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BD tout public

La guerre dans la bd. Personnages de fiction ou véritables héros ?

Depuis qu'elle existe, la bande dessinée a toujours réservé une place à la guerre. Cet ouvrage se propose d'analyser en profondeur les tendances qui ont caractérisé la BD de guerre suivant les époques, en évoquant peu ou prou toutes les périodes historiques qu'elle a abordées. Légionnaires romains et chevaliers du Moyen-Age, grognards de Napoléon, tuniques bleues et tuniques grises de la guerre de Sécession, mais surtout soldats des guerres modernes, de 14-18 aux deux guerres du Golfe, sont les héros des récits décortiqués dans ces pages. Autant d'aventures qui sont l'oeuvre de grands de la BD tels que Harvey Kurtzman, Archie Goodwin, Pat Mills, Jack Kirby, Sam Glanzmann, Art Spiegelman, Garth Ennis, Joe Sacco, Jacques Tardi ou Keiji Nakazawa entre autres. Des super-héros chasseurs de nazis des années 1940 aux "reportages BD" des années 2000, en passant par les poilus récalcitrants des revues britanniques et les réquisitoires brûlants contre la guerre du Viêt-Nam, toutes ces visions différentes sont ici explorées. La Guerre dans la BD se veut une introduction à un genre dont le propos s'avère souvent bien plus subtil que ne le laisse supposer le thème.

09/2011

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Critique littéraire

Notre-Dame des écrivains. Raconter et rêver la cathédrale du Moyen Age à demain

Entre ciel et terre, profane et sacré, jadis et demain, Notre-Dame de Paris est la chambre d'échos où résonnent les fantasmes des romanciers et des poètes, les questionnements des historiens ou des philosophes. Cette anthologie propose la confrontation de quatre-vingts auteurs pour qui la cathédrale est tantôt un sanctuaire, tantôt l'autel où l'on goûte aux délices du sacrilège ; l'objet de regret ou d'un désir de restauration. Quoique familière, elle est la pierre de touche où s'érigent les rêveries poétiques, parfois même érotiques. Sous l'égide des contemporains de sa construction et des grands amoureux de Paris (Villon, Prévert, Aragon, Hemingway, Anaïs Nin...), on rencontrera aussi Christine de Pizan, témoin au XVe siècle d'un funambule marchant entre les deux tours ; Rabelais et son héros Gargantua "compissant les Parisiens" depuis son sommet ; un alchimiste du XVIIe analysant la symbolique de son portail... Poussons la porte, et mêlons-nous à l'immense choeur des voix portées par les siècles. Avec seize illustrations en couleurs (Fouquet, Matisse, Brassaï, Picasso, Tardi...) et vingt-huit en noir et blanc. Textes présentés et commentés ; lexique des termes d'architecture religieuse ; chronologie de Notre-Dame de Paris.

03/2020

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Critique littéraire

ESSAIS. Conférences, critique, aphorismes et réflexions

Les textes ici regroupés comprennent la quasi-totalité des "articles à caractère d'essais" publiés par Musil dans les périodiques entre 1911 et 1931 (et une partie de ceux qu'il ébaucha seulement), les quatre textes par lui prononcés en public, entre 1927 et 1937 (dont le Discours sur Rilke et De la bêtise), un large choix des chroniques parues de 1913 à 1930, enfin l'intégralité des "aphorismes" plus tardifs, achevés ou non, avec un petit choix de "réflexions". Textes presque tous écrits par l'auteur pour assurer sa subsistance, et sur des sujets de circonstance les plus divers : mœurs, sciences, politique, religion, métaphysique et, naturellement, théâtre et littérature, fruits pour la plupart de ces années vingt particulièrement fécondes pour Musil. Textes "théoriques", si l'on veut, épars; quelquefois inaboutis et répétitifs, certes; mais tous, quel qu'en soit le prétexte, admirables de pénétration, de pertinence, de rigueur intellectuelle et morale. Textes presque tous liés profondément à l'œuvre de fiction, notamment à l'Homme sans qualités dont l'élaboration leur est contemporaine ; fragments d'une longue quête, Tentatives pour trouver un homme autre comme Musil lui-même aurait aimé les intituler s'il les avait réunis de son vivant, "avec pour but plus lointain la félicité humaine", ainsi qu'il l'avait écrit en 1918 en parlant de l'essai en général.

03/1984

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Critique littéraire

Renart le contrefait, d'après le manuscrit BnF fr. 1630. Pack en 2 volumes

Roman encyclopédique rassemblant les savoirs d'un érudit du XIVe siècle, oeuvre reliquaire destinée à l'édification, "Renart le contrefait" est l'ultime épigone que le Moyen Age ait donné au "Roman de Renart". Son auteur, un clerc anonyme chassé des ordres pour bigamie, réécrit diverses aventures du goupil afin d'enseigner à ses lecteurs la voie étroite permettant d'utiliser l'art de Renart sans pour autant perdre son âme. Comme dans d'autres récits tardifs, le goupil incarne le mal qui ronge ce siècle, le modèle de ce qu'un "preudhomme" doit éviter, félonie, orgueil, luxure et gloutonnerie. Mais de manière plus inédite, il lui arrive de brider ses instincts animaux et d'obéir à la Raison. Il devient alors un exemple de la prudence et de la persévérance à suivre si l'on veut déjouer les coups du sort et les assauts de la Fortune, un miroir auquel s'identifier, une figure de l'auteur et du romancier. Le manuscrit BnF français 1630, qui conserve la première version de l'oeuvre, composée entre 1320 et 1327, n'avait encore jamais été édité en intégralité et n'était connu que par des extraits. La présente édition cherche à rendre justice au talent et aux mérites de ce clerc champenois injustement méconnu, tout en s'efforçant d'identifier les multiples textes dont s'est nourrie sa création.

10/2020

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Littérature française

Parcelles de vie. Nouvelles

Comme coup d'essai, le recueil Parcelles de vie (constitué de trois nouvelles) porte quelques atouts d'un "coup de maître". Qu'est-ce donc la "maîtrise" d'une écriture littéraire, sinon d'abord l'intuition et l'inspiration titillées tantôt par un coup de coeur, tantôt par un coup de sang, tantôt encore par un coup de tête... La première nouvelle, "Fragmentée", décline le cas pathétique de cette tante Marina, prise de folie à la suite d'une déception amoureuse... Des lignes qui portent un mélange de tendresse et de tension à fleur de pages : cette tendresse et cette tension psychologique finissent par envahir texte et contexte au point de contaminer toutes les relations familiales et familières, jusqu'au... lecteur ! La nouvelle "L'Usurpatrice" est la saga du monde cruel de la politique, avec ses compromis funambulesques et ses compromissions impardonnables à l'échelle des relations humaines, y compris les tentatives amoureuses périlleuses, y compris les trahisons et les remords tardifs, y compris enfin les élans héroïques de la femme politique pour se hisser, par ses propres efforts, à un rang de leadership légitimé. La dernière nouvelle, "Innocentia", est aussi brève que tomberait un couperet. Une comptable à la barre d'un tribunal ! Hélas pour elle, tous les témoins, y compris ses anciennes affinités, sont des témoins à charge, pour soi-disant non-assistance à enfant en danger...

