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Symboles Païens Germano-Nordiques

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Western

Chef Joseph

La longue marche des Nez-Percés Vers la fin du XIXe siècle, la magnifique vallée de la Wallowa, territoire ancestral des Nez-Percés, est convoitée par les colons américains, appâtés par ces terres réputées aurifères et propices à l'élevage. Après l'échec de longs pourparlers, la tribu doit se résoudre, la rage au coeur, à quitter ses terres situées dans l'est de l'Oregon pour échapper au joug des autorités fédérales et à l'enfer d'une vie dans les réserves. Sous l'autorité de Chef Joseph, elle décide d'entreprendre le plus périlleux des exodes en tentant de rejoindre la frontière canadienne, avec près de 800 âmes, dont femmes, enfants et vieillards ainsi que des milliers de chevaux. Animés d'un courage à nul autre pareil, les Indiens se fondent dans le paysage et progressent à marches forcées à travers la chaîne vertigineuse des Bitteroot Mountains, telle une tribu fantôme. C'est le début d'une traque acharnée à travers l'Idaho, le Wyoming et le Montana avec à leurs trousses l'armée américaine, marquée par le désastre de Little Big Horn. Après plus de 2 000 kilomètres parcourus, l'odyssée des Nez-Percés s'achève tout près du Canada par une ultime défaite face aux troupes du colonel Miles. Malgré la reddition de Chef Joseph, ce périple d'une tribu pacifique reste un symbole, celui d'une résistance héroïque face à l'envahisseur. Accompagné par l'historien Farid Ameur, spécialiste de la conquête de l'Ouest américain, François Corteggiani, grand connaisseur également des récits du Far West, et Gabriel Andrade nous entraînent dans un western haletant sur les traces d'un épisode mythique des guerres indiennes et d'une figure légendaire, à la fois attachée à ses traditions et éprise de liberté.

10/2023

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Ouvrages généraux et thématiqu

Le 14 juillet de Mirabeau. La revanche du prisonnier

"Comment, en dix ans, ce démon d'une famille est-il devenu le dieu d'une nation ? " , interroge Victor Hugo sur cet homme-énigme que demeure Mirabeau. L'histoire a surtout retenu de lui sa tirade de juin 1789 : "Allez dire à ceux qui vous envoient... " Aristocrate débauché, homme politique corrompu, héros manqué ou plus grand orateur de la Constituante, on ne sait plus ce qu'il doit rester du député de Provence pour lequel on inventa le Panthéon à sa mort avant de l'en arracher sous la Terreur. Loris Chavanette rouvre une enquête palpitante sur l'héroïsme réel ou supposé du personnage à la lumière de l'été 1789. Dans un récit historique qui tient du roman d'aventures et sur la base d'archives inédites, l'historien montre le rôle décisif du tribun entre le 8 juillet, quand Mirabeau demande à Louis XVI le retrait des troupes royales disposées dans Paris et à Versailles, et le 16 juillet, quand il vient en personne participer à la démolition de la Bastille. Depuis ses 17 ans, son père l'avait fait enfermer à coups de lettres de cachet dans les prisons d'Etat du pays. Aussi le Provençal, devenu député, avait à coeur de prendre sa revanche sur les injustices du passé, dont la Bastille demeure le symbole. Il donne ainsi au 14 juillet la saveur d'une insurrection collective doublée d'une revanche personnelle contre l'Ancien Régime. Cette union entre le peuple et le député raconte l'une des plus héroïques pages de la Révolution. Comme l'éloge funèbre de Mirabeau le rappela le jour de ses funérailles en avril 1791 : "Alors on vit ce que peut un homme de génie aidé d'une Nation, ce que peut une Nation aidée d'un homme de génie".

10/2023

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Littérature étrangère

Darkmans

Dans cette histoire de fantôme du XXIe siècle, le passé médiéval prend visage humain, sous la forme de Darkmans, un mystérieux cavalier noir, qui vient hanter les arrière-cours de la petite ville d'Ashford et les rêves de leurs habitants, semant le chaos dans les vies qu'il croise sur son chemin : celle de Beede, responsable de la blanchisserie de l'hôpital d'Ashford et grand préservateur, à ses heures perdues, de la mémoire de la ville ; celle de Kane, son fils dealer, qui partage le logement de Beede mais n'a rien d'autre en commun avec son père, sinon une obsession mutuelle pour la même femme, Elen ; celle d'Elen, une énigmatique pédicure, qui avait trouvé sa vocation à dix ans en tombant sur un volume de Pédicurie : théorie et pratique, et qui voyait désormais "quelques parallèles asthéniques entre sa propre vie et celle du pied (cette contradiction frustrante entre soutien et négligence)" et dans le pied lui-même, comme un symbole de toutes les batailles de la vie, "une lutte entre la fonction naturelle d'un objet et les circonstances - souvent contraires - dans lesquelles il se trouve") ; celle de son mari Dory, agent de sécurité amnésique, Anglais que tout le monde prend pour un Allemand en raison de son accent germanique ; celle de Fleet, leur fils, un enfant dyspraxique qui se met un jour à chanter d'une voix magnifique, avec une élocution parfaite, d'anciens madrigaux, dans une langue archaïque ; celle d'un immigré kurde, ancien champion de boxe, qui tourne de l'oeil dès qu'il voit une salade, mais qui aime s'évanouir pour le sentiment de résurrection que lui procure le réveil ; et celle de Kelly, ex-petite amie de Kane, qui jure comme un charretier et va découvrir Dieu dans une chambre d'hôpital.

10/2014

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Religion

L'évangélisation et le déclin du religieux. Pour un catholisme repensé, réformé, oecuménique

Depuis l'origine, l'évangélisation est la mission de l'Eglise dont il ne faut pas sous-estimer les admirables cheminements mais qui, face au déclin du religieux, se heurte, parmi d'autres, à quatre obstacles majeurs. Le premier, issu d'agnostiques et de chrétiens est, pour le rendre plus acceptable à nos contemporains, de modifier l'essentiel de la Révélation christique. Jésus serait un homme exceptionnel mais seulement un homme, la Résurrection est un symbole. Pour le croyant, Jésus est Homme-Dieu mort sur la croix par le péché des hommes pour nous sauver et non pour "satisfaire" Dieu le Père outragé par une mythique faute originelle et ainsi est mis fin au règne mortifère du Sacrificiel et du Sacré. La Résurrection est un fait aussi réel que notre survie, grâce à Jésus ressuscité, en un mystérieux au-delà. Le second obstacle est le blocage de l'Inculturation, le troisième la division des chrétiens et le spectacle désolant d'un oecuménisme vétilleux mais le plus important est le dernier qui concerne l'Eglise Institution, ses textes obsolètes, ses doctrines périmées, ses traditions surannées, ses dysfonctionnements, son centralisme théocratique et surtout l'écart parfois abyssal entre certains enseignements, certains comportements et l'Evangile. Les violences sont la pierre de touche de ce dramatique décalage : L'Eglise, persécutrice de la sexualité, les condamne verbalement mais les a acceptées, tolérées, parfois bénies et pire utilisées. Ainsi la diabolisation de l'avortement face aux attitudes des épiscopats français, allemands, espagnols pendant les guerres du XXème siècle est insupportable. Cette connivence avec la violence s'origine dans la recherche acharnée et anti-évangélique du pouvoir avec l'exigence, qu'il faut dénoncer, de la servile obéissance.

