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Gérard Netter

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XVIIe - XVIIIe siècle

"Je déclare vivre de mon art". Dans l'atelier de Marie-Victoire Lemoine, Marie-Elisabeth Lemoine, Jeanne-Elisabeth Chaudet, Marie-Denise Villers

Enigmatiques, aussi brillantes que secrètes, les soeurs Lemoine, Marie-Victoire (1754-1820), Marie-Elisabeth (1761-1811), Marie-Geneviève (1771-1845) et Marie-Denise (1774-1821), et leur cousine, Jeanne-Elisabeth Gabiou (1767-1832), filles de maîtres perruquiers parisiens, formées par les meilleurs peintres parisiens, amies d'artistes très en vue, protégées par une kyrielle de personnalités choisies, s'imposèrent sur la scène artistique parisienne grâce aux seuls mérites de leurs pinceaux et à leur émulation respective. Si les femmes artistes de la fin du XVIIIe siècle et du début du XIXe siècle font l'objet d'une attention particulière de la part des musées depuis quelques années, il semble indispensable, avant d'embrasser le sujet comme un tout, de bien connaître le parcours et l'oeuvre des artistes les plus réputées de leur temps, les plus engagées, et surtout les plus brillantes. Le Musée Jean-Honoré Fragonard qui abrite la plus grande collection de tableaux d'une femme artiste du XVIIIe siècle, Marguerite Gérard, invite le public à découvrir ces cinq femmes hors du commun dont le parcours est aussi riche que leurs créations. Le parcours personnel de ces filles de maîtres perruquiers parisiens est en effet digne d'un conte de leur amie Félicité de Genlis. Elevée à quelques encablures du Palais Royal, elles furent choyées par deux femmes de têtes, la princesse de Lamballe et la duchesse d'Orléans, mais aussi une kyrielle de personnalités hautes en couleurs qui les accompagnèrent pendant plusieurs décennies. Marie-Victoire bâtit un terreau fertile de création au sein de sa propre famille en encourageant Marie-Elisabeth, Jeanne-Elisabeth, Marie-Geneviève et Marie-Denise à suivre sa voie. Tout en les aiguillant avec brio, elle se nourrit elle-même de leurs expériences et de leurs recherches. Et en faisant le choix d'exposer les portraits tantôt de l'une, tantôt de l'autre, mais aussi en multipliant les autoportraits, Marie-Victoire, Marie-Elisabeth, Marie-Denise expriment leur fierté mutuelle mais aussi le plaisir de former un groupe bien identifiable. Faisant fi des conventions, elles forment un panel d'exception dont les réussites artistiques rejaillissent sur le reste de leur famille, bien décidée à gravir les échelons sociaux. Si leur trajectoire quelque peu romanesque offre un éclairage original sur leur époque, l'étude de leurs carrières fait aussi voler en éclats nombre de préjugés sur les femmes artistes de la période révolutionnaire.

06/2023

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Romans de terroir

D'Ambre et de lumière

Très jeune, Ambre découvre que la vie n'est pas un conte de fées : après quelques années d'insouciance sur les hauteurs du plateau cévenol, sa mère et elle échappent de peu à une mort atroce lors de l'incendie de leur ferme provoqué par son père, un peintre alcoolique sans le moindre talent. Sans ressources, elles décident d'aller tenter leur chance dans la vallée, au village des Estables, où l'aubergiste Bérard va leur ouvrir son coeur et sa maison. Mais ce nouveau bonheur est de courte durée. Ambre se retrouve bientôt orpheline et de plus en plus en but à la jalousie maladive d'Alice, sa soeur adoptive, qui n'a jamais accepté le remariage de son père. Mais elle s'en accommode : l'auberge est devenue son foyer et elle se sent comblée entre son beau-père et son demi-frère pour qui elle se dévoue totalement... Jusqu'au jour où un étranger de passage va remarquer cette jeune fille à la chevelure rousse et lui faire une proposition inattendue qu'avec réticence elle finit par accepter... Et la voilà partie pour Saint-Etienne où elle devient dame de compagnie pour le compte d'une riche famille de rubaniers... Mais derrière le luxe et le raffinement se cachent des personnalités complexes, des êtres en apparence parés de toutes les vertus mais capables de dissimulation et de mensonges... Un lourd secret semble peser sur le clan Marcelier et va tourner au drame... Malgré elle Ambre va en faire les frais et n'aura d'autre choix que de s'enfuir loin, très loin... A nouveau seule mais résolue à se reconstruire, elle se réfugie dans le Paris de la Belle Epoque qui s'enivre de plaisirs pour oublier les rumeurs d'une guerre imminente.

03/2020

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Philosophie

LES CAHIERS DE MEDIOLOGIE N° 6 DEUXIEME SEMESTRE 1998 : POURQUOI LES MEDIOLOGUES ?

Ouverture : Régis Debray, Histoire des quatre M - Paul Valéry Louise Merzeau, Ceci ne tuera pas cela Médio : Pierre Lévy, La place de la médiologie dans le trivium Régis Debray, Michel Serres Daniel Bougnoux, Si j'étais médiologue... - Louis Aragon Maurice Sachot, Discipliner, mais à quel prix ?Monique Sicard, Eco-medio, la paire imparable Yves Jeanneret, La médiographie à la croisée des chemins Louise Merzeau, Stéphane Mallarmé Catherine Bertho-Lavenir, Clio médiologue Monique Sicard, François Dagognet Médias : François-Bernard Huyghe, L'arme et le médium ou La transmission en trois métaphores - Chaud et froid : d'un coup de fièvre théorique Régis Debray, En suivant la métaphore...Grégory Derville, Le pouvoir des médias... selon les classiques de la «com»Emmanuël Souchier, L'image du texte. Pour une théorie de l'énonciation éditoriale Nicole Boulestreau, Art contemporain et télévision : l'éphémère en partage Marc Guillaume, La révolution commutative François Dagognet, Incorporer Marc Guillaume, Jean-François Lyotard Bernard Stiegler, Leroi-Gourhan : l'inorganique organisé Daniel Bougnoux, Jacques Derrida Jacques Perriault, «Culture technique». Eléments pour l'histoire d'une décennie singulière, 1975-1985Daniel Bougnoux, Edgar Morin Louise Merzeau - Gerald Grunberg, Construire une bibliothèque (entretien)Marc Guillaume, Michel de Certeau Serge Tisseron, De l'inconscient aux objets Karine Douplitzky, Cet obscur désir de l'entre-deux Odon Vallet, L'alpinisme : techniques et symbolique de l'ascension Françoise Gaillard, Hippolyte Taine Abécédaire & partis pris : Collectifs, 105 entrées dans la médiologie Réponses : Derrick de Kerckhove, Les chances de la médiologie Bernard Lamizet, Pour une médiologie politique Bernard Miège, Quatre bonnes raisons de ne pas suivre le courant médiologique Erik Neveu, Pour une réflexion in-disciplinée sur les média Pierre Nora, Peu importe la couleur du chat...Régis Debray - Daniel Bougnoux, CorrespondanceAnthologie : Collectifs, De Platon à Leroi-Gourhan (sélection proposée par Robert Dumas)

11/1998

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Ouvrages généraux

La folie Pastré

Lily ? Lily Pastré ? La Lily Pastré ? Célèbre auprès des mélomanes pour avoir été à l'origine du Festival d'art lyrique d'Aix-en-Provence, la comtesse Pastré (1891-1974) a été bien plus qu'un riche mécène. Voici le récit de la vie d'une grande excentrique, d'une grande généreuse, d'une grande amie des artistes, des années folles aux Trente Glorieuses en passant par le tourbillon de la Deuxième Guerre mondiale. Née à Marseille, héritière des célèbres apéritifs Noilly Prat, elle épouse un aristocrate et vit à Paris dans un entre-deux-guerres tourbillonnant de fêtes et de concerts. Sa passion première, c'est la musique. Elle est l'amie des plus grands compositeurs et interprètes du moment. Dans sa villa du sud de Marseille, elle reçoit des personnalités aussi diverses que Christian Bérard et Edith Piaf, Luc Dietrich et André Masson. Pendant la guerre, au risque de sa vie, elle cache et aide des musiciens juifs, tels Clara Haskil et Darius Milhaud, les sauvant d'une mort certaine. Elle apporte son soutien à l'Américain Varian Fry, qui a arraché des milliers de vies à l'occupant nazi. Dilapidant son immense fortune en transformant son domaine en une Villa Médicis du sud de la France, elle cofonde le festival d'Aix qui, à la sortie de la guerre, signifiait le retour de la France comme grande nation artistique. A travers le destin hors du commun d'une femme à la personnalité fascinante, c'est aussi une partie méconnue de l'histoire de Marseille qui revit. Lily Pastré incarne la démesure d'une cité au caractère insoumis depuis la nuit des temps et la liberté d'une Provence cosmopolite dont tant d'artistes sont tombés amoureux.

