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Suzette Lacombe

Extraits

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Histoire de France

Joseph Fiévée. Conseiller secret de Napoléon

De la Chronique de Paris, la feuille inspirée par Mirabeau qu'il imprimait dès 1789, au National, auquel il donnait des articles sous la Monarchie de Juillet, Fiévée fut l'un des représentants les plus typiques de ce pouvoir apparu avec la Révolution, la presse Redoutable pouvoir : il lui nuisit autant qu'il le servit. Royaliste modéré, il est brièvement incarcéré sous la Terreur ; deux ans plus tard, il doit quitter Paris pour échapper à une proscription du Directoire contre la droite. C'est à cette occasion qu'il écrit l'un des grands succès littéraires du temps, La Dot de Suzette, " tableau de moeurs " réhabilitant les valeurs de la société d'Ancien Régime face à l'arrivisme de la nouvelle bourgeoisie. Très vite rallié à Bonaparte (car il aime les pouvoirs forts), il n'en garde pas moins des liens avec la contre-révolution : il est de nouveau arrêté en 1800. Mais Napoléon, qui apprécie son indépendance d'esprit, l'appointe pour qu'il lui envoie régulièrement, en marge de tous les réseaux policiers, des notes sur l'état de l'opinion. Préfet de la Nièvre de 1813 à 1815, il devient sous Louis XVIII l'un des chefs de file intellectuels des Ultras. Emprisonné une troisième fois en 1818 pour avoir défendu la liberté de la presse, il glisse de plus en plus vers le libéralisme sous Charles X et se rallie à la Monarchie de Juillet. Avant de mourir (1839), il contribue à la naissance de la légende napoléonienne. Ami de Chateaubriand et de Mérimée, détesté par Stendhal, évoqué par Sainte-Beuve, écrivain classique au plus fort de la vague romantique, homosexuel affiché en plein ordre moral napoléonien, anticlérical impénitent quand le " parti-prêtre " était au pouvoir, ce non-conformiste avait des " principes et des moeurs très monarchiques " avec " le caractère assez républicain ". Il tenait à " l'indépendance " et à " l'influence qu'on acquiert par la persuasion ". Indépendance, influence : tout le personnage est là. Jean Tulard est le meilleur spécialiste de l'histoire de l'Empire. Il vient de publier une synthèse sur Les Révolutions, dans L'Histoire de France dirigée par Jean Favier.

12/1985

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Critique littéraire

Journal de guerre. Tome 1, Londres - Paris - Vichy 1939-1943

Le Journal de guerre de Paul Morand était un objet mythique dont l'existence même était sujette à caution. Au vrai, l'écrivain avait bien conservé ses notes prises durant la guerre et avait même commencé à en préparer la publication. Il en avait déposé le manuscrit à la Bibliothèque nationale, parmi un vaste ensemble de papiers personnels. Ce journal paraît pour la première fois, sans retouches ni coupes, et même complété des ajouts et des annexes prévus par Paul Morand lui-même et de quelques textes contemporains de sa rédaction. On se rappelle peut-être que Paul Morand, diplomate, était en mission à Londres le 18 juin 1940 et qu'il fut nommé ambassadeur en Roumanie en 1943. On découvre au fil des pages que, à défaut de s'être rallié en Angleterre au général de Gaulle, il choisit de se présenter à Vichy à l'été 1940, où il est mis d'office en retraite. Il décide alors de s'installer dans Paris occupé avant de rejoindre au printemps 1942 Vichy et le Cabinet de Pierre Laval, chef du gouvernement, en qualité de chargé de mission, poste qu'il occupera seize mois durant. A Londres, à Paris et à Vichy, de la déclaration de guerre de septembre 1939 à août 1943, Paul Morand a tenu son journal sans filtre ni censure, prenant note de ce qu'il voyait, de ce qu'on lui disait et de ce qu'il comprenait. Cest l'oeuvre d'un témoin conscient d'être placé aux premières loges de l'Histoire, observateur privilégié des réalités de la collaboration d'Etat et de la participation française à la mise en oeuvre de la Solution finale. Ce Journal de guerre est un document exceptionnel pour l'Histoire.

11/2020

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Sciences historiques

LA REINE DE FRANCE. Symbole et pouvoir XVème-XVIIIème siècle

La reine, pas les reines. Loin du genre biographique et du récit anecdotique, voilà sans doute la première étude générale consacrée au personnage royal féminin, sa place et son rôle dans le système monarchique dont elle est en principe exclue par la loi fondamentale du royaume, la loi salique qui interdit aux filles l'accès à la couronne. Fanny Cosandey s'intéresse à tout autre chose qu'à la vie personnelle ou privée des reines. L'originalité de son travail est ailleurs : du côté des droits et des devoirs politiques de ce personnage étrange, périphérique et central ; souveraine et pourtant sujette, rarement française et pourtant première dame de France, privée des droits à la succession monarchique et pourtant garante de la continuité dynastique par son rôle de mère, de régente, de veuve, de douairière. La douzaine de cas très variés, d'Anne de Bretagne à Marie-Thérèse d'Autriche, constitue le modèle à partir duquel l'auteur fonde son analyse. Une première partie reprend toute la discussion autour de la loi salique depuis 1316 et examine les formes du mariage dans ses aspects anthropologiques, juridiques, religieux et sociaux. La deuxième partie étudie la place de la reine dans les cérémonies publiques qui consacrent la fonction : le sacre, les entrées royales, les funérailles. Une troisième partie, qui s'attache à définir son type de souveraineté et ses pouvoirs lors de la régence, culmine dans un " portrait " idéal de la reine telle que Rubens l'a présentée dans la suite consacrée à Marie de Médicis pour le palais du Luxembourg et à laquelle le nouveau Louvre réserve une salle entière. Une tradition tenace écartait la reine du pouvoir comme de l'attention des historiens. Voilà qu'elle nous revient au carrefour de l'histoire des femmes et du renouveau d'une histoire politique attentive aux aspects symboliques du pouvoir.

03/2000

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Policiers

Clémence

Greg, Julian, David, Quentin et Chris sont cinq jeunes musiciens de hard-rock qui d'apprêtent à faire un voyage de plus de 500 km jusque dans l'Aisne,où ils doivent se produire sur la scène d'un festival dans la ville d'Hirson. Une panne contraint Greg, le chauffeur et leader du groupe, à s'arrêter et demander de l'aide à sa soeur, Clémence. Cette dernière rejoint le petit groupe et décide de faire le voyage avec eux, malgré les réticences de son frère qui voit d'un mauvais oeil la présence de sa soeur parmi ses copains. L'effet qu'elle produit sur ceux-ci n'est pas du goût de Greg. Malgré cela, les voilà tous les six embarqués pour Hirson où les choses commencent a dégénérer à cause d'une fête trop arrosée qui prive les musiciens de cpncert. Clémence est sujette à une convoitise toujours plus présente et la situation s'envenime lorsque Greg découvre que David et Quentin qui sont frères, ont commis un meurtre quelques mois plus tôt. Forcés de repartir et épuisés, les six jeunes gens s'arrêtent dans une ancienne carrière pour y trouver un peu de repos, mais c'était sans compter sur l'arrivée de deux malfrats qui, dans un premier temps, assassinent Julian, puis les prennent en otage. Conduits dans une vieille ferme isolée, ils seront contraints de satisfaire les caprices de satisfaire les caprices des deux individus et seront les victimes d'un jeu cruel dans lequel ils devront essayer de survivre. Les meurtres vont alors s'enchaîner jusqu'à ce qu'il ne reste que Clémence, qui, rendue au bord de la folie, va encore faire une découverte qui l'achèvera.

