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GED, traitement de l'informati

CRM. Comprendre le rôle de l'outil dans la gestion de la relation client

CRM est l'abréviation de Customer Relationship Management soit, en français, Gestion de la Relation client, abrégé en GRC bien que l'usage du terme et de l'acronyme français soient beaucoup plus rares. L'avènement du numérique puis la démocratisation du e-commerce ont profondément changé la notion de relation client. La tendance est à la Customer Centricity : les entreprises ne se distinguent plus seulement par le produit ou le service vendu mais ont à coeur de fidéliser leur client. Or, selon une étude Gartner, 60 % des projets CRM échouent. L'objectif de cet ouvrage est de vous aider à bien comprendre les CRM du marché, connaître leurs fonctionnalités et usages et ainsi vous accompagner dans la transformation de votre structure et de vous aiguiller sur les questions à aborder dans le cadre du lancement ou d'une migration de CRM. Il s'adresse aux dirigeants, managers, chefs de projets MOE ou MOA, product managers et consultants disposant de peu de bagages sur les CRM et pour lesquels le sujet prend une place plus importante dans leur mission. Après un historique et une présentation générale de l'outil, il dresse un état des lieux du marché puis, sur la base de multiples exemples, illustre les fonctionnalités proposées dans un large éventail des solutions disponibles sur le marché. Enrichi de cas métiers, il passe en revue les divers profils d'utilisateurs à prendre en compte et, ce faisant, vous aide à choisir le CRM qui correspondra le mieux à la culture de votre entreprise et à la place que la relation client y occupe. Tout au long des chapitres, il distille des conseils, exemples et retours d'expérience destinés à accompagner les débutants dans leur projet de choix de CRM lié à une création d'entreprise, à l'intégration dans des équipes existantes utilisant des outils plus rudimentaires ou bien dans le cadre d'une migration d'un CRM à l'autre. Tous les métiers concernés par les CRM y sont abordés ainsi que les domaines d'applications suivants : les prospects, les ventes, le service client et le marketing. Une distinction est faite également entre les administrateurs techniques et fonctionnels ; plusieurs pages sont dédiées à la conduite du changement pour vous donner un maximum d'atouts dans le projet ambitieux de mettre en place ou de changer de CRM.

11/2022

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Vins et savoirs

Château de Fragues. La folle ambition des Lur Saluces à Sauternes

Roi des vins et vin des rois, le sauternes mérite de retrouver son rang. Le Château de Fargues, propriété de la famille Lur Saluces, a cette ambition en voulant faire découvrir aux amateurs un trésor vivant et la variété de ses arômes propices à des accords d'une variété insoupçonnée. " Pour produire un sauternes, il faut être un peu bénédictin... On a souvent oublié l'histoire de ce vin, oublié le récit. Or, c'est ce que les consommateurs veulent entendre " affirme Alexandre de Lur Saluces, propriétaire du château de Fargues. Quelle histoire, en effet ! L'alchimie du sauternes transforme en or un raisin atteint par la pourriture. Si la famille de Lur Saluces est établie à Fargues depuis 1492, c'est à Yquem, au XVIIIe siècle, qu'une ancêtre visionnaire, Françoise-Joséphine, systématise la sélection des raisins colonisés par le Botrytis et les tries successives et tardives dans la vigne. Quelle extravagance, aussi ! Assumée jusqu'à l'extrême par la famille de Lur Saluces ! Au château de Fargues, on continue de vendanger grain par grain le raisin idéalement botrytisé. Le rendement est dérisoire : un verre par pied ! Et on renonce à mettre en bouteilles la vendange qui ne garantirait pas l'excellence du millésime. Cette exigence, dans le vignoble comme au chai, relève bien plus de l'art que de la magie. Alexandre de Lur Saluces, son fils Philippe, sa belle-fille Charlotte, et avec eux François Amirault, responsable d'exploitation, mènent une croisade pour rétablir le sauternes à son rang suprême et affirmer sa préciosité comme sa modernité. L'impressionnante forteresse de Fargues, bellement restaurée, est aujourd'hui un lieu d'échanges culturels où l'on vient goûter les alliances méconnues que les vins du domaine autorisent avec des mets choisis. Pour ce livre, des chefs de renom (Christophe Bacquié, Eric Briffard, Frédéric Doucet, Michel Guerard, Jean-Michel Lorain, Guy Savoy...) s'associent à l'ambition des Lur Saluces de faire valoir la complexité des sauternes en proposant des recettes qui les marient, selon le millésime, à des poissons, des huîtres chaudes, de la volaille, des viandes blanches, des épices, des légumes, des fromages, des fruits exotiques... Tout un art, une histoire et un art de vivre soulignés par les textes d'Hélène Farnault et les images de Jean-François Poincet, photographiées au fil des saisons.

11/2022

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Policiers

La nuit tombée sur nos âmes. Gênes, 2001

" Les habitants de Gênes ont fui ou se terrent chez eux. La ville est déserte et l'état de siège a été proclamé. " Un grand roman noir sur les coulisses du sommet altermondialiste de Gênes en marge du G8, et comment les affrontements entre manifestants et forces de l'ordre se sont soldés par la mort de Carlo Giuliani, abattu d'une balle en pleine tête par un carabinier. Gênes, juillet 2001. Les chefs d'Etat des huit pays les plus riches de la planète se retrouvent lors du G8. Face à eux, en marge du sommet, 500 000 personnes se sont rassemblées pour refuser l'ordre mondial qui doit se dessiner à l'abri des grilles de la zone rouge. Parmi les contestataires, Wag et Nathalie sont venus de France grossir les rangs du mouvement altermondialiste. Militants d'extrême-gauche, ils ont l'habitude des manifs houleuses et se croient prêts à affronter les forces de l'ordre. Mais la répression policière qui va se déchaîner pendant trois jours dans les rues de la Superbe est d'une brutalité inédite, attisée en coulisses par les manipulations du pouvoir italien. Et de certains responsables français qui jouent aux apprentis-sorciers. Entre les journalistes encombrants, les manoeuvres de deux agents de la DST, et leurs propres tiraillements, Wag et Nathalie vont se perdre dans un maelstrom de violence. Il y aura des affrontements, des tabassages, des actes de torture, des trahisons et tant de vies brisées qui ne marqueront jamais l'Histoire. Qui se souvient de l'école Diaz ? Qui se souvient de la caserne de Bolzaneto ? Qui se souvient encore de Carlo Giuliani ? De ces journées où ils auront vu l'innocence et la jeunesse anéanties dans le silence, ils reviendront à jamais transformés. Comme la plupart des militants qui tentèrent, à Gênes, de s'opposer à une forme sauvage de capitalisme. Pour La guerre est une ruse : Grand Prix du roman noir du festival du film policier de Beaune 2019 Prix des lecteurs Quais du polar 2019 Prix Marguerite-Puhl-Demange du Festival Le Livre à Metz - 2019 Etoile du polar Le Parisien 2018, Prix du noir historique 2019, du salon du livre Les Rendez-vous de l'histoire de Blois Pour Prémices de la chute : Prix Moussa Konaté du roman policier francophone du festival Vins noirs de Limoge 2019 Pour l'ensemble de la trilogie Benlazar : Grand prix de littérature policière 2020

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Histoire des idées politiques

Démocraties et pensée unique. D'hier à demain

Un livre qui se dévore tout seul par sa présentation originale non académique. Depuis la nuit des temps, des chefs ont abusé de leur pouvoir. L'Antiquité en offre quelques exemples, tout comme la suite de l'Histoire en particulier depuis le 20e siècle en divers endroits du monde. L'auteur analyse le phénomène dictatorial à travers les lieux les époques et nombre de personnages connus ou moins connus. Il se penche également sur un sujet plus masqué, celui de la dictature sans visage, qu'elle soit technologique ou économique, chiffres à l'appui. Un ouvrage richement documenté. Les démocraties sont fragiles et malmenées. La place de l'Homme libre y est de plus en plus délicate. Le concept de choix est altéré. De tous temps des sociétés ont vécu sous le joug d'oppresseurs politiques, domestiques, économiques et depuis peu, technologiques. Nous les laissons souvent faire et parfois nous les appelons, sans voir la privation de liberté qui les accompagne. Bien sûr, la route vers le pouvoir non partagé s'avère escarpée, mais d'aucuns y sont parvenus en toutes régions et en toutes époques, comme si les peuples ne retenaient pas les leçons du passé. De manière invariable, tout se passe comme si la mémoire collective n'existait plus. Tel personnage s'impose par des images et des discours comme étant le sauveur providentiel ou le seul capable de comprendre ses contemporains, de percevoir leurs besoins. Qu'il soit économique ou politique, voire technologique, un bouc émissaire est désigné. Les opposants ou les contestataires crédibles sont muselés. Les intellectuels libres sont débranchés. Les personnes cibles semblent anesthésiées, suivant majoritairement ou non la personne ou la structure en qui elles placent leurs espoirs. Le schéma vers le pouvoir est souvent identique. Qu'importe que le système soit démocratique ou pas, qu'importe les balises. En grande partie, l'auteur se penche sur un sujet plus masqué, celui de la dictature sans visage, qu'elle soit technologique ou économique, chiffres à l'appui. Les puissantes multinationales s'y retrouvent. L'auteur fait le point sur les services secrets. Rien n'est rassurant, des cameras intelligentes aux choix des produits dans les commerces, de l'influence des multinationales à leur pouvoir financier, chiffres à l'appui. L'ouvrage est richement documenté pour qui veut creuser le sujet.

