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Wonderland Angleterre victorienne

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Guides étrangers

Explorez le Vermont et le lac Champlain

Le guide Ulysse Explorez le Vermont et le lac Champlain est l'outil idéal pour planifier un voyage et tirer le maximum d'un séjour dans cette superbe région de la Nouvelle-Angleterre. Tout en couleurs, le guide de voyage Explorez le Vermont et le lac Champlain est aussi agréable à consulter qu'ultra-pratique grâce à son format de poche et sa structure facile à comprendre en un clin d'oeil. La première section, intitulée " Le meilleur du Vermont et du lac Champlain ", met en lumière à l'aide de listes thématiques ce que la destination a de mieux à offrir et facilite l'organisation de son séjour selon ses envies, tout en ciblant les incontournables. Le chapitre " Découvrir le Vermont et le lac Champlain " propose ensuite une série d'itinéraires clés en main pour ne rien manquer de la région : La Champlain Valley, coeur de l'Etat américain du Vermont, qui regorge de possibilités récréatives et où se trouve la jolie ville de Burlington ; De Stowe à Woodstock, circuit menant à la découverte des stations de ski de Stow, de Sugarbush et de Killington, du populaire village de Woodstock et de la capitale de l'Etat, Montpelier ; Le Northeast Kingdom, région aux collines boisées à perte de vue, aux larges vallées et aux nombreux lacs et étangs ; Le sud du Vermont, en grande partie couvert par la portion sud de la Green Mountain National Forest ; La rive du lac Champlain dans l'Etat de New York, incluant des haltes à Rouses Point, Plattsburg, Ausable Chasm et Lake Placid. Pour chaque itinéraire, un plan double-page clair et précis permet de se repérer dans le secteur couvert, avec localisation des attraits, activités, boutiques d'artisans, restaurants, bars, boîtes de nuit et lieux d'hébergement. Impossible de louper quoi que ce soit ! Qui plus est, un système d'étoiles et les coups de coeur d'Ulysse guident le lecteur vers les adresses qui se démarquent. Le chapitre " Le Vermont et le lac Champlain pratique ", bourré de renseignements utiles pour mieux voyager, complète l'ouvrage. A tout cela s'ajoutent des cartes : vue générale de la région et zoom sur la ville de Burlington.

03/2018

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Généralités

Ces drôles d'Etats grands comme un mouchoir de poche

La cause est entendue, nous le savons, la Russie, la Chine, les Etats-Unis et l'Inde, sont des puissances de format continental, et leur influence sur la marche du monde est considérable. Mais justement,dans ce monde violent dont l'histoire est jalonnée de pages guerrières, ce qui est troublant et d'autant plus remarquable, c'est que des entités étatiques très modestes ont réussi à survivre aux grands Empires disparus. La République de Saint-Marin (San-Marino), 31 000 habitants, moins peuplée que nombre de nos préfectures, est toujours là, alors que l'Empire napoléonien, qui lui proposait de s'agrandir aux dépends de ses voisins, a disparu définitivement en 1815. Monaco a résisté à la tempête révolutionnaire, alors que l'Etat pontifical du Comtat Venaissin a été "anschlussé" par la République. Le Saint-Empire romain germanique est mort, mais la Principauté du Liechtenstein existe toujours, coincée entre Suisse et Autriche, cette dernière ayant considérablement été réduite à l'issue de la 1re Guerre mondiale ! Bien des "pastilles" souveraines sont issues de la décolonisation, souvent des îles, Antigua, les Seychelles, la Dominique, les Palaos. D'autres, comme l'archipel des Féroé ou l'île d'Aruba aux Antilles, comme les îles Cook et Niue dans le Pacifique, hésitent entre l'indépendance pleine et entière, et l'association avec l'ancienne "mère-patrie". D'autres encore, comme les îles Aland, filles d'un compromis diplomatique entre Suède et Finlande, préfèrent la plus totale autonomie sans les ennuis de la souveraineté internationale. Même situation pour l'incroyable survivance quasi féodale des confettis anglo-normands, dont la Reine d'Angleterre, héritière du Duché de Normandie, est le Chef d'Etat. Des curiosités juridiques, comme la Cité du Vatican ou l'Ordre souverain de Malte, à la superficie lilliputienne et à la squelettique population, n'en ont pas moins tous les attributs de la souveraineté et un rayonnement considérable, qui va bien au-delà de leurs simples "frontières". Nombre de ces pays que beaucoup assimilent à des "principautés d'opérette", entretiennent des relations diplomatiques, même si leur périmètre est modeste, 465 km pour Andorre et 2 pour Monaco, qui s'agrandit en gagnant des mètres carrés sur la mer !

03/2021

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Football

Derrière la porte verte. Histoires secrètes de l'ASSE (2000-2020)

Dans l'intimité du vestiaire, Patrick Guillou avoue avoir tué le président Kennedy. Alex s'enfuit à la suite d'une attaque au couteau. Bernard Caïazzo, le co-président du club, est menacé par un maître-chanteur se faisant passer pour un agent secret. Roland Romeyer, son alter ego, reçoit des lettres d'un mystérieux corbeau et empêche l'entraîneur Christophe Galtier de monter dans un jet privé, direction l'Angleterre. Christophe Landrin livre enfin la vérité sur la légende urbaine le reliant à Pascal Feindouno. Que cache le coup de tête de Dimitri Payet à Blaise Matuidi en plein match ? Pourquoi Claude Puel est-il arrivé sous escorte policière et quelles sont les véritables raisons du licenciement de Stéphane Ruffier ? Vous le découvrirez en lisant cette enquête fleuve de Bernard Lions. Derrière la porte verte relate toutes les histoires incroyables mais pourtant parfaitement authentiques s'étant produites à l'ASSE lors des deux dernières décennies. Une plongée inédite dans la coulisse de l'AS Saint-Etienne, un club décidément pas comme les autres. Revivez les vingt dernières années de l'AS Saint-Etienne comme si vous étiez dans le vestiaire des joueurs ! L'AS Saint-Etienne compte parmi les clubs préférés des Français. Et si, au XXIe siècle, le club n'a plus le lustre de sa grandeur passée (le club le plus titré en championnat de France) et ne compte qu'une Coupe de la Ligue (2013) et une finale de Coupe de France (2020) à son palmarès, ses tribulations continuent de passionner les supporters. Pour eux, Bernard Lions, qui ne passe pas une semaine sans se rendre dans le Forez, a enquêté sur plus de 70 histoires, connues ou non, qui ont défrayé la chronique de l'ASSE : la mise à l'écart soudaine de Stéphane Ruffier, son gardien vedette ; le transfert record de Wesley Fofana ; les frasques de Pascal Feindouno et sa vraie-fausse paternité de l'enfant de son coéquipier ; la fin de carrière terrible de Loïc Perrin, l'enfant du club exclu en finale de la Coupe de France... Au plus près des sources, Bernard Lions chronique dans le détail les années récentes des Verts, une équipe qui ne laisse jamais indifférent.

03/2021

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Fer forgé

Orfèvrerie de la Renaissance et des temps modernes. XVIe, XVIIe et XVIIIe siècles

Dans ces trois volumes de catalogue raisonné sont étudiées les oeuvres en argent, en or, en plaqué et doublé d'argent exécutées de 1500 à 1800 en France et en Europe : au total 891 oeuvres réparties chronologiquement en 477 notices. La collection d'orfèvrerie du Louvre s'impose ainsi par son ampleur exceptionnelle. Sa lente constitution, opérée générations après générations, fait d'elle sans aucun doute la plus belle collection au monde. L'orfèvrerie du XVIIe siècle y est la mieux représentée, avec de nombreuses pièces de vaisselle des grands services de table royaux et princiers de l'Ancien Régime, mais le catalogue comprend également des objets de toilette, des accessoires mobiliers (flambeaux, miroirs, coffrets) et de l'orfèvrerie religieuse, en particulier celle issue du trésor de l'ordre du Saint-Esprit constitué à la fin du xvie siècle. Ses chefs-d'oeuvre, comme le coffre d'or des pierreries de Louis XIV, proviennent des collections personnelles du roi de France, mais aussi de celles des grands princes de la famille royale, comme le duc de Penthièvre et des souverains européens qui, comme Joseph Ier de Portugal, George III d'Angleterre ou Catherine II de Russie, furent les clients des plus célèbres orfèvres parisiens. A ces pièces exceptionnelles, dons ou legs des plus grands collectionneurs depuis le XIXesiècle, s'ajoutent celles de la collection Puiforcat entrée au Louvre en 1955, qui forme aujourd'hui, par le nombre de ses couverts et couteaux, une collection d'étude unique au monde. Aboutissement de trente ans de recherches, le catalogue en renouvelle totalement la connaissance en livrant au public de nombreuses découvertes inédites sur les techniques, le style, les provenances, l'héraldique, l'iconographie... Toutes les notices, abondamment illustrées, sont référencées par des sources d'archives, une bibliographie, les images et l'identification des poinçons relevés sur les objets ; elles décrivent et analysent les formes et les ornements et développent leurs aspects historiques et stylistiques. En annexe, un index, une table héraldique et 262 biographies d'orfèvres facilitent l'usage de cet ouvrage conçu pour devenir une référence pérenne.

