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Histoire naturelle

Chlorophylle & bêtes de villes. Petit traité d'histoires naturelles au coeur des cités du monde, Tome 2

Les villes étaient notre royaume. Puis nous y avons croisé les bêtes. Oiseaux, papillons, renards, sangliers, hérissons et kangourous ont surgi et sont devenus citadins comme nous. La révolution continue. Volubile mais silencieuse, Sa Majesté Chlorophylle marche sur la ville. Hôte, cuisinière et architecte, la Plante entre en scène. Le lotus sacré de Bangkok navigue-t-il mieux sur les rivières d'asphalte ? Le haricot parisien nous préviendra-t-il à temps de la pollution de l'air ? A Tel-Aviv, les plages bruyantes rendent-elles vraiment sourdes les belles de nuit ? Les chèvres urbaines vont-elles grimper aux arbres de parking ? Et le roi des papillons mexicains fera-t-il avec la verge d'or son grand retour dans nos villes ? Chlorophylle et ses bêtes nous instruisent. Sur le pavé, elles parlent d'architecture et de géopolitique, de mondialisation et d'ancrage local à la terre, d'inventions et d'innovations, de culture, d'histoire, d'espoir. Et d'amour. Grâce à ces nouvelles histoires naturelles, l'architecte Nicolas Gilsoul nous entraîne dans un jubilatoire voyage au pays du Vivant. Son école buissonnière, savante et joyeuse, souligne la fragilité de notre monde et réenchante nos villes. Chevalier de l'ordre des Arts & des Lettres, Nicolas Gilsoul est architecte, paysagiste et docteur à l'Institut des sciences et industries du vivant et de l'environnement à Paris. Professeur à l'Ecole nationale supérieure d'architecture Paris- Malaquais, il enseigne de Zurich à Bruxelles. Lauréat de l'Académie de France à Rome, pensionnaire de la villa Médicis, il a remporté de nombreux prix d'architecture. En 2018, il publie avec Erik Orsenna Désir de villes chez Robert Laffont, dans lequel il explore entre autres les tréfonds de la ville Terrier et les cimes de la ville Canopée. En 2019, il livre sa vision d'une ville refuge, partagée et vivante dans son essai Bêtes de villes paru chez Fayard. Ses petits traités d'histoires naturelles des villes dessinent en chemin de fascinantes perspectives sur le nouveau milieu naturel de l'humanité.

03/2022

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Tarots

Tarot des plantes sauvages. Initiations végétales pour s'éveiller à soi

Un tarot végétal unique et poétique : se reconnecter à sa nature profonde grâce aux 22 plantes-arcanes. Chaque plante a son secret, sa manière bien à elle de se dévoiler. Apprendre à affiner notre sensibilité au langage végétal nous ouvre à de précieuses initiations. En tissant des relations de présence et d'attention avec les plantes sauvages, elles se révèlent comme une merveilleuse source d'inspiration qui enrichit notre connaissance de nous-même et de notre milieu. Leur façon d'être au monde nous accompagne dans nos cycles de transformation et de guérison. Auprès d'elles, nous pouvons entrer en contact avec notre nature profonde. Nourries par le lien intime qui les unit au végétal, l'herboriste et poétesse Marine Lafon et l'artiste Sandrine de Borman proposent une approche sensible et intuitive qui associe les plantes sauvages aux arcanes du Tarot de Marseille. Elles nous guident sur la voie du tarot dont la vocation est de dévoiler notre vérité intérieure, la laisser s'exprimer et en faire don au monde. Une initiation aux 22 plantes-arcanes, qui résonnent avec les 22 arcanes majeurs du Tarot de Marseille pour recevoir les enseignements des plantes sauvages à travers une diversité d'approches : botanique, chimique, phytothérapeuthique, symbolique et mythologique. Des oshi-zomés , empreintes végétales qui révèlent naturellement l'essence des plantes-arcanes uniquement par leurs tanins et d'autres principes actifs, et éclairent la beauté des plantes sauvages. Des poèmes et des rituels pour se relier aux plantes-arcanes par la méditation ou la préparation de soins et de remèdes : élixir floral, huile de massage, bâton de fumigation. Un jeu détachable des 22 plantes-arcanes pour se familiariser avec le tirage du Tarot des plantes sauvages, nous relier aux éléments (terre, eau, air, feu, éther) et comprendre les cycles de transformation qui tissent nos vies. Emprunter des chemins sauvages pour partir à la rencontre de sa nature profonde.

03/2022

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Vins, alcools, boissons

Le guide des vins de Bordeaux

Des livres et des guides sur le vin, et sur sa capitale Bordeaux, il en existe beaucoup. Ils parlent technique, dégustations, notes, millésimes,cépages…Celui-ci aussi, car des vins de Bordeaux, j’en ai dégusté des dizaines de milliers… Cela fait vingt ans que je consacre une bonne partie de mon temps à Bordeaux. Goûter, écouter, prendre des notes, dans les salles meublées Louis XV, dans la lumière tamisée des chais, dans les cuisines des vignerons. J’ai ainsi empilé une masse considérable d’anecdotes, de témoignages et de commentaires de dégustation. Ce livre (près de 2000 pages), peut sembler énorme ; il s’agit pourtant d’une sélection, d’un tri comme le font les vendangeurs pour ne conserver que les meilleures grappes. On y trouvera mes notes sur les dix derniers millésimes, sur des dégustations plus anciennes aussi, les commentaires des producteurs sur leurs choix techniques face à la nature et à ses soubresauts, beau-coup d’anecdotes et de portraits.Le vin c’est avant tout une histoire d’Homme. Il demande évidemment des sols appropriés, un climat propice, des cépages adaptés, un marché favorable. Mais, surtout il exige de l’intelligence, du temps, de la complicité, de l’intuition. Les hommes et les femmes, de plus en plus nombreuses, qui élaborent du vin sont les porteurs d’une histoire où se mêlent la modernité, les techniques et l’immuable — les saisons, la pluie, la sécheresse ou le gel... Il faut soigner la terre et la plante, récolter, transformer le brut en un produit raffiné, le vendre.Mais ici, j’ai voulu aussi raconter les coulisses, les acteurs, leurs doutes, les blessures et les rires, les parcours, les rencontres, le savoir inépuisable des vignerons.J’ai choisi ce métier de journaliste parce je suis curieux de la vie des gens, que j’aime raconter les histoires. Et le monde du vin, ce n’est que des histoires.

08/2011

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Fleurs sauvages

Messages des plantes sauvages. Quand votre tirage devient cueillette

Quand votre tirage devient cueillette : les messages de 55 plantes sauvages pour se relier à la nature en nous et autour. Rencontrez les bonnes énergies de ces "mauvaises herbes" ! Si vous ressentez cet appel de la nature, où que vous viviez, cet oracle peut-être un compagnon. Se connecter aux plantes sauvages, c'est réapprendre à voir, que tout ce dont nous avons besoin pour nous nourrir et nous soigner, pousse naturellement autour de nous. Dans ce coffret composé d'un livre de 136 pages et de 55 cartes, Laurence Robert, astroherboriste, vous invite à découvrir, pour chaque plante sauvage : - Son message personnel, sa vibration - Une description enrichie de sa symbolique liée à nos émotions - La notice sur ses bienfaits et ses usages médicinaux Toutes les plantes proposées poussent spontanément autour de chez nous, dans la plupart de nos régions : elles font partie de notre vie quotidienne, qu'on en soit conscient ou non. Ces plantes que l'on appelle souvent "mauvaises herbes" sont, pour la plupart, comestibles ou médicinales. Dès qu'on fait un pas vers elles, elles n'ont de cesse que de venir à notre rencontre pour se mettre au service de notre santé-bien-être sur tous les plans : physique, psychologique et spirituel. Ces plantes nous apportent des messages d'éveil : éveil à soi, éveil à la conscience de l'abondance et la générosité de la vie en nous et autour de nous. Les 55 plantes sauvages de ce livre : Achillée Millefeuille, Ail des ours, Anémone des bois, Armoise, Arum, Aubépine, Aulne, Bardane, Benoîte urbaine, Bleuet, Bouillon blanc, Bouleau, Bouton d'or, Brunelle, Calendula, Camomille matricaire, Carotte, Châtaignier, Chélidoine, Chêne, Coquelicot, Eglantine, Epilobe, Euphorbe, Euphraise, Frêne, Gaillet gratteron, Genévrier, Gui, Hellébore, Hélichryse, Hêtre, Houx, If, Lamier blanc, Lierre grimpant, Lilas, Liseron, Marguerite, Marjolaine, Mélèze, Mélilot, Millepertuis, Ortie, Pâquerette, Pin sylvestre, Pissenlit, Plantain, Primevère, Reine-des-Prés, Ronce, Rumex, Tilleul, Trèfle incarnat, Véronique sauvage