07/2023

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Théâtre

Théâtre complet 1948-1967

Voici, enfin réunies, toutes les pièces écrites par Marcel Aymé (1902-1967). Son goût pour le théâtre s'est manifesté très tôt, car sa première œuvre, Lucienne et le boucher, date de 1930. Il lui aura toutefois fallu attendre presque une vingtaine d'années avant de la voir représenter. C'était en 1947, grâce à Douking, au Théâtre du Vieux-Colombier. Le succès considérable qu'elle rencontra fut, pour Aymé, le début d'une brillante carrière d'auteur dramatique, alors qu'il s'était jusqu'alors illustré par des romans, des contes, des nouvelles et des articles. Outre cette comédie très connue, ce volume renferme des textes célèbres comme Clérambard, La Tête des autres, Les Quatre vérités, Les Oiseaux de lune et Les Maxibules. Il contient aussi des pièces hâtivement éreintées par la critique : La Mouche bleue, Louisiane et La Convention Belzébir. Les deux premières résultent du voyage de Marcel Aymé, en 1949, aux États-Unis. Grand observateur de ses contemporains, il a très vite perçu le ridicule de la gestion capitaliste des ressources humaines outre-Atlantique et des obsessions racistes d'une partie de la population américaine. La troisième, sans doute desservie en 1967 par sa mise en scène, n'a pas obtenu toute l'attention dont elle aurait dû être l'objet. En effet, elle imagine une société dans laquelle les hommes peuvent acheter le droit de tuer leur prochain. Il va de soi que les femmes sont privées de cette possibilité, ce qui ne manque pas de créer quelques situations cocasses et ne fait surtout pas de Marcel Aymé un misogyne... A tous ces titres viennent s'ajouter de petits chefs-d'œuvre comme Consommation et, surtout, Le Minotaure, opportunément ressuscités par cette édition collective qui propose, en outre, au grand public des pièces inédites retrouvées dans les archives de l'auteur : Le Mannequin, Le Commissaire et Le Cortège, qui mériteraient incontestablement d'être portées à la scène. M. L. Ce volume contient : LUCIENNE ET LE BOUCHER - CLÉRAMBARD - VOGUE LA GALÈRE - LA TÉTE DES AUTRES (augmenté des variantes de l'acte IV) - LES QUATRE VÉRITÉS - LES OISEAUX DE LUNE - LA MOUCHE BLEUE - PATRON - LOUISIANE - LES MAXIBULES - CONSOMMATION - LE MINOTAURE - LA CONVENTION BELZÉBIR - LES GRANDES ÉTAPES - LE MANNEQUIN - LE COMMISSAIRE - LE CORTÈGE OU LES SUIVANTS.

10/2002

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Santé publique

Construire un nouveau dialogue social dans la fonction publique hospitalière. Droit syndical, nouvelles instances et négociation collective

La loi de transformation de la fonction publique (2019) a conduit, dans un objectif de simplification et de modernisation, à une profonde réforme du dialogue social dans la FPH illustrée par ? : la mise en place du Comité Social d'Etablissement, en remplacement du CTE et du CHSCT le renforcement de la négociation des accords collectifs Alors que les élections professionnelles de décembre 2022 ont redéfini le paysage syndical hospitalier, cette nouvelle donne offre une réelle opportunité de transformation des relations sociales pour traiter des principales thématiques de la GRH (ex : lignes directrices de gestion, organisation du temps de travail...) Dans un cadre réglementaire ainsi renouvelé, la réforme conduit à interroger les pratiques en matière de dialogue social au sein d'établissements par ailleurs confrontés à des défis sans précédents, tant quantitatifs que qualitatifs, en matière de ressources humaines. L'ouvrage Elaboré par trois experts du management en ressources humaines, cet ouvrage vise dans une première partie à analyser l'évolution du dialogue social dans la FPH, à présenter le nouveau paysage syndical issu des élections professionnelles de décembre 2022 et à décrire les principales règles d'exercice des droits syndicaux. Dans une deuxième partie, l'ouvrage analyse la composition, les attributions et le fonctionnement du comité social d'établissement, nouvelle instance de dialogue social dont est issue la formation spécialisée en matière de santé, de sécurité et de conditions de travail . Sont également évoquées les conséquences de la mise en place des lignes directrices de gestion sur les attributions des commissions administratives paritaires. La troisième partie est consacrée à la négociation des accords collectifs appelés à prendre une place grandissante dans le dialogue social hospitalier. Au-delà des nouvelles dispositions législatives et réglementaire, sont analysés les enjeux et les opportunités de la négociation locale au regard notamment des dispositions issues du Ségur de la santé. Prolongeant l'approche juridique de la réforme, les auteurs ont souhaité, comme pour les autres ouvrages de l'ADRHESS, avoir une approche concrète des différentes problématiques et faire de cet ouvrage un guide pratique du dialogue social pour les dirigeants et les différents acteurs RH des établissements de la fonction publique hospitalière. Le public Cet ouvrage s'adresse aux chefs d'établissement, directeurs des ressources humaines, attachés d'administration hospitalière, cadres hospitaliers et représentants du personnel

05/2023

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Communication - Médias

La boussole des futurs. Société et communication à l’horizon 2030

Quelle société imaginer en 2030 ? La boussole des futurs explore une quinzaine de tendances émergentes qui dessinent la société de demain à partir des grands imaginaires de notre époque - idéologie du vivant, religion du dataïsme, nouveaux territoires de l'intelligence -, de l'expérience tout à la fois intime et sociale de la pandémie - retour de la mort, déconstruction des sexualités, langue-refuge -, des valeurs émergentes - biomimétisme, déconsommation, antifragilité -, des grands systèmes qui se mettent en place - société-monde, organisations à la carte, nouveaux intermédiaires du soi -, ainsi que des pratiques nouvelles - art thinking, effectuation et populisme scientifique. En s'appuyant sur les sciences sociales, l'observation du quotidien mais aussi sur les grandes études de référence et l'exploration de la fiction, cette étude prospective relève d'une anthropologie appliquée, à l'écoute de la société et à l'affût des tendances appelées à devenir les nouvelles normes de demain. La ruse de la prospective, c'est que, comme dirait Harari, "cela commence aujourd'hui à travers une multitude d'actions banales" . Autrement dit, cette exploration des futurs possibles est aussi une invitation à prendre un peu de recul et à faire un pas de côté pour mieux voir des évolutions qui prennent souvent forme sous nos yeux sans que nous n'y prêtions toujours attention. En lien avec l'association professionnelle COM-ENT, cet ouvrage s'adresse également à la communauté de la communication pour inspirer l'évolution de ses regards et de ses pratiques. Olivier Beaunay est anthropologue et prospectiviste. Anthropologue de formation et diplômé de Harvard, il a commencé sa vie professionnelle dans la diplomatie. Après avoir exercé des fonctions de direction de la communication dans l'industrie et de direction générale dans le secteur public, il se consacre à l'enseignement, à la recherche (ESCP, HEC) et au conseil en prospective, innovation et management. Il a participé à plusieurs missions à caractère gouvernemental, notamment pour la Commission de libération de la croissance française, l'Institut Montaigne ainsi que sur des travaux relatifs à l'entreprise dans le cadre de la loi Pacte et du Grand débat national. Il a notamment publié : "Les élites politiques Kanak au miroir de l'indépendance. Figures et mutations du pouvoir en Mélanésie" (UFP/EHESS), "Emploi, mode d'emploi" (François Bourin Editeur), "Startup, le nouveau pari pascalien" et "Le Kanak et le hacker : un itinéraire à travers les humanités digitales" (Sciences Po).

06/2022

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Fantasy

Sekmet : le chemin du pouvoir

La première fois que j'ai fait la rencontre de Sekmet, j'ai été choquée de son innocence. Candide, mal assurée, mais tendrement naïve, elle portait un regard nouveau et curieux sur tout ce qui l'entourait.

Pourtant, ce n'est pas ce qui m'a le plus séduite dans les récits de ses aventures.

700 pages durant, on la découvre tantôt forte tantôt faible, triste, heureuse, pleine de contradictions, humaine. Femme. Décisive. Parce que Sekmet, c'est d'abord l'histoire d'une femme, de femmes. Belles, fortes, puissantes, tenaces. De femmes aussi bien avides de pouvoir que de liberté et d'amour.  Déterminées à les arracher férocement à quiconque voudrait les en soustraire. C'est une ode à la féminité, et à la liberté féminine dans son expression la plus pure. Leur liberté de croire, de rêver, d'espérer, de gouverner, de diriger, de choisir.

C'est aussi une histoire d'amitié et de fraternité. Souvent plus importante que l'amour, plus présente, plus prenante. Chaque page est riche de cet indéfectible lien qui unit les personnages les uns aux autres, et fait qu'à défaut de pouvoir facilement s'y identifier, on aimerait vivre l'aventure à leur côté, à leur place.