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Critique littéraire

Stendhal

Ecrire dans un grenier, pour le plaisir, pour des amis inconnus ; savoir que ces amis semblables à soi existent quelque part, et que l'écrit saura, avec le temps, les trouver, ou les susciter. Stendhal a eu cette illusion, qui s'est avérée prophétique. Les happy few de la première crypte beyliste sont devenus légion. Stendhalien est aujourd'hui l'épithète à la mode. Tout le monde prétend s'en emparer comme d'un intouchable label de qualité. Pourquoi cet engouement ? Peut-être parce que s'y respire un parfum d'élégance ironique, de désinvolture tendre, et que l'acuité du regard s'y embue de nostalgie amoureuse. Si Stendhal se voit aujourd'hui l'objet de tant de récupérations venues d'horizons opposés, c'est qu'en lui se revendique l'équilibre rare, et à vrai dire miraculeux, entre l'exigence idéologique de l'analyse - menée avec ostinato rigore - et la dérive poétique, l'engagement de la lucidité et les bouffées de la folie : à la fois profondément impliqué dans le réel, qu'il passe sa vie à ausculter et à classer, dont il démonte avec une perspicacité admirable le fonctionnement et les enjeux, et totalement détaché, convoqué ailleurs, en des régions très secrètes qui ressortissent à un autre ordre, purement chimérique, où le coeur seul s'investit. C'est peut-être parce que Stendhal n'a jamais sacrifié l'un à l'autre ces deux appels simultanés et divergents qu'il séduit des contemporains repus de mauvaise conscience, pris en écharpe entre le diagnostic et le mirage, l'adhésion et la distance, et qui découvrent en lui que la nécessité de l'investigation aigüe de soi et du monde n'exclut pas, mais implique au contraire, la légitimité plénière du désir et le devoir absolu de rêver. Philippe Berthier - Gérald Rannaud

01/1984

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Sociologie

Coïncidences. Nos représentations du hasard

Vous pensiez à un ami que vous n'aviez pas vu depuis longtemps et, brusquement voilà que vous le croisez en pleine rue !. En revenant sur telle inimaginable catastrophe survenue quelques années plus tôt les médias nous rappellent qu'une célèbre astrologue l'avait prédite un avant qu'elle ne se produise. Plusieurs accidents d'avion s'enchaînent en l'espace de quelques semaines alors, qu'on n'en avait déploré aucun d'aussi grave des années durant. Et que dire des mystérieuses figures diaboliques que les volutes de fumée soulevée, par la chute des Twin Towers ont paraît-il dessinées ?. Voici, pêle-mêle, quelques-uns des innombrables événements qu'un esprit purement rationnel regarderait comme de simples coïncidences. Seulement voilà, nous ne sommes pas - à quelques exceptions près - des êtres purement rationnels. Su beaucoup d'entre nous, ce type d'événements exerce une telle influence que l'on finit par trouver un fondement aux croyances les plus fantaisistes!. En s'appuyant sur les recherches les plus récentes, l'auteur nous conduit au cœur d, l'univers mental de nos contemporains par une porte beaucoup moins étroite qu'il n'y paraît : celle des coïncidences et de leur interprétation par la logique ordinaire Dans un style clair et accessible, il décrypte notre quotidien dans ce qu'il a de plu exotique. Illustré d'un très grand nombre d'exemples, l'ouvrage offre également de petits problèmes que l'on pourra facilement soumettre à notre entourage ! Enfin au-delà des exemples de toutes natures, c'est ne théorie générale disfonctionnement de l'esprit face au hasard que nous propose ici Gérald Bronner. Illustré par le trait mordant des dessinateurs de Charlie Hebdo - Charb, Honoré Riss et Tignous - voici donc un véritable petit manuel d'hygiène mentale

11/2007

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Ouvrages généraux et thématiqu

Ma tragique ambassade. Vatican, mai-novembre 1940

C'est parce qu'il a besoin d'un homme à la loyauté totale, d'un fervent catholique et d'un connaisseur subtil et courageux des relations internationales que le président du Conseil Paul Reynaud fait appel dans l'urgence, en mai 1940, à Wladimir d'Ormesson (1888-1973), prestigieux éditorialiste du Figaro, pour représenter la France auprès du pape. Les armées sont déjà en pleine déroute, une partie du gouvernement réclame l'armistice et l'on s'attend d'un jour à l'autre à voir l'Italie entrer en guerre pour voler au secours de la victoire allemande. Le Saint-Siège, alors encore force morale considérable, va-t-il parvenir à retenir le bras de Mussolini ? Tout juste arrivé à Rome, le diplomate déploie tant auprès des cardinaux de la Curie que de Pie XII une énergie inlassable, mais il constate bien vite que la plupart des monsignori, s'ils s'inquiètent pour la France, n'ont aucune envie d'indisposer l'Italie en prenant publiquement position en sa faveur. Pire encore, dès le 12 juin, surlendemain de l'entrée en guerre de l'Italie, l'ambassade près le Saint-Siège doit fermer et se réfugier, avec quelques autres délégations alliées, à l'intérieur même de la cité du Vatican où elle vivra dans l'isolement et l'inconfort. L'épilogue de cette véritable tragédie grecque survient à l'automne, le 8 octobre, quand d'Ormesson se trouve limogé par Vichy au profit d'un ami de Pierre Laval, Léon Bérard, qui se montrera autrement complaisant que lui. Ecrit dans la clandestinité en 1942, ce témoignage d'une très grande force littéraire et riche d'informations nouvelles assorties de réflexions passionnantes sur Pie XII était inédit depuis plus de quatre-vingts ans. Il est capital pour comprendre mieux le drame de 1940, année de toutes les catastrophes.

11/2023

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Costume

Molière en costumes

Ce livre accompagne la grande exposition "Molière en costumes" organisée par le Centre national du costume de scène qui aura lieu au printemps 2022 à Moulins (France) à l'occasion du 400e anniversaire de la naissance du célèbre auteur, acteur et dramaturge. Plusieurs décennies de création théâtrale défileront sous les yeux des visiteurs dans une exposition originale présentant 150 costumes de scène et une collection de maquettes, de photographies et d'enregistrements audiovisuels. Sélectionnés parce qu'ils sont des objets singuliers et emblématiques d'un metteur en scène - Dom Juan de Louis Jouvet, Dandin de Roger Planchon ou Le Malade imaginaire de Jean-Marie Villégier - ou d'un costumier - Suzanne Lalique, Christian Bérard ou Patrice Cauchetier -, les costumes sont aussi le reflet des tendances, qu'ils soient des reconstitutions historiques, des modes de l'époque ou simplement le fruit de l'imagination d'un créateur. Le public pourra découvrir le caftan majestueux de Louis Seigner dans le rôle de Monsieur Jourdain dans la production du Bourgeois Gentilhomme mise en scène par Jean Meyer en 1951, l'élégante robe de Célimène (Madeleine Renaud) conçue par Marcel Escoffier pour Le Misanthrope mis en scène par Jean-Louis Barrault, ou encore le costume du précieux Philaminte interprété par Georges Wilson pour Les Précieuses ridicules en 1956. Un espace important sera consacré à la Comédie-Française, encore connue aujourd'hui comme la "Maison de Molière" , fondée en 1680, sept ans après la mort de l'auteur. Les oeuvres et costumes présentés proviendront principalement des collections du CNCS, de la Comédie-Française et du département des arts du spectacle (BnF), mais aussi de prêts de théâtres, de compagnies ou d'institutions culturelles, comme le Théâtre national populaire (Villeurbanne), la Maison Jean Vilar, etc.