06/2012

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Sports

2 CV Un fabuleux destin

Bleu, blanc, rouge, béret basque, baguette de pain et 2 CV ! Objet-culte et symbole de la France : les virées entre copains, la liberté, les petits chemins de campagne et la deuche jaune de la Poste qui apporte les bonnes nouvelles, celle du pâtissier qui livre la pièce montée pour le mariage ou la 2 CV verte dont on sort la banquette pour un dimanche au bord de l’eau... Cet ouvrage n’a pas la prétention de disséquer ce phénomène sociologique d’aujourd’hui : nous avons choisi de montrer, par des documents inédits ou rarement reproduits, cette drôle de petite Citroën. Par des cartes postales, souvenirs du passage du Gois ou de la frontière espagnole au Perthus, des randonnées et des aventures aux quatre coins du monde, des courses de pop-cross démentielles, des jouets et modèles réduits par centaine, elle est partout la deuche. Dans les BD, les Dupond la conduisent, et puis au cinéma, avec au volant Brigitte Bardot, Jean-Paul Belmondo, Bourvil, Alain Delon, De Funès, et même Roger Moore, agent 007 ! Fernand Raynaud raconte la 2 CV de sa sœur et ce n’est pas triste ! Un illustrateur breton fait voyager en Armorique dans une 2 CV rouge sa créature, Mam’Goudig. Des peintres et des sculpteurs l'ont également représentée et nous l’avons même introduite dans les tableaux la Maison Jaune de Van Gogh, le dimanche à l’Ile de la Grande-Jatte de Seurat ou même dans une fresque égyptienne. Et puis, dans un joyeux bazar, des 2 CV porte-clés, cendriers, tirelire en porcelaine, des fèves, des images et une deuche en chocolat ... Dans ce livre, illustré de plus de 650 images, l’auteur raconte l’épopée, qui n’est toujours pas achevée, de cette auto increvable et si sympathique !

02/2012

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Histoire internationale

Garibaldi

Garibaldi ! Le combattant à la chemise rouge est devenu le symbole de l'unité italienne et des guérilleros épris de liberté partout dans le monde. A peine doté d'un brevet de capitaine et engagé au côté des patriotes italiens, il doit partir se cacher en Amérique latine. Il y devient corsaire au service de la République du Rio Grande, puis chef de guerre pour l'Uruguay. Quand il revient en Europe, il est déjà une célébrité et se lance dans sa grande entreprise : l'unification de la péninsule italienne en un seul Etat. En 1848, il combat à Rome avec les républicains. Il y perd la femme de sa vie, Anita, une passionaria au grand cour et au courage indomptable. Surtout, en 1860, il lance l'expédition des « Mille » qui retient l'attention du monde entier : il libère la Sicile et Naples. Si bien que les Etats-Unis lui proposent d'être général en chef des nordistes pendant la guerre de Sécession et que la France accepte son aide contre la Prusse en 1870. A Dijon, il remporte la seule victoire sur l'armée allemande. Il devient ainsi le « héros des Deux-Mondes », l'européen et l'américain. Infatigable, au fil de son existence, il a soutenu toutes les gauches. Un grand homme, un combattant hors pair, un politique exemplaire. Cette vie extraordinaire, Pierre Milza la retrace en dévoilant les sacrifices et les peines qui l'ont rendue possible.Professeur émérite à Sciences Po, Pierre Milza y a enseigné pendant plus de trente ans et y a dirigé le Centre d'histoire de l'Europe du XXe siècle. Parmi ses nombreux ouvrages consacrés à l'Italie, sa biographie de Mussolini (Fayard, 1999) fait aujourd'hui référence, des deux côtés des Alpes.

08/2012

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Histoire internationale

Libéralisme et révolution antifasciste

Dans l'Italie des lendemains de la Première Guerre mondiale, de la prise du pouvoir par Mussolini et de l'établissement de la dictature fasciste, Piero Gobetti (Turin, 1901-Paris, 1926) a traversé en météore l'histoire et la pensée politique. Historien des racines du Risorgimento, traducteur, critique théâtral pour L'Ordine nuovo d'Antonio Gramsci, directeur de revues politiques et littéraires, éditeur publiant les principaux hommes politiques italiens du moment et les premiers poèmes d'Eugenio Montale (prix Nobel 1975), il a rêvé un protestantisme "sui generis" et prôné un libéralisme révolutionnaire et industrialiste dont il trouvait les racines - sans paradoxe - chez Kart Marx, Henry Ford et Martin Luther. Il a surtout incarné l'opposition au fascisme, et sa mort précoce a fait de lui un symbole sur lequel hommes politiques et journalistes transalpins débattent encore aujourd'hui. Parmi les multiples textes politiques publiés en quelques années par Piero Gobetti, pour l'essentiel dans sa revue La Rivoluzione liberale, soixante-dix articles et extraits d'articles écrits de 1922 à 1925 ont été sélectionnés ici : polémiques et mises au point, portraits ou descriptions. Comme une mosaïque, ces textes reflètent son engagement face au fascisme, fondé sur une intransigeance d'abord isolée, puis partagée par l'essentiel de l'opposition après juin 1924 et l'assassinat de Giacomo Matteotti. Ils permettent de suivre l'installation de Mussolini au pouvoir grâce à l'impuissance de ses adversaires, ainsi que l'évolution bouillonnante d'un très jeune homme, confronté à l'Histoire, l'affrontant, y brûlant sa vie. Ils dessinent aussi les contours d'un libéralisme très spécifique, propre à surprendre ceux qui rejettent ce courant de pensée comme ceux qui s'en réclament.

09/2010

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Romans historiques

Le Taj Mahal au clair de lune

Agra, 1633. Depuis son balcon du Fort rouge, l'empereur Shah Jahan contemple le chantier au-delà de la Jamuna. Les premiers murs s'élèvent peu à peu, bientôt recouverts de frises de marbre blanc incrusté de pierres fines. Ouvriers, artisans, sculpteurs venus des quatre coins du pays et même de l'étranger, ils sont des milliers à travailler dans le bruit et la poussière. De cette incessante activité doit naître le Taj Mahal, fabuleux tombeau que Shah Jahan destine à la dépouille de son épouse. Mais le jour où le dôme immaculé scintillera au clair de lune n'est pas encore arrivé. Car si l'amour de l'art anime les uns, le mécontentement gagne les autres. Dans les campagnes, la pauvreté règne et le bruit court que toute la fortune de l'empire sera bientôt engloutie par le mausolée. Il n'en faut pas plus au bandit Amritlal pour gagner à sa cause de nombreux paysans affamés. Avec eux, il prépare un coup d'éclat qui les rendra tous riches. C'est une jeune princesse rajpoute, Sanjana, qui s'efforcera de déjouer les plans du brigand. Aidée par Fleur de lune, sa fille adoptive sourde et muette, et par une ribambelle d'enfants facétieux mais rusés, elle tentera aussi de retrouver la trace de son mari Austin de Bordeaux, dont le rôle primordial dans la construction du tombeau semble désormais oublié... Aventures, voyages, intrigues galantes et politiques se mêlent ici pour composer une vaste fresque de l'Inde à l'époque de la dynastie des Moghols, une civilisation raffinée et complexe dont le joyau demeure aujourd'hui le symbole du pays: le Taj Mahal, véritable chant d'amour taillé dans le marbre.

