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Nouvelles formes brèves

L'ultra-bref. Le temps de la fulgurance

Sidération ! Fascination ! La forme brève dans la littérature, la danse, la photo, le cinéma ou les arts visuels relève de la fulgurance. Elle tient de la performance et de l'éphémère, elle suspend l'instant et exacerbe le détail et l'infime pour créer un choc chez son public. Quelles sont les forces et les limites de la forme brève ? Comment met-on en scène la fulgurance textuelle ? Qu'en est-il des mises en scène de fulgurances au théâtre, en peinture, en danse et dans le street-art ? Quelle est la spécificité des brièvetés audiovisuelles ? Ce livre contribue au débat sur les formes brèves à partir d'un angle d'approche inédit, celui du rapport complexe entre brièveté et temporalité. Abordant des domaines aussi variés que les arts plastiques, la photographie, les formes brèves littéraires (nouvelle, micro-nouvelle, haiku, poésie) et audiovisuelles (radio, générique, bande-annonce, très très court métrage), les performances (théâtre, danse) ou l'économie de la création, cet ouvrage examine les frontières poreuses du bref et s'intéresse au rapport des formes brèves aux temps de la fulgurance et tout particulièrement â leurs enjeux, leurs atouts et leurs limites, en lien avec cette temporalité protéiforme.

06/2021

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Policiers

Femme de neige

Au coeur d'une forêt sauvage du sud de la Finlande, Elina Rosberg a fondé son centre de thérapie réservé aux femmes. Dans une magnifique demeure, elle accueille des personnes désorientées ou victimes d'agressions. Au lendemain de Noël, le corps d'Elina Rosberg est retrouvé dans la neige, le visage couvert de givre. Accident ? Meurtre ? Sur la liste des suspects, figurent les femmes présentes au moment du drame, telle cette jeune mère de neuf enfants issue d'une secte religieuse, ou encore une stripteaseuse des quartiers chauds de Helsinki. Un poète en vogue que fréquentait Elina Rosberg fait aussi partie des suspects. Son alibi est court comme un haiku japonais. Pour l'inspectrice Maria Kallio, cette affaire débute le jour de son mariage. Juste le temps d'échanger un "oui" maladroit avec son compagnon ! Malgré une curieuse fatigue et quelques nausées, elle se jette dans l'enquête. La tension monte, des menaces pèsent sur elle, mais Maria ne se laisse pas désarçonner et file avec détermination d'un interrogatoire à l'autre, en passant par la morgue où seuls les cadavres s'attardent bien après que l'heure de fermeture a sonné.

05/2012

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Poésie

Les Contrerimes. Nouvelles Contrerimes

Jorge Luis Borges tenait Paul-Jean Toulet (1867-1920) pour l'un des plus grands poètes français. Singulier destin que celui de cette figure haute en couleur : écolier indiscipliné, voyageur insatiable, Toulet vécut en France, à l'île Maurice, à Alger, nègre de Willy, le mari de Colette, il fréquenta pendant ses années parisiennes Léon Daudet, Jean Giraudoux et Claude Debussy. Inclassable classique, il a su donner au madrigal, appelé par lui "contrerime" , une inquiète beauté admettant en son coeur l'ironie. Sensuels et mystérieux, anecdotiques et moqueurs, les poèmes rassemblés dans Les Contrerimes et les Nouvelles Contrerimes, marqués par leur concision, évoquent tout à la fois les haïku japonais et les quatrains d'Omar Khayam, les épigrammes antiques et la poésie d'Apollinaire. Ils nous promènent des cabarets des Halles à l'île Bourbon, du Béarn à Bénarès, de la tour Eiffel au Tonkin, suggèrent les plaisirs de l'ivresse et de l'amour, esquissent des paysages peuplés de nymphes libertines. Ces vers charmants firent les délices des plus célèbres poètes, de Paul Claudel, qui en loua "l'allure élégante et désinvolte" , à Jacques Réda, en passant par Paul Valéry et Philippe Jaccottet.

05/2008

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BD tout public

Les cahiers japonais. Le vagabond du manga

Tout avait commencé avec la lecture des carnets de voyage du poète Matsuo Basho–, l'inventeur du haïku. Voyager, pour lui, c'était un état intérieur, un vagabondage sans but précis, le coeur prêt à cueillir la moindre étincelle de vie. Voilà, ce fut cette idée, je crois, qui me fascina et me mit sur la voie, encore une fois. En marche, sans but déterminé, allais-je rencontrer quelque chose qui enrichirait ma petite existence ? Reprenant son bâton de pèlerin, Igort nous convie à un voyage très intime au Japon sur les traces de son ami Jirô Taniguchi, mais également, celles de Miyamoto Musashi, figure emblématique du pays, maître bushi et célèbre escrimeur ou de Yasunuri Kabawata, prix Nobel de littérature. Igort voyage sur les traces du passé, à Hiroshima notamment, visite un fabricant de papier traditionnel, qui aime à dire : " Boue, bois papier, voilà l'essence du Japon. " L'auteur ne néglige pas pour autant la société contemporaine japonaise et s'interroge sur la pression au travail, les Hikikomori, ces adolescents qui refusent de sortir de chez eux, ou Love plus, une application vidéo qui permet une relation virtuelle avec une fille de rêve.

06/2018

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Romans policiers

Ku

Sensei Ku, un mystérieux samouraï moderne ayant consacré sa vie entière à tenter de sauvegarder l'esprit d'origine du Bushido, veut démontrer aux grands maîtres des écoles les plus renommées du Japon que la science du sabre, enseignée et transmise par eux depuis des années, n'est plus qu'une caricature de l'art du laido, tel qu'il était du temps illustre des samouraïs. Dans ce but, il recrute deux jeunes ninjas, pour les former afin qu'ils puissent défier et vaincre les meilleurs maîtres instructeurs desdites écoles. Mais Sensei Ku n'avait pas prévu que ses élèves, Hototogisu et Kankodori, d'abord unis par une fraternité de coeur face à ce défi fou, ne tarderaient pas à devenir deux ennemis implacables, contraints de se livrer un combat mortel. Un affrontement qui se déroulera d'abord au Japon, puis en France et jusqu'aux confins du Québec. Entraînant dans son sillage, bien malgré elles, des victimes collatérales, qui ne demandaient qu'à vivre paisiblement leur passion pour la musique ou les richesses du Zen : méditation, culture des bonsaïs, cérémonie du thé, composition de poèmes haïku... Un polar Zen contemporain, par l'auteur du "Pivert" (Editions Robert Laffont).

