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Edition

Les éditeurs. Chronique du monde de l'édition (1970-2021)

Tableau de moeurs, cette chronique restitue de façon réaliste et parfaitement documenté le monde de l'édition, mais en privilégiant moins les hommes que les situations ou les phénomènes qui les façonnent. Tel éditeur, modèle de vertu et de bonhomie durant les années fastes de l'éden éditorial, deviendra un loup dans les années d'apocalypse. Ce n'est ni une autobiographie ni une chronique littéraire ni un roman, sinon un roman vrai jusque dans les moindres détails, une réflexion libre et sans concession sur la création littéraire et son environnement éditorial. A travers deux visions d'un même monde, l'une, sociologique perçue de l'extérieur, l'autre, existentielle, vue de l'intérieur, prennent corps 45 ans d'une vie d'auteur riche en rebondissements et dominée par la lumière d'un sourire, le chant d'une flûte, une mystérieuse histoire d'amour... Comme dans le kaléidoscope de la vie, on y passe du rire aux larmes, de la réflexion au lyrisme, de l'amour à la haine, du succès à l'échec, des humanistes aux escrocs... D'un éditeur l'autre, nous voilà entraînés, du sous-sol au grenier, dans les secrets d'un monde resté inconnu, où certains personnages et maisons d'édition sont désignés sous des pseudonymes, ce qui n'altère en rien l'authenticité du témoignage. Se croisent ici une galerie d'hommes et de femmes hauts en couleur et des situations tour à tour et pittoresques, picaresques ou ténébreuses mais toujours plongés dans cette atmosphère à l'épaisseur balzacienne qu'aucun auteur en renom, enfermé dans sa thébaïde, ne verra ni ne dira jamais.

10/2021

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Témoins

Je suis sorti... Coeur à l'écoute et livre en poche

Un livre qui parle d'amour, de confiance et de doute, de joie et de compassion, de la vie d'un père de famille, un ingénieur qui a parcouru la terre, un grand-père, un époux. L'originalité de cet écrit tient sans doute dans la façon dont l'auteur parle de son cheminement, en mettant l'accent non pas sur le quoi et le pourquoi de son expérience mais sur le comment : comment il s'est mis debout, comment il s'est mis en marche, comment il a surmonté les obstacles et le mal, comment rencontrer, écouter l'autre dans sa différence, agir ensemble. Et finalement constater qu'on peut avancer, suivre, croire et fonder sa vie sur l'Evangile, tout en s'interrogeant comme tout un chacun : "Je crois : ce qui veut dire que je ne suis pas sûr" . Ce livre, découpé en chapitres brefs et nourris d'une réflexion personnelle exigeante, riche de références bibliques, ouvert à la vie et à la beauté du monde, marqué du respect de l'unicité de l'autre, peut aider tous ceux et celles qui sont à la recherche du Visage de Dieu dans leur vie quotidienne. L'essentiel est écrit en début de ce livre : "Aimez, faites confiance en l'Amour qui est en vous" . A propos de Christian Pieri : Christian Pieri est Ingénieur Agronome (INA, Paris) et Docteur en Science du Sol (CNRS, Nancy). Il a exercé essentiellement à l'étranger, en tant que chercheur (19651991) dans le cadre du CIRAD (Centre International de Recherche Agronomique pour le Développement), comme agro-écologiste à la Banque Mondiale (1992-2002), puis comme consultant international (2002-2006).

08/2021

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Sociologie

Mon histoire, c'est votre histoire

Le 11 janvier 2021, l'acteur Etienne Draber est emporté à 81 ans par le coronavirus alors qu'il avait été admis à la Pitié-Salpêtrière pour une opération du coeur. Après avoir contracté la covid-19 à l'hôpital, il est mort dans la solitude de sa chambre d'hôpital, privé de ses droits, de sa dignité et de ses proches. C'est aujourd'hui sa fille, Stéphanie Bataille, qui prend la parole pour dénoncer le traitement Inhumain infligé à son père, mais aussi à elle-même et ses proches, tenus à l'écart de l'unité de soin jusqu'au bout, et à qui l'on dira : "Vous ne le verrez qu'au dernier moment." Des mots qui aujourd'hui encore résonnent et glacent Stéphanie Bataille et l'interroge. Plus que le "dernier moment" de la vie d'un homme, ne s'agit-il pas plutôt des derniers instants d'humanité d'une société qui semble avoir atteint un point de non-retour ? Une société où le principe de précaution triomphe sur les liens familiaux ; une société qui porte ses soignants en héros, mais ne leur donne pas les moyens d'exercer leur métier avec fierté ; une société où l'on occulte la mort, nie le deuil et sacrifie l'individu sur l'autel de la statistique, des chiffres, et même du rendement. Dans un témoignage poignant, accompagné de la parole de patients, de familles et soignants, Stéphanie Bataille livre un combat pour une justice au nom de chacun d'entre eux et de son père, et appelle à un sursaut face à notre société à bout de souffle et d'humanité.

06/2021

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Littérature érotique et sentim

La Dame et le Poète

"Maeve Haran raconte habilement l'histoire de ces amants maudits. Roman riche en détails historiques et ponctué des vers exquis de John Donne, La Dame et le Poète est une histoire d'amour magnifique. A ne pas manquer ! " Library Journal "On ne meurt qu'une fois, Et qui aima mourut, Il ment qui dit deux fois". John Donne Son amour était sa muse : une histoire vraie Dans l'Angleterre élisabéthaine, il ne fait pas bon être érudite lorsque l'on est une fille de bonne famille. Pourtant, la jeune Ann More a reçu une solide éducation de la part de son grand-père. Conséquence de cette anomalie : Ann refuse d'épouser un homme avec lequel elle n'aurait aucun plaisir à vivre. Un tel entêtement ne peut que lui attirer des problèmes, surtout lorsqu'il se double d'un amour déraisonnable pour un jeune poète à la réputation sulfureuse... Un certain John Donne. "A travers un récit fascinant qui explore les dernières années du règne d'Elisabeth Ire, Maeve Haran nous offre l'histoire d'un amour passionné et tourmenté entre Ann More, une héroïne fougueuse, et John Donne, poète connu pour ses vers érotiques et intemporels". Boston Globe "Maeve Haran met en scène les difficultés de la condition féminine au XVIIe siècle de manière saisissante. Les personnages semblent prendre vie sur les pages dans ce portrait romancé de John Donne et de celle qui fut sa muse". Publishers Weekly "John Donne et Ann More seraient enchantés : Maeve Haran a su écrire l'histoire de leurs scandaleuses amours avec la plume et le coeur d'un poète, donnant vie à ces personnages inoubliables. A lire absolument ! " Jeanne Kalogridis

08/2019

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Ethnologie

Le droit au froid. Le combat d'une femme pour protéger sa culture, l'Artique et notre planète

