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Lepage, Sibran

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Récits de voyage

La croisière du Vanadis

A bord d'un steamer loué pour la circonstance, Edith Wharton (1862-1937) entreprend au printemps de 1888 une croisière en Méditerranée qu'elle appellera plus tard "un goût de paradis". Pour l'heure, jeune et riche Américaine en mal de voyage, elle n'est pas encore l'immense écrivaine, peintre de son milieu social et admirée pour Ethan Frome (1911) ou Le Temps de l'innocence (1920). De ce périple de trois mois, elle tient un journal qui dormira sur une étagère des réserves de la bibliothèque de Hyères, où elle vécut à la fin de sa vie, jusqu'à ce qu'il en soit exhume en 1991 par Claudine Lesage. Au-delà des notes semblables à celles d'un carnet de croquis relevé d'aquarelles, des anecdotes et des plaisantes saynètes que nous relate le texte, Edith Wharton, déjà fine observatrice, réussit au fur et à mesure que progresse son récit à en maitriser le rythme, le temps, à en changer les points de vue, à introduire des personnages vivants, en un mot à construire. En suivant le sillage d'Ulysse sur la Mare Nostrum, c'est d'un voyage initiatique au pays des mots dont ce texte nous parle, l'odyssée fondatrice d'une romancière en puissance. Tenu au plus près de la pérégrination du navire, La Croisière du Vanadio est une invitation à redécouvrir une Méditerranée disparue que les photographies contemporaines de Jonas Dovydenas font merveilleusement réapparaître. Première édition française du texte, cet ouvrage constitue un inestimable apport à la connaissance de la personnalité et de l'oeuvre d'Edith Wharton.

12/2018

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Poésie

À la table des fous - Une histoire de fous en rime

Tôt ou tard, il faut savoir, s'arrêter et regarder en arrière, observer scrupuleusement les pas, les traces que l'on a laissé derrière soi. Les miennes me figèrent d'effroi. Devant tant de confusion, de maladresse, d'incompréhension, de malentendu, d'erreur et d'échecs sur tous les plans qui conduisirent à l'horreur ; je sombrais dans l'immobilisme le plus total et la peur de faire le moindre pas de plus, s'empara de mon être. Moi d'habitude si fonceur, plein d'idées et de ressources toujours en quête du mouvement, je me retrouvais à 40 ans sans espoir et père de 2 enfants rattrapé par un passé que je ne m'étais pas vu tisser. Saccagé, ravagé, figé et broyer par la main du ciel, "Aujourd'hui" , devint alors une prison avec vue sur le monde dont la fonction première semblait être la destruction de ma nature vraie. "Il y a toutes sortes d'immobilités à part celle sereine de la montagne. Puisses-tu ne pas avoir celle de l'eau qui dort de peur que te fige la glace". Oria - L'Evangile de la colombe Incapable d'en sortir et d'imaginer le moindre futur, ces 11 années à la table des fous me semblèrent une éternité. Quand Khalil Gibran écrit "Défaite, ma défaite, mon défi et ma connaissance de moi-même" , je ne peux qu'approuver. La vie est un cadeau du ciel. Un voyage que certains entreprennent sans encombre, les doigts dans le nez, in the pocket. Pour d'autres, ce périple prend des allures de "synchronicité" générant conflits et souffrances porteuses de sens. Je n'ai pas su voir, je n'ai pas su conserver. Alors aujourd'hui, à 51 ans, je cherche, je cherche, je cherche encore demain tout en pensant à hier.

07/2017

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Beaux arts

L'estampe au Grand Siècle. Etudes offertes à Maxime Préaud

L’Estampe au Grand Siècle est un recueil d’études dédié à Maxime Préaud, conservateur général chargé de la Réserve du département des Estampes et de la Photographie de la Bibliothèque nationale de France, et consacré à son terrain de prédilection, la gravure européenne au XVIIe siècle. Les contributions de ses émules et amis, élèves et confrères illustrent la richesse du sujet par une grande diversité d’approches sur les thèmes les plus variés : armoiries, affiches, frontispices et almanachs, amateurs et collectionneurs, architectes, orfèvres, peintres, dessinateurs et graveurs, marchands et éditeurs, ateliers et académies, invention et interprétation, en France, comme en Flandres, en Hollande et en Italie.

11/2010

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Sciences historiques

"Tout ce qu'elle saura et pourra faire". Femmes, droits, travail en Normandie du Moyen Age à la Grande Guerre

Accompagnant l'exposition Femmes au travail en Seine Maritime présentée aux Archives départementales de Seine-Maritime, ce volume réunit les contributions d'archivistes et d'historiennes ou historiens de la société et du droit, venant d'universités françaises et américaines. Les recherches qui sont à l'origine du livre et de l'exposition résultent d'une collaboration fructueuse entre le Grand Réseau de recherche "Culture et société en Normandie" (région Haute-Normandie), les Archives départementales de Seine-Maritime et l'université de Rouen. Elles mettent en lumière des femmes actives qui furent des protagonistes de la vie sociale et économique de la région, depuis le Moyen Age et jusqu'à la première guerre mondiale, en dépit des limites que leur imposa la Coutume normande, l'une des plus restrictives de France en ce qui concerne les droits des femmes, jusqu'à la fin de l'Ancien Régime. En découvrant les documents et témoignages laissés par chacune d'entre elles, et sans occulter la fragilité des plus démunies, lectrices et lecteurs pourront s'émerveiller de "tout ce qu'elle saura et pourra faire"...

