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Laëtitia Danae

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Seinen/Homme

Soloist in a Cage Tome 2

Quitter la pire des prisons pour mieux y revenir ! La Cité-prison est un immense ghetto où sont rassemblés des criminels de tous horizons. Une fois entré, aucun espoir d'en sortir... Chloé, sept ans, et son petit frère Locke, encore nourrisson, sont nés dans cette enceinte et n'ont jamais quitté leur chambre de leur vie. Depuis la disparition de leurs parents, prendre soin de son cadet est devenu la raison de vivre de la fillette. Elle le dorlote, le rassure, et danse pour garder une lueur d'espoir dans leur foyer. Leurs seules ressources proviennent d'un voisin inconnu qui dépose des provisions devant leur porte... Leur bienfaiteur n'est autre que Ross Sandberg, chef d'un groupe de mercenaires craint de tous. Quand Chloé le surprend en pleine préparation d'une évasion, elle prend une décision folle : pour assurer l'avenir son frère, elle suit Ross dans l'escalade des murs, le bébé sur le dos ! Mais elle est repérée par les robots de surveillance en pleine ascension... Locke tombe, et Chloé est rattrapée de justesse par Ross Sandberg qui parvient à l'emmener à l'extérieur. Il lui promet de prendre soin d'elle et de lui transmettre son savoir, afin qu'un jour, Chloé puisse revenir chercher son frère... Dans ce huis-clos angoissant, la mort rôde à chaque coin de rue tandis que l'amour se cache dans des repères insoupc ? onnés. Découvrez Soloist in a cage, un thriller bouleversant sur les pas d'une grande soeur au courage sans égal !

05/2023

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Sciences historiques

Paradis du nouveau monde

La découverte d'un monde jusqu'alors insoupçonné, à la fin du xve siècle, suscita en Occident d'innombrables hypothèses et fantasmes. Que ce soit la localisation du Paradis terrestre au coeur de l'Amérique du Sud ou le problème de l'origine des populations indiennes, ces recherches se fondaient souvent sur des études remarquablement documentées, menées avec une rigueur que l'on peut presque dire scientifique. Parallèlement, parmi les populations amérindiennes, en réaction à la situation coloniale, se développèrent sur l'ensemble du continent américain des mouvements " messianiques " ou " prophétiques " , récurrents dans la longue durée. Migrations vers la Terre sans Mal, attente du retour de l'Inca, vision extatique du retour des morts dans la Ghost Dance : ces mouvements combinent des croyances et pratiques autochtones avec certains apports occidentaux, en ordonnant ces derniers selon la logique propre des systèmes de pensée indigène. Ainsi se modela au fil des siècles l'identité indienne. Nathan Wachtel poursuit, avec ce nouveau livre, sa réflexion sur la pluralité des perspectives historiques, leur complémentarité pour la restitution d'une histoire globale, et les traces que les traumatismes hérités du passé inscrivent dans les mémoires collectives. Titulaire de la chaire " Histoire et anthropologie des sociétés méso- et sud-américaines " au Collège de France, Nathan Wachtel est l'auteur de nombreux ouvrages, dont La Vision des vaincus. Les Indiens du Pérou devant la Conquête espagnole (1530-1570) (Gallimard, 1971), Le Retour des ancêtres. Les Indiens urus de Bolivie, xxe-xvie siècle (Gallimard, 1990), La Logique des bûchers (Seuil, 2009) et La Foi du souvenir. Labyrinthes marranes (Seuil, 2001).

04/2019

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Poésie

Zébuth ou l'histoire ceinte. Suivi de L'Imparfait

Voici des visions de cite ? s labyrinthiques enfouies au plus profond de notre me ? moire, des images surgies de la peinture, celle de Dali ? , de Bosch. Voici un hors champ de Magritte, voici l'univers de Schuiten, celui de M. C. Escher ou ? les escaliers se montent, se descendent, e ? ternellement. La ? , perdu dans ce fouillis d'images, cet entrelacs de mots, erre une cre ? ature proche de celles de Kafka, proche de celles de Bacon. Prix de la premie ? re oeuvre de la Fe ? de ? ration Wallonie-Bruxelles, Ze ? buth ou l'histoire ceinte est ici suivi de L'Imparfait, deuxie ? me livre publie ? de Laurence Vielle. Des poe ? mes e ? blouissants d'images, une fantaisie d'e ? criture qui n'exclut pas la gravite ? , une le ? ge ? rete ? gracieuse ou ? les mots sont entrai ? ne ? s dans une danse de ? bride ? e, une langue chatoyante et fervente. Un drame personnel sous-tend cette poe ? sie, son reflet tragique scande son imaginaire et ge ? ne ? re une conscience tre ? s sereine de la mort. Laurence Vielle (Bruxelles, 1968) est une poe ? tesse et come ? dienne belge de langue franc ? aise. Elle aime dire les mots, les faire sonner, les scander, les rythmer. Elle a rec ? u en 2016 le Prix Scam de la conse ? cration litte ? raire, et le Grand Prix International du Disque et du DVD, cate ? gorie Parole enregistre ? e, de l'Acade ? mie Charles Cros pour Ouf (MaelstrO ? m, 2015). Elle a exerce ? le mandat de Poe ? tesse Nationale en 2016-2017.

03/2022

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Littérature étrangère

Etonnez-moi

Quelques minutes d'amour volées dans la loge de l'étoile Arslan Rusakov, et Joan, apprentie à l'Opéra de Paris, s'est sentie pousser des ailes. Mais revenue aux Etats-Unis, la jeune femme ne décroche qu'une place dans le choeur du ballet de New York. S'il manque le talent d'une étoile à Joan, le courage ne lui fait pas défaut lorsqu'Arslan la recontacte, elle, contre toute attente, et lui demande son aide pour passer à l'Ouest. L'espace de quelques semaines, alors que Joan héberge le réfugié politique dans son appartement, les feux de la rampe sont braqués sur elle. Mais l'idylle et la célébrité sont de courte durée : en amour comme en danse, Arslan ne peut se satisfaire de Joan. Les années ont passé, Joan a abandonné sa vie de danseuse et vit désormais en Californie avec son mari Jacob et leur fils Harry. Jeune prodige, dont le talent pourrait lui permettre de réussir là où sa mère à échoué, Harry s'envole pour New-York, rejoindre les étoiles. Parmi elles, Arslan, qui le prend sous son aile. Le jeune homme n'a qu'un but : accomplir son destin et le rêve de Joan, en devenant un grand danseur. Mais, aveuglé par son succès et son arrogance, dans un monde où tous les sentiments sont sous contrôle, Harry va prendre de plein fouet le terrible secret de ses origines. Un secret qui peut lui assurer une renommée mondiale ou détruire à jamais sa famille et son équilibre...

