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Esteban Pohier

Extraits

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Littérature étrangère

L'âme poétique du Japon. Yamato Uta... Le chant du Yamato

Ce livre n'est pas au sens strict une anthologie de la littérature japonaise, mais plutôt un survol " impressionniste " de l'âme poétique du Japon. Aux temps anciens émergent des brumes de la première histoire les empereurs mythiques aux chronologies incertaines et les légendes des myriades de divinités du shintô, la Voie des Dieux dans un grand souffle épique que se transmettent oralement les bardes et les aèdes. Puis vint, tardivement, l'écriture, importée de Chine, qui permet la première diffusion des anciennes anthologies poétiques où se révèlent les amours nostalgiques de délicats poètes. Elle nous livre aussi les premiers écrits mystiques du bouddhisme japonais. Au Xe siècle, des contes : les Monogatari (ou Récits de choses) et des chroniques : les Soshi (ou Notes écrites au fil du pinceau) donnent à la prose poétique ses lettres de noblesse. Après une longue période de paix, le temps des guerres civiles n'empêche pas une nouvelle forme particulière de théâtre poétique d'apparaître, le No. Il unit avec une préciosité particulière la parole, le chant, la danse et la musique. Deux No célèbres sont ici présentés en totalité : La Robe de plumes et Le Vent dans les pins ; plusieurs autres sont évoqués. Avec le XVIe siècle vient le temps des poèmes courts, les Haiku, notations furtives, évocations discrètes en trois vers de 7-5-7 syllabes qui suffisent à donner le sens de la vie. Enfin, à notre époque, l'auteur a eu la chance de se lier d'amitié avec deux grands poètes : une religieuse bouddhiste apparentée à la famille impériale et un célèbre potier de Kyoto. On retrouve dans leurs œuvres toute l'âme poétique du Japon, qui continue à se manifester au delà des épreuves et de l'adversité.

01/2002

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Cinéma

Jean Marais

Sa beauté était parfaite et Villain son véritable patronyme. Champion toutes catégories du charme masculin à l'écran, Jean Marais a assis sa réputation d'acteur en disparaissant derrière l'hideux et terrifiant masque de la Bête dans le film de Jean Cocteau, son mentor, amant et ami. Arrivé au sommet de la popularité grâce à de flamboyants films de cape et d'épée, comme Le Bossu, il fut en même temps un intransigeant expérimentateur au théâtre ainsi que le fer de lance des essais cinématographiques de Jean Cocteau. Comique dans la série des Fantômas ou coqueluche des jeunes filles dans L'Éternel Retour, s'engageant parfois dans d'authentiques liaisons féminines, il n'en assuma pas moins avec sérénité son homosexualité, alors politiquement incorrecte. Pas de doute, les paradoxes ne manquent guère dans la vie bien remplie de Jean Marais. Ni les secrets de famille. Né en 1913, à Cherbourg, il resta fort peu de temps dans la capitale du Cotentin, enlevé brutalement par une mère abusive à un père qu'il ne retrouva que bien plus tard. Ballotté de modestes pavillons de banlieue en discrets appartements parisiens, l'enfant rebelle au cursus scolaire catastrophique donna naissance à un jeune homme ambitieux dont la soif culturelle sera apaisée par sa rencontre avec Cocteau. Comédien renommé, certes, mais tout autant peintre, écrivain, organisateur de spectacles, sculpteur ou potier... Jean Marais ne se laissa jamais enfermer dans une discipline. Cette biographie intime et éclairée retrace le destin exceptionnel d'un homme qui se défendait d'être un monstre sacré et ne prétendait, selon ses termes, qu'à devenir un bon " artisan ". Aujourd'hui, il n'en demeure pas moins une légende.

11/2005

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Esotérisme

Le nouveau défi des OVNI. Ces véhicules mystérieux venus d’un autre monde…

Après le succès remporté par La nouvelle vague des soucoupes volantes, traduit dans toutes les langues du monde, Jean- Claude Bourret a poursuivit dans Le nouveau défi des OVNI son enquête passionnante sur ces véhicules inquiétants et mystérieux venus d'un autre monde. Pour la première fois, la direction de la gendarmerie nationale française avait autorisé un journaliste à compulser l'ensemble des rapports établis sur les OVNI depuis 1954 dont certains étaient marqués du cachet rouge portant la mention "secret-confidentiel" . Les enquêtes des patrouilles de gendarmerie qui ont été témoins soit d'atterrissages soit de passages d'OVNI à basse altitude, constitueraient, à elles seules, un document exceptionnel. Jean-Claude Bourret ne s'est pourtant pas limité à cette source d'investigations. Il a interviewé, entre autres, Jean Pierre Chapel, un groupe d'ingénieurs qui a conçu le plan de la première station de détection des OVNI et Claude Poher chef du département des projets scientifiques du Centre National d'Etudes Spatiales qui décrit et analyse l'extraordinaire affaire de l'avion militaire américain R. B. 47 suivi de près par un OVNI sur un parcours de 1 200 kilomètres. Il a recueilli les impressions de Pierre Guérin, maître de recherches au CNRS qui, dans un brillant exposé, établit la preuve judiciaire des OVNI et celles de Jean-Pierre Petit qui révèle le résultat de ses expériences en laboratoire sur le mode de propulsion de ces engins. Grâce à ces témoignages, Jean-Claude Bourret peut esquisser dans Le nouveau défi des OVNI une étude du mode de propulsion de ces troublants "objets non identifiés" et livrer au lecteur des réflexions qui le plongeront sinon dans l'angoisse, du moins dans l'inquiétude raisonnée de l'avenir...