04/2021

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Non classé

Au plus près de l'humain

Je connais ce clown qui griffonne qui scribouille qui rédige et qui sème çà et là des pamphlets à la manière de ces anciens poètes. Il a encore sévi et le voilà qui vous entraîne d'Alep à Paris où il vous parle de Notre-Dame avec des mots puissants. Ensuite il "égratigne la pollution" et au passage il se souvient de nos anciens et de l'Armistice. Dans le plus léger vous irez vers des chanteurs ou comédiens qui ont inspiré sa plume. Enfin pour achever le tour de roue il vous parlera de la banque et de l'haïku... De quoi pavoiser, de quoi rêver, vous n'aurez aucun ennui à parcourir ce nouvel ouvrage qui autant atypique que versé dans la sensibilité et la tendresse vous ouvrira les portes de la jolie écriture. Celle qui se perd et que Patrick Bonnet fait renaître au fil de ce nouveau recueil. Des facéties et des pirouettes, des émotions à fleur de peau, voilà bien là un personnage qui joue avec les mots... Joyce Serrière (poète lyonnaise) "... Simple n'a rien à voir avec facile. Les sons et les mots prennent de l'erre sans impulsion visible. Les rythmes reviennent et demeurent. Généreuse, voici une poésie où chacun se retrouve... " Didier Bazy

05/2019

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Contes et nouvelles

Bayonne est une fête. Concours littéraire des fêtes de Bayonne

Antoine de Saint-Exupéry a écrit : "Si vous voulez que je connaisse vos civilisations, racontez moi vos Fêtes". C'est en s'inspirant de cette pensée, et en souhaitant rendre aux fêtes ce qu'elles leur ont donné, que Pierre Casamitjana et Gorka Robles-Aranguiz ont lancé le 6 décembre 2022 le premier Concours Littéraire des Fêtes de Bayonne. A l'instar d'Ernest Hemingway, qui a offert à Pampelune et à ses Fêtes de la San Fermín une projection universelle, ce livre "Bayonne est une fête" : - ouvre une tradition littéraire pour Bayonne et ses fêtes l'ouvrage qui sera présenté le 13 Juillet 2023 en constituera le premier "millésime" ; - adresse un clin d'oeil au Prix Nobel de Littérature et auteur de "Paris est une fête" publié en 1964 d'une part, et au jumelage entre les deux villes de Pampelune et Bayonne. Le règlement du Concours Littéraire des Fêtes de Bayonne est caractérisé par une très grande liberté du type de manuscrit proposé, pour des plumes initiées ou brillamment spontanées. Quels textes du Prix général et du Prix lycéen(ne)s le jury va retenir et primer : poème ? Récit réel ou fictif ? Haïku ? Scène théâtrale ? Réponse le 13 juillet 2023 !

07/2023

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Poésie

Les chemins du silence. Poésies "Du silence à l'éveil" & "Il n'y a pas d'hiver

Bien qu'ayant toujours écrit, ce n'est qu'après avoir traversé les épreuves de la maladie que Robert Notenboom a commencé à publier ses poèmes : "Du silence à l'éveil" (2009), "Il n'y a pas d'hiver" (2010), "A l'embaumée des fleurs" (2011) et "Ultima Verba" (2013). Il a exposé l'amour qu'il porte à notre langue dans un cinquième ouvrage intitulé "Langue Française et Poésie" , publié en 2012. Les deux premiers recueils "Du silence à l'éveil" (2009) et "Il n'y a pas d'hiver" (2010) étant épuisés, est venu le temps de les rééditer. Nous avons souhaité y ajouter tout d'abord quelques notes personnelles, puis quelques tanka et haïku, certaines encres et enfin des poèmes inédits. Robert Notenboom a retravaillé certaines de ses poésies, allant toujours plus avant vers le dépouillement, vers cette nudité qui est nôtre en début comme en fin de vie, vers une écriture que le poète Serge Wellens qualifiait de "limpide et lumineuse" . C'est ainsi que nous avons arpenté "Les Chemins du Silence" , tout cela faisant du présent ouvrage un recueil unique qui satisfera tous les amateurs de poésie. Robert Notenboom est né en 1931. Il a longtemps vécu sur l'île de Groix. Il vit actuellement à Douai, dans le Nord.

08/2014

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Sciences politiques

Essais sur l'histoire de la pensée politique au Japon

L'histoire japonaise, son histoire intellectuelle en particulier, sont trop souvent coupées de l'histoire mondiale. Parfois un nom fait recette, le temps d'une mode : Mishima, Nishida, le haiku, le "MA" , le Zen, mais on ne discerne aucune continuité, aucune évolution. Maruyama Masao montre ici magistralement que la pensée japonaise ne constitue pas un domaine à part. Loin des habituels discours sur une quelconque spécificité japonaise, il cherche au contraire à faire entrer l'histoire intellectuelle de son pays en résonance avec celle de l'Europe. Avec lui, "l'esprit oriental" renoue avec la modernité. Il montre en effet comment le Japon a connu depuis le XVIIe siècle un itinéraire intellectuel qui l'a mené à une conscience historique du monde, même si cette modernité japonaise déboucha un temps sur les drames que l'on connaît. La fresque de Maruyama, où sociologues allemands et philosophes néokantiens côtoient les grands noms du néoconfucianisme, où Hegel voisine avec Ogyû Sorai et Motoori Norinaga, aide à comprendre pourquoi, en plein XXe siècle, "coexistaient activement une technologie capable de construire des navires de guerre parmi les meilleurs du monde, et le mythe national voulant que les souverains suprêmes du Japon fussent choisis pour l'éternité des temps par un oracle de la déesse Amaterasu" .

