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Constance Rivière

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Sociologie

Le Temps des Médias N° 33 : Solidarités ! Mobilisations politiques internationales

Le XIXe siècle marque l'émergence et le renforcement des processus de solidarité politique transnationale qui vont réaffirmer le peuple comme instance légitimatrice et comme acteur politique d'un vaste mouvement de politisation populaire par-delà les frontières. Si le terme de " solidarité internationale " renvoie avant tout à l'héritage socialiste et ouvrier, des travaux plus récents ont mis en évidence l'existence de multiples internationales politiques informelles au cours du siècle : internationale libérale, internationale démocrate ou encore internationale blanche contre-révolutionnaire. Or, pour se faire entendre et pour agir, ces internationales faiblement structurées ont pu, elles aussi, compter sur la presse et, plus largement, sur des dispositifs médiatiques qui dépassaient largement les frontières. Ce dossier souhaite précisément proposer une approche comparative et diachronique du XIXe siècle à nos jours, afin d'étudier la manière dont les mobilisations militantes menées au nom de la solidarité internationale se sont appuyées à l'époque contemporaine sur des dispositifs médiatiques qui ont tout à la fois perduré d'une décennie à l'autre, tout en s'adaptant en grande partie à des contextes politiques, sociaux et technologiques, nationaux et internationaux, en constante mutation. En quoi les médias ont-ils à la fois été un creuset et un lieu d'expression de ces mobilisations transnationales ? Les travaux présentés ici se trouvent ainsi à la croisée de l'histoire des médias, de l'histoire des cultures et pratiques politiques et de l'histoire des circulations transnationales et de l'exil. Sans nullement aspirer à dresser un tableau exhaustif de l'ensemble de la période, du moment matriciel du philhellénisme dans les années 1820 aux mobilisations transnationales de soutien au syndicat Solidarno dans la Pologne communiste des années 1980, les différents cas d'étude retenus ici s'interrogent aussi bien sur les acteurs et pratiques médiatiques engagés dans ces appels à la solidarité que sur les formes médiatiques mobilisées lors des campagnes lancées à l'échelle internationale et sur les effets, autant sur l'opinion publique que sur les mouvements même de solidarité, d'une médiatisation plus ou moins massive et contrôlée. Coordination : Alexandre DUPONT, Maître de conférences en histoire contemporaine, Université de Strasbourg/ARCHE. Caroline MOINE, Maîtresse de conférences en histoire contemporaine, Université Paris-Saclay, UVSQ/CHCSC, Centre Marc Bloch (Berlin).

07/2020

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Histoire de France

Le prix de la gloire. Napoléon et l'argent

Avec sa redingote grise et son petit chapeau, Napoléon passe pour un personnage empreint d'une grande simplicité et peu vénal. Rien de commun entre lui et le " vil métal " qui corrompt et déshonore les hommes. Et pourtant l'argent fut son compagnon de route. Ne pas en tenir compte serait oublier que la Révolution française, à laquelle il devait tout, était la conséquence directe d'une crise financière que l'Ancien Régime n'avait pas su maîtriser. Ce serait ignorer que la faillite du papier-monnaie fut l'un des facteurs principaux du discrédit du Directoire et qu'indirectement elle favorisa l'avènement d'un sabre capable de rétablir l'ordre. Ce serait méconnaître que des expéditions militaires décidées ou conduites par Bonaparte l'ont été pour des raisons économiques (Italie, Saint-Domingue) ou ont échoué notamment à cause d'une cruelle insuffisance de moyens (Egypte). Mais ce serait aussi ne pas mesurer à sa juste valeur le redressement financier qui a consolidé le régime consulaire. Et si l'on en revient à l'épopée, nier le poids de l'argent serait passer sous silence l'incroyable défi relevé par Napoléon ; financer quinze années de guerres sans provoquer la faillite de l'Etat alors que, deux décennies plus tôt, la guerre d'indépendance américaine, pourtant modeste sur le plan militaire, avait suffi à mettre à genoux une monarchie millénaire. Les financiers ne firent aucun cadeau à Napoléon et l'argent fut pour lui une préoccupation constante. En le "travaillant" sans relâche, il s'en fit un précieux allié capable de favoriser son destin. Il l'utilisa dans son ascension, s'en servit pour affermir son pouvoir et en fit encore une arme politique (et posthume) dans le testament de Sainte-Hélène. Il dut aussi le combattre dans sa guerre contre l'Angleterre. Les moyens furent à la hauteur de l'enjeu, c'est-à-dire considérables, presque miraculeux pour un pays dont la population était deux à trois fois inférieure à celle de la France. Dans la lutte à mort opposant les deux plus grandes puissances d'alors, il fallut trouver de part et d'autre de l'argent, encore de l'argent, toujours de l'argent. Et la victoire finit par sourire au pays qui possédait la plus grande surface financière. Voici une autre façon, inédite, d'étudier vingt années qui ont profondément marqué la France.

04/2007

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Beaux arts

Symétrie, goût, caractère. Théorie et terminologie de l'architecture à l'âge classique 1550-1800

Malgré la très grande notoriété de certains auteurs, Delorme, Perrault, François Blondel, l'abbé Laugier, Ledoux, Durand, Quatremère de Quincy, la théorie de l'architecture en France à l'âge classique reste un sujet peu traité. Derrière l'étude des ordres d'architecture et des proportions, on oublie souvent l'importance de la terminologie esthétique et critique de l'architecture. En effet, pendant plusieurs siècles, des notions, principes ou termes, tels que symétrie, régularité, bienséance, goût, simplicité, convenance, caractère, etc., ont servi à exprimer les jugements des initiés et des connaisseurs, en même temps qu'elles véhiculaient l'idéal classique. Celui-ci ne se résume jamais dans un seul des principes énoncés, mais résulte toujours d'une interaction entre plusieurs critères dont la position respective varie au long des siècles et des doctrines comme celle des pions sur un échiquier. Ce système mis en place entre le XVIe et le XVIIIe siècle sera seulement bouleversé par l'élargissement hors pair des connaissances à la fin du XVIIIe siècle. Un petit nombre d'édifices exécutés sert de référence constante à la théorie : le Louvre, le château de Versailles, l'église Saint-Sulpice... A partir d'une présentation des types d'ouvrages : dictionnaires, traités sur l'architecture particulière, traités sur les ordres d'architecture..., et au travers d'une série de notices monographiques, consacrée aux termes les plus essentiels de l'âge classique, le livre retrace les glissements sémantiques, souvent subtils, intervenus depuis le XVIe siècle. L'évolution de la société, l'ascension sociale de l'architecture et l'émergence d'une nouvelle classe de commanditaires se répercutent sensiblement sur l'emploi des mots. La naissance du public est accompagnée de l'intégration du goût au vocabulaire critique ; "l'embourgeoisement" conduit à l'abandon de la bienséance. Mais ce n'est qu'avec la Révolution que l'architecture utilitaire l'emporte sur l'architecture à la française. On connaît les conséquences à long terme de l'effondrement de la théorie classique sur la théorie contemporaine de l'architecture : celle-ci s'est perdue au profit d'une historiographie surdotée de concepts. L'architecture contemporaine souffre toujours d'un mutisme — de plus en plus critique depuis 1945 — qui rend indispensable une réflexion sur les origines de la théorie de l'architecture.

04/1986

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Poésie

Verger

Le verger n'est pas une métaphore, c'est un rapport au monde. Une attention constante au soin, à la forme des fruits, à la hauteur et la direction des branches. Une attention à des cycles plus vastes que l'homme. Faire croître c'est avoir conscience de l'environnement : pruniers, abricotiers, cerisiers, chaque arbre porte son caractère, sa nature. Patience, attention et gestes sûrs sont nécessaires à leur apprivoisement. Cédric Le Penven pèse les heures dans ce livre rythmé par l'écoute des arbres et la récolte silencieuse de leurs fruits. Face à l'immobilité apparente de ces arbres, à leur impassibilité, on presse notre fatigue, notre porosité. Dans le fourmillement de vie, de plantes et d'insectes, on reste malgré tout un intrus, comme si notre capacité à englober toutes ces vies dans notre conscience et dans nos gestes nous en excluait. On cherche à poser notre marque humaine, à faire fructifier : on greffe, on transforme, on mute. Il y a une tension entre ces présences naturelles, l'intervention du gel, le refus mystérieux d'une greffe, le rejet d'un sol, et l'obstination de l'homme, ses outils pour faire plier la nature. Les arbres aussi tombent malades, portent leurs cicatrices. Il faut savoir avec précision ce qu'il faut couper, pour ne pas augmenter le mal, et nettoyer les plaies. C'est une des quêtes du livre, oser poser ses blessures "à l'air libre". Le Penven pose sur son verger une main qui cherche à apaiser, à guérir, à faire grandir. Une main douce et attentive, à rebours des coups et des poings de l'enfance. Contre tous ces arbres que l'on plante à l'intérieur de soi-même, et qui prolifèrent de façon anarchique, envahissante, que l'on est bien impuissants à tailler et qui donnent tant de fruits noirs. C'est que pour se guérir soi-même, la précision de nos gestes ne vaut rien ; on ne peut les porter vers soi. On a beau essayer de savoir, on ne connaît rien de ce qui nous agite et s'agite au dehors. La mémoire, les enfants qui grandissent, les blessures logées à l'intérieur de chacun, pour tout cela il n'y a pas de manuel, et il "ne reste plus qu'à tout aimer sans rien comprendre".