C'est un récit magique, où les créatures mythiques côtoient les légendes, sans jamais verser dans le fantasque, toujours diablement réaliste, car magné d'une main de maître par un auteur sans doute rêveur. Où la laideur humaine est aussi facilement décrite que la candeur dans le regard d'un enfant, où l'on se retrouve entraîné beaucoup plus de gré que de force, à aimer, à rire et à détester.

Fruit d'une multitude d'inspirations, on découvre dans « Sekmet : Le chemin du pouvoir », une petite touche de tous nos romans fantastiques préférés, mais on découvre surtout, la plume inédite et sincère d'une âme créative et illuminée. 

***

Yann Evina A.k.a Aymee, écrit depuis l'âge de 13 ans. Le chemin du pouvoir est son premier livre édité. Passionné de lecture et d'histoire, il a dévoré les chefs d'œuvres de la littérature fantastique qui ont marqué le 21ème siècle (le Hobbit, le Trône de fer, Harry Potter, la Quête d'Ewilan...). Son œuvre est d'ailleurs plein de clins d'œil dédiés aux fans du genre.

10/2021

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Beaux arts

Voir double. Pièges et révélations du visible

Ce livre se propose d'explorer le vaste champ constitué par l' " image double " sur une période qui va de l'Antiquité à nos jours. L'expression désigne des catégories variées : image composite, image cachée, image naturelle, image potentielle, anamorphose, etc. A travers une centaine d'exemples, le livre envisage la manière dont les artistes ont exploité, selon les situations historiques et culturelles, les possibilités formelles et sémantiques des images doubles. En s'opposant à la doxa, ces images visent à surprendre, intriguer et solliciter le spectateur. La période couverte compte des temps forts - la Renaissance et la période contemporaine - qui correspondent aux moments et aux lieux où le recours à l'image double a été d'une intensité et d'une importance particulières. Dans l'art de la Renaissance, la présence fréquente de l'image double renvoie à une pensée marquée par l'analogie et l'anthropomorphisme, par le goût pour le paradoxe et l'énigme, par la réflexion morale sur les apparences trompeuses. A l'époque moderne et contemporaine, l'utilisation de l'ambiguïté et de la polysémie visuelles manifeste une réflexivité de l'image et participe d'une transformation de la communication esthétique, au terme de laquelle ce sont, selon la formule célèbre de Duchamp, les regardeurs qui font les tableaux. La sélection propose un éventail d'images et d'objets très divers non seulement par leur date et leur provenance mais aussi par leurs fonctions et statuts originels, de l'image de culte à la caricature en passant par le tableau de cabinet : comment rendre justice à ces différences tout en mettant au jour les modèles, les procédés, voire les mécanismes qui les traversent ? L'ouvrage propose d'analyser, outre des exemples inédits, quelques chefs-d'oeuvre envisagés pour la première fois sous l'angle de l'image double : La Mort de saint François de Giotto, la Madone Bardi de Botticelli, L'Escamoteur de Jérôme Bosch, la Vénus de Goltzius, Le Nu allongé de Bonnard, Le Rêve de Picasso. Spécialistes de périodes et aires culturelles variées - arts premiers, Antiquité, Moyen Age, Renaissance, période moderne, art contemporain -, les auteurs ont récemment réorienté le débat sur ce type d'images en l'envisageant dans une perspective historique et théorique large. Les essais introductifs de Michel Weemans, Dario Gamboni et Jean-Hubert Martin abordent les mécanismes de perception mis en oeuvre par l'image double, sa récurrence à travers les époques et les cultures.

09/2016

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Littérature Italienne

Je choisis la lagune

Plasticienne, Christine Célarier a deux "autres" passions, Venise et la littérature. Depuis de nombreuses années, elle se rend à Venise plusieurs fois par an. Là, au milieu des eaux, elle observe, dessine, prend des notes... Elle y croise des êtres chers. Elle y marche, de jour comme de nuit, dans les pas du grand poète disparu : Franck Venaille. Avec le temps, elle est même devenue l'amie de Micha, Micha Venaille, veuve du poète et lectrice attentive et bienveillante. Comme d'autres avant elle, Christine Célarier a donc choisi la lagune. Elle a choisi Venise, cette incroyable cité en partie engloutie sous les eaux et à laquelle elle offre ses mots comme elle a pu offrir, déjà, de très nombreux dessins. Venise est son royaume de prédilection, royaume placé à mi-distance entre ombre et lumière. Venise, de l'aube jusqu'au crépuscule. Elle nous propose trois nouvelles dont voici un extrait : "Aucun matin n'est semblable. L'un d'eux m'a étreint aux toutes premières heures du jour. Une tasse chaude à la main, le regard porté au dehors, j'ai furtivement vu une femme qui descendait les marches menant à l'eau du canal". Le décor est planté, l'ambiance pareillement. On assiste à la scène. COMMENT ? D'abord plasticienne, Christine Célarier peaufine ses proses avec justesse et précision. Elle ne dit jamais tout d'un seul coup. Elle dévoile, peu à peu. Elle libère. Elle a, surtout, plusieurs cordes à son arc. Et, en choisissant "la lagune" , elle a aussi choisi de percer quelques-uns des mystères de la langue, sa propre langue, en toute discrétion. Christine Célarier sait faire entrer, tout naturellement, la poésie dans la fiction. Ses récits, aux titres évocateurs et troublants, Sang lagunaire, Ombre nuit, Laissant le ciel à sa splendeur, ce dernier emprunté à un poème de Pasolini, ne cherchent au fond qu'une seule chose, l'impossible consolation. QUI ? Christine Célarier est née le 4 mars 1952 à Nevers (Nièvre). Diplômée de l'Ecole nationale supérieure des Beaux-Arts de Lyon (DNSEP). Professeure d'enseignement artistique de 1981 à 2013. Directrice de la classe préparatoire de l'ENSBA de 2006 à 2013. Commissariat d'exposition pour la Grange de Clavière en Ardèche, ainsi que pour La Grande Galerie, (lagrandegalerie. org) dans la Drôme avec un collectif d'artistes. https : //www. christine-celarier. com

09/2023

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Monographies

Eloge de la lumière. Pierre Soulages - Tanabe Chikuunsai IV, Edition bilingue français-anglais

Captant la clarté jaillie de la nuit, certaines oeuvres, d'une beauté unique, révèlent et enchantent les couleurs de l'ombre. Les collections de la Fondation Baur, musée des arts de l'Extrême-Orient, regorgent de ces perles rares, attirant visiteurs du monde entier. Au sein des vitrines dédiées aux grès chinois de l'époque Song (960-1279), les bols tenmoku aux revêtements irisés, parcourus de "fourrures de lièvre" , de "gouttes d'huile" en sont d'extraordinaires témoignages ; plus proche dans le temps, au sein de l'ensemble exceptionnel de porcelaines chinoises monochromes des XVII et XVIIIème siècles, on peut aussi découvrir les "poussières de thé" ou les "noirs miroirs" aux reflets ondoyants. Dans les espaces aux éclairages tamisés dévolus à l'art japonais, nombre des objets réunis par Alfred Baur condensent une esthétique du demi-jour, si justement célébrée par le romancier Tanizaki Junichiro dans son incontournable Eloge de l'ombre. Ainsi le noir profond des objets en laque en particulier - fourreaux de sabres, boites à thé, à encens, écritoires - aux surfaces ciselées, polies, ajourées, attise poudres et fils d'or, incrustations de métal, de nacre ou d'émaux. C'est dans le sillage de cet héritage en clair-obscur que la Fondation Baur a souhaité accueillir le temps d'une exposition quelques-uns des chefs-d'oeuvre du maitre des "noirs lumière" , Pierre Soulages. La complicité de son art nouée avec "l'épaisseur du silence" attachée selon les mots de Tanizaki, dans la culture visuelle de l'archipel, aux "couleurs des ténèbres" , quoique purement contingente n'en est pas moins manifeste. Ses oeuvres ont parfois suscité des rapprochements avec la calligraphie ou la laque et pourraient aussi dialoguer avec la "peinture de l'envers" (urazaishiki) ; l'objet de cette exposition est de proposer une autre rencontre avec le Pays du soleil levant, née cette fois dans les lignes érigées, le son et la lumière perçant des forêts de bambous ; à la "sculpture abstraite" née selon Pierre Soulages de l' "écriture des branches dans l'espace" , répondent les tiges et les noeuds du bambou modelé en clair-obscur par un artiste d'exception, Tanabe Chikuunsai IV. Héritier de traditions et de techniques ancestrales, quatrième de sa génération, il travaille le végétal d'un regard neuf, sculptural et lumineux.

