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Chateaubriand

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Littérature française

Les Rêveries du promeneur solitaire

Après les "Confessions" et "Rousseau juge de Jean-Jacques", le philosophe rédige entre 1776 et 1778 ces "Rêveries d'un promeneur solitaire" avant de finir ses jours chez René-Louis de Girardin au château d'Ermenonville. Ebauchées au jour le jour sur des cartes à jouer avant d'être composées et structurées en dix "promenades" - la dernière restant inachevée -, elles ne furent publiées de façon posthume qu'en 1782, à Genève, par trois amis de l'auteur. Les dix "Rêveries" sont autant d'introspections après un épisode intensément paranoïaque et solitaire de la vie de J. -J. Rousseau. Autobiographiques, elles relatent les principaux moments de son existence sur terre, entre autres son séjour heureux au lac de Bienne, ses travaux botaniques, ses rencontres marquantes, l'abandon de ses enfants, tout en méditant sur des questions philosophiques fondamentales : l'être, la souffrance, la mort, l'amour, le bonheur, la nature, la morale, la religion, la société, la misanthropie,... Pressentant sa mort prochaine, l'auteur du "Contrat social" et de la "Nouvelle Héloïse" y médite sur la vie en se promenant, en herborisant et en contemplant la nature, ne trouvant que dans la rêverie sa seule consolation efficace. Véritable chant intérieur, "Les Rêveries du promeneur solitaire" ont influencé de nombreux grands penseurs et écrivains, de Goethe à Chateaubriand en passant par Victor Hugo, George Sand, Lamartine et tous les poètes romantiques. De toutes les oeuvres de Jean-Jacques Rousseau, c'est sans doute celle qui reste aujourd'hui la plus proche de nous.

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Histoire de France

Voyages et lectures

"Je partage votre admiration pour Louis Veuillot", écrit Alain Decaux à Benoît Le Roux, à la veille du bicentenaire de la naissance, à Boynes (Loiret), le 11 octobre 1813, du "plus grand journaliste du XIXe siècle" (selon Thibaudet). Car Veuillot n'est pas seulement l'ami de Pie IX, l'adversaire de Victor Hugo, le polémiste incarcéré sous Louis-Philippe, interdit sous Napoléon III... Ce fils du peuple est un animateur de presse, un chef de famille éprouvé, un critique sensible à tous les arts. Ne serait-il pas aussi un pionnier de la littérature de voyage ? C'est ce que cette anthologie voudrait montrer, en le suivant à Rome dès 1838, puis en Suisse, en Algérie (avec Bugeaud), et au fond de chaque province, de Strasbourg à Lourdes, de la Bretagne à la Savoie... Il fallait reprendre un à un ses livres, brochures, papiers inédits, et surtout ses lettres, pour reconstituer ses itinéraires, retrouver ses impressions, parfois dans leur fraîcheur première, parfois dans la mélancolie du souvenir... Et combien de rencontres ! Le poète Jasmin dans son échoppe à Agen, Bugeaud sous la tente, Lamartine dans son lit, Liszt, Etex et Overbeck dans les ruelles de Rome ou à Subiaco, Metternich en exil à Bruxelles, Gounod chez la comtesse de Ségur... On n'a pas exclu les voyages dans Paris, jusqu'à l'appartement de Chateaubriand, de Guizot ou de Thiers, au café-chantant ou dans le cortège funèbre de Baudelaire. Ni même certains voyages autour de sa bibliothèque, qui était vaste : Dante, Shakespeare, Mme de Sévigné, Racine, Hugo et tous les contemporains.

10/2013

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Critique littéraire

Ali Bey, un voyageur espagnol en terre d'islam

L'homme était catalan. Dans le but d'explorer l'Afrique (un continent alors aussi inconnu , "que les déserts de la lune") et l'Orient (il fut, en 1807, l'un des premiers voyageurs européens à visiter La Mecque, cinquante ans avant le fameux Richard Burton), il se déguisa en musulman, s'inventant une noble généalogie arabe, se faisant appeler Ali Bey, prince abbaside. Sa notoriété au Maroc fut telle qu'il rêva un moment de devenir sultan à la place du sultan. Plus tard, se mettant au service de la France, il proposa à Napoléon la conquête, sous son égide, de l'entière Afrique du Nord, de Tanger à Alexandrie. Il suivit Joseph Bonaparte en Espagne lors de l'occupation de la péninsule ibérique par les troupes napoléoniennes et, après la chute de l'empereur, se fit de nouveau explorateur au service des ambitions colonialistes de Louis XVIII. Ce personnage haut en couleur, très cultivé, parlant plusieurs langues, féru d'histoire et d'astronomie (il subjugua les grands savants de l'époque, à Paris comme à Londres, et charma Chateaubriand lors de leur rencontre en Egypte), fut à l'évidence l'homme qu'on décrivit à l'époque comme " courageux, entreprenant, rusé, aventurier par goût ", celui dont les passions ardentes et la mobilité d'esprit le rendaient capable de tout, propre à tout ". Biographie ne s'écartant jamais de la vérité historique, le livre de Christian Feucher se lit, on le devine, comme un roman d'aventures : celui des exploits (et des mésaventures !) de cet homme hors du commun, curieusement méconnu.

05/2012

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Critique littéraire

John Milton (1608-1674)

Né en 1608 à Londres, John Milton, après des études à Cambridge, est conduit à renoncer à une carrière ecclésiastique ou universitaire toute tracée pour écrire, il le sait déjà, son œuvre. Il se retire dans la maison familiale, lit des classiques grecs et latins, étudie l'histoire politique et religieuse et compose ses premiers poèmes. Il rédige une série de pamphlets politiques notamment contre l'épiscopat, en faveur de la liberté de la presse et sur le divorce. S'étant rangé du côté des parlementaires contre les monarchistes, il entame une carrière politique, avec des fonctions comparables à celle d'un sous-secrétaire d'Etat aux Affaires étrangères. Le rétablissement de la monarchie en 1660 le condamnera à une amende et à l'emprisonnement. Gracié, Milton mènera jusqu'à sa mort, en 1674, une vie retirée, consacrée à l'écriture. Mais cet homme connaît un destin extraordinaire quand, devenu aveugle, il entreprend son plus grand poème, Le Paradis perdu, qui sera plus tard traduit par Chateaubriand, encensé par Baudelaire et analysé par Claudel. Sous sa dictée, ses filles et ses secrétaires ont ainsi retranscrit ces milliers de vers ainsi que les autres textes du poète - dont Le Paradis retrouvé et Samson Agonistes. Dans cette biographie extrêmement riche qui révèle un homme politique, puritain et libéral, poète aveugle, époux malheureux, et père prétendument autoritaire de trois filles dont une seule lui survivra longtemps, Armand Himy a traduit et analysé de nombreux textes de Milton, peu connus des lecteurs, et s'est appuyé sur une multitude de travaux de critiques européens et anglo-saxons.