04/2019

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Pléiades

Oeuvres. Tome 2

L'oeuvre de Claude Simon trouve l'un de ses ancrages dans l'histoire du XXe siècle, telle qu'il l'a vécue. La Grande Guerre, la mort dès 1914 d'un père qu'il n'a pas connu, le deuil d'une mère inconsolable puis sa disparition, la révolution dont il fut témoin, à Barcelone, en 1936, la débâcle de juin 1940, l'anéantissement de son escadron de cavalerie sur une route des Flandres, dont il sortit vivant, par hasard - ces expériences, les siennes, des centaines de milliers d'autres hommes les ont faites, y ont survécu, en sont restés marqués, ont voulu leur donner un sens et ont essayé de les faire partager, en vain : entre " voir écrit le mot obus " et se trouver au point de chute de l'objet, il y a, comme le fait observer Simon, une différence assez nette. On a beau se livrer à toutes les " tentatives de restitution " qu'on voudra, impossible de restituer ce qui fut tel que cela fut. Mais cet impossible est en soi un sujet. " Que savoir, comment savoir ? " Comment rendre compte du " luxuriant, anarchique et impétueux désordre de la vie " ? Quelle forme et quel sens donner à ce qui semble n'être que chaos et absurdité ? De la guerre l'expérience n'est pas transmissible, et ses acteurs eux-mêmes n'en conservent qu'une perception fragmentaire. Alors que raconter, comment, et à qui ? Qu'y a-t-il à tirer du magma des émotions et des souvenirs ? Comment reproduire ? qu'exprimer ? pour démontrer quoi ? " Non plus démontrer ", répond Claude Simon, " mais montrer, non plus reproduire mais produire, non plus exprimer mais découvrir". Ecrire. Se livrer aux mots, eux-mêmes créateurs de réalité. Ne pas laisser l'écriture s'effacer " derrière un récit et des événements qui n'existent que par elle ". S'émanciper de toute ambition réaliste, pour explorer librement des contrées inconnues. Les livres de Claude Simon ne reconstituent pas le réel : ils le constituent dans et par l'écriture. Leur forme se renouvelle de roman en roman, avec toutefois une constante : aucun de ces livres n'est un pur " tour de force ", dans chacun d'eux la vie passe, et l'oeuvre de Claude Simon est l'une des plus émouvantes de notre temps.

02/2013

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Ethnologie et anthropologie

Mariage Traditionnel Kongo - Makuela -. Corps résistant du langage culturel bantu

Cette étude sur le Mariage Traditionnel Kongo - Makuela -, intervient dans un contexte de mondialisation qui tente de vouloir uniformiser les us et coutumes de toutes les sociétés. Malgré les injonctions portugaises depuis le 15ème siècle, l'esclavage puis la colonisation européenne qui ont longtemps meurtri la société Kongo, celle-ci a su préserver l'institution du mariage traditionnel (Makuela ou Makwela). Le makuela est un pacte communautaire qui crée une triple alliance : alliance entre deux personnes, alliance entre deux familles et alliance entre ces deux personnes et familles avec toute la communauté. Il concrétise l'élan vital, qui par l'acte de procréation renouvelle la vie dans la famille et le clan. Il pérennise ainsi le lien entre les vivants et les morts. Le makuela est une réalité merveilleuse et très précieuse du Bukongo, car la solitude (bukaka) de l'être humain est un mal social (nsongo), contraire à la sociologie africaine. Bole bantu, bukaka nsongo. Dans une première partie, Rescova présente le royaume Kongo avant l'intrusion portugaise de Soyo, jusqu'aux résistances qui ont jalonné son histoire, du 15ème au 20ème siècle (Nsaku Ne Vunda, Vita NKanga, Kimpa-Vita, Simon Kimbangu, Simao Ntoko, André Grenard Matsoua, etc.). C'est dans la seconde partie que Rescova aborde la réalité du mariage. C'est une étude assez dense qui présente entre autres les rites d'initiation, le choix du conjoint, la remise de la dot, les pourparlers, etc. L'auteur n'élude pas non plus les points obscurs de la vie conjugale. Enfin la troisième partie insiste sur la résistance du mariage traditionnel Kongo en tant qu'institution ayant survécu à l'influence européenne. Les rites du nganga ma sutu (circoncision) et du kikumbi sont des marqueurs culturels qui résistent. C'est le corps qui donne cette capacité de communion et d'interaction. C'est aussi le corps qui permet de résister. Ainsi, le rapport entre mariage et corps est indissociable chez les Kongo. Seule l'expression corporelle du mariage, avec toute sa symbolique, est capable de faire de la réalité humaine une poésie constante et pérenne, qui résiste encore aujourd'hui à sa propre histoire. Ce livre restitue de l'intérieur une réalité sociologique bantu, avec des apports nouveaux. Le makuela contemporain continue de s'adapter à la modernité tout en conservant sa substance fondatrice : une triple alliance, socle de l'équilibre communautaire.

12/2022

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Romans historiques

Oran... La radieuse

Oran la radieuse est un ouvrage paradoxal qui mêle une érudition vraiment impressionnante de toute l'histoire de la ville depuis l'Antiquité jusqu'à nos jours et qui raconte cela... On peut lire comme l'on veut, dans le sens que l'on veut et de suite s'impose la thèse du livre : Oran est une ville dangereuse et belle. Au fond, la ville n'a vécu que du sac et ressac des vagues de populations qui l'ont occupée. C'est une ville convoitée, jalousée qui porte en elle une certaine violence, celle de ceux qui veulent la conquérir, celle de ceux qui veulent la conserver. Les rapatriés d'Oran sont une marque de fabrique d'histoire de la ville, et c'est cela qui frappe immédiatement dans ce livre. C'est une fresque historique qui est proposée, le contraire d'une obsession focalisée sur les 130 années de présence française, mais bien plutôt un hymne rendu à la ville dans son histoire. Et donc le moment français rendu à ce qu'il est : une parenthèse qui a duré à peine un peu plus de cent ans dans une histoire millénaire. C'est là une belle leçon d'humilité et de générosité de l'auteur. Plus que les hommes qui la peuplent et les femmes qui la font vivre, c'est la ville qui est le principal personnage de ce livre. Le lecteur sent dès les premières pages, une complicité avec la géographie, avec l'espace oranais, avec l'ampleur et la rudesse de la topologie urbaine qui construit la structure du livre et son armature : le livre est ample, comme la notion de l'espace au pied ou au sommet des montagnes autour d'Oran. Cette sensation d'espace, de bleu de Méditerranée, de terre africaine brûlante est constante, lancinante, et finit par imposer le destin, point si heureux de cette ville, assez cruelle envers ses habitants, du moins peu tendre avec eux. Ce n'est pas un récit mièvre de réconciliation entre les trois religions, mais au contraire une sorte d'histoire feuilletée entre des nations, des groupes différents, en confrontation, en affrontement, en compromis permanents, qui s'ignorent, se combattent - c'est la vie ! - mais aussi qui se tiennent dans une sorte, une forme de respect mutuel par les histoires, qui finissent par devenir l'Histoire de cette ville. Car c'est bien de cela qu'il s'agit.

