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Littérature française

La Méditerranée traverse mon coeur

" Pour savoir où l'on va, il faut savoir d'où l'on vient. " Née en 1936 à Hussein-Dey, commune voisine d'Alger, Annie a grandi dans une famille pied-noir catholique dont les aïeux se sont installés au Maghreb dès sa conquête. Mais les évènements troublés de cette année contraignent son père à accepter un poste de comptable dans une société minière. La famille doit alors rejoindre une exploitation isolée dans le Constantinois. Annie va y passer les dix premières années de sa vie " coupée du monde ". C'est à leur retour à Hussein-Dey qu'elle découvre progressivement l'étendue de ses liens familiaux, l'importance de l'ancrage de sa famille dans cette commune et la complexité des rapports sociaux. Au moment de son entrée dans la vie active, elle assiste à la fin de la période de colonisation. Tournée vers l'avenir, elle choisit de devenir éducatrice dans les quartiers populaires d'Alger et prend la décision de rester dans son pays natal. Après l'indépendance de l'Algérie, Annie Robin s'investit dans un projet d'éducation populaire pour les jeunes filles. Déçue face à l'évolution négative du pays et privée de ressources, elle repart en France en 1967. Quelques années plus tard, elle participe à la création du premier Centre médicopsycho-pédagogique. Après un nouveau retour en France et à la fin de la décennie noire des années 1990, elle se voit confier le poste de maîtresse de maison du Centre diocésain Les Glycines d'Alger, responsabilité qu'elle assumera jusqu'en 2008. Aujourd'hui en France, elle est bénévole au Secours catholique et a notamment participé en 2016 à l'accueil des migrants dans la région de Pau après le démantèlement de " la jungle " de Calais.

01/2020

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Sciences historiques

Eugene Sledge. Un marine dans l'enfer du Pacifique

Vendredi 15 septembre 1944, après trois jours d'un pilonnage intensif des défenses nippones, la 1st Marine Division "Old Breed" débarque sur l'île de Peleliu, dans l'Archipel des Palaos. L'objectif des Marines est de neutraliser la garnison de cette île et de s'emparer de l'aérodrome japonais afin de sécuriser le flanc nord de l'armée du général Mac Arthur, progressant sur le chemin de la reconquête des Philippines. Aux côtés des vétérans des batailles de Guadalcanal et de Cape Gloucester, débarquent de nouvelles recrues pour qui l'assaut sur Peleliu représente le baptême du feu. Parmi elles, se trouve Eugene B. Sledge, un jeune servant de mortier, engagé volontaire, originaire de Mobile, en Alabama. Suivant les plans prévus, la conquête de Peleliu ne devait pas durer plus de trois jours. Hélas, la féroce résistance des Japonais, des erreurs de stratégie et de commandement ainsi qu'un dangereux mélange d'optimisme et d'arrogance de la part des états-majors américains vont précipiter Eugene Sledge et ses frères d'armes dans la tourmente du cauchemar d'une bataille dantesque... Certes, tant elle est extraordinaire, l'histoire de Eugene Sledge mériterait le qualificatif de romanesque. Cependant, le drame humain dépeint dans le présent ouvrage, qui satisfera autant la curiosité du public profane que celle du lectorat averti, dépasse de loin la fiction et demeure profondément ancré dans la réalité historique. Au fil du récit, abondamment illustré de cartes et de plus de cent photographies d'époque, totalement inédites, le lecteur sera plongé au coeur des combats et revivra, vu à hauteur d'homme, un épisode méconnu de la Seconde Guerre mondiale sur le front du Pacifique, soit la Bataille de Peleliu, telle que vécue et, ensuite, racontée par Eugene Sledge dans ses mémoires de guerre, publiés en 1981...

11/2015

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Sciences historiques

Santé et travail à la mine XIXe-XXIe siècle

L'inscription du Bassin minier du Nord-Pas-de-Calais au patrimoine mondial de l'humanité en 2011 a fait de la mine un lieu de mémoire universel et des gueules noires les héros et martyrs d'un monde disparu. Pourtant, l'activité minière, quasiment révolue dans la Vieille Europe et les pays de la première industrialisation, est aujourd'hui en pleine expansion dans la plupart des pays émergents, au point de constituer l'une des activités économiques essentielles de la Chine, du Brésil, de l'Afrique australe et de l'Inde. Erigeant en mythe un monde ouvrier fier de ses valeurs de courage, de solidarité et de puissance virile, Zola a définitivement lié dans notre imaginaire la mine au danger et à la catastrophe. Mais le vieux Maheux de Germinal concède aussi : "Du charbon, j'en ai plein les poumons, de quoi me chauffer tout l'hiver". Loin du spectacle de la mort collective, en effet, le travail à la mine est générateur de maladie et d'agonie silencieuse : silicose, ankylostomiase, sidérose et cancers dessinent les contours d'une catastrophe de masse, bien plus meurtrière, vécue à l'échelle individuelle par ceux qui perdent leur vie à la gagner depuis deux siècles. C'est l'histoire, longtemps occultée, que ce livre raconte. Réunissant les contributions de chercheurs internationaux, dont certains pour la première fois en français, il offre une réflexion à la croisée de l'histoire du travail, de la santé, des mobilisations sociales et des politiques publiques. Voyage dans les maux de la mine de charbon, de cuivre ou d'uranium, de la France au Chili, du Japon à l'Afrique du Sud, de l'Allemagne à la Chine, de l'Ecosse à l'Espagne, de la Belgique aux Etats-Unis, ce livre apporte un regard historique neuf sur une question d'une sinistre actualité dans notre monde globalisé.

05/2014

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Historique

La Buse Tome 1 : La chasse au trésor

Entre mythe et réalité, qui n'a jamais rêvé de retrouver le trésor des pirates ? En 1714, la guerre de Succession d'Espagne prend fin et une période de paix semble s'installer pour de plusieurs années. De nombreux corsaires désappointés se retrouvent subitement sans employeur. Olivier Levasseur est de ceux-là. L'homme né à Calais à la fin du XVIIe et issu d'une famille qu'on dit bourgeoise. Levasseur n'avait jamais caché son ambition d'appartenir au grand corps, mais faute de titre de noblesse, il ne pourra qu'y rêver. On connaît peu de choses des campagnes corsaires menées par Levasseur, par contre, il est évident que l'homme a finalement renoncé à rentrer au port à l'heure de la paix signée pour embarquer dans l'aventure de la piraterie. Levasseur aurait dû être un pirate comme tant d'autres, courant les mers et vivant de larcins, de rapines et autres maraudages. Mais au mois d'avril 1721, l'étrange mélange d'audace et de chance, va permettre au pirate qui porte le surnom de La Buse, de rentrer dans l'histoire. Olivier Levasseur s'empare avec une aisance déconcertante du Nossa Senhora do Cabo, un vaisseau portugais qui a dans ses cales une décennie de trésors accumulés par le vice-roi portugais des Indes orientales ! Hélas, mille fois hélas, l'aventure se termine mal pour le pirate. La retraite anticipée qu'il avait choisi de prendre ne le mettra pas à l'abris des rancunes. A l'été 1730, parce qu'il a refusé le pardon du Roi qui lui imposait de restituer les fortunes prises, Levasseur est arrêté et conduit à l'échafaud. Dans une dernière forfanterie, notre homme criera à la foule qui était venue voir son agonie annoncée : " Mon trésor à qui saura le prendre ! ". Le mythe était né !