05/2018

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Littérature française

Cendre et rosée. De Céneré à Ryokan

Monique Leroux Serres, imprégnée par son enfance dans la campagne mayennaise, écrit des récits, des journaux et de la poésie, s'appuyant souvent sur des formes littéraires japonaises comme le haïku ou le haïbun. Ce nouveau récit se présente sous la forme d'un triptyque : après avoir grandi en Mayenne, l'héroïne Mariette se trouve projetée au Japon juste après l'explosion atomique d'Hiroshima. Gravement bouleversée, elle sera soudainement tirée de son acédie par un court poème de Ryokan. Elle se remet alors en route pour en savoir plus sur ce poète, sur sa vie et ses écrits. Mariette, en recherche d'un sens à la vie, va questionner deux figures de la mystique : l'une chrétienne, avec Céneré, ermite légendaire de la Mayenne du VIIe Siècle, et l'autre zen, avec Ryokan, le moine ermite japo- nais du XIXe siècle, grand poète et grand calligraphe. Le lecteur découvrira que Céneré et Ryokan ont moins de différences qu'il n'y paraît. Par sa quête hors du temps et de l'espace, Mariette reprend goût aux mots et trouve en elle la force de vivre les choses comme elles sont. Le style de l'auteure, à la fois simple et ample, s'adapte parfaitement à cette quête spirituelle au-delà des dogmes.

05/2017

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XIXe siècle

L'impératrice secrète du Japon

1870-1877, sept années charnières dans l'histoire du Japon, qui marquent sa transition vers la modernité. C'est à cette époque que s'ancre ce récit d'une grande rigueur historique. Tous les personnages et les faits présentés ici sont authentiques, à une seule exception... C'est à travers une soeur cachée de l'Empereur Meji et sa dame de compagnie française, sorties de l'imagination de l'auteur, que le lecteur découvre cette période clé qui s'achève par la plus terrible guerre civile que le pays ait connue : la rébellion de Satsuma en 1877. Louise, jeune Française fuyant Paris après la Commune, se retrouve malgré elle à la cour impériale japonaise où elle exerce les fonctions de dame de compagnie d'une soeur de l'Empereur Meji, qui doit demeurer cachée. Au cours de leurs périples et conversations, cette dernière lui fait découvrir son pays, l'esprit de ses habitants, les arts du haïku et de la calligraphie, ainsi que l'histoire de cet archipel méconnu des Européens. Au travers de leurs échanges, nous partons à la rencontre d'une civilisation et d'une culture, celle du Japon des années 1870, celle de la fin d'une conception médiévale et magique du monde.

03/2021

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Littérature française

Ma

"La marche à pied mène au paradis." Ainsi s'ouvre Ma, roman japonais, à la croisée de deux destins et d'une même quête - le détachement - et les moyens d'y parvenir : "Le saké pour le corps, le haïku pour le coeur." Shoichi porte en lui le souvenir de Saori, la seule femme qu'il ait aimée, une universitaire qui a consacré sa vie à Santoka, le dernier grand haïkiste. Leur aventure aussi incandescente que brève initie le départ de Shoichi sur les pas de Santoka, de l'immense Basho et de son maître Saigyo. Marcher, pour cette procession héroïque d'ascètes aventureux, de poètes, c'est échapper au ressassement, aux amours perdues, c'est vivre pleinement l'instant ! Dans la lignée de l'inoubliable Peintre d'éventail, Hubert Haddad renoue avec la grâce d'une civilisation intemporelle aux prises avec les bouleversements du monde. Son écriture est comme la palpitation miraculeuse de la vie même, au milieu des montagnes et des forêts, à travers le chant des saisons, comme un chemin sur le chemin. Ma, dont le kanji représente un soleil dans une porte, c'est l'"or du vide" : cette transition vibrante qui rend le langage et la musique possibles, en somme l'univers entier dans sa multiple et illusoire splendeur.

09/2015

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Poésie

Sais-tu si nous sommes encore loin de la mer ?. Épopée cosmogonique, géologique, hydraulique, philosophique et pratique en 12 chants et en vers

"Un après-midi, couché dans l'herbe, je me suis trouvé nez à nez avec une sauterelle verte. "On se connaît, m'a-t-elle dit. Nous avons déjà été présentés : tu avais dix ans". J'écrivis dans ma tête un bref haïku sur cette double rencontre. Je ne savais pas qu'elle allait me conduire peu à peu à écrire une épopée cosmogonique et philosophique en douze chants et en vers, sur le modèle (inconscient) du De natura rerum de Lucrèce, et dans la postérité (vite consciente) de la Petite cosmogonie portative de Raymond Queneau. Les conseils scientifiques, les critiques et les encouragements littéraires de celui-ci me furent infiniment précieux. Sais-tu si nous sommes encore loin de la mer ? tisse en un seul poème trois fils. L'histoire d'une planète où les eaux, en se retirant, ont donné vie à la vie. L'histoire personnelle d'un homme, dérisoire gouttelette détachée de la mer du temps avant de retourner s'y confondre. Et - sous forme d'une sorte d'accompagnement choral - l'histoire des paroles que l'humanité a chantées dans le noir, des questions qu'elle a posées dans le soleil, et des suppositions qu'elle a formées, à tout hasard et grande nécessité". Claude Roy.

09/1993

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Littérature française (poches)

Sarinagara

Sarinagara signifie cependant. Ce mot est le dernier d'un des plus célèbres poèmes de la littérature japonaise. Lorsqu'il l'écrit, Kobayashi Issa vient de perdre son unique enfant: oui, tout est néant, dit-il. Mais, mystérieusement, Issa ajoute à son poème ce dernier mot dont il laisse la signification suspendue dans le vide. Cette énigme est l'objet du roman, convergence de trois histoires: celles de Kobayashi Issa, le dernier des grands maîtres dans l'art du haïku, de Natsume Sôseki, l'inventeur du roman japonais moderne, et de Yamahata Yosuke, qui fut le premier à photographier les victimes et les ruines de Nagasaki. Ces trois vies rêvées forment la matière du roman qui interroge à son tour la manière dont un individu peut parfois espérer survivre à l'épreuve de la vérité la plus déchirante. Entraînant avec lui le lecteur de Paris à Kyôto puis de Tôkyô à Kôbe, lui faisant traverser le temps de l'existence et celui de l'Histoire, Philippe Forest reconduit le rêveur vers le lieu, singulièrement situé de l'autre côté de la terre, où se tient son souvenir le plus ancien: là où l'oubli abrite étrangement en lui la mémoire vivante du désir.