10/2015

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Ecrits sur l'art

Bleu Bacon

A peine entré dans l'exposition que le Centre Pompidou consacre à Francis Bacon, Yannick Haenel ne voit plus rien : une migraine ophtalmique l'oblige à passer plusieurs heures allongé sur le lit de camp qu'on a dressé pour lui dans le musée. En retrouvant ses esprits, Yannick Haenel se met à parcourir l'exposition en proie à des états d'intensité contradictoires, qu'il raconte comme une aventure initiatique. Est-il possible de ressentir intégralement la peinture, de la vivre comme une ivresse passionnée ? A travers le face-à-face avec plusieurs tableaux comme Odipe et le sphinx ou le triptyque consacré à la mort de George Dyer (l'amant de Bacon), le livre détaille les impacts de la peinture de Bacon sur celui qui en fait l'expérience : sa violence ouvre alors l'auteur à des séquences de sorcellerie de son enfance africaine qui vont lui donner une clef pour traverser cette épreuve. Mais au fil de la nuit on accède au coeur d'une odyssée heureuse ; en tournant dans son labyrinthe de sensations extrêmes, Yannick Haenel dévoile un aspect moins connu de la peinture de Bacon : la sensualité de ses couleurs, la fraîcheur sexuelle de son bleu. L'expérience de jouissance culmine dans une illumination scandée par la dernière chanson de David Bowie lorsque l'auteur, qui a demandé à ce qu'on coupe toutes les lumières à trois heures du matin, évolue dans le musée avec une lampe torche à la main et danse extasié en voyant la peinture sortir du mur, comme à Lascaux.

01/2024

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Littérature française

La cour de louis xiv. .

"La Cour de Louis XIV" offre un aperçu fascinant de la vie à la cour de Louis XIV, l'un des rois les plus emblématiques de l'histoire de France. L'auteur, Imbert de Saint-Amand, explore en détail les coutumes, les cérémonies, les intrigues politiques et les personnalités de la cour du Roi Soleil. Le livre décrit la grandeur de Versailles, le somptueux palais royal, où la cour était installée. On y découvre les fastes des fêtes et des divertissements, ainsi que la vie quotidienne des courtisans. L'ouvrage met en lumière la fascination du roi pour l'art, la musique, la danse et la mode, qui ont marqué l'époque. L'influence des femmes à la cour, y compris Madame de Montespan et Madame de Maintenon, est également abordée, ainsi que les rivalités et les intrigues qui ont secoué la cour royale. L'auteur explore également les enjeux politiques et les alliances qui ont été formées au sein de la cour. L'ouvrage offre un portrait vivant de Louis XIV lui-même, de sa personnalité, de son autorité et de sa vision pour la France. Il souligne également les défis auxquels il a été confronté en tant que monarque absolu et les conséquences de ses décisions politiques. "La Cour de Louis XIV" est un voyage captivant dans le monde opulent et complexe de la monarchie française du 17e siècle. Il présente non seulement l'histoire de la cour, mais aussi celle de la France à l'époque de son plus grand roi.

09/2023

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XXe siècle

Un dernier Charleston, Louise

"Dans la nuit brumeuse de Manhattan, l'image de Lulu cherchant le client à la fin du film apparut. Un observateur attentif aurait pu rythmer ses pas, dicter les expressions qu'elle devait avoir devant la caméra. Une scène se rejouait à l'insu de tout le monde. Il aurait fallu un observateur rigoureux et passionné. Tels furent Langlois etnombre d'autres, comme Jean-Luc Godard et Anna Karina évoquantLouise, la femme éternelle, dans l'un de ses films. La femme éternelle condamnée à vivre alors qu'elle aurait pu sombrer et disparaître sans être devenue actrice, presque par hasard, à ne jouer aucun jeu sinon celui de jouer avec le feu. "Il n'y a pas de Garbo, il n'y a pas de Dietrich. Il y a Louise Brooks" clamait Henri Langlois, le fondateur de la Cinémathèque française. Un dernier Charleston, Louise est un roman qui plonge dans l'histoire personnelle, dans l'intime de la star du muet. Révélée par un seul film, Lulu, de Wilhelm Pabst, dans l'Allemagne des années 1920, Louise Brooks a survécu à son éviction du métier par les frères Warner. Elle mène alors une vie de bohème, se remet à donner des cours de danse, puis prend la plume pour écrire, à la demande de la Fondation Eastman, le créateur de Kodak. Louise Brooks, star incontestable du cinéma au même titre que Marylin Monroe, devenue icône. Sous la plume de Daniel Bernard on découvre un être fragile, surprenant, parfois dérangeant mais aussi infiniment attachant.

10/2023

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Rock

New Order. Blue Monday

40 ans de house music à travers ce titre qui a déferlé sur tous les dance floor du monde, depuis mars 1983. Ce ne serait pas drôle si un de premiers titres dédié à la collection seveninches était tout, sauf un 45 Tours. En effet : Blue Monday est un maxi 45 tours (sa taille n'est donc pas de sept pouces, mais de douze...). Le format n'est pas anodin, car c'est un morceau fait pour les discothèques, avec une durée bien plus longue qu'un single (Blue Monday dure 7 : 31). Comment ce disque, réalisé par des musiciens orphelins de leur chanteur culte de leur précédent groupe (Joy Division), prolétaires du nord de l'Angleterre ont pu chavirer à ce point les clubs de New York, Ibiza, Berlin, etc. ? Il y a un avant Blue Monday et un après. C'est sur le label indépendant Factory, que le maxi est publié. L'histoire raconte (et c'est vrai ! ) que le graphiste, Peter Saville, a désiré une fabrication spéciale pour ce disque, qui représente la modernité en illustrant un floppy disc, avec des découpages dans le carton de la pochette... Le disque coûtait plus cher qu'il ne rapportait... C'était donc pour la gloire... Sauf que le label, ne le groupe n'avait prévu de vendre... plus d'un million d'exemplaires du Maxi 45 Tours... ce qui fait de ce Maxi 45 Tours la plus grosse vente de toute l'histoire de l'industrie musicale britannique (80. 000 ex en France ! ).