06/2018

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Divers

Bartleby le scribe

Un notaire engage dans son étude un dénommé Bartleby pour un travail de clerc, chargé de copier des actes. Au fil du temps Bartleby, qui s'est d'abord montré travailleur, consciencieux, lisse, ne parlant à personne, révèle une autre part de sa personnalité : il refuse certains travaux que lui demande son patron. Il ne les refuse pas ouvertement, il dit simplement qu'il "préférerait pas" les faire, et ne les fait pas. Et cette phrase revient alors systématiquement dans sa bouche : "I would prefer not to", traduite en français par "je préférerais pas". Peu à peu, Bartleby cesse complètement de travailler, mais aussi de sortir de l'étude, où il dort. Il ne mange rien d'autre que des biscuits au gingembre, et refuse même son renvoi par son employeur. Le dessinateur Stefano Ricci s'empare de cette oeuvre majeure d'Herman Melville de 1853 et la transpose dans notre monde du XXI ? siècle. Je préférerais pas... : avec cette petite phrase apparemment inoffensive de Bartleby, c'est toute la logique productiviste du XIX ? siècle qui vacille. Une phrase qui résonne encore aujourd'hui. Après Céline par Tardi, Albert Camus par José Munoz, Romain Gary par Sfar, la collection Futuropolis/Gallimard confirme sa place d'exceptionnelle collection des grands écrits littéraires illustrés.

10/2021

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BD tout public

(A suivre). Archives d'une revue culte

En 1978, Casterman lance (A Suivre), un mensuel de bande dessinée qui veut marquer " l'irruption sauvage de la bande dessinée dans la littérature ". Autour d'Hugo Pratt, Jacques Tardi, Jean-Claude Forest, Didier Comès, Benoît Sokal, Benoît Peeters et François Schuiten ou François Boucq, le rédacteur en chef Jean-Paul Mougin dirige un groupe d'auteurs de talents qui défrichent de nouvelles voies narratives. En 19 années d'existence et plusieurs formules, la revue marque un jalon essentiel dans l'histoire de la bande dessinée franco-belge, confirmé par la consécration de ses auteurs au festival d'Angoulême et ailleurs. Ecrit à partir des exceptionnelles archives de la firme Casterman par une dizaine de chercheurs venus des études littéraires et culturelles, de l'histoire ou de la sociologie du livre, cet ouvrage offre une plongée dans une aventure éditoriale singulière. Multipliant les angles d'analyse, il montre comment un éditeur traditionnel s'empare de la bande dessinée adulte et s'impose au coeur du marché du neuvième art. Il retrace les multiples circulations de la revue en Europe et ailleurs, en particulier sa déclinaison néerlandophone méconnue, Wordt Vervolgd. Il montre comment la revue a pu constituer un creuset graphique et narratif unique où s'élabore une nouvelle mouture de bande dessinée adulte.

12/2018

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Beaux arts

Giorgio de Chirico, la peinture métaphysique

L'exposition Giorgio de Chirico. La peinture métaphysique au musée de l'Orangerie, du 16 septembre au 14 décembre 2020, retrace le parcours et les influences artistiques et philosophiques qui ont nourri l'artiste Giorgio de Chirico de Munich à Turin, puis à Paris où il découvre les avant-gardes picturales de son temps et enfin à Ferrare. De manière inédite, seront mis en lumière les liens du peintre, découvert par Apollinaire puis soutenu par le marchand Paul Guillaume, avec les cercles culturels et littéraires parisiens. Né en Grèce et formé dans le creuset de la culture classique et du romantisme allemand tardif, De Chirico développe les fondements d'une nouvelle conception artistique aux côtés de son frère cadet Alberto Savinio. Elève à l'Académie des Beaux-Arts de Munich à partir de 1908, il découvre la pensée de Nietzsche et Schopenhauer ainsi que les oeuvres de Böcklin et de Klinger. Après un passage à Milan puis Florence, c'est cependant depuis la France, à Paris dès l'automne 1911, qu'il met en place un vocabulaire plastique singulier au contact des révolutions picturales modernistes. Il est très vite remarqué par certaines personnalités artistiques de son temps. Guillaume Apollinaire, Maurice Raynal et André Salmon, mais aussi André Breton, Paul Eluard, Jean Paulhan, sont parmi les premiers à s'intéresser à son oeuvre et à la promouvoir. L'exposition trouve ainsi toute sa place au musée de l'Orangerie autour de la figure de Paul Guillaume qui fut le tout premier marchand de Giorgio de Chirico. De retour en Italie en 1915, il est envoyé avec son frère Savinio à Ferrare pour des raisons militaires et y poursuit ses recherches picturales. La période ferraraise (juin 1915-décembre 1918) est l'occasion pour les peintres Carlo Carrà et Giorgio Morandi de fréquenter les deux frères permettant ainsi la formation de ce que l'on qualifiera plus tard d'"école métaphysique" et sur laquelle se clôt l'exposition.

09/2020

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Généralités

Samizdat. Publications clandestines et autoédition en Europe centrale et orientale (années 1950-1990)

Acronyme russe signifiant "autoédition" , le mot samizdat désigne les livres et publications édités clandestinement dans les pays du bloc communiste, essentiellement des années 1950 à la fin des années 1980. Ces samizdats furent diffusés grâce à des réseaux d'auteurs, de dactylographes, de relieurs et de lecteurs. Cet ouvrage propose pour la première fois en langue française une histoire synthétique de ce qui fut à la fois une pratique de l'écrit et un phénomène de société majeur dépassant les frontières. Après avoir défini le samizdat, son émergence et son développement, ses dénominations (autoédition, édition clandestine, souterraine, alternative), les auteurs abordent à la fois : la diversité thématique du samizdat (samizdat religieux, politique, écologique, artistique, homosexuel, féministe...) ; sa chronologie (le "proto-samizdat" avant 1945, son émergence dans les années 1950, son âge d'or dans les années 1970 et 1980, le samizdat tardif), sa matérialité (impression, papier, reproduction, prix, diffusion...) ; sa diversité étatique et linguistique (URSS, Ukraine, Biélorussie, Azerbaïdjan, Arménie, Géorgie, Républiques baltes, Pologne, Tchécoslovaquie, RDA, Hongrie, Yougoslavie, Bulgarie) ; et sa parenté avec d'autres phénomènes de l'édition ou de l'autoédition (le tamizdat, édité à l'extérieur des frontières et réintroduit clandestinement, la presse de l'émigration, le magnitizdat - autoédition sur bandes magnétiques ou cassettes audio, etc.). A l'heure où la liberté d'expression subit de nouvelles attaques, en Russie comme dans d'autres régimes autoritaires, cette réflexion sur le samizdat comble non seulement un vide historiographique, mais nous alerte également sur l'impérieuse nécessité de maintenir le livre libre. Sous la direction de Hélène Camarade, Xavier Galmiche et Luba Jurgenson : Cécile Vaissié, Galia Ackerman, Dzianis Kandakou, Yalchin Mammadov, Claire Mouradian, Atinati Mamatsashvili, Antoine Chalvin, Eric Le Bourhis, Agnieszka Grudzinska, Jan Rubes, Sylvie Le Grand, András Kányádi, Daniel Baric, Jakub Mikulecký, Yasha Klots, Maria Delaperrière, Mateusz Chmurski, Marco Biasioli, Boris Czerny, Jaromír Typlt, Carola Hähnel-Mesnard, Andrea Bátorová, Kathy Rousselet, Petr Ku el, Jan Olaszek, Miroslav Michela, Mathieu Lericq, Susanne Schattenberg, Manuela Putz, Claudia Pieralli, Ann Komaromi.

