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Littérature française

Nouvelles définitions de l'amour. Nouvelles

Suzanne est morte depuis un an quand Claude, son mari, découvre qu'elle avait un jardin et que quelqu'un continue à l'entretenir. Alma et Rudi sont écrivains tous les deux. Revenant en voiture d'une rencontre littéraire, ils font monter une inconnue qui attendait sous la pluie sur le boulevard périphérique et qui va les obliger à un drôle de choix. Il y a une seule femme qui me sourit en ce moment : c'est la caissière de mon G20, répond Paul, producteur de télévision quand on lui demande comment ça va depuis que sa femme l'a quitté, sans s'imaginer un instant qu'il pourrait se passer quelque chose entre eux. Et que dire de Sol qui déteste les fêtes de fin d'année et s'invente toutes sortes d'occupations le jour du réveillon de Noël, pour ne pas se retrouver seule et désespérée à la maison ? Entrer dans un magasin de meubles contemporains, par exemple. Elle aurait bien besoin d'une table, elle n'en a pas, elle mange debout ou sur son canapé, explique-t-elle à Vincent, impatient de fermer boutique, de récupérer champagne et foie gras au frigidaire et de rentrer chez lui. Mais que veut-elle, se demande-t-il, ému par son désarroi et son franc-parler. Et si soudain, comme par magie, ils voulaient la même chose ? Dix nouvelles. Dix nouvelles définitions de l'amour. Parce qu'il y a toujours quelque chose à découvrir de soi-même, à inventer, à offrir à l'autre sans attendre quoi que ce soit en retour.

02/2017

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Littérature française

L'eau et le feu

Une famille bourgeoise parisienne rencontre, au milieu de ses propres turpitudes, des évènements historiques majeurs de ce début du 20eme siècle : Louise Caut traverse le Paris de 1910 sous les eaux pour tenter de sauver de la démence Angélique, la petite boiteuse, qu’elle a autrefois sacrifiée. D’autres personnages de ce petit univers vont vivre aussi des évènements tragiques et des conflits familiaux, autour d’une Louise dominatrice : Achille et Edmée Caut les vieux parents rentiers républicains, Louis le robuste mari officier d’octroi, sa soeur Antoinette l’ancienne première main d’une grande maison de couture de la capitale, son fils Jean Marc le fragile adolescent, demi- frère de Louise, Agnès, la fille d’Angélique, la petite couturière amoureuse, Hector, le frère de Louis, le sémillant dandy des salons de la haute société du boulevard Saint Germain qui veut atteindre la richesse dans la spéculation boursière par la conquête de l’or africain... Vient l’été 14 et la guerre est là avec la montée de la pénurie et des périls dans Paris bombardé. Jean Marc est mobilisé. Le petit soldat entre dans la fournaise et la boue des tranchées sous le charme barbare du capitaine Hercule : Verdun, la Somme, le Chemin des Dames ! Porté disparu dans un assaut, Louise part résolument à sa recherche dans une interminable odyssée depuis les bureaux de commandement de l’armée française jusqu’aux bases arrières et aux hôpitaux de campagne aux portes du front. La paix revenue Louise s’interroge sur le sens de sa vie et tente de découvrir les messages révélés des deux visages opposés de Janus tournés vers le passé et l’avenir.

12/2014

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Policiers

San-Antonio Tome 11

« Si un jour votre grand-mère vous demande le nom du type le plus malin de la terre, dites-lui sans hésiter une paire de minutes que le gars en question s’appelle San-Antonio », Réglez-lui son compte (1949). La saga des enquêtes du commissaire San-Antonio comporte 175 épisodes parus entre 1949 et 1999. Monument sans égal dans la littérature policière française, mêlant intrigues échevelées et humour débridé, elle reste sans pareille, bigarrée, tonitruante, populaire et bourrée de références. San-Antonio est né du désir de son auteur, Frédéric Dard, de parodier les romans de la « Série noire » (Peter Cheney, James Hadley Chase). Mais dès les années 1950, le flic matamore et son rabelaisien collègue Bérurier s’éloignent du cadre policier classique pour accéder à une fresque souvent bouffonne et pleine d’invention langagière. Dès les années 1970, la « langue de San-Antonio », saluée par d’éminents spécialistes mais aussi par de célèbres écrivains, de Jean Dutourd à Jean d’Ormesson, commence à faire figure de phénomène. Elle reste à ce jour aussi savoureuse et inventive qu’à l’origine. Les San-Antonio sont aujourd’hui publiés par « Bouquins » dans l’ordre de leur première parution dans la mythique série « Spécial-Police » du Fleuve noir. Cette édition intégrale en plusieurs volumes respecte aussi le texte original, reflet des décennies au long desquelles San-Antonio s’est fait le témoin attentif et irrespectueux de la vie hexagonale. Le tome 11 contient : Certaines l’aiment chauve Concerto pour porte-jarretelles • Sucette Boulevard • Remets ton slip, gondolier ! Chérie, passe-moi des microbes • Une banane dans l’oreille • Hue, Dada !

03/2013

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Critique littéraire

Proust contre Cocteau

Peu d'écrivains se sont autant aimés, enviés et jalousés que Proust et Cocteau. Tel un frère élevé une génération plus tôt, Proust montre une admiration sans borne pour ce cadet qui manifeste à 20 ans le brio, l'aisance et la facilité qui lui manquent encore, à près de 40 ans. Plus troublant, c'est Cocteau qui contribue à faire publier et à lancer le premier volume de la Recherche, que tous les éditeurs ont d'abord refusé. Ayant des doutes sur sa profondeur, Proust finit pourtant par le trahir au moment de sa gloire, aussi tardive qu'éclatante. Comment la situation s'est-elle retournée ? Pourquoi Proust, un siècle plus tard, pèse-t-il tant sur un paysage littéraire que Cocteau semble traverser en lièvre. Aurait-il contribué à lui nuire ?Des débuts flamboyants de Cocteau sous le regard admiratif de son aîné, à sa chute assourdie par le triomphe de la Recherche, Claude Arnaud revient sur les parcours mêlés de ces deux écrivains d'exception. On découvre l'amour impossible, maladif et jaloux, que Proust voua à ce jeune prodige que tous acclamaient, d'Anna de Noailles à la comtesse de Chevigné. Des salons parisiens à la chambre de liège du boulevard Haussmann, on revit l'amitié douloureuse qui les lia jusqu'à les séparer, lorsque Proust accéda à la gloire et devint le saint littéraire qu'on sait, mais aussi l'assassin amoureux que Claude Arnaud révèle.Dans cet essai remarquable, à la recherche d'une relation inexplorée, le biographe de Cocteau jette sur le «petit Marcel » un éclairage aussi nouveau que passionné.