04/2023

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Matériaux de construction

NF DTU 40.24 couverture en tuiles en béton à glissement et à emboitement logitud - edition de mars 2

La partie P1-1 de ce DTU propose des clauses types de spécifications de mise en oeuvre pour les travaux d'exécution de travaux de couverture en tuiles en béton à glissement et à emboitement longitudinal. Elle est applicable aux bâtiments d'hygrométrie faible ou moyenne réalisés dans les zones climatiques françaises de plaine (conventionnellement caractérisées par une altitude inférieure ou égale à 900 m), à l'exclusion des zones tropicales. Les tuiles en béton à glissement et à emboitement longitudinal sont aptes à couvrir tous les types de bâtiments à versants plans, quelle que soit leur destination, pour lesquels la structure porteuse a été établie en respectant les normes suivantes : - Charpente bois : NF EN 1995-1-1/NA ; NF DTU 31. 1 ; NF DTU 31. 2 ; NF DTU 31. 3. - Charpente acier : NF EN 1993-1-1/NA ; NF DTU 32. 1. Cette partie P1-1 ne traite pas de la mise en oeuvre des tuiles planes en béton à glissement et à emboîtement longitudinal, ni de la mise en oeuvre des écrans souples de sous-toiture. La partie P1-2 fixe les critères généraux de choix des matériaux utilisés pour l'exécution des ouvrages de couverture en tuiles profilées en béton à glissement et à emboitement longitudinal surélevé dans le champ d'application de la partie P1-1. La partie P2 propose des clauses administratives spéciales types aux marchés de travaux d'exécution de couvertures en tuiles en béton à glissement et à emboitement longitudinal, dans le champ d'application de la partie P1-1. Cette nouvelle version du DTU 40. 24 a pour objet notamment d'introduire un abaissement des pentes minimales de couverture lorsqu'il est fait usage d'un écran de sous-toiture. Celles-ci pourront ainsi descendre jusqu'à 25 % avec un recouvrement minimal des tuiles adapté à la pente, toujours compris entre 7, 5 et 12, 5 cm.

04/2023

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Poches Littérature internation

L'Ile du Cundeamor

Si vous n'aimez ni la mer, ni la montagne, ni la campagne, ça tombe bien : l'Ile du Cundeamor ne se passe nulle part. Si, malgré la mode de la world-littérature, vous résistez à vous apitoyer consciencieusement sur le sort de ces bons sauvages crevant de faim, de guerre, de dictature ou d'acculturation, ça tombe encore mieux : voilà un Cubain de l'exil pour qui l'exil est matière à poétique plutôt qu'à bons sentiments. [...] Cette île mystérieuse où la tante Ulalume règne sur un panier de crabes-malfrats [...] se situe [...] théoriquement au large de Miami Beach. Outre qu'il utilise à peu près toutes les situations narratives imaginables (jusqu'à se déposséder de son livre, dont on apprendra in extremis quel en est l'auteur !), [Vazquez-Diaz] mélange tous les genres, avec une préférence marquée pour le feuilleton mélo. De temps en temps les personnages se mettent à parler aussi comme des livres, d'histoire ou de médecine [...]. Enfin, Vazquez-Diaz se joue des clichés de la littérature sud-américaine, en rajoute dans l'érotico-moite et la plante grasse. Mais s'il n'est dans l'Île du Cundeamor finalement question que d'amours, de cocufiages, de meurtres et de roses couleur de sang, le tout dans un style à faire pâlir d'envie une pub pour les infusions saveurs du soir, c'est que le cul et la politique sont ici inséparables : " Tout le monde m'a trahie ", résume dès le début Betty Boop, désignant les cibles du livres : " Fidel Castro, Kennedy, mes amants. " (Éric Loret, Purée de Morue, Libération, 13 novembre 1997.) L'écriture de Vazquez-Diaz, précise et désinvolte, solennelle et comique, élaborée et quotidienne, réussit à tirer d'éléments disparates une conclusion diaphane : le rêve de tous les Cubains, qu'ils copient de l'intérieur ou en exil, n'est autre que Cuba elle-même. (Ramon Chao, Le Monde, 10 avril 1998.)

11/2005

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Midi-Pyrénées

Occitanie. Tome 1

Des voyages à vélo ou à vélo à assistance électrique pour découvrir les richesses patrimoniales, naturelles et paysagères du sud-est de l'Occitanie : Gard, Hérault, Aude, Ariège, Haute-Garonne et Tarn. Découvrir une région à vélo est plus que jamais écoresponsable et dans l'air du temps. Et aujourd'hui avec l'assistance électrique, voyager à vélo est offert au plus grand nombre quel que soit le profil du terrain. Nul besoin d'être un cycliste aguerri et entraîné, vous pourrez profiter des lieux traversés en mode plaisir, à l'écoute et au contact de la nature. Amoureux de sa région, Philippe Calas vous invite découvrir ce territoire de caractère, vaste et varié, au milieu de paysages d'exception depuis les plages de la Méditerranée jusqu'aux pentes des Pyrénées en passant par le canal du Midi, les vignes de la plaine du Languedoc, le Pays cathare, les étangs du littoral, la garrigue et les causses de l'arrière-pays héraultais et les forêts de la Montagne Noire. Il a concocté des parcours sur mesure avec neuf itinéraires de 2 à 6 jours, et de nombreuses variantes, en aller simple ou en boucle, qu'il est possible d'emprunter à la journée ou de combiner pour prolonger le plaisir. Au total, ce ne sont pas moins de 1800 km avec des trajets qui vont d'une centaine de kilomètres le temps d'un week-end, à un peu plus de 300 km à envisager sur une petite semaine. Des parcours essentiellement sur de petites routes à la circulation la plus modérée possible avec, parfois, des portions sur revêtement stabilisé ou sur chemins de terre. Et ce pour une grande partie de l'année, le climat étant plutôt doux et souvent ensoleillé. - 9 parcours de 2 à 6 jours et leurs variantes. - 30 jours et 1800 km de voyage cumulés. - Un guide complet : cartes détaillées, profils altimétriques, descriptifs précis, traces GPS téléchargeables, présentations touristiques au fil des voyages, hébergements...

03/2022

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Théâtre - Pièces

Othello. Le More de Venise

Iago est déterminé à détruire Othello, un général vénitien réussi qui a promu un autre homme nommé Cassio au lieutenant au lieu de lui. Roderigo est amoureux d'une femme nommée Desdemona, qui a déjà épousé secrètement Othello. Iago accepte d'aider Roderigo à sortir d'Othello. Iago envoie Roderigo au père de Desdemona, Brabantio, qui accuse Othello de faire passer Desdemona avec lui par la sorcellerie. Desdemona défend Othello, et leur mariage est validé devant le duc. Othello, Iago, Desdemona, Cassio, Roderigo et la femme Emilia d'Iago épousent à Chypre pour combattre les forces turques qui ont atterri là-bas. Une fois que la fête arrive, ils découvrent que la flotte turque a été détruite lors d'une tempête. Iago reçoit Cassio en état d'ébriété et le provoque dans un combat avec Roderigo. Othello blâme Cassio pour le combat et le dépouille de son rang. Iago envoie alors Cassio pour demander à Desdemona s'il est possible de convaincre son mari de le réintégrer. Emilia, l'assistant de Desdemona lors du voyage, prend un mouchoir que Desdemona tombe. Iago le prend, sachant qu'il sera utile plus tard. Il convainc Othello que quelque chose se passe entre Cassio et Desdemona, et se dépeint comme la seule confidente fidèle d'Othello. Othello favorise Iago au lieutenant. Iago plante le mouchoir dans la chambre de Cassio et dit à Othello d'écouter pendant qu'il a eu Cassio pour parler de l'affaire. En réalité, il demande à Cassio son affaire avec une femme nommée Bianca, mais Othello manque le nom et pense qu'il parle de Desdemona. Il décide de tuer Desdemona et demande à Iago de tuer Cassio. Iago convainc Roderigo pour le faire pour lui, et Othello procède terriblement à Desdemona. Roderigo attaque Cassio alors qu'il part de Bianca, mais il est blessé ; Iago (déguisé) attaque Cassio et prétend ensuite arriver sur scène pour aider. Iago tue Roderigo pour le garder silencieux, et accuse Bianca de s'arranger pour tuer Cassio...

