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Vins et savoirs

Vin et architecture dans l'ancien Languedoc-Roussillon. Pack en 2 volumes : Tome 1, De la genèse aux maîtres d'oeuvre ; Tome 2, Typologie, architecture, patrimoine et oenotourisme

Vin et Architecture dans l'ancien Languedoc-Roussillon recense, analyse et s'interroge sur la création et le devenir du patrimoine vitivinicole de la région, construit depuis les années 1860. Patrimoine bâti composé d'une grande variété d'expressions qui va de la maison vigneronne à l'hôtel particulier, de la cave de village au bâtiment coopératif, et du mas au château viticole, le corpus s'enrichit également de paysages caractéristiques. Cet ensemble de représentations exprime la palette sociétale des possédants qui va du petit vigneron au propriétaire de grand domaine. Vin et architecture dans l'ancien Languedoc-Roussillon traite des raisons, des conditions et de l'inscription des constructions du monde vitivinicole sur le territoire régional. Le premier tome : De la genèse aux maîtres d'oeuvre aborde la présence de la viticulture régionale depuis l'appréhension du substrat jusqu'à une connaissance approfondie des terroirs. Il fait part des crises qui atteignent le monde viticole et de son développement binaire qui en découle avec la présence de vignerons indépendants et de coopérateurs. Les organismes et associations qui ont pris part à cette épopée : syndicats, Crédit Agricole, Services Agricoles, Génie rural sont traités ainsi que les maîtres d'oeuvre et les décorateurs qui bénéficient d'un recensement et du dénombrement de leurs réalisations. Le deuxième tome : Typologie, architecture, patrimoine et oenotourisme analyse en premier lieu les divers sites, tant privés que coopératifs, de l'industrie vinicole à travers la typologie et les éléments constitutifs. L'application des styles architecturaux sur les diverses constructions (privées et coopératives) du monde vitivinicole ainsi que la démarche des principaux maîtres d'oeuvre conduit au questionnement des apports et des rapports architecturaux avec le bâti existant auquel elles sont confrontées. Enfin, l'ouvrage aborde la reconnaissance du patrimoine vitivinicole en évoquant les organismes de protection, les diverses réalisations, bâties ou paysagères (maisons vigneronnes, chais, châteaux viticoles, coopératives, vignobles de coteaux, de plaine, du littoral). Il fait part de sa place dans l'oenotourisme, et des menaces qui pèsent sur lui : montée des eaux induit par le réchauffement de la planète, extension des villes, rétraction du vignoble qui engendre la désaffectation de nombreuses unités.

06/2021

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Management

L’autruche et le curieux. C.R.AF.T. : Vers une refécondation de la pensée managériale et des organisations

Depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale, jamais la fracture entre les enjeux stratégiques des organisations et les aspirations des individus n'a été aussi marquée. Cet écart affecte autant la performance et la pérennité des institutions, qu'il explique le nombre aujourd'hui grandissant de désengagements, de mal-être, de burn-out et de reconversions. Pourquoi alors, malgré ce constat partagé par différents acteurs, rien ne change fondamentalement ? Derrière le maquillage des derniers concepts à la mode, la majorité des organisations (de l'entreprise à l'école) adopte la politique de l'autruche et reste centrée sur une vision tayloriste et capitalistique du travail, pour imposer des modes de fonctionnement rigides et contreproductifs basés sur une conception erronée et négative de la nature humaine. Quelles alternatives s'offrent à nous ? S'appuyant sur cinq ans de recherches multidisciplinaires (psychologie de la motivation, économie, sociologie des organisations, théorie des talents...) et sur une expérience multiculturelle et internationale dans l'industrie et le sport, Fabrice Gatti nous invite à considérer une nouvelle approche (C.R.A.F2.T..) pour recréer le pont nécessaire entre les enjeux des entreprises et les besoins des individus. Après un diagnostic des modes de fonctionnement actuels des organisations et de leurs conséquences sur l'individu, l'entreprise et la société, l'auteur propose de déconstruire la pensée mécaniste actuelle pour oser une alternative organique : un environnement favorable à la motivation autonome, à l'épanouissement et à la performance individuelle et collective. Au-delà de l'approche proposée, l'auteur nous invite également à reféconder notre pensée et à agir pour permettre l'éclosion d'une société plus équilibrée et plus responsable. Ce livre ne s'adresse pas seulement aux managers, mais à quiconque a des responsabilités vis-à-vis d'autrui. Directeurs, parents, enseignants, entraîneurs, sportifs, employés, chacun est acteur au sein de son entreprise, de son travail et de la société, et peut participer à l'éclosion d'un environnement favorable à reféconder les organisations. C.R.A.F2.T. est l'anacronyme pour cCompétence – rRelation – aAutonomie – fFinalité/fFrame – tTalents.

04/2023

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Espionnage

Complots Toxiques - Manipulations secrètes et Pouvoir

Un ouvrage qui plonge dans les milieux les plus étranges d'un vécu d'espion. Basée sur une réalité underground du Renseignement et de jeux d'influence et, de manipulation à une échelle où la planète ressemble à un immense jeu d'échecs, cet ouvrage met en scène l'auteur lui-même. Lorsqu'il vivait à Riga en Lettonie, il reçut d'un général russe des documents dont la fiche d'un Officier de l'Ex KGB, vivant sous une fausse identité au Québec par floutage. Cet agent va nager dans les eaux troubles des intrigues politiques financières et économiques. A travers lui apparaît l'influence déshumanisée de l'après-guerre froide où se mélangent les intérêts d'Etat et les intérêts privés. Dans un monde fracturé, à l'heure d'une mondialisation qui rend tout opaque, des hommes déstabilisent et trafiquent dans une course au Pouvoir, aux côtés des datas et des algorithmes. Cet ouvrage montre une réalité méconnue et par définition secrète. Et l'auteur s'y connaît. Grâce à des intrigues haletantes et sa connaissance pointue du milieu du renseignement, Patrick de Friberg (1964) construit depuis deux décennies une oeuvre floutée et donc romanesque unique en son genre. Sa capacité à traiter des sujets d'actualité a suscité auprès du public un regain d'intérêt pour le roman d'espionnage, et fait de lui une figure de proue du thriller en France et au Canada. Français né en 1964, Patrick de Friberg a choisi la carrière militaire. Devenu financier dans le milieu bancaire puis dans l'industrie, il a vécu de l'intérieur l'effondrement du bloc soviétique. Tous ses ouvrages s'appuient sur une réalité historique, des enquêtes fidèles, par exemple sous la forme du roman. Il a écrit depuis trente ans, pour lui et d'autres, une quarantaine de romans, qui le feront devenir Officier des Arts et Lettres en 2020 et qui lui permettent de rejoindre le jury du Prix Cyber en 2021. Parmi les ouvrages de l'auteur, on trouve sans être exhaustif : Nous étions une frontière, Le Dossier Rodina, Genetik Corp, Le Codex des Espions ou encore La Doctrine Guerrassimov. Son premier ouvrage aux éditions Code9 inaugure une série de livres à ne pas douter à succès.

01/2023

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Histoire de France

Les années électriques (1880-1910)

Christophe Prochasson nous guide dans les salons où l'on fait - et défait - l'art du temps, dans les revues où se publient les avant-gardes, dans les théâtres où le coquin cotoie la satire, dans les instances politiques et universitaires où s'élabore la pensée et où s'affrontent les idéologies. La France " fin-de-siècle " est loin d'être, contrairement à des clichés qui ont la vie dure, joyeuse et insouciante. La Belle époque est celle d'une société qui travaille dur, épargne et vit chichement. C'est le temps de l'inquiétude et du nihilisme. Des anarchistes et des grèves ouvrières. De l'affaire Dreyfus et de scandales politico-financiers. C'est une France hésitante entre l'industrie et l'artisanat, la ville et la campagne, la foi catholique et la laïcité, la rente et le profit, l'Empire et ses départements, etc. Pourtant, c'est elle qui enfante L' intellectuel, personnage complexe, exigeant et parfois exaspérant. En Europe, Nietzsche, Dostoïevski, Unamuno et, en France, Barrès, Gide et Claudel constatent, comme l'écrit ce dernier, que " le monde n'est pas infini, il est inépuisable ". Ce faisant, ils contestent la scientificité de la science, la rationalité de la raison et fondent leur système et leur art sur le moi, le désir, l'instant, l'opposition, l'aventure personnelle, l'acte " gratuit ", etc. Face à ces " immoralistes " volontaire, les divers académismes imperturbablement se manifestent en publiant qui un roman social, qui une philosophie de la certitude ou en peignant une nature morte aussi fidèle que possible. Christophe Prochasson, pour mieux nuancer son tableau d'une époque si contradictoire, nous guide dans les salons où l'on fait - et défait - l'art du temps, dans les revues où se publient les avant-gardes, dans les théâtres où le coquin cotoie la satire, dans les instances politiques et universitaires où s'élabore la pensée et où s'affrontent les idéologies. Ces créateurs enjambent le siècle avec la vigueur de leur jeunesse, la puissance de leur individualité et la conviction que les sentiments l'emporte sur la raison. Ils sont survoltés, y compris pour certains, dans leur désespoir : ce sont bien les années électriques.