10/2017

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Ethnologie

Patrimoine légendaire et culture populaire : le gai savoir de Claude Gaignebet

Ce livre constitue d'abord un hommage à Claude Gaignebet disparu trop tôt de notre horizon en février 2012. Héritier des grands folkloristes, Van Gennep et Saintyves d'abord, mais surtout Henri Dontenville, le fondateur de la Société de mythologie française, Claude Gaignebet fut, par ses recherches sur la culture populaire, ses sources antiques et ses prolongements, et grâce à sa prodigieuse érudition, l'un des ethno-mythologues les plus inspirés et visionnaires de son temps. Professeur d'ethnologie à l'Université de Nice, il est l'auteur de plusieurs ouvrages essentiels : Le Folklore obscène des enfants, d'inspiration lacanienne quant aux mots d'esprit et calembours enfantins, Le Carnaval, essai de mythologie populaire, Art profane et Religion populaire, en collaboration avec Jean-Dominique Lajoux, où il montre comment, dans la religion officielle médiévale, s'exprime toute une tradition populaire, A plus hault sens, thèse sur L'Esotérisme spirituel et charnel de Rabelais. Il est aussi l'auteur d'un foisonnement d'articles, de préfaces et d'émissions de radio diffusées sur France Culture, souvent en collaboration avec Claude Mettra, sur la mythologie et la culture populaire. Mais le contenu de cet ouvrage s'attache également à indiquer les prolongements possibles de son oeuvre. Les auteurs y font retour sur les thèmes abordés, les situant dans le cadre de leurs propres recherches. Nous avons rassemblé, avec le soutien de la Société de mythologie française et du Groupe Ile-de-France de mythologie, des contributions très diverses, textes originaux, images, témoignages représentatifs des filiations et des résonances suscitées par la personnalité et l'exemple de Claude Gaignebet. Certaines prennent racine dans son étude de l'oeuvre de Rabelais, d'autres se fondent sur ses recherches en étymologie populaire, toponymie et mythologie des lieux, d'autres encore s'inspirent de son analyse des fêtes et des rythmes calendaires. Le carnaval et ses rites en constituent une pièce maitresse, de même que l'étude des thèmes et personnages mythologiques peuplant les chansons, les contes et romans médiévaux : Gargantua, Mélusine, La Blanche Biche, etc. Enfin, d'autres articles le mettent en rapport avec le monde artistique, soit qu'il ait inspiré directement des créateurs, soit que ses propres conceptions en la matière aient suscité des réflexions novatrices. L'ensemble de ce volume prétend ainsi traduire la formidable énergie intellectuelle que sa constante recherche et son imagination fructueuse ont éveillée dans son sillage.

04/2019

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Histoire d'entreprises

Elon Musk

Dans ce livre captivant, l'auteur de la biographie de Steve Jobs, Isaacson, nous plonge dans l'univers complexe d'Elon Musk, l'entrepreneur qui a révolutionné plusieurs industries, de l'automobile électrique à l'exploration spatiale, en passant par l'intelligence artificielle. Et comme si cela ne suffisait pas, il a également acquis Twitter. Le livre explore non seulement les réalisations professionnelles de Musk, mais aussi ses origines et les défis personnels qu'il a dû surmonter.

Né en Afrique du Sud, Musk a été victime de violences physiques et émotionnelles dès son plus jeune âge. Une expérience marquante a été celle où il a été poussé dans un escalier et battu par ses camarades, ce qui l'a conduit à l'hôpital. Mais les cicatrices émotionnelles laissées par son père, un ingénieur à la fois charismatique et manipulateur, ont eu un impact encore plus profond sur lui. Ces expériences ont façonné Musk en un individu à la fois résilient et vulnérable, avec une tolérance élevée au risque et un penchant pour le scandale.

L'année 2022 a été particulièrement significative pour Musk. SpaceX a lancé 31 satellites, Tesla a vendu un million de véhicules et il a été couronné l'homme le plus riche du monde. Cependant, il a également exprimé des regrets quant à sa propension à créer des controverses. Dans le même temps, il a discrètement acquis des parts de Twitter, devenant ainsi le propriétaire de l'une des plateformes les plus influentes du monde, une sorte de revanche personnelle pour les violences qu'il a subies dans son enfance.

Isaacson a suivi Musk pendant deux ans, assisté à ses réunions, visité ses installations et l'a interviewé pendant des heures, ainsi que ses proches et ses rivaux. Le résultat est un livre riche en détails, alternant entre les échecs et les succès de Musk, et posant une question cruciale : les mêmes forces qui poussent Musk à l'extrême sont-elles également les moteurs du progrès ?

Ce livre ne se contente pas de raconter l'histoire d'un homme, mais explore les nuances d'une personnalité complexe dans un monde en constante évolution. Il offre une perspective unique sur les motivations, les ambitions et les contradictions de l'un des entrepreneurs les plus influents de notre époque.

09/2023

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Histoire de France

La cathédrale

Notre imaginaire de la ville occidentale doit beaucoup à la présence des cathédrales qui l'ont, pendant des siècles, dominée de leur masse, lui ont donné sens et signification. Presque toutes pourtant ont aujourd'hui perdu l'essentiel de leurs entours, et le romantisme, s'il a eu le mérite d'attirer notre attention sur elles, nous en a légué une vision partielle quand elle n'est pas fausse. Seule l'enquête approfondie d'un historien - portant son regard sur la France, mais aussi sur l'Angleterre, l'Allemagne, l'Italie, l'Espagne, voire la Bohème ; élargissant les préoccupations de l'histoire de l'art ; prenant en compte les conclusions de fouilles récentes, réexaminant les états successifs de l'aménagement urbain ; proposant une nouvelle lecture des documents écrits (chroniques, chartes, comptes, etc.) - permet de saisir les métamorphoses d'un type d'édifice qui a plus changé qu'aucun autre entre l'Antiquité tardive et la Renaissance. L'église de l'évêque s'est d'abord insérée dans la cité antique bientôt vidée de ses hommes, se contentant de dimensions et d'installations modestes (hormis le baptistère). Touchée ensuite par les réformes tant liturgiques qu'administratives des Carolingiens, elle connaît dès les Xe-XIe siècles et surtout le XIIIe des bouleversements considérables. La ville médiévale acquiert un poids politique et économique, se repeuple, peu après éclate et sort de l'enceinte gallo-romaine ; elle contraint l'évêque et son chapitre, parfois les pouvoirs civils, à voir toujours plus grand, à imaginer des financements toujours plus compliqués, à trouver toujours plus de pierre, à revoir l'implantation, à modifier l'accès et la circulation des fidèles, à réformer l'organisation interne, à multiplier les bâtiments annexes. Elle constitue à la fin du Moyen Age une ville dans la ville, une "cité sainte" entièrement tournée vers Dieu ; à son tour, elle influe sur l'urbanisme. Requérant l'exploit technique, une telle révolution s'amplifie grâce à lui : c'est la course au gigantisme. L'histoire de la cathédrale est donc celle d'une constante et subtile dialectique entre les grands tournants de l'histoire ecclésiastique - spirituelle aussi - et les étapes de la croissance urbaine. Sans omettre, bien entendu, la volonté de puissance des hommes et le génie de certains architectes.

10/1989

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Musique, danse

Lettres des jours ordinaires. 1756-1791

Mozart a partagé sa vie entre deux écritures : celle de la musique et celle des lettres. Des centaines de milliers de notes sur la partition, des centaines de milliers de mots sur le papier ; de l'une à l'autre et de l'autre à l'une, toute une vie, la plume court. Sur la scène épistolaire des personnages s'animent, croqués sur le vif ; des villes défilent, au rythme des auberges, des palais, des églises, des théâtres ; toute l'Europe musicale des Lumières s'agite sous la plume mozartienne ; et toute sa musique, à la lettre : symphonies, concertos, messes, opéras... l'Opéra !... N'oubliez pas mon désir d'écrire des opéras. J'envie quiconque en compose un... Et lorsque l'opéra vient à Mozart, la lettre s'enchante, car l'œuvre se trame aussi sur le fil des mots ; ainsi dans cette correspondance de 1780 échangée entre un fils très obéissant à Munich et un vieux père fidèle à Salzbourg. Nous voici dans l'atelier où, en duetto, s'élabore le premier grand opéra mozartien, l'Idomeneo. Mais c'est aussi la petite musique des jours ordinaires qui nous retient et nous touche ; la vie comme elle va, ou ne va pas, griffonnée à la hâte, je me dépêche... Je suis pressé... le quotidien tissé des petits riens que l'on échange pour que perdure le lien, J'ai bien reçu le colis, et j'espère que vous aurez aussi déjà le portrait et les rubans... Sur le papier s'inscrit la suite des jours, des années, s'écrivent les amitiés, les amours, les épousailles, les naissances et les morts... Parfois, de devoir tant parler, la plume se lasse ; le silence creuse les mots,... Je n'ai rien de nouveau ni de nécessaire à écrire... De cette foisonnante correspondance, des quelques 1196 lettres que comporte l'édition allemande, 163 ont été choisies pour composer ce livre. Traduites par la plume vive de Bernard Lortholary, elles font résonner non seulement la voix de Mozart, mais toutes les voix familiales et familières qui l'ont entouré ; voix de basse de Léopold, le père, l'interlocuteur privilégié, soprano de la mère, Anna Maria, de la sœur, Nannerl, de Constanze, l'épouse. Et l'on entend, ensemble et pourtant distinctes, comme à l'opéra, toutes les voix.