03/2023

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Espagne - Catalogne

Barcelone et ses environs. Edition 2024-2025

Nouvelle mise à jour du Routard, le guide de voyage n°1 en France ! Admirer l'architecture du quartier de l'Eixample, du Barri Gòtic ou la flamboyance de Gaudí, prendre de la hauteur dans le park Güell, contempler les oeuvres dePicasso ou de Miró, se rafraîchir dans la Méditerranée, goûter tapas et embotits au marché de la Boquería... Dans Le Routard Barcelone, mis à jour par nos spécialistes, vous trouverez : - Une première partie en couleurs pour découvrir la ville à l'aide de photos et de cartes illustrant les coups de coeur de nos auteurs ; - des itinéraires thématiques et géographiques, avec toutes les infos et astuces dont vous avez besoin pour réussir et profiter pleinement de votre voyage ; - des activités (assister à une démonstration de sardane, la danse nationale catalane, se payer le luxe d'une petite brasse dans la Méditerranée sur la plage de la Barceloneta...), des visites (contempler la plus belle donation de Picasso, effectuée de son vivant, au musée... Picasso, tout simplement, explorer le musée national d'Art de Catalogne, soit le plus beau musée d'art roman au monde...), à partager en famille, entre amis ou en solo ; - des cartes et un plan détachable avec toutes les bonnes adresses du Routard positionnées ; - et, bien sûr, le meilleur de la destination et des pas de côté pour découvrir Barcelone hors des sentiers battus... Merci à tous les Routards qui sont solidaires de nos convictions depuis 50 ans : liberté et indépendance d'esprit ; découverte et partage ; sincérité, tolérance et respect des autres.

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Beaux arts

Comment l'art devient l'Art . Dans l'Italie de la Renaissance

L'extraordinaire développement des arts qui commence en Toscane autour de 1300 va de pair avec la création, dans les marges du fait artistique proprement dit, de textes, d'images, de monuments et d'institutions qui contribuent à la prise de conscience et à la reconnaissance de la spécificité de l'art. C'est ce phénomène, la transformation de l'art en Art, dont Édouard Pommier écrit l'histoire. Annoncé par les intuitions de Dante, il se manifeste d'abord par la promotion des artistes à un statut élevé, celui des hommes illustres, qui les fait entrer dans l'histoire ; par les premiers discours que les artistes tiennent sur leur propre activité, donnant naissance à la théorie des arts ; par la création de portraits, d'allégories, de maisons où s'invente leur image et qui célèbrent leur carrière, leur culture et leurs aspirations ; par la désignation d'œuvres exemplaires qu'ils vont contempler en une sorte de pèlerinage les consacrant comme chefs-d'œuvre ; par la fondation, enfin, d'institutions comme les musées et les académies qui donnent à la création artistique la dimension d'un héritage légué dès l'Antiquité, un patrimoine. Avec la maîtrise et la clarté d'un savoir consommé, l'approche profondément originale de ce sujet souvent abordé, mais jamais de manière si exhaustive, à la fois dans le temps, dans l'espace et sous tous les aspects, fait de cet ouvrage une synthèse remarquable. Accessible à quiconque s'intéresse à l'art, il constitue aussi une contribution importante à l'histoire de l'esthétique.

05/2007

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Histoire de l'art

Des visages entre les draps. La ressemblance inquiète, II

La ressemblance, particulièrement à l'époque de la Renaissance, n'est souvent qu'un mythe : à la fois une opération "légendaire", littéraire, et un "bricolage", un montage technique destiné à réunir dans le concret des ordres de pensée au de réalité tout à fait hétérogènes. C'est ainsi que le fameux "portrait de Dante" par son "ami Giotto" - qui a fixé jusqu'à aujourd'hui notre image du poète - n'aura été qu'une invention rétrospective destinée à fonder, au XVIe siècle, l'idée d'une Renaissance tout entière ordonnée par la conquête des ressemblances optiques et picturales... et à refouler de notre culture historique l'importance des ressemblances par contact en usage dans maints objets florentins du Trecento et du Quattrocento. Une réflexion sur un célèbre portrait en buste, moulé et modelé en terre cuite, poursuit ce parcours critique : à travers son destin dans le discours de l'histoire de l'art - chef-d'oeuvre de Donatello ou, au contraire, oeuvre indigne du qualificatif même d'"artistique" ? - on verra émerger quelques présupposés théoriques majeurs de la discipline elle-même qui, trop souvent, ignore qu'elle regarde aussi avec ses... mots. Dans l'autoportrait "christique" de Dürer, enfin, nous aurons à découvrir que l'image peinte n'avait rien, pour lui, d'une simple conquête virtuose sur le monde visible. Envisagée au prisme de son inquiétude religieuse, elle s'imposait plutôt comme un drame de la ressemblance : ainsi dans la hantise de visages disparaissant sous le blanc des linceuls.

04/2024

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Historique

Showtime at the Apollo. L'histoire du théâtre légendaire de Harlem

La plus célèbre salle de New York réouvre ses portes ! Depuis sa création dans les rues de Harlem en 1934, des milliers d'artistes se sont produits sur la scène de l'Apollo, dont Billie Holliday, Ella Fitzgerald, James Brown, Jimi Hendrix ou encore les Jackson Five. Ils ont ouvert une voie royale au swing, au blues, au jazz, au gospel, à la soul, au funk ou encore au hip-hop... Certains ont aussi apporté un renouveau en matière de danse et de comédie. L'Apollo a vu naître des artistes de légende qui ont transcendé à travers leur art, la haine, l'ignorance et l'intolérance. A partir des années 1940, le théâtre devient un symbole de la musique noire américaine et un haut lieu new yorkais pour lancer les futurs talents. Une salle mythique, devenue aujourd'hui un musée de la Musique afro-américaine à jamais associé à la culture de la ville de New York, mais surtout un théâtre toujours aussi vivant et prospère. Des années 1930 à nos jours, le scénariste Ted Fox et l'artiste James Otis Smith retracent toute l'histoire incroyable de cette salle de spectacle légendaire - probablement la plus célèbre de New York - dans un passionnant roman graphique. Showtime at the Apollo se fait aussi le reflet d'une époque en lutte pour les droits civiques et le témoin d'une Histoire, celle de l'Amérique noire et de la culture urbaine. Seule véritable biographie sur l'Apollo, cet ouvrage documenté ravira les fans inconditionnels de musique et les néophytes.