06/2019

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Science-fiction

Cosmos factory

En cette sombre année du tiertant des lépidoptères, la Nouvelle-Angleterre est la proie de phénomènes inexpliqués. La région du Delta, à l’embouchure de la Miskatonic river, est sujette à d’étranges aberrations que les habitants remarquent à peine. Qui rencontre un animal étrange ou une construction défiant les lois de la physique, l’attribue sans hésiter au délire créatif des artistes qui sévissent dans les ateliers-laboratoires de la marina. Mais ce qui peut paraître anecdotique à l’échelle humaine, se révèle menaçant pour les Dieux de tous poils qui ont engendré les milliers d’univers de la Structure, et carrément inacceptable pour les Mouches, ces dames qui vivent entre les univers. Quant aux Araignées qui surfent sur les vagues de la Structure, s’empiffrent de chaos et deviennent grosses et grasses lorsque l’océan s’agite, elles ne seraient pas mécontentes que quelques centaines d’univers soient tout simplement rayés de la carte. Mais qui pourrait donc empêcher ce drame ? Jack Browser, peut-être… Une quinzaine d’années difficiles à porter, une mère alcoolique et suicidaire et une grand mère qui ne pense qu’à le tuer, mais également un pouvoir excessivement rare : la capacité d’ouvrir des portes entre les univers, et de forcer celles que leurs occupants ont pris la peine de cadenasser. A quoi cela pourrait-il bien servir, vu les circonstances ? La réponse se trouve au coeur de l’Anamorphovers, dans les bas-fonds des origines, là où se terrent, calfeutrés dans leur monde, ceux qui ont construit cette prison cyclopéenne et seuls capables de la consolider. Mais si Jack est en mesure de forcer leur monde, encore faut-il qu’il puisse le trouver…

01/2014

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Religion

Qu'est-ce que l'orthodoxie ?

La religion chrétienne orthodoxe est aujourd'hui probablement la plus méconnue et la plus sujette aux confusions. D'entrée, dans une ignorance largement partagée, on songe aux liens de soumission de l'Église de Moscou au pouvoir russe - mais on oublie que la deuxième Église orthodoxe orientale est celle d'Éthiopie; à l'association historique de l'orthodoxie au panslavisme - mais c'est ne pas mesurer l'importance que prend désormais l'Église orthodoxe nord-américaine ; à une mystique impressionnante, telle celle du Mont Athos, mais c'est alors prêter à cette religion une unité liturgique plus qu'institutionnelle. Antoine Arjakovsky, dans cet ouvrage d'une singulière originalité, nous fait découvrir l'orthodoxie dans la dynamique de l'histoire, c'est-à-dire dans la crise profonde que traversent aujourd'hui une religion, des Églises et leur identité trop souvent figée. Car les orthodoxes ne s'entendent pas sur la définition de leur Église (est-elle celle des sept premiers conciles oecuméniques ? ou, plutôt que la fidélité à la mémoire, est-ce la capacité à incarner, avec l'aide de l'État, le règne de Dieu sur la terre grâce à la " droite vérité " qui la définit ? ou bien encore se ramène-t-elle à la " juste glorification " - c'est-à-dire sa spiritualité, son culte, sa prière, qui remontent aux apôtres notamment ?); moins encore sur la place des femmes ni sur les rapports aux puissances politiques. Face à des tensions internes qui peuvent conduire à l'éclatement d'une identité commune devenue impossible, Antoine Arjakovsky montre l'émergence d'une conception nouvelle de l'orthodoxie comme " la connaissance juste ", celle qui unifie ce qui est cru avec ce qui est vécu, en quelque lieu que ce soit. Il n'y va plus seulement de questions de doctrine mais, pour le monde contemporain, aussi de rééquilibrages géopolitiques.

02/2013

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Empire colonial

Colonisation & Résistance. Algérie (1830-1871)

La colonisation française de l'Algérie est sans doute l'un des épisodes historiques les plus polémiques des débats de notre époque ; souvent évoquée à tort et à travers – en bien comme en mal -, sujette à toutes les manipulations, elle reste pourtant singulièrement méconnue. De la chute d'Alger (1830) à la grande insurrection de 1871 et sa terrible répression, cet ouvrage nous dresse donc le tableau de ces sanglantes campagnes militaires, de Constantine à la frontière marocaine, mais aussi et surtout de la guerre d'anéantissement menée par le maréchal Bugeaud, pour ne citer que lui, et ses frères d'armes. A l'aide de moult citations d'officiers coloniaux qui s'épandent eux-mêmes largement sur leurs actes, c'est ainsi le véritable visage de la " pacification " de l'Algérie qui apparaît dans toute sa brutalité : les enfumades et la terre brûlée, les massacres de masse et la spoliation des terres, la désolation de l'environnement et l'annihilation des moyens de subsistance économiques – en bref, la destruction systématique de la société algérienne sous tous ses aspects. D'un regard vif et tranchant, ce livre explore aussi l'état d'esprit des coupables de ces atrocités, la propagande coloniale et les justifications intellectuelles de l'invasion du pays, entre mythe de la piraterie, " mission civilisatrice ", " droit des races supérieures " et expansionnisme chrétien. Face à cette violence coloniale à l'état brut, l'auteur met enfin en évidence l'héroïque pulsion de vie des indigènes voués à la soumission ou à l'extermination, en un hommage à l'extraordinaire résilience du peuple algérien et à ses porte-étendards : la figure emblématique de l'émir Abd al-Kader, évidemment, mais aussi Hadj Ahmed Bey, Bou Ma'za ou al-Mokrani – sans parler des incessants mouvements de résistance qui devaient animer le pays des montagnes de la Kabylie aux portes du Sahara...

12/2022

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Communication - Médias

Communications N° 108 : La circulation des rêves

Numéro dirigé par Jacqueline Carroy Si voir et entendre en dormant est un fait universel commun à certains vivants, le rêve se décline, tout aussi universellement, comme un phénomène humain culturel et social, sujet à variations de toutes sortes selon les époques et les lieux... Prendre acte de cette double universalité, biologique et anthropologique, amène à ne pas considérer comme secondaire ou surajoutée la manière dont, dans différentes sociétés et en différentes périodes, on se représente, vit, conte et partage les rêves. Ceux-ci sont, de plein droit, de ce fait, du ressort des sciences humaines, entendues au sens large. Leur étude engage des regards de philosophes, de sociologues, de psychanalystes, de psychologues, d'historiens, d'anthropologues, de littéraires, de littérateurs, de linguistes, sans oublier enfin ceux des rêveurs et rêveuses que nous sommes. Cette énumération ne renvoie pas à une hiérarchie de valeurs, mais plutôt à la prise en compte d'une diversité de perspectives. L'identification d'invariants anthropologiques, psychanalytiques, psychologiques ou sociologiques, est sujette à débats. Faut-il faire le choix de rechercher ces invariants ou plutôt des différences ? Ce recueil assume pragmatiquement celui d'un éclectisme des approches. Ce numéro explore une part interindividuelle, sociale et collective des rêves. A partir de dossiers précis étayés par des études de cas, des enquêtes, des exemples, il décrit et analyse une circulation de récits, d'images, de collections, de croyances, de discours à visées scientifiques. Comment les rêves s'échangent-ils ? S'ils donnent très souvent matière à interprétations, ils peuvent faire entrer en communication avec des morts ou des vivants, mais aussi convertir, rassurer, soigner, effrayer, sidérer, transmettre et faire vivre une prévision, un témoignage, un legs, une jouissance, une promesse, conforter une théorie, ou encore... faire rêver et susciter d'autres rêves en réponse ou en partage.