03/1991

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Régionalisme

Albertville autrefois. Les années 20, Edition simplifiée

" Albertville, cité neuve aux toits clairs a pour elle le charme d'un visage ouvert et jeune. Ses rues rectilignes se coupant à angles droit, disent nettement qu'elle n'a rien à cacher et que sa cordialité n'est point feinte. Ses magasins élégants, qui vont se modernisant chaque jour, ne laissent guère de place à l'échoppe, descendue jadis de Conflans-la-Morte, vers un plus riant séjour. Et la gaie chanson d'eau vive courant le long des trottoirs, confirme cette impression, que tout ici doit être aimable. Et que d'agréables promenades y sollicitent le flâneur dès les portes de la ville. Albertville n'est pas qu'un pays charmant dans un cadre délicieux. Pour assuré que soit son avenir touristique, elle n'y borne pas ses ambitions. Car sa situation privilégiée, au débouché de quatre importantes et riches vallées a fait d'elle, à tous égards, un centre. Ses manifestations économiques de tout ordre : agricoles, commerciales, industrielles, jouissent d'un succès croissant. La terre y est fertile, le commerce vivant, la petite industrie prospère et multiple. Et ses possibilités d'extension, dans une large vallée, sont grandes. De nouvelles rues d'ailleurs, tracées d'hier, prennent corps peu à peu. Albertville subit les événements plus qu'elle ne les force ; et c'est beaucoup déjà, que de toute son activité et de toute son initiative, elle réussisse à y faire face. C'était hier, la construction d'un nouvel Hôtel des Postes, d'un établissement de Bains-douches, d'un bâtiment scolaire, d'un Hôpital moderne et vaste. C'est aujourd'hui celle d'Habitations populaires, d'une salle des fêtes, l'aménagement de squares et de jardins nouveaux... Ce seront sans doute demain de nouvelles usines venant chercher la force électrique dont, à proximité, elle est riche. L'avenir d'Albertville donc, n'est pas que dans le tourisme. Mais encore faut-il le redire, quelque soit son destin, l'offrande d'un accueil courtois, dans l'écrin de ses horizons, demeurera son Violon d'Ingres. " Albert Alex. Le Nouvelliste de Lyon. 14 juillet 1929.

04/1987

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Littérature française

Boufrança

Boufrança était réellement un chic type... Du fin fond d'un Maroc encore très profond, Boufrança fait voyager le lecteur dans une aventure inspirée de quelques personnages réels et événements vécus. Il promène un regard lucide et pragmatique sur son monde. Il tente par tous ses moyens de défier son destin et sa destinée. Sans jamais baisser les bras, il mène sa petite barque dans un océan incertain, où grâce aux rencontres qui vont jalonner sa navigation, et avec détermination et courage, il vogue vers un avenir meilleur que Dieu lui a réservé. Un voyage que l'auteur dépeint dans toute la réalité inhérente au monde qui n'a que peu voulu de Boufrança. Un monde fait d'hypocrisie, de ressentiment, de haine, de jalousie, de filouterie, d'exploitation, d'abaissement, de coups du sort, et de tout ce qui devait constituer l'excellente école d'où Boufrança puise tout son savoir et toute sa force. A chaque escale de son long périple, où Dieu est toujours présent pour lui rappeler qui il est, Boufrança reste fidèle à la mission qu'il s'est lui-même assignée. Et dans cet interminable duel, le héros pragmatique de ce voyage, ne manquera jamais de relire les lois et textes à sa manière, souvent à son avantage. Sans jamais travestir son regard, Boufrança n'oubliera pas d'où il vient. Son coeur n'oubliera jamais les oubliés de Dieu, comme lui. D'où vient son altruisme ? Une énigme que l'auteur invite le lecteur à décortiquer dans la personnalité de Boufrança, tout au long du voyage. Tarik Farés-Eddine, fils de militaire, vit au gré des mutations de son père jusqu'à l'obtention du certificat d'études primaires, à Rabat. Après un baccalauréat Sciences Expérimentales, il obtient un doctorat en Pharmacie, filière Industrie en 1987, à la Faculté de Pharmacie et de Médecine Dentaire de Monastir (Tunisie). Il a travaillé en tant que pharmacien d'officine, cadre dans un bureau d'études, enseignant de français et coordonnateur pédagogique. Actuellement, il est proviseur à Marrakech. Son premier livre Matricule est publié aux éditions Orion (2021).

07/2023

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Grands couturiers

House of Gucci

Haute couture, meurtres et jet-set : l'histoire vraie de la famille Gucci 1921, Florence. Guccio Gucci ouvre son premier magasin et fonde un véritable empire familial. Trente ans plus tard, ses trois fils, Aldo, Vasco et Rodolfo, poursuivent son oeuvre en imposant mondialement la marque de mode et de luxe tant sur le plan artistique que commercial. A la troisième génération, cette réussite exemplaire prend des airs de saga romanesque. Opulence, aventures sentimentales, fêtes, défis sportifs, mensonges et trahisons. Tous les ingrédients du mythe sont là, y compris la fin tragique du dernier héritier, Maurizio, assassiné sur ordre de son ex-femme, "la veuve noire" . Une dynastie qui donne souvent à la réalité des allures de fiction. Aujourd'hui, Gucci est une société cotée en Bourse et dirigée par François-Henri Pinault, P-DG du groupe Kering. Si le rêve des origines s'éloigne, l'aura de l'aventure perdure. Depuis plus de cent ans, la maison de l'élégance à l'italienne ne cesse de rayonner et demeure l'incarnation de la dolce vita. Traduit de l'anglais (Etats-Unis) par Emmanuelle Farhi. A propos de l'autrice Sara Gay Forden a été pendant plus de quinze ans journaliste de mode en Italie. Elle est spécialiste des marques telles que Gucci, Armani, Versace ou Prada. Elle travaille aujourd'hui pour le groupe de médias Bloomberg News et habite à Washington. " La journaliste Sara Gay Forden signe une enquête fouillée qui se lit comme un thriller. Jalousie, argent, sexe, pouvoir... La saga Gucci n'a rien à envier au feuilleton Dallas ! " Le Parisien " Un livre sur le monde des affaires que vous traverserez comme un roman. [... ] Forden a fait d'un mélange de drame familial et de haute finance un récit savoureux et complexe. " The Economist " Une lecture palpitante. " Cosmopolitan (USA) " Une chronique pénétrante de l'ascension et de la chute d'une entreprise familiale. [... ] Même selon les normes Borgia de l'industrie de la mode, les Gucci étaient spéciaux. Non contents de l'habituel condensé familial d'amour, de jalousie et de cupidité, ils ont ajouté au mélange l'évasion fiscale, la bigamie et, oui, le meurtre. " Wall Street Journal

11/2022

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Photographie

Tourisme de la désolation

Le tourisme noir, aussi appelé tourisme de la désolation, est un phénomène qui se développe depuis une dizaine d'années et qui tend à devenir un nouveau marché pour les tour-opérateurs et certains professionnels du voyage. Il ne se confond pas totalement, même s'il s'en rapproche, avec le tourisme dit mémoriel qui vise à établir une réflexion sur l'Histoire et à susciter une forme de recueillement. Le tourisme noir serait en quelque sorte une dérive morbide du tourisme mémoriel. Des agences de voyages spécialisées ont récemment vu le jour et proposent à des vacanciers toujours en quête de nouvelles sensations de visiter des lieux marqués par le désastre et le drame. Tremblements de terre, tsunamis, accidents, catastrophes industrielles, zones sinistrées ou miséreuses constituent autant de "destinations" et de sites potentiels dont la découverte est à même de combler la curiosité ambiguë d'un nombre croissant d'amateurs. Le voyeurisme, l'attrait pour le macabre et l'effroi sont au coeur de ces séjours tarifés même s'ils se parent parfois d'alibis culturels... S'interrogeant sur cette réalité nouvelle, qu'il croise régulièrement au cours de ses propres reportages, et cherchant à en saisir les différents aspects, le photographe Ambroise Tézenas a entrepris un long travail d'enquête dont il a établi le minutieux protocole avec le Pr J. J. Lennon de l'université de Glasgow, spécialiste des problématiques de l'industrie du tourisme. Il sélectionne une dizaine de lieux emblématiques, et s'inscrit auprès des tour-opérateurs afin de vivre à l'identique et comme en immersion l'expérience d'un touriste lambda. Par souci d'exactitude, il veille à ne photographier que ce qui est donné à voir au visiteur. Du circuit de l'assassinat du président Kennedy à Dallas, à la prison militaire de Lettonie où il est possible de vivre pour quelques heures une véritable incarcération, en passant par les parcs à thème du Sud Liban conçus et gérés par le mouvement Hezbollah, Ambroise Tézenas dresse un état des lieux de ces voyages organisés d'un nouveau genre, qu'il résume d'une phrase : "Ici, on vient vérifier un cauchemar."

