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EMMANUEL Siou

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Gestion

Entrepreneur à l'université. Mélanges en l'honneur de Michel Kalika

Quand de si nombreuses personnalités réputées et expertes dans leur métier se rejoignent pour contribuer à la rédaction d'un ouvrage, nul ne doute qu'un motif puissant les y incite. La raison en est ici de rendre un hommage à un collègue et ami. Le titre de cet ouvrage, une sorte d'oxymore, résume en une expression toute l'originalité positive qui marque l'engagement profond de Michel Kalika : celui de faire bouger les lignes au sein de la sphère académique en lui insufflant l'énergie de l'entrepreneuriat, en apportant dans le monde des universités et des grandes écoles les vertus du dynamisme de l'entrepreneur. Une carrière universitaire lorsqu'elle est mue par le souhait régulier de changement et par un indéfectible désir de prendre des initiatives comporte à l'évidence des facettes multiples. Ce sont des lieux et on retrouve ici Angers, Poitiers et Tours, Paris, Strasbourg, Lyon et naturellement le monde entier avec un sérieux enracinement récent à Bruxelles et au Luxembourg. Ce sont des thématiques qui vont de l'organisation au numérique en passant par les systèmes d'information et la stratégie. Ce sont des réseaux qui s'alignent du national à l'international, de la recherche à l'entreprise, du professionnel à l'amitié. Ce sont des institutions qui se profilent des universités aux écoles et des associations aux fondations. Les contributions ont été regroupées autour de trois parties. D'abord, le professeur/chercheur qui a produit un grand nombre d'articles et de communications reconnues et a engendré des thèses en nouant avec ses doctorants de forts liens d'estime et de considération réciproque. Ensuite, l'administrateur repéré par les multiples programmes, diplômes, centres, établissements qui ont été créés, animés, développés. Enfin, l'entrepreneur qui a le talent de découvrir une opportunité d'affaires et sait la faire évoluer au gré des contextes en adoptant ainsi les principes de l'effectuation. Dirigé par Jean Desmazes, Jean-Pierre Helfer, Jean-Fabrice Lebraty et Jacques Orsoni. Avec les contributions de : Marie-José Avenier, Pierre-Jean Benghozi, Michelle Bergadaà, Jean-Christophe Bogaert, Alain Burlaud, Françoise Chevalier, Jean-Philippe Denis, Jean Desmazes, Pierre-Louis Dubois, Aurélie Dudézert, Bruno Dufour, Marc Favier, Bernard Fustier, Jean-Pierre Helfer, Sylvie Hertrich, Jacques Igalens, Emmanuel Josserand, Hajer Kefi, Eric Lamarque, Florence Laval, Jacques Lebraty, Jean-Fabrice Lebraty, Paul Le Floch, Katia Lobre-Lebraty, Michel Marchesnay, Ulrike Mayrhofer, Géraldine Michel, Alya Mlaiki, Jean Moscarola, Caroline Mothe, Jacques Orsoni, Jean-Marie Peretti, Yvon Pesqueux, Alexandre Renaud, Gordon Shenton, Patrick Soulisse, Maurice Thévenet, Jacques Thevenot, Isabelle Walsh.

03/2019

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Critique

Lettre aux professeurs sur la liberté d'expression

16 octobre 2020 : Samuel Paty, professeur dans un collège de Conflans-Sainte-Honorine, est assassiné par un djihadiste tchétchène pour avoir montré à ses élèves des caricatures de Mahomet parues dans Charlie Hebdo. Le pays est en émoi. Après l'hommage prononcé par Emmanuel Macron dans la cour de la Sorbonne, le ministre de l'Education nationale annonce que les professeurs d'histoire-géographie devront assurer après les vacances un cours d'éducation morale et civique sur la liberté d'expression. " Plus personne n'a droit à la lâcheté ", assène-t-il, avant de désigner un étrange coupable : les théories " intersectionnelles " et " identitaires " importées des Etats-Unis, qui auraient " gangréné " les sciences sociales et créé une atmosphère propice aux attentats. Entre la menace djihadiste et les foudres ministérielles, l'étau se resserre et bien des professeurs s'interrogent. Doivent-ils montrer à nouveau les caricatures à leurs élèves ? Se contenteront-ils de célébrer l'attachement de la République à la liberté d'expression et à la laïcité ? Ont-ils encore le droit de débattre avec leurs élèves non seulement de l'extension du principe de libre expression mais aussi de ses limites ? Sollicité par plusieurs professeures, François Héran leur adresse dans l'urgence une lettre, sous-titrée " Comment réfléchir en toute liberté sur la liberté d'expression ". Parue le 30 octobre sur le site La Vie des idées, elle enregistre en un mois plus de 200 000 lecteurs reconnaissants. Des critiques pointent aussi, venues de défenseurs d'une laïcité de combat ou de juristes experts de la question. Le premier chapitre reproduit la lettre originale. Ensuite, François Héran développe ses arguments, répond à ces critiques, et présente des réactions de professeurs à sa lettre. Sa conclusion : toutes origines confondues, les élèves méritent mieux qu'une théorie agressive et illimitée de la liberté d'expression. En se posant en championne universelle de la caricature antireligieuse, la France semble mener une politique du bras d'honneur visant la terre entière mais d'abord le monde musulman. On ne dissipera pas le malaise en se contentant d'invoquer un malentendu. La critique de l'islam est nécessaire, tout autant que la mesure objective des comportements islamophobes. On grandit la liberté d'expression quand on s'efforce de l'assortir d'une politique qui respecte la diversité des croyances et des opinions, et qui lutte réellement contre les discriminations. Qu'elles concernent les personnes ou les idées, les notions de traitement égalitaire et de respect sont des piliers de la démocratie. Difficiles à définir, certes, mais qu'il est urgent d'approfondir.

03/2021

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Actualité politique France

L'Etat radicalisé. La France à l'ère de la mondialisation armée, Edition

L'invasion de l'Ukraine par l'armée russe concerne directement l'Europe, qui avait été épargnée depuis la guerre en ex-Yougoslavie à la fin des années 1990. Elle confirme, contrairement aux discours sur la "mondialisation heureuse" , que nous vivons plus que jamais à l'ère de la mondialisation armée. La France n'est pas passive dans cette évolution. Membre permanent au Conseil de sécurité de l'ONU, elle a mené plus de 115 interventions militaires depuis la disparition de l'URSS. Son budget militaire a augmenté de 50 % au cours du quinquennat d'Emmanuel Macron, et elle a fait des ventes d'armes le vecteur de sa politique diplomatique, sans considération pour leur utilisation par des régimes autoritaires. Pourtant, l'ouvrage montre les limites de ce positionnement international, comme si la France boxait désormais "au-dessus de sa catégorie" : le camouflet du contrat de sous-marins avec l'Australie, l'annonce que l'OTAN est en mort cérébrale à l'heure où elle est plus que jamais mobilisée, l'impasse de la guerre au Mali qui confirme le recul des positions économiques et géopolitiques de la France dans son "pré carré" . Par ailleurs, l'enthousiasme pour les ventes de Rafale masque de plus en plus mal le désastre industriel qui a été confirmé par la pandémie. Serfati analyse la responsabilité de la politique qui a fait de quelques secteurs, dont le nucléaire et la production d'armes, les derniers leviers des performances françaises dans le monde. Aucun espace démocratique n'existe pour la discussion des questions géopolitiques et économiques de défense dans la Ve République. Dans la tradition bonapartiste de ce régime, elles sont l'affaire exclusive du Président. Macron a un peu plus accentué ce déni démocratique au nom d'une présidence "verticale" , faisant du Conseil de défense le lieu secret des décisions politiques. Pendant ce temps, des groupes d'officiers se mobilisent publiquement pour que le pouvoir politique fasse appel à l'armée dans sa lutte contre l'insécurité dans les banlieues. Cette évolution est porteuse de lourds dangers pour la démocratie. Le dernier chapitre est consacré à la radicalisation sécuritaire de l'Etat français. L'état d'urgence est quasi-permanent depuis 2015. Au nom de la lutte contre le terrorisme, l'exaltation sécuritaire a conduit au vote de 13 lois depuis 2015, dont quatre en 2021. Elles restreignent les libertés publiques (droit d'association, de manifestation, etc.) et renforcent les pouvoirs de police (administrative et de maintien de l'ordre), accompagnant la surenchère raciste et la répression des résistances populaires. La France constitue désormais le maillon faible des démocraties occidentales.