09/2013

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Littérature française

La Clôture

La même année que Napoléon Bonaparte naît dans une bourgade de la Sarre un enfant roux dont le père, tonnelier, a servi dans les armées de Frédéric II. A la faveur des guerres de la Révolution et de l'Empire, l'enfant roux - au départ, une sorte d'Allemand - est appelé à devenir l'un des plus illustres maréchaux de France, avant de mourir fusillé à l'angle des jardins de l'Observatoire. Entre-temps, il aura été vainqueur à la Moskova et sur quantité d'autres champs de bataille, héroïque lors de la retraite de Russie, indécis ou calamiteux dans d'autres circonstances, déloyal à l'empereur, traître à la monarchie restaurée, défait à Waterloo et indéfectiblement fidèle à quelque chose d'éclatant et d'obscur. Aujourd'hui, le boulevard qui lui est dédié relie la porte de Saint-Ouen à la porte d'Aubervilliers, à la limite de la ville et de ce qui l'entoure, à travers des quartiers qui ne comptent pas parmi les plus aérés de la capitale. D'autres destins s'y nouent - moins brillants, dans l'ensemble, que celui du maréchal Ney -, d'autres échecs s'y consomment. Celui de Gérard Cerbère, rescapé de nombreuses Bérézinas, désormais retranché avec sa caravane à l'intérieur d'un pilier soutenant le périphérique, celui de Lito, officier des forces armées zaïroises échoué au McDonald's de la porte de Clignancourt. Ou encore celui de Ginka Trifovna, originaire de Ruse, en Bulgarie, âgée de dix-neuf ans et assassinée dans la nuit du 21 au 22 novembre 1999 sur un talus de la rue de la Clôture.

01/2002

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Littérature française (poches)

La vocation

Traversant tout le XXe siècle, La Vocation raconte le destin d'une famille d'émigrants arméniens fascinée par l'élégance française. En 1923, Méliné a 22 ans et fuit les persécutions subies par son peuple en Turquie. On a pendu son père. Elle quitte son pays pour la France, une page de Vogue coincée dans sa manche. Elle rêve de mode. 80 ans plus tard, sa petite fille, Sophie, pourtant linguiste de formation et journaliste, accepte le poste de Directrice de la Mode à ELLE, concrétisant ainsi, en quelque sorte, le destin familial. En une cinquantaine de chapitres, le livre est un va et vient constant entre l'épopée de Méliné, qui rêve de rencontrer Coco Chanel, et le quotidien de Sophie à la tête d'un des plus grands magazines de mode du monde. Qui fut la plus heureuse des deux, Méliné qui cousait elle-même ses robes, et regardait les belles dames depuis un banc, boulevard du Montparnasse à Paris dans les années 30, ou Sophie, placée au premier rang des défilés de mode, avec un beau titre rutilant et du pouvoir, invitée à toutes les soirées ? La vocation de Sophie, insufflée par sa grand-mère et toutes les femmes de sa famille, résistera-t-elle à son immersion dans un milieu de plus en plus mercantile, cynique, totalitaire ? Et où est l'élégance tant rêvée, au bout du compte ? La Vocation traite d'un sujet universel : l'ascension sociale par le raffinement, par les beaux habits qui, parfois, vous aident à vivre et vous anoblissent. Il évoque un certain rêve français, encore vivace aujourd'hui chez tant de personnes dans le monde.

05/2017

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Critique littéraire

Le Paris de Sagan

Si Françoise Sagan, née Quoirez, a toujours rappelé qu'elle était originaire du Lot, elle a néanmoins incarné dès sa jeunesse la vraie Parisienne, par son élégance discrète, sa liberté de pensée et l'impertinence de son esprit. Véritable phénomène de la littérature, depuis son fameux Bonjour Tristesse qui lui valut une renommée mondiale, elle a le plus souvent vécu à Paris, élargissant même l'influence de la capitale et ses modes de vie à Saint-Tropez et à la Normandie. Si elle a cantonné Paris à quelques lieux iconiques (le boulevard Malesherbes, Saint-Germain-des-Prés, la rue du Cherche-Midi, les boîtes de nuit de la rive droite, et l'avenue Foch), elle a reconnu cette ville comme le centre le plus ardent, le plus foisonnant, le plus inventif du monde. C'est à Paris qu'elle se sentait profondément au plus juste d'elle-même, parce que le génie de la capitale correspondait à sa façon de vivre, indépendante, émancipée, bohème. Elle aimait la beauté de Paris, préférant les beaux quartiers aux quartiers populaires, le Faubourg Saint-Honoré, la place Vendôme et les palaces à la banlieue. Anti-Simone de Beauvoir et anti- Duras, reine distante de l'underground parisien, elle hanta ses boites de nuit sans conviction, n'aimant guère danser, aimant la paresse de la Seine à laquelle elle voulait ressembler. Nonchalante et distraite, dépensière et futile, mais aussi grave et secrète, elle voyait en Paris, à l'instar de Colette à laquelle on la compara souvent, un lieu d'inspiration et de liberté sereine qui était pour elle le plus "vivable".

