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Histoire internationale

Aung San Suu Kyi. L’icône fracassée

Le terrible exode des Rohingyas "un génocide" selon l'ONU, vient de remettre la Birmanie, qui s'ouvre chaque année un peu plus aux Occidentaux, sous les feux d'une actualité cruelle. Plus de 500 000 personnes ont été déplacées de force de l'Etat du Myanmar vers le Bangladesh. Des massacres ont été perpétrés par l'armée birmane et des Bouddhistes contre des femmes et des enfants. Effarée et paralysée, l'opinion internationale assiste une fois de plus à un crime contre l'humanité alors que la Chine et l'Inde soutiennent ouvertement le gouvernement birman. La situation est d'autant plus trouble qu'Aung San Su Kyi est désormais à la tête de la Birmanie avec le titre de conseillère d'Etat, c'est-à-dire de chef de l'Etat. Aujourd'hui, les chancelleries, les gouvernements, les intellectuels, les ONG réclament que la Dame de Rangoun soit destituée de son prix Nobel de la Paix. L'Occident en avait fait une icône, elle est devenue un monstre. La fée s'est transformée en sorcière. Comment la Birmanie est-elle parvenue à engendrer cette apocalypse ? Pour comprendre l'exode des Rohingyas, Bruno Philip a rencontré Aung San Su Kyi. Il a fouillé la psychologie de cette femme longtemps persécutée par la junte militaire, assignée à résidence, éloignée de son mari britannique, le tibétologue Michael Aris, à l'enterrement duquel elle ne put même pas assister, et de ses enfants. Cette Antigone bouddhiste est tout d'abord la fille de son père, son grand amour méconnu. Elle avait 2 ans quand le général Aung San, architecte de l'Indépendance, fut assassiné par un rival. Or rien ne prédisposait cette jeune fille éduquée à Oxford et New York à se lancer dans la politique. Choisie par le peuple pour incarner la figure charismatique de l'opposante, elle connut de longues périodes de prison ou de résidence surveillée tout en faisant preuve d'un courage, d'une détermination mais aussi d'un humour qui forcent l'admiration. Aung San Suu Kyi veut venger son père. Le nationalisme birman coule dans ses veines. Elle aurait tout fait pour écarter les opposants à l'intérieur de son propre parti. Le caractère inflexible et autocratique de la " Lady " est l'une des clés pour comprendre le drame des Rohingyas. Ce récit est une enquête psychologique captivante. Il s'ouvre sur un chapitre écrit par Rémy Ourdan qui a couvert l'exode des Rohingyas du côté du Bangladesh, dans la région de Cox's Bazar. Choses vues sur le terrain, qualité de l'observation et de l'analyse font de ce livre une contribution essentielle à l'Histoire immédiate de la Birmanie.

11/2017

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Egypte

Grande Pyramide K 2019. La construction de la Grande Pyramide et la Nouvelle Histoire de l'Humanité dévoilées. Le grand livre.

Le livre Grande Pyramide K 2019 est une suite détaillée et avec beaucoup d'apports supplémentaires au film Grande Pyramide K 2019. Ce livre aurait pu être intitulé La nouvelle Histoire des Noirs, mais puisque les noirs ont changé le monde à jamais, cela devient la nouvelle histoire de l'Humanité. Fehmi Krasniqi est un blanc d'origine albanaise, naturalisé français. L'histoire des Noirs, depuis quelque 2 000 ans, a été écrite par les Blancs. Est-ce que c'est un énième blanc qui écrit l'histoire des Noirs ? Non. Cette fois-ci c'est différent ! Complétement différent. Fehmi Krasniqi n'a pas pu faire son film et son livre tout seul. Il a été aidé et guidé ! Il a été aidé et guidé par celui que certains appellent Dieu, d'autres, le Grand Créateur, le Grand Architecte, le Créateur de Tout, l'Entité Suprême, Le Maître de l'Univers, et toute une panoplie d'autres noms. Il est venu avertir l'humanité ! L'ignorer serait un manque d'intelligence, une anomalie. Et IL n'aime pas l'anomalie. IL effacera l'anomalie pour tout recommencer à zéro ! Des révélations totalement inédites qui lèvent enfin le voile sur le mystère de la Grande Pyramide de Khéops, de là découlera tout le reste. Ce livre nous oblige à repenser l'Histoire de l'humanité depuis 5 000 ans, autrement. Radicalement autrement ! Le puzzle est maintenant au complet. Beau, solide, comment dirait-on... en béton. Quelle est le but de ce livre ? Le but est simple mais le parcours, lui, est complexe. Le film Grande Pyramide K 2019 vient de la nuit des temps. Il vient en paix. Ce livre et ce film sont dédiés à l'humanité entière afin de s'unir autour de cette pyramide et d'avancer ensemble avec amour, paix et intelligence. Tel est le message. Telle est la mission de cette pyramide : être la source d'inspiration pour relever les défis qui nous attendent. Les défis qui attendent l'humanité entière. La maison croule sous nos yeux puisque les fondations sont mal construites depuis quelques siècles. Il est temps de rebâtir un nouveau foyer avec des fondations solides, en béton. Les fondations sont notre passé. Le passé de l'Egypte. L'humanité n'a pas de choix puisque le choix est binaire. Vrai ou Faux. 0 ou 1. Le premier l'amène nulle part, le deuxième l'amène vers la pérennité. Il est le temps de poser des questions, et des bonnes ! Le passé et le futur nous regardent, les yeux cloués, nous observent, silencieux. Que la paix, l'amour et l'intelligence règnent sur cette unique planète. Fehmi Krasniqi 2022

10/2022

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Poésie

Libellunes

Les mots sont des entités particulières et remarquables, suggérés par les sphères supérieures et appréhendés par les hommes, ils naissent, grandissent et poncés par d'autres dialectes dont ils se nourrissent volontiers au gré des siècles, mutent poussés par la perfection inhérente au Cosmos, se perpétuant avant de parfois disparaître. Très tôt, j'ai su les apprivoiser. Délicieux ou affreux, antinomiques ou complémentaires, élégants ou grossiers, incisifs ou flous, dans notre belle langue française, ils ont su se parfaire et se faire une place à part, rendant celle-ci extrêmement sophistiquée. Liés par le travail d'orfèvre du poète, ils rendent la phrase musicale, transcendant l'âme du lecteur, tel un galet ricochant sur l'onde étale, permettant à celui-ci de connaître des états vibratoires qui sans cela seraient restés inaccessibles. Dans ce recueil, j'ai tenté grâce à la poésie d'évoquer la dualité intrinsèque des choses de ce monde. La beauté terrible et infinie de notre univers. La cruauté et la générosité de la Nature, sa transformation incessante et incorrigible. La cupidité et l'ignorance du genre humain, sa barbarie envers ses congénères et les autres espèces, et parfois la magnanimité bien que rare de son génie. La fragilité de l'existence, son apparente fugacité, ses tourments et ses joies, la probabilité de son éternelle rémanence. L'amour, ce sentiment immuable, capable de polir les âmes les plus endurcies. L'évidence d'un acte créateur et donc l'existence d'un extraordinaire architecte et d'un véritable artiste, à l'oeuvre dans tout ce que nous baignons, que ce soit au niveau de l'infiniment petit ou du macrocosme. Et surtout l'intuition exacerbée par la succession des saisons et des marées, par la course déterminée des astres et de leurs éternels retours, l'évidence de notre éternité. Parfois il suffit de quelques mots intuitivement choisis pour suggérer une image, un visage aimé, un paysage alangui, la tendresse d'une solitude, le murmure singulier des villes et celui presque inaudible des ruines antiques, le souvenir aérien d'un instant de grâce retenu par la jeunesse, la douleur délicieuse d'une âme absorbée par l'embrasement du couchant, la démarche d'un être cher et trop tôt disparu, une adresse, un quartier familier, désormais habités de fantômes, la présence invisible de myriades de créatures étranges qui jouent entre les branches transfigurées par l'éclat souverain d'un chaud soleil d'été... Grâce à la poésie, les sphères célestes deviennent accessibles, et par dessus tout, au delà de notre expérience terrestre, l'espoir fou d'un plan insaisissable, où tels les dieux anciens, surgit la certitude terrifiante et extraordinaire de notre immortalité.

11/2013

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Essais

Empavillonner

Qu'il s'agisse, entre autres exemples, du Pavillon France réalisé par l'architecte Jean-Paul Viguier à l'occasion de l'Exposition Universelle de Séville (1992), de celui des Pays-Bas signé de l'agence MVRDV dans le cadre l'Exposition Universelle d'Hanovre (2000) ou encore, avant eux, des pavillons présentés comme "manifestes de la modernité" , tels que ceux de Richard Buckminster Fuller (Pavillon Etats-Unis, île Sainte-Hélène, Montréal, 1967), de Le Corbusier (Pavillon Philips, Bruxelles, 1958) de Robert Mallet-Stevens et des frères Martel (Pavillon du tourisme, Paris, 1925), tous sembleraient procéder d'une même intention (ou prétention)? : celle de définir les voies et préceptes d'une architecture résolument nouvelle laquelle, contestant ou refusant parfois ce qui a cours, préfigure et marque de quoi serait faite l'époque à-venir. Profitant aujourd'hui d'un certain recul, il est permis de constater quel aura été le devenir de ces tentatives architecturales ? : pour bon nombre d'entre elles, des "reliques" d'un temps révolu, des ruines (à l'image d'éléphants blancs), également des friches ou encore des déserts... Les stigmates d'édifications avancées comme "prototypiques" alors tombées dans l'oubli. C'est comme si ce qui s'était naguère pensé, tenté n'avait été, en réalité, que la consécration et "apothéose" d'une Culture de l'éphémère ? : un brusque et bruyant "déballage" de savoir-faire souvent techniques-technologiques, l'empreinte autrefois rutilante d'une audace créative ou encore une authentique démonstration de force, de puissance (un geste à l'énergie concentrée et dispersée) consacrant l'emprise et assise économiques, culturelles des états commanditaires pris au coeur d'une inexorable compétition mondiale. Aussi, bien plus que de conclure à l'échec du nouveau ? -? celui de ne pouvoir triompher qu'en de trop rares occasions ? -, reviendrait-il plutôt de s'interroger sur la fonction et les visées véritables de ces constructions, sur ce qui s'édifie et se programme vraiment au travers de la forme même du Pavillon, soit sur ce qui s'empavillonne. C'est-à-dire tout à la fois s'incorpore, se cristallise et se disperse en de multiples cellules pavillonnaires d'exposition entremêlant idées, visions, concepts et conceptions, également systèmes, stratégies, postures et positions tactiques... Conviendrait-il, en outre, de se demander quels places et rôles tiennent la maîtrise d'ouvrage ainsi que le commanditaire dans la pérennisation (et non seulement la conservation) de l'oeuvre architecturale. C'est très exactement là le cadre d'étude de cet ouvrage à paraître ? : s'appuyant sur des exemples précis, il s'agit de comprendre et de donner à lire de quoi le Pavillon est effectivement le projet.