10/2022

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Littérature française

Les années secrètes de la vie d'un homme

Après la série des Allumettes suédoises, Robert Sabatier nous invite à vivre l'extraordinaire aventure d'un homme de notre temps, Emmanuel Gaspard Oth, dit "Ego". Ce parcours d'une existence est aussi celui de notre planète, d'Europe en Extrême-Orient et autres lieux. Où se trouve la terre promise ? Dans ce village de pêcheurs au sud du Japon où Ego se mêle à la vie locale et découvre l'amour de Hayano la plongeuse ? L'océan Pacifique des typhons au cours d'une odyssée magnifique ? Un îlot perdu où apparaissent les témoins inattendus d'une déjà vieille bataille ? Une demeure somptueuse dans la compagnie de celui qui transformera sa pensée et sa personne, le mystérieux Alexandre J. Bisao, de l'éphèbe Tokujiro, d'une dame de cour ? Aux confins de la folie et de l'opium ? A Hong Kong, en Inde, en Afrique, en France où s'opèrent d'étranges retrouvailles ? Rencontres incessantes, péripéties, passions et blessures sont le lot du narrateur. Et, au coeur de ce récit foisonnant, l'éclair d'une tragédie contemporaine, vision réaliste dont la Passion sera sans cesse vécue, page d'histoire tracée en lettres de feu comme elle ne fut jamais ainsi décrite. Enfin, l'intrusion du plus effroyable mystère : le dédoublement de l'être et son propre rejet. Traversée de signes, unissant à la magnificence des paysages terrestres ou marins le merveilleux intérieur, il s'agit d'une grande oeuvre où les interrogations humaines sont cernées : recherche d'une voie salvatrice, miroir du siècle, cri d'indignation devant les misères du monde, louange de ses beautés, appel à l'union - car le roman se lit à la fois comme le récit d'une aventure concrète et celui d'un dessein où une pensée dynamique trouve son nid. Les Années secrètes de la vie d'un homme, roman longuement mûri de l'errance, de l'histoire, de l'amour et du destin, ce sont les années de tous et de chacun au coeur du XXe siècle au fil d'une écriture conduite à la hauteur du sujet, de l'aquarelle à la fresque, du chant solitaire à l'instrumentation symphonique. C'est l'apparition d'un langage d'une coulée franche, traversé de vibrations bouleversantes, une exploration ligne à ligne, une extraction des minerais et des pierres précieuses que chacun recèle en lui et où le lecteur, nouvel Ulysse, se reconnaîtra, car ce livre, entre vents et marées, c'est celui de l'homme de notre temps.

01/1984

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Actualité politique France

Adieu la liberté. Essai sur la société disciplinaire

La crise de la Covid-19 a révélé un nouveau totalitarisme " soft " soucieux du " safe ", comme le démontre cet essai particulièrement incisif. Mathieu Slama y analyse les faits, les mots qui ont fait croître l'acceptation de la servitude chez un peuple pourtant réputé rebelle depuis la Révolution. Comment un peuple réputé rebelle a-t-il pu consentir à ce qu'on lui retire, une à une, ses libertés ? Avec cet essai incisif, Mathieu Slama analyse l'intégralité de la séquence du confinement depuis le 16 mars 2020, les faits et les mots qui ont contribué à faire croître, dans les esprits, l'acceptation de la servitude. Réactualisant la pensée de La Boétie, Slama voit dans la crise de la Covid, le révélateur de l'apparition d'un nouveau totalitarisme " soft " soucieux du " safe ", c'est-à-dire de notre sécurité. En cause, Emmanuel Macron, responsable du dévoiement de l'art de gouverner en une technique de management, cherchant non pas le bien commun, mais le bien-être de chaque citoyen - au prix de toutes ses libertés. Ainsi le politique s'est-il effacé devant le médecin, ouvrant la voie au gouvernement de ce que Walter Benjamin appelait la " vie nue ". Dans une société où les citoyens ont été rendus à leurs seules existences biologiques, contrôlables, quantifiables par le " bio-pouvoir ", théorisé par Michel Foucault. Ainsi l'Etat et sa bureaucratie sont-ils responsables de l'infantilisation d'un peuple, soudain sommé de dire ce qu'il fait, avec qui et à quelle heure dans l'" absurdistan " français. Pour l'auteur, l'éclipse de démocratie qu'aura engendré la Covid-19 n'est pas un commencement mais au contraire l'aboutissement d'un mouvement déjà ancien qui a préparé à l'abdication volontaire en chaque citoyen de la première des libertés : celle de penser et de dire ce qu'il pense. La conception limitatrice de la liberté n'est pas née de la crise sanitaire. Mais elle a été préparée par des renoncements successifs avec un point de bascule en 2002, quand Michel Houellebecq est accusé d'avoir " blasphémé l'Islam ". Encadré par le double puritanisme, du protestantisme américain, ressuscité avec l'idéologie woke, et du puritanisme islamiste, le citoyen est ainsi prêt à accepter, comme l'écrivait en 1977, de façon prophétique, Gilles Deleuze, " ce néofascisme, qui est une entente mondiale pour la sécurité, avec l'organisation concertée de toutes les petites peurs, de toutes les petites angoisses qui font de nous autant de micro-fascistes, chargés d'étouffer chaque chose, chaque visage, chaque parole un peu forte, dans sa rue, son quartier, sa salle de cinéma ".

01/2022

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Mathématiques et sciences

Science et école : ensemble pour mieux apprendre. Travaux du Conseil scientifique de l'éducation nationale

Comment faciliter l'acquisition du vocabulaire à l'école maternelle ? Sous la direction de Ghislaine Dehaene-Lambertz Les trois années de maternelle sont une période cruciale pour l'apprentissage du langage. Le niveau de vocabulaire joue un rôle clé dans la compréhension orale et dans l'apprentissage de la lecture en CP. C'est la compétence qui différencie le plus fortement les enfants selon leur milieu socio-économique d'origine à l'entrée à l'école, et le retard des enfants défavorisés persiste souvent tout au long de la scolarité. L'ouverture aux mathématiques à l'école maternelle et au CP Stanislas Dehaene La synthèse tâche d'extraire, parmi les résultats de la recherche en sciences cognitives, ceux qui nous apparaissent utiles pour l'enseignement des mathématiques en maternelle et au CP. Apprendre à lire : du décodage à la compréhension Liliane Sprenger-Charolles et Johannes Ziegler L'apprentissage de la lecture est l'une des étapes clés qui conditionne toute la scolarité. C'est aussi un des domaines dans lesquels les données scientifiques sont les plus solides. De la multiplication aux fractions : réconcilier intuition et sens mathématique Sous la direction d'Emmanuel Sander Loin d'être une compétence élitiste, la compréhension mathématique est mobilisée dans la vie de chacun pour les calculs de la vie quotidienne, la mesure des longueurs et des quantités, la lecture de graphiques, l'interprétation de toute donnée chiffrée, etc. La synthèse du CSEN a pour objectif de favoriser l'appropriation par les élèves de notions essentielles et néanmoins difficiles, que sont les multiplications, les divisions et les fractions, dont une certaine maîtrise est essentielle. L'enseignement explicite : de quoi s'agit-il, pourquoi ça marche et dans quelles conditions ? Pascal Bressoux Souvent ignoré, voire décrié, l'enseignement explicite a pourtant fait les preuves de son efficacité sur le plan scientifique. Enseignement structuré où l'activité de l'enseignant - centrale - a pour but de favoriser un engagement actif des élèves et une meilleure compréhension de l'objet d'apprentissage, l'enseignement explicite a toute sa place dans la boîte à outils des enseignants ! Mieux dormir pour mieux apprendre Sous la direction de Stéphanie Mazza Le sommeil est un élément fondamental du développement, du bien-être et des apprentissages des enfants et des adolescents. Un enfant qui dort bien est un enfant qui a plus de chance de bien apprendre. Les différents acteurs de l'éducation nationale doivent faire du sommeil un outil de réussite scolaire, et plus largement du bien-être de l'élève. Les enseignants et les chercheurs en sont convaincus, bien dormir, c'est bien apprendre.

