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Education de l'enfant

Mon p'tit cahier Education positive

Tous les conseils et bons reflexes à adopter pour une éducation bienveillante pour des enfants et des parents épanouis. La collection de cahiers parentalité soutenue par Agathe Lecaron, de l'émission Les Maternelles, revue avec une nouvelle charte graphique et un coloriage offert. Réussir à se faire entendre sans crier ni répéter 50 fois les mêmes choses, trouver le juste milieu entre laxisme et sévérité, savoir être à l'écoute de ses émotions et de ses besoins sans se laisser déborder... Etre parent ce n'est pas facile tous les jours ! Et la pression est grande ! Les neurosciences nous le disent clairement aujourd'hui : la qualité de la relation que les parents entretiennent avec leur enfant impacte directement leur cerveau. Confiance en soi, empathie, gratitude, autonomie des ressources qui s'apprennent. Mais en matière d'éducation, rien de fonctionne à tous les coups : chaque situation, chaque enfant, chaque parent et chaque relation parent/enfant est différente... Au programme : Les bases de l'éducation positive : comprendre comment fonctionne son cerveau, trouver la bonne alimentation, être à l'écoute de ses émotions, et lui apprendre à les gérer. Des boîtes à outils anti-stress, anti-chagrin, anti-colère, anti-jalousie pour lui donner les bons reflexes lorsque les émotions débordent. Les 10 clés de l'éducation bienveillante pour une relation parent-enfant, gagnant-gagnant : déculpabiliser, écouter ses émotions, favoriser les câlins, poser et faire accepter les règles, favoriser respect et confiance, supprimer les punitions. 3 rituels quotidiens pour transformer la vie de toute la famille : se lever du bon pied, cultiver la joie, réunir des conseils de famille. 3 programmes positive attitude : anti-stress, gestion des émotions, règles de vie. Des programmes complets qui permettent aux parents d'acquérir des outils pour répondre aux besoins spécifique de chaque enfant, dans des situations différentes. 1 programme de 4 semaines pour adopter définitivement l'éducation positive avec son enfant.

02/2022

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Décoration

Creative Paris. Urban interiors, inspiring innovators

So, you've visited the Eiffel Tower, Sacré-Coeur, and the Louvre. You sampled buttery croissants, 365 cheeses, and the bubbliest of champagnes. Think you've seen it all ? Well ... not quite. You brushed right past the real Paris. The one that will make your heart skip a beat. The one hidden behind Haussmannian façades and tucked beneath zinc rooftopsinside, where true Parisians live, work, entertain, dream, and create. For the past decade, French online phenomenon My Little Paris has divulged the city's best kept secrets in fashion, food, housewares, and lifestyle to their dedicated followers. Now, this creative team of dynamic entrepreneurs takes us inside their homes and workplaces, sharing Paris's freshest interior inspiration. More than thirty spaceseach brimming with Parisian chicreveal their singular style and are replete with ideas for sparking creativity. In a relaxed apartment on the edge of the Canal Saint Martin, an aquamarine wall complements a matching retro fridge and coffee mugs, all in the same hue. Bird cages, vinyl records, and colorful kimonos coexist harmoniously with vintage photographs, vibrant African wax cushions, and contemporary art. In an 11th arrondissement apartment, a pair of silver Margiela designer boots, plush orange bomber jacket, and hot pink visor pepper the furniture, in a riot of fashion showroom style. An old carousel factory in Montmartre houses the My Little Paris office, with a dream room, green wall, and rooftop terrace-with-a-view. Each location offers a place to recharge your batteries, slip into airplane mode, and kick-start ideas. Step inside the My Little Paris universe, where creativity is a watchword and visionary thinking is a daily event.

06/2019

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Basket, Handball, Volley

NBA 75. L'histoire définitive

Les moments et les histoires les plus emblématiques de la NBA A l'occasion des 75 ans de la NBA, ce beau livre revient sur les plus grands moments et les plus grandes superstars, avec plus de 75 histoires allant des Lakers aux 33 victoires d'affilée de Jerry West, en passant par les Bulls aux 6 titres de Jordan, Steph Curry et les Warriors à 73 victoires et plus encore. Remémorez-vous ou découvrez les controverses que la Ligue a traversées : ses luttes contre le sectarisme racial, le diagnostic de VIH de Magic Johnson, la mort tragique de Len Bias juste après la draft et la fin des années soixante-dix alimentée par la cocaïne avec des Finals diffusés en différé. Chaque histoire est illustrée de photos et accompagnée de statistiques et d'anecdotes inédites. 1946 : Le premier match de basket professionnel entre les New York Knicks et les Toronto Huskies 1969 : Les duels légendaires entre Wilt Chamberlain et Bill Russell 1976 : La fusion de l'ABA et de la NBA 1980 : La rivalité de Larry Bird et Magic Johnson 1993 : Air Jordan et sa dynastie des Bulls 2006 : Kobe Bryant marque 81 points 2010 : LeBron James prend la décision d'aller jouer à Miami 2016 : Steph Curry et les Warriors prennent une avance à 3-1 puis perdent les Finals NBA 75 est le guide définitif de l'histoire de la NBA, par Dave Zarum, rédacteur sportif et consultant auprès de la NBA. Il s'accompagne d'une préface de Xavier Vaution, qui nous fait vivre la NBA au quotidien sur beIN SPORTS.

11/2021

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Poésie

Si vous croyez que l'amour a donné son dernier baiser

Les mots couleur du temps pour une valse à mille temps, on dirait qu'Emmanuelle s'avance sur les traces de Brel, fuyant un Bruxelles au morne quotidien pour la Ville Lumière et les Tropiques solaires, surtout maritimes. Comme si elle exprimait par là le tropisme d'une naissance aux centuples rivages. La mer ouvre l'horizon à ses bords, à l'inverse de la pluie dont le rideau semble achever de refermer la vue qu'on a de la rue, interrompre l'élan qui porte le regard à l'horizon, aux lointains : La mer, à la fois berceau, creux porteur et grand large, porte la vague, lame de fond qui tient au corps, au ventre, du vivant, boule de sang roulée au monde. Qu'il cesse de se répandre, ce sang compté au vivant, régulé aux femmes, c'est un peu de l'élan vital, de son génie, qui semble se retirer comme à l'ensablement d'un lit. Les villes, dont les noms semblent appeler comme brusselait Bruxelles au temps de Brel, appeler plus que nommer, sont le lieu privilégié des déambulations. Les rues, les pavés, les trous qu'ils semblent refermer sous les pas, les passants qui, passant, ignorent que ce faisant ils passent, les chiens, en scandent la rumeur et les humeurs. L'énergie cinétique, l'allant, semble être le moteur qui impulse l'auteure quand, par ailleurs, c'est au creux de l'amour, au lien des bienheureux, qu'elle se ressource, qu'un corps bat à son heure. Le sens qui n'en a pas, c'est la vie même, danse à mille pas, portée par la vague dans la circulation des flux et la respiration des vents sous la voussure du large, le mot qu'on note, celui qu'on profère, celui qu'on rencontre, celui qui vous rencontre. Au fil de son verbe, vibre, chair, la poète, sur les touches d'ivoire, l'ivoire de ses ongles, de ces dents qu'on se fait sur le langage, le phrasé des voix.