03/2020

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Histoire de France

Journal de l'Elysée. Tome 3, 1969-1971, Dans les bottes du Général

Quand s'ouvre ce troisième tome du journal tenu méticuleusement par le conseiller des deux premiers présidents de la Ve République, le général de Gaulle s'est retiré à Colombey. Alain Poher est président de la République par intérim et va être le candidat de la droite classique et des modérés ; il a mis fin aux fonctions de Jacques Foccart. Les " barons " du gaullisme soutiennent la candidature de Georges Pompidou, mais la famille gaulliste se déchire. Malgré lui, l'auteur est au centre de la campagne électorale, dont les épisodes les plus spectaculaires sont ceux de la défoccartisation de l'Etat. Pompidou élu, Foccart reprend ses fonctions élyséennes. Il nous fait assister aux premiers pas du deuxième président de la Ve République, marqués par l'ouverture politique. Mais il faut attendre la mort du Général pour que son successeur s'émancipe. Dès lors, les relations commencent à se tendre entre le chef de l'État et Jacques Chaban-Delmas, son Premier ministre, d'une façon qui n'est pas sans rappeler la détérioration des rapports de Gaulle-Pompidou au cours de la période précédente, ni sans préfigurer ce qu'on appellera en 1986 la " cohabitation ". Relativement moins impliqué dans la politique intérieure qu'auparavant, Foccart donne toute sa mesure dans les affaires africaines. Souvent contre l'avis des ministres concernés, il convainc Pompidou, cas par cas, d'appliquer la politique africaine élaborée naguère par le général de Gaulle. Parfois, le mémorialiste se mue en journaliste. Cela nous vaut des reportages brillants sur ses déplacements et rencontres, ainsi qu'une superbe relation du voyage triomphal dans lequel il entraîne Pompidou en Afrique, en 1971. Au jour le jour, sous la plume d'un familier, voici le premier témoignage approfondi, ponctué de révélations comme les tomes précédents, sur " les années Pompidou ".

05/1999

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Critique littéraire

La Nouvelle Revue Française N° 201 sept 1969

Giuseppe Ungaretti, Vermeer Jean Tardieu, Figures et non-figures Jean Follain, Poèmes Jacques Boudillet, L'express de Cracovie Pierre Pachet, Confession Dora Vallier, Art, anti-art et non-art Claude Esteban, De la sculpture et de quelques objets Roger Nimier, Une étude sur Marcel Aymé Chroniques : Peter Brooks, Nouvelle critique et critique nouvelle aux Etats-Unis Henri Thomas, Jean Follain : ciel appris, ciel vivant Jean Blot, Henri Thomas Michel Gresset, Un Faulkner féerique Maurice Pinguet, Le Nô et la scène du désir Dominique Noguez, Prenez garde au cinéma Notes : la poésie : Pierre Chappuis, Voir, par Pierre Torreilles (Le Seuil) Alain Bosquet, Neige exterminatrice, par Christian Bachelin (Guy Chambelland) Notes : littérature et essais : Jean Follain, Monplaisir... En Histoire, par Paul Morand (Gallimard) Michel Léturmy, La Foudre de Dieu, par Marcel Moré (Gallimard) Jean Blot, L'aventure d'un pauvre chrétien, par Ignazio Silone (Calmann-Lévy) Jean Duvignaud, Cent mille provinciaux au XVIIe siècle, par Pierre Goubert (Flammarion) Roger Judrin, Vie de Lavoisier, par Léon Velluz (Plon) Michèle Pirazzoli-t'Serstevens, Claudel et l'univers chinois, par Gilbert Gadoffre (Gallimard) Notes : romans français : Jean Blot, La deuxième mort de Ramón Mercader, par Jorge Semprun (Gallimard) Lionel Mirisch, Creezy, par Félicien Marceau (Gallimard) Willy de Spens, Printemps au parking, par Christiane Rochefort (Grasset) Patrick de Rosbo, Le corps, par Dominique Rolin (Denoël) Lionel Mirisch, La Façade et autres miroirs, par Georges Piroué (Denoël) Notes : romans étrangers : Claude Michel Cluny, Mémoires d'un Italien, par Ippolito Nievo (Librairie Klincksieck) Jean-Claude Schneider, Un fils dévoyé, par Renate Rasp (Gallimard) Notes : les arts : Renée Boullier, L'art et la musique (Galerie des Beaux-Arts de Bordeaux) Notes : les spectacles : Robert Abirached, Les Dialogues, de Ruzante (Théâtre des Nations) ; La Moscheta, de Ruzante (Théâtre du Huitième) ; Odipe-Roi, de Sophocle (Mai de Malakoff) Claude Michel Cluny, La Femme infidèle, de Claude Chabrol Lu et vu : Georges-Emmanuel Clancier, Signatures de l'espace, par Raymond Datheil (Caractères) Claude Michel Cluny, Poésie et prose, d'Edwin Muir (Seghers) Jean Grosjean, Le mythe de l'éternel retour, par Mircea Eliade (Gallimard) Alain Clerval, Le Jéroboam, par Didier Martin (Gallimard) Willy de Spens, Comprenne qui pourra, par Roger Bésus (Plon) Jean Grosjean, Quatrième Festival international du film militaire (Versailles) Dominique Noguez, Thérèse et Isabelle, de Radley Metzger.