09/2023

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Poésie

La vraie gloire est ici

Il y a dans chaque livre de François Cheng un souffle de vie qui prend à la gorge. Sans doute parce que celui-ci provient d'une voix sans autre exemple. D'une voix qui éperonne la pensée, avec une acuité foudroyante et douce. D'un chant qui a depuis longtemps puisé sa force dans l'élan intérieur. D'une sagesse orientale qui transmue le fugace en élixir d'éternité. D'une écriture tremblée qui s'enracine à même la rosée. D'un exil qui dépayse jusqu'à la nostalgie. Avec ce titre, qui a tout d'un énoncé manifeste, le subtil penseur du vide médian ose de déroutants alliages : l'âpre et la joie, le silence et la lucidité, la mort et les nuages, les oiseaux et les larmes, l'émoi et les étoiles... C'est qu'à force d'avoir mordu la poussière d'ici-bas, les mots n'en finissent plus de renaître. Des âmes errantes ou du phénix, on ne sait qui mène la danse. Mais il suffit de la splendeur d'un soir pour que l'univers entier résonne en nous soudain. Il suffit de la sincérité d'un seul coeur brisé pour que la fulgurante beauté nous délivre de la fragilité humaine : Car tout est à revoir, Tous les rires tous les pleurs Toute la gloire... Ce nouveau livre de François Cheng est tout à la fois celui d'un philosophe, d'un poète, d'un sage alerté qui ne craint rien, pas même d'affirmer que "La vraie gloire est ici"

10/2015

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Pédagogie

L'éducation artistique dans le monde. Récits et enjeux

Donner la possibilité à un enfant de jouer sur une scène de théâtre, d'exprimer son potentiel créatif par le dessin, le graff ou la peinture, d'apprendre un instrument de musique, d'éprouver son corps par la danse, de se familiariser avec les univers artistiques, quoi de plus évident ? Si l'éducation artistique est désormais affichée comme une priorité politique en France, c'est loin d'être le cas ailleurs. Ce livre est le premier à retracer toute une série d'expériences conduites à travers le monde en matière d'éducation artistique, tout en faisant le point sur les politiques éducatives et culturelles mises en oeuvre à destination des enfants, des adolescents et des étudiants. Il montre l'extrême diversité des politiques et des actions qui ont cours sur l'ensemble des continents : des engagements de la compagnie Teatro Trono dans les bidonvilles de La Paz, en Bolivie, jusqu'au projet Learning Through Arts du musée Guggenheim de New York, en passant par les initiatives des artistes du centre Koombi, au Burkina Faso, l'enseignement du cinéma et des médias en Corée du Sud, l'énergie cathartique de L'Ecole de cirque de Palestine ou la politique d'éducation artistique et culturelle du département de la Seine-Saint-Denis... Autant d'études de cas illustrant des situations particulières, complétées par les analyses des plus grands spécialistes sur les enjeux de l'éducation artistique à l'heure de la globalisation, sur une alternative éducative mondialisée, ou encore l'éclosion des orchestres de jeunes à travers la planète.

01/2018

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Théâtre

Alternatives théâtrales N° 139, Décembre 2019 : Nos alternatives

Pour marquer les 40 ans de la revue Alternatives théâtrales, l'équipe de rédaction de notre publication a imaginé ce numéro articulé autour de deux thèmes qui ont joué un rôle déterminant dans l'évolution du théâtre contemporain : les alternatives et la création au collectif. Après le regard rétrospectif des 30 ans publié par Alternatives théâtrales en 1989, ce numéro s'attache plus particulièrement au théâtre de ces dix dernières années. Miroir des sociétés dans lequel il évolue, le théâtre dont nous tentons de rendre compte et que nous avons eu le désir d'analyser est marqué par les tendances qui irriguent le champ social : les nouvelles technologies de l'image et du son ont envahi les scènes, le métissage des disciplines artistiques trouve son épanouissement dans la diversité des origines des artistes et créateurs, la mise en scène longtemps dominée par les hommes voit aujourd'hui les femmes s'en emparer avec bonheur, l'écriture de plateau et la multiplication des collectifs réaffirment le rôle déterminant des actrices et des acteurs dans les processus de création. Georges Banu, Géraldine Chaillou, Rodolphe Dana, Bernard Debroux, Jolente De Keersmaeker, Nancy Delhalle, Julie Deliquet, Pauline d'Olonne, Jean-Marie Hordé, Chantal Hurault, Sylvie Martin-Lahmani, Yannic Mancel, Jacques Nichet, Marie-Hélène Roig, Philippe Sireuil, Frank Vercruyssen et les collectifs Les Compagnons pointent, Clinic Orgasm Society, F71, Les Lucioles, Mariedl, Rien de Spécial/Enervé, Théâtre en liberté, Tibaldus, Transquinquennal.