05/2023

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Monographies

Bonnard

Japoniste obsessionnel, intimiste espiègle, impressionniste tardif, nudiste voluptueux, greffier mélancolique du quotidien et de la fuite du temps... Les tentatives visant à résumer Pierre Bonnard (1867-1947) d'un mot ou d'une formule ont toutes échoué. On croit aussi le grandir en faisant de Matisse et de Mark Rothko, peintres de l'ivresse solaire, ses héritiers directs. Il y a du vrai dans toutes ces approches, l'erreur est de les opposer ou de réduire cet artiste génial à l'évidente séduction de ses tableaux. Bonnard fut bien plus que l'observateur malicieux ou sensuel des moeurs bourgeoises, cultivant un hédonisme confortable, apte à fidéliser une clientèle vite internationale. Sans ignorer le charme que lui reconnaissait Renoir, ce livre fait le pari d'un artiste autrement ambitieux et plus profondément ancré aux deux siècles qui furent les siens. Voilà un peintre, un photographe, et très vite un décorateur aux mille prouesses, qui s'élance au temps des attentats anarchistes, devient un des piliers de la Revue blanche et un acteur de l'Affaire Dreyfus au côté d'Alfred Jarry, avant de se lier à Ambroise Vollard et à la galerie Bernheim-Jeune, et traverser, en triomphe, les folles années 1920, le Front populaire et l'Occupation. Suivre sa carrière, c'est aussi communier avec le bocage normand et les pentes du Cannet, se pencher sur ses liens avec le monde politique, observer le flux des commandes, et le cours de ses tableaux. Sa vie elle-même, au-delà des femmes qu'il a tant aimées et si bien glissées dans ses toiles, méritait un examen plus approfondi. L'homme et l'oeuvre, au terme d'une enquête qui ne les sépare jamais, justifient pleinement la thèse de l'ouvrage : n'en déplaise à Picasso, Bonnard, soucieux de la beauté du monde, fut l'un des grands inventeurs de l'art français.

11/2023

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Histoire ancienne

Potestas populi. Participation populaire et action collective dans les villes de l'Afrique romaine tardive (vers 300-430 apr J-C)

Comparée à l'intérêt scientifique porté sur la politique populaire dans la Grèce classique ou dans la Rome républicaine, l'étude de la plèbe urbaine sous l'Empire romain tardif a été remarquablement négligée, malgré les discussions récurrentes sur la violence urbaine dans la période. Ce livre est une tentative de répondre à ce défi pour le contexte spécifique des provinces romaines d'Afrique du Nord, du début du IVe siècle à la conquête vandale. Son objectif principal est de comprendre les formes et les conditions de la participation populaire et de l'action collective dans les villes africaines de la période, en les replaçant dans le contexte plus large des activités économiques, des relations sociales et des traditions culturelles de la plèbe. L'auteur a souhaité proposer une réflexion sur les logiques propres de la foule à partir d'un certain nombre d'épisodes d'intervention populaire révélés par des sources ecclésiastiques africaines, dont les lettres et les sermons de saint Augustin. Ces études de cas sont cependant précédées d'une analyse plus générale des sources textuelles et archéologiques concernant les expériences formatrices de la vie plébéienne : le monde du travail, les conditions d'habitation et les réseaux de sociabilité. Ce contexte plus large est destiné à fournir une meilleure compréhension des bases à partir desquelles les membres de la plèbe urbaine pouvaient établir des liens de solidarité horizontaux et entretenir une culture politique qui prescrivait et légitimait leurs formes d'action collective.Julio Cesar Magalhães de Oliveira est né le 10 juin 1977 à Poços de Caldas, état de Minas Gerais, au Brésil. Il a fait ses études de licence et de master en Histoire dans l'université brésilienne de Campinas (état de São Paulo), avant de poursuivre ses recherches de thèse en France de 2002 à 2006. Il est docteur en Histoire et archéologie des mondes anciens de l'Université Paris Ouest Nanterre La Défense et professeur adjoint d'Histoire Ancienne à l'Université de Londrina (état du Paraná, Brésil).

03/2012

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Histoire ancienne

Evans, à l'aube du Moyen Age. La nécropole des "Sarrazins" (VIe-VIIe siècle) ; L'église funéraire du "Champ des Vis" (VIIe-Xe siècle) - Jura

Deux sites funéraires du haut Moyen Age - le "Champs des Vis" fouillé entre 1987 et 1990 et les "Sarrazins" en 1995 - sont localisés sur le territoire de la commune d'Evans, dans la vallée du Doubs. Le plus ancien, celui des "Sarrazins", est implanté sur la partie basse d'une pente orientée au sud. Des chambres funéraires étayées de bois et des coffres en pierre occupent deux espaces distincts de la nécropole. Soixante-cinq tombes ont été découvertes sur un nombre probable de quelques centaines. Vingt-six d'entre elles étaient dotées de mobilier funéraire permettant de les dater entre la seconde moitié du VIe siècle et le troisième quart du siècle suivant. L'ensemble confirme tout à la fois l'influence d'une population d'origine franque et la présence des coutumes mortuaires régionales. Le second site se trouve sur un point haut, lieu de construction de l'église du "Champ des Vis", inscrite sur la liste supplémentaire des Monuments Historiques en 1991. Il s'agit à l'origine d'une église funéraire. Les sépultures en fosse avec cercueil en bois, les tombes en coffre de pierre et les structures mixtes témoignent le plus souvent d'inhumations successives au sein d'un même contenant. Deux cents individus sont présents et le mobilier associé à quelques-uns d'entre eux se rapporte au Mérovingien tardif et au début de l'époque carolingienne. Une tombe, située dans une annexe au sud du choeur, est dédiée à un personnage important. Sa position privilégiée et son costume funéraire illustrent une position sociale distinctive : des symboles, tels ses éperons, évoquent son statut de cavalier. Les résultats de cette fouille constitueront désormais un travail de référence pour comprendre l'origine de ces petites églises rurales. Bien que ce secteur géographique - tout autour d'Evans et de Saint-Vit - ait été densément occupé au cours de l'Antiquité, ces deux cimetières se présentent comme des créations consécutives à la conquête franque en Burgondie.