11/2022

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Monographies

Edmond Bille. Peintre-verrier

Il s'agit du dernier volet de la trilogie " Edmond Bille " voulue par l'Association du même nom, après sa biographie (en 2008) et le catalogue de l'oeuvre gravé et illustré (Edmond Bille. Estampes et affiches, Infolio, 2013). Ce projet se justifie par l'importance reconnue de l'artiste sierrois dans le domaine du vitrail en Suisse romande dès le milieu des années vingt jusqu'à la fin des années cinquante. Sur plus de trois décennies, Bille crée quelque cent cinquante vitraux que se partagent à part égale (huit temples ou églises par confession) tant les représentants de l'Eglise réformée que ceux de l'Eglise catholique, dans les cantons de Vaud, Neuchâtel et Berne pour les premiers et le Valais pour les seconds. Ses interventions les plus spectaculaires sont visibles à la cathédrale de Lausanne, à l'Hôtel de Ville de Martigny et à la Royale Abbaye de Saint-Maurice. Edmond Bille (1878-1959) ne limite pas son activité au seul espace religieux, mais réalise également des vitraux profanes, qu'il destine aussi bien à des privés qu'à des collectivités. Son aisance à maîtriser des scènes avec de nombreux personnages lui permet de créer des compositions inspirées aussi bien d'épisodes tirés de la Bible que des pages héroïques de l'histoire de son pays. La confection d'un vitrail suppose une étroite collaboration entre l'artiste qui conçoit et l'artisan qui réalise. Bille, après avoir expérimenté les rudiments de cette technique séculaire dans son propre atelier, s'est associé à un maître-verrier de renom, le Lucernois Edouard Renggli, avec qui il signe ses plus importantes réalisations. Ce catalogue raisonné des vitraux est enrichi de nombreuses esquisses qui permettent de mieux saisir la genèse des images définitives.

10/2022

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Littérature française

Tiens bon ! J'ai fait face

Les générations se suivent et la vie évolue à grande vitesse depuis les 150 dernières années. Chacun a du mal à imaginer le contexte de vie de ceux qui l'ont précédé. "C'était mieux dans le temps" répètent les plus anciens tout en rêvant d'un monde à venir meilleur ! A chaque époque ses bonheurs et ses peines. Ici, Marie-Thérèse nous fait entrer dans l'intimité de sa jeunesse dans les années 1940 avec une grande sincérité. On peut bien s'imaginer courant avec elle dans les prairies des alpages valaisans, mangeant une raclette faite sur le feu à même le sol devant le mayen (nom donné aux chalets d'alpage dans le Valais en Suisse) où ils passaient un mois chaque été avec leurs bêtes. On peut respirer à plein poumon l'air pur de ces montagnes à la lecture de son récit ! On partage la vie de l'époque à la campagne en toute simplicité ; cela vient tout de suite relativiser notre manque de confort d'aujourd'hui ! Maïtée, comme on l'appelle, nous offre là un magnifique rapport historique qui peut ainsi rester dans l'histoire et se transmettre de génération en génération. Au long de sa biographie, on la voit triompher de tant de difficultés ! Elle veut encourager chacun à relever la tête : "Bien que ce ne soit pas toujours facile, tu peux t'en sortir, je ne suis pas plus forte que toi ! " Faibles dans plusieurs domaines, nous ne devons pas négliger nos points forts, ce sont eux que nous devons développer ! L'exemple de Maïtée est, par sa marche toujours en avant, un encouragement si puissant ! Un défi ? Non, un tremplin pour oser essayer un pas de plus !

04/2021

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Histoire de France

"Bonaparte n'est plus !". Le monde apprend la mort de Napoléon. Juillet-septembre 1821

Le 5 mai 1821, à 17h49, le "général Bonaparte", ainsi que les Britanniques appelaient Napoléon, expirait à Longwood, entouré de ses compagnons. La scène, belle comme l'antique, sera maintes fois représentée. Le 7 mai au soir, le HMS Heron mettait à la voile pour l'Angleterre, avec à son bord le capitaine Crokat, chargé d'apporter à l'Europe la terrible nouvelle. Il accosta à Portsmouth le 3 juillet. Ainsi, comme l'écrivit Victor Hugo, le monde "était délivré de son prisonnier", mais — fait inimaginable aujourd'hui — resta deux mois sans le savoir. Le 4 juillet, le Cabinet informa le roi George IV en milieu de journée. Le soir même, beau tour de force journalistique, The Statesman fit le premier état de la disparition de l'ennemi capital. Louis XVIII reçut la nouvelle le lendemain en fin d'après-midi, par télégraphe depuis Calais, puis par un message de l'ambassade à Londres. Or, contrairement à ce qu'affirme l'historiographie traditionnelle, l'émotion, réelle ou affectée, ne dépassa guère le cercle des fidèles, principalement militaire, et le milieu des publicistes. Certes, des dizaines de brochures furent composées à la hâte, accréditant parfois de purs mensonges sur les causes du décès et même le contestant, mais leur écho fut faible. Ni le gouvernement ni le Parlement, à peine le clan Bonaparte ne furent troublés. Il faudra attendre au moins une décennie pour que le géant sorte du tombeau de la mémoire et revive puissamment dans les esprits et dans les coeurs. En vingt-quatre chapitres nourris de lectures oubliées et de nombreuses informations inédites, Thierry Lentz retrace ces quelques semaines où l'on put croire que le monde allait vaciller.

01/2019

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Littérature française

Sans oublier qu'un jour on s'est aimés

Ils auraient pu tomber amoureux à l'adolescence. Une nouvelle chance se présente vingt ans plus tard. Elle est devenue une star, lui est un réalisateur de films d'art et d'essai. Le hasard jouera-t-il un nouveau tour à ceux qui devaient s'aimer ? Se déroulant entre Bretagne et Cuba, le nouveau roman du chanteur Nicolas Peyrac. Il s'en fallut de si peu que nous tombions amoureux adolescents... " Quand j'y repense, je crois qu'elle ressemblait déjà un peu à Audrey Hepburn, celle de Breakfast at Tiffany's, la sublime, l'irremplaçable, celle qui pouvait faire n'importe quoi et être unique, comme mettre un masque pour dormir et vous faire chavirer. Je devais avoir seize ans, peut-être un peu moins... Trois ans que je venais ici chaque été, une idée de ma mère. Trois ans que je visitais Carrare, et Florence, et la tour de Pise qui n'en finissait pas de pencher... Trois ans qu'elle avait un an de plus, trois ans que je ne lui parlais jamais, ne connaissais même pas son nom. " Une histoire d'amour peu banale, entre l'adolescence en Toscane et Santiago de Cuba vingt ans plus tard, quand la fille qu'il regardait chaque été sans oser lui parler est devenue une star de cinéma et lui un réalisateur de films un peu différents des films qu'on attend, et que le hasard les fait se rencontrer à nouveau pour qu'ils se retrouvent comme s'ils s'étaient quitté la veille... Une histoire d'amour entre Bretagne et Cuba, film rêvé parce qu'impossible et film peut-être déjà tourné dans la tête des amoureux qui ne s'y attendaient pas...