10/2003

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Critique littéraire

Journal. Mémoires de la vie littéraire, 1851-1865

" Il n'y a qu'une biographie, la biographie parlée, celle qui a la liberté, la crudité, le débinage, l'enthousiasme sincères de la conversation intime. C'est cette biographie-là, que nous avons tentée, dans ce journal, de nos contemporains. " Dès le début de leur carrière littéraire, les frères Goncourt ont ainsi consigné, au jour le jour, non seulement les rencontres qu'ils firent dans le monde de la politique, de la finance, du théâtre, des sciences et des arts, mais aussi les propos qu'ils purent surprendre à table ou ailleurs, les secrets qu'ils crurent découvrir en scrutant leur entourage. Observateurs indiscrets, chroniqueurs méticuleux, juges sans indulgence, les Goncourt nous ont livré, pour le second Empire et les débuts de la IIIe République, l'équivalent des Mémoires de Saint-Simon. Une fresque aussi détaillée qu'animée de la société de leur temps. Société bourgeoise, société de parvenus, issue de la Révolution française, et à laquelle ils se sentent totalement étrangers. Société égalitaire, matérialiste, inculte, selon eux, qui affirment que : " Nul en ce monde n'est pareil. [...] L'inégalité est le droit naturel ; l'égalité est la plus horrible des injustices. " Ou encore : " L'aristocratie moderne est l'argent. " Et enfin : " La tyrannie de l'ouvrier va être la tyrannie des siècles futurs : la tyrannie brutale du nombre inintelligent. " L'ironie des Goncourt à l'égard de la vulgarité de leur époque n'a d'égal que le pessimisme visionnaire d'un Chateaubriand ou l'impartialité désabusée d'un Tocqueville.

02/2014

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Histoire de France

Le duc d'Enghien

Enlevé à l'étranger et condamné lors d'un procès inique voulu par Bonaparte, le duc d'Enghien est l'un des personnages mythiques de l'histoire de France. A l'aube du 21 mars 1804, il s'écroule, foudroyé par le feu d'un peloton d'exécution. Le descendant du Grand Condé rêvait de rétablir la monarchie. Il donne, sans le vouloir, un empereur à la France. Le duc d'Enghien n'est pas seulement l'acteur malheureux d'un drame politique. Hussard, il est le général " Va-de- Bon-Cœur " aux talents reconnus par les soldats de l'an II, ses ennemis. De Milan à Coblence, de Vienne à Saint-Pétersbourg, il est l'homme de cour aux mille conquêtes. Touriste intrépide, il parcourt les glaciers et escalade les Alpes. Passionné par les sciences naturelles, ethnologue à l'occasion, amateur de Gluck et de Mozart, il est homme des Lumières, curieux de toutes choses. Politique, il comprend que les changements de la Révolution sont en grande partie irréversibles. Inquiet, parfois jusqu'à l'angoisse, il partage avec les héros de Chateaubriand et de Musset le mal du siècle que seule Charlotte de Rohan-Rochefort sait apaiser. Tout en démêlant les fils d'un destin tragique tissé par la raison d'Etat et la déraison des hommes, Jean-Paul Bertaud nous entraîne à la suite du dernier chevalier de la France des rois, de la douceur de vivre de Chantilly aux fureurs parisiennes du 14 juillet, de Jemmapes à la bataille de Zurich, et des catins de Turin aux isbas russes.

05/2001

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Pléiades

Oeuvres complètes. Tome 2

« Cet effrayant génie », dit Chateaubriand. L'impression dominante n'est pourtant pas l'effroi, mais la fascination. Une fascination que les siècles n'altèrent pas et que Pascal explique lui-même : « On s'attendait de voir un auteur et on trouve un homme ». Pascal ne se comporte pas en auteur, il ne construit pas une ouvre littéraire : il se contente de répondre aux sollicitations de Port-Royal, et de se battre pour la vérité, scientifique, morale, religieuse. À côté des Provinciales et des autres polémiques religieuses, le premier volume de cette nouvelle édition des Ouvres complètes de Pascal contient des documents sur le personnage, ses travaux touchant la géométrie, les probabilités, l'arithmétique (dont la célèbre « machine arithmétique ») et la physique - tous textes qui, pour être ceux d'un scientifique de génie, n'ne sont pas moins écrits dans la langue d'un honnête homme. Outre des Lettres, différents Opuscules et autres écrits, le tome II et dernier contient les Pensées. Les Pensées sont les papiers d'un mort. Non pas une ouvre posthume. Nous n'avons pas l'ouvre, mais nous avons l'atelier. Depuis trois siècles, les interprétations n'ont pas manqué. Si les Pensées ont continué à susciter un intérêt aussi aigu, c'est que chaque époque les a comprises de manière différente. Puisque les Pensées sont les papiers d'un mort, il faut les présenter dans l'état où on les a trouvées, dans le même ordre, même si l'on n'y voit que désordre, et se laisser prendre par leur vertige.

01/2000

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Littérature française

Les siècles et les jours. Lettres (1693-1754) et Note "Saint-Simon" des Duchés-pairies, etc

Un Dubois noir et rouge, l'aimable Gualterio, l'implacable et doux Fleury, les ministres d'Argenson, Maurepas, le roide Berwick, l'exquis Valincour, le sulfureux Richelieu... : autant de correspondants, plus ou moins épisodiques, de Saint-Simon. Dès que, hors Mémoires, ils apparaissent au fil des temps, en l'une ou l'autre des quelque 370 lettres ou billets ayant échappé au désastre, quelle proximité des personnages, et, si variables sont les "effets d'optique", quelle neuve présence que celle du seigneur de La Ferté ou du bourgeois de Paris, par ailleurs héros fabuleux et intermittent, toujours et plus que jamais occupé du monde, à l'instar d'une incroyable princesse des Ursins, dite Ursa major ! Sur arrière-plan d'histoire est ici proposée une gerbe d'écrits contrôlés, commentés et trop peu connus, joints à d'autres textes justement célèbres- la Lettre à Louis XIV, sommation d'un "Nathan invisible", où passent les ombres de Fénelon et des prophètes ; la Note "Saint-Simon", mémorial d'une lignée et histoire d'une vie - avant Chateaubriand... -, si éloquente en sa trajectoire ; divers extraits dans lesquels, parmi d'éblouissantes caracoles stylistiques, au long d'un tracé trop pointilliste, hélas ! s'expriment la constance d'une foi, les lignes de force d'une idéologie, les pentes d'une rêverie aisément fascinée. Ces pages ne laissent pas d'enrichir et nuancer, hors écran, par-delà leur rhapsodie même et les emblèmes d'un Moi hyperbolique, et malgré les ellipses de la temporalité, l'image, faussement marginale et autrement authentique, du plus irremplaçable des écrivains.