09/2015

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Littérature française

Le crime de l opera. Tome 2

Le boudoir était tendu de soie bouton d'or, parce qu'elle était brune, cette merveilleuse Julia d'Orcival qui tenait si bien son rang à la tête du grand état-major de la galanterie parisienne. Un feu clair brûlait dans la cheminée, garnie de chenets Louis XVI, des chenets authentiques où s'étaient posés les petits pieds des belles du Versailles d'autrefois. La lueur adoucie d'une lampe en porcelaine du Japon éclairait le réduit capitonné où n'étaient admis que les intimes. On n'entendait pas d'autre bruit que le roulement lointain des voitures qui descendaient le boulevard Malesherbes, et le murmure de l'eau bouillante qui chantait sa chanson dans le samovar de cuivre rouge. Pourtant, Julia n'était pas seule. Près d'elle, à demi couchée sur une chaise longue, un jeune homme, plongé dans un vaste fauteuil, tortillait sa moustache blonde, et regardait d'un oeil distrait une terre cuite de Clodion, représentant des Bacchantes lutinées par des Faunes. L'élégant cavalier ne songeait guère à cette oeuvre d'art, pas plus que la dame ne songeait au splendide tableau de Fortuny qui rayonnait en face d'elle, et qu'elle avait payé une somme folle. Et s'ils se taisaient, ce n'était pas qu'ils n'eussent rien à se dire, car ils s'observaient à la dérobée, comme deux adversaires d'égale force s'observent avant d'engager les épées. Un viveur expérimenté aurait jugé à première vue qu'entre ces amoureux il allait être question de choses sérieuses. Un auteur dramatique aurait flairé une situation.

02/2023

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Maltraitance de l'enfant

Outreau, la vérité abusée. 12 enfants reconnus victimes, Edition revue et augmentée

Tout le monde connaît le référentiel "Outreau" concernant le prétendu mensonge des enfants, qui a fait régresser la prise en compte des révélations de maltraitances sexuelles. Or 7 Experts ont validé la parole des 12 enfants reconnus victimes de viols, agressions sexuelles et proxénétisme. Les enfants victimes sont-ils désormais condamnés à se taire, d'autant que cette mystification a ouvert un boulevard aux théories anti victimaires telles que le SAP (syndrome d'aliénation parentale) ? Cet ouvrage est écrit - et réactualisé -par une psychologue depuis 25 ans et expert judiciaire depuis 15 ans quand elle a examiné les victimes au plus près des faits. L'auteure analyse comment et pourquoi cette affaire a fait basculer la société, avec entre autres causalités, l'utilisation de la téléréalité hypnotique comme démonstration judiciaire. Dès la première édition en 2009, ce témoignage a été estimé "utile" et "indispensable" , le Directeur de l'Ecole Nationale de Magistrature l'a transmis au service de documentation "afin de servir de support pédagogique sur l'analyse de l'affaire dite Outreau" ; un chroniqueur judiciaire, ajoutera que "le livre tente de rassembler tout ce qui a volé en éclat pour renouer le fil du débat contradictoire et démocratique" . Avec la réédition actualisée de "Outreau, la vérité abusée" , l'auteure continue d'analyser comment et pourquoi 20 ans après, la doxa d'Outreau s'est inscrite dans le marbre, au détriment de la parole des enfants. Elle souligne que de grandes lueurs d'espoir relatives à la protection des enfants sont enfin apparues en 2021, avec la création de la CIIVISE, co-Présidée par le juge des enfants Edouard Durand, et le retour des valeurs de civilisation.

04/2024

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Critique littéraire

Les petits Paris. Promenades littéraires dans le Paris pittoresque du XIXe siècle

Le XIXe et le début du XXe siècle virent s'épanouir, en marge des vastes fresques romanesques sur la capitale, un genre littéraire qu'on dirait aujourd'hui mineur, décrivant le Paris pittoresque de la bohème et les mille curiosités de la rue parisienne. D'abord cantonnés aux journaux, ces "faubourgs de l'imprimé" connurent un si vif succès qu'un éditeur eut l'idée de leur consacrer une collection qu'il baptisa "Les Petits Paris". Présentant un choix de textes tour à tour attachants, drôles et insolites, ainsi que des illustrations emblématiques du genre, cet ouvrage vous invite à la flânerie dans le Paris populaire des années 1820 à 1914. Des boulevards éclairés au gaz aux petites industries de la Bièvre, du bal Bullier aux abattoirs de La Villette, avec un détour par les cafés et les bibliothèques, vous vous promènerez dans chaque quartier et explorerez même un inattendu vingt-et-unième arrondissement. Chemin faisant, vous croiserez un étonnant bestiaire - l'éléphant de la Bastille, le lion de Belfort, l'ours Martin du Jardin des plantes - et vous vous mêlerez à la foule bigarrée des échotiers, lorettes, chiffonniers, cataphiles et autres aventuriers du pavé parisien, découvrant ainsi autant de "petites histoires" qui font revivre un monde à la fois dérisoire et merveilleux, qu'emportèrent la Grande Guerre et la vie moderne.

09/2019

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Littérature française

Un si bel espoir

Gibus et crinolines, lionnes voraces exténuant les princes, cris retentissants du peuple qui s'émancipe... Le Paris du Second Empire que nous narre Michel Ragon est celui des métamorphoses et des révolutions. C'est le Paris éventré des grands boulevards, des entreprises pharaoniques d'Haussmann, du règne de la banque et du commerce, qui sent pourtant gronder la classe ouvrière et s'affirmer le socialisme utopique. De ce chaos émerge la figure d'Hector, fils d'ouvrier devenu architecte. Il a pour ami Courbet et pour idole Proudhon, élabore des projets fous, de métal et de verre, pour une ville idéale à l'image de la société nouvelle que tout le monde espère. Dans la veine des Mouchoirs rouges de Cholet et de La Mémoire des vaincus, Michel Ragon poursuit son œuvre romanesque, mêlant, comme lui seul sait le faire, la précision historique à l'enthousiasme romantique. Roman de l'utopie et de son échec face à l'argent-roi, roman d'amour entre un génie incompris et l'inoubliable Julie, sortie des ruisseaux de la plaine Monceau et qui devient, pour les venger tous les deux, une terrible courtisane destructrice. Fresque passionnante de vingt-cinq ans d'Histoire, Un si bel espoir est aussi le portrait d'une époque et d'un homme épris de liberté.