11/2014

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Littérature française

Proprio

" "Admettons que vous ne soyez pas à proprement parler un capitaine d'industrie. Que le monde de la finance ne soit pas votre ami le plus proche. Voire que vous soyez un peu rêveur. Et que dans ce doux rêve qu'est votre vie, l'avenir - donc la vieillesse, donc la retraite - soit une chose vague où les jours devraient selon toute logique s'organiser simplement, avec un bol de café le matin et un rayon de soleil qui vous emplirait de sa bienveillante présence, et où par une magie aussi efficace que naturelle, vos besoins soient pris en charge automatiquement. Admettons aussi que vous vous réveillez un matin et que ce rêve se heurte à la rugueuse hostilité de la réalité. Que, dans une prospective absurde, il n'y ait ni bol de café, ni rayon de soleil. Juste un paupérisme effrayant. Admettons aussi que vous ayez du goût pour la déco. Que le Monopoly soit un truc qui vous a toujours fait triper. Que votre banquier ne soit pas contre l'idée de vous prêter trois fifrelins. Et que, pris d'une impulsion déconcertante, vous décidiez de concrétiser cette idée folle : acheter un appart et le louer pour rembourser le crédit de façon à ce qu'un jour, cela vous serve à retraiter paisiblement. Admettons aussi que vous ayez des scrupules à entrer aussi brutalement dans le monde du Grand Capital et de ses suppôts. Que l'idée d'avoir des "locataires" , quelque part, vous chiffonne. Alors ce livre est pour vous. Ce n'est pas vraiment un roman - et pourtant c'en est un car d'un certain point de vue, l'immobilier est incroyablement romanesque, et l'architecture éminemment littéraire. Ce n'est pas vraiment un guide - et pourtant c'en est un, car l'immobilier est une jungle impitoyable nécessitant un balisage rigoureux, sous peine de se faire dévorer dans l'instant". D'une lecture attrayante, cet ouvrage permettra de vous poser toutes les bonnes questions nécessaires à l'exercice de votre nouvelle activité : promoteur immobilier ! 15 ? charges comprises".

04/2012

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Critique littéraire

Bug made in France ou L'histoire d'une capitulation culturelle

Il s'agit d'un court essai sur la diffusion de la culture française, le marché culturel mondial et la manière dont la révolution digitale est en train d'en bouleverser les règles. Face à la position hégémonique des Américains et à un affaiblissement du rayonnement de notre culture, il est plus que nécessaire d'agir pour ne pas connaître une absortion totale. Le propos de l'auteur est argumenté, éclairé et passionnant, car il s'appuie sur une connaissance approfondie des mécanismes de diffusion de la culture française hors des frontières. Ainsi, il évalue de manière précise le recul de notre présence à l'étranger et le fossé qui sépare désormais l'hexagone de la méga puissance américaine. Sa présentation de la révolution digitale est édifiante. Elle nous fait prendre la mesure du retard de la France sur les Etats-Unis, et notamment de la Silicon Valley où s'épanouit la puissante industrie du numérique. Une telle concentration, un tel monopole commercial sont sidérants : non seulement les Etats-Unis possèdent et maîtrisent les outils du " hardware " et du " software ", mais ils contrôlent Internet et ont développé des sites incontournables : Yahoo, Google, Facebook, Amazon, Twitter, YouTube, iTunes... A partir de ce constat sans appel, Olivier Poivre d'Arvor réaffirme donc la nécessité pour les éditeurs français de bien négocier le virage du numérique, de se battre contre les monopoles de sites spécialisés dans la vente de livres électroniques, de défendre le copyright et la maîtrise du prix du livre. Avec ce texte vif, Olivier Poivre d'Arvor intervient dans le débat sur l'avenir du livre et plus largement celui de la culture française. Son engagement est tranché, net, et il fait valoir un point de vue spécifiquement français à l'heure où l'on serait tenté de croire que le problème doit se penser de manière globale, ce qui est à ses yeux une illusion. C'est donc aussi pour lui l'occasion de réaffirmer la spécificité de notre pays, de son rapport privilégié à la chose écrite et de repenser une notion qui, il y a quelques années fit polémique, la fameuse " exception culturelle française ".

01/2011

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Histoire de France

SULLY. L'homme et ses fidèles

Né sous François II, Maximilien de Béthune, devenu duc de Sully en 1606, est mort à la fin du règne de Louis XIII. Mais, sur ses quatre-vingt-deux années de vie, il n'en a passé qu'une douzaine au pouvoir auprès d'Henri IV, et il n'a été tout-puissant que pendant cinq ans, de 1605 à 1610. Cette courte période lui a suffi pour donner une vigoureuse impulsion à la reconstruction économique, financière et matérielle du royaume après quarante ans de guerres civiles. On lui doit notamment la place Royale (place des Vosges) et la place Dauphine à Paris, la remise en état des voies de communication, la construction de ponts et de canaux, la rénovation du réseau des fortifications dans les provinces frontières, le développement de la cartographie militaire, de l'industrie d'armement et de la marine en Méditerrannée, et un budget en excédent. Surtout, il a instauré un nouveau style de gouvernement, autoritaire et centralisateur : soixante ans avant Colbert, il a établi une première forme de " monarchie administrative ". Il est le père de " l'état de finance ". Très présente dans la mémoire collective, l'image de Sully est en grande partie mythique et ne reflète que très imparfaitement sa véritable personnalité : Maximilien de Béthune n'a pas été une sorte de ministre de l'Agriculture avant la lettre, ni un mentor grincheux perpétuellement occupé à morigéner un souverain dévergondé. Premier en date des grands ministres du Grand Siècle, il fut le seul protestant et le seul gentilhomme, le seul aussi qui ait été l'ami du roi et qui ait été frappé par la disgrâce. Il est également le seul noble d'épée qui se soit aventuré dans les arcanes de la gestion administrative et financière, d'ordinaire réservée aux gens de robe, et qui y ait personnellement acquis une réelle compétence, situation rendue possible par l'instruction soignée qu'il avait reçue. En retraçant cette destinée exceptionnelle, les auteurs apportent une contribution majeure à l'histoire d'une période décisive pour notre histoire : le passage de la Renaissance à l'âge classique et l'émergence de l'Etat moderne.

02/1997

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Développement durable-Ecologie

L'Allemagne et le nucléaire

Depuis la catastrophe de Fukushima, le gouvernement allemand a décidé de renoncer au nucléaire civil. A voir... En 1990, il avait confirmé la même position pour le nucléaire militaire. Que signifie cette politique ? Le présent ouvrage, aidé par le ministère de la Défense, répond. de façon "réaliste" et "constructiviste". L'histoire de la tentation nucléaire de l'Allemagne éclaire certes le contenu du traité sur la non-prolifération de 1969, sa genèse, son interprétation, ses lacunes, à travers une politique qui semble s'être enfermée dans un "triangle" national, atlantique, européen et une dissuasion "concertée", "partagée". Mais la RFA a conservé la possibilité technique d'acquérir une défense nucléaire autonome, au-delà de la restriction de sa souveraineté de 1949 à 1989. Depuis sa réunification, elle affirme une volonté d'indépendance et de retour à la puissance. Il s'en faut de beaucoup que les aléas de sa politique énergétique aient diminué son potentiel militaire. Située en première ligne durant le conflit Est-Ouest, la Bundeswehr a été préparée et entraînée à la guerre nucléaire ou nucléaro-conventionnelle en Europe centrale. Elle a partagé avec les forces anglo-américaines basées outre-Rhin des milliers de têtes nucléaires. Elle dispose des vecteurs adéquats : artillerie, sous-marins, missiles. avions. Le commerce nucléaire avec l'Inde, le Pakistan, le Brésil, l'Argentine, l'Afrique du Sud, l'Irak ou l'Iran s'est montré hautement "proliférateur", jusqu'à ce que le contrôle des exportations ait été resserré en 1990-1992. Les scandales dans la presse, les informations délivrées par les douanes, les procès pour exportations illégales de matériels à usage militaire, ont révélé les capacités allemandes. En l'absence de réglementation contraignante sur le commerce extérieur, ce pays a le pouvoir de priver de toute efficacité le régime international de non-prolifération. In fine, le niveau technologique atteint par l'industrie nucléaire, les stocks de matériaux fissiles à usage dual et l'expérience de la Bundeswehr, font de la RFA une puissance nucléaire "en filigrane". Celle-là même qui participe depuis 2002, aux côtés de la France et de la Grande-Bretagne d'une part, des trois autres membres permanents du Conseil de Sécurité des Nations unies d'autre part, aux discussions sur le nucléaire iranien !