01/2000

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Pléiades

Voyages en Italie

"Il existe entre Stendhal et l'Italie un lien fort étroit. La qualification de "Milanese", qui figure dans l'épitaphe du cimetière Montmartre, n'a pas seulement une valeur sentimentale : elle constate un état de fait. L'écrivain a passé dans la péninsule - et à des titres divers comme militaire, touriste, exilé volontaire, consul de France - un tiers environ de sa vie. Ce séjour prolongé au-delà des Alpes non seulement a donné à la plus grande partie de son oeuvre une coloration particulière, mais aussi ne lui a pas inspiré moins de trois relations de voyage. C'est beaucoup, lorsqu'on songe que Stendhal n'a publié qu'une douzaine d'ouvrages. Ainsi le voyage occupe, avec le roman, une place privilégiée dans sa production littéraire. Ce n'est pas le seul rapprochement possible entre deux genres différents, voire antithétiques. De même que le roman stendhalien a une structure et une portée inconnues jusqu'alors, de même le récit de voyage stendhalien n'a rien de commun avec une catégorie d'ouvrages où, en dépit de noms illustres - Montaigne, le président De Brosses, Montesquieu, et, à une date plus récente, Chateaubriand - foisonnait un fatras d'itinéraires dont la note dominante était la banalité. Loin de là, les voyages publiés par le Grenoblois tranchent avec la tradition ; ils se font lire avec un intérêt renouvelé, bien que vieux d'un siècle et demi, car ils sont le vivant reflet de la personnalité si riche, si originale, si excitante, de leur auteur". V. Del Litto.

01/1973

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Critique

Le Christ et la quête romantique du sacré

Figure peut-être la plus perméable de l'histoire occidentale, toujours à comprendre en fonction des tensions, des quêtes et des rêves de l'humanité et de son besoin constant du sacré, le Christ est investi à l'âge romantique des valeurs cardinales d'une sensibilité en train de se former au début du XIXe siècle. Le Christ beau de Chateaubriand, ami de l'humanité souffrante, le Réconciliateur des hymnes christologiques de Hölderlin ou le Médiateur de Schleiermacher renvoient tous à l'Ubereinstimmung, à la coexistence harmonieuse du fini et de l'infini, but suprême de toute expérience mystique. Conçu dans le sillage de Rousseau et de Kant, où il incarne l'idée universelle d'humanité, le Jésus du premier romantisme dépasse en envergure l'ethos des Lumières : à part le profil moral exceptionnel d'un homme total en vertu duquel il manifeste sa divinité, caractéristique de l'apologétique française (Le Génie du christianisme), il est également possesseur d'une intuition supérieure (Les Discours sur la religion), dernier messager du sacré (Der Einzige, Patmos), un modèle inédit de spiritualité pour un monde désenchanté (La Fête de Noël). Cette étude d'histoire intellectuelle se propose de reconfigurer le visage christique dans des contextes historiques différents (la France post-révolutionnaire, le romantisme d'Iéna) et de dégager, en dernier lieu, les ressorts conceptuels d'un paradigme nouveau, celui de l'alliance entre le moi moderne et le sacré, entre la liberté et la religion, qui dominent la pensée européenne du XIXe siècle.

03/2021

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Philosophie

Oeuvres complètes. Coffret en 2 volumes : Tomes 1 et 2

"Cet effrayant génie", dit Chateaubriand. L'impression dominante n'est pourtant pas l'effroi, mais la fascination. Une fascination que les siècles n'altèrent pas et que Pascal explique lui-même : "On s'attendait de voir un auteur et on trouve un homme". Pascal ne se comporte pas en auteur, il ne construit pas une oeuvre littéraire : il se contente de répondre aux sollicitations de Port-Royal, et de se battre pour la vérité, scientifique, morale, religieuse. A côté des Provinciales et des autres polémiques religieuses, le premier volume de cette nouvelle édition des Ouvres complètes de Pascal contient des documents sur le personnage, ses travaux touchant la géométrie, les probabilités, l'arithmétique (dont la célèbre "machine arithmétique") et la physique - tous textes qui, pour être ceux d'un scientifique de génie, ne sont pas moins écrits dans la langue d'un honnête homme. Outre des Lettres, différents Opuscules et autres écrits, le tome II et dernier contient les Pensées. Les Pensées sont les papiers d'un mort. Non pas une oeuvre posthume. Nous n'avons pas l'oeuvre, mais nous avons l'atelier. Depuis trois siècles, les interprétations n'ont pas manqué. Si les Pensées ont continué à susciter un intérêt aussi aigu, c'est que chaque époque les a comprises de manière différente. Puisque les Pensées sont les papiers d'un mort, il faut les présenter dans l'état où on les a trouvées, dans le même ordre, même si l'on n'y voit que désordre, et se laisser prendre par leur vertige.