01/1999

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Photographie

Travelogues. Le plus grand voyageur de son temps (1892-1952)

C'est pendant la Belle Epoque, avant les voyages en avion ou la radio, à la veille d'une révolution photographique et cinématographique, que Burton Holmes (1870-1958) a commencé son long périple pour rapporter le monde chez lui. Des Grands Boulevards de Paris à la Grande Muraille de Chine, de la construction du canal du Panama à l'éruption du Vésuve en 1906, Holmes prenait plaisir à trouver "le plus beau chemin autour de la Terre" , et présenter ses récits, ses photographies colorisées et ses films à travers les Etats-Unis devint son métier. C'est lui qui a trouvé inventé le mot "travelogue" (journal de voyage) en 1904 pour mettre en avant le caractère unique de son spectacle qui captivait le public avec des récits de deux heures rythmés par la projection de diapositives en verre peintes à la main et de quelques-unes des premières "images animées" . Paris, Pékin, Dehli, Dubrovnik, Moscou, Manille, Djakarta, Jérusalem : Burton Holmes est passé partout. Il a visité tous les continents et presque tous les pays de la planète, réalisant plus de 30. 000 photographies et 150. 000 mètres de pellicule. Ce livre rassemble les plus belles archives d'Holmes, débordant de superbes photographies couleur. Exceptionnelle fenêtre ouverte sur le monde d'il y a un siècle, c'est aussi une formidable invitation au voyage.

10/2018

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Histoire urbaine

Le Bordeaux de François Mauriac

Le Bordeaux de François Mauriac, c'est d'abord le centre ancien, celui de la rue du Mirail, du côté de la Grosse Cloche, qui se poursuit autour de Sainte-Catherine et se prolonge au-delà des boulevards, vers Caudéran et Grand-Lebrun. Ce sont les lieux de l'enfance et de l'adolescence, les errances d'une famille où le père est absent, le parcours scolaire sous la coupe des marianistes. C'est aussi le Bordeaux du port, qu'à travers les fissures du beau décor classique de la place de la Bourse et de la Façade des quais, l'enfant-espion observe, guette, humant le fleuve et ébauchant ce qui deviendra son Bordeaux intérieur, celui dont il tiendra la chronique dans nombre de ses futurs romans. C'est encore le Bordeaux des jalles, des pins et de la lande : de Château-Lange à Gradignan au chalet maternel de Saint-Symphorien, et bien sûr à Malagar, que Mauriac investit à l'âge de raison. Et il s'agit en réalité de bien plus que cela. Au contraire d'un tableau réaliste, Michel Suffran retrouve un Bordeaux mauriacien habité, enchanté, recomposé à la lueur de l'oeuvre, où la description d'un lieu résulte de la fusion de plusieurs. La géographie urbaine, pour l'infini bonheur du lecteur, est métamorphosée par la puissance de la littérature.

01/2021

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Sociologie urbaine

Philosophie du marcheur. Essai sur la marchabilité en ville

Marcher constitue une expérience sensible de la ville. Chaque trajet est une découverte des autres et de soi-même. Une telle expérience s'avère à la fois unique et singulière : "On ne marche jamais deux fois dans la même rue", pourrait affirmer un Héraclite promeneur... Par la marche, nous comprenons mieux qui nous sommes en tant qu'êtres sensibles, vigoureux ou souffrants, disponibles ou non pour apprécier un lieu ou le fuir, saisir sa beauté ordinaire ou ses secrets cachés derrière un arbre ou dans l'anfractuosité d'un mur, la juste proportion du bâti, la diversité de son nuancier, la chorégraphie des corps... Jérémy Gaubert dessine les contours d'une déambulation piétonne, véritable fabrique d'urbanité, en s'attardant sur quelques figures telles que le flâneur des passages, le badaud des grands boulevards, le surréaliste s'abandonnant au "hasard objectif" ou encore le situationniste dérivant de bar en bar dans la nuit aux mille et une ambiances... Dès lors, l'expérience de la marche urbaine magnifie cette logique relationnelle, cet entrelacement du marcheur et de son environnement, sachant que l'un et l'autre se façonnent mutuellement. Ainsi, tout piéton participe à l'élaboration d'un espace public marchable, qui prend soin de la marche en son lieu et en son temps. La marchabilité est à l'urbanité ce que le vocabulaire est à la langue.

02/2021

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Biographies

Le Paris de Clemenceau

Le Vendéen Clemenceau a aimé passionnément Paris. La capitale a séduit très vite le jeune provincial venu pour achever ses études de médecine. Au Quartier latin, il fréquente avec la même assiduité l'amphithéâtre et le café, quartier général des étudiants opposants à l'Empire. En 1870, de retour des Etats-Unis, il entre en politique à Montmartre, dans un Paris en guerre. Après l'épisode douloureux de la Commune, il devient le médecin des pauvres et fait l'apprentissage de la violence sous toutes ses formes : économique, sociale et culturelle. Plus tard, journaliste ou aux affaires, il oeuvre à faire de Paris le centre névralgique d'un pays républicain, apaisé, soucieux de liberté et de justice. Amoureux des arts, passionné par la culture, Georges Clemenceau sait fuir la salle de rédaction, l'hémicycle ou le bureau du ministère pour, le matin, aller au Bois de Boulogne et le soir, en habit et haut de forme, courir au spectacle sur les Boulevards ou place du Théâtre-Français. Cependant, tout en goûtant aux plaisirs frivoles et joyeux de la Belle Epoque, le Père la Victoire grave à jamais dans son coeur le Paris des révolutions, le Paris du peuple, le Paris de la République éternelle. A Paris, entre 1861 et 1929, le fils du médecin du bocage a rencontré et accompli la grande Histoire

10/2022

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Histoire de France

Léon Gambetta. La Patrie et la République

D'innombrables rues, avenues, boulevards, portent le nom de Léon Gambetta. Reste dans la mémoire aujourd'hui son départ en ballon de Paris assiégé le 7 octobre 1870 ! Né à Cahors d'un épicier d'origine génoise et d'une mère issue d'une ancienne famille du Lot, Gambetta est au cœur de l'histoire de la France, de la fin de l'Empire à la victoire des républicains. La mort l'emporte à 44 ans le 31 décembre 1882. L'amour de la patrie et celui de la République sont inséparables chez celui qui incarna la Défense nationale en province. Après la défaite, il veut la " régénération " de la France. Il espère, sans bellicisme, " les réparations du droit " mettant fin, un jour imprévisible, à l'annexion de l'Alsace Lorraine. Il veut " voir la France reprendre son rang dans le monde " et soutient l'expansion coloniale. Pour lui, la République met fin au temps des révolutions, en associant le libéralisme politique et la démocratie. Il annonce l'avènement d'une " couche sociale nouvelle ". Orateur charismatique et homme d'Etat attentif aux réalités, il aspire à une République " ouverte ", " nationale ", au dessus des partis. Il juge que l'autorité de l'Etat n'est pas contraire à la démocratie. Son gouvernement fut renversé au bout de soixante quatorze jours le 26 janvier 1882.