05/2021

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Droit constitutionnel

L'inexécution des décisions des juridictions constitutionnelles. Approches de droits étrangers et de droit comparé

Que peut faire une juridiction constitutionnelle face à l'inexécution de ses décisions ? La question, qui pourrait sembler théorique pour l'observateur du Conseil constitutionnel français, l'est beaucoup moins lorsque l'on s'intéresse aux juridictions constitutionnelles d'autres pays, souvent confrontées à ce problème. De prime abord, garantir l'exécution de telles décisions serait bienvenu. Que seraient ces décisions si elles n'étaient pas respectées ? Pourrait-on véritablement affirmer que la justice aurait été rendue ? Et surtout, la légitimité du juge - si sujette à caution dans certains pays - n'en serait-elle pas affectée ? Cependant, la garantie de l'exécution de telles décisions n'est pas sans poser de questions. Comment faire respecter ces décisions ? Et surtout, par qui ? Cette fonction devrait-elle revenir au juge constitutionnel lui-même ou bien à un organe tiers ? Il est frappant de constater que, dans certains pays, les procédures constitutionnelles contentieuses vont jusqu'à conférer à leur juridiction constitutionnelle de véritables prérogatives leur permettant de suivre l'exécution de leurs décisions, voire d'en faire faire assurer l'exécution. La présente étude, fruit d'une recherche collective, s'efforce d'apporter quelques éléments de réponse et de réflexion sur ce sujet, en réunissant des analyses dont la plupart portent sur des juridictions constitutionnelles d'Europe et d'Amérique latine. Il s'agit notamment de comprendre comment la problématique de l'inexécution est appréhendée par ces juges (identification des cas d'inexécution, solutions apportées par le juge et par les textes, prévention des inexécutions, impacts de l'inexécution sur la légitimité du juge, etc.) afin de donner de sérieuses garanties d'effectivité aux décisions rendues par ces juridictions indispensables à nos démocraties.

12/2023

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Littérature française

Comédie d'automne

" Comédie d'automne constitue le sixième et dernier épisode de " La vie poétique " . Je travaillais au kiosque quand " le tournant de la rigueur " nous a précipités dans une course à l'argent. Parmi les habitués se trouvait un homme d'une soixantaine d'années, Albert, dont j'appris au fil du temps qu'il était rentier, d'où son intérêt pour la seconde édition du Monde et des cours de la bourse. Spécialiste de Stendhal, il sera mon premier lecteur, et un conseiller avisé. Il est un des trois personnages centraux du livre. Avec ma mère qui ne vit pas d'un bon oeil la parution des Champs d'honneur, et encore moins l'attribution à son fils du prix Goncourt. Ce qui nous amène à cette " comédie d'automne " . On pourrait croire que le prix récompense le seul mérite d'un livre. Ô naïveté, les arcanes de l'édition ne fonctionnent pas sur des critères aussi élémentaires. C'est oublier les intérêts économiques, les rivalités, les ambitions, de sorte que les jurés du prix, dont la probité aux yeux de la presse était sujette à caution, furent très contents de pouvoir l'attribuer à un innocent n'ayant rien à voir avec le milieu, qui plus est auteur d'un livre paru aux très austères et vertueuses Editions de Minuit. L'entreprise de blanchiment était parfaite. Le troisième personnage crucial, car c'est par lui que le livre existe, c'est l'éditeur. Moins détaché qu'il n'y paraît. Et le narrateur ? Tout d'abord spectateur, venant d'une époque où ce genre de prix était discrédité, il assiste depuis son kiosque à cet étrange ballet de journalistes, de curieux, de rumeurs, de caméras de télévision, sans se sentir vraiment concerné. Le moment venu, ce ne sera pas aussi simple. Mais c'est bien grâce à ce livre qu'il fit la connaissance de deux hommes merveilleux : Bernard Rapp et Robert Doisneau. Ensuite, ce n'est plus la même histoire. " J. R.

08/2023

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Histoire internationale

Rwanda demain ! Une longue marche vers la transformation

Plus de 20 ans après le génocide de 1994 au Rwanda, c'est aujourd'hui le processus de reconstruction du pays qui suscite de vifs débats. Pourtant les études approfondies de ce processus sont encore rares. C'est cette lacune que l'ouvrage de Jean-Paul Kimonyo tente de combler. Comment ce pays parmi les plus pauvres au monde, totalement déchiré, a-t-il pu se reconstruire aussi rapidement ? Comment la population divisée a-t-elle fini par vivre, travailler ensemble et participer à la reconstruction du pays ? Quels liens existent-ils entre le succès à consolider mais inespéré du pays et sa gouvernance sujette, elle, à controverse ? De façon succincte mais couvrant une longue période historique et un large spectre de domaines, ce livre tente d'apporter une réponse à ces question et à fournir une explication précise sur les modalités de mise en place de ce processus de reconstruction post-génocide au Rwanda. A cette fin, l'auteur retrace les origines et les évolutions du Front patriotique rwandais (FPR), la force politique dominante au Rwanda. Il relate comment des communautés réfugiées, chassées de chez elles à la veille de l'indépendance, éparpillées dans toute la région des Grands Lacs, en sont arrivées 35 ans plus tard à prendre le pouvoir dans leur pays, dans des conditions calamiteuses. Ce travail montre comment les choix politiques et idéologiques qui menèrent à la formation du FPR à l'extérieur du Rwanda ont fortement orienté la reconstruction du pays. Sa narration couvre toutes les étapes de celle-ci, jusqu'à la période actuelle, plus focalisée sur les activités de développement. L'auteur situe son analyse dans le débat sur les reconstructions post-conflit de cette décennie, dans la région des Grands Lacs, l'Afrique du Nord et le Moyen-Orient, le poussant à prendre ses distances avec les catégories normatives qui avaient été élaborées en ce domaine à la suite de la chute du mur de Berlin.

10/2017

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Littérature néerlandaise

Chambres antichambres

Une jeune femme dans son bain s'immerge volontairement et ne sort le visage de l'eau qu'au dernier moment. Veut-elle disparaître, ou au contraire se dévoiler à nos yeux dans sa nudité ? Elle a une trentaine d'années, a publié un premier roman dont le succès l'a prise au dépourvu. Elle essaie d'en écrire un second, mais l'inspiration la fuit. A moins qu'elle-même ne fuie l'écriture en installant le désordre dans sa vie : elle quitte Amsterdam pour retrouver l'île des Antilles où elle a grandi, elle quitte l'homme qu'elle aimait pour se jeter dans une relation tumultueuse avec une autre femme, elle part pour de banales vacances d'hiver dans les Alpes et se perd dans le brouillard a la neige... Mais attention, nous dit l'auteure, ceci n'est pas un roman ! D'étranges contradictions se glissent dans le récit des aventures tragicomiques de celle qui est tantôt présentée comme "la femme" et tantôt s'adresse à nous sous le masque du "je". Est-ce bien la même personne ? Que savons-nous de cette femme ? Pour Nina Weijers, la connaissance de la réalité, à commencer par celle de soi, et sujette à caution. Refusant la cohérence illusoire d'un personnage a d'une chronologie, elle nous offre un kaléidoscope de récits sans hiérarchie ni raccords. Nous allons de l'un à l'autre comme d'une antichambre à une chambre à condition de donner à ces mots les mêmes valeurs antagonistes qu'à matière et antimatière. Le premier étonnement passé, nous nous laissons séduire par cette brassée de mini-romans qu'on nous lance avec une généreuse nonchalance. Et, sensibles au caractère intime, existentiel, de ces récits, nous soupçonnons que l'auteure a eu besoin de nous tenir à distance pour mieux se livrer à notre regard. Avec une franchise désarmante, avec courage et audace, dans la vérité de la jeune femme qui sort du bain.

