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Beaux arts

Delacroix. La liberté d'être soi

Eugene Delacroix (1798-1863) fut l'un des plus grands artistes français du XIXe siècle. Sa création artistique, riche, variée, multiple, le distingue. Héros de la génération mantique des années 1820, incarnant par ses succès teintés de scandale le renouveau de la peinture, il fut aussi l'un des plus grands peintres de décors religieux ou civils, jusqu'à la fin de se vie. Travaillant seul, n'ayant fondé ni école, ni atelier, il fut pourtant reconnu comme maître et modèle par bien des artistes après lui. Coloriste talentueux, sa pratique du dessin, ignorée de son vivant, fut une des grandes révélations de la vente après son décès. Habité par le génie de la peinture, sûr dès ses plus jeunes années de son talent, il fut tente par l'écriture, qu'il pratiqua toute sa vie - journal, correspondance, essais théoriques, courtes nouvelles. Snob, dandy, il fut un solitaire. Connu pour l'aventure magique de son voyage au Maroc, il fut pourtant un casanier, n'aimant rien tant que de rester chez lui, protégé par sa fidèle gouvernante. Porté par sa passion de la peinture, cet émotif se tint à distance des amours trop ombrageuses. Ces contradictions dessinent aux yeux de nos contemporains un Delacroix difficile à saisir, impossible à étique ou à classer. Peu font le lien entre le jeune homme romantique et le décorateur de l'Assemblée nationale, le voyageur au Maroc et l'homme introverti, l'amateur intellectuel et le dandy solitaire. Incarné pour beaucoup par la seule Liberté guidant le peuple, son oeuvre s'efface et semble difficile à lire face à ce tableau magistral devenu, avec la Troisième République, le symbole de la France républicaine. Delacroix apparaît ainsi, au début du XXIe siècle, célèbre mais obscur, peintre majeur mais homme discret. L'exposition qui lui a été dédiée en 2018, à Paris et à New York, a mis en valeur le richesse de sa création. En donnant la parole à Delacroix lui-même, grâce à la publication de ses écrits, ce livre cherche à faire découvrir la puissance de son oeuvre, sa diversité comme sa cohérence. Il s'attache à révéler le processus créatif de l'artiste, à la croisée des disciplines artistiques, et à rappeler son rôle insigne dans la vie artistique de son temps. Ses oeuvres, célébrées par Adolphe Thiers, Victor Hugo, Alexandre Dumas, Charles Baudelaire ou encore Théophile Gautier, ont ouvert la voie à une modernité picturale singulière, où la liberté que Delacroix prit à devenir soi, à mener au plus haut l'idéal qu'il portait en lui, joue un rôle crucial.

11/2018

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Cirque

Ecrire le cirque. L'aventure d'Archaos et la méthode ANCAR

Le cirque contemporain est un mouvement artistique récent qui se développe depuis une quarantaine d'années. Il a été jusqu'à ce jour traversé par une évolution fulgurante passant d'une quinzaine de compagnies au début des années quatre-vingt à plus de mille compagnies de cirque de création aujourd'hui en France. Archaos, cirque de caractère, compagnie emblématique de cet art, a traversé plus de trente ans de créations avec plus de 20 spectacles qui ont tourné dans le monde entier, spectacles de divers formats, de 5 artistes sur le plateau à 100 personnes sur la piste. Ces pionniers du cirque contemporain ont sillonné la planète en inventant leur manière d'écrire le cirque. Fort de ces expériences et aventures artistiques, c'est par leur attrait pour l'écriture que les deux artistes Raquel Rache de Andrade et Guy Carrara se sont rencontrés au sein de la compagnie et ont développé ensemble une méthode à la portée de tous ? : la Méthode ANCAR (contraction de leurs noms ANdrade et CARrara) qui comprend une trentaine d'exercices d'incitation et de formation à l'écriture. Cette publication décrit leur parcours et leur méthode. C'est tout d'abord le récit subjectif d'une aventure artistique, mêlé à l'exposé de réflexions théoriques sur l'acte d'écriture, qui constitue la première partie de l'ouvrage. Cet essai original pourra enrichir les centres de ressources au service des étudiants, des enseignants, des artistes de spectacle vivant et des chercheurs. Ensuite, ce livre développe une seconde partie à visée pratique et pédagogique : la présentation de la méthode ANCAR. Avec cette forme éditoriale, il sera possible aux lecteurs de voir et revoir des exercices, et ensuite de les appliquer, les transformer... transmettre. C'est une invitation à écrire le cirque pour tout un chacun. Cette méthode peut être utilisée par les artistes pour leurs propres processus de création mais aussi pour les actions artistiques et culturelles qu'ils mettent en oeuvre auprès des publics scolaires et du champ social. C'est également un outil pour les enseignants de l'éducation nationale et les professeurs et élèves des écoles de cirque. C'est une méthode évolutive et adaptable, des artistes l'ayant déjà utilisée avec succès auprès de classes d'enfants dyslexiques et/ou dyspraxiques et également d'enfants en situation de handicap mental. Pour les publics en difficulté, ces exercices facilitent le passage de l'oral à l'écrit et dédramatisent l'acte d'écrire.

01/2023

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Monographies

Defaced! Money, Conflict, Protest

This fully illustrated catalogue is the first of its kind to examine the relationship between money, power, resistance and dissent. It accompanies major exhibitions at The Fitzwilliam Museum in Cambridge and the Art Gallery of Ontario in Toronto. War, revolution and protest are defining themes in all periods of world history, shaping national identities and influencing material and visual culture in myriad ways. The ubiquity of money makes it a powerful vehicle for diseminating the messages of the state to the public, but the symbolic and nationalistic iconography of currency could also be subverted or mutilated in powerful acts of defiance, rebellion and propaganda. Beginning in Britain in the wake of the American and French Revolutions, the exhibition explores the political and social tensions present in society, and communicated through the production or defacement of money, over the past 200 years. It contrasts the use of money by the radicals of the nineteenth and early twentieth century, such as Thomas Spence, and the Suffragette movement, with the money produced by European empires as they scrambled to dominate the rest of the world. The currency histories of the two World Wars reveal the subversion of the very nature of what money is, and highlight the role of money as the tool of occupation, imprisonment, resistance and remembrance. The coins countermarked during the Troubles in Northern Ireland hint at the polarised nature of political discourse and sectarian violence. The exhibition culminates with the work of contemporary artists and activists who use money to highlight the challenges of the modern world, both locally and globally - as a canvas, as a raw material, or as a powerful means of communication. From a unique coin commemorating the Peterloo Massacre of 1819 to a Syrian banknote refashioned to raise awareness of the refugee crisis, this publication showcases many newly acquired objects from the Fitzwilliam Museum collection, alongside materials from the Archive of Modern Conflict. These objects are enhanced by a number of important loans from museums and private collections, including the cannon used at the Battle of Mafeking, an exploded transit van and contemporary art works that take money, its authority and destruction as their theme. Each object constitutes a witness statement to its time and its conflict, and each section has its own story to tell. The chapters - by archaeologists, historians, curators, and artists - create a rich context for the more than 130 objects in the catalogue, most of which have never been studied in depth or published before.

12/2022

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Monographies

Claude Gillot. Satire in the Age of Reason

This scholarly publication presents the work of the designer, painter and illustrator Claude Gillot (1673-1722). The first volume on the artist in English, it accompanies a major exhibition at the Morgan Library & Museum that explores Gillot's inventive and highly original draftsmanship and places his work in the context of artistic and intellectual activity in Paris ca. 1700. The history of eighteenth-century French art under the ancien régime is dominated by great names. But the artistic scene in Paris at the dawn of the century was diverse and included artists who forged careers largely outside of the Royal Academy. Among them was Claude Gillot. Known primarily as a draftsman, Gillot specialized in witty scenes taken from the Italian commedia dell'arte plays performed at fairground theaters and vignettes of satyrs enacting rituals that expose human folly. The book will address Gillot's work as a designer, painter, and book illustrator, and advance a chronology for his career. Crafting a timeline for Gillot's life and work will clarify his relationship with his younger collaborators Antoine Watteau and Nicolas Lancret. Through an artistic biography and six chapters, each devoted to an aspect of his oeuvre, Gillot's role in developing quintessential rococo subjects is established. We follow Gillot from his start as the son of a decorative painter in the bishopric of Langres to his arrival in Paris in the 1690s, as the city and its secular entertainments flourished apart from the royal court at Versailles. Myriad opportunities awaited artists outside official channels, and Gillot built his career working in the theater and as a painter and designer long before seeking official academic status. His involvement with writers, playwrights, and printmakers helped define his sphere. Gillot's preference for theatrical subjects brought him critical attention, and also attracted talented assistants such as Watteau and Lancret. Gillot came to prominence around 1712 working at the Paris Opéra and as a printmaker and illustrator of books, lending his droll humor to satires. By 1720, Gillot was enlisted to design costumes for the last royal ballet, one of the final projects of his career. He died nine months after his most celebrated pupil, Watteau. The sale of his estate, which including his designs and many etched copper plates, provided material for printmakers and publishers and ensured Gillot's lasting fame among print connoisseurs. His oeuvre as a draftsman and painter, however, was largely forgotten until drawings and canvases began to emerge in the first half of the twentieth century.