06/2022

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Récits de mer

Latitude mer

Mer Libre est un mook de 200 pages consacré exclusivement à l'océan. C'est un magazine qui traite des mers avec les méthodes du nouveau journalisme : récits, longues histoires, enquêtes, portraits. Un journalisme et une littérature d'immersion. Il s'attache aussi bien aux plages de nos vacances, qu'aux profondeurs de l'océan, convoque la peinture, la photo pour ouvrir notre regard et tous nos sens. Les mers françaises y seront traitées du Nord-Pas-de-Calais en passant par la Normandie, La Bretagne, le Sud-Ouest, la Méditerranée et la Corse. Il y aura aussi des sujets sur des mers exotiques puisque nous ne pouvons plus voyager. Des écrivains, des chanteurs, des scientifiques, des peintres, des philosophes, des marins y participeront. Le mook s'ouvrira sur des photos impressionnantes de mer. Il y aura ensuite des récits : Port-la Forêt (Finistère), berceau d'entrainement du Vendée des Globes, la saga de L'Optimist (bateau de l'enfance et véritable mythologie maritime), l'humour et la mer d'Alphonse Allais à Jean le Cam, les calanques de Cassis photographiées par ses alpinistes, les îles Eparses : journal de bord de Sylvain Tesson. Sempé et la mer. Une interview de Christophe Miossec. Pourquoi la mer est-elle rouge par le biologiste de Marine et directeur de recherches au CNRS Laurent Chauvaud (L'auteur de La Coquille St-Jacques, sentinelle de l'océan) ? Le trafic de la cocaïne sur le port du Havre. Une station balnéaire racontée de chambre de l'hôtel de la plage. La presqu'île de Crozon (Bretagne), le lieu le plus demandé en 2021 sur Airbnb, Les sorcières et la mer, Erbalunga, le port le plus philosophique de Corse, les secrets du premier marégraphe de Marseille etc ...

07/2021

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Historique

La Buse Tome 2 : Pour l'éternité

Entre mythe et réalité, qui n'a jamais rêvé de retrouver le trésor des pirates ? En 1714, la guerre de Succession d'Espagne prend fin et une période de paix semble s'installer pour de plusieurs années. De nombreux corsaires désappointés se retrouvent subitement sans employeur. Olivier Levasseur est de ceux-là. L'homme né à Calais à la fin du XVIIe et issu d'une famille qu'on dit bourgeoise. Levasseur n'avait jamais caché son ambition d'appartenir au grand corps, mais faute de titre de noblesse, il ne pourra qu'en rêver. On connaît peu de choses des campagnes corsaires menées par Levasseur, par contre, il est évident que l'homme a finalement renoncé à rentrer au port à l'heure de la paix signée pour embarquer dans l'aventure de la piraterie. Levasseur aurait dû être un pirate comme tant d'autres, courant les mers et vivant de larcins, de rapines et autres maraudages. Mais au mois d'avril 1721, l'étrange mélange d'audace et de chance, va permettre au pirate qui porte le surnom de La Buse, d'entrer dans l'Histoire. Olivier Levasseur s'empare avec une aisance déconcertante du Nossa Senhora do Cabo, un vaisseau portugais qui a dans ses cales une décennie de trésors accumulés par le vice-roi portugais des Indes orientales ! Hélas, mille fois hélas, l'aventure se termine mal pour le pirate. La retraite anticipée qu'il avait choisi de prendre ne le mettra pas à l'abri des rancunes. A l'été 1730, parce qu'il a refusé le pardon du roi qui lui imposait de restituer les fortunes prises, Levasseur est arrêté et conduit à l'échafaud. Dans une dernière forfanterie, notre homme criera à la foule qui était venue voir son agonie annoncée : " Mon trésor à qui saura le prendre ! ". Le mythe était né !

11/2023

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Histoire de France

La Seconde Guerre mondiale

Au printemps de 1940, ceux qui attendent les chars et les avions nazis sont essentiellement des Français. Ils ne disposent pour tout secours étranger que des avions livrés par l'Amérique et de rares divisions britanniques. Le rôle de la Grande-Bretagne est surtout maritime : elle barre le Pas de Calais et tient la mer du Nord. L'Occident compte sur les Français pour tenir la ligne Maginot. Nul ne peut cependant ignorer que la France, saignée à blanc par la dernière guerre, dispose de trop peu d'hommes jeunes pour résister à son puissant voisin : la classe 1936 ne compte que 165 000 conscrits contre 480 000, la même année, en Allemagne. Quelle que soit la valeur des combattants français (on se souvient dans le monde entier de la Marne et de Verdun), comment pourraient-ils résister à une masse d'hommes entraînés, fanatisés, bardés de chars et casqués d'avions ? Les premiers interrogatoires de prisonniers allemands ont permis de mesurer la détermination de l'adversaire : il se battra de toutes ses forces. Les Français ont-ils la possibilité de sortir de leurs casemates pour prendre l'offensive ? Nullement : Belges et Néerlandais sont neutres. Ils ont juré aux Allemands qu'ils construiraient des fortifications au sud de la Belgique pour s'opposer à tout envahisseur, quel qu'il soit. La France est donc la sentinelle sacrifiée du monde atlantique. En est-elle consciente ? Ceux qui sont en permission au mois de mai ne montrent aucune hâte à rejoindre leurs corps. Personne ne s'attend à l'agression. Le 10 mai 1940, avant l'aube, les avions allemands, par milliers, grondent au-dessus des lignes, de la Hollande à la frontière suisse. Cette fois, la guerre est déclarée.

09/1986

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Histoire internationale

De la crosse à la croix. L'ancien évêché de Bâle devient suisse (Congrès de Vienne - 1815), Textes en français et en allemand

La période cruciale de 1814-1815 voit l'Europe remodelée par les Alliés vainqueurs de Napoléon (Russie, Autriche, Angleterre et Prusse). La Suisse se déchire entre "réactionnaires" et "progressistes" ; Berne est d'ailleurs proche du conflit armé avec ses anciens sujets vaudois et argoviens. On évite la guerre civile grâce aux Alliés, qui ont besoin d'une Suisse stable ; ils lui imposent ses frontières actuelles avec l'entrée des nouveaux cantons du Valais, de Neuchâtel et de Genève, ainsi que de l'ancien Evêché de Bâle (Jura, Jura bernois et partie de Bâle-Campagne). Le Congrès de Vienne scelle finalement le nouvel ordre européen et suisse. Les présentes recherches renouvellent la vision de cette époque passionnante et soulignent les tensions entre volonté de Restauration et impossibilité de balayer tous les acquis de la Révolution. En 1814, l'avenir de l'Evêché suscite de multiples projets souvent contradictoires : retour à la France, restauration de la principauté épiscopale, création d'un nouveau canton ou d'un petit canton de Bienne, cession totale ou partielle à Berne, Bâle, Neuchâtel ou Soleure ! Pour des raisons géostratégiques et d'équilibre interne de la Suisse, le Congrès attribue la plus grande part de l'Evêché à Berne et le Birseck à Bâle. Dès 1814, les Alliés retirent la principauté à la France et en confient la gestion provisoire au baron d'Andlau, un proche parent du chancelier autrichien Metternich. La personne et l'action d'Andlau, son administration ou encore les consultations populaires sur le sort du pays font l'objet de nouvelles approches. Enfin, les modalités de l'intégration des territoires de l'Evêché dans les cantons de Berne et de Bâle sont présentées en parallèle. Les nouveaux "sujets" des deux cantons formeront des pôles d'agitation décisifs lors des révolutions libérales du début des années 1830.