04/2023

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Mystique

Relations de la mort de quelques religieux de l'abbaye de la Trappe

En 1678, Armand-Jean Bouthillier (1626-1700), abbé de Rancé, réformateur de l'abbaye de la Trappe, publie ses Relations, six récits d'agonies exemplaires de religieux venus suivre, sous sa direction, une règle très stricte. L'ouvrage connaît un grand retentissement. Cet accueil renforce dans l'Europe catholique l'autorité spirituelle de la Trappe, haut lieu de l'austérité radicale. Au gré des rééditions, le nombre de morts exemplaires s'accroît ; et cela jusqu'à la dernière publication du vivant de Rancé, en 1696. Frappé par cette suite de portraits de "pieux suicidés" , Chateaubriand s'en inspire lorsqu'il écrit sa célèbre Vie de Rancé (1844). Les textes du Père Abbé ne sont pas qu'une enquête sur les dernières heures de ses frères. Il jauge et juge l'heure ultime. Il élabore un rituel de ce "grand spectacle" . Mais il évoque également l'itinéraire de ses moines. Bien souvent, ceux-ci furent des hommes de chair et de passions avant d'entrer dans les ordres. Jeunes, pour la plupart, ces aventuriers de la mort entendent l' "engloutir" et la vaincre par une conduite désormais exemplaire. Ces récits de morts sont aussi des portraits de vivants dans "l'éternité de Dieu" . L'écriture, encore marquée par le baroque, est à la fois réaliste et sévère. Rancé se hausse ici à l'excellence des moralistes de son temps : La Rochefoucauld, La Bruyère, Bossuet... Au point que l'on peut voir dans ces textes l'écho spirituel de sa propre entreprise de renoncement - inflexible.

09/2023

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Littérature française

Les Rêveries du Promeneur Solitaire

Après les "Confessions" et "Rousseau juge de Jean-Jacques", le philosophe rédige entre 1776 et 1778 ces "Rêveries d'un promeneur solitaire" avant de finir ses jours chez René-Louis de Girardin au château d'Ermenonville. Ebauchées au jour le jour sur des cartes à jouer avant d'être composées et structurées en dix "promenades" – la dernière restant inachevée –, elles ne furent publiées de façon posthume qu'en 1782, à Genève, par trois amis de l'auteur. Les dix "Rêveries" sont autant d'introspections après un épisode intensément paranoïaque et solitaire de la vie de J.-J. Rousseau. Autobiographiques, elles relatent les principaux moments de son existence sur terre, entre autres son séjour heureux au lac de Bienne, ses travaux botaniques, ses rencontres marquantes, l'abandon de ses enfants, tout en méditant sur des questions philosophiques fondamentales : l'être, la souffrance, la mort, l'amour, le bonheur, la nature, la morale, la religion, la société, la misanthropie,... Pressentant sa mort prochaine, l'auteur du "Contrat social" et de la "Nouvelle Héloïse" y médite sur la vie en se promenant, en herborisant et en contemplant la nature, ne trouvant que dans la rêverie sa seule consolation efficace. Véritable chant intérieur, "Les Rêveries du promeneur solitaire" ont influencé de nombreux grands penseurs et écrivains, de Goethe à Chateaubriand en passant par Victor Hugo, George Sand, Lamartine et tous les poètes romantiques. De toutes les oeuvres de Jean-Jacques Rousseau, c'est sans doute celle qui reste aujourd'hui la plus proche de nous.

01/2006

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Romans historiques

Les Salamandres. François Ier, un duel de favorites

Une grande victoire suivie d'une terrible défaite ; deux dates qui ont marqué d'un sceau indélébile les débuts du règne de François Ier, à l'aube de la Renaissance. Pour tous, François Ier incarne la figure lumineuse du roi-chevalier et du poète cultivant l'art de la galanterie. Mais qui a façonné le grand homme ? Autour de lui, toujours, des femmes : Louise de Savoie et sa soeur Marguerite de Navarre ont construit l'image d'un souverain aimé du peuple, d'un diplomate subtil et d'un homme de guerre appelé à tenir tête jusqu'à sa mort à l'empereur Charles Quint. Et puis il y a aussi les favorites, celles que l'on nomme " les Salamandres ". À l'instar de ce petit lézard légendaire qui résisterait au feu, les meilleures d'entre elles ont le pouvoir de vaincre l'adversité. Et c'est aussi peut-être grâce à elles que le grand homme est devenu un roi accompli. Parmi ces Salamandres, deux femmes se sont livré un duel impitoyable à la cour et dans les somptueuses résidences des bords de Loire : la comtesse Françoise de Châteaubriant et Anne de Pisseleu, duchesse d'Étampes. L'une est brune et piquante, mais elle vieillit ; l'autre est blonde, discrète et diaphane, et son ambition est grande...

06/2018

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Critique littéraire

Madame de Staël ou l'intelligence politique

Germaine de Staël a eu l'honneur d'être haïe par Napoléon. "Honneur", certes, car, machiste par éducation et par tempérament, Napoléon méprisait tellement les femmes qu'il n'aurait pas pris la peine de croiser le fer si cette ennemie-là n'avait été manifestement si supérieure et si puissante. C'est la moindre des raisons de s'intéresser à une vie fort tumultueuse dans les sentiments, mais infiniment sage dans la pensée. Fille de Necker, ministre réformateur de Louis XVI, elle a étudié l'économie politique comme d'autres le piano ou la broderie. Reconnue très jeune comme capable de faire et défaire les carrières, elle est courtisée et aimée malgré sa sympathique laideur par les hommes de la Révolution... avant d'être obligée de fuir pour sauver sa tête. Elle continue à régner sur le monde intellectuel, depuis son exil, le château de Coppet, véritable creuset des idées européennes libérales. Passionnée par les idées, Germaine est aussi passionnée par les hommes, qu'elle choisit avec moins de discernement qu'elle ne juge les événements de son temps : le noble Narbonne-Lara, le Suédois Ribbing, Benjamin Constant, l'Austro-irlandais O'Donnell, jusqu'à Albert de Rocca, cet officier de vingt-trois ans qu'elle épouse quelques années avant sa mort, le 14 juillet 1817 – date ô combien symbolique pour cette héritière directe de la France des Lumières. -- Textes de présentation et de liaison de Michel Aubouin. Lettres de Mme de Staël, extraits de ses textes politiques et de ses romans, textes et extraits de lettres de Chateaubriand, Talleyrand, Napoléon, Benjamin Constant...