12/2019

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Montagne

L'Alpe N° 89, été 2020 : La Durance, l'eau vive de la montagne

Alpine et provençale, le double portrait d'une rivière. Née près de Montgenèvre, la Durance court sur plus de 320 kilomètres jusqu'à Avignon, alimentant en eau toute la Provence. Chantée par Giono, peinte par Paul-Camille Guigou, la Durance a pourtant longtemps eu mauvaise réputation. Il faut dire que ses crues torrentielles détruisaient gués, ponts, cultures et habitations. Muselée par des barrages et des canaux, la belle aujourd'hui assagie est courtisée pour ses ressources hydrauliques et touristiques. Au menu du dossier : - Une ressource très convoitée. En soixante ans, la Durance est devenue l'archétype des rivières méditerranéennes hyper-aménagées, dont dépendent la basse vallée et les villes littorales. Retour sur la gestion de son eau, une histoire politique. - La Durance est un axe de circulation majeur depuis l'Antiquité. Bien avant les vacanciers, s'y sont croisés marchands et saisonniers, troupeaux et bergers. Son franchissement a relevé du défi pendant des siècles. - Métamorphoses. Tour à tour fleuve, glacier, rivière, la Durance s'est transformée radicalement au cours des temps géologiques récents. - Construits pour certains dès le XIIe siècle, les canaux duranciens pourraient s'avérer très utiles dans le futur, en cas de sécheresse comme d'inondation. - Portfolio. Peu connu du grand public, Paul Guigou fut un paysagiste talentueux. Pour la postérité, il demeure le chantre des Alpes de Haute-Provence et des bords de la Durance. - Jean Giono a célébré comme nul autre la Durance, qu'il qualifiait aisément de " fleuve ". Portrait du poète qui fut également coauteur du scénario du film L'Eau vive, dont la rivière alpine est l'héroïne. - Randonnée culturelle : Andy Goldsworthy, figure majeure du land art, émaille depuis plus de vingt ans la réserve naturelle géologique de Haute-Provence de ses Refuges d'art. Focus sur le parcours qu'il a imaginé. Et aussi : - " Grenoble et ses artistes au XIXe siècle ", la nouvelle exposition du musée de Grenoble. - Un portrait des Dolomites réalisé par le Sud-tyrolien Kurt Moser à l'aide d'un procédé photographique oublié : l'ambrotype. Déton(n)ant !

06/2020

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Littérature française

L'amazone. A la recherche de la femme au bord de paupière noir

Assez tôt, elle a voulu partir loin. Assez vite, on ne l'a plus revue. Pendant treize ans, ce fut dans les glaces canadiennes. Depuis dix-huit ans maintenant, c'est dans la touffeur amazonienne, au milieu des Yanomami, sur les bords du rio Marauia, à quatre jours de barque du premier bourg brésilien pourvu d'électricité. Là-bas, il n'y a toujours ni notion d'argent ni de temps, ou de propriété. Là-bas, il y a du partage, du rire, de l'insouciance... Mais aussi des menaces qui s'approchent. A la fois pionnière, institutrice, aide-soignante ou médecin par défaut, elle a enduré la faim, la malaria à vingt-deux reprises, est devenue l'une des leurs, s'est mariée à l'un d'eux, a dû même se cacher plus de cinq ans dans la forêt quand leur relation a été ébruitée. Depuis peu, elle a créé un site de formation pour les préparer à l'affrontement inéluctable, le télescopage de deux civilisations. La nôtre, qui a déjà lourdement frappé le poumon vert de la planète - maladies, déforestation, orpaillage clandestin, endoctrinement religieux ; la leur, à l'état brut, pacifique, vulnérable... Elle, c'est Anne, une Française qu'ils ont surnommée Mamo Kasi Ki lxi, "la femme au bord de paupière noir". Une force, une volonté, une générosité, une guerrière. Alors, j'ai voulu savoir. Petit homme des villes, je suis allé la rejoindre dans le coeur de la forêt primitive où bat le sien, partager un temps sa vie, me renvoyant la mienne au regard d'une autre humanité. Parce que c'est aussi ma soeur. Tour à tour émouvant, drôle ou surprenant, ce récit fait mesurer tout ce que "changer de vie" peut représenter. Une confrontation entre deux mondes, avec ses incompréhensions réciproques, ses envies et ses regrets, en même temps que la découverte de l'un des peuples les plus préservés de la planète.

01/2013

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Policiers

Fin du monde à Breslau

1927 : l’inspecteur Mock se retrouve à enquêter sur un tueur en série ayant commis plusieurs crimes marqués par une mise en scène sordide. Les morts s’amoncèlent mais ne se ressemblent pas : un chômeur enchaîné et emmuré vivant dans son réduit, un sympathisant du parti nazi découpé en morceaux, un sénateur corrompu assassiné avec une prostituée dans une maison close… Après de recherches minutieuses dans les archives de la ville, où il étudie les pages des Antiquitates Silesiacae (un ouvrage du moyen-âge répertoriant des crimes commis en Silésie), Mock découvre que chaque assassinat fait référence à un meurtre perpétré plusieurs siècles auparavant. Dans le même temps, un individu ténébreux à la tête d’une secte millénariste, le prince Orloff, donne une série de conférences à Breslau dans lesquelles il prédit la venue de l’antéchrist. Pour le prince, cette série de crimes ne fait qu’annoncer la fin du monde et il entend bien profiter du climat de panique qui règne à Breslau pour faire avancer ses idées. C’est oublier un peu vite le rationalisme de Mock, qui entend bien faire la lumière sur cette affaire et faire taire les superstitieux de tous bords… Outre une intrigue policière parfaitement menée, Fin du monde à Breslau recrée à merveille l’atmosphère des années 20 en Europe centrale. Dès les premières pages, le lecteur plonge avec délectation et gourmandise dans une ambiance délicieusement désuète et surannée. L’auteur brosse un tableau à la fois exotique et fascinant de cette ville polonaise : belles femmes éthérées, aristocrates dépravés, membres de sectes et morphinomanes évoluent dans un décor de ruelles recouvertes de neiges, entre bars, restaurants, maisons closes, opéra, théâtres et casinos… Sans oublier bien sûr notre héros, Eberhart Mock : un inspecteur sanguin porté sur l’alcool et les jolies femmes, qui soigne ses gueules de bois légendaires (et les dépressions qui leur sont associées) en menant l’enquête à coups de poing et de remarques lapidaires…

05/2011

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Animaux, nature

Cinquante ans de souvenirs de chasse. Au marais, à la hutte, sur les grèves et en mer

"Le fils du garde Lefebvre vint me dire : "Monsieur, à tout moment, il arrive des canards et des bécassines dans la rivière et sur ses bords. De la terrasse du château on les voit poser." Comment rester au coin du feu après un tel discours ? Dix minutes après, fusil en mains, j'étais en observation sur la terrasse et je voyais un aimable couple de cols-verts se remettre à proximité de l'abri où reposait le canot. Qu'est-ce qu'une descente de 35 m par le raidillon que vous connaissez déjà, pour des jambes de 20 ans ? Cinq minutes après j'étais au bord de la rivière ; deux minutes plus tard les deux cols-verts, unis dans un double trépas, reposaient au fond de mon carnier et je continuais la visite des berges de la rivière avec des succès mêlés de revers. Au bout d'une heure, j'étais de retour avec trois canards, un morillon, une sarcelle et trois bécassines, et j'allais ôter mes bottes quand le fils du garde accourut hors d'haleine, les yeux lui sortant de la tête. Il venait de voir douze cols-verts s'abattre presqu'au confluent du ruisseau du Vivier. Pas moyen d'ôter ses bottes quand douze cols-verts vous attendent : le petit raidillon me revit, les berges de la rivière me reconnurent et mon père à la fenêtre contempla son fils rapportant trois cols-verts, deux tués au posé et un au vol. Je pris alors une décision héroïque : puisque les canards s'acharnaient à arriver quand je remontais, pour m'obliger à redescendre, je ne remonterais plus qu'à la nuit. A 4 h du soir, n'y voyant plus, j'ôtais cette fois-là mes bottes définitivement et j'alignais quatorze cols-verts, trois morillons, un milouin, un souchet, une sarcelle, deux judelles, cinq bécassines. Ce fut le cadeau de nouvelle année que saint Hubert daigna me faire."