"Il [existe] une autre façon de plaider pour la protection de notre planète : exiger de la communauté internationale la reconnaissance du bien-être environnemental comme un droit humain fondamental. Sans la jouissance d'un climat stable et sécuritaire, les peuples ne peuvent exercer leurs droits économiques, sociaux et culturels. Pour les Inuit, comme pour nous tous, c'est ce que j'appelle "le droit au froid"." Cette formule singulière du "droit au froid" concentre bien tout l'esprit de la lutte que Sheila Watt-Cloutier a menée durant plus d'une vingtaine d'années sur la scène internationale pour faire des changements climatiques un enjeu de droits humains. C'est d'ailleurs sous sa présidence au Conseil circumpolaire inuit qu'une pétition en ce sens a été déposée en 2005 auprès de la Commission interaméricaine des droits de l'homme, la première action juridique internationale du genre. Comme la culture et l'autonomie économique des Inuit sont tributaires du froid et de la glace, le réchauffement planétaire d'origine anthropique constitue une négation de leurs droits sociaux, culturels et sanitaires. "L'impact des changements climatiques sur l'Arctique est un signe précurseur de ce qui attend le reste du monde", dira-t-elle. De son enfance à Kuujjuaq, dans le nord du Québec — à une époque où la culture inuit traditionnelle du transport en traîneau à chiens et de la chasse sur glace était encore dominante —, à son engagement pour l'environnement dans les instances internationales, Le droit au froid est le récit d'une femme inspirante, devenue un modèle de leadership pour le XXIe siècle.

03/2019

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Sociologie

Jean d'Arcy, penseur et stratège de la télévision française

Intervenant dans le cadre de l'émission Eurêka le 12 novembre 1969, Jean d'Arcy, alors directeur de la télévision française depuis 1952, décrit avec une précision déconcertante l'avenir de notre société. Dans cet entretien, seul le terme "Internet" lui fait défaut quand il énonce "les possibilités extraordinaires de circulation des images et du son". Sylvie Pierre nous montre qu'il était un penseur mais aussi un homme de terrain, considérant la télévision comme un outil de culture populaire. "Dans les années 1950, en France, on voyage peu, on ne sait pas ce qui se passe. La télévision était, pour Jean d'Arcy, un réel créateur de lien social, au niveau national mais aussi international" analyse Sylvie Pierre. Un visionnaire extraordinaire peu connu du grand public mais qui a posé tous les jalons de la télévision, de la communication d'aujourd'hui et a fortiori d'Internet. Pour Jean d'Arcy, la télévision est "un outil de communication au service des hommes". Défenseur du droit à l'information et de la diversité culturelle, il crée l'Eurovision en 1954 et prend l'initiative de programmes communs avec d'autres pays dès 1950. Respecté par ses pairs et par les professionnels de la communication, ce précurseur était l'ami de Pierre Tchernia qui dira de lui : "En juillet 1952, quand Jean d'Arcy nous tomba du ciel, le Père Noël était en avance." Mort en 1983, l'année où le mot "Internet" devient une appellation officielle, Jean d'Arcy n'a pas connu l'expansion du réseau de communication qu'il cherchait à définir mais a construit la télévision d'aujourd'hui.

09/2012

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Littérature étrangère

Cet Eté-là. Correspondances 1928-1933

Dans la courte vie du poète Nicolas Gronski, sa rencontre avec Marina Tsvetaeva en 1927 laissera une trace lumineuse. Tous deux habitent Meudon, ils fréquentent les mêmes amis, assistent souvent ensemble à des spectacles ou à des soirées littéraires. En juillet 1928, Tsvetaeva part avec ses deux enfants à Pontaillac, en Charente, haut lieu de villégiature de l'émigration russe. Lamitié littéraire devient alors roman d'amour où se mêlent le quotidien et le sublime. Une correspondance unit pendant trois mois Tsvetaeva et Gronski, resté à Meudon. Jalousie, susceptibilité, drame, admiration, excès et passion ponctuent au fil des jours les lettres, avec pour leitmotiv le besoin d'amour et l'appel à l'aide. L'échange épistolaire, maternel au départ, devient possessif et violent : " Lorsque tu es rentré dans un ordre mien, c'est-à-dire que tu es passé de ton ordre à toi dans le mien, tu es tombé sous ma loi. " La mort prématurée de Gronski, en 1934, d'une chute dans le métro parisien provoque chez Tsvetaeva un chagrin " aigu et pur comme un diamant ". " J'avais été son premier amour et lui - mon dernier ", dira-t-elle. La publication du poème de Gronski, Belledonne, peu de temps après sa disparition, sera réellement pour elle un " cadeau posthume ", reconnaissant en son auteur non seulement son héritier, mais une voie poétique d'une grande originalité. Cet Été-là, écrit Véronique Lossky dans sa préface, est " un monument d'amour, mais aussi une célébration infiniment douloureuse d'un moment particulièrement intense dans la vie et dans l'œuvre de la grande Marina Tsvetaeva ".

03/2005

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Sociologie

L'espérance de vivre. Ages, génération et sociétés

Combien d'années vous reste-t-il à vivre ? Pour le savoir, il vous suffit de vous reporter à une " table de mortalité ", c'est-à-dire à un tableau de chiffres exprimant la loi de mortalité des populations d'aujourd'hui. Cette table vous dira par exemple que, si vous êtes né en France en 1968 et de sexe féminin, votre espérance de vie était, le jour de votre naissance, de près de 75 ans, et, lorsque vous aviez 30 ans (en 1998), elle était encore de 53 ans. Mais ces données statistiques recèlent bien des paradoxes que, le premier objectif de ce livre est d'éclairer. La très forte augmentation, depuis deux siècles, de l'espérance de vie dans les pays les plus développés nous permet d'être beaucoup plus nombreux à atteindre des âges élevés. La pyramide des âges s'en ressent : la population vieillit. Non seulement les attitudes à l'égard de la vie et de la mort se transforment, mais une véritable " gestion des âges " devient nécessaire. Les relations entre les générations se modifient en profondeur et affectent toute la dynamique des sociétés, des solidarités effectives ou possibles à la dépendance économique mais aussi aux questions éthiques : quel est le coût économique de l'allongement de la durée de vie et comment résoudre les problèmes qu'il pose, si la quantité de vie en plus se traduit par une dégradation de sa qualité ? C'est une réflexion sur les liens entre l'histoire de l'individu, celle de sa génération et celle de la société que propose ce livre.