05/2017

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Critique littéraire

Jean Giraudoux. Biographie

Voici la première biographie de Jean Giraudoux. Cinquante après sa mort, il était temps de dévoiler l'homme derrière l'oeuvre. Quelles furent son enfance, son adolescence ? Comment devint-il écrivain et dramaturge ? Quels furent ses engagements politiques, ses goûts, ses amitiés, ses relations avec les femmes ? Né en 1882 à Bellac, au coeur de la France, il meurt à Paris en 1944. Parcours exemplaire d'un petit écolier de la IIIe République, que son talent et son ambition conduiront vers la " carrière ", faisant de lui, dès sa rencontre avec Louis Jouvet, l'un des plus célèbres dramaturges contemporains. Son ami Paul Morand voyait en lui un homme du XVIIIe siècle. Lui, pourtant, semblait préférer le Grand Siècle et ses " grands jardiniers " : Racine, Colbert, La Fontaine et Le Nôtre. Janséniste du bonheur, " Français idéal ", comme le rêvait Albert Thibaudet, germaniste et germanophile, Giraudoux connut deux guerres franco-allemandes. Héroïque et vainqueur lors de la première, il souffrit trente ans plus tard de vivre dans une France vaincue, humiliée et occupée. Son patriotisme tellurique en fit alors un résistant du dedans. Poète et diplomate comme Chateaubriand, il s'inquiéta ainsi que lui, mais avec plus de légèreté et d'humour, d'assister à la fin d'un monde. Sa vie, son oeuvre gravitent autour de questions plus que jamais actuelles : la ville, la race, la nation et la pérennité d'une civilisation française. C'est à la découverte d'un des écrivains les plus séduisants de ce siècle que nous entraîne cette biographie d'un homme, surtout, qui, à l'écart des systèmes et des idéologies, conserva toute sa vie sa liberté d'esprit.

10/1993

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Littérature française

Mangés par la terre

On s'ennuie tellement dans ce bourg. Alors, Patrick et Robert, aidés par un faible d'esprit qui surveille les alentours, s'amusent à tendre des fils d'acier sur la route en espérant provoquer un accident. Leur frère Paul, qui fut un temps capable de se planter des clous dans les mains afin d'éprouver sa douleur, fuit le monde en lisant de la poésie. Jeanne, quant à elle, dessine des plans de villes imaginaires et rêve de rejoindre les Etats-Unis avec Eric, un jeune marchand ambulant installé dans une camionnette pavoisée aux couleurs de l'Amérique. Et puis il y a Caroline, haïe, abandonnée par sa mère, internée dans l'asile du coin, où elle tombe entre les griffes de Patrick et Robert. Sans oublier maître Puiseux, le notaire, qui lit Chateaubriand, rêve de la France éternelle et joue la nuit à Bubble Shooter sur Internet ou pense à son amante, la femme du médecin, pour se consoler de la décadence du monde. Eric sauvera-t-il Jeanne de son désert affectif ? Réalisera-il ses rêves de départ ? Caroline échappera-t-elle aux assauts de Patrick et Robert ? Sa mère ira-t-elle au bout de sa haine ? Maître Puiseux est-il condamné à l'hostilité des habitants ? Voué à sa petite vie morne de notable de province ? Avec des accents qui ne sont pas sans rappeler William Faulkner, Mangés par la terre dit la cruauté d'un monde taraudé par la mesquinerie et les rapports de domination, d'un monde travaillé par le mirage d'une autre vie. Est-il encore possible de rêver dans une telle misère ?

03/2017

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Littérature française

Plaisir et lecture. Tome 2

Qu'est-ce qui fait courir Cabanis ? Le plaisir... Ici, les plaisirs de la lecture. Plaisir de reconnaître entre toutes la voix de chaque écrivain jamais semblable à aucune autre ; plaisir d'approcher ses secrets : ceux qu'il confie, ceux qu'il révèle sans le vouloir, ceux qu'il cache, car personne ne peut vraiment tout dire ; plaisir de guetter et de débusquer, au tournant d'une phrase, des bonheurs d'écriture. Ainsi Cabanis nous fait signe, nous emmène à la découverte, à la promenade : dans les allées Chateaubriand, les chicanes Henri Guillemin, le massif central Balzac, les souterrains Baudelaire, le maquis Proust où l'auteur s'avance masqué, les bosquets imprévus et charmants de l'habituellement austère Taine, les perspectives (religieuses) du parc Mauriac, la nuit des arbrisseaux d'Aragon - parmi les objets de Robbe-Grillet et les mots de Queneau ("prends ces mots dans tes mains et vois comme ils sont faits"), et jusqu'à piétiner les plates-bandes Pontmartin, soldat inconnu de la critique militante que Cabanis ici tire sévèrement d'un juste oubli. Maintenant, lecteur, à toi de jouer et de prendre ici tes plaisirs : entendre Ia voix unique de l'écrivain, surprendre ses secrets, et quant aux bonheurs d'écrire, on en a mis partout. Cabanis n'a pas écrit pour toi, car, dit-il à la fin de son livre, "l'écrivain ne pense à personne quand il écrit, ce serait tricher. Mais son prochain livre sera ouvert par des mains amies, et ce qu'il a écrit fera rêver quelques têtes et battre quelques coeurs. C'est pourquoi la vie d'un écrivain telle que je l'imagine est une belle vie".

04/1968

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Critique littéraire

Sept conférences sur Marcel Proust. Suivies de Lecteurs de Proust

Après la Seconde Guerre mondiale, Sartre déclarait péremptoirement que nous étions "enfin débarrassés de Proust" . Il revendiquait, en effet, pour lui-même la dignité de Premier Ecrivain du Siècle, mais il savait bien que la place était déjà prise - définitivement - par Proust. Nul ne conteste aujourd'hui cette évidence. Bernard de Fallois fut au début des années 50 l'un des premiers à la proclamer. Le présent recueil livre la quintessence de ses lectures et de ses recherches. A l'intention de ceux qui partent à la découverte du plus grand monument littéraire du XXe siècle mais aussi de ceux qui l'ont déjà maintes fois visité, il résume, il éclaire, il condense en formules limpides et saisissantes les grands thèmes de l'oeuvre en sept conférences magistrales : comment Prout a-t-il composé son livre, qu'est-ce qu'un "personnage proustien" , quelle est la part du génie comique dans son oeuvre, celle de l'amour, de la réflexion métaphysique et de l'art ? Quelle est la place par rapport à ses plus illustres devanciers, Balzac ou Chateaubriand ? Pour clore cet ensemble une longue étude intitulée Lecteurs de Proust retrace la postérité de l'écrivain dans les premières décennies du XXe siècle. Proust comparait son livre à une cathédrale. C'est dire qu'il faut commencer par prendre du recul pour en comprendre la beauté, pour en apprécier chaque détail, chaque figure, chaque personnage. Après l'Introduction à la Recherche du temps perdu, Bernard de Fallois s'impose comme l'un des guides les plus accessibles, les plus clairs et les plus sûrs.