12/2019

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Histoires à écouter

L'afro carnaval des animaux. Avec 1 CD audio

"Je suis Ndjé Man, fils de Mbongo Ndjé, petit fils de Sogol Mbondo Ndjé, arrière-petit-fils de Sogol Sogol Mbondo Ndjé, descendant de la lignée de Mbondo Ndjé Bikaï, grand chef de tous les vivants de la forêt. Je suis le roi des rois. ". . Voici comment se présente le jeune lion à son peuple au cours du traditionnel carnaval d'intronisation. Mais les animaux de la forêt-savane de Mintaba ont bien l'intention de remettre en question la monarchie terriblement absolue de la dynastie des lions ; ils réclament des élections démocratiques ! Cette afro version de l'oeuvre de Camille Saint-Saëns, imaginée et arrangée par le trompetiste Florent Briqué, se décline sur tous les rythmes des musiques actuelles africaines (rhumba, afrobeat, bikoutsi, afro-salsa, afro-funk, zigibiliti, cap vert). Elle met en scène, avec un texte de l'auteur Blick Bassi, les illustrations de Magali Attiogbé et les voix de Solo Soro, Nicole Ferroni, Christine Salem, Pascal Dana, Roukiata Ouedraoga, Blick Bassi, les animaux de la savane et de la forêt : Njé Man, le jeune lion le lion ; la famille Log-Kop, poule et coq ; Manossi l'hemione ; Koul la Tortue Ndjock l'élephant ; Clan Rissé des animaux à longues oreilles ; Rimouni les perdrix ; Tchobi les poissons ; Lipem le cygne ; Bôbon le coucou ; Mami-Wata, la jument-poisson, reine de la terre-et-mer. Une histoire et 12 musiques actuelles africaines d'après l'oeuvre de Camille Saint-Saëns

02/2023

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Histoire internationale

Théâtre du Passage. Le jeu des possibles

Mars 1999 : c'est sous une pluie battante que la première pierre du futur Théâtre du Passage est posée, et que l'on enfouit avec elle les noms des 80 456 habitants des communes propriétaires du bâtiment, gravés sur un CD-Rom. Novembre 2000 : la grande scène est bien au sec pour accueillir son tout premier spectacle, Le Costume taillé par l'un des géants de la mise en scène, Peter Brook. Durant les vingt années qui suivront, bien d'autres grands noms des arts vivants et bien d'autres représentations - plus de mille cinq cents ! - viendront enrichir les saisons du Passage. Abondamment illustré, le présent ouvrage reflète ce long cortège d'émotions intenses et de propositions qui s'autorisent à flirter avec la poésie ou l'audace. Dans la même foulée, il témoigne de la sensibilité d'un homme, le directeur Robert Bouvier qui, depuis son inauguration, insuffle sa passion à cet imposant paquebot qu'est le Passage. Au fil des pages, libre à chacun de butiner les anecdotes et les témoignages livrés par de nombreux artistes, de pénétrer dans les coulisses et d'entrouvrir la porte des loges. De s'amuser à la lecture des extraits de lettres de spectateurs et de glisser un oeil dans le livre d'or. De découvrir ou de se souvenir combien ce théâtre n'est pas seulement un lieu de passage, mais aussi un terreau fertile pour la création, la médiation et le débat. Emus, émerveillés ou intrigués, on apprendra comment ça marche, un théâtre, comment ça danse, comment ça chante, comment ça rit. Comment ça joue et comment ça rêve l'impossible !

01/2021

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Critique littéraire

Parole et geste dans la tragédie grecque. A la lumière des trois "Electre"

Imaginez-vous à Athènes, vers 414 avant J.-C. Dans le théâtre de Dionysos sous l'Acropole. Gradins en bois, solde terre battue, et pour seul décor un bâtiment rudimentaire, doté d'une grande porte. Au programme, Electre de Sophocle. La porte s'ouvre, Electre apparaît. C'est la fille de Clytemnestre et d'Agamemnon. Clytemnestre a assassiné Agamemnon à son retour de Troie, après dix ans de guerre. Elle règne aux côtés de son amant, Egisthe. Electre vient hurler sa peine devant le palais de Mycènes, face aux 12 000 spectateurs athéniens. Elle prend à témoin le jour qui se lève, rappelle le meurtre affreux de son père, invoque les déesses de la vengeance. Sophocle La représente ainsi, accablée par le deuil. Grâce à une tradition longue de 2 400 ans, nous connaissons les mots d'Electre prononcés ce jour-là : ceux de l'héroïne, ceux du poète, ceux de l'acteur derrière le masque. Nous avons le texte qui nous permet d'imaginer les gestes. Et de là les effets de scène, l'émotion des spectateurs, le spectacle vivant. Le présent ouvrage part à La recherche de ces gestes perdus. Entre les lignes des trois "Electre" d'Eschyle, Sophocle et Euripide, il décèle des gestes de différentes natures : jeu et danse du comédien ; actes de parole d'Electre qui prie, se lamente, jure, maudit ; figures stylistiques par lesquelles le poète donne corps au texte. Or ces différents "gestes" semblent se compléter, se répondre... Pour s'en assurer, il faut adopter une autre lecture : mobiliser, comme le public grec, l'ouïe et le regard.

01/2021

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Littérature française

Il est bien tard

Le hasard mène-t-il la danse ? Commande-t-il seul à la suite de nos jours ? Se peut-il qu'il distribue, au petit bonheur, les cartes des amours, de l'amitié ou de la multitude des événements qui font la trame d'une existence ? Si la question vaut d'être posée, on sait bien qu'elle ne connaîtra jamais de réponse définitive. Toujours est-il qu'il faudra une succession de bien curieuses coïncidences pour que ce récit, en apparence si banal, vienne au jour. Maria Couzic et Jean Rodde, son mari, étaient des gens discrets et d'une très grande pudeur. Jamais ils n'auraient imaginé voir leur vie racontée dans un livre. Il faudra aussi un improbable enchaînement de rencontres et d'événements inattendus pour qu'un jour cette histoire toute simple suscite l'intérêt et se prête à la narration. Extrait : Au matin du 3 juin, Jean Rodde est sur la plage. C'est la première fois qu'il voit la mer. Il en rêvait depuis longtemps, mais il avait imaginé autrement cette première rencontre. Il est déçu. "On est sacrément dans la merde, mon Jeannot". "Sacrément" répond Jean au chauffeur de l'ambulance. Que dire de plus ? Avec quelques milliers d'autres soldats, ils se demandent bien ce qu'ils vont devenir. Rien ne va plus. Ils regardent s'effacer leur dernier espoir de quitter le piège infernal de ce bout de plage entre Malo-les-Bains et Bray-les-Dunes. Un peu plus loin au large, le Holland, un vieux cargo anglais s'enfonce doucement dans l'eau. Il a été touché à mort par deux bombes venues du ciel.