05/2006

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Sciences politiques

Le monde nucléaire. Arme nucléaire et relations internationales depuis 1945

Depuis soixante ans, l'arme nucléaire est le symbole suprême de la puissance des Etats (au premier rang desquels les deux empires de l'après-guerre) et l'instrument de leur domination sur l'ordre mondial. Autant dire que, faire notre histoire politique et militaire depuis 1945, c'est faire celle d'un " monde nucléaire". A la lecture d'un récit qui restait pourtant à écrire, on comprend comment, dès son invention, l'arme atomique s'est imposée comme un élément central, structurant et fortement stabilisateur des relations internationales. Comment, en plaçant pour la première fois dans la main de l'homme le moyen de sa destruction, elle lui a imposé d'en théoriser (et d'en organiser) la non-prolifération et la non-utilisation. Comment le bombardement d'Hiroshima, s'il a été l'acte de naissance de la Guerre froide, a ouvert une ère de coexistence pacifique. Pourtant, depuis la chute du Mur de Berlin, l'inquiétude renaît. Elle prend un nouveau visage, aux contours moins précis: certains Etats (tels la Corée du Nord ou l'Iran) ne voient-ils pas dans la détention du feu nucléaire un moyen d'assurer leur existence ou de renforcer leur autorité ? Ou des groupes terroristes celui de soumettre, à peu de frais, l'humanité entière à leurs intimidations ? Aujourd'hui comme hier, l'arme nucléaire constitue un objectif ultime pour les uns, une menace suprême pour les autres. Demain, il en sera de même. Cette perspective rend d'autant plus précieuse la lecture d'un ouvrage qui se propose de couvrir l'évolution des armements et des stratégies nucléaires, pour mieux en confirmer l'omniprésence au XXIe siècle et en comprendre le sens.

11/2006

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Sciences historiques

La gloire et le jeu. Des hommes et des chevaux (1766-1866)

A la fin de l'hiver 1766, devant la cour réunie, à la plaine des Sablons transformée en hippodrome, le duc de Brancas défie, par cheval interposé, un gentleman anglais. C'est le début des courses en France. Car le duc, bien que battu, ne renonce pas. Avec une poignée d'aristocrates fortunés qui partagent son goût du jeu et son amour de la gloire, il va se battre pour introduire en France des chevaux rigoureusement sélectionnés depuis des générations par les éleveurs anglais et que l'on appellera " pur sang ". Bientôt, à Vincennes comme à Fontainebleau, les privilégiés se pressent pour admirer des chevaux dont la généalogie est à l'image de ceux qui les élèvent et les possèdent. Un temps, le cheval de sang, symbole de la noblesse, est rejeté sous la Révolution. Mais Bonaparte, qui a découvert en Egypte le cheval arabe, comprend vite son importance dans la guerre de mouvement et de vitesse. Devenu empereur, il établit officiellement les courses françaises. Il veut faire mieux que les Anglais et encourage la production nationale d'élite. Les régimes se succèdent tandis que sont créées les institutions qui organisent les courses, notamment le Jockey Club, l'un des temples du jeu et des élégances de la vie parisienne. Pour les uns, ces courses ne sont que faste et ostentation. Pour d'autres, elles devraient être une " question d'utilité publique, de richesse et de prospérité nationale ". Mais désormais des spectateurs de plus en plus nombreux viennent tenter leur chance pour quelques sous sur les hippodromes. Les formidables succès de Monarque, l'un des plus beaux chevaux du XIXe siècle, et de Gladiateur, dont la renommée dépasse les frontières, ouvrent des perspectives à toutes les spéculations... Nicole de Blomac, qui a été éleveur pendant trente ans, est diplômée de l'Ecole des hautes études en sciences sociales.

03/1991

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Romans de terroir

Le sanglier de la forêt de Lonnes. Esquisse du comté de Savoie à la fin du XIVe siècle

Jacques Replat (Chambéry, 1807-Annecy, 1866) fut un des auteurs les plus en vue dans la Savoie du XIXe siècle ; très apprécié de ses contemporains, il publia plusieurs romans gothiques - se déroulant au Moyen Age et teintés de fantastique -, des poèmes également d'inspiration médiévale ou romantique, et des récits de promenades oniriques, mêlant l'humour, la vision, le souvenir et l'histoire. Le Sanglier de la forêt de Lonnes, publié en 1840, évoque le dernier duel judiciaire du comté de Savoie, en 1397 : il eut lieu à Bourg-en-Bresse entre le chevalier-poète Othon de Grandson et son rival Gérard d'Estavayé. Il en explore les sources - la mort suspecte du Comte Rouge Amédée VII à Thonon, l'amour de Catherine d'Estavayé pour Othon -, et prend pour symbole du mal qui rongeait la Savoie le grand sanglier qui hantait les forêts du Chablais et dont la malédiction devait être fatale aux temps héroïques : car avec la mort du Comte Rouge et celle du chevalier-trouvère, c'est toute une époque qui s'en va, avec ses valeurs, ses rêves, ses illusions, ses fantasmes - lesquels ne sont d'ailleurs pas dénués de force sur les événements : derrière leur voile, des forces mystérieuses sont à l'oeuvre. Poète et historien à la fois, Jacques Replat a dans ce roman recréé avec succès une période qui continue de susciter une forme de nostalgie : la Savoie féodale semble avoir touché au monde du rêve, comme un écho de la mythologie arthurienne alors si prisée en Europe. Evocation poignante, que celle du Sanglier de la forêt de Lonnes, et si typique de la littérature du Buon Governo (1815-1848) : on voulait renouer avec les vieilles racines, enfouies dans la brume des temps gothiques.