03/2021

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Bâteaux

A bord des sous-marins

Scaphandre, sous-marin, Cloche de plongée ou bathyscaphe ? Depuis l'Antiquité. l'homme cherche des moyens pour évoluer sous l'eau. Au début par simple curiosité, mais très vite à des fins militaires. Au XIXe siècle, l'apparition des navires cuirassés et des sous-marins va bouleverser les combats navals, faisant de la destruction pure et simple des forces ennemies l'objectif premier. La guerre sur mer devient sournoise, l'approche silencieuse, discrète et c'est au tonnage ennemi coulé que l'on mesure les victoires. Pendant les deux guerres mondiales. les sous-marins se révéleront une arme redoutable. Mais l'histoire des sous-marins n'est pas seulement militaire, elle est aussi scientifique. A bord de son bathyscaphe, Auguste Piccard réussit en 1960 à descendre dans la fosse des Mariannes. Si les terres émergées ne réservent plus beaucoup de surprises, les fonds sous-marins restent pour partie encore Mare incognita. Conçue illustré par deux dessinateurs d'exception. ce bel ouvrage raconte l'histoire des submersibles, depuis les premiers principes physiques posés par Archimède jusqu'au plan dessous-marins nucléaires modernes. A travers plus d'une centaine de dessins, ce sont les grandes pages de l'histoire sous-marine que l'on revisite. Architecte-designer de formation, peintre officiel de Marine. membre titulaire de l'Académie des Arts & Sciences la mer Jean-Yves Delitte est l'auteur de véritables fresques maritimes en hem. dessinée. avec sa série Black Crow ou se tétralogie U-Boot. Il a également relaté l'histoire du prestigieux Belem, de la majestueuse tueuse Hermione ou encore la romanesque aventure de la Bounty. Aujourd'hui à la tête de la collection Les brandes Batailles navales, retrace avec un indéniable talent l'histoire maritime de l'Antiquité de nos jours. Une collection couronnée par le prix Bande dessinée 2019 de l'académie de marine. Ingénieur de formation, Jean-Benoît Héron s'est lance dans l'illustration en 1995. Admirateur des planches de l'encyclopédie de Diderot et d'Alembert, des dessins d'architecture du XIXe siècle et du travail de John Chancellor, il s'est spécialisé dans le dessin d'architecture, qu'elle soit navale ou terrestre. Il travaille pour divers grands éditeurs et institutions comme le musée national de la marine et le centre des monuments nationaux. Chez Glénat, il est l'auteur de Ces bateaux qui ont découvert le monde, Histoire(s) de phares, Le B.A.BA des noeuds marins, La Déco du marin. Les Bateaux de ma bibliothèque (prix du Beaulivre 2018 de l'académie de marine et mentions spéciales du prix Marine Bravo Zulu 2018) et A bord des frégates avec Jean-Yves Delitte. (Prix Marine Bravo Zulu 2020).

04/2021

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Monographies

Gaston Boyer, l'africain

Cet ouvrage présente les oeuvres de Gaston Boyer exposées, en avril-mai 2014, à la Mairie du VIe arrondissement de Paris puis, en mai-juin 2014, à l'Ecole nationale d'administration. Gaston Boyer (1922-2012) était l'un de ces hommes de passion à l'insatiable curiosité, féru d'ethnographie qui, parallèlement à une carrière d'administrateur de la France d'outre-mer puis de diplomate, a choisi de s'engager dans une quête artistique. Doué de multiples talents : peintre et dessinateur, mais aussi graveur, ethnographe, architecte et caricaturiste, il a souhaité saisir l'intimité des êtres qu'il côtoyait et interroger la vie plus silencieuse des formes. L'Afrique lui fournit l'occasion d'une longue et féconde rencontre. Peintures et dessins s'offrent dans la diversité des portraits et des scènes de genre sans jamais verser dans la tentation de l'exotisme. Du chasseur Bambara à la marchande de poisson, des maternités aux portraits de chefs de tribus, c'est le respect du sujet qui s'impose, l'évocation vive et colorée, souvent sensuelle des postures qui le séduisent. Le réalisme d'une attitude, lui sert souvent à isoler un motif pour exécuter "des séries" qu'il travaille en variant alors techniques, couleurs et supports. La fascination de la terre d'Afrique n'exclut pas chez Gaston Boyer d'autres quêtes : celles des formes abstraites. Si l'influence des peintres modernes y transparaît, elle est chez lui l'enjeu d'autres défis et révèle des compositions inédites où se dégage avant tout un attrait pour l'art du visuel. Grands aplats de couleurs, objets en volume et en plan au sein d'un espace idéal. Mais l'artiste se réfère aussi à l'exercice obligé et délicat des nus et des natures mortes, car il s'agit pour lui d'explorer tous les genres de peinture. Il témoigne alors d'une parfaite maîtrise des formes, des dégradés et du sens de la couleur. Les sardines aux figues et l'Odalisque en sont d'éloquentes illustrations. Le talent de caricaturiste qui ponctue l'ensemble de sa carrière, constitue une facette plus discrète de l'artiste. Les nombreuses satires humoristiques qu'il réalise des personnages historiques côtoyés, témoignent de l'acuité de son regard sur ses contemporains, mais elles dévoilent surtout une aisance dans la vivacité du dessin au trait, une maîtrise des valeurs de contrastes, procédés qu'il réutilise amplement dans l'expression des corps et des visages de ses innombrables dessins. La quête des formes, la détermination à saisir l'Autre dans son épaisseur et son mystère font de Gaston Boyer un artiste à part entière et un humaniste dont les oeuvres suscitent autant une vision stimulante et rafraîchissante du monde qu'une subtile émotion.

01/2024

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Informatique

Les Blockchains. De la théorie à la pratique, de l'idée à l'implémentation, 2e édition

Ce livre offre une vision à 360 degrés de l'état de l'art de la technologie Blockchain, son environnement et son potentiel, à un public désireux d'en faire sa spécialité en lui fournissant les clés pour se l'approprier. Bien plus qu'une cryptomonnaie, la Blockchain est une pépite de technologie, à la croisée des concepts cryptographiques bien implémentés et d'une architecture décentralisée opérationnelle en environnement de production. Dans un premier temps, les auteurs présentent les promesses de la technologie pour permettre au lecteur de faire le tri sur l'information et la désinformation disponibles sur le web. Il découvre ainsi les réels intérêts de la technologie au-delà de la cryptomonnaie. Puis un chapitre présente la Blockchain grâce à une définition de la technologie, de ses composants et mécanismes à l'oeuvre, permettant de mieux la comprendre et de s'en approprier les piliers. Un chapitre, davantage dédié aux profils de chefs de projet, détaille ensuite la Blockchain selon un axe métier. Le lecteur est accompagné pour comprendre le processus de définition du cas d'usage, choisir la technologie adaptée, évaluer les coûts. Le contexte légal est présenté ainsi que différents cas d'usage permettant de donner une culture générale sur les différentes technologies, leur exploitation et leur intégration aux écosystèmes existants. Dans un autre chapitre, davantage orienté sur l'axe technique, les concepts sous-jacents à la Blockchain sont présentés avec plus de profondeur. Les architectes solutions et techniques y trouveront des éléments d'architecture leur permettant de se projeter dans la mise en oeuvre de cette technologie et les développeurs verront comment déployer les principales technologies grâce à des exemples détaillés pas à pas. Dans la suite du livre, les auteurs détaillent plus finement la théorie cryptographique et son application dans le domaine de la Blockchain, en l'illustrant par de nombreux exemples qui en facilitent la compréhension. Pour finir, le dernier chapitre identifie les contraintes et les conditions de succès, tant pour la technologie que pour son application et sa survie dans le futur. S'émancipant de toute démarche prospective, il évoque les défis à relever pour assurer le succès des clients et des fournisseurs de solutions à base de Blockchain. Des éléments complémentaires sont en téléchargement sur le site www.editions-eni.fr.

12/2019

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Beaux arts

Le fascisme d'avant-garde. La mobilisation du mythe, de l'art et de la culture en France (1909-1939)

Mark Antliff examine dans cet ouvrage, la rencontre entre esthétique et violence, en étudiant le rôle peu connu mais essentiel, joué par les théories sur les arts visuels et la créativité dans le développement du fascisme en France. Il se penche sur la dimension esthétique des mythes fascistes dans le cadre de l'histoire de l'avant-garde. Au cours de la période 1909-1939, un nombre surprenant de modernistes ont été impliqués dans le projet, notamment des figures aussi importantes que le peintre symboliste Maurice Denis, les architectes Le Corbusier et Auguste Perret, les sculpteurs Charles Despiau et Aristide Maillol, la photographe de la "Nouvelle Vision" Germaine Krull, ainsi que le fauve Maurice de Vlaminck. Les fascistes français étudiés ici se sont approprié, entre autres, l'esthétique avant-gardiste du cubisme, du futurisme et du surréalisme, en prônant le fameux "retour à l'ordre" et l'un d'entre eux, est même allé jusqu'à rapprocher le "dynamisme" de l'idéologie fasciste de la théorie du montage du cinéaste soviétique Sergueï Eisenstein. Pour tous ces personnages, l'art moderne est le précurseur mythique d'une révolution régénératrice destinée à balayer les institutions en place, inaugurer un nouvel ordre anticapitaliste et éveiller le potentiel créateur et artistique du "nouvel homme" fasciste. Pour définir la matrice idéologique mêlant esthétique et violence, ils s'inspirent avant tout des écrits du théoricien politique Georges Sorel (1847-1922), dont le concept de mythe révolutionnaire occupe une place centrale dans les théories fascistes sur la régénération culturelle et nationale. Trois figures sont plus particulièrement influencées par cette théorie sorélienne du mythe dans l'entre-deux-guerres : Georges Valois (1878-1945), Philippe Lamour (1903-1992) et Thierry Maulnier (1909-1988). Valois est le fondateur du Faisceau, premier mouvement fasciste français (1925-1928). Lamour, proche de Valois, crée en 1928 l'éphémère Parti fasciste révolutionnaire, avant de lancer deux revues, Grand' Route (1930) et Plans (1931-1933). Quant à Maulnier, il est l'inventeur d'une théorie du fascisme sous les auspices des revues Combat (1936-1939) et Insurgé (1937). Tous trois se réclament à la fois de Sorel et de l'avant-garde artistique, mais développent des formes radicalement différentes de fascisme. A l'instar de Sorel, ils considèrent que l'art et la culture font partie intégrante de la théorie de la révolution totale.