11/2018

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Théâtre

Du Faust (art total) au F.A.U.S.T. Mes combats pour un humanisme culturel

Rappelons qu'André Malraux, ministre de la Culture de 59 à 69, a privilégié la création des maisons de la culture et des centres d'art dramatique, donnant la priorité au théâtre parlé. Cependant, les maisons d'opéra de province n'ont bénéficié qu'en 1964 de la création d'une structure fédérative, la Réunion des théâtres lyriques municipaux de France (RTLMF), disposant de peu d'aides de l'Etat et ne concernant que treize théâtres. Nommé en 1966 directeur artistique du Grand Théâtre de Tours et déjà chef d'orchestre reconnu, Francis Balagna a fondé le Centre lyrique d'animation culturelle de Tours (CLT). Le théâtre lyrique n'est-il pas le genre théâtral le plus complet, où se manifestent les plus nombreuses formes d'expression artistique, dont l'art dramatique, mais également la musique, le chant et la danse ? Ce genre théâtral pluridisciplinaire, que Richard Wagner appelait "art total", a conduit l'auteur à susciter, autour de ces spectacles, la participation des différents pôles culturels de la ville de Tours, à programmer diverses animations (conférences, expositions, concerts, films, rencontres-débats...), à créer, le mercredi, les après-midi "enseignement - théâtre"... Francis Balagna a donc choisi d'intégrer dans son titre d'ouvrage le Faust de Gounod, l'un des opéras les plus représentés, en tant que symbole de l'art total, fondement d'un long parcours évolutif après Tours, en Midi-Pyrénées, à Paris, etc., jusqu'au F.A.U.S.T. (Forum des arts de l'univers scientifique et technologique) à Toulouse, au service d'un humanisme culturel en réponse à une crise économique et sociale.

07/2018

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Sciences politiques

Les nouveaux dissidents

Il y a quarante ans, on ne parlait que d'eux. Ils faisaient la une des journaux quand on les mettait en prison ou quand on les échangeait au milieu d'un pont. Et puis le camp communiste a basculé. Ils ont presque totalement disparu de la scène, balayés par les peuples et les anciens apparatchiks reconvertis en démocrates. Depuis quelques années, les dissidents réapparaissent un peu partout. Comme leurs aînés, ils refusent la lutte armée et rejettent la violence. Ils n'ont pas d'ambition politique : ce sont des individualistes. Leur démarche est d'abord éthique. Ce qu'ils ont sous leurs yeux les révolte et ils décident de réagir, c'est tout. Comment ? En inventant des formes d'actions, à leurs risques et périls. Michel Eltchaninoff est allé les rencontrer, là où ils vivent. A Téhéran, où une jeune femme qui ne supporte pas l'obligation de porter le voile enregistre un clip sur un toit de la ville et danse tête nue en compagnie de garçons. En Belarus, où des opposants, épuisés d'avoir pris tant de coups, créent des revues et des galeries d'art pour survivre sous la chape de la dictature. En Inde, où le successeur du Dalaï Lama, le 17e karmapa, s'est réfugié et tente de faire espérer le peuple tibétain en voie de disparition. Qu'ils vivent en régime dictatorial ou dans un Etat corrompu, ils créent ou redécouvrent des moyens d'expression originaux. Loin des faux dissidents de l'extrême-droite complotiste d'aujourd'hui, loin des lassitudes occidentales, ils décident de faire de leur vie quelque chose dont ils puissent être fiers.

03/2016

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Critique littéraire

Le Persiles décodé. Ou " la Divine Comédie " de Cervantes

En tête de la seconde partie du Quichotte, publiée en 1615, Cervantes annonce qu'il est en train de terminer l'œuvre la plus importante jamais écrite en espagnol : le Persiles. Gravement malade, il le finit quelques jours avant sa mort, en 1616. Publié en 1617, ce livre sera effectivement celui de ses ouvrages qui aura le plus de succès au moment de sa première publication. Mais depuis le début de l'exégèse cervantiste, les interprètes déclarent leur désarroi : Ouvrage difficilement compréhensible selon Mayans (1737), indigne de l'auteur selon Bouterwek (1804), issu " d'une absolue ignorance " quant aux contrées où il place l'histoire selon Sismondi (1813), la condamnation atteint son apogée quand le " pape " de la critique espagnole, Menéndez Pelayo, dénonce, en 1882, le Persiles comme produit de " débilité sénile ". Cette appréciation qui sous-tend les interprétations jusqu'à nos jours incita une exégèse catholique à s'emparer du Persiles pour le déclarer ceuvre d'un Cervantes repenti qui -de ses positions érasmistes détectables dans le Quichotte- serait revenu au sein de l'église tridentine. La lecture précise du texte faite par Michael Nerlich révèle un des cas les plus incroyables de cécité collective devant un texte issu du dialogue avec Dante. Poème en prose d'une extrême précision, condamnation historique-philosophique de l'Église Catholique contre-réformiste et de la monarchie espagnole engagée à ses côtés, précipitant le pays dans l'abîme, le Persiles n'est pas un produit de " débilité sénile ", mais le grand texte dont Cervantes parle en 1615. C'est ce qui explique aussi son succès au moment de sa parution : il faudra donc ré-écrire l'histoire de la littérature.

12/2005

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Musique, danse

Dix mille et une nuits

Certains ont la bosse des affaires comme d’autres la bosse des maths. Hubert Boukobza a, aussi, celle des relations humaines. Parti de rien, le petit Juif tunisien autodidacte va devenir le roi de la nuit parisienne dans ses plus glorieuses années : la décennie 80, en faisant des Bains, un bar de nuit qui vivotait dans le quartier du Marais, non seulement la boîte où se presse tout ce qui compte de noctambules et de stars à Paris et dans le monde, mais l’emblème même de ces années. A travers le parcours et les rencontres d’Hubert, c’est toute leur démesure, leur énergie, leur magie, leur grandeur et leur décadence que l’on touche du doigt. C’est électrique, à la fois féerique et décadent, ça file à toute allure… Par-dessus le bruit de la musique se murmurent des confidences, se nouent des amours et des amitiés impensables le jour, il y a la fête, les corps collés sur la piste de danse, les liasses de billets et les magnums de champagne, et il y a la poudre blanche, les petits matins blêmes en attendant que la nuit revienne et que ça recommence, la fête, les filles, le champagne, la poudre… Roi aujourd’hui déchu (tout gagner, tout claquer, tout miser de nouveau, en vrai joueur de poker), Hubert raconte, tendre et roué, celles et ceux qui ont fait, avec lui, ces Dix mille et une nuits, de Claude Challe à Jean-Luc Delarue, de Naomi Campbell à Robert De Niro, d’Annie Lennox à David Bowie, de Grace Jones à Christian Lacroix, Azzedine Alaïa, Jack Nicholson ou Mick Jagger…