10/2015

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Histoire de France

Pechkoff, le manchot magnifique

Fils adoptif de Gorki, héros de la Légion étrangère, homme d'influence, ambassadeur de France, grand séducteur, Zinovi Pechkoff, surnommé le "Manchot magnifique", est une légende oubliée du XXe siècle. Nijni-Novgorod, années 1900. Un adolescent traîne sur les bords de la Volga. Il est pauvre, il est juif, il n'a pas d'avenir dans la Russie tsariste. Jusqu'au jour où il croise l'immense écrivain Gorki qui en fait son assistant et l'adopte. Yeshua Sverdlov devient Zinovi Pechkoff. En exil à Capri avec son nouveau père, il découvre la littérature, la politique, se lie avec Lénine, l'écrivain Bounine ou le chanteur Chaliapine. Mais il brûle d'agir. Quand la Première Guerre mondiale éclate, il s'engage en France dans la Légion étrangère au côté de Blaise Cendrars, connaît la rude vie des tranchées et la gloire des combats - il y perd le bras droit. La France l'adopte à son tour et le dépêche aux Etats-Unis pour les inciter à entrer en guerre. En 1918, alors que son frère Iakov Sverdlov s'apprête à devenir le premier chef d'Etat soviétique, Pechkoff est au cour de la guerre civile russe, avec les Armées blanches. Dans les années vingt, au Maroc, il gagne son surnom de "Manchot magnifique" pendant la guerre du Rif. Puis ce sera la Syrie, le Liban, ses premiers succès diplomatiques. Et la France Libre. De Gaulle en fait son envoyé spécial, un général-ambassadeur abonné aux missions délicates, en Chine auprès de Chiang Kaï-Shek, au Japon auprès de MacArthur dont il devient l'ami. Pechkoff parcourt le monde, connaît tout le monde, séduit tout le monde. Son courage, son goût de la vie, sa connaissance de l'âme humaine ont révélé sa nature, celle d'un héros de roman. A partir d'archives inédites, notamment la magnifique correspondance avec Gorki, Guillemette de Sairigné signe la première grande biographie de Zinovi Pechkoff.

09/2019

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Littérature française

De personne je ne fus le contemporain

"L'un et l'autre rappelaient aux oublieux ce que le XXe siècle avait de fascinant et de monstrueux. Aller à leur rencontre c'est découvrir les deux visages de l'entre-deux-guerres, qui vit l'avènement des dictatures de tous bords. Le premier, Hô Chi Minh, avait un parcours qui épousait un siècle de guerres. Il avait été l'homme de Dien Bien Phu, le résistant contre l'armée française, puis contre les GI. Le second, Ossip Mandelstam, assassiné par les sbires de Staline, fut un martyr des purges qui virent la mort de millions de Russes. Qui se souvient de Dien Bien Phu comme de la Colline des anges ? De la présence française comme de l'occupation américaine ? Mandelstam reste un des plus grands poètes du XXe siècle. Hô Chi Minh s'est essayé à la poésie, ses vers décrivent la réalité d'un prisonnier anticolonialiste, ils montrent un homme de culture, plein d'appétence livresque. La voix de Hô Chi Minh est un ordre renvoyé par mille porte-voix, celle de Mandelstam un cri répété par mille sentinelles". Ecrivaine de l'intime, Linda Lê restitue une histoire oubliée : celle de deux géants du 20e siècle qui se sont rencontrés en 1923 à Moscou. L'un est le poète Ossip Mandelstam, l'autre deviendra l'inventeur d'une révolution, défenseur de l'anticolonialisme, Hô Chi Minh. Ils ont toute leur existence "écouté le bruit du temps" , comme l'écrit Ossip Mandelstam qui observe le "tact inné" de Hô Chi Minh. Leurs destins ont été bien différents, mais ils ont été des résistants, incompris, persécutés, broyés par la fureur de ce siècle politique. Linda Lê dit les rêves d'un monde meilleur, le fracas de la désillusion face à l'émergence du totalitarisme, dans un récit littéraire qui éclaire notre présent. De personne je ne fus le contemporain nous ouvre les yeux sur ces deux destins, singuliers et universels, et nous saisit par son écriture.

02/2022

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Religion

Louise du Néant. Ou Le triomphe de la pauvreté et des humiliations suivi des Lettres

Elle se nommait Louise de Bellère du Tronchay. Née en 1639, elle appartenait à la meilleure noblesse de l'Anjou. Comblée de tous les biens de la fortune, de la grâce physique et de l'intelligence, elle brillait dans les petites cours de sa province natale. Longtemps elle louvoya entre projets de mariage et aspirations charitables jusqu'à ce que, vers sa trente-cinquième année, un sermon, proféré par un obscur prédicateur, la précipitât dans une crise de conscience qui la conduisit aux bords incertains de la folie et de la vocation mystique. Enfermée à la Salpêtrière, considérée comme folle par les uns, comme possédée ou comme sorcière par les autres, elle subit les effroyables conditions de vie faites aux internées. Le salut lui vint, toutefois, de quelques prêtres qui s'intéressèrent à elle et reconnurent l'authenticité de son expérience intérieure. On la fit sortir de la basse-fosse où elle croupissait. Elle devint soignante des folles et des pauvres. Elle devint surtout, dans l'exercice de son dévouement et dans l'approfondissement de son rapport à Dieu, Louise du Néant - un extraordinaire exemple d'abnégation personnelle, de rigueur acétique et d'illumination mystique. Son aventure, extérieure et intérieure, est ici doublement rapportée : par la biographie écrite par le jésuite Jean Maillard qui fut son dernier confesseur et dont l'ouvrage fut publié en 1713 et par un recueil de lettres de Louise du Néant qui, de 1679 à 1693, couvrent toute l'étendue de sa carrière. Ces lettres s'imposent, à nos yeux, comme un témoignage curieux de la vie à la Salpêtrière, mais plus encore comme l'une des expressions littéraires les plus remarquables de l'amour mystique. Catherine de Gênes, Catherine de Sienne, Thérèse d'Avila n'ont pas trouvé d'accents plus vivants et plus persuasifs pour traduire, avec les mots de chaque jour, le mystère intime de l'union divine.