11/2021

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Généralités

Études Roussillonnaises - Tome XXVII. Sur les pas de Benoît XIII, édition des Actes du concile de Perpignan (15 novembre 1408-26 mars 1409)

Le titre donné à cette publication mérite quelques explications. L'élément placé en second, Edition des Actes du concile de Perpignan, indique la nature du document qui est ici publié intégralement. Mais il ne dit rien ni de son contenu ni de ce qu'il révèle : la personnalité d'un pape qui a marqué son temps, celui du Grand schisme d'Occident. Sous son enveloppe administrative, le document est en effet narratif à plus de quatre-vingt pour cent : il entraîne le lecteur Sur les pas de Benoît XIII. La convocation du concile répondait à la nécessité de faire le point après quatorze années d'un pontificat très mouvementé. Benoît XIII n'était pas le pasteur suprême d'un paisible troupeau mais l'un des deux pontifes qui se disputaient le trône de saint Pierre depuis 1378 et qui maintenaient de ce fait la chrétienté divisée en deux obédiences concurrentes. Combat de chefs à ses origines, le schisme s'était peu à peu mué en une lutte pour contraindre les belligérants à rétablir l'unité de l'Eglise. Le roi et le clergé du royaume de France, qui avaient pris l'initiative d'intervenir par la contrainte, finirent par trouver des alliés en Italie et jusque dans les rangs des deux sacrés collèges. A l'été 1408, la majorité des cardinaux des deux camps s'accorda sur la nécessité de réaliser l'unité, sans plus d'égard pour la légitimité d'un pape ou de l'autre. La convocation d'un concile général à Perpignan lancée par Benoît XIII pour la Toussaint 1408 était donc un contrefeu. L'objectif poursuivi par ce pape était d'y démontrer qu'il s'était dépensé sans compter en vue de l'union et qu'il n'était en rien responsable de l'échec des multiples tentatives de rapprochement avec son rival. Dans ce but, il avait fait préparer un long rapport historique qui fut intégralement lu aux 250 participants. Il escomptait par là obtenir d'eux un quitus et l'assurance qu'ils allaient continuer à le suivre. Comme tous les documents ecclésiastiques médiévaux, les Actes du concile de Perpignan sont rédigés en latin. En raison de leur exceptionnel intérêt, les éditeurs ont souhaité ne pas en réserver la lecture aux seuls spécialistes : une traduction partielle en français, entrecoupée de résumés, accompagne l'édition du début à la fin. Une longue introduction apporte les informations nécessaires à une bonne compréhension.

12/2022

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Histoire de France

Les deux vies du général Foy (1775-1825). Guerrier et législateur

"Guerrier législateur", Maximilien Sébastien Foy (1775-1825) a connu une apothéose avec ses funérailles qui auraient rassemblé 100000 personnes sur le pavé parisien. Partant d'une interrogation sur les raisons de cette affluence, le présent ouvrage propose la biographie d'un personnage dont l'oubli dans la mémoire collective questionne sur sa dimension historique. Le général Foy appartient à une génération qui, optant pour une carrière militaire dès le début de la Révolution française, connaît une rapide ascension sociale. Servant dans les armées révolutionnaires puis napoléoniennes de 1792 à 1815, l'homme a gravi les échelons, mais non sans à-coups. Dénoncé comme " modéré " en 1793, ce partisan des Girondins n'échappe à la guillotine que grâce au 9 Thermidor. Mais sa proximité avec le général Moreau le rend suspect aux yeux de Napoléon Bonaparte, d'autant plus qu'il vote contre le consulat à vie puis contre l'établissement de l'empire. Affecté à des postes secondaires, il est envoyé dans la Péninsule ibérique où il reste de 1808 à 1813, conscient de participer à une "guerre inglorieuse ". L'écroulement de l'Empire et la Restauration l'amènent à se rallier à Louis XVIII, mais son attitude pendant les Cent Jours le rend à nouveau suspect aux yeux du pou-voir. Bifurquant alors vers une carrière politique, élu député de l'Aisne en 1819, le général Foy devient l'un des chefs de l'opposition libérale. Son talent d'orateur lui vaut une popularité immédiate. Personnalité du Tout-Paris, il fréquente les salons, les ateliers des artistes en vue, les théâtres et l'opéra. Ses relations avec le monde de la banque facilitent son élévation sociale et son enrichissement. Jean-Claude Caron donne donc à voir les multiples facettes de l'homme public comme de l'homme privé, défenseur de la liberté et de la propriété, soucieux d'être un " bon mari " et un " bon père ". Luttant pour que les valeurs de 1789 deviennent le socle de la France postrévolutionnaire, le général Foy entend qu'elles garantissent la stabilité sociale et confortent l'hégémonie politique du monde des notables auquel il appartient. Ni " héros " du roman national ni simple protagoniste de l'histoire, cet homme au double talent incarne la transition entre deux époques, quand la France passe de l'Ancien Régime aux débuts du système parlementaire, par le glaive et par le verbe.

08/2014

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Littérature érotique et sentim

Contes. Cinquième période

Le classicisme libertin en forme d'historiettes en vers ! POUR UN PUBLIC AVERTI. Gaillards et subtilement provocateurs, les Contes de La Fontaine sont la marque d'un esprit licencieux et révèlent un talent de libertin raffiné. L'auteur y ajoute en préface une plaidoirie en faveur de ses contes, craignant que ses contemporains ne soient choqués par la liberté de ces petites histoires galantes.Découvrez le cinquième volet des Contes de La Fontaine qui, jadis frappés par la censure, se distinguent des Fables par leurs penchants grivois.EXTRAITLa confidente sans le savoir ou le stratagème[...] La jeune Aminte à Géronte donnée,Méritait mieux qu'un si triste hyménée ; Elle avait pris en cet homme un épouxMalgracieux, incommode et jaloux.Il était vieux ; elle à peine en cet âgeOù quand un coeur n'a point encore aiméD'un doux objet il est bientôt charmé.Celui d'Aminte ayant sur son passageTrouvé Cléon, beau, bien fait, jeune et sage,Il s'acquitta de ce premier tribut,Trop bien peut-être, et mieux qu'il ne fallut[...] A PROPOS DE L'AUTEUR : On connait davantage Jean de La Fontaine pour ses Fables moralisatrices, grands chefs-d'ouvre de la littérature française, que pour ses écrits grivois, peu propices à l'édification de la jeunesse. L'influence de l'Eglise, à la fin du règne de Louis XIV, et la pudibonderie janséniste du XVIIIe siècle ont jeté le voile sur les contes licencieux que le moraliste a publié en cinq recueils (1664, 1665, 1666, 1671 et 1674). Sa prouesse a été de ne jamais être explicite ou de nommer la sexualité mais de la suggérer, de la dire à demi-mot. Cependant, la réputation coquine des historiettes provient en partie des illustrations ornant les premières éditions de l'ouvrage. Elu à l'Académie française, La Fontaine a dû renier ses contes licencieux qui lui ont valu de nombreuses critiques.A PROPOS DE LA COLLECTION : Retrouvez les plus grands noms de la littérature érotique dans notre collection Grands classiques érotiques.Autrefois poussés à la clandestinité et relégués dans " l'Enfer des bibliothèques ", les auteurs de ces ouvres incontournables du genre sont aujourd'hui reconnus mondialement. Du Marquis de Sade à Alphonse Momas et ses multiples pseudonymes, en passant par le lyrique Alfred de Musset ou la féministe Renée Dunan, les Grands classiques érotiques proposent un catalogue complet et varié qui contentera tant les novices que les connaisseurs.

03/2018

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Littérature érotique et sentim

Contes. Quatrième période

Le classicisme libertin en forme d'historiettes en vers ! POUR UN PUBLIC AVERTI. Gaillards et subtilement provocateurs, les Contes de La Fontaine sont la marque d'un esprit licencieux et révèlent un talent de libertin raffiné. L'auteur y ajoute en préface une plaidoirie en faveur de ses contes, craignant que ses contemporains ne soient choqués par la liberté de ces petites histoires galantes.Découvrez le quatrième volet des Contes de La Fontaine qui, jadis frappés par la censure, se distinguent des Fables par leurs penchants grivois.EXTRAITLe roi Candaule et le maître en droitForce gens ont été l'instrument de leur mal ; Candaule en est un témoignage.Ce roi fut en sottise un très grandpersonnage.Il fit pour Gygès son vassalUne galanterie imprudente et peu sage.Vous voyez, lui dit-il, le visage charmant,Et les traits délicats dont la reine est pourvueJe vous jure ma foi que l'accompagnementEst d'un tout autre prix et passe infiniment ; Ce n'est rien qui ne l'a vueToute nue.[...]A PROPOS DE L'AUTEUR : On connait davantage Jean de La Fontaine pour ses Fables moralisatrices, grands chefs-d'ouvre de la littérature française, que pour ses écrits grivois, peu propices à l'édification de la jeunesse. L'influence de l'Eglise, à la fin du règne de Louis XIV, et la pudibonderie janséniste du XVIIIe siècle ont jeté le voile sur les contes licencieux que le moraliste a publié en cinq recueils (1664, 1665, 1666, 1671 et 1674). Sa prouesse a été de ne jamais être explicite ou de nommer la sexualité mais de la suggérer, de la dire à demi-mot. Cependant, la réputation coquine des historiettes provient en partie des illustrations ornant les premières éditions de l'ouvrage. Elu à l'Académie française, La Fontaine a dû renier ses contes licencieux qui lui ont valu de nombreuses critiques.A PROPOS DE LA COLLECTION : Retrouvez les plus grands noms de la littérature érotique dans notre collection Grands classiques érotiques.Autrefois poussés à la clandestinité et relégués dans " l'Enfer des bibliothèques ", les auteurs de ces ouvres incontournables du genre sont aujourd'hui reconnus mondialement. Du Marquis de Sade à Alphonse Momas et ses multiples pseudonymes, en passant par le lyrique Alfred de Musset ou la féministe Renée Dunan, les Grands classiques érotiques proposent un catalogue complet et varié qui contentera tant les novices que les connaisseurs.