05/2018

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Littérature anglo-saxonne

Personne ne nous verras

En rupture de ban après une histoire d'amour malheureuse, le narrateur, Paddy, a accepté de convoyer un poids lourd vers le Sud de la France. Dans la cale du ferry, au moment où, à Calais, s'abat la porte de déchargement, l'homme, supposé voyager seul, échange des bribes de conversation avec une silhouette dissimulée derrière le rideau tiré de la cabine : la vingtaine, l'aspect rebelle et négligé, la passagère clandestine n'est autre que sa fille. Pendant la semaine que doit durer leur équipée, ils reprennent un dialogue interrompu, convoquant dans une langue bien à eux leurs souvenirs : l'enfance heureuse de Kitty aux Etats-Unis, quand ses parents vivaient encore ensemble, leurs vacances en Irlande, ses visites à son père reparti seul en Angleterre... Mais tous deux évitent soigneusement d'aborder "la chose, sa chose, dont nous ne parlons jamais", épisode douloureux survenu dans la vie de la jeune fille. Au fil des étapes marquant leur huis-clos, un voile d'étrangeté semble troubler les repères de cet hypnotisant road-movie : que penser de Kitty se glissant furtivement hors du camion dans la chaleur de l'été 2015, vêtue du manteau de vison de sa grand-mère ? Et de l'ombre de celle-ci, s'invitant à bord comme pour aviver l'obsession du narrateur pour sa maison d'enfance perdue ? La dérive de ces figures hantées, flottant entre passé et présent, est ponctuée par d'incessants messages éclairant l'écran du téléphone de Paddy, sortes de balises destinées à l'ancrer dans le réel : ceux de son frère, mais aussi ceux d'un interlocuteur mystérieusement lié à la violente rupture amoureuse qu'il vient de vivre. Poétique, syncopée, d'une grande modernité, l'écriture de Conor O'Callaghan nous entraîne dans l'envoûtant sillage d'un chagrin qui ne dit pas son nom.

03/2022

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Histoire des idées politiques

Robert Henri Desbordes

Robert-Henri Desbordes (1921-1997). Il appartient au monde de la méritocratie qui trouve ses racines dans l'exigence de La Parabole des Talents, selon saint Matthieu. L'histoire que Robert-Henri, nous raconte, son histoire à lui, est un combat de tous les instants contre l'immobilisme et l'avilissement de l'Homme. La volonté, le courage et l'audace sont les garants d'un honneur qui guide son action vouée à l'amour de sa Patrie : la France. C'est un vrai parisien qui connaît parfaitement la Capitale, ses rues, ses avenues, ses faubourgs, ses places, mais aussi et surtout son histoire. Il a effectué toutes ses études au lycée Janson de Sailly, ainsi que sa préparation aux Grandes Ecoles, avant d'intégrer Centrale Paris. Il nous décrit avec beaucoup de précisions et d'humour ses années à Janson Paris, la " drôle de guerre " avec les chahuts et les actions de résistance des lycéens et des étudiants contre l'occupant Allemand et cet épisode historique de la célébration du 11 novembre à l'Arc de Triomphe. Une escapade en province, au Mans, au moment de l'entrée des armées allemandes dans Paris. Nous suivons avec délice et humour ses choix de vie et sa destinée dans les Mines du Nord et du Pas de Calais, à Bruay en Artois où il sera quelques années plus tard, ingénieur en chef de la Fosse 4. (Il a écrit sur ce sujet un livre, intitulé : Mineur, à Bruay en Artois, aux éditions G. de Bussac-1982) Un homme d'espoir que le destin a ravi trop tôt à son épouse, ses enfants et petits-enfants à qui il dédie ce livre posthume.

04/2023

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Histoire de la population

Notre histoire de France

"Félix Mora était comme un animal en chasse. Il parlait avec ses yeux et ne faisait qu'observer. Tout y passait : leurs dents, leurs yeux, leurs muscles... Les candidats étaient tous torse nu. Quand il est arrivé au niveau de mon père, Mora n'a rien dit. Il l'a regardé et il l'a tamponné". C'est une histoire française, une histoire d'immigration aussi. Comme des dizaines de milliers de Marocains, en 1963 le père de Mariame Tighanimine a été débauché par un agent recruteur, Félix Mora, au service des houillères du Nord et du Pas de Calais. Il fallait remplir les mines de France. Lahcen Tighanimine est alors envoyé à la mine à Lens. Avec une paie de 250 francs reçue tous les quinze jours en liquide, avec un logement et le charbon gratuit, le quotidien, loin de sa famille et de son pays, est loin d'être facile. Aucune de ces gueules noires, à qui on avait apposé un tampon vert pour rentrer en France comme du bétail, n'imagine rester. Une génération plus tard, dans l'hexagone, leurs descendants sont des centaines de milliers. Avec force et passion Mariame Tighanimine retrace ce pan de l'histoire encore méconnu ; cet "angle mort du récit national" , comme l'a écrit la journaliste Ariane Chemin. Elle raconte aussi la venue de sa mère, par le regroupement familial, le travail à l'usine, à Flins, chez Renault, après la fermeture des mines de charbon, l'installation de la famille à Mantes la jolie... Un destin arrimé à la France, où l'autrice, son frère et ses quatre soeurs sont nés. Notre histoire de France est un récit intime, un portrait familial émouvant, qui, au fil des pages, se transforme en un antidote puissant contre les poisons identitaires de notre époque.

10/2022

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Intelligence artificielle

Collectifs cyber-physiques. Journées francophones sur les systèmes multi-agents (JFSMA'21) Bordeaux

Les Journées Francophones sur les Systèmes Multi-Agents (JFSMA) sont un moment privilégié d'échanges scientifiques transversaux. Chaque année, elles réunissent des chercheurs qui étudient, utilisent et font évoluer le paradigme multi-agent pour adresser des problématiques issues de domaines liés à l'informatique (intelligence et vie artificielle, génie logiciel, robotique collective, etc.), à l'automatique et aux sciences humaines et naturelles (économie, sociologie, éthologie, etc.). Le présent ouvrage rassemble les 14 contributions sélectionnées et présentées lors de la vingt-neuvième édition des JFSMA du 28 au 30 juin 2021. Ces articles qui proposent des modèles, des méthodologies, des techniques et des outils qui permettent notamment de répondre à différents problèmes liés au développement de systèmes informatiques décentralisés, la résolution collective de problème, la simulation de phénomènes complexes ou le développement de systèmes médiatisés où utilisateurs humains et agents artificiels interagissent. Par tradition, chaque édition met en exergue une thématique spécifique que les auteurs sont invités à prendre en compte dans leurs contributions, s'ils le souhaitent. Cette année, le thème des journées est "Collectifs cyber-physiques" . Les contributions mises à l'honneur étaient donc celles dans lesquelles des agents autonomes logiciels et matériels, plongés dans des environnements mixtes virtuels et physiques, interagissent et coopèrent pour l'accomplissement d'objectifs qui portent notamment sur l'état de cet environnement. Précédentes éditions des JFSMA ? : Toulouse (1993), Grenoble (1994), Chambéry (1995), Port-Camargue (1996), Nice (1997), Nancy (1998), L'Ile de la Réunion (1999), Saint-Etienne (2000), Montréal (2001), Lille (2002), Hammamet (2003), Paris (2004), Calais (2005), Annecy (2006), Carcassonne (2007), Brest (2008), Lyon (2009), Mahdia (2010), Valenciennes (2011), Honfleur (2012), Lille (plateforme IA, 2013), Valence (2014), Rennes (2015), Rouen (2016), Caen (2017), Métabief (2018), Toulouse (2019), Angers (2020).