12/2013

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Sciences politiques

Frustration 14 : Solidaires

En un an, Macron et son gouvernement auront détruit un grand nombre de garanties d'égalité et de progrès social : les portes de l'Université se referment, la Sécurité sociale se dégrade, les salariés sont exposés à l'arbitraire et à la précarité, et, les riches étant exonérés de leurs obligations fiscales, la redistribution des richesses est abandonnée. La destruction de l'égalité s'accompagne de la réduction de nos libertés : pour Macron et sa clique, la loi est désormais un instrument pour réprimer, enfermer, expulser. Drapé d'un pouvoir autocratique, bouffi de suffisance et aveuglé par son arrogance, le président fait gonfler les ruisseaux de colère et fédère les résistances. Cet adversaire a le mérite de la cohérence et ne s'embarrasse pas de concessions, même d'ordre symbolique, si bien qu'il agresse le peuple avec autant de virulence qu'il met de douceur à cajoler les riches. Il s'apprête à découvrir que, au titre de ses "passions tristes" , et plus qu'aucune autre, la France a la passion des révolutions. AU SOMMAIRE : Dossier : Ma santé détruite par le capital -> Criminalité - La mort au travail : des chiffres officiels 10 fois en-dessous de la réalité -> Cinéma - Corporate ou les harceleurs de bonne foi -> Enquête - L'industrie pharmaceutique a-t-elle intérêt à nous soigner ? -> Révélations - Un député actionnaire de Sanofi veut déréglementer les essais cliniques sur les humains Dossier : La blitzkrieg de Macron -> Escroquerie - "Je vais tous vous privatiser", comment Macron brade bien commun -> Macronie - Ce qu'il nous a déjà pris, les prises de guerre (des classes) de Macron - an I -> Travail - Formation professionnelle, la prochaine crasse des libéraux -> Innovation - Le mouvement du Libre contre la start-up nation - Rencontre avec des membres fondateurs de la Maison du Libre et des Communs -> Reportage - Les classes populaires à Science Po, social-washing dans l'école des élites ? -> Point de vue - Pour la suppression des grandes écoles -> Mot-clé - "Parcoursup", vers des études à prix d'ORE -> Cinéma - Les héros sont-ils forcément conservateurs ? Cahier été -> Test : Quel. le usager. ère mécontent. e êtes-vous ? -> Socioscope : qu'allez-vous décider à la place des astres et des puissants ce mois-ci ?

05/2018

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Littérature française

Astakos

N'allons pas croire que notre homme entretenait l'obsession du souvenir qu'il laisserait derrière lui. De la postérité, il se souciait comme d'une guigne. " Ce n'est pas elle, ironisait-il, qui me donne à manger ! " Par surcroît, il en fut toujours conscient, les générations futures thésauriseraient son apport après son trépas. Aussi eût-il été bien près de les accabler de son mépris, s'il n'avait réservé ce traitement à ses contemporains, dont, guidé par l'expérience comme par l'observation au jour le jour, il ne se formait pas une image très flatteuse. Du haut en bas de l'échelle sociale, il avait beau chercher, il ne trouvait pas une âme à exempter de sa réprobation. Le roi, selon lui, n'était qu'un pleutre, s'abritant derrière des prêtres et des gendarmes pour déployer de grands airs et imposer ses quatre volontés, prompt en outre à mettre au compte de son charisme personnel les hourras qu'il devait à la brutalité de sa garde, chaque fois qu'il s'exhibait à la populace. Qui, à part eux-mêmes, aurait bonne opinion des personnages dont toute l'activité en ce monde est de s'enrichir à millions grâce aux dérisoires économies de ceux qui travaillent pour de bon et qu'ils ruinent sans scrupule, si l'occasion se présente et s'ils y entrevoient seulement, pour leur propre situation, un hypothétique intérêt ? Qui dilapiderait son affection en faveur de capitaines d'industrie qui, ayant mené leur établissement à sa perte, jugent néanmoins, applaudis par leurs pairs, que leur spectaculaire incompétence est d'un plus grand prix et mérite donc un plus considérable salaire que, mises ensembles, toutes les créations des artistes, toutes les découvertes de la science, toutes les tangibles merveilles nées des songes philosophiques et de l'extravagance des poètes ? Aux aristocrates, le percussionniste reprochait de faire ostentation des privilèges, dividendes et prébendes que ni leurs talents, ni leurs efforts n'auraient pu leur assurer, ainsi, dans le même ordre d'idée, que de se croire supérieurs à lui sans posséder la moins exceptionnelle de ses aptitudes.

10/2017

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Pédagogie

Qu'as-tu appris à l'école ? Essai sur les conditions éducatives d'une citoyenneté critique

Nico Hirtt, auteur de Tableau Noir et des Nouveaux maîtres de l'école nous revient avec son nouveau livre. L'école : Elle était pourtant venue à nous, porteuse de tant de promesses ! Elle allait assurer l'émancipation des individus, le développement de leur personnalité et de leur pensée critique ; elle devait permettre le fonctionnement d'une société démocratique, pacifiste, civilisée et multiculturelle ; elle ouvrirait aux enfants de toutes extractions les portes des Sciences et des Arts ; elle formerait les créateurs dont se nourrit la Culture, les décideurs qu'exigent les plus hautes fonctions publiques et privées, les travailleurs hautement qualifiés que devaient réclamer en nombres croissants l'industrie et les services modernes ; elle serait garante de l'égalité des chances sur le plan social et professionnel, de l'égalité des droits devant la Justice et l'Etat... Hélas ! Après quelque cent ans d'instruction obligatoire , force est de constater que l'Ecole - avec majuscule, pour désigner l'institution d'Etat et non l'un de ses établissements particuliers - n'a pas seulement failli à tenir ses engagements de jeunesse, mais qu'elle ne semble même plus capable de tendre, fut-ce timidement, vers la réalisation de ces généreux objectifs. La Culture, les Arts, la Science, disiez-vous ? Voilà belle lurette que ces vieilleries ont été remplacées par le seul critère de la compétence, c'est-à-dire de l'utilité pratique sur le marché du travail. Une société démocratique et une pensée critique ? Comment voulez-vous que les élèves aient appris à en être les acteurs alors que, pendant les 18 premières années de leur existence, ils ne leur aura jamais permis de participer à l'organisation de leur vie scolaire ; et vous voudriez leur faire gouverner le monde ? Préparer aux plus hautes fonctions ? Allons donc ! Aujourd'hui on devient ministre de l'environnement en ignorant ce qu'est l'énergie ; on dirige une entreprise en ne sachant pas écrire une phrase correcte. Former des travailleurs qualifiés ? Certes, mais la plupart d'entre eux occuperont des emplois précaires qui ne réclament guère de qualification. Quant à l'égalité des chances, n'en parlons pas... Ou plutôt, parlons-en !