03/2015

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Histoire internationale

Master 2018 Histoire-Archéologie-Histoire de l'art

On l'oublie trop souvent - paradoxalement, les étudiants eux-mêmes -, mais le deuxième cycle universitaire dans le domaine des Sciences historiques et artistiques est, fondamentalement, celui dont l'objet est d'introduire le candidat à la recherche et à son monde. Le présent volume découle d'un colloque qui s'inscrit pleinement dans cette optique, car il permet à des étudiants de master et, dans une moindre mesure, de troisième année de licence de se soumettre à une première expérience de communication dans un cadre scientifique formel (une pratique qui est encore rare en France). Les contributions ont été sélectionnées par un comité scientifique formé d'enseignants-chercheurs et les articles qui en émanent ont aussi été soumis à la critique, via une relecture par le comité éditorial. Pour autant, celui-ci a fait le choix de respecter au maximum l'expression et la pensée de leurs auteurs qui sont, il faut le rappeler, des chercheurs en herbe. En outre, le lecteur relèvera peut-être l'absence d'unité des diverses contributions ici réunies. Celle-ci a été délibérément voulue. L'idée n'était pas d'offrir un volume sur un thème cohérent, mais de rendre compte de la diversité et de la richesse des études en Sciences historiques et artistiques menées par les étudiants de Lille, de Boulogne-sur-Mer et d'ailleurs.

02/2022

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Histoire de l'art

Histoire-Archéologie-Histoire de l'art. Master 2021

On l'oublie trop souvent - paradoxalement, les étudiants eux-mêmes -, mais le deuxième cycle universitaire dans le domaine des Sciences historiques et artistiques est, fondamentalement, celui dont l'objet est d'introduire le candidat à la recherche et à son monde. Le présent volume découle d'un colloque qui s'inscrit pleinement dans cette optique, car il permet à des étudiants de master et, dans une moindre mesure, de troisième année de licence de se soumettre à une première expérience de communication dans un cadre scientifique formel (une pratique qui est encore rare en France). Les contributions ont été sélectionnées par un comité scientifique formé d'enseignants-chercheurs et les articles qui en émanent ont aussi été soumis à la critique, via une relecture par le comité éditorial. Pour autant, celui-ci a fait le choix de respecter au maximum l'expression et la pensée de leurs auteurs qui sont, il faut le rappeler, des chercheurs en herbe. En outre, le lecteur relèvera peut-être l'absence d'unité des diverses contributions ici réunies. Celle-ci a été délibérément voulue. L'idée n'était pas d'offrir un volume sur un thème cohérent, mais de rendre compte de la diversité et de la richesse des études en Sciences historiques et artistiques menées par les étudiants de Lille, de Boulogne-sur-Mer et d'ailleurs.

03/2023

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Indépendants

"C'est le Québec qui est né dans mon pays !". Carnet de rencontre d'Ani Kuni à Kiuna

"La vérité, c'est que je suis Québécoise, que ma famille habite leur territoire traditionnel depuis plus de 200 ans et, pourtant, je ne connais pratiquement rien d'eux et je n'en connais aucun. La vérité, c'est que j'ai honte de moi. Honte de nous". C'est au contact des Maoris de la Nouvelle-Zélande qu'Emanuelle Dufour réalise l'ampleur de son ignorance à l'égard des Premiers Peuples du Québec. A son retour, elle entreprend un long cheminement pour aller à la rencontre des réalités autochtones et entamer un dialogue plus que jamais nécessaire. Que révèlent le silence sur les pensionnats autochtones dans les manuels d'histoire et les clichés sur les "? Indiens ? " dans la culture populaire ? Comment a été vécue la crise d'Oka par les Autochtones ? Racontée à partir de sa propre expérience mais aussi celle de nombreux Autochtones et Allochtones, cette oeuvre polyphonique explore les legs de notre inconscient colonial et fait surgir des histoires trop longtemps restées dans l'ombre. "C'est le Québec qui est né dans mon pays ! " nous dit Anna Mapachee, afin de renverser le miroir de notre histoire coloniale. Si le racisme systémique façonne toujours la condition autochtone, ce carnet de rencontres témoigne aussi du travail entamé par les communautés pour se réapproprier leurs langues, leurs savoirs ancestraux et leurs identités, entre autres à l'Institution Kiuna d'Odanak, "une école faite pour nous autres" . Et vous, êtes-vous prêt. e. s à explorer votre partie de l'histoire ? Avec les témoignages et citations autorisés de Kim Angatookalook et Tristan André-Angatookalook, Michèle Audette, Terry Awashish, Eve Bastien, Lise Bastien, Louis-Xavier Bérubé, Marie-Eve Bordeleau, Jimmy-Angel Bossum, Marie-Pierre Bousquet, Sébastien Brodeur-Girard, Diane Cantin, Mikayla Cartwright, Kakwiranó : ron Cook, Emma Cuchio Antonio, Guillaume Dufour, Ellen Gabriel, Julie Gauthier, Claude Hamelin, Prudence Hannis, Sarah Hornblow, Paige Isaac, Institut Tshakapesh, Jacques Kurtness, Marcel Lalo, Léa Lefevre-Radelli, Pierre Lepage, Monica Lopez, Anna Mapachee, Lucie Martin, Pierre Martineau, Rita Mestokosho, Uapukun Mestokosho, Melissa Mollen Dupuis, Caroline Nepton Hotte, Jennifer O'Bomsawin, Annick Ottawa, Ghislain Picard, Murrray Sinclair, Geneviève Sioui, Louis-Karl Sioui-Picard, Lou Maïka Strauss et Martin Strauss, Jean-Yves Sylvestre, Myriam Thirnish, Pamela Rose Toulouse, Jacques Viens, Florent Vollant, Stanley Vollant et Xavier Vollant, Jesse Wente et plusieurs autres.