11/2005

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Pléiades

Oeuvres

L'ouvre de Claude Simon trouve l'un de ses ancrages dans l'histoire du XXe siècle, telle qu'il l'a vécue. La Grande Guerre, la mort dès 1914 d'un père qu'il n'a pas connu, le deuil d'une mère inconsolable puis sa disparition, la révolution dont il fut témoin, à Barcelone, en 1936, la débâcle de juin 1940, l'anéantissement de son escadron de cavalerie sur une route des Flandres, dont il sortit vivant, par hasard - ces expériences, les siennes, des centaines de milliers d'autres hommes les ont faites, y ont survécu, en sont restés marqués, ont voulu leur donner un sens et ont essayé de les faire partager, en vain : entre « voir écrit le mot obus » et se trouver au point de chute de l'objet, il y a, comme le fait observer Simon, une différence assez nette. On a beau se livrer à toutes les « tentatives de restitution » qu'on voudra, impossible de restituer ce qui fut tel que cela fut. Mais cet impossible est en soi un sujet. « Que savoir, comment savoir ? » Comment rendre compte du « luxuriant, anarchique et impétueux désordre de la vie » ? Quelle forme et quel sens donner à ce qui semble n'être que chaos et absurdité ? De la guerre l'expérience n'est pas transmissible, et ses acteurs eux-mêmes n'en conservent qu'une perception fragmentaire. Alors que raconter, comment, et à qui ? Qu'y a-t-il à tirer du magma des émotions et des souvenirs ? Comment reproduire ? qu'exprimer ? pour démontrer quoi ? « Non plus démontrer », répond Claude Simon, « mais montrer, non plus reproduire mais produire, non plus exprimer mais découvrir ». Écrire. Se livrer aux mots, eux-mêmes créateurs de réalité. Ne pas laisser l'écriture s'effacer « derrière un récit et des événements qui n'existent que par elle ». S'émanciper de toute ambition réaliste, pour explorer librement des contrées inconnues. Les livres de Claude Simon ne reconstituent pas le réel : ils le constituent dans et par l'écriture. Leur forme se renouvelle de roman en roman, avec toutefois une constante : aucun de ces livres n'est un pur « tour de force », dans chacun d'eux la vie passe, et l'ouvre de Claude Simon est l'une des plus émouvantes de notre temps.

02/2006

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Sociologie

7 millions de travailleurs pauvres. La face cachée des temps modernes

Plus de 7 millions de salariés perçoivent un salaire inférieur à 722 euros par mois et se trouvent dans l'incapacité de se nourrir, de se loger ou de s'habiller décemment, de même que leur famille. Plus de 12 millions ont moins de 843 euros de revenu mensuel. Plus de 3 sans domicile fixe sur 10 ont un boulot à temps complet, partiel ou précaire, gagnent souvent entre 900 et 1300 euros, et cherchent pourtant soir après soir où dormir... Entre la moitié et les deux tiers des femmes qui travaillent ont un contrat au sigle étrange - CES, CIE, CEC... -, touchent moins de 750 euros par mois, ont un enfant, vivent seules ou avec un conjoint au chômage et forment 90 % des familles monoparentales... Nous voilà dans le monde des travailleurs pauvres! Alors que jamais le pays n'a été aussi riche - le PIB est en progression constante depuis les années 1990 -, la précarité s'est développée sur un mode exponentiel. En dix ans, l'intérim a augmenté de 130 %, le nombre de CDD de 60 %, les CDI de seulement 2 %. Plus d'un million de personnes bénéficient du RMI, plus de 500000 de l'allocation solidarité. Cela n'arrive qu'aux autres? Erreur! Tout le monde peut être concerné du jour au lendemain après un drame personnel, un événement familial, un licenciement... Au cours de cette enquête, dans la lignée du Peuple d'en bas de Jack London ou de Dans la dèche à Paris et à Londres de George Orwell, Jacques Cotta a rencontré des personnes qui le savent bien: André, ancien prof surdiplômé, Éric, assureur autodidacte, Jean-François, boucher charcutier, Yves, coiffeur dans la marine reconverti sur la terre ferme, Étienne, informaticien recyclé dans le gardiennage, Roland, manutentionnaire, Jean, jardinier... Autant de travailleurs dont on n'aurait jamais soupçonné, au premier abord, qu'ils pouvaient être touchés par cette nouvelle pauvreté. Ils avaient une famille, une maison, pignon sur rue, et ils ont tout perdu. Le sujet dérange. Hommes politiques et médias n'en parlent que rarement. Tout au plus comptabilise-t-on, en hiver, les morts de froid, en les présentant comme des "SDF", sans autre précision. Puis l'information est reléguée au second plan. Le thème sera sans doute au cœur des débats dans la perspective des élections de 2007. L'occasion, donc, de poser quelques questions à ceux qui nous gouvernent ou qui en ont l'ambition ...

09/2006

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Généralités médicales

La faculté de médecine de Montpellier

A la suite de Salerne, aux XIIIe et XIVe siècles, l'Université médicale de Montpellier, la plus ancienne de France, a diffusé, par ses écrits le savoir médical grec et arabe et celui de ses Maîtres, souvent médecins de rois ou de papes. A la Renaissance et à l'Epoque Classique, fréquentée par de nombreux étudiants venus de toute l'Europe, elle a particulièrement contribué à l'essor de l'anatomie et de la botanique. Pour l'étude de cette dernière, les montpelliérains ont crée le premier Jardin botanique français. A la fin du XVIIIe siècle, l'Université montpelliéraine a donné naissance à une doctrine médicale originale, le Vitalisme, à laquelle elle restera fidèle une partie du XIXe siècle. Pendant la période révolutionnaire, l'Ecole de santé de Montpellier a été novatrice dans l'organisation des études médicales, en particulier en milieu hospitalier. A la même période, grâce à ses appuis politiques, elle aménage les prestigieux locaux de l'évêché et s'enrichit d'une bibliothèque ancienne et d'un Conservatoire d'anatomie. Elle complète bientôt son capital artistique d'une belle collection de dessins et de gravures. Le rayonnement de la Faculté de médecine, en Europe d'abord, puis à la fin du XIXe siècle et au début du XXe, en Afrique et en Asie, se traduit par un nombre important d'étudiants étrangers. Dans la seconde moitié du XXe siècle, la durée et la complexité des études imposent une constante augmentation du nombre d'enseignants qui sont désormais strictement rattachés à des Centres Hospitaliers et Universitaires (CHU). La Faculté de médecine de Montpellier, devenue l'Unité de Formation et de Recherche (UFR) Montpellier-Nîmes partage ses étudiants entre les CHU de ces deux villes. A Montpellier, comme à Nîmes, on assiste à une délocalisation progressive des lieux d'enseignement vers la périphérie de la ville et les hôpitaux. Le projet d'une nouvelle Faculté devrait donner naissance à une structure originale où l'apprentissage des gestes techniques, indispensables aux futurs médecins, sera accompagné d'une formation à une médecine plus personnalisée, c'est-à-dire plus humaine. Le présent ouvrage est une oeuvre collective. Tous les auteurs de ce livre ont travaillé ou travaillent à l'UFR de Médecine Montpellier-Nîmes. Ils vous promeneront à travers son histoire et ses richesses patrimoniales.

01/2015

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Faits de société

Marc Dutroux, un pervers isolé ?

En acceptant d'assurer la défense de Marc Dutroux, le présumé monstre de Marcinelle, kidnappeur, violeur et assassin d'enfants, l'avocat Xavier Magnée, ténor du barreau de Bruxelles, s'attend au pire. Pourtant, rien ne l'a préparé à ce qu'il trouve dans les quatre cent cinquante mille pages du dossier d'instruction des crimes sordides, nauséeux, certes, mais aussi, de la part des pouvoirs judiciaire et exécutif, une volonté extravagante, mais obstinée et au bout du compte payante, de couper tous les fils qui relient Marc Dutroux à des complices et à d'éventuels commanditaires - ces fils qui constituent ce qu'on appelle communément un réseau. Car si la question posée aux jurés d'Arlon par le ministère public fut de savoir si Marc Dutroux était ou non coupable, il y en a une autre, tout aussi importante, qui taraude Xavier Magnée : Comment a-t-il pu enlever six jeunes filles coup sur coup et les séquestrer dans une impunité totale - on a presque envie de dire " au vu et au su de tous " - malgré son casier judiciaire qui en faisait un suspect évident, malgré la surveillance constante dont il était l'objet de la part de la gendarmerie, malgré deux perquisitions à son domicile, malgré les innombrables indices qui convergeaient vers lui ? La question, comme on dit, ne sera pas posée. Évacués d'autorité vers un dossier " bis ", tous les indices et les dépositions ne cadrant pas avec la théorie du " prédateur isolé " attendront une enquête approfondie et un deuxième procès... qui n'auront jamais lieu. Le 24 novembre 2004, l'affaire est classée par la cour d'appel de Bruxelles, comme si elle était trop nauséabonde pour ne pas être enterrée. Un lourd couvercle se referme ce jour-là sur ce qui reste l'un des plus grands scandales policiers et judiciaires qui aient jamais secoué la Belgique - et Dieu sait s'il y en eut ! Dans ce livre captivant, Xavier Magnée rouvre le dossier comme on rouvre une plaie : Pour l'assainir une bonne fois, quitte à raviver la douleur. Pièce après pièce, en s'appuyant sur sa connaissance intime du dossier et avec un rare esprit de synthèse, il assemble le puzzle de l'affaire Dutroux sous nos yeux effarés et nous laisse avec l'inquiétante conviction qu'il y a décidément quelque chose de pourri au royaume de Belgique.