06/2022

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Biographies

D'un Céline l'autre. Edition revue et augmentée

Journaux intimes, Mémoires, correspondances... Ces témoignages sur Louis-Ferdinand Céline (1894-1961), issus des sources les plus diverses, sont pour un tiers totalement inédits. Ils composent, en filigrane, une biographie kaléidoscopique de l'écrivain depuis son enfance jusqu'à sa mort, en passant par la révélation, dans les années 1930, du génial Voyage au bout de la nuit, sans occulter la période de l'Occupation et de l'exil au Danemark. Intellectuels, artistes, résistants ou collabos, patients et maîtresses, tous ont leur opinion à son sujet. L'historien Jacques Benoist-Méchin est fasciné par la "force éruptive" qui se dégage de Céline. Gen Paul, le peintre de Montmartre, excédé par ses "vacheries", voit en lui un "monstre". Elizabeth Craig, une de ses muses emblématiques, proteste, au contraire, de son "immense tendresse". Le lieutenant allemand Gerhard Heller, qui le rencontre pendant l'Occupation, est subjugué par sa puissance visionnaire, qui capte l'"envers démoniaque" du monde. Et il n'est pas le seul. Mais l'antisémitisme fanatique de Céline indigne aussi beaucoup de ses admirateurs. Ernst Jünger dénonce chez lui "la monstrueuse puissance du nihilisme". L'écrivain et résistant Roger Vailland voudrait littéralement en finir avec lui. Mais comment abattre l'auteur de Voyage au bout de la nuit ? L'actrice Françoise Fabian, qui le rencontre à Meudon, sa dernière retraite, témoigne d'un homme vivant dans le plus grand dénuement, enfin "sans masque". Aux lecteurs de juger sur pièces celui qui est, avec Marcel Proust, l'écrivain français le plus important du XXe siècle. Soixante ans après sa mort, la fascination à son égard reste intacte et les controverses qu'il continue de susciter font toujours de Céline un "impardonnable", selon la formule admirative de Dominique de Roux.

05/2021

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Littérature française

Ne neige-t-il pas aussi blanc chaque hiver ?

Il y a longtemps, un amant m'avait écrit : ne neige-t-il pas aussi blanc chaque hiver ? C'était une phrase pour dire la candeur de l'amour ; à présent je l'entends comme la révélation du tout petit peu que nous pouvons comprendre, à notre mesure humaine, de l'éternité. Je ne te reproche pas ta perspicacité, je te reproche de vouloir me voler mon secret. Il y a du vrai et du faux dans ce que tu as cru deviner. Je ne suis pas en train d'écrire une enquête policière sur "l'énigme fascinante du disque de Phaestos" (tu as trop surfé sur les sites nord-américains...), même si ce serait peut-être le meilleur moyen d'éveiller l'intérêt d'un hypothétique éditeur pour le premier et sans doute unique roman d'une inconnue. L'histoire du disque, pour moi, c'est une histoire qui tourne en rond, qui n'a pas de solution, qui ne peut pas en avoir. C'est ainsi que le personnage principal Constance Dargaud évoque son travail d'écriture, en réponse aux questions inquiètes de son ami Gerhard. Plusieurs niveaux fictionnels cohabitent dans ce roman de Silvia Ricci Lempen qui gravite autour d'une écrivaine et de son texte. Pris dans ce va-et-vient entre différents univers, le lecteur se voit propulsé dans les rouages de la création, et suit avec anxiété l'aventure troublante d'une auteure qui s'isole dans un monde imaginaire. Vie et fiction deviennent indissociables, dans cette histoire qui tourne en rond tel un ruban de Moebius. A l'image du cycle des saisons, les signes inscrits sur le disque de Phaestos sont répartis sur une spirale, spirale hypnotique égarant les déchiffreurs.

06/2013

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BD tout public

Combat : Mer Tome 4 : U-Boote. Peter Cremer, commandant du U-333 : le survivant

L'aventure humaine vécue par le Lorrain Peter Cremer comme commandant du U-333 mérite d'être racontée. Au fur et à mesure de ses missions durant lesquelles le sous-marin aurait pu être coulé plus de dix fois, celui qui avait été surnommé "Ali" à l'école navale obtiendra d'autres surnoms : "Ali l'épave" puis "Ali l'incoulable"... Pendant sa première mission dans l'Atlantique Nord, le U-333 coule trois bateaux. Problème, sa troisième victime était en réalité un briseur de blocus allemand rempli d'une cargaison précieuse... Peter Cremer convoqué par Doenitz évite, en s'expliquant, une condamnation par la cour martiale. Lors de sa seconde mission, le U-333 est éperonné par un pétrolier avant d'atteindre les côtes américaines ; malgré des dommages considérables, le sous-marin parviendra à torpiller quatre bateaux avant son retour à La Rochelle. Le commandant Cremer reçoit la Croix de Chevalier... Ses autres missions seront toutes aussi incroyables, chacune aurait pu faire l'objet d'un film. Ce U-Boot sera éperonné encore deux fois par des bâtiments de guerre britanniques, grenadé des dizaines d'heures, bombardé presque à chaque mission par des avions dont trois seront abattus par la DCA de bord... Mais il s'agit bien là de faits réels, entièrement basés sur le journal de bord d'époque du U-333. La récupération par l'auteur, spécialiste des U-Boote, de l'album photo du chef mécanicien du U-333 Gerhard Heber, complété par des images issues du U-Boot-Archiv de Cuxhaven, permet d'illustrer avec plus de 200 photos inédites l'aventure de ce sous-marin et de son commandant Ali Cremer. Le destin étonnant de ce Lorrain à la fin de la guerre vous réservera également bien des surprises...

03/2013

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Histoire et Philosophiesophie

Préhistoire de Pasteur

Vie d'un héros solitaire : c'est ainsi que l'on présente souvent la carrière de Pasteur en faisant l'impasse sur son entourage, sa vie de tous les jours, sa préhistoire enfin, c'est-à-dire sur la cohorte de ses ancêtres dont il est impossible que la manière d'être et de penser ait été sans conséquence sur lui : " Nous portons notre passé en nous ", a dit Jung. Et Pasteur écrivit lui-même à propos du chimiste d'origine jurassienne Auguste Lamy : " De telles vertus ont des racines profondes dans l'hérédité ". Auparavant, en 1876, il avait invoqué les " artisans de nos montagnes, les pâtres de nos vallées ", en retraçant la vie du sculpteur jurassien Jean-Joseph Perraud. Pasteur ne fut pas un mutant dans le monde de la Science. " Notre province l'avait préparé durant des siècles, a écrit Victor Bérard en 1923. Pour donner à ses ancêtres toutes les qualités diverses et parfois contraire qu'elle inculque aux enfants de ses divers finages, elle les avait conduits, étape par étape, sur cette route coutumière qui, des forêts et des granges de là-haut, amena toujours nos rudes " montagnons " vers la douceur et vers les villes du bon pays ". On trouvera ici leur histoire en contrepoint de celle de leur descendant le plus illustre. " Involontairement l'homme s'empreint des couleurs du pays qu'il habite. Les figures humaines sont mélancoliques dans un pays triste, graves dans un pays sévère, malheureuses et souffrantes dans un pays désolé, animées et gaies dans un pays riant, insignifiantes dans un pays insignifiant ", disait le philosophe Théodore Jouffroy. Pasteur fut à l'image de sa Franche-Comté qu'il aimait avec passion. Retrouvons-le au milieu de ses ancêtres.