10/2021

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Vins et savoirs

Quand le vin fait sa révolution. Terroirs, appellations, cépages, vignerons : tout savoir

Terroir, cépage, méthode, bio, dynamique, nature : la France est le pays des droits de la vigne et de la révolution viticole. C'est cette mutation sans égale depuis 8000 ans que nous raconte l'oenologue de réputation mondiale Mohamed Najim non sans ajouter à ce fantastique récit un guide des meilleurs jeunes vignerons. Hier les Français buvaient souvent des rouges rustiques et des blancs acides. Leur ignorance était grande sur les cépages, les crus et les caves. Puis, à partir de 1990, la révolution viticole est arrivée. Ce mouvement, tout le monde en avait l'idée en tête et la formule sur le bout de la langue sans pouvoir le nommer. C'est chose faite avec ce livre sans précédent. En trente ans, cette révolution a porté au pouvoir une nouvelle génération de vignerons, diplômée, formée aux sciences du vivant et à la biochimie, plus voyageuse et plus féminisée. Elle s'est emparée des crus historiques, des terroirs d'exception, des domaines aristocratiques oubliés, des cuvées jadis prolétariennes ou populaires. Elle a bousculé de fond en comble le classement des appellations. Elle s'est accompagnée d'une nouvelle génération de consommateurs comptant de nombreuses consommatrices qui a appris à célébrer la culture et l'intelligence de femmes ou d'hommes aventuriers et créatifs. Ce sont ces trente années de révolution que nous racontent en totalité, de manière vivante et de façon incarnée, Etienne Gingembre et Mohamed Najim. Ils montrent comment un grand vin, c'est un tiers de terroir et deux-tiers de génie humain. Comment la France est redevenue unique grâce à sa constellation de vins d'exception, de vins de gourmandise, de vins de saveurs, de vins d'émotion. Et comment elle reste la terre de la plus biblique des réalités. Avec, en prime, le guide des cent meilleurs domaines français qui proposent des vins waouh à prix doux.

10/2021

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Développement durable-Ecologie

Aux sources de l'histoire animale

Comment écrire l'histoire animale, c'est-à-dire du côté des animaux ? Cette interrogation en amène aussitôt une seconde : cette histoire animale, avec quels documents la bâtir ? L'expérience montre que la question des sources et de leur traitement est l'obstacle premier à une approche animale, l'aspect qui, avec le croisement disciplinaire, intimide le plus les chercheurs volontaires. Cette affaire forme déjà barrage pour les disciplines aux documents imposés, contraints, restreints comme l'archéozoologie, la génétique historique, l'histoire, la littérature qui, souvent, sont obligées d'adapter leur démarche à ce qui reste. Mais, même les disciplines comme l'ethnologie ou la sociologie, qui construisent d'abord leur problématique, leur épistémologie pour choisir ensuite leurs sources parmi les multiples possibles, butent sur l'"avec quoi ? " et le "comment faire ? " parce quelles n'en ont pas l'habitude. Que le lecteur soit rassuré : ce livre n'est pas un fastidieux répertoire de sources, mais un traité pratique des méthodes à employer ; de façon à réfléchir à l'"avec quoi ? ", à montrer et à suggérer des pistes et des manières de faire, à encourager les initiatives, tout en donnant l'occasion de penser concrètement les programmes, les problématiques, les épistémologies. Parce que l'histoire animale est entendue non comme une discipline mais comme un dynamisme dans le temps et l'espace, d'hier et d'aujourd'hui, ce livre s'adresse aux archéologues et aux historiens, tout autant qu'aux géographes, aux littéraires, aux ethnologues, aux sociologues, aux philosophes, ou encore aux paléogénéticiens, aux éthologues et aux vétérinaires. Et aux passionnés d'animaux. Contributions de : Eric Baratay, Nicolas Baron, Corinne Beck, Farid Benhammou, Clotilde Boitard, Christophe Chandezon, Jérémy Clément, Martine Clouzot, Marie-Amélie Forin-Wiart, Fabrice Guizard, Michel Jourde, Florent Kohler, Michel Kreutzer, Augustin Lesage, Rémi Luglia, Ludovic Orlando, Emmanuel Porte,Violette Pouillard et Flora Souchard.

09/2019

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Sciences de la terre et de la

Croiser les sciences pour lire les animaux

Plus aucune science ne peut penser les animaux à elle seule, ni prétendre pouvoir faire le tour de la question : pour mieux lire les animaux, il faut croiser les sciences. C'est devenu une évidence entre les différentes sciences de la nature, où des croisements ont déjà donné naissance à des hybrides devenus disciplines à part entière, telle l'écologie comportementale ; c'est aussi vrai entre les sciences humaines, qui ont investi, depuis quelques décennies, le versant humain des relations avec les animaux. Cet ouvrage propose un troisième croisement, novateur ; difficile, car peu pensé, peu usité, entre les sciences dites "de la nature" et les sciences dites "humaines". Il s'agit de montrer que les questions, les concepts et les méthodes de ces dernières peuvent apporter beaucoup à la connaissance des animaux eux-mêmes, à l'étude de leurs capacités qui sont de plus en plus reconnues comme étant riches et complexes. Il y a profit - et donc un besoin - à croiser les sciences de la vie - génétique, physiologie, éthologie, écologie, neurosciences - avec les sciences de l'homme - archéozoologie, histoire de l'art, histoire, littérature, anthropologie, sociologie, ethnologie - pour décrypter ; saisir et penser davantage les animaux - en somme, passer sur le versant animal. Rassemblant des spécialistes de ces disciplines, ce livre s'adresse aux archéologues, aux historiens, aux géographes, aux littéraires, aux anthropologues, aux sociologues, aux philosophes, comme aux généticiens, aux zoologues, aux éthologues, aux écologues, aux vétérinaires. Et aux passionnés d'animaux. Contributions de : Eric Baratay, Nicolas Baron, Alain Boissy, Clotilde Boitard, Dalila Bovet, Christophe Chandezon, Jérémy Clément, Martine Clouzot, Hossein Davoudi, Fabienne Delfour, Antoine Fages, Armelle Fémelat, Fabrice Guizard, Michel Jourde, Florent Kohler Michel Kreutzer, Nicolas Lainé, Gérard Lebouchec Augustin Lesage, Sophie Lumineau, Matthias Macé, Marjan Mashkour, Nelly Ménard, Fatemeh Azadeh Mohaseb, Ludovic Orlando, Emmanuel Porte, Violette Pouillard, Patrice Régnier ; Hélène Roche, Ana S. Rodrigues, Flora Souchard, Jean Trinquiez Margaux Spruyt et François Vallat.