11/2008

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Romans historiques

Suzanne Valadon Tome 1 : Les escaliers de Montmartre

Cette gamine qui dessine sur le trottoir du boulevard Rochechouart, personne n'y prête attention. Personne, si ce n'est un artiste déjà célèbre : Puvis de Chavannes ; il a deviné en elle des dons évidents. Il ne l'oubliera pas : il en fera son modèle, et sa maîtresse. Dans ces années-là - les années 1880 -, entre le Moulin de la Galette, Blanche et Pigalle, sur le flanc de cette butte Montmartre encore champêtre, vit tout ce que la peinture française compte de vrais peintres : les impressionnistes et, parmi les plus grands, Renoir, Toulouse-Lautrec, Degas. Des uns et des autres, Maria (elle n'a pas encore choisi Suzanne pour prénom), qui grandit en beauté et en hardiesse, est tour à tour le modèle et l'amante. Elle est de toutes les fêtes, de toutes les folies ; elle se brûle à toutes les passions. Elle danse, elle chante, elle boit au Lapin agile, au Chat noir, au Moulin-Rouge. D'un jeune Catalan de passage, Miguel Utrillo, elle a un fils : ce sera Maurice Utrillo. Quand elle s'assagit, ce n'est pas pour longtemps : elle est faite pour flamber. Cependant, elle ne cesse de dessiner, magnifiquement puis, poussée par ses maîtres, découvre la peinture. A la fin du siècle - elle a trente-cinq ans - , elle est devenue Suzanne Valadon. Autour de cette jeune femme qui n'avait peur de rien, c'est toute une époque, toute une société - et la plus libre qui fût alors -, que Michel Peyramaure fait revivre. Ce temps légendaire de la Butte, celui des " peintres du bonheur ", quand le génie courait les rues, le roman de Suzanne Valadon l'illustre merveilleusement. Mais ce n'est pas fini : avec le siècle nouveau, Modigliani, Picasso et les autres conquièrent Montmartre. Et Utrillo a commencé à peindre. Et Suzanne Valadon s'impose. A suivre...

04/1998

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Littérature française

Laura Antonelli n'existe plus

A la suite du coup de fil énigmatique d'un producteur, le narrateur embarque pour Rome investi d'une obscure mission : retrouver Laura Antonelli, l'actrice oubliée dont Visconti disait qu'elle fut " la plus belle femme du monde " . Il erre dans une Rome caniculaire, traversant les décors mythiques qu'on connaît, à la rencontre des témoins de sa vie tragique. Il épluche les vieux tabloïds et les interviews pour tenter de raconter, sans la trahir, cette femme insaisissable. Splendide et sensuelle, Laura Antonelli est tout d'abord le sex-symbol populaire de l'Italie catholique des années 1960. Avec la sortie en salle de L'Innocent, elle devient une de ces beautés solaires de l'âge d'or du cinéma italien. Dès lors, elle tourne avec les plus grands et découvre un succès poudré de cocaïne, de soirées hollywoodiennes, d'amours compliquées et de journaux à scandales, jusqu'au jour où la police trouve dans sa villa de Cerveteri 36 grammes de drogue. S'ensuit une série de démêlés judiciaires qui l'éloigne peu à peu des paillettes de Cinecittà. Ainsi commence pour elle une lente descente aux enfers. A la demande d'un producteur, elle se soumet à une opération de chirurgie esthétique qui la défigure. La star vit désormais recluse dans une chambre misérable et déclare aux rares curieux qui parviennent à retrouver sa trace : " Laura Antonelli n'existe plus " . Qu'est-ce que la gloire sinon, comme le disait Pasolini, l'autre face de la persécution ? De Sunset Boulevard à la Dolce Vita romaine, Philippe Brunel livre ici un roman plein de grâce et d'ombre, dans la lignée de Patrick Modiano, sur l'histoire légendaire de la femme la plus belle du monde devenue un monstre.

02/2021

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Théâtre - Pièces

Le Chandelier

Le Chandelier est paru dans la Revue des deux Mondes en 1835. Il a ensuite été monté au Théâtre-Historique le 10 août 1848. Une jeune actrice prometteuse, mademoiselle Maillet, remplissait le rôle de Jacqueline. Elle mourut quelques mois plus tard. La distribution des autres rôles était si défectueuse et l'exécution si insuffisante, que le public put à peine comprendre la pièce. C'était une oeuvre trop délicate pour attirer la foule au boulevard du Temple, elle disparut après quelques représentations. Le 29 juin 1850, il reparut sur l'affiche de la Comédie-Française, avec Delaunay dans le rôle de Fortunio et Allan dans le rôle de Jacqueline, et cette fois elle fut jouée avec une rare perfection. C'est pourquoi on a considéré les artistes de la Comédie-Française comme ayant créé les rôles. Cette histoire est celle du chandelier qui brûle les doigts de celui qui l'avait allumé : le notaire maître André est courroucé contre sa femme, la jeune et jolie Jacqueline, car un de ses clercs a vu un homme escalader son balcon. Il veut en acquérir la preuve pour mener la coupable en justice... Adaptations : A l'opéra-comique : En 1861, Jacques Offenbach, qui a écrit la musique de scène pour la production de la Comédie-Française, donne une suite à la pièce sous la forme d'un opéra-comique intitulé La Chanson de Fortunio. En 1907, André Messager écrit Fortunio, un opéra-comique adapté de la pièce. Au cinéma : En 1910, André Calmettes réalise pour le cinéma une adaptation de la pièce sous le titre La Mésaventure du capitaine Clavaroche. A la télévision : En 1974, Paul Blouin réalise pour la télévision de Radio-Canada le téléthéâtre Le Chandelier, avec Daniel Gadouas. Claude Santelli réalise Le Chandelier, un téléfilm diffusé pour la première fois le 17 décembre 1977.