12/2022

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Littérature française

Les prophètes

Les peuples du Proche-Orient ont-ils inventé la culture aux deux sens du mot ? Ils ont en tous cas su en vivre les exigences et en éviter les impasses en palliant chaque inconvénient par des solutions originales. Par exemple la notion d'histoire engendra celle de patrie comme terre de la vie supérieure, mais toute patrie est fragile et peut tomber dans la gueule des porcs (nous en savons quelque chose). Ézéchiel invente alors de susbtituer le livre à la patrie. Le livre saint n'a pu remplacer la Terre Sainte efficacement que grâce à la pléiade des prophètes d'Israël et de Juda. L'originalité absolue de leur ton a permis la Bible. C'est autour d'eux qu'elle s'est constituée, à cause d'eux qu'elle eut le destin qu'on sait. Ailleurs qu'en eux, elle est plus facile à minimiser qu'à défendre. S'ils sont actuellement ce que les Français non-hébraïsants en connaissent le plus mal, c'est sans doute parce que les traductions et leurs lecteurs ont oublié que la parole s'entend. Voici un essai de rompre ce mur de silence, de transmettre vers par vers le mouvement des grandes paroles prophétiques. Le traducteur a tenté de sauver le rythme le plus qu'il a pu, et quelque chose des allitérations. Si la langue française dispose de moyens encore faibles, si elle est plus riche de particules que d'accents et de gutturales, du moins s'est-elle assez affranchie de la rhétorique gréco-latine pour aller à la rencontre d'une profération sémitique. Ceci est bien davantage qu'une nouvelle traduction des textes prophétiques de la Bible. Jean Grosjean est parvenu à rendre en poésie française la poésie hébraïque. Qu'il s'agisse du Cantique de Débora, d'Ézéchiel, d'Habacuc ou de Job, les rythmes et l'ampleur auxquels il atteint ont la sonorité même d'une poésie première. On pense à l'admirable authorized version d'Angleterre, et à certaines belles traductions françaises du XVIIe siècle. On a enfin le sentiment d'avoir affaire à une poésie millénaire.

03/1955

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Théâtre - Pièces

Shakespeare - Tragédies - T.1 - Editions bilingue francais/a

Le plus grand magicien des mots de toute l'histoire du théâtre. Le texte original avec, en regard, une nouvelle traduction française due à une équipe de quinze spécialistes internationalement connus. La seule édition bilingue complète. Shakespeare est, sans aucun doute, l'un des géants de la littérature mondiale. Il domine, et de très haut, le paysage littéraire, aux côtés d'Homère, de Dante, de Goethe. En France, toutefois, il n'a pas connu la même fortune que ces derniers. Bien au contraire. L'histoire des traductions et des adaptations de Shakespeare, de Voltaire à Vigny, de François-Victor Hugo à Gide et jusqu'à nos jours est, aussi, l'histoire d'une infortune, d'une incompréhension. Comment échapper au dilemme entre une adaptation plus ou moins libre (une belle infidèle) et une version interlinéaire ? En mettant sous les yeux du lecteur à la fois l'original anglais et une nouvelle traduction française. Pas n'importe quel original, mais celui qui correspond à l'état le plus récent de la recherche shakespearienne en Angleterre : les Complete Works publiés par les plus grands universitaires d'Oxford en 1986. En regard de la dernière version revue de l'édition d'Oxford (1993), les meilleurs spécialistes français ont donné de nouvelles traductions, tenant compte à la fois des exigences de la scène et des qualités littéraires des textes. Une pièce de théâtre n'est pas, d'abord, destinée à la lecture ; elle doit être "parlée". Une riche annotation, des introductions, des préfaces à chacune des pièces, un "Dictionnaire de Shakespeare", une chronologie, un répertoire des personnages font de cette édition un instrument de travail incomparable. Cette édition bilingue des Ouvres complètes de Shakespeare comporte huit volumes : deux volumes de "Tragédies", deux volumes de "Pièces historiques", deux volumes de "Comédies" et deux volumes contenant les "Tragi-comédies" et les "Sonnets". Elle est placée sous la direction de Michel Grivelet et Gilles Monsarrat, connus pour leurs travaux sur Shakespeare et le théâtre élisabéthain. Les traductions des "Tragédies" sont dues à Victor Bourgy, Michel Grivelet, Louis Lecocq, Gilles Monsarrat, Jean-Claude Sallé, Léone Teyssandier, qui sont également responsables des présentations, des notes et du "Dictionnaire de Shakespeare".

01/2023

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Littérature française

Barnabé Rudge - Tome II. Un roman historique de Charles Dickens

Barnaby Rudge : A Tale of the Riots of 'Eighty (titre français : Barnabé Rudge, conte des émeutes de quatre-vingt), habituellement connu en anglais sous le titre de Barnaby Rudge, est un roman historique de Charles Dickens (1812-1870), publié en Angleterre par Chapman & Hall sous la forme de feuilleton de quatre-vingt-huit épisodes hebdomadaires de février à novembre 1841 dans l'éphémère revue Master Humphrey's Clock ("L'Horloge de Maître Humphrey" , 1840-1841). L'action du roman concerne un ancien meurtre perpétré dans une petite ville non loin de Londres, sur quoi se greffent, quelque vingt-cinq ans après, les émeutes anti-catholiques dites Gordon Riots, conduites par Lord George Gordon, qui, du 2 au 10 juin 1780 à Londres, ont provoqué de très importants dégâts et fait de nombreuses victimes. Barnaby Rudge est le septième roman de Charles Dickens, d'abord conçu en 1836 sous le titre Gabriel Vardon, The Locksmith of London ("Gabriel Vardon, serrurier à Londres"), pour Richard Bentley qui rêve d'une grande oeuvre romanesque en trois volumes (three-decker) destinée à sa revue, le Bentley's Miscellany. Longtemps retardé par divers démêlés éditoriaux, il est finalement rassemblé en un seul volume par Chapman & Hall avec son titre définitif. C'est le premier essai de Dickens dans le genre historique, le second étant A Tale of Two Cities (Le Conte de deux cités), publié en 1859 et situé au temps de la Révolution française. La première édition a été illustrée par George Cattermole et Hablot K(night) Browne, dit Phiz. D'après Gordon Spence, c'est l'oeuvre d'un homme jeune (29 ans) en pleine possession de son thème, qu'il a depuis longtemps déjà l'ambition de traiter avec envergure, et le chemin ayant conduit à sa publication fait écho à la montée en gloire de l'écrivain. Pourtant, il ne figure pas au palmarès des oeuvres les plus appréciées de Dickens3 et a été peu exploité par la caméra, puisqu'existent seulement un film muet réalisé en 1915 et une adaptation produite par la BBC en 1960. .

01/2023

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Littérature française

La comédie humaine. Honorine

" Si les Français ont autant de répugnance que les Anglais ont de propension pour les voyages, peut-être les Français et les Anglais ont-ils raison de part et d'autre. On trouve partout quelque chose de meilleur que l'Angleterre, tan- dis qu'il est excessivement difficile de retrouver loin de la France les charmes de la France. Les autres pays offrent d'admirables paysages, ils présentent souvent un comfort supérieur à celui de la France, qui fait les plus lents progrès en ce genre. Ils déploient quelquefois une magnificence, une grandeur, un luxe étourdissants ; ils ne manquent ni de grâce ni de façons nobles, mais la vie de tête, l'activité d'idées, le talent de conversation et cet atticisme si familiers à Paris ; mais cette soudaine entente de ce qu'on pense et de ce qu'on ne dit pas, ce génie du sous-entendu, la moitié de la langue française, ne se rencontrent nulle part. Aussi le Français, dont la raillerie est déjà si peu comprise, se dessèche-t-il bientôt à l'étranger, comme un arbre déplanté. L'émigration est un contre-sens chez la nation française. Beaucoup de Français, de ceux dont il est ici question, avouent avoir revu les douaniers du pays natal avec plaisir, ce qui peut sembler l'hyperbole la plus osée du patriotisme. Ce petit préambule a pour but de rappeler à ceux des Français qui ont voyagé le plaisir excessif qu'ils ont éprouvé quand, parfois, ils ont retrouvé toute la patrie, une oasis dans le salon de quelque diplomate ; plaisir que comprendront difficilement ceux qui n'ont jamais quitté l'asphalte du boulevard des Italiens, et pour qui la ligne des quais, rive gauche, n'est déjà plus Paris. Retrouver Paris ! savez-vous ce que c'est, ô Parisiens ? C'est retrouver, non pas la cuisine du Rocher de Cancale, comme Borel la soigne pour les gourmets qui savent l'apprécier, car elle ne se fait que rue Montorgueil, mais un service qui la rappelle ! C'est retrouver les vins de France qui sont à l'état mythologique hors de France, et rares comme la femme dont il sera question ici ! . . ".