04/2006

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Contes et nouvelles

Stonewall

Un demi-siècle après les émeutes de Stonewall, qui marquèrent l'éclosion du militantisme LGBTQI+, ce livre en retient l'esprit : libre, en lutte contre les discriminations et l'uniformité de la pensée. Stonewall est un recueil collectif de textes en soutien à Urgence Homophobie. 90 auteurs et artistes internationaux se sont mobilisés pour soutenir l'association. Participations exceptionnelles ou plumes inconnues, de toutes générations et de tous pays, parmi lesquelles : Isabelle Adjani, Jonas Ben Ahmed, Franck Balandier, Christophe Beaugrand, Andréas Becker, Philippe Besson, Jean-Denis Bonan, Rémy Bonny, Nina Bouraoui, Laurence Cambin, Norman Casiano, J. D. Casto, Arnaud Cathrine, Fanny Chiarello, Stéphane Corbin, Catherine Corsini, Sébastien Doubinsky, Muriel Douru, Michèle Finck, André Fischer, Joffrey Gabriel, Patxi Garat, Grégory Huck, Alexandre Jollien, Brigitte Kernel, Marc Kiska, Jean-Claude Lardinois, Gilles Leroy, Annie Lulu, Jul' Maroh, Guillaume Mélanie, Marc Alexandre Oho Bambe, Thomas Pourchayre, Nathalie Quintane, Léonor de Récondo, Sylvia Roux, Valérie Rouzeau, James Sacré, Galia Salimo, Eric Sarner, Leïla Slimani, Suzane, Benoit Berthe Siward, Marina de Van, Martha Shelley, Abdellah Taïa, Yu Zhou, etc. Ce recueil réunit une centaine de textes, en majorité inédits : textes en prose, nouvelles, théâtre, poèmes, haïkus, chansons, slams, insérés en cohérence au fil des pages. Un parti pris formel, désiré et assumé, d'être hors des cases pour incarner l'expression même de la diversité. Thématiques LGBTQI+, liberté, résilience, désir, transgression, révolte, amour : Stonewall a été conçu comme un voyage littéraire et artistique où le pouvoir de l'Art se fait l'écho de voix plurielles et uniques. Livre-libre qui dévoile la richesse de ses regards sur chaque page, et invite le lecteur à briser les murs. Tous les bénéfices de ce livre seront reversés à Urgence Homophobie, qui lutte depuis 2017 contre toutes formes de LGBTQIphobies, quelles qu'elles soient et où qu'elles se produisent. Pour ne jamais oublier que "Leur histoire, c'est notre histoire" .

10/2021

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Beaux arts

Sans lui

Avec cet ouvrage, Sophie Calle nous plonge cette fois dans les annonces matrimoniales publiées dans le magazine Le Chasseur français depuis sa création à l'aube du xxe siècle. Présentées lors de son exposition au musée de la Chasse, à Paris, en 2018, puis ce printemps au Muséum d'histoire naturelle de Marseille, ces petites annonces, d'hommes cherchant des femmes, racontent l'évolution des qualités recherchées chez l'autre sexe depuis plus d'un siècle. Classés par décennies, des années 1910 à aujourd'hui, ces messages montrent les changements dans les critères de sélection. Au début du xxe siècle, les hommes parlent de fortune, de mariage, dans les années 1970, ils évoquent plutôt la crainte des femmes trop cérébrales et indépendantes. Plus on avance avec le temps plus le corps est évoqué, de même que la sexualité. Pour compléter son panorama sociologique des relations homme-femme, Sophie Calle a également puisé dans les annonces du Nouvel Observateur et du site de rencontres Meetic. Elle a repéré pour chaque décennie les qualités principales recherchées chez les deux sexes ; cet ouvrage présentant aussi des annonces de femmes cherchant des hommes. " J'ai toujours trouvé les petites annonces poétiques, j'aime leur langage concis, économique, elles sont comme des haïkus ", souligne l'artiste. Parfois clairement intéressées, telle : " Garçon boucher désire connaître personne ayant boucherie, vue mariage ", ces publications parlent aussi de la solitude à l'oeuvre dans la quête amoureuse, une quête dans laquelle il y a aussi de de l'attente, du silence, des non-dits. Image de la solitude affective, de la quête de l'amour ou au contraire marque de son renoncement, ces petites annonces dressent un catalogue amoureux. Artiste inclassable qui floute en permanence la ligne entre réalité et fiction, Sophie Calle met ici en scène la recherche universelle de l'être aimé chez la femme et chez l'homme. Conçu en collaboration avec la maison d'édition Cent pages, cet ouvrage s'inscrit dans la suite des livres dessinés à quatre mains avec l'artiste.

06/2020

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Photographie

Lien rouge. Akai Ito

Plusieurs voies s'offrent aux Hommes pour décrire le monde et raconter des histoires. Parce que celle des mots lui faisait défaut, Alain Nahum a choisi la voie des images : animées en tant que réalisateur pour le cinéma et la télévision, fixes comme photographe ou fixes animées pour ses vidéo-graphies. Et elles en racontent des histoires, toutes ces images ! L'oeil photographique de l'artiste est à l'affût du fragment le plus discret, de la moindre trace de notre existence et de notre passage sur Terre. La ville est son champ d'investigation, son "atelier à ciel ouvert" ainsi qu'il le dit lui-même. Et quel vestige plus modeste peut-on trouver dans nos rues, qu'un mouchoir en papier abandonné la nuit sous la pluie ? Pour Alain Nahum, c'est une prise de choix : il en fait plusieurs fois le tour, le photographie, le triture du bout du pied, le re-photographie... Et la magie opère, le sujet apparaît, le fantôme prend corps ! Ainsi naissent les "Papiers de nuit" . Plus tard à l'atelier, les images seront retravaillées, un trait rouge viendra structurer l'espace, réunir ou diriger les personnages, comme autant d'acteurs flottants et silencieux, évoquant à l'artiste Beckett et le théâtre Nô... Conçues comme des haïkus photographiques, ces images métamorphosées feront enfin apparaître le "Lien rouge" ou Akai ito, le fil rouge du destin en japonais. L'ouvrage présente les deux actes de ce petit théâtre imaginaire, conte poétique et féerique : les Papiers de nuit sont introduits par un texte de Philippe Charlier (du Musée du Quai Branly-Jacques Chirac et auteur de Comment faire l'amour avec un fantôme) ; une "gerbe de textes courts" d'Ikezawa Natsuki (écrivain et critique littéraire japonais) accompagne Lien Rouge-Akai Ito. L'ensemble est préfacé par Corinne Atlan, traductrice de japonais. Et s'ils viennent visiter vos rêves, n'ayez donc plus peur des fantômes...