01/2002

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Pédagogie

Enfants maltraités ou en danger. L'apport des pratiques socio-éducatives

Plus que jamais la question de l'enfance maltraitée ou en danger est à l'avant-scène de l'actualité. Tout récemment, des lois ont été votées, en France et au Québec notamment, afin d'améliorer le repérage et la prise en charge des enfants et adolescents concernés. Qu'en est-il cependant des pratiques socio-éducatives destinées à prévenir et traiter ? Répondent-elles vraiment aux attentes et aux besoins de ces populations ? Dans quelle mesure des dispositifs innovants peuvent-ils contribuer à améliorer les pratiques des intervenants auprès des enfants en danger, maltraités ou, encore, en difficulté, ainsi que de leurs parents ? C'est à ces questions, et à un bon nombre d'autres, que les auteurs de ce livre ont voulu répondre. Dans le prolongement des éditions antérieures de leur livre, parues en 1994 et 1999, Gérald Boutin et Paul Durning ont recensé de nombreux modes d'intervention et de programmes, principalement français et québécois, destinés à prévenir et à limiter la maltraitance faite aux enfants. C'est à partir d'une typologie établie et reconnue pour sa pertinence qu'ils ont analysé, comparé et classé les pratiques les plus innovantes, en prenant en considération les divers contextes dans lesquels elles s'inscrivent. Cet ouvrage s'adresse à tous ceux que la situation des enfants maltraités, en danger ou en difficulté intéresse : intervenants en protection de l'enfance ou en éducation spécialisée, étudiants ou professionnels œuvrant dans le champ de l'éducation familiale et, bien entendu, parents qui veulent s'informer des services susceptibles de mieux les aider à exercer leur rôle. Aux uns comme aux autres, le présent livre donnera des pistes de réflexion et d'action qui leur permettront d'enrichir leur compréhension de cette problématique et d'améliorer leurs pratiques.

02/2008

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Littérature française

Le Moche et la Mouche

" Suis-je réellement idiot, la mouche ? Je crois qu'il n'y a eu que Gérald, le deuxième mari de Nathalie pour en douter. Mon projet de mort est un projet d'idiot, mon amour pour Nathalie est un amour idiot. Je ne connais personne de plus égoïste que cette fille qui me traite avec cruauté depuis l'école primaire. Je lui accorde mille circonstances atténuantes, je lui pardonne tout ! [...] Elle ne me maltraite pas pour ce que je suis, elle me maltraite pour ce que je représente. Je paye pour tous les mâles et je l'accepte. Les hommes me font peur, j'en ai souffert autant qu'elle. Nathalie n'est pas heureuse et elle le serait encore moins si elle ne disposait de moi en permanence, offert en exutoire. " LE MOCHE ET LA MOUCHE : une tragédie classique... dans la "France d'en-bas" ! La règle des trois unités y est scrupuleusement respectée. Unité de lieu : le garage d'une "maison de maçon", dans la banlieue de Bourg-en-Bresse. Unité de temps : les jours de grève d'un centre de tri postal. Unité d'action ; l'anti-héros, Bernard, prépare avec minutie son "arrêt de vie". Il a prévu une mise en scène grandiose, inspirée des somptueux tombeaux de Marguerite d'Autriche et de Philibert le Beau, joyaux de la flamboyante église de BROU. La confidente : une mouche ! Une petite Fannia cannicularis. Au travers de ces confidences, BERNARD CHATELET nous entraîne dans le désert affectif, la grande solitude d'un homme qu'on aimerait croire unique. L'humour - souvent noir - la dérision, le style pamphlétaire pour fustiger les travers de notre société, le dénouement inattendu, rendent ce roman passionnant. Assurément, après lecture, on ne peut plus considérer les mouches d'un même œil !!

09/2005

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Philosophie

L'épistémologie historique. Histoire et méthodes

Qu'est-ce que l'"épistémologie historique" ? A cette question ce volume répond en esquissant le portrait d'un Janus bifrons, dont l'une des faces est tournée vers le "style français" traditionnel en histoire des sciences et l'autre vers les avancées épistémologiques anglo-saxonnes les plus contemporaines. Quels sont les échanges, les continuités et décalages, les convergences et divergences entre des philosophes ou historiens des sciences aussi divers que Gaston Bachelard, Georges Canguilhem, Michel Foucault, Ian Hacking, Hans- Jorg Rheinberger, Peter Galison ou Lorraine Daston ? De même que l'on peut distinguer différentes époques et versions de l'épistémologie historique et de l'historical epistemology, de même les "méthodes" mobilisées dans des contextes scientifiques particuliers sont très diverses. Ce volume vise à réfléchir plus avant, à partir de l'étude de cas précis, sur les modalités selon lesquelles des objets et des concepts émergent historiquement à l'intérieur des diverses sciences. Les objets mathématiques ont-ils une histoire ? Comment des sujets humains sont-ils devenus les objets d'une science de l'observation ? Le traitement statistique des données est-il la seule issue possible pour les sciences médicales ? En donnant ces exemples, parmi d'autres, des possibilités d'interactions entre sciences, philosophie et histoire, ce volume veut montrer que l'épistémologie historique n'est pas un "livre de recettes" méthodologiques, mais bien plutôt un champ de questionnement ouvert : la flexibilité de l'épistémologie historique lui permet de répondre à bon nombre des défis posés par la philosophie des sciences contemporaine. Ont collaboré à cet ouvrage : Audrey Benoit, Nicola Bertoldi, Jean-François Braunstein, Mathieu Corteel, François Delaporte, Juan Luis Gastaldi, Martin Herrnstadt, Gerardo lenna, Laurent Loison, Fiorenza Lupi, Ivan Moya Diez, Eugenio Petrovich, Sandra Pravica, Daniel R. Rodri- guez-Navas, Laurens Schlicht, Jonathan Sholl, Samuel Talcott, Ferhat Taylan, Matteo Vagelli, Gabriele Vissio

10/2019

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Sociologie

Désirs des Français en matière d'habitation urbaine. Une enquête par sondage de 1945

Issue d'une enquête réalisée en 1945 dans le cadre de la reconstruction, auprès de 2500 Français, cet ouvrage dresse le portrait des aspirations de l'immédiat après-guerre en matière de confort urbain et d'aménagement de leur habitat. Une réédition qui offre un outil d'analyse historique sur un tournant majeur du XXe siècle en matière d'habitat. L'enquête, commandée à l'époque dans le cadre des études de la Délégation générale à l'équipement national, reflète, par son envergure, le voeu des pouvoirs publics d'insérer la population dans un vaste programme de réhabilitation du logement et dans une dynamique de modernité que l'on peut aisément saisir au sortir d'une guerre dévastatrice. Nous sommes à l'aube des Trente Glorieuses, aux premisses de la grande période de la Planification qui augureront d'une modernisation sans précédent du pays en matière d'équipements et d'industries. Les prochaines années seront pontuées par le grand événement annuel du salon des Arts ménagers où se précipitent les Français avides de nouveautés. Organisé en deux grandes thématiques, aménagement extérieur et aménagement intérieur, l'ouvrage permet non seulement de se pencher sur la méthodologie de cette enquête qui fut organisée par de grands noms de la sociologie, Jean Stoetzel et Alain Girard, mais permet une lecture précise de ses résultats à travers nombre de schémas d'architectes et d'analyses commentées. La présentation de Catherine Bonvalet, spécialiste des questions actuelles de logement et de territoires complète cette réédition et permet un recul nécessaire 75 ans après. Chacun pourra retrouver un peu de son histoire familiale selon les générations, aspirations de nos parents et de nos grands-parents pour le confort moderne, souvenirs de lieux imprimés dans notre mémoire, évolutions majeures en matière de salubrité, démocratisation du confort et de la modernité, modes de vie.