09/1969

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Sports

Images de sport. De l'archive à l'histoire

Les images de sport ont envahi nos écrans, nos journaux, nos rues, nos imaginaires. Ce phénomène n'est pas nouveau. Dès la fin du XIXe siècle, il a accompagné le développement d'une culture de masse et s'est affirmé durant l'entre-deux-guerres puis à l'ère de la télévision. Des images Panini aux clichés de la préfecture de police de Paris, c'est tout un univers de signes et de représentations que ce livre fait resurgir. Sont ainsi passés en revue des athlètes étrusques, Pierre de Coubertin en sportsman, des "poilus" transformés un temps en sportifs, les premiers rugbymen français aisément confondus avec des footballeurs, des lutteurs dépassés par le jujutsu, des athlètes figés à des fins pédagogiques, des corps saisis par la magie ambivalente de Leni Riefenstahl, des sportives de romans populaires, des joueurs de polo argentins qui détournent la tradition gaucho, des héros nationaux promus par L'Equipe, des basketteurs projetés à la une des magazines spécialisés, un cycliste portraituré par Jules Beau, des temples sportifs du XXe siècle. Cet ouvrage collectif se distingue par le fait que les images ne sont pas reproduites en guise d'illustration. De leur production à leur patrimonialisation, quinze historiens mènent l'enquête en France comme à l'étranger et se transforment en entomologistes du fait sportif. Les différents plans, gestes et tenues, les moindres détails permettent de dater ou de lever un anonymat, de redonner chair et vie à des sportifs et à des sportives. Leurs images s'animent sous nos yeux. Françoise Bosman, conservatrice générale du patrimoine, est directrice des Archives nationales du monde du travail (Roubaix). Patrick Clastres, agrégé d'histoire, est professeur de khâgne au lycée Pothier d'Orléans. Paul Dietschy, ancien élève de TENS de Fontenay-Saint-Cloud, agrégé et docteur en histoire, est maître de conférences à l'université de Franche-Comté. Tous deux animent un séminaire de recherche consacré à l'histoire du sport au Centre d'histoire de Sciences Po à Paris. Biographie de l'auteur

09/2010

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Histoire de France

L'enseignement du français en colonies. Expériences inaugurales dans l'enseignement primaire

Cet ouvrage L'enseignement du français en colonies, Expériences inaugurales dans l'enseignement primaire, réunit quinze contributions qui se proposent de voir comment le français se constitue en tant que langue d'enseignement dans ces contextes de confrontations sociales, linguistiques et culturelles inégalitaires que sont les contextes de colonisation. Ces contributions s'intéressent, plus particulièrement, à l'introduction du français à l'école primaire. Trois directions de travail sont privilégiées : - La mise en place des principes éducatifs qui instaurent le français comme langue de l'école. Faustin Kabanza (Rwanda), El-Djamhouria Slimani-Aït-Saada (la plaine du Chélif), Foued Laroussi (Mayotte) et Béatrice Pothier (Polynésie) montrent que les mêmes questionnements reviennent dans les différentes situations coloniales. - Les passeurs du français : Christiane Chaulet-Achour retrace l'itinéraire de l'instituteur-écrivain Mouloud Feraoun, Nedjma Cherrad celui de M-T Arbaoui, instituteur indigène au parcours chahuté. Martine Dreyfus décrit l'institution du français en Afrique de l'Ouest (1816-1931) par Jean Dard, Le Baron Roger, Faidherbe, I Carré, G Hardy, Davesnes. Le portrait de Moïse Fresco qui introduit le français à l'école de l'Alliance israélite de Tanger est dressé par Danielle Omer, celui de Mme Allix-Luce qui entreprend de créer en 1845-46, à Alger, la première institution pour " jeunes filles musulmanes " par Dalila Morsly. - La fonction des manuels de français dans le processus de didactisation du français est étudiée par Rafika Amri-Abbès qui analyse la démarche bilingue de Louis Machuel dans ses méthodes d'arabe et de français, par Laïla Ben Ezzedine qui met en évidence les tensions culturelles liées au projet de mettre à la disposition des enfants des Contes tunisiens qui racontent la culture tunisienne en français ; Yasmina Cherrad et Amar Nabti montrent à partir de La lecture liée au langage et L'ami fidèle les pièges d'une méthode qui, dans le contexte de la colonisation, travaille à la fusion des enseignements. Christine Cuet décrit comment le manuel A travers nos colonies fabrique les futurs agents coloniaux.

05/2010

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Droit administratif général

Orléans par le droit administratif à l'ombre de Macarel & Cormenin

Dans le prolongement direct des deux publications précédemment proposées dans la collection "L'Unité du Droit" des Editions L'Epitoge (Tome XXVIII - Orléans dans la jurisprudence des "Cours suprêmes" ; Tome XXIX - Toulouse par le droit administratif), le présent ouvrage aborde Orléans par le droit administratif, à l'ombre de Macarel et de Cormenin. Partant, après avoir commencé la valorisation d'un "patrimoine jurisprudentiel orléanais" transcendant les différentes branches du droit, cet opus en poursuit l'analyse dans le cadre d'une unité d'enseignement particulière : le droit administratif général, "partie centrale du droit administratif" , "ce qui, dans la connaissance du droit administratif vient et doit venir d'abord" d'après la définition proposée par René Chapus dans son manuel. Les grands chapitres du cours de droit administratif traditionnellement enseigné en deuxième année de Licence y sont traités à partir d'arrêts représentatifs en lien avec Orléans, entendu comme ressort territorial du tribunal administratif qui siège dans la commune et qui couvre aujourd'hui la région Centre. A la manière orléanaise de la glose, ils le sont sous la forme de commentaires tirant des leçons par rapport à la pensée de deux "pères fondateurs" du droit administratif français associés à la cité johannique : Louis-Antoine Macarel et Louis Marie de Lahaye de Cormenin, l'année 2021 marquant un anniversaire de deux siècles, celui de la création du Recueil des arrêts du Conseil ou ordonnances royales par le premier. Au-delà de constituer un simple recueil de "grands arrêts de la jurisprudence administrative orléanaise" , cet ouvrage s'essaye à une présentation nouvelle du droit administratif général en en proposant une approche au prisme du territoire où il est enseigné et de nature à contribuer à la réinvention et à la redynamisation de son apprentissage. La présente publication a reçu le soutien du Centre de Recherche Juridique (Crj) Pothier de l'Université d'Orléans & du Collectif L'Unité du Droit