10/2020

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Littérature française

La tunique d'infamie

" La tunique d'infamie est un grand livre. Un de ces livres auquel on repense après l'avoir refermé. Un livre qui apprend un peu à vivre et à grandir en humanité. Un des meilleurs livres de cette année. " CHRISTIAN SAUVAGE, Le Journal du Dimanche " Un livre bouleversant, tant par le style que par le contenu, par l'actualité et la modernité de son histoire. " LAURE ADLER, Le cercle de minuit " Rien n'est plus espagnol que ce roman français. Rien, dans nos lettres, qui exprime avec une force telle l'abandon orgueilleux au destin. " PIERRE LEPAPE, Le Monde " Même lorsqu'il raconte la vie de Manrique Gaspar del Rio, inquisiteur juge qui vivait il y a trois siècles, c'est encore de lui qu'il nous parle... De l'enfance, des souffrances enfouies, de la foi, de l'amour, de la honte : de toutes ces questions que n'ont jamais cessé de se poser les hommes. " MICHELE GAZIER, Télérama " Une superbe méditation qui l'inscrit dans la lignée de Montherlant et de Bernanos. " THIERRY GANDILLOT, L'Express " C'est toute la beauté de sa tunique d'infamie : un visage unique ressemblant à un peuple et la terre d'un pays transportés dans un livre. Del Castillo y lègue, dernière volonté de son testament intérieur, la lumière aveuglante d'un ciel presque noir, son Espagne. " DIDIER JACOB, Le Nouvel Observateur Né en 1933 à Madrid, de père français et de mère espagnole, Michel del Castillo est aujourd'hui l'auteur d'une oeuvre considérable. Il a été couronné de nombreux prix littéraires dont le Prix des libraires en 1973 pour Le Vent de la nuit, le prix Renaudot en 1981 pour La Nuit du décret et, en 1992, le prix RTL-Lire pour Le Crime des pères. En 1994, il publie Rue des Archives, en 1995 paraît une nouvelle édition de Tanguy et Mon frère l'idiot.

01/1997

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Beaux arts

Les vins de Gala

Sur les talons, ou plutôt dans les pinces de homard des Dîners de Gala, phénomène éditorial signé Salvador Dalí, précédemment publié par TASCHEN, voici Vins de Gala, sa suite oenologique, tout aussi surréaliste et sensuelle. Cette interprétation dalínienne des plaisirs de la grappe, déjà recherché comme objet de collection, classe les nectars les plus fins "selon les sensations qu'ils procurent au plus profond de nous" . Riche en informations éclectiques sur leurs méthodes de production, leur poids et leur couleur, ce livre regroupe les vins du monde dans des catégories aussi créatives et fidèles à Dalí que "Vins de Volupté" , "Vins de l'Impossible" ou "Vins de Lumière" . Ce livre foisonnant compte plus de 140 illustrations de Dalí, dont beaucoup sont des oeuvres réinterprétées : des nus classiques rehaussés d'une petite touche de surréalisme à l'Angélus de Jean-Francois Millet, une des références favorites et durables de Dalí. Le maître catalan y a aussi glissé ce qui est aujourd'hui considéré comme une oeuvre majeure de son ultime période "mystique nucléaire" , Le Sacrement de la dernière Cène (1955), qui inscrit l'illustre scène biblique dans un dodécaèdre translucide en lévitation face à un paysage de la côte catalane. Dalí est alors un fervent catholique, mais toujours captivé par la science, l'illusion optique et l'ère atomique. La première partie est consacrée aux "Dix vins du divin" et passe en revue 10 importantes régions vinicoles, tandis que la seconde présente le classement révolutionnaire des vins établi selon l'expérience émotionnelle qu'ils provoquent plutôt que selon le cépage ou l'origine géographique. A la différence d'une classification prescriptive, il s'agit d'un manifeste qui plaide passionnément pour le goût et la sensation, un délice pour les sens et un document corsé sur l'univers créatif de Dalí à la fin de sa vie, dans lequel l'artiste revient sur les influences qui l'ont formé tout en peaufinant son propre héritage culturel. Lauréat des Gourmand World Cookbook Awards 2018

10/2017

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Actualité médiatique internati

Une mère. La vie d'Anna Politkovskaïa et sa quête de vérité

" Ma mère a toujours été une épine dans le pied des autorités russes, mais aussi des simples citoyens. Elle écrivait la vérité sans fard, sur les soldats, les mafieux et les civils broyés par la guerre. Elle parlait de douleur, de sang, de mort, de corps démembrés et de destins brisés. " Journaliste à Novaïa Gazeta, l'un des principaux quotidiens d'opposition de Russie, Anna Politkovskaïa a consacré sa vie à raconter la guerre en Tchétchénie, la corruption, les crimes et l'omerta généralisée de la Russie de Poutine. Le 7 octobre 2006, elle est tuée chez elle, en plein centre de Moscou. Son visage deviendra le symbole de la liberté d'expression. A compter de ce jour, sa fille Vera, alors âgée de vingt-six ans, va se battre aux côtés de son frère Ilya pour que justice soit rendue. Elle se frotte aux lourdeurs et aux ambivalences de la machine judiciaire russe, entre informations contradictoires et pistes plus absurdes les unes que les autres. Mais par-dessus tout, elle s'efforce de rappeler la leçon de sa mère : " Soyez courageux et appelez toujours les choses par leur nom, y compris les dictateurs. " Après l'invasion de l'Ukraine par la Russie, Vera Politkovskaïa a été visée par des menaces de mort et a dû déménager dans un endroit secret avec sa famille. Ce livre, elle l'a écrit pour sa fille, cette enfant que sa grand-mère n'a jamais connue, et pour le monde entier, afin que tout le monde garde en mémoire l'histoire extraordinaire d'une femme qui a toujours affiché son rejet de la politique de Vladimir Poutine. Une femme qui n'a pas eu peur de dénoncer les violations des droits humains perpétrées en Russie par un ancien officier du KGB devenu l'artisan d'un dangereux projet impérialiste. Traduit de l'italien par Marc Lesage.