01/2019

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Littérature française

Anthologie des écrivains français racontés par les écrivains qui les ont connus

Publié pour la première fois en 1995, Les écrivains français racontés par les écrivains qui les ont connus est une passionnante anthologie réalisée et préfacée par Charles Dantzig. Elle rassemble, du XVIe siècle au XXe siècle, des témoignages de première main rarement, sinon jamais reproduits jusque-là sur trente-sept des plus grands auteurs de notre littérature. Voici Claude Binet, ami de Ronsard, évoquant la séduction qu'exerçait l'auteur des Sonnets pour Hélène sur le roi Charles IX. Au XVIIe siècle, c'est Marie de Gournay, la " fille d'alliance " de Montaigne, qui est racontée par le mémorialiste le plus spirituel de son temps, Tallemant des Réaux, et Molière par La Grange, le secrétaire de sa troupe, tandis que Charles Perrault parle avec sagacité et affection de La Fontaine. Au XVIIIe siècle, Rousseau est portraituré de manière inattendue par Bernardin de Saint-Pierre, l'auteur de Paul et Virginie. Un siècle plus tard, Mérimée raconte son ami Stendhal avec sa vivacité habituelle ; Victor Hugo se remémore les derniers jours de Chateaubriand, à qui il avait tant voulu ressembler ; les Goncourt, pourtant si méchants dessinent un Flaubert à la fois attendri et admiratif. Au XIXe siècle, c'est au tour de Maurice Sachs de se remémorer Jean Cocteau, sa séduction et son talent. Quant à Serge Doubrovsky, il met en scène sa rencontre avec un Jean-Paul Sartre épuisé et malade, mais à l'intelligence aussi vive que toujours : " Je m'arrête, j'attends. [... ] La tremblote a disparu par enchantement. L'oeil terne se rallume, lance des éclairs. " Qui connaît mieux les écrivains que les écrivains ? Le complément indispensable du Dictionnaire égoïste de la littérature française.

09/2021

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Critique littéraire

Les XIXes siècles de Roland Barthes

Malgré la résistance de Roland Barthes à l'histoire littéraire et à la logique séculaire que l'école imposait, le XIXe siècle constitue dans son oeuvre un pivot, dont on ne peut se débarrasser à si bon compte, et sur lequel il bute dès qu'il veut construire certains de ses objets d'élection : une histoire des "écritures", une histoire des "mythologies". Si, dans le titre, le pluriel s'est imposé, c'est parce que ses rapports à ce siècle repère furent multiples et parce que, tout au long de sa carrière, ils n'ont cessé d'évoluer. Siècle amical lors de son adolescence, plutôt mal vu au temps de la "nouvelle critique" structuraliste, le XIXe siècle rentre en grâce à partir de S/Z et des Fragments du discours amoureux, et plus encore dans les derniers séminaires sous les auspices du romantisme allemand. La place qui leur revient a été ici donnée aux principaux auteurs de prédilection : Balzac, Chateaubriand, Stendhal, Flaubert, sans oublier Michelet, un auteur qui pourtant "n'était pas son genre". Mais ont été prises en compte aussi des affinités plus partielles (Baudelaire, Nietzsche), voire bien plus ambiguës (Zola). Plus qu'une étude raisonnée, ce volume propose donc une approche en mosaïque des amours et désamours du lecteur et de l'auditeur pour certains créateurs, certaines oeuvres, parfois même pour de simples phrases qui façonnent une oeuvre et un imaginaire critique. Mais il dessine en fin de compte un panorama aussi complet que possible du rapport de Barthes au XIXe siècle : à sa littérature principalement, mais aussi à sa musique, à sa philosophie et à son histoire.

09/2019

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Autres philosophes

Tocqueville

Homme d'idées, Alexis de Tocqueville fut tout au long de sa vie un voyageur. En Amérique, en Angleterre, en Algérie ou en Allemagne. Mais aussi un homme d'Etat, un député libéral et enfin un défenseur de la liberté et de la dignité. Le portrait saisissant d'un des grands esprits modernes. Alexis de Tocqueville (1805-1859) est le penseur français de la transition démocratique. Dans De la démocratie en Amérique (1835-1839), puis dans L'Ancien Régime et la Révolution (1856), il a affronté la question révolutionnaire qui parcourt tout le XIXe siècle pour analyser les enjeux, les dangers et les modalités de l'" irrésistible " marche de la France vers la démocratie. Tocqueville est issu d'une vieille famille normande légitimiste. Sa vie intellectuelle a été marquée par la rupture avec les idées héritées de cette lignée. Son premier voyage, en Amérique, en a confirmé l'orientation en l'initiant à la démocratie, à ses moeurs et à ses institutions républicaines. Le célèbre périple américain, entrepris pour comparer les systèmes pénitentiaires français et américain, aura été le prélude à un long voyage intellectuel et idéologique que nourriront les voyages ultérieurs en Angleterre, en Algérie ou en Allemagne. Mais le voyageur qu'est Tocqueville n'est ni un touriste romantique amateur de collection à la manière de Stendhal, ni un voyageur du rêve intérieur comme Nerval, ni un explorateur nostalgique comme Chateaubriand : c'est un homme d'idées qui a épousé le mouvement moderne et pensé la transition d'un monde à un autre. Le voyage en Amérique lui a permis de penser la réalité historique contemporaine en termes de transition.

06/2023

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Critique littéraire

Victor Hugo

Victor Hugo est un grand, un immense écrivain. Tout le monde le reconnaît. Mais que sait-on de l'homme, de l'époux, de l'amant?? Et d'abord de l'enfant, écartelé entre son père soldat et sa mère vendéenne, tous deux se déchirant sur la garde de leurs trois fils. A douze ans, Victor écrit ses premiers poèmes, à quatorze il veut " être Chateaubriand ou rien ", à dix-huit ans l'Académie française le célèbre, déjà, et déjà ses colères politiques présagent de son avenir ! Car il sera de tous les combats, dénonçant la misère du peuple, luttant contre la peine de mort, contre les injustices, visitant les prisons, les bagnes... Lors du coup d'état du 2 décembre 1851, il monte sur les barricades. Menacé de mort, il devra fuir, d'abord en Belgique, puis à Jersey et à Guernesey où la vie se réorganise en famille avec, à ses côtés, sa fidèle maîtresse, Juliette, qui recopie inlassablement ses manuscrits. Un portrait fascinant qui éclaire de l'intérieur ce siècle passionnant que fut le XIXe siècle, naissant de la Révolution pour mettre au monde la République. Avec Napoléon, De Gaulle et Révolution française, Victor Hugo est l'une des oeuvres majeures de Max Gallo. Année après année, ce Victor Hugo déroule la vie intime du poète, si étroitement mêlée à la vie de la France, avec de larges extraits d'une oeuvre qui deviendra géante, et que nous découvrons pas à pas, au rythme impressionnant d'un génie en marche. " A travers le récit de la vie de Hugo, le grand roman de la liberté " François Busnel, L'Express