07/2022

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Littérature française

Une petite robe d'organdi

Garance se réveille en cette fin d'été, elle vient d'avoir cinquante ans. Son esprit est un peu confus, elle a encore fait ce rêve étrange. Qu'importe, elle a rendez-vous avec son amie Edwige pour passer une belle journée à l'atelier de peinture chez Jeannine. Pourtant un petit épisode au cours de cette journée s'apprête à lui proférer un léger malaise ; une singulière sensation qu'elle ne peut décrire. Mais Garance n'est pas du genre à se laisser contrarier comme ça par des chimères. Il semble cependant que cet évènement ravive quelque chose d'imperceptible dans l'esprit de Garance : un voyage dans l'inconnu, un dédale flou qui l'amène vers le néant et la laisse sans réponse. Sans bien comprendre pourquoi, elle va accepter l'idée que lui suggère son amie Edwige : aller revisiter le fil de sa vie ; sa vie qui, jusqu'à ce petit déclic, lui offrait plutôt quiétude et sérénité. Cet anniversaire serait donc l'amorce d'un prodigieux chavirement... Corinne Cosserat-Delorme a passé une enfance tranquille entre les Yvelines, la Lorraine où habitaient ses grands-parents, les vacances d'hiver à la montagne et celles d'été à visiter la France. Après l'adolescence, elle obtint un premier emploi de secrétaire Boulevard des Capucines, qui lui permit de découvrir Paris. Par la suite, une fabuleuse expérience de vie en montagne lui fit aimer davantage la nature et ses paysages majestueux. Dotée d'un esprit rêveur, parfois imaginatif, aimant flâner au gré de ses envies, elle effectua quelques voyages enchanteurs qui accentuèrent son attirance pour l'art en général. Le mot liberté - qui pourrait caractériser son état d'esprit - la conduit de temps en temps à réaliser des rêves qu'elle croyait inaccessibles.

07/2022

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Cinéma

Cinéma Beverley. Le dernier porno de Paris

Situé à deux pas de la salle mythique du Grand Rex, dans une petite voie perpendiculaire au boulevard Bonne-Nouvelle, l'un des célèbres axes de Paris qui a accueilli tant de salles de cinéma à son âge d'or, le Beverley se faisait discret dans le 2e arrondissement de Paris. Ancienne salle de danse d'une brasserie auvergnate, elle se transforme en cinéma de quartier en 1952 et prend le nom de Bikini, puis celui de Beverley en 1970, passant des films populaires puis de l'art et essai, avant de se spécialiser dans l'érotique deux ans plus tard. Un demi-siècle durant, elle ne quittera jamais cette spécialisation dans sa programmation, jusque début 2019, année de sa fermeture. Dernier cinéma porno de Paris, il a pu continuer à diffuser des filins sur supports pellicule en ayant racheté un stock de zoo titres des années de l'âge d'or du genre, tout en alternant avec des productions en numérique, plus récentes. Loin des années fastes de Servez-vous mesdames et autres Gorge profonde, ses deux films hebdomadaires en alternance auront tout de même encore attiré durant sa dernière décennie plus de 3o 000 spectateurs chaque année, fidèles habitués de ce lieu tenu avec humour et élégance. Retraçant l'histoire de cette salle de quartier totalement atypique et devenue un lieu de visite touristique, analysant sa programmation et le comportement de son public très loin des clichés convenus, l'ouvrage est largement illustré par des images d'archives du Beverley, de sa programmation et de ses animations. Une série de photos originales redonne vie au lieu, dévoile ses coulisses, et de nombreuses affiches de l'époque l'enrichissent en rappelant l'ambiance de celle qui fut la plus ancienne salle porno de France.

02/2019

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Rwanda

Guerre au Rwanda. L'espoir brisé (1991-1994)

Le témoignage exceptionnel et dépassionné d'un acteur de premier plan 1990 : la guerre civile éclate au Rwanda, opposant le Front patriotique rwandais (FPR) aux Forces armées rwandaises (FAR). L'année suivante, le colonel Delort - conseiller Afrique du chef d'état-major des armées - se rend sur place et devient une cheville ouvrière de la politique française au " pays des mille collines ". Jusqu'en 1994 et la fin du conflit - avant donc le terrible génocide qui allait suivre -, il participe aux négociations politiques entre les deux camps, mène des missions diplomatiques et conduit des actions militaires. Il est présent lors des négociations d'Arusha, en Tanzanie, qui devaient permettre de trouver une solution politique. Il a directement négocié, pour la France, avec les dirigeants voisins ; il a été le commandant opérationnel des soldats français au Rwanda. Et c'est également lui qui pilota l'évacuation d'une partie de nos compatriotes en 1993. Il a choisi de raconter son expérience, d'exposer les affrontements politiques et militaires des Rwandais, de témoigner de ce que fut la politique de la France, tout en s'interrogeant avec pragmatisme sur la volonté des belligérants d'aboutir à un accord durable et sur le désintérêt de la communauté internationale pour ce pays en guerre. Des reconnaissances tactiques sur les frontières aux entrevues politiques à Kigali, des réunions " de crise " au Quai d'Orsay aux affrontements sur le terrain entre " gouvernementaux " et " rebelles ", des débriefings à l'état-major des armées boulevard Saint-Germain aux délicates missions d'évaluation des forces en présence, le lecteur est ainsi entraîné au coeur des événements. Guerre au Rwanda, L'Espoir brisé constitue le témoignage exceptionnel d'un acteur de premier plan : on comprend, en le lisant, comment ce terrible drame s'est noué et quel fut le but politique de la France.