02/2023

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Poésie

Figures qui bougent un peu et autres poèmes

"Sacré est un poète du paysage, de l'espace naturel cultivé par l'homme, campagne poitevine ou américaine, mais tout autant jardin ou même espace urbain parisien. Cette saisie globale de l'espace se double d'une attention particulière au détail : l'oeil s'arrête sur le vert d'un pré ou "des coins de nature où l'autrefois se défait" ; ce peut être aussi un objet particulier, une "pomme troche" par exemple, qui va enclencher le processus de mémoire, l'évocation d'autres lieux, une réflexion sur le temps, ou le développement d'une résonance affective. Le poème de Sacré ne cesse d'établir des ponts, des relations dans l'espace et le temps : "un pied dans la Nouvelle Angleterre l'autre en Poitou". Le plus souvent, le mouvement de l'écriture va du dehors vers le dedans, de la réalité vers son impact interne sur la sensibilité du poète, créant ainsi un jeu complexe d'échos. En somme, Sacré peut varier la forme tant qu'il veut puisqu'il reste dans la même unité tonale de langue, la sienne : "des phrases comme une musique plutôt que du sens". La langue est poussée dans ses retranchements, ses limites, sans devenir obscure ou illisible. En cela, Sacré pourrait être un exemple de poète expérimental clair. S'il ne fait pas allégeance à une langue noble, ce n'est pas par désir de provocation gratuite mais parce que c'est une langue proche de celle qu'il parle et que parlent ceux dont il parle. Ceci posé, lisant, on mesure l'écart produit par l'élaboration du poème entre cette langue commune, sans grands mots, et la langue poétique finale, bien plus complexe dans ses plis et méandres que ne l'est le langage populaire ou paysan, tel qu'on l'entend ou l'imagine. Poésie incarnée. Elle accompagne la vie, la mort, les choses et leur cours, dans une forme de lyrisme personnel. Ce livre touche profondément le lecteur par la situation humaine qu'il évoque, la maladie et la mort d'un enfant, mais aussi par sa pudeur", Antoine Emaz.

01/2016

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Littérature française

Les couleurs de nos vies

Londres, 1910. Dans un lugubre orphelinat, deux jeunes filles se rencontrent, se lient d'amitié et décident de s'enfuir. De l'Angleterre à l'Afrique du Sud, de l'Argentine à l'Irlande, une quête littéraire les unit désormais : elles sont à la recherche d'un roman griffonné de la main du père de Louise, dont les lignes révéleraient un trésor. Les couleurs de nos vies est une histoire d'aventures et d'amitié, une course poursuite à travers le monde, au début du XXe siècle. Tout commence à Londres, en 1936, lorsque deux dames de la haute société se retrouvent dans le bureau du mystérieux Sir Clarke. Les deux femmes se détestent. La chose est de notoriété publique à Londres, alors pourquoi donc organiser une telle rencontre ? D'autant plus que leur hôte brille par son absence. Quand le majordome excuse le maître de maison et les prie de lire le manuscrit qu'il a déposé pour elles, les dames croient tout d'abord à une mauvaise plaisanterie. Pourtant, et bien malgré elles, elles entreprendront la lecture de ces écrits qui retracent leur vie depuis leur rencontre dans un orphelinat misérable de la ville. A cette époque, Louise rencontre Rose. Elles se lient d'amitié et décident ensemble de fuir l'orphelinat pour rejoindre l'Afrique du Sud. Le motif de cette fugue vaut son pesant d'or puisqu'elles partent à la recherche d'un roman annoté de la main du père de Louise, et dont des indices révéleraient la cachette d'un trésor. Mais pour fuir cet orphelinat, encore faudra-t-il passer au travers des griffes de Flynn, le terrible gardien en chef qui les retient prisonnières, et les a réduites en esclavage pour creuser les souterrains du métro de Londres. Il leur faudra ensuite réussir à embarquer sur un bateau les menant aux confins de la terre, et survivre à son équipage un peu particulier. En Afrique, puis en Argentine, aux Etats-Unis puis enfin en Irlande, les deux jeunes filles s'engageront dans de multiples et périlleuses péripéties, fuyant la tyrannie des hommes, et suivant les indices les menant jusqu'au livre dont les lignes pourraient révéler l'endroit où se cache le trésor.

04/2024

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Sports

Les origines du sport ouvrier en Europe

Le mouvement ouvrier se constitue en Europe, en même temps que se développe l'industrie. C'est donc logiquement en Angleterre que naissent les premières associations ouvrières. Le reste de l'Europe suivra au rythme de son industrialisation. La naissance d'associations sportives strictement ouvrières est pourtant plus tardive, ce qui ne veut pas dire que les ouvriers ne se livraient pas à des activités physiques dans un cadre organisé. Engagés très tôt dans les sociétés de jeux traditionnels puis de gymnastique, de tir et de préparation militaire, ils seront les témoins d'abord, les acteurs ensuite, des premiers clubs sportifs dits bourgeois. La conscience nationale précédera le plus souvent l'avènement d'une conscience de classe et il faudra attendre la liberté d'expression syndicale puis la constitution des partis politiques pour que les organisations ouvrières s'autonomisent. Quant au sport, il reste longtemps une préoccupation marginale pour les dirigeants du mouvement ouvrier, alors que les dirigeants du commerce et de l'industrie ont déjà créé des organisations sportives patronales et corporatives. La création des premières Internationales sportives ouvrières au début du XXe siècle témoigne alors d'une étroite interdépendance entre organisations politiques et ouvrières. Mais les femmes ouvrières resteront longtemps en marge de cette dynamique sociale. Cet ouvrage, le premier du genre publié en France, bénéficie des contributions des plus éminents spécialistes européens de l'histoire du mouvement ouvrier et de l'histoire du sport. Il propose des éléments de réflexion sur les conditions d'apparition, de transformation et de diffusion des pratiques sportives de la classe ouvrière, tout en s'attachant à décrire aussi précisément que possible l'avènement d'un sport travailliste national et international, né de la volonté des dirigeants des organisations ouvrières d'utiliser le sport à des fins réformistes ou révolutionnaires. Les conflits et les scissions qui en marqueront l'évolution sont révélateurs des enjeux idéologiques que traverse l'Europe. Ainsi le sport s'affirme comme l'élément majeur d'une culture ouvrière en perpétuelle recomposition. Sportifs de tous les pays... unissez-vous ! Mais le sport, en l'occurrence, divise bien plus qu'il n'unit...

01/1994

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Rugby

Derrière l'armure

L'autobiographie sans fard du vice-capitaine du XV de France avant la Coupe du monde 2023. Après passé sur le terrain l'intégralité des matchs du Grand Chelem réalisé lors du Tournoi des Six Nations 2022, Gaël Fickou va vivre à 29 ans sa troisième Coupe du monde de rugby après celles en Angleterre et au Japon. Vice-capitaine des Bleus, il est le joueur actuel du XV de France le plus capé. Appelé en équipe de France dès 18 ans, il a souvent côtoyé les désillusions et l'ambiance pesante en sélection avant, dans le sillage de Fabien Galthié, d'y étoffer son palmarès et de s'avancer en favori de l'édition 2023 qui aura lieu à partir du mois de septembre en France. Référence mondiale au poste de centre, le colosse d'1, 90 mètre pour 100 kilos a commencé par le football, révélant des dons qui ont intéressé des centres de formation. Mais il a choisi le rugby. Une rareté quand, comme lui, on a grandi dans un quartier populaire de La Seyne-sur-Mer, dans le Var, dans une tour de seize étages. Avec un père sénégalais et une mère française, la seule de la cité Berthe. " Aujourd'hui, le rugby s'est démocratisé. Le rugby des banlieues existe, il a trouvé sa place. Quelle aubaine ! ", savoure-t-il. " Sans le rugby, je ne serais pas sorti de ce monde-là, ajoute-t-il. Etre né et avoir grandi dans une cité est ma plus grande force. Cette adolescence a forgé mon caractère, mon abnégation. Je n'abandonne jamais. Je suis un mort de faim. Ma mentalité s'est construite tout au long de ces années. Je ne supporte pas de reculer, je hais la défaite. " Dans le récit de sa vie intense, ce fort caractère au talent précoce y évoque sa foi en son destin, ses origines modestes, son éducation stricte, ses racines sénégalaises, son engagement citoyen auprès notamment des enfants, l'évolution du rugby, ses transferts au Stade toulousain et au Stade français, ses rapports avec Guy Novès ou Bernard Laporte, les coulisses de son sport. Depuis 2021, Gaël Fickou est un joueur du Racing 92, dont il est désormais le fier capitaine.