10/2019

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Histoire internationale

La nouvelle Allemagne

La réunification a fait de l'Allemagne la nation la plus peuplée d'Europe. Quel est-il, ce pays dirigé par une nouvelle génération politique - du pragmatique Gerhard Schröder à l'ex-rebelle vert Joschka Fischer, ou à l'Allemande de l'Est Angela Merkel - qui a relégué aux livres d'histoire la vieille République d'Helmut Kohl ? Cette fédération de régions puissantes, fières de leur autonomie, qui observent avec inquiétude Berlin, redevenue capitale, retrouver une influence politique et intellectuelle menaçante pour l'ordre fédéral établi ? Douze ans après la chute du Mur, toujours confrontée au difficile relèvement des régions de l'ex-RDA, au choc des cultures qu'ont été les retrouvailles, l'Allemagne ne cesse de ressasser sa relation au passé. Existe-t-il un modèle culturel allemand ? Peut-on être fier d'être allemand cinquante ans après Hitler ? Ces interrogations vont de pair avec d'autres sujets comme la définition de la nationalité, l'intégration des étrangers, la capacité de l'Europe à répondre à de nouveaux défis, dont le terrorisme international. La fin de la guerre froide, la mondialisation et les révolutions technologiques provoquent des changements qui touchent toutes les structures de la société. Le fameux capitalisme rhénan, qui s'appuyait sur un dialogue social bien huilé entre partenaires sociaux, doit s'adapter ; les partis politiques tentent de trouver de nouveaux champs d'action pour retenir leurs militants ; la société civile, qui avait su si bien s'organiser pour structurer la vie démocratique, renonce lentement à un conservatisme désuet dont les valeurs sont ébranlées. Récits, témoignages, analyses : cet ouvrage nous mène au cœur de la nouvelle Allemagne, dont le destin conditionne le projet historique dans lequel les Français et leurs voisins sont désormais engagés : la constitution de la grande Europe.

10/2001

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Critique littéraire

Partis pris. Littérature, esthétique, politique

Cet ouvrage embrasse les multiples aspects de l'oeuvre de Marc Fumaroli et permet d'en apprécier toute la force et l'originalité. Critique littéraire, critique d'art, observateur de la vie publique, Fumaroli se montre ici tour à tour admiratif, mordant, léger ou solennel, attaché avant toute chose à un libre exercice de l'intelligence dans tous ses domaines de prédilection. Le grand lecteur qu'il est nous entraîne dans une traversée éblouissante de la littérature classique, de ses racines antiques à la période contemporaine. Ces exercices d'admiration témoignent de ce que toute littérature a vocation à nous offrir : une forme de bonheur et d'accomplissement personnel. S'il s'intéresse aux auteurs de son temps, Marc Fumaroli ne cache pas sa nostalgie du Grand Siècle, ni l'attrait qu'exerce sur lui le temps des Lumières, deux époques majeures façonnées par les génies conjugués de la grandeur, de l'imagination et de la sensibilité. Fumaroli inscrit sa vision de la création littéraire dans le sillage de ceux qui sont restés ses maîtres et inspirateurs : La Fontaine, Voltaire et Chateaubriand. C'est à cette aune qu'il apprécie l'oeuvre de contemporains estimés comme Jean d'Ormesson, Claude Lévi-Strauss ou René Girard. La seconde partie de ce volume rassemble ses différentes interventions dans le débat public. Le polémiste plaide avec vigueur pour la sauvegarde des humanités face à l'excès des spécialités. Il rappelle l'enjeu fondamental de toute politique éducative : d'abord former des êtres libres. Il affirme ses préférences esthétiques et se livre à une critique décapante des dérives de l'art contemporain comme de l'emprise idéologique de l'"Etat culturel". Autant de partis pris qui sont chez Marc Fumaroli la marque d'un intellectuel et esthète passionné et exigeant, porté par une éclatante indépendance d'esprit.

01/2019

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Décoration

Jean-Michel Frank. Le chercheur de silence

Jean-Michel Frank ? L'auteur de la "huitième merveille du monde". C'est ainsi qu'Yves Saint Laurent qualifie sa décoration du fumoir de l'hôtel de Charles et Marie Laure de Noailles, que Frank avait imaginée au milieu des années 1920. Avec quelques passionnés, le plus grand couturier du monde a ainsi contribué à faire redécouvrir dans les années 1970 celui dont on avait oublié l'importance primordiale dans l'histoire du goût. Fils de Juifs allemands installés en France avant la Première Guerre mondiale, Jean-Michel Frank fait partie de la bourgeoisie "assimilée" de la IIIe République. Elève à Janson-de-Sailly, il s'y lie d'amitié avec René Crevel, qui lui présente Drieu la Rochelle. A côté de ces jeunes écrivains en devenir, Frank choisit la décoration. Très vite, il invente son style. Un style apuré, épuré, dépouillé, renversant la lourde esthétique qui triomphait jusque-là. Minimaliste avant l'heure, il traite la marqueterie de paille comme le parchemin ou le gypse d'une manière inédite ; avec Jean-Michel Frank, c'est une révolution de l'art décoratif qui se joue. Des personnalités aussi diverses que Cole Porter, François Mauriac - qui l'appelle le "Dr Frank", Elsa Schiaparelli, ou Nelson Rockefeller font appel à son talent. Ses complices ont pour nom, Francis Poulenc, Christian Bérard, Alberto Giacometti. La vie de Frank est à l'image de ses créations : effacé, fantomatique, il cherche le silence comme il cherche la pureté : "il aimait l'invisible de la véritable élégance" écrira Jean Cocteau. Homosexuel dans une société où cela n'est admis que par certaines personnes, juif à une époque de montée du fascisme et de l'antisémitisme, Frank cherche un refuge dans la drogue. Paris occupé, il s'exile à New York en 1941 et s'y suicide.

04/2017

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Critique

Bonnefoy et la philosophie

Penseur, mais non pas philosophe, si Bonnefoy l'a été avec plus de fécondité qu'aucun des grands poètes de langue française, c'est parce qu'il a élaboré dans une oeuvre exactement monumentale les noyaux de problèmes par lesquels l'esprit de la poésie européenne depuis Shakespeare est parvenu à sa conscience de soi. Le présent livre examine d'abord "L'héritage philosophique chez Bonnefoy" ? : à savoir les dettes que le poète a contractées avec les philosophes qu'il a cités comme appuis de son travail (Platon, Plotin, Hegel, Kierkegaard, Wahl, Chestov, Bachelard, Nygren) ainsi qu'avec ceux dans l'horizon desquels il a réfléchi (Lucrèce, Rousseau, Bergson, Jaspers). Cette première section s'achève avec l'examen de l'héritage théologique dans l'invention des poèmes. Puis viennent les "Rencontres et confrontations" ? : d'abord la reprise des questions premières telles que le poète les a posées (la question du philosophique, celle de la métaphysique, celle de la présence), ensuite l'explication des relations et parfois des différends de sa pensée avec celle de grands contemporains (Blanchot, Bataille, Sartre, Levinas, Derrida, Barthes, Girard). L'ensemble trouve sa fin par l'analyse des rapports entre poème et musique. Ce livre d'études, qui donne à lire un important inédit de Bonnefoy sur Derrida, vise à élargir le champ de la recherche philosophique par la pensée de la poésie. T. Avec les contributions de Teddy Balandraud, Etienne Bimbenet, Sara Bonanni, Dominique Combe, Matthieu Contou, Natalie Depraz, Jeanne Dorn, Michèle Finck, Georges Formentelli, Ramona Fotiade, Jérôme de Gramont, Yvon Inizan, José Kany-Turpin, Sébastien Labrusse, François Lallier, Baptiste Loreaux, Jean-Philippe Milet, Patrick Née, Ahmet Soysal, Michel Terestchenko, Jérôme Thélot, Bernard Vouilloux, Patrick Werly et un inédit d'Yves Bonnefoy.