03/2024

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Autres

Philosophie N° 154, juin 2022

Ce numéro s'ouvre sur la traduction, par Timothée Moreau, d'un texte de Willard Van Orman Quine intitulé "L'usage et sa place dans la signification" ("Use and its place in meaning") dans la version parue dans le recueil Theories and Things de 1981, et présenté ici par Bruno Leclercq. Quine y explicite les relations entre sens et usage au moyen d'une théorisation de la notion de "signification cognitive". La présentation rédigée par Bruno Leclercq fait le point sur les convergences et les divergences entre les conceptions quinienne et wittgensteinienne du sens comme usage. Il se poursuit avec "L'autre de la justice : Habermas et le défi éthique du postmodernisme", rédigé par Axel Honneth en 1994, présenté es traduit par Emmanuel Levine. Honneth y montre que si les éthiques dites "postmodernes" de Jean-François Lyotard et Stephen White ne dépassent pas le cadre de l'éthique de la discussion, Jacques Derrida a élaboré, à partir de Levinas, un point de vue moral corrigeant et complétant l'idée kantienne d'égalité de traitement. En tension perpétuelle avec les principes habermassiens de justice et de solidarité, la sollicitude (care) prend en compte la singularité et la vulnérabilité des individus exclus de la discussion et révèle la nécessité morale de leur porter une aide unilatérale et illimitée. Dans "Foucault après la révolution. L'universel, le singulier et la légitimité", Daniel Liotta pose la question de savoir quel statut Foucault attribue à la valeur de l'intolérable, tout en soumettant à la critique l'idéal révolutionnaire ; l'analyse des subjectivations et les références au droit, qui constituent deux principes du combat politique et deux figures de l'universalité, semblent permettre de la préciser. Comment la généalogie peut-elle cependant penser la légitimité juridique, et comment celle-ci peut-elle s'articuler à une analyse des subjectivations ? Il s'agit, pour Foucault, de déterminer à la fois une politique indépendante de l'idéal révolutionnaire et une éthique philosophique. Dans "L'esthétique artistique transcende l'esthétique sensible. Sur la phénoménologie de l'art de Henri Maldiney", Charles Bobant tente de démontrer que la phénoménologie maldinéenne de l'art connaît une évolution théorique significative. Alors qu'il soutient dans ses premiers textes que l'art dévoile l'espace du paysage, c'est-à-dire l'étant dissimulé par l'objet, Henri Maldiney défend ensuite la thèse selon laquelle l'art révèle le lieu d'être, ou l'être entendu comme lieu. Après quoi il s'efforce de mettre en évidence le caractère problématique de la thèse de l'art comme ontophanie. D. P.

06/2022

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Histoire internationale

Seul contre Hitler

Hjalmar Schacht (22 janvier 1877-3 juin 1970) passe une partie de sa jeunesse avec son père aux Etats-Unis. En 1903, il entre à la Dresdner Bank, dont il sera l'administrateur de 1908 à 1915. Au cours de la Ire Guerre mondiale, il a l'occasion de s'initier au maniement des finances d'un Etat, en qualité d'administrateur financier du "gouvernement général de Bruxelles" , en Belgique occupée par l'armée allemande. Conseiller de la Monnaie en 1923, il surveille l'émission du Rentenmark, qui permet de surmonter la crise et l'inflation. Président de la Reichsbank de 1924 à 1929, il contribue à l'élaboration du plan Dawes et réussit à enrayer l'inflation galopante et à stabiliser les finances de la République de Weimar. En contrepartie, il obtient pour son pays une réduction considérable des dettes de guerre. Après sa démission en 1930, provoquée par le plan Young, il se rapproche du mouvement national-socialiste et met Hitler en relation avec les mi­lieux de banque et d'affaires. Ce sont eux qui financent le Parti qui leur promet la "? paix sociale ? " par disparition de toute revendication. Schacht est considéré comme l'auteur du spectaculaire redressement de l'Allemagne hitlérienne. Lorsque Hitler prend le pouvoir le 30 janvier 1933, il demande à Schacht de reprendre la direction de la Reichsbank, puis, en 1934, il le nomme ministre de l'Economie. Schacht rétablit la balance commerciale par le blocage en Allemagne des capitaux étrangers, puis l'équilibre des importations et des exportations grâce au développement des industries de synthèse. Il va enfin stimuler l'industrie par l'émis­sion de bons à court terme. En désaccord avec Hitler et Goering, il quitte son poste de ministre en 1937 et abandonne la Reichsbank deux ans plus tard. Mais il demeure ministre sans portefeuille jusqu'en janvier 1943. Plus ou moins lié avec certains conjurés opposés à Hitler, il est interné dans un camp de concentration en juin 1944. Libéré par les Américains, il est cependant traduit devant le tribunal militaire international de Nuremberg. Il est l'un des trois acquittés du procès de Nuremberg en octobre 1946. Il n'a cessé de susciter tout au long du XXe siècle d'impor­tan­tes polémiques.

03/2016

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Sociologie

Etre éduqué dans le tout-monde. Education, migration et stratégies identitaires : l'exemple des enfants haïtiens

En tant qu'activité humaine fondamentale, l'acte éducatif ne laisse aucune société indifférente. Il se décline selon les canons propres à chaque culture. Cependant, aujourd'hui, les codes culturels évoluent, à chaque instant, d'une part grâce aux technologies de l'information et de la communication et d'autre part sous l'effet des phénomènes migratoires. Comment dès lors appréhender l'entreprise éducative dans une modernité qui fait du monde un village planétaire ? Autrement dit quelle doit être l'approche éducative dans ce contexte de globalisation ? Certains chercheurs tels que Feinberg et Mc Donough (2005) ont effectué des travaux ayant pour objet l'éducation dans une société multiculturelle. En effet, les migrations humaines ont permis non seulement à des populations naguère éloignées les unes des autres d'être en contact mais aussi aux cultures de se croiser. Le mot-clé de cette réalité : le Tout-monde. C'est en prenant appui sur le concept de l'écrivain-philosophe martiniquais E. Glissant que les chercheurs réunis dans ce projet collectif ont entendu décliner cette éducation dans la totalité-monde. A travers la problématique des enfants haïtiens, il s'est agi pour eux : — De mettre en évidence les effets d'une éducation qui prend le contrepied de l'éducation classique, fétichiste, dans son village, sans la rencontre qui fait de l'esprit de l'enseigné, un esprit qui ressemble au manteau nue d'Arlequin, selon M. Serres. D'ailleurs, il est désormais possible de vivre cette rencontre sans sortir de ce village, parce que le monde vient à soi ; ou de la vivre parce que l'on émigre ; — D'exemplifier à partir de cette créolité exprimée qui frémit de la vie du Tout-monde, comme le signifient les auteurs de l'Eloge de la créolité. La migration est l'expérience de ces errants de la Caraïbe qui se déplacent au gré des circonstances (politique, sociale, économiques) que traversent l'île d'Hispaniola. D'où des enfants éduqués hors sol (natal) qui mettent entre parenthèses leurs identités pour vivre celles des sociétés d'accueil. Font-ils l'expérience de l'identité-rhizome ? Autrement dit, le corollaire d'une éducation dans le Tout-monde serait-ce des identités qui ne résistent pas à ces rencontres avec autrui et ce, aussi bien lors de la migration que dans la réception in situ du Tout-monde ?

12/2013

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Religion

Le temps de Pentecôte. Du 19 avril au 22 juillet de l'an 29

Le désir de s'adresser à ceux qui vivent dans le monde de l'athéisme, qui a longtemps été le mien, sera présent dans le livre Le Temps de la Passion. C'est également pour eux que fut écrit Le Temps de Pentecôte. Entre le dimanche de Pâques (la Résurrection et l'entretien avec Marie-Madeleine) et l'Ascension, il y a eu des apparitions du Seigneur à diverses personnes et en des lieux différents pendant... quarante jours. Avec, en point d'orgue, le jeudi 28 mai de l'an 29, l'Ascension, depuis le sommet du mont des Oliviers, reproduit en page de couverture. Dix jours après l'Ascension, le dimanche 7 juin de l'an 29, ce fut la Pentecôte. Voici comment elle commença : "Vers le matin, du mont des Oliviers, et de l'endroit même d'où le Sauveur avait quitté le sol pour le début de Son Ascension, Anne-Catherine Emmerich vit un nuage argenté et lumineux s'abattre du ciel sur le mont Sion et sur le Cénacle. D'abord, à distance, elle vit une sorte de globe qui semblait mis en mouvement par un courant chaud et bienfaisant. Plus le nuage approchait de la terre, plus il semblait se développer. Ensuite, elle vit tomber sur la ville entière, mais particulièrement sur le mont des Oliviers et sur le Cénacle, une masse énorme de lumière qui sembla se condenser et devenir en même temps plus transparente ; quand elle s'arrêta, on aurait dit un soleil projetant ses feux dans toutes les directions. En même temps, un vent violent commença à se lever". A la fin du XVIIIe siècle et dans le premier quart du XIXe siècle, Anne-Catherine Emmerich rencontrait le plus souvent de l'indifférence ou des moqueries lorsqu'elle parlait de ses visions aux autres religieuses ou à ses supérieurs ; lassée de cette hostilité, elle avait prié Dieu de vouloir bien "lui retirer les visions". Alors, son guide lui répondit : "Tu ne peux pas calculer le nombre de gens qui liront cela un jour, et dont les âmes seront consolées, ranimées et portées au bien. Ce que tu pourras raconter sera mis en oeuvre d'une façon suffisante et pourra faire beaucoup de bien dont tu n'as pas idée."