01/2006

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Sciences politiques

Célébrer Salazar en France (1930-1974). Du philosalazarisme au salazarisme français

"Célébrer Salazar". La formule peut étonner mais c'est bien l'idée d'une forme de laudatio rendue des années 1930 aux années 1960 au dirigeant de l'Estado Novo portugais (1889-1970) par une partie des élites françaises que cet ouvrage entend mettre en lumière. La recherche s'appuie ainsi sur le dépouillement des archives de Salazar mais aussi sur les papiers du critique et écrivain António Ferro, l'homme qui fut aux origines de la création de cette image de Salazar en France. Du côté français, ont été mobilisés des dizaines de livres, des centaines d'articles publiés dans les quotidiens et les revues, quatre décennies durant. La plupart de leurs auteurs décrivent avantageusement le régime portugais et son dirigeant qu'une partie de privilégiés parmi eux a réussi à rencontrer pour en dresser un portrait qui va parfois jusqu'au panégyrique. Car le regard positif porté sur Salazar, principalement dans les milieux de droite conservatrice et radicale français, exprime un soutien à l'homme et aux principes qu'il incarne. Le philosalazarisme tient ainsi une place notable dans l'histoire politique et intellectuelle française contemporaine. Son étude enrichit l'histoire des réceptions et des transferts à travers celles des circulations et des réseaux à l'oeuvre entre les bords du Tage et de la Seine, notamment après 1945 où il faut compter avec les exilés français installés à Lisbonne. Mais cette histoire n'est pas linéaire. L'entre-deux-guerres campe Salazar en Cincinnatus européen, héritier d'Henri le Navigateur. Au tournant des années 1950, c'est un Salazar humanisé que propose la journaliste Christine Garnier dans Vacances avec Salazar. Enfin, les quinze dernières consacrent le "Sage de l'Occident" que ses thuriféraires opposent aux modèles soviétique, cubain ou chinois et bien sûr à une Cinquième République gaullienne dont la politique algérienne est mise en regard des efforts de Salazar pour conserver l'empire portugais.

01/2018

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Critique littéraire

Guy de Maupassant à 20 ans. Les débuts de Bel-Ami

A 20 ans tout juste, Guy de Maupassant est emporté dans le chaos de la guerre de 70. Son oeuvre en gardera de multiples traces. La plus célèbre, Boule de suif, écrite dix ans plus tard, en 1880, le lancera dans la vie littéraire "comme un météore". Entre-temps, il aura connu, de 22 à 29 ans, la rigueur et la générosité de la formation flaubertienne. L'auteur de Madame Bovary va inculquer à son disciple des principes littéraires qui le guideront longtemps. Marqué par la négligence d'un père volage et la séparation du couple parental alors qu'il a onze ans, Guy a grandi auprès d'une mère lettrée, sensible à l'excès, soucieuse de prodiguer à ses deux fils (Hervé est de six ans son cadet), la meilleure des éducations. Seule figure féminine immuable dans la vie de ce séducteur, Laure restera jusqu'au bout sa conseillère et sa confidente. Jusqu'à l'âge de treize ans Maupassant grandit en "poulain échappé", comme dit Laure, au milieu d'une nature qu'il parcourt et hume jusqu'à l'ivresse. Son inscription à l'institution ecclésiastique d'Yvetot le rendra à jamais allergique à la religion, et à ses représentants. De même, après le baccalauréat et l'épreuve de la guerre, se sent-il étouffer au Ministère de la Marine, où les maigres revenus paternels l'obligent à tenter de gagner sa vie. Pour chasser le spleen, parfois obsédant, qui s'invite souvent dans sa petite chambre de la rue Moncey, Maupassant se trouve simultanément plusieurs exutoires : l'écriture bien sûr, à laquelle il consacre une grande partie de son temps, le sport intensif, à travers les parties de canotage, et une vie sexuelle mouvementée. Une envie de vivre qui lui coûtera cher. Une syphilis sans doute contractée sur les bords de Seine mettra fin tragiquement à sa fulgurante carrière, un mois avant son 43ème anniversaire.

08/2015

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Notions

Au bord des mondes. Vers un tournant métaphysique de l'anthropologie

Second ouvrage de l'auteur qui fait suite à Des empires sous la terre. Histoire écologique et raciale de la sécularisation (La Découverte, 2021). Une discussion philosophique des courants majeurs des sciences humaines actuelles montre qu'une décolonisation des savoirs ne sera possible qu'à condition d'amorcer un tournant métaphysique de l'anthropologie. A la faveur d'un dialogue entre deux courants centraux de la pensée contemporaine, le tournant ontologique de l'anthropologie (Descola, Latour) et l'anthropologie critique postcoloniale (Asad, Saïd), ce livre cherche à ouvrir une nouvelle voie en indiquant la dimension métaphysique que devrait assumer l'anthropologie. Si la discipline s'est récemment habituée à attribuer une subjectivité aux plantes ou aux animaux, en prenant au sérieux les traditions animistes, elle accorde en revanche moins d'égards aux esprits ou aux dieux. Il semble pourtant nécessaire d'élargir le spectre des non-humains qui tiennent une place centrale dans les traditions indigènes. Leurs mondes sont reliés à des réalités qui les dépassent et excèdent le visible. Ce sont de tels " bords " que ce livre invite à penser. Si la " nature " est une fiction coloniale, une construction européenne et chrétienne (Descola), il en va de même pour la " religion " (Asad). Pour se libérer d'une adhésion irréfléchie à ces concepts, la philosophie doit être mobilisée, quitte à réactiver des modes de pensée décriés depuis Kant. Car les réalités auxquelles renvoient ces traditions relèvent bien de la métaphysique. C'est ce que montre par exemple une expérience aussi commune que le rêve qui met en relation avec d'autres formes de réalité. Le livre amorce ainsi une double critique, qui porte aussi bien sur les limites de la modernité que sur les traditionalismes théologiques. Loin de proposer un retour à la religion, la perspective théorique et politique qu'il trace vise plutôt à ouvrir un nouvel horizon en montrant comment, envisagées de manière critique, les traditions spirituelles peuvent constituer des ressources créatives pour notre temps.

05/2023

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Monographies

Jean Bouchaud 1891-1977. Regards sur le monde

Originaire de Saint-Herblain, près de Nantes, Jean Bouchaud est le plus souvent défini comme "peintre voyageur" grâce à ses nombreux séjours Outre-mer. En Afrique du Nord, tout d'abord, où il découvre la lumière de Tunisie en 1919 puis séjourne au Maroc et en Algérie en tant que pensionnaire de la Ville Abd-el-Tif. En 1924, titulaire d'une bourse du gouvernement de Hanoï, il se rend en Indochine et parcourt le Cambodge, le Laos, et les territoires de l'actuel Vietnam jusqu'en Chine. Le peintre s'attache alors plus à représenter les scènes de la vie quotidienne, sur les bords des fleuves et les ethnies minoritaires, que les sites et monuments célèbres. Lauréat du Prix de l'Afrique Occidentale française en 1932, il se fait l'observateur attentif des populations rencontrées au Sénégal, au Bénin, en Côte d'Ivoire et en Guinée. Ses différents voyages ont nourri son inspiration jusqu'à la fin de sa vie. Paysagiste, portraitiste, peintre intimiste, peintre de genre et fin illustrateur, Jean Bouchaud s'affirme aussi comme un grand décorateur. En 1931, le maréchal Lyautey lui confie la direction artistique de la section peinture pour l'exposition coloniale internationale de Paris-Vincennes. En 1934, il réalise le décor d'une des huit salles à manger particulière du paquebot Normandie. Il est par ailleurs l'auteur de grandes compositions peintes pour l'Exposition internationale des Arts et Techniques dans la Vie moderne en 1937 puis pour la World's Fair de New York en 1939. Dessinateur prolifique, coloriste de talent, Jean Bouchaud expose jusqu'à la fin de sa vie au Salon des Artistes français, au Salon de la Marine et au salon de la Société des Beaux-Arts de la France d'Outre- mer. En 1951, il devient membre de l'Institut en étant élu à l'Académie des Beaux-Arts, section peinture.