04/2023

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Histoire du cinéma

Le studio Hammer. Laboratoire de l’horreur moderne ?

Vingt ans après l'âge d'or du cinéma d'horreur à Hollywood, le studio britannique Hammer fait revivre les figures mythiques inspirées de la littérature britannique et du folklore européen (Dracula, Frankenstein, Jekyll et Hyde, le Loup-Garou, etc.) et leur offre de nouvelles incarnations ancrées dans un contexte victorien. Le studio produit entre 1955 et 1979 près de 150 films ? : horreur gothique, science-fiction, aventures exotiques, policiers ou thrillers psychologiques distillant un climat d'angoisse et de terreur aux lisières du fantastique. Cet ouvrage propose des éclairages nouveaux et met en relief des productions moins familières. Il pose la question de la modernité paradoxale de films qui traitent de sujets transgressifs, convoquent violence et érotisme et dont les partis pris esthétiques sont surprenants et provocateurs, mais qui tentent de perpétuer une tradition gothique et offrent un discours plutôt conformiste, s'efforçant aussi de satisfaire les attentes du public dans une Angleterre en pleine mutation sociétale et culturelle. Le studio a laissé son empreinte singulière sur le cinéma de genre, façonné l'imaginaire et marqué la mémoire de générations de spectateurs. Désormais mythique, la Hammer n'est pas seulement une fabrique de monstres évoluant dans des décors gothiques, mais un laboratoire de l'horreur moderne qui exerce une fascination puissante et continue d'inspirer de nombreuses icônes de la pop culture et des cinéastes contemporains comme Tim Burton, Dario Argento, John Carpenter ou Mike Flanagan (The Haunting, Netflix, 2018). Contributions de ? : Jean-François Baillon - Cécile Carayol - Alain Chareyre-Méjan - Christian Chelebourg - Florence Chéron - Raphaëlle Costa de Beauregard - Simon Daniellou - Xavier Daverat - Jean-Michel Durafour - Gaïd Girard - Tristan Grünberg - Pierre Jailloux - Isabelle Labrouillère - Jean-Marie Lecomte - Stella Louis - Sophie Mantrant - Philippe Met - Jean-Pierre Naugrette - Michel Porret - Jean-François Rauger - David Roche - Nicolas Stanzick - Hélène Valmary

02/2023

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Art du XXe siècle

Néo-romantiques. Un album

Connu jusqu'à présent des seuls amateurs, le mouvement néo-romantique fut pourtant soutenu dès son apparition, en 1926, par des auteurs aussi considérables que Gertrude Stein, Jean Cocteau, Julien Green ou René Crevel. Regroupant une poignée de jeunes artistes, il ouvrait une nouvelle voie face aux diktats de l'abstraction et du cubisme qui dominaient alors le monde de l'art. Connu jusqu'à présent des seuls amateurs, le mouvement néo-romantique fut pourtant soutenu dès son apparition, en 1926, par des auteurs aussi considérables que Gertrude Stein, Jean Cocteau, Julien Green ou René Crevel. Regroupant une poignée de jeunes artistes, dont le plus connu est aujourd'hui Christian Bérard, il ouvrait une nouvelle voie face aux diktats de l'abstraction et du cubisme qui dominaient alors le monde de l'art. Assimilé par certains à une variante du surréalisme ou à un secteur de l'art fantastique, il illustrait cependant une vision esthétique totalement singulière : art de l'exil et de la mélancolie, mais aussi du jeu avec les apparences et l'illusion, il répond à des préoccupations qui nous sont désormais proches. C'est à découvrir la cohérence et la richesse de ce mouvement qu'invite le présent ouvrage : publié à l'occasion de la première exposition consacrée aux néo-romantiques par le musée Marmottan Monet à Paris, il rassemble plus d'une centaine d'oeuvres, jamais reproduites pour la plupart, ainsi qu'un choix de textes inédits ou introuvables, constituant un apport considérable à notre connaissance de ces artistes qui, pour n'avoir jamais voulu se plier à une théorie ni aux ordres d'un chef, disparurent dans les marges de l'histoire de l'art moderne.

03/2023

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Histoire de la population

Ripostes. Archives de lutte et d'action, 1970-1974

Exposition à La contemporaine du 15 novembre 2023 au 16 mars 2024 Le " peace and love ", la culture hippie et la " libération sexuelle " ont eu tendance à faire oublier combien, en France, les années 1970-1974 furent traversées de tensions, de conflits ou d'affrontements. Ce début de décennie post-68 est largement habité par la figure de la violence, celle de l'Etat ou celle considérée comme une option par les mouvements contestataires. Quels moyens mobiliser dans les luttes locales, nationales ou internationales ? L'occupation d'une usine, la séquestration d'un patron, la préparation au " coup de poing " sont-elles légitimes ? Le recours à des formes d'action directe illégale est-il même inévitable pour espérer " changer la vie " et combattre les diverses formes d'oppression ? Ou bien faut-il malgré tout privilégier la non-violence, la désobéissance civile ? Les archives ici réunies et commentées font entendre les questionnements qui traversent le début des années 1970 - et qui demeurent pour partie les nôtres. Des pièces d'archives - tracts, brochures, affiches, photographies, etc. - choisies et commentées composent un récit vivant qui nous fait redécouvrir la France contestataire du début des années 1970, dont les échos résonnent avec force cinquante ans plus tard. Avec des contributions de Noël Barbe Jean Bérard Sophie Coeuré Victor Collet Xavier Crettiez Olivier Crouillebois Guillaume Denglos Eric Fournier Irène Gimenez Julien Hage Jean-François Hamel Liora Israël Laurent Jeanpierre Maxime Launay Danièle Lochak Emmanuelle Loyer Caroline Moine Emmanuel Naquet Sylvie Ollitrault Georges Palmier Nayeli Palomo Jean-Yves Potel Christophe Prochasson Tramor Quemeneur Judith Revel Isabelle Sommier Danielle Tartakowsky Pierre-Marie Terral Bertrand Tillier Xavier Vigna et Michelle Zancarini-Fournel Postface de Tiphaine Samoyault Exposition à La contemporaine du 15 novembre 2023 au 16 mars 2024

10/2023

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Littérature française

La folie pastré

Lily ? Lily Pastré ? La Lily Pastré ? Célèbre auprès des mélomanes pour avoir été à l'origine du Festival d'art lyrique d'Aix-en-Provence, la comtesse Pastré (1891-1974) a été bien plus qu'un riche mécène. Voici le récit de la vie d'une grande excentrique, d'une grande généreuse, d'une grande amie des artistes, des années folles aux Trente Glorieuses en passant par le tourbillon de la Deuxième Guerre mondiale. Née à Marseille, héritière des célèbres apéritifs Noilly Prat, elle épouse un aristocrate et vit à Paris dans un entre-deux-guerres tourbillonnant de fêtes et de concerts. Sa passion première, c'est la musique. Elle est l'amie des plus grands compositeurs et interprètes du moment. Dans sa villa du sud de Marseille, elle reçoit des personnalités aussi diverses que Christian Bérard et Edith Piaf, Luc Dietrich et André Masson. Pendant la guerre, au risque de sa vie, elle cache et aide des musiciens juifs, tels Clara Haskil et Darius Milhaud, les sauvant d'une mort certaine. Elle apporte son soutien à l'Américain Varian Fry, qui a arraché des milliers de vies à l'occupant nazi. Dilapidant son immense fortune en transformant son domaine en une Villa Médicis du sud de la France, elle cofonde le festival d'Aix qui, à la sortie de la guerre, signifiait le retour de la France comme grande nation artistique. A travers le destin hors du commun d'une femme à la personnalité fascinante, c'est aussi une partie méconnue de l'histoire de Marseille qui revit. Lily Pastré incarne la démesure d'une cité au caractère insoumis depuis la nuit des temps et la liberté d'une Provence cosmopolite dont tant d'artistes sont tombés amoureux.