04/2015

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Histoire internationale

La Reine Victoria

La reine Victoria est née (en 1819) au lendemain de l'effondrement napoléonien et dans une Angleterre déjà engagée dans la révolution industrielle. Elle est morte (en 1901), après soixante-quatre ans de règne, quand son pays contrôlait le plus vaste empire qui fut jamais et alors qu'étaient perceptibles les premiers symptômes de déclin. Si elle n'a pas exercé le pouvoir effectif - les grands hommes d'Etat anglais du XIXe siècle se nomment Palmerston, Disraeli, Gladstone... -, elle partage pourtant avec Auguste, Périclès et Louis XIV le très recherché privilège historique d'avoir donné son nom à un siècle. Sous son règne, l'Angleterre a en effet connu une puissance matérielle, un épanouissement intellectuel et artistique sans précédents. Les idées d'égalité, d'émancipation des femmes, de tolérance religieuse, de progrès social (voire de socialisme) ont fait des avancées décisives, mais la part que Victoria prit dans ces bouleversements est modeste. Réticente devant l'innovation, approuvant l'extension de la domination de l'homme blanc sur le monde, apologiste de la femme au foyer (quoique mère peu prodigue de sa tendresse), elle n'incarne certes pas les valeurs de changement. En revanche, elle procure à son peuple ce que la fantastique machine économique anglaise est incapable de lui donner : elle est symbole d'unité, de stabilité, de permanence. Elle affermit un trône quelque peu malmené avant elle, elle tend aux élites traditionnelles comme aux hommes nouveaux et aux classes populaires un même miroir, qui se veut aussi un modèle. En particulier du vivant du prince Albert, elle incarne aux yeux d'une Angleterre angoissée, désorientée par ses triomphes, les valeurs menacées. Son exceptionnelle longévité fait le reste. Sa popularité, immense, ne connaît pas d'éclipse. Ne serait-ce qu'à ce titre, elle a joué un rôle historique considérable.

02/2000

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Histoire internationale

Histoire de Munich

De Munich, on connaît d'abord la Kunststadt, la ville d'art, riche de palais et de musées, riche surtout d'une histoire tumultueuse qui remonte à sa fondation, en 1158. Les Wittelsbach y installent leur capitale au XIIIe siècle et y règnent jusqu'en 1918. Fidèles catholiques dans un empire majoritairement protestant, ils imposent leur ville comme la " Rome allemande ", un joyau de l'art baroque. De règne en règne, Munich embellit au gré du mécénat des princes qui la gouvernent, jusqu'à Louis Ier, au XIXe siècle, qui entend la transformer en " oeuvre d'art ". Ville des artistes, Munich accueille tout un milieu cosmopolite et bohème, composé de Kandinsky, Wedekind ou Thomas Mann, qui fait de la cité bavaroise la rivale artistique de Berlin jusqu'en 1914. Mais Munich, c'est aussi la Bierstadt, la ville de la bière, accueillante et conviviale, celle où l'on vient du monde entier pour célébrer l'Oktoberfest. Capitale, certes, mais de la Bavière, Munich n'échappe pas à un certain provincialisme qui la rattrape au xxe siècle. Et si elle retrouve un rôle de premier plan dans l'entre-deux-guerres, c'est au titre de capitale du mouvement nazi : Munich, la ville du putsch raté de 1923, de l'exposition d'art dégénéré de 1937 et des accords tristement fameux de 1938... Sur les ruines de la Seconde Guerre mondiale, les Munichois parviennent à reconstruire une métropole prospère grâce à l'industrie de pointe, soucieuse de préserver son patrimoine sans renoncer aux audaces architecturales, oscillant entre tradition et avant-garde. Dans cet ouvrage richement illustré, Jean-Paul Bled retrace avec brio le destin contrasté de Munich, symbole des pages les plus lumineuses et les plus sombres de l'histoire allemande.

11/2009

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Histoire de France

Ces français qui ont collaboré avec le IIIe Reich

La poignée de mains de Montoire, le 24 octobre 1940, entre le maréchal Philippe Pétain et le chancelier du IIIe Reich Adolf Hitler, est le symbole d'une collaboration qui s'annonce entre un pays vaincu et son vainqueur. Dans son discours aux Français du 30 octobre 1940, le chef de l'Etat français emploie lui-même le terme de collaboration : "J'ai rencontré, jeudi dernier, le chancelier du Reich. Cette rencontre a suscité des espoirs [... ]. Une collaboration a été envisagée entre nos deux pays. J'en ai accepté le principe [... ]. Cette collaboration doit être sincère". Par ce discours, les bases d'un rapprochement politique entre les deux pays sont bien jetées. Dès lors, certains pousseront très loin leur collaborationnisme avec les nazis, au point d'avoir du sang sur les mains. Ce livre trace le portrait des plus significatifs d'entre eux : hauts ou modestes fonctionnaires, militaires (Raoul Dagostini, Joseph Darnand, René Bousquet...), responsables politiques et économiques (Jacques Doriot, Philippe Henriot dit le "Goebbels" français...), artistes, écrivains, journalistes (Robert Brasillach, Ferdinand Céline, Alphonse de Châteaubriant, Lucien Rebatet...), et voyous (Henri Lafont, André Francis dit "Gueule-Tordue" , Maurice Solnlen...) se mettent, pour beaucoup, au service de l'occupant. Un ouvrage passionnant qui s'intéresse aux individualités afin de comprendre comment ces hommes ont glissé, basculé dans la collaboration. Un travail d'enquête minutieux, s'appuyant sur de nombreux documents d'archives. Surnommé "le détective de l'histoire" , Jean-Paul Lefebvre-Filleau, ancien colonel de gendarmerie, diplômé de l'université en droit, criminologie et théologie, a publié une vingtaine d'ouvrages, dont le dernier, La Franc-maçonnerie au coeur de la République, de 1870 à nos jours, réédité aux éditions De Borée en 2016.

01/2017

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Sociologie

Une socio-histoire des relations formation-emploi

Souvent présentée comme un bien universel, la formation est systématiquement arrimée à la résolution des problèmes économiques et sociaux. Elle permettrait d'améliorer l'accès des jeunes à l'emploi, d'adapter les adultes aux changements et de moderniser les entreprises. Elle serait propice au dialogue social. symbole d'une société apaisée et orientée vers la recherche de compromis. Cet ouvrage se propose de déconstruire cette vision normative de la formation et des relations qu'elle établirait avec l'emploi. présentées comme logiques et nécessaires. Adoptant une perspective sociohistorique. il procède à l'examen de plusieurs maillons caractéristiques de la chaîne des relations formation emploi pour interroger leur signification. Ce retour vers le passé atteste combien ce domaine d'activités est le résultat d'une succession d'interactions multiples. Situées dans des contextes définis. elles sont l'expression des opinions et des pratiques distinctes des acteurs individuels et institutionnels. Hommes politiques, experts de l'Etat, patrons, organisations professionnelles et syndicales ont constamment discuté, dans cette période de l'entre-deux-guerres jusqu'à aujourd'hui, du rôle et des moyens qu'ils souhaitaient voir assigner à la formation. Son objectif revient-il à transmettre des savoir-faire instrumentalisés par le travail ou consiste-t-il à délivrer des connaissances plus générales ? Sa finalité est-elle de socialiser les salariés à l'entreprise ou de leur permettre d'accéder à un certain épanouissement personnel ? Son organisation doit-elle se dérouler sur le lieu de travail ou au sein de l'école ? Le dialogue social permet-il une meilleure reconnaissance de la formation dans le monde du travail ? La responsabilisation des individus est-elle susceptible de diminuer les inégalités d'accès à la formation ? Telles sont les questions pour lesquelles cet ouvrage se propose d'apporter certains éclairages.