10/2005

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Littérature française

L'écho de la note bleue

Imaginez la nuit, Nohant, Chopin et George Sand. Il pose le dernier accord d'un Nocturne, elle écoute. " Le temps est suspendu et nous transporte dans l'azur de la nuit transparente, c'est la note bleue " dira-t-elle. Vivre et faire vivre dans l'écho de la note bleue est l'ambition de Pierre, pianiste puis chef d'orchestre. " La musique ne commande rien, n'explique rien, ne dicte rien, confie-t-il à Arielle, la femme avec qui il aimerait partager l'azur de George Sand. A chacun de faire appel à sa propre émotivité, son imagination, ses sensations, pour essayer de peindre sa vie avec ses propres couleurs. " Mais la vie d'un chef d'orchestre n'est pas de tout repos. Face à des hommes et des femmes que rien ne prédisposait à être ensemble, il ne s'agit pas de battre la mesure ou de leur demander de commencer et de terminer en même temps. " L'écho de la note bleue " est l'histoire d'un homme qui fait de la musique son axe de vie. C'est aussi l'histoire de Pietro le premier violon, Frédéric le soliste, Charlotte et Martin les jeunes espoirs, et tous les autres, un directeur de conservatoire plus soucieux de rentabilité que d'art, une femme qui craint le bonheur, un père mélomane récalcitrant face à la vocation de son fils, mais pourquoi ? C'est aussi l'histoire de l'amour, l'amour qui s'invite quand on ne l'attend pas et repart de même. Et enfin qui est cette virtuose qui surgit si tard dans sa vie ?

06/2014

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Musique, danse

Claude Helffer. La musique sur le bout des doigts, avec 1 DVD

Né le 18 juin 1922 à Paris, où il est mort le 27 octobre 2004, Claude Helffer est de ces interprètes d'exception sans qui la musique du XXe siècle eût été moins luxuriante. Sa passion pour la musique, son amour pour l'enseignement et pour le travail bien fait, sa fougue et sa générosité l'ont incité jusqu'au terme de sa vie à transmettre sa foi aux plus jeunes, jusqu'en Extrême-Orient, notamment au Japon. Familier des compositeurs de son temps qui, au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, ont constitué l'Ecole de Darmstadt ou de l'avant-garde, dont il a été le compagnon et le partenaire privilégié, il a créé et s'est vu dédier quantité de partitions pour piano de trois générations de musiciens des divers mouvements de la création musicale, menant à la fois une grande carrière de soliste, de chambriste et de musicien d'ensembles. Il a en outre été l'interprète de prédilection de deux de ses grands contemporains pourtant réputés inconciliables, Pierre Boulez et Iannis Xenakis. C'est chez lui, dans sa maison parisienne, qu'a été réalisé cet entretien. Assis devant son piano, il évoque son enfance, ses études, ses rencontres, sa carrière de concertiste et de pédagogue, ainsi qu'un certain nombre de compositeurs et de partitions qu'il a défendus et créés, mais aussi ses réflexions sur le métier de pianiste et la place de l'interprète dans la création. Les livres de cette collection, coéditée avec l'Ina, sont accompagnés d'un DVD Rom qui permet l'exploration interactive de l'intégralité de l'entretien filmé.

08/2005

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Philosophie

Discussions critiques

Wang Chong (27-97 ?) est l'une des figures les plus originales de la philosophie chinoise. Dans son ouvrage magistral, le Lunheng (" Discussions critiques "), il passe en revue les conceptions de son temps. Alors que dans leur majorité les penseurs chinois se préoccupent en priorité de morale, Wang Chong se donne un programme d'ordre épistémologique : la " lutte contre l'erreur et le mensonge ", tel est son but. Ses contemporains croient en une vie après la mort; lui prouve que la pensée ne peut survivre à la corruption du corps. Eux courent après les immortels et les recettes de longue vie ; lui montre que cette quête est vouée à l'échec. Eux sont friands de prodiges et de surnaturel ; lui ramène l'extraordinaire à l'ordinaire, explique les phénomènes apparemment les plus merveilleux de manière simple. Eux considèrent l'homme comme le héros de l'univers, comme l'enfant chéri du Ciel ; lui en fait un pou sous un ciel sans conscience. Esprit farouchement indépendant, il s'insurge contre la docilité des lettrés de son temps, qui n'osent interroger les grands modèles du passé : il se permet de critiquer Confucius, ce qui lui vaudra l'ire de générations de confucianistes bien pensants. Wang Chong débarrasse la philosophie de son temps de ses scories, et, même si son entreprise critique n'atteint que partiellement son but, il nous propose, en définitive, un miroir poli, une version épurée de la pensée chinoise ancienne. Par son sens critique et sa méthode, Wang Chong occupe une place à part dans la pensée chinoise, comme le démontrent les extraits du Lunheng proposés ici pour la première fois en traduction française.

06/1997

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Décoration

Paul Follot. Un artiste décorateur parisien

Paul Fallot (1877-1941) est un artiste décorateur en son temps adulé, aux cotés des Ruhlmann, Legrain, Bagge... II dessine aussi bien des bijoux que des meubles, de la vaisselle, des tapis, des objets de décoration, des luminaires, des damas, des papiers peints, des vitraux ou encore des ferronneries. Chantre de l'Art Nouveau, il contribue à l'invention du style 1910 et triomphe à l'Exposition des Arts décoratifs de 1925. En 1922, il prend la direction de Pomone, l'atelier d'art du Bon Marché, puis, de 1927 à 1930, celle de la section française de la firme de décoration britannique Waring & Gillow installée sur les Champs-Elysées. A travers ces magasins qui s'adressent à un plus large public que sa seule pratique privée, Follot exerce une influence décisive sur le goût de l'époque et fait rêver la France qui se meuble. A Paris, ses oeuvres sont conservées au Musée d'Orsay et au Musée des Arts décoratifs. Sa maison-atelier de la rue Victor Schoelcher, occupée depuis 2018 par l'Institut Giacometti et accessible au public, a conservé une large part de son décor originel. Léopold Diego Sanchez nous invite à entrer dans l'intimité de l'artiste et donne de la chair à l'histoire des arts décoratifs. Il évoque la relation du décorateur ensemblier avec Ida, une artiste allemande qu'il épouse en 1907, son courage dans les tranchées, son enseignement, les relations avec ses clients, entre autres avec le poète Paul Géraldy, le peintre Henry Caro-Delvaille, l'écrivain Claude Farrère, encore avec ses confrères et néanmoins amis, parmi lesquels Edgar Brandt, Maurice Dufrène, Jean Dunand, et la famille Poiret.