06/2021

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Antiquité - Essai

Alexandre le Grand en syriaque. Le maître des lieux, des savoirs et des temps

La figure historique d'Alexandre et les légendes qui lui sont attachées n'ont cesse ? de susciter fascination et admiration, bien au-delà des frontières de la Méditerranée et de l'Europe. Les récits sur Alexandre, historiques et légendaires, sont bien connus, mais quels échos ce personnage a-t-il trouvé dans les régions mêmes où il avait été actif (Proche et Moyen- Orient, Asie centrale et Inde) ? Pour le découvrir, cet ouvrage propose pour la première fois une plongée dans la littérature sur Alexandre rédigée en langue syriaque, qui a ensuite circulé en arabe et en persan et de là en malais, turc ou éthiopien. Cette littérature compte à la fois des traductions de sources grecques (notamment du célèbre Roman d'Alexandre - avec plusieurs épisodes inconnus des versions occidentales - des sentences morales et philosophiques, des textes de numérologie et d'alchimie) et des textes originaux composés en syriaque dans l'Antiquité tardive, sous la forme d'apocalypses chrétiennes. Dans ces textes, dont certains ont un écho jusque jusque dans le Coran, la figure d'Alexandre est étonnamment mêlée à des éléments de cosmographie mésopotamienne antique et à des conceptions politico-religieuses des premiers siècles de la chrétienté. L'ouvrage traduit ces textes, souvent hauts en couleurs, et les rend accessibles grâce à de brèves introductions. Dans chacune des trois parties, la traduction des textes syriaques est suivie d'un dossier complet, faisant état des recherches les plus récentes sur la datation, la circulation, les sources et l'interprétation de ces textes qui mettent en lumière l'importance d'Alexandre devenu, bien après sa mort, explorateur du monde et de ses mystères, protecteur des chrétiens syriaques contre les Perses sassanides et pivot du temps et de l'histoire.

02/2024

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Généralités

Les grandes déconvenues. La Renaissance, Sumatra, les frères Parmentier

On dit que la France, au XVIe siècle, a manqué son rendez-vous avec le Monde, puisqu'elle n'aurait pris aucune part à l'épopée de l'exploration des sociétés lointaines - flirtant avec le Brésil, mais boudant l'Asie. Pourtant, deux capitaines dieppois, Jean et Raoul Parmentier, conduisent jusqu'à l'île de Sumatra, en 1529, deux nefs de fort tonnage. Ils en ramènent des plaies, des bosses et un peu de poivre. Aujourd'hui oubliée, leur navigation fut érigée au XIXe siècle en preuve incontestable d'une contribution française glorieuse à la geste des Grandes découvertes. C'est toute la Renaissance occidentale qui aurait débarqué, sous pavillon tricolore, en Insulinde. La fable est flatteuse pour l'idée que nous nous sommes longtemps faite de nous-mêmes comme de pionniers, voire de missionnaires de la "modernité". Il n'est pas certain qu'elle résiste à l'examen. Menée en archives et dans les méandres des chroniques, l'enquête oblige à s'intéresser d'un même mouvement au monde des marins normands et à celui des négociants malais, à la cour de François la' et à celle du sultan de Tiku, à la poésie mariale du "Puy" de Rouen et à celle des maîtres de mystique musulmans. Ce qui se joue alors le long du troisième parallèle, lorsque les Dieppois font relâche à Sumatra, ne se comprend qu'à condition de rouvrir les portes de la comparaison - entre l'Europe et l'Asie du Sud-Est aussi bien qu'entre le savoir des "gens de mer" et celui des érudits. En nous aidant à contempler, défardées, nos grandes déconvenues, cette traversée nous invite à penser la "modernité" au pluriel et la Renaissance au conditionnel.

03/2024

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Littérature française

Excursion dans les bas-fonds. Direction artistique

Ceux qui gèrent la communication s’appellent les «communicants». Ceux à qui s’adresse la communication s’appellent les «communiqués». Quand la communication est efficace, les communicants décident et les communiqués obéissent. Les parents de Mathieu, par exemple, qui vivent dans le Nord-Pasde- Calais, ont été très mal communiqués. Ils trouvent de bon goût de s’habiller chez Decathlon et pensent que, bien qu’il gagne à peu près cinq fois plus d’argent, Mathieu n’a pas aussi bien réussi que son frère, qui a passé son Capes et est devenu prof. Mais qu’importe. Un professionnel du talent de Mathieu, qui code subtilement des messages à longueur de journée, est aussi capable de décrypter les signes sociaux, et n’est pas dupe de lui-même dans son désir d’ascension et de revanche familiale. La supériorité du communicant en général et de Mathieu en particulier tient à cela : il n’est dupe de rien. Du moins, jusqu’à ce qu’il croise Elise. Il n’aurait pas dû s’y intéresser, vu qu’elle travaille à l’étage inférieur - et donc dans un service subalterne. Mais Elise résiste à tout déchiffrage, toute classification. Aurait-elle cette chose rarissime que Mathieu appelle un style ? Mathieu doit en avoir le coeur net. Mais l’homme qui n’est dupe de rien n’est pas au bout de ses errances. Dans une langue brutale et précise, Christophe Mouton rend compte d’un monde où les inconscients, les relations aux autres et le langage sont pervertis. Un monde qui se révèle peu à peu avoir plus soif de conditionnement généralisé, d’appartenance et d’aliénations collectives que d’aventures et d’amour. Notre monde. Christophe Mouton est notamment l’auteur de Un garçon sans séduction, Feuilles de calcul (Julliard, 2012) et de Cocaïne, Business-model (Julliard, 2014).

01/2016

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Littérature française

Georges Carpentier. L'incroyable destin d'un boxeur devenu star

Le boxeur Georges Carpentier fut la première superstar du sport français et une des vedettes les plus populaires du siècle dernier. Né en 1894 dans les bassins miniers du Pas-de-Calais, le "gosse" embrasse la carrière de pugiliste à 14 ans. Grandissant au rythme de combats effrénés, à la veille de la Grande Guerre, il terrasse les ténors des rings de la vieille Angleterre, s'adjuge quatre titres de champion d'Europe, devenant ainsi le "vengeur de Waterloo". Statufié à 18 ans, le prodige à la "gueule d'ange" s'engage en 1914 dans l'aviation et devient un héros du ciel de Verdun. Les Années folles marquent son retour. Couronné champion du monde, il affronte le 2 juillet 1921 à Jersey City, devant plus de 80 000 spectateurs, le redoutable Américain Jack Dempsey. Dans un spectacle sans précédent et un combat exprimant les rancoeurs et les inquiétudes de l'après-guerre, le grand Georges fait vibrer toute la France à l'unisson. Adulé aussi de l'autre côté de l'Atlantique où Hollywood lui fait les yeux doux, l'idole devient désormais le Frenchman le plus célèbre d'Amérique... En ressuscitant Georges Carpentier, cette première biographie historique suit pas à pas sa vie trépidante. Ce formidable voyage dans l'Europe et les Etats-Unis du XXe siècle invite le lecteur dans les coulisses du monde âpre de la boxe et à la rencontre des célébrités d'hier. Maurice Chevalier, Fréhel, Colette, Tristan Bernard, Maurice Maeterlinck, Roland Garros, George Bernard Shaw, François Mauriac, George Gershwin, Charlie Chaplin, Douglas Fairbanks Sr, Mary Pickford, Ernest Hemingway, Hô Chi Minh, Greta Garbo, David Lloyd George, Winston Churchill, le prince de Galles, les monarques George V et Alphonse XIII... Innombrables sont les notoriétés à avoir côtoyé le Français et à s'être émerveillées devant ses "exploits".