02/2012

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Sports

Ma soeur Touria, première aviatrice du monde arabe

Dans les anne?es cinquante, le Maroc e?tait encore sous protectorat franc?ais. Touria Chaoui, jeune fille issue de la bourgeoisie de Fe?s, s'est distingue?e par sa passion pour l'aviation. Malgre? les obstacles et la re?ticence des autorite?s a? admettre qu'une jeune fille marocaine puisse acce?der a? une formation de pilote, Touria, appuye?e par son pe?re journaliste et e?crivain, fut inscrite a? l'e?cole d'aviation de Tit-Mellil. Elle de?crocha brillamment, le 17 octobre 1951, son brevet de pilotage de?livre? par l'arme?e de l'air franc?aise. Elle avait tout juste seize ans. L'e?ve?nement a une porte?e historique qui fut relate?e par la presse internationale. Touria e?tait la plus jeune pilote mondiale et la premie?re aviatrice du monde arabe. A? cette e?poque, le Maroc revendiquait son inde?pendance. Les autorite?s franc?aises avaient exile? le roi Mohammed V. La re?sistance marocaine s'e?tait organise?e. Touria devenait un symbole de militantisme et d'e?mancipation de la femme marocaine. Elle fut assassine?e au volant de sa voiture le jeudi 1er mars 1956, veille de l'inde?pendance du Maroc. La pre?sence franc?aise n'avait plus aucune raison de l'e?liminer, le Maroc ayant acquis sa souverainete?. La question reste pose?e : "Qui fut le commanditaire de cette la?che exe?cution ? " Touria venait d'avoir vingt ans. Ce crime est toujours non e?lucide?. Son jeune fre?re unique, qui avait onze ans, ayant assiste? a? sa mort, a de?cide? de lui rendre hommage a? travers ce livre.

07/2018

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Histoire de France

Jean Bart. Corsaire du Roi-Soleil

Roi des corsaires, corsaire du roi, vainqueur du Texel, sauveur de Dunkerque, le héros dunkerquois est-il à la hauteur de son mythe ? Connaître Jean Bart c'est d'abord pénétrer dans l'univers complexe des corsaires, trop souvent confondus avec les pirates. C'est affronter les tempêtes de la Manche et de la mer du Nord sur des coquilles de noix. Si le gain est la motivation principale, le patriotisme flamand n'est jamais absent et les dangers de l'abordage ne sont pas un mythe. Jean Bart livre plus de dix combats corsaires et « a eu le gras des jambes emporté par un boulet ». Le destin des Bart se confond avec celui de Dunkerque. Devenue française en 1661, la ville connaît une croissance fulgurante pendant la guerre de Hollande et les travaux du roi comme les bénéfices de la course l'attachent définitivement à la couronne. Jean Bart entre dans la marine royale comme simple lieutenant de frégate. La chasse aux barbaresques, mais surtout son évasion spectaculaire des prisons anglaises et le soutien indéfectible de Vauban attirent l'attention de Louis XIV. À la tête des vaisseaux de l'escadre du Nord, Jean Bart accomplit des campagnes corsaires où il se distingue particulièrement en protégeant les convois de blé, ce qui sauve le royaume de la famine. Sa victoire du Texel lui vaut l'anoblissement et la reconnaissance personnelle du roi. Loin de dépenser ses gains dans les tavernes du port, Jean Bart fait de beaux mariages et devient alors un des premiers propriétaires immobiliers de la ville. Bon sang ne saurait mentir, son fils Cornil deviendra vice-amiral. Cette biographie de Jean Bart, devenu le symbole de l'intégration dans la France du Roi-Soleil, est aussi un document sur la marine de cette époque.

04/2013

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Littérature française

La révolution en contant. Histoires, contes et légendes

Ce que le lecteur va découvrir, ce n'est pas seulement un corpus de fictions, de récits, de scénarios dont il ne soupçonnait pas l'étendue, mais à quel point " conter " est ici névralgique, pour Louise Michel (1830-1905) et dans sa fin de siècle. Aujourd'hui encore, par un préjugé tenace, la Louise Michel qui écrit ne peut être qu'un auteur d'histoire : on oublie l'écrivain. Or il faudrait au moins ajouter un "s" à "histoire". Si le vainqueur écrit l'histoire ou pense l'écrire, le vaincu écrit des histoires — si vraies qu'elles s'élaborent en légende —pour exprimer l'aune côté, le souterrain, l'utopie, ce qui n'est pas encore, la Révolution. Chez elle, le rêve et l'action ne font qu'un, l'histoire et l'imaginaire résonnent. Et quel imaginaire ! Amie du symbole et du frisson, Louise Michel puise en romantique dans le tréfonds légendaire pour l'infléchir : Haute-Marne dont elle était native, monde kanak où elle fut déportée, Bretagne qui la fascine, Paris glauque de la fin du XIXe tiède, même veillée ! Ses contes sont peuplés de vrais ogres, de Barbes Bleues de chair et de sang, tel Gilles de Rais ; ce sont des contes de la puanteur, de la dévoration, de la nécrophilie, de la consommation de chair plus ou moins fraîche ; ce sont des mondes qui s'engloutissent... mais aussi des mondes qui s'éveillent, des harmonies de la nature et des cosmogonies. Les uns sont connus, comme les légendes kanak, ou méconnus, comme Le Livre du Jour de l'An, pour les enfants (jamais réédité) ; d'autres, retrouvés sur les manuscrits ou dans la presse du temps, sont inédits. Rigoureusement présentés et annotés par Claude Rétat, ils sont ici réunis pour la première fois. Cessant d'être épars et cloisonnés, ils peuvent communiquer et nous parler.

04/2019

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Economie

De l'or à la monnaie papier : le changement d'Ere 1914-1939. (Et comment cela s'est terminé devant les tribunaux)

En août 1914, la Banque de France avait décidé du jour au lendemain d'abandonner la convertibilité en pièces d'or des billets de banque que possédaient les Français dans leur bas de laine, leur coffre, sous leur matelas ou tout simplement dans leur portefeuille. Ce faisant, l'Etat a surtout violé la garantie juridique donnée aux Français d'échanger à vue leurs billets de banque en papier contre de l'or, sous prétexte de l'entrée en guerre contre l'Allemagne. Mais, une fois la guerre terminée en 1918, l'Etat français se garda bien de revenir aux pièces d'or (standard or direct) et, à partir de ce moment, les problèmes entre citoyens ont commencé et les procès à pleuvoir : les contrats rédigés avec la mention "payable en or" n'étaient pas respectés, et les Français, tout comme les entreprises, ont commencé à se traîner les uns les autres devant les tribunaux. Sans parler des assureurs américains et anglais qui exigeaient d'être payés rubis sur ongle en lingots d'or, suivant les contrats rédigés avant la guerre. Les procès devinrent même internationaux. Un épisode incroyable, inouï, et totalement oublié aujourd'hui, aussi bien par les livres d'Histoire que les cours de finances ou de droit. Ce livre, totalement modernisé, a été écrit par deux éminents professeurs, et il constitue un témoignage unique car il raconte, du point de vue juridique, ce qui se passe devant les tribunaux lorsque un Etat décide de saborder son système monétaire pour voler les citoyens. Mais avant tout cet ouvrage est surtout le témoin extraordinaire, le symbole même d'un passage historique majeur de l'Humanité : celui du passage de l'Ere de l'or à l'Ere de la monnaie papier, imprimable à l'infini pour voler l'épargne des citoyens.