03/2023

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Thèmes photo

Cathy Alvarez - Trou[v ées

"s'éclipser... " Depuis longtemps, je collecte les images. Et peu m'importe de ne pas avoir pris le cliché moi-même, de ne pas avoir choisi le cadrage, la composition, "l'instant décisif" ... Un(e) autre l'a déjà fait ! Ce que je choisis c'est une image pour ce qu'elle m'évoque ; j'aime observer les photographies qui s'offrent à mon regard. C'est souvent l'ellipse qui m'intéresse, les visages qui se dérobent, les traces du vécu sur le papier imprimé, les sels d'argent qui font vibrer les noirs... un moment présent figé sur lequel le temps a fait son oeuvre. Cette matérialité m'émeut, elle est comme une mise en garde. La photographie est une capsule temporelle, elle est un voyage : hier, aujourd'hui... les temps se mélangent... elle joue de notre perception du temps. En intervenant sur une photographie ancienne, on permet au passé de refaire surface dans le présent. Fascinée par ce jeu d'anachronisme, j'aime observer les images autant que les déconstruire : évider, broder, mettre en évidence, jouer avec la lumière, les flous, les trous. Percer, voir ou percevoir... Jeux de regard, entre présence et absence, mystère et évidence. C. A. Née en 1978, Cathy Alvarez valle est une artiste pluridisciplinaire, qui produit notamment ou utilise ou détourne des images photographiques. Son travail a fait l'objet de nombreuses expositions personnelles ou collectives, en Belgique et à l'étranger, et lui a valu de nombreux prix à Liège et au-delà. Elle anime aussi régulièrement des ateliers de création auprès de publics variés. Sélectionnée l'été dernier pour le Prix de la Fondation Bolly- Charlier, elle revient au printemps 2022 avec la publication aux éditions Yellow Now de son premier ouvrage monographique, à l'occasion d'une expo solo à la galerie Juvénal (Huy). Une forme, chez elle, aussi bien qu'une matière, en appelle une autre, s'y verse et s'y prolonge ; une histoire n'est jamais finie, un récit jamais complet, une oeuvre jamais définitive... Electives ou pas, les affinités (multiples), c'est cette capacité à faire exister la beauté d'un objet trouvé aussi bien que d'un sentiment délaissé. Ses images dès lors se déploient en différentes versions, vibrant sous leurs couches successives : mouchoirs en céramique, images-bannières, textiles et drapeaux, images brodées, snapshots détournés... Ce n'est dès lors pas pour la beauté vaine du jeu de mots qu'on identifiera chez elle des fils rouges en guise de thématiques : il y est question, avec une poignante délicatesse, de refuge et de mémoire, de temps reprisé, de bribes rapiécées, de lien recousu.

11/2022

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Sécurité

DevSecOps. Développez et administrez vos services en toute sécurité

Cet ouvrage sur l'approche DevSecOps est destiné à tout professionnel membre d'une équipe opérationnelle IT ou de développement qui souhaite intégrer la sécurité dans sa pratique quotidienne et disposer des bons outils pour sécuriser ses développements à chaque étape du cycle de vie des services. L'auteur commence par expliquer en quoi l'implémentation de la sécurité transforme en profondeur le fonctionnement des équipes au sein d'une entreprise, notamment les équipes de développement, avant de présenter en détail les notions d'intégration et de déploiement continus (CI/CD). En guise de mise en pratique, il propose au lecteur d'implémenter étape par étape son propre pipeline d'intégration continue en Python en utilisant Gitlab-CI. Deux chapitres présentent ensuite en quoi Docker et Kubernetes sont des outils incontournables dans une approche DevSecOps. Pour en détailler l'installation, la configuration et l'utilisation, l'auteur s'appuie sur plusieurs exemples : déploiement d'un site Wordpress avec Docker Compose, analyse de la sécurité des images Docker avec Dockle et Trivy, sécurisation d'un cluster Kubernetes avec Kube-Bench, Kube-Hunter et les CIS Benchmark, analyse de la sécurité des fichiers YAML décrivant les objets Kubernetes avec KubeLinter et Checkov. Les vulnérabilités appréhendées dans ces exemples sont détaillées afin que vous puissiez les reconnaître et les corriger. Les notions importantes du domaine de la cybersécurité sont explicitées, notamment le vocabulaire associé et les différents types d'attaques en mettant l'accent sur le Denial of Service et le Brute Force, ainsi que les principaux composants de la cryptographie (chiffrement symétrique, asymétrique, algorithmes de hash, Rainbow Table, fonctionnement des PKIs et des certificats digitaux). Un chapitre explore la sécurité du développement et les bonnes pratiques à mettre en oeuvre autour du SDLC et du SSDLC avec le Threat Modeling et la publication d'une Secure Coding Checklist. L'auteur y détaille également les différents environnements à mettre à disposition des développeurs ainsi que l'utilisation de l'outil WebGoat pour créer un environnement de Pentest à partir duquel les trois premières catégories du TOP10 de l'OWASP seront étudiées. Les bonnes pratiques liées à la gestion des évènements et à la supervision de la stack applicative sont parcourues. L'ouvrage se termine par la mise en oeuvre concrète de l'approche DevSecOps au sein d'une entreprise (définition des objectifs de sécurité, développement d'une culture de la cybersécurité, implémentation d'un dépôt certifié d'images et d'artefacts, gestion du versioning de manière sécurisée et sécurisation des serveurs web), par une présentation des pratiques de SCA, SAST, DAST, ainsi que de l'utilisation de Terraform en contexte sécurisé.

03/2023

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Sociologie

Travailler, lutter, diffuser. Archives militantes du Centre Grisélidis Réal de documentation internationale sur la prostitution, Genève

Pendant plus de trente ans de lutte et de mobilisation pour les droits des travailleuses et travailleurs du sexe, Grisélidis Réal, écrivaine, peintre et "courtisane révolutionnaire" , a recueilli méthodiquement tout ce qui avait trait de près ou de loin aux métiers du sexe, en Suisse et dans le monde entier. Articles de presse, correspondances, travaux de recherche, rapports, prises de position, comptes rendus de séminaires, de colloques ou de congrès, affiches, pamphlets, manifestes... Son ambition était de créer, chez elle, un "Centre international de documentation sur la prostitution" . A l'aide de sa photocopieuse, elle confectionnait des dossiers thématiques qu'elle mettait ensuite à disposition de toute personne intéressée par la thématique du travail du sexe. Pour Grisélidis, il était primordial que la réalité quotidienne et le vécu des travailleuses et travailleurs du sexe puissent être entendus. Cette collection basée à Genève est unique en Europe et couvre de larges zones géographiques, de San Francisco à Milan, de Londres à Genève, de New York à Paris. La publication contient un riche appareil iconographique, accompagné de textes proposant des perspectives variées, sur l'histoire du combat autant que sur la question de l'archive et du document dans un contexte contemporain. Elle souligne la dimension militante du fonds et son rôle dans la naissance du mouvement international pour les droits des TdS. Elle met également en valeur les pièces les plus emblématiques des archives et leur potentiel graphique, avec quelque 200 reproductions des images les plus importantes de la mobilisation des TdS depuis les années 1970, affiches originales, cartons d'invitation ou flyers provenant du monde entier. Les reproductions mettent en lumière le réseau et la solidarité internationale des TdS et de leurs allié. e. s dès la naissance du mouvement de lutte pour leurs droits, ainsi que la genèse et la création des premières associations de défense et de syndicats de TdS. Ces documents permettent d'illustrer le dynamisme de cet engagement, les avancées, mais aussi les difficultés et les souffrances de la lutte ainsi que la montée de politiques répressives, sous l'influence d'organisations abolitionnistes très puissantes que Grisélidis et ses pair. e. s n'ont cessé de combattre. L'ouvrage propose un regard international sur l'histoire de cet engagement avec l'intervention de différent. e. s auteur. e. s, chercheur. se. s, acteur. rice. s et militant. e. s. Parler de travail du sexe aujourd'hui, c'est évoquer les problématiques de migration, de droit du travail, des luttes LGBTQI+, des femmes dans l'espace publique, au centre des débats actuels.

10/2022

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Aventure

Edgard P. Jacobs. Le rêveur d'apocalypses

L'aventure dessinée d'Edgar P. Jacobs. Amateur d'art antique égyptien, collectionneur d'armes en tous genres, chanteur lyrique amoureux de la scène... Avant d'être le créateur de Blake et Mortimer, Edgar P. Jacobs est un homme d'une grande curiosité, animé par des passions nombreuses qui ont toute sa vie transporté son imagination. Ainsi, à 18 ans, il se rêve davantage en chanteur d'opéra qu'en dessinateur de bande dessinée. Malgré un passage à l'Académie royale des Beaux-Arts de Bruxelles, il préfère considérer le dessin comme un gagne-pain et non comme une véritable vocation. Mais la guerre arrive et dans les années 1940, les Allemands exigent que le contenu de la série américaine Flash Gordon soit repris et modifié. La tache revient à Jacobs qui fournit ensuite au journal les planches de sa première série : Le Rayon U. Plus tard, il rencontre Hergé, l'assiste sur Tintin- sans jamais être crédité - et finit par créer les aventures de deux héros anglais appelés à devenir des incontournables du genre : le colonel Francis Blake et le professeur Philip Mortimer. La bande dessinée est devenue son art et son métier, mais l'histoire de Jacobs ne s'arrête pas là... A l'occasion de l'anniversaire de la première publication des aventures de Blake et Mortimer dans le journal Tintin il y a 75 ans, voici le portrait biographique de l'un des plus grands auteurs du Neuvième Art. François Rivière, qui s'est longuement entretenu avec le maitre de son vivant, y raconte l'artiste au travers de nombreuses et fascinantes anecdotes qui ont constitué la vie de l'auteur belge. Philippe Wurm, l'un des héritiers évidents et revendiqués de la ligne Jacobs, met en scène cette fascinante destinée " à la manière de ", d'un trait fin et précis confondant de mimétisme. L'ouvrage se déclinera en deux éditions : Jacobs - Le rêveur d'apocalypses propose la bande dessinée complète en couleurs complétée d'un appareil critique succinct détaillant " l'homme Jacobs ". Jacobs - Le rêveur d'apocalypse - édition spéciale est l'édition luxe du même ouvrage, en noir et blanc, enrichie d'un appareil critique très dense (photographies, cartes postales, documents d'époque, notes, essais...) sur les coulisses de la création de l'oeuvre de Jacobs et les recherches effectuées par Wurm et Rivière. Car le moindre des paradoxes n'est pas que Jacobs a inventé des mondes et des voyages extraordinaires, aux quatre coins du monde et au-delà des univers connus, sans jamais quitter - ou presque - Bruxelles et ses environs...