05/2023

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Sciences politiques

Les coulisses de l'Entente cordiale

Après six ans d'un déchainement de fureurs nationalistes de part et d'autre de la Manche, un tour de force diplomatique permit à la France et à la Grande Bretagne, de mettre officiellement fin à leurs querelles et à leur rivalité coloniales. Le 8 avril 1904, le roi d'Angleterre Edouard VII, Théophile Delcassé, Ministre français des affaires étrangères, Paul Cambon, ambassadeur de France à Londres et Lord Lansdowne, secrétaire d'état aux affaires britanniques, pouvaient enfin se féliciter d'avoir mené à bien les négociations d'une entente dont les prolongements politiques allaient se faire sentir bien au-delà de la première guerre mondiale... Qu'y avait-il de commun entre un prince qui avait suivi son appentissage de roi pendant 59 ans, un républicain ariégois, fils d'un modeste commercant monté à Paris, un petit bougeois parisien poussé par l'ambition maternelle et un aristocrate anglais dont la longue généalogie remontait à l'invasion de l'Irlande par les Normands ? Que devaient-t-ils concilier ? Le point fondamental : légitimer la présence anglaise en Egypte et celle des Français au Maroc, alors que les Français avaient une antériorité en Egypte et que les Espagnols convoitaient le Maroc... Les aspects sensibles : la question de Terre Neuve, depuis 1713, les pêcheurs français ne pouvaient s'y approvisionner en appâts. La question du Siam : la France, installée au Tonkin en Annam et en Cochinchine, avait des prétentions sur la vallée du Mékong. Les intérets commerciaux britanniques au Congo français. Le statut des nouvelles Hébrides, découvertes deux siècles après le passage des Portugais par Bougainville en 1768, puis enregistrées sur carte par Cook en 1774. La question des sphères d'influence française au Niger, anglaise au Nigéria entre le lac Tchad à l'est et Sokoto à l'ouest, la Gambie entourée de territoires français, l'annexion pur et simple de Madagascar, et les Français qui ne répondaient pas aux protestations des Anglais... Echanges, concessions, marchandages, ces quatre hommes de coeur ont magnifiquement oeuvré, avec le soutien de l'opinion publique, pour équilibrer leur spères d'influence sans nuire au commerce, et donner à chacune des nations le sentiments de n'avoir pas perdu la face.

03/2004

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Football

50 stars du foot féminin

Toutes les stars du foot déminin avant la Coupe du monde 2023 et les JO 2024. Depuis qu'April Heinrichs, capitaine des Etats-Unis, a soulevé le premier trophée mondial du foot déminin en 1991, le chemin parcouru est considérable. De 12 équipes, la Coupe du monde est passée à 32 pour l'édition 2023. Des stars ont émergé comme l'Américaine Carli Lloyd, héroïne d'une finale mémorable en 2015 (Etats-Unis - Japon, 5-2). Les Américaines Abby Wambach ou Mia Hamm, la Japonaise Homare Sawa, la Norvégienne Hege Riise, l'Allemande Brigitte Printz, la Brésilienne Marta ou la Chinoise Sun Wen ont écrit l'histoire du football féminin devenu discipline olympique depuis 1996. Qualifiée pour la première fois pour la Coupe du monde en 2003, la France a découvert ses nouveaux porte-drapeaux avec Marinette Pichon ou Corinne Diacre. Mais c'est vraiment en 2019 que tout a basculé. Suivi par plus d'un milliard de téléspectateurs en audience cumulée, avec plus d'un million de billets vendus et des records d'audiences télé, en France notamment, (12 millions de téléspectateurs pour le match France - Brésil), la Coupe du monde en France a projeté le football féminin dans une autre dimension. L'Américaine Alex Morgan, championne du monde suivie par plusieurs millions de supporters sur les réseaux sociaux, est une star de la pub et des médias, Megan Rapinoe, sa compatriote, est devenue une égérie politique dont la voix porte, alors qu'en France Amandine Henry, capitaine des Bleues en 2019, s'est taillée une belle popularité. En quelques années, le football est devenu le sport collectif numéro 1 chez les femmes, en progression constante. Les records d'affluences sont battus régulièrement dans les championnats nationaux et la finale de l'Euro 2022 entre l'Angleterre et l'Allemagne suivie par 87. 192 spectateurs à Wembley est devenue le match de l'Euro le plus suivi dans un stade, hommes et femmes confondus. L'enchaînement de la Coupe du monde 2023 en Australie-Nouvelle-Zélande et des Jeux Olympiques ne devrait qu'accentuer un phénomène irréversible. Elles le méritent.

06/2023

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Football

Le monde entre les mains

Ce livre est une autobiographie, l'exposé sans fard du destin d'exception d'un sportif singulier. Recordman des sélections en équipe de France (145), du nombre de capitanats, champion du monde 2018, Hugo Lloris est depuis plus de dix ans l'une des personnalités préférées des Français. Distingué des autres footballeurs par son armure de gardien, un maillot différent, des gants, d'autres règles, il est un champion profondément populaire. Il a connu toutes les années décisives de l'équipe de France : le temps du scandale, en 2010, avec la fameuse grève de Knysna pendant la Coupe du monde en Afrique du Sud, une affaire d'Etat qui avait failli faire exploser le football français, et les jours de gloire, avec deux finales de Coupe du monde, une gagnée, en 2018, l'autre perdue, en 2022. En 2018, l'équipe de France est devenue championne du monde grâce à ses arrêts, face à l'Argentine, l'Uruguay et la Belgique. Il a porté le maillot bleu pendant plus de quatorze ans, et en tant que capitaine, a été le témoin de tout ce que l'on sait, un peu, et de ce que l'on ignore, beaucoup. En club, il a débuté à Nice, sa ville natale, où il a joué le lendemain de la mort de sa mère, alors qu'il avait 20 ans, puis il a grandi à Lyon, avant de rejoindre l'Angleterre et Tottenham, pendant onze ans. S'il a une image lisse et mesurée, la réalité est bouillonnante. C'est un homme de contrastes, sage... Et fou à la fois, comme le sont un peu tous les gardiens. C'est aussi un homme qui connaît son rôle, et son pouvoir : pendant la Coupe du monde 2022, il se branchait deux fois par semaine avec les enfants malades de l'hôpital de Lenval, à Nice, pour parler du match qui venait de se jouer, ou qui arrivait. Celui que l'on considère comme l'un des meilleurs gardiens de sa génération est un joueur rare et atypique, façonné par une histoire personnelle qu'il partage sans détour ni compromis. Livre écrit avec la collaboration de Vincent Duluc.

06/2024

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Historique

Les Piliers de la Terre Tome 1 : Le Rêveur de cathédrales

Au temps des bâtisseurs de cathédrales : redécouvrez la fresque monumentale de Ken Follett dans une saga épique en bande dessinée. Angleterre, XIIe siècle. Dans un royaume en perdition, morcelé par la guerre et affaibli par la famine, Tom, modeste maître bâtisseur, rêve de construire, un jour, la plus grandiose des cathédrales... Après avoir perdu son épouse et son nouveau-né durant un hiver des plus rudes, il échappe de peu à une mort certaine grâce à la troublante Ellen. Cette jeune femme rebelle et solitaire, vivant repliée dans la forêt avec son fils Jack, deviendra sa compagne. Ensemble, ils prendront la route, bravant le froid et la misère. Pendant ce temps, le nourrisson abandonné est recueilli par une communauté de moines en proie à une véritable crise religieuse... Didier Alcante (La Bombe, XIII Mystery) et Steven Dupré (Kaamelott, aux éditions Casterman) inaugurent avec ce premier album une adaptation magistrale du célébrissime roman historique de Ken Follett, prévue pour se décliner en une série ambitieuse de six volumes ! Il n'en faudra pas moins pour se (re)plonger dans l'univers de cette saga médiévale épique consacrée aux premiers bâtisseurs de cathédrales. Une histoire aux multiples rebondissements déjà déclinée en série télévisée sous la houlette de Ridley Scott, en jeu vidéo, et même en comédie musicale ! Il ne manquait qu'au Neuvième Art de s'emparer de la destinée de ces personnages tant aimés du grand public : le prieur Philip, la jeune chatelaine Aliena, l'archidiacre Waleran ou encore l'infâme William... Admirateur inconditionnel de Ken Follett, Didier Alcante adapte avec passion et une redoutable efficacité cette épopée monumentale au langage de la bande dessinée, que Steven Dupré enrichit grâce à sa science de la mise en scène et sa générosité dans les détails. L'album se fonde aussi sur un travail documentaire extrêmement précis et rigoureux supervisé par le Docteur en Histoire de l'Université de Namur Nicolas Ruffini-Ronzani. Un premier tome à la hauteur du chantier colossal que représente cette adaptation littéraire, qui a reçu l'approbation enthousiaste de Ken Follett lui-même, auteur d'une préface inédite exceptionnelle pour l'occasion.