04/2019

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Provence, Alpes, Côte d'Azur

Balades curieuses dans les calanques. L'écoguide

20 balades à pied ou " à la palme " pour découvrir les Calanques en échappant à la foule. Un nouveau point de vue sur des paysages grandioses. Entre Marseille et La Ciotat, le Parc national des Calanques protège 20 kilomètres de côtes, 8 500 hectares de collines, vallons, falaises, crêtes et îles, et surtout un territoire marin 43 500 hectares, aux portes de la deuxième métropole de France. L'équilibre de ce territoire à la fois terrestre, marin et périurbain est d'autant plus fragile qu'il accueille trois millions de visites par an. Voici un écoguide pour l'aborder par des chemins de traverse, avec un regard neuf, dans le respect des milieux naturels et à l'écart des foules. Ces itinéraires pédestres et palmés séduiront les promeneurs curieux d'en découvrir les patrimoines caractéristiques et les enjeux. Ils présentent aussi le mérite d'être accessibles grâce aux transports en commun et de se révéler de façon tout à fait privilégiée à l'automne, en hiver ou au début du printemps. Dans les collines - Les Baumettes - naissance des Calanques Origine géologique du massif - La fontaine de Voire, aux sources de Marseille - Luminy, 1000 ans d'histoire La garrigue (adaptation des plantes à la sécheresse et aux troupeaux) - Saint-Marcel, porte des collines - Les crêtes de l'Estret, un monde minéral - La campagne Pastré, le temps des bastides La pinède - La Barasse, de la ville à la nature L'évolution de la végétation dans le temps En bord de mer - le sentier du Président, l'héritage industriel - Port Miou, un écrin de calcaire - Le Mont Rose, un petit monde L'adaptation de la végétation au climat semi-aride - Les Goudes, le regard tourné vers la mer La phrygane littorale Le massif de La Ciotat - La carrière du Loin, les secrets de la roche L'origine géologique du massif de La Ciotat - Le Mugel, l'eau qui donne la vie - Les falaises Soubeyranes, face au grand large - Notre-Dame-de-la-Garde, de crêtes en vallons Les îles de Marseille - Le Frioul - Ratonneau, l'empreinte humaine - Pomègues, l'île sauvage Sous la surface - Les petits fonds marins, nurserie de la mer - Le Grand Mugel, un petit monde en couleur La posidonie - L'île Verte, petits fonds et grand large - Saint-Estève, sur le sable

03/2022

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BD tout public

Les champs d'azur Tome 1 : Les pionniers

Au début du siècle dernier, le ciel est un vaste champ mal connu qui fascine et effraie. Un espace infini qui attire les aventuriers romantiques, les têtes brûlées ou les colons pragmatiques. Mais quelles que soient leurs origines, leurs méthodes et leurs intentions, tous sont habités par la même ferveur. Hantés par une passion exclusive pour laquelle ils vont jouer leur fortune et leur vie. Les uns, venus de nulle part comme Théodore Fayard, sont dotés d'un instinct hors du commun pour tout ce qui touche au "plus lourd que l'air": Les autres, issus du monde mécanique comme Fernand Joliot, mettent au service de cette industrie naissante l'expérience acquise dans le vélo, la motocyclette ou l'automobile. De la rencontre entre ces deux hommes, aussi féconde qu'explosive, vont naître une firme et un clan. Une famille ballottée par les convulsions de l'Histoire et les haines internes. Une dynastie qui marquera le siècle autant qu'il la marquera. Théodore Fayard a dix ans lorsqu'il croise son destin. Ce qui se passe ce jour-là, tandis qu'une mauvaise chute l'a jeté au fond d'un ravin des Vosges, a la saveur des miracles. Avant même sa guérison, le jeune Théo n'a plus aucun doute sur ce qu'il fera de sa vie : il la consacrera à la conquête des airs. Durant la décennie suivante, il se fait abonner à l'Aérophile, étudie avec avidité tout ce qui concerne les machines volantes, puis commence à construire ses propres planeurs en modèle réduit. Et peu à peu grandit en lui le désir de fabriquer un véritable appareil, comme ceux des frères Wright ou du capitaine Ferber ; mais pour un fils de rien, sans appui et sans le sou, c'est un rêve inaccessible... à moins que d'autres fous d'azur, plus fortunés que lui, ne décident de conjuguer leur passion avec la sienne.

04/2010

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Littérature française

La chasse au mérou

La mission du poète est d'emmener le lecteur au fil de ses enchantements : c'est ce qu'une fois de plus réussit Georges Limbour avec la chasse au mérou qu'il fait entreprendre à Enrico, étudiant à l'Université de Salamanque. Grâce aux savantes techniques de l'auto-stop, Enrico traverse d'austères paysages brûlés de soleil ou de nuit qui le conduisent à Murcie puis Carthagène. Sur sa route, Nisé, belle joueuse de boules, lui donne un oeillet. Ensuite, apparaissant et disparaissant comme à travers la grâce absurde des songes tout baignés de lumière méditerranéenne, José et Pépé, Clindia et Aminda vont l'accompagner jusqu'au rivage où doit s'accomplir, non sans solennité, la chasse au mérou. Mais Enrico seul ose s'aventurer dans les vierges profondeurs sou-marines : ainsi va-t-il se trouver face à face avec le poisson fabuleux (illusion , rêve, génie ?) avant de lui livrer un combat sans merci. Le mérou meurt lentement. Le mérou est mangé au cours d'une fête. Ensuite, Enrico, dépouillé par sa conquête, retourne à Salamanque. Et s'il rencontre à nouveau Nisé sur sa route, Nisé qui lui offre une nuit d'amour inoubliable, ce n'est que pour marquer davantage sa solitude de vainqueur imaginaire. Qui est Enrico en fin de compte ? L'auteur de ce livre merveilleux nous laisse sur une ambiguïté donnant à l'oeuvre sa dimension profonde : a-t-il seulement recueilli l'étudiant à bord de sa voiture sur une route déserte ? S'est-il confondu avec lui au point de faire sien ce fragment étincelant de destinée ? Ou bien l'a-t-il inventé entre veille et sommeil afin de plonger plus profond dans les sources mêmes de son génie ? Entre ces diverses propositions, le lecteur a toute liberté de choisir ; dans quelque direction qu'il aille, il trouvera la bonne réponse : beauté, musique et vérité.

05/1963

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Décoration

Coco Chanel

Elle a tout inventé : les tailleurs gansés, les accessoires qui deviennent bijoux, les tenues liberté pour des femmes irrévérencieuses, des parfums très parisiens qui ont conquis le monde, et surtout une mode, un style : le sien. Mais, un soir de 1971, l'une des indomptables du siècle tire sa révérence. Coco Chanel s'éteint seule dans sa chambre du Ritz. Ce monstre sacré, tellement inscrit dans son époque qu'on a parlé des " années Chanel ", a connu une existence tourmentée. Issue d'une famille de forains sans le sou, orpheline à douze ans, élevée sévèrement par des religieuses dans un couvent de Corrèze, rien ne prédisposait la jeune Gabrielle Chanel à devenir l'égérie des " années folles ". Rien n'annonçait que la couturière aux doigts d'or allait enflammer Deauville, Biarritz et Paris, révolutionner la silhouette des femmes, séduire l'intelligentsia de son temps, envoûter Cocteau, Colette, Picasso, Diaghilev, Stravinsky, ni même vivre des passions tumultueuses avec un cousin du Roi d'Angleterre, un neveu du tsar ou un poète surréaliste. Royale et généreuse, impétueuse et colérique, la petite auvergnate devenue étoile de la mode, ne manqua pas non plus d'accrocs dans la trame de sa vie : des drames sentimentaux à répétition, la surprenante fermeture de sa maison de couture à l'aube de la guerre puis son tout aussi inattendu retour à la mode à l'âge de soixante et onze ans, un caractère que ses admirateurs disaient " affirmé " mais les mauvaises langues " infernal "... c'est tout cela Coco Chanel. Un personnage hors du commun dont les revers passionnent autant que les succès, dont le nom est devenu tout un symbole. Riche de la consultation de sources inédites et d'entretiens avec d'importants témoins ayant connu Coco Chanel, Henry Gidel écrit, dans cette Grande Biographie, le roman vrai d'une femme qui a parcouru avec éclat les trois quarts du XXe siècle.