04/2005

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Art contemporain

Vivre à FranDisco

Dans une caserne d'un autre temps, dans la cantine des cantines, Marcel Schmitz achève son déjeuner. Après cet essentiel moment de pause, il retourne à la mère de ses obsessions : une cité céleste descendue sous ses doigts sous forme de morceaux de carton dessinés et de bouts de scotch. Nombre d'aventuriers avaient pu entrevoir FranDisco mais jusqu'à présent nul n'avait pu y vivre. Grâce à Thierry Van Hasselt, ce sera chose faite. Comme les victimes d'une hallucination collective, illuminés par une utopie intime, nous irons à FranDisco. Depuis les premiers rounds de Match de Catch à Vielsalm, Thierry Van Hasselt trouve toujours une bonne excuse pour rendre visite à La " S " Grand Atelier. Un jour qu'il souhaitait étrenner son nouveau rotring - stylo permettant un trait très fin -, lui qui joue si brillamment de la matière, il a été à la rencontre de Marcel Schmitz. Artiste trisomique, Marcel a longtemps dessiné des villes abyssales aux innombrables fenêtres. Puis il est passé à l'urbanisme en trois dimensions, avec scotch et carton : la ville de FranDisco était née. Fran Disco, hommage franc à San Francisco. Thierry a donc commencé à dessiner d'après nature la ville de Marcel, en constante évolution, mais aussi à écouter l'histoire de ses habitants, à qui seule la voix de Marcel permet d'exister. Il a dessiné Marcel la construisant, faisant peu à peu de lui le personnage principal d'une histoire qui a aussi peu de limites que l'imagination de l'architecte. Une histoire où Marcel vit à FranDisco. Alors ce qui devait arriver arriva, car à La " S ", deux créations augurent souvent une troisième : Thierry et Marcel se sont contaminés. Marcel a repris ses crayons pour s'immiscer dans les dessins de Thierry, tandis que Thierry donnait trait à la vie de Fran Disco. Invités à exposer en des lieux prestigieux, comme à la galerie agnès b. (Paris), les aventures artistiques de Thierry et Marcel se sont invitées dans la bande dessinée, témoignage de leur lien et de l'essor de leur projet, mais aussi et surtout de l'affirmation de Marcel en tant que créateur. La ville de Marcel ne cesse de grandir. Le livre qui la raconte vous permettra d'y pénétrer et de suivre son créateur, votre guide. Alors bienvenue à Fran Disco, une ville rêvée, une ville de rêve. Vous allez faire un merveilleux voyage.

04/2016

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Transferts thermiques

Transferts thermiques. Conduction - Convection - Rayonnement - Echangeurs de chaleur. Méthodes analytiques avec 49 problèmes d'application résolus

Destiné aux futurs professionnels de l'industrie et de la construction, ce manuel illustre l'ensemble des connaissances théoriques par des cas d'étude issus de l'enseignement délivré à l'INSA de Strasbourg. Les problèmes résolus : Résistance thermique d'un mur en briques pleines ; Paroi composite ; Sur-isolation d'un ballon d'eau chaude sanitaire ; Durcissement d'un massif en béton ; Plancher chauffant : parquet ou carrelage ? ; Pont thermique dans un double vitrage ; Dégivrage de la lunette arrière d'une automobile ; Evaluation d'un pont thermique dû à des poutres de structure en béton ; Chute des températures dans un conduit de fumées ; Chauffe-eau thermodynamique ; Echange entre l'ambiance et un corps humain ; Limiter la condensation sur le plafond d'une patinoire ; Ailette longue : solution analytique en deux dimensions (nombre de Biot) ; Trempe d'une barre d'acier ; Traitement thermique d'un cylindre de cuivre ; Soutirage d'eau chaude sanitaire Accumulation/restitution de chaleur dans un poêle à bois ; Constante de temps d'une maison ; Mise hors gel d'une alimentation en eau potable d'une habitation Chauffage à accumulation ; Intermittence de chauffage ; Etude analytique de la réponse en température d'un petit pavillon à un échelon de flux de chauffage Comportement d'un matériau en cas d'incendie ; Réchauffement d'un mur en brique ; Panne de refroidissement Mesure de température ; Conduit de climatisation ; Vitrage ; Porte d'entrée vitrée et fermeture de volet ; Comparaison triple vitrage et double vitrage avec survitrage Facteur solaire d'un vitrage ; Tubage d'un conduit de fumées ; Perte de chaleur par le carneau et rendement d'une chaudière au bois ; Modélisation d'un panneau électrique chauffant ; Modélisation d'un radiateur à eau chaude ; Etudes de différents types d'échangeur eau—air pouvant assurer le chauffage d'un petit atelier Vitrage pariéto-dynamique Etude du tirage dans un conduit de fumées ; Refroidissement gratuit (? ) Echangeur à ailettes ; Stockage d'eau chaude pour essai de chaudières ; Ventilo-convecteur Echangeur à contre-courant dans une ventilation double flux ; Ventilation double flux avec récupération Récupérateur de chaleur d'eau de douche Etude d'une installation de conditionnement de vin ; Etude d'une installation de stérilisation de lait ; Etude d'un récupérateur de chaleur sur les fumées Annexes : Propriétés thermophysiques de quelques matériaux solides ; Propriétés thermophysiques de l'air ; Propriétés thermophysiques de l'eau ; Conversion des unités anglo-saxonnes ; Biblographie.

04/2021

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Sociologie

Incidence 16. Nos mots et les leurs : autour d'un texte de Carlo Ginzburg

Le numéro 16 de la revue Incidence est organisé autour d'un essai de Carlo Ginzburg qui touche au coeur ignoré de la plus brûlante actualité, dans le monde globalisé qui est le nôtre, celle qui voit se déchaîner des conflits entre les cultures, les genres, les religions... : "Nos mots et les leurs. Une réflexion sur le métier d'historien, aujourd'hui" . Que peut apporter la réflexion d'un historien sur la démarche qui permettrait de tenter de comprendre l'autre, celui qui est en face ? Carlo Ginzburg, à partir de son métier, préconise une attitude critique et détachée qui exige de prendre en compte deux niveaux, non seulement celui de la parole de ceux qui se font entendre à travers les traces laissées par l'Histoire, mais aussi celui de l'observateur lui-même impliqué dans sa recherche avec ses propres mots, et les façons de penser qu'il partage avec ses contemporains. L'historien part donc de ses propres questions, inévitablement anachroniques, pour chercher des réponses, mais ces réponses modifient elles-mêmes les questions, de sorte que, dans un jeu dynamique d'allers et retours, s'affine peu à peu la possibilité de parvenir à l'interprétation des sources en reconstruisant les modes de pensée des individus et des sociétés des époques analysées, si différentes des nôtres. Mais il précise bien que cela reste une interprétation, c'est à dire que même parvenu à restituer les réponses apportées par les documents, il doit garder à l'esprit qu'il y a toujours un travail de traduction. Il est donc important de maintenir la tension entre les questions et les réponses, nos mots et les leurs. Ce que l'historien a élaboré pour tenter de penser le passé peut servir de modèle pour aider à franchir les distances qui séparent aujourd'hui les genres, les cultures, les nations etc. au niveau mondial. Carlo Ginzburg dans le déroulement de ce fil réflexif ne cesse de rayonner vers les autres sciences humaines, s'enrichissant de cette ouverture constante aux disciplines elles aussi confrontées aux nécessités de l'enquête et de l'interprétation : la linguistique et l'anthropologie qu'il donne en exemple de cette rigueur méthodologique, mais aussi la philologie et la littérature. La revue Incidence réunit ici des chercheurs de grande compétence, de sciences humaines, et de critique littéraire, pour dialoguer avec lui à partir des problèmes auxquels ils sont confrontés dans leur propre domaine d'étude.