03/2022

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Napoléon

Hiver 1812 - Retraite de Russie

Le grand récit d'une retraite homérique. Le 15 septembre 1812, Napoléon entre dans Moscou. Dans la nuit, la ville s'embrase dans un océan de flammes. Après avoir longtemps espéré l'ouverture de négociations avec le tsar, la Grande Armée quitte la capitale ruinée le 19 octobre ; l'Empereur veut écraser l'armée russe et s'installer à Smolensk avant l'arrivée de l'hiver. Mais le froid et la neige sont en avance sur le calendrier. L'hiver russe surprend des troupes épuisées, sous-équipées, mal ravitaillées, embarrassées par leur butin, leurs blessés et leurs malades. La tragique retraite de Russie commence. Michel Bernard raconte avec une rare maestria l'hallucinant voyage dans l'enfer blanc de la Grande Armée, en suivant l'itinéraire de onze hommes et une femme à travers la plaine enneigée, les collines verglacées, les forêts pétrifiées, au milieu des combats et du harcèlement des cosaques. Il raconte l'histoire de leur lutte quotidienne contre le froid extrême, le blizzard, la faim, la peur, le désespoir. Elle est comédienne ; ils sont officiers, sous-officiers ou soldats, diplomate (Caulaincourt), fonctionnaire et bientôt grand écrivain (Stendhal) ; ils se battent et avancent, passent monts et rivières, d'abord soutenus par le sens du devoir, puis par l'instinct de survie qui fait sauter cadres hiérarchiques, conventions sociales, et jusqu'aux repères moraux. Il n'y a plus d'armée, plus d'ami, mais le désir de s'en sortir, d'en finir avec une épreuve qui dépasse toutes les souffrances connues. Napoléon est l'un de ces hommes. D'abord désorienté par l'évolution d'une campagne où rien ne s'est passé comme il l'escomptait, il s'efforce de sauver ce qui peut l'être quand s'annonce le désastre. Pour lui et son Empire, c'est le début de la fin ; pour les 20 000 survivants, vieillis, désabusés, l'âme marquée d'inguérissables blessures, " c'est encore la guerre et déjà, irrépressible, le temps du souvenir " (Michel Bernard).

10/2022

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Biologie et physiologie végéta

Quand les plantes se parlent. Entraide et rivalité (Allélopathie)

Les plantes communiquent entre elles de multiples façons. Elles signalent leur présence à leurs voisines par l'émission de lumière infrarouge. Cela permet à ces dernières d'éviter leur ombre. Elles ne sont pas sourdes, elles perçoivent et émettent des ondes sonores. En réponse à certaines fréquences, elles activent sélectivement plusieurs gènes (résistance aux insectes, aux maladies, photosynthèse, production d'hormones de croissance). Elles communiquent aussi par signaux électriques auxquels elles répondent en synthétisant des hormones de stress et autres molécules. Ces réactions dépendent de la présence de neurorécepteurs de glutamate (les mutants de ces derniers abolissent cet effet). Les plantes réagissent aux contacts physiques avec des obstacles physiques, cela active (via signaux électriques) de nombreux gènes impliqués dans la croissance, signaux d'alarme et résistance aux maladies. La communication chimique entre plantes est très versatile. Elle leur permet d'avertir leurs voisines de dangers imminents (abiotiques ou biotiques) et elles répondent à ces signaux par une synthèse de substances appropriées. La communication entre plantes peut se faire par un transfert (asexuel) de gènes de l'une à l'autre (transgenèse naturelle). Elles sont aussi interconnectées et communiquent entre elles par un réseau internet souterrain très complexe (champignons mycorhizes qui relient leurs racines), cela leur assure un échange efficace de différents messages (chimiques et physiques). L'usage de ces champignons mycorhizes est devenu une nouvelle pratique écologique en agriculture pour augmenter les rendements. La rivalité entre plantes se manifeste par de nombreux messages chimiques toxiques (allélopathie). Selon les espèces ce sont les graines, le pollen, les racines ou la plante entière qui émettent des substances allélochimiques qui font obstacle à la croissance de leurs voisines concurrentes, une façon de s'assurer leur propre espace vital. Il y a des plantes compatibles et celles qui ne le sont pas d'où la nécessité d'en tenir compte lors de la rotation des cultures ou du jardinage. Afin d'échapper aux substances allélopathiques, il y a également celles qui se spécialisent (résistance à la sécheresse, à la salinité ou aux métaux lourds).

03/2023

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Policiers historiques

Le Goffo

A Rome, le pape Innocent VIII est assiégé de problèmes qui mettent le Saint-Siège en danger. De son côté, pour protéger la république de Florence, ses intérêts, et sa propre personne, Laurent de Médicis a besoin d'avoir un espion au Vatican. Mais tous ceux qu'il envoie se font découvrir. Pourquoi ne pas envoyer à Rome un imbécile ? Le Goffo, artiste florentin, gaffeur... Le Goffo est un roman en deux parties dont l'action se situe en Italie à la fin du XVe siècle. En 1490, à Rome, le pape Innocent VIII est assiégé de problèmes : la guerre avec le royaume de Naples, la menace des Turcs, les caisses vides, sa santé défaillante, autant de périls qui mettent le Saint-Siège en danger. Pour protéger la république de Florence, les intérêts de sa banque, et sa propre personne victime d'un attentat récent, Laurent de Médicis a besoin d'avoir un espion au Vatican. Mais tous ceux qu'il envoie se font découvrir. Pourquoi ne pas envoyer à Rome un imbécile ? suggère alors son secrétaire faisant allusion au Goffo, un artisan florentin dont la dernière gaffe fait s'esclaffer tout Florence. Tourné en ridicule, le panneau qu'il vient de peindre à l'insu de son maître provoque néanmoins un miracle drolatique, et Laurent de Médicis entrevoie l'usage qu'il peut faire de l'ingénu. Ebahi par Rome, le Goffo découvre une ville salle au bord du chaos, mais une cuisinière d'auberge lui ouvre les yeux et son lit. Si la mission qu'on lui a confiée se heurte à un obstacle, elle lui donne accès au Vatican où on l'engage pour de menus travaux. Circulant dans le vieux palais labyrinthique, le Goffo surprend les affrontements entre les cardinaux, entend le pape gémissant qui se plaint à son paon, et met à jour la naissance d'un complot, autant d'événements historiques qu'il rapporte au maître de Florence dans un langage qui n'appartient qu'à lui.

06/2022

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Bas Moyen Age (XIVe au XVe siè

Tannenberg. 15 juillet 1410

Dans l’esprit de L’Histoire en batailles, le grand médiéviste et le spécialiste en France des Chevaliers teutoniques, Sylvain Gouguenheim, nous raconte la bataille de Tannenberg du 15 juillet 1410, défaite qui sonna le prélude à la chute de l’Ordre Teutonique. En effet, il y a plus de 600 ans, s’est tenu au lieu dit Tannenberg, situé dans la partie nord-est de la Pologne, autrefois appelée Prusse orientale, une bataille voyant l’affrontement d’effectifs gigantesques pour l’époque et dont l’issue allait avoir des conséquences considérables pour les siècles à venir. Après nous avoir rappelé le conflit vieux de plus de deux siècles opposant les chevaliers teutoniques, portant manteau blanc avec une croix noire, et qui oeuvrèrent très tôt en Prusse et dans les pays Baltiques, et l’armée polonaise, à l’origine de cette bataille, Sylvain Gouguenheim nous en raconte l’étonnant déroulement. Durant plusieurs heures, son issue est incertaine : les chevaliers moins nombreux mais mieux entraînés ont longtemps l’initiative et la sensation de dominer, mais sans qu’à aucun moment leurs attaques soient absolument décisives. Les coalisés, éparpillés, finissent par se regrouper, encercler et avoir complètement le dessus sur les Chevaliers teutoniques dont le sort et définitivement scellé lorsque le Grand Maître Ulrich von Jungigen est tué. Finalement, le soir du 15 juillet 1410, certes au prix de pertes assez lourdes, c’est une victoire totale pour les armées slaves et baltes réunies. Immense, catastrophique défaite. L’Ordre teutonique ne s’en releva jamais et le fardeau financier des indemnités de guerre entraîna des tensions internes et une crise économique sur ses terres. L’Ordre, pour la première fois, signait un traité où il reconnaissait sa défaite. La nimbe de l’invincibilité avait disparu. Le choc de 7 heures dans la plaine de Grunwald avait changé bien des choses. Les contemporains le comprirent qui parlèrent tous de la « Grande bataille ».

