moment de la crise de 1929, ce fils d'immigrants juifs est le plus jeune journaliste de New York affecté aux affaires criminelles. Il écrit ensuite des romans inspirés de faits d'actualité, tel Burn, Baby, Burn, puis des scénarios pour le cinéma. En 1941, il s'enrôle dans la Ire division d'Infanterie, la Big Red One. De l'Afrique du Nord à la Sicile, des plages de Normandie jusqu'en Allemagne, Fuller livre une véritable et bouleversante leçon d'histoire. Cet anticonformiste fait ensuite une entrée fracassante dans le cinéma, avec J'ai tué Jesse James, Le Port de la drogue, Les Bas-fonds new-yorkais ou encore Shock Corridor, tandis que l'expérience éprouvante de la guerre donnera lieu à l'un de ses plus grands films, Au-delà de la gloire. Des premières images qu'il ait filmées - la libération du camp de Falkenau - jusqu'à sa dernière réalisation pour le cinéma, Sans espoir de retour, Fuller témoigne des difficultés qu'il rencontre pour défendre une vision personnelle, dévoile les dessous d'Hollywood, les amitiés qu'il noue, aussi bien avec les grands producteurs des années 1950 qu'avec de jeunes cinéastes comme Martin Scorsese, Jim Jarmusch ou Quentin Tarantino. À Park Row, la mecque du journalisme dans le New York des années 20 mais aussi à Paris, alors qu'émerge la Nouvelle vague, Fuller a été à la fois un acteur et un témoin de ce qu'a incarné le "rêve américain". Intime, rocambolesque, émouvant, incontournable, Un troisième visage est la dernière histoire qu'il ait racontée, où il ne se départit jamais de son souci de la vérité, de sa liberté de ton, ni de son cigare.

08/2011