01/2022

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Economie

Les lois naturelles de l'ordre social

Magistrat au présidial d'Orléans, Guillaume-François Le Trosne (1728- 1780) est à la fois le disciple de Robert Joseph Pothier, le plus éminent jurisconsulte de son temps, et de François Quesnay, le chef de file du mouvement physiocratique. Ce double héritage fait de lui un auteur remarquable et unique du siècle des Lumières. Sa vie durant, il s'évertue à lier le droit et l'économie politique dans une science totale de la société qui développerait les lois naturelles de l'ordre social. Cette édition aspire à éclairer son oeuvre d'un jour nouveau en rassemblant trois de ses textes les plus importants publiés en 1777 — De l'ordre social, composé de onze discours, dans lequel il développe ses principales opinions économiques, politiques et juridiques, comme la liberté du conunerce, la mise en place d'un impôt territorial unique ou l'établissement d'une hiérarchie normative à prédominance jusnaturaliste ; - De l'intérêt social, par rapport à la valeur, d la circulation, à l'industrie et au commerce intérieur et extérieur, son ouvrage le plus théorique en matière d'économie politique où il répond aux critiques formulées à l'encontre de la physiocratie par son ami, l'abbé de Condillac, dans son livre Le commerce et le gouvernement, considérés relativement l'un à l'autre, publié en 1776 ; — ses Vues sur la justice criminelle, opuscule dans lequel il apporte un volet pénal à la physiocratie en détaillant ses propositions en ce qui concerne la législation criminelle et l'administration de la justice. Outre la version intégrale de ces textes, ce volume intègre, pour la première fois, l'ensemble des préfaces et des notes issues des différentes rééditions. Il comprend également des annonces de presse, des extraits de correspondance, une présentation, une chronologie et des notes entièrement nouvelles. Redécouvrir l'oeuvre de Le Trosne permet en définitive de mieux comprendre les grands débats intellectuels qui agitent le XVIIIe siècle et de puiser aux sources d'une pensée économique fondée sur la liberté.

09/2019

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Musicologie

Revue de musicologie Tome 107 N° 1 (2021)

Un grand amour de Beethoven. Parcours de Brigitte et Jean Massin Esteban Buch Pratiques de l'écoute en disposition de salon. Une enquête historique et empirique Emmanuel Reibel et Benoît Haug Notes et documents Le fonds de manuscrits musicaux de Maurice Ravel des Archives du Palais princier de Monaco Manuel Cornejo Nécrologie En souvenir d'Yves Gérard (1932-2020) Jean-Michel Nectoux, Achille Davy-Rigaux et Catherine Massip Daniel Heartz (1928-2019) Michel Noiray Comptes rendus Du bruit à la musique. Devenir organiste, M. Balthazar Lucille Lisack The Cambridge History of Music Criticism, dir. Chr. Dingle Katherine Ellis Bourdieu et la musique. Enjeux et perspectives, dir. P. Kaelblen, I. Kirchberg et A. Robert Isabelle Mayaud Les "bandes" de violons en Europe. Cinq siècles de transferts culturels. Des anciens ménétriers aux Tsiganes d'Europe centrale, L. Charles-Dominique Forence Gétreau London Voices, 1820-1840. Vocal performers, practices, histories, dir. R. Parker et S. Rutherford Edward Gillin Discordant Notes. Marginality and Social Control in Madrid, 1850-1930, S. Llano Aimée Boutin Une pluralité audible ? Mondes de musique en contact, dir. Talia Bachir-Loopuyt et A. Damon-Guillot Luc Charles-Dominique The Powers of Sound ans Song in Early Modern Paris, N. Hammond Leendert van der Miesen Sex, Death & Minuets. Anna Magdalena Bach and Her Musical Notebooks, N. Hammond W. Dean Sutcliffe The Cambridge History of Sixteenth-Century Music, dir. I. fenlon et R. Wistreich Richard Freedman The Cambridge Encyclopedia of Historical Performance in Music, dir. C. Lawson et R. Stowell Benoît Haug Operatic Geographies. The Place of Opera and the Opera House, dir. S. Aspden Mark Everist El músico como intellectual. Adolfo Salazar y la creación del discurso de la banguardia musical espanola (1914-1936), Fr. Parralejo Masa Stefan Etcharry Coquettes, Wives, and Widows. Gender Politics in French Baroque Opera and Theater, M. Ray Lola Salem Kunst, Spiel, Arbeit. Musikerleben in Deutschland, 1850 bis 1960, M. Rempe Alexander K. Rothe La création musicale à Montréal de 1996 à 2006 vue par ses institutions, A. Couture Gilles Demonet Sense and Sadness. Syriac chant in Aleppo, T. Jarjour Estelle Amy de la Bretèque Analytical Essays on Music by Women Composers. Secular and Sacred Music to 1900, dir. L. Parsons et B. Ravenscroft Susan Wollenberg Paul Dukas. Legacies of a French Musician, dir. H. J. Minors et L. Watson Cécile Quesney Decomposed. The Political Ecology of Music, K. Devine Gavin Williams Ruinas sonoras de la modernidad. La canción popular sefardí en la era post-tradicional, E. Seroussi, trad. et éd. S. Asensio Llamas Susana Weich-Shahak Journal d'un critique musical lyonnais (1907-1940), L. Vallas, intro. Ph. Roger et J. Dorival, éd. J. Dorival Yves Balmer La ricerca musicologica in Italia. Stato e prospettive, dir. A. Caroccia Giulia Gio

04/2021

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Autres langues

La langue corse dans le système éducatif. Enjeux sociaux, curriculaires et didactiques du bi/plurilinguisme