04/2023

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Photographes

Me Kaksi

Inspiré du titre d'un poème de l'écrivain finlandais Aaro Hellaakoski, Me Kaksi (qui se traduit par " nous deux " en français) célèbre la rencontre fortuite, l'étrange proximité, la présence au monde de deux êtres. Inspiré du titre d'un poème de l'écrivain finlandais Aaro Hellaakoski, Me Kaksi (qui se traduit par " nous deux " en français) célèbre la rencontre fortuite, l'étrange proximité, la présence au monde de deux êtres. L'oeuvre littéraire d'Hellaakoski exalte l'expérience de la nature, une naturphilosophie inspirée du romantisme allemand qui tente de saisir l'indicible, la fragilité de notre relation au monde. Cette tentative de restituer des instants fugaces se retrouve dans les images de Pentti Sammallahti. L'idée du duo, du couple, de complices en tout genre apparaît de manière récurrente dans l'oeuvre du photographe. Qu'il s'agisse d'amoureux, d'amis, d'enfants, de passants, de voyageurs, de voisins mais aussi d'un homme et son chien, de deux oiseaux... les images de Sammallahti saisissent des moments singuliers, elles racontent l'attachement, la tendresse, le lien affectif. Regard sur plus de quarante ans de pérégrinations, les photographies de cet ouvrage sont autant de petites saynètes : elles matérialisent l'expérience de la dualité. Souvent immergés dans une nature majestueuse, des landes irlandaises ou steppes mongoles, enfants, femmes, hommes et animaux se regardent, s'accompagnent, s'enlacent, marchent côte à côte : l'être au monde devient évidence. Telles un rêve éveillé, ces images offrent une perception aigue du réel. Chez Sammallahti, la nature est vécue comme une expérience esthétique, sa puissance évocatrice confère aux images le sens du merveilleux. Instants éphémères saisis avec poésie, les images de Me Kaksi s'appréhendent comme des haïkus, elles célèbrent l'évanescence des choses, des fragments de rencontres, l'intimité inattendue, fortuite, exceptionnelle mais aussi parfois d'une puissante évidence. Elles racontent aussi l'universalité du lien affectif, " l'être-au-monde " ensemble.

10/2021

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Poésie

La symphonie des saisons

La symphonie des saisons, écrite pendant le confinement de 2020, invite le lecteur à une promenade poétique pour savourer les changements et l'inattendu qui vont et viennent en cadence régulière. Cependant, pour rythmer le "déroulé du temps" et, comme pour faire réagir et étonner le lecteur, l'auteure ponctue chaque haïku par une réflexion rapide qui joue avec de multiples références : poésie, chansons, littérature, cinéma, haute couture, peinture... etc. L'auteure poursuit "La valse des saisons" par un hommage à ceux qui l'ont accompagnée dans cette étrange épreuve imposée par la Covid. Elle salue les artistes, peintres ou poètes qui l'ont, par leurs oeuvres, indirectement permis de supporter cette drôle de saison 2020. Marie-Paule Charles se lance dans l'écriture à la suite d'un accident de ski. Elle commence par rédiger des nouvelles à l'atmosphère fantastique et des textes courts, comparables à des pensées fugitives ou cocasses. Pour preuve, ses recueils Mer et mirages en Normandie, Emotions ordinaires, Rien que des rêves et Sensations. Des événements personnels l'ont conduite à raconter l'histoire de son père dans un ouvrage à deux voix, Les rosiers sauvages, et un livre choral à la suite de la liquidation de l'agence de communication où elle exerçait le métier de directeur de création. Certaines de ses productions ont été adaptées au théâtre.

02/2022

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Littérature française

Dieu m'étonnera toujours. Suites pour le temps qui passe

Une femme se retire (pourquoi ?) dix jours en août dans un monastère de la Chartreuse abandonné par les moines et qui accueille des laïcs. Dans la chaleur de l'été, quasi nue et chaussée des grandes bottes de jardinage masculines dénichées dans l'atelier, elle met ses pas dans les pas du Chartreux, entreprend de nettoyer son jardin en friche, évolue comme chez elle dans la maison de l'ermite absent dont, épousant la manière de vivre, elle s'éprend peu à peu. Tout regard et toute ouïe, elle médite, plus qu'elle ne se perd en oraisons, et note, ivre de splendeur inattendue, ce qui lui passe par la tête. Ahurissement, vénération, sentiment aigu de la nature, de l'amour, du temps, de Dieu (elle se dit qu'Il n'est jamais où on L'attend et qu'Il a plus d'un tour dans son sac). Elle écrit l'incorrigible balancement de ses impressions, les pensées contradictoires, les idées folles qui l'assaillent dans un lieu strictement soumis à la règle monastique. Elle pense au monde. Un an plus tard, reprenant ces "suites pour le temps qui passe", la femme celte et panthéiste retrace avec autant de fantaisie que de rigueur, au fil d'une prose entrecoupée de poèmes brefs dans l'esprit du haïku, un séjour intemporel et divinement païen à la Chartreuse.

04/2013

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Littérature étrangère

Chant du Mont fou

Le «pèlerin retardataire» de Chant du Mont fou arpente les sites chantés dans les textes anciens autour de Kyôto, ancienne capitale du Japon. Tandis que le tapage moderne recouvre les traces du passé, que les lieux de la légende se perdent dans les banlieues pavillonnaires, ou sont défigurés par les voies et les usines, des poèmes anciens, des récits épiques lui reviennent en mémoire. Parfois, c'est un chant folklorique qui lui répond, un récitatif de nô, un haïku aussi fin et léger qu'une goutte d'eau, ou bien le moine burlesque et grivois d'une épopée lointaine. Peu à peu, le récit de voyage et les souvenirs se mêlent à un choeur de voix d'outre-temps qui redessinent le paysage : la montagne réapparaît, bruissante d'échos courant de vallée en vallée, même si la ville n'est jamais loin, où l'on redescendra bientôt, en train, en taxi ou en ambulance. Le tissage des voix où se croisent prose et poésie, passé et présent, entraîne le lecteur avec bonne humeur vers la liberté. Les saisons défilent, fièvre d'hiver, fièvre d'été, ivresse légère de la marche, le ventre vide, l'esprit vacant : alors les fantômes commencent à s'agiter et l'imagination aussitôt s'envole. Une pérégrination pleine d'humour au pays de la poésie et du récit épique.