04/2021

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Religions orientales

Autour du Traité des rites. De la canonisation du rituel à la ritualisation de la société

Rite, rituel, ritualisme, ces trois mots fleurissent dans les langues européennes généralement flanqués de déterminatifs ou d'adjectifs : de passage, d'initiation, de mariage, de deuil, de cour ou social, de la vie quotidienne, chinois, tribal, etc., comme si la notion était tellement extensive qu'elle nécessitait chaque fois d'être cadrée, limitée. Largement annexée par la parole anthropologique, elle est cependant floue, sujette à de multiples définitions et à controverses. Les études réunies dans ce volume, initialement présentées lors d'un colloque en juin 2018 au Collège de France et considérablement remaniées, entendent à nouveaux frais en cerner les contours, multiplier les types de discours qu'on peut lui appliquer et en restituer la richesse, la profondeur et l'actualité. Prenant pourpoint de départ l'antique Traité des rites, reconstruit sous la dynastie des Han antérieurs à partir de textes épars dont les plus anciens remontent sans doute au IVe siècle avant notre ère, l'ouvrage se propose de dégager une histoire du canon ritualiste chinois et des théories du rituel qui conjoignent pratiques et textes, distorsions entre histoire et discours, présence et effacement du paradigme ritualiste. Les meilleurs spécialistes de disciplines très diversifiées (sinologie, coréanologie, anthropologie, sociologie, archéologie, études gréco-latines, japonaises ou indiennes) élaborent une image complexe, battent en brèche de prétendues évidences sur le ritualisme chinois, confrontent sacré et politique, remettent en question le statut des normes rituelles et s'interrogent sur la source même de telles pratiques. Tous décrivent son importance pour les sociétés anciennes comme le rôle que le Traité des rites a pu jouer dans la modernité chinoise depuis la fin du XIXe siècle et la manière dont il pourrait légitimer la fondation de sociétés ritualisées contemporaines. En multipliant les approches, ce livre entend ainsi réinscrire dans le champ des études classiques la singularité protéiforme du rituel et remettre au travail l'enjeu de la sacralisation dans les sociétés anciennes et modernes.

01/2022

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Histoire de France

La grande histoire des Français sous l'Occupation. Volume 1, Le peuple du désastre

Cet ouvrage, Le peuple du désastre, est le premier livre d'une série de onze ouvrages dédiés à La Grande Histoire des Français sous l'Occupation. Du 3 septembre 1939, date de la déclaration de la guerre à l'Allemagne, au 22 juin 1940, date de la signature de l'Armistice avec le IIIe Reich, la France allait entrer dans l'une des plus sombres périodes de son Histoire. Jusqu'au 10 mai 1940, tout se passa comme si les responsables militaires français s'étaient installés "confortablement" dans une Drôle de Guerre pour laquelle il semblait urgent de ne rien faire. Drôle, cette guerre l'a été par certains de ses aspects lorsque l'on songe au cas du lieutenant Lacombe, un pilote français de Morane 406, qui écopa d'un blâme sévère pour avoir attaqué l'aérodrome de Sarrebruck, détruit un Messerschmitt 109 ainsi qu'un hangar. Ce ne fut malheureusement pas un isolé. Ce manque de combativité (à quelques exceptions près) laisse-t-il supposer que les responsables militaires français étaient en attente d'un règlement pacifique du conflit ? Le 10 mai 1940, lorsque l'armée allemande passe à l'offensive en envahissant la Belgique et les Pays-Bas, on réalise qu'au manque d'initiative s'ajoute un manque de réactivité. Il est impossible de contrer la ruée des panzers conjuguée aux bombardements des Stukas de la Luftwaffe qui sèment la terreur chez les militaires comme chez les civils. La Blitzkrieg élaborée par le général von Manstein et validée par Hitler donne alors un avantage décisif aux forces allemandes. La mise en oeuvre de cette audacieuse stratégie n'avait pu être imaginée par les stratèges français. Cette carence dans l'anticipation fit que l'armée française ne sut profiter des quelques périodes de faiblesse que traversa la Wehrmacht lors de sa rapide progression et qui auraient pu entraîner un retournement de situation. Seule la volonté d'Hitler d'en découdre militairement donna la victoire à l'Allemagne. Cette même volonté belliqueuse allait l'amener plus tard à sa perte. Pour les civils, c'est l'exode. Pour les militaires, c'est la débâcle. Pour les politiques c'est la fuite vers Bordeaux. C'est un désastre dans lequel la France et ses élites se trouvèrent complétement dépassées par les événements. Grâce à son talent de journaliste et d'historien Henri Amouroux, membre de l'Académie des sciences morales et politiques, sait mieux que quiconque nous faire partager l'intensité dramatique de cette période où l'héroïsme le plus pur côtoya la veulerie la plus sordide. Dans ses analyses minutieuses, le facteur humain reste toujours omniprésent et facilite la compréhension de cette terrible période d'où émergera la France moderne, mais aussi l'Europe en tant qu'entité économique et politique en devenir.

12/2019

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Terrorisme

L'Occident face au terrorisme. Regards critiques sur 20 ans de lutte contre le terrorisme

L'Occident a basculé dans une nouvelle réalité le matin tragique du 11 septembre 2001 lorsque quatre avions détournés par les hommes d'Oussama ben Laden ont frappé le coeur de l'Amérique. Il n'en fallut pas davantage pour que nous nous engagions dans une lutte sans merci contre ce terrorisme d'une violence qui nous était jusqu'alors inconnue. Or, 20 ans après le début de cette guerre, force est de constater que sa réussite demeure bien relative et sujette à de nombreuses questions. En effet, avec le recul dont nous disposons, que penser de nos interventions en Afghanistan et en Irak qui ont déstabilisé toute une région, fait émerger de nouvelles menaces terroristes à l'instar de celle de l'Etat islamique et entraîné la mort de dizaines de milliers d'innocentes victimes ? Se pourrait-il que nous ayons commis l'erreur de croire qu'il était possible de vaincre cette menace, alors qu'elle ne peut, dans le meilleur des cas, qu'être contenue ? Est-il possible que les méthodes utilisées ne se soient pas révélées appropriées et que nous aurions dû envisager d'autres solutions plus efficaces et moralement supérieures ? Dans ce livre, Jean-François Caron explique en quoi la lutte contre le terrorisme contemporain ne peut s'effectuer de manière traditionnelle, mais plutôt au moyen de ce qu'il appelle des solutions de rechange violentes à la guerre. En effet, en lieu et place de larges déploiements de troupes et d'invasions de territoires jugés hostiles, la menace terroriste doit plutôt être combattue par un usage restreint et ciblé de la force armée. Cette stratégie nous force toutefois à repenser les termes de la guerre en légitimant le recours à ces mesures, plus particulièrement lorsqu'elles sont utilisées de manière préemptive et lorsqu'elles impliquent le ciblage mortel de ces ennemis invisibles. Ce livre est un incontournable pour qui désire comprendre la nature du terrorisme d'aujourd'hui et les solutions de remplacement à une conception de la guerre qui a prouvé ses limites stratégiques et morales au cours des 20 dernières années.