10/2019

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Histoire ancienne

Barzan II Le sanctuaire du temple circulaire ("Moulin-du-Fâ"). Tradition celtique et influences gréco-romaines

Le Temple du "Moulin-du-Fâ" figure sur les cartes depuis le début du XVIIIè s. et fait l'objet de fouilles depuis celui du XXè. Grâce aux photos aériennes de J. Dassié de 1976, on sait qu'il est installé en bordure d'une vaste agglomération. Mais la fouilles de P. Aupert, relayé par K. Robin, a provoqué une surprise : l'occupation du site remonte au moins au Ve s. avant notre ère, ce qui en fait l'un des plus anciens de la région, et le sanctuaire a conservé son aspect celtique, avec sa vaste cour entourée d'un fossé ses constructions en bois, beaucoup plus longtemps sous l'Empire romain que les autres lieux sacrés d'avant la conquête césarienne. Ce n'est en effet que sous Hadrien, dans les années 130, qu'on le remblais et que l'on y édifie l'imposant temple à celle et péristyle circulaires que l'on y voit aujourd'hui, très probablement en l'honneur d'un Mars considéré plus comme protecteur de la communauté locale que comme dieu de la guerre romain. Ce conservatisme religieux a laissé des traces dans les rites, avec la poursuite de la tenue de banquets. Il en a laissé surtout dans l'architecture, que quelques éléments nous permettant de reconstituer à quelques détails prés ; ce sont les fosses qui s'ouvrent dans le sol de la cella et la surélévation de celle-ci par rapport à la colonnade périphérique. En revanche, les architectures grecques et romaine ont inspiré tout le reste : c'est une tholos grecque, avec des colonnes corinthiennes que l'on a installée sur un podium romain et pourvue d'un porche monumental, comparable à celui du Panthéon de Rome. Une recherche attentive montre aussi que le concepteur de l'ouvrage a été formé aux meilleures écoles, qu'il connaissait la mathématique grecque autant que les audaces des architectes romains. Plus grand que la Tour de Vasone, son parallèle le plus proche, le temple santon de Barzan illustre sans doute la rivalité de la capitale régionale, Saintes, avec la Périgueux des Pétrucores, voire avec Bordeaux. Il témoigne surtout de l'ambition d'un riche notable saintais, soucieux de s'illustrer, comme de justifier et d'affermir sa position dans les hautes sphères politiques de l'Empire.

12/2010

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Musique, danse

Arts & musiques dans l'histoire. Tome 3, La Renaissance, avec 1 DVD + 2 CD AUDIO

L'appellation "Renaissance" s'applique à la période de renouveau en matière d'art, de littérature, de philosophie et de sciences qui se manifeste en Europe aux XVe et XVIe siècles. Ce véritable bouleversement, qui touche de multiples domaines, impose une nouvelle conception du monde dont les conséquences se mesurent aujourd'hui encore. L'ouvrage nous offre un voyage abondamment illustré d'abord au coeur du Quattrocento italien vecteur de la "première Renaissance". On y retrouvera, intimement associés à Florence, les Médicis et toute une pléiades d'architectes, de peintres de sculpteurs... L'exploration se poursuit avec le Cinquecento (XVIe), ce siècle où l'art explose sur fond de guerres permanentes. Des dizaines d'articles synthétiques et d'illustrations concernant la "Haute Renaissance" puis la période "maniériste" nous font découvrir les événements et les artistes des principaux pays européens où l'histoire s'est écrite. Cette exploration sera l'occasion de découvrir les oeuvres les plus marquantes (plusieurs commentaires sont proposés) mais aussi les Humanistes, les grands conquérants et les artistes majeurs qui ont jalonné cette riche période. Pour la partie "Musique", Emmanuel Bonnardot, apporte son regard de spécialiste pour illustrer de façon pertinente ce chapitre. Une approche très fouillée des instruments utilisés à l'époque ainsi que des propositions et des commentaires d'écoutes (France, Italie, Espagne, Allemagne...) tant dans le domaine sacré que profane, apporteront l'indispensable complément auditif. Au programme : Ce jour de l'an (Guillaume Dufay), Nymphes des bois (Josquin des Prés), Agnus Dei de la Missa galieaia (Palestrina), La terre est au seigneur (chant de la Réforme), Le roy anglois (Anonyme), La guerre (Janequin), Verlangen thut mich krenken (Anonyme, Allemagne), Bando del asino (Vecchi, Italie), Senora de Hermosura (Espagne), Flow my tears (Dowland, Angleterre), Branle du petit homme (Phalèse), Ecce quod natura (Anonyme). De plus, on trouvera dans le CD2 un bonus composé de diverses pièces destinées à être interprétées par les élèves (avec "playback") : Le chant des Oyseaux (v. o. de Janequin + adaptation contemporaine), Il est bel et bon (v. o. de Passereau + adaptation contemporaine), Tungu tungu (évocation du Pérou pré-colombien) + fable La couleur des Oiseaux (évocation d'un mythe d'Amérique du sud)... A l'instar des premiers volets de la collection, le DVD propose un large éventail des illustrations de l'ouvrage. Ainsi, l'enseignant pourra illustrer clairement son cours avec des documents de qualité.

09/2011

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Histoire médiévale

Vie de saint Guilhem, duc d'Aquitaine, comte de Toulouse, premier prince d'Orange

Quel défi que de se lancer dans la biographie d'un personnage aussi complexe que Guilhem, le neveu de Charlemagne, comte de Toulouse et fondateur de l'abbaye de Gellone ! Il fallait que celui qui le releva soit lui-même une personnalité hors normes ! Cet ouvrage a fait l'objet d'une première parution à la librairie Corbière de Lodève en 1862. Nous avons choisi d'en reprendre le texte mais sans jamais en altérer le sens. Des illustrations de Camille le Noën, réalisées à l'occasion d'un travail universitaire, ont été insérées pour en agrémenter la lecture. Les notes originales de l'auteur ont été scrupuleusement réinsérées et complétées pour prendre en compte les connaissances acquises sur Guilhem et l'abbaye de Gellone après plusieurs décennies de travaux d'historiens, d'architectes et d'historiens de l'art. Le lecteur sera peut-être déçu du style quelquefois répétitif et panégyriste de l'auteur qui s'est attaché à nous décrire un Guilhem admirable. Les qualités du guerrier et du saint qu'il nous décrit furent aussi les siennes. Humble, peu intéressé par les aspects matériels, il commença sa vie comme prêtre, puis vicaire, puis revint au service des autres comme amoureux, médecin et maire de Saint-Guilhem-le-Désert. Certes, les contextes, la chronologie des événements ou les caractères des personnages développés par l'auteur ne s'accordent pas toujours avec les travaux historiques. Pourtant, ce livre restitue un cadre global utile pour mieux cerner les interactions subtiles entre le guerrier, parent et homme de confiance de Charlemagne, le religieux sincère qui mourut au sein de l'abbaye qu'il avait fondée, et le héros légendaire dont la geste romanesque s'inscrit dans les complexes jeux d'intérêts qui ont fait l'histoire de l'abbaye de Gellone dans les siècles qui ont suivi sa mort. L'ouvrage de Félix-Barthélémy Bouque a l'immense mérite d'un travail profond et sérieux, documenté aux sources qui lui étaient alors accessibles. Il est certain que ce passionné serait heureux de le compléter avec les connaissances disponibles de nos jours ; et qu'il serait là, parmi les experts et les amateurs éclairés, pour défendre ses convictions de manière acharnée. Sa Vie de saint Guilhem est l'oeuvre d'un homme passionné qui a écrit sur un homme de passions.

03/2021

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Droit de l'urbanisme

Droit de l'urbanisme (Titre provisoire)

Ouvrage de synthèse qui aborde avec une perspective praticienne l'ensemble du droit de l'urbanisme et son contentieux. Le droit de l'urbanisme a connu depuis le début des années 2000 de nombreuses et importantes réformes qui l'ont renouvelé en profondeur. Aux objectifs traditionnels de cette discipline (sécurité, salubrité, desserte par les réseaux, esthétisme) s'en sont ajoutés de nouveaux, au premier rang desquels figurent la construction de logements et la préservation de l'environnement. Tous les leviers ont été mobilisés à cette fin : les règles nationales, modifiées pour intégrer ces exigences ; les documents d'urbanisme, désormais soumis à évaluation environnementale et investis d'une mission de lutte contre l'artificialisation des sols et l'érosion côtière ; le droit de préemption, dont les finalités d'utilisation se sont trouvées élargies ; les autorisations d'urbanisme, délivrées plus rapidement et sécurisées afin d'accélérer la production de logements ; l'aménagement, mis au service du développement durable. Il en a résulté une multiplication des normes, des procédures et des régimes, qui met la règle au service d'un projet et favorise une adaptation de celle-ci à la diversité des situations, mais génère dans le même temps une sophistication extrêmement poussée du droit de l'urbanisme et, par là-même, une réelle complexité de celui-ci. L'ambition de cet ouvrage est de favoriser l'accès à ce droit et sa compréhension en en faisant un outil directement opérationnel. Toutes les règles d'urbanisme y sont regroupées, y compris celles présentes dans d'autres codes, éclairées par les jurisprudences, circulaires et réponses ministérielles pertinentes. La règle est analysée dans son contenu, son fondement, sa portée et ses limites. De nombreux exemples et définitions sont mentionnés. A la recherche de sécurité juridique, le lecteur pourra accéder rapidement à une analyse fiable et se déterminer en fonction de celle-ci. L'ouvrage s'adresse tout particulièrement aux professionnels de l'immobilier, notamment les services juridiques et d'urbanisme des collectivités locales, services centraux et déconcentrés de l'Etat, juges administratifs, avocats, notaires, organismes d'aménagement, sociétés de conseil, architectes, géomètres, agents immobiliers et constructeurs. Les associations, citoyens, enseignants-chercheurs et étudiants pourront également le consulter avec profit. Agrégé des facultés de droit, Olivier Le Bot est professeur de droit public à l'université d'Aix-Marseille. Il y dirige le master 2 Droit et pratique des contentieux publics.