06/2021

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Littérature française

Nomade Louisa

A sa sortie de l'hôpital, Gabin, était parti se ressourcer à Tournefeuille, un village improbable de Haute-Garonne. Dans un moment de faiblesse, il avait cédé à son meilleur ami, qui chaque année allait jouer les bénévoles au festival de formes animées de Toulouse. Viens, tu verras, rien que des artistes, ta famille ! Gabin, les marionnettes, il en était resté à Guignol et Gnafron et là, transi au milieu de novembre et du parking de " L'Etape ", il se demandait ce qu'il était venu chercher. Sa vie, il faut la rêver ou se résigner à la vivre ! Il avait cette phrase en tête tout en se dirigeant vers le bruit et les lumières de la soirée d'inauguration. Elle, il l'avait rencontrée au bar. Elle parlait, fumait et buvait avec cette voracité de femme pressée de vivre ou d'en finir. Après deux heures de, je te plais moi aussi, ils avaient échoué dans le même lit. Ce n'était qu'une rencontre de passage, un deal pour la nuit, elle refusa de lui donner son nom, son téléphone. Ce soir, j'ai envie d'un inconnu ! avait-elle lancé, ses yeux plantés dans les siens, avant d'ajouter. Et qui le reste ! Après une nuit de grande folie, elle s'enfuira de ses bras, sans un mot, sans un baiser. Gabin la cherchera en vain, abandonnant toute raison pour tenter de la retrouver. Il la localisera rapidement, sauf qu'arrivé si près du but, il sera tenté d'abandonner. Pourquoi se cachait-elle ainsi, quels étaient les mystères qui entouraient sa vie, ses sentiments étaient-ils partagés, était-ce la femme qu'il avait idéalisée ?

03/2019

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Yoga

Leçons pratiques de yoga

Ce livre se compose de douze leçons simples et passionnantes écrites par un grand sage de l'Inde et grand pratiquant du yoga. Il a été spécialement conçu par l'auteur en gardant à l'esprit les besoins des étudiants en yoga en Europe et en Amérique, qui ont besoin d'une présentation pratique mais non technique du sujet dans un langage accessible au débutant. Shivananda aborde ici tous les points essentiels du yoga de manière traditionnelle, ce qui en fait vraiment un livre unique, loin des manuels simplistes qu'on trouve aujourd'hui, et nous montre qu'on ne peut séparer le yoga de la spiritualité de l'Inde. Il est question ici du but du yoga, de sa pratique, des postures, des obstacles, de l'alimentation, du contrôle du souffle, de la concentration, de la méditation, du samâdhi, de l'énergie. Pour Shivananda, le but du yogi c'est le samâdhi, la connaissance supra-sensorielle qui procure la félicité. Dans cet état, le yogi est uni avec l'absolu et jouit d'une liberté inconditionnelle. Un livre complet et puissant sur la voie du yoga. " Je réalise que toute ma vie peut être résumée à ce seul livre, dont le message issu de la tradition dépasse tout ce qu'un être humain est habitué à entendre. Depuis 1971 jusqu'à ce jour, toute mon existence est la mise en pratique dans le sens le plus large de ce que Swami Shivananda a écrit ici, tant sur le plan de la pratique personnelle, que sur celui de la transmission de l'enseignement. " Pierre Alais

11/2021

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Religion

Montpellier

L'histoire du diocèse de Montpellier a pour cadre le département de l'Hérault. Il correspond aux cinq anciens diocèses de Montpellier-Maguelone, Agde, Lodève, Béziers et Saint-Pons de Thomières, auxquels il faut ajouter quelques paroisses des diocèses de Narbonne, Alais et Nîmes. Les origines chrétiennes ont été confiées à un assistant d'Histoire de l'Université Paul Valéry, Michel CHALON. Henri VIDAL, de la Faculté de Droit de Montpellier, Président de la Fédération historique du Languedoc-Roussillon, s'est chargé de la période médiévale. Les temps modernes sont présentés par Mireille LAGET, Maître-assistant d'Histoire, et l'abbé Xavier AZEMA, Docteur en théologie, auteur d'une thèse sur le jansénisme dans le diocèse d'Agde au XVIIIe siècle. Gérard CHOLVY, Directeur de l'U.E.R. d'Histoire à l'Université Paul Valéry, a veillé à la rédaction d'ensemble et rédigé les chapitres qui vont de la Révolution à nos jours. Auteur de deux thèses de doctorat sur la région, il a puisé sa documentation dans les archives et parfois dans le témoignage oral. Cette documentation permet d'aborder tout à la fois les courants spirituels qui animent les clercs et les laïcs, l'évolution des sentiments religieux – la « religion populaire », la pratique, la ferveur —, les œuvres et mouvements d'Action catholique à la veille de Vatican II… Le souci commun a été d'aller au-delà des aspects traditionnels de l'histoire ecclésiastique et d'aborder, par le biais de la vie du peuple chrétien, l'histoire des mentalités, riche en contrastes dans un pays qui vit s'affronter catholiques et protestants, Blancs et Rouges, le cardinal de Cabrières et Louis Lafferre, l'Eclair et le Petit méridional.

01/1976

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Religion

Montpellier

L'histoire du diocèse de Montpellier a pour cadre le département de l'Hérault. Il correspond aux cinq anciens diocèses de Montpellier-Maguelone, Agde, Lodève, Béziers et Saint-Pons de Thomières, auxquels il faut ajouter quelques paroisses des diocèses de Narbonne, Alais et Nîmes. Les origines chrétiennes ont été confiées à un assistant d'Histoire de l'Université Paul Valéry, Michel CHALON. Henri VIDAL, de la Faculté de Droit de Montpellier, Président de la Fédération historique du Languedoc-Roussillon, s'est chargé de la période médiévale. Les temps modernes sont présentés par Mireille LAGET, Maître-assistant d'Histoire, et l'abbé Xavier AZEMA, Docteur en théologie, auteur d'une thèse sur le jansénisme dans le diocèse d'Agde au XVIIIe siècle. Gérard CHOLVY, Directeur de l'U.E.R. d'Histoire à l'Université Paul Valéry, a veillé à la rédaction d'ensemble et rédigé les chapitres qui vont de la Révolution à nos jours. Auteur de deux thèses de doctorat sur la région, il a puisé sa documentation dans les archives et parfois dans le témoignage oral. Cette documentation permet d'aborder tout à la fois les courants spirituels qui animent les clercs et les laïcs, l'évolution des sentiments religieux – la « religion populaire », la pratique, la ferveur —, les œuvres et mouvements d'Action catholique à la veille de Vatican II… Le souci commun a été d'aller au-delà des aspects traditionnels de l'histoire ecclésiastique et d'aborder, par le biais de la vie du peuple chrétien, l'histoire des mentalités, riche en contrastes dans un pays qui vit s'affronter catholiques et protestants, Blancs et Rouges, le cardinal de Cabrières et Louis Lafferre, l'Eclair et le Petit méridional.