11/2014

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Critique littéraire

Salinger intime. Enquête sur l'auteur de L'attrape-coeurs

Par son seul roman, L'Attrape-coeurs, Jerome David Salinger (1919-2010) a fasciné - et fascine encore - des générations de lecteurs. Dès la parution du livre en juillet 1951, le succès est foudroyant. Cette "bonne fortune", ainsi qu'il le confesse, lui permet de vivre reclus à Cornish, dans le New Hampshire. Ce choix de vie qu'il s'impose jusqu'à l'extrême a intrigué ses contemporains. Salinger voulait qu'on lui fiche la paix. Sa vie fut pourtant très romanesque. A vingt ans, il rêve de conquérir Hollywood. Sa liaison avec Oona O'Neill, la future épouse de Charlie Chaplin, tourne court. La Seconde Guerre mondiale bouleverse ses plans. Il s'engage et devient membre des services de renseignement. Des plages du Débarquement jusqu'à la libération des camps de concentration, il a tout vu. "Quelle étrange farce sinistre et combien d'hommes sont morts !" confie-t-il à une amie. Cette biographie, fruit de dix ans d'enquête, d'entretiens et de recherches aux Etats-Unis, en Pologne, en Autriche et au Royaume-Uni, s'appuie sur une abondante correspondance largement inédite. Elle se propose de montrer l'écrivain au plus près de ses préoccupations, de sa quête spirituelle et de son quotidien. On découvre un Salinger adolescent travaillant dans un abattoir à Bydgoszcz, en Pologne, ou sur les pistes de danse à Vienne à la veille de l'Anschluss. L'écriture était son salut. Il mettra dix ans à façonner Holden Caulfield, son alter ego de dix-sept ans, qui dit la difficulté d'être quand l'âge adulte s'apprête à vous rattraper. Pour le meilleur ou pour le pire.

01/2018

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Littérature étrangère

La fin des jours

Turin, dans un futur proche. Giovanni Ceresa est professeur de lycée et s'occupe de son père, qui n'a plus toute sa tête. C'est du reste le cas de nombreux habitants, qui perdent peu à peu la mémoire et ne se soucient plus que de survivre dans une ville envahie par des bandes de clochards violents et par les jeunes marginaux d'une secte apocalyptique dont fait également partie Carla, la sour de Giovanni. Pour ne pas perdre la mémoire à son tour et sur le conseil de son ami Winnie, Giovanni tient un journal dans lequel il note tout ce qu'il vit, et jamais ne se sépare d'un magnétophone qui lui permet d'enregistrer chaque conversation. Winnie est la seule personne sur laquelle il peut compter et à qui il peut se confier. Mais ne lui fait-il pas trop confiance ? Ne se laisse-t-il pas manipuler par quelqu'un qui s'inquiète curieusement de son sort, alors que celui des autres l'indiffère ? Au terme d'une immersion dans sa propre mémoire et dans les rues d'une ville qui, comme tout le pays, semble plongée dans une véritable guerre civile, Giovanni n'aura d'autre choix que de se confronter à ses découvertes. "Dystopie" à la Orwell inspirée par L'Enfer de Dante, La fin des jours est un roman haletant qui n'oublie jamais de poser des questions actuelles : qu'est-ce qu'un individu et que valent les libertés individuelles ? Existe-t-il encore une société et une sphère publiques ? Peut-on accepter une forme de contrôle social ou devons-nous nous défendre pied à pied ?

04/2012

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Sociologie

Les yeux d'Oedipe (inutiles, sauvés). Quand le google, face au monde, saura voir et nommer

Ce petit livre réfléchit aux conséquences qu'aura sur la Vision, sur le Regard, le couplage de nos ordinateurs sur les images du google (monde copié). Il dit que vont s'inverser les rapports entre expérience et connaissance — celle-ci allant se mettre à précéder celle-là... Il prend le regard à son premier commencement : Perceval yeux fixés sur les trois gouttes de sang laissées sur la neige par l'oie blessée. Puis il dit que le problème de la reconnaissance, au sens où Aristote l'étudie dans la Poétique, va se trouver comme dissout. Que, partant, tragédies et comédies seront comme dissoutes... et qu'Oedipe, en sacrifiant sa vision, pourra sauver ses yeux... Il dit que ce sera la fin de la tragédie, la fin de l'expérience. Et qu'Oedipe sauvera ses yeux. Mais il n'est pas impossible de lire aussi ce livre, à l'envers, comme un éloge de la Vision — un éloge de ce qu'est voir —, et qui serait alors tout ensemble éloge de l'expérience et éloge de la tragédie — éloge de la violence de la perception. Ce petit livre, alors, serait écrit comme pour Lucie de Syracuse, sainte violentée, aimée de Dante, et protectrice de la Vue. Tandis que la quasi-totalité des articles et études portant sur le google s'en tient à la question des mondes virtuels, des mondes parallèles et des effets de déréalisation à venir, ce livre au contraire pose la question des conséquences du google à même l'expérience la plus simple et la plus quotidienne — au plus réel et au plus bas : dans une phénoménologie de la perception.

