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Maximilien Ring

Extraits

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Mouvements artistiques

Qu'est-ce que l'art?. Une phénoménologie de la réception artistique

Au soir de sa vie, on doit à Léon Tolstoï (1828 - 1910) quelques textes relativement courts et encore peu connus mais qui nous renseignent sur la fascination tardive du célèbre auteur et moraliste pour l'ontologie du rapport de ses contemporains à l'art. Ce thème taraudait le célèbre écrivain russe. En 1898, paraît ainsi un essai sobrement intitulé Qu'est-ce que l'art ? et qui emporte immédiatement l'adhésion des cercles et salons parisiens dès l'année de sa parution française. On trouve dans cet opuscule une critique des impostures doctrinales et du pouvoir des institutions cléricales, mais aussi la critique socialiste et morale, courante fin XIXe chez les intellectuels européens, de ce que l'on nommera plus tard le syndrome de "l'art pour l'art" . Enfin, et de manière plus surprenante, Qu'est-ce que l'art ? nous propose un point de vue assez nouveau pour l'époque sur le consumérisme artistique des classes bourgeoises qui fait écho à l'intérêt similaire manifesté au même moment, de l'autre côté de l'Atlantique, par l'américain Veblen, alors en train de mettre un point final à sa célèbre Théorie de la classe de loisir qui paraîtra l'année suivante, en 1899. Tolstoï tout comme Veblen analysent le capitalisme non pas sous le prisme de la production, comme a pu le faire Marx, mais bien sous celui de la consommation, s'arrêtant sur les classes supérieures, cible de nos deux auteurs et, plus tard, de leurs célèbres continuateurs Edmond Goblot (La barrière et le niveau) et Pierre Bourdieu (La distinction). On l'aura compris, cet essai méconnu de Léon Tolstoï ne mérite pas sa relégation au rang des oeuvres "mineures" de l'écrivain russe. L'art doit-il être "beau" ? Comment comprendre l'art sans croire en la beauté ? Comment formuler une théorie de l'art dans classer les publics qui s'y adonnent ? Présenté lors de sa rééditions aux PUF comme un "texte précurseur de l'esthétique moderne" , Qu'est-ce que l'art ? pose, plus d'un siècle après sa parution, des questions de perception artistique qui restent d'une vibrante actualité.

09/2021

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Histoire de l'art

Titian, the Della Rovere Dynasty, and His Portrait of Guidobaldo II and his Son. Edition

Le portrait Klesch, par Titien, de Guidobaldo II avec son fils Francesco Maria représente le duc d'Urbino dans ses pleins pouvoirs de commandant suprême des troupes papales avec son héritier à ses côtés. Ce rare double portrait en pied vient seulement d'être attribué à Titien après avoir entrepris des analyses et une restauration minutieuses qui révèlent une belle peinture au style "non finito" avec de superbes touches d'empâtement totalement typiques au maître. Tout ceci est illustré et développé dans ce nouveau livre. Titian provided portraits for the greatest men and women of Europe, Charles V and Philip II of Spain primary among them. For years the Klesch portrait was dismissed as a workshop product - partly because poor condition hid its true quality, but also because it was not believed that Titian could have deigned to create one for Guidobaldo, whose father Guidobaldo della Rovere (1514-1574) and family had a long history of patronizing the artist. Recent research, however, has thrown Guidobaldo's geopolitical significance into relief. He was supreme commander of Venice, the Papal States and then Spain. He sent thousands of soldiers to the major conflicts of his day, particularly the defense of Malta (1565) and the Battle of Lepanto (1571) and his engineers were sought throughout Europe for their ingenuity. In this volume full of new research, Ian Verstegen reveals that Guidobaldo was not peripheral but central to Italian politics and was regarded at several points in history as a key figure who could bring peace or who could influence major conflicts on the Italian peninsula, particularly the War of Siena, and then Pope Paul IV's offensive war against Spain. Anne-Marie Eze gives the first comprehensive examination of the painting's provenance, outlining the portrait's vicissitudes and reception at different moments in its near 500-year history, reexamining received wisdom about its past ownership, and presenting new documentary evidence to expand on and fill gaps in our knowledge of its whereabouts. Finally, Matthew Hayes and Ian Kennedy reflect on the technique, date, recent conservation, and authorship of the painting, proving it to be a masterpiece that only the great Titian could have created.