01/2006

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Littérature étrangère

Le septième jour

Inspiré du mythe biblique de la création, ce roman est divisé en sept chapitres. Sept jours pendant lesquels dérivera la mémoire avant de trouver le repos des réponses espérées. Yang Fei, le narrateur de ce livre, vient de trouver la mort dans une explosion. Seul au monde depuis la disparition de son vieux père, sans un sou, Yang Fei arrive sur l'autre rive sans avoir pu bénéficier d'une sépulture. Comme beaucoup d'autres, il est donc condamné à errer dans cet au-delà paisible où certains espèrent encore la soudaine fortune des leurs, quand d'autres savent depuis toujours que la misère ou la solitude les consignent à jamais dans cet entre-deux. En ces lieux clairs, où les squelettes des plus anciens "résidents" côtoient les silhouettes encore humaines des derniers arrivés, Yan Fei reconnaît des êtres aimés depuis longtemps perdus. Il parvient ainsi à revoir sa plus belle histoire d'amour, à donner quelques réponses à certains, et à revisiter peu à peu toutes les étapes de sa courte vie. Mon corps est comme un arbre au repos tandis que ma mémoire court lentement comme un marathonien dans ce monde disparu. Ceci fait, et avant de poursuivre son infini chemin dans un calme inconnu, il retrouve son père et lui fait ses adieux. J'ai l'impression d'être un arbre revenu à la forêt, une goutte d'eau revenue à la rivière, un grain de poussière retourné à la terre. Yu Hua fait preuve ici d'autant d'aisance narrative, d'humour et d'émotion que dans ses précédents ouvrages mais, en situant ses personnages dans un monde de douceur alors que leurs souvenirs nous renvoient souvent à la brutalité de la société chinoise d'aujourd'hui, il atteint avec ce livre une dimension poétique jusqu'alors inexprimée dans son oeuvre. Car le regard de ces morts déambulant dans une nature peuplée d'arbres et d'oiseaux est d'une poésie telle qu'il transporte le lecteur dans un univers d'une beauté prégnante.

10/2014

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Théâtre

Mademoiselle Clairon, comédienne du roi

Paris, 1735. Une gamine de douze ans rêve en voyant, de sa mansarde, une belle comédienne répéter un rôle dans le salon d'en face. Cet instant fixe son destin. La jeune Claire Leris, bientôt devenue Clairon, s'initie à la scène, à la danse, au chant. Elle apprend en province, de Rouen à Lille, à concilier succès et plaisirs avec les hautes protections, indispensables à une débutante sans défense et sans le sou. A vingt ans, elle débute à la Comédie-Française dans Phèdre. Sa voix profonde envoûte le parterre, son rayonnement sensuel fait dire à un spectateur : " On gagne à l'examiner un plaisir que les autres sens seraient jaloux de partager avec la vue. " Bien des ducs et des princes, les Richelieu, les Choiseul seront du partage, avec quelques amants de cœur dont le comte de Valbelle, l'homme de sa vie. Mais sa passion et sa liberté passeront avant tout. Clairon s'abstrait des amours et des cabales pour étudier. Elle approfondit ses personnages, simplifie le costume, revient à une diction naturelle. Diderot lui donne raison. Voltaire la querelle, il voudrait voir déclamer ses vers avec plus de " pompe ". La tragédienne est bientôt emprisonnée pour avoir résisté aux caprices des " gentilshommes de la Chambre ", les tyrans de la Comédie-Française. Profondément croyante, elle quittera la scène en pleine gloire, lorsque ni l'Eglise ni le Roi n'accepteront de relever les comédiens de l'excommunication qui les menace. Elle quittera la France pour régner sur " l'Europe des lumières ". Le margrave de Bayreuth et d'Ansbach, prince tolérant, l'autorisera même à recréer en terre protestante une communauté catholique. De retour d'exil, sous la Révolution, elle fera une dernière conquête, le mari - délaissé - de Mme de Staël. Dans cette biographie très documentée, Jacques Jaubert, ancien courriériste dramatique et littéraire, retrace la vie de Mlle Clairon, qui a attendu la fin d'un siècle tumultueux pour quitter la scène, octogénaire, le 29 janvier 1803. Il y a deux cents ans.

01/2003

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Littérature française (poches)

Rosie Carpe

Le septième roman de Marie NDiaye ne commence pas par le début, non, les premières pages racontent l'arrivée de Rosie Carpe à la Guadeloupe où elle vient rejoindre son frère Lazare qui ne l'attend pas, elle est enceinte, enceinte de personne, sans le sou, malheureuse, malheureuse et lavée d'avoir laissé le malheur passé sur la rive ancienne de l'Atlantique. C'est déjà le commencement de la fin. Lazare n'est pas là, il est ailleurs, dans de mauvais coups, défait, il a envoyé Lagrand les chercher à l'aéroport. Lagrand est peut-être le premier personnage noir de Marie NDiaye, tous livres confondus. Il est également le seul personnage clair de ce livre, le seul innocent, donc le seul impardonnable. L'histoire commence plus tard, vers la page 50, à Brive-la-Gaillarde, une ville jaune avec un magnolia inoubliable dans la cour, le seul souvenir commun de Rosie et Lazare Carpe. Là-bas, ils avaient des parents et un avenir. Les parents et l'avenir ont fini par se désintéresser d'eux. Rosie travaille dans un hôtel, s'y fait engrosser, endure, espère et désespère, boit. Part. Arrive. Rosie vit à côté de son nom. En Guadeloupe, la vie empire, on laisse mourir, on tue, on s'accouple et on se désaccouple au partage des générations, on salit, on se salit, on a peur, on a peur de sa peur, on transgresse d'aveugles et invisibles tabous. On respire trop fort ou trop faible, on transpire. Le livre ne tient pas dans ses rebondissements, même s'il y tient. Le livre existe parce que Marie NDiaye l'a écrit, parce qu'elle y réussit à l'extrême ce qu'elle conduit depuis toujours : écrire dangereusement, écrire au comble de la modestie et de l'exigence, écrire au risque de soi-même. Le septième roman de Marie NDiaye ne finit pas avec sa fin, il dure longtemps après qu'on l'a refermé. Jean-Baptiste Harang, Libération.

09/2009

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Actualité et médias

Les Sarkozy. Une famille française

L'histoire française des Sarkozy commence en décembre 1948, lorsque Pal Sarkozy, réformé de la Légion étrangère, arrive à Paris. Il a faim, il a froid, il est seul et sans le sou. Presque soixante ans plus tard, son fils Nicolas rêve de dormir à l'Élysée. De Pal à Nicolas Sarkozy, une seule génération a tracé cette trajectoire inouïe. Une famille française retrace la saga des Sarkozy, dans les steppes de la Hongrie impériale puis soviétique, et aussi à Salonique, en Corrèze pendant l'Occupation, à Paris, à Neuilly. A travers la France de Vichy, les Trente Glorieuses et les premières années de l'ascension de Nicolas Sarkozy se dessine le récit d'une famille singulière, avec ses victoires et ses mensonges. Repliée dans sa mémoire d'exil, la vérité de Pal Sarkozy s'effrite entre les mots : le château en Hongrie, la noblesse, la Légion, la réussite... A ses enfants de démêler le vrai du faux. Andrée Sarkozy, la mère, fille d'un immigré juif, amoureuse du Hongrois flambeur et flamboyant, mariée puis abandonnée, s'est battue pour élever ses trois fils dans les beaux quartiers. Devenue avocate après son divorce, elle a imposé son énergie à ses proches, tandis que le grand-père, le docteur Benedict Mallah, veillait sur la nichée. Dès l'enfance, Nicolas s'est construit en butte au père absent, dans la violence du ressentiment, souffrant de sa taille et de sa solitude. Il s'est fait une place tardive dans la famille, mais au premier rang, sous les projecteurs dont il a raffolé très vite. Rien ne le prédestinait à la politique, devenue dès l'adolescence une passion dévorante. Parce qu'un homme est la somme de ses origines, parce que son destin s'esquisse dès l'enfance, parce qu'il se bâtit sur ce qui est donné, ce qui est tu et ce qu'il faut prendre, raconter la famille de Nicolas Sarkozy, c'est une autre manière de parler de lui.

10/2006

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Littérature française

Petite guerre

A bientôt 30 ans, Bertrand Dauchelle, étudiant brouillon et sans le sou, s'est embarqué dans la rédaction d'une thèse d'histoire sur un aspect pour le moins étroit de la Grande Guerre qui l'épuise en spéculations aussi vaines qu'illusoires. Persuadé que l'arpentage des champs de bataille de 14-18 lui permettra de s'extraire de l'impasse dans laquelle il s'est enfoncé, il se rend près de Verdun où il entame la rédaction d'un pathétique " journal de marche ". De cette vaine expédition, il ne retire qu'une rencontre avec Frédéric Cuvellier, étudiant en histoire qui lui apparaît comme son double efficace, et une rupture avec Camille, sa petite amie, lasse de ses tergiversations. Toujours plus esseulé et enferré dans ses chimères, Dauchelle tente de contourner les difficultés de son sujet de thèse en se lançant dans une tentative romanesque qui n'aboutit qu'à l'éloigner encore un peu plus de la recherche historique. Lors d'un colloque dont il fait son baroud d'honneur, Dauchelle se déconsidère définitivement auprès de ses pairs par un exposé où il cède à sa paranoïa. Après avoir agressé physiquement Cuvellier, il est expulsé manu militari du colloque et de ce cercle très restreint d'universitaires qu'il avait eu la naïveté de penser pouvoir un jour intégrer. Dégrisé, Dauchelle se réfugie dans son job étudiant et dans une relation intellectuelle avec son employeur, ex-dissident soviétique. Celui-ci trouve les mots justes pour l'apaiser et lui faire prendre conscience qu'il s'est fourvoyé dans cette thèse de doctorat. Libéré, Dauchelle reprend son roman de guerre et l'enrichit par petites touches de personnages et de faits qu'il maîtrise jusqu'à ne plus faire de distinctions entre la fiction et sa propre vie. Fasciné par la liberté et le pouvoir proprement extraordinaires de la littérature, il se révèle enfin à lui-même.