10/2015

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Histoire internationale

L'énigme chinoise. Stratégie, puissance et influence de la Chine depuis la Guerre froide

Au rythme actuel, la Chine est susceptible de devenir, dans moins d'une génération, la première puissance économique mondiale. Pas un continent n'échappe désormais à sa présence, à son influence. La modernisation rapide de son outil militaire, le développement de son industrie de défense et de son programme spatial, de ses capacités financières et intellectuelles, mais aussi la croissance spectaculaire de ses investissements dans le secteur R&D, font d'ores et déjà de la Chine une puissance globale, c'est-à-dire capable de se mouvoir dans les trois dimensions, terrestre, maritime et spatiale. Comment interpréter, cependant, l'écart entre les proclamations rassurantes sur le caractère pacifique et responsable de sa puissance, et la poursuite d'un réarmement massif, servi par le deuxième budget militaire du monde, qui pousse Pékin à bousculer un statu quo régional qui ne la satisfait plus et à se déclarer prête à recourir à la force armée dans les disputes territoriales si on l'y obligeait ? Comment décrypter la stratégie — ou l'absence de stratégie — de ses dirigeants ? Le champ des études sur la Chine est vaste, et la littérature déjà considérable, mais les interrogations et les angles morts demeurent nombreux. Compte tenu de la diversité et de l'importance des enjeux politico-stratégiques de la montée en puissance de la Chine, en Asie comme dans le reste du monde, il paraît indispensable de multiplier les approches et les regards, de croiser les compétences et les sources. Nourri par des échanges organisés sous l'égide de l'IRSEM, ce livre collectif rassemble les contributions de plus d'une vingtaine d'auteurs venus de divers horizons. Il offre une analyse de la stratégie et de l'influence de la Chine dans les espaces qu'elle a investis de manière privilégiée, de la fin de la Guerre froide au tournant des années 2015-2016, et des tensions que l'accroissement de son rôle et de ses activités peut susciter. Il éclaire les différentes étapes de la modernisation militaire chinoise, de ses champs d'application, de ses sources d'inspiration et de transferts technologiques, mais aussi de ses limites. Il invite à la modestie des conclusions, au développement et à l'approfondissement continu des études stratégiques sur la Chine.

03/2017

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Vins et savoirs

Vins bio et sans sulfites

Sous ce titre provocateur se cache une réalité. Oui, le vin sans sulfites a une existence propre ! Il s'en fait, il s'en vend et il s'en boit. On en parle de plus en plus dans le monde, on l'évoque sur les réseaux sociaux, dans les journaux, les revues, les médias et on l'invite dans les salons. Le vin bio est en plein développement et, depuis quelques années, on assiste au boum de cette autre catégorie, que sont les sans sulfites. Un vigneron sur trois en bio élabore au moins une cuvée sans cet intrant allergène et de grosses coopératives sortent des centaines de milliers de bouteilles de vin de ce type chaque année. Pour répondre à l'afflux de la demande des consommateurs, négociants, coopés et domaines mettent souvent de tels vins sur le marché sans en maîtriser la technique, car elle est périlleuse, tandis que de grands laboratoires de recherche planchent sur le sujet sans succès. Après un bref panorama historique des sulfites et de leur utilisation dans le vin, ce livre aborde leurs effets nocifs sur la santé puis s'interroge sur les pratiques de vinification en s'attardant sur ce qu'il appelle le scandale de la pasteurisation des vins dans l'industrie de ce noble produit, avant de s'intéresser aux vignerons qui mettent en place des méthodes alternatives. Cet ouvrage a pour objectif d'informer objectivement le lecteur du phénomène, car c'en est un, tout en apportant sa pierre au combat contre une " pensée unique " qui a jusqu'ici guidé l'agriculture conventionnelle vers un écueil tant environnemental que sanitaire. Tantôt adulé, car pouvant être de grande qualité, tantôt décrié, car pouvant être déplaisant, le vin sans sulfites est un cas à part dans l'histoire du vin. Claude Reynaud, vigneron et historien s'est penché sur ce phénomène nouveau, sans ostracisme et sans flagornerie. Il nous apporte dans le premier livre jamais publié sur le sujet, un éclairage sincère et insolite sur ce thème épineux et controversé qui ne va pas faire plaisir à tout le monde...

10/2022

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Science-fiction

La Machine à explorer le temps. Un roman fantastique et de science-fiction d'Herbert George Wells

La Machine à explorer le temps (titre original : The Time Machine : An Invention) est un roman court de science-fiction, publié en 1895 par H. G. Wells (Royaume-Uni). Il est considéré comme un classique du genre sur le voyage dans le temps. L'histoire Londres, à l'extrême fin du xixe siècle. Dans la maison d'un savant, un groupe d'amis écoute celui qui prétend être le premier voyageur du temps narrer ses aventures. Le voyageur du temps commence son récit en décrivant le monde de l'an 802 701. La Terre est habitée par les Eloïs, descendants des hommes. Androgynes, simplets et doux, ils passent leur temps à jouer tels des enfants et à manger des fruits dans le grand jardin qu'est devenue la Terre. A la surface de celle-ci, ne subsiste plus aucune mauvaise herbe, ni aucune autre espèce animale. Le monde semble être devenu un paradis. Toutefois l'explorateur du temps ne tarde pas à se rendre compte que cette apparente harmonie cache un terrible secret. Des puits menant à des systèmes d'habitations souterraines sont répartis un peu partout, et un bruit de machine s'en échappe. C'est sous terre que vit une autre espèce, descendante aussi des hommes, les Morlocks (en), sortes de singes blancs aux yeux rouges ne supportant plus la lumière à force de vivre dans l'obscurité. La nuit, ils vont et viennent à la surface en remontant par les puits, pour enlever des Eloïs dont ils se nourrissent, devenus ainsi leur bétail à leur insu. En explorant l'un des "puits" qui conduisent aux habitations souterraines des Morlocks, il découvre la machinerie et l'industrie qui rend possible le paradis dans lequel vivent les Eloïs à la surface. Il en déduit alors que l'espèce humaine a évolué en deux espèces différentes : les classes fortunées sont devenues les Eloïs oisifs, et les classes laborieuses piétinées sont devenues les Morlocks, brutaux et craignant la lumière. L'explorateur descend sous terre affronter les Morlocks dans le but de retrouver sa machine disparue. Entre-temps, il se lie avec une Eloïe, Weena.

02/2023

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Militaire

L'armée de Terre française du 10 mai 1940

Au sortir de la Première Guerre mondiale, l'armée française est la plus puissante au monde. Elle dispose de nombreux armements éprouvés, de soldats expérimentés et bien entraînés, et d'une industrie de guerre puissante et efficace. Alors comment est-il possible que 22 ans plus tard, elle subisse la plus cuisante défaite de son histoire ? Les causes d'une telle défaite sont trop souvent résumées par un commandement supérieur suranné, une stratégie et une doctrine d'un autre âge, ou des troupes sans esprit combatif. Mais l'étude détaillée et minutieuse des archives et documents d'époque démontre que tout n'est pas si simple et que rien n'était perdu d'avance. En effet, l'armée de Terre française de 1940 n'avait rien à envier à celles de ses ennemis et, dans bien des cas, elle disposait même de moyens incroyablement modernes et performants, dont la seule faiblesse était souvent de ne pas exister en nombre suffisant. Son artillerie était probablement la plus puissante au monde, la ligne Maginot déployée aux frontières franco-allemande et franco-italienne était un redoutable système défensif bétonné inégalé à l'époque, et l'expérience du combat démontrera que le soldat français de 1940 était capable de se battre avec le même courage que celui de 1914-1918 lorsqu'il était solidement encadré et commandé. Il semble donc nécessaire de retracer dans le détail et sans complaisance l'histoire de cette armée de Terre et de ses moyens, afin de proposer au lecteur une vision objective s'affranchissant des poncifs simplistes souvent évoqués depuis des décennies. Cet ouvrage se veut aussi être un devoir de mémoire envers les quelque 60 000 soldats morts pour la France en 1939 et 1940, ainsi qu'à leurs camarades souvent meurtris dans leur chair et dans leur âme. Après s'être attaché à l'étude de la Wehrmacht de 1940, Eric Denis nous propose celle de l'armée de Terre française, presque exclusivement basée sur les archives, les documents et les témoignages d'époque. Fruit de plusieurs années de travail, cet ouvrage apporte une vision moderne et la plus juste possible des troupes françaises de 1940, qui seront parmi les premières à s'opposer à l'Allemagne de Hitler.