10/2022

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Histoire de France

La colonie française d'Algérie : 200 ans d'inavouable

En 1962, une nouvelle forme de colonisation commence en Algérie, qui conserve les aspects les plus sombres de la précédente. La révolution à peine née, débute l’élimination des dirigeants de valeur, compétents et intègres : une petite clique d’officiers profite de la confusion de la guerre pour s’emparer graduellement du pouvoir. D’éliminations politiques en assassinats, se concentre au sommet de l’État ce que le pays nourrit de plus néfaste. Aux deux bouts de la chaîne, en amont et en aval de la spoliation à grande échelle, émerge un homme, Larbi Belkheir, l’un des architectes de la confiscation du pouvoir en 1962, et le promoteur en 1999 du régime présidé par Bouteflika. En décidant d’envahir l’Algérie, la France a-t-elle apporté Les Lumières ou l’incendie ? La colonisation a-t-elle eu un caractère positif ou génocidaire ? De Gaulle a-t-il offert l’Indépendance ou plongé le pays dans un cauchemar dont celui-ci n’arrive pas à sortir ? Boumediene a-t-il succombé à une mort naturelle ou fut-il empoisonné ? Le pouvoir qui lui succéda était-il souverain ou contrôlé en sous-main par un « clan français » derrière Chadli ? L’assassinat d’Ali Mécili s’est-il accompli en dépit des forces de l’ordre dirigées par Charles Pasqua ? Quel rôle la France a-t-elle joué lors de la descente aux enfers de l’Algérie des années 1990 ? Le terrorisme islamiste est-il, comme le présentent les médias, un fléau menaçant l’Algérie de talibanisation ? Qui sont les véritables maîtres de l’Algérie ? Voilà quelques-unes des nombreuses questions auxquelles l’auteur répond sans peur de briser les tabous, en dévoilant certains des aspects les plus noirs de la relation entre les deux pays. Au fil des pages, les mythes implosent. De Napoléon à Sarkozy, de Talleyrand à Pasqua, du dey d’Alger à Larbi Belkheir, ce livre retrace près de deux siècles d’une histoire complexe et tumultueuse. En revisitant l’histoire récente de manière factuelle et très documentée, il ambitionne de faire la lumière sur les « pages glorieuses de la colonisation française », sur les « drames » de la guerre d’Algérie, tout comme sur la situation économique actuelle d’un pays tout entier dévoré par la prévarication.

11/2010

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Bâtiments et travaux publics

Aménager une maison ou un appartement pièce par pièce. Principes, ergonomie, accessibilité, exemples de plans

Comment aménager de manière optimale une maison ou un appartement ? Quelles sont les étapes à respecter ? Comment disposer du mobilier, implanter une cuisine ou des appareils sanitaires de manière fonctionnelle en cas de handicap ? Comment anticiper l'évolution des pièces et créer un bureau ? Comment réorganiser les espaces en modifiant les murs et les cloisons ? Quelles précautions faut-il prendre pour faire une ouverture dans un mur ? C'est à ces questions - et bien d'autres encore ! - que cet ouvrage apporte des réponses claires et précises... grâce à l'image. Cet ouvrage synthétique tout en couleurs décrit l'essentiel à connaître pour aménager une maison ou un appartement, en neuf ou en rénovation. Ce livre unique, conçu comme un guide et abondamment illustré, indique les étapes à suivre et fournit des astuces en détaillant successivement : - les grands principes tels que la définition des besoins, l'état des lieux, la prise de cotes, le choix ainsi que l'orientation des pièces et des ouvertures ; - les outils et les conventions de dessin qui permettent d'illustrer, en plan ou en perspective, les différents stades d'un projet d'aménagement ; - les surfaces, les circulations horizontales et verticales, la démolition et la modification des murs et cloisons ; - les éléments communs à toutes les pièces tels que les revêtements de sol et de mur, les protections solaires, l'éclairage et les rangements ; - enfin, les règles à respecter pour optimiser l'aménagement, pièce par pièce (pièces de vie, d'eau, de service ; espaces de loisirs et de détente ; aménagement des combles, etc.). De nombreux exemples de prise en compte de l'accessibilité, de nombreux cas pratiques illustrés et une vingtaine d'exemples de plans pour chaque type de pièce permettent de comprendre immédiatement les éléments clés d'un aménagement réussi et conforme aux règles de l'art. Des outils et symboles d'aménagement numériques (check-lists par type de pièce ; symboles 2D et 3D à imprimer, à découper ou à importer dans un logiciel aux formats les plus courants ; trames de dessin aux échelles usuelles et plans de calepinage, etc.) sont téléchargeables gratuitement. Ce guide tout en images est un outil pratique qui s'adresse aussi bien aux architectes d'intérieur ou aux décorateurs qu'aux particuliers ou aux étudiants, qui y trouveront une synthèse pratique de tous les procédés et techniques d'aménagement pour la maison individuelle ou les appartements.

06/2022

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Monographies

L'origine des choses

Née en 1960 à Ypres (Belgique), Edith Dekyndt vit et travaille à Bruxelles et à Berlin. A travers ses oeuvres, l'artiste propose des expériences sensorielles fondées sur l'observation minutieuse de la matière et des contextes culturels qui l'englobent. Apres des études de communication, elle entre à l'école des Beaux-Arts de Mons. De nature processuelle et conceptuelle, son approche s'intéresse aux objets, souvent ordinaires, qui composent le quotidien et à leur transformation au contact d'environnements naturels et architecturaux. Ses installations et performances intègrent des objets naturels et usinés, des photographies, des vidéos, du son et de la lumière. Chacun de ses projets s'ancre dans l'observation d'infimes détails à travers lesquels des objets et des situations d'apparence quelconque deviennent à la fois sublimes et bouleversants. Ils invitent le spectateur à prendre conscience de l'équilibre précaire des phénomènes chimiques et physiques, ainsi que de la nature transitoire et fluide du monde matériel. Ses oeuvres sont présentes dans des collections publiques et privées telles que celles du Centre Pompidou (Paris), du MoMA (New York), du Skulpturen Park de Cologne, de la Cranford Collection (Londres), du Cnap (Paris), de Pinault Collection (Paris), de la Kunsthalle de Hambourg, du Mudam (Luxembourg), de plusieurs Frac (Picardie, Lorraine, Bretagne, Pays de la Loire, Alsace, La Réunion) ou encore du M HKA (Anvers). Après Bertrand Lavier et Anri Sala, Edith Dekyndt s'empare des vitrines du Passage de la Bourse de Commerce, reproduites ici sous la forme d'un leporello. Devenues par nature l'un des dispositifs de prédilection des expositions universelles, c'est justement pour la reconfiguration du bâtiment - d'une ancienne halle à une bourse d'échanges - conduite pour celle de 1889 que les vitrines en place aujourd'hui furent installées. L'artiste puise dans cette histoire pour créer des images qui seraient "? phénomènes d'apparition, de résurgence, dans le mouvement ? ". Dans ce cycle, l'artiste provoque et interroge l'apparition de l'oeuvre, cette suspension entre deux natures (de l'objet à l'oeuvre d'art), le "? déjà fait ? " (ready-made) et l'inachevé. A celle de nature morte, l'artiste préfère l'expression anglaise still life, action provisoirement arrêtée, ralentie, calmée, mais laissant le tableau vivant et ses composantes toujours actives. Elle se passionne pour la transformation des éléments, la variation des couleurs, les inflexions de la lumière, l'action du temps... Edith Dekyndt assemble et accroche ces objets du quotidien ou ces fragments d'objets, cassés, tombés, ramassés, récupérés, réparés.

04/2023

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Centre, Val de Loire

Du côté de Villers. Une jeunesse berrichonne

La Nouvelle République du 14 novembre 2020 annonce qu'un bâtiment a été rasé à Villers-les-Ormes, dans l'Indre. Ce fait divers banal est pour l'auteur de ce livre "une seconde mort" . La disparition de la maison de son enfance, la violence du terme "rasé" provoquent chez lui un choc qui lui permet de remonter dans le temps, dans ses souvenirs. Du côté de Villers - Mémoire et lieux en Champagne berrichonne dans les années 1950-1960 est le récit de l'enfance et de l'adolescence de l'auteur dans un village de l'Indre. Né dans une ferme en 1942, il habitera ensuite au café du village Au bon Coin jusqu'en 1960 lorsque sa mère partira habiter Châteauroux après le décès de son mari. Dans cette petite commune de 207 habitants remontent des souvenirs de la France rurale de l'après-guerre encore coincée au XIXe siècle. Son imaginaire est alors envahi de machines agricoles monstrueuses comme les batteuses puis les moissonneuses-batteuses Massey-Harris et des gros tracteurs américains Mac Cormick ou Farmall que côtoie parfois encore "le geste auguste du semeur" cher à Victor Hugo. Mais il se rappellera également d'autres gestes plus familiers. Il aimera ceux d'un grand-père apiculteur occasionnel qui lui permettait de déguster l'incomparable brèche ou ceux de son autre grand-père qui prenait par temps de neige, avec des saulnées, des alouettes cuisinées le soir-même par sa grand-mère. La petite école communale sera le lieu de son éveil intellectuel qu'il ajoutera à la pratique de projectionniste de films 16mm. Le goût de la musique commencera avec les bals campagnards qui le pousseront à apprendre l'accordéon. Enfin, l'arrivée des Américains sera l'occasion de découvrir les ballets incessants des avions dans le ciel de la base aérienne de Châteauroux-Déols si proche mais surtout la modernité, l'American way of life. Au total, une vie de gamin heureuse, mais dans la solitude. AUTEUR Né en 1942, à Villers dans l'indre, devenu Villers-les-ormes après que les ormes ont tous disparu, Guy Mérigot intègre l'école normale d'instituteurs de Châteauroux avant de poursuivre ses études de lettres à l'Université de Clermont-Ferrand. Il participe à l'ouvrage collectif Maintenant, la Pédagogie Institutionnelle chez Hachette. C'est dans cette même voie qu'il s'intéresse à la psychanalyse et devient secrétaire de rédaction de la revue Topique. Passionné de politique depuis l'Université, il publie dans la luxueuse revue Prétentaine. Il est agrégé de lettres modernes.