03/2021

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Littérature française

Souvenirs

Tout le monde se souvient de Frédérick Lemaître, jeune comédien du théâtre des Funambules, que fait revivre Pierre Brasseur devant la caméra de Marcel Carné dans Les Enfants du Paradis. Pour écrire le scénario du film, Jacques Prévert avait relu les Souvenirs du plus grand comédien de l'époque romantique, roi du "boulevard du Crime" , vedette d'innombrables mélodrames oubliés mais aussi premier interprète d'Hamlet et d'Othello en français, auteur dramatique lui-même, et créateur de pièces qui marquèrent tout une époque comme Kean d'Alexandre Dumas, Ruy Blas et Lucrèce Borgia de Victor Hugo, Vautrin de Balzac, Né avec le dix-neuvième siècle, mort en 1875, celui que les spectateurs et la critique appelaient "Frédérick" depuis ses premiets triomphes a rédigé ou dicté à son fils des mémoires que ce dernier, après la mort du grand acteur, se chargea de publier. Pour être fragmentaires, ces Souvenirs n'en sont pas moins passionnants à lire, et constituent un témoignage unique sur la vie littéraire et théâtrale du dix-neuvième siècle. Ils n'avaient encore jamais été réédités depuis leur parution en 1880. Comme nous l'avons déjà fait pour les livres de Sarah Bernhardt et de Charles Dullin, nous les restituons aujourd'hui aux lecteurs dans une édition soignée, accompagnée d'une galerie d'illustrations montrant les plus grands comédiens et comédiennes dont il est question au fil des pages, avec un index des auteurs et des oeuvres évoquées. Ce texte qui fourmille d'anecdotes savoureuses, de bons mots, de confidences sur les grands auteurs que Frédérick Lemaître côtoya tous les jours, est beaucoup plus qu'un simple document. Il se lit comme le roman d'une vie et rend extraordinairement présente la personnalité d'un des plus grands acteurs français de tous les temps.

03/2023

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Récits de voyage

Revue bouts du monde 49. carnets de voyageurs

Inventer l'automobile, une fois que la roue et le moteur furent mis au point, a semblé couler de source. Mais inventer la bicyclette, alors là, ce fut autre chose ! Il a fallu se lancer, la présence de deux roues n'étant la garantie de rien du tout. Chaque jour, j'enfourche ma bicyclette pour me rendre au travail, devisant sur l'équilibre. Trois kilomètres à peine perturbés pas un léger faux plat qui présente peu de difficulté. Parfois, je me dis qu'au bout du boulevard, s'il me venait à l'idée de continuer tout droit au lieu de tourner, j'irais vers l'est tout simplement... Oh bien sûr, pour voyager loin, il faudrait accrocher quelques sacoches et alourdir la monture, mais une chose semble certaine et partagée par tous les voyageurs à vélo : l'aventure est à portée de chemin. Pour beaucoup de voyageurs à deux roues, elle a peut-être commencé comme ça : assis autour d'une table, ils ont déplié une carte et regardé de plus près où les routes pouvaient les mener. Sophie Planque n'a pas lésiné sur ses rêves, en parcourant du doigt le fin tracé qui parcourait l'Amérique de l'Alaska jusqu'à la Terre de Feu. Et puis elle s'est mise en route avec son compagnon Jérémie. Le premier coup de pédale est compliqué. Grand plateau, petit pignon. Tous ont maudit le vent de face et le mal aux fesses, les jambes dures et les coups de fringale ; pour autant, à la petite reine ils ne trouvent que des vertus. Le vélo est un bel outil pour devenir un aventurier. C'est aussi un pied de nez à l'époque.

01/2022

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Histoire urbaine

Pavages, garages, dallages. La rue vue de Lyon, XIXe-XXe siècles

Les rues font partie de ces paysages du quotidien tellement banals qu'ils ont peu intéressé la recherche historique. Cet ouvrage propose une histoire de la rue aux XIXe et XXe siècles, à travers ses réalités matérielles : du lampadaire à l'abribus, en passant par le pavé et le bitume des chaussées, chaque élément de la rue a sa propre histoire. Ces divers éléments, combinés de manière plus ou moins intentionnelle par les techniciens et urbanistes, forment des paysages de rues identifiables à des idéaux-types qui peuvent renvoyer à des époques bien identifiées (le grand boulevard dit "haussmannien") ou être vus comme intemporels (la petite rue résidentielle de quartier périphérique). Fondé principalement sur des observations de rues de Lyon mais destiné à toute personne intéressée par les villes et leur aménagement, cet ouvrage propose d'éclairer le fonctionnement de l'aménagement des rues : domaine technique en apparence, politique dans les faits, avec des usagers qui s'affirment de plus en plus, obligeant les pouvoirs publics à mettre très tôt en place des espaces de concertation. Chaque rue a une histoire, souvent différente de celle d'à côté, par la diversité de ceux qui la gèrent et s'en préoccupent : l'histoire des rues est aussi une histoire sociale, faite de débats entre techniciens, de mobilisations habitantes et de choix politiques variables selon les territoires et les époques. En remontant le temps à la recherche des rues, le lecteur pourra trouver des clés de lecture de la ville d'aujourd'hui, à travers ses paysages et certaines problématiques d'aménagement : l'adaptation de la ville aux évolutions des déplacements, l'aménagement des espaces publics ou la protection face aux nuisances des transports sont plus que jamais d'actualité.

10/2023

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Policiers

L'enquête russe. Les enquêtes de Nicolas Le Floch, commissaire au Châtelet

1782. La France et les Insurgents américains sont en passe de l’emporter sur l’Angleterre. Le tsarévitch Paul, sous le nom de comte du Nord, séjourne incognito à Paris, étape de son tour d’Europe. Versailles entend se concilier les faveurs de l’héritier de l’empire russe. Nicolas Le Floch reçoit mission de Sartine et de Vergennes de monter un subterfuge lui permettant de gagner la confiance du fils de Catherine II. Qui assassine au même moment le comte de Rovski, ancien favori de la tsarine, exilé à Paris ?Au cours d’une enquête minutieuse, et tout en participant aux divers événements de la visite princière, Nicolas Le Floch et l’inspecteur Bourdeau vont avancer pas à pas, de surprise en surprise, dans les milieux parisiens du jeu, de la galanterie, du négoce et de l’espionnage. Y a-t-il un lien entre ce crime et des meurtres à l’ambassade russe ? Qui massacre des filles galantes des boulevards ? Quel jeu pratiquent les entours du prince ? Qui est la mystérieuse princesse de Kesseoren, escroc de haut vol ? Que vient faire dans cet imbroglio un agent du Congrès américain protégé par Benjamin Franklin ? Nicolas parviendra-t-il à dénouer les écheveaux mêlés de ces intrigues ? Quelle découverte lui réserve une quête qui mettra une nouvelle fois en cause ses fidélités ? Entouré des siens sous la houlette incertaine d’un Sartine tortueux, le commissaire des Lumières affrontera périls et trahisons…