09/2021

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Littérature étrangère

Bienvenue dans ce monde

Copenhague. Un endroit délimité dans lequel se meuvent trois êtres qui forment un triangle parmi des milliers d'autres : Greta, qui travaille dans un restaurant à woks et tient un journal intime dans lequel elle parle de toutes les blessures que personne ne voit. Ces plaies qui font plus souffrir que celles que l'on peut voir à l'oeil nu, ces plaies dans lesquelles on ne peut pas enfoncer son doigt et savoir avec certitude pourquoi elles font mal. Greta qui souffre de grosses crises d'asthme et qui, au lieu de prendre ses médicaments, enfonce ses ongles entre ses côtes et se griffe en s'efforçant de penser à un vent de force sept et à des chevaux lancés au grand galop. Elle habite dans un collectif avec des garçons nombrilistes et geignards qui considèrent les constellations de perles à repasser comme l'ultime forme d'art. Le besoin d'un changement dans sa vie se fait urgent. Le bande-son de son coeur est râpeuse et déprimée, comme une mine de crayon sur du papier ou une lime sur un ongle sous-alimenté. D'ailleurs, elle n'en a pas, d'ongles, elle les a tous mangés comme des biscuits apéritifs. Sa faim est immense et belle. Puis, Simon, qui se débrouille en artwork. Il dessine par ailleurs les plus beaux triangles de tout Copenhague. Il n'est pas comme les autres. Les pistes sonores de son coeur et de sa tête défilent deux fois trop vite. Petit, il lisait Les Hauts de Hurlevent et tout est partie en sucette. Et avec Simon, vient aussi Claus, qui adore le conceptualisme et dont la spécialité est de tout faire foirer. D'ailleurs, il est lui-même un genre de concept. Sa bande-son à lui est supersonique, on l'entend à peine. Un triangle, une constellation électrifiante qui menace à tout moment d'éclater... Avec une écriture inventive, nerveuse et contemplative, Amanda Svensson met en scène ses personnages avec beaucoup de tendresse, une poésie surprenante et un humour décalé. Une histoire d'amour tâtonnante et fulgurante qui laisse ses empreintes, comme peut faire le rêve pendant quelques merveilleuses secondes après le réveil.

11/2014

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Littérature anglo-saxonne

Jérusalem

" Et si une ville était la somme de toutes les villes qu'elle a été depuis sa fondation, avec en prime, errant parmi ses ruelles, cachés sous les porches de ses églises, ivres morts ou défoncés derrière ses bars, les spectres inquiets ayant pris part à sa chute et son déclin ? Il semblerait que toute une humanité déchue se soit donné rendez-vous dans le monumental roman d'Alan Moore, dont le titre – Jérusalem – devrait suffire à convaincre le lecteur qu'il a pour décor un Northampton plus grand et moins quotidien que celui où vit l'auteur. Partant du principe que chaque vie est une entité immortelle, chaque instant humain, aussi humble soit-il, une partie vitale de l'existence, et chaque communauté une cité éternelle, Alan Moore a conçu un récit-monde où le moindre geste, la moindre pensée, laissent une trace vivante, une empreinte mobile que chacun peut percevoir à mesure que les temps semblent se convulser. Il transforme la ville de Northampton en creuset originel, dans lequel il plonge les brûlants destins de ses nombreux personnages. Qu'il s'agisse d'une artiste peintre sujette aux visions, de son frère par deux fois mort et ressuscité, d'un peintre de cathédrale qui voit les fresques s'animer et lui délivrer un puissant message, d'une métisse défoncée au crack qui parle à la braise de sa cigarette comme à un démon, d'un moine du IXe siècle chargé d'apporter une relique au " centre du monde ", d'un sans-abri errant dans les limbes de la ville, d'un esclave affranchi en quête de sainteté, d'un poète tari et dipsomane, tous sentent que sous la fine et fragile pellicule des choses, qui déjà se fissure, tremblent et se lèvent des foules d'entités. Des anges ? Des démons ? Roman de la démesure et du cruellement humain, Jérusalem est une expérience chamanique au coeur de nos mémoires et de nos aspirations. Entre la gloire et la boue coule une voix protéiforme, celle du barde Moore, au plus haut de son art." Claro

08/2017

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Histoire internationale

Journal de Moscou. Ambassadeur au temps de la guerre froide

Il n'aura fallu que deux décennies pour que ce qui fut un monde à part, avec son soleil trompeur et sa nuit enveloppante, son arbitraire et ses règles, sa grisaille et ses couleurs singulières, sa brutalité et sa sociabilité, obsédant les uns, en asservissant d'autres, donnant de l'espoir à d'autres encore, s'évanouisse comme s'il n'avait jamais existé... Ce monde courut-il à sa fin selon un processus aussi inéluctable que discret, pour ainsi dire souterrain ? Ou bien cette disparition ne fut-elle elle-même qu'un artifice d'apparence, nombre de traits essentiels du régime défunt lui ayant survécu avec une inaltérable vigueur ? Tout ce qui entoure l'expérience soviétique nous paraît aujourd'hui bien étrange. Comment cette étrangeté, avec son coeur d'opacité encerclé par les murailles du Kremlin, fut-elle perçue par les observateurs avisés ? Un Français, issu d'un canton raisonnable, plutôt apaisé, voire un peu rassis de la vieille Europe, pouvait-il comprendre ce pays anormal, s'exempter d'humeurs et pour autant ne pas tout sacrifier à ce réalisme politique dont, après coup, l'opportunité est si souvent sujette à caution ? Pouvait-il aussi ne pas se sentir plus stimulé, fût-ce pour lui opposer un zeste d'esprit missionnaire, par ce curieux empire que par la République livrée à ses calculs, mais qu'il servait de toute sa loyauté ? Le Journal tenu par Henri Froment-Meurice, au fil de trois postes successifs dont au final celui d'Ambassadeur, est un précieux document. L'acuité du regard et le style élégant du diplomate n'assèchent en rien la capacité d'indignation et la force d'enthousiasme de l'homme. La haine du communisme contrebalancée par l'amour de la Russie, la croyance dans les vertus de la présence culturelle de la France, la complexité parfois savoureuse des rapports de l'Ambassadeur, qui n'en pense pas moins, avec son administration et un pouvoir qui se laissaient trop souvent abuser par le langage de paix venu du Kremlin... Nous voilà ramenés aux heures chaudes de la relation très particulière, très intéressée de part et d'autre, mais empreinte à sa manière de sincérité entre la France et l'URSS.