02/2019

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Romans historiques

Un amour de liberté

New York, années 1860. La jeune Amérique se construit et accueille à bras ouverts les immigrés de la vieille Europe. Parmi eux Adolphe Salmon, jeune Lorrain au courage fécond et à la réussite aussitôt fulgurante. Un ardent amour le lie bientôt à une lumineuse Américaine d'origine allemande, Sarah, au port de reine et aux yeux diaphanes, moderne avant l'heure. Fondateur d'un cercle influent, pionnier du commerce international, Adolphe devient un fervent défenseur de l'amitié franco-américaine. L'histoire pourrait s'arrêter là. Mais à certains hommes il est donné de sublimer leur vie : pour Adolphe ce sera la rencontre d'Auguste Bartholdi avec qui il nouera une amitié éternelle. Le sculpteur de la future Statue de la Liberté s'appuiera toute sa vie sur cet allié précieux qui saura favoriser sa reconnaissance, obtenir des soutiens et susciter l'enthousiasme patriotique du public américain. Autour de l'aventure de la Statue, son éclosion, les rebondissements de sa construction - et ses traits qui ressemblent de façon confondante à ceux de Sarah qui posa pour Bartholdi - on croise le patron de presse Pulitzer, le musicien Offenbach, l'architecte Eiffel et l'ombre omniprésente du marquis de La Fayette. On parcourt le Far West et la Californie à l'heure de la ruée vers l'or, Paris sous l'Empire puis la Belle Epoque, la douloureuse Alsace-Lorraine sous tutelle allemande, et la toujours trépidante New York. Dans l'Amérique de tous les possibles, les libertés essentielles et l'accueil historique fait aux étrangers vont finir par s'incarner dans ce symbole monumental. Alors que notre époque voit les valeurs humanistes mises à mal, cette icône planétaire continue à remplir sa mission telle que l'avait définie l'un de ses pères, Edouard de Laboulaye, celle de "la Liberté éclairant le monde".

02/2018

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Histoire internationale

L'obsession du complot bamiléké. Ma rencontre avec Jean Fochivé - Mémoire des années de braise au Cameroun. Fragments d'autobiographie politique

Le 24 mars 2018, Jean Marcel Segning, Camerounais d'origine et Bamiléké, radié en 1995 avec une cinquantaine d'autres étudiants - pour la plupart bamiléké - des universités de son pays, exilé ensuite aux Etats-Unis après une errance de souffrance à travers l'Afrique, a reçu ses épaulettes de commandant de l'armée américaine. Ce n'est qu'un exemple parmi tant d'autres. S'il est des livres qui témoignent et interpellent la conscience de l'humanité, ceux qui, comme celui-ci, mettent en exergue des destins d'exception construits dans la haine, le préjudice historique et l'ostracisme, remplissent une mission d'éveil et de veille très utile, au-delà de toute considération. C'est un agencement sombre des réalités passées et actuelles du Cameroun. On réalise mieux comment la douleur forge l'histoire des peuples, et combien ces derniers peuvent être victimes des planifications de certains esprits proéminents dans le façonnement du discours sectaire. Il en résulte par exemple le sort du Bamiléké, qui est au centre du destin du Cameroun, et dont se nourrit le système de gouvernance du pays depuis 1960. Ni Jean Fochivé, ni Shanda Tonme ne détiennent les clés réelles de ces calculs, mais tous deux se situent à des pôles d'action qui renseignent autant sur l'idéologisation du préjudice porté par l'un, symbole achevé du système, que sur le combat déterminé de l'autre, porte-flambeau de l'expression d'une résistance que l'on découvre organisée. Ici se mêlent majestueusement anthropologie politique, biographie de militant et leçons cruelles sur le mal-être d'un pays pourtant gâté par la nature. Qui en veut tant aux Bamiléké et pourquoi ? Que serait le Cameroun sans les Bamiléké ? Mais il n'y a pas que ces questionnements, il y a aussi des réponses et c'est tout l'intérêt du livre...

06/2018

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Littérature française

Nelson Mandela. Les chemins de la dignité

Avez-vous fait partie des personnes touchées ou inspirées par l'exemple de ce combattant pour la liberté et pour la réconciliation ? Nelson Mandela, présenté comme une icône aux qualités exceptionnelles, symbole du leader pacifique et déterminé, vous est-il apparu proche de vous ? Ce livre, par petites touches impressionnistes, nous fait découvrir au-delà du personnage public, l'être humain vivant le combat de sa vie. Nous n'allons pas nous retrouver face à Mandela, mais à l'intérieur de ses yeux, de son cœur, de ses pensées et de ses gestes. De l'intérieur de Mandela, nous comprenons intimement qu'en tant qu'être humain, nous n'avons rien d'exceptionnel et de prophète, mais que face aux tourbillons et à l'adversité, nous avons nos valeurs, nos décisions et nos soutiens. Face à la cruauté ou l'inhumanité des systèmes, à nos doutes sur notre puissance ou notre trop plein de puissance, nous apprenons, avec l'exemple de Mandela, un point de repère inébranlable : notre dignité. Mandela vient de la guerre, mais va vers la paix ; il affronte le danger mais agit avec précaution ; il porte la responsabilité du changement mais en attribue en permanence la paternité au collectif. Il nous enseigne une forme d'exercice du pouvoir qui libère de l'égo du pouvoir. La paix s'apprend, et nous avons besoin de nous éduquer à la paix afin de pouvoir en témoigner et en faire bénéficier de manière plus large. Les fossés à combler sont innombrables, que ce soit entre les communautés, entre les générations, ou même dans les familles. Lorsqu'il s'est retiré de la vie publique, Mandela a été clair : « Tout repose entre nos mains » nous a-t-il dit. ?À commencer par ce livre.