10/2021

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Beaux arts

Cézanne et Paris. Album de l'exposition

Jeune homme ambitieux, désireux de devenir peintre, Paul Cézanne (1839-1906) vient pour la première fois à Paris en 1861, entraîné par son ami d'enfance Emile Zola. Il y fréquente le Louvre où il étudie les maîtres anciens et dessine les modèles qui posent à l'académie Suisse. Mais Cézanne reste insensible aux charmes de la capitale dont la fréquentation est néanmoins à l'époque indispensable à toute carrière artistique ; tout au long de sa vie, il alternera régulièrement les séjours à Paris et en Provence, ne prenant cependant que très rarement Paris pour sujet de sa peinture. Paris offre de multiples tentations auxquelles le peintre se montre réfractaire, traduisant cette résistance dans des toiles violentes aux tonalités sombres. Après la guerre de 1870, il se convertit à la peinture de plein air en compagnie de Pissarro et de Guillaumin, en allant sur le motif du côté d'Auvers, de Pontoise et de Melun. Lorsqu'il séjourne à Paris, Cézanne sort peu. Il reste enfermé dans les différents appartements où il loge, et poursuit ses recherches picturales en peignant avec obstination des natures mortes, disposées devant un papier peint à motif de losange. Puis, à partir de 1888, il emprunte les voies du silence sur les bords de Marne, les rives de la Seine, à Fontainebleau, où il vient peindre en solitaire. Sa quête de reconnaissance est terminée : il est à présent un maître dont les jeunes générations recherchent le contact. Cet album, qui suit les étapes thématiques de l'exposition "Cézanne et Paris", présente trente-deux oeuvres parmi les plus emblématiques tant du parcours personnel du peintre que du développement de son art, et qui ouvrent les pistes nécessaires pour répondre à la question centrale de l'exposition : les incessants va-et-vient de l'artiste entre région parisienne et Midi sont-ils l'une des clefs indispensables à la compréhension de son oeuvre ?

10/2011

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Agriculture

Régénérer la biodiversité. Equilibres écologiques et services écosystémiques

En 2016, sortait la première édition de Faune utile des bords de champs. L'idée était de redorer le blason de la biodiversité de nos campagnes, de nos exploitations agricoles. Finies les idées reçues sur certaines espèces, bienvenues les services écosystémiques apportés par cette faune vertébrée de nos agroécosystèmes. Il fallait aussi donner des pistes de réflexion et de travail sur ce qu'il faut mettre en place pour réinviter cette faune utile. Mais il fallait aller plus loin et l'ouvrage que vous avez entre les mains est la suite et le complément du premier. Dans ce nouvel opus, l'auteure revient sur ce qu'est, déjà, un écosystème : quelles sont les différentes catégories d'acteurs qui le composent et comment s'y organisent-ils ? Ensuite, elle donne les spécificités d'un agroécosystéme : qu'est-ce qui le singularise ? L'érosion des habitats naturels est le facteur numéro un de dégradation de la biodiversité sur notre planète. Si on veut développer à nouveau la biodiversité de nos campagnes et donc les services écosystémiques dont nous avons besoin, il faut restaurer ces habitats perdus. Une grande partie de cet ouvrage est donc consacrée aux éléments fixes du paysage ou infrastructures agroécologiques, IAE pour chacune, sont détaillés tout d'abord son rôle pour la biodiversité puis comment la restaurer ou l'installer, ainsi que l'entretenir dans la durée. Des IAE, c'est bien mais pour être fonctionnelles, elles doivent 'être correctement installées dans l'agroécosystème. La troisième partie de l'ouvrage aide à se poser les bonnes questions dans un projet de restauration et d'aménagement. Elle aiguille aussi sur les aides qui sont, aujourd'hui, à disposition. Réinviter la biodiversité sur nos exploitations agricoles relève enfin d'un changement dans les pratiques culturales. Là aussi, chacune y est détaillée : à quoi sert-elle ? Quels sont ses impacts sur la biodiversité? Comment l'adapter pour minimiser ces conséquences ?

10/2021

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Littérature francophone

Noir Liban

C'est l'histoire de Maïmouna, de ses cheveux crépus, de son accent cassé, du pétillement ravagé dans sa voix, de ses mains qui tremblent. C'est l'histoire de la falaise que toute femme porte en elle ; tant qu'elle la tient éloignée, sa vie reste assez tranquille, elle se lève chaque matin, parle la langue apprise, vaque à ses activités, fait ce qu'on attend d'elle, elle bouge, elle fonctionne. Mais la falaise est là qui veille, il suffit d'un moment de trouble et nous voilà au bord du gouffre, c'est alors sans retour. Penchés vers ses bords escarpés, face au vide, nous voyons les ténèbres en nous, nous sommes dans l'emprise de cette folie. Nous discernons notre propre fin, découvrons ce qu'est le temps, sa matière cotonneuse, ses fils inextricables qui aveuglent et ligotent, abusent et abandonnent. C'est l'histoire de Maïmouna face à cette falaise. C'est la traversée d'une vie, celle de Maïmouna, née en Afrique et fille du Liban, écartelée de cimetière en récits décousus, à la recherche d'une famille introuvable. C'est un questionnement continu, la quête d'une famille, le lieu des premiers émerveillements, le pôle originel du désenchantement, les loyautés massacrées. Liens, déliaisons, renouement, grillages ; c'est l'histoire de Maïmouna interrogeant cette balle à déflagration que l'on se balance, on la reçoit de mains rassurantes, mains maternelles, voies paternelles, on saisit ce colis, on le perd, le rattrape au vol ; il finit toujours par imploser en nous. C'est l'histoire de la ligne de démarcation de Beyrouth, du cimetière marin de Grand-Bassam, de la rue Makhoul, des escaliers de la maison de Treichville, de la Corniche de la Mer, de Zrariyé, de la Méditerranée et de l'Atlantique, de la lagune Ebrié et du fleuve Litani. C'est l'histoire de lieux emmêlés dans des exils continus, histoire de lisières, d'interfaces remuantes.

06/2023

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Littérature française

La vie poétique Tome 2 : Une façon de chanter

Une façon de chanter constitue le deuxième volet de l'autobiographie poétique entamée par Jean Rouaud avec Comment gagner sa vie honnêtement. Alors que le premier tome racontait les années d'après mai 68, les voyages en auto-stop, les petits boulots et les expériences hasardeuses des jeunes adeptes de la vie en communauté, Une façon de chanter, à l'occasion de la mort d'un proche, remonte vers l'enfance et l'adolescence. Comme le disparu est ce même cousin qui a offert à l'auteur sa première guitare, ce dernier en profite pour tendre l'oreille vers les lointains de sa jeunesse. Et le moins qu'on puisse dire c'est que la bande-son du village natal était rudimentaire : les cloches de l'église, le marteau du maréchal-ferrant, le cri d'un goret égorgé par le charcutier, et derrière le mur du jardin la seule musique d'un piano sous les doigts de l'oncle Émile. On comprend pourquoi l'arrivée brusque, par l'entremise du transistor, des groupes anglo-saxons, va bousculer ce monde ancien où l'on chantait encore Auprès de ma blonde. Et pour accompagner cette prise de pouvoir par la jeunesse, pas de meilleur passeport que l'apprentissage de la guitare. L'intime et le collectif se mêlent dans le flux d'un récit mouvant et drôle, où l'on croise certaines figures déjà rencontrées comme celles de la mère et du père, mais aussi une charmante vieille dame professeur de piano, un naufragé volontaire, une famille allemande accueillante et le jeune Rimbaud plaquant des accords sur un clavier taillé dans sa table de travail. Autant d'évocations que ponctue la très riche bande musicale : Dylan, les Byrds, Graeme Allwright, les Kinks et bien d'autres sont convoqués pour raconter en musique ce changement de monde, sans oublier les refrains balbutiants, composés par un jeune homme sombre derrière lequel on reconnaît Jean Rouaud lui-même gagner sa vie honnêtement (collection blanche, 2011).