05/2016

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Fantastique

Les Cœurs des rois

La légende veut que le peintre Martin Drölling, né en Alsace en 1752, venu à Paris vers 1779, soit entré en possession en 1793, lors de la profanation des tombes royales de Saint-Denis, de la chapelle Sainte-Anne du Val-de-Grâce et de l'église Saint-Louis des Jésuites de la rue Saint-Antoine, de quelques-uns des coeurs des rois de France, dans le but de les utiliser comme "? momie ? ", coûteuse substance alors fort prisée des artistes, car permettant d'obtenir un rendu des couleurs incomparable. D'aucuns s'accordent à croire, sans preuve, que L'intérieur d'une cuisine, qu'on peut voir au Louvre, fut peint par Martin Drölling en 1815 en usant de ladite royale "? momie ? ". Cette invraisemblable affaire, très sujette à caution, tout à la fois sulfureuse, inquiétante et propre à stimuler l'imagination, sera reprise et sublimée en 1907 par l'écrivain allemand Hanns Heinz Ewers, traducteur de Poe, d'Oscar Wilde et de Villiers de l'Isle-Adam, considéré comme un des maîtres du fantastique au tournant du siècle, dans une nouvelle intitulée Die Herzen der Könige, dont la version française paraîtra dès 1911 sous le titre Les coeurs des rois. On y retrouvera le personnage de Martin Drölling, sous les traits d'un peintre torturé par la mission qu'il crut être sienne, de montrer dans ses tableaux la déchéance des rois de France, en y mêlant pour moitié leurs coeurs momifiés, l'autre étant destinée, non sans ironie, à devenir du tabac à priser. Le peintre se débarrassera d'une forme de malédiction en vendant ses toiles à Ferdinand-Philippe, duc d'Orléans, petit-fils de Philippe Egalité, faisant ainsi s'entrechoquer l'Histoire. La nouvelle fut rééditée à Vienne en 1922, accompagnée de six magistrales gravures, ici reproduites, de la main de Stefan Eggeler, étonnant artiste autrichien, familier d'Arthur Schnitzler, dont il réalisa les planches qui illustrent La Ronde en 1921, ou Le Voile de Pierrette en 1922. A côté du texte allemand, une nouvelle traduction française est proposée, enrichie des créatures de Denis Pouppeville, qui ne craignent pas de se mesurer au monde fantastique de Hanns Heinz Ewers.

11/2022

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Autres langues

Du loup et de la biche. Edition bilingue français-occitan

A peine arrivé en Limousin, Luc de Goustine est de plain pied avec la culture du pays. Tout simplement car il a d'apanage - dins sa biaça dirait-on ici, des trois éléments de la pensée traditionnelle : le symbole, le mythe et le rituel qui le perpétue en le réactualisant, le goût et l'intelligence. Ce texte en est la preuve éclatante qui explique sa parfaite réussite. L'auteur en dit qu'il l'a marié à ce pays. Et comme on se doute que, pour lui, le mariage, certes contrat, est avant tout sacrement, on voit jusqu'où ça nous mène... Cette histoire, née d'un couteau trouvé dans l'ancienne forge acquise et investie, qui pourrait n'être qu'un fait divers (c'en est un), il va, de par tous les registres qu'il a à sa disposition, la porter à incandescence, à l'exemplarité de la légende, fût-elle présente la sortir de l'Histoire, la soustraire à ce qui au pire eût pu être de l'ordre de la sociologie, au mieux de l'ordre de l'ethnographie et, Dieu en soit loué, ne se soucier jamais de cette psychologie qui est une des plaies de la littérature française. Ne lui manque que la langue du pays, dont il est curieux non pas usager ; il va falloir se forger un français apte à rendre tout ça. Du texte, quelques ingrédients, comme ça, pour mettre l'eau à la bouche. Le forgeron (métier à la fois au centre de la communauté et en ses marges les plus incertaines), l'âne, le petit chien blanc, lo leberon, les croix de paille, la bête à sept têtes, le sacrifice des cheveux, lo baptejadis, lo brutladis... J'oubliais ! le loup, la biche. Je n'ai rien dit. Ca pourrait s'appeler La fable de la biche et du loup, non pas fable à la façon d'Esope ou du bon La Fontaine. Ca pourrait s'appeler Du loup à la biche, comme en un cheminement d'initiation, de révélation, de rédemption. J'en ai assez dit. Quant à la version occitane qu'en donne Joan-Peire Lacomba et qui nous le fait éditer, elle était là, à portée, comme évidente, tellement chez elle avec un tel sujet, une telle écriture. Soit dit sans lui en retirer le mérite, car il fallait qu'il nous en offrît la même qualité. Que ceux qui le peuvent comparent...

12/2015

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Poissons, crustacés

Mémoire et cuisine des gens de mer. Parc naturel marin du golfe du lion

Depuis plusieurs années, le Parc naturel marin du golfe du Lion collecte la mémoire vivante des gens de mer, sur le littoral du Parc (de Leucate à Cerbère). Ce projet est né du constat, que les anciens pêcheurs, et plus largement les gens de mer de ce territoire détenaient une part importante de notre mémoire collective. Mémoire qu'il fallait préserver et partager. Petit Louis, Claude, Colette, Suzette, Jeanine, Aimé, nos gens de mer sont pêcheurs, pêcheurs-vignerons ou pêcheurs-dockers, pêcheurs d'étang et de mer, saleuses, fileyeuses, ouvrières d'usine, transbordeuses d'oranges ou encore travailleurs du port, femme ou fille de pêcheur. Les témoignages recueillis font apparaître de nombreuses thématiques liées à la mer et à la vie quotidienne de nos anciens : ils parlent d'expériences, d'observations de la nature, de traditions de superstitions, mais aussi de savoir-faire et de cuisine. Ces femmes et ces hommes, qui vivaient de la mer, ont acquis une grande expérience des espèces. Ils connaissent le meilleur moment pour les consommer et les nombreuses façons de les cuisiner. Ils savent les saveurs, ils savent les saisons de la mer. Chacun nous offre une ou plusieurs recettes, avec toujours, un conseil ou quelques informations utiles. Deux pêcheurs qui sont aujourd'hui encore en activité témoignent dans ce livre, Georges et Vincent, tissant un lien entre les pratiques d'hier et celles d'aujourd'hui. Ce livre, bien plus qu'un kaléidoscope de portraits et de recettes, se veut le reflet d'une histoire collective. Une histoire qui se poursuit avec nos gens de mer d'aujourd'hui, qui vit et se transforme, s'adapte, se réécrit tous les jours. Un témoignage sur la richesse et la diversité de notre mémoire collective et vivante et de notre littoral. Le Parc naturel marin du golfe du Lion est une aire marine protégée, espace délimité en mer qui répond à des objectifs de protection de la nature à long terme en intégrant tous les acteurs concernés dans une gouvernance locale. Sa vocation est la gestion intégrée de l'espace marin : la connaissance, la protection du milieu marin, le développement durable des activités maritimes. Créé par décret le 11 octobre 2011, il couvre plus de 4 000 km d'espace marin au large des Pyrénées-Orientales et de l'Aude. Il comprend douze communes littorales sur plus de 100 kilomètres de côte. Sa limite atteint au large 35 milles nautiques, soit plus de 60 km. Le Parc naturel marin, dans ses missions, agit aussi pour la valorisation du patrimoine culturel maritime, matériel et immatériel. La France compte en tout huit parcs naturels marins : six en métropole, dont deux en Méditerranée et deux dans les Outre-mer. Le Parc est rattaché à l'Office français de la biodiversité, établissement public sous la tutelle du ministère de la Transition écologique et solidaire et du ministère de l'Agriculture et de l'Alimentation, dont la vocation première est de répondre aux enjeux de préservation du vivant.