10/2023

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Histoire des Etats-Unis (1776

San Francisco. Ses origines et son développement

L'axe du monde se déplace. Une force inconnue, un courant irrésistible l'entraîne vers l'ouest. Sortie des hauts plateaux de l'Asie centrale, la civilisation a, dans ses étapes successives, constamment progressé vers l'Occident. Lente au début, hésitante dans sa marche comme un enfant qui essaie ses premiers pas, elle s'est longtemps attardée aux rives du Gange et de l'Euphrate. Puis le mouvement s'accélère ; la mer Egée est franchie ; la Grèce, Rome, brillent d'un incomparable éclat ; la Gaule, l'Espagne, l'Allemagne, l'Angleterre, sont successivement envahies par cette marée montante toujours en route vers l'ouest, et qui vient enfin se heurter à l'Océan-Atlantique. Au-delà, c'est l'inconnu ; l'inconnu avec ses terreurs, mais aussi avec ses mirages. Les uns après les autres, de hardis marins s'aventurent sur ces flots, la proue vers l'ouest, et ne reparaissent plus. Pendant des siècles, ils s'acharnent à chercher au-delà de l'horizon lointain qu'empourprent les rayons du soleil couchant la mystérieuse Atlantide, le pays de l'or, des fruits merveilleux et de l'éternel printemps. En 1492, Colomb découvre l'Amérique. Tout ce que l'Espagne comptait d'aventuriers se précipite sur ses traces. La croix d'une main, l'épée de l'autre, ils occupent les Antilles, l'Amérique centrale et l'Amérique méridionale. Cent trente-cinq ans plus tard, la persécution religieuse jette les puritains anglais sur l'Amérique du Nord. Le Nouveau-Monde est envahi ; un continent quatre fois plus grand que l'Europe entière est conquis, colonisé par d'héroïques aventuriers. La grande république des Etats-Unis se crée, lutte, triomphe et pousse dans l'ouest, jusqu'aux Montagnes-Rocheuses, ses hardis pionniers. De Balbek et de Palmyre, de Ninive et de Babylone, d'Ecbatane et de Thèbes aux cent portes, il ne reste plus que Ides ruines abandonnées. La civilisation a passé là, elle s'y est arrêtée, puis a repris sa marche vers l'Occident. Athènes, Rome, ont ensuite été ses capitales comme le sont aujourd'hui Paris, Londres et New-York, comme le sera peut-être San Francisco, la reine du Pacifique.

06/2022

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Critique littéraire

Béraud

Le destin d'Henri Béraud est fascinant car il tient tout entier dans le demi-siècle précédent : la guerre de 14 avec les amitiés définitives ; la Révolution bolchevique et le fameux reportage Ce que j'ai vu à Moscou ; les scandales de la IIIe République, le 6 février 1934 et les éditoriaux fracassants de Gringoire ; la montée des totalitarismes et Faut-il réduire l'Angleterre en esclavage, ce cri qui eut tant d'échos ; etc. Pourtant, ne retenir de Béraud que l'œuvre polémique et politique, celle des années trente et quarante, ce ne serait pas restituer le personnage. Mais, ne retenir de lui que l'œuvre régionaliste lyonnaise, celle de sa jeunesse, quand il était l'ami des peintres, quand il peignait lui-même, ne le restituerait pas davantage, et cela reviendrait à le mutiler. Dans ce Béraud Qui suis je ? l'auteur a voulu présenter un autre Béraud, plus complet, et, surtout, plus complexe, un Béraud dont la caractéristique fut, sans doute, d'être le chef de file le plus représentatif d'une école littéraire et journalistique que l'on pourrait qualifier de " populiste ". Le jeune Béraud a entraîné dans son sillage lyonnais les Albert Londres, Charles Dullin, Gabriel Chevallier, Marcel Achard. Les amis qu'il se fait à Paris s'appellent Jean Galtier-Boissière, Joseph Kessel, Francis Carco, Pierre Mac-Orlan, Roland Dorgelès, Marcel Prévost, Henri Jeanson, Edouard Helsey, André Billy, Louis Jouvet, Marcel Pagnol ou, encore, les peintres Villebmuf, Oberlé, Dignimont, Touchagues, etc. Béraud est l'authentique chef de file de cette école, et sa Croisade contre les longues figures montre bien cette ligne de fracture qui partage irrémédiablement les lettres françaises avec, d'un côté, les " gallimardeux ", les " gidards " et, de l'autre, ses amis à lui, bons vivants, gouailleurs et sachant lever le coude autant qu'il est souhaitable. Ce sont des écrivains très français, avec tous les excès - de langue et de plume - que cela peut signifier. Et telle est sa biographie : celle d'un homme qui aimait Wagner et le beaujolais mais pas les Anglais ni les " métèques ", comme Céline et quelques rares autres.

10/2003

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Histoire ancienne

De sainte-croix aux roches de marlin, sur les traces d'une geometrie megalithique

Qu'est-ce qu'un Tracé Régulateur ? Dans le domaine de l'architecture religieuse, il s'agit d'un plan quasiment invisible à l'oeil nu, un plan qui porte en lui toute la dimension spirituelle de l'édifice à bâtir, un plan en filigrane qui synthétise les intentions primordiales de l'Architecte et sur lequel vient se calquer le plan visible de la construction. Le tracé régulateur d'un monument sacré prend en compte des notions qui ne sont plus les nôtres aujourd'hui : son rapport avec le lieu qui l'accueille, l'Homme, Dieu, le Cosmos, ...etc. Des notions taboues sur lesquelles archéologues et historiens de l'art ne s'aventurent jamais ! Telle est le cas de la chartreuse de Sainte-Croix-en-Jarez pour laquelle il n'existe aucune étude de son tracé régulateur. Il s'agit là d'une carence importante dans la connaissance scientifique de cet édifice car outre le fait que son bâti conserve en lui l'empreinte indiscutable d'un tracé basé sur le Nombre d'Or, une telle étude permettrait d'apporter bon nombre d'éclaircissements. Mais là ne s'arrêtent pas les avantages que l'on peut tirer du tracé régulateur de Sainte-Croix : les recherches d'Eric Charpentier sur cette géométrie du sacrée on mis en évidence que le tracé médiéval de la chartreuse se superpose finalement au tracé d'un édifice bien plus ancien, datant vraisemblablement de l'époque des mégalithes et dont ne subsiste que les traces d'une géométrie réfléchie dans le mode de pensée du néolitique. Cette géométrie est comparable à celle que l'on trouve inscrite dans les plus grands sites mégalithiques connus au monde, tels Carnac en France, Stonehenge en Angleterres, New Grange en Irlande, Khéops en Egypte..., etc. Il y a quelques millénaires, le site de Sainte-Croix-en-Jarez faisait partie intégrante d'un vaste sanctuaire néolitique duquel il ne reste aujourd'hui que quelques pierres jalonnant les Roches de Marlin...