12/2021

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Littérature asiatique

Une journée dans la vie du romancier Gubo

L'histoire de Park Taewon est l'un des textes coréens les plus célèbres. Park est considéré comme un représentant du modernisme qui se développa dans la Corée coloniale des années 1910-1940. "Une journée du romancier Gubo" (1934) est un court roman expérimental. Park décrit vingt-quatre heures de la vie d'un jeune écrivain dans l'ancienne Séoul. Il le fait dans une série de saynètes dans lesquelles la narration se brouille au fil des errances du héros, aspirant romancier vivant chez sa mère. Mélange des temps, notes de bas de page, flux de conscience fluctuant, le style est résolument moderne, en plus d'offrir un tableau saisissant de la vie de bohème dans le centre de la capitale coréenne des années 1920. Cette traduction illustrée offre de nombreux encadrés explicitant le contexte culturel et des illustrations d'époque pour permettre au lecteur francophone de s'immerger dans ce récit fascinant. Elle, la mère, l'entend sortir de sa chambre, aller jusqu'à l'entrée pour mettre ses souliers, prendre sa canne accrochée au clou et se diriger vers le portail. "Où vas-tu ? " Pas de réponse. Il est déjà devant le portail : il ne l'aura sans doute pas entendu. Ou peut-être sa réponse n'est-elle pas parvenue jusqu'à ses oreilles. C'est l'un ou l'autre, pense-t-elle, et elle hausse cette fois la voix pour se faire entendre jusqu'au dehors : "Ne rentre pas trop tard". Pas plus de réponse. Park Tae-won (ë°íì) est un écrivain coréen né à Séoul le 7 décembre 1909 et mort le 10 juillet 1986 à Pyongyang en Corée du Nord. Il a utilisé plusieurs noms d'emprunts tels que "Mong-bo" et "Gu-bo" . Il intègre l'université Hosei, au Japon, en 1930, mais arrête ses études avant l'obtention du diplôme. Il a fait ses débuts en tant que romancier en 1929 avec la publication de sa nouvelle "La barbe" (Suyeom) dans la revue "Littérature naissante" (Sinsaeng). Il est notamment le grand-père du réalisateur sud-coréen Bong Joon-ho. Auteur de plusieurs récits courts représentatifs du mouvement moderniste, il a écrit des romans célèbres parmi lesquels "Chroniques du Cheonggye" (1936-1937) sera bientôt publié en français à l'Atelier des Cahiers. Le traducteur Simon Kim, docteur spécialisé en littérature coréenne de l'époque coloniale japonaise (1910-1945), enseigne à l'université Korea à Séoul. Il a publié de nombreuses traductions d'ouvrages coréens, parmi lesquels "De morte", de Park Sang-ryung, et "Les Recherches du Professeur K", de Kim Dong-in, à l'Atelier des Cahiers.

05/2024

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Droits des étrangers

La demande d'asile des mineures et mineurs isolés étrangers

Le droit d'asile est un droit fondamental : il n'est pas nécessaire d'être majeur pour déposer une demande. Le ou la mineure qu'elle soit isolée ou accompagnée de sa famille peut solliciter une protection au titre de l'asile. Mais peu de jeunes sont informés de ce droit. Les mineures et les mineurs isolés étrangers (MIE), ou non accompagnés (MNA), n'ont pas de représentants légaux sur le territoire ou d'adultes désignés pour les prendre en charge durablement. Du fait de leur isolement, ils sont en danger et doivent, à ce titre, bénéficier du dispositif de protection de l'enfance confié aux départements et à leur service spécialisé, l'Aide sociale à l'enfance (ASE). La mise en place de mesures de protection de l'enfance ne fait pas obstacle à ce que leur soit accordée une protection au titre de l'asile s'il existe des risques de persécutions ou de menaces graves dans leur pays d'origine. Ainsi, la protection au titre de l'asile vient s'ajouter à la protection prévue pour les enfants en danger ; elle ne la remplace pas. Il est impératif de s'interroger sur l'opportunité de déposer une demande d'asile, que la ou le mineur soit pris en charge ou non par l'ASE. Il est également fondamental d'expliquer à ces jeunes ce qu'est l'asile et ce qu'implique la reconnaissance d'une telle protection. En effet, déposer une demande d'asile a des conséquences directes sur les relations avec les autorités du pays d'origine : une personne qui sollicite l'asile n'est pas censée entrer en contact avec ces autorités, en particulier pour obtenir des documents d'identité ou d'état civil. Une telle démarche constituerait un acte d'allégeance envers ces mêmes autorités et nuirait à la demande d'asile. Cette publication tente donc d'identifier les principales situations dans lesquelles un ou une mineure a tout intérêt à solliciter l'asile pendant sa minorité ainsi que les protections auxquelles il ou elle peut prétendre. Elle présente des différentes étapes de la procédure d'asile et précise les conditions dans lesquelles le ou la mineure pourra obtenir un titre de séjour, exercer ses droits ou faire venir des membres de sa famille. Ce cahier juridique ne traite pas de la demande d'asile effectuée en zone d'attente ou en centre de rétention, ni de la demande d'apatridie.

06/2022

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Littérature française

L'opinion changée quant aux fleurs

Collection "les essentiels" Un nom de collection peut avoir de multiples sources et ce faisant diverses significations. Il peut être un symbole, un signe, un sigle ; il peut être un logo, un graphisme. Mais parfois il arrive qu'il porte sens, très simplement : celui du mot qui le désigne. Les essentiels, donc. Le nom de la collection s'est imposé simplement, dans la plus grande évidence. Parce que, condensé en un texte court, le propos d'un auteur qu'il importe de connaître peut devenir tel. Parce que cet "essentiel" là, s'il ne suffit pas à parcourir l'entièreté d'une oeuvre, remplit néanmoins son office : témoigner fortement d'une vision ou d'une pensée. Parce qu'enfin, à parcourir une collection "d'essentiels" , ce que l'on arpente c'est un chemin sûr dans l'histoire de la littérature. Les textes qui ont vocation à exister dans les essentiels ont un dénominateur commun. Ils ont pour origine et pour inspiration un même fil rouge : une plongée fascinante dans cet âge d'or de la littérature que représentent cinquante années des plus prestigieuses revues littéraires européennes, entre 1920 et 1970. Des textes alors choisis ou écrits par les plus grands écrivains du XXème siècle. Ces pépites de la littérature étaient jusqu'alors voués à rester celés dans ces écrins éphémères que sont les revues littéraires. Avec les essentiels, elles retrouvent vie. De fait, c'est à une pérennité retrouvée que nous convie cette nouvelle collection des essentiels. "L'opinion changée quant aux fleurs" En 1954, en liminaire du texte éponyme, Ponge annonce son propos : "provoquer une modification de l'idée de fleurs, en y faisant rentrer bien des choses tenues à l'écart jusqu'ici". Dans cette perspective, il réunit sous ce titre singulier divers écrits consacrés aux végétaux, ou plutôt au végétal, depuis 1926. L'entreprise poétique de l'auteur du Parti pris des choses se double ici d'une recherche philosophique, pourrait-on dire encore accrue. Il s'en explique en évoquant le projet de "faire adopter une idée philosophique de cet objet (ou plutôt, de ce moment de tout individu, de tout être". Nous ne sommes plus là en face de ces courts moments d'éblouissement poétique consacrés aux "choses" auxquels Francis Ponge nous a accoutumés, mais bien dans la traque méthodique, patiente, exhaustive, organisée d'une essence. Ce texte à part dans l'oeuvre de Ponge, particulièrement magnifique, profondément philosophique, a été publié au printemps 1968 dans la revue L'éphémère (n° 5), puis à fait l'objet d'une nouvelle publication par Gallimard en 1992 dans l'ouvrage Nouveau nouveau recueil

03/2024

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Décoration

Nacres de lumière. Histoire et illustration de l’art du coquillage

Documentaire illustré inédit sur la nacre, cette " peau " ou frange périphérique interne de la coquille qui, de tout temps, fascine nos sens grâce à ses reflets irisés. La nacre est une fine substance qu'est la " peau interne " de la coquille du mollusque. Cette " peau ", ou frange périphérique interne de la coquille, est d'une nature particulièrement complexe : elle est composée de grains d'aragonite entourés d'un mortier de matière organique et forme une structure feuilletée ajustée comme si la somme des éléments qui la constitue était un seul et même cristal. Cette structure spéciale confère à la nacre certaines propriétés rares, notamment des reflets irisés qui captent le regard, qui scintillent. Les voyages forment la jeunesse, dit le dicton. Quant aux pérégrinations diplomatiques, elles nourrissent la curiosité intellectuelle de leurs acteurs. L'auteur, collectionneur né, s'est attaché durant plus de trois décennies à réunir une collection de coquilles et de nacres gravées et sculptées, glanées ici et là sur plusieurs continents. Puis l'idée lui est venue d'écrire un livre sur le sujet, pour combler l'absence de travail d'étude et de recherche en langue française sur les coquillages, les coquilles, les nacres. L'entreprise devait s'avérer plus compliquée qu'imaginée au départ. Beaucoup de lectures, d'investigations en bibliothèques et musées sont donc à la source de cette petite encyclopédie sur un élément méconnu de l'univers marin et lacustre. Dans le premier chapitre, le lecteur est convié à prendre la mesure de l'impressionnante variété de mollusques et coquillages existant dans le monde. Au fil des chapitres sont décrites dans leur incroyable diversité les activités humaines auxquelles le travail des coquilles et l'art de la nacre ont donné lieu à travers les temps et sur tous les continents. L'auteur cite également des auteurs, des fragments ou bribes de textes anciens ou modernes. On y apprend par exemple que dans certaines communautés humaines, la nacre en est même venue à représenter le symbole de la richesse et de l'éternité, grâce au pouvoir magique qui lui permet de se glisser entre réalité physique et fabrique d'illusion. Elle a brillé en bijouterie et joaillerie, en armurerie, archerie et coutellerie ; elle a été recherchée en marqueterie, coffrerie et tabletterie, en horlogerie et miroiterie, en lutherie, chinoiserie, dominoterie, éventaillerie. Mieux encore, dans le même temps où elle satisfait les goûts profanes, elle servait à produire des objets magiques ou religieux. Dans le champ du sacré, la nacre a été utilisée à la fabrication d'articles de piété en tout genre - chapelets, crucifix, médaillons, broches, plaquettes, passe-temps, ex-voto. Le texte est accompagné d'une abondante iconographie, composée essentiellement de la reproduction photographique des pièces de collection de l'auteur ; s'y ajoutent quelques illustrations glanées dans diverses publications, brochures spécialisées et catalogues de musées.