08/2021

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Indépendants

MBS

Entre séduction et répression, le portrait sans concession de MBS, prince héritier d'Arabie Saoudite, l'un des futurs dirigeants les plus influents du XXIe siècle. Fils du roi d'Arabie saoudite, Mohammed Ben Salmane, dit MBS, est devenu à trente-deux ans l'homme fort d'un pays qui possède les premières réserves pétrolières du monde et les principaux lieux saints de l'Islam. Allié indocile de l'Occident, deuxième client de l'industrie d'armement de la France, ce prince ambitieux joue un rôle clef au Moyen-Orient et tente de peser sur le conflit en Ukraine. Depuis son arrivée au pouvoir, il affiche un bilan aussi détonant que contradictoire. Dans un pays longtemps obscurantiste, il a impulsé des réformes sociétales inédites, comme la possibilité pour les femmes de conduire ou la mise au pas de la police religieuse. Il a lancé de pharamineux projets économiques mais aussi embastillé des dizaines d'hommes d'affaires saoudiens. Il a autorisé des concerts mixtes et traqué des opposantes féministes. Il veut peser dans la géopolitique internationale et a kidnappé un premier ministre en exercice. Il livre une impitoyable guerre au Yémen, mène tambour battant une opération de relations publiques mondiale et a commandité l'assassinat du journaliste, Jamal Khassoggi. Cet homme-là se trouve être notre allié au Moyen-Orient. Pétrole, lutte anti-terroriste, paix israélo-arabe, nous avons besoin de lui mais sa fiabilité est sujette à caution. Si son pays apparait comme un pôle de stabilité? , son impulsivité? menace, dans le même temps, la paix. Entre realpolitik et fidélité? aux valeurs démocratiques, le Prince oblige l'Occident à des choix difficiles. Qui est-il et que peut-il vraiment ? Ce roman graphique trace le portrait politique et psychologique d'un jeune homme qui a hérité d'une lourde responsabilité? et d'un pouvoir peut-être trop grand pour lui. Un jeune homme de son temps, féru de nouvelles technologies, un prince ambiguë? qui affiche des intentions réformatrices tout en gouvernant avec une poigne de fer. Les auteurs proposent également un décryptage de la mutation de l'Arabie Saoudite qui hésite aujourd'hui entre modernisation et despotisme afin de comprendre la relation, que, nous, Occidentaux et Français, avons avec le prince. Pourquoi MBS est-il le meilleur allié arabe de l'Occident ? Quel est le prix à payer ?

03/2023

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Andersen

La petite sirène

Le jour de ses quinze ans, la Petite Sirène, qui vit au fond de l'océan avec son père, sa grand-mère et ses soeurs, monte à la surface pour observer le monde des humains. Elle sauve alors un prince de la noyade et tombe amoureuse de lui. Bien décidée à rejoindre la terre ferme, la Petite Sirène va devoir surmonter bien des épreuves...

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Andersen

La petite sirène

Métamorphoses, sorcières, êtres fantastiques, prince et princesse, quête pour atteindre l'impossible, dépassement de soi jusqu'à l'extrême, tous les ingrédients du conte merveilleux sont présents dans La Petite Sirène d'Andersen. Dans ce conte, le destin cruel tragique de la petite sirène se poursuit inexorablement jusqu'au dénouement. Notions littéraires : le schéma narratif du conte, le conte merveilleux, le romantisme Histoire des arts : la marine - un genre pictural, le bestiaire fantastique, la danse, le symbolisme

06/2017

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Ecrits sur l'art

Le bonheur dans la littérature et la peinture

Qu'il y ait une fatigue du bonheur, l'Occident a fait sienne cette disposition de l'esprit, avec la rapidité de ceux qui pensent ne pas tirer de l'existence autant de jouissances qu'ils s'imaginent en droit d'en connaître. Les esprits chagrins se consolent d'être impossibles à consoler par la revendication d'une amertume élevée à la noblesse d'un sentiment fondé en raison. Il faut les détromper. Si le bonheur est une création que notre culture a voulue, une croyance qu'elle a renouvelée maintes fois au cours de son histoire, cela ne veut pas dire qu'il soit une fiction. Sa redéfinition permanente atteste du désir tenace de le goûter, mais aussi, et surtout, du besoin d'en faire un horizon constant. "  Le bonheur est une chose si rare en ce monde, a écrit Théophile Gautier, que l'homme n'a pas inventé de paroles pour le rendre, tandis que le vocabulaire des souffrances morales et physiques remplit d'innombrables colonnes dans le dictionnaire de toutes les langues " . Si le bonheur est réputé indicible, considéré comme une idée subjective entre toutes, et sujette aux métamorphoses, il existe des lieux privilégiés, des moments choisis, des visages radieux, sur lesquels se lit la langue du bonheur comme une évidence. Quels sont les discours que l'Occident a tenus sur le bonheur, et quels sont les visages qu'il lui a prêtés en plus de vingt siècles  ? Telle est la perspective de cet essai. Les représentations du bonheur dans la littérature et la peinture en Occident, depuis l'Antiquité jusqu'à l'époque contemporaine, sont examinées en dix chapitres successivement consacrés au bonheur des dieux, au mythe de l'âge d'or et à la nostalgie d'une humanité perdue; au bonheur selon l'enseignement de l'Évangile; à celui prôné par les sagesses antiques, notamment stoïcienne; à celui de la fête et du divertissement; au bonheur simple des jardins; à celui tumultueux de l'amour; à celui, serein, de l'espace domestique, familial et amical; à celui recherché dans l'exotisme et l'évasion de la civilisation; à l'injonction à être heureux et aux fausses promesses d'un bonheur collectif standardisé; enfin au seul fait d'exister et à l'approbation inconditionnelle de l'existence. Chance ou effort, évident ou inatteignable, le bonheur, nous dit Kant, est "  un idéal non pas de la raison, mais de l'imagination " . On peut l'envisager, en suivant Camus, comme "  la plus grande des conquêtes, celle qu'on fait contre le destin qui nous est imposé " .

09/2022

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Economie

Hormegeddon. Quand trop de bien nuit

"Hormegeddon" est le terme inventé par l'économiste et entrepreneur William Bonner pour décrire la catastrophe produite par le mauvais dosage d'une bonne chose dans les institutions publiques, les finances ou l'entreprise. Autrement dit : trop de bien mène au désastre. S'appuyant sur des exemples tirés de notre histoire politique moderne dans son ensemble - Depuis la campagne de Russie de Napoléon jusqu'à l'effondrement imminent du système de protection de la santé américain, du déclenchement de la Seconde Guerre Mondiale et de la chute du Troisième Reich à la guerre contre le terrorisme du XXIe siècle, de la Grande Récession à la crise financière souveraine - William Bonner poursuit une ambition des plus modestes : essayer de percevoir ce qui a mal tourné. L'Histoire n'est pas écrite par ses vainqueurs. C'est un long récit de tout ce qui est parti en sucette - débâcles, catastrophes et désastres. Que chacun de ces désastres porte en lui des signes annonciateurs est un sujet digne d'attention. Par exemple, si l'architecte d'un grand navire vous dit que "même Dieu ne pourrait pas couler ce bateau", vous devriez prendre le prochain. Si le marché vend à vingt fois plus qu'il n'acheté et que tous les experts vous pressent "d'en être" parce que "vous ne pouvez pas perdre", n'en soyez pas. De la même façon, vos déconvenues dans les institutions publiques sont le résultat du même "titanique" degré de certitude de personnes éclairées et bien intentionnées qui appliquent aux problématiques de longues issues une logique de plan d'action adaptée aux solutions à court-terme. Premièrement, vous observez une descente en flèche de vos retours sur investissements (de temps comme de ressources) jusqu'à heurter le sol. Puis, si vous vous obstinez à descendre en-dessous de ce niveau - et vous vous obstinez toujours - vous ne pouvez échapper à la catastrophe. Le problème étant que cette catastrophe ne peut être évitée par les personnes éclairées et de bonnes intentions, puisque ce sont elles qui l'ont engendrée au départ. William Bonner a tiré de ces réflexions l'Hormegeddon, ce phénomène qui survient lorsqu'une petite dose de quelque chose de productif conduit à un résultat favorable, mais tourne au désastre si l'on augmente la posologie. A travers de nombreux épisodes de l'Histoire, de l'économie et des affaires, il tisse le contexte permettant de comprendre ce danger anonyme et trop largement méconnu.