03/2012

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Sciences historiques

L'éducation des mères. Olympe Gevin-Cassal, inspectrice générale de l'enfance (1859-1945)

A partir des archives personnelles d'Olympe Gevin-Cassal, inspectrice générale de l'enfance, et de nombreux autres documents, la petite fille de l'inspectrice, auteure de ce livre, a cherché à retracer l'itinéraire d'une femme hors du commun. Elle était née à Bâle en 1859 d'un père quarante-huitard exilé en 1853, qui recevait hommes politiques de gauche et penseurs de tous bords. Cet environnement constitua pour la jeune femme, revenue en France au début de la Troisième République, un premier noyau de relations qui lui permit d'émerger d'une situation personnelle dramatique : chargée de quatre enfants et d'un mari malade, elle dut se battre pour faire vivre sa famille. Sans aucun diplôme, avec pour seules armes son énergie et des relations qu'elle ne cessa d'élargir, elle accéda à ce poste d'inspectrice générale. La lutte fut d'autant plus dure que l'Administration admettait difficilement la présence de femmes dans les postes à responsabilités. Olympe Gevin-Cassal a joué un rôle de pionnière dans la mise en œuvre de la politique de la petite enfance sous la Troisième République : protéger la mère et l'enfant avant la naissance, le nourrisson et le jeune enfant. Les moyens déployés ne pouvaient être efficaces que si les mères participaient au processus, et donc que si elles y étaient préparées par une formation appropriée. Tout en inspectant les crèches, les consultations de nourrissons et autres oeuvres, Olympe Gevin-Cassal s'évertua à en faire le lieu de cette formation. Les divers aspects de la personnalité d'Olympe Gevin-Cassal apparaissent au cours de l'ouvrage : on y croise l'épouse et la mère, la femme de lettres et ses chroniques sociales dans La Fronde, la républicaine, la féministe. Et aussi l'hôtesse d'un modeste grenier de banlieue où se rencontraient écrivains, artistes, journalistes, hommes politiques, hauts fonctionnaires, et amis sincères.

05/2011

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Romans historiques

Les Aventures de Boro, reporter photographe : La fête à Boro

Fin 1943, Paris vert-de-gris est noyé, rayé, rincé. Tout à l'avenant. Le café est gland. Le beurre margarine. Les lacets en papier. Partout, même refrain, même mauvaise haleine. Les gens se méfient les uns des autres. Ils ne s'aiment pas. Ils marchent à la lettre anonyme. A la dénonciation. Le cuir manque. Le charbon manque. La parole manque. Radio-Paris ment. Pourtant, dans les boxons de Montmartre et de Montparnasse, dans les guinguettes privées d'orchestre des bords de Marne, dans des caves calfeutrées, quelques-uns résistent. Filles de joie, anciens malfrats du Topol, petites frappes et petites gens, certains croient encore au salut du genre humain. A la liberté. A la paix. Au bonheur à venir, à revenir. Leur héros ? Blèmia Borowicz, dit Boro. Toujours prêt à se battre partout où sévit la barbarie. Un pas, une canne... Le reporter boiteux galvanise les patriotes de l'ombre. Il les entraîne à sa suite. Pour les uns, il est Bouvier, le résistant, le chevalier blanc de la photo de reportage. Pour les autres, il est le métèque, le juif, l'Untermensch. Lafont, Bonny, Abel Danos, grosses pointures du banditisme et gestapistes notoires, sont à ses trousses. Tantôt, c'est un ange qui surgit à point nommé (un ange de 16 ans) Tulipe, radieuse apparition dans le ciel de suie. Tantôt, c'est une mystérieuse courtisane japonaise. L'aventure balaye la prudence, le feuilleton s'ébouriffe : le chemin zigzaguant de Boro croise la route sanglante du plus grand assassin de tous les temps, le fameux, l'incontrôlable docteur Petiot ! Début 1944, Paris vert-de-gris est noyé, rayé, rincé. Des trains remplis d'innocents partent chaque jour vers les camps. Les crapules s'enrichissent et les lâches font le dos rond. Pourtant, que Boro apparaisse et la victoire sur le peste brune n'est plus seulement un rêve : jusqu'à Omaha Beach, elle était un projet fou ; après le Débarquement, gaie et triste à la fois, elle devient une fête.

10/2007

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Romans historiques

L'Empire Tome 3 : Le Désamour

Écrivain, journaliste, Alexandre Kerner a la cinquantaine dans les années 30. La France célèbre alors la puissance de son empire colonial qu'il connaît bien. Des bords du Congo au Sahara, de Saigon à Alger, il l'a parcouru, a éprouvé comme tant d'autres cet " envoûtement " que provoque la découverte de l'Afrique et de l'Asie. Depuis, il ne cesse de dénoncer dans ses écrits les brutalités de la " possession " coloniale. Il est loin d'imaginer que la partie la plus dense et la plus douloureuse de sa vie ne fait que commencer. Épris d'une jeune Algérienne, il adopte un enfant africain Anta Zerbo. Par le biais d'une ancienne maîtresse, Élisabeth Stein, il côtoie le milieu anticolonialiste et fait la connaissance de Malraux, Césaire, Senghor, ces jeunes intellectuels qui veulent secouer la tutelle coloniale, mettre " la négraille debout ". Emporté par les événements et la guerre - il a rejoint de Gaulle -, il assiste aux premiers troubles qui secouent le Constantinois en 1945, puis au chaos de Diên Biên Phu en mai 1954, et, en novembre de la même année, au début de la guerre d'Algérie. Kerner est tour à tour témoin et acteur, jusqu'à ces jours sombres de juillet 1962 où il va retrouver Yasmina Khedda. Le couple qu'il forme avec elle va se déchirer au fil de ces années qui bouleverseront inéluctablement le destin de tous les personnages de ce grand roman du " désamour ", - lequel se termine aujourd'hui car, entre la France et les peuples qu'elle a colonisés, c'est l'impossible oubli. Les passions ont été trop fortes. Et Max Gallo ne cache rien de leur violence, mais aussi des élans et de l'espoir qui les portent. Voici la première saga romanesque qui raconte l'envoûtement, la possession, la désaffection qui ont fait naître et mourir l'Empire français. Dans cette tourmente héroïque et cruelle, L'Empire retrace les vies écartelées, mais si souvent généreuses, de ceux qui s'aimaient en s'opposant.