05/2019

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Histoire ancienne

Phénomène pressignien. La diffusion des poignards et autres silex taillés du Grand-Pressigny en Europe occidentale au Néolithique

Le concept de "phénomène pressignien" renvoie à l'énorme production de très longues lames de silex débitées sur les grands ateliers de la région du Grand-Pressigny, dans le sud de la Touraine, mais aussi à la vaste diffusion de ces lames géantes sous forme de poignards en Europe occidentale, pendant plus de 5 siècles, entre 3000 et 2450 av. J.-C. Cette production remarquable des derniers siècles du Néolithique constitue l'une des ultimes productions lithiques spécialisées, au moment où se développe ailleurs en Europe et dans le Sud de la France la métallurgie du cuivre. A partir des années 1990, ce phénomène a fait l'objet de plusieurs travaux universitaires. Grâce à une meilleure caractérisation pétrographique du silex très particulier du Turonien supérieur de la région du Grand-Pressigny, ces travaux ont attesté la présence de poignards, couteaux à moissonner, mais aussi d'éclats, dans l'Est de la France, en Suisse occidentale, dans le Massif armoricain et le Nord-Ouest de l'Europe. Ces études se sont poursuivies sur l'ensemble de notre territoire et au-delà dans le cadre d'un Projet Collectif de Recherche relayé par une Prospection thématique programmée. Désormais, avec une base de données couvrant l'Europe occidentale, l'extension de cette diffusion est bien établie. On peut ainsi mesurer son rayonnement géographique, qui atteint les rives de la Weser dans le nord de l'Allemagne, à 900 km de distance, mais ne franchit ni les Alpes ni les Pyrénées et on perçoit l'apogée de la production des ateliers pressigniens vers 2600 av. J.-C. De plus, une étude techno-typologique des produits exportés a permis d'établir une évolution chronologique du débitage de lames de plus en plus longues, et de leur aménagement en différents types de "poignards". Ainsi, on a pu ici commencer à apprécier l'ampleur de cette diffusion et sa diversification selon les régions et périodes, et y détecter différents mécanismes de diffusion. Les produits pressigniens, essentiellement des poignards, sont des biens valorisés dont la valeur d'affichage est incontestable, même si une grande partie d'entre eux ont été utilisés - surtout comme outils à moissonner - et ravivés ou même recyclés en grattoirs ou briquets jusqu'à leur cassure et/ou rejet. En milieu sépulcral, ils accompagnent certains inhumés seulement, sans doute de rang social élevé au sein de cette société de la fin du Néolithique, dont la hiérarchisation s'affirme, avec le développement de "signes virils, voire guerriers", comme les pointes de flèche et les poignards eux-même. Si la direction scientifique de l'ouvrage ne fut pas un "long fleuve tranquille", la passion partagée par tous les chercheurs en facilita sa réalisation. Ce travail attendu par les néolithiciens et plus largement par la communauté des archéologues ne présenterait pas cette unité de fond et de forme sans la politique éditoriale de l'Association des Publications Chauvinoises (APC), particulièrement grâce aux compétences de Sylvie Clément-Gillet

10/2019

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Monographies

Colette Richarme (1904-1991). Une artiste en quête d'absolu

Ce coffret contient deux volumes consacrés à une femme peintre, Colette Richarme, et à son oeuvre. Savoyarde de naissance, montpelliéraine de coeur, parisienne par sa formation et ses liens avec de nombreuses galeries, elle a traversé le XXe siècle, en se nourrissant de tous les changements picturaux et intellectuels qui ont accompagné ce siècle. Il en résulte une oeuvre originale qui ne cesse d'osciller entre figuratif et abstrait, une oeuvre inclassable qui, depuis le décès de l'artiste en 1991, a fait l'objet de multiples expositions, de recherches universitaires et de publications, ainsi que de nombreuses donations en musées ou institutions. Cet ensemble exceptionnel est complété par la sauvegarde de tous ses écrits à la Médiathèque centrale Emile Zola de Montpellier. Il ne manquait qu'un ouvrage de référence sur cette peintre et son travail, lequel ne pouvait être que collectif afin d'aborder les multiples facettes d'une artiste qui, en dehors de la peinture à l'huile, s'est adonnée à la gouache, au dessin (plusieurs milliers), à la gravure, mais aussi à la poésie et à l'écriture (essais et roman). Sous la direction du conservateur Jean-Luc Bourges et de la présidente de l'association Richarme, Régine Monod, ce sont plus de quarante spécialistes, conservateurs, écrivains, artistes, restaurateurs et professeurs d'université, qui proposent en 120 articles des études complètes et novatrices à la fois sur la femme et sur son travail, dévoilant également près de 750 reproductions de ses oeuvres. Livre I : Une femme, une artiste Ce volume s'attache à raconter la vie et la lutte d'une femme pour se former et pour exister en tant que peintre, refusant les conventions sociales, familiales et artistiques d'alors. On y découvre les influences qu'elle a subies, les itinéraires de sa formation, les amitiés créées (notamment celle avec Louise Bourgeois), les multiples centres d'intérêt qui furent les siens mais aussi ses doutes, ses faiblesses et ses échecs. Une place est aussi accordée à ses écrits personnels et littéraires ainsi qu'à son journal qui éclaire à la fois son travail et sa démarche. Récit d'une vie d'une femme au XXe siècle et de son combat pour exister en tant que peintre. Livre II : Une artiste, une oeuvre Le deuxième volume s'attache presque exclusivement à l'oeuvre picturale qui fut la sienne essentiellement entre 1945 et 1991. Les thèmes abordés par l'artiste, tout comme les moyens d'expression utilisés (élaborant même une théorie qu'elle réussit à mettre en application dans les toiles de sa dernière période), furent si riches et variés que seule une pléiade d'auteurs pouvait en rendre compte. Une part belle est également faite à la vie de cette oeuvre à travers les expositions (Montpellier, Albertville, Paris...), les donations (Bordeaux, Gard, Montpellier, Sète, ...) et, pour finir, les inspirations qu'elle suscite de nos jours chez divers artistes contemporains.

02/2023

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Syndicats

Droit de la représentation du personnel. Edition 2023-2024

Le droit de la représentation du personnel occupe aujourd'hui une place essentielle dans les relations collectives de travail. Cette place est liée à la fois à l'histoire sociale de la France, au renforcement de la démocratie sociale, avec un rôle sans cesse plus important conféré aux représentants du personnel, à une attention croissante portée aux questions de santé et de sécurité dans l'entreprise ainsi qu'à de nouvelles conceptions de la communauté de travail. En bouleversant l'organisation de la représentation du personnel, les ordonnances du 22 septembre 2017 ont pris en considération ces nouveaux rôles et affiché comme objectif de favoriser le dialogue social dans l'entreprise avec un comité social et économique unique, polyvalent et mieux formé ; ce même si la disparition du CHSCT engendre des interrogations sur l'organisation future des politiques de prévention en entreprise. Cet ouvrage, né de la refonte complète du Guide des élections professionnelles et du Guide du CHSCT, vise à rendre compte de ces différentes problématiques. Mais, avant tout, il a pour vocation de décrypter et d'analyser de manière très concrète le nouveau droit de la représentation du personnel en s'appuyant sur les textes anciens et nouveaux, sur la jurisprudence et sur la pratique. C'est ainsi qu'il explique les conditions de mise en place - y compris pendant la période transitoire prévue par les ordonnances - d'organisation et de fonctionnement du conseil économique et social ; il explicite les conditions de la représentativité syndicale et de la désignation des représentants syndicaux, il décrit également le statut protecteur des représentants du personnel et traite de la gestion des contentieux. Il est notamment à jour des lois du 29 mars 2018, 30 juillet 2018 et 5 septembre 2018. L'ouvrage s'adresse aux avocats, magistrats judiciaires et administratifs, juristes d'entreprise, DRH, organisations syndicales, représentants élus et syndiqués, inspecteurs du travail ainsi qu'aux étudiants. Grégoire Loiseau est professeur à l'Ecole de droit de la Sorbonne (Université Paris 1) où il dirige le Master 2 de droit social. Il est l'auteur de plusieurs ouvrages en droit des obligations et en droit des personnes et de nombreux articles sur le droit du travail. Pascal Lokiec est professeur à l'Ecole de droit de la Sorbonne (Université Paris 1). Il est l'auteur de plusieurs ouvrages et de nombreux articles sur le droit du travail. Laurence Pécaut-Rivolier, docteur en droit, est conseiller à la Cour de cassation. Elle a été pendant dix ans présidente de l'association nationale des juges d'instance. Elle est l'auteur ou le coauteur de nombreux articles sur le droit de la représentation du personnel. Elle est membre du conseil d'administration de l'INTEFP. Pierre-Yves Verkindt est professeur à l'Ecole de droit de la Sorbonne (Université Paris 1) où il codirige le Master 2 Juriste de droit social. Il est l'auteur de nombreuses publications notamment en matière de protection de la santé des travailleurs.

03/2023

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Esotérisme

Qu'est-ce que le spiritisme ? Introduction à la connaissance du monde invisible ou des esprits

Comment on lit dans la main / Papus Date de l'édition originale : 1902 Hippolyte-Léon Rivail (1804-1869) fut d'abord l'élève de Johann Heinrich Pestalozzi, le fondateur de la pédagogie moderne, avant de devenir lui-même un pédagogue reconnu, fondateur d'une école et auteur d'un grand nombre de publications sur ce sujet. C'est en 1857 que Rivail découvre par hasard les tables tournantes, alors très en vogue. D'abord sceptique, il est initié par une certaine Madame de Plainemaison. Il entre en communication lors d'une séance avec un Esprit qui l'enjoint de devenir l'interprète des morts. Convaincu d'être un ancien druide, Rivail se fait dès lors connaître dans le monde spirite sous le nom d'Allan Kardec. En 1857, il publie Le fr. wikipedia. org/wiki/Le_Livre_des_Esprits, que l'on peut véritablement considérer comme l'acte fondateur de la doctrine spirite. L'ouvrage eut aussitôt - et continue d'avoir aujourd'hui - un succès considérable en France, mais également partout dans le monde. Dévoiler une pensée aussi novatrice ne manqua pas de susciter de vives objections de la part des plus farouches opposants au spiritisme. Dans la première partie de Qu'est-ce que le spiritisme, Allan Kardec entend ainsi répondre méthodiquement à toutes les réfutations qui ont pu être formulées, sous la forme d'un dialogue fictif avec trois interlocuteurs successifs : un critique, un sceptique et un prêtre. Tous les doutes et les objections étant levés, Kardec s'attache dans la seconde et la troisième partie à exposer les notions élémentaires qu'il est indispensable de connaître pour aborder le spiritisme. Il définit notamment le rôle essentiel du médium dans les communications avec le monde invisible : devant accepter ses dons médiumniques, il est l'intermédiaire privilégié et l'interprète des Esprits. Cet ouvrage constitue donc autant une synthèse du travail et des découvertes d'Allan Kardec qu'un point d'entrée dans la doctrine spirit, dont il expose les aspects les plus fondamentaux. A ce titre, il demeure une lecture passionnante et indispensable. Le présent ouvrage s'inscrit dans une politique de conservation patrimoniale des ouvrages de la littérature Française mise en place avec la BNF. HACHETTE LIVRE et la BNF proposent ainsi un catalogue de titres indisponibles, la BNF ayant numérisé ces oeuvres et HACHETTE LIVRE les imprimant à la demande. Certains de ces ouvrages reflètent des courants de pensée caractéristiques de leur époque, mais qui seraient aujourd'hui jugés condamnables. Ils n'en appartiennent pas moins à l'histoire des idées en France et sont susceptibles de présenter un intérêt scientifique ou historique. Le sens de notre démarche éditoriale consiste ainsi à permettre l'accès à ces oeuvres sans pour autant que nous en cautionnions en aucune façon le contenu. Pour plus d'informations, rendez-vous sur www. hachettebnf. fr