01/1976

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Littérature Espagnole

Melvill

Un père agonisant en proie à la fièvre et au délire raconte sa jeunesse, son Grand Tour, les palais vénitiens peuplés de figures fascinantes et maléfiques, sa ruine et son plus beau voyage, la traversée à pied du fleuve Hudson gelé ; un fils encore enfant, assis au pied du lit, recueille, attentif, ces derniers mots hallucinés. L'oeuvre d'Herman Melville, auteur magistral, incompris, bien trop en avance sur son temps et jugé fou et dangereux par certains critiques de l'époque, puiserait-elle sa source dans cet ultime legs paternel ? S'interrogeant sur les méandres de la fiction, qui oscille sans cesse entre réalité et imagination, Rodrigo Fresán aborde sous un jour nouveau l'énigme de la vocation littéraire. A la fois biographie souvent inventée, roman gothique peuplé de fantômes et évocation d'un amour filial, Melvill condense tout le talent, l'humour et l'immense culture du grand écrivain argentin. Traduit de l'espagnol (Argentine) par Isabelle Gugnon "Mevill est une invocation, une "séance" : les voix du père et du fils traversent le temps pour parler d'échec et de génie, des mystères de la baleine et des vampires dans le ciel de la nuit. Fresán invoque les héritiers de la tristesse et de l'obsession d'une écriture hypnotique d'une rare beauté. Ce roman est une invitation à marcher sur la glace". Mariana Enriquez "Une écriture puissante et hypnotique" El Mundo "Fascinant". El País "Passionnant pour les amateurs de Melville, mais aussi du pur Fresán". La Vanguardia "Une interprétation libre, totalement libre, débridée et très drôle de la relation entre Alan Melvill et son fils" . Juan Gabriel Vásquez Rodrigo Fresán est né en 1963 à Buenos Aires. En 1991, il publie son premier livre, Histoire argentine, qui est aussitôt un best-seller. En 1999, il s'installe à Barcelone où il travaille comme critique littéraire. Nourri de culture anglo-saxonne, de Philip K. Dick à John Cheever, il impose, avec Les Jardins de Kensington, Mantra et Le Fond du ciel, une oeuvre vertigineuse, fertile en rêves et en visions, qui fait de lui un écrivain atypique, transgresseur et incontournable. Il a reçu en 2017 le prix Roger-Caillois et, en 2018, La Part inventée a été couronné aux Etats-Unis par le Best Translated Book Awards. Après avoir vécu en Amérique latine, Isabelle Gugnon se consacre à la traduction d'auteurs de langue espagnole, parmi lesquels Antonio Munoz Molina, Manuel Vilas, Juan Gabriel Vásquez, Rodrigo Fresán, Carmen Posadas et Tomás Eloy Martínez.

01/2023

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Troisième République

La vie à crédit. La consommation des classes populaires à Paris (années 1880-1920)

Dans le Paris de la Belle Epoque, de plus en plus d'ouvriers, d'employés et de petits fonctionnaires accèdent à la consommation. Les garde-robes se diversifient, les intérieurs populaires se peuplent de meubles, notamment de la très convoitée armoire à glace, et la décoration envahit le logement. Les plus aisés des ouvriers et des employés arrivent même à acheter une bicyclette ou une machine à coudre. Cette mutation de la culture matérielle est rendue possible par l'augmentation des revenus des classes populaires et par la mise en place de médiations nouvelles : le crédit d'abord - qui donne accès financièrement à la consommation -, la publicité ensuite - qui donne envie d'acheter des biens nouveaux. Georges Dufayel, bien qu'oublié aujourd'hui, en est l'exemple type : il bâtit un empire commercial à la fin du XIXe siècle, véritable pionnier dans ces deux secteurs, développant à la fois la vente à l'abonnement et l'affichage sur les murs de Paris. Ses magasins grandioses, installés boulevard Barbès et baptisés "Palais de la nouveauté" , deviennent les temples de la consommation populaire parisienne. Ces objets, les manières de se les procurer et de s'en servir témoignent d'une culture populaire spécifique, encore marquée par la vulnérabilité économique et le recours à la débrouille - ou à la "ruse" dirait Michel de Certeau. Ces pratiques vont de la fréquentation du Mont-de-Piété à l'achat d'objets d'occasion chez les brocanteurs, en allant jusqu'au vol parfois. Le risque de la saisie des biens et de l'expulsion du logement est bien réel : les objets dans les classes populaires sont souvent des "consommations transitoires" , pris entre le crédit à l'achat et le prêt sur gage, dont la possession est fragile. La modernité commerciale coexiste donc à la Belle Epoque avec des pratiques de circulations, d'usages et d'acquisitions alternatives, celles des objets d'occasion, usés, réparés, récupérés ou marchandés. Ces deux rapports à la culture matérielle et marchande subsistent côte à côte, et les membres des classes populaires peuvent passer rapidement de l'un à l'autre en cas de difficultés, comme le prouve la résurgence d'un rapport plus traditionnel aux choses dans la période de grande difficulté qu'est la Première Guerre mondiale. Touchant à l'histoire de la vie privée, des échanges économiques ordinaires et de la culture matérielle, cet ouvrage met en lumière à la fois les dominations multiples qui pèsent sur les classes populaires et les petits arrangements, les micro-résistances, qui traversent le peuple des choses et les choses du peuple.

09/2021

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Humour

Comment j'ai sauvé le président. Farce et attrapes de la Sarkozie

Le quinquennat de Sarko n’est pas celui que l’on croit. Le pire était à tous les coins de rue, sans que personne ne le sache. Heureusement, un homme a déjoué toutes les chausse-trappes dressées sur la route du président : Paul Scaron. Paul Scaron ne ressemble à rien. Ou plutôt : n’était sa gouaille parisienne et son appétit pour les bonnes choses de la vie, il ressemble à n’importe quel conseiller de la République. Costume gris – voire bleu marine, les jours de fantaisie –, chemise claire, cravate assortie et Weston. Il en a servi d’autres. Et non des moindres. Mais avec Sarko, ce n’est pas pareil. Lui, il L’a fait. Il L’a façonné, jour après jour, jusqu’à L’installer tout en haut, au firmament de la République, au Palais de l’Élysée. Paul Scaron n’a pas ménagé sa peine. Tout à la fois espion et communiquant, garde du Corps et fournisseur de corps, intriguant et comique-troupier, haineux et amoureux, Paul Scaron a été un exceptionnel valet de la République : « Je suis l’homme à tout faire du président, son valet de chambre, son valet de pied, son clown, son cador. Il suffit qu’il me sonne pour que j’apparaisse, il suffit qu’il me jette pour que je m’évanouisse, qu’il me soufflette pour que je me volatilise. Je suis le souffre-douleur, le paillasson, la carpette, j’ai vocation à faire tapisserie, à ce qu’on me marche dessus. Mais c’est pour mieux me nourrir des vices de la cour, de ses tourments, de ses caprices. Rien de ce qui s’y dit, rien de ce qui s’y prépare, rien de ce qui s’y manigance ne m’est étranger. Je suis là pour parer les mauvais coups, les flairer, les monter. On me croit bon bougre condamné à une vie de soumission, on se trompe, je suis un homme de mission. » Paul Scaron a tout vu, tout entendu, tout su. Aujourd’hui, alors que le suffrage universel menace d’abattre le président, il lui revient de dire la vérité sur le quinquennat de Sarkozy, de révéler les pièges. De raconter comment, de la Lybie aux États-Unis, de la Corse à Disneyland, il s’est démené pour sauver le président. Le sauver des terroristes, de ses ennemis politiques mais plus encore de ses femmes. Dans cette farce du pouvoir, tout est évidemment vrai, puisque ses auteurs ont tout inventé. Ou presque.        