11/2021

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Fantasy

Celui qui noya le monde

La suite et fin de la flamboyante histoire de Celle qui devint le soleil, réécriture épique de l'ascension de la dynastie Ming traduite dans 12 langues Que seriez-vous prêt à sacrifier pour gagner le monde ? Zhu Yuanzhang, le Roi de Lumière, a réussi l'exploit d'arracher le sud de la Chine à ses maîtres mongols. A présent, elle brûle d'un nouveau désir : s'emparer du trône et se couronner empereur. Mais Zhu n'est pas la seule à nourrir cette ambition. Sa voisine au sud, la vénéneuse courtisane madame Zhang, brigue le trône pour son époux, et sa puissance pourrait anéantir Zhu et ses partisans. Pour rester dans la partie, Zhu doit conclure une alliance risquée avec un ancien ennemi : le général eunuque Ouyang, aussi brillant qu'instable. Car Ouyang a déjà tout sacrifié dans le but de se venger du grand khan, le meurtrier de son père. Tous ignorent cependant qu'au nord, un autre rival s'est rapproché du trône. L'érudit méprisé, Wang Baoxiang, a manoeuvré jusqu'à entrer à la cour, et ses dangereuses intrigues menacent de mettre l'empire à genoux. Car Baoxiang, lui aussi, a soif de vengeance : il veut devenir le grand khan le plus détesté de l'histoire... et ce faisant, fouler aux pieds toutes les valeurs que sa famille de guerriers mongols chérissaient plus que lui. Les prétendants au trône sont prêts à tout. Mais lorsque le désir est aussi grand que le monde, le prix à payer pourrait être trop élevé, même pour les plus déterminés d'entre eux... " La plume remarquable de Shelley Parker-Chan fait naître un monde aux couleurs vives, peuplé de personnages fascinants... à ne surtout pas manquer. " BookPage " Shelley Parker-Chan déroule avec maestria le parchemin enluminé de son épopée. Elle nous dévoile un monde éblouissant et inédit, entre destinée, guerre, amour et trahison. " Zen Cho (Sorcerer to the Crown) " Bouleversant et aussi magistral que Circé de Madeline Miller. Un bijou, maîtrisé et envoûtant, de Fantasy historique. " Tasha Suri (Empire of Sand) " Une fresque épique entre guerre et tragédie, ambition et intimité, désir et trahison. Préparez-vous à être submergé. " H. G. Parry (A Declaration of the Rights of Magicians)

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Fleurs sauvages

Les plantes sauvages. Les identifier, les connaître, les utiliser

Rigoureux, illustré par plus de 900 dessins originaux et habilement vulgarisé, ce livre de référence dresse le portrait renversant de 110 herbes et fleurs sauvages de nos régions. Les plantes sauvages, un monde sans fin à la portée de tous. Grand format, design épuré et plus de 300 pages : conçu dans la lignée des ouvrages encyclopédiques de la Salamandre (Le grand livre de la nature (2021), Le comportement des oiseaux d'Europe (2018)), ce beau livre de référence vous plonge dans le monde passionnant et riche en surprises des plantes sauvages d'Europe. Par des textes précis et pétillants, et des dessins expressifs, il présente 110 espèces herbacées de nos régions, de la haute montagne à la mer, en passant par la forêt et la campagne. Critères d'identification, faits historiques ou mythologiques, usages et histoires cocasses : les auteurs dressent un portrait inédit de fleurs, d'herbes ou de fougères choisies, en dévoilant leurs facettes les plus secrètes ou surprenantes. Qu'elles soient incontournables, comme la gentiane bleue ou l'arnica, ou méconnues, à l'instar de la chélidoine ou de la sanicle, les plantes que vous découvrirez au fil des pages sortent de l'ombre et s'élèvent au rang de vedettes. Chaque description est le fruit d'un grand travail de documentation scientifique, de consignation et de conservation du savoir populaire. L'ouvrage est intégralement illustré par quelque 900 dessins originaux de Lorenzo Dotti, véritable maestro dans l'art difficile de donner du mouvement à des êtres pourtant immobiles. Forts d'un grand souci du détail et de rigueur scientifique, ses coups de pinceaux contribuent à la compréhension de notions parfois complexes, tout en apportant une touche artistique et esthétique. Le mariage réussi entre des connaissances botaniques accessibles à tout le monde et des illustrations riches permettant au curieux comme au passionné d'appréhender l'évolution des plantes, leurs stratégies de survie et leurs interactions avec l'environnement, en particulier avec les animaux. Ce livre de référence se veut un trait d'union entre le monde scientifique, les savoirs populaires du temps jadis et le grand public. Un ouvrage-patrimoine à dévorer, partager et offrir.