11/2020

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Littérature française

Tue-Tête

Dans une Europe unifiée mais violente, laissée exsangue par le dérèglement climatique, une maladie étrange et incurable, l'androcordite, s'attaque aux cordes vocales des hommes, qu'elle précipite dans la souffrance. En partie soulagé par des implants de synthèse ou le recours à des drogues destructrices, ce Mal semble épargner sans raison concevable un chanteur lyrique, Melchior Maluir, surnommé "Tue-Tête". Engagée dans la lutte contre les filières clandestines, une jeune inspectrice de police, Ida Mésange, enquête de son côté sur une série de décès mystérieux, relevant en apparence de la combustion spontanée. Téméraire, indisciplinée, elle affronte à ses risques et périls les passions d'un monde en proie à des guerres occultes, des rivalités délétères, des pulsions inassouvies, des haines inexpiables. Ses investigations, au cours desquelles s'éclaire peu à peu l'énigme de ses origines, convergent bientôt vers le Dulce & Decorum, le palace d'Amsterdam où réside Tue-Tête. Dans cet univers séduisant mais équivoque, un influent majordome, David Adhum, veille jalousement sur le bien-être du chanteur, dissimulant un terrible secret de famille. Qui est Tue-Tête ? Et d'où provient le magnétisme de sa voix d'or ? Une onde funeste, ou sombrement régénératrice, émane de cet Orphée tragique et paradoxal, produit du naufrage de la culture humaniste, dernier homme chantant. Fable politique aux accents apocalyptiques, ample roman noir sur fond de décadence d'un monde, Tue-Tête transporte le lecteur de Paris à Amsterdam, de Londres à Milan, de Barcelone à Zagreb, de Bordeaux à Zurich. C'est également, à travers le portrait d'une voix, une méditation sur les pouvoirs de la musique.

08/2017

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Littérature française

Parloir fantôme

Jeff, Paco, Professeur et les autres n'ont pas l'étoffe d'un Capone, ils ne font pas régner la terreur dans les rues de Paris. Plus l'étau judiciaire se resserre sur eux, plus ils traînent leur amertume dans les coursives de ce fleuron de l'administration pénitentiaire française qu'est Fleury Mérogis. Malgré une amitié qui s'affirme de promenade en promenade, seul un parloir, dernier lien avec l'extérieur, pourrait les soulager du poids de la détention. Pour Jeff, l'amère expérience de parloirs fantômes, l'absence à plusieurs reprises de l'autre, cette femme splendide et provocante, va créer le chaos dans sa boite crânienne. L'espace sans vie deviendra le maître de ses nuits. Remis en liberté sous contrôle, il s'apercevra que sa condition de prisonnier le protégeait, qu'il est très difficile pour un présumé coupable de se séparer de ses casseroles dans un monde libre et hostile. Dans l'univers glauque de l'établissement de la dame, fourmilière où caractères et émotions se mêlent, s'allient et s'affrontent, une relation fusionnelle mais tumultueuse va faire des deux amants une nouvelle espèce d'hydre à deux têtes. Le combat que mènera Jean-François contre lui, contre l'autre, contre les fantômes restera vînt. Paco et Jeff s'efforceront de suivre les consignes données par Professeur mais se heurteront à des forces démoniaques dont leur ex-compagnon de misère ne pouvait ignorer l'existence. Le destin que les compères se promettaient en tôle lors de leur promenade ne sera pas au rendez-vous. Providence ou fatalité l'avenir nous le dira, mais le sort peut-il se dérober éternellement ?

05/2019

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Littérature Allemande

L'empereur partit, les généraux restèrent

Parmi les documents surgis du passé à l'occasion du Centenaire de la Grande Guerre, voici une publication qui nourrira la réflexion à propos d'une révolution manquée. L'Empereur partit, les généraux restèrent n'est pas qu'un simple roman. C'est, comme son titre l'indique, tout un programme que l'auteur décline en forme d'avertissement : celui d'une caste militaire décidée, quel qu'en soit le prix, à s'accrocher au pouvoir malgré son écrasante responsabilité dans la barbarie montante de ce jeune XXe siècle. L'action de ce "roman-documentaire"„ s'étend du 16 octobre au soir du 9 novembre 1918, c'est-à-dire de l'effondrement du front à la proclamation de la Ire République allemande. Le récit commence dans la boue d'une tranchée, s'attache à la révolte des matelots de la marine impériale, il s'achève sur le pacte secret scellé entre le social-démocrate Ebert et le chef de l'armée, Groener. Il trouve son unité et son esthétique narrative dans la brutale accélération des événements révolutionnaires au cours des dernières semaines de la guerre. On comparera bien sûr L'Empereur partit, les généraux restèrent aux ouvrage d'Alfred Döblin à la même époque. On pensera au roman d'Adam Scharrer Les Sans-patrie, mais aussi bien sûr au roman de Remarque A l'Ouest rien de nouveau. On évoquera certainement L'Espoir de Malraux, dans leur perspective émancipatrice commune. Mais en refermant les pages de son ouvrage, il ne restera plus qu'à méditer les mots de Plievier lui-même : "Ceci n'est pas un roman, mais un document ! "

03/2021

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Poésie

Transparaître (encore)

Livre, disque dématérialisé et spectacle, Transparaître (encore) est un projet hybride, littéraire et musical, à la frontière de la pop la plus minimale et du spoken word. C'est un manifeste poétique, politique et sociologique du plaisir, de la douleur et de la violence archaïque d'être femme : être femme et être libre ; être femme et désirer, aimer, travailler ; être femme et vieillir. Le texte, écrit et adapté par Séverine Daucourt en trois versions, l'une pour la page, l'autre pour la musique, la dernière pour la scène, dénonce le jeunisme et célèbre la persistance d'un droit au rêve pour tous les âges. Entre mélancolie inquiète et exaspération sociale, il est porté par la voix de l'autrice, qui se distingue des discours politiques en incarnant une poésie acérée, épurée, mais non moins féministe. Ce livre concept est la suite de Transparaître, publié en 2019 (retirage en 2020) aux éditions Lanskine, long poème explorant le "drame féminin" , puisant dans le biographique autant que dans le sociologique, dont Guillaume Lecaplain dira, dans le journal Libération : "C'est un peu le King Kong Théorie version poésie. Transparaître exprime la même rage, le même féminisme, exorcise (à peu près) les mêmes histoires que le brillant manifeste de Virginie Despentes. " La version musicale du livre a été réalisée par Armelle Pioline (Holden, SuperBravo) et Michel Peteau (Cheval Fou, SuperBravo). Ils ont mis leur talent au service des mots et de la voix de Séverine Daucourt, en composant et arrangeant un album aux incursions multiples et décomplexées, allant de l'électro artisanale au minimalisme le plus éthéré. On pense à Brigitte Fontaine, on pense aussi à Laurie Anderson.