09/2004

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Beaux arts

Andy Warhol

Sa célébrité ? Une décision. Elle lui a permis d'agir toujours comme il l'entendait, dans un scandale à peu près permanent, guetté par les médius qu'il manipulait avec un savoir-faire confondant. Cool. La Factory des années 1960 où se fabriquaient sa peinture, puis ses films, fut à la fois son Hollywood privé, son usine à rêves et un creuset où se mélangeaient les gens du monde et les voyous, les artistes et les prostitués de tous bords. La drogue y circulait librement et le sexe aussi. Là, tout pouvait arriver et arrivait. La révolution des mœurs était d'avant-garde, comme le reste. Warhol a été peintre, sculpteur, photographe, cinéaste, romancier, dramaturge, directeur de magazine, producteur d'un groupe rock, homme de télévision, acteur et enfin mannequin. Il a figuré, avec éclat, au centre de tout ce qui s'est expérimenté de plus inventif et de plus radical au début des années 1960, au temps du pop art et du cinéma underground, mais aussi dans les années 1970 et 1980, quand on commença à se penser " postmoderne " et que " l'appropriation " allait de soi. Il fut génial à la grande époque des Boîtes de soupe Campbell's, des Marilyn et des Chaises électriques, on le sait, mais non moins génial quelques mois avant sa mort quand il peint ses Camouflages. Qu'on ne s'y trompe pas : sous les bons mots colportés partout et répétés à satiété (" Je voudrais être une machine ", " À l'avenir tout le monde sera célèbre pendant 15 minutes "), sous le masque de faux albinos à la perruque platine et à la veste de cuir noir, immédiatement reconnaissable, sous la désinvolture étudiée, c'est un artiste extraordinairement exigeant qui apparaît ici. Ce que propose cette biographie chaleureuse et amusée, écrite par Michel Nuridsany comme en connivence avec Warhol, c'est une vision qui va au nerf de ce que fut cet immense artiste, emblématique du XXe siècle, de plus en plus revendiqué par les jeunes créateurs d'aujourd'hui comme un modèle. Comme une ouverture.

02/2001

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Littérature étrangère

Les soldats et les nonnes

Les soldats et les nonnes est un roman d'amour construit avec la plus grande rigueur. D'un côté il y a les "nonnes" : Anne Cavidge, bonne soeur défroquée, et son amie Gertrude Openshaw, riche bourgeoise londonienne dont le mari se meurt d'un cancer. De l'autre, les "soldats" : Wojciech Szczepanski, exilé polonais surnommé le Comte pour plus de facilité, et Tim Reede, peintre encore assez jeune, plein de charme et d'insouciance, sinon de talent, amant de Daisy Barrett, mal embouchée et ivrogne sur les bords mais qui, elle aussi, est dans son genre une nonne. Au milieu, "les cousins et les tantes", parents plus ou moins éloignés de Guy, le mari de Gertrude ; leur rôle est celui du choeur antique et, à l'occasion, d'empêcheurs de danser en rond. L'histoire est celle d'un intellectuel anglais d'ascendance juive, Guy Openshaw, qui, sur son lit de mort, exhorte sa femme, Gertrude, à se remarier quand lui-même aura disparu. A quelque temps de là, Anne, échappée du couvent, demande asile à Gertrude, son amie de jeunesse. Guy mort, les deux femmes jurent de finir leurs jours ensemble et de faire le bien autour d'elles. Mais les choses ne se dérouleront pas comme prévu. Gertrude se remariera, et pas avec le prétendant choisi par son mari. Anne ne retrouvera pas la paix et l'innocence qu'elle était venue chercher dans le monde. Eros va venir bouleverser les projets et les vies de la manière la plus violente. A partir de ce schéma, Iris Murdoch a construit un édifice romanesque d'une vitalité foisonnante et d'une beauté baroque, riche en suspense, en rebondissements et coups de théâtre, le tout sous-tendu par une réflexion profonde sur le Bien, le Mal, Dieu et la mort. Les soldats et les nonnes est un beau livre, profond, poignant et brillant.

03/1988

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Littérature française

L'allée du bout du monde

Beauté violente de la prose. Tout ce qu'on y reconnaît du monde, le nôtre : la nuit sauvage des villes, les gares quand on en a perdu le nom, les bords d'autoroute et ces discussions face à face quand le lendemain les yeux qu'on revoit n'ont plus de nom ni de visage. Comme dans le début du Bruit et la fureur, de Faulkner : un temps simultané, juxtaposé, où tout se chevauche. Et la littérature se saisit à bras le corps des lois du rêve et les contraint à la discipline narrative on est dans le réel, et pourtant pas. Tout est cohérent à échelle de la phrase qu'on lit, mais s'engouffre à nouveau dans le cauchemar dès qu'on tourne le virage paragraphe.Dans ce texte, les lois du rêve contraignent l'errance dans les villes, et le réel. On a échangé ses noms, on a enterré des souvenirs, on porte des amours impossibles, on croise des enterreurs de morts. C'est donc un fou qui voit, qui parle ? Ou bien, ces narrateurs, la prison et la violence, l'exil, les ont-ils condamnés à cette vision décalée, parce qu'eux voient juste, mais qu'ils ne comprennent pas ce qu'a fait d'eux le monde ? Qu'on le lise dans l'abandon, ce magnifique texte lyrique de Marie Cosnay. Qu'on le lise pour toutes ces histoires qui s'enchevêtrent, où on reconnaîtra vite les pistes. Laissons venir à nous la puissance de ces paysages à peine brossés, sitôt remplacés, tout est mobile, comme dans le rêve. Alors le monde qui nous entoure, celui de l'exclusion, celui des trafics, de l'argent et de la violence, se réorganise en lent décor derrière. Il y a les mules qu'on force à passer les douanes l'estomac chargé de cocaïne ou de diamants, et parfois la poche crève. Alors, dans la puissance de l'évocation, nous nous retrouvons nus à même le monde que nous préférons ne pas voir, le nôtre cependant.

07/2012

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Littérature française

Le canapé rouge

Parce qu'elle était sans nouvelles de Gyl, qu'elle avait naguère aimé, la narratrice est partie sur ses traces. Dans le transsibérien qui la conduit à Irkoutsk, Anne s'interroge sur cet homme qui, plutôt que de renoncer aux utopies auxquelles ils avaient cru, tente de construire sur les bords du Baïkal un nouveau monde idéal. À la faveur des rencontres dans le train et sur les quais, des paysages qui défilent et aussi de ses lectures, elle laisse vagabonder ses pensées, qui la renvoient sans cesse à la vieille dame qu'elle a laissée à Paris. Clémence Barrot doit l'attendre sur son canapé rouge, au fond de l'appartement d'où elle ne sort plus guère. Elle brûle sans doute de connaître la suite des aventures d'Olympe de Gouges, auteur de la Déclaration des droits de la femme et de la citoyenne, de Marion du Faouët qui, à la tête de sa troupe de brigands, redistribuait aux miséreux le fruit de ses rapines, et surtout de Milena Jesenskà qui avait traversé la Moldau à la nage pour ne pas laisser attendre son amant. Autour du destin de ces femmes libres, courageuses et rebelles, dont Anne lisait la vie à l'ancienne modiste, une belle complicité s'est tissée, faite de confidences et de souvenirs partagés. À mesure que se poursuit le voyage, les retrouvailles avec Gyl perdent de leur importance. Arrivée à son village, Anne ne cherchera même pas à le rencontrer... Dans le miroir que lui tend de son canapé rouge Clémence, l'éternelle amoureuse, elle a trouvé ce qui l'a entraînée si loin : les raisons de continuer, malgré les amours perdues, les révolutions ratées et le temps qui a passé. Le dixième livre de Michèle Lesbre est un roman lumineux sur le désir, un de ces textes dont les échos résonnent longtemps après que la lecture en est achevée.