En 1974 paraissait pour la revue Rigiru, publication dédiée à la littérature corse, dans laquelle l'article éditorial insistait sur le fait suivant : "A lingua è a cultura corsa so prove è vive". La langue et la culture corses sont attestées et vivantes. On peut, avec le recul, y déceler une sorte d'écho au manifeste de A Cispra, paru en 1914, à la veille de la première guerre mondiale : les deux rédacteurs, Versini et Paoli, dont on rapprochera sans risque majeur la sensibilité politique de celle d'un Yann Sohier, y revendiquent un statut d'autonomie de l'île et une reconnaissance de sa langue, dont ils tentent, parfois maladroitement, de démontrer la distance avec l'italien. En 1974 intervient un acte institutionnel décisif : la reconnaissance du corse au titre de la loi Deixonne, votée en 1951. Ceci dans un contexte sociopolitique de plus en plus tendu, dans le cadre d'une revendication d'émancipation qui s'est globalisée l'année précédente à l'université d'été de Corte. Depuis, l'île a connu de profondes évolutions. Ainsi, l'Assemblée territoriale a-t-elle voté à l'unanimité, en 2007, un plan de développement de la langue dépassant largement le cadre scolaire et médiatique imposé par le législateur. Et adopté, le 29 juillet 2011, à la majorité, le principe de son officialisation. Si bien que l'on découvre un bilan largement positif sur le plan quantitatif et par comparaison avec la situation d'autres langues régionales. Qui ne laisse pourtant pas de masquer un certain nombre de difficultés dès lors que l'on aborde le terrain qualitatif. Ainsi le présent ouvrage a-t-il été mis en projet, dans un esprit de logique compréhensive : l'ensemble de l'équipe impliquée a considéré que, une forme de politique linguistique s'étant mise en place de fait, avec un certain succès, il convenait d'en opérer l'examen critique. L'on tente ainsi de mettre à jour, à travers une réflexion théorique et des études de cas, une dynamique d'action et les représentations qui guident les différents acteurs impliqués dans le processus en cours. Ce dernier constitue, à tout le moins, une sorte de mutation à la fois révolutionnaire et silencieuse du terrain socioculturel local, dans un contexte général d'ouverture linguistique et culturelle, au sein d'une Union européenne en marche, elle-même immergée au sein d'une mondialisation désormais passée dans les faits.

10/2013

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Spiritisme

Nous sommes tous éternels

Le plus grand médium psychique américain, auteur du best-seller When Heaven Calls, propose un nouvel ouvrage dévoilant les secrets de l'au-delà et la vérité sur le ciel. Matt Fraser revient sur la grande question qu'on ne cesse de lui poser : " Qu'arrive-t-il après la mort ? " Nous aurions pu nous attendre à une réponse compliquée, or elle est très simple : Nous sommes tous éternels ! Matt Fraser fait part de son expérience de médium pour aider les personnes sur terre à surmonter des épreuves comme le deuil, en insistant sur le fait que la vie ne se termine pas avec la mort terrestre, qui n'est pas une fin, mais se poursuit dans le ciel (l'au-delà). Pendant notre vie terrestre, nos proches défunts sont à nos côtés, nous écoutent, nous aident à combattre les mauvais esprits. Ils sont accompagnés des anges et des esprits tels que les fantômes. S'appuyant sur des milliers de conversations avec l'Esprit, Matt lève le voile sur les révélations cachées de l'existence : - les évènements survenant lors de notre traversée - les belles réalités du ciel et de la vie éternelle - les anges gardiens qui nous protègent sur Terre (y compris nos animaux de compagnie décédés) - le rôle des rêves et les formes de manifestation des âmes aux vivants - l'amour, la romance, les âmes soeurs au-delà de la vie - les fantômes, les hantises, les âmes négatives, les vampires énergétiques, la protection psychique - le destin, le libre arbitre, la deuxième chance - les regrets, les excuses et le pardon du ciel - la compréhension de vos dons et buts - le karma, la bonté, la vie au coeur du flux divin - la reconnaissance des signes et des messages de nos proches depuis le ciel. Comme l'explique Matt, " nous avons tous notre propre "ligne téléphonique" pour communiquer avec le ciel. Tout ce que nous avons à faire, c'est trouver comment l'utiliser. " Révélée par des histoires jamais racontées, la sagesse de Nous sommes tous éternels " guérit le monde en nous assurant une forte connexion émotionnelle et spirituelle, fondement d'une vie saine " (Karamo Brown, vedette de Queer Eye et auteur de Karamo). Il nous inspire " avec sa certitude réconfortante que nous sommes tous éternels. " (Gloria Estefan).

08/2023

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Histoire et Philosophiesophie

La chimie et la santé, au service de l'homme

A en croire les pages de nos journaux, la chimie et la santé seraient deux mondes en opposition. La première est vilipendée comme responsable de tous les maux qu'apporte la pollution. La seconde est érigée en valeur suprême dans nos sociétés : on aurait tous un droit absolu à rester toujours et indéfiniment en bonne santé. Il est temps de réconcilier ces contraires : la chimie n'est pas cette éternelle coupable et c'est grâce à elle, qui fournit les diagnostics et tes médicaments, que la médecine soigne de mieux élit mieux les malades. S'il démonte d'abord ce paradoxe en dénonçant ce manque de rigueur qui provoque tant d'idées fausses sur les dangers des molécules de notre environnement, ce livre, qui s'adresse aux non-spécialistes, veut surtout nous faire saisir la révolution médicale en cours : allongement de la vie, recul des maladies les plus graves, combat contre la douleur..., ré entant un programme de décennies de recherches. Et ce qu'on a découvert, c'est une formidable illustration du fameux " tout est chimie " des savants anciens qu'aimait à citer le chimiste et pharmacien Pierre Potier. Chimie, c'est d'abord la composition du vivant dont l'étude à l'échelle moléculaire dévoile toutes ces molécules de base, protéines, acides nucléés, assemblages qui ne cessent de nous étonner par leur complexité et leur diversité. Chimie, c'est aussi le fonctionnement de tout ce système moléculaire, les interactions subtiles entre ses différentes composantes auxquelles on rattache progressivement toutes les fonctions de ta vie. Mais chimie, c'est encore beaucoup plus : c'est le pouvoir de l'homme - biologiste ou médecin - d'agir de façon raisonnée sur ce monde vivant que la chimie lui fait découvrir. On le comprend : on est passé du souci de compréhension du vivant à une stratégie pour soigner et guérir. S'il illustre les divers aspects de cette nouvelle pharmacologie, ce livre n'oublie pas que la révolution médicale, c'est aussi celle des diagnostics, de la détection précoce des dysfonctionnements. On ne peut qu'être admiratif devant la possibilité de l'imagerie - voir l'intérieur du corps - et les développements que nous promettent les laboratoires de chimie pour rendre ces techniques physiques encore plus performantes. Médicaments du futur, capacité de " voir " les organes : la chimie vient révolutionner notre pouvoir sur la maladie. Réussirait-elle à remplir notre rêve " déraisonnable " - bonne santé pour tous, toujours ? Le lecteur trouvera ici les éléments de sa réponse. tIN.m