09/2023

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Pléiades

Mémoires 1716-1718. Tome 6, Additions au journal de Dangeau

De 1716 à 1718, Voltaire bat le briquet à la Bastille ; M. et Mme du Maine ameutent une prétendue noblesse ; au-delà des Pyrénées, Alberoni joue au Matamore ; et Saint-Simon combat : contre les bâtards qui transforment Paris en "égout des voluptés", contre le Parlement qui se croit en Angleterre, contre les scélérats, les mystères, les prétentions... Il nous donne de la Régence une peinture sans pareille, qui témoigne une fois de plus de sa capacité de sévérité, de finesse et d'émotion. Sur l'abbé Dubois : Alberoni "osait traiter de visionnaire l'abbé Dubois qu'il nommait l'instrument de toutes les mauvaises intentions du Régent. Mais c'était le Régent qui était l'instrument de toutes les mauvaises intentions de l'abbé Dubois [...] qui, sciens et volens, sacrifiait la France, l'Espagne, la réputation de son maître à son ambition de se faire cardinal". Sur Mme de Sabran : "C'est elle qui, soupant avec M. le duc d'Orléans et ses roués, lui dit fort plaisamment que les princes et les laquais avaient été faits de la même pâte, que Dieu avait dans la création séparée de celle dont il avait tiré les autres hommes." Sur Mme de Castries : "Ce n'était qu'esprit et âme, sans presque de corps ; le sien était petit, et si mince qu'un souffle l'eût renversée [...] C'était une petite poupée manquée, foncièrement savante en tout, sans qu'il y parût jamais, mais pétillante d'esprit, souvent aussi de malice, avec toutes les façons, les grâces, et ce tour et cette sorte d'esprit et d'expressions charmantes et uniques, si vantés et si singulièrement propres aux Mortemarts." Des lignes qui prennent pour nous une résonance particulière, depuis que Proust, lecteur assidu de Saint-Simon, a décrit "l'esprit Guermantes". Ce tome VI de la nouvelle édition des Mémoires de Saint-Simon contient également les additions au Journal de Dangeau pour les années 1716-1718 et trois appendices : "Requête de MM. les ducs et pairs", "Mémoire en faveur de la liberté du commerce", "Extrait sur le pays de l'alleu".

11/2000

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Sociologie

Penser l'histoire des médias

Penser l'histoire des médias ... le chemin historiographique et académique qu'elle a parcouru, mais aussi son actualité et ses perspectives, telles sont les ambitions relevées par la cinquantaine de contributions de ce livre. Quatre dimensions ont été placées au coeur de cette réflexion collective : les enjeux d'ordre méthodologique et la diversité des démarches mobilisées par les chercheurs qui ont les médias pour objet d'étude ; les singularités des rapports entretenus par l'historien avec ses sources ; le spectre des objets d'étude ; enfin les finalités et l'utilité sociale du savoir produit par l'historien des médias. Ces dimensions se dévoilent au fil des chapitres de synthèse, des études de cas et de récits d'égo-histoire qui se répondent et prolongent le premier Congrès international de la Société pour l'histoire des médias (SPHM), tenu à l'Université de Versailles Saint-Quentin-en-Yvelines en mai 2016. Au terme de cet ouvrage, le lecteur aura sans doute le sentiment que nous vivons un temps de redéfinition des frontières de l'histoire des médias, fécondée par d'autres approches et disciplines. Il en saisira d'autant mieux les défis en ayant son histoire à l'esprit, en un vaste panorama par médias, mais aussi par notions, thématiques et tendances de la recherche. Les auteurs : Jade Almeida ; Marine Beccarelli ; Delphine Benoit ; Laurent Bihl ; Claire Blandin ; Alexandre Borrell ; Jérôme Bourdon ; Josette Brun ; Virginie Cerdeira ; Delphine Chedaleux ; Jean-Jacques Cheval ; Emmanuelle Chevry Pébayle ; Frédéric Clavert ; Evelyn Cohen ; Ross F. Collins ; Diana Cooper-Richet ; Mario Cuxac ; Etienne Damome ; Simon Dawes ; Simona De Iulio ; Christian Delporte ; Mehdi Derfoufi ; Emmanuelle Fantin ; Adreas Fickers ; Claire-Lise Gaillard ; Isabelle Garcin-Marrou ; Alexie Geers ; Eric George ; Anne-Marie Granet-Abisset ; Pascal Griset ; Guylaine Gueraud-Pinet ; Pierre-Emmanuel Guigo ; Zdravka Konstantinova ; Pascal Laborderie ; Benoit Lafon ; Thibault Le Hégarat ; Fabiola Leone ; Sylvain Lesage ; Cécile Méadel ; Mike Meißner ; Michael Palmer ; Félix Patiès ; Léa Pawelski ; Géraldine Poels ; François Robinet ; Raphaëlle Ruppen Coutaz ; Aranzazu Sarria Buil ; Valérie Schafer ; Claire Sécail ; Michel Sénécal, Philomen Schönhagen ; Céline Ségur ; Mélodie Simard-Houde ; Evan Spritzer ; Beatriz Tadeo Fuica ; Sonia Temimi ; Philippe Tétart ; Marie-Eve Thérenty ; Dominique Trudel ; François Vallotton ; Nelly Valsangiacomo ; Isabelle Veyrat-Masson ; Graziela Mello Vianna ; Anne-Katrin Weber.