02/2015

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Littérature étrangère

Vivre, penser, regarder

Dans “Vivre”, la partie la plus directement personnelle du livre, Siri Hustvedt s’interroge sur son enfance, sur les formes que le désir ou l’imaginaire peuvent revêtir pendant cette période de formation. Célébrant la relation de complicité entretenue avec une mère qui lui a enseigné l’importance de l’autonomie et de la liberté, elle retrace sa quête, encore juvénile, et déjà problématique d’une tentative de définition d’elle-même en dépit de son “étrange tête” sujette à des migraines chroniques qui l’accompagneront tout au long de sa vie. S’attardant sur la notion de contexte familial en ce qu’il a pu donner naissance à tel ou tel personnages de fiction, évoquant son rapport au sommeil et/ou à l’insomnie, ou l’impact, sur son existence, de son ascendance norvégienne, elle aborde la question des fonctionnements et dysfonctionnements de la mémoire affective et le rôle joué par la figure paternelle, dont tout lecteur de La Femme qui tremble (Actes Sud, 2010) sait le rôle qu’il a notamment joué dans l’écriture du roman Elégie pour un Américain (Actes Sud, 2008, Babel n°1006). La deuxième partie de l’ouvrage, “Penser”, moins “anecdotique”, moins “narrative”, propose quant à elle une ambitieuse réflexion sur les liens qui existent entre fiction et mensonge, autobiographie et oeuvre d’imagination. Siri Hustvedt s’y interroge sur la “machinerie” de l’écriture comme sur celle de la lecture, sur la notion de vérité et sur l’amnésie en ses tours et détours. S’attachant à rendre compte de son expérience d’acquisition des instruments d’analyse permettant de mieux saisir les fonctionnements cérébraux, mentaux qui président aussi bien à la maladie (dans le pire des cas) qu’à la création artistique (dans le meilleur), l’essayiste, loin de prôner les vertus du seul jargon ésotérique (dont, tout en le maîtrisant, elle récuse l’utilisation abusive et parfois stérile), s’en affranchit pour rendre compte, avec autant de clarté et de “pédagogie ”que possible (et sans toutefois sombrer dans l’écueil d’une hâtive vulgarisation) de ses propres avancées dans le domaine de la psychanalyse ou des neurosciences, tout en mettant à contribution sa longue pratique d’écrivain et de lectrice des grands textes littéraires qu’elle a intimement fréquentés, aussi bien que des ouvrages les plus exigeants dans le domaine de la philosophie (Kant, Kierkegaard, Ricoeur, Merleau-Ponty, Sartre), de la psychiatrie (Freud, Winnicott, William James, Lacan) ou de la neurobiologie (Jaak Panksepp, Antonio Damasio). Cette partie dont un des chapitres a pour titre “L’Analyste et la fiction”, se clôt sur “L’Aire de jeu de Freud”, conférence prononcée par Siri Hustvedt à Vienne lors des rencontres annuelles Sigmund Freud, en juin 2011. La troisième partie, “Regarder” est consacrée à l’univers des arts plastiques (peinture et photographie en particulier) que Siri Hustvedt n’a jamais cessé de fréquenter à titre personnel aussi bien qu’en tant que critique d’art. On y retrouvera quelques-unes des figures tutélaires qui habitent le panthéon visuel de l’écrivain (de Goya à Morandi, en passant par Louise Bourgeois, Gerhard Richter, Annette Messager, Duccio di Buoninsegna, Richard Allen Morris, entre autres). De même que dans Les Mystères du rectangle (Actes Sud , 2006), l’écrivain propose ici une informelle leçon de regard, lequel, s’il peut naturellement convoquer des savoirs (historiques, sémiotiques), doit aussi être capable de s’en émanciper au profit du libre exercice du jugement reposant sur la réappropriation par tout individu confronté à l’oeuvre d’art, de la fonction et de l’activité purement “humaines” sur laquelle repose une expérience qui requiert, de la part de celui qui regarde, la participation du corps et d’une sensibilité subjective au moins aussi cruciales, sinon plus, que le fait de détenir une culture académique. Au terme de la lecture de cette somme architecturée de réflexions, de lectures, d’expérience que Siri Hustvedt cherche à transmettre en toute rigueur mais avec le souci d’apprivoiser, pour elle-même comme pour autrui, la complexité des tenants et aboutissants de l’expérience humaine en tant qu’entité problématique et toujours en devenir, le lecteur aura fait la connaissance d’un écrivain qui a consacré une considérable partie de son existence à explorer sans désemparer les arcanes de l’être au monde qui nous est donné en partage sous ses formes multiples et chez qui la “vocation” d’écrire est inséparable d’une aspiration à la connaissance de soi et de l’autre rendue possible par une fréquentation assidue de la recherche à l’oeuvre, de tous temps, dans les divers domaines de la pensée.

01/2013

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Contes de toujours

Alice au pays des merveilles

Un grand classique de la littérature ! Une version adaptée aux jeunes lectrices et magnifiquement illustrée.

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Grands textes illustrés

Alice au pays des merveilles

Qui a déjà vu un lapin blanc chercher ses gants, une chenille fumer un calumet, un chapelier tenter de faire entrer un loir dans une théière, un paquet de cartes jouer au croquet ? Alice, bien sûr ! Alice qui, par un bel après-midi d'été a glissé au fond du puits vertigineux des rêves. Nous voici entraînés à sa suite au "pays des merveilles", dont chaque recoin cache une surprise où se mêlentQui a déjà vu un lapin blanc chercher ses gants, une chenille fumer un calumet, un chapelier tenter de faire entrer un loir dans une théière, un paquet de cartes jouer au croquet ? Alice, bien sûr ! Alice qui, par un bel après-midi d'été, a glissé au fond du puits vertigineux des rêves. Nous voici entraînés à sa suite au " pays des merveilles " , dont chaque recoin cache une surprise où se mêlent logique et absurde. Et comme Alice, trop grande ou trop petite, nous ne cessons jamais de nous étonner ! Toutes les clés pour comprendre l'oeuvre et le thème associé Avant de lire l'oeuvre - L'essentiel sur l'auteur - Le contexte d'écriture de l'oeuvre Au fil de l'oeuvre - Des questionnaires sur les passages clés : compréhension et étude de la langue - L'enregistrement audio d'extraits lus par un comédien Le dossier BIBLIOCOLLEGE - L'essentiel sur l'oeuvre - La structure de l'oeuvre - Les personnages de l'oeuvre - Le genre de l'oeuvre - L'oeuvre dans l'histoire des arts - Des films, des documents et des livres associés à l'oeuvre LE GROUPEMENT DE TEXTES Thème : Imaginer des univers nouveaux - Ces mondes qui nous émerveillent logique et absurde. Et comme Alice, trop grand ou trop petite, nous ne cessons jamais de nous étonner !

06/2024