02/2010

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Récits de voyage

Un baptême iroquois. Les nouveaux voyages en Amérique septentrionale (1683-1693)

Le récit initiatique d'un jeune aventurier français, le témoignage d'un des premiers explorateurs des immenses territoires la Nouvelle-France, une peinture pleine d'empathie du mode de vie et de la pensée des peuples autochtones (dont il apprend les langues, les coutumes, les ruses et la philosophie), une réflexion philosophique sur l'idée de civilisation, une étude des moeurs politiques de la Colonie, et l'histoire vécue des premiers temps de la rivalité franco-anglaise au Nouveau Monde. En 1683, à l'âge de 17 ans, le Baron de Lahontan embarque pour le Canada. Il y passe dix ans d'une vie libre et aventureuse, entre Québec et la région des Grands Lacs : officier auprès du gouverneur de la Nouvelle France, libertin en butte à l'autorité des jésuites, coureur des bois dans les vastes territoires de l'Amérique du Nord, il met en lumière le rôle du commerce des fourrures dans la guerre franco-anglaise, palabre avec les indiens dont il apprend les langues, les coutumes, les ruses et la philosophie. Composé de lettres adressées à un lecteur inconnu, les Nouveaux voyages en Amérique déploient la verve d'un authentique libertin, l'esprit libre d'un homme curieux des moeurs et de la culture des peuples autochtones, la franchise politique d'un gentilhomme ruiné en rupture avec la cour du Roi Soleil. Si l'ironie de son style, l'humanité de son regard et l'audace de ses observations annoncent la philosophie des Lumières, elles condamneront surtout son auteur à l'exil, et son oeuvre à l'oubli et au mépris des partisans d'une histoire édifiante. C'est pour rendre justice à cet écrivain de l'exil que le passager clandestin réédite les Nouveaux voyages en Amérique dans leur version originale de 1702. "Chez Lahontan, le "Sauvage de l'Amérique" constitue une figure phare, un être idéalisé porteur d'espoir. Cette originalité, l'oeuvre de Lahontan la puise à trois sources : l'expérience et les connaissances acquises par le voyageur au fil de ses aventures dans la colonie française et les forêts nord-américaines ; le sort infortuné qu'il a connu après son séjour en Nouvelle-France, et, finalement, sa critique philosophique de la religion catholique, des institutions politiques françaises et du mode de vie occidental. Figure emblématique, le Sauvage de Lahontan incarne le Nouveau-Monde, une terre de Canaan où l'écrivain aigri et apatride souhaiterait trouver l'asile et "le plaisir de vivre en repos chez des peuples moins sauvages que nous, en ce qu'ils ne sont pas réduits à la fatale nécessité de plier le genou devant certains demi-dieux que nous adorons sous le beau nom de ministres d'Etat"". Maxime Gohier