01/2024

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Autres éditeurs (A à E)

The End

Je me souviens de ta main qui traçait des lignes à la craie sur les tissus. De ton trait de coupe, tu délimitais des territoires entiers, qui portaient les noms de crêpe de Chine, bourrette de soie, panne de velours, lin, coton suisse, tweed, toile, gabardine, flanelle, étamine de laine... Entre souvenir d'enfance et malentendus liés à la langue, Florence Gilard esquisse à petites touches sa relation à sa grand-mère. Elle décrit les gestes sûrs de la couturière qu'elle était, les jeux d'enfants, les mercredis passés chez elle et la difficulté de se séparer. Reprenant à son compte les gestes consistant à assembler et coudre ensemble les morceaux de tissus, elle compose un récit, fait de pièces qui ne semblaient pourtant pas tenir ensemble. Malentendus ou incompréhensions langagières, des petites phrases énigmatiques ou confuses pouvaient alors donner lieu à des représentations erronées, décalées, émaillées de drôleries. L'étrange : The end, te and, the hand... devient le point de départ de son récit. Qu'est-ce que ces mots anglais entrés dans l'univers de l'en-fance grâce aux cow-boys dans les films de western peuvent bien avoir à voir avec les Américains venus libérer la France il y a si longtemps ? La naïveté d'alors fait place à un regard amusé et tendre sur ce qui se transmet à travers le récit familial. Dans cet objet hybride, graphique et poétique, l'autrice suggère plus qu'elle ne démontre. Elle nous offre un regard sensible et intime sur le temps qui passe, la nostalgie de l'enfance, la fin de vie, la tendresse qui lie les générations d'une même famille et savoir dire au revoir tout en gardant précieusement ses sou-venirs. Florence Gilard utilise plusieurs techniques graphiques pour recréer cette toile de souvenirs et de nostalgie de l'enfance. Dessins aux crayons de couleurs, anciennes photographies, fil cousu dans la page se mêlent pour dérouler le fil de cette histoire intime.

04/2024

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Droit comparé

Annuaire de justice transitionnelle. Edition 2020

L'Annuaire de Justice transitionnelle entend contribuer à susciter et à diffuser une pensée francophone sur la justice transitionnelle, comprise comme incluant divers thèmes allant de la justice pénale (nationale ou internationale) aux commissions vérité et réconciliation, en passant par toute une série de mesures pouvant être adoptées à l'issue d'un conflit armé ou après la chute d'un régime autoritaire. Dans ces hypothèses de retour à la paix ou de transition démocratique (qui ne sont, du reste, pas toujours pérennes), il s'agit d'analyser les réponses offertes par le droit et par d'autres sciences humaines pour que des sociétés meurtries affrontent leur passé et préparent leur avenir dans les meilleures conditions. Outre une ouverture internationale et pluridisciplinaire assumée, la nouvelle mouture de l'Annuaire vise à publier des contributions écrites par des universitaires mais aussi des praticiens, jeunes ou confirmés, avec une perspective comparatiste dans le temps et dans l'espace. Ces articles sont utilement complétés d'une bibliographie francophone de l'année en cours.

11/2021

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Théâtre - Pièces

Roméo et Juliette. La pièce éternelle de Shakespeare sublimée par les dessins d'Aline Zalko

Les dessins d'Aline Zalko donnent vie aux mots de Shakespeare dans une très belle édition ! La pièce intemporelle de Shakespeare, tragique récit de la passion amoureuse des jeunes amants de Vérone, réunis dans la mort pour toujours... Aline Zalko met en images le chef-d'oeuvre de Shakespeare et lui donne chair en déployant sa palette : couleurs de sang et de feu côtoient les bleus lunaires et rêveurs...

11/2022

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Création d'entreprise

Construire un business plan pour les nuls

Tout pour construire son business plan en tout sérénité ! Que vous travailliez dans une très petite, moyenne ou grande entreprise, que vous soyez votre propre patron ou salarié, quel que soit votre secteur d'activité, vous devez composer avec un curieux animal qui peut en effrayer plus d'un : le business plan. Ce que vous allez découvrir dans cet ouvrage, c'est que votre business plan est en vérité votre meilleur ami en affaires. Il est celui sur qui vous pouvez compter en toutes circonstances, celui qui vous assiste dans vos choix, qui vous aide à convaincre vos interlocuteurs, qui vous tient la main dans les moments difficiles : bref, qui vous guide sur la route escarpée du succès ! Tout cela à condition de savoir l'élaborer correctement, méthodiquement, sans peur ni hâte. C'est ce que vous propose de faire cet ouvrage complet et éclairant : mettez tout à plat et laissez-vous guider pas à pas dans la conception, la réalisation et la finalisation d'un business plan gagnant.

06/2022

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Histoire de France

Ecrire c'était vivre, survivre. Chronique du ghetto de Czernowitz et le déportation en Transnistrie 1941-1944

Aux confins de l’empire austro-hongrois, Czernowitz fut au début du vingtième siècle un foyer exceptionnel d’activités et échanges culturels, mêlant des communautés linguistiques et religieuses très diverses et cultivées, comme d’une autre façon a pu le faire Sarajevo ; c’est dans cette ville de Bucovine que naquirent Paul Celan, Röse Auslander ou Aharon Appelfeld. Occupée par la Roumanie après la première guerre mondiale, la ville fut ensuite envahie par les troupes russes puis, à partir de 1941, à nouveau reprise par les Roumains alliés à l’Allemagne. Aux déportations vers l’Est et la Sibérie succèdent alors la violence d’un ghetto, les exécutions massives et la déportation vers les camps sous contrôle nazi. Ce livre est une création originale, constitué de proses, de lettres, de fragments de journaux intimes, de poèmes, écrits entre 1941 et 1944 par des écrivains et artistes juifs de langue allemande originaires de Czernowitz. La chronique de ces années relate à la fois la déportation et la vie dans le ghetto. Les textes, hantés par la tentative de survie par et dans l’écriture, se succèdent pour tisser une série de témoignages croisés dont émergent des fragments poétiques d’une grande intensité, d’une certaine façon rendus à la matrice des jours dont ils sont tout ensemble le fruit et la transfiguration. Cet ensemble constitue un témoignage inédit sur ce que les historiens ont appelé la « Shoah par balles ». François Mathieu avait déjà entrepris un premier travail de traduction de poètes de Czernowitz (Poèmes de Czernowitz. Douze poètes juifs de langue allemande, éditions Laurence Teper, 2008). Les sources en sont ici multipliées, débordant le cadre de la seule écriture poétique et faisant appel à des textes témoignages de prosateurs et d’artistes. Des cartes et une introduction en précisent le cadre historique et géographique.Les textes assemblés puisent dans un très grand nombre d’ouvrages publiés en allemand et pour la plupart jamais traduits. Parmi les auteurs assemblés ici, citons Rose Ausländer, Paul Celan, Alfred Gong, Alfred Kittner, Jacob Meltzer, Ilana Shmueli, Immanuel et Isaac Weissglas, ou le peintre Arnold Daghani.