02/2024

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Littérature française

Quand la peine le dispute à la colère

Philippe Randa dont la devise pourrait être : "Je suis un auteur censuré extrêmement diffusé" , comme il l'affirme lui-même. Un clin d'oeil, une boutade, un regret, une frustration ? Non : l'engagement sincère d'un homme libre. De ces hommes libres qui doivent être donc enchaînés ou, comme l'a écrit Guy Béart en substance dans une célèbre chanson : "Celui qui dit la vérité doit être exécuté" . Mais un homme libre en effet extrêmement diffusé : auteur de 119 livres, romans policiers, essais, études historiques, dictionnaires ; mais aussi chroniqueur politique, directeur de trois maisons d'éditions, animateur d'émissions sur Radio Libertés et TVLibertés, pour ne signaler que l'essentiel d'une vie riche en diversité et en expériences. Pour les Chinois, 2018 est l'année du Chien et ce dernier recueil aurait pu s'appeler : "2018, une année de Chien" ! tant les évènements qui se sont succédés ont été surprenants, inattendus, violents, choquants parfois, improbables souvent. La galerie de l'année 2018 de Philippe Randa est variée, de Jeanne d'Arc et son avatar métissé à Johnny Hallyday et sa famille des Atrides, en passant par Bertrand Canta, Michel Onfray ou nos plus beaux spécimens de la vie politique, Gérald Darmanin ou le sacro-saint Nicolas Hulot. Il y en a pour tout le monde ! La colère justement, mais celle des Gilets Jaunes qui ont éclairé notre fin d'année 2018 d'une lumière improbable, mais pleine d'espoir dans la capacité à résister à l'anesthésie de notre doucereuse et terrible démocratie. Le problème avec Philippe Randa, c'est qu'il pose toujours des questions dérangeantes, qu'il apporte des commentaires impertinents et qu'il fournit des analyses à contre-courants. Si cela réjouit les uns, cela indispose beaucoup d'autres.

02/2019

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Théâtre

Le ping-pong

Le Ping-Pong (1955), pièce politique qui inaugure chez Adamov une veine nouvelle, constitue à bien des égards un cas dans sa production littéraire. Le flipper d'Adamov est au théâtre français ce que l'"assommoir" est au roman du même nom : une machine à asservir les hommes. Elles sont rares, les pièces dont le vrai héros est une machine. C'est le cas du Ping-Pong, où ce qui s'appelait à l'époque de sa rédaction le billard électrique, et qui se nomme aujourd'hui le flipper, se trouve - Adamov le dit - au "centre de la pièce". Ce jeu régit les propos et le comportement des sept personnages qui ne vivent que pour lui (Annette, ouvreuse de cinéma, Arthur, flâneur, et, dans une moindre mesure, Victor, étudiant en médecine), ou grâce à lui (le Vieux, chef du "Consortium" fabriquant les flippers, son secrétaire, Roger, Mme Duranty, et Sutter, agent chargé de relever les recettes). Et deux d'entre eux - Annette, qui se suicide devant un stand, et le Vieux, frappé en plein délire d'invention - meurent même à cause de lui. C'est l'enfer du jeu à la manière d'Adamov et c'est la première curiosité de la pièce. Il y a une deuxième curiosité : tout rivés qu'ils sont à la machine, les personnages ne sont pas des automates. Chacun a donc son caractère et son destin, ce qui amène à souligner la troisième curiosité de la pièce : la présence d'un comique qui n'existe sous cette forme dans aucune autre pièce d'Adamov. Car l'auteur - dont le titre lui valut de passer un temps pour un champion de ping-pong ! - s'est beaucoup amusé en composant la pièce, et c'est l'écho de ce rire qui la parcourt de bout en bout. Enfin, Le Ping-Pong amorce un spectaculaire tournant chez Adamov. Au vrai, c'est presque d'une révolution qu'il s'agit, puisque au drame strindbergien, nourri des rêves de l'auteur et situé dans une intemporalité voulue, succède brusquement, sous l'effet d'une conversion plus nette au marxisme qui coïncide avec la découverte de Brecht et suit de peu la rupture l'"avant-garde" incarnée par Beckett et Ionesco, un tableau de moeurs étroitement inséré dans le contexte des années 1950. Il n'y a plus de rêves dans Le Ping-Pong, il y a des faits qui, désignant clairement une réalité socio-économique (l'emprise d'un jeu qui rapporte et fait perdre beaucoup d'argent), jettent un regard critique sur la France de cette époque.

01/2012

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Europe administrative

La neutralité en eaux troubles. Regard sur le modèle belge de neutralité à travers la jurisprudence des juridictions suprêmes

DROIT BELGE Le principe de neutralité est, en Belgique, source de constantes polémiques dans la société, le monde politique et l'univers juridique. Le débat se focalise sur le port des signes convictionnels et particulièrement sur celui du foulard islamique. Se posent des questions de principe dont la plus importante est de savoir si la liberté de religion doit bénéficier d'un traitement privilégié par rapport aux autres droits et libertés et si la lutte contre les discriminations consiste à permettre à chacun d'adopter le comportement qui épouse au plus près ses convictions ou s'il faut édicter des règles générales applicables à tous impliquant des concessions réciproques. L'auteur analyse ces thématiques à travers la jurisprudence des juridictions suprêmes nationales et internationales, dans l'enseignement, l'administration publique, le secteur privé et l'espace public. Sa conclusion sur le port des signes convictionnels est sans appel : "Il est permis d'interdire" . La Belgique, pays dans lequel il n'existe pas de religion d'Etat, place sur le même pied la liberté de culte et la liberté de manifester ses opinions en toute matière. Ce qui est autorisé ou interdit au nom de la liberté de la religion doit l'être au nom de n'importe quelle opinion philosophique, politique ou idéologique. Au-delà de la réflexion sur le port de signes convictionnels, l'auteur, qui s'autorise quelques digressions sur des épisodes nationaux, sur le modèle français ou sur le modèle canadien, explore les contours de neutralité de l'Etat en Belgique, en ce qu'elle se différencie de la laïcité à la Française. Sa conclusion est nette : le modèle belge est carbonisé. Au regard de la jurisprudence internationale, l'autorité publique ne peut plus s'autoriser à financer certains cultes et ne pas en financer d'autres. Il ne peut plus non plus être question de réserver un sort favorable au culte catholique qui n'a d'autre légitimité - et une légitimité bien insuffisante - que son ancrage historique. L'auteur estime qu'il convient désormais de traduire dans la Constitution non seulement la primauté de la loi civile sur la loi religieuse, mais également une neutralité de l'Etat au contenu juridique clairement défini, à savoir la liberté de chacun de vivre, dans la sphère intime, dans le respect de ses convictions religieuses ou philosophiques et l'interdiction de toute ingérence de l'Etat dans les cultes. L'Etat est le bien de tous. Il doit être neutre et impartial dans son action comme dans son apparence, dans ses contacts avec les citoyens comme dans son fonctionnement interne.