10/2021

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Mer

L'Encyclopédie mondiale des bateaux sous-marins. Coffret en 3 volumes : Tome 1, Les précurseurs - d'une guerre à l'autre... ; Tome 2, L'apogée des sous-marins classiques... ; Tome 3, L'ère atomique - Techniques d'explorations sous-marines...

Depuis les balbutiements subaquatiques des premières tentatives, le sous-marin, comme tous les engins à vocation militaire, a bénéficié au cours des deux guerres mondiales de perfectionnements techniques considérables, lesquels ont fini par déboucher sur une armada de machines merveilleusement sophistiquées et de plus en plus coûteuses. Négligé jadis par les stratèges, le sous-marin est finalement devenu le fer de lance des nations qui ont choisis, dans le domaine stratégique, d'en faire également le vecteur de l'apocalypse. Cette encyclopédie, réalisée par Jean Dessoly, est l'oeuvre de plus de trente années de recherches, l'aboutissement d'un travail de titan pour son auteur qui a rassemblé des informations disparates en un ouvrage riche et exhaustif, véritable catalogue des productions de tous les belligérants devant défendre leurs intérêts maritimes. Souvent négligée dans son développement, l'histoire des sous-marins antérieure au XXe siècle fait l'objet d'une attention particulière dans cette oeuvre pour rendre hommage aux précédents historiens spécialisés dans ce domaine comme le capitaine Maurice Delpeuch, Messieurs G L Pesce, F Forest, H Noalhat et C Radiguer qui ont été les premiers à écrire des ouvrages grand public au tout début des années 1900. Au fil des pages, le lecteur découvrira les flottes de guerre, avec des fiches techniques pour chaque type de bâtiment, richement illustrées de photos et de profils. L'encyclopédie mondiale des bateaux sous-marins est le chaînon qui manquait à la littérature maritime pour rivaliser avec les ouvrages fort nombreux consacrés à l'aviation. Elle séduira aussi bien le grand public attiré par un sujet contemporain mal connu que le passionné d'histoire navale en quête d'informations précises et abondamment illustrées. Une première mondiale, disponible désormais en édition collector trois volumes. Le premier volume traite le développement de la navigation sous-marine jusqu'au début du XXème siècle où vont naître les nouvelles flottes nationales sous le contrôle de l'état. Nous découvrirons toutes ces machines de la première guerre mondiale et de l'entre-deux guerres pour aborder le second conflit mondial avec la kriegsmarine et les forces sous-marines françaises. Le deuxième volume, continue la découverte des flottes sous-marines des autres belligérants de la seconde guerre mondiale, la vie à bord, pour terminer par les premières flottes d'après-guerre et les bateaux spécialisés pour "la guerre froide". Le troisième et dernier volume termine les flottes sous-marines modernes avec les sous-marins à propulsion nucléaire et nous transporte dans le domaine des sous-marins scientifiques et des scaphandriers. Une section technique nous permet de mieux comprendre le fonctionnement des sous-marins.

01/2016

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Seinen/Homme

The Big Wall

Il a fait du style alpin son art de grimper et le solo sa voie de prédilection. Le destin incroyable de Yasushi Yamanoi, plus grand alpiniste japonais contemporain, auteur de nombreuses premières, Piolet d'or pour l'ensemble de sa carrière en 2021, a inspiré l'écriture de ce manga signé Yöji Kamata et Kunihiko Yokomizo, maîtres du genre. The Big Wall, dans la même veine que le célèbre Sommet des Dieux de Jirõ Taniguchi, suit les aventures de Senju, jeune peintre et alpiniste de renom, mandaté pour retrouver les effets personnels d'un homme de 25 ans, fils illégitime d'un homme de pouvoir, qui a disparu sur les pentes de l'Everest C'est la première fois qu'il retourne à l'Everest depuis le drame... . Trois ans plus tôt, après une tentative avec le grand alpiniste Fukada, il reviendra seul... Hanté par ses démons, il comprend qu'il n'a d'autre choix que de dire oui. Cette autofiction nous plonge au coeur de l'hiver himalayen. Les destins s'y croisent et parfois s'y retrouvent, la vie et la mort s'y défient en permanence et la passion dicte les règles d'une pratique où l'engagement est sans concessions. Seul chemin pour tutoyer Le Big Wall, cette montagne au-delà de 8000 mètres... Yasushi Yamonoi a partagé ses souvenirs, ses anecdotes mais aussi son savoir-faire technique pour que les descriptions, les actions et les émotions soient retranscrites de façon la plus réaliste. Pour lui, ce travail est aussi une manière d'éclairer " la pensée philosophique et la motivation des hommes et des femmes à se confronter aux montagnes. " Une opportunité de découvrir le destin de ce grand alpiniste trop peu connu et d'interroger des valeurs comme l'engagement, le renoncement, la prise de risque... Une récit palpitant plein d'humanité. Bio Né en avril 1965, à Tokyo. Yasushi Yamanoi grandit se passionne pour les aventures solitaires de l'explorateur Naomi Uemura au pôle Nord, en Amazonie ou au Denali. Il commence à grimper seul, sur les murs d'une vieille bâtisse près de chez lui : un pompier lui donne un baudrier, un ouvrier du bâtiment, un casque. Excellent rochassier, avec de belles premières aux Drus et au Yosemite, Yasushi Yamanoi ne résiste pas longtemps à l'envie de découvrir les plus hauts sommets du monde et vite le parti du style alpin dans lequel il excelle. Il devient dans les années 1990 l'un des principaux ambassadeurs, aux côtés de Voytek Kurtyka et Erhard Loretan. En 2021, il a reçu un piolet d'or pour l'ensemble de sa carrière.

10/2023

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Théâtre

La télécommande

En 2014, l'année où la guerre civile en Syrie est à son apogée, un groupe révolutionnaire s'emparait d'Avicenne, l'hôpital psychiatrique dans la banlieue proche de Damas. Deux mondes entraient alors en collision. Celui des habitants de cet "asile", l'excédent qui ne sert à rien, les décombres d'une société ultra violente verrouillée par les tabous politiques et confessionnels, et animée par la corruption. Et celui des rebelles arrivant en libérateurs, avec toute la certitude et la cruauté indispensables pour mener une guerre. Cette rencontre sera tout à fait explosive. Elle fera voler en éclats notre vision binaire de cette réalité indicible, elle nous fera tenir par la main la racine épineuse du mal syrien et elle nous fera rire de douleur. Pour cette pièce, les auteurs se sont inspirés d'un fait divers dans le feuilleton sanglant de la guerre civile de leur pays d'origine. Dans son avant-scène, Abdulrahman Khallouf rappelle le contexte : "l'événement se situe en 2014 lorsqu'un groupe révolutionnaire réussit à s'emparer de l'hôpital psychiatrique qui se trouve dans une banlieue proche de Damas. Ce jour-là, toute l'équipe médicale et le service de sécurité prennent la fuite, laissant les résidants de l'hôpital Avicenne à leur triste sort. Les rebelles prennent alors le contrôle de l'hôpital pendant quelques heures avant que le régime n'envoie une division de l'armée syrienne régulière et ne récupère le bâtiment." Ce sont ces quelques heures que le dramaturge Abdulrahman a souhaité faire vivre sur scène. Pour l'accompagner dans l'écriture de la pièce, il a fait appel à son frère, Najdat, ce dernier ayant travaillé auparavant en tant que psychiatre dans ce même hôpital pendant sept ans. Les deux frères ont collaboré étroitement pour la construction des personnages et celle de la trame dramatique de l'action, et pour une cohérence politique, psychologique et sociale de l'ensemble. Cette coécriture, c'est aussi une façon pour eux de "réécrire l'histoire de leur pays et d'interroger la réalité immuable de la guerre", ils tentent d'y reproduire la vie. C'est une pièce tragiquement drôle. Tout y est absurde, la guerre pourtant bien réelle, le contexte surréaliste d'un hôpital psychiatrique abandonné aux mains des rebelles en 2014, des patients souffrants de maladies chroniques et d'autres internés de force pour sauver l'honneur des familles, jusqu'au dénouement de la pièce. "La télécommande" est un texte de théâtre d'Abdulrahman et Najdat Khallouf publié en avril 2017 dans la collection Nyx, avec le soutien du CNL.