03/2018

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Philosophie

La révolution pour une nouvelle civilisation : l'universalisme

L'humanité se trouve actuellement dans un état de crise. La débâcle financière de septembre 2008 fut la plus funeste depuis 1929. Malgré l'intention de plusieurs chefs d'Etat de réformer le système bancaire, presque rien n'a été entrepris. Le réchauffement de la Terre, dû à l'émission intense des gaz à effet de serre, provoque d'énormes incendies de forêts ou des pluies diluviennes, faisant des victimes par milliers. D'autres conséquences en sont une désertification galopante, l'assèchement de mers, lacs et fleuves, la disparition de centaines d'espèces animales et florales, la fonte des calottes glaciaires. La surpopulation humaine qui augmentera encore par millions de créatures, accentue dramatiquement la situation à tel point que la consommation épuise en huit mois ce que notre planète ne peut produire qu'en douze. Il s'ensuit que chaque année des milliards de personnes meurent de faim et de manque d'eau potable, tandis qu'en plus, des millions sont privés d'un logement décent, de soins médicaux, d'instruction, d'emploi. En même temps, des sommes vertigineuses sont consacrées aux armements. Des conflits s'éternisent, en Palestine, en Afghanistan. Des attentats réguliers déstabilisent l'Irak, le Pakistan, la Somalie. Le terrorisme s'est répandu avec l'emploi de l'arme la plus inhumaine, les kamikazes. Les religions monothéistes continuent à se proclamer porteuses de la Vérité qui, entre elles, apparaît inconciliable et en opposition avec les certitudes scientifiques. Il y a un manque flagrant de repères pour guider vers des solutions raisonnables. L'humanité est arrivée à une croisée de chemins. Ou bien, elle persévèrera avec les mêmes erreurs qui ne pourront qu'empirer. Dans ce cas, irrévocablement, elle signera sa déchéance et sa disparition par des guerres infâmes pour satisfaire des appétits de puissance et des besoins énergétiques et alimentaires de plus en plus pressants. Ou bien, l'humanité s'ouvrira à une toute autre perception de ses valeurs, tournant résolument le dos aux égarements gravissimes qu'elle commet actuellement sans arrêt. Le présent ouvrage expose les principes qui sont à la base de l'existence et démontre sur quels fondements le futur est à construire. L'humanité est appelée à une révolution sur elle-même. Une nouvelle civilisation s'affirmera, d'une hauteur de vue et d'une splendeur encore jamais atteintes. Elle assurera le bonheur pour le plus grand nombre. L'humanité arpentera des chemins lumineux.

03/2011

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Beaux arts

Les saisons par les grands maîtres de l'estampe japonaise

Grands voyageurs et passionnés de nature, Hokusai (1760-1849) et Hiroshige (1797-1858) ont révolutionné l'art de l'estampe japonaise dès la fin du xviiie siècle, en portant à son apogée le genre du paysage. Peuplant leurs vues de scènes de la vie quotidienne, ils se sont largement appropriés le thème des saisons, au coeur de la pensée japonaise depuis la fin de la période Yamato (250-710). Dès le vie siècle, les poètes s'emparent du sujet en lui associant une iconographie propre : la floraison des cerisiers devient le grand symbole du printemps et le soleil celui de l'été. L'automne appelle à la contemplation des feuilles d'érables et de la lune. L'hiver vient avec les premières neiges... Les artistes, largement influencés par le modèle chinois, s'approprieront ensuite cette vision simplifiée du cycle de la nature. Dès l'époque de Heian (794-1185) émergent de nouveaux genres liés au cycle de la nature, comme les peintures des quatre saisons, des douze mois de l'année et des lieux célèbres. Toutefois, c'est à l'époque d'Edo (1600-1868) que le thème de la nature connaît son plus grand succès avec l'estampe, et plus particulièrement avec le paysage, propice à la représentation des saisons. Avec les illustres Hokusai et Hiroshige en chefs de file, les artistes du paysage capturent toutes les variations de la nature, s'attachent aux scènes enneigées comme aux jardins de cerisiers ensoleillés, aux promeneurs luttant contre la pluie ou admirant les feuilles d'érables rougeoyantes. Ce genre leur survivra, au Japon mais également en Occident où il aura une influence considérable sur l'oeuvre des impressionnistes. Il renaîtra au début du xxe siècle, avec les derniers grands maîtres japonais du paysage et de l'estampe, et Hasui (1883-1957) qui s'attacha autant qu'Hokusai et Hiroshige à la représentation des saisons. Désormais, l'immuable cycle de la nature se fond dans un paysage moderne, bouleversé par les grands changements de la seconde moitié du xxe siècle. Hasui réactualise ce thème intemporel, encore aujourd'hui au coeur des préoccupations du Japon d'aujourd'hui. Ce petit coffret met à l'honneur ce sujet si cher aux Japonais en proposant une sélection des plus célèbres estampes, issues de l'oeuvre des plus grands artistes du paysage, de l'époque d'Hokusai à celle d'Hasui, et en les accompagnant d'un livret explicatif.

11/2018

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Histoire de France

Le devoir de révolte. La noblesse française et la gestation de l'Etat moderne (1559-1661)

Se proclamer " Mécontent ", c'était pour les nobles, pendant le siècle troublé qui sépare les règnes de Henri II et de Louis XIV, se prévaloir d'un statut quasi officiel d'opposant à la politique royale. En l'absence d'institutions vraiment efficaces permettant de s'exprimer légalement, le recours à la violence apparaissait comme un moyen normal de faire entendre sa voix : les Mécontents qui avaient à se plaindre du roi ou de ses conseillers " prenaient les armes " pour faire pression sur lui et alerter l'opinion. Ces révoltes ambiguës ont rassemblé des hommes issus de catégories sociales variées, mais leurs chefs ont été des gentilshommes, parmi lesquels on comptait les plus grands noms de la noblesse. Ceux-ci poursuivaient un but commun, par-delà la diversité de leurs convictions religieuses : il s'agissait pour eux de promouvoir une plus grande participation des sujets _ dont ils s'estimaient les porte-parole naturels _ au gouvernement. Leurs prises d'armes ont été un effort désordonné et souvent désespéré devant l'évolution " absolutiste " de la monarchie, pour faire triompher une autre conception, tout aussi cohérente, du pouvoir et des hiérarchies sociales : pour eux, se révolter était un devoir. La connaissance de ces révoltes, de leurs animateurs, l'examen attentif des écrits _ théoriques ou de circonstance _ publiés à leur occasion, est indispensable pour bien saisir la portée de l'évolution politique de l'âge classique auquel on est condamné à ne rien comprendre si on ne la situe pas dans la perspective des combats qui l'ont précédé. Après la Fronde se dégagera lentement une théorie politique plus ouverte sur la recherche de moyens institutionnels susceptibles d'incarner durablement l'idéal politique de la noblesse, ou du moins de la partie la plus riche et la plus éclairée d'entre elle. Au carrefour de l'histoire politique, de l'histoire sociale et de l'histoire des idées, cette démarche apporte une contribution décisive à l'étude des relations entre pouvoir et société dans la France d'Ancien Régime. Professeur à l'université Paul-Valéry de Montpellier, Arlette Jouanna est spécialiste du XVIe siècle en général, et de la noblesse de cette période en particulier. Elle a publié en 1977 Ordre social. Mythes et hiérarchies dans la France du XVIe siècle.

02/1989

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Sciences politiques

Aux services de la République. Du BCRA à la DGSE

Depuis soixante ans, les relations entre le renseignement et la politique sont pour le moins complexes, ambiguës, voire teintées de soupçons. Aux Services de la République nous en fait vivre l'histoire de Londres, où le général de Gaulle organise le BCRA, jusqu'à la caserne du boulevard Mortier à Paris, où siège la DGSE, en se remémorant au passage la création de la DST, des RG, du SDECE, de la DRM... Et l'on s'aperçoit que les rivalités, dans l'univers du renseignement, ne sont pas nouvelles et que les responsables politiques, par désintérêt ou par commodité, n'ont pas su organiser la coordination des services. Cet ouvrage décrit la façon dont le pouvoir a utilisé les services secrets à ses propres fins, que ce soit en Indochine, en Algérie, en Afrique - seconde patrie de Jacques Foccart - et, bien sûr, en France, quand il s'est agi d'aider le général de Gaulle à revenir aux affaires en 1958 ou de salir Georges Pompidou avec l'affaire Markovic... II révèle à quel point la " guerre froide " a marqué l'action des services, depuis l'incroyable histoire des " réseaux Gladio " jusqu'à la traque insolite d'agents dormants soviétiques. De l'intérieur des services, on découvre la déstabilisation durable et le climat de paranoïa provoqués par les révélations du défecteur russe Golytsine, le choc créé par l'arrivée de la gauche au pouvoir en 1981, les profondes répercussions de l'affaire Greenpeace sur le fonctionnement de la DGSE, l'importance diplomatique de l'affaire Farewell, ou encore le vague à l'âme d'hommes ballottés par les différentes cohabitations. Pourtant ce livre ne se veut pas pessimiste. On y apprend notamment comment Michel Rocard a convaincu François Mitterrand de relancer le conseil interministériel du renseignement et à quel point une poignée de parlementaires se battent pour faire naître, en France, une culture du renseignement. Aux Services de la République, est le fruit d'un important travail de recherche et de collecte d'informations inédites auprès d'anciens Premiers ministres, ministres, chefs de service du contre-espionnage. Peut-être contribuera-t-il à réfuter quelques idées reçues, à lever les malentendus et à favoriser le dialogue entre la République et ses services afin que le renseignement français entre dans l'ère moderne.