05/2021

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Sociologie

Technoféminisme. Comment le numérique aggrave les inégalités

"Règle 30 : il n'y a pas de filles sur Internet". Cet adage qui circule sur certains forums depuis le début des années 2000 illustre l'accueil réservé aux femmes en ligne. Le monde numérique tisse nos vies à tous et pourtant, il a un problème avec la diversité : il l'oublie et l'agresse, jusqu'à menacer la démocratie. En analysant les ressorts de la haine en ligne, en dévoilant le sexisme et le racisme qui président au fonctionnement de l'industrie et en proposant une contre-histoire du numérique, ce sont les racines et les effets concrets de cette marginalisation que décortique méthodiquement Technoféminisme. On y observe des communautés masculinistes, auxquels les géants numériques ont permis de se rassembler sous couvert de promotion de la liberté d'expression. Leurs adeptes, se proclamant parfois "célibataires involontaires" , multiplient les actions violentes et font toujours plus de victimes - harcèlement, divulgation d'informations personnelles et d'images intimes, jusqu'au meurtre. Leurs idées excluantes les transforment en relais des extrêmes-droites qui fleurissent un peu partout dans le monde. On y croise la route de l'auteure du premier programme informatique, aussi, Ada Lovelace, brillante mathématicienne et fille de Lord Byron. D'Hedy Lamarr, qui a passé plus de temps à inventer toutes sortes d'objets qu'à jouer devant les caméras. Ou de Katherine Johnson, dont le talent repoussa les limites imposées par la ségrégation au sein de la NASA. On y rencontre, encore, des chercheuses et des activistes à l'oeuvre pour faire évoluer nos mondes numériques à mesure qu'ils s'étendent, des premiers espaces connectés jusqu'au champ de l'intelligence artificielle. Dans cet essai-enquête unique en son genre, Mathilde Saliou explique les dessous d'un monde fait par et pour des hommes : les effets discriminants de nombre d'algorithmes sur la société, le financement biaisé de la tech par l'entre-soi masculin du capital-risque, la façon dont le consentement de chacun est sans cesse forcé par les géants du Net pour tirer profit de nos données... Interviewant universitaires, ingénieures, activistes, précurseuses, elle dégage aussi des pistes de résistances à l'architecture discriminatoire du numérique, des manières de prendre le pouvoir pour dessiner des futurs technoféministes.

02/2023

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Géographie rurale

Design des mondes ruraux. Ce que le design fait à la campagne (et réciproquement)

Qu'est-ce que le design vient donc faire à la campagne ? Né avec la Révolution industrielle et l'expansion des villes, celui-ci n'est-il pas aux antipodes de la vie rurale et de ses territoires frappés par la désindustrialisation ? S'il est assurément lié à la modernité industrielle et urbaine, le design n'en est pas pour autant l'apanage. Renvoyant à une démarche de conception et de projection, il excède aussi bien la sphère de l'objet que le domaine de l'industrie ou du luxe. Il est avant tout une méthodologie qui donne la priorité à l'usage, envisagé aussi bien comme point de départ que comme finalité. Or les campagnes sont aujourd'hui affectées d'une ambivalence qui se prête particulièrement à une telle approche. En même temps qu'elles sont en proie à diverses formes de déprise (démographique, agricole, industrielle, commerciale, des services), elles connaissent un regain d'attractivité sous l'effet d'une sensibilité écologique croissante. Dans cette situation paradoxale, les territoires ruraux concentrent des problématiques d'usages et de relation dont le design peut se saisir sur la base d'un intérêt mutuel. Ce que le design peut apporter à la campagne, c'est une méthodologie et une approche pertinentes à propos de questions qui s'y posent avec la plus grande acuité : mobilité, vieillissement de la population, alimentation, accès aux services et aux réseaux d'information et de distribution, conflits d'usages entre populations locales et nouveaux habitants, etc. Ce que la campagne peut apporter au design, c'est un accès à des formes de connexion à la terre et au vivant, à des expériences situées, à des savoir-faire et des réseaux de solidarité, à des échelles réduites et adéquates qui peuvent nourrir nos façons de vivre et d'habiter à l'échelle terrestre. Tel est le double mouvement que décrit ce livre, à la croisée de la géographie, l'histoire, l'anthropologie, l'économie, la politique, la morale et l'esthétique. Design des mondes ruraux est le quatrième titre de la collection Au fil du débat-Action publique, fruit du partenariat entre les éditions Berger-Levrault et la chaire Transformations de l'action publique de Sciences Po Lyon, dirigée par Christian Paul.

01/2024

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Littérature française

Dans la prison de mes souvenirs

"Charles Baron a été l'une des grandes figures de la mémoire de la Shoah, très tôt investi dans des associations et auprès des jeunes. Il présentait ainsi son livre dans sa première édition restée confidentielle : A partir des nombreux témoignages que j'ai pu faire dans les écoles au contact de notre belle jeunesse, j'essaie de donner une impression de l'enfer que j'ai vécu durant les trente-deux mois de captivité dans l'univers concentrationnaire, dans lequel règnent l'arbitraire et le sadisme, où la violence et la mort sont omniprésentes. Sa voix portait d'autant plus auprès du jeune public que Charles a été déporté à 16 ans et deux mois, le 18 septembre 1942. Sans qu'alors il le sache, les nazis avaient déjà fait de lui un orphelin : ses parents, victimes de la rafle " du Vél' d'Hiv' " (16-17 juillet 1942), ont été assassinés à Auschwitz avant même son arrestation. Son parcours de déporté est impressionnant, avec pas moins de neuf camps différents. Charles a fait partie des Juifs accaparés par l'industrie de guerre et d'armement du IIIe Reich en manque de main-d'oeuvre, lors d'un arrêt de son convoi, le no 34, à Cosel. La description des camps de travail forcé qu'il nous rapporte, mettant en lumière leur fonction-nement et leur diversité à travers ses cruelles expériences, est un apport fondamental à la connaissance de l'univers concentrationnaire nazi. Entre les camps de Silésie et ceux de Bavière où il a été transféré, Charles a également été détenu au camp d'Auschwitz II-Birkenau. Tatoué A17594, il y végète trois mois à la quarantaine, où il échappe de peu à deux sélections pour la chambre à gaz. Exceptionnelle aussi est sa sortie de l'enfer des camps nazis, fin avril 1945, avec la réussite de son évasion dont on lira ici la version détaillée écrite peu après son retour à Paris, le 18 septembre 1945. Avec ce témoignage d'une grande probité, Charles Baron prolonge son exhortation à la jeunesse afin qu'elle puise dans la mémoire des rescapés les ressorts du combat quotidien pour la liberté et la sauvegarde de l'humanité."

02/2024

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Empire colonial

La France et l'Inde des origines à nos jours. Tome 3, Regards croisés

Cet ouvrage est le troisième de quatre volumes, dont les deux premiers sont parus en 2019 et 2020. Le premier, intitulé "l'Inde entrevue", est consacré aux deux Compagnies, celle de Colbert et celle de Law, aux comptoirs et à leur commerce, à la politique de Dupleix et à la rivalité franco-britannique, qui se termine par la mainmise de l'East India Company et par l'éviction complète des intérêts français dans la seconde moitié du XVIIIe siècle. Au XIXe siècle, des officiers napoléoniens qui administrent le royaume sikh du Punjab et des missionnaires catholiques entretiennent une présence française dans un pays où la France ne joue plus aucun rôle. Elle végète dans ses misérables comptoirs jusqu'au Second Empire quand, grâce aux progrès du libre-échange au Royaume-Uni, grâce à l'essor de l'émigration indienne aux colonies à sucre, grâce à son industrie textile, Pondichéry connaît un spectaculaire renouveau. Le second volume traite de la politique d'assimilation de la Troisième République dans ses comptoirs, dont tous les habitants sont dès 1871 proclamés citoyens et électeurs sans distinction de couleur, de religion ni de caste. Imposée sans concertation préalable par le pouvoir central, cette politique qui se veut décentralisatrice produit des effets désastreux, conférant le pouvoir à un parti indien réactionnaire et anti-français, puis, à partir de 1906, à de véritables maffias politiques. Les effets de l'assimilation se font sentir jusqu'au dernier moment : héritière de sa devancière, la IVe République ne peut céder ses établissements à l'Inde de Nehru sans consulter leurs habitants qui sont des citoyens français. Or, le parti du Congrès ne veut pas d'un référendum. Le troisième et le quatrième volume sont consacrés aux regards et aux influences croisés. Les représentations de l'Inde en France, l'image et l'influence de la France en Inde, les perceptions du nationalisme indien en France et les relations bilatérales après l'indépendance de l'Union indienne jusqu'à nos jours. Le quatrième volume "Les relations bilatérales" est la suite du troisième et reprend la bibliographie et un index général.