01/2012

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Histoire internationale

Radio Congo

A pied, à moto ou en bateau, un jeune chercheur traverse un pays dévasté par la guerre pour comprendre comment les Congolais réorganisent leur vie et envisagent l'avenir dans l'un des pays les plus dangereux du monde. Alors qu'il prépare un voyage pour l'Afrique, Ben Rawlence tombe sur des images publicitaires du Manono des années 1950-1960, publiées par Géomines, la compagnie minière belge, à la veille de l'indépendance. Il y découvre un rêve moderniste en plein cœur de la forêt tropicale où de riches visiteurs flânent le long de boulevards éclairés. Des adolescents blancs et bien vêtus écoutent du rock'n'roll en mangeant des crèmes glacées. Comme de petits Américains. Ces images sur papier glacé devaient rassurer les investisseurs : les autorités européennes n'avaient pas perdu la main ! Soixante ans plus tard, le contraste qu'offre ces images utopiques avec la guerre, les viols et les minerais de sang semble irréel. Ben Rawlence ira jusqu'à Manono voir à quoi ressemble la ville. Les routes qui y mènent ont été dévastées par la dictature et les guerres, ses amis reporters lui expliquent qu'ils ne sont jamais descendus plus bas qu'Uvira, mais qu'importe, le jeune chercheur est bien décidé à découvrir, à son rythme, par voie de terre, comment vivent les Congolais. Car, fait-il dire en exergue de son livre, si les occidentaux savent comment meurent les Africains, peu savent comment ils vivent.

03/2014

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Littérature française

Au Poiss' d'or. Hôtel meublé

P'tit Pierre fuit Saint-Germain-en-Laye et son enfance pour se jeter dans la grande fête du Paname des Années folles. Avec sa gueule d'ange, il n'a aucun mal à se faire adopter par la faune de Pigalle, qui s'empresse de le rebaptiser Chouchou. Sous les néons des boulevards, aux côtés de ces jeunes voyous, gouapes, poisses et autres gavroches, il découvre son corps et sa sexualité. Mais la première ivresse passée, il se heurte à une réalité bien plus âpre : installé dans l'une des chambres du Poiss' d'or — un petit hôtel meublé au pied de Montmartre — Chouchou est emporté dans un tourbillon de passes et d'amours clandestines. Avec en embuscade, les ombres de la police, de la misère et de la mort... Les promesses d'hédonisme de la capitale ne seraient-elles en fin de compte que les mirages de l'Enfer ? Paru en 1929, Au Poiss'd'or capture toute la gouaille, la truculence—et la violence—d'un Paris bohème aujourd'hui disparu. Alec Scouffi explore les marges, raconte les bas-fonds et dresse la chronique d'une époque où l'homosexualité se vivait sous la menace permanente de la répression. Il fut d'ailleurs lui-même une personnalité de ce monde souterrain, au point que plusieurs romans de Patrick Modiano se font l'écho de l'aura mystérieuse entourant son existence sulfureuse (Livret de famille, 1977 ; Rue des boutiques obscures, 1978 ; Paris Tendresse, 1990).

03/2019

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Poésie

Fleurs aux épines

Un homme marche dans la grande ville, de jour comme de nuit, cela fait des années qu'il arpente les rues et les boulevards de cette cité de lumières. L'homme en question aime les mots ; ce sont les mots qui lui ont permis de s'opposer aux difficultés de la vie et de continuer son chemin. Brahim Saci sait l'importance des mots, il connaît leur générosité, leur magie, leur force salvatrice... Les mots ne l'ont jamais laissé tomber... Chanteur kabyle depuis des décennies, Brahim Saci a produit une belle oeuvre musicale de par sa profondeur, sa sincérité, ses multiples questionnements et son engagement pour un monde meilleur. Vivant à Paris depuis son enfance, universitaire, Brahim Saci a lu les plus grands poètes français. C'est donc logiquement qu'il a voulu, à son tour, raconter le monde, son monde spécial et cosmopolite, à travers la poésie française. Brahim Saci a écrit de la poésie durant son passage à l'université et pendant toutes ces années où il dessinait les touristes sur les belles places parisiennes. Entre-temps, il s'était plongé dans la création poétique en langue kabyle. Les années passèrent, les différentes expériences vécues ici et là, la maturité aidant, Brahim Saci est revenu à la poésie française qu'il croyait avoir perdue. C'est un retour bien utile, un vrai retour aux amours qu'on ne peut oublier...

10/2016

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Littérature française

Les carnets buissonniers

maître et en orfèvre de l'imitation des grandes voix du théâtre et du Music-Hall. Sa vocation, il la doit au Paris de sa jeunesse, celui de l'Occupation, et plus précisément encore aux multiples cinémas des boulevards de Clichy et de Rochechouart qu'il fréquentait avec son copain François Truffaut. C'est là, et dans les théâtres alentour, qu'il découvre, encore enfant, tous les artistes illustres, de Mistinguett jusqu'à Danielle Darrieux en passant par Edwige Feuillère, Yvonne Printemps et Pierre Fresnay qui deviendront ses modèles. Il mémorise sans le savoir leur voix, leurs attitudes et il ne les oubliera plus jamais. Dans ces délicieux carnets, il nous rappelle combien, pendant la Guerre, le cinéma et le théâtre, le music-hall tenaient une place importante dans la vie des Français : il fallait saisir chaque instant de bonheur dans ce Paris occupé par les troupes allemandes. Un immense désir d'être ensemble et de se réaliser, se traduisait dans toutes les petites choses quotidiennes. Avec un rien pour s'habiller, les femmes se faisaient belles et, coquettes, dessinaient sur leurs jambes le fil de soie des bas qu'elles n'avaient pas. Le spectacle était le rêve, l'évasion, l'oubli de ces instants sombres. Par ses croquis tendres et poétiques, Claude Véga livre les souvenirs d'une enfance passionnée, à travers les affiches des pièces et des films qu'il dessinait et annotait au quotidien après les avoir vus.

03/2017