04/2018

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Histoire de France

13-15 rue de Lorraine 75019 Paris. Récits de deux survivants de la Shoah

Depuis sa fondation par Stéphane Hessel en 1962, l'association Coallia s'attache à remplir ses missions dans un souci d'amélioration constante et d'adaptation aux besoins de la société. Les établissements et services développés sont élaborés en partenariat avec les pouvoirs publics et les collectivités territoriales, toujours dans le respect des valeurs fondatrices de l'association : humanisme, solidarité, ouverture. Etre au service des autres, de tous les autres, accueillir et accompagner les plus démunis, telle est notre ADN : le métier est exigeant, le public instable et souvent fragile, les financements, fréquemment précaires, sont en cours de raréfaction alors que la demande va croissant. Mais notre société ne saurait être uniquement l'addition de parcours individuels : c'est aussi l'exigence de solidarité et de fraternité qui construit la vie en République. Opérateur majeur de projets sociaux, les 3500 salariés de Coallia tiennent en cela le cap dans 12 régions et 36 départements. Coallia dispose également d'une filiale dédiée à la maîtrise d'ouvrage, Coallia Habitat, lui permettant ainsi de rénover ou bâtir des établissements, gérés comme "Lorraine". L'opération de démolition-reconstruction "Lorraine" est remarquable à plus d'un titre. L'ancien foyer en fin de vie a laissé place à de beaux logements autonomes où chacun peut enfin vivre sa vie comme il l'entend, à son rythme et selon ses envies. C'est une fierté pour Coallia de proposer aujourd'hui une majorité de résidences sociales sur ce modèle. C'est aussi un lieu de rencontre par ses espaces communs et son restaurant ouvert à tous, équipement rare dans les résidences sociales. C'est enfin un nouvel élément marquant du tissu urbain, par sa qualité architecturale et son esthétique. Le revêtement en terre cuite émaillée, créé spécialement pour l'opération, offre un bâtiment "aux couleurs du ciel". De fait, la résidence sociale "Lorraine" n'a pas seulement été pensée pour ses résidents mais aussi pour ses riverains. Elle modèle désormais l'identité du quartier, agissant comme moteur d'intégration et d'échanges. Pour Coallia, l'un des principaux opérateurs nationaux du logement accompagné, cette opération emblématique de l'efficacité du partenariat avec la Ville de Paris, illustre une volonté forte d'agir globalement. Son rôle au niveau national s'étend bien au-delà du logement très social, à travers l'accueil et l'hébergement des publics fragilisés dont les demandeurs d'asile, l'accueil et l'accompagnement du handicap et du grand âge et l'accompagnement social de nombreux publics qui le nécessitent. Acteur majeur de l'action sociale en France, Coallia contribue à équilibrer la matière toujours mouvante qu'est la société...

01/2019

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Histoire ancienne

Palets et minches de Gargantua. Mégalithisme dans le Centre-Ouest de la France

Depuis le début de 1960, les recherches sur le mégalithisme (dolmens et menhirs) ont pris un virage significatif. Jusqu'alors, les fouilles des dolmens étaient effectuées par des amateurs d'antiquités qui s'étaient limités à constater qu'il y avait des squelettes dans les chambres des dolmens construits sur un sol calcaire. Aucune étude de ces dépôts n'avait été effectuée. Les ossements étaient le plus souvent rejetés sans autre forme de procès. Seuls les objets les plus beaux furent recueillis (haches polies, perles et quelques poteries entières). Les monuments étaient classés selon la forme de leur chambre, classement qui devait conduire à une chronologie relative plus ou moins intuitive. Quant aux menhirs, s'ils avaient donné matière à de très nombreuses spéculations intellectuelles, ils restaient très énigmatiques. Ce n'est donc qu'à partir des années 60 du siècle dernier que l'on commença à appliquer aux dolmens les méthodes de fouille des sites du Paléolithique avec relevés précis en trois dimensions de tout ce qui se trouvait dans les chambres funéraires. Différents spécialistes intervinrent dans l'étude du remplissage (anthro-pologues, céramologues, lithiciens et bien d'autres) avec datations des sujets inhumés par la méthode du carbone 14, plus récemment accompagnées de recherches sur l'ADN. Et puis les chercheurs sont sortis des chambres pour étudier leur enveloppe, le tumulus qui les contenait, seule partie visible au moment du fonctionnement du monument qui devait avoir un important rôle social : c'était il y a plus de 6 000 ans. Les méthodes d'étude de l'archéologie du bâti et les relevés 3D informatisés permettent aujourd'hui de mieux comprendre les techniques de construction de ces masses parfois impressionnantes édifiées avec une rigueur insoupçonnée pour cette époque. Cette nouvelle approche, au bout d'un demi-siècle de recherches de terrain et d'études en laboratoire, liée à des études environnementales de plus en plus précises, commence à fournir des résultats. C'est de cela qu'il est question dans cet ouvrage qui fait la synthèse de ce qui est aujourd'hui connu des dolmens et des menhirs entre Loire et Gironde. Mais ce n'est qu'une étape, une marche gravie, la route sera encore longue avant que le "phénomène mégalithique" qui parsème le monde soit parfaitement compris. Roger Joussaume, docteur en Ethnologie et docteur d'Etat en Préhistoire, fut Directeur de recherche émérite au CNRS ainsi qu'expert international pour le mégalithisme auprès de l'UNESCO (Corée, Sénégal-Gambie, Ethiopie). A côté d'investigations ethnoarchéologiques dans divers pays du monde, ses recherches portèrent plus spécialement sur le Centre-Ouest de la France et sur la Corne de l'Afrique (Ethiopie, Djibouti et Somalie).

12/2016

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Essais

Les Templiers. Lieux et héritages du Temple Franc-Maçonnerie - Néo-Templiers

Un ouvrage (tome III) qui remonte à l'époque templière à travers ce qu'elle a laissé aujourd'hui à titre de vestiges encore visibles et leur histoire à travers un "tour de France" des villes et des villages fourmillant d'anecdotes illustratives d'un esprit templier. La question se pose surtout de savoir ce que l'Ordre a vraiment laissé via des pierres dans le patrimoine, ses anciens sites, les cathédrales peut-être, son esprit et une influence de pensée. Y a-t-il des héritiers de cet esprit et les trouve-t-on dans telle ou telle mouvance ésotérique ou religieuse ? Depuis le XVIIIe siècle, les Ordres templaristes ou néo-templiers ont fleuri dans plusieurs régions du monde, surtout en Europe, en France et dans le monde anglo-saxon. Il est malaisé de s'y retrouver mais tous revendiquent une légitimité avec l'Ordre dissous des "Pauvres Chevaliers du Christ et du Temple de Salomon". La Franc-Maçonnerie a connu un intérêt filial avec l'Ordre. Le Temple a nourri et alimente encore de nos jours une partie de la Franc-Maçonnerie à travers des Rites et des Grades, en dépit d'événements majeurs ou grâce à eux, mais l'Ordre des Hospitaliers, devenu Ordre religieux de Malte, très présent dans le monde au XXIe siècle, est l'héritier matériel du Temple depuis sept cents ans. Cependant, l'ADN templier tient de son esprit. Celui-ci a traversé les âges. L'intérêt pour le Temple a été occulté pendant plusieurs centaines d'années. Excepté à travers des chroniqueurs des croisades, il a repris au XVIIe siècle et a connu un engouement rapide mondain à travers le discours du Chevalier Ramsay, d'autres tendances templières notamment à Lyon et en Suède, mais aussi auprès des médiévistes qualifiés. Après une recherche sur les origines de l'esprit du Temple (tome I), un ouvrage (tome II) sur les arcanes et les coulisses des croisades, du procès et de la métamorphose des Templiers où on découvre une force supra-étatique dotée d'une marine et coupée en deux réalités, Philippe Liénard se penche sur les traces matérielles et immatérielles de l'Ordre templier et ses explorations dont en Amérique, en Europe et en Ecosse, sur les liens héritiers avec le templarisme, celui qui a investi la Franc-Maçonnerie encore aujourd'hui (tome III) et celui qui engendre de nombreux émules dits néo-Templiers du XXIe siècle, souvent catholiques. Ce tome troisième remonte aux donations et aux constructions, et examine les liens entre Temple et Compagnons, pour revenir au début du XVI' siècle, période charnière (thèses de Calvin, alliance de François lef et des Habsbourgs pour réduire l'islam ottoman, etc) et arriver à nos jours à travers les messages, les métiers du Temple, et l'ésotérisme qu'on lui prête. L'Histoire du Temple a laissé des édifices, des ruines ou des lieux spéciaux, une part de vérité, une part de légende et une place pour la confusion matérielle et spirituelle. L'Ordre des moines-soldats n'a jamais été que cela. En Occident, au sein du Temple on cultive, on vit chiche, on cherche, on finance la "multinationale", on encourage la rénovation sociale et on crée une nouvelle économie. Les tomes premier et deuxième ont débroussaillé certains lieux communs répétés à l'envi. La marque du Temple se ressent dans des mouvances diverses, mais des questions subsistent : y-a-t-il encore des Templiers, que font-ils, et où se trouverait le trésor de la légende ? Le Temple du XXIe siècle, c'est quoi ? Chacun serait-il un potentiel Templier ?

05/2022

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Bretagne

Vannes

Nouveau guide de la collection Ville et Pays d'Art et d'Histoire consacré à la ville de Vannes. Six itinéraires (Vannes médiévale ; la ville maritime et commerçante ; le faubourg Saint-Patern ; la cité du XIXe siècle ; la ville moderne ; escapades en pays vannetais), conduisent le lecteur à parcourir la ville et à comprendre son histoire. Cité d'implantation plurimillénaire, Vannes a connu ses heures de gloire entre le Moyen Age et le XVIIIe siècle et son patrimoine bâti témoigne de l'aura qui a été la sienne. Si elle garde peu de traces de la présence romaine à Darioritum, elle a su préserver des édifices et des traces de sa longue histoire. Capitale de la Bretagne au temps des ducs, avant d'être supplantée par Nantes puis par Rennes, elle demeure jusqu'au xviiie siècle une ville et un port important, et accueille pendant deux décennies le Parlement de Bretagne, exilé de Rennes par Louis XIV. Son étoile pâlit avec l'essor de Lorient et le développement du commerce vers l'Asie, qui lui échappe. Ceinturée par des murailles qui rappellent son passé militaire, Vannes se développe au-delà de son centre, en particulier vers certains faubourgs comme le quartier Saint-Patern, lieu d'implantation initial de la cité, et le port. Car la ville est sans conteste tournée vers la mer, mais aussi, en tant que centre du pouvoir local à différentes période, vers la terre. Et la présence de nombreux sites historiques majeurs autour de la cité (Gavrinis, Suscinio, la presqu'île de Rhuys, etc.) souligne son importance et son attractivité dans l'histoire bretonne depuis l'Antiquité. Aujourd'hui, Vannes a conservé une atmosphère délicieuse que distillent des milliers de détails, maisons à pans de bois et à encorbellement, statues postées sur les façades ou portes fortifiées, dont on découvre la présence et le charme avec émerveillement. Ce guide convie le promeneur curieux à une découverte thématique de la cité. Six itinéraires (Vannes médiévale ; la ville maritime et commerçante ; le faubourg Saint-Patern ; la cité du XIXe siècle ; la ville moderne ; escapades en pays vannetais), conduisent le lecteur à parcourir et à comprendre cette ville au visage changeant et pourtant si harmonieux. Une invitation à la flânerie, entre histoire, modernité et mer. Villes et Pays d'Art et d'Histoire Un label du ministère de la Culture et de la Communication Faire connaître un territoire dans sa dimension patrimoniale, architecturale et urbaine, tel est l'objectif du réseau des Villes et Pays d'art et d'histoire. De l'Antiquité au XXIe siècle, le patrimoine bâti comme le patrimoine naturel, dans leur composante esthétique autant que sociale, fournissent un terrain de découvertes et d'échanges privilégié. Que vous soyez seul ou en groupe, en famille ou avec votre classe, touriste de passage ou habitant du lieu, les animateurs de l'architecture et du patrimoine ainsi que les guides conférenciers - personnel qualifié - organisent visites, circuits et animations pour vous révéler les multiples facettes de la ville et de ses alentours. Aujourd'hui, 186 Villes et Pays d'art et d'histoire engagés dans cette démarche peuvent se prévaloir du label attribué par le ministère de la Culture et de la Communication, gage d'excellence pour le public, qui fait la force et le dynamisme de ce réseau. Pour en savoir plus sur les Villes et Pays d'art et d'histoire, tapez www. vpah. culture. fr