11/2019

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Histoire internationale

Réveiller l'archive d'une guerre coloniale. Photographies et écrits de Gaston Cherau, correspondant de guerre lors du conflit italo-turc (1911-1912)

En 1911, le romancier Gaston Chérau (1872-1937) est missionné par le quotidien Le Matin pour couvrir la guerre qui vient d'éclater entre l'Italie et l'Empire ottoman. Ce conflit pour le contrôle du territoire de l'actuelle Libye, qui précipita le déclenchement de la guerre dans les Balkans (1912) constituant ainsi les prémices de la Grande Guerre, vit s'affirmer l'utilisation de la photographie dans la presse. Cet ouvrage rassemble l'archive inédite de Gaston Chérau : plus de 200 photographies, une correspondance privée, des publications dans la presse et un récit littéraire tardif (1926). En participant à la construction collective du récit de guerre, le journaliste est tiraillé entre sa fonction de témoin et la manipulation des pouvoirs politiques, militaires et médiatiques. L'avènement de l'écrivain en reporter-photographe permet au Matin de conforter sa stratégie commerciale, construisant sa modernité sur la dimension visuelle de l'information. L'ensemble de ces documents constitue une source de premier plan pour comprendre le rôle contraint du correspondant de guerre, que l'historien Pierre Schill décrit et analyse dans la première partie du volume. La suite de l'ouvrage rend compte d'un croisement des regards contemporains à partir de l'archive réveillée. Deux expositions et plusieurs oeuvres ont contribué à lui donner une résonance publique. Les écrivains Jérôme Ferrari et Oliver Rohe ont publié un récit à quatre mains A fendre le coeur le plus dur ; le danseur et chorégraphe Emmanuel Eggermont a mis en scène un spectacle à partir des images ; la plasticienne Agnès Geoffray a travaillé sur la matérialité de l'archive. L'historien Quentin Deluermoz, l'écrivain et éditeur Mathieu Larnaudie, la critique d'art Smaranda Olcèse et l'historienne de l'art Caroline Recher, en analysant ces interprétations singulières, montrent comment le compagnonnage entre art et histoire a pu faire écho à la puissance expressive de ces archives visuelles.

10/2018

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Généralités

Les conquistadors

Une vision renouvelée des conquistadors et de leur épopée qui a changé le monde. Les conquistadors, premiers explorateurs et colonisateurs de l'Amérique latine, sont devenus un sujet de légende et de cauchemars. A leur époque, ils ont été glorifiés en aventurier héroïques, propageant la culture chrétienne et contribuant à bâtir un empire comme le monde n'en avait encore jamais vu, pour le compte de l'empereur Charles Quint et de ses successeurs. Aujourd'hui, à l'inverse, ils sont devenus l'emblème de la cruauté et de l'exploitation. Ces hommes, parmi les premiers génocidaires, ont décimé les civilisations pluriséculaires des Aztèques et des Incas et commis des atrocités sans nom dans leur quête d'or et de gloire. Avec Les Conquistadors, l'historien mexicain Fernando Cervantes taille dans les couches sédimentées par le temps du mythe et de la fiction, démêle des idées reçues devenues des pseudo-vérités et immerge le lecteur dans le monde de l'impérialisme du Moyen Age tardif. Une ingénieuse construction binaire rythme le livre, où les chapitres narratifs de cette épopée, depuis l'expédition fameuse de Christophe Colomb jusqu'aux dernières conquêtes des années 1540, alternent avec des chapitres de réflexion. Fort d'une immense quantité de sources -journaux, lettres, chroniques, pamphlets, traités, etc. -, Cervantes nous éclaire sur les idées qui animèrent ces explorateurs et leurs monarques commanditaires et redéfinit l'histoire de la conquête du Nouveau Monde. Une synthèse exceptionnelle, sur le fond comme par la forme, qui s'impose comme un futur classique. Traduit de l'anglais par Johan-Frédérik Hel Guedj "Cervantes reconstitue avec talent une histoire complexe, pleines de nuances dérangeantes, qui réduit à néant le récit simpliste de conquistadors brutaux soumettant d'innocents indigènes. L'ampleur des recherches de ce livre est stupéfiante, mais les facultés d'analyse que Cervantes appliquent à ses propres découvertes sont encore plus impressionnantes. [... ] l'auteur réussit à formuler des argumentations ardues dans une langue d'une merveilleuse simplicité. En plus, et ce qui ne gâte rien, il sait raconter une histoire". The Times

03/2022

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Littérature chinoise

Illustres contes illustrés de l’île aux eaux tumultueuses

Premier livre d'une série de trois envisagés à La Barque - les deux autres étant "Le dossier Bulin" (1983) et "Mercure" (1988) -, "Illustres contes illustrés de l'île aux eaux tumultueuses "est le plus tardif de Gu Cheng (1956-1993), poète chinois des plus inventifs, extrêmes, surprenants et doués de la seconde moitié du xxe siècle. Ce livre mêle la comptine, le conte philosophique taoïste, la gatha zen, le pamphlet et des dessins improvisés au stylo réalisés en 1990, entre les mois de juillet et de septembre, le tout en un maelström poétique inédit en sa forme. Chaque texte est d'une concision extrême. Le rythme est celui, rapide, des textes anciens. Le ton en est enfantin, drôle, libre. Il s'agit d'amuser bien qu'ils témoignent des tragédies qui se jouent alors : son amour avec Xie Ye, la faim et la nourriture, la pauvreté, la lutte organique entre l'esprit et la matière... Il s'agit de créer une oeuvre nouvelle, un genre nouveau. Ainsi résuma-t-il le genre de ces textes : "Je les ai écrits en chinois classique, et à ceci sont venus s'ajouter des contes humoristiques. C'est une chose qui m'a amusé". - Deux registres de langue sont ainsi convoqués à la perfection : le chinois classique, souvent rimé et rythmé même s'agissant de prose, et un langage propre au conte traditionnel populaire huaben. Gu Cheng emmenant ainsi ses lecteurs dans un espace imaginaire. C'est une période où Gu Cheng s'adonne totalement et avec passion à ses expériences de vie sur l'île néo-zélandaise Waiheke, à une vingtaine de kilomètres d'Auckland - en maori, Waiheke signifiant précisément "île aux eaux tumultueuses" . Outre ici la singularité du texte du poète chinois Gu Cheng encore peu traduit en France, c'est aussi pour nous l'occasion de faire connaître au lectorat français son oeuvre pictographique-picturale, oeuvre telle d'un artiste total, en quête de liberté dans un art séculaire dont il maîtrisait les codes, se trouvant être aussi un excellent calligraphe.