05/2015

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Poésie

Les contrerimes. l'unique recueil de poésies écrit par Paul-Jean Toulet, écrivain et poète béarnais (1867-1920)

Cet unique recueil de poésies donné par Paul-Jean TOULET (1867-1920) se pose à contre-courant de la vie poétique de son époque en utilisant la forme classique de la "contrerime", poème court de trois à cinq strophes alternant des vers de huit et dix pieds. Jorge Luis Borges tenait Paul-Jean Toulet (1867-1920) pour l'un des plus grands poètes français. Singulier destin que celui de cette figure haute en couleur : écolier indiscipliné, voyageur insatiable, Toulet vécut en France, à l'île Maurice, à Alger nègre de Willy, le mari de Colette, il fréquenta pendant ses années parisiennes Léon Daudet, Jean Giraudoux et Claude Debussy. Inclassable classique, il a su donner au madrigal, appelé par lui contrerime , une inquiète beauté admettant en son coeur l'ironie. Sensuels et mystérieux, anecdotiques et moqueurs, les poèmes rassemblés dans Les Contrerimes et les Nouvelles Contrerimes, marqués par leur concision, évoquent tout à la fois les haïku japonais et les quatrains d'Omar Khayam, les épigrammes antiques et la poésie d'Apollinaire. Ils nous promènent des cabarets des Halles à l'île Bourbon, du Béarn à Bénarès, de la tour Eiffel au Tonkin suggèrent les plaisirs de l'ivresse et de l'amour esquissent des paysages peuplés de nymphes libertines. Ces vers charmants firent les délices des plus célèbres poètes, de Paul Claudel, qui en loua l'allure élégante et désinvolte , à Jacques Réda, en passant par Paul Valéry et Philippe Jaccottet.

11/2022

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Photographes

Son oeil dans ma main. Algérie 1961-2019

1961 Alger - Entre le printemps et l'automne de cette année charnière, Raymond Depardon, jeune reporter de 19 ans à l'agence de presse Dalmas, est envoyé à plusieurs reprises en Algérie. Lors de ses séjours dans la capitale, il saisit des scènes de la vie quotidienne, montrant deux mondes où se côtoient "Musulmans" et Européens d'Algérie, et capte la tension qui monte dans une ville où la présence de l'Organisation de l'armée secrète (OAS) se fait de plus en plus menaçante. Evian - Le premier round des négociations entre la France et les représentants du Front de libération nationale (FLN) pour mettre fin à la guerre d'Algérie a lieu à Evian, du 20 mai au 13 juin 1961. L'un des rares journalistes français à être accrédités auprès de la délégation algérienne, dans la villa du Bois d'Avault, au bord du Lac Léman (côté Suisse), le jeune Depardon saisit les "temps morts" qui lui sont si chers. L'Oranie - Durant les négociations, il fait partie d'un voyage de presse organisé en Oranie, pour y mener un reportage à Magra et Oued El Kheir (région natale de Kamel Daoud) où se trouve un "village coopérative" . 2019 Toujours en noir et blanc, Raymond Depardon photographie Alger, alors que la ville bat au rythme du Hirak, vaste mouvement de protestation entamé en février 2019. Puis il rejoint Oran par train, où, durant cinq jours, il retrouve Kamel Daoud pour de longues déambulations dans la ville. Ce qui frappe lorsqu'on observe ces photographies de 2019 : l'omniprésence des femmes, voilées ou pas, dans l'espace public. Nul mieux que Raymond Depardon n'a su capter cette évidence. Kamel Daoud, de son côté, imprégné des photographies des deux périodes, a écrit quatre textes très différents : trois pour 1961, un pour 2019. Ce sont des créations libres, s'emparant de l'histoire algéro-française avec le lyrisme, la fougue et l'audace propres au chroniqueur et écrivain algérien. Le livre est par ailleurs zébré de "comètes" , textes courts - haïkus, visions -, fulgurances ricochant sur une photo grâce au graphisme "accoustique" , épuré et élégant de Lili Fleury : elles vibrent, se répercutent, résonnent comme des lignes musicales.

02/2022

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Littérature anglo-saxonne

Comment je suis devenue duchess goldblatt

Editrice dans une maison d'édition sur le point d'être rachetée, la narratrice de ce livre était au fond du trou le jour où elle a inventé Duchess Goldblatt. Récemment divorcée, elle devait apprendre à ne plus voir son fils qu'une semaine sur deux ; trouver une maison où vivre ; se rendre régulièrement chez son avocate et chez sa psychologue ; devait, aussi, se rendre à l'évidence : elle était seule. Amis et connaissances l'avaient délaissée, préférant se ranger dans le camp de son ex-mari, ou simplement s'épargner le cynisme de cette grande gueule, aussi dévastateur pour les autres que pour elle. C'était à se demander si elle n'avait pas fait exprès de s'entourer de gens dont elle aurait dû se douter, dès le début, qu'ils finiraient par la lâcher. Toujours est-il qu'à ce moment de sa vie, la liberté de l'anonymat, l'univers encore inexploré des réseaux sociaux et l'envie d'échapper à une vie qui se délitait la pousse à se créer un avatar, celui d'une vieille dame de 81 ans, originaire de Klein, au Texas, et résidant à Crooked Path, dans l'Etat de New York, auteure de best-sellers parmi lesquels Quelques comptes à régler (des Mémoires familiales), Pas si je te tue en premier (une contemplation des relations mère-fille), ou encore Festoyer de la carcasse de mes ennemis : Une histoire d'amour. Avatar qui prendra bientôt le pas sur sa créatrice, semblant s'exprimer d'elle-même sur la Toile à travers de délicieux tweets pareils à des haïkus, et répondant avec une bonté nouvelle, une sagesse méconnue, aux messages de ses abonnés toujours plus nombreux. Le cercle d'admirateurs - 55000, quand même ! parmi lesquels le chanteur Lyle Lovett et nombre d'écrivains - qui s'est formé autour de Duchess depuis 10 ans, est en quelque sorte devenu celui de la narratrice, lui redonnant goût à la vie. Leurs deux histoires se mêlent dans ce livre à l'humour décapant, qui célèbre à la fois le pouvoir des mots et la joie d'écrire.