06/2019

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Histoire de la mode

Vogue. L'âge d'or des couvertures illustrées 1920-1939, 22 planches détachables en couleurs

L'édition française de Vogue a 100 ans : retour en images sur les années 1920-30 de ce magazine de mode mythique grâce aux 22 planches détachables choisies parmi les plus belles couvertures... Une façon originale de remonter le cours de la mode et de (re)découvrir les grands illustrateurs de ces deux décennies, qui ont fait le succès du magazine. L'édition française de Vogue a 100 ans Fondée en 1892 par Arthur Baldwin Turnure, et rachetée en 1909 par Condé Nast, Vogue est devenue au fil des années la revue américaine de mode incontournable. Prônant élégance et modernité, elle s'adresse aux classes les plus aisées de la société, friandes des dernières tendances mais aussi d'art moderne et de chroniques mondaines. Homme d'affaire avisé, Condé Nast a très tôt l'idée d'internationaliser Vogue et d'en décliner des éditions étrangères. En juin 1920, il lance l'édition française, Vogue Paris, qui trouve rapidement son public en exaltant élégance et bon goût, grâce notamment aux pages illustrées en couleurs mettant en lumière les dernières créations de grands couturiers. Vogue, magazine de mode Feuilleter les anciens numéros de Vogue, c'est donc d'abord remonter le cours du temps, retrouver sur les couvertures tenues et accessoires emblématiques comme le fume-cigarette, ou encore les robes dites charleston des années folles. Bien plus qu'une simple revue de mode, Vogue est aussi un miroir de la société de l'entre-deux-guerres. L'esprit de l'époque ainsi que certains changements s'y révèlent. Sur les couvertures, la représentation de la femme évolue : glamour et très féminine, garçonne aux cheveux courts, sportive en pantalon... Vogue, magazine illustré Cette sélection de couvertures montre aussi quelle place Vogue accorde à l'illustration dès son lancement. Parmi les grands dessinateurs de Vogue, mentionnons Helen Dryden, qui a illustré la couverture du premier numéro de l'édition française, George Wolfe Plank, Georges Lepape, Eduardo Garcia Benito, Christian Bérard, René Bouët-Willaumez ou encore Carl Erickson. La grande variété de styles des illustrations à travers les décennies a largement contribué à la renommée de la revue. A partir des années 30, les dessins à l'intérieur du magazine sont peu à peu remplacés par des photographies artistiques, encore en noir et blanc, qui feront bientôt aussi les couvertures, se substituant définitivement à l'illustration. Ce livre-poster dévoile l'âge d'or des couvertures illustrées de Vogue. Sa parution coïncidera avec l'exposition que le palais Galliera consacre au centenaire du magazine iconique au printemps 2021, " Vogue, 1920-2020 ".

04/2021

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Littérature française

Trois romans prophétiques de Thomas Clavel

Comprend : - Un traître mot (2020) - Hôtel Beauregard (2021) - Le Jardin des femmes perdues (2022) Un traître mot A quoi ressemblerait un monde où le langage serait entièrement soumis à l'idéologie victimaire ? Où le code pénal, aux mains des minorités agissantes, punirait plus sévèrement les crimes de langue que les crimes de sang ? Ce monde, c'est peut-être déjà le nôtre. C'est celui qu'a choisi de mettre en scène Thomas Clavel dans un premier roman maîtrisé de bout en bout. Piégé par une sordide télévendeuse, Maxence, jeune professeur de littérature à l'Université, laisse échapper quelques mots malheureux formellement proscrits par la novlangue qui a octroyé aux " dominés " un privilège de police sémantique. Commence alors une irrésistible descente aux enfers. Policiers, magistrats, rééducateurs passent au crible sa paisible existence livresque. Au terme d'un procès en sorcellerie, le voilà jeté en prison, dans le quartier des délinquants textuels. Où Maxence découvre qu'il n'est pas seul... Hôtel Beauregard L'enfer serait-il pavé de bonnes intentions sanitaires ? Et l'hygiénisme furieux, le dernier avatar de la cancel culture ? Telles sont les questions que soulève Hôtel Beauregard. Une étrange épidémie fait planer la menace d'une cinquième vague. Sur les réseaux sociaux, la célèbre blogueuse Nahama, "ambassadrice de l'hygiène publique" , traque sans relâche les dissidents : à l'aide de sa communauté de followeurs zélés, elle dresse des bûchers virtuels, cloue au pilori les "anti-masques" , dénonce les hérétiques de la religion sanitaire. Axelle, jeune chercheuse en biologie marine, discrète et sans histoire, va faire les frais de cette hystérie délatrice. Son crime ? Avoir posé, lors d'une photo de groupe, à visage découvert ! La voici aussitôt désignée à la vindicte numérique. Commence alors une irrésistible descente aux enfers, aux allures de chasse aux sorcières... Dans un récit tour à tour drôle, cruel, tendre, bouleversant, l'auteur nous plonge dans les abysses du cyberharcèlement, peuplés de monstres numériques. Le Jardin des femmes perdues Victor Sabran est un sabreur de femmes. Magali Bavoir, sa voisine de palier, se rêve croqueuse d'hommes. Si notre séducteur arpente les jardins parisiens pour y cueillir la fleur de l'innocence, c'est dans son jardin secret que se réfugie cette trentenaire déçue par des amours virtuelles et frelatées. Lui, le bourreau des coeurs en guerre contre un féminisme conquérant et enragé. Elle, la victime autoproclamée d'une société misogyne et patriarcale. Tout semble opposer leurs deux journaux. Et pourtant, c'est à la même montagne qu'ils s'attaquent : celle du désir, dont on ne revient peut-être jamais. Tantôt des Hespérides, tantôt désespéré, Le Jardin des femmes perdues nous invite à parcourir les sentiers édéniques et diaboliques de la convoitise.