09/2020

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Pléiades

Oeuvres. Tome 1

Notre "contemporain capital posthume" : ainsi a-t-on qualifié Perec vingt ans après sa mort. La formule n'est pas une simple boutade, elle dit quelque chose de la fortune de l'oeuvre. Celle-ci a laissé sa marque dans la culture populaire, ce qui n'est pas banal. "Mode d'emploi" est utilisé à tout propos, et "Je me souviens" est devenu une scie. Mais de tels stéréotypes ne présagent pas toujours la présence réelle des livres. De cette présence, la multiplication des publications posthumes, qui rivalisent, du moins en notoriété, avec les ouvrages que Perec publia lui-même, est un indice plus convaincant. Plus significatif encore, le nombre des écrivains, des artistes, des architectes, etc., qui se revendiquent de l'auteur d'Espèces d'espaces. Perec serait-il déjà devenu un classique ? La relative intemporalité que cela suppose ferait alors écho au désir qu'exprimait le titre rimbaldien de son dernier poème, L'Eternité, et qui se lisait déjà dans Les Revenentes : "Je cherche en même temps l'éternel et l'éphémère". Perec, pour sa part, se décrivait comme "un paysan qui cultiverait plusieurs champs" : sociologique, autobiographique, ludique, romanesque - ce dernier, tributaire de l'envie (bien naturelle chez un lecteur de Jules Verne) "d'écrire des livres qui se dévorent à plat ventre sur son lit". Mais on tenterait en vain de ranger ses ouvrages dans quatre cases distinctes. Les quatre perspectives ne s'excluent pas les unes les autres ; elles sont autant de modes de lecture possibles, et compatibles. "Je cherche en même temps l'éternel et l'éphémère" est certes, comme Les Revenentes tout entier, un lipogramme monovocalique (la seule voyelle employée est e) qui inverse l'époustouflant lipogramme en e de La Disparition (où cette voyelle n'est jamais employée) : nous voici au royaume des contraintes, des prouesses, de l'Oulipo. Mais cette phrase envoûtante est aussi, et avant tout peut-être, un mode d'emploi de la vie. Chez Perec, les contraintes formelles miment en quelque sorte celles, tragiques, de l'histoire, "la grande, l'Histoire avec sa grande hache". La disparition d'une voyelle dit celle de l'univers familial. La place centrale qu'occupe dans l'oeuvre le chiffre 11 est à rapprocher de la date de la déportation, le 11 février 1943, de la mère de l'écrivain. Une vie commence alors qui s'écrira à l'irréel du passé : "Moi, j'aurais aimé aider ma mère à débarrasser la table de la cuisine après le dîner". Pas de temps retrouvé euphorique pour Perec. La mémoire demeure lacunaire, et Je me souviens souligne sa fragilité. Aucun palindrome, aucun Voyage d'hiver ne saurait inverser le fleuve du temps. Du moins la fiction peut-elle en suspendre le cours, et donner au monde une forme conquise sur le désordre du réel. C'est à cette ambition que La Vie mode d'emploi et l'oeuvre tout entière de Perec doivent leur intensité.

05/2017

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Pléiades

Oeuvres. Tome 2

Notre "contemporain capital posthume" : ainsi a-t-on qualifié Perec vingt ans après sa mort. La formule n'est pas une simple boutade, elle dit quelque chose de la fortune de l'oeuvre. Celle-ci a laissé sa marque dans la culture populaire, ce qui n'est pas banal. "Mode d'emploi" est utilisé à tout propos, et "Je me souviens" est devenu une scie. Mais de tels stéréotypes ne présagent pas toujours la présence réelle des livres. De cette présence, la multiplication des publications posthumes, qui rivalisent, du moins en notoriété, avec les ouvrages que Perec publia lui-même, est un indice plus convaincant. Plus significatif encore, le nombre des écrivains, des artistes, des architectes, etc., qui se revendiquent de l'auteur d'Espèces d'espaces. Perec serait-il déjà devenu un classique ? La relative intemporalité que cela suppose ferait alors écho au désir qu'exprimait le titre rimbaldien de son dernier poème, L'Eternité, et qui se lisait déjà dans Les Revenentes : "Je cherche en même temps l'éternel et l'éphémère". Perec, pour sa part, se décrivait comme "un paysan qui cultiverait plusieurs champs" : sociologique, autobiographique, ludique, romanesque - ce dernier, tributaire de l'envie (bien naturelle chez un lecteur de Jules Verne) "d'écrire des livres qui se dévorent à plat ventre sur son lit". Mais on tenterait en vain de ranger ses ouvrages dans quatre cases distinctes. Les quatre perspectives ne s'excluent pas les unes les autres ; elles sont autant de modes de lecture possibles, et compatibles. "Je cherche en même temps l'éternel et l'éphémère" est certes, comme Les Revenentes tout entier, un lipogramme monovocalique (la seule voyelle employée est e) qui inverse l'époustouflant lipogramme en e de La Disparition (où cette voyelle n'est jamais employée) : nous voici au royaume des contraintes, des prouesses, de l'Oulipo. Mais cette phrase envoûtante est aussi, et avant tout peut-être, un mode d'emploi de la vie. Chez Perec, les contraintes formelles miment en quelque sorte celles, tragiques, de l'histoire, "la grande, l'Histoire avec sa grande hache". La disparition d'une voyelle dit celle de l'univers familial. La place centrale qu'occupe dans l'oeuvre le chiffre 11 est à rapprocher de la date de la déportation, le 11 février 1943, de la mère de l'écrivain. Une vie commence alors qui s'écrira à l'irréel du passé : "Moi, j'aurais aimé aider ma mère à débarrasser la table de la cuisine après le dîner". Pas de temps retrouvé euphorique pour Perec. La mémoire demeure lacunaire, et Je me souviens souligne sa fragilité. Aucun palindrome, aucun Voyage d'hiver ne saurait inverser le fleuve du temps. Du moins la fiction peut-elle en suspendre le cours, et donner au monde une forme conquise sur le désordre du réel. C'est à cette ambition que La Vie mode d'emploi et l'oeuvre tout entière de Perec doivent leur intensité.

05/2017

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Photographie

Sarajevo. Ma ville, mon destin

"C'est l'histoire d'un pays, d'une ville, de ses habitants, d'un homme. Le pays n'existe plus : c'était la Yougoslavie. La ville a été blessée à jamais : c'est Sarajevo. Ses habitants, en grande partie, ne sont plus les mêmes, certains tués, d'autres partis. L'homme est vivant mais blessé, lui aussi, pour la vie. Il se souvient, et ces photos sont comme les cicatrices indélébiles de ce souvenir. Aussi indélébiles que celle de la balle qui l'a frappé au menton, un jour comme les autres, parmi les mille trois cent quatre-vingt-quinze jours qu'a duré le siège." Ainsi l'écrivain François Maspero évoque-t-il l'exceptionnel travail que le photographe Milomir Kovacevic a consacré à son pays, devenu aujourd'hui Bosnie-Herzégovine, et à sa ville emblématique, Sarajevo. Né à Cajnice en 1961, Milomir Kovacevic, qui a commencé dès l'âge de dix-sept ans la pratique de la photographie, est en quelque sorte le chroniqueur infatigable et passionné de Sarajevo. Il a commencé à en arpenter les rues, armé de son premier Nikon, alors qu'il était étudiant, parcourant une ville "qui vibrait de la beauté de ses habitants", cherchant à la saisir dans sa diversité et son étonnante vitalité. Devenu photographe de presse, il a connu et documenté ce qu'il définit lui-même comme les trois époques d'une ville dont la traversée du XXe siècle s'apparente à une page emblématique de l'histoire contemporaine. Elle commence par le Sarajevo d'avant 1990, qu'il décrit comme une ville paisible, capitale culturelle et ouverte d'une Yougoslavie où le régime du maréchal Tito distend partiellement un rideau de fer qui ceinture l'Est de l'Europe. La fraternité et le désir d'avenir, symbolisés par l'hommage aux héros et l'enthousiasme des pionniers, ne connaissaient pas alors le poison des nationalismes particuliers. Le 6 avril 1992, l'édification des premières barricades marque le début de l'effroyable siège de la ville qui, quatre années durant, va révéler à l'Europe sa fragilité et au monde l'impuissance de sa solidarité. Plongé au coeur du drame, Milomir Kovacevic fait de son appareil "un bouclier et une épée", parcourant la ville sur laquelle s'abattent les premiers obus. L'assassinat de son propre père achève de briser "l'irréel de cette tragédie" et fait de sa quête photographique "un besoin", une nécessité irrépressible de "garder la trace et de faire de l'enfer sarajévien un document visuel qui accompagnera avec pudeur et discrétion le quotidien des habitants, leur rendant ne serait-ce qu'un peu de leur fierté". Vient enfin le temps de la paix, plus exactement celui de l'après-guerre. Milomir Kovacevic sait mieux que quiconque le poids des souvenirs hantés, des blessures traumatisantes, des reconstructions fragiles, qu'il saisit dans la pudeur de leur manifestation. Installé à Paris, il entreprend de faire découvrir au monde, à travers expositions et publications, l'horreur d'un conflit dont l'histoire n'a pas fini de s'écrire, tout en poursuivant une recherche sur la mémoire des disparus et la vie solidaire des exilés dispersés.