05/2022

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Histoire de France

De la capture à Verdun à la rupture avec Pétain. Une autre histoire de Charles de Gaulle

Le 2 mars 1916, au fort de Douaumont, le capitaine Charles de Gaulle, monté en ligne la veille à la tête de la 10e Compagnie du 33e RI, est fait prisonnier. S'agit-il d'une capture au terme d'un combat acharné ou, selon certains témoins, d'une reddition, attitude alors inconcevable pour des officiers d'active ? C'est l'une des questions majeures de cet ouvrage où l'on suit de Gaulle, de son arrivée comme lieutenant au 33e RI commandé par le colonel Philippe Pétain, et son engagement à Dinant-sur-Meuse où il est blessé, à son affectation comme capitaine sur le front de Champagne, puis de son envoi à Verdun. Prisonnier en Allemagne de 1916 à décembre 1918, de Gaulle, meurtri et humilié, doutant de son avenir militaire, ronge son frein, tout en mûrissant sa pensée et sa réflexion. La guerre terminée, il est affecté non loin de Varsovie comme instructeur d'officiers polonais contre les bolcheviks, puis à l'Ecole militaire de Saint-Cyr, avant d'enseigner à l'Ecole supérieure de guerre, grâce à la protection constante du maréchal Pétain dont il rejoindra l'Etat-major avec le grade de commandant. Nommé en 1933 lieutenant-colonel, il oeuvre activement pour sa carrière. Mais, en 1938, de Gaulle, qui a écrit – à la demande du Maréchal – un livre que celui-ci laisse dormir depuis des années, décide de le faire paraître sous son nom : ce sera La France et son armée. Une histoire de dédicace achèvera de brouiller les deux hommes. Le 1er juin 1940, de Gaulle est promu général de brigade ; le même mois, Paul Reynaud, nouveau président du Conseil, le nomme sous-secrétaire d'Etat à la Guerre. Le 11 juin, en pleine débâcle, de Gaulle croise Pétain une dernière fois. Une page est tournée. Cet ouvrage, étayé par de nombreux témoignages, ainsi que par des documents d'archives, n'est ni un panégyrique du futur chef de la France libre, ni un pamphlet contre le premier président de la Ve République. C'est un récit qui permet de constater que Charles de Gaulle n'a jamais été un véritable officier de troupe et que son comportement au front, contrasté et controversé, lui a probablement sauvé la vie. Un élément de plus pour éclairer une grande figure.

11/2015

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Littérature française

Henri ou Henry. Le roman de mon père

"Je lui aurais obéi. Je lui ai toujours obéi. Même le soir où on l'a retrouvé allongé sur le tapis chinois de son bureau, le cœur presque arrêté. Le médecin était là avant moi, il m'a chuchoté d'aller lui dire adieu parce qu'il n'arriverait pas vivant à la clinique, il allait mourir dans l'ambulance. Quand je me suis accroupi pour l'embrasser, papa m'a dit de lui servir un whisky sec, bien tassé. Ne fais pas ça, m'a dit maman, tu vas tuer ton père. Je l'ai fait quand même, toujours obéir à papa, j'ai soulevé sa tête pour qu'il soit bien à l'aise pour boire son whisky, qu'il en profite à fond, je n'avais pas lésiné sur la dose, j'ai senti les boucles de sa nuque ma caresser la paume, ça faisait comme un chat un peu lourd et qui semblait avoir froid, je lui ai demandé de ne pas mourir, pas comme ça, pas couché sur le tapis, alors il m'a dit laisse-moi finir ce putain de whisky et tu m'aideras à me relever, ne le bougez surtout pas a dit l'ambulancier, c'est mon père, j'ai dit, j'ai aidé papa à se redresser, à se mettre debout, il ne tenait pas très bien sur ses jambes mais il n'est pas tombé, il s'est appuyé sur moi pour marcher jusqu'à la porte palière où l'attendait la civière pour l'enfourner dans l'ambulance où il devait mourir, et il n'est pas mort, ni dans l'ambulance ni à la clinique, il n'est pas mort ce soir-là, le scotch y fut peut-être pour quelque chose, c'est la preuve en tout cas qu'une fois de plus j'avais bien fait d'obéir à mon père. Et ce livre est tout le contraire, une désobéissance. " Des années et des années après Abraham de Brooklyn et John l'Enfer, Didier Decoin raconte enfin la vie du plus beau de ses héros, Henri Decoin, son père.

05/2006

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Littérature étrangère

Florilège

Avec ses contemporains Wang Wei et Du Fu, Li Bai (701-762) est un des plus puissants génies poétiques de l'empire des Tang. Né en Asie centrale, ce marginal, un peu bretteur, quatre fois marié, refusa de se présenter aux concours qui lui eussent ouvert le mandarinat. Mais, ni son penchant pour la pensée, voire la religion taoïstes, ni sa connivence avec le bouddhisme, ne l'empêchèrent de solliciter les grands : ainsi, du printemps 743 à l'automne 744, partagea-t-il les faveurs impériales à la cour de Xuan-zong. Impliqué, malgré son détachement de " clochard céleste ", dans les bouleversements de la révolte d'An Lu-shan, il connut la prison, l'exil, les ermites, les puissants, les errances, les montagnes et les rivières, le vin surtout. Subsistent plus de mille poèmes des formes variées choisis et classés ici par thèmes dominants : l'amitié, la femme, l'ivresse, etc., annotés pour que rien n'échappe au lecteur de notre langue qu'aura séduit, fasciné, et, disons-le, foudroyé la qualité des poèmes français, rythmés et rimés pour répondre aux structures métriques des originaux. Pour moi, qui jadis tentai de traduire deux des poèmes ici offerts par Paul Jacob en formes adéquates, je sais ce qui me reste à faire : les brûler. Lorsque Jacques Réda découvrit en manuscrit le précédent recueil de Paul Jacob, Vacances du pouvoir, il sut les célébrer dans La Nouvelle Revue Française comme en effet ils méritaient de l'être. Grâces lui en soient ici rendues. Je gagerai sans risque que ce Florilège traduit par un savant au tempérament de poète va enfin permettre aux amateurs de se délecter au ton, aux thèmes, aux mètres de Li Bai. Pour celui qui pensait qu'avec le vin, la poésie, elle seule, pouvait nous faire admettre ce que le ciel et la terre font de notre misérable espèce, qu'est-ce que cent ans, qu'est-ce que mille ans, qu'est-ce que douze cents ans et plus de retard ? Mourir en voulant cueillir un reflet de lune dans l'eau, quelle jolie fable du monde poétique et de la vie de Li Bai ! Etiemble

09/1985

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Développement durable-Ecologie

Agir pour la biodiversité tout autour de vous. Chez vous, dans votre jardin, dans votre quartier, sur votre lieu de travail, à l'école de vos enfants, sur votre commune...

Oui, la biodiversité nous concerne tous ! Et oui, nous pouvons être des acteurs efficaces à bien des niveaux : dans notre maison ou notre jardin, mais aussi dans la rue devant chez nous, à l'école de nos enfants, dans l'entreprise où nous travaillons... Mettons-nous bien cela dans la tête : nous ne pouvons pas vivre sans la biodiversité, la nature, la faune et la flore. En effet, la biodiversité nous nourrit, nous soigne, nous protège contre les accidents naturels, nous inspire depuis les temps préhistoriques et nous émerveille. C'est le crédo de Jean-François Noblet, écologue passionné, qui résume dans ce guide pratique tout ce qui peut être fait concrètement, chacun à notre échelle, pour protéger et restaurer la nature dans tous les domaines de notre vie quotidienne. Car nous sommes tous des citoyens concernés, et nous pouvons agir à bien des niveaux : chez nous, bien sûr, dans notre maison ou notre jardin, mais aussi, comme des " porteurs de bonne parole ", dans notre rue et notre quartier, dans l'école de nos enfants ou l'entreprise dans laquelle nous travaillons, dans les hôpitaux, sur les parking et les routes, au coeur des espaces verts, des forêts et des rivières de notre commune... Jean-François Noblet ne se limite pas à de bonnes intentions. Il donne les plans et les conseils techniques pour la réalisation, par exemple, de prairies sauvages, de passerelles à écureuil, de passages à faune sous les routes pour les amphibiens. Il explique comment neutraliser une baie vitrée qui tue les oiseaux ou végétaliser le toit d'une usine... et donne même des pistes pour faire des cimetières de véritables réserves naturelles ! Ce livre, fruit d'une grande et longue expérience de terrain et d'expérimentations réussies, est l'outil indispensable pour tous ceux qui veulent agir concrètement chez eux et tout autour de chez eux, avec l'ensemble des acteurs de la vie locale, et convaincre un élu, un agent communal, un directeur d'école ou un responsable d'entreprise de l'impérieuse nécessité de tenir compte, chaque jour, de la biodiversité.