05/2021

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Béton armé

Les BFUP : bétons fibrés à ultra-hautes performances. Dessiner, calculer, construire

Ce guide de conception et de réalisation de systèmes constructifs en BFUP repose essentiellement sur l'analyse de projets réalisés par l'auteur en partenariat avec des architectes, des entreprises et des Industries. En vue de diffuser le savoir-faire associé fi ce nouveau matériau, Il contient notamment les éléments d'une méthode permettant d'associer à la forme produite son analyse et sa mise en oeuvre. "Les BFUP constituent l'une des Inventions majeures de la fin du XXe siècle dans le domaine de la construction. Depuis près de vingt-cinq ans ils ont permis la réalisation d'ouvrages restés longtemps impensables ou irréalisables. Trois "ingrédients" indispensables caractérisent la recette de ce succès : l'amélioration de la résistance et de la compacité des matériaux cimentaires la réduction des défauts Induits par les granulats naturels l'incorporation de fibres conteront au matériau une capacité résistante post-fissuration et, donc, un comportement pseudo-ductile. En matière de propriétés constructives, le résultat se traduit principalement par un saut de gamme déduit dans la résistance en compression et les propriétés de durabilité, et par la possibilité de se dispenser le plus souvent du ferraillage secondaire traditionnel, donnant au concepteur la liberté de nouvelles formes : résilles, plaques minces nervurées ou encore coques minces uniquement précontraintes. La communauté française a été pionnière dans la compréhension du potentiel des BFUP, dans la mise au point de solutions industrielles variées comme dans l'élaboration d'un référentiel s'appuyant sur plusieurs programmes de R&D collaboratifs. Des applications décisives ont accompagne son élaboration : poutres précontraintes de l'aérorétrigérant de Cattenom, ponts routiers de Bourg-lés-Valence, auvent de la barrière de péage de Millau, résilles, poteaux et passerelles du MuCEM, rénovation du stade Jean Bouin, Anneau de la Mémoire d Notre-Dame-de-Lorette, etc. En dehors d'applications "techniques" remarquables, les BFUP sont très souvent prescrits pour les bâtiments et grands équipements publics dans le cadre d'une volonté esthétique et architecturale (couvertures, auvents, éléments de façade). Leur usage en réparation ou rénovation est également reconnu (pont sur l'Huisne au Mans, viaducs de Chillon, pont de l'hourra-sur-Loire). C'est dans ce contexte que l'ouvrage de Jean-Marc Weill prend tout son sens. Ouvrage pédagogique pour l'ingénieur-concepteur, il aide à lire les normes traitant des BFUP dans une perspective qui dépasse leur strict domaine d'application. Destiné prioritairement à des architectes et des ingénieurs d'études, il intègre les principales caractéristiques du matériau en matière de composition, de comportement à l'état frais et de mise en oeuvre. Nourri de la riche expérience de son auteur en matière de réalisation en BFUP, il met l'accent sur la révolution conceptuelle à laquelle l'ingénieur et l'architecte sont appelés, qui conditionne l'usage réussi des BFUP.

03/2021

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Actualité et médias

Juger les multinationales. Droits humains bafoués, ressources naturelles pillées, impunité organisée

Qu'en est-il de la responsabilité civile des multinationales complices (directes ou indirectes) de violations des droits de l'homme ou de crimes écologiques ? A l'heure du débat autour d'un traité transatlantique qui accorderait encore plus de pouvoir aux multinationales, ce livre tombe à pic. De lourds passés Souvent citées dans le cadre d'enquêtes sur les paradis fiscaux, les sociétés transnationales traînent parfois un lourd passé. On se souvient de l'agent Orange de Monsanto (guerre du Vietnam), d'Union Carbide, responsable de la catastrophe de Bhopal, du delta du Niger ravagé par Shell, des syndicalistes colombiens assassinés sur ordre de Coca-Cola, du drame du Rana Plaza au Bangladesh... Des crimes contre la santé, l'environnement, l'agriculture... Dans cet ouvrage, les auteurs examinent les crimes de certaines entreprises-mastodontes, aussi bien du point de vue économique que sanitaire, écologique ou industriel. Des crimes qui ont fait l'objet de poursuites judiciaires, que ce soit sur un plan national ou international. Ils expliquent également comment, au cours du XXe siècle, ces entreprises ont conquis de vastes marchés, étendant leurs tentacules dans le monde entier. Une montée en puissance - et en impunité - grâce au soutien des pouvoirs publics, notamment des Etats-Unis, et ce malgré la création d'instances de régulation (Banque mondiale, Organisation mondiale du commerce). Ils analysent aussi l'échec des mécanismes d'autorégulation, la formidable émergence de la société civile et enfin les possibilités de justice internationale qui se dessinent aujourd'hui. Car pourquoi ne pas créer une Cour pénale internationale bis, dont la mission consisterait à juger les crimes du secteur privé ? Traité transatlantique et sentiment de toute-puissance de certaines entreprises Ce livre offre des arguments pour contrer l'esprit du projet de traité transatlantique, un traité qui offrirait un pouvoir sans précédent aux grandes entreprises : celui de choisir les lois qui leur conviennent... Un cas concret : l'action en justice de Philip Morris contre l'Etat uruguayen pour sa politique anti-tabac. Ce cas est à étudier de près car il est une sorte de cas d'école de ce qui attendrait les pays européens si, demain, l'Europe ratifiait le traité transatlantique. Les entreprises pourraient alors poursuivre un pays si elles estiment que leur activité commerciale est malmenée par sa législation.

11/2015

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Sociologie

LE VAGABOND ET LA MACHINE. Essai sur l'automatisme ambulatoire, Médecine, Technique et société 1880-1910

Fidèle à son principal objet, ce livre est une (longue) errance, un vagabondage assez spécial, hasardeux et répétitif à la fois, qui ne se réclame d'aucune perspective systématique mais croise au contraire les regards, les disciplines : histoire, droit, sociologie, psychologie, biologie et médecine, technologie... Sans doute le vagabondage est-il un thème mythique, aussi ancien que l'Homme lui-même et qui trouve, dans notre histoire, de multiples expressions. Pourtant, malgré l'ambiguïté des valeurs que maintient en particulier la tradition franciscaine, il est une époque (1880-1910) où le vagabond devient, sur le fond d'une politique rigoureuse des populations ouvrières urbaines, un enjeu passionné. Il désigne la forme ultime d'un pathologique social qui gouverne d'autres catégories d'exclus (mendiants, clochards, prostituées, chômeurs, mauvais pauvres...) et dont on prévoit alors la suppression définitive : c'est, de fait, le premier " génocide scientifique " des temps modernes, dérisoire et banal peut-être mais qui prélude à d'autres, moins " bénins ". En même temps, le vagabond devient un objet privilégié de la médecine mentale en plein développement : Charcot crée pour le qualifier, en 1888, la notion d'Automate ambulatoire. On peut s'interroger alors sur la cohérence profonde de ce monde industriel puisque la même image, l'Automate, sert à désigner de manière " scientifique " à la fois le déchet humain, le résidu insupportable et l'idéal du nouvel " homme technique " vissé à sa fonction productive, assimilé à la Machine, normalisé dans son travail, sa vie et sa pensée. Au-delà de cette époque cruciale, l'ambivalence en question nous renvoie à des doctrines aussi fondamentales que le Mécanisme " cartésien " revu et corrigé dans le nouveau contexte, le Darwinisme (et ses applications sociales), également certaines conceptions de la dégénérescence, de l'hérédité qui n'ont pas dit aujourd'hui leur dernier mot. Finalement c'est la question philosophique de l'Individu qui peut sans doute servir de boussole dans ce voyage au bout de la nuit des vagabonds. La fin de l'individu qui se réfracte dans le miroir brisé du vagabondage (où tremble encore le souvenir rêvé de quelque enfance de l'humanité) s'inscrit dans une nouvelle logique : celle d'une nature devenue vraiment mauvaise ; celle surtout d'un nouveau personnage qui prend force dans l'histoire du XIXe siècle et n'a cessé depuis lors de hanter nos nuits comme un vieux fantôme vagabond : la Mort.