11/2012

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Thèmes photo

Photographie 2010-2020. Edition bilingue français-anglais

Arrivé à Paris à 16 ans, en 1967, s'ouvrant à la philosophie, Antoine Rozès lit avec intérêt Herbert Marcuse, les textes contestataires de Wilhelm Reich, Sigmund Freud et Michel de Certeau puis suit les cours de l'Ecole des Beaux-Arts. En19 71 , il part non loin de Copenhague, à Christiania, quartier auto-proclamé au droit illimité de vivre à sa guise. Puis de nombreux voyages, Inde, Norvège le mènent aux Etats-Unis. En 1975, la Californie, alors le seul lieu où la photographie est considérée comme un art à part entière et un langage de combat. La contre-culture de la beat Generation lancée par Jack Kerouac et Allen Ginsberg, rythme encore les jours et les nuits de San Francisco. Il suit auprès de Pirkle Jone, Jerry Burchard et Margery Mann des cours de photos au San Francisco Art Institute. Dès 1981, installé dans son atelier actuel qu'il partage avec Raymond Hains, Yves Oppenheim et Loïc Le Groumellec, Antoine Rozès se lance dans des compositions qui "déconstruisent" les choses "afin de voir ce qui arrivera ensuite". Tirés hors du registre classique, décalés afin de leur donner une autre densité grâce aux effets du procédé novateur de lames de lumière qu'il a mis au point, le temps et l'espace sont comme des outils qui se superposent, obéissent seulement à l'aléatoire, créent des profondeurs à la fois maîtrisées et laissées volontairement indépendantes. La rapidité extrême de cette décomposition échappe à l'oeil nu. Différentes expositions et publications de 2010 à 2015 lui valent un public fidèle et la reconnaissance par la critique d'un style résolument à part, unissant aux formes classiques de la beauté des chocs visuels modernes. Puis à partir de 2011 et pendant quatre années de suite en Dordogne. Tel Orphée qui charmait les bêtes, les montagnes et les arbres, il se fait l'ami à titre provisoire d'un petit territoire accroché à flanc de coteau et y établit un chantier éphémère au milieu d'une futaie poussant sans autre ordre que celui des caprices naturels. Tout en conservant sa ligne initiale, Antoine Rozès se lance à raison de quatre ou cinq semaines par an dans une tâche considérable. Profonde, fantastique, mobile, angoissante parfois, vide de toute présence, la nuit jamais oubliée de sa mémoire sert autant de décor que de personnage central et agit comme un nouveau champ pour ses créations. Le hasard intervient comme un metteur en scène et utilise les lames de lumière comme les vrais acteurs de la pièce. Le résultat aboutit à ces vues surprenantes, ces "chaotiques arborescences" dont parle le philosophe et historien d'art Matthieu Corradino. Seul dans la forêt, le sentiment d'impermanence ne le quitte jamais et demeure derrière lui comme une présence tutélaire, amicale certes, menaçante néanmoins. Sur ces arpents plantés de hauts arbres, une fois les ténèbres régnant, il reconnaît que l'atmosphère à l'évidence oppressante, invite à l'humilité face au Créateur, à la notion de fragilité et au respect de la durée infini du végétal et du minéral par rapport à celle, si fugace, de l'homme.

01/2021

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Droit du travail et de l'emplo

Droit de la négociation collective. Edition 2022-2023

La négociation collective est aujourd'hui au centre du fonctionnement des relations individuelles et collectives de travail. Les réformes continues depuis 15 ans, et qui se sont nettement accélérées depuis 2015, ont conduit à transférer de la loi aux partenaires sociaux la maîtrise de l'essentiel des règles applicables dans l'entreprise afin de leur permettre de les adapter. Il en est résulté, notamment depuis l'entrée en vigueur des ordonnances de 2017, une profonde transformation dans l'ordonnancement des normes en droit du travail où des notions traditionnelles comme l'ordre public social ou le principe de faveur ont été mises à mal par de nouveaux dispositifs que les acteurs sociaux doivent immédiatement appréhender. C'est cette nouvelle négociation collective que cet ouvrage a pour ambition de décrire. Sont abordés les règles de négociation, qui laissent beaucoup plus de latitude sur le fond aux partenaires sociaux mais en renforçant leurs obligations en termes de transparence et de loyauté, les différents niveaux de négociation (y compris les mécanismes d'extension et d'élargissement) et leur articulation, la teneur des accords notamment en matière de négociation obligatoire et leur autorité face aux autres normes applicables dans l'entreprise. Un certain nombre d'accords spécifiques quant à leur mode de négociation ou de conclusion, ou quant à leurs effets, sont également étudiés, à l'instar des accords de performance collective, des accords en matière de retraite ou encore des accords de restructuration. Le contentieux de la validité, de l'interprétation et de la mise en oeuvre de l'accord est également décrit. Dans le prolongement de l'ouvrage sur le droit de la représentation du personnel en entreprise, le droit de la négociation collective se veut tout à la fois pratique et doctrinal, afin de permettre à chacun de conduire une réflexion sur un processus qui nécessite de disposer d'éléments solides de compréhension. L'ouvrage s'adresse aux avocats, magistrats judiciaires et administratifs, juristes d'entreprise, DRH, organisations syndicales, représentants élus et syndiqués, inspecteurs du travail ainsi qu'aux étudiants. Grégoire Loiseau est professeur à l'Ecole de droit de la Sorbonne (Université Paris 1) où il dirige le Master 2 Juriste de droit social. Il est l'auteur de plusieurs ouvrages en droit des obligations et en droit des personnes et de nombreux articles sur le droit du travail. Pascal Lokiec est professeur à l'Ecole de droit de la Sorbonne (Université Paris 1) où il dirige le Master 2 de droit social et président de l'Association française de droit du travail et de la sécurité sociale. Il est l'auteur de plusieurs ouvrages et de nombreux articles sur le droit du travail. Laurence Pécaut-Rivolier, docteur en droit, est conseiller à la Cour de cassation. Elle a été pendant dix ans présidente de l'association nationale des juges d'instance. Elle est l'auteur ou le coauteur de nombreux articles sur le droit de la représentation du personnel. Pierre-Yves Verkindt est professeur à l'Ecole de droit de la Sorbonne (Université Paris 1). Il est l'auteur de nombreuses publications notamment en matière de protection de la santé des travailleurs.

10/2021

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Critique littéraire

Correspondance. 1944-1959

Le 19 mars 1944, Albert Camus et Maria Casarès se croisent chez Michel Leiris, lors de la fameuse représentation-lecture du Désir attrapé par la queue de Pablo Picasso. L'ancienne élève du Conservatoire national d'art dramatique, originaire de La Corogne (Galice) et fille d'un ancien président du Conseil de la Seconde République espagnole exilé à Paris en 1936, n'a alors que vingt-deux ans. Parlant parfaitement français, elle a débuté sa carrière d'actrice en 1942 au Théâtre des Mathurins, au moment où Albert Camus publiait L'Etranger et Le Mythe de Sisyphe chez Gallimard. Albert Camus vit alors seul à Paris, la guerre l'ayant éloigné depuis deux ans de son épouse Francine, enseignante à Oran. Sensible au jeu, au tempérament et à la beauté de l'actrice, Albert Camus lui confie le rôle de Martha pour la création de sa pièce Le Malentendu en juin 1944. Et durant la nuit du Débarquement en Normandie, sortant d'une soirée chez leur ami Charles Dullin, Albert Camus et Maria Casarès deviennent amants. Il ne s'agit là encore que du prélude à une grande histoire amoureuse ; car Maria décide de mettre fin à cette relation qui lui semble sans avenir, au vu de la situation conjugale de son amant. Mais quatre ans exactement après leur première déclaration, le 6 juin 1948, Albert et Maria se retrouvent, par un heureux hasard, sur un boulevard parisien ; leur histoire commune reprend alors, plus passionnée que jamais, et sans interruption jusqu'à la mort accidentelle de l'écrivain, au début de l'année 1960. Durant toutes ces années, Albert et Maria n'ont jamais cessé de s'écrire, notamment lors des longues semaines de séparation dues à leur engagement artistique et intellectuel, aux séjours au grand air ou aux obligations familiales. Sur fond de vie publique et d'activité créatrice (les livres et les conférences, pour l'écrivain ; les tournées avec la Comédie-Française et le TNP pour l'actrice), leur correspondance croisée, demeurée inédite jusqu'à ce jour, révèle quelle fut l'intensité de leur relation intime, s'éprouvant dans le manque et l'absence autant que dans le consentement mutuel, la brûlure du désir, la jouissance des jours partagés, les travaux en commun et la quête du véritable amour, de sa parfaite formulation et de son accomplissement. Nous savions que l'oeuvre d'Albert Camus était traversée par la pensée et l'expérience de l'amour, jusqu'aux dossiers préparatoires du Premier Homme. La publication de cette immense correspondance révèle la pierre angulaire de cette constante préoccupation : l'amour, l'inévitable amour. "Quand on a aimé quelqu'un, on l'aime toujours", confiait Maria Casarès bien après la mort d'Albert Camus ; "lorsqu'une fois, on n'a plus été seule, on ne l'est plus jamais".

11/2017

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Beaux arts

Norman Mailer. Neil Leifer. Howard L. Bingham. The Fight

Le 30 octobre 1974, à Kinshasa, au Zaïre, pour ainsi dire le coeur de l'Afrique, deux boxeurs touchent chacun 5 millions de dollars pour s'affronter dans un match épique. D'un côté, Muhammad Ali, qui a juré de reconquérir le titre de champion qu'il a perdu. De l'autre, George Foreman, aussi taciturne qu'Ali est volubile, qui garde en permanence les mains dans les poches "comme un chasseur glisse son fusil dans son étui de velours" . Dans le rôle de l'observateur, Norman Mailer, dont la faculté à saisir les feintes et stratagèmes de cette bataille de titans - et à percevoir son symbolisme plus profond - a fait de son livre, Le Combat du siècle, publié en 1975, un chef-d'oeuvre de la littérature sportive. Que ce soit dans l'analyse des mouvements des boxeurs, dans celle de leur caractère ou dans le fait de considérer la manière dont chacun revendique l'âme des Africains et des Américains, Mailer s'est montré un commentateur d'une énergie, d'une sagacité et d'une audace inégalées - sans aucun doute l'un des seuls assez intrépides pour accompagner Ali lors d'une course nocturne dans le bush. Dans Le Combat du siècle, il redonne à notre conception ternie de l'héroïsme un éclat étincelant et se pose lui-même en champion dans sa catégorie. Plus de quarante ans après la publication du Combat du siècle, cette nouvelle édition abrégée commence par un essai du spécialiste de Mailer, J. Michael Lennon ; elle et illustrée pour la première fois par des clichés majeurs des deux photographes qui surent immortaliser Ali comme personne, sur le ring comme en privé : Neil Leifer et Howard L. Bingham. Unanimement considéré comme le plus grand photographe sportif de sa génération, le vibrant reportage en couleurs de Neil Leifer investit le ring, depuis les premières loges. Il constitue aussi un témoignage vivant du cérémonial, de la puissance physique brute et du jeu profondément psychologique des boxeurs, comme de leur camp et de leur hôte controversé, le Président du Zaïre, Mobutu Sese Seko. Au même moment, en coulisses, Howard Bingham, accompagne Ali constamment et saisit chacun de ses mouvements, depuis sa descente de l'avion au Zaïre et son entraînement quotidien jusqu'à la tension des vestiaires pendant qu'il se prépare à affronter Foreman une fois pour toutes. Accompagné d'images d'autres photojournalistes, de reproductions du manuscrits original de Mailer et de documents visuels témoignant de la frénésie médiatique autour du "combat du siècle" , l'ouvrage livre un hommage intense au champion et un document vivant sur l'un des plus événements le plus épique, le plus unique et le plus rempli d'adrénaline de l'histoire du sport.