02/2023

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Romance sexy

Un cowboy determiné. Les frères Lucas, T5

On m'a toujours dit de ne jamais tomber amoureuse d'un cowboy . Mais je n'y ai pas prêté attention. J'ai renoncé aux hommes. Ils ne m'ont rien apporté, à part des enfants et des peines de coeur. Mes enfants sont mon monde et c'est tout ce qui compte. Jusqu'à lui. Jansen Reed est un rêve éveillé tout droit sorti du Far West. Un accent sexy, un jean moulant et cet éclat dans le regard qui me fait chavirer. Il m'a promis le rodéo d'une vie. Et il me sert cette promesse sur un plateau... dans la cuisine. Quelque chose chez Jansen me donne envie de croire à nouveau aux contes de fées. Mais les happy ends et moi ne sommes pas en bons termes. Ca n'a jamais été le cas. Un jour viendra où mon cowboy s'enfuira à dos de cheval et me laissera anéantie. Je l'accepte et je finirai par le lui faire comprendre. Dommage que je n'arrive pas à convaincre mes enfants... Heureux de vous retrouver pour une nouvelle histoire des Frères Lucas. Celle-ci vous renverra dans le passé, où vous serez témoins de la façon dont Jansen a conquis le coeur d'Ida Sue, et vous rencontrerez certains de vos personnages favoris quand ils étaient enfants. Elle peut être lue indépendamment des autres tomes. Donc, si c'est une première pour vous, c'est parfait pour commencer ! Et vous êtes assurés de retrouver une fin heureuse. #Romance #CowBoys #Sexy #Humour Les tomes de cette série peuvent se lire indépendamment.

04/2022

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Poésie

Oeuvres Poétiques. Tome 1, Voir est vivre - Poèmes et petites proses (1985-2021)

Suffira-t-il avec la poésie d'inventer une langue nouvelle qui dira les hommes égaux ? L'enchaînement des poésies et des petites proses de ce premier volume est un parcours dans la langue du poète, une manière de marcher à ses côtés, à travers les pays du monde. Ce premier volume des Ouvres Poétiques de Joël Vernet contient des textes inédits et une édition révisée des ouvrages suivants parus entre 1985 et 2009 qui inaugurent sa langue de poète au rythme et à la musique singuliers découverts par le grand public dans ses Carnets du lent chemin en 2019 : - J'ai épuisé la ville, Laurent Debut, 1985 ; - Rendu au jour, collection Le Portefaix, Poésie-Rencontres, 1991 ; - A demeurer ainsi au bord d'un soir, accompagné de six gravures originales de Marie Alloy, Editions du Palimpseste, 1991 ; - Cri de pierre, Jean-Marc Scanreigh, 1997, réédité aux Editions La Part des Anges, 2003 et La Part commune, 2008 ; - Fatigue éblouissante, avec des dessins de Jean-Gilles Badaire, Les Editions du frau, 2019 ; - La mort est en feu, La Peur et son éclat et L'enfance est mon pays natal, avec des peintures de Jean-Gilles Badaire, Cadex, 1995 ; - Quand la mer roule vers le soleil, accompagné de six photographies de Julie Ganzin et d'une partition de Xu Yi, Editions de l'eau, 1998 ; - Gao sans retour, Librairie française de Venise, 2004 ; - A qui appartient le soleil ? , accompagné de dessins et de gravures d'Anne Petrequin, Les Petits classiques du Grand pirate, 2005 ; - Voir est vivre, avec un frontispice de Jean-Gilles Badaire, collection Carnet des sept collines, Jean-Pierre Huguet, 2009.

03/2023

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Environnement

Les crues de la Seine (VIe-XXe siècles). Causes, mécanisme, histoire, dangers, lutte contre le fléau

" On a dit qu'il n'y avait rien de nouveau sous le soleil. Ceci est vrai peut-être plus encore dans le domaine de la nature, où tout est un perpétuel recommencement. La crue de 1910 a été précédée de phénomènes analogues, au cours des siècles précédents. Elle sera peut-être suivie d'inondations non moins inattendues, les mêmes causes devant avoir les mêmes résultats. Si l'on considère attentivement les documents du passé, on peut remarquer que les mêmes quartiers ont été inondés en 1658, en 1740, en 1802 et en 1910. Les abords de la place du Havre ne furent pas épargnés en 1802. Pourtant le souterrain du Nord-Sud n'avait pas encore troué le sous-sol. Mais des conditions géologiques permanentes devaient engendrer, à travers le temps, des infiltrations de même caractère. De la comparaison des faits on peut déduire que nos aïeux ont souffert, comme nous, des oscillations du fleuve parisien, que nos enfants pourront aussi en être victimes. Il convient donc de rechercher quelles raisons mettent la capitale à la merci du caprice de l'eau, et, ceci posé, quelles mesures peuvent limiter, pour l'avenir, les fantaisies de la rivière de Seine. L'ouvrage que nous publions aujourd'hui tend à répondre à ce triple objet : retracer l'histoire des crues séquaniennes, en exposer l'origine et le mécanisme, attirer l'attention sur les nécessités de ne pas suivre les errements du passé. Instruire et faire réfléchir, déterminer à une action immédiate et méthodique, telle est la tâche que nous nous étions fixée. Le lecteur nous dira si nous y avons réussi " (Avertissement de l'édition originale de 1910).

02/2021

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Histoire du cinéma

Le cinéma, un art de combat ! L'engagement de Léo Kaneman pour les droits humains

De son enfance cachée chez des paysans du Berry durant la seconde guerre Mondiale, au Festival International du Film et Forum sur les Droits Humains (FIFDH) à Genève dont il est le fondateur, d'une jeunesse pauvre et insouciante dans le Paris des années cinquante à son métier de décorateur, d'une expérience de vie en communauté dans un kibboutz et dans une commune à Genève, à son enseignement à l'Ecole d'Architecture et à la réalisation de quelques films, Léo Kaneman, par ses multiples professions et engagements politiques, n'aura de cesse de faire sien le concept de résilience. Profondément marqué par la mémoire de son père et les événements de mai 68, passionné de politique, de cinéma et engagé à fond dans la défense des droits humains, il dira de cette vie active et riche qu'il la doit à son besoin constant de renouveau et à son obstination envers et contre tout. Outre le festival sur les droits humains de Genève qu'il a également implanté à Zurich et à Lugano, il a fondé le Festival Cinéma Tout Ecran actuellement le GIFF. Il sera récompensé par deux médailles, celle de Chevalier des Arts et des Lettres et celle de Genève Reconnaissante. C'est à sa compagne de toujours que Léo Kaneman a confié le travail d'écriture, un défi "casse-gueule" dont elle s'est amusée en se glissant dans sa peau. Par sa réflexion en dialogue permanent avec l'auteure sur la politique, sur les droits humains et le 7ème Art, Léo Kaneman a étroitement participé à l'élaboration de cet ouvrage.