05/2015

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Critique littéraire

La poésie au XXe siècle. Tome 3, Métamorphoses et Modernité

Ce troisième volume de La Poésie du XX siècle intitulé "Métamorphoses et Modernité" forme, avec les deux précédents, un seul et même ouvrage. Il s'agit avant tout d'une galerie de portraits des poètes et de leurs oeuvres. On y rencontre tout d'abord des créateurs qui ont établi de nouveaux rapports entre les choses et les mots : Ponge, Tardieu, Frénaud, Guillevic, Follain, Tortel, des aînés maîtres de la poésie la plus jeune et dynamique. Suivent ceux qu'ont tenté les explorations spirituelles : "Cosmogonie" de Pierre Emmanuel, "Somme" de Patrice de La Tour du Pin, voix diverses : Cayrol, Estang, Grosjean, Loys Masson, Renard, Le Quintrec, Vigée, Guerne, Pierre Oster, le plus proche de la modernité, des dizaines d'autres. Toute une génération nous a permis un "Eloge de la diversité", de Jacques Audiberti à "Des contemporains remarquables" : Claude Roy, Fouchet, Robin, Becker, Borne, Seghers, Clancier, Thomas Decaunes, Mallet, les poètes des temps noirs, et Ganzo, Lubin, Cassou, Lescure... Sous le titre "Les Sources fraîches", rencontres avec Fombeure, Cadou, Bérimont, Manoll, Rousselot, Chaulot, Guillaume, Lacôte, Béarn, Cousin, leur environnement poétique, Rochefort, La Tour de Feu (car les titres de revues parsèment cet ouvrage). Puis viendront des célébrateurs de toutes sortes : du monde agreste, de l'amour, de l'intériorité, de la poésie populaire, du rire même. Ou a recherché aussi "Le Voisinage des genres", dramaturges, romanciers, critiques qui sont parallèlement poètes. Et voici les hommes de la vie présente, immédiate, ceux de "La Poésie pour vivre", ceux des révoltes, colères, engagements, avant qu'un hommage soit rendu à de grands disparus, à des destins maudits ou malheureux. Des noms : Malrieu, Neveu, Prével, Dadelsen, Larronde, Perros, Alexandre, Frédérique, Rivière, Michenaud, Vincensini, Rovini, Giroux, Grall, Kovalski, Duprey, Salabreuil... L'horizon s'élargit vers le cosmos, les lieux de la planète : Bosquet, Gaspar, Juin, Dalle Nogare, Bauchau, Pichette, Alyn, Temple, Orizet, Lande, Pietri (et des dizaines d'hommes aux écoutes). Des poètes vont parcourir les espaces de la parole qui sont Bonnefoy, Glissant, Dupin, Jaccottet, Charpier, Jean Lande, et, non loin, "Les Forgerons d'un langage", Torreilles, Chédid, Puel, Izoard, Bancquart, Jouanard, et on va voir du côté des revues, Sud ou Action poétique, tant de publications ferventes. Regard aussi vers les "Ateliers et Laboratoires" : l'Oulipo, la poésie sonore, le spatialisme, le lettrisme, la recherche. Quant au surréalisme, s'il a disparu en tant que mouvement, il continue, Jouffroy, Bounoure, Koenig, Legrand, Bailly, Dhainaut, leurs proches nous en persuadant, et aussi des métamorphoses vers la poésie "électrique" ou "froide" jusqu'à la naissance d'un nouveau réalisme avec Venaille, Biga, Tilman, Pélieu, les poètes "underground", ceux d'Exit et de tant de nouvelles revues : c'est le tournant de la poésie après 1968, une poésie qui ne cesse de surprendre par sa diversité, sa mobilité, ses conquêtes. Un temps vint où la poésie elle-même est mise en question. On a titré "Une autre écriture" cette partie où l'on rencontre Denis Roche, Pleynet, Faye, Roubaud, Sollers, Butor, Ristat, Maurice Roche et Pierre Guyotat, Christian Prigent et TXT, Hocquard et ceux d'Orange Export Ltd, de la destruction/régénération au poète-philologue. "La poésie est inadmissible" affirme Denis Roche. "Reste-t-il à écrire ? " demande Bénézet. Jamais la poésie n'a connu de telles tourmentes. On a à coeur de tout montrer, de tout considérer. Les surprises ne manquent pas quand se présentent des hommes de renouvellement qui se nomment Lionel Ray, Noël, Du Bouchet, Deguy, Sacré, Cluny, Réda, Pérol, Delvaille, Stefan, Cliff, Maulpoix, Marteau, Estéban, Guibbert, Janvier, Denis, Macé, Bordes, Meschonnic, Rossi, Grandmont, Cortanze, Preschez, Faye, Coste... On reste ébloui par tant de diversité, partant d'explorations - et scandalisé par l'indifférence et la paresse qui font ignorer tout cela et nous ont amené à apporter, si désordonnées, si fragiles qu'elles soient, des informations sur ce qui se passe d'important dans le domaine de la sensibilité et de l'intelligence au seuil d'un nouveau siècle.

11/1988

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Critique littéraire

Histoire de la poésie française. Tome 6, La poésie du XXe siècle Volume 3, Métamorphoses et modernité

Ce troisième volume de La Poésie du XXe siècle intitulé "Métamorphoses et Modernité" forme, avec les deux précédents, un seul et même ouvrage. Il s'agit avant tout d'une galerie de portraits des poètes et de leurs oeuvres. On y rencontre tout d'abord des créateurs qui ont établi de nouveaux rapports entre les choses et les mots : Ponge, Tardieu, Frénaud, Guillevic, Follain, Tortel, des aînés maîtres de la poésie la plus jeune et dynamique. Suivent ceux qu'ont tenté les explorations spirituelles : "Cosmogonie" de Pierre Emmanuel, "Somme" de Patrice de La Tour du Pin, voix diverses : Cayrol, Estang, Grosjean, Loÿs Masson, Renard, Le Quintrec, Vigée, Guerne, Pierre Oster, le plus proche de la modernité, des dizaines d'autres. Toute une génération nous a permis un "Eloge de la diversité", de Jacques Audiberti à "Des contemporains remarquables" : Claude Roy, Fouchet, Robin, Becker, Borne, Seghers, Clancier, Thomas, Decaunes, Mallet, les poètes des temps noirs, et Ganzo, Lubin, Cassou, Lescure... Sous le titre "Les Sources fraîches", rencontres avec Fombeure, Cadou, Bérimont, Manoll, Rousselot, Chaulot, Guillaume, Lacôte, Béarn, Cousin, leur environnement poétique, Rochefort, La Tour de Feu (car les titres de revues parsèment cet ouvrage). Puis viendront des célébrateurs de toutes sortes : du monde agreste, de l'amour, de l'intériorité, de la poésie populaire, du rire même. On a recherché aussi "Le Voisinage des genres", dramaturges, romanciers, critiques qui sont parallèlement poètes. Et voici les hommes de la vie présente, immédiate, ceux de "La Poésie pour vivre", ceux des révoltes, colères, engagements, avant qu'un hommage soit rendu à de grands disparus, à des destins maudits ou malheureux. Des noms : Malrieu, Neveu, Prével, Dadelsen, Larronde, Perros, Alexandre, Frédérique, Rivière, Michenaud, Vincensini, Rovini, Giroux, Grall, Kovalski, Duprey, Salabreuil... L'horizon s'élargit vers le cosmos, les lieux de la planète : Bosquet, Gaspar, Juin, Dalle Nogare, Bauchau, Pichette, Alyn, Temple, Orizet, Laude, Pietri (et des dizaines d'hommes aux écoutes). Des poètes vont parcourir les espaces de la parole qui sont Bonnefoy, Glissant, Dupin, Jaccottet, Charpier, Jean Laude, et, non loin, "Les Forgerons d'un langage", Torreilles, Chédid, Puel, Izoard, Bancquart, Jouanard, et on va voir du côté des revues, Sud ou Action poétique, tant de publications ferventes. Regard aussi vers les "Ateliers et Laboratoires" : l'Oulipo, la poésie sonore, le spatialisme, le lettrisme, la recherche. Quant au surréalisme, s'il a disparu en tant que mouvement, il continue, Jouffroy, Bounoure, Koenig, Legrand, Bailly, Dhainaut, leurs proches nous en persuadant, et aussi des métamorphoses vers la poésie "électrique" ou "froide" jusqu'à la naissance d'un nouveau réalisme avec Venaille, Biga, Tilman, Pélieu, les poètes "underground", ceux d'Exitet de tant de nouvelles revues : c'est le tournant de la poésie après 1968, une poésie qui ne cesse de surprendre par sa diversité, sa mobilité, ses conquêtes. Un temps vint où la poésie elle-même est mise en question. On a titré "Une autre écriture" cette partie où l'on rencontre Denis Roche, Pleynet, Faye, Roubaud, Sollers, Butor, Ristat, Maurice Roche et Pierre Guyotat, Christian Prigent et TXT, Hocquard et ceux d'Orange Export Ltd, de la destruction/régénération au poète-philologue. "La poésie est inadmissible", affirme Denis Roche. "Reste-t-il à écrire ?" demande Bénézet. Jamais la poésie n'a connu de telles tourmentes. On a à coeur de tout montrer, de tout considérer. Les surprises ne manquent pas quand se présentent des hommes de renouvellement qui se nomment Lionel Ray, Noël, Du Bouchet, Deguy, Sacré, Cluny, Réda, Pérol, Delvaille, Stefan, Cliff, Maulpoix, Marteau, Estéban, Guibbert, Janvier, Denis, Macê, Bordes, Meschonnic, Rossi, Grandmont, Cortanze, Preschez, Faye, Coste... On reste ébloui par tant de diversité, par tant d'explorations — et scandalisé par l'indifférence et la paresse qui font ignorer tout cela et nous ont amené à apporter, si désordonnées, si fragiles qu'elles soient, des informations sur ce qui se passe d'important dans le domaine de la sensibilité et de l'intelligence au seuil d'un nouveau siècle.