10/2011

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Psychologie, psychanalyse

FEMMES QUI COURENT AVEC LES LOUPS. Histoires et mythes de l'archétype de la Femme Sauvage

Chaque femme porte en elle une force naturelle riche de dons créateurs, de bons instincts et d'un savoir immémorial. Chaque femme a en elle la Femme Sauvage. Mais la Femme Sauvage, comme la nature sauvage, comme l'animal sauvage, est victime de la civilisation. La société, la culture la traquent, la capturent, la musellent, afin qu'elle entre dans le moule réducteur des rôles qui lui sont assignés et ne puisse entendre la voix généreuse issue de son âme profonde. Pourtant, si éloignées que nous soyons de la Femme Sauvage, notre nature instinctuelle, nous sentons sa présence. Nous la rencontrons dans nos rêves, dans notre psyché. Nous entendons son appel. C'est à nous d'y répondre, de retourner vers elle dont nous avons, au fond de nous, mêmes, tant envie et tant besoin. De par sa double tradition de psychanalyste et de conteuse, Clarissa Pinkola Estés nous aide à entreprendre la démarche grâce a cet ouvrage unique, parcouru par le souffle d'une immense générosité. A travers les "fouilles psycho-archéologiques" des ruines de l'inconscient féminin qu'elle effectue depuis plus de vingt ans, elle nous montre la route en faisant appel aux mythes universels et aux contes de toutes les cultures, de la Vierge Marie à Vénus, de Barbe Bleue à la Petite Marchande d'allumettes. La femme qui récupère sa nature sauvage est comme les loups. Elle court, danse, hurle avec eux. Elle est débordante de vitalité, de créativité, bien dans son corps, vibrante d'âme, donneuse de vie. Il ne tient qu'à nous d'être cette femme-là.

05/2003

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Théâtre

Une mémoire. Nouveaux écrits sur le théâtre

"Comme j'ai vu beaucoup de pièces de théâtre, participé à bien des répétitions, traduit ou commenté plusieurs auteurs, réfléchi sur quelques questions concernant l'art de l'acteur, décrit quelques spectacles, et que ce qui suit en témoigne, Une mémoire est le titre qui s'impose. Mémoire, au féminin, veut dire qu'on était là, qu'on a plutôt aimé, qu'on a tenté d'exercer quelque pensée, et qu'on se souvient." Voici l'intention de l'auteur, en réunissant ici autant de textes inédits que de textes publiés dans des revues, des colloques ou dans le Journal du Théâtre de la Ville. En hors d'oeuvre : le vers de théâtre, l'alexandrin, parce qu'il l'a beaucoup pratiqué et enseigné. Ensuite, à propos de la mise en scène, plusieurs textes consacrés à Patrice Chéreau, avec qui François Regnault a travaillé douze ans comme collaborateur et traducteur. Puis, des études sur des auteurs de théâtre : Corneille, Molière (collaboration constante avec Brigitte Jaques-Wajeman, avec qui il a fondé la Compagnie Pandora), Sartre, Pirandello, Brecht, Horváth (avec Emmanuel Demarcy-Mota), Ionesco, Dubillard, Crimp, Minyana, Koltès. Enfin, un texte sur les spectateurs de théâtre dans la conjoncture récente et des textes théoriques sur le théâtre (identification, distanciation, catharsis, le comique, théâtre et psychanalyse) et sur la danse (Cunnigham, Pina Bausch). Un recueil patrimonial pour transmettre une riche expérience raisonnée de théâtre aux nouvelles générations. Enrichi de photographies de Cosimo Mirco Magliocca. François Regnault, homme de théâtre et théoricien, réunit ici de nombreux articles inédits ou publiés dans des revues sur le théâtre ; une somme dans l'esprit d'une transmission aux nouvelles générations.

09/2018

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Poésie

Mathématique générale de l'infini

Comme tous les poètes décisifs, Serge Pey ne ressemble à personne. Il a inventé sa voix verticale, cet aplomb du verbe qui ne tombe pas de haut, mais passe d'horizon en horizon, et au delà. Il a inventé son rythme, cette pulsation qui jette le sang des talons à la tête. Il a inventé sa parole qui est, sans distance aucune, une action, qui est un souffle, une énergie, un feu incarné. Car avec lui, la poésie tape du pied, devient vertige, envoûtement et libération de chaque fibre du corps. Accroché à ses bâtons d'écriture comme à des mâts naufragés, Serge Pey tangue et danse, flambe et profère. Il est le troubadour voué à la marche ascendante, le chaman des révélations violentes, celui qui énonce et relie l'ensemble des destins foudroyés, des murmures étouffés, des secrets bannis. Sa scansion accueille toutes les migrations du sens, toutes les métamorphoses du chant. Il est l'homme que le cri des origines et la rumeur des âges engagent au présent. Il entend et répercute ce qui d'ordinaire se tait : de l'exaltation massacrée au lancinant retour des suicidés de la société, de la jubilation d'être à l'irradiante tendresse des dépossédés. A la lecture de ses poèmes, on perçoit combien Serge Pey empoigne le monde, combien son univers mental et sonore requiert une bouche en transe, des expirations inspirées, des rondes rauques ou extatiques. Dans son sillage, les échos, les tempos sans fin, les éclats, sont ceux d'un semeur de syllabes qui serait également un oracle de grand vent. Mathématique générale de l'infini est un ensemble de poèmes inédits.

03/2018

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Littérature française

Nu intérieur

"Je vivais depuis dix ans avec une femme remarquable". Rien n'aurait en effet menacé ce couple moderne, indépendant, construit sur l'amour et le respect de l'autre, si lui ne s'était laissé subjuguer par une partenaire de danse dans un cours de tango. Lui, c'est le narrateur de cette histoire passionnelle, il est architecte et n'est jamais nommé par son prénom. La danseuse d'un soir, une photographe d'origine polonaise, s'appelle Ellénore. Dès leur rencontre s'installe entre eux une relation charnelle d'une rare intensité, qui le plonge dans l'impatience permanente de leurs retrouvailles. Impatience dont se joue la jeune femme qui, de dérobade en fausse distance, exerce une véritable emprise sur cet homme incapable de choisir entre sa compagne et son amante. Leur passion soumise à la question - je serai donc toujours ta geisha ? - et au doute - dois-je quitter l'Une (c'est ainsi qu'il dénomme sa compagne) ? - est de plus en plus tourmentée. Et leur désir est de plus en plus entravé par les peurs, les fantasmes et les souffrances morales. Nu intérieur s'inspire à l'origine d'une lecture d'Adolphe, ce roman de Benjamin Constant, publié en 1816, qui posait la question de la responsabilité en matière amoureuse. Mais, deux siècles et quelques révolutions plus tard - la libération des moeurs, la psychanalyse et le féminisme -, l'amour est devenu une affaire individuelle. Dans une alternance subtile d'humour et de réflexions sérieuses, Belinda Cannone s'intéresse ici principalement au désir, sa naissance dans l'intime et la force de son déploiement.

02/2015