11/2021

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Histoire de France

Un voyage de Napoléon. 2 avril - 15 août 1808

Ce 2 avril 1808, Napoléon quitte Saint-Cloud et prend la route de Bayonne afin d'y rencontrer la famille royale d'Espagne et régler avec eux – au profit de l'Empire – les problèmes dynastiques de ce pays. La traversée de Saint-Cloud à Bayonne s'effectue à un rythme accéléré et Napoléon,après s'être arrêté quelques jours à Bordeaux,où il est rejoint par l'Impératrice Joséphine, arrive à Bayonne le 14 avril et loge au château de Marrac qu'il a fait acheter, jusqu'au 21 juillet suivant.Dans la nuit du 21 au 22 juillet, il reprend la route en direction de Pau, passe successivement à Tarbes et Auch avant de s'arrêter quelques jours à Toulouse. Et c'est de nouveau une course à travers les départements du Sud-ouest.Montauban, Agen sont visitées. A Bordeaux, il apprend la capitulation de Baylen. Sans attendre,il décide de rentrer à Paris mais ne voulant pas mécontenter les populations des départements de l'Ouest, il décide néanmoins d'en visiter certains. Il passe à Saintes, Rochefort, La Rochelle, Fontenay-le-Comte, Napoléon (Vendée) et s'arrête deux jours et demi à Nantes. Par Angers, Saumur, Tours, Blois et Vendôme, il rejoint Saint-Cloud et assiste le 15 août à Paris aux fêtes données pour la saint Napoléon. Le propos de l'ouvrage est de raconter cette équipée dans les départements de l'Empire. On suit Napoléon pas à pas, dans le quotidien de ce voyage, et presque heure par heure. C'est une reconstitution précise, uniquement basée sur les archives ou les témoignages des contemporains. C'est également l'occasion de percevoir l'état d'esprit des français à l'apogée de l'Empire au moment même où une première lézarde (la capitulation de Baylen) se dessine dans l'édifice impérial. Les réjouissances populaires, l'enthousiasme des villes et des campagnes, les gardes d'honneur, les discours des maires et des préfets forment l'armature de cette étude nouvelle. Dix chapitres composent ce travail suivis d'un appendice qui décrit le passage très rapide Napoléon sur la même route en octobre 1808 et janvier 1809, ainsi que le dernier voyage, triste,qui l'amène à l'île d'Aix d'où il partira pour Sainte-Hélène. Quatre annexes justifient l'étude : l'état des dépenses du service du grand écuyer pour ce voyage, les décrets pris par Napoléon en faveur des villes et des départements traversés ; les gardes d'honneur, formations urbaines paramilitaires qui l'accompagnèrent et enfin une annexe de notices biographiques des personnages rencontrés au long de ces pages. De très nombreuses notes éclairent certains points de la rédaction.

10/2019

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Littérature étrangère

Hôtel DF

Frank Henestrosa est journaliste intermittent et poète à ses heures. Surnommé l'Artiste, il se définit lui-même comme " un médiocre et un lâche ". La rédaction d'articles sans intérêt lui ayant néanmoins rapporté la somme de 5000 pesos, il décide de s'offrir quelques jours de vacances à l'hôtel Isabel - un hôtel calme et abordable du centre de Mexico, essentiellement fréquenté par des touristes. Au fil des pages, Henestrosa brosse le portrait mordant des personnages qui peuplent cet hôtel, retraçant leurs rencontres, leurs errances. À ses côtés, nous croisons Stefan Wimer, touriste allemand amateur d'alcool, de cocaïne et de filles brunes ; Laura Gibellini, belle Andalouse (avec qui Frank aura une brève aventure) ; le peintre d'avant-garde Gabriel Sandler et sa jeune cousine Sofía amoureuse de lui (elle sera tuée par des dealers) ; Roberto Davison, acteur sur le déclin, et sa femme, l'ancienne mannequin Gloria Manson ; Miguel Llorente, patron d'une confiserie, et bien d'autres encore qui croisent leurs chemins. Sans oublier les réceptionnistes, les femmes de chambre et quelques malfrats qui se sont glissés parmi eux et ont fait de cet hôtel tranquille leur quartier général. " Les visiteurs étrangers ne perçoivent pas ce qui se passe dans cet endroit. Eux aussi ont été absorbés par le mouvement d'une ville qui dépasse leur imagination. Les délinquants se promènent à leur aise et personne ne peut arrêter leur sourire. Et pourtant on ne cesse d'y survivre. Les pensionnaires de cet hôtel semblent unis par un même malheur. Le DF [District Fédéral, appellation officielle de Mexico] s'est concentré dans un édifice en pierre et de nombreuses vies sont en danger. Le drame croît de façon silencieuse et continue sous le regard de Frank Henestrosa, un homme sans ambition, dépourvu d'opinions et de sujets importants. C'est à lui que revient de raconter l'histoire. De multiples voix se fraient un chemin dans le roman, et si nous prêtons un peu d'attention à ce qui s'y passe, nous nous apercevrons que dans cet hôtel existe aussi une chambre pour chacun de nous. Étrangers, artistes, sicaires, acteurs, hommes sans destin romanesque, tous se sont rassemblés dans l'ombre et la lumière d'une ville que personne ne pourra raconter : le District Fédéral. " Comme le décrit Guillermo Fadanelli, cet hôtel est en quelque sorte un microcosme de la capitale folle et menaçante qu'est Mexico, une ville où le danger rôde à chaque coin de rue, où l'on ne peut jamais être sûr d'avoir la vie sauve. Comme dans ses précédents ouvrages, l'auteur porte un regard désabusé, souvent plein de dérision, sur ses semblables, dressant un constat lucide, cependant dénué de tout jugement moral.

02/2012

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Histoire de France

La Régence absolue. Philippe d'Orléans et la polysynodie (1715-1718)

Au matin du 2 septembre 1715, alors qu'il vient d'être désigné régent par le Parlement de Paris, Philippe d'Orléans annonce qu'il entend modifier la forme du dispositif gouvernemental prévu, dans son testament, par Louis XIV. Celui-ci souhaitait que, pendant la minorité du roi (Louis XV est encore un enfant), un conseil unique, le Conseil de Régence, préside aux destinées du royaume, assisté par des ministres et des secrétaires d'Etat. Philippe d'Orléans estime en revanche qu'ayant besoin des lumières de chacun, il est plus opportun de créer plusieurs conseils, chargés d'assister dans sa lourde tâche le Conseil de Régence. Quelques semaines plus tard, sept conseils, placés à la tête des départements ministériels, remplacent les secrétaires d'Etat, pierre angulaire du système institutionnel louis-quatorzien. Et c'est ainsi que durant trois ans, de 1715 à 1718, la France fut gouvernée par cette administration, qui marqua le retour aux affaires de la noblesse d'épée. Elle passera à la postérité sous le nom de "polysynodie" (gouvernement par conseils). A l'image de la Régence de Philippe d'Orléans, souvent réduite à une époque de libertinage, "où l'on faisait tout sauf pénitence" s'il faut en croire Voltaire, la polysynodie, tantôt qualifiée de "piège à nobles", tantôt présentée comme une vaine réforme qui ne suscita que désordre dans l'administration, a souvent été dénigrée : une véritable "pétaudière" selon Saint-Simon ! Mais du fonctionnement réel de ce gouvernement, nous n'avons qu'une connaissance très vague. C'est ce vide historiographique que cette étude, totalement novatrice, comble, en démontant, pour la première fois, la mécanique de cet édifice institutionnel ; en revenant aussi sur les circonstances de sa création et sur les véritables motifs de sa suppression. Avec le Régent, avec le duc de Noailles, avec le duc de Saint-Simon ou encore avec le comte de Toulouse, nous assistons aux séances des conseils ; nous suivons pas à pas le cheminement des dossiers, depuis les provinces du royaume jusqu'à la table du Conseil de Régence présidé par Philippe d'Orléans ; nous pénétrons dans le secret des cabinets de travail ; nous découvrons les taches réservées aux commis de l'administration, tandis que se dévoilent les multiples discussions et intrigues qui agitent la Cour... A la fois réflexion sur les pratiques gouvernementales, essai sur la vie politique des premières années de la Régence, une Régence absolue bien éloignée des clichés qui lui sont souvent accolés, ce livre, fondé sur un travail d'archives jusqu'à présent jamais étudiées, jette un éclairage neuf et inattendu sur les arcanes et les "mystères" de l'Etat moderne et contribue à l'intelligence de l'ancienne royauté, en ces années décisives qui séparent le Siècle de Louis XIV du Siècle des Lumières.