09/2004

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Histoire de France

Les Juifs de France durant la IIe guerre mondiale. Volume 2, La solution finale de la question juive en France. Traque, solidarité, puis vengeance : de l'été 41 à nos jours

Les archives du IIIe Reich, celles du ministère des Affaires étrangères comme celles de la police de sécurité (le RSHA, où le Sipo-SD était en charge des questions juives), les propos d'Adolf Hitler regorgent de plaintes à l'encontre du maréchal Pétain, chef de l'Etat français, de Pierre Laval, Président du Conseil des ministres, des chefs des polices françaises, singulièrement René Bousquet et Jean Leguay, pour leur opposition aux mesures antijuives. Le maréchal refusera toujours l'imposition de l'étoile jaune aux Juifs de Zone Libre (Zone Sud, à compter du 11 novembre 1942), comme il refusera la dénaturalisation en bloc des Juifs admis à la citoyenneté française depuis 1927 ou 1936 : seuls seront déchus les fuyards de mai-juin 40 et dénaturalisés ceux et celles, peu nombreux, jugés indignes après enquête des membres de la Commission de révision. Les autorités françaises ont tenté de limiter les dégâts provoqués par l'assassinat de soldats allemands désarmés à partir de l'été de 1941. Le cycle infernal attentats terroristes-fusillade d'otages fut un jeu pervers opposant le PCF clandestin à l'Occupant. En raison du grand nombre de Juifs étrangers parmi les activistes communistes, des Juifs firent partie des otages fusillés. Aucune statistique fiable n'existe permettant d'estimer le nombre des Juifs séjournant sur le sol métropolitain durant l'Occupation, ni sur le nombre des Juifs sortis vivants des camps nazis. Lorsque l'Occupant a commencé à rafler puis déporter des Juifs, les autorités françaises ont systématiquement défendu les Juifs citoyens français, les Juifs étrangers ou apatrides décorés pour faits de guerre dans l'Armée française, ainsi que les épouses juives de prisonniers de guerre français. Grâce à l'action vigoureuse de Français, autorités et citoyens charitables, le pourcentage des Juifs déportés, adultes et enfants, fut l'un des plus faibles des pays occupés. Est-il licite de sacrifier des étrangers et des apatrides pour sauver un maximum de citoyens, membres à part entière de la communauté nationale ? La réponse donnée à cette question en France, de la Libération à nos jours, est trop entachée de haine pour être satisfaisante, car, à l'évidence, un vrai chef d'Etat a pour devoir premier de protéger sa Nation. L'Etat d'Israël, de mai 1948 à nos jours, est la parfaite illustration de cet égoïsme communautaire, considéré comme essentiel à la survie de la Nation.

04/2018

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Sociologie

Communications N° 101 : Le temps qu'il fait

Numéro dirigé par Martin de La Soudière, Martine Tabeaud, Anouchka Vasak Tellement inscrit dans la routine de nos jours et l'ordinaire de nos vies, au premier abord le temps qu'il fait ne paraît pas digne d'intérêt : " Qui parle du temps perd son temps ", affirme le dicton. Sauf lorsqu'il se montre excessif et se fait destructeur, ou alors quand – aujourd'hui, désormais – il se transforme en menace majeure pour l'avenir. Du temps vécu individuellement, donc localement, au temps long du climat envisagé et analysé à une échelle géographique et à un pas de temps plus larges, c'est presque à le réhabiliter, du moins à renouveler et rafraîchir le regard des sciences humaines sur le temps qu'il fait qu'est consacrée ce numéro. Nous proposons ici de tisser des liens entre les nombreuses facettes et les registres où il s'exprime. Sans cesse en effet et de multiples façons le ciel et les saisons nous font signe, nous tendent la main : autant d'incitations et d'invitations à parler du temps qu'il fait en même temps que de nous-mêmes, à le décrire, le raconter, nous souvenir. A penser météore comme nous le dira le premier article. Ici réunis mais déjà en dialogue dans un séminaire de l'EHESS, ethnologues, historiens, géographes, climatologues, littéraires, apportent ici chacun sa pierre à l'édifice pour donner tout son sens et toute sa richesse à ce qu'on peut appeler la météosensibilité. Mais comment la définir ? De l'émotion à la contrariété voire à la peur, de la peinture du ciel et des nuages à leur observation scientifique, celle-ci révèle en tout cas, grandissante, la place de la météo et du climat dans nos modes de vie, nos autres soucis, nos préoccupations les plus quotidiennes. Mais, plus largement, elle dit quelque chose de singulier et de très spécifique de et sur notre rapport à l'environnement ; en même temps que, porteuse d'imaginaires forts, elle a toujours suscité, presque en connivence avec elles, et dans une relation privilégiée, des créations artistiques d'une grande richesse et sans cesse renouvelées. Réunissant et parcourant les différents points de vue soutenus par chacun des auteurs, notre question, pourrait-on dire, serait celle-ci : que nous fait le temps qu'il fait ?

11/2017

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Littérature française

Le paysan et la paysanne pervertis. 2 volumes

Le Paysan et la Paysanne pervertis est la réunion de deux romans épistolaires, Le Paysan perverti (1776) et La Paysanne pervertie (1784), opérée par Rétif de la Bretonne pour constituer un roman monumental, publié en 1787. Il ne s'agit pas simplement d'une addition des deux oeuvres, mais d'un entrelacement des lettres de l'un et de l'autre, et souvent même d'une réécriture. "Cet ouvrage, qui m'a donné une existence dans le monde, fut la source de ma réputation et me procura une considération dont tous les bons esprits me donnent encore des marques", dit Rétif, et rien n'est plus exact. Le schéma structurant du roman est l'histoire d'une chute hors du paradis terrestre (la campagne), plongeant le paysan et la paysanne dans le vice et le péché, suivie d'une rédemption, avant le châtiment divin. Mais ce schéma n'est qu'un soubassement recouvert par un romanesque foisonnant. Rétif a voulu écrire une oeuvre forte, où se trouvent mises en question les valeurs de la morale commune, où la cruauté, voire le sadisme, l'inceste ont leur place, où l'amitié elle-même est poussée jusqu'au désir homosexuel, où l'expression du pathétique et du tragique dépasse ce que la littérature du siècle offrait d'ordinaire. Le Paysan et la Paysanne pervertis est un roman paroxystique, au centre duquel s'impose la figure de Gaudet d'Arras, moine défroqué, philosophe matérialiste spinoziste, corrupteur d'Edmond et d'Ursule, et victime aussi d'une ambition révolutionnaire mal conçue. Le bonheur n'est pas au bout d'une aventure individuelle, mais dans une vie communautaire dont les statuts sont présentés en conclusion. Somme philosophique et romanesque, cet ouvrage est à placer auprès des chefs-d'oeuvre du XVIIIe siècle. Rétif y voyait à juste titre une pièce maîtresse de son oeuvre : "C'est un livre plein de choses et de chaleur", dit-il. Un livre qui est dans la lignée de l'Histoire de Cleveland de l'abbé Prévôt, de La Nouvelle Héloïse de Rousseau et d'Aline et Valcour de Sade. Cette édition, au texte soigneusement établi, annoté, précédé d'une copieuse introduction, devrait contribuer à mettre ce roman à sa juste place dans l'histoire littéraire.