04/2024

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Autres encyclopédies (3 à 6 an

Le Camping

Et si on partait camper ? Camping au bord de la mer, à la montagne ou à la campagne, sous la tente, en camping-car, en caravane ou en mobile home... Tous les campeurs en herbe se retrouveront dans ce titre ! Pour découvrir comment monter sa tente, comment s'organise la vie au camping, quels activités et jeux sont proposés, et découvrir qu'il existe, aussi, du camping en roulotte, yourte, tipi ou cabane perchée. "Mes p'tits docs", la collection de documentaires qui se racontent comme des histoires et accompagnent les enfants dans leur découverte du monde. Un "P'tit doc" pour découvrir la vie et l'organisation au camping 32 pages pour suivre une famille partie camper l'été et apprendre avec elle les us et coutumes de la vie au camping. Il existe des milliers de terrains prêts à accueillir les vacanciers toute l'année. En été, ils affichent souvent complet, mieux vaut avoir réservé. Arrivé à destination, on passe d'abord à l'accueil pour avoir le plan du camping, le numéro de sa parcelle et s'informer sur les services et animations proposés. Puis on plante sa tente ou on s'installe dans un mobile home. Rapidement, on fait connaissance avec ses nouveaux voisins : au camping on se fait vite des amis. Côté activités, il y en a vraiment pour tous les goûts : piscine, ping-pong, mini-golf, aire de jeux, terrain de pétanque... Et, si on veut, on n'a même pas besoin de sortir pour boire un verre, manger ou faire ses courses : buvette, restaurant et supérette sont aussi sur place. Le camping, c'est comme un village miniature. Pour s'informer avant un premier séjour en camping Chaque année, les campings français enregistrent des records d'affluence, avec des vacanciers qui plébiscitent de plus en plus des vacances estivales de proximité. Un ouvrage parfait pour tout savoir du thème - camper - et du lieu - le camping -, et informer tous les enfants qui vont camper pour la première fois et qui veulent se renseigner avant de partir.

06/2023

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Généralités

Les grands discours des Prix Nobel de la paix

Ce recueil, réalisé par l'historien Alain Frerejean, réunit les discours les plus marquants des lauréats du prix Nobel de la Paix, depuis sa création en 1901. Autant de témoignages de courage, d'engagement, de sacrifice et de persévérance. Les paroles inspirantes des héros de notre temps Le prix Nobel de la paix a d'abord été réservé à des personnalités ou des institutions qui ont consacré leur énergie à empêcher des guerres étrangères ou civiles, à y mettre un terme ou à en atténuer les désastres. C'est ainsi, par exemple, qu'il a récompensé la Croix-Rouge en 1917. Mais depuis 1953 et Albert Schweitzer, il lui arrive d'être aussi décerné à des défenseurs des droits de l'homme. En cent vingt ans d'existence, il a distingué des personnalités aussi marquantes que Henry Dunant (1901), Woodrow Wilson (1919), Martin Luther King (1964), Willy Brandt (1971), Andreï Sakharov (1975), Anouar el-Sadate et Menahem Begin (1978), Lech Walesa (1983), Elie Wiesel (1986), Mikhaïl Gorbatchev (1990), Aung San Suu Kyi (1991), Nelson Mandela (1993), Yasser Arafat, Yitzhak Rabin et Shimon Peres (1994), Jimmy Carter (2002), Muhammad Yunus (2006), Denis Mukwege (2018)... Ou encore des organismes tels que le GIEC (2007) ou le Programme alimentaire mondial (2020). Cette anthologie présente les discours de 45 lauréats de 26 pays différents, sur quatre continents. La plus jeune est Malala Yousafzai, écolière pakistanaise récompensée en 2014. Certains ont fait preuve non seulement d'humanité et d'énergie, mais d'initiatives extraordinaires. C'est le cas, entre autres, du Norvégien Fritjof Nansen qui, de 1920 à 1922, a procuré une terre d'accueil à 2 millions de personnes expulsées de leur patrie par la guerre mondiale ; de la Kenyane Wangari Maathai qui, avec l'aide d'autres villageoises, a planté 35 millions d'arbres ; ou encore du professeur bangladais Muhammad Yunus, inventeur du micro-crédit, qui a sorti de la plus extrême pauvreté 8 millions de ses concitoyens.

09/2021

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Esotérisme

Les formes contemporaines de l'antimaçonnisme

Ces dernières années, en Europe, dans le monde musulman, mais aussi en Afrique subsaharienne, les discours visant le pouvoir supposé des francs-maçons et leurs présumées collusions ont à nouveau fleuri. Ces discours s'en prennent au rôle politique ou économique que joueraient la franc-maçonnerie ou les francs-maçons, mais s'inscrivent aussi dans une parole plus large qui vise à dénoncer une conspiration mondiale, voire un principe maléfique transhistorique - mettant à jour des topoi de la rhétorique antimaçonnique classique. Cela s'inscrit dans des sociétés où la dialectique du secret et de la transparence est omniprésente, et où franc-maçonnerie est perçue comme l'expression par excellence d'une supposée culture du secret. S'entremêlent ainsi un antimaçonnisme catholique traditionnel, tantôt politique, tantôt religieux et diabolisateur, qui s'exprime aujourd'hui davantage en Afrique subsaharienne et en Amérique latine qu'en Europe, mais qui sur le vieux continent perpétue le fonds de commerce idéologique de milieux intégristes chrétiens ; un antimaçonnisme politique, porté par des courants populistes ou nationalistes, qui s'évertue à traquer les francs-maçons comme favorisant une domination étrangère (politique, financière) - c'est le cas en Italie et dans plusieurs pays d'Europe centrale, orientale et balkanique ; un antimaçonnisme islamique radical qui puise à l'antisémitisme et à l'antisionisme des différents courants qui le composent ; un antimaçonnisme complotiste enfin, qui s'abreuve au succès des théories conspirationnistes en vogue et se propage viralement sur Internet. Les actualisations de la rhétorique antimaçonnique comme les usages idéologiques qui en sont faits paraissaient dès lors devoir être réinterrogés, vingt-cinq ans après un premier volume consacré aux courants antimaçonniques dans la collection "Problèmes d'histoire des religions" (IV/1993). C'est la triple ambition du présent ouvrage : dresser un état des lieux de l'antimaçonnerie aujourd'hui, et de ses évolutions récentes ; analyser à la fois les accents nouveaux et les reformulations de condamnations anciennes ; examiner des situations peu mises en avant dans la littérature jusqu'ici, telles les formes de l'antimaçonnisme dans les courants émergents du christianisme contemporain ou de l'islam.

10/2019

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Histoire internationale

La Turquie

Pays-carrefour aux portes de l'Europe, la Turquie contemporaine connaît une trajectoire exceptionnelle. Héritière d'un Empire ottoman considéré un temps comme " l'homme malade de l'Europe ", elle est le premier Etat musulman à entreprendre une véritable modernisation qui, sous la férule de Mustafa Kemal, n'est pas allée sans une certaine dose d'occidentalisation. En témoigne son invention d'une forme de laïcité unique en terre d'islam. Autre exception turque : une expérience démocratique précoce et néanmoins actuelle puisque le système accepte en son sein un parti d'inspiration religieuse, militant de l'adhésion à une Union européenne qui exige toutefois davantage de respect des droits de l'Homme en Turquie. Si le pays est pionnier en matière de démocratie autour de la Méditerranée, celle-ci se révèle néanmoins fragile, car l'armée qui a pris le pouvoir à plusieurs reprises a donné au régime une dimension autoritaire. Cela non seulement en vertu de la tradition centralisatrice de l'Etat turc, mais aussi de la priorité que l'institution militaire accordait à la sécurité nationale du fait du " séparatisme kurde ". La société turque compte nombre de groupes ethniques, si bien que l'identité nationale - incarnée notamment par la langue - s'est développée dans une tension permanente entre un principe d'unité promu par l'Etat et une diversité que l'on retrouve notamment dans la culture, la littérature et les arts, y compris ceux de la table. La diversité reflète ici le positionnement géographique d'un pays au croisement de plusieurs régions : le Moyen-Orient, la zone d'influence russe et l'Union européenne, à laquelle la Turquie désire adhérer malgré les hypothèques géopolitiques qu'auront longtemps fait peser son contentieux avec la Grèce et la question de Chypre. Allié traditionnel des Etats-Unis, la Turquie rejoindra-t-elle le giron européen au terme des négociations qui s'ouvrent aujourd'hui ? La démographie turque, qui alimente déjà une forte communauté immigrée dans l'Union européenne, et l'essor de son économie - dont une partie, il est vrai, relève encore du secteur informel - seront-ils ici perçus comme des atouts ou des menaces ?