09/2017

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Contes et nouvelles

Globe de cristal

Qui pourrait se douter qu'un charmant petit village, en apparence bien paisible, cache un lourd secret ? C'est pour éclaircir ce mystère qu'un voyageur idéaliste va entreprendre une quête qui s'avèrera beaucoup plus longue et périlleuse que prévue... Heureusement, deux petits compagnons, aussi zélés qu'intuitifs, veillent sur lui et vont le guider dans son périple héroïque semé de rencontres et d'imprévus. Ils ignorent cependant que, bien au-delà de leur quête, c'est le Royaume de la Nature et l'équilibre du Monde qui vont leur être dévoilés... Né en 1967 à Paris, Jean-Marc Tavot a étudié à l'école nationale supérieure d'architecture Paris-Malaquais près de Saint-Germain-des-Prés. A la sortie de cette école il passe le concours d'entrée de l'école de Chaillot. En 2013, il part rejoindre sa compagne installée à Allos pour renouer avec ses anciennes passions. De parents danseurs étoiles et chorégraphes internationaux, Elda Lazzini, danseuse elle-même, issue d'une aïeule amérindienne, a toujours ce regard émerveillé sur la Nature et les animaux. Dans l'écriture du Conte et ses aquarelles, on retrouve le rythme de la danse, la musique des mots, la féerie de la Nature, à l'image du sommet de Rochecline qu'elle magnifie au fil des saisons. André Gagne, professeur de Lettres, passionné de littérature, d'histoire et d'art, inspiré par les grands prosateurs et conteurs de l'époque romantique : Rousseau, Chateaubriand, Nerval, Gustave Doré, Ludwig Tieck... a pris plaisir à l'écriture de ce Conte, en résonance avec la cause universelle d'aujourd'hui, la défense de la Nature et l'équilibre de la planète.

11/2021

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Histoire de France

Un groupe d'hommes considérables. Les pairs de France et la Chambre des pairs héréditaire de la Restauration 1814-1831

En 1814, avec le retour des Bourbons sur le trône et l'avènement de la Restauration, vingt-cinq ans après la Révolution qui instaurait un régime égalitaire en France, quelque cinq cents individus vont détenir la presque totalité des pouvoirs du pays : politique, judiciaire, économique et social. Ces " hommes considérables ", ducs et pairs d'Ancien Régime, conventionnels et sénateurs d'Empire, des La Rochefoucauld, Noailles et autres Polignac jusqu'aux Boissy d'Anglas et Lanjuinais en passant par Talleyrand et Chateaubriand, représentaient par leur influence, leur richesse et leurs réseaux " l'élite de l'élite du pays ". Ils étaient censés incarner une voie mixte à la question de la représentation et à celle des rapports du pouvoir monarchique à la nation. Constitués en chambre haute héréditaire, dite Chambre des pairs - l'ancêtre du Sénat -, ils allaient paradoxalement acclimater le pays à un régime de type parlementaire en défendant tantôt les droits de la nation, tantôt ceux du trône, et incarner pour la première fois en France les intérêts des régions face au pouvoir central. C'est de cette institution paradoxale qui pose pour l'avenir et pour notre temps la question des rapports de l'élite à la démocratie, de cette institution emportée par la chute du régime en 1830 qu'il est question dans ce livre. Ce très original ouvrage d'histoire politique et sociale est augmenté d'un Dictionnaire biographique des pairs de France qui constitue une somme sans précédent sur les élites de la France au début du XIXe siècle et d'une très riche iconographie, sous la forme d'une galerie de portraits inédite de ceux qui, à cette époque, incarnèrent le pouvoir.

10/2006

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Paris - Ile-de-France

Ile-de-France. Edition 2023

Laissez-vous guider par nos auteurs ! Au cours de leurs innombrables tournées, ils ont déniché pour vous des lieux inoubliables ou insolites : - Les incontournables (classés 1, 2 ou 3 étoiles) : Versailles, Forêt de Fontainebleau, Giverny... - Les coups de coeur : Se mettre au vert à l'île de loisirs de Saint-Quentin-en Yvelines ; S'inviter chez Chateaubriand ; Pédaler en famille et en sécurité sur les pistes cyclables de la forêt de Rambouillet... - Les bonnes adresses pour tous les budgets : se restaurer, prendre un verre, shopping, sortir, se loger - Les meilleurs spots en famille (activités pour les 6-14 ans) : Au fil des contes au château de Breteuil ; Escapade animalière à Rambouillet ; Leçon d'histoire au musée de la Grande Guerre... - Des suggestions d'itinéraires : Au vert autour de Fontainebleau en 4 jours ; L'Ile-de-France en majesté en 6 jours ; De Versailles à Chartres en 3 étapes à vélo... Retrouvez également : - De nombreux cartes et plans pour retrouver les principaux sites étoilés de la destination. - Toutes les infos mises à jour dans cette nouvelle édition. Ce guide est divisé en 9 micro-régions : Balades à travers la Petite Couronne ; A l'ouest : des Yvelines à l'Eure-et-Loir ; Au nord-ouest : les boucles de la Seine de St-Germain-en-Laye à Giverny ; Au nord : de Royaumont à Enghien-les-Bains ; Au nord-est : le long de la Marne ; Au sud-est : de Vaux-le-Vicomte à Provins ; Au sud : autour de la forêt de Fontainebleau ; Au sud-ouest : les vallées en Essonne ; Escapade à Chartres. Pensez à utilisez en complément notre Carte Régional Ile-de-France n°514. MICHELIN vous GuideVert la France de vos rêves !