01/2023

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Archéologie

Les Antiquités classiques. Fondation Gandur pour l'art

Ce double volume présente la collection d'antiquités classiques de la Fondation Gandur, réunies au cours d'une quarantaine d'années par Jean-Claude Gandur dans le respect de la législation qui réglemente le commerce des antiquités ; elle se distingue par la richesse, la variété et la beauté de ses quelque 400 objets de culture matérielle totalement inédits, dont 200 sont examinés dans la présente publication. Si le premier volume approfondit le thème de la religion antique à l'aide de représentations d'idoles, de dieux et de déesses, de porteurs d'offrandes, et donc des pratiques et des rites cultuels qui s'y rattachent, le second se concentre sur des objets particulièrement raffinés, de luxueuses frivolités qualifiées dès l'Antiquité de deliciae. Néanmoins, dans les deux cas l'objectif est double : d'abord faire connaître ces objets à un public le plus large possible de spécialistes et de passionnés, ensuite permettre à ces objets de prendre la parole, c'est-à-dire de transmettre une connaissance sans cesse plus profonde de thèmes liés à l'archéologie, à l'histoire des religions, à l'iconographie et aux multiples facettes de l'histoire de l'Antiquité et, en particulier, des relations entre l'homme et le monde. Ces deux volumes, qui interagissent entre eux et constituent un tout, offrent un panorama étincelant de l'Antiquité gréco-romaine, de l'Italie géométrique à l'Orient romain de l'Empire tardif en passant par la Chypre archaïque, la Grèce classique et l'Egypte hellénistique. Chacun de ces objets, classés par thème, origine et date, est analysé du point de vue typologique et iconographique, avant d'être replacé dans le contexte historique où il a été créé. Cet ouvrage est une invitation adressée au lecteur pour qu'il prenne part à un très beau voyage en compagnie des dieux et des hommes de la Méditerranée antique.

11/2022

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Histoire internationale

Histoire des populations de l'Europe. Tome 2, La révolution démographique, 1750-1914

De 1750 à 1914, la population du Vieux Continent a été multipliée par trois : à la veille de la Première Guerre mondiale, un homme sur quatre était un Européen. On a d'abord parlé de " transition démographique ", comme s'il s'agissait du passage d'un état stable à un autre, mais l'ampleur de l'événement et son caractère déstabilisateur ont invité à retenir le concept de " révolution démographique " proposé en 1934 par Adolphe Landry. Le recul de la mortalité a joué un rôle fondamental, mais cette victoire n'a été que partiellement et surtout tardivement l'œuvre des médecins, même si l'on tient compte des effets indiscutables de la vaccination de Jenner (1796-1798). Les progrès de l'hygiène, l'amélioration de l'environnement et les variations climatiques semblent, jusqu'à l'innovation pastorienne, plus déterminante encore. L'essor fut différentiel et ses effets contradictoires. L'industrialisation et l'urbanisation ont certes permis, ici ou là, une certaine libération du mariage et ainsi contribué directement à la croissance, mais la plupart des Européens sont restés des paysans attachés au mariage tardif qui demeura un trait distinctif. La densification suscita dans les campagnes beaucoup de souffrances ; elle fut également la cause des milliers de morts de la grande famine d'Irlande, de l'exode de 50 millions d'habitants hors d'Europe, sans compter tous ceux qui sont venus peupler les villes en pleine croissance. Ce prodigieux essor semble se briser en 1914. A y regarder de plus près, on s'aperçoit pourtant qu'avant même l'épreuve sanglante du conflit, des signes avant-coureurs de freinage étaient perceptibles, du moins à l'ouest. Bien avant tous les autres Européens, les Français avaient adopté des comportements contraceptifs, mais la limitation volontaire des naissances avait commencé à se généraliser à la fin du XIXe siècle. Croissance puis découverte de la contraception apparaissent comme des traits successifs et unifiants des comportements démographiques européens, mais les décalages et les différences de rythme invitent à explorer la diversité des situations.

07/1998

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Philosophie

Comprendre Kierkegaard

Pourquoi revenir à Kierkegaard ? Dans le contexte présent de désarroi de la pensée, sa philosophie, naguère rangée au rayon d'un pré-existentialisme dont les pensées de transformation du monde auraient eu raison, a retrouvé une franche actualité - que signe l'inscription de Kierkegaard dans la liste des auteurs susceptibles d'être étudiés dans les classes de terminale. Beaucoup moins diluée et " littéraire " qu'on s'est plu à le croire, sa pensée demande désormais tant un effort d'exégèse qu'une approche résolument orientée par un souci de confrontation au contemporain. C'est à cette double exigence que répond le présent ouvrage. Au fil d'un parcours herméneutique de haute tenue, France Farago montre combien Kierkegaard, philosophe de la genèse de soi, sait retrouver la valeur de l'intériorité et de la subjectivité vivante. Déjouant l'abstraction de la rationalité moderne qui stérilise notre rapport au monde, cet exégète parmi les plus éclairants du christianisme réactualise le message existentiel de la tradition spirituelle occidentale et répond à notre angoisse d'hommes tardifs écartelés entre la déconstruction des modèles et la volonté de réédification. Ce livre, accessible à ceux qui s'initient à la philosophie comme aux littéraires, s'adresse aux étudiants et aux enseignants du secondaire soucieux de faire connaître Kierkegaard à leurs élèves, ainsi qu'à tous ceux qui s'intéressent de près à cet auteur ou réfléchissent en général sur les réponses à apporter au malaise contemporain de la pensée.

11/2005

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Marx

Les dernières années de Karl Marx. Une biographie intellectuelle, 1881-1883

Au cours des dernières années de sa vie, Karl Marx élargit ses recherches dans de nouvelles directions : il étudie les récentes découvertes anthropologiques, analyse les formes communautaires de propriété dans les sociétés précapitalistes, soutient le mouvement " populiste " en Russie et critique l'oppression coloniale en Inde, Irlande, Algérie et en Egypte. Entre 1881 et 1883, il a également voyagé hors de l'Europe pour la première et dernière fois de son existence. En se concentrant sur cette période de la vie de Marx, ce livre met à mal deux appréciations classiques de son oeuvre : que Marx a cessé d'écrire ses dernières années, et qu'il était un penseur eurocentrique et économique uniquement préoccupé par la lutte des classes. Marcello Musto montre la richesse de l'oeuvre tardive de Marx, en mettant en lumière des écrits inédits ou précédemment négligés, dont beaucoup ne sont toujours pas disponibles en français. Les lecteurs sont invités à reconsidérer la critique de Marx du colonialisme européen, ses idées sur les sociétés non occidentales et ses théories sur la possibilité d'une révolution dans les pays non capitalistes. En analysant les manuscrits tardifs, on découvre donc un Marx à distance des critiques contemporaines " post-coloniales " qui ne voient en lui qu'un penseur eurocentrique et limité. Alors que Marx fait actuellement l'objet d'un regain d'intérêt, ce volume comble d'importantes lacunes et permet de réévaluer certains de ses concepts-clefs.