10/2005

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Actualité et médias

Barack Obama ou le rêve américain

Barack Obama fait figure de géant dans l’histoire du monde. Premier président noir des Etats-Unis, il est un motif de fierté et d’espoir et représente surtout une réelle émancipation des Noirs. Tous les Afro-Américains sont fiers de lui, car il a sorti les Noirs d’un long sommeil après tant de siècles d’esclavage, de ségrégation raciale, de lutte pour les droits civiques. Sa réussite incite le peuple noir à travailler davantage pour généraliser ce succès. L’Amérique écrit une nouvelle page de son histoire, qui s’inscrit dans l’« American Dream », le rêve américain, où tous peuvent vivre, travailler ensemble et réussir en tant qu’individu, sans que l’on prenne en compte la couleur de la peau ou la religion. Cela mérite d’être connu et mieux compris. En commençant son mandat le 20 janvier 2009, Barack Obama, avec son slogan« Yes We Can ! » ? « Oui, nous le pouvons » ? est devenu le symbole du phénomène du plus grand changement social aux Etats-Unis que le monde ait connu depuis plusieurs décennies. Prix Nobel de la Paix en décembre 2009 pour sa vision d’un monde sans armes nucléaires et pour ses efforts de réconciliation de l’Amérique avec le monde musulman, il est considéré comme un messie dans son pays par des milliers de gens, ainsi qu’en Europe, en Asie et en Afrique. Pourquoi et comment un fils d’une mère blanche américaine et d’un père kényan de l’ethnie Luo, et alors que beaucoup de gens n’avaient jamais entendu parler de lui, est-il devenu l’homme le plus puissant du monde ? Quel a été le pélerinage idéologique de Barack Obama à travers ses idéaux sur la paix, la réconciliation et l’unité du peuple américain et la reconstruction économique de l’Amérique mises en oeuvre avec une approche novatrice ? C’est une réussite du rêve américain qui peut servir d’exemple à tous les Afro-Américains, les Africains, toutes les communautés noires de par le monde, sceller l’émancipation des Noirs et contribuer à la disparition de toute forme de racisme. Un livre à lire avec tout l’amour et l’espoir pour la paix dans le monde et pour la solidarité entre les peuples.

09/2010

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Sciences politiques

Démocratie malienne et dialogue constitutionnel (1991-2007). La quête d'un Etat de choix

Depuis qu'en 1989 une vague démocratique a commencé à balayer l'Afrique, 57 nouvelles Constitutions ont été adoptées dans 41 pays africains. Une poignée d'entre elles, seulement, a permis de jeter les bases d'Etats réellement plus démocratiques. l e succès des transitions démocratiques ne tient pas seulement à la transformation des règles de la gouvernance sociétale, objet de l'écriture de nouvelles Constitutions, mais aussi au renforcement de la légitimité des gouvernements et des institutions. Après des années de pouvoir excessif et centralisé, la construction d'Etats postcoloniaux démocratiques demeure toujours un immense défi. A propos du Mali, ce livre se propose de montrer comment "délibération" et constitutionnalisme" peuvent être mis en oeuvre dans une société en transition, et comment un processus de constitutionnalisme est essentiel pour assurer la légitimité des institutions et du pouvoir. Pour la période 1990-2011, la République du Mali a été un des exemples les plus cités d'une démocratie réussie. Ce pays pauvre, ethniquement divisé, essentiellement musulman, semblait cumuler toits les obstacles. Pourtant, le dialogue constitutionnel y a servi de laboratoire à une démocratie délibérative. L'entrée en crise du Mali au cours de l'année 2012, puis l'aggravation du conflit dans la région Nord du pays début 201.3 n'effacent pas l'intérêt de l'ouvrage de Suzanne Wing sur l'expérience des années étudiées. Il reste au contraire utile pour affronter les nouveaux défis. Comme l'écrit Comi Toulabor : "Les acteurs sont préoccupés par le Mali post-conflit, mais ils n'ouvrent aucun débat public sur la dimension constitutionnelle qui a généré la crise. Tout se passe comme si la reconduction de la Constitution du 25 février 1992 suffisait à conjurer les mauvais sorts de son inobservance. Pour éviter de recourir à de vieilles recettes, le nouveau dialogue doit avoir le courage de se pencher sur les pratiques constitutionnelles, et le citoyen malien doit pouvoir se constituer en associations indépendantes qui veillent à ce que la Constitution de la République ne soit pas une fiction couchée sur du papier glacé, mais devienne une réalité vivante".

06/2013

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Beaux arts

Les orientalistes. Edition revue et augmentée

En 1997, dans une synthèse qui fit date, Christine Peltre retraçait les grandes étapes d'un mouvement pictural inspiré par la passion de l'Orient, rêvé ou approché. La production artistique fait écho à la "question d'Orient" qui agite l'Europe du XIXe siècle. Né avec la campagne d'Egypte de 1798, l'intérêt des artistes pour le sujet est attisé entre autres par l'insurrection grecque en 1821 ou par la prise d'Alger en 1830. Aux inspirations romantiques où rayonne l'oeuvre marocaine de Delacroix succèdent les approches "ethnographiques" de voyageurs en quête d'altérité, avant les bouleversements esthétiques formulés par Matisse ou Kandinsky autour de l'exposition d'art musulman de Munich en 1910. Depuis 1997, monographies, expositions et actualités sont venues étoffer les connaissances sur le mouvement orientaliste et développer notre intérêt pour le sujet. Vingt ans après la première édition et après plusieurs réimpressions, ces nouveaux Orientalistes déploient une vision augmentée d'une question qui interroge le regard porté sur l'autre. On peut en effet parler "d'orientalisme des Orientaux" en étudiant les sujets traités à la fin du XIXe siècle ou au début du XXe par des peintres de Turquie ou d'Afrique du Nord, souvent formés par des ateliers européens. Dans le même temps, le regard des artistes occidentaux est fécondé par une connaissance approfondie des arts de l'Islam, souvent présents dans leurs propres collections. Il faut "voir avec d'autres yeux", remettre en cause les clichés et les "mélopeintres", voire chercher un autre langage plastique qui s'inspirerait d'une tradition proprement orientale. Le regard justement, qui fait de l'autre un oriental ou qui questionne le rôle de la femme, s'affirme aujourd'hui dans les oeuvres d'artistes issues de ces cultures, les "Nouvelles Shéhérazades". Une autre géographie de l'Orient occidental est-elle en train de se dessiner ? Christine Peltre tente d'apporter une réponse à ces histoires croisées, entre plusieurs cultures, entre art et histoire, entre politique et société, dans un livre abondamment illustré. Filtres de leur temps, chaque oeuvre, chaque artiste, retiennent l'éclat d'un Orient qu'il est urgent de redéfinir.

03/2018

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Droit

La diffusion du droit international pénal dans les ordres juridiques africains

Aujourd'hui, l'Afrique est sans aucun doute la partie du monde la plus affectée par la commission des crimes internationaux les plus graves. Pourtant, depuis des décennies, il existe des mécanismes juridiques visant à sanctionner les responsables des crimes qui heurtent la conscience humaine. Seulement, l'échec relatif de ces mécanismes peut pousser l'observateur à se demander s'il est possible de garantir la diffusion du droit international pénal sur le continent africain. Cette interrogation est loin d'être incongrue, car même si un nombre important d'Etats africains ont ratifié le Statut de Rome qui organise la répression du génocide, des crimes contre l'humanité, des crimes de guerre et même du crime d'agression, il n'en demeure pas moins que l'application de ce Statut dans les différents ordres juridiques concernés est très souvent compromise. La principale raison à cela est que, le droit international pénal ne tient pas forcément compte des particularismes juridiques des Etats qui ont pourtant la primauté de compétence, en vertu du principe de subsidiarité, pour sanctionner la commission des crimes internationaux selon les règles classiques de dévolution des compétences. De plus, il faut préciser que l'Afrique est le terrain de prédilection du pluralisme juridique qui favorise la juxtaposition de l'ordre juridique moderne et de l'ordre juridique traditionnel. Si le premier est en principe réceptif aux normes internationales pénales, le second qu'il soit musulman ou coutumier avec l'exemple des Gacaca rwandais, repose sur une philosophie juridique différente de celle du droit international pénal. Dans tous les cas, l'articulation du droit international pénal avec les ordres juridiques africains est une des conditions de sa diffusion. Cette articulation pourrait d'ailleurs être favorisée par le dialogue entre les juges nationaux et internationaux qui doivent travailler en bonne intelligence pour édifier un système international pénal ; d'où l'intérêt pour les Etats africains de favoriser une coopération effective avec les juridictions pénales internationales. Il va sans dire que, tout ceci ne sera possible qu'au sein des régimes politiques démocratiques capables de renoncer aux règles et pratiques juridiques anachroniques pour s'appuyer sur une politique criminelle pouvant favoriser, dans un avenir plus ou moins lointain, un véritable universalisme du droit international pénal.