10/2012

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Essais biographiques

Käthe Kollwitz - Regard(s) croisé(s)

Ce volume collectif est issu du premier colloque français consacré à Käthe Kollwitz alors que l'historiographie se développe surtout en Allemagne et aux Etats-Unis. Le principal enjeu en est de sortir du domaine des spécialistes de l'estampe et de faire d'une lacune, le peu de développement de la recherche sur Kollwitz en France, un potentiel heuristique. Le parti-pris était en effet d'ouvrir le propos du colloque à des chercheurs et chercheuses extérieur-e-s au champ de l'estampe allemande, de proposer une lecture croisée de l'oeuvre de Kollwitz, en invitant non seulement des chercheuses et chercheurs en histoire de l'estampe et en histoire de l'art mais aussi en histoire de la photographie, en histoire culturelle ou en études germaniques. Chacun considérant Kollwitz sous l'angle de ses connaissances mais aussi des objets et méthodes propres à sa discipline, leur confrontation permet ainsi de renouveler la recherche sur l'artiste. Trois lignes forces structurent l'ensemble des contributions de ce volume. La première interroge les fonctions de l'image dans l'oeuvre de Kollwitz, à travers l'expressivité des sujets qui, avec récurrence ou au contraire de manière plus marginale, sont chargés d'une signification symbolique, dans le champ artistique ou l'espace social, et jusque dans la pénombre discrète voire secrète de l'atelier, en explorant les potentialités de la gravure, de la photographie ou de la sculpture dont l'artiste a été la praticienne. La deuxième voie d'approche examine la situation de Kollwitz face à l'histoire, en éclairant la confrontation de l'artiste aux combats et violences de son temps, qu'elle vécut dans un enthousiasme parfois inquiet (la révolution allemande) ou qu'elle subit dans la douleur (la mort d'un fils tué à la guerre, dès l'automne 1914, la convertit au pacifisme), cependant qu'à partir de 1933 le nazisme lui retirerait ses droits d'artiste et d'enseignante en la plongeant dans la nuit de l'art décrété dégénéré. La troisième et dernière partie de l'ouvrage réunit des essais interrogeant la portée de l'oeuvre de Kollwitz, en s'intéressant à ses réceptions et ses lectures comme autant d'interprétations qui, parfois, croisent d'autres destins d'artistes, tels George Grosz ou Lea Grundig, et qui varient selon des contextes changeants ? : l'engagement de l'artiste dans l'Allemagne des années 1920, sa postérité dans la RDA d'après 1945 ou les significations de la monumentalité de son oeuvre dans les régimes d'idéologie communiste. Contributions de ? : Aurélie Arena, Claire Aslangul-Rallo, Jérôme Bazin, Annette Becker, Marine Branland, Jean-Numa Ducange, Thierry Dufrêne, Marie Gispert, Christian Joschke, Philippe Kaenel, Morgane Lafagne, Juliette Mermet, Denis Pernot, Emmanuel Pernoud, Chiara Ripamonti, Bertrand Tillier, Catherine Wermester.

08/2022

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Revues de droit

Revue Droit & Littérature N° 6/2022

Sommaire - Droit & Littérature - Numéro 6-2022 Actualités In Memoriam Jean-Denis Bredin par Matthieu De Boisséson - In Memoriam Jean-Denis Bredin par Yann Delbrel - Le Mot du droit : Rural par Jean-François Sagaut - L'adresse littéraire par Jean-Michel Delacomptée - Le Portrait de Marie-Hélène Lafon - Le Questionnaire de Proust par Christophe Jamin Le thème : A travers champs - Entretien avec l'Association des Ecrivains et Artistes Paysans - René Bazin : scènes de la vie de province à la fin du XIXe siècle par Jacques Foyer - Une aventureuse histoire littéraire du droit rural par Hubert Bosse-Platière - Les rapports agriculture-nature dans le champ littéraire par Benoît Grimonprez - Des paysans face au droit : "Qui terre a, guerre a" Les Paysans (Balzac), L'homme-frère et La Malchimie (Gisèle Bienne), Pleine terre (Corinne Royer) par Colette Camelin - Le statut de la coopération agricole à l'époque d'Emile Guillaumin par Christine Lebel - L'agriculture intensive en procès : une colère littéraire contemporaine par Fabien gris - Féminisation, service public et investigation participante : vers un nouveau paradigme de l'enquête dans le Country noir français et étasunien contemporain par Alice Jacquelin - Réenchanter la terre malgré l'Affaire : Fécondité d'Emile Zola par Sophie Delbrel - Harmonie sociale et ruralité poétique chez Charles-Louis Philippe, romancier du Bourbonnais par Gil Charbonnier - Au coeur des contradictions de Tolstoï : la propriété de la terre par Raymond Legeais - Ode ou code ? Poétique du droit naturel "sur la coustume de Jersey" par Emmanuel Araguas - Libres considérations sur la campagne par Didier Guével Variétés - L'opportunisme juridique - Bel-Ami ou le droit au service de Georges Duroy par Thibault de Ravel d'Esclapon - L'Architecture ou le roman de l'anthropologie dogmatique ? par Baptiste Rappin - Proust et la hiérarchie des normes : un système circulaire par Luc Grynbaum - Recherche de la vérité et élaboration du deuil : un parcours entre le droit et la littérature par Anna Sansa. Flatland : la dictature géométrique ou les sciences exactes au service de l'inégalité entre les êtres par Franck Laffaille - Enquête, délibération et réhabilitation dans oedipe Roi et Odipe à Colone par Malcolm Harvey - Les lumières inquiètes de Sciascia par Maria Chiara Vitucci et Silvia Vitucci Un texte Commentaire de la citation tirée de L'après littérature, d'Alain Finkielkraut par Mathilde Havet L'entretien "La littérature n'est pas un pansement sur les plaies d'une société. Elle constate, elle enquête, elle accompagne notre relation au droit et même plus généralement notre condition d'êtres juridiques" , entretien avec Christine Baron Chroniques : Création littéraire et droit - Champs croisés, par Michel Vivant - Les oeuvres littéraires, par Jean-Marie Bruguière - Le Théâtre du Soleil d'Ariane Mnouchkine, un théâtre humaniste utopique sous les auspices de la devise républicaine par Emmanuelle Saulnier-Cassia

06/2022

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Musicologie

Revue de musicologie Tome 107 N° 1 (2021)

Un grand amour de Beethoven. Parcours de Brigitte et Jean Massin Esteban Buch Pratiques de l'écoute en disposition de salon. Une enquête historique et empirique Emmanuel Reibel et Benoît Haug Notes et documents Le fonds de manuscrits musicaux de Maurice Ravel des Archives du Palais princier de Monaco Manuel Cornejo Nécrologie En souvenir d'Yves Gérard (1932-2020) Jean-Michel Nectoux, Achille Davy-Rigaux et Catherine Massip Daniel Heartz (1928-2019) Michel Noiray Comptes rendus Du bruit à la musique. Devenir organiste, M. Balthazar Lucille Lisack The Cambridge History of Music Criticism, dir. Chr. Dingle Katherine Ellis Bourdieu et la musique. Enjeux et perspectives, dir. P. Kaelblen, I. Kirchberg et A. Robert Isabelle Mayaud Les "bandes" de violons en Europe. Cinq siècles de transferts culturels. Des anciens ménétriers aux Tsiganes d'Europe centrale, L. Charles-Dominique Forence Gétreau London Voices, 1820-1840. Vocal performers, practices, histories, dir. R. Parker et S. Rutherford Edward Gillin Discordant Notes. Marginality and Social Control in Madrid, 1850-1930, S. Llano Aimée Boutin Une pluralité audible ? Mondes de musique en contact, dir. Talia Bachir-Loopuyt et A. Damon-Guillot Luc Charles-Dominique The Powers of Sound ans Song in Early Modern Paris, N. Hammond Leendert van der Miesen Sex, Death & Minuets. Anna Magdalena Bach and Her Musical Notebooks, N. Hammond W. Dean Sutcliffe The Cambridge History of Sixteenth-Century Music, dir. I. fenlon et R. Wistreich Richard Freedman The Cambridge Encyclopedia of Historical Performance in Music, dir. C. Lawson et R. Stowell Benoît Haug Operatic Geographies. The Place of Opera and the Opera House, dir. S. Aspden Mark Everist El músico como intellectual. Adolfo Salazar y la creación del discurso de la banguardia musical espanola (1914-1936), Fr. Parralejo Masa Stefan Etcharry Coquettes, Wives, and Widows. Gender Politics in French Baroque Opera and Theater, M. Ray Lola Salem Kunst, Spiel, Arbeit. Musikerleben in Deutschland, 1850 bis 1960, M. Rempe Alexander K. Rothe La création musicale à Montréal de 1996 à 2006 vue par ses institutions, A. Couture Gilles Demonet Sense and Sadness. Syriac chant in Aleppo, T. Jarjour Estelle Amy de la Bretèque Analytical Essays on Music by Women Composers. Secular and Sacred Music to 1900, dir. L. Parsons et B. Ravenscroft Susan Wollenberg Paul Dukas. Legacies of a French Musician, dir. H. J. Minors et L. Watson Cécile Quesney Decomposed. The Political Ecology of Music, K. Devine Gavin Williams Ruinas sonoras de la modernidad. La canción popular sefardí en la era post-tradicional, E. Seroussi, trad. et éd. S. Asensio Llamas Susana Weich-Shahak Journal d'un critique musical lyonnais (1907-1940), L. Vallas, intro. Ph. Roger et J. Dorival, éd. J. Dorival Yves Balmer La ricerca musicologica in Italia. Stato e prospettive, dir. A. Caroccia Giulia Gio