11/2019

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Littérature étrangère

Seul

J'ai rencontré Johnson sur le quai d'un de ces villages de pêcheurs bretons où tout le monde s'adonne à la peinture, et si je suis entré en conversation avec lui, c'est d'abord parce que nous parlions tous les deux anglais et ensuite parce que nous avons découvert que nous venions du même pays - lequel n'était pas l'Angleterre. Nous avons un peu bavardé en regardant les filets bleus des bateaux de pêche pendre et sécher au soleil, en regardant aussi les salopettes rouges des marins et la toile rouge-brun des voiles, et par-dessus tout cela nous respirions la forte odeur du poisson. Nous sommes ensuite montés prendre un repas au café de Bordeaux. Le bistro était bondé? ? : un groupe était arrivé de quelque part en car. Ces gens occupaient toute la salle à l'exception d'une ou deux tables sur un côté, de sorte qu'il nous était difficile de nous faire servir ou d'entendre ce qu'on disait, mais nous n'étions pas pressés et nous sommes restés là à manger des crevettes et à boire du vin rouge bon marché. Au bout d'un moment, nous nous sommes mis à parler de la guerre. Ce Johnson, pour autant que je puisse le décrire, sortait juste d'Espagne. Tout cela se passait il y a un ou deux ans - une autre époque. Il était en permission mais, ensuite, il retournerait en Espagne. C'était un homme de taille moyenne au teint très brun, presque noirci par le soleil, avec un visage rond d'aspect banal, une grande bouche et de fortes dents jaunies par le tabac. Il avait des cheveux blonds, pas de chapeau et des yeux qui pouvaient être gris ou verts. Comme j'étais curieux de cette guerre - et, d'ailleurs, de toute guerre -, je l'ai poussé à m'en parler, mais il ne voulait pas en dire grand-chose. Il a dit ?? : "? La guerre, on en parle foutrement trop. ? " J'ai attendu un peu. Dans le café, le bruit ne faisait qu'empirer. On nous a enlevé les crevettes, puis on nous a apporté du veau et une autre bouteille de vin. "? Des guerres, tu peux en voir quand tu veux, a dit Johnson. Dans le monde, aujourd'hui, il y en a plein. Il y a quelques années, c'était différent. C'était des histoires de vieux. Le genre de choses qu'on racontait autour du feu. - Tu as été dans la Grande Guerre. Dis-moi comment c'était. - J'ai été dans toutes les guerres, a dit Johnson, mais je ne pourrais rien t'en dire. - Tu n'as pas envie ?? - Je ne pourrais rien t'en dire même si je voulais. C'était rien de particulier. Tu ne comprends pas la guerre si tu ne l'as pas vue. Et si tu l'as vue, tu ne la comprends pas. ? " La chaleur était étouffante, dans le café, mais le bruit a quand même commencé à baisser autour de nous ? ; l'odeur de poisson et d'huile de cuisine se mélangeait à la fumée du tabac. "? Je ne pourrais pas te parler de la guerre, a dit Johnson. Ce n'était pas très différent du reste. Je pourrais te raconter des choses pires sur la paix. - La paix, c'était quoi ?? - Le petit bout entre deux. - Des choses pires ?? - Plus vraies. ? " Alors, comme je ne voulais pas bouger et que j'étais tout prêt à l'écouter, je lui ai dit ?? : "? Eh bien, parle-moi de la paix. ? " Héroïque dans son propos, Seul est un roman qui donne une perspective essentielle sur la Nouvelle-Zélande et la crise qui a précédé la Seconde Guerre mondiale. Efficace à la manière d'Hemingway, anticipant sur l'existentialisme de Camus, Seul s'inscrit comme une oeuvre marquante de la littérature mondiale du XXe siècle. Quelques années avant la grande crise de 1929, le jeune Johnson, personnage central de Seul, émigre vers la Nouvelle-Zélande, pays qu'il découvrira en étranger, toujours un peu décalé. Emporté par le ? ot de l'Histoire et de ses bouleversements économiques, Johnson va errer d'un travail à l'autre jusqu'à ce qu'il rencontre, dans une ferme isolée, une jeune Maorie qui fera de lui un meurtrier involontaire. Il s'enfuira alors dans les forêts presque impénétrables de l'île du Nord où, tel un Robinson, il ne survivra qu'au prix de terribles privations. Il finira par gagner l'Angleterre avant de repartir combattre en Espagne aux côtés des Républicains. Parcours tumultueux qui semble dessiner une question : l'homme seul, à la fois fort et faible par sa solitude même, peut-il dépasser sa condition et trouver le chemin d'une nouvelle fraternité? ?

08/2011

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Littérature étrangère

Au rythme de notre colère

Dans une cité du nord de Londres, trois amis s'apprêtent à se retrouver pour disputer un match de foot au pied des quatre tours où ils ont grandi : Yusuf le fils de l'ancien imam de la mosquée aujourd'hui décédé, Selvon pour qui le sport est l'unique chemin vers la liberté, et Ardan dont les talents de rappeur sont encore étouffés par sa timidité. Le premier est d'origine pakistanaise, le deuxième antillaise, le dernier irlandaise. Des racines différentes et pourtant un même destin qui se profile dans ces rues qui suintent la violence, et que nous arpentons avec eux pendant les 48 heures suivant la diffusion d'une vidéo qui enflamme la cité. Sur les écrans on peut voir le meurtrier d'un soldat britannique, qui avait achevé le militaire avec un couteau de boucher, appeler au Jihad dans les rues de Londres. L'assassin est un jeune noir islamiste qui portait les mêmes baskets que Yusuf, Selvon et Ardan, avec " son visage, comme un miroir, qui réfléchissait la peur et la confusion de [leur] coeur. " La cité est désormais prise en étau entre les manifestations de skinheads venus en découdre et de jeunes musulmans animés par la haine de l'Occident, endoctrinés par le nouvel imam de la mosquée. La rage gronde et envahit la cité, replongeant la mère d'Ardan dans son passé lorsque sa famille, membre de l'IRA, baignait dans une insoutenable violence quotidienne ; ramenant également le père de Selvon à l'époque de son arrivée en Angleterre depuis les Antilles, et au racisme électrique qui l'avait alors accueilli. Pour les trois amis et leur famille, ces deux journées vont être douloureuses et cruciales, car dans ces rues de Londres, la colère est indispensable à la survie. Récompensé par de nombreux prix littéraires pour ce premier roman, Guy Gunaratne revisite le roman choral pour nous offrir un livre d'une puissance inouïe. Il nous fait écouter ces cinq voix qui martèlent la terrible banalité de vies usées par la violence et dont on découvre, page après page, les blessures profondes et les combats quotidiens. Au rythme de notre colère est un livre réaliste, brut, sur la fureur de nos rues. Traduit de l'anglais par Laurent Trèves

01/2020

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Littérature étrangère

Défauts dans le miroir

Il s'agit moins d'une autobiographie que d'un autoportrait : le récit ne respecte la chronologie qu'en s'accordant une assez grande liberté. On retrouve ici la démarche si souvent adoptée par le grand romancier australien dans ses ouvrages de fiction. Ainsi, cette public school dont il parle avec une amertume impitoyable est-elle en Australie, en Angleterre ? On hésite à se prononcer - puis tout s'ordonne dans la perspective de l'ensemble. Ce vagabondage de la mémoire, ces retours, ces retouches sont ceux d'un peintre (et Patrick White a toujours été passionné par la peinture, autant que par le théâtre), mais d'un peintre qui travaille longuement un coin de son tableau, quand le reste demeure à l'état d'ébauche. L'arbitraire qui peut frapper d'abord dans la place accordée à tel personnage est en soi-même un jugement. Nous voyons assez fugitivement le père, abondamment la mère, mais presque autant certains serviteurs familiers et, ce qui peut paraître soit un choix délibéré, soit un attrait irrésistible auquel cède le souvenir, se retrouve aussi bien dans les événements rapportés. Il serait naïf de s'étonner que personnes et paysages soient décrits selon l'importance relative qu'ils ont gardée dans la mémoire de cet écrivain d'humeur, ennemi du cliché. La Grèce qu'il parcourt, après la guerre, est comme vidée de tout site classique mais envahie par la vulgarité, la matière plastique et le béton. La présence humaine importe beaucoup plus pour ce promeneur du temps et de l'espace que les témoignages de l'Antiquité ; et c'est sans doute ce qui justifie la série de textes clôturant le livre, des prises de position à l'égard de la politique australienne, du théâtre, avec des portraits volontiers féroces. Règlement de comptes avec les autres et avec soi-même qui devrait passionner les lecteurs de l'ouvre romanesque en ce qu'il révèle, outre les conditions de sa naissance, les obsessions auxquelles il répond chez cet homme et qui a prêté beaucoup de lui-même à ses héros, mais sans jamais se révéler encore avec une aussi complète liberté. Franchise, intransigeance, découverte de soi à la faveur de sa propre création, finalement acte de gratitude envers la vie : une telle absence de complaisance est assez rare pour qu'on l'admire dans cette entreprise difficile qu'est un autoportrait.

03/1985

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Littérature étrangère

Mémoires de Maria Brown

Au milieu du XVIIIe siècle, la loi anglaise interdit toujours toute fonction publique aux catholiques. Tommy et Charles Brown, fils d'un hobereau papiste du nord du pays, sont donc contraints, pour faire carrière, de s'engager dans les armées des puissances continentales. De même, pour rester fidèle à sa religion, Maria, leur jeune soeur, est envoyée compléter son éducation dans un couvent de Douai, où elle apprend le français. Hélas, deux ans plus tard, la mort du père l'oblige à regagner Londres. Sa condition de fille ne lui assurant qu'une maigre part d'héritage, que la tante chez qui elle loge ne se fait d'ailleurs pas scrupule de ponctionner sans vergogne, le mariage est pour elle la seule manière d'échapper à la pauvreté. Après avoir refusé plusieurs soupirants, Maria, qui n'a que dix-sept ans, se laisse alors séduire, sous promesse de mariage, par un Irlandais, lequel n'hésite pas à la violer avant de disparaître. Entrée au service d'une aristocrate qu'elle accompagne en France, elle est congédiée pour une broutille. Ainsi abandonnée en pays étranger, la malheureuse n'a pas d'autre issue, pour survivre, que d'accepter la proposition de la tenancière d'une maison de prostitution. Elle va alors, tant en France qu'en Angleterre, connaître la vie agitée d'une femme galante, passant presque sans transition de la condition la plus dure et la plus méprisée à celle, enviée, de maîtresse d'un homme important et de point de mire des gens à la mode, pour retomber bientôt dans la crasse la plus sordide. Courageuse et lucide, elle connaîtra aussi l'amour de coeur avant de trouver la sérénité auprès d'un homme sans préjugés. À travers les vicissitudes de sa vie mouvementée, c'est toute la société de son temps que Maria découvre au lecteur dans un style alerte et varié. La mise en parallèle des manières de ses deux pays, tout aussi bien psychologiques et sociales que sexuelles, est aussi instructive que divertissante, heureusement agrémentée par l'insertion de lettres et par les récits incidents de plusieurs autres personnages qui rendent ces pseudo mémoires extrêmement vivants en en rompant la linéarité et en les enrichissant d'épisodes foisonnants comme la vie même. En accord avec les idées du temps, une revendication féministe sous-jacente, certes encore un peu balbutiante, est en outre nettement sensible tout au long de l'oeuvre.