08/1983

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Littérature étrangère

Les plus belles mains de Delhi

Göran Borg, cinquante-deux ans, est en pleine crise identitaire. Divorcé, il n'a que très peu de rapports avec ses enfants, et s'ennuie fermement au boulot. Si bien que, lorsqu'il se fait congédier du poste qu'il occupait depuis vingt-cinq ans, il considère qu'il n'a plus rien à perdre. C'est alors que son ami Erik lui propose de quitter un temps son Malmö gris et pluvieux pour le suivre dans le voyage organisé qu'il anime en Inde. Ayant toujours passivement subi les maigres événements de sa vie, une fois de plus, Göran cède et accepte. Là-bas, il découvre un tout nouvel environnement. La foule, le bruit, l'odeur, la cuisine, la valeur de l'argent : le choc est tel qu'il tombe malade. Erik, qui doit poursuivre le circuit touristique, est contraint de le confier à son ami indien Yogi à Delhi. Très vite, Göran se lie d'amitié avec ce dernier, et décide de prolonger son séjour. Chose commune en Inde, Yogi lui propose de se rendre dans un institut pour se faire faire un soin des mains. L'institut étant sur le point de fermer, Yogi prétend que son ami est une personnalité importante du journalisme culturel suédois. Göran tombe immédiatement sous le charme de la manucure. Elle s'appelle Preeti, et est mariée à un puissant industriel ce qui n'empêche pas Göran de chercher à la séduire. Il frime en prétendant être venu interviewer l'un des plus grands acteurs de Bollywood, Shah Rukh Khan. Et cela fonctionne : ils se revoient plusieurs fois, s'amourachent l'un de l'autre. Göran, jusque-là hébergé chez Yogi, décide de prendre un appartement à Delhi et de se réinventer en correspondant freelance. Ainsi se retrouve-t-il sur la piste de l'exploitation d'enfants dans des filatures qui travaillent pour de grands distributeurs. Au cours de ses recherches, Göran découvre que l'un des plus gros clients de la filature n'est autre que l'une des entreprises appartenant à l'époux de Preeti. Fort de son nouvel état d'esprit, Göran acquiert une conscience sociale et politique. Transformé par son expérience en Inde, Göran est désormais un homme qui croit à nouveau en l'amour, en l'amitié, et en lui-même.

03/2014

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Sciences politiques

Merci l'Europe !

Inégalités, chômage, terrorisme, migrants, péril environnemental, les citoyens européens ont peur. L'Europe ne les rassure plus. Pire, elle accroît leurs inquiétudes. Ils ont le sentiment qu'elle ne profite qu'à une minorité " déracinée " (les financiers, les riches et les professions qui jouissent de la mondialisation) mais précipite pour les autres le déclassement, attaquant leurs langues, leurs modes de vie, leurs cultures, leurs entreprises, leurs emplois, leurs données privées, etc. L'Europe se fragmente alors que les menaces se multiplient : les Américains imposent leurs lois, les Chinois leurs produits ; le réchauffement climatique progresse ; les flux migratoires augmentent ; la mondialisation grignote nos cultures ; le big data nous espionne... Dans une Europe perçue comme faible et injuste, la tentation est grande de chercher le salut chez ceux qui parlent fort et critiquent les élites et le système. Leur stratégie consiste à s'appuyer sur les échecs et à tordre les faits pour justifier de solutions simplistes fondées sur autant de mensonges. Et ça marche ! Partout les populistes gagnent du terrain : à l'Est , au Nord, en Italie, en Allemagne, et en France si l'on se souvient du premier tour des présidentielles où, tous scores réunis, ils avaient la majorité. Les populistes parlent haut et simple, comme un Orban et un Salvini. Ou un Trump aux USA. Pas comme un Juncker, le président de la commission, que personne ne connaît. L'auteur dénonce ici les 7 grands mensonges qui font le lit du populisme : l'Europe serait tout à la fois une passoire à migrant, un euro qui nous plombe, le pigeon de la mondialisation, la victime des plombiers polonais qui volent nos emplois, le jouet des technocrates de Bruxelles, etc... Les critiques sont légitimes. Les nier avec condescendance exaspère les opinions publiques. S'il faut évidemment écouter les peuples et respecter le verdict des urnes, c'est pour mieux combattre les populistes et dénoncer leurs fausses solutions. En proposer de meilleures. Et ne pas oublier l'essentiel. Car, malgré tous ses défauts et imperfections, l'Europe nous a apporté ses bienfaits : la paix, d'abord et avant tout, la monnaie commune, les déplacements faciles, la baisse des prix du téléphone, les échanges d'étudiants, les projets industriels majeurs, type Ariane ou Airbus. Comment ne pas voir que dans un monde dangereux, l'Union est la seule et unique façon de nous protéger des volontés de domination des géants asiatiques ou américains et des idéologies hostiles ?

02/2019

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Littérature française

On attend Robert

La Belle Epine n'a pas toujours été le plus grand centre commercial d'Europe. Au voisinage de l'aéroport d'Orly et de l'usine Técalémit, dans les Années Cinquante, c'est un simple carrefour avec une gendarmerie en meulière et un stade dont le grand père de l'auteure a la garde. C'est là que l'été 1944, la Quatrième Division d'Infanterie américaine du Général Barton a cantonné la veille d'entrer par la porte d'Italie pour libérer Paris. Mais si les vainqueurs sont parvenus à imposer un armistice quelques jours après la naissance de la narratrice, dans ce biotope industriel, légal et sportif, le tohu-bohu demeure. Le père - propagandiste de la réconciliation entre les peuples, saint simonien qui s'ignore, adepte du mot juste, de la rationalité et de la géométrie - tente sans ménager sa peine, de mettre de l'ordre. Mais en proie à des forces qui n'en relèvent pas, cette bataille-là est loin d'être gagnée. Ainsi en dépit du vouloir paternel, la narratrice enfant peine-t-elle à prendre pied au milieu du pugilat où collant au terrain, elle n'a d'autre ressource que d'emboîter le pas aux animaux et aux végétaux tout en préparant une évasion aussi difficile qu'indispensable... Cette fuite émancipatrice commence par l'élaboration d'une représentation du monde qui bien que s'appuyant sur elle, dame le pion à celle des pères fondateurs. C'est qu'ayant dû s'y dérober pour sauver sa vie, la narratrice enfant sait qu'est partout à l'oeuvre la dévoration de la matière vivante par elle-même, pour elle-même et contre elle-même. Sous le vernis, le chaos généralisé est la nature même de "L'Etant". Il ne s'agit ni d'une exception marginale qui pourrait être laissée de côté, ni d'un maelström incompréhensible que pourrait durablement juguler la logique car sans arrêt contesté par les dominés, l'ordre des dominants est toujours provisoire. C'est sur cette deuxième moitié de la raison encore insuffisamment explorée que Jeanne Hyvrard écrit depuis bientôt quarante ans. Notamment dans ses ouvrages théoriques aux Editions des Femmes Canal de la Toussaint (1986) et La Pensée Corps (1989) ou plus récemment chez l'Harmattan dans La négation de la mère (2011).

03/2014

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Sciences de la terre et de la

Machines modernes à traction animale. Itinéraire d'un inventeur au service des petits paysans

Interrompre volontairement des études secondaires à l'âge de 15 ans pour devenir charretier, telle est la première aventure qui jalonne le destin hors série de l'auteur de ce livre. Né en 1918 dans une famille d'agriculteurs d'Ile-de-France, Jean Nolle voulait devenir tout simplement paysan. Mais il est obligé d'abandonner en 1945 la gestion de la ferme paternelle. Il se reconvertit comme artisan, puis complète une formation d'ingénieur mécanicien par correspondance, qui lui permet d'achever une tâche d'inventeur entreprise durant la guerre avec une arracheuse de pommes de terre polyvalente qui le rendra célèbre dès 1948 dans tout le nord de la France. En 1950 le voici engagé en Afrique comme conseiller technique, plus particulièrement chargé d'inventer toutes les machines à tracteur nécessaires pour la récolte de l'arachide. En 1954 on lui propose d'inventer une charrue spéciale tirée par deux boeufs pour labourer le sorgho. C'est pour lui la révélation d'une vocation qu'il appelle avec humour celle de "Missionnaire en machines à boeufs"... Après l'indépendance de l'Afrique, il est engagé en 1960 comme professeur de machinisme agricole dans une université iranienne. Puis on lui demande encore d'inventer de nouvelles machines agricoles à traction animale pour les petits paysans français, eux aussi oubliés par un développement trop rapide. Il prend alors conscience des avantages de la polyvalence des petites machines agricoles à traction animale pour satisfaire à toutes les exigences du développement. Il devient alors consultant international, parcourant inlassablement le monde entier, se considérant comme un aventurier de la recherche marginale, mettant au point une grande quantité de petites machines agricoles polyvalentes à traction animale. Au cours de cette période il devient encore cinéaste et conférencier, pour renforcer son oeuvre de réhabilitation des petits paysans oubliés par un progrès aveugle. Ne réduiront pas son élan créatif, ni les maladies qui le frappent à partir de 1979, ni les déconvenues avec certains milieux industriels qui ne l'ont aidé que pour mieux profiter de son travail créatif... Voici donc aujourd'hui Jean Nolle écrivain, nous livrant une étonnante synthèse de technique et de vie, de pensée et d'action, de foi et d'amour, au terme de 35 années d'expériences tropicales... au service de ses petits paysans oubliés.

12/2017