09/2017

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Critique littéraire

Roger Garaudy, itinéraire d'une négation

On peut se représenter Roger Garaudy comme un caméléon, tant il a changé de couleur au cours de sa longue vie d'intellectuel engagé. Né à Marseille en 1913 dans une famille de petits employés, Roger Garaudy commence son engagement comme militant protestant, ce qui ne l'empêche pas d'entrer tôt au Parti communiste et d'y faire une ascension fulgurante après guerre, tout en poursuivant des études de philosophie. Sa verve et son mordant, sa servilité, aussi, en font rapidement un de ses porte-parole les plus en vue. Son témoignage dans le procès Kravchenko marque le faîte de sa gloire comme stalinien officiel. C'est sa période rouge vif. Bientôt, il prend ses distances tout en se posant en victime des " durs ", et guigne du côté des gauchistes libertaires qui animent Mai 68. Séquence rouge et noire. Mais voilà que la thématique tiers-mondiste l'appelle. C'est l'occasion de se poser en champion de l'anticolonialisme, de fustiger l'arrogance de l'Occident et d'incarner " le sanglot de l'homme blanc ". Son engagement va très loin, puisqu'il se convertit à l'islam et chante les bienfaits de la révolution khomeinyste. Période verte. Des dizaines de livres émaillent ces années de retournements successifs, mais aucun d'entre eux n'est pris véritablement au sérieux. Jusqu'à sa période brune. En signant Les Mythes fondateurs de la politique israélienne, Garaudy accède enfin à la notoriété tant convoitée. Ce livre négationniste lui vaudra deux procès, qu'il perdra, mais surtout un succès immense et instantané dans tout le Moyen-Orient. Vilipendé et méprisé en France, Roger Garaudy devient dans les années 90 un propagandiste de l'antisémitisme dans le monde musulman, multipliant interviews, conférences de presse et débats ayant pour thème le " mythe " de la Shoah. Invité en grande pompe par les rois, les présidents à vie et les imams, il est devenu le principal inspirateur des ayatollahs et des ennemis d'Israël, dont Mahmoud Ahmadinejad ou Hassan Nasrallah. Ce livre retrace l'itinéraire en zigzag d'un intellectuel raté mais exalté et dévoile l'étendue de son ultime forfaiture, dont peu d'observateurs occidentaux ont pris la mesure.

02/2007

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Droit

Le pacte international relatif aux droits économiques, sociaux et culturels. Commentaire article par article

Adopté le 16 décembre 1966 et entré en vigueur le 23 mars 1976, le Pacte international relatif aux droits économiques, sociaux et culturels compose avec le Pacte international relatif aux droits civils et politiques la "Charte internationale des droits de l'homme" sous la clef de voûte de la Déclaration universelle des droits de l'homme. En outre, en permettant aux individus de soumettre des plaintes au Comité des droits économiques, sociaux et culturels, le Protocole facultatif au Pacte, adopté par l'Assemblée générale des Nations unies le 10 décembre 1998 et entré en vigueur le 5 mai 2013, aligne le régime des deux Pactes l'un sur l'autre. L'on sort aujourd'hui des débats doctrinaux sur l'applicabilité, l'opposabilité et la justiciabilité des droits ainsi garantis, ou sur la ligne qui sépare les "politiques sociales" de la garantie des droits économiques et sociaux. Sur le plan interne comme dans le cadre international, la protection de ces droits est désormais un enjeu immédiat pour tous les acteurs du droit, notamment les avocats et les juges, mais aussi les syndicats et les organisations non gouvernementales. Ce premier commentaire collectif publié en langue française présente une analyse systématique de chacun des droits consacrés parle Pacte, à la lumière de la pratique internationale et de la "jurisprudence" développée par le Comité des droits économiques, sociaux et culturels. Il inclut un commentaire des mécanismes de mise en oeuvre, y compris de la procédure des communications individuelles dans le cadre du Protocole facultatif. Il s'agit donc tout à la fois d'un bilan d'ensemble - formant un diptyque avec le premier volume publié sur le Pacte international relatif aux droits civils et politiques en 2011 - et d'un indispensable outil de travail pour tous les juristes francophones, universitaires ou praticiens, comme pour les défenseurs des droits de l'homme. Placé sous la direction d'Emmanuel Decaux et d'Olivier De Schutter, cet ouvrage a mobilisé, autour des équipes de l'Université Panthéon-Assas Paris II et de l'Université catholique de Louvain, de nombreux experts internationaux.

07/2019

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Histoire des idées politiques

Le culte du moi. sous l'oeil des barbares

" MON CHER AMI, Ce volume , Sous l'oeil des Barbares, mis en vente depuis six semaines, était ignoré du public, et la plupart des professionnels le jugeaient incompréhensible et choquant, quand vous lui apportâtes votre autorité et voire amitié fraternelle. Vous m'en avez continué le bénéfice jusqu'à ce jour. Vous m'avez abrégé de quelques années le temps fort pénible où un écrivain se cherche un public. Peut-être aussi mon travail m'est-il devenu plus agréable à moi-même, grâce à cette courtoise et affectueuse compréhension par où vous négligez les imperfections de ces pages pour y souligner ce qu'elles comportent de tentatives intéressantes. Ah ! les chères journées entre autres que nous avons passées à Hyères ! Comme vous écriviez Un coeur de femme, nous n'avions souci que du viveur Casal, de Poyanne, de la pliante madame de Tillière, puis aussi de la jeune Bérénice et de cet idiot de Charles Martin qui faisaient alors ma complaisance. Ils nous amusaient parfaitement. J'ajoute que vous avez un art incomparable pour organiser la vie dans ses moindres détails, c'est-à-dire donner de l'intelligence aux hôteliers et de la timidité aux importuns ; à ce point que pas une fois, en me mettant à table, dans ce temps-là, il ne me vint à l'esprit une réflexion qui m'attriste en voyage, à savoir qu'étant donné le grand nombre de bêtes qu'on rencontre à travers le monde, il est bien pénible que seuls, ou à peu près, le veau, le boeuf et le mouton soient comestibles. Et c'est ainsi, mon cher Bourget, que vous m'avez procuré le plaisir le plus doux pour un jeune esprit, qui est d'aimer celui qu'il admire. Si j'ajoute que vous êtes le penseur de ce temps ayant la vue la plus nette des méthodes convenables à chaque espèce d'esprit et le goût le plus vif pour en discuter, on s'expliquera surabondamment que je prenne la liberté de vous adresser ce petit travail, ou je me suis proposé d'examiner quelques questions que soulève cette théorie de la culture du Moi développée dans Sous l'oeil des Barbares, Un homme libre et le Jardin de Bérénice".