03/2024

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Littérature française

Nathan. Battaglia

Le mot de Nathalie Riesen — initiatrice de l'écriture. J'ai contacté Nadège Reveillon car je voulais mettre en mots mon his¬toire. Mais je ne voulais pas n'importe quels mots, ni n'importe com¬ment. Je voulais sortir du témoignage de la femme victime, pour que mon histoire puisse mettre en lumière ce qu'est la violence psychologique et ce qu'elle entame en nous de " vivant ". J'ai laissé Nadège écrire en totale liberté, sans autre directive que d'en¬visager une nouvelle perspective pour la victime que je racontais, in¬quiète et impuissante à faire entendre les mots de mon enfant. Un jour elle me dit " j'ai terminé, viens à la maison, un ami comé¬dien viendra lire mon travail et dira les mots que j'ai compris de ton histoire. " Nous nous sommes retrouvés chez elle, autour de la table de cuisine, le comédien face à moi et j'ai commencé à prendre les mots de Nadège en pleine figure. J'ai été émue par la force du texte et par le point de vue qu'elle a su envisager en osant la parole du bourreau. Elle a su raconter mon his¬toire en un récit glaçant qui semble agir comme la dernière clef qui me manquait peut-être encore. Ce projet n'est pas seulement le récit de mon histoire, c'est aussi un té¬moignage qui va immanquablement faire écho chez d'autres victimes. Il servira de support pour libérer la parole et soutenir les victimes ; il sera une caisse de résonance pour leurs craintes et leurs espoirs.

05/2021

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Histoire antique

Au coeur de l'histoire antique

Douze portraits de grandes figures antiques, de Néfertiti à Néron. Périclès, Socrate, Spartacus, Cléopâtre... Voilà des noms qui nous semblent bien familiers ! Nous avons appris leurs destins hors normes et leurs faits d'armes à l'école, et ne les avons jamais oubliés depuis. Qui ignore que Cléopâtre, souveraine d'Egypte mais aussi amante de César puis de Marc Antoine, serait morte à cause de la morsure d'un serpent ? Ou encore que Périclès, l'un des plus grands adversaires de Sparte, était l'une des figures de proue de la démocratie athénienne ? Malgré tout, ces personnages mythiques restent nimbés de mystère et ont encore beaucoup de choses à nous révéler... Qui sait, par exemple, que le pharaon Ramsès II, dont le règne d'une étonnante longévité (plus de soixante-six ans) fut marqué par des réalisations incroyables (les temples d'Abou Simbel, notamment) et des victoires militaires importantes (contre les Hittites, surtout), fut l'un des rois les plus incestueux ? En effet, il épousa plusieurs de ses filles et peut-être même une de ses petites-filles ! A travers une galerie de portraits enlevés, Virginie Girod, conteuse hors pair, nous prend la main et nous invite à plonger au coeur de l'Antiquité et de ses secrets. De l'Egypte ancienne à Rome, en passant par la Grèce et Byzance, elle retrace les destins de douze personnages illustres. Ses récits, qui ont déjà conquis ses auditeurs dans " Au coeur de l'histoire " sur Europe 1, feront ici le bonheur de ses lecteurs fidèles et de tous les passionnés. Sommaire Egypte Néfertiti Ramsès II Cléopâtre Grèce Artémise Ire Périclès Socrate Rome Spartacus Auguste Ovide Néron Julia Domna Byzance Théodora

06/2024

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Histoire de France

L'Affaire Touvier. Quand les archives s'ouvrent...

Paul Touvier incarne toutes les vicissitudes de l'histoire de Vichy. Né pendant la Grande Guerre dans un milieu très catholique, affecté plus qu'il ne le dira jamais par la mort de sa mère, de nature instable, Paul Touvier se trouve une carrière dans la Milice dont il devient un serviteur zélé. Craignant pour lui-même toute violence, il est, selon le mot du grand reporter de l'Express Jacques Derogy qui le débusque en 1972, un "fasciste" moyen dénué de tout scrupule. Telle est l'impression qui peut s'en dégager de prime abord... Mais le crime de trop, la fuite, les condamnations à mort ont fait de ce délinquant presque ordinaire un fugitif plein de ressources : l'Eglise lui apporte son soutien durant sa vie clandestine et ses tentatives de réhabilitation... De rebondissements en scandales, Bénédicte Vergez-Chaignon raconte l'histoire de ce manipulateur hors pair, durant et après la guerre, si habile qu'il parvient à convaincre un président de la République, Georges Pompidou, de le gracier, malgré des faits accablants. L'affaire Touvier naît de la révélation des complaisances dont il a bénéficié pendant trente ans. Le parcours de l'ancien chef du service de renseignement de la Milice jusqu'à son procès où il est condamné à la réclusion criminelle à perpétuité pour complicité de crime contre l'humanité, a donné lieu à des débats passionnés qui, souvent, dépassèrent la seule personne de Touvier. Les archives ouvertes – tout spécialement pour ce livre – éclairent ainsi l'affaire, dont le dénouement est dû pour l'essentiel à une poignée d'hommes et de femmes épris de justice et de vérité.