10/2013

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Sciences historiques

Armorial de Gelre. Bibliothèque royale de Belgique, Ms 15652-15656, Edition bilingue français-néerlandais

Parmi les quelque 350 ou 400 armoriaux que le Moyen Age nous a laissés, l'Armorial de Gelre est probablement le recueil le plus célèbre. A cela différentes raisons dont la principale tient sans doute à ce qu'il est conservé à Bruxelles, capitale d'un pays où les études héraldiques ont toujours été à l'honneur et où les armoiries sont restées vivantes, du Moyen Age à nos jours. Il est originaire des Pays-Bas, couvre une large partie de l'Europe, montre un dessin héraldique ferme et inventif et livre des informations de qualité. De taille plutôt modeste (22 x 14 cm), comme la plupart des recueils "aide-mémoire" compilés par les hérauts d'armes, le manuscrit comporte 124 feuillets, copiés et peints sur parchemin. A juste titre, l'Armorial de Gelre est aujourd'hui considéré comme un des trésors fragiles de la Bibliothèque Royale et donc de communication restreinte. Les 25 premiers feuillets nous font connaître le texte et les armes de trois ensembles de poésies héraldiques et de deux courtes chroniques en vers : 1. Les défis adressés au duc Jean III de Brabant en 1334 par dix-huit princes ligués contre lui. 2. Les louanges de quatorze grands seigneurs morts en 1345 à la bataille de Staveren, livrée par le comte Guillaume II de Hollande et de Hainaut contre les Frisons. 3. Une chronique de la maison ducale de Brabant et une autre de la maison comtale de Hollande, toutes deux armoriées et poursuivies jusqu'au milieu du XIV" siècle. 4. Enfin l'éloge de douze chevaliers, originaires de régions sises entre Meuse et Rhin et célèbres par leurs prouesses à la guerre et au tournoi. La cinquième et dernière partie (fol. 26-124), forme un armorial peint, recensant 1707 armoiries provenant de toute l'Europe. Ces armoiries sont classées par marches d'armes : d'abord le Saint-Empire romain germanique et les territoires des princes électeurs ; puis les grands royaumes de la Chrétienté : France, Hongrie, Pologne, Danemark, Angleterre, Aragon, Ecosse, Suède, Navarre, Norvège, Portugal, Naples et Sicile, Bohème ; vient ensuite une série de fiefs d'Empire plus ou moins importants, de la Flandre à l'Autriche, en passant par les Pays-Bas, les pays rhénans, tout le nord de l'Allemagne et même la Savoie. Quelques armoiries isolées ont été ajoutées ici ou là, ainsi qu'un ensemble d'armoiries bretonnes, curieusement placées entre l'Autriche et le Brabant.

01/2012

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Histoire de France

Le prix de la gloire. Napoléon et l'argent

Avec sa redingote grise et son petit chapeau, Napoléon passe pour un personnage empreint d'une grande simplicité et peu vénal. Rien de commun entre lui et le " vil métal " qui corrompt et déshonore les hommes. Et pourtant l'argent fut son compagnon de route. Ne pas en tenir compte serait oublier que la Révolution française, à laquelle il devait tout, était la conséquence directe d'une crise financière que l'Ancien Régime n'avait pas su maîtriser. Ce serait ignorer que la faillite du papier-monnaie fut l'un des facteurs principaux du discrédit du Directoire et qu'indirectement elle favorisa l'avènement d'un sabre capable de rétablir l'ordre. Ce serait méconnaître que des expéditions militaires décidées ou conduites par Bonaparte l'ont été pour des raisons économiques (Italie, Saint-Domingue) ou ont échoué notamment à cause d'une cruelle insuffisance de moyens (Egypte). Mais ce serait aussi ne pas mesurer à sa juste valeur le redressement financier qui a consolidé le régime consulaire. Et si l'on en revient à l'épopée, nier le poids de l'argent serait passer sous silence l'incroyable défi relevé par Napoléon ; financer quinze années de guerres sans provoquer la faillite de l'Etat alors que, deux décennies plus tôt, la guerre d'indépendance américaine, pourtant modeste sur le plan militaire, avait suffi à mettre à genoux une monarchie millénaire. Les financiers ne firent aucun cadeau à Napoléon et l'argent fut pour lui une préoccupation constante. En le "travaillant" sans relâche, il s'en fit un précieux allié capable de favoriser son destin. Il l'utilisa dans son ascension, s'en servit pour affermir son pouvoir et en fit encore une arme politique (et posthume) dans le testament de Sainte-Hélène. Il dut aussi le combattre dans sa guerre contre l'Angleterre. Les moyens furent à la hauteur de l'enjeu, c'est-à-dire considérables, presque miraculeux pour un pays dont la population était deux à trois fois inférieure à celle de la France. Dans la lutte à mort opposant les deux plus grandes puissances d'alors, il fallut trouver de part et d'autre de l'argent, encore de l'argent, toujours de l'argent. Et la victoire finit par sourire au pays qui possédait la plus grande surface financière. Voici une autre façon, inédite, d'étudier vingt années qui ont profondément marqué la France.

04/2007

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Histoire de France

Le Roman de la DURBELIERE t 1 & t 2. Cybele et Bellone Les jeux de l'Amour et de la Guerre

Tome 1 Dans une société finissante où règnent raffinement de l'esprit et goût du bon mot, Alys de Rorthais, jeune fille de haute naissance, au caractère sentimental et insouciant, retirée dans la demeure de sa famille au coeur du Bas-Poitou, rêve de connaître l'amour. Jusqu'au jour où, lors d'un bal donné en son honneur à la veille de sa présentation à la Cour, son chemin croise celui d'Arthur de La Guyonnière, jeune marquis séduisant, ami de son frère Gonzague et qui, comme lui, ne rêve que d'exploits militaires. Mais la guerre arrachera bientôt ces jeunes amants à cette vie idyllique tandis que la famille d'Alys se disperse, partie en quête des lauriers de la gloire. Du bocage poitevin aux ultimes fastes de la Cour de Versailles, à travers une Allemagne déchirée et les vastes contrées sauvages de la Nouvelle-France, chacun, poussé par les divinités Cybèle et Bellone, connaîtra passions et tourments, par-delà les affres de l'amour et de la guerre... Tome 2 France, fin du XVIIIe siècle... Alors que la guerre fait rage dans la vieille Europe, Arthur, engagé sur le front d'Allemagne, est laissé pour mort sous les murs d'Heidelberg. Bouleversée par la disparition de son fiancé, Alys est déchirée entre son désir de solitude et la nécessité de réapprendre à vivre. En proie aux vanités et aux intrigues de la Cour, la jeune fille saura-t-elle rester fidèle à la mémoire du marquis de La Guyonnière et continuer d'espérer qu'il lui revienne un jour ? Décidé à fuir une existence monotone et à prouver sa valeur, après s'être vu refuser le coeur d'Elisabeth, Léandre, accompagné de Guillaume, s'embarque à destination de la Nouvelle-France, pour y chercher une gloire à laquelle il aspire. La secrète liaison de Gonzague et de la princesse de Bourbon sera-t-elle sans lendemain alors que la lutte entre la France et l'Angleterre, sur mer comme aux Amériques, impose un mariage princier, gage de paix, entre les deux couronnes ? Dans un rythme effréné de déchirements et de trahisons, de haines et de passions, qui, des divinités de l'Amour ou de la Guerre, l'emportera ? Il appartient à ce second tome de Cybèle et Bellone d'y répondre...