05/2023

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Indépendants

Un visage familier

"Année après année, nos corps devenaient de plus en plus optimisés. Mais optimisés comment ? Il était impossible de le dire. Nos villes aussi avaient été optimisées, au point de devenir des machines minutieusement réglées et extrêmement efficaces. Mais efficaces comment ? " Marchant sur les traces d'un Georges Orwell ou d'un Aldous Huxley, Michael DeForge décrit dans Un Visage familier une dystopie inquiétante, un monde futuriste où règne une forme de dictature de la technologie. Dans ce monde, les routes, les villes, mais également leurs habitants, sont régulièrement "updatés" ; d'un jour à l'autre les immeubles changent de forme et place, les chemins ne mènent plus aux mêmes destinations, et les êtres humains se réveillent avec des visages différents, des côtes en moins ou des jambes en plus. Le livre suit plus particulièrement une employée du gouvernement (et narratrice du livre), qui travaille au département des plaintes ; son seul rôle est de les lire, n'y apportant ni réponse, ni solution, comme si le simple fait de fixer un écran signifiait que "quelqu'un s'en occupe" . Le lendemain d'une optimisation, la compagne de l'employée a disparu sans laisser de trace - est-elle partie volontairement, ou a-t-elle été victime d'une optimisation ? A la recherche d'un signe, dans une étrange ambiance de paranoïa, ce que découvre la narratrice, c'est que quelque part, il y a encore un peu de colère, d'indignation dans ce monde sans âme, et que la colère gronde... Michael DeForge excelle dans la description d'univers à la logique interne déroutante, et sa description d'une société outrageusement efficace, déshumanisée, fait froid dans le dos autant qu'elle stimule l'esprit, comme une mise en garde dénuée de moralisme. Le trait organique de DeForge, sa palette de couleur acidulée et son sens de l'humour viennent parfaire ce récit qui navigue entre pur récit de science-fiction et pamphlet politique. La liberté avec laquelle l'auteur canadien aborde le dessin ne doit tromper personne : DeForge est un narrateur hors pair, et sans doute une des meilleures choses qui soient arrivées à la bande dessinée durant cette dernière décennie.

11/2021

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Critique littéraire

Correspondance 1921-1968

L’abondante et surprenante correspondance qu’ont échangé Marcel Jouhandeau et Jean Paulhan entre 1921 et 1968, année de la mort de Paulhan, présente un document passionnant pour ceux qui s’intéressent à l’histoire littéraire ; de plus, elle nous révèle deux personnalités aussi différentes qu’attachantes : Jouhandeau, l’écrivain intimiste, l’auteur prolifique d’une incessante autobiographie éclatée dans plus de cent titres, et Paulhan, l’éditeur, l’auteur, l’ami des peintres et des poètes, le directeur officieux puis officiel de La Nouvelle Revue française, lui, beaucoup plus secret. Sur quelques 4 000 lettres recensées, ce volume en retient 904, que l’on peut considérer comme les plus significatives. L’ensemble se lit comme un roman de l’époque, du petit monde des lettres, de la NRF et des Editions Gallimard. On y voit Paulhan, magnanime et amusé, considérer avec le plus grand sérieux les plaintes incessantes de Jouhandeau, qui s’épanche sur sa mère, sur les injures que lui adressent les surréalistes alors qu’il a tout fait pour les introduire à la NRF, sur les scènes incessantes que lui fait Elise alors même qu’ils ne sont pas encore mariés et devraient être en pleine lune de miel… Mais c’est à l’occasion de l’Occupation et de ses séquelles que leur relation prend une tournure dramatique : Paulhan est un résistant de la première heure bientôt contraint de vivre dans la clandestinité ; Jouhandeau, auteur du pamphlet antisémite Le péril juif, participe avec empressement au voyage des écrivains collaborationniste à Weimar, "pour les beaux yeux bleus du lieutenant Heller", affirmera-t-il plus tard pour se dédouaner. Plus grave : Paulhan apprend avec certitude que c’est Elise Jouhandeau en personne qui l’a dénoncé à la Gestapo, ce que Marcel refusera toujours de reconnaître. Pourtant, le lien n’est pas rompu, la correspondance se poursuit pendant encore plus de quarante ans comme si de rien n’était, sans être altérée par une quelconque froideur ou distance. Alors que tout devrait les opposer, les pousser à s’affronter, les deux hommes nous laissent ainsi entrevoir ce qui préside au mystère de l’amitié.

04/2012

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Education sexuelle

Parler sexe. Comment informer nos ados

"Quand une meuf ne veut pas, est-ce qu'un copain peut la tenir pour qu'on puisse se la faire ? " . "Pourquoi les garçons ne regardent que nos fesses alors que nous les filles on tombe amoureuses ? " . "Est-ce qu'avaler du sperme fait grossir ? " . "Je n'aime faire l'amour qu'avec un âne, est-ce normal ? " . Florilège des questions, déroutantes, inquiétantes, drôles parfois, auxquelles répond le professeur de gynécologie Israël Nisand lors de ses interventions en classe de troisième et de seconde. "Sortir de sa zone de confort, se confronter aux gamins" , c'est l'idée qu'il a eue au début des années 1990. A l'époque, chef de service dans un hôpital de la région parisienne, il reçoit chaque semaine des jeunes filles de 14 ou 15 ans venues pour se faire avorter. Ces patientes en déshérence ignorent tout de la contraception, de l'IVG et de la sexualité en général. En face de l'hôpital, un collège. Le médecin s'y rend. Proviseur et professeurs, désemparés, acceptent volontiers sa proposition, informer les élèves : masturbation, jouissance, avortement, homo et bi sexualité, violence, inceste, domination masculine, IST, genres, désir et amour aussi, tout est abordé en une heure et demi. Succès immédiat, voilà le gynéco demandé partout en France où il fait à chaque fois le même constat : nos ados sont ignorants et tous, sans exception, sont formatés par la pornographie. Depuis, le nombre d'avortements chez les mineures a baissé mais reste le plus élevé d'Europe (15 000 chaque année chez les moins de 18 ans, 90 000 chez les moins de 24 ans). Et les plaintes pour violences sexuelles ont largement augmenté. Aujourd'hui, Israël Nisand se bat pour que l'on parle de sexe dans toutes les écoles, ce sujet crucial, intime et universel, mis à mal par la désinformation, le machisme et l'intégrisme religieux. Dans ce livre, celui qui se présente comme un homme de science, athée, féministe et de gauche, mêle au déroulé de son "cours à la sexualité" , récits et anecdotes d'une carrière brillante au service de tous et toutes.

02/2024

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Poésie

Shijing. Livre des chants

Un grand classique de la littérature confucéenne en édition exceptionnelle, sur papier de luxe avec reliure traditionnelle à la chinoise. Le Shijng ?? est diversement connu sous les dénominations Classique des Poèmes, Livre des Poèmes, Livre des Chants et Livre des Odes. Il renferme trois cent onze poèmes (pour six d'entre eux, seuls les titres nous sont parvenus), dont la composition s'étale sur environ cinq cents ans, entre 1100 et 600 avant J. -C. Trente-deux sont traduits ici. Selon la tradition, l'anthologie aurait été compilée par Confucius lui-même (551-479 avant J. -C). Le Livre des Chants est l'un des cinq classiques (Wujing ?? ) de la littérature confucéenne, les quatre autres étant le Yijing ?? (Livre des mutations), le Shujing ?? (Livre des documents), le Liji ?? (Livre des rites), le Chunqiu ?? (Annales des printemps et automnes). Le Shijng se divise en quatre parties : ?? (guofeng)airs des principautés ; ?? (xiaoya) petites odes de cour ; ?? (daya) grandes odes de cour ; ? (song) éloges ou hymnes. Le Shijng continue à exercer une profonde influence dans la Chine contemporaine. Ses citations font partie du parler quotidien sous forme de chengyu - ; phrases et dictons de quatre caractères issus de la littérature classique et des contes traditionnels. Chaque écolier chinois en connaîtra quelques lignes et pourra les citer. Voici un ouvrage extrêmement ancien, dont le sens de certains éléments demeure enfoui sous le poids du temps, mais qui présente également au public moderne des images et des émotions si intemporelles et reconnaissables qu'elles auraient pu être écrites la semaine dernière. On y trouve des aperçus alléchants de l'apparat et de la splendeur antiques. Il y a aussi les plaintes d'épouses abandonnées, des odes à la solitude suite à une séparation et aux joies du véritable amour, des chants d'inquiétude sur l'état de la nation et des hymnes de louange envers la bienveillance de la maison régnante. Le lecteur moderne n'a aucune difficulté à les comprendre et à les intégrer dans son propre cadre de référence émotionnel, mais sans réelle perspective de les comprendre pleinement dans leur contexte d'origine.