04/2016

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Beaux arts

Les Cahiers de l'Agart N° 2 : Machine

Avant-Propos au seuil du visible ses propres dispositifs discontinus : montage, déplacement, épinglage, techniques mixtes etc. : le brouillon et la bouillie. La technique s'installe dans la forme : forme et technique s'assemblent en une "bouillie" où Deleuze voyait l'action propre au dispositif. Je d irai p lutôt u ne "émulsion" : u ne p art résiduelle de la forme, proprement technique et fonctionnelle qui n'accède pas au visible, poursuit sa course au coeur de la durée processuelle : elle a une vie propre et peut donc déployer ainsi un mode d'exposition autonome, en soi. En ce sens dispositifs et machines occupent la place de "l'esquisse" à ceci près que leur destination n'est pas d'être simplement au service du projet mais de créer un lieu nouveau de l'oeuvre, entre l'oeuvre elle-même et les conditions de sa réalisation. Ils sont ainsi une "nouvelle expression artistique" , ni dessin, ni peinture, ni sculpture, ni photo, ni cinéma, mais un lieu commun à toutes ses disciplines : à la fois "machine à comprendre" (expériences de Brunelleschi) et "machine à voir" (le Modulateur spatial de Moholy-Nagy). La mémoire, par sa nature même est le modèle intégrécomplexe de tout dispositif. Sa mécanique s'exerce depuis la plus ancienne antiquité, depuis Simonide de Céos jusqu'à Giordano Bruno, dans l'art de la rhétorique. Au Moyen- Age la Machina Memorialis e st un outil e ssentiel pour la pensée théologique ou philosophique, pour l'histoire, l'art et la poésie. Elle est sans doute la raison, en grande partie perdue aujourd'hui, de ce qui dans l'enluminure trame la lettre à l'image. Le collage adopte un grand nombre de ses fonctions, articulations, découpages, ainsi que sa structure faite de couches superposées. Il est aussi contemporain de l'invention de la psychanalyse et de La Recherche du temps perdu, deux modes de réactualisation de l'ar t de la mémoire. Le collage serait un troisième mode : l'inscription de la Machina Memorialis d ans le corps d e peinture. "Méditatif : Il est (tisonne-t-on), un art, l'unique ou pur . . ". . Mallarmé, "Crayonné au théâtre" . "Le mouchage de torche est la trace charbonneuse laissée par l'homme préhistorique après avoir frotté la torche sur les parois pour enlever la partie carbonisée qui asphyxiait la f lamme et la raviver". Si le dispositif est selon Deleuze "l'unité artificielle... d'un ensemble multilinéaire" , i. e. au minimum le lien construit (imposé par décision ou s'imposant de lui-même, par sa nature) entre au moins deux effets diffractés à partir d'une source commune, ne faudrait-il pas voir dans le "mouchage" le paradigme du dispositif pictural : une marque laissée sur une paroi de grotte avec la seule intention de ranimer le tison, et perçue dans un second temps comme trace, c'est-à-dire comme déjà du dessin ? Et si le dessin, tout au long de l'histoire, éclaire à sa manière, par la distinction des formes, c'est qu'il conserve en lui à travers son outil, le fusain et sa trace charbonneuse à la surface de la paroi, la mémoire du feu dont il est une mutation. A l'autre bout de l'histoire Matisse renouvelle la scène primitive dans une chambre, qui est une sorte de grotte, où, alité, on le voit tracer au plafond les figures de ses petits-enfants à l'aide d'un fusain attaché à une perche. On voit un même phénomène inaugural, la terre et l'eau pour médium cette fois, avec les traces de doigts creusant l'argile molle des parois de la grotte : d'abord une empreinte de la main posée accidentellement puis par insistance et répétition, par plaisir, le glissement de l'index dans l'épaisseur de la matière molle, poussant en avant et abandonnant sur ses bords le léger relief qui comme un talus ou les rives d'un ruisseau encadre sa marche en avant au but indécis. On retrouve ce doigt errant avec Miss Froy dessinant son nom dans la buée d'une vitre de wagon-restaurant. Ce nom -fantôme, apparaissant ou disparaissant selon le degré d'humidité ou de ventilation de la pièce est l'objet énigmatique de Lady vanishes d'Hitchcock. Le dispositif minimum conserve la "multilinéarité" qui a présidé à sa construction : il est maintenant le pivot de récits multiples que seule la résolution de l'énigme va réunir en un seul. Sans doute aussi la parole a erré longtemps dans le labyrinthe des sons purs et des onomatopées, jusqu'au Livre de Mallarmé. Face à ces dispositifs minimums fondamentaux et quasi originaires, à portée de mains, le collage introduit, historiquement et stratégiquement, une complexité maximale qui pulvérise la traditionnelle et antique unité et homogénéité du geste pictural en laissant affleurer

06/2019

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Physique, chimie

Les Mille et Une questions de la physique en prépa 1re année PCSI. 3e édition revue et corrigée

Ce livre reprend une conception originale imaginée dans runique but d'être utile aux élèves. Ce n'est ni un manuel de cours, ni un recueil de problèmes. La présence de Questions ouvertes constitue la nouveauté de cette 30 édition. Pour répondre à la demande des étudiants toujours soucieux d'aller vite et bien à l'essentiel, il embrasse sous forme d'une batterie de questions courtes, de conseils et d'exercices, la totalité du programme de physique de PCSI. Il a été conçu dans un double objectif : ponctuellement, préparer efficacement une colle, faire le point sur les connaissances avant un devoir surveillé, entamer sereinement les révisions de fin d'année, qu'il s'agisse du passage de ire en 20 année ou de la préparation à l'écrit et à l'oral des concours en 2e année ; au quotidien,. permettre un travail de fond régulier tout au long de. l'année. Il regroupe tout ce qui est indispensable pour réussir à l'écrit et à l'oral et sera donc utile à tous ceux qui ont à coeur de travailler la physique dans l'objectif des concours et de leur formation personnelle. Chacun des 13 chapitres regroupe plusieurs dizaines de questions réparties en rubriques : Les ordres de grandeur utiles, Le cours d'abord, Conseils à suivre ; erreurs à éviter, Applications directes du cours, Questions de réflexion ; physique pratique, Exercices, Questions ouvertes, Travaux pratiques (selon les cas). Bien sûr chaque chapitre "questions" est suivi de son chapitre "réponses", entièrement rédigé et reconnaissable à sa marge grisée sur le côté droit. Si la forme de cet ouvrage reste à l'heure actuelle originale, le fond bénéficie de l'expérience de ses auteurs, à la fois enseignants en classes préparatoires et membres de jurys de concours.

10/2019

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Littérature française

Le petit fer à repasser

"On n'écrit pas pareil quand on est orphelin." La mort de son père inaugure chez Annie Cohen une période de grand trouble. Elle décide de rompre avec sa géographie personnelle et de s'installer définitivement en Corse, en compagnie de Fra, son mari cinéaste, et de Rita, "la plus exquise des petites chiennes". Parenthèse heureuse, vite submergée par la vague de la dépression. Désormais une seule chose l'obsède : "Tout flamber !", "Taper" dans l'héritage de son père pour meubler leur splendide appartement loué sur un coup de tête. "Et mes goûts de luxe ! De folie ! Car nous ne sommes pas allés chez But, Bricorama, Conforama, Leroy Merlin, Géant Casino pour meubler cet appartement ! Non ! Nous avons mis la barre très haut ! Les plus beaux magasins de la ville ! Plus dingue, plus cher, on ne trouve pas ! Un lit capitonné rouge au matelas de rêve, une table et un buffet en céramique noire, folie des folies, hors de prix, un canapé avec méridienne pour richards. Un équipement complet de cuisine, four à pyrolyse, machines à laver le linge et la vaisselle, frigo énorme, et le plus adorable des petits fers à repasser. Je n'avais qu'une seule consigne : prendre tout ce que j'aime, sans aucune restriction. Il aurait fallu une baffe, une gifle pour me faire revenir sur terre. Trop tard. Foutu ! Lâché ! Tout avait lâché !" Le retour en catastrophe à Paris, un passage à Sainte-Anne, la mort de Rita marquent la fin d'un cycle. Dans son théâtre intime, Annie Cohen met en scène de façon saisissante ce voyage au bout de l'addiction. Une "comédie", parfois tragique, souvent irrésistiblement drôle, comme s'il lui avait fallu vivre l'excès pour retrouver l'ascèse de l'écriture.