04/2022

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Science-fiction

Mille neuf cent quatre-vingt-quatre

"Le pouvoir nous enseigne à rejeter l'évidence de nos yeux et de nos oreilles. C'est son commandement ultime, le plus essentiel. Winston sentit son coeur lui manquer à la pensée de la puissance démesurée qui était déployée contre lui, à la facilité avec laquelle n'importe quel intellectuel le remettrait à sa place avec des arguments subtils qu'il serait incapable de comprendre, et plus encore de contrer. Et pourtant, il avait raison ! Ils avaient tort, il avait raison. Il fallait défendre les évidences, les platitudes, les vérités. Les truismes sont vrais, accrochons-nous à cela ! Le monde physique existe, ses lois ne changent pas. Les pierres sont dures, l'eau est liquide, tout objet lâché est attiré par le centre de la terre. Avec le sentiment de s'adresser à O'Brien, et aussi d'énoncer un axiome important, Winston écrivit : "La liberté est la liberté de dire que deux et deux font quatre. Si cela est accordé, tout le reste suit. "" Dans la mégapole d'une superpuissance mondiale, Winston Smith vit, cadenassé dans sa solitude, sous le regard constant du télécran. Employé au ministère de la Vérité, il réécrit quotidiennement les archives de presse pour les rendre conformes avec la ligne officielle du moment. Mais un jour, le petit employé de bureau se rebelle, commence un journal, tombe amoureux et flâne dans les quartiers où vivent les proles, soustraits à la discipline du Parti. Dans ces lieux où subsistent quelques fragments du passé aboli, il va s'engager dans la rébellion. "Novlangue" , "police de la pensée" , "Big Brother" ... Soixante-dix ans après la publication du roman de George Orwell, les concepts clés de 1984 sont devenus des références essentielles pour comprendre les ressorts totalitaires des sociétés contemporaines. Dans un monde où la télésurveillance s'est généralisée, où la numérisation a donné un élan sans précédent au pouvoir des grandes entreprises et à l'arbitraire des Etats, où le passé tend à se dissoudre dans l'éternel présent de l'actualité médiatique, le chef-d'oeuvre d'Orwell est à redécouvrir dans une nouvelle traduction et une édition critique. Parue pour la première fois au Québec en 2019 aux éditions de la Rue-Dorion, cette nouvelle version corrige les lacunes de la traduction initiale réimprimée à l'identique depuis 1950 (une quarantaine de phrases manquantes, de nombreux contresens) ; et, au contraire de la traduction "moderne" parue en 2018, restitue la dimension philosophique et la fulgurance politique du roman d'Orwell dans les termes que des millions de lecteurs se sont appropriés depuis plus d'un demi-siècle ; tout en rendant hommage à la dimension poétique de cette oeuvre pleine d'humour, d'amertume et de nostalgie.

01/2021

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Beaux arts

John Soane. Le rêve de l'architecte

Sir John Soane est un des grands architectes des temps modernes en Europe. Membre de la Royal Academy où il enseigna durant de nombreuses années, il fut, entre autres, le bâtisseur de la Banque d'Angleterre, l'un des bâtiments les plus prestigieux de la City de Londres, qui fut malheureusement détruit en partie, puis largement reconstruit dans les années 1930. Passionné par l'étude de l'art antique, Soane visite l'Italie dans les années 1778-1779, admire, observe, dessine les monuments à Rome, Tivoli, Paestum et Pompéi. Ces monuments s'inscrivent profondément dans son esprit et sa mémoire. Ils marquent durablement son œuvre architecturale ; ils reviennent ainsi souvent, comme le temple de Vesta à Tivoli ou la colonnade du temple de Neptune à Paestum, en citation dans les édifices qu'il conçoit. Il s'intéresse aussi de près aux théories architecturales françaises, celle de Laugier notamment ; il étudie l'œuvre de Ledoux et de Boullée. Lors d'un de ses courts séjours en France, il visite l'église Sainte-Geneviève de Soufflot dont il fait plusieurs dessins et relevés. Mais la grande œuvre de Soane est ailleurs. Architecte néoclassique, professeur rigoureux, l'homme est un visionnaire, un rêveur. Sa vision de l'architecture ne se cantonne pas à la théorie, elle s'exprime au travers d'objets, de maquettes, de moulages, d'éléments réels, de dessins, de peintures et de gravures. Il est, au travers de son hôtel particulier-musée de Lincoln's Inn Fields, l'un des tout premiers concepteurs du musée d'Architecture, à la même époque et en parallèle avec Louis-François Cassas qui conçoit alors une galerie d'Architecture au Louvre. Soane crée dans sa maison londonienne un univers unique, où se mêlent onirisme et analyse rationnelle, au travers de l'accumulation tout à la fois savante et envoûtante de moulages, de maquettes, d'aquarelles, de gravures et de tableaux. Conçu pour être, au-delà d'un cabinet de travail et d'un lieu d'habitation, un musée dévolu à l'architecture dans ses différents aspects, l'hôtel particulier de l'architecte à Londres constitue l'un des lieux de promenade et de visite les plus étonnants de la capitale londonienne. L'esprit de Soane règne toujours dans ces pièces sous coupole, où la lumière alterne avec l'obscurité, et dont la succession est réglée comme sur une scène de théâtre dont le décor et la mise en abîme auraient été créés par Piranèse. La publication de cet ouvrage accompagne la première exposition consacrée en France à John Soane. Les Trustees du musée ont très exceptionnellement autorisé le prêt de ses œuvres - dessins, maquettes, manuscrits et aquarelles - qui ont d'abord été exposées à la Royal Academy pendant l'hiver 1999-2000, puis au Centro Palladio de Vicenza au printemps 2000.

02/2001

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Critique littéraire

Jean Lorrain. Miroir de la Belle Epoque

Il s'est surnommé crânement " l'Enfilanthrope ", ne laissant à personne le soin de lui décerner son meilleur sobriquet, lui qui en trouve de cruels à tout le monde. Il ne craint pas d'arborer ses vices à la boutonnière et se réjouit de ceux qu'on lui prête car ils servent sa " réclame " qu'il voudrait " formidable ". Ethéromane, bisexuel, érotomane, fauteur de scandale, rouleur de bas-fonds prompt à faire le coup de poing, telles sont quelques-unes des facettes de Jean Lorrain, pseudonyme du Normand Paul Duval (1855 -1906). Devenu, en quinze ans, l'un des rois du boulevard et l'un des journalistes les mieux rétribués de son temps, son talent lui vaut de chroniquer, de 1895 à 1905, en tête du Journal, l'un des principaux organes de presse parisiens. A la croisée du journalisme et du music-hall, de la littérature et du théâtre, du demi-monde et des milieux interlopes de la Belle Epoque, Jean Lorrain se trouve partout, voit tout, sait tout. Il en rend compte à ses lecteurs régulièrement, d'une plume tour à tour spirituelle, verveuse, alerte ou acerbe, et devient bientôt le miroir d'une époque qui se contemple dans ses yeux. Découvreur et lanceur de talents, tels Lalique, le caricaturiste Sem et Yvette Guilbert, entre autres, il s'érige également en pourfendeur de gloires usurpées, ce qui lui vaut quantité d'inimitiés indéfectibles, certains procès qui lui coûteront cher et quelques duels, dont un contre Marcel Proust. S'il reconnaît Barbey d'Aurevilly puis Edmond de Goncourt comme ses maîtres, il compte Sarah Bernhardt, Huysmans, Rachilde ou Marcel Schwob parmi ses amis. En revanche, Maupassant, Robert de Montesquiou ou Proust feront partie de ses têtes de Turc favorites. En un mot, il est l'arbitre des talents comme des modes et une chronique de lui suffit à consacrer ou à ridiculiser. Mais il ne se contente pas de créer un style de journalisme car son œuvre littéraire, seule, compte à ses yeux. Au fil de ses romans et nouvelles, il va peu à peu s'imposer comme l'un des écrivains-phare de la Décadence jusqu'à la publication de son chef-d'œuvre, Monsieur de Phocas (1901), roman par lequel il réalise une somme de sa période et liquide l'héritage d'A rebours de Huysmans et du Portrait de Dorian Gray de Wilde, tout en opérant une transition avec la littérature du XXe siècle. Lassé de Paris et du journalisme, il va s'exiler sur la Riviera, durant les cinq années qui lui restent à vivre, et tenter d'y soigner une santé compromise par ses abus d'éther.