04/2022

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Littérature française

Poèmes qui jappent au nez. Haïkoulipismes

Née en Lorraine en 1975, Sophie Cattanéo commence à écrire son journal intime en 1987, qu'elle réduira en miettes en 1997. En 1993 elle entame un journal onirique qu'elle poursuit encore à ce jour. Parallèlement, entre 1993 et 1996 elle écrira, notamment à la gloire de son premier amour, une foule de poèmes au lyrisme débridé. A partir de 2008 elle participe assidûment à différents stages et ateliers d'écriture créative, dans lesquels elle expérimente l'écriture sous contrainte, et se plaît à partager sa passion au sein de groupes, avec entre autres, pour professeurs Martine Colson, Eve Chambrot, Katia Astafieff. Elle s'essaye dix années durant au haïku auprès de Dominique Chipot, et contribuera à un recueil collectif intitulé Le goût des bergamotes aux éditions Pippa en 2017. Depuis 2013, elle contribue à la revue nancéienne "Les Refusés" avec les nouvelles L'Aquarium, Contre-Emploi, le haïbun érotique Graphomania, l'inventaire Fonds de placards, Malotru ! Ma gauche souffreteuse, A bon chat bon rat ou encore Nature forte. En 2020, son texte Graphomania paraît aux éditions artisanales "Sans Marianne" sous forme d'un leporello, tandis que sa micro-nouvelle Rage d'une nuit d'été, répondant à une commande, sera publiée en 2021 aux éditions "La maison d'en face". Depuis 2015, elle participe à des concours de nouvelles et appels à textes, comme le prestigieux Prix de la Nouvelle Erotique dont elle est finaliste en 2021. Son texte Came conjugale paraît parmi les 11 meilleurs textes du concours aux éditions Diable Vauvert.

06/2022

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Poésie

Poèmes d'Edgar Allan Poe, adaptation en vers français par Stellamaris

Poète lui-même, Stellamaris possède cette qualité rare de s'intéresser aux autres : autres poètes, autres humains... C'est ainsi qu'après plusieurs années vouées à l'apprentissage de la prosodie, sa passion pour la poésie et son penchant naturel qui le pousse vers l'autre l'ont amené à devenir éditeur dans le but d'aider à la promotion des auteurs et amis qu'il admire et qui le touchent par leur écriture et leur parcours de vie. Pour notre plus grand plaisir - encore plus pour ceux qui comme moi ne connaissent pas du tout l'anglais - Stellamaris a récemment approfondi son intérêt pour d'autres auteurs en s'attaquant avec enthousiasme à la traduction de la quasi-intégralité des poèmes d'Edgar Poe écrits en anglais. Stellamaris semble d'ailleurs avoir avec cet auteur des affinités particulières... est-ce une attirance pour la féerie et le fantastique ? En tous cas, le résultat de cette fusion, à la fois mystérieuse et résultant d'un travail de titan, est somptueux, magique ! Le style de l'auteur, si personnel, dans lequel s'est moulé Stellamaris ravira, à mon avis, tout autant les amoureux de la prosodie que ceux de la poésie libre, tant s'exprime librement l'inspiration forte qui emporte comme une vague l'auteur, le traducteur, et bien sûr le lecteur. Peut-être est-ce une partialité de ma part, mais je crois discerner dans le style d'Edgar Allan Poe une relation particulière à la musique : refrains, répétitions, jeu de sonorités qui concourent à l'expression d'une "ambiance" , musique et poésie étant ici si manifestement liées. Un grand merci à Stellamaris pour cette découverte qui restera capitale pour moi, et je pense que sans cette originale, géniale et très courageuse initiative, bon nombre de férus de la poésie seraient passés à côté de ce poète extraordinaire. Domi J'ai découvert l'illustrateur qu'est Didier Collobert à l'occasion d'un recueil de Haïkus que j'ai eu la joie de publier, " Un certain vertige ". J'ai aussitôt pensé à lui pour le présent recueil, et ses premières esquisses m'ont conforté dans mon choix... Je trouve que le résultat, remarquable, aide grandement à rentrer dans l'ambiance si particulière qu'Edgar Allan Poe distille au fil de ses poèmes... Merci infiniment, Didier ! Stellamaris

09/2014

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Littérature française

Un certain art de vivre

Voici l'art de vivre de Dany Laferrière. Sous forme de maximes, de réflexions commentées, de rêveries, cent pages pour devenir soi-même un peu japonais. " J'ai voulu savoir comment les choses s'étaient passées dans cette vie où je n'ai pas cessé de bouger, souvent malgré moi. Toutes ces villes où j'ai vécu (Port-au-Prince, Petit-Goâve, Montréal, New-York, Miami, Paris, Tokyo), assez pour les intégrer en moi sans devenir sédentaire pour autant. Je suis passé, à peine étonné, du sud au nord, du rhum au vin, de l'été à l'hiver, jusqu'à devenir un cerisier en fleurs. J'ai franchi clandestinement les frontières de classes, de races ou encore celles qui séparent un pays d'un autre. J'ai accumulé diverses expériences au fil des jours ensoleillés ou pluvieux, mais je n'avais pas encore évalué ce parcours. L'été dernier, j'ai découvert sous forme de réflexions fulgurantes, de haïkus langoureux, de descriptions hâtives d'un lieu, d'une situation ou d'un état d'esprit, ce qui s'était passé dans ma vie durant ce dernier demi-siècle. Lecteur horizontal, j'ai choisi de vivre dans ma baignoire ou dans mon lit sans quitter l'espoir qu'une inconnue frappe à ma porte. Je note que la plupart des gens veulent savoir ce que l'écrivain cache alors que je me contente de ce qu'il tente de me faire voir. Pour rester dans cette simplicité proche de l'enfance, j'ajouterai que je lis une page les yeux ouverts, pour la repasser dans ma tête les yeux fermés. L'eau chaude de la baignoire me permet de fuguer en regrettant de ne pas l'avoir fait à certains moments comme la fois où j'ai manqué de prendre cette petite route de terre qui m'appelle depuis si longtemps, et cela même si j'ignore où elle me mènera. J'ajouterai que c'est quand on n'a rien à faire que le temps devient précieux. Mais pensant que la vie est linéaire, je tente vainement d'en sortir en prenant le bon chemin au mauvais moment. Pour finalement comprendre que ces petites notes, comme des touches de couleur, me dessinent un portrait naïf. Ce mince livre m'aura pris plus de temps qu'aucun autre. " D. L