05/2019

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Géopolitique

Je ferai le tour du monde

Alexandra Szacka, journaliste de télévision et de radio, ex-correspondante de Radio-Canada à Moscou et à Paris, nous raconte ici que derrière chaque reportage, il y a toujours un supplément d'âme, une histoire qu'on n'a pas pu raconter, mais qui éclaire et ajoute un fil invisible au canevas des vies qui y ont été à peine effleurées. A l'aube de l'adolescence, Alexandra Szacka est chassée de son pays natal et forcée de renoncer à sa citoyenneté polonaise. Est-ce cela qui a fait d'elle une passeuse de frontières, toujours curieuse de comprendre ce qui a lieu à des milliers de kilomètres de chez elle ? On l'a balancée dans la gueule du loup. Elle a choisi d'apprivoiser la bête. Elle raconte dans ce livre son arrivée à Trois-Rivières, à la fin des années 1960. Sa découverte de la grise banlieue nord-américaine, mais aussi le militantisme, le théâtre, l'anthropologie et le combat du Québec pour l'affirmation de sa langue et de sa culture. Avant bien sûr la rencontre avec le journalisme, qui allait tout changer. S'amorce alors une carrière qui la mènera chez les planteurs de coca boliviens, sur la place Tian'anmen envahie par les manifestants, au coeur de la guerre russo-géorgienne ou encore en Pologne, où se réveille la douloureuse mémoire de l'antisémitisme. Derrière chaque reportage, il y a toujours un supplément d'âme, une histoire qu'on n'a pas pu raconter, mais qui éclaire et ajoute un fil invisible au canevas des vies qui y ont été à peine effleurées. C'est ce fil invisible qu'Alexandra Szacka fait dérouler ici pour nous. Elle soulève d'importantes questions liées à l'exercice de ce métier, comme l'objectivité ou le devoir moral envers les personnes interviewées. Les journalistes doivent prendre des décisions rapidement, parfois sans repères ni balises. Pourtant, ces décisions ont un effet non seulement sur le résultat de leur travail, mais aussi sur leur propre vie. Car les journalistes, elle en est aujourd'hui persuadée, ne racontent pas seulement le monde, mais se racontent toujours un peu eux-mêmes.

06/2023

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Littérature française

Blida et des poussières... Une Algérie dans le miroir

L'auteur retrouve un regard d'enfant pour évoquer les saveurs douces-amères de sa prime jeunesse à Blida, berceau de sa famille, avec les personnages hauts en couleur qui l'ont traversée. Ponctués d'humour ou d'amertume, traversés d'épisodes cocasses ou pathétiques, les récits ressuscitent une vie familiale et sociale frémissante. Ils évoquent les flambées d'antisémitisme et leur cortège de terreur, l'iniquité des lois de Vichy, la solidarité dans l'accueil des réfugiés juifs de Libye en 1942, l'enthousiasme envers les soldats alliés libérateurs, et racontent aussi quelques péripéties surprenantes liées au soulèvement nationaliste algérien. Chaque épisode vibre à la croisée des chemins du passé et du présent, de la tradition juive, de l'imprégnation algérienne et de la modernité française. La figure d'Elissa Rhaïs conforte cette richesse d'appartenances à travers le portrait de son fils Roland, "juif et berbère " tel qu'il se revendiquait. Blida, image microcosmique d'une société inadéquatement mixée, pleine de grumeaux hétérogènes sous une exubérance méditerranéenne de surface. Poussières d'or de la mémoire et poussières grises du temps reflètent, sur le miroir d'une ville aux visages changeants et contradictoires, une Algérie non moins protéiforme et imprévisible. De l'eau propitiatoire des départs, symboliquement dévolue à une puissance supérieure, surgit l'espoir de voir enfin s'apaiser la folie sanguinaire qui a ravagé cette terre aimée. Reviens, oh ! Reviens, Maître des sources et des rivières ! Reviens sur le flot de notre amour pour ce pays qui nous a tant donné, tant repris, et qui peut encore féconder tant de rêves, même si ce ne sont plus les nôtres... Sans doute n'y a-t-il pas une histoire, mais des histoires du peuple juif, celles de chacune de ses communautés. Ce sont ces histoires que recueille et publie Terra Hebraiéa. Celles de communautés d'hommes, de femmes et d'enfants, qui virent le jour, luttèrent et s'épanouirent, à toutes les époques et sur tous les continents. Chaque ouvrage, écrit par des témoins directs et par les meilleurs spécialistes, permet au lecteur de découvrir la vie quotidienne de chaque communauté, ses réalisations, ses espoirs et ses rêves.

12/2006

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Energie

Paysages et énergies. Une mise en perspective historique

En avons-nous conscience ? Nos paysages, en France comme ailleurs dans l'Europe et dans le monde, sont imprégnés d'énergie. Les hautes éoliennes qui fleurissent dans les champs depuis vingt ans n'en sont que les manifestations les plus visibles. Les barrages hydroélectriques, les centrales nucléaires, les terminaux pétroliers et gaziers, le charbon, ont entièrement façonné le cadre et le mode de vie de régions entières, recréant des reliefs, des sols et des milieux, faisant surgir des usines et des villes, traçant des voies ferrées et des routes. Quant aux moulins à eau et à vent qui ont précédé les révolutions industrielles, ils ont intensément redessiné les bords de rivières, les silhouettes des collines et même les remparts des villes pendant des siècles. A ces paysages de la production s'ajoutent ceux du transport et, plus prégnants encore, ceux de la consommation : ils ont été profondément remodelés par la quantité d'énergie fossile et fissile consommée depuis soixante-dix ans : lignes et postes électriques, routes et autoroutes, boulevards et rocades, hypermarchés et zones artisanales, champs agro-industriels et sites touristiques de masse... sont l'expression tangible de notre rapport à cette énergie profuse et pas chère, qui nous permet de nous déplacer et de consommer sans compter - ou presque. L'histoire des relations entre énergies et paysages reste cependant méconnue. Cet ouvrage propose d'en esquisser une dans la longue durée : d'abord en bousculant certaines idées reçues et en révélant quelques écueils, car pour paraître évidente, une telle histoire est tout sauf un long fleuve tranquille qui nous ferait passer des forces naturelles aux énergies fossiles et à la fée électrique ; ensuite en faisant halte dans une dizaine de territoires répartis à travers la France, de façon à montrer comment cette relation entre énergie et paysage s'est nouée et a évolué au fil du temps. Ces mises en perspective révèlent à quel point la transition énergétique du XXIe siècle ouvre un nouveau chapitre de cette histoire passionnante avec un redoutable défi : réinventer un paysage énergétique désirable du quotidien pour mieux réduire nos consommations et produire sainement. Cet ouvrage vient opportunément offrir un éclairage aux débats souvent passionnés relatifs au paysage.

06/2021

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Poésie

Mosaïques. Poème à deux voix

Mosaïques est un poème à deux voix évoquant les "aléas" de la naissance : Jûwadû est le nom du père, originaire du monde arabe ; Rebourg est le nom de la mère, originaire du monde occidental ; el-Mahdi est, comme vous l'aurez aisément compris, le prénom arabe, et Arnaud, le prénom français. Voilà pour le fond(s) de l'affaire. Mosaïques est divisée en trois parties renvoyant, comme l'introduction l'indique, aux trois significations possibles du mot : la Mosaïque des Muses, celle des jardins et celle de Moïse. A partir de ce triple sens, il est tenté de donner sens au chaos de la vie. Entre les portes du visible et de l'invisible, il se construit alors une cosmogonie qui plonge ses questions dans le monde méditerranéen, là où la poésie contemporaine trouve ses deux sources : celle d'un monde qui se bat pour exister de façon claire et formelle, et celle d'un monde qui n'en finit pas de dire l'obscurité de sa peur identitaire. Divisé en trois parties, Mosaïque peut l'être aussi en deux parties : celle qui fait appel à la connaissance sensible, soit la poésie, et l'autre partie qui fait appel à la connaissance rationnelle, soit les développements "théoriques" contenus dans les Haltes, et nous avons là l'explication du sous-titre : "poème à deux voix" , qui renvoie lui-même aux deux rives de la Méditerranée, symbolisées dans une Grenade à la fois rêvée et réelle : Grenade ô ma ville éclatée Ô mon fruit doux de la discorde L'espoir dans notre obscurité Ma prière au chant qu'on accorde Grenade ô le fruit défendu Qui dit le vin de la douleur Qui dit le miel c'est entendu Dira le chant de nos malheurs Ô qui dira dans l'avenir Cette étrange étrangeté De l'homme à lui-même bannir Le propre chant de ses étés Qui dit ma ville dit ton sein rond Le sang et l'orage et l'éclair Qui dit Grenade où nous boirons Le dernier vin de nos colères Et l'instrument de ma romance En deux coupé par les canons Remonte les rivières et danse Sur les deux quais d'où nous venons