03/2023

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Pascal

Pascal

Blaise Pascal rayonne dans le monde entier par son génie scientifique, philosophique, littéraire et théologique et son esprit toujours en effervescence. En sciences, il a renouvelé la géométrie grecque, construit la première calculatrice de l'histoire, détruit la physique d'Aristote, découvert la loi la plus importante de la mécanique des fluides, inventé le calcul des probabilités, le calcul intégral, asséché des marais, et élaboré le premier transport en commun parisien. En littérature, il a inventé le style polémique et écrit les plus belles pensées sur Dieu et la religion. En philosophie, méditant sur Aristote, Epictète, saint Augustin, Montaigne et Descartes... il a consacré sa réflexion aux grands thèmes que sont la justice, la politique, l'amour, la mort, l'infini... et même à l'art de philosopher ! Enfant prodige puis adulte brillant, tourmenté et toujours en quête de vérité, il n'a pas vécu un seul jour sans douleurs. Admiré ou haï des plus grands (Voltaire, Condorcet, Chateaubriand, Valéry...), pendant quatre siècles on n'a cessé d'écrire sur lui, y compris à l'international. Comment aborder la vie et l'oeuvre de notre Français le plus illustre, ce génie dont le pape pense qu'il mérite la béatification ? Pascal est un homme dans lequel chacun peut se retrouver ou se ressourcer car sa force est de parler au coeur. Ce livre a pour ambition d'exposer dans un style abordable la biographie de Blaise Pascal et la genèse de ses principaux travaux scientifiques, religieux, polémistes ou philosophiques. Thomas Petit est professeur agrégé de mathématiques. Auteur de nombreux ouvrages de mathématiques et d'informatique, il s'intéresse également à l'histoire de la science et à sa vulgarisation.

04/2023

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Littérature française

Les Bonnetain dans le Clunisois depuis 1750

Chateaubriand nous confiait dans Les Mémoires d'outre tombe : "on m'a infligé la vie un soir de tempête... " Ainsi serions-nous propulsés sur cette terre sur laquelle il convient de s'accrocher pour survivre. Avoir des racines... une nécessité absolue pour résister, valeur essentielle qui conditionne notre équilibre et notre sérénité. Cette mémoire du passé, faite de chair et de cendre, nous appelle du fond des âges pour nous enrichir et nous guider. Instinctivement chacun de nous souhaite connaître ses ancêtres. Si nous n'avons pas la capacité de les suivre à la trace, nous pouvons les rejoindre en prenant connaissance des recherches effectuées par ceux qui les ont pistées au nom de leur lignée. Marie-Odile Gastaldi, l'auteure de cet ouvrage sur les Bonnetain, retraitée de l'enseignement, a entrepris des recherches aux Archives Départementales de Mâcon, aux archives Municipales de Brandon, en Saône-et-Loire. Elle a ainsi pu reconstituer la généalogie des Bonnetain. Au-delà de la sécheresse d'un acte d'état-civil, elle a souhaité redonner davantage d'humanité à ses ancêtres bourguignons du Clunisois. Elle a donc récolté des renseignements concernant la réalité de chaque époque en s'attachant au contexte socio-économique et culturel. Ce livre met en scène la vie des paysans au 18ème siècle, les difficultés de rendement, les années d'abondance ou de disette. Puis les événements révolutionnaires se profilent et la vie des Bonnetain se transforme. Devenu meunier au début du 19ème siècle, l'un d'eux sera aussi conseiller municipal et le lecteur partage son métier et sa vie de famille.

12/2009

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Critique littéraire

La préparation du roman. Cours au Collège de France (1978-1979 et 1979-1980)

Les deux cours sur «La préparation du roman», donnés au Collège de France entre décembre 1978 et février 1980, constituent un pan important de l’oeuvre de Roland Barthes. Autrefois publiés sous la forme de notes retrouvées, ils paraissent ici sur la base d’une transcription des enregistrements. On retrouve ainsi la magie de la parole de Barthes, sa générosité, son intensité, sa puissance de clarification qui n’abandonne jamais l’exigence intellectuelle, son goût des digressions, son art d’élever l’individualité vers le général selon son voeu d’une science du singulier, dans une sorte de testament qui est aussi et avant tout une passionnante leçon de vie. Dans ces cours, qui se révèleront être les derniers par la fatalité d’un accident, Roland Barthes s’interroge sur les conditions d’écriture du roman, avec pour modèles d’abord le haïku japonais, puis A la recherche du temps perdu de Proust, ou encore Dante, Chateaubriand, Flaubert, Rimbaud, Kafka, Gide. Une question prémonitoire hante la réflexion de Barthes : et si la littérature comptait de moins en moins ? Et si ceux qui en font leur passion étaient de plus en plus minoritaires, comme une espèce en voie de disparition ? «J’ai d’abord examiné le rapport de l’oeuvre et de cet acte minimal d’écriture qu’est la Notation, le Haïku. Cette année, je veux suivre l’oeuvre de son Projet à son accomplissement : autrement dit, du Vouloir-Ecrire au Pouvoir-Ecrire. Si vous le voulez bien, nous allons considérer le Cours qui commence comme un film ou comme un livre, bref comme une histoire».

10/2015

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Economie (essai)

La nouvelle économie du partage. Contribution à une économie de paix

"La nouvelle économie du partage" est une contribution à une économie de paix. Une paix pérenne ne peut en effet exister que si elle est fondée sur des sociétés justes qui s’organisent sur le principe de la coopération et du partage. Le livre a été rédigé à l’initiative et sous la coordination de Ghislain Le Ray, enseignant en économie, avec neuf de ses anciennes et anciens élèves du lycée Chateaubriand de Rennes en spécialité Sciences Economiques et Sociales. Comme le souligne Alain Caillé dans la préface : "ce travail n’est pas seulement un exercice scolaire ou académique, il est réellement utile. (...) Le résultat montre, en effet, que l’entreprise en valait la peine. Sur tous les sujets abordés, et ils sont nombreux, qu’il s’agisse par exemple de la réduction du temps de travail, de la question des biens communs, de l’accès à la monnaie ou du partage des revenus ou de la décision dans l’entreprise, on trouvera une information sérieuse, pesant à chaque fois le pour et le contre". S’appuyant sur des réflexions contemporaines, il intègre notamment l’interview d’une agrohydrologue, Chantal Gascuel-Odoux, sur la question des bassines et de l’économiste Jezabel Couppey-Soubeyran sur la possibilité d’un financement audacieux de la "grande bifurcation vers un modèle social et écologique". Il explore aussi de nouveaux thèmes développés par l’UNESCO comme le partage des connaissances. Il se veut une réflexion qui vient en écho et en cohérence aux travaux de la Chaire UNESCO pour une Culture de paix économique portée par Dominique Stiegel de l’EM Grenoble.

04/2024