11/2022

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Littérature française

Lettres

Lettres du marquis A. de Custine à Varnhagen d'Ense et Rahel Varnhagen d'Ense : accompagnées de plusieurs lettres de la comtesse Delphine de Custine et de Rahel Varnhagen d'Ense / [publié par Ludmilla Assing] Date de l'édition originale : 1870 Le présent ouvrage s'inscrit dans une politique de conservation patrimoniale des ouvrages de la littérature Française mise en place avec la BNF. HACHETTE LIVRE et la BNF proposent ainsi un catalogue de titres indisponibles, la BNF ayant numérisé ces oeuvres et HACHETTE LIVRE les imprimant à la demande. Certains de ces ouvrages reflètent des courants de pensée caractéristiques de leur époque, mais qui seraient aujourd'hui jugés condamnables. Ils n'en appartiennent pas moins à l'histoire des idées en France et sont susceptibles de présenter un intérêt scientifique ou historique. Le sens de notre démarche éditoriale consiste ainsi à permettre l'accès à ces oeuvres sans pour autant que nous en cautionnions en aucune façon le contenu.

02/2020

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Musique, danse

Tout Verdi

Dans sa préface à ce Tout Verdi, Dominique Fernandez présente le compositeur en "Victor Hugo de la musique" : un homme engagé, qui a cherché à rendre sa dignité à la musique européenne en en faisant le reflet des grandes questions de son temps. Le chœur des exilés dans Nabucco a donné le signal : avec Verdi, l'opéra a cessé d'être un divertissement futile pour devenir un élément actif dans la lutte patriotique. Impossible, dès lors, de dissocier les passions verdiennes, ses élans généreux et ses indignations, de celles portées par son œuvre. Tout Verdi s'ouvre donc sur le roman de sa vie, racontée par Sylvain Fort. Cette histoire du fils d'un aubergiste de la plaine du Pô est riche en péripéties de toutes sortes, en trahisons et en rebondissements. La bibliographie verdienne est ici enrichie par un événement éditorial : la traduction d'une vaste anthologie des Lettres de Verdi. Celles-ci, en partie inédites en français, sont présentées et annotées par Marc Lesage, et viennent compléter le portrait de Verdi. La publication de ces Lettres va permettre d'affiner notre connaissance de ce compositeur au cœur entier : il n'était pas seulement préoccupé d'enchanter l'auditeur par son art, il voulait surtout le bouleverser. L'ardeur de son style musical et les passions farouches de ses personnages d'opéra se retrouvent dans sa correspondance et donnent en outre un éclairage passionnant sur un génie au travail et sur son univers bouillonnant. Verdi a transcrit sur les scènes lyriques la quintessence du romantisme littéraire, donnant vie à des histoires souvent funestes et des personnages farouches, héroïques et bouleversants. L'étude de leurs caractères et des enjeux qui sont les leurs se trouve au centre de l'analyse de l'Oeuvre musicale que propose également ce volume. Les opéras y sont présentés par ordre chronologique, avec, pour chacun d'entre eux, un résumé de l'intrigue, les circonstances de la composition, une analyse du livret, de la partition, et de sa réception. Des indications discographiques et vidéographiques complètent ces études, ainsi qu'un très utile tableau des rôles verdiens. On trouvera également un guide de la musique chorale, de chambre et des œuvres de jeunesse, riches, comme dans le cas des opéras, en découvertes. Après ces approches de l'homme et de son œuvre, un Dictionnaire se propose de passer en revue les personnes, lieux et thèmes liés à Verdi et, ainsi, de faciliter la lecture de l'ensemble, tout en ouvrant des perspectives inédites : il synthétise un siècle et demi d'histoire culturelle. Comme Victor Hugo, Verdi touche les publics ; artiste populaire, il sait toucher les amateurs les plus exigeants, car son art est universel. Cet ouvrage vise aussi à réhabiliter et mieux faire connaître un grand compositeur qui n'est pas toujours reconnu à sa juste valeur, comme le souligne Dominique Fernandez dans le vibrant plaidoyer qu'il lui consacre.