02/2023

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Urbanisme

Initiation à l’architecture, à l’urbanisme et à la construction. L'essentiel pour aborder le logement et l'habitat, 3e édition

Quels sont les matériaux écologiques pour une construction durable ? Comment utiliser les prescriptions d'un PLU ou PLUi pour compléter les informations requises pour un dossier de permis de construire ou une déclaration préalable de travaux ? Quelle différence existe-t-il entre une surface de plancher, une surface dite Carrez, une surface habitable ou une emprise au sol ? Quels sont les moyens de chauffage peu énergivores et faiblement émissifs en carbone, qui satisfont aux nouvelles réglementations environnementales ? Les nouveaux modes de conception de l'habitat seront-ils nécessairement bioclimatiques et participatifs ? Ce manuel illustré, à la fois pratique et didactique, est une introduction complète, claire et synthétique aux enjeux de l'architecture et de l'habitat. Traitant des aspects techniques, artistiques, sociologiques et juridiques, il aborde : ? les styles architecturaux, avec des descriptions simples pour reconnaître l'époque de construction des maisons et immeubles, et se familiariser avec le vocabulaire spécifique des formes architecturales ; ? la morphologie et l'aménagement des bâtiments (taille, configuration, agencement, calculs de surfaces utilisées en construction et en immobilier) ; ? les règles d'urbanisme encadrant les projets urbains, permis de construire et déclarations préalables de travaux, et les outils opérationnels d'aménagement ; ? les moyens de protection et de préservation du patrimoine architectural ; ? les éléments techniques de la construction, du gros oeuvre au second oeuvre, ainsi que l'ensemble des diagnostics immobiliers obligatoires ; ? l'isolation et les équipements du logement ; ? le concept de développement durable à l'échelle du logement et des quartiers. Cette 3e édition tient compte de la loi Climat et résilience du 22 août 2021 et du dispositif Zéro artificialisation nette (ZAN) prévu par le Plan Biodiversité. En outre, cette mise à jour porte sur les nouvelles règles du DPE dont la nouvelle version est entrée en vigueur en juillet 2021 et enfin sur les exigences de la RE 2020. Elle apporte également des précisions sur l'histoire de l'architecte avec une introduction sur le déconstructivisme en tant que style contemporain. Cet ouvrage s'adresse principalement aux étudiants en licence et master urbanisme, ou suivant une formation BTS Professions immobilières, Bâtiment et travaux publics, Economie sociale et familiale, Design d'espace, Agencement de l'environnement architectural, etc. mais également à tout professionnel soucieux de découvrir les sujets dont il n'est pas spécialiste. Tout au long de l'ouvrage, de nombreux flashcodes vous permettent d'accéder directement et rapidement à des compléments d'information, des documents techniques ou des vidéos pour approfondir les notions abordées.

09/2023

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Monographies

L' Ile intérieure

Coédition Dilecta / Fondation Carmignac Des oeuvres détachées de la réalité. / Une île. Des oeuvres dont le sujet échappe à la datation et au temps. / Une île où l'on perd ses repères. Des oeuvres qui ne sont pas uniquement en dialogue avec l'histoire de l'art. / Une île qui nous fait oublier le temps de la civilisation. Des oeuvres qui partagent une énergie intérieure, contenue en chacun de nous. / Un morceau du Gondwana surgi en Méditerranée, Une île qui procure une énergie vitale et des ressources à protéger. Une énergie antique, moderne, actuelle, sauvage, tribale. Des îles de pensées, des îles de gestes, des îles inventées, des îles essentielles. / Une île inspirante mais aussi une île protectrice où l'on vient vivre une expérience mémorable et inattendue. Au commencement, il y a des paysages et des corps, des paysages dans des corps, un enchevêtrement de situations comme les rêves savent en produire. Il est difficile de comprendre ce qui est à l'intérieur, ce qui est à l'extérieur. Les yeux sont tantôt éblouis par une lumière solaire, tantôt plongés dans l'obscurité des profondeurs ou de la nuit. Une lune, deux lunes, trois lunes veillent sur des mondes dont l'homme est souvent absent. Mer et montagne se confondent comme les saisons se jettent l'une dans l'autre. Il arrive que des animaux et des végétaux bâtissent des empires et s'adonnent à des rituels. Dans cette île intérieure, l'oeil est invité à la divagation et entraîne avec lui tout l'être qui le porte. Mettant en abîme la situation insulaire de la fondation, L'Ile intérieure explore l'un des moteurs essentiels de la création : la mise à distance du réel pour révéler une intériorité. L'art contemporain n'a jamais été aussi politique et en prise avec le monde qui nous entoure. Pourtant, tout un pan de la création, dans la peinture contemporaine en particulier, semble s'en détacher pour offrir de vertigineuses plongées dans des mondes intérieurs et des replis imaginaires - après tout, n'est-ce pas là le privilège de l'artiste ? Mais que signifie cet écart du réel aujourd'hui ? Profitant souvent de la péremption de la distinction nette entre figuration et abstraction, de nouvelles formes et de nouveaux paysages émergent, assumant leur matérialité, dans lesquels méditation romantique et expérience viscérale peuvent se trouver réunies. L'exposition propose de confronter les visiteurs à ces mondes flottant hors des géographies et des temporalités connues, qui finissent par nous parler du réel et des urgences du monde mieux que toute autre formule.

07/2023

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Romans policiers

La Lettre volée. Une nouvelle d'Edgar Allan Poe

La Lettre volée ("The Purloined Letter" dans l'édition originale) est une nouvelle d'Edgar Allan Poe, parue en décembre 1844. On retrouve dans cette nouvelle le chevalier Auguste Dupin, apparu dans Double Assassinat dans la rue Morgue. Résumé Le détective Auguste Dupin est informé par G... , le préfet de police de Paris, qu'une lettre de la plus haute importance a été volée dans le boudoir royal. Le moment précis du vol et le voleur, D... , sont connus du policier, mais celui-ci est dans l'incapacité d'accabler le coupable. Malgré des fouilles extrêmement minutieuses effectuées au domicile du voleur, G... n'a en effet pas pu retrouver la lettre. Mettre la main sur cette dernière est pourtant d'une grande importance, car son possesseur se retrouve en mesure d'exercer des pressions sur le membre de la famille royale à qui il l'a dérobée. G... en vient donc à demander l'aide de Dupin. Quelques semaines plus tard, Dupin restitue la lettre au préfet. Il explique alors au narrateur comment certains principes simples lui ont permis de retrouver la lettre. Comme dans Double assassinat dans la rue Morgue, La Lettre volée met en scène Dupin et ses célèbres facultés d'analyse. La réflexion logique est au centre de la nouvelle, et toute une part de l'intrigue s'appuie sur les difficultés à trouver une solution rationnelle à la disparition de la lettre. Lors de sa visite à Dupin, G... explique les raisonnements qui lui ont permis de découvrir l'identité du voleur, D... , et ceux qui lui ont permis de déduire que la lettre était toujours en sa possession, cachée quelque part dans son domicile. En dépit de ses certitudes, G... n'est pourtant pas parvenu à récupérer l'objet : le mystère, pour lui, résulte donc de cette incapacité à obtenir des résultats malgré la possession d'éléments suffisants, en principe, pour réussir. Si Dupin réussit, lui, à résoudre cette apparente contradiction, c'est parce qu'il a su raisonner autrement que le policier, dont les déductions, pour justes qu'elles soient, n'ont pas suffi à résoudre l'affaire. G... a en vain cherché la lettre en la supposant cachée : il a sondé tous les espaces pouvant abriter une lettre qu'on aurait voulu dissimuler. Dupin comprend lui que si G... a échoué, c'est que la lettre volée a volontairement été mise en évidence par le criminel. Loin d'être rangé dans un endroit secret, le billet est en évidence dans le bureau du coupable : la lettre a été froissée, maquillée d'un autre sceau et d'une autre écriture après avoir été pliée à l'envers. Si elle n'attire pas l'attention c'est qu'elle semble sans valeur, ordinaire.

01/2023