10/2023

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Poches Littérature internation

Je suis un chat

Mort en 1916 à quarante-neuf ans, Natsume Sôseki vécut aux confins de la psychose la déchirure dont pâtirent tous les intellectuels nés avec la révolution industrielle, politique et culturelle du Meiji. Formé aux lettres classiques chinoises, au haïku, mais envoyé en Angleterre de 1900 à 1903 pour pouvoir enseigner ensuite la littérature anglaise, il s'imprégna si profondément du ton de Swift, de Sterne et de De Foe que, sans nuire à tout ce qu'il y a de japonais dans Je suis un chat, cette influence nous impose de penser au voyage de Gulliver chez les Houyhnhnms ; sans doute aussi d'évoquer Le chat Murr d'Hoffmann. C'est pourquoi le traducteur peut conclure sa préface en affirmant que Je suis un chat "suffit amplement à démentir l'opinion si répandue selon laquelle les Japonais manquent d'humour". Ni Hegel, ni Marx, ni Darwin, qu'il a lus, ne lui ont fait avaler son parapluie. La gouaille, voire la désinvolture apparente, n'empêchent pas les chapitres de s'organiser, cependant que tous les styles (jargon des savants et du zen, ou argot d'Edo, ancien nom de Tokyo) se mêlent pour présenter la satire désopilante d'une société en transition, et même en danger de perdition. Kushami-Sôseki se demande parfois s'il n'est pas fou, mais c'est la société d'alors qui devient folle, elle qui déjà enferme en asile ceux qui la jugent. Le chat ne s'y trompe jamais, lui : aucun ridicule n'échappe à ce nyctalope. Alors que peut-être on en devrait pleurer, on rit follement. Si vous voulez comprendre le Japon, identifiez-vous au chat de Sôseki.

02/2010

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Contes et nouvelles

Partout la mort

"La mort, la mort, la mort, toujours recommencée", chantait Georges Brassens en parodiant Paul Valéry et son Cimetière marin. Il est vrai que la Mort est partout, mais en réalité, elle juste là. Plus exactement, elle est là depuis la nuit des temps. Beaucoup la redoutent, ou la craignent, d'autres la souhaitent ardemment, d'autres encore vivent à côté d'elle, sans s'en préoccuper vraiment. Quelques-uns, enfin, la provoquent ; dans les deux sens du terme. Dans la Rome antique, mais aussi en Italie, le nombre dix-sept porte malheur. En effet, il s'écrit en latin XVII, dont l'anagramme VIXI (vixi) signifie " j'ai vécu ", c'est-à-dire " je suis mort ". La mort est toujours. La mort est imprescriptible. La mort est partout. Il y a dix-sept syllabes dans un haïku. C'est aussi le nombre de nouvelles de ce recueil. Celles-ci ne parlent pas vraiment de la mort, mais elles la côtoient, la mettent en scène. Ce sont des histoires, presque des contes, des tranches de vie, des tranches de mort, des histoire à mourir debout. Ainsi, on voit la Faucheuse surgir au beau milieu d'une découverte historique, au travers d'une enquête policière, dans les souvenirs d'une vieille dame désireuse d'en finir, dans les pensées d'une jeune femme suicidaire, dans les projets d'une tueuse en série, au coeur des expériences d'un scientifique de renom, dans les intentions scandaleuses d'un couple désireux d'abandonner leur chien, par les yeux d'un prédateur sexuel et même au sein de conversations à bâtons rompus ? Oui, la mort est partout. Mais à deux pas d'elle, il y a la vie.

03/2023

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Littérature étrangère

L'âme poétique du Japon. Yamato Uta... Le chant du Yamato

Ce livre n'est pas au sens strict une anthologie de la littérature japonaise, mais plutôt un survol " impressionniste " de l'âme poétique du Japon. Aux temps anciens émergent des brumes de la première histoire les empereurs mythiques aux chronologies incertaines et les légendes des myriades de divinités du shintô, la Voie des Dieux dans un grand souffle épique que se transmettent oralement les bardes et les aèdes. Puis vint, tardivement, l'écriture, importée de Chine, qui permet la première diffusion des anciennes anthologies poétiques où se révèlent les amours nostalgiques de délicats poètes. Elle nous livre aussi les premiers écrits mystiques du bouddhisme japonais. Au Xe siècle, des contes : les Monogatari (ou Récits de choses) et des chroniques : les Soshi (ou Notes écrites au fil du pinceau) donnent à la prose poétique ses lettres de noblesse. Après une longue période de paix, le temps des guerres civiles n'empêche pas une nouvelle forme particulière de théâtre poétique d'apparaître, le No. Il unit avec une préciosité particulière la parole, le chant, la danse et la musique. Deux No célèbres sont ici présentés en totalité : La Robe de plumes et Le Vent dans les pins ; plusieurs autres sont évoqués. Avec le XVIe siècle vient le temps des poèmes courts, les Haiku, notations furtives, évocations discrètes en trois vers de 7-5-7 syllabes qui suffisent à donner le sens de la vie. Enfin, à notre époque, l'auteur a eu la chance de se lier d'amitié avec deux grands poètes : une religieuse bouddhiste apparentée à la famille impériale et un célèbre potier de Kyoto. On retrouve dans leurs œuvres toute l'âme poétique du Japon, qui continue à se manifester au delà des épreuves et de l'adversité.

01/2002