04/2011

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Littérature française

Profanes

Ancien chirurgien du coeur, il y a longtemps qu'Octave Lassalle n'opère plus, qu'il ne sauve plus de vies. A quatre-vingt-dix ans, bien qu'il n'ait encore besoin de personne, Octave anticipe : il se compose une "équipe". Comme avant autour de la table d'opération, mais cette fois-ci, c'est sa propre peau qu'il sauve. C'est sur ses "derniers temps " qu'il veut faire donner la lumière. Après petite annonce et casting en bonne et due forme, comme un ballet, s'organise bientôt autour de lui, dans sa grande et belle et vide demeure, le découpage des journées, chaque tranche confiée à un "accompagnateur" soigneusement choisi. A Marc Mazetti au silencieux passé, le matin pour la toilette et à l'entretien du jardin. Hélène Avèle, qui prend le relais après le déjeuner, lui lira les nouvelles du monde. A elle, artiste peintre, Octave réserve une commande bien précise. Vient ensuite l'heure de préparer le dîner : c'est celle de Yolande Grange, ses pieds sur terre et sa précieuse vigueur. La nuit est confiée à la jeune Béatrice Benoît, impressionnable et gracieuse élève infirmière. Au service d'Octave et de son mystérieux projet, chacun trimbale pourtant ses ombres et ses blessures, et chaque blessure est un écho. Mais en chacun, Octave a "flairé le terreau d'une histoire", et chacun, aussi, va faire une place à l'autre, ouvrant ainsi le champ des possibles, dans une simplicité nue et invincible. Dans l'indépassable absence de Claire, la fille disparue trop jeune, fauchée par un accident, que son père aux doigts d'or ne sut pas sauver ; dans l'effacement du couple qu'Octave forma avec Anna, repartie au Canada trouver un nouveau cadre à sa foi mise en joue par le destin ; dans la progressive invasion de sa vie par d'autres vies, aussi bancales que bientôt indispensables, l'ex-docteur Lassalle va trouver un chemin. A travers l'apprivoisement d'une inextinguible soif, le mot deuil, jamais, ne sera prononcé, dans le geste follement ambitieux d'ouvrir le temps ("il s'agit d'ouvrir le temps, pas d'abolir la mort"), cette improbable communauté tissée d'invisibles liens autour d'une indicible perte acquiert, dans l'être ensemble, l'élan qu'il faut pour continuer. A la seule force des mots, par la justesse du regard, Jeanne Benameur bâtit un édifice à la vie à la mort, un roman qui affirme un engagement farouche. Dans un monde où la complexité perd du terrain au bénéfice du manichéisme, elle investit l'inépuisable et passionnant territoire du doute. Contre une galopante toute-puissance du dogme, Profanes fait le choix déterminé de la seule foi qui vaille : celle de l'homme en l'homme.

01/2013

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Encyclopédies de poche

Les phares. Gardiens des côtes de France

En pierre, en béton, en métal, dressé sur un récif au milieu des flots, ou plus souvent construit à terre, sur un cap, une pointe, à l’entrée d’un port, le phare est un élément incontournable du paysage maritime. Vestige d’une époque révolue depuis l’avènement du radioguidage et du GPS, il témoigne d’une aventure technologique et humaine hors du commun. L’histoire des phares de France commence à la fin du XVIe siècle avec la construction dans l’estuaire de la Gironde du phare de Cordouan. Aux XVIIe et XVIIIe siècles, d’autres tours sont construites, sur les îles de Ré, d’Oléron ou encore d’Ouessant, tant pour assurer la signalisation des côtes que pour garantir la défense du littoral. Malgré les améliorations techniques telles que le remplacement des foyers à bois ou à charbon par des lampes à huile et la mise au point du réflecteur rotatif pour éclairer tout l’horizon, l’efficacité des phares demeure limitée et leur entretien problématique. Tout change au début du XIXe siècle avec l’entrée en lice des ingénieurs des Ponts et Chaussées, responsables désormais du balisage et de l’éclairage des côtes françaises. L’un d’eux, Auguste Fresnel, fait un pas de géant en inventant un appareil lenticulaire révolutionnaire mis en place pour la première fois à Cordouan en 1823. Plus économe, il permet d’augmenter considérablement la portée du signal lumineux. La France peut désormais se lancer dans un programme ambitieux: la création, sur l’ensemble de ses côtes, d’une « ceinture lumineuse » où chaque phare « étoile » sera identifiable par sa portée et son signal. En 1800, la France comptait une quinzaine de phares; soixante-dix ans plus tard, on en dénombre 291, édifiés sur la côte mais aussi en pleine mer, tel Ar-Men dont la construction, à l’extrémité de la chaussée de Sein, durera 14 ans, de 1867 à 1881. A cette date, Paris est devenue la capitale industrielle des phares et sa production illumine le monde. C’est le temps des gardiens et de la veille du feu, mais également celui des baliseurs, où marins et ouvriers embarquent pour entretenir l’ensemble des « aides à la navigation »: tourelles, bouées, balises, amers. La vie au phare est celle d’un bateau de pierre: le rythme du quart, l’autonomie en vivres et en matériel, le bruit des machines – un groupe électrogène, une sirène de brume -, l’odeur tenace d’huile… Chacun maîtrise le temps comme il peut. Dans les phares en mer, les conditions de vie sont plus contraignantes encore et l’isolement presque carcéral. Certains ont baptisé ces phares les « enfers », par opposition aux phares à terre (les « paradis ») ou dans les îles (les « purgatoires »). Cette dénomination a contribué au mythe des phares et inspiré poètes, romanciers et cinéastes.

01/2012

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Droit comparé

Comparaison du droit français et du droit roumain des sûretés

Cet ouvrage s'inscrit dans un partenariat entre l'Institut de Recherche Juridique de la Sorbonne (IRJS-André Tunc) de l'Université de Paris 1 (Panthéon-Sorbonne) et l'Université de Bucarest, qui a pour but de comparer le droit civil français et le droit civil roumain. Après un premier volume consacré au droit des contrats, suivi d'un volume sur le régime des obligations, et de deux volumes sur la responsabilité civile, voici que s'ouvre un cycle de deux ouvrages consacrés au droit des sûretés, le présent ouvrage consacré aux règles générales et pour l'essentiel aux sûretés personnelles et un ouvrage futur consacré aux sûretés réelles. En 2011 est entré en vigueur le code civil roumain de 2009 entièrement refondu, et subissant une influence plurale, notamment celle du code civil du Québec (en vigueur depuis le 1er janvier 1994), mais aussi celle des codes civils français, et italien et du code suisse des obligations. Les juristes roumains ont déjà quelques années de recul pour apprécier leur droit des sûretés, et en particulier leur droit des sûretés personnelles. En droit français, une importante réforme des sûretés avait déjà eu lieu avec l'adoption de l'ordonnance n°2006-346 du 23 mars 2006. Mais, cette première étape de modernisation ne concernait presque pas les sûretés personnelles, faute d'habilitation donnée au Gouvernement à l'époque, pour légiférer par voie d'ordonnance en matière de cautionnement. Les retombées de cette réforme ont d'ailleurs fait apparaître la nécessité d'une nouvelle actualisation. Afin de parachever l'édifice, la loi du 22 mai 2019 relative à la croissance et la transformation des entreprises, dite " loi Pacte ", a autorisé le gouvernement à réformer une nouvelle fois le droit des sûretés par voie d'ordonnance, d'ici mai 2021. Comme le précise le site du ministère de la justice, " le projet de réforme envisagé par la Chancellerie va s'inspirer pour partie des travaux du groupe de travail présidé par le professeur Michel Grimaldi, sous l'égide de l'Association Henri-Capitant, auquel la Direction des affaires civiles et du Sceau avait confié la mission de formuler des propositions permettant de parachever la réforme de 2006 ". La comparaison du droit roumain récent, et du droit français des sûretés en devenir se révèle dès lors très instructive, tant cette branche du droit est au coeur de l'activité économique. Et même si l'objet principal de cette comparaison est le droit civil, le groupe de travail n'a pas laissé de côté le droit des procédures collectives, si important pour apprécier l'efficacité des sûretés. Cet ouvrage apparaît ainsi incontournable pour tous ceux qui s'intéressent au droit des sûretés.

02/2021

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Histoire de la peinture

La peinture et le cri. De Botticelli à Francis Bacon

La peinture et le cri fait d'abord valoir un stimulant paradoxe, dont aucun livre ne s'est encore emparé. Art du silence, "? chose muette ? ", insurmontablement privée de voix, la peinture qui ne peut représenter le simple discours que par les postures et les gestes, s'est pourtant risquée parfois aux limites d'elle-même jusqu'à figurer le cri, excédant tout discours. Le présent essai scrutant dans l'art européen les rares tableaux, pourtant majeurs, qui représentent un cri, explique les raisons de cette rareté et la portée de ces exceptions. Sous ce jour neuf, ensuite, c'est une histoire nouvelle de la peinture depuis le Quattrocento qui se déploie ici. Car après avoir été congédié de l'immense majorité des oeuvres produites au long des siècles, le cri a fait à l'âge des Lumières l'objet d'une explicite prohibition chez Winckelmann et Lessing, si bien que de sacrifié au silence pictural par la tradition humaniste il est devenu, contre toute censure, à partir du romantisme un sujet délibéré, posant une question à la fois nouvelle et rétrospective. Cette question est au centre de l'essai ? : Toute image n'est-elle pas fondée sur la violence ?? Toute représentation n'est-elle pas "? maçonnée sur un cri ? " (Bonnefoy)? ? De Pollaiolo à Francis Bacon, en passant par un polyptique de Botticelli, le dernier retable de Raphaël, la Méduse de Caravage, le Massacre des Innocents de Poussin et celui de Guido Reni, Apollon et Marsyas de Ribera et Saint-Michel de Giordano, puis Le Cri de Münch, et s'achevant par une sculpture polychrome de Raymond Mason, le développement chronologique élucide au centre de son parcours la pensée de Winckelmann et de Lessing, dont la portée tient à sa prohibition explicite de la figuration du cri. Il s'ensuit, d'une part, une conjecture sur l'origine de la peinture, d'autre part l'esquisse d'une histoire inouïe de cette dernière. La thèse de l'essai peut alors s'énoncer comme suit ? : il n'est de représentation que sacrificielle, l'origine de la peinture gît dans la violence, toute image provient d'un cri. D'abord longtemps absent, mais de loin en loin surgi sous le pinceau de maîtres rares, le cri fut soudain si menaçant pour l'édifice de l'art comme institution idéaliste que sa proscription théorique à l'âge moderne a paradoxalement favorisé son écoute par de nouveaux peintres venus après les dieux. Un Picasso, un Bacon - et bien d'autres - vont faire de la figuration du cri une sorte de spécialité, sinon de lieu commun. Ce retour expressif du cri refoulé fait entendre sa puissance critique au fond de toute image.

10/2021