10/2014

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Histoire de France

L'autre épreuve. Souvenirs hétérodoxes de captivité 1916-1919

Au lendemain de la Grande Guerre, un jeune normalien, agrégé d'anglais, présente ses souvenirs de captivité outre-Rhin où il a été détenu en camp et forteresse de 1916 au début de 1919. Rien de bien original, dira-t-on, en cette époque où le dégoût des atrocités provoquées par l'impérialisme prussien fonde une tradition héroïque vouant à tout jamais " les boches " aux gémonies, et où tout est prétexte pour jeter le discrédit sur une nation condamnée à l'opprobre général : " l'Allemagne paiera ! ". tel est alors le leitmotiv. Et pourtant, dans le sillage d'Anatole France, et anticipant Julien Benda (La trahison des clercs/1927), et Jean Renoir (La grande illusion/1937), Georges Connes (1890-1974) se refuse à faire chorus à la débauche de haine qui s'est emparée de la France. Il ose dans son ouvrage affirmer que les Allemands " sont des hommes et ont une âme " et, sans pour autant ménager " l'ennemi ", il cherche, en humaniste soucieux de l'avenir, à le comprendre. Rien de surprenant dès lors à ce que, en dépit d'une rare clairvoyance qui le situe dans la meilleure tradition des Barbusse, Remarque, Latzko ou encore Heinrich Mann, son manuscrit ait été refusé par sept éditeurs. Pacifiste convaincu, Georges Connes ne cessera dès lors de militer pour une réconciliation franco-allemande, tout au moins jusqu'à l'arrivée au pouvoir des nazis, et salis se laisser séduire dans les années 30/44 par les sirènes de la collaboration. Professeur de littérature anglaise et américaine à la Faculté des Lettres de Dijon, il rejoindra précocement la Résistance et sera même à la Libération choisi comme maire de la ville où il accueillera le général de Gaulle avec comme premier adjoint le chanoine Kir.

04/2001

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Littérature étrangère

Le crayon du charpentier

1936. Dans la cour d'une prison galicienne, peu après le coup d'Etat de Franco, un jeune peintre anarchiste dessine avec un crayon de charpentier le célèbre Porche de la Gloire de la cathédrale de Saint-Jacques-de-Compostelle. Il prête aux différents personnages bibliques les gestes et le visage de ses camarades de captivité, tous condamnés, comme lui, à être assassinés lors d'une de ces fameuses promenades nocturnes - les sordides exécutions sommaires organisées par les fascistes. Le garde civil Herbal, chargé de surveiller les prisonniers politiques, suit en secret la progression du dessin et, le soir où, sur l'ordre de ses supérieurs, il tire une balle dans la tête de l'artiste, il ne peut s'empêcher de ramasser le crayon. Il est alors bien loin de se douter que, à chaque fois qu'il le posera sur son oreille, celui-ci lui parlera, comme en son for intérieur, avec la voix de la victime. Dès lors, l'homme de main des fascistes devra apprendre à vivre avec cet autre qui l'habite. Cette voix le sauvera à plusieurs reprises d'une mort certaine, mais c'est elle également qui lui dira de ne pas éliminer son ennemi le docteur Da Barca. Bien plus, elle l'enjoint de rendre possible l'histoire d'amour entre le médecin socialiste et la belle Marisa Mallo. Herbal obéit malgré lui et laisse le crayon écrire la chronique d'une passion inoubliable qui amènera les deux protagonistes à passer par les prisons, les trains de la mort et les camps d'internement. Ainsi naît un petit chef-d'œuvre de finesse et de sensibilité qui s'élève tel un chant d'espoir au milieu des horreurs de la guerre.

09/2000

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Littérature française

Mes années cabossées (1945-1957)

Dans Ma drôle de guerre à 18 ans et dans Gen Paul à Montmartre, Chantal Le Bobinnec avait raconté son passé tumultueux. Mais demeurait une zone d'ombre entre son retour d'Allemagne en 1945 et sa rencontre, dans les années 1950, avec le peintre Gen Paul et sa bande. Après les années de l'Occupation et de la guerre, voici les années grises, années de pénurie où la France a froid et faim. Cabossée par la vie, n'ayant ni métier ni relations, Chantal tente de survivre. Les petits boulots vont se succéder, rebutants, mal payés : laveuse et peigneuse de queues de cheval, manutentionnaire en tout genre... S'y ajoutent un climat de jalousie entre employées, mais aussi les privautés que s'arrogent patrons et contremaîtres. Se loger n'est pas simple non plus. C'est souvent une chambre d'hôtel au confort spartiate. Quant à la nourriture, c'est une idée fixe à une époque où les tickets de rationnement ont toujours cours. Les loisirs se réduisent à une séance de cinéma où l'on cherche un semblant d'intimité. Mais les galants sont rares, peu fortunés, les liaisons fugaces et sans lendemain : Marcel, baptisé " Gros Nounours ", " le Grizzli ", Michel, un homosexuel, Lucien, Ramon... Dans une telle situation, comment bâtir un projet de vie, élever un enfant ? D'où la peur des grossesses intempestives qu'on doit assumer tant bien que mal. Pourtant, tout n'est pas désespéré et Chantal, forgée aux épreuves, reste incorrigiblement optimiste. Pour éclairer son quotidien monotone, elle apprend la guitare, rencontre Alexandre Lagoya et Ida Prestli et, par leur entremise, découvre Le Lapin agile, et bientôt Gen Paul. Montmartre, dès lors, est son oxygène, son refuge, dont elle donne, au final, quelques savoureux tableaux.

06/2014

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Littérature française

La moto d'Eros

"Eros sort. Après cinq jours sous la couette, le voilà dehors, arpentant le quartier de l'hôpital Saint-Louis comme à l'ordinaire..." Comme si l'ordinaire était notre folie partagée à lire cette suite inimitable, à pénétrer ce montage en éclat où La Moto d'Eros trouve sa voie entre les pans de mémoire en désordre de l'Odyssée républicaine et cette mort sans sépulture qui engendre une ronde d'âmes errantes, une colline, un olivier, jusqu'à la rive d'une autre mer, cet océan où l'on s'exile. A suivre cette fuite au grand galop, fuite grecque à Moto, désir-fuite, désir de lumière contre la mort absurde de Niels, jeunesse fauchée, interrompue, empêchée, anéantie. Dans cette romance, où la fin n'est plus nichée dans une sépulture mais dans un écrin de filiation et d'utopie à faire vie, une photographie retrouvée éclairera la genèse de cette quête adolescente. Graal insaisissable, des quais de la Seine aux planches d'un théâtre, du chant populaire des mineurs asturiens aux yeux écarquillés d'un grand-père aphasique, jusqu'à ce rêve étrange où un chat nommé Gat délivre le secret du nombre. Le lecteur de retour dans la douceur de son antre, suite à une promenade, à une course, à une quelconque farce fugitive s'engagera sur les sentiers de cette histoire délaissée et qui nous blesse pourtant à la seule évocation du mot Retirada. Céline Alcazar redonne, quand nous lisons la parole des Oubliés, le fil à l'essentiel et un puits inépuisable à la connaissance. A lire La Moto d'Eros sans plus tarder pour apaiser notre attente en cette écriture promise qui naît pour aiguiser avec elle notre désir d'imaginaire.Vassilis Alexakis dira à l'auteure "Eros c'est énorme".

10/2017