11/2019

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Bas Moyen Age (XIVe au XVe siè

Crécy 1346

La première grande bataille de la guerre de Cent Ans. Ce samedi 24 août 1346, la nuit est tombée depuis longtemps. Il est près de minuit. Une petite troupe d'hommes à cheval arrive devant le château de Labroye, à 5 km au nord-est de Crécy-en-Ponthieu. La porte est fermée, le pont-levis relevé - des fuyards de l'armée française ont déjà prévenu la garnison que la bataille était perdue et les Anglais vainqueurs. Les cavaliers appellent le châtelain qui monte aux créneaux et demande qui donc veut entrer à une heure si tardive. La voix de Philippe de Valois lui répond, pathétique : " Ouvrez, ouvrez, châtelain : c'est l'infortuné roi de France ! " Cette scène composée par Jean Froissart n'a jamais eu lieu. Le célèbre chroniqueur a plaqué sur les événements réels une scène qu'il avait lui-même composée pour un roman de chevalerie de son cru. Reste que son génie littéraire réussit en quelques mots à suggérer l'invraisemblable issue de la sanglante bataille de Crécy : la transformation du plus puissant prince d'Occident en un misérable fuyard. Avec une France si peuplée, si riche et si forte, et une Angleterre si pauvre et si faible, Crécy aurait dû en toute logique marquer la fin précoce de la guerre de Cent Ans, tant la victoire semblait promise au Valois. Et pourtant, au soir d'un affrontement particulièrement meurtrier pour les Français, c'est bien Philippe VI qui fut contraint à la fuite pour éviter la capture. Ecrire l'histoire de cette bataille mythique, c'est donc tenter d'expliquer une défaite incompréhensible aux yeux de nombre de ses contemporains. Bien des historiens se sont attelés à cette tâche, mais les travaux en français sont bien rares et bien succincts en regard des contributions anglo-saxonnes qui se sont succédé depuis les années 1950. L'objet du présent livre est d'offrir non seulement au public français un état de la recherche étrangère, mais aussi d'arbitrer un nombre important de désaccords par un réexamen minutieux des sources. Fort d'un corpus si large qu'un historien ne peut prétendre en épuiser les richesses, et grâce à une écriture fluide et passionnée, servie par des cartes en couleurs de très grande qualité - conformément aux canons de cette nouvelle collection " Champs de bataille " -, David Fiasson rend lumineuse la première grande défaite terrestre des Français dans la guerre de Cent Ans.

11/2022

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Traditions orientales et occid

Les plans occultes du Nouvel Ordre Mondial. Projet MK Ultra et rituels Illuminati

Saviez-vous que les Nazis avaient créé et employé des agents infiltrés " mentalement programmés " au cours de la Seconde Guerre mondiale, que les Anglais font de même avec certains agents de leurs services secrets ou que les Américains utilisent depuis des décennies la programmation mentale sur leurs propres citoyens et soldats ou au sein même de grandes industries du divertissement telles que Walt Disney ? Depuis des siècles les Illuminati ont appris à plonger les gens dans des états mentaux distincts avec des personnalités dissociées. En somme, ils utilisent nos cerveaux comme nous utilisons nos ordinateurs. Les Illuminati s'efforcent de contrôler tout ce qui compose notre société. Ils utilisent le système éducatif, les médias, les films, la musique et tout ce qu'ils peuvent utiliser d'autre. Au cours des années 1950, plus d'un million d'Américains ont participé au " projet MK Ultra ", cependant, seuls 40 000 d'entre eux sont répertoriés dans des dossiers (extrêmement détaillés) dont seules des personnes haut placées ont accès. Le devoir le plus important des esclaves du " projet MK Ultra " est de perpétuer les horribles activités sataniques et secrètes des Illuminati, comme les rituels secrets. Le satanisme est bien présent dans notre société depuis de nombreux siècles, mais il n'est jamais réellement dévoilé en ses fronts en raison de la capacité, de la part des satanistes, à créer chez les gens des " troubles dissociatifs de l'identité ", ceci depuis des générations. Beaucoup de rois européens étaient satanistes et avaient en eux ces troubles. Les familles royales du Danemark, des Pays-Bas, d'Espagne, de France et d'Angleterre ont elles aussi été toutes impliquées dans l'occultisme et le satanisme. Cet ouvrage traitera, entre autres, les sujets qui suivent : la programmation mentale, le projet MK Ultra et son " programme Monarch ", les bases souterraines secrètes du gouvernement dissimulées un peu partout en Amérique, les organisations servant les intérêts des Illuminati (comme certaines industries ou sociétés secrètes), les rituels occultes et sataniques que les Illuminati exécutent régulièrement, à petite échelle (comme " la fête de la Bête ") ou à grande échelle (comme les attentats du 11 septembre 2001) ainsi que la condamnation de l'auteur de ce livre, Fritz Springmeier, à 9 années de prison pour avoir tenté de dévoiler au public les véritables " plans occultes du Nouvel Ordre Mondial ".

02/2022

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Histoire de France

Mémoires d'un officier de marine négrier. Histoire des services à la mer et dans les ports de Claude-Vincent Polony (1756-1828)

" ...Leur chef parvint à les faire taire et décida que nous serions de suite, et sous bonne garde, conduits à la ville ; une partie d'entre eux s'empara donc de mon compagnon, qui était tombé à terre de faiblesse et de peur, et ils sortirent du fort ; comme ils passaient la barrière, un nègre de derrière, levant son fusil, l'ajusta ; le coup manqua, un autre voulut y suppléer par un pistolet qui rata aussi ; ses protecteurs, car il en avait dans les mulâtres surtout, menacèrent les nègres, et pendant qu'ils s'en allaient, ceux restant se querellèrent, firent avec leurs armes plusieurs gestes menaçants, prirent des tisons allumés... " C'est ainsi que Polony raconte l'arrestation qui faillit lui coûter la vie, au moment de l'insurrection des esclaves de Saint-Domingue (actuelle Haïti) en 1791. Claude-Vincent Polony (1756-1828) est l'un des derniers officiers négriers français. Originaire de Rochefort (Charente-Maritime), orphelin de peu de fortune, il entre d'abord dans la marine de guerre et participe à la guerre d'indépendance américaine. La paix revenue, le jeune officier se tourne vers un commerce alors florissant : la traite négrière. Il effectue trois campagnes de traite entre le golfe de Guinée et Saint-Domingue. Il raconte alors les dangers de la navigation, les maladies et les décès, les longues tractations avec les courtiers, une révolte d'esclaves, sa rencontre avec une princesse capturée, les difficultés de la revente, ses escales périlleuses à Saint-Domingue, en Guyane ou aux Antilles... De nouveau dans la marine militaire durant les guerres de la Révolution et de l'Empire, il mène activement la guerre de course, parcourt les côtes d'Amérique et des Caraïbes, approche de nombreux personnages célèbres (Billaud-Varenne, Carrier, Collot d'Herbois, Philippe-Egalité...), participe au camp de Boulogne décidé par Bonaparte pour envahir l'Angleterre... C'est même lui, ironie de l'histoire, qui apporte en Guyane le décret d'abolition de l'esclavage. Ecrit dans un style alerte, souvent émouvant, parfois sentimental, les mémoires de Claude-Vincent Polony constituent un témoignage rare et passionnant sur la traite négrière et sur la vie d'un officier de marine à la fin du XVIIIe siècle. Conservé aux Archives départementales de la Charente-Maritime, ce manuscrit n'avait jamais été publié.

05/2019

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XIXe siècle

Ma vie est une valse

"Emile Waldteufel (1837-1915) est un inconnu très célèbre car ses valses sont dans toutes les mémoires. Qui ne connaît, en effet, la valse "Amour et printemps" jouée à l'orgue de barbarie, qui fut l'indicatif du célèbre Ciné-Club à la télévision ? Ou encore la "Valse des Patineurs", souvent jouée lors du concert du Nouvel an à Vienne, enregistrée par Herbert Von Karajan et le Maestro Toscanini ? Chacun peut chantonner ces mélodies et les connaît par coeur. Pourtant, notre "Johann Strauss français" est méconnu comme personnage. On se souvient de sa musique, mais on a un peu oublié son nom et celui qui se cache derrière ces si belles valses, que l'on a l'impression d'avoir toujours connues et fredonnées. Emile Waldteufel, musicien alsacien né à Strasbourg en 1837, était issu d'une famille très pauvre : son grand père Moyse Lévy était un "violoneux" parcourant une Alsace secouée par la Révolution française. Son père développa la lignée en montant à Paris, sous le règne de Louis-Philippe. Par la suite, Emile Waldteufel, sut se hisser aux plus hautes fonctions du régime de Napoléon III et de la Troisième République. Pianiste particulier de l'Impératrice Eugénie, professeur de piano du Prince Impérial, puis directeur des grands bals de L'Opéra Garnier à Paris sous Mac-Mahon, son triomphe aura une plus grande ampleur encore en Angleterre, où il côtoya le Prince de Galles. Il mourut en 1915, en pleine première guerre mondiale, et les Allemands étoufferont l'évènement en relevant à peine la mort du "juif Waldteufel" ... Personnage éminemment sympathique et plein d'humour, décrit par Emile Zola comme un "génial fabricant de valses", Emile Waldteufel composa des centaines de ces valses qui sont aujourd'hui célèbres dans le monde entier, mais que l'on prend souvent pour des oeuvres de Strauss. Ce livre se propose de réparer cette injustice. Etayé par une connaissance extrèmement précise, fiable et rigoureuse de la vie d'Emile Waldteufel (transmise à travers son fils Henri Waldteufel, et le musicologue anglais Andrew LAMB), Il raconte l'épopée d'une famille à travers trois générations de musiciens plongés dans les soubresauts de l'histoire. Ils surent se tirer de la misère à la force du poignet et accéder aux plus hauts honneurs grâce à leur courage, à leur immense talent. Pour le dernier d'entre eux, Emile Waldteufel, il est incontestable que l'on doit parler de génie musical."

02/2022