02/2012

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Histoire de France

Le Roman de la DURBELIERE t 3 & t 4. Eleuthéria et Thanatos La Liberté ou la Mort

Eleuthéria et Thanatos tome 3 France, printemps 1789... Pendant que l'orage révolutionnaire gronde à Paris, Arthur est retenu à Versailles auprès de son régiment de dragons à l'occasion de la tenue des Etats généraux, ordonnée par le Roy Louis XVI pour tenter de remédier à une situation devenue sans issue. Le marquis de La Guyonnière, meurtri par l'absence d'Alys, restée à La Durbelière pour élever leur enfant, y retrouve son ami Gonzague. Bientôt rappelés dans une capitale en proie à l'anarchie afin d'y ramener l'ordre, ils croiseront le chemin de Toussaint Bassompierre, lancé corps et âme dans son rêve de bâtir une humanité nouvelle. En dépit des années, le jeune homme n'a rien oublié ni pardonné, le temps n'ayant fait qu'accroître sa rancoeur contre une société qu'il rend responsable de son malheur, bien décidé à en tirer vengeance... En Poitou, la persécution religieuse entreprise par les nouvelles autorités fait grandir le mécontentement, prélude au soulèvement général des paroisses du pays. Du tumulte des faubourgs parisiens à l'insurrection vendéenne du printemps 1793, en passant par les intrigues de Coblence et la prise du palais des Tuileries, la famille de Rorthais va être, malgré elle, plongée dans un torrent de violences, de larmes et de sang... Eleuthéria et Thanatos tome 4 Vendée, 1793... Après avoir volé de victoire en victoire, l'armée Catholique et Royale a échoué à s'emparer de Nantes. Toussaint Bassompierre, plus que jamais décidé à se venger d'un passé qui continue de le hanter, accompagne l'armée de Mayence, envoyée en Vendée par la Convention qui a décrété la destruction du pays insurgé en y répandant le feu et le sang. Désireuse de rejoindre son père et ses frères au combat mais se devant à son fils Honoré, dernier témoin de son amour pour Arthur, Alys ne pourra cependant rester longtemps étrangère au sort de tout un peuple en sabots qui lutte pour sa survie. La jeune femme se laissera dès lors emporter dans la succession meurtrière des batailles, tandis que se dissipent les illusions et que grandissent les haines. Perdant peu à peu les êtres qui lui sont chers pour ne plus devenir que l'ombre d'elle-même, Alys réchappera-t-elle de ces heures terribles d'une guerre civile sans merci où la bravoure côtoie le tragique et l'horreur ? Car pour que la République vive, la Vendée doit mourir...

11/2019

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Thèmes photo

Judée

La Judée, c'est ce désert de premier matin du monde ; ce sont les monts de Moab violets et irréels, à l'aube ; les chardons bleus qui vibrent dans l'air brûlant quand "à certaines heures la campagne est noire de soleil" ; les wadis, les cyprès ; le berger qui mène son troupeau entre deux collines, les tiges d'avoine dans le vent de mai et la chaleur aride du Khamsim ; les ruines du temps des croisés, les grottes de Qumran, les jarres qui renferment des parchemins aussi vieux que les prophéties d'Isaïe et que les plaques de sel sur la mer Morte ; le goût des dattes, la soif cruelle sous le soleil au zénith ; les chemins rocailleux qui se perdent vers Jéricho, les monastères à flanc de montagne, les os desséchés qui se confondent avec la pierre ; la douceur du soir à Nabbi Moussa ; se baigner dans une rivière à Ein Prat ou dans les cascades de Ein Gedi comme jadis le roi David ; lire le Cantique des cantiques dans la cafétéria d'une station service ; s'abriter sous un palmier de la vallée du Jourdain en chassant les mouches ; partager un café à la cardamome avec un bédouin. Mais ce sont aussi, l'hiver, les nuages qui cavalent sur les collines de Jérusalem ; le gémissement d'un chacal, celui des chiens sauvages ; les villages arabes pareils à des guirlandes lumineuses à la nuit tombante, des Sodome englouties au fond d'un lac salé et la triste mélodie d'un joueur d'oud qui s'envole dans la nuit ; c'est la chanson de Fairuz, "Kifak Inta" s'échappant d'une voiture au bord d'une route ; les colchiques poussant par milliers près du monastère Saint-Elias, les livres de prière abandonnés sur les tombes juives, la neige sur les amandiers en fleurs et sur le cimetière du mont des Oliviers ; c'est boire un verre d'arak glacé sur un balcon à Nahlaot ; des fragments de mosaïques byzantines et de poteries sur la route de Bethléem, vestiges d'empires disparus ; le parfum des orangers arrivant de la côte ; c'est découvrir Hérodion et son palais, volcan endormi au bout d'un chemin ; marcher pieds nus sur le dallage polychrome d'une maison arabe. La Judée, c'est le désert antérieur à tout discours, l'oasis de liberté au coeur du monde, de ses paroles inutiles et de ses inquiétudes étouffantes. Où réapprendre à espérer et à accueillir, en paix, une vie d'homme qui passe.

06/2023

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Histoire des mentalités

Le bonheur par le bout du nez... Des roses de Vénus aux mystères d'Eleusis

De tous nos sens, l'olfaction est peut-être le plus méprisé. Nous considérons notre nez comme un organe des plus ordinaires, sans doute parce qu'il ne peut se cacher au milieu de notre figure. Mais le paradoxe est que l'odorat dissimule son jeu. Il est sans doute le plus important de tous les sens. Il nous renseigne sur les gens qui nous sont sympathiques ou favorables. Il choisit les êtres que nous allons haïr et ceux que nous allons désirer. Il a le pouvoir de nous transporter hier, demain, ailleurs, par une seule aspiration. Il décide de notre appétit, de nos goûts, de nos envies, de notre fécondité, de l'itinéraire que nous allons donner à notre vie. Bref, il nous mène par le bout du nez ! Jadis, on reconnaissait au nez la plus grande importance. On utilisait les parfums pour séduire, pour prier, pour obtenir par sortilège, pour se protéger de la peste. On ne pouvait se passer d'eux tant les odeurs fortes faisaient partie de la vie, jusqu'à l'empoisonner. L'homme et la femme avaient du flair, comme les animaux . Ils ont perdu peu à peu l'usage du nez, cet organe merveilleux confisqué par la dictature de l'hygiène, l'usage des produits d'entretien et de l'eau de Javel qui nous font oublier cette sensibilité première qui nous conférait tant de pouvoirs. Ce livre propose à ses lecteurs de les retrouver au fond d'eux-mêmes. Il part à la recherche des fleurs et des insectes, des jardins, des résines et des magiciens. Il invite à pénétrer dans l'intimité de toutes les époques, à retrouver les moeurs du passé, à s'introduire dans les alcôves et les palais pour en percer les secrets. Il se lance à la recherche des parfums perdus et à la rencontre des parfums d'hier et d'aujourd'hui, de ville en ville, de port en port, de quartier en quartier, de saison en saison, d'heure en heure et nous introduit dans le labyrinthe obscur de leurs subtiles correspondances. Il rappelle comment les poètes ont vanté les parfums et comment les fleurs nous les ont offert en aidant à la diversification des espèces et à la multiplication des variétés par abeilles interposées. Il démontre surtout que le plaisir, le désir, l'amour ne seraient pas sans les fragrances qui les subliment, des je-ne-sais-quoi, des presque rien sans qui la vie ne serait plus la même tant l'odeur est la marque profonde de nous-mêmes.

06/2023