03/2023

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Sciences politiques

AnarChrist ! Une histoire de l'anarchisme chrétien

Ces pages sont à l'image de la lave qu'elles charrient magnifiquement : brulantes, c'est-à-dire dérangeantes, à souhait. Jean-Claude Guillebaud Anarchiste et chrétien ? Une équation impossible ? Habitués aux clichés tardifs du type "ni Dieu ni maître" , nous avons oublié que l'anarchisme, comme le premier socialisme d'ailleurs, doit au christianisme plus qu'à n'importe quelle autre doctrine ou philosophie. Jacques de Guillebon et Falk van Gaver nous plongent ici dans les eaux profondes de l'insoumission à l'ordre des hommes. Fleuve souterrain aux détours sinueux, l'anarchisme chrétien irrigue depuis deux siècles la vie politique et intellectuelle du monde. Loin du "catéchisme révolutionnaire" de Netchaïev, des bombes de Ravachol et des cavalcades de Makhno, tantôt orthodoxe et tantôt hérétique, cette anarchie religieuse fonde la pensée de la non-violence, inspire les arts modernes, engendre la critique conjuguée de l'Etat et du libéralisme. Les anarchistes chrétiens furent les premiers à s'élever contre un monde rapace livré à la technique. Pour eux, l' "ordre sans le pouvoir" est le dernier mot temporel des enfants de Dieu. Jacques de Guillebon est l'auteur de plusieurs essais remarqués, dont Nous sommes les enfants de personne et Frédéric Ozanam, la cause des pauvres. Falk van Gaver est l'auteur de l'essai Le politique et le sacré et du récit de voyage Le chemin du Mont. Ils ont publié ensemble Le nouvel ordre amoureux.

04/2015

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Poésie

Circé et autres poèmes de jeunesse. Edition bilingue français-anglais

A l'occasion de la publication de Poèmes tardifs dans la collection " Pavillons ", ce recueil de poésie inédit en France, écrit après des décennies de silence poétique, Circé et autres poèmes de jeunesse paraît dans la collection " Pavillons Poche ". " Margaret Atwood, poète ? L'idée pourrait presque faire sourire, tant l'image de l'écrivaine s'est construite autour du roman et de ses prolongements au succès planétaire que sont les adaptations télévisées de Captive et de La Servante écarlate. Mais les faits sont là : c'est par la poésie que Margaret Atwood est entrée en littérature au début des années 1960. Et elle n'a jamais cessé d'écrire de la poésie. De se référer à la poésie. D'habiter le monde en poète. Circé et autres poèmes de jeunesse rassemble dix années de création poétique. Dix années d'éclosion, qui précèdent et accompagnent l'émergence de l'oeuvre romanesque. Dans le cycle de Circé sur lequel s'achèvent ces poèmes de jeunesse, Margaret Atwwod s'attache à la magicienne qu'Ulysse rencontre lors de son Odyssée, s'intéresse à la manière dont les femmes survivent dans les structures qui les déshumanisent. Et rêve pour elles d'un avenir meilleur. " Bruno Doucey " Voici un recueil de la poétesse canadienne Margaret Atwood qui saute au visage de celui qui le lit. Par ses mots, elle se saisit du parcours de Circé. Mais à sa manière : la Circé qui se dévoile ici nous semble inconnue. " Loup Besmond de Senneville, La Croix

02/2022

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Philosophie

Kant chez les extraterrestres. Philosofictions cosmopolitiques

« Kant, oui, a parlé des extraterrestres ». Ainsi pourrait s’ouvrir ce petit traité de philosofiction (comme on parle de science-fiction). Ce qu’il s’agit avant tout d’interroger, avec ces aliens que Kant a dû prendre au sérieux comme nul autre dans l’histoire de la philosophie, ce sont les limites de la mondialisation. C’est-à-dire ce qu’il nommait le cosmopolitisme. Toutefois, avant de lire les considérations kantiennes sur les habitants des autres mondes, avant de suivre son aliénologie raisonnée, on en passe par l’analyse de la guerre des étoiles qui fait rage au-dessus de nos têtes. Et l’on envisage d’abord les actuels traités internationaux réglant le droit de l’espace, ainsi que la figure de ces cosmopirates que Carl Schmitt a pu évoquer dans ses écrits tardifs. A suivre ensuite les allées et venues des extraterrestres dans l’oeuvre de Kant, il apparaît qu’ils sont la condition nécessaire pour une introuvable définition de l’humanité. Infigurables, échappant à toute expérience possible, ils sont pourtant inscrits au coeur même du sensible. Ils en sont le point d’Archimède, depuis lequel se trame son partage. Lire Kant, le lire en le faisant dialoguer avec des films de science-fiction qu’il semble avoir vus d’avance, c’est le faire parler des questions qui nous pressent et nous oppressent : notre planète menacée, l’écologie, la guerre des mondes… Mais c’est aussi tenter de penser, avec lui ou au-delà, ce qu’est un point de vue.

02/2011

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Littérature Allemande

Le Monde de demain. Essais et conférences

Les essais ici réunis, et pour la plupart inédits en français, datent des années 1920, jusqu'au départ pour l'exil, en 1934. C'est une période où Zweig connaît la célébrité à travers une production abondante, parcourt l'Europe en répondant à de multiples invitations, mais aussi une période de profonde désillusion. L'écrivain se sent étranger au monde qui l'entoure, avec l'effacement de l'utopie européenne, la défiance face à l'idée d'un progrès de l'Histoire, l'effacement de l'individu sous le poids du collectif. Un premier volet rassemble les critiques d'une modernité placée sous le signe d'une "uniformisation" généralisée. Avec, en contrepoint, un espoir offert par la littérature et la fréquentation des grandes oeuvres (Tolstoï, Proust, Romain Rolland, Rilke, Hesse, Thomas Mann...). Un recours - "le livre comme accès au monde" -, auquel fait écho la relation complexe de Zweig à la judéité, illustrée par un dernier volet, "la contribution du peuple juif à la civilisation" , regroupant des textes "tardifs" , après que l'écrivain a rejoint l'Amérique. Le présent volume, dans sa composition, épouse au plus près "l'optimisme du désespoir" propre à Stefan Zweig. Une confiance ultime proclamée en "l'invincibilité de l'esprit" dont Zweig veut se convaincre mais qui ne le retiendra cependant pas, en 1942, lorsque le hiatus avec la réalité lui deviendra trop insupportable, "de préférer mettre fin à une vie pour laquelle le travail intellectuel a toujours représenté la joie la plus pure et la liberté individuelle le bien suprême sur cette terre" .