11/2016

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Second Empire

L'exposition universelle de 1867. L'apogée du Second Empire

La fête impériale. Paris, 1er juillet 1867. Dans le palais de l'Industrie et des Beaux-Arts, gigantesque bâtiment construit en 1855 sur les Champs-Elysées, l'empereur des Français Napoléon III, entouré de sa famille, des hauts dignitaires de l'Etat, de chefs d'Etat et membres des familles souveraines, ainsi que du corps diplomatique, remet les récompenses décernées par le jury international de l'Exposition universelle, en présence d'un public nombreux. Ouverte le 1er avril, cette manifestation réunit une trentaine de pays (y compris le Siam et le Japon), 52 000 exposants, et voit chaque jour plusieurs milliers de visiteurs arpenter le Champ-de-Mars où l'Exposition est installée. La fête impériale bat son plein dans un Paris en pleine transformation sous l'égide du préfet Georges Haussmann, entre les visites de souverains étrangers (Guillaume Ier de Prusse, Alexandre II de Russie, le sultan Abdulaziz, le vice-roi d'Egypte Ismaïl Pacha), les multiples réceptions offertes par les ministres et les ambassadeurs et les spectacles donnés par les opéras et théâtres parisiens, sur des musiques de Giuseppe Verdi, Charles Gounod et surtout Jacques Offenbach. Et pourtant, ce même 1er juillet, la capitale bruisse d'une rumeur insistante : l'empereur du Mexique, Maximilien, frère de l'empereur d'Autriche François-Joseph, aurait été exécuté par les troupes républicaines. Confirmée trois jours ensuite, la nouvelle interrompt temporairement les festivités. Un an après la victoire de la Prusse sur l'Autriche à Sadowa, et alors que les difficultés politiques économiques et sociales se multiplient, le temps semble se charger de " nuages noirs ", comme l'avouera quelques semaines plus tard l'empereur lui-même lors d'un discours à Lille. La " plus belle pensée du règne " de Napoléon III, à savoir la constitution d'un empire catholique au Mexique, a vécu. Pour tous ceux qui connaîtront ensuite l'" année terrible " (Victor Hugo) de 1870-1871, 1867 restera à jamais celle de l'Exposition, la dernière période de joie et d'insouciance avant les difficultés. C'est à la découverte de cette " flèche d'or du Second Empire " que nous invite cet ouvrage particulièrement vivant, sur les pas de ceux qui l'ont organisée et de ceux qui l'ont visitée, George Sand, Gustave Flaubert, Jules Verne, Jules Michelet, Ferdinand de Lesseps, Frédéric Le Play ou le futur Edouard VII.

02/2023

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ouvrages généraux

Hitler et Churchill

La biographie croisée de deux géants que tout oppose. Si Andrew Roberts est désormais bien connu du public francophone grâce au succès de son Churchill paru en traduction en 2020, il se penche de longue date sur la personnalité, la carrière et l'oeuvre du grand homme. Ici, l'auteur enfourche l'un de ses chevaux de bataille préférés pour s'en prendre à ceux qui suggèrent qu'au fond, il n'y avait guère de différence entre Hitler et Churchill. Leur expérience des tranchées au cours de la Grande Guerre, leur patriotisme exacerbé, la fierté qu'ils tiraient du glorieux passé de leur pays et par-dessus tout leur charisme, leur art de mener les hommes, le pouvoir psychologique qu'ils exerçaient sur les foules - et ce, souvent même en dehors de leur patrie : tout cela, lit-on çà et là, les rapprochait au point de faire d'eux des frères ennemis. Andrew Roberts montre magnifiquement le caractère fallacieux de ces points communs supposés, et d'abord sur le plan pratique, en rappelant que Churchill a toujours su déléguer le pouvoir de décision militaire à ses chefs d'état-major en se rendant à leurs arguments - certes, non sans avoir au préalable ferraillé avec eux jusqu'au bout - tout en se réservant le rôle de représentant indiscuté du Royaume-Uni auprès de ses interlocuteurs Roosevelt et Staline. Cette délégation de pouvoir, Hitler l'a certes appliquée lors des grands triomphes de la guerre éclair, en Pologne et en France, en 1939-1940, mais il y a mis fin dès les premiers revers sur le front soviétique à la fin de 1941, pour devenir totalement incapable de faire confiance à ses généraux après l'attentat de juillet 1944. Pour l'auteur, un grand meneur d'hommes c'est un chef qui, au contraire, pratique la confiance à double sens : le commandant en chef fait confiance aux commandants sur le terrain dont il a su discerner la compétence en les nommant, et les subordonnés, aussi hauts gradés qu'ils soient, lui font confiance pour les soutenir sans réserve une fois qu'ils l'ont amené à percevoir le bien-fondé de leurs entreprises. Ce fut là, soutient Andrew Roberts dans des pages fort convaincantes, ce qui fit la force de Churchill, chef de guerre de 1940 à 1945.

10/2022

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Théâtre - Pièces

Fracasse

Il n'y a qu'au théâtre qu'on pleure sans raison autre que celle de pleurer au théâtre, et "mieux" même que "dans la réalité" . Les pleurs de l'actrice sont, disons-le pour aller vite, les pleurs d'un spectre en elle (en nous), et non ceux d'une femme qui en imiterait une autre. J'ai laissé le plaisir, et l'effort, chaque fois récompensé par de nouvelles surprises, de seulement lire et relire Le Capitaine Fracasse pour un texte, plus aventureux, plus solitaire, plus acide aussi sans doute, d'écrire moi-même en ses trames et ses marges ! ... Et j'ai voulu, infidèle, que le spectre qui lentement se profilait dans l'encre et la brume, et qui, visible enfin, se présentait presque tout entier cousu, comme au théâtre, d'étranges dialogues, gardât mémoire, et célébrât, comme par une manière de politesse, quelque chose de ce qu'il devait à ce qui donc l'avait permis : quelque chose, précisément, de l'histoire du théâtre, d'une certaine histoire du théâtre. Celle, par leur art, qu'ont "écrite sur le sable" , comme disait le metteur en scène Antoine Vitez, les plus grands acteurs français depuis le XVIIe siècle. Et c'est ainsi que la troupe de comédiens du roman a tourné, ici, à l'Association de spectres... J'ai voulu aussi - surtout - qu'on entendît, avec la fiction - sous elle, derrière elle, et peut-être en elle - quelque chose qu'on pourrait dire une philosophie du théâtre. Qui n'est, je le crains, que la mienne, et bien loin, sans doute, d'être aujourd'hui majoritaire... Pire : deux fois infidèle, j'ai écrit en me laissant séduire, dès qu'elles se mettaient à chanter à mes oreilles, c'est-à-dire souvent, par d'aussi brèves qu'irrésistibles réminiscences d'autres chefs-d'oeuvre : depuis les fictions de Shakespeare l'incontournable - qui m'a ici tenu la main pour deux scènes au moins - à celles d'Hélène Cixous - que je lis et relis depuis si longtemps déjà -, en passant par, que sais-je, les textes de Racine, Artaud, Montaigne, Baudelaire, Claudel, Proust, Aragon, Verlaine, Rimbaud ou Borges... De tous ces textes, les traces, certes, ne sont plus ici, elles aussi, que spectrales, et presque toujours maquillées ou gauchies, mais un lecteur ludique, amoureux - et obstiné - parviendrait sans doute, à de certaines lumières, à en faire chatoyer les formes et les reflets... D. M.

10/2022

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Indiens

Cochise, chef des Apaches chiricahuas

Cet ouvrage d'Edwin R. Sweeney est la première biographie de Cochise, le chef le plus puissant, le plus craint et le plus respecté de tous les Apaches, et peut-être bien de tous les chefs Indiens du XIXe siècle. Il fut le seul à réunir sous son unique commandement les quatre bandes de sa tribu, les Chiricahuas, mais aussi d'autres groupes apaches et parfois des Navajos pour affronter deux Etats du Mexique et les Etats-Unis. Né parmi la bande des Chokonens vers 1810, dans les Dragoon Mountains au sud-est de l'Arizona, il prend leur tête au milieu des années 1850. L'autorité de ce maître stratège, orateur envoûtant, lui rallie bientôt les Chihennes de Mangas Coloradas puis de Victorio, les Nednhis de Juh, et les Bedonkohes du farouche guerrier Geronimo. Vénéré des Apaches, il fascine aussi les Blancs. Mais en février 1861, la tragique affaire Bascom où il est injustement accusé du rapt de l'enfant d'un fermier, puis la bataille d'Apache Pass des 15 et 16 juillet 1862, lancent une guerre implacable, incessante qui durera 12 ans. Le seul nom de Cochise résonne dès lors tel un tocsin dans les coeurs terrorisés des populations, inquiète les militaires. Prié par le président Ulysses S. Grant en personne de venir négocier à Washington il refusera, proposant aux émissaires que ce dernier vienne le voir au sommet d'une montagne. Toutefois, pour sauver des vies et préserver sa "Terre Spirituelle" , son Apacheria, il signe en octobre 1872 grâce à l'intermédiaire de Thomas J. Jeffords, son seul ami blanc de confiance, un traité de paix avec le général Oliver Otis Howard. Deux ans plus tard le 8 juin 1874, malade, Cochise décède. Son fils aîné Taza lui succède mais à sa disparition, en 1876, son frère Naiche, s'il devient le chef héréditaire des Chiricahuas, se laissera souvent dominer par Geronimo. Une nouvelle guerre apache éclate, héroïque mais illusoire. La paix de Cochise est bien morte. Réserves inhospitalières, déportation en Floride en 1886, tel se dessine désormais le terrible destin des Chiricahuas qui demeureront prisonniers de guerre jusqu'en 1913. Né en 1950 à Boston, Edwin Russell Sweeney est l'auteur de nombreux livres et articles sur les Indiens du sud-ouest des Etats-Unis. Ses biographies de Cochise et Mangas Coloradas font autorité dans le monde anglo-américain et dans toute l'Europe.