09/2021

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Poésie

La nuit est encore debout c’est pour ça que je ne dors pas

"J'ai réellement rencontré la poésie, je veux dire physiquement, suite à un bouleversement familial. Au moment où tous mes repères s'effondraient, j'ai couru d'instinct vers la poésie. J'y ai trouvé la vie ; brute, sauvage, indisciplinée. J'y ai trouvé le souffle que j'avais toujours traqué éperdument, ce désir absolu d'intensité. Une langue des sensations qui dit autrement le réel mais ne cesse de l'étreindre. Soudain, les mots qui m'avait fui, se cognaient dans ma tête. Ils devenaient chevaux, rochers, mensonges, prières. Ils devenaient cabanes, couteaux, devenaient forêts. Ils étaient rivières, tambours, bagues et pierreries. Ils étaient corps. Ils étaient soleil. Disaient nuit, disaient "viens ! " , disaient terre, disaient rouge. Brasier de neige, épine brûlante. Disaient amour, se répétaient. Parfois, se cachaient, soudain intimidés d'être aussi nus. Souvent, revenaient : "où est la maison ? où est le poème ? " . Ils frappaient, petits coups, téméraires et obstinés, jusqu'à ce qu'ils parviennent à ne plus être si seuls. S'ils cherchaient à étirer le temps, à devenir immortels, ils n'en finissaient pas moins par s'avouer question : "D'ici là, j'écoute le vent de nuit/appeler mon nom à la fenêtre. / Appeler mon nom. Appeler. Mon nom ? " Une langue "brûlante comme la neige" , voici ce que nous réserve le premier recueil de Lisa Debauche. Une histoire d'amour quand l'amour semble ne plus être là et qu' "à la radio, il y a des bombes" . L'amour, la mort, la solitude urbaine, la vie, l'écriture elle-même ("Peut-être que ce poème n'est pas un poème véritable ? / existe-t-il des poèmes véritables ? "), Lisa Debauche reprend à son compte des thèmes classiques en poésie mais leur insuffle une nouvelle vitalité tout au long d'un recueil où les mots sont gravés à l'os, à l'épure, dans une économie qui leur permet de révéler toute leur force, avec ça et là, une touche d'humour. Et entre lumière et obscurité, quelque part entre chiens et loups, apparait la beauté et ce recueil qui se lit d'une traite et qui pourrait bien réaliser l'exploit de faire aimer la poésie à celles et ceux qui n'y ont pas goût habituellement.

10/2023

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Thèmes photo

Richesses et couleurs sauvages des Hautes Vosges

Usée et rabotée par les vents, la montagne vosgienne domine la plaine d’Alsace à l’est et la plaine des Vosges à l’ouest. Couverte en grande partie de forêts de résineux, sauf sur les crêtes, elle dissimule sous cette marée verte une mosaïque de milieux différents. Vallées, étangs, tourbières, prairies et rivières se succèdent tout au long des paysages et abritent une faune assez diversifiée, voire très rare. Une faune précieuse et discrète qui enrichit et rend vivante la grande forêt vosgienne. Cependant l’image des Vosges n’est pas idyllique, de plus en plus aujourd’hui les territoires s’urbanisent. L’espèce humaine qui a besoin de plus en plus d’espace grignote peu à peu des biotopes qui étaient favorables à la faune sauvage. Du fait de la mécanisation de l’agriculture, les haies sont arrachées et laissent de grandes surfaces monotones, sans arbres et sans reliefs, n’offrant plus aucune protection pour les animaux sauvages. Régulièrement les associations de protection de la nature alertent sur les déséquilibres que ces aménagements engendrent, mais sont rarement entendues. L’homme dans sa course au profit ne sait pas s’arrêter. En conséquence pour un promeneur, la rencontre avec le sauvage devient de plus en plus rare. Elle est surtout liée à la chance. Pourtant lorsque cela se produit, le coeur bat plus vite devant la beauté et la grâce de l’animal qui se dévoile un instant, hélas toujours trop court à notre regard. Indispensable à notre équilibre, la nature nous est nécessaire. Que serait une forêt où plus aucun oiseau ne chanterait ? Que serait la campagne sans l’alouette ou l’hirondelle ? Que serait la forêt sans le cerf ou le renard ? Il est difficile d’imaginer un tel constat. Pourtant c’est ce qui est en train d’arriver. Photographe animalier, j’ai vu au fil des années, petit à petit diminuer les effectifs des animaux sauvages. La diminution est surtout importante pour les oiseaux plus sensibles aux produits de toutes sortes répandues dans les champs et sur les prairies. Beaucoup de photographies de cet ouvrage sont aujourd’hui difficiles à réaliser. Devant ce constat, ce livre d’images se veut être un témoin de la richesse et de la beauté

09/2023

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littérature ukrainienne

Hommage à l'Ukraine

Le 24 février 2022, quand l'armée russe a envahi l'Ukraine, la stupeur et la tristesse ont saisi le monde entier. Ont commencé à affluer dans nos médias des noms qui, jusqu'ici, ne nous étaient guère familiers, teintés de la couleur des combats et de la tragédie : Boutcha, Marioupol, Kharkiv, la mer d'Azov, Dnipro... Mais que connaissons-nous vraiment de ce pays voisin ?

Terre d'au-delà des Carpates, où les rivières coulent à travers des forêts et des steppes, l'Ukraine est aussi un pays à la culture millénaire, doté d'une scène littéraire foisonnante, encore trop peu connue en France. Nous avons donc demandé à quinze autrices et auteurs ukrainiens, de tous âges, tous milieux et toutes régions, russophones et ukrainophones, de nous raconter le lieu qui, pour eux, symbolise "leur" Ukraine. Ainsi, Kateryna Babkina nous parlera de Bakota, un village partiellement englouti par un lac de barrage dans la région de Ternopil. Artem Tchekh confrontera la Polésie, région du nord de l'Ukraine où il combat aujourd'hui et celle de Tcherkassy où il a grandi, l'enfance et l'âge adulte, la guerre et la paix.

Le poète Boris Khersonsky évoquera la ville d'Odessa tandis que Lyubko Deresh nous entraînera dans la péninsule de Trakhtemyriv, sur le Dniepr, connue pour être l'Atlantide ukrainienne. Anastasia Levkova racontera la Crimée à travers les témoignages qu'elle a recueillis des Tatars de Crimée réfugiés en Ukraine depuis l'annexion de 2014. Petro Yatsenko brossera le portrait de Kriukivshchyna, une de ces villes cossues de la banlieue ouest de Kyiv qui représentaient une forme de rêve ukrainien et qui se sont retrouvées confrontées en quelques jours à la violence de l'invasion russe. Et bien d'autres encore...

Dirigé par Emmanuel Ruben et remarquablement traduit par Iryna Dmytrychyn, ce recueil de textes inédits permettra aux lecteurs français d'appréhender l'Ukraine contemporaine à travers la littérature. Traduit de l'ukrainien et du russe par Iryna Dmytrychyn Préface d'Emmanuel Ruben et Iryna Dmytrychyn Ouvrage publié sous la direction d'Emmanuel Ruben

10/2022

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Mer

Les épaves de la Grande Guerre (1914-1918). Au large des côtes françaises de Méditerranée

Jean-Pierre Joncheray est un vieil habitué des éditions GAP. Nous lui devons la longue série des épaves : 50 épaves en Corse, édité en 2002, puis, en suite régulière : 80 épaves à Marseille et dans sa région, 100 épaves en Côte d'Azur, de La Ciotat à Saint-Tropez, 100 épaves en Côte d'Azur, Monaco, Riviera du Ponant, à laquelle il a déjà rajouté L'aventure du sous-marin Alose, ce submersible qu'il a découvert en 1975, et maintenant classé Monument Historique. En même temps, couronnement de sa longue carrière d'archéologue sous-marin, Jean-Pierre "inventait" en quelque sorte ce qu'il convient de nommer l'archéologie de la vapeur, une application innovante des méthodes de l'archéologie sous-marine aux épaves contemporaines, des navires à vapeur aux avions. Car, avant lui et ses premiers "naufrages en Provence", qui datent du début des années 1980, n'étaient nobles, et considérées, que les études de gisements antiques, étrusques, grecs ou romains. Dans la foulée, notre auteur préféré s'est attaqué à un sujet qui, il faut l'admettre, est d'actualité : la guerre de 1914-1918, autrement dite "Grande Guerre". A vrai dire, Jean-Pierre n'avait pas attendu cette commémoration pour amasser, année après année, depuis plus de quarante ans, une importante documentation sur les aspects maritimes et méditerranéens du conflit. Il avait visité toutes les épaves se rattachant à cette période, s'entourant des meilleurs photographes sous-marins, et consulté les plus éminents spécialistes du sujet. L'appel aux plongeurs "tek", ces nouveaux explorateurs des grandes profondeurs, fut souvent nécessaire. Avec François Brun et Claude Roquelaure, les coauteurs, l'exhaustivité s'est réalisée jusqu'aux frontières de notre façade méditerranéenne. Le résultat est là : dix-sept bâtiments perdus, plus de dix épaves visitées au sein des eaux, leur histoire avant le funeste jour de leur naufrage, les circonstances de leur perte, et la description de leurs vestiges, quand ceux-ci étaient accessibles. La qualité de cet ouvrage semble établie si l'on en savoure la préface, sous la signature prestigieuse du Directeur du Département des Recherches Archéologiques Subaquatiques et Sous-Marines, Michel L'Hour.

12/2014