11/1988

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Littérature française

Dans l'ombre de la lumière

Dans l’ombre se tient Elissa dont le prénom (équivalent phénicien de Didon) semblait prédestiné : comme l’héroïne de Virgile, elle a été abandonnée par l’homme qu’elle aimait. Un quart de siècle plus tôt, à Carthage où désormais elle vit, elle a rencontré ce jeune homme féru de rhétorique : Augustinus. Il n’était pas encore l’auteur de très fameux sermons, ni adepte de la religion bientôt officielle : le christianisme. Tous deux pratiquaient la foi manichéenne, favorisant, dans leur hygiène de vie et leur conduite, la victoire de la lumière sur l’obscurité. Très vite Elissa lui a donné un fils, Adeodatus. Puis elle a partagé l’existence quotidienne d’Augustinus, ses débuts dans sa carrière. Elle l’a suivi à Thagaste, a connu sa mère, Monnica, catholique qui tenait le manichéisme pour une hérésie. Ce fut ensuite le long séjour en Italie, où la mère a fini par les rejoindre. Augustinus semble alors traverser une période d’interrogation profonde. Brusquement, il annonce à Elissa son projet de mariage avec une jeune patricienne. Quand Elissa prend la parole, aux premières pages de ce livre, presque douze ans après sa “répudiation”, elle est revenue vivre chez sa soeur et son beau-frère, potier à Carthage. Adeodatus est mort à la fin de l’adolescence, loin d’elle. Partout le manichéisme (auquel elle est restée fidèle) ou les dévotions aux dieux anciens (phéniciens, carthaginois) sont persécutés. Elissa s’est liée d’amitié avec un couple dont le mari infirme, Silvanus, a pour métier de copier sur des parchemins les discours de rhéteurs, d’avocats, ou de l’évêque de Carthage. Par Silvanus et son épouse Victoria, elle apprend le passage prochain à Carthage du nouvel évêque d’Hippo Regius, le très réputé Augustinus. Claude Pujade-Renaud, avec l’habileté qu’on lui connaît, s’attache à subjectiver, par la voix d’un témoin “privilégié”, ce que l’Histoire a pu passer sous silence. Empathie et documentation précise ont été nécessaires à l’élaboration de ce livre qui ne se veut ni roman historique ni pure improvisation fictionnelle : Elissa a bel et bien existé. Sur le mystère que constitue la vie de cette femme après la “rupture”, la romancière déploie toutes les variations que suggère la polysémie du titre. De celui qui a accueilli la révélation de “la lumière divine”, Elissa incarne la part d’ombre. Mais par sa fidélité et sa constance amoureuse elle est à bien des égards, si ignorée qu’elle soit, plus lumineuse que l’homme qui, en quelque sorte sous ses yeux, va rédiger ses Confessions. Par l’entremise du copiste Silvanus, qui ne sait rien de son passé, elle grappille en effet tout ce qu’elle peut apprendre au sujet de cette oeuvre en cours, devenant pour ainsi dire une de ses premières et plus concernées lectrices. Le roman les rend donc indissociables, et sans leur inventer d’improbables retrouvailles, il réfléchit une vie dans et réciproquement par l’autre. Il s’agit bien sûr aussi, pour la romancière comme pour son héroïne, de démêler la trame des motivations (ambition, stratégie, carriérisme) et des influences (la mainmise de la mère sur le destin d’Augustinus) dans un contexte historique qui est tout sauf religieusement neutre. Le roman se construit entre les lignes des mémoires augustiniennes, accompagne les grandes étapes de l’oeuvre du prédicateur sur fond de durcissement de l’intolérance, et aussi de menaces multiples : la vie d’Elissa se poursuit au-delà de la chute de Rome, alors qu’elle-même a accueilli chez elle deux réfugiées, et que le futur saint Augustin prononce son célèbre sermon. Une fois de plus, guettant les moindres traces, interprétant les silences ou les aveux à demi-mots, pressentant les non-dits, déchiffrant le subtil pouvoir du lien maternel, évoquant le corporel, les habitudes, le comportement intime, Claude Pujade-Renaud parvient à élucider ce que seules les femmes (amantes, épouses ou mères) peuvent nous apprendre de ce qu’a négligé l’historiographie des “chers disparus”.

01/2013