07/2016

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Romans historiques

Animarex

"Un roman historique, quel enfer. Quelle idée à la con. Tout a été dit sur Quatorze." Eh bien non : en cette année de tricentenaire, qui sera marquée par de nombreuses célébrations, Jean-François Kervéan, à sa manière iconoclaste et insolente, réinvente la jeunesse du roi en explorant la passion amoureuse qu'il vécut, à vingt ans, avec Marie Mancini, nièce du cardinal Mazarin et soeur d'Olympe, sa favorite officielle. Pour Marie et pour la seule fois de son long règne, Louis voulut abdiquer. C'est aussi à cause d'elle qu'il plongea dans l'unique dépression de sa vie. Et par amour pour elle qu'il lança avec la munificence que l'on sait les grands travaux qui firent de son siècle le Grand Siècle et de son règne, en même temps que la naissance de "l'esprit français", le symbole suprême de la monarchie à la française. Raconter un amour aussi grand que celui de Louis et Marie, princesse insoumise éprise de belles lettres et de sentiments vrais là où la cour n'était qu'ambitions, calculs et trahisons, c'est traquer l'or du temps dans ce qu'il a de plus précieux, sauter par-dessus les siècles parfois à la hussarde pour approcher, ne serait-ce que fugacement, l'âme d'un homme, fût-il roi. Fût-il le Roi-Soleil. Anima rex, l'âme du roi. Quête irrévérencieuse de la vérité intime de Louis XIV, irradiée de désir autant que de solitude, Animarex dépoussière avec une vitalité contagieuse les figures figées et convenues du monarque absolu le plus célèbre de l'Histoire. Un roman détonant, flamboyant, comme ce Grand Siècle dont il ranime sans prendre de gants toute la splendeur et la férocité.

08/2015

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Revues

Tempura N°11 : Kyoto - Oct 2022

Libre et sans tabous, TEMPURA donne le goût de l'époque et raconte des histoires inattendues, qui interrogent autant qu'elles inspirent. Le numéro 11 du magazine TEMPURA aura une dominante très voyage et découverte, à travers un portrait de la ville de KYOTO. Loin des clichés d'une cité de tradition un brin conservatrice, Kyoto se renouvelle créativement depuis toujours : artisanat, cuisine, art contemporain, etc. Le dossier de ce numéro de rentrée sera une plongée dans un Kyoto alternatif à la rencontre de ceux qui font la ville aujourd'hui. Vous partirez à la rencontre de Kai, figure du Kyoto underground et des mouvements alternatifs qui ont secoué la ville depuis les années 1960. Vous plongerez vos mains dans la pâte de miso pour comprendre comment les jeunes renouvellent sa fabrication... en revenant aux traditions. Le carnet de voyage vous fait découvrir les ruelles, les artisans, les petits cafés et tout ce qui fait l'essence de Kyoto à l'ombre des temples. Le photographe et réalisateur Anders Edström vous raconte son Kyoto : rural, intime, simple. Stéphane du Mesnildot vous invite à redécouvrir le sulfureux Mishima à travers le Pavillon d'or, symbole controversé de l'ancienne capitale impériale. Jake Adelstein vous révèle pourquoi la majorité des crimes au Japon reste en famille. La photographe et journaliste Ayaka Shida continue sa quête intime des habitants de Tokyo. La Grande série vous fait prendre le ferry, moyen de transport privilégié sur l'archipel, entre promiscuité et recherche d'intimité. Le Grand reportage vous plonge dans l'univers du rap à Osaka : passion ou moyen de survie ? Découvrez l'univers punk de l'écrivain Hideo Furukawa avec une nouvelle inédite en français.

09/2022

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Shonen/garçon

Les mémoires de Vanitas Tome 1

Fin du xixe siècle. Paris est en plein émoi à la suite d'attaques répétées de vampires. Pourtant, la règle d'or de leur communauté est de ne pas s'en prendre aux humains ! Un mal mystérieux semble ronger ces créatures immortelles... C'est en cette période troublée que Noé arrive dans la capitale. Il suit la trace du grimoire de Vanitas, artefact légendaire craint de tous les vampires. On dit qu'il permet à son détenteur d'interférer avec ce qu'il y a de plus sacré pour eux : le nom véritable, symbole même de leur vie. Le modifier peut les rendre fous, voire les anéantir... A bord de l'énorme vaisseau flottant sur lequel il a embarqué, Noé fait la connaissance d'Amélia. Alors qu'il l'aide à se remettre d'un malaise, tout s'emballe : elle perd la tête et révèle sa nature de vampire devant les passagers ! C'est alors qu'entre en scène un mystérieux assaillant, se présentant comme... Vanitas ! Devant un Noé bouche bée, il dégaine le fameux grimoire et apaise l'accès de folie de la jeune femme. L'artefact ne serait donc pas qu'une arme mortelle ? Vanitas, héritier du nom et du pouvoir du créateur du livre, a une mission : sauver les vampires de la malédiction qui pèse sur eux ! Après Pandora Hearts, Jun Mochizuki crée un nouvel univers palpitant, entre steampunk et fantasy ! Le talent du jeune auteur pour camper des personnages mystérieux, ambivalents et à la psychologie complexe ne se dément pas. D'un trait toujours aussi soigné et élégant, elle nous entraîne à travers un Paris peuplé de créatures de légende, dans une enquête aux frontières du monde des humains et des vampires !

07/2017

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Marques et modèles automobiles

La Citroën DS. La plus belle voiture du monde

La déesse par ceux qui ont écrit sa légende Tout a été dit sur la DS19 (et ses dérivées : ID19, DS21, DS23...), sur sa technologie d'avant-garde et son style futuriste, sur les différentes variantes auxquelles elle a donné naissance au cours de ses vingt ans d'existence et sur les évolutions qu'elle a connues au cours de cette période. Ce que l'on connaît moins, ce sont les histoires et les anecdotes qui sont associées à sa carrière dans les domaines les plus variés. Symbole de la France d'après-guerre, à sa présumée grandeur et à ses années glorieuses, la DS a marqué son temps dans beaucoup d'autres disciplines que la seule industrie automobile. A travers les hommes et femmes qui ont participé à sa naissance, à sa diffusion et son rayonnement, ce livre se propose de porter un regard sur le rôle joué par la DS dans de multiples secteurs de la Société, de l'économie et de la culture. Parmi les personnalités qui sont à l'origine de cette emblématique icône du style, certaines appartiennent à l'entreprise Citroën elle-même, mais beaucoup sont recrutées dans la société civile, le monde des arts, de la politique ou de la culture. Serge Bellu propose dans cet ouvrage de montrer une autre facette de la DS grâce à plus de 200 documents iconographiques : photographies, dessins, affiches publicitaires... Seront évoquées notamment les figures d'Arman, sculpteur ; Roland Barthes, sémiologue ; Flaminio Bertoni, artiste et styliste ; Pierre-Jules Boulanger, industriel ; Henri Cartier-Bresson, photographe ; Henri Chapron, carrossier ; Charles de Gaulle, homme politique ; Robert Doisneau, photographe ; Pietro Frua, styliste ; William Klein, photographe ; Le Corbusier, architecte ; André Lefebvre, ingénieur ; Helmut Newton, photographe ; Robert Neyret, pilote ; Jean-Luc Parant, artiste ; Gio Ponti, architecte ; Claude Puesch, publicitaire...