05/2005

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Religion

La passion de Husayn ibn Mansûr Hallâj. Tome 3, La doctrine de Hallâj

Tome I: Husayn ibn Mansûr Hallâj, martyr mystique de l'amour inconditionnel de Dieu, éprouvé jusqu'à la damnation volontaire, fut exécuté à Bagdad le 26 mars 922. Sa figure, sa présence accompagnèrent Louis Massignon (1883-1962), l'un des plus grands maîtres de l'orientalisme occidental au XXe siècle, depuis sa découverte du saint en 1907, qui conduisit à la rédaction de sa thèse principale de doctorat, jusqu'à la publication du grand ouvre dans cette édition posthume, considérablement augmentée de tous les compléments et rajouts qui furent le fruit d'une incessante quête. Tome II : Mars 1907, Massignon prépare au Caire un plan de recherches archéologiques et dans les textes qu'il réunit sur l'histoire du Khalifat à Bagdad "la physionomie d'al Hallâj ressortait, avec une puissance qui écrivait Massignon me frappa : le plus beau cas de passion humaine que j'eusse encore rencontré, une vie tendue tout entière vers une certitude supérieure. Le désir me vint de pénétrer, de comprendre et de restituer cet exemple d'un dévouement sans conditions à une passion souveraine". "Il n'est pas question de prétendre ici que l'étude de cette vie pleine et dure, et montante, et donnée m'ait livré le secret de son cour. C'est plutôt lui qui a sondé le mien ; et qui le sonde encore". Tome III : L'expérience hallagienne de Louis Massignon, expérience christique et messianique, modèle la conception qu'il se fait de l'islam et plus particulièrement du soufisme. "Tous ces documents remués n'ont pas affaibli mon impression primitive, mais l'ont fortifiée. Il y a vraiment une vertu, une flamme héroïque, dans cette vie ; dans la mort surtout; qui l'a scellée. J'ai été vivre, près de sa tombe, en son pays. A l'étudier, peu à peu, ici et là, je crois avoir assimilé quelque chose de très précieux et que je voudrais faire partager à d'autres. Heureux si d'autres que moi ressentent un jour, pour s'être familiarisés avec lui, ce désir pressant de s'imprégner de la Vérité pleine, non pas abstraite, mais vivante, qui est le sel offert à toute existence mortelle". Tome IV : "Ainsi commencé, par goût profane, pendant deux ans, cet ouvrage continué depuis par obéissance chrétienne, s'achève au bout de quatorze années. Et maintenant, me voici de nouveau à l'orée d'un désert : entendant le vent se lever, sur le seuil de la tente, entre les pierres du foyer, à la brise avant-courrière de midi ; heure bénie, où trois passants qui s'en allaient incendier une cité perdue, s'arrêtèrent, et offrirent à Abraham, leur hôte d'un instant, l'amitié divine".

03/2010

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Littérature française

Vie de Madame de Lafayette et de sa mère la Duchesse d'Ayen

Vie de Madame de Lafayette. Madame de Lasteyrie Date de l'édition originale : 1869 Cet ouvrage est le fruit d'un récit à plusieurs voix, et c'est d'abord celui de la vie de la duchesse d'Ayen par sa fi lle, Marie Adrienne Françoise de Noailles, à qui sa propre fi lle rend à son tour hommage en prenant la plume pour évoquer le destin exceptionnel de sa famille dans les méandres de la Révolution française. Marie Adrienne Françoise de Noailles devient marquise de La Fayette en 1774 suite à son mariage avec Gilbert du Motier de La Fayette, qui n'est autre que le héros de la guerre d'Indépendance des Etats-Unis, au cours de laquelle il joua un rôle décisif en combattant aux côtés de Georges Washington. Revenu d'une Amérique victorieuse et libre, La Fayette s'engage pour la Révolution française et commande la Garde nationale créée en 1789 ; mais ses convictions politiques l'entrainent, lui et sa famille, dans de tristes péripéties. En effet ne faisant pas l'unanimité auprès de tous malgré ses opinions favorables à la Révolution, il demeure trop modéré, fi dèle au roi et aspirant à la mise en place d'une monarchie constitutionnelle. Adulé du peuple encore peu de temps auparavant, il devient impopulaire après avoir dû proclamer la loi martiale en 1791 pour mettre fin à des débordements. Ne pouvant se défaire des manoeuvres politiques de ses opposants, il est déclaré " traître à la Nation " en 1792 et ne peut que s'exiler. Il se fait arrêter par les Autrichiens et enfermer dans plusieurs prisons, dont celle d'Olmütz, où sa femme et ses fi lles sont contraintes de l'y rejoindre en 1795. La marquise de La Fayette, emprisonnée dans des conditions précaires, n'a d'autre choix que d'écrire en secret, dans les marges d'un livre, à l'aide d'un cure-dent et d'encre de Chine : elle raconte la vie de sa mère la duchesse d'Ayen, qui a été guillotinée en 1794, victime de la Terreur. Libérée, de retour à Paris, la marquise amende son texte avant de le publier clandestinement pour un cercle restreint d'amis. Sa fille, Madame de Lasteyrie, apporte son témoignage sur l'histoire de sa mère et de son incarcération, et rend compte des vicissitudes d'une période tourmentée et complexe. Ces mémoires nous laissent entrevoir, sur trois générations, la vie de ces femmes emportées dans le tumulte de l'Histoire. Ce livre, réimprimé en fac-similé par Hachette-BnF, est identique à la publication originale de 1869 conservée à la Bibliothèque nationale de France. Pour découvrir tous les titres du catalogue, rendez-vous sur www. hachettebnf. fr.

09/2021

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Littérature française

Notes d'une frondeuse : (de la Boulange au Panama) (Éd.1894)

Notes d'une frondeuse. Séverine Date de l'édition originale : 1894 Caroline Rémy (1855-1929) eut une enfance morne et triste auprès de parents conformistes qui l'enjoignent de choisir entre devenir institutrice ou se marier avec un employé du gaz. Voulant s'affranchir de l'emprise parentale, elle opte pour le mariage, pensant accéder à une forme de liberté : c'est un échec et le couple se sépare au bout de quelques mois. Elle rencontre par la suite Adrien Guebhard, professeur en médecine issu d'une riche famille suisse, qu'elle épouse en 1884 quand la loi Naquet autorisant le divorce lui permet de mettre fin officiellement à son premier mariage. C'est à Bruxelles, en 1879, qu'elle fait la connaissance de Jules Vallès, alors en exil car proscrit pour son implication dans la Commune huit ans plus tôt. De cette rencontre naît une amitié sincère et décisive pour Caroline Rémy : elle apprend avec lui non seulement le métier de journaliste mais découvre également la pensée socialiste et le militantisme. Ils vont à eux deux relancer Le Cri du peuple, un quotidien populaire d'extrême gauche fondé par Vallès et qui avait connu un énorme succès dans le Paris insurgé de 1871. Caroline Rémy signe d'abord ses premiers articles du nom de " Séverin " , avant d'adopter défi nitivement celui de " Séverine " en 1883. Après la mort de Vallès en 1885, elle reprend pendant un temps la direction du Cri du peuple, devenant ainsi la première femme à diriger un quotidien. Auteure très prolifi que, à la plume engagée et passionnée, elle signera plusieurs milliers d'articles au cours de ses nombreuses collaborations avec différents journaux. A partir de 1897, elle participe ainsi à une autre grande aventure éditoriale, celle de La Fronde, premier quotidien en France - le second dans le monde - à être entièrement administré et conçu par des femmes. Séverine donne voix à toutes les luttes contre les injustices dont sont victimes les femmes, emprisonnées dans le carcan d'une société conservatrice. Notes d'une frondeuse est publié en 1894 et rassemble certains articles écrits par Séverine. Avec son acuité de journaliste, elle fait la chronique d'une époque marquée par le boulangisme, mouvement populaire du nom du général Boulanger qui, avec ses velléités antiparlementaristes, invectiva les institutions de la Troisième République, avant de se suicider en 1891 suite au décès de sa maîtresse. Cet ouvrage demeure encore aujourd'hui une lecture passionnante pour revivre cette fi n de siècle au plus près des événements. Ce livre, réimprimé en fac-similé par Hachette-BnF, est identique à la publication originale de 1894 conservée à la Bibliothèque nationale de France. Pour découvrir tous les titres du catalogue, rendez-vous sur www. hachettebnf. fr.

08/2021

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sociologie du genre

L'émancipation sexuelle de la femme

L'émancipation sexuelle de la femme. Madeleine Pelletier Date de l'édition originale : 1911 Féministe, antimilitariste, socialiste, franc-maçonne, autrice et essayiste, Madeleine Pelletier (1874-1939) s'est battue sur tous les fronts pour défendre ses idées, avec une conviction et une force de caractère qui sont la marque des plus grands intellectuels engagés. Née à Paris en 1874 de parents pauvres, au sein d'une famille très nombreuse, Madeleine Pelletier se retrouve presque immédiatement livrée à elle-même. En constant confl it avec sa mère dévote et royaliste, elle fréquente la bibliothèque de son quartier pour s'instruire par elle-même. A l'âge de douze ans, alors qu'elle a quitté l'école, elle fait la rencontre de groupes anarchistes puis féministes, auprès desquels elle va forger sa pensée, mais aussi découvrir le militantisme. En 1897, elle obtient son baccalauréat en autodidacte, poursuit ses études jusqu'à devenir, en 1906, la première femme médecin diplômée en psychiatrie. Elle se consacrera à cette discipline le restant de sa vie, avant d'être à son tour internée contre sa volonté. En parallèle de sa carrière médicale, Madeleine Pelletier s'investit dans divers mouvements pour défendre les idées féministes, socialistes ou encore anarchistes. Elle intègre la franc maçonnerie en 1904 en rejoignant la seule loge autorisée aux femmes, souhaitant leur ouvrir davantage les portes de cette Société. Révulsée par le concept des rôles genrés, elle se met par provocation à porter le pantalon malgré l'interdiction alors en vigueur à l'encontre des femmes. Elle est également une autrice prolifi que qui rédige non seulement des articles scientifi ques mais aussi un grand nombre d'essais en faveur de la cause féministe. Elle défend par exemple en 1909 l'accès aux urnes pour toutes dans La Question du vote des femmes. La maternité étant pour elle à l'origine de l'oppression et de l'asservissement des femmes, elle écrit aussi Le Droit à l'avortement en 1913. Dans L'Emancipation sexuelle de la femme, Madeleine Pelletier plaide pour l'indépendance vis-à-vis des hommes, se scandalise de l'autorité patriarcale, du concept de virginité, de la condition des épouses délaissées, des inégalités conjugales, de l'objectifi cation et de la culpabilisation des femmes. Radicale, déterminée parfois jusqu'à en devenir intransigeante, Madeleine Pelletier soutient avec ferveur et conviction des positions qui sont encore au coeur des débats du XXIe siècle et qui suscitent toujours un dialogue parfois féroce entre conservateurs et progressistes. Ce livre, réimprimé en fac-similé par Hachette-BnF, est identique à la publication originale de 1911 conservée à la Bibliothèque nationale de France. Pour découvrir tous les titres du catalogue, rendez-vous sur www. hachettebnf. fr.

08/2021