08/2007

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Humour

Plantu. 50 ans de dessin

Cet ouvrage, Plantu, 50 ans de dessin, offre une rétrospective unique dans l'atelier de l'artiste. On y reconnaîtra sa manière bien à lui d'attraper ses "bons clients" - Mitterrand en danseur de hip-hop, Sarkozy et sa coupe au rasoir, Hollande en concombre -, tout le bestiaire politique qui a marqué la vie publique depuis un demi-siècle. Le caricaturiste du Monde nous ouvre aussi en grand les portes de ses enfers : ses dessins inédits, ses dessins interdits, censurés ou publiés au milieu des polémiques et des tensions, sur le conflit israélo-palestinien, les guerres des Balkans ou les représentations de Mahomet. Dans ces pages intenses, Jean Plantu se raconte sans détour à Eric Fottorino pour dire ce qui fait penser son crayon. Ce qui l'énerve, ce qui l'indigne. Qu'il aborde ses débuts, ses combats contre l'intolérance et les excès de tous bords, son travail sur le Proche-Orient ou ses engagements au sein de sa fondation Cartooning for Peace, Plantu est toujours le même : entier, sincère, provocateur mais pas trop, à la limite de ce qu'il s'autorise pour pratiquer cet exercice à haut risque qu'il appelle le "dérapage contrôlé". Un mélange de liberté et de responsabilité. A travers quelques thèmes de prédilection qui sont autant de questions graves - comment dessiner après Charlie, comment Internet fait-il de la planche du dessinateur un terrain miné, comment expliquer au public français ou étranger jusqu'où il peut aller sans humilier -, Plantu offre un témoignage rare et exceptionnel sur son art chaque matin recommencé. A l'occasion de l'exposition "Plantu, 50 ans de dessin de presse" organisée par la BnF en mars 2018, ce marathonien du trait livre au passage un enseignement sur sa manière de dessiner, sur les chemins parfois inattendus qu'empruntent sa mine et sa pensée pour susciter le rire, le sourire, l'indignation, le malaise, et toujours la réflexion.

03/2018

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Littérature française

Clotilde la petite cuisinière ou la bâtarde

Le destin hors du commun de Clotilde que rien ne prédisposait à devenir cheffe étoilée. Clotilde aurait pu naître princesse à Monaco, elle est née avant terme à Bobigny. Dès sa naissance, Clotilde est confiée par sa mère, d'à peine seize ans, aux services sociaux. Elle sera pendant toute sa petite enfance ballottée de maisons d'accueil en foyers. C'est à l'âge de huit ans qu'elle découvrira la vie de famille chez les Prunier, des paysans de la Beauce. Gigi pour Ginette et JP pour Jean Paul ont une fille Clarisse du même âge que Clotilde. Celle-ci vouera une immense admiration pour Clarisse tout au long de sa vie et une grande tendresse pour les parents qu'elle considérera comme les siens. A quatorze ans, on lui demande de choisir son orientation professionnelle, elle n'a aucune idée, c'est Ginette qui proposera la cuisine et c'est ainsi que Clotilde commencera son apprentissage. Elle découvre dans la cuisine une véritable passion, surdouée, elle sera très vite repérée et très jeune deviendra une grande cheffe officiant dans un restaurant de Boston. Une tragédie l'obligera à revenir en France et c'est dans sa petite auberge des bords de Loire qu'on lui décernera sa première étoile. Pourtant rien ne la prédestinait à devenir un jour une grande cheffe étoilée. Dyslexique, timide, taiseuse, renfermée, trop naïve, la cuisine deviendra pour elle un véritable exutoire. Elle se métamorphosera en magicienne, transformant de simples aliments en oeuvre d'art. Elle possède un sens inné des produits, un palais et un odorat exceptionnels. Malgré son succès professionnel, sa vie ne sera pas un conte de fée. Clotilde est un personnage attachant, profondément humain, sans calcul, sans vice. Elle prouve qu'en partant du bas de l'échelle, sans marcher sur les autres, on peut arriver à réaliser ses rêves et s'épanouir. C'est une aventurière et une amoureuse de la vie. Elle témoigne que la cuisine peut être un remède contre la mélancolie !

01/2019

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Littérature étrangère

Nouvelles

"Dans ces quatre-vingt-cinq nouvelles, Clarice Lispector révèle, avant tout, l'écrivain qu'elle est. Des promesses de l'adolescence, en passant par l'assurance de la maturité, à la désagrégation d'une artiste tandis qu'elle approche de la mort - et qu'elle la convoque - , nous découvrons la figure, plus grande que la somme de chacune ses oeuvres, qui est objet d'adoration au Brésil. [...] De la première histoire, publiée alors qu'elle avait dix-neuf ans, à la dernière, découverte sous forme de fragments disparates après sa mort, nous suivons une vie entière d'expérimentation artistique au travers d'un large éventail de styles et d'expériences. [...] Sa littérature est un art qui nous fait désirer connaître la femme ; elle est une femme qui nous fait désirer connaître son art. Le présent ouvrage offre une vision des deux à la fois : un portrait inoubliable, dans et par son art, de cette grande figure, dans toute sa tragique majesté." B.M. La présente édition rassemble pour la première fois en un seul livre l'ensemble des nouvelles écrites par Clarice Lispector au cours de sa vie, grâce au travail de son biographe Benjamin Moser qui a effectué de longues recherches au Brésil pour restituer leur chronologie et retrouver des textes demeurés jusque-là inédits. Sont rassemblées, dans ce livre, les nouvelles des recueils suivants publiés par les éditions des femmes-Antoinette Fougue : La Belle et la Bête suivi de Passion des corps, traduit par Claude Farny et Sylvie Durastanti (1984) ; Liens de famille (1989) et Corps séparés (1993), traduits par Jacques et Teresa Thiériot (1989) ; des nouvelles figurant dans La Découverte du monde, recueil de chroniques traduites par Jacques et Teresa Thiériot (1995) ; Où étais-tu pendant la nuit, traduit par Geneviève Leibrich et Nicole Biros (1985). S'y ajoutent dix nouvelles inédites traduites par Claudia Poncioni et Didier Lamaison.

10/2017

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Actualité et médias

Ce qu'ils disent vraiment. Les politiques pris au mot

"Liberté", "laïcité", "sécurité", "peuple", "identité"... Les hommes politiques aiment les mots qui claquent ou qui clivent. Mais quel sens précis leur donnent-ils ? A l'aube d'une année électorale à hauts risques, et dans le contexte de montée du Front national et de menace terroriste accrue, il est urgent de clarifier le sens des mots du débat politique. Pour la première fois, une analyse scientifique décode la logique du discours des politiques qui se disputent l'élection présidentielle de 2017 – Marine Le Pen, François Fillon, Jean-Luc Mélenchon, etc.– et de ceux qu'ils ont peu à peu supplantés – François Hollande, Nicolas Sarkozy, Alain Juppé. A la croisée d'un monde ancien et d'un monde nouveau, c'est la capacité des politiques à lire le monde contemporain et à le dire qui est scrutée. L'auteur passe au crible plus de 1 300 textes – 2,5 millions de mots – écrits ou prononcés de 2014 à 2016 pour décrypter mots-clés, mots-fétiches et mots-tabous, et cartographier les positions de chacun et la reconfiguration du paysage politique. Cette enquête sémantique, stylistique et rhétorique dévoile derrière l'écume des petites phrases la structure profonde de la vision du monde des politiques. Que disent-ils ? Qui est "de gauche" et "de droite" à l'heure des concepts politiques élastiques ? Les "populismes" des deux bords se ressemblent-ils vraiment ? Et quels sont les angles morts de ces orateurs aguerris qui manient aussi bien silences et non-dits que slogans et mots d'ordre ? Plus que jamais, la bataille des idées passera par celle des mots. Et celui qui imposera son propre sens de la "laïcité" ou de la "République" aura remporté une victoire idéologique, au-delà même des résultats électoraux. Professeur de littérature à l'université Stanford et chercheuse associée au Cevipof à Sciences Po, Cécile Alduy est l'auteur au Seuil de Marine Le Pen prise aux mots. Décryptage du nouveau discours frontiste (2015).

01/2017