04/2021

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Actualité politique France

Fenêtre de tir

La Présidentielle de 2022 et l'avenir de la France se joueront sur la restauration totale de l'autorité républicaine. Plongée dans le chaos de l'insécurité nourrie de témoignages de coulisses de policiers de terrain, hauts gradés militaires, politiques et agents du renseignement. La présidentielle de 2022 se jouera sur l'autorité républicaine. Sans autorité républicaine, la Nation française ne trouvera pas son salut. Cette élection présidentielle constitue une fenêtre de tirs démocratique. La dernière avant un naufrage collectif. L'insécurité grandissante, l'immigration incontrôlée, la perte de nos repères et de nos valeurs ne sont que des conséquences d'une seule et même cause : l'affaiblissement de l'autorité républicaine à tous les échelons jusques et y compris au sommet de l'Etat. Les faits divers violents s'enchaînent en France, les policiers parlent. La justice semble leur rire au nez avec des peines jamais appliquées. Le délinquant incarne un repère pour des jeunes en panne d'avenir. La France est au bord du précipice. Plus rien ne semble retenir sa chute dans le chaos. L'élection de 2022 peut redonner du tonus à notre démocratie pour celle où celui qui assumera l'idée qu'il faut restaurer en urgence l'autorité républicaine. L'incarnation de la fonction présidentielle s'est effondrée sur la forme et sur le fond. Emmanuel Macron n'est qu'une étape de plus dans cet effondrement de l'autorité républicaine. L'autoritarisme teinté d'arrogance ne constitue pas le socle du statut présidentiel. La statue présidentielle, c'est autre chose ! L'incarnation présidentielle réussie tout au long de la V ? république s'est toujours bâtie sur deux ressorts que seul un "Vieux" pays a pu façonner au cours des siècles : le lien au sacré ou au spirituel et le lien au terroir... De Gaulle, Mitterrand... La société française est, aujourd'hui, en équilibre sur une ligne de crête : d'un côté le versant de la "cancel culture" qui veut nous inventer un passé mondialisé pour nous imposer un avenir globalisé. De l'autre, le versant du roman national sur lequel s'est construite l'histoire du pays, nos valeurs et nos repères, puisés dans des racines qui assurent l'unité de la Nation. La France a rendez-vous avec son histoire. Glisser vers le versant de la dilution de la Nation représente le danger de la disparition de ce que nous sommes depuis des siècles avec nos zones d'ombre et de lumière. Résister et préférer poursuivre l'écriture d'un avenir souverain nécessitera une autorité républicaine forte. Le pays est en danger parce que la société française est malade. Les enjeux de la présidentielle de 2022 dépassent les questions de personnes et d'ambition bassement politicienne. Ces enjeux nous dépassent. Il s'agit de l'avenir de la Nation française.

10/2021

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témoignages personnels

16 ans, résistant

Le lendemain de la rafle du Vel d'Hiv. , le 17 juillet 1942, alors qu'il allait rentrer dans l'épicerie familiale, Robert Birenbaum, jeune Français juif de bientôt 16 ans (ses parents sont Français comme lui, bien que nés en Pologne) rencontre sa tante Dora, avenue Secrétan. C'est lui qui raconte : "Elle était jeune, trente-deux ou trente-trois ans, et très belle ; c'était ma tante préférée. Elle me raconta pourquoi mon oncle avait été arrêté et mis en prison. Il était résistant. Sur sa lancée, elle me demanda si elle pouvait avoir confiance en moi. Si je le voulais, elle pouvait me faire entrer en contact avec des jeunes juifs communistes, des résistants. Mais ce devrait être un secret entre nous deux. Jamais je ne devais dire à mes parents qu'elle avait été mon instigatrice. J'acceptais sans hésiter. Elle me fit comprendre en très peu de phrases qu'il était toujours préférable de se battre, de vivre debout et dans la dignité, et de ne pas se coucher devant l'ennemi. Elle avait comme son mari un poste de responsable au sein du MOI (Mouvement Ouvrier Immigré) et me donna tout de suite un rendez-vous avec un camarade de la Jeunesse communiste. C'est ainsi que j'entrai dans la Résistance, le 17 juillet 1942". Le 18 juin 2023, le même Robert Birenbaum reçoit - enfin - des mains du Président Emmanuel Macron, la Légion d'honneur au Mont Valérien, après s'être recueilli dans la clairière où reposent nombre de ses camarades de résistance. 81 ans après avoir pris sans s'en rendre compte la décision la plus importante de sa vie... Le 21 février 2024, le couple Manouchian sera rapatrié au Panthéon. Les Manouchian, c'est l'Affiche rouge du nom de l'affiche placardée dans tout le pays par les nazis qui recherchaient ces résistants. Arrêtés, les 22 hommes membres de l'Affiche Rouge, ces Francs-Tireurs Partisans de la MOI, seront fusillés le 21 février 1944 au Mont-Valérien. Olga Bancic, seule femme du groupe, sera décapitée le 10 mai 1944 à Stuttgart. Robert Birenbaum, malgré son très jeune âge, fit partie de 1942 à 1944 (sous le pseudo de "Guy") de ceux qui recrutaient justement ces résistants FTP MOI. Triste ironie de l'Histoire, il devait intégrer ces FTP lorsque les membres de l'Affiche rouge furent pris. Son livre raconte à la première personne ses deux années incroyables au cours desquelles, avec d'autres jeunes gens, français et étrangers, juifs, communistes, parfois de simples adolescents comme lui, ils tinrent en respect collabos et nazis dans Paris et ses alentours. Lancers de tracts, vols d'armes, de machines à écrire, planques, attentats, sabotages et arrestations...

02/2024

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Beaux arts

La miniature, portrait de l'intimité

Loin d'être uniquement " une peinture en petit ", bonne à ranger parmi les bibelots, la miniature est une oeuvre d'art à part entière. Elle apparaît en Angleterre, à la cour des Tudors où, sous le règne d'Élisabeth Ier, son rôle est indispensable à la politique et à la célébration de la personne royale. Liée à la littérature et à la poésie, elle acquiert un sens savant et emblématique. En raison précisément de ses dimensions réduites, elle a tenu un rôle majeur dans l'histoire de la société et des sentiments. Facilement cachée, offerte ou dérobée, tenue sur soi, échangée entre amants, parents ou amis, elle fut le précieux témoignage des sentiments. Image-souvenir indispensable lors d'une séparation, elle est alors souvent multipliée après la mort. Montée en bijou, présente sur ou à l'intérieur d'une boîte ou dans un écrin pour échapper aux regards indiscrets, accompagnée des cheveux de l'être cher, elle fut ardemment aimée, comme en témoignent la littérature et la peinture. Elle fut aussi un cadeau diplomatique entre souverains, même si sa connotation demeure sentimentale. Peinte sur ivoire à partir de la seconde moitié du XVIIIe siècle, elle connaît un engouement qui touche toutes les classes de la société et que la Révolution puis les guerres napoléoniennes ne feront qu'amplifier. Ses rôles divers sont décrits, accompagnés d'une évocation des artistes les plus talentueux et originaux qui ont pratiqué cet art, en Angleterre, en France et dans toute l'Europe où la miniature règne jusqu'au milieu du XIXe siècle. Entre la fin du XVIIIe et le début du XIXe siècle, son âge d'or, elle est relayée par le physionotrace, gravure de portrait en petit, puis par la miniature sur porcelaine dure qui se développe et se perfectionne durant la première moitié du XIXe siècle. A partir de 1850, la photographie remplace peu à peu la miniature qui, avant de céder sa place, tâchera d'adopter le style de ces nouveaux portraits. Très abondamment illustré, l'ouvrage fait découvrir des œuvres inconnues exceptionnelles provenant de collections privées et dévoile quelques chefs-d'oeuvre, non encore publiés, des musées des Arts décoratifs de Paris et de Bordeaux, du musée Cognacq-Jay, de la collection de Frits Lugt (Fondation Custodia), ainsi que de musées étrangers, notamment le Victoria & Albert Museum à Londres. Préfacé par Emmanuel de Waresquiel, ce panorama du petit portrait dans tous ses états est accompagné des textes de trois spécialistes : Fabienne Xavière Sturm, qui publie, avec le carnet d'atelier de Louis-Ami Arlaud-Jurine, les secrets d'un des meilleurs miniaturistes genevois. Claude Tanner, restauratrice de petits portraits sur ivoire, qui donne des conseils pour leur conservation et leur restauration. Chantal Bouchon, qui évoque la personnalité du grand collectionneur et donateur Lefebvre de Viefville.

12/2010