10/2021

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Littérature française

"L'Hôte". La nouvelle d'Albert Camus et la BD de Jacques Ferrandez dans le contexte colonial

A la découverte de la face cachée de l'iceberg algérien... L'Hôte n'est pas l'oeuvre la plus connue d'Albert Camus mais c'est peut-être l'une des plus profondes touchant à l'Algérie, à ses rapports humains, à l'âme des communautés qui y ont cohabité pendant 132 ans. Le dessinateur Jacques Ferrandez, né à Alger, l'a bien compris qui a tiré de cette nouvelle une remarquable bande dessinée. Et pourtant, en apparence, l'intrigue de L'Hôte est très simple, un fait divers, pourrait-on dire, qui fait irruption dans la vie d'un instituteur du bled. Celui-ci vit seul, retiré du monde dans son école perdue des hauts plateaux arides du Sersou où il accueille des enfants musulmans. Il apprendra par la suite que le prisonnier arabe que vient de lui amener un gendarme en le chargeant de le conduire à la prison de Tinguit a tué son cousin. De cette situation va naître un conflit de conscience opposant les valeurs d'hospitalité, d'honneur et de solidarité dont la portée reste incompréhensible sans une connaissance approfondie du contexte colonial. Sur la base de cette simple nouvelle et de sa traduction en dessins, qu'il a analysées et comparées, Wolf Albes nous entraîne donc à la découverte de la face cachée de l'iceberg algérien et nous propose un vaste panorama de la colonisation, de l'histoire de l'Algérie française et de sa fin douloureuse, allant jusqu'à nous offrir une remarquable chronologie commentée de ce pays dès avant 1830 et jusqu'à la fin de la présence française. Enrichi de nombreux témoignages, citations et illustrations mais aussi de collaborations prestigieuses comme celles de Roger Vétillard, Georges Hirtz, Luc Verlinde, Jean Monneret, Odette Caparros, Hubert Ripoll et Jean-Jacques Jordi, c'est un grand ouvrage de référence, pour qui veut vraiment comprendre ce que fut l'Algérie française. Sans académisme, sans passion, mais avec lucidité et objectivité, Wolf Albes nous livre une analyse littéraire, historique, politique et sociologique unique en son genre. Analyses et documents : - La genèse de la nouvelle. - Temps et lieu de l'action : 1946 dans le Sersou. - Les instituteurs en Algérie. - Une importante chronologie de l'Algérie et de la guerre d'Algérie (54 pages) - Des extraits commentés des oeuvres de Mouloud Feraoun, Jean Brune, Guy de Maupassant, Victor Hugo etc. - Des analyses de Roger Vétillard sur les insurrections de mai 1945 et du 20 août 1955 dans le Nord-Constantinois et sur l'embuscade de Palestro. - Le meurtre de l'Arabe à la lumière du Coran. - L'histoire de Trézel /"Tinguit" - Georges Hirtz : L'Algérie ksourienne (extraits) - Les "apôtres de la décolonisation" : Frantz Fanon, Jean-Paul Sartre, Simone de Beauvoir, Albert Memmi...

04/2014

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Histoire internationale

Les royaumes wolof dans l'espace sénégambien. XIIIe-XVIIIe siècle

Le Grand Jolof fut l’un des grands États musulmans de l’Afrique de l’Ouest médiévale. La recherche de ses débuts et l’étude de sa genèse permettent d’en reculer le cadre chronologique jusqu’au XIIIe siècle. Il fut contemporain de l’empire du Mali dont il dut probablement, de façon souple, reconnaître l’hégémonie. Mais, situé aux confins de cet empire et limitrophe du Sahara, participant directement aux courants d’échanges transsahariens, sur le plan culturel comme sur le plan économique, il se comporta comme un compartiment autonome du monde soudanais. Au milieu du XVe siècle, l’arrivée des caravelles portugaises ouvrit une ère nouvelle pour la Sénégambie dont la côte devint lieu de contacts et d’échanges. Ce Soudan extrême-occidental devint un Soudan atlantique. Il entra dans un système économique dont l’impact sera une des causes de la dislocation du Grand Jolof. Les royaumes qui étaient sous son hégémonie, wolof, sérer, malinké, se soulevèrent ou se détachèrent. Le monde wolof sera désormais, jusqu’à la colonisation, constitué de quatre royaumes : le Jolof, le Waalo, le Kajoor et le Bawol. De la dislocation du Jolof à la conquête française, l’histoire de ces royaumes sera avant tout celle de leur dynamique propre : construction de l’État et d’une force militaire qui deviendra politique, conflits sociaux, révoltes paysannes, islamisation et rôle politique des responsables religieux. Les échanges atlantiques ont fortement pesé sur l’évolution économique, les États se sont adaptés au marché mondial et à la demande d’esclaves, laquelle s’est fortement accrue à la fin du XVIIe siècle. Mais ce ne fut pas de manière passive ; les rois ont maintenu sous leur contrôle les contacts côtiers et ont même réussi, au cours du XVIIIe siècle, à infléchir en leur faveur les termes de l’échange. Jean Boulègue (1937-2011) a enseigné au Sénégal et au Tchad, avant d’effectuer sa carrière universitaire à l’Université Paris-I comme maître de conférence puis, comme professeur d’histoire médiévale et moderne de l’Afrique. Ses publications ont porté sur les anciens royaumes wolof du Sénégal (Le grand Jolof (XIIIe-XVIe siècle), Paris, Façades-Karthala, 1987), les Luso-Africains (Les Luso-Africains de Sénégambie, Instituto de Investigaçao Científica Tropical-CRA, Lisbonne, 1989) et l’histoire ancienne du Tchad. Professeur émérite depuis 2005, il a poursuivi ses recherches jusqu’à sa mort, à la fois sur le Sénégal et dans un domaine qui lui tenait à coeur, la défense de la laïcité républicaine et de la liberté d’expression (Le Blasphème en procès 1984-2009. L’Église et la Mosquée contre les libertés, Paris, Nova Éditions, 2010).

03/2013

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Sciences historiques

Les noblesses du nom. Essai d’anthroponymie ottomane

" Les Turcs ont coutume de donner aux gens un nom qui illustre un de leurs défauts ou de leurs vertus, car ils ne disposent que de quatre noms propres, réservés aux descendants de la famille ottomane ". Ainsi Don Quichotte condense-t-il en peu de mots un lieu commun répandu : celui d'un Orient sans noms, celui d'un Empire sans noblesse. Don Quichotte est fou, mais il y a toujours une part de vérité dans ce qu'il dit. Les Ottomans changeaient de nom comme de chemise. Les surnoms – souvent les plus disgracieux – étaient à la source de bien des désignations. On ne trouvait pas une rue sans un Mehmed, pas un café sans un Ahmed. Le titre plus que la désignation comptait dans les usages sociaux comme dans les bureaux de l'Etat. L'administration déformait sans vergogne les noms des juifs et des chrétiens. Le sultan écorchait les désignations de souverains qu'il tutoyait. L'onomastique n'obéissait à aucune règle stricte. Elle n'accordait presque aucune place au nom de famille. Les Ottomans ne portaient ni armes ni blasons. Ils ne reconnaissent aucune aristocratie hors de la lignée d'Osman. Autant de réalités admises par des voyageurs orientalistes, des idéologues kémalistes ou des historiens de l'Empire ottoman. En un mot : l'égalité des conditions l'emportait sur la reconnaissance de noblesses, et il était plus important de gagner un titre que de se faire un nom.La lecture des sources révèle néanmoins un monde de noms plus riche et plus complexe. Don Quichotte est fou, mais s'il a beaucoup voyagé, il n'a jamais parcouru l'Empire. En réalité, les Ottomans se servaient de leurs noms de personne pour s'identifier et se distinguer, faire valoir leurs droits et transmettre leurs biens. A partir des nomenclatures turques, arabes et persanes, ils inventèrent leurs propres modes de désignation. Ils en nourrirent leurs lettres et leurs arts. Par les noms, ils dominèrent leurs sujets non musulmans, valorisèrent les héros et les saints, reconnurent des lignées pré-ottomanes et constituèrent de nouvelles noblesses. Le nom de famille tel que nous l'entendons était certes le grand absent de l'anthroponymie ottomane. Mais des noms de famille existaient, au-delà des seuls patronymes : noms d'ancêtres, de collatéraux et de femmes. Il est vrai, la Turquie kémaliste imposa une procédure radicalement nouvelle : tout citoyen devait porter un nom de famille. Mais ces noms, pour une partie d'entre eux, existaient déjà. Ils étaient inscrits dans les registres d'Etat. Ils figuraient dans les généalogies, sur les stèles funéraires. Au sein de franges sociales que le sultan ne reconnaissait toujours pas comme noblesses d'Empire, perçait l'imaginaire d'une noblesse des noms.

01/2013