09/2022

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Divers

Pays Noir

Cet album est un biopic. Mais pas le biopic d'une célébrité ou d'un personnage historique remarquable, c'est le biopic d'un charbonnage. Et qui pouvait mieux raconter son histoire que lui-même ? La mythologie des gueules noires est née au XIXe s. avec la révolution industrielle. La Belgique fut à cette époque la deuxième puissance économique mondiale après l'Angleterre. La raison de cette richesse tient en un mot : charbon. Le premier or noir. Ce charbonnage n'est pas n'importe quel charbonnage, son nom est étrange : le Bois du Cazier. Il a été rendu tristement célèbre à cause d'une tragédie en 1956. 262 victimes. Aujourd'hui, c'est devenu un musée, un lieu de mémoire. 2022, ce sont trois anniversaires pour cette mine. Les dix ans du classement au patrimoine mondial de l'UNESCO, les vingt ans du mémorial et les deux cents ans des débuts de la concession charbonnière. Le Bois du Cazier est un personnage qui a traversé deux siècles. Si le point culminant est la tragédie d'août 56, cette mine a une histoire parallèle, celle de la révolution industrielle au milieu du XIXe s. , des revendications sociales, des changements de société, de la culture européenne naissante, de l'immigration. Symbole ultime de cette course économique, de la richesse des uns, de l'extrême pauvreté des autres, du développement de la nation belge. Et puis son déclin. L'album raconte la vie d'un charbonnage, son agrandissement, ses modernisations successives... Dangers à tous les étages, luttes et accidents, course à la productivité mais aussi camaraderie et héroïsme au quotidien. L'histoire débute par une visite scolaire du mémorial. En d'autres temps, des enfants y ont travaillé.

10/2022

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Milieu aquatique

Corail

Le livre photographique Corail est une immersion dans le monde fragile du corail et des communautés qui en dépendent. Il rend compte de la solidarité, du respect et de ce lien au vivant que ces communautés ont su tisser au fil des générations, mis à mal aujourd'hui par un modèle de production qui ne cesse de détruire les ressources naturelles de la planète. Ce monde du corail est à la fois brut, réel et onirique. Cet ouvrage est donc résolument ancré dans une démarche qui se situe entre art et documentaire. Ce travail photographique de Martin Colognoli retrace six années d'expérience de terrain en Indonésie auprès d'un village de pêcheurs alors qu'il pilote pour Coral Guardian, l'ONG qu'il a créée en 2012, la mise en oeuvre d'un programme d'actions visant à former les villageois à la restauration des récifs coralliens détruits par la pêche à la dynamite. Ce livre se veut un véritable hymne à la défense de la biodiversité et un hommage au corail comme écosystème essentiel à notre survie. Il a pour ambition de devenir un outil de prise de conscience de la fragilité du vivant à travers un moment d'émerveillement et d'optimisme, potentielle amorce d'un changement à venir. Organisé autour de 4 chapitres ("Corail" , "Humain" , "Destins liés" et "Le fil de vie"), Corail est un livre qui fait le lien entre un symbole emblématique d'une faune menacée - le corail - et l'humain. La mise en scène du livre fait alterner photographies du corail (vivant, mort, puis revenu à la vie), portraits et photographies plus abstraites, contemplatives, en noir et blanc. Elle donne à voir toutes les dimensions du travail photographique de Martin Colognoli : à la fois une volonté de témoigner et une envie de proposer un travail plus artistique qui vise à sublimer le corail.

04/2022

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Histoire de France

Les monuments aux morts de la Grande Guerre dans le département de la Creuse

La Grande Guerre a fait 10. 941 morts creusois ; cette triste statistique place notre département dans les plus touchés du pays. Comme tous les départements ruraux, la Creuse a payé un très lourd tribut à cette Première Guerre mondiale, car les paysans fournissent les rangs de l'infanterie, très touchée par une guerre industrielle dans laquelle les fantassins ont été massivement victimes des armes diverses et variées. A la fin du conflit, le département aura perdu 4,7 % de sa population. La Grande Guerre laisse une empreinte profonde dans les consciences. Par ailleurs, la loi du 25 octobre 1919, relative à la commémoration et à la glorification des morts pour la France, a invité les communes, aidées dans ce cas par l'Etat, à prendre toutes mesures de nature à " glorifier les Héros Morts pour la Patrie ". Ultérieurement, les communes ont été vivement incitées à procéder à l'inscription des noms des morts pour la France des autres conflits sur les monuments aux morts. Les monuments aux morts, présents dans presque toutes les communes de France, offrent un intérêt à la fois historique, sociologique et humain. Construits à l'issue de la Grande Guerre, et symbole majeur de la France Républicaine des années 1920, ils deviennent monuments de mémoire pour la Nation tout entière. En ce début de nouveau millénaire, les monuments aux morts apparaissent comme le trait d'union entre tous les citoyens : vecteurs de valeurs civiques et républicaines dont la transmission aux générations nouvelles s'avère essentielle, ils contribuent au maintien indispensable de la mémoire collective. Les monuments aux morts sont un signe pour le passant, afin qu'il n'oublie jamais ceux et celles qui ont donné leur sang pour la Patrie.

08/2018

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Eco-gestes, éco-citoyenneté

Vivre sur la Terre

Alicia n'avait que 20 ans lorsque Living on the Earth a été publié : ce qui n'était à l'origine qu'une brochure consignant les savoirs nécessaires pour opérer un retour à la terre est devenu un best-seller et le symbole de toute une génération. Enfin traduit en français, à l'occasion de son 50e anniversaire, Vivre sur la Terre est une invitation au bonheur et à la liberté ! A 19 ans, après des études d'art et de mode, Alicia rejoint une communauté hippie en Californie où, très vite, elle se met à consigner et illustrer les savoirs des gens qui l'entourent. Un an plus tard, ce qui ne devait être qu'une simple brochure à l'usage des membres de la communauté devient un livre et connaît un immense succès : en deux semaines seulement, les 10 000 exemplaires édités par The Bookworks sont épuisés. La seconde édition publiée par Random House se vendra quant à elle à 350 000 exemplaires en 10 ans. A l'image de son autrice et des années qui l'ont vu naître, Vivre sur la Terre ne répond à aucune règle. Il se construit au fil des expériences vécues, relatées et illustrées par Alicia. On y trouve tout : comment fabriquer des produits de beauté et d'entretien mais aussi des outils ou des instruments de musique, jardiner, conserver et cuisiner ses récoltes, bivouaquer, coudre sans machine, et même accoucher naturellement, etc. Le tout est magnifiquement illustré de dessins au trait qui se mêlent à la graphie d'Alicia et font de ce livre une véritable oeuvre d'art ! A l'heure où les modes de vies écolos sont de plus en plus plébiscités et considérés comme " modernes ", ce livre nous rappelle qu'il y a 50 ans émergeait toute une génération de pionniers de la décroissance. Peace & Love !

10/2022