11/2023

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BD tout public

Lignes de front. Bande dessinée et totalitarisme

La bande dessinée, à l'instar des autres arts, s'imprègne en permanence des secousses qui bouleversent la marche du temps. En tant qu'événements majeurs de l'histoire des nations et des peuples, les guerres et les totalitarismes, deux phénomènes souvent liés par des relations de cause à effet, se trouvent naturellement présents dans l'univers bédéistique. Il convenait donc d'interroger ce médium qui a toujours fait la part belle aux aventures guerrières en le considérant pour ce qu'il est vraiment : un témoin privilégié de son temps qui, en dépit d'avoir nourri l'imaginaire de millions d'enfants de 7 à 77 ans, reste trop souvent un objet d'étude à la marge de l'Histoire. Les seize chapitres qui composent ces Lignes de front, de par l'aire géographique qu'ils couvrent (Afghanistan, Allemagne, France, Espagne, Etats-Unis, Irak, Italie, Portugal, Royaume-Uni, Russie, Vietnam), la période historique qu'ils embrassent (le grand XXe siècle et le début du XXIe) et les œuvres et les artistes sur lesquels reposent leurs propos (Tardi, Hergé, Joe Sacco, Emmanuel Guibert, Carlos Giménez, Milton Caniff, Felipe H. Cava, etc.), illustrent les différentes tendances graphiques, esthétiques et idéologiques qui parcourent cet art depuis plus d'un siècle. En parallèle à cette histoire d'un art, c'est bien toute l'histoire d'un siècle qui se déroule, un siècle que d'aucuns ont justement qualifié d'âge des extrêmes.

02/2012

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Cuisine familiale

Ensemble

De délicieux plats pour se retrouver et créer des souvenirs. Se retrouver et partager un moment ensemble n'a jamais semblé aussi important que dans cette période difficile. Et quel meilleur moyen pour fêter des retrouvailles que de savourer un délicieux repas. Ce livre se veut être un outil complet pour fournir aux lecteurs toutes les infos, conseils et astuces pour s'organiser et planifier des festins en famille et entre amis. Chaque chapitre est construit autour d'un menu thématique ou adapté à la saison et enrichi de pas-à-pas et de jolies photos. Chaque recette des menus est aussi réalisable seule : les lecteurs pourront choisir entre faire le menu complet ou réaliser une recette isolée si elle leur fait envie. - 18 menus complets pensés pour 4 à 14 convives - Chaque chapitre s'ouvre sur le menu complet puis chaque recette est détaillée avec sa photo - Plus de 100 recettes en tout - Les infos nutritionnelles sont toujours présentes pour chaque recette. Liste des menus : - 3 menus autour des légumes : menu végétarien d'automne, curry night, festin italien - 4 menus autour du poisson : ambiance festive d'été, pique-nique au parc, autour de la sole, menu asiatique - 3 menus autour du poulet : brunch tardif d'été, autour de la chicken pie, dîner de fête de dernière minute + 1 menu à venir - 3 menus autour du boeuf : festin réconfort à la française, soirée steak + 1 menu à venir - 3 menus autour du porc : taco party, ronde d'automne, superbe brunch - 1 menu autour de l'agneau : festin d'été. Exemples de menus : 1. Ronde d'automne Entrée : soupe de courge et poire (noisettes et champignons crispy, fromage de chèvre et sauge croustillante) Plat : wraps de saucisse Accompagnements : purée au fromage + coleslaw de chou et pomme Dessert : hot chocolate affogato (glace à la vanille et confiture d'orange) 2. Superbe brunch Plats principaux : porc rôti + baked beans Accompagnement : sublime salade de chou kale (grenade, feta, amandes et graines) Les plus : brunch focaccia + pickles de poivron faciles et rapides Sucré : meringues aussi moelleuses qu'un oreiller (ananas rôti, yaourt et pistaches concassées) Boisson : thé glacé à la pêche (menthe et ginger beer)

09/2021

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Histoire de France

Les guerres de Religion entre Velay et Vivarais sous le règne d'Henri III (1575-1589)

Année 1575, le pouvoir royal se montre toujours incapable d'établir la paix et d'accorder des droits aux protestants : il y a ainsi un seul lieu de culte protestant pour tout le Velay, à Saint-Voy ! Peu à peu il finit par approuver, à demi-mot mais cela suffit, une " solution terrible": l'éradication des rebelles à sa politique d'unification religieuse, la ruine des villes dans lesquelles s'abritent les hérétiques, afin d'obtenir de force leur mort, leur conversion ou leur exil. Ceux-ci sont massacrés à Paris lors de la Saint-Barthélemy, puis en province. Au Puy-en-Velay, le chroniqueur Jean Burel relate un massacre tardif en 1574 à mettre à l'actif du farouche baron ligueur Saint-Vidal, gouverneur militaire du Velay puis du Gévaudan. Tout au long de ces années, on assiste à la montée en puissance d'un extrémisme religieux, exclusif, purificateur, implacable, sourd à la voix des innocents. La " Sainte Ligue catholique " sera assez puissante pour assassiner le roi Henri III en août 1589 afin de mettre à sa place un " roi ligueur ", Les nouvelles recherches d'Alain Debard couvrent la période 1574-1589 coïncidant peu ou prou avec le règne d'Henri III. Parallèlement l'ouvrage souligne la lutte que mènent contre l'extrémisme religieux, protestants et catholiques tolérants, " humanistes " et parmi eux l'évêque du Puy, qui finiront par l'emporter bien plus tard, grâce à Henri de Navarre en 1598, sur un champ de mines. En définitive, seules les Lumières, la Révolution française et la République viendront à bout de ces idées terrifiantes. Mais l'histoire se déroule dans une sorte de continuité que révèlent de mortelles répétitions. Les rouages qui alimentent la haine de l'autre, l'exclusion doivent être distingués — il y a des signes précurseurs, certains hommes de pouvoir l'attisent et s'en servent par ambition personnelle, comme l'ont si bien fait les Guise au XVIe siècle — et il faut les combattre indéfiniment." Tout s'en va, tout revient, éternellement roule la roue de l'être " écrit Nietzche.

07/2018

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Militaire

Comme des lions. Tome 1, Mai-juin 1940 : le sacrifice héroïque de l'armée française, Edition revue et augmentée