09/2013

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Critique littéraire

La littérature bretonne de langue française

La notion de littérature bretonne de langue française n'a pas été admise d'emblée. Certains considéraient naguère que toute littérature s'écrivant en français relevait seulement de la littérature française. La littérature bretonne s'est pourtant écrite en français avant de s'écrire en breton. Au Moyen-Age, la langue écrite est le latin, la langue parlée le breton. Mais Chrétien de Troyes, Marie de France et Béroul véhiculent en ancien français les légendes celtiques. Il y aura ensuite des écrivains bretons d'origine, mais qui ne parleront jamais ou peu de la Bretagne : Lesage et Segalen, ainsi. On verra naître aussi en Bretagne, dans le sillage du Barzaz Breiz et des celtomanes du XIX° siècle, de la poésie de langue française nourrie d'exaltation identitaire bretonne. La littérature de langue bretonne est forcément bretonne, par la langue, même si sa thématique explore des domaines non bretons ou si ses scènes ne se passent pas en Bretagne. Mais à quoi reconnaîtra-t-on une littérature de langue bretonne en français, un écrivain breton de langue française 7 Un auteur né en Bretagne ou d'origine bretonne mais qui n'évoque jamais la Bretagne ne peut être considéré que comme un écrivain français d'origine bretonne, pas breton de langue française. Il faut au moins parler de la Bretagne dans son oeuvre, ou utiliser des bretonnismes. C'est le cas de tous les écrivains dont il est question ici. Mais on n'est pas obligé d'être breton d'origine pour le devenir. Les cas les plus notables sont ceux du Marseillais Saint-Pol-Roux et du Parisien Georges Perros. On peut pallier la méconnaissance de la langue bretonne par un goût des noms de lieux, si exotiques aux oreilles non "natives" : ce goût, Perros le cultive avec Grall, Saint-Pol-Roux, Abraham, Elléouët et bien d'autres. On n'est pas obligé non plus d'habiter en Bretagne pour devenir, même si cette expression ne suffit pas à cloisonner un auteur, un écrivain breton de langue française. Julien Gracq le montre, tout comme le Mayennais Jarry, qui situe souvent ses oeuvres en Bretagne et montre une connaissance étonnante de la langue bretonne. Les écrivains bretons de langue française ont souvent des lieux de prédilection : Carnac pour Guillevic, la côte léonarde pour Corbière, la Brière pour Cadou. Leur littérature peut inspirer un régionalisme parfois daté (Le Goffic), ou qui résiste mieux à l'épreuve du temps (Le Braz, Jeanne Nabert). Elle véhicule une conscience identitaire neuve chez les jeunes auteurs du revival breton des années 60, qui s'expriment en français faute de pouvoir le faire dans la langue interdite de leurs parents (Le Men, Keineg). Certains lieux stimulent le talent d'artistes dont l'inspiration est née ailleurs : Nantes est, pour André Breton, un lieu enchanteur, source de rencontres insolites et d'expérience inédites. Le roman policier y trouve d'innombrables décors, tout comme la poésie. Des celtomanes au surréalisme en passant par le romantisme, la littérature bretonne de langue française a encore de beaux siècles devant elle.

11/2020

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Critique littéraire

Revue de la Bibliothèque nationale de France N° 60/2020 : Ne les laissez pas lire ! Censure dans les livres pour enfants

Si la lecture apparaît comme une valeur refuge dans l'éducation des enfants, les livres qui leur sont destinés ne font pas toujours l'unanimité. Les discours actuels, de plus en plus impérieux, le confirment, et le débat reste ouvert : où s'arrête la liberté d'expression en regard des impératifs liés à la protection de l'enfance, où commence la censure ? La censure appliquée au livre pour enfants En préambule, Jean-Yves Mollier rappelle qu'au XIXe siècle, au moment même où se constitue une littérature pour la jeunesse, l'Enfant représente, de la même manière que la Femme ou le Peuple, une catégorie sous surveillance, perméable par nature à l'influence néfaste des mauvaises lectures. L'abbé Bethléem (dont les archives sont conservées à la bibliothèque de l'Arsenal) joue un rôle considérable dans la campagne menée dans la première moitié du XXe siècle contre les journaux licencieux et les illustrés pour la jeunesse (Anne Urbain). Ce sont en effet ces illustrés, français (L'Epatant) puis américains (Le Journal de Mickey), qui concentrent dans un premier temps les attaques des censeurs, dont les arguments d'ordre moral ou esthétique constituent paradoxalement l'un des premiers discours critiques sur la bande dessinée (Sylvain Lesage). La même accusation de propager, par l'exemple, la criminalité juvénile se retrouve dans les discours à l'encontre du cinéma (Roxane Haméry). En France s'est mise en place, en juillet 1949, une législation qui encadre les publications à destination de l'enfance et de l'adolescence, qui " ne doivent comporter aucune illustration, aucun récit [... ] présentant sous un jour favorable le banditisme, le mensonge, le vol, la paresse, la lâcheté, la haine ou tous actes qualifiés crimes ou délits ou de nature à démoraliser l'enfance ou la jeunesse ". Dans le même temps, aux Etats-Unis, est apparue, selon des modalités un peu différentes, la Comics code authority qui régira pendant des décennies la publication des comics américains (Jean-Paul Gabilliet). Le tournant de mai 1968 Mai 1968 bouleverse le paysage bien ordonné de l'édition pour la jeunesse, en initiant un mouvement de libération de l'enfance opprimée par la famille, l'école, et le monde des adultes en général, dont le Petit livre rouge des écoliers et des lycéens, traduit et publié en France par François Maspero en 1971, est emblématique (Sophie Heywood). La plongée de Bernard Joubert dans les archives de la Commission de surveillance des publications pour l'enfance et l'adolescence, instaurée par la loi de juillet 1949, est riche d'enseignements sur la manière dont celle-ci examine au fil du temps les publications pour la jeunesse. Au-delà de la loi et de son application, de moins en moins restrictive, les pressions exercées sur le livre pour enfants restent multiples, qu'elles viennent des responsables politiques ou des parents, et s'expriment tout particulièrement dans les bibliothèques publiques (Véronique Soulé). La parole est aussi donnée aux acteurs de cette histoire contemporaine, à un éditeur (Thierry Magnier) et à des créatrices (Agnès Rosenstiehl et Katy Couprie). Laissez-les lire ! Du XIXe siècle à aujourd'hui, les discours à l'encontre des mauvaises lectures sont révélateurs des angoisses du temps, et des permanences des interdits liés prioritairement à la violence et à la sexualité, dont le livre pour enfants, territoire doublement sanctifié, devrait être protégé à tout prix. " Ne craignons pas trop vite de traumatiser les enfants. Le danger est bien plus grand dans ce qui est mièvre et ennuyeux que dans ce qui est trop fort dans sa vérité " disait pourtant Geneviève Patte dans Laissez-les lire ! en 1978... Rubriques : " Autour d'une oeuvre " mène l'enquête à propos d'un mystérieux jeu de tarot vénitien ; La " Découverte " se penche sur le ballet que Roland Petit (1976) consacre à Nana ; La rubrique " Portrait " autour de Judith Gautier ; La rubrique " Innovation " consacrée au livre augmenté ; Le récit de Nathalie Kuperman en " Résidence " à la BnF

03/2020