04/2023

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Historique

Transparents

Camilo, Olga, Luciano, Orlando, Maura, Bernardo, Iris et Ángela, les exilés dont les existences se croisent dans les pages de Transparents, naissent de l'imagination de Javier de Isusi mais leurs histoires sont le fruit des témoignages recueillis par la Commission pour la Vérité en Colombie, une des trois institutions qui composent le Système intégré pour la vérité, la justice, la réparation et la non-répétition mis en place par la Colombie dans le cadre de l'accord de paix de 2016, à l'issue d'un des conflits les plus longs que le monde a pu voir : depuis les années 1950 la guerre civile colombienne a causé 70 000 morts, le déplacement de 3 700 000 personnes et l'exil de 380 000 autres qui ont obtenu asile politique en 36 différents pays. A l'heure où le pays semble sur le point de tourner enfin la page, Transparents évoque la nécessité de faire lumière sur le passé, de ne pas oublier les victimes et les souffrances des survivants ; souligne le besoin de mémoire, collective et individuelle, pour ne pas répéter les mêmes tragiques erreurs. Des récits mis en images par Javier de Isusi ressort, avant tout, une seule et profonde blessure que les huit protagonistes partagent avec tous ceux - exilés, réfugiés, migrants - que les guerres et la misère jettent sur les routes du monde entier. Un drame humain que l'un d'eux a évoqué par ces mots : " Après le deuil consécutif à la disparition d'un être cher et l'acceptation de notre propre mort, l'exil constitue peut-être la plus grande épreuve morale que puisse traverser un représentant du genre humain. ? La perte du foyer et du pays, qu'elle soit imposée par les circonstances, choisie par l'individu ou le résultat de ces deux facteurs combinés, marque une rupture sans commune mesure, qui bouleverse l'existence de manière irréparable et change complètement la vision que l'individu exilé a de lui-même, du monde qui l'entoure et de son époque" . En donnant corps et voix à tous ceux qui ont perdu corps, voix et âme en quittant leurs chers et leurs maisons, Javier de Isusi nous interroge et nous rappelle que nous aussi - tout comme les protagonistes de Transparents - " nous pouvons changer ça " et nous avons notre rôle à jouer pour mettre fin à ces souffrances.

03/2023

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Littérature française

Léopoldine

" Léopoldine se noie le 4 septembre 1843, son père a quarante et un an. Lara se noie le 27 juillet 1997, j'ai trente-six ans. La mort de Léopoldine plonge Hugo dans le silence. Lui qui écrivait sans cesse, lui qui avait déjà plus écrit peut-être qu'aucun autre poète avant lui, pendant trois ans il ne publie plus un poème, plus un vers, rien. De ces trois années muettes vont naître ses plus grands chefs d'oeuvre. Et aussi les plus violents. Conservateur, Hugo devient révolutionnaire. La mort d'un enfant est intime. Elle est aussi politique. Intime donc politique. C'est ce que raconte cette histoire. Tout commence par un voyage amoureux en Espagne. Hugo et Juliette Drouet, sa maîtresse, celle qui copie ses manuscrits, compagne de toute une vie, apprennent sur le chemin du retour la noyade de Léopoldine. Déflagration. Hugo est dévasté et leur amour ne semble pas devoir surmonter l'épreuve. Désormais incapable d'écrire, il fuit vers les honneurs et d'autres rencontres. Juliette n'est pas dupe. Elle le ramène à lui-même... et il lui revient, avec le début d'un texte qui deviendra Les Misérables. Et bientôt un engagement politique sans faille auprès des plus démunis. A qui a perdu son enfant, les faussetés mondaines sont haïssables, comme les postures, les impostures, les artifices, les mensonges qui oppressent, les richesses qui écrasent. Chacun peut apercevoir cela, une rupture sensible. Mais Hugo, père déchiré par la perte de sa fille, nous crie qu'il ne s'agit pas seulement d'une sensibilité que les messieurs sérieux, riches et puissants, de son temps comme du nôtre, ont beau jeu de regarder avec commisération. Au-delà du sensible, crie Hugo, il s'agit de vérité. Si le réel n'est pas essentiellement matière mais esprit, alors un monde politique soumis aux plus riches n'est pas une fatalité. Il est faux. Il est contre nature. Il offense la splendeur du monde réel. La douceur d'" Elle avait pris ce pli dans son âge enfantin " et la violence des Misérables disent la même chose. Hugo poète et Hugo révolutionnaire sont la même personne. C'est toujours la même vérité, celle de Léopoldine vivante dans la mort. Celle de Lara vivante dans la mort. La même tristesse et la même joie, la même réalité triomphale de la poésie. " T. C.

05/2022

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Beaux arts

Contre-déclin. Monet et Spengler dans les jardins de l'histoire

Dans Le Déclin de l'Occident, Oswald Spengler voyait en Monet aussi les derniers feux du monde occidental et son livre sombre commencé en 1914 deviendra un best-seller influent dans toute l'Europe après 1918 jusqu'en 1945, pour finalement sombrer dans l'oubli ou presque. Dans sa morphologie historique où l'humanité n'avait pas plus de but que le papillon ou l'orchidée, il annonçait la fin inéluctable de toute la culture occidentale qui avait épuisé son cycle de vie. Or, au moment où Spengler renonçait à devenir le romancier qu'il avait toujours rêvé d'être pour désigner la catastrophe, et alors que l'Europe allait s'abolir dans la boue des tranchées de la Grande Guerre, Monet, l'ancêtre, à moitié mourant, reprenait l'idée de ses nymphéas en élargissant à l'infini le champ de son rêve d'un tout sans fin dans son laboratoire de Giverny. De son jardin artificiel où se mélangeait savamment la double inspiration de l'Occident et de l'Extrême-Orient, il fit ses derniers chefs-d'oeuvre. Installés à l'Orangerie des Tuileries en 1927 et visités aujourd'hui par les amateurs du monde entier, ils sont désormais présentés comme un " monument à la paix " alors que le peintre les avait offerts à la France par l'entremise de Clemenceau comme un monument à la victoire de 1918. Entre-temps, l'Europe avait purgé sa violence dans ses orages d'acier, hantée plus que jamais par le déclin, cette figure imaginée depuis si longtemps par les hommes à partir du moment où le temps fut compté, l'histoire engagée. L'enquête doit être menée pour savoir pourquoi ces grandes peintures de Monet aujourd'hui magnifiées furent à ce point boudées et incomprises dans toute l'entre-deux-guerres et jusqu'à la Libération, où l'on décida tout à coup qu'elles étaient parmi les sources d'inspiration majeure de la peinture abstraite depuis Kandinsky et jusqu'aux grands artistes américains de la seconde partie du XXe siècle, incarnant mieux que toute autre une oeuvre de paix. A travers cette enquête, l'histoire de l'art de la première partie du siècle est revisitée de fond en comble en relation avec le mouvement des passions politiques, des sciences, des techniques et finalement de conceptions du monde irréconciliables.

10/2012

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Savoirs secrets. Les techniques perdues des maîtres anciens

Savoirs Secrets a fait sensation dès sa première édition en 2001,et pour cause : il s'agit du livre d'un artiste virtuose qui a dû remiser ses pinceaux pour percer les secrets de la peinture. Dans ce manuel unique en son genre, David Hockney développe une réflexion passionnante sur la conception technique des plus grandes oeuvres de l'art occidental. Pour lui,tout commence lorsqu'il cherche à savoir comment les grands maîtres du passé s'y sont pris pour représenter le monde avec autant de précision et de vie. En tant que peintre, se trouvant confronté aux mêmes problèmes techniques que ses aînés, il se demande comment faire. Pour répondre à cette interrogation lancinante, il sacrifie deux ans de travail artistique, quittant l'atelier pour la bibliothèque afin de percer à jour les secrets des grandes toiles. Oeuvre après oeuvre, il scrute les moindres détails des peintures comme autant de preuves scientifiques. Ainsi, il met à notre service son regard affuté de peintre et nous montre comment Le Caravage,Velàzquez,Van Eyck, Holbein et Ingres ont utilisé des miroirs et des lentilles pour concevoir leurs chefs d'oeuvre. Il utilise ses moyens d'artiste : grâce à ses propres dessins, peintures et photographies,ainsi que de très nombreuses reproductions et vues de détail des grandes oeuvres qui jalonnent l'histoire de l'art, il analyse par exemple comment ces mêmes miroirs ont favorisé les progrès de la perspective et le retour du clair-obscur à la Renaissance. Il reproduit avec précision les méthodes employées par ses prédécesseurs, présente les documents historiques dans lesquels il a retrouvé ces savoir-faire, et montre les résultats obtenus. En plus de ce travail de recherche, l'ouvrage restitue également sa correspondance avec de nombreux spécialistes, retraçant les étapes de cette quête passionnante. Au fur et à mesure de ses investigations, ses découvertes ont attiré l'intérêt des médias et ouvert le débat entre chercheurs, historiens de l'art et conservateurs de musées du monde entier. Car Savoirs Secrets n'est pas qu'un livre sur les techniques oubliées des maîtres anciens. Il ouvre également des pistes vers l'art d'aujourd'hui et de demain.A l'heure des retouches et des deep fake, il nous apprend à interroger ce que nous voyons, à nous demander sans cesse comment c'est fait et pourquoi cela fonctionne. Il nous propose un regard neuf sur les images d'hier et de demain.

12/2021