La défaite de mai-juin 1940 reste, aujourd'hui encore, une plaie mal cicatrisée dans la conscience nationale : elle évoque la débâcle, l'exode, l'armistice. Au malheur s'ajoute la honte, car une opinion très répandue veut que l'armée française ait subi cette déroute sans combattre. De fait, le sujet est tabou, comme s'il s'agissait d'un secret de famille honteux. Et pourtant... Sait-on qu'en 45 jours de lutte intense, l'armée allemande déplora 30 à 50 % de ses chars et avions hors de combats (détruits ou endommagés) ? Que la première bataille de chars de la Seconde Guerre mondiale, à Hannut, fut un succès tactique français ? Que la bataille de Stonne fut surnommée par les militaires allemands "le Verdun de 1940" ? Qu'à Landrecies, deux chars lourds français détruisirent une centaine de blindés allemands en une journée ? Que le général de Gaulle, commandant la 40 division cuirassée, enfonça à Abbeville les positions allemandes, mais ne put exploiter son succès faute de réserves suffisantes ? Que l'opiniâtre résistance des troupes françaises à Calais, Boulogne, Lille et Dunkerque permit de sauver le corps expéditionnaire britannique de la capture, et donc de sanctuariser la Grande-Bretagne ? Que sur la Somme et l'Aisne, les troupes françaises, luttant à un contre trois, repoussèrent les assauts allemands en divers endroits ? Que sur la Loire, 2200 soldats français, dont les célèbres Cadets de Saumur, bloquèrent 40000 soldats allemands ? Qu'au moment de l'armistice, 45 des 53 gros ouvrages de la ligne Maginot restaient invaincus, après avoir tenu en échec toutes les attaques ennemies ? Que dans les Alpes et la vallée du Rhône, les soldats français repoussèrent les offensives allemandes et italiennes ? Et, surtout, que 462000 soldats français et allemands furent tués ou blessés en seulement 45 jours ? ... Dans ce livre captivant, qui suit minutieusement l'évolution des troupes sur le terrain, pointe les erreurs du commandement français, en retard d'une guerre, et s'appuie sur de nombreux témoignages de soldats français et allemands, le grand historien Dominique Lormier rend un hommage tardif, mais ô combien mérité à ces héros méconnus.

02/2021

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Histoire de l'art

Moyen Age. Chrétienté et Islam

METHODOLOGIE- Jalons pour l'étude de l'architecture romane - L'architecture gothique : les éléments d'un système cohérent - Diversité de la sculpture romane - La sculpture gothique (XII ? - XV ? siècle) : les mutations de l'image monumentale - La peinture romane : l'église et son décor peint - L'enluminure gothique : le texte, son décor et son illustration - Iconographie et symbolisme - Comprendre l'art byzantin - Construire une église byzantine - Patronage et production en terre d'Islam - De l'art "islamique" aux arts des pays d'Islam. L'ART DE BYZANCE- L'architecture : de Constantin le Grand à la fin de l'empire - L'empereur et sa capitale - La cour et les puissants - L'église protobyzantine et son décor - Nature et enjeux de l'image - Le décor des églises après l'iconoclasme - Le développement de l'icône - La tradition byzantine. L'ART DE L'OCCIDENTLe haut Moyen Age et l'art roman- L'art mérovingien : sous le signe de la continuité - Le goût de l'ornement dans les royaumes barbares - L'architecture à l'époque carolingienne - Enluminure et arts précieux à l'époque carolingienne - L'architecture et son décor autour de l'an mil - Enluminure et arts précieux autour de l'an mil - L'église romane : ordres monastiques et pèlerinages - L'église romane : diversité formelle et régionale - La sculpture romane - La peinture romane - Les arts précieux à l'époque romane - L'architecture civile et militaire. L'ART DE L'OCCIDENTL'art gothique et la fin du Moyen Age- L'architecture gothique : des origines au début du XIII ? siècle - Le gothique rayonnant - La sculpture gothique - La peinture gothique aux XIII ? et XIV ? siècles - Le Trecento - L'Europe à la fin du Moyen Age - Les nouvelles images - Le gothique tardif 1350-1500 - Les arts précieux - De l'art courtois au réalisme flamand - La peinture hors des Flandres - L'architecture civile et militaireL'ART DE L'ISLAM- La culture étrusco-italique - L'art omeyyade : la genèse de l'art islamique - L'art impérial abbasside (750-945) - L'art des provinces (IX ? - X ? siècles) - Les Seldjoukides d'Iran et d'Anatolie - Les Fatimides et le Proche-Orient arabe - L'Occident islamique (XI ? - XV&esup siècle) - Les Mamelouks (1250-1517) - Les Mongols et les Timourides.

04/2022

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Esthétique

La conversion de l'art

" Je ne voudrais pas qu'on prenne ce livre pour un simple essai d'esthétique. Cette jouissance m'est étrangère. L'art ne m'intéresse en effet que dans la mesure où il intensifie l'angoisse de l'époque. Ainsi seulement, il accomplit sa fonction qui est de révéler. " Le présent ouvrage rassemble huit essais, qui s'échelonnent du début des années 1950 à la fin des années 1980. Les cinq premiers témoignent des questions qui étaient les miennes au moment où je quittai l'Europe, lecteur passionné de Saint-John Perse et de Malraux. Les autres articles suivent le fil de mes réflexions sur l'histoire du roman bientôt achevée, et qui n'allait faire qu'un pour moi avec celle du désir. L'hypothèse mimétique apparaît dans ma critique de Valéry, auquel je préfère très vite Stendhal. Déterminante dans ces années de formation, la question du "pseudo-narcissisme" oriente alors ma critique de l'illusion d'autonomie, que des articles plus tardifs sur Freud et Proust, puis sur Nietzsche et Wagner, continueront de creuser. Ces études figurent avant le texte d'une conférence sur Wagner donnée en 1983... " RG Ces brillants "exercices d'admiration traversés par la recherche de la vérité" , tels que René Girard les qualifie, donnent à lire l'évolution des questionnements de l'écrivain-anthropologue, de la genèse de sa théorie mimétique aux plus récentes formulations de sa pensée apocalyptique, depuis toujours contenue dans sa conception du désir. Voici enfin l'édition définitive de cet ouvrage essentiel, paru initialement en 2008, augmenté d'une préface inédite de Benoît Chantre et Trevor Cribben Merrill .

03/2023

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Spécialités médicales

La santé rationnée. Un mal qui se soigne

L'économie de la santé est une économie du rationnement. La raison en est simple : comme, en France, 92 % du coût des soins médicaux ne sont pas supportés par le patient au moment de ses soins, puisqu'ils sont presque toujours gratuits, la demande du patient est potentiellement infinie, elle doit donc être régulée. Si elle ne peut pas l'être par des mécanismes de marché, l'Etat est contraint de contrôler de façon autoritaire le montant et/ou les quantités de ressources financières, de biens ou de services affectés aux soins médicaux. La vérité est donc qu'il rationne, même si l'euphémisme utilisé est de dire qu'il "régule". Toutou presque est rationné : le nombre de médecins (numerus clausus), les lits hospitaliers, les pharmacies, les équipements lourds, les actes médicaux (nomenclatures), les médicaments remboursés par l'assurance maladie. Il n'y a de prix que pour les médecins du secteur 2 et pour quelques services (chambres particulières) ou biens médicaux ; la règle est le tarif basé sur des nomenclatures et les tarifs ne sont pas des prix. Si, dans le domaine des soins médicaux, les mécanismes de marché sont inégalitaires et inflationnistes, si l'on est éthiquement contraint de recourir des mécanismes de rationnement, comment les penser et les gérer ? Peut-on dans certaines circonstances, grâce au marché, ne plus sentir peser la chape du rationnement ? Tel est l'objet de cet ouvrage qui traite de la question centrale en économie : l'accès et la répartition des biens rares.

02/2019