10/2023

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Beaux arts

Toutânkhamon. Le voyage dans l'au-delà, Edition français-anglais-allemand

Inhumés au XIVe siècle av. J.-C., puis exhumés par Howard Carter en 1922, les objets supposés accompagner Toutânkhamon dans l'au-delà sont de précieux témoins de croyances depuis longtemps révolues. Ils révèlent aujourd'hui en détail la façon dont les anciens Egyptiens percevaient le périlleux voyage vers le paradis, une Egypte utopique qui ne peut être atteinte qu'à l'issue du jugement dernier. Lorsque le célèbre photographe Sandro Vannini commence à travailler en Egypte, à la fin des années 1990, une révolution technologique est en train d'advenir. Les progrès dont bénéficie sa discipline lui permettent d'immortaliser des fresques, des tombes et des objets à un degré de précision inédit. Grâce aux techniques de prise de vue multiple, laborieuses et chronophages, Vannini réalise des reproductions photographiques exhaustives restituant les couleurs originales avec une intensité saisissante. Ces images extraordinaires révèlent la quintessence de ces objets et dévoilent leurs moindres détails les plus sophistiqués. Conçu en collaboration avec l'exposition majeure "King Tut : Treasures of the Golden Pharaoh" qui débutera sa tournée mondiale au California Science Center en mars 2018, cet ouvrage complet marque le centenaire des premières excavations menées par Carter dans la vallée des Rois. Ces oeuvres inestimables perdurent dans toute leur splendeur grâce aux photos de Vannini. Les offrandes et les rites, Osiris et l'au-delà sont autant de facettes de la culture égyptienne antique abordées par le portfolio de Vannini, mais ce qui domine dans ces images, c'est l'héritage unique de Toutânkhamon. Enrichi de textes rédigés par le photographe, de légendes écrites par le spécialiste Mohamed Megahed et d'introductions signées par des experts du domaine pour chaque chapitre, Toutânkhamon. Le voyage dans le monde d'en bas apaise bien des débats et des mystères. Les avant-propos, érudits mais accessibles, ont été rédigés par des égyptologues réputés, parmi lesquels Salima Ikram et David P. Silverman. Les histoires passionnantes et les images somptueuses, passées au prisme d'un regard contemporain, font de ce livre un hommage digne de l'odyssée de l'Enfant-roi, emblème d'une civilisation qui vécut 4 000 ans.

07/2018

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Dessin

Carnets de bord

Publié dans les journaux à grands tirages, le dessin d'humour a été considéré comme un divertissement, soit dans une page attribuée, soit pour servir de "bouche-trou" entre les colonnes et les publicités. Avec les années, ces dessins ont fini par disparaître des quotidiens et des hebdomadaires au profit du dessin d'actualité. Sempé se dirigea alors vers d'autres supports, notamment en dessinant les couvertures du New Yorker ; surtout, il publia régulièrement de somptueux albums et commença à exposer ses dessins originaux dans des galeries, n'hésitant pas à en créer expressément pour les cimaises. Il conquit ainsi un public nouveau, plus exigeant, un public familier de l'art moderne et contemporain. Fini la production harassante de e gags" : place à l'évocation, à l'humeur, au trait d'esprit, à la poésie. Avec Saul Steinberg et quelques autres, il a hissé le dessin d'humour au rang de grand art. Aujourd'hui, ses admirateurs éprouveront peut-être l'envie et la curiosité de savoir davantage de quelle manière Sempé dessine, et comment surgissent ses idées ? Ses carnets, longtemps tenus à l'abri des curieux, constituent un précieux témoignage de sa recherche, de son inspiration. On y retrouve toute la grâce de son trait, sa spontanéité, et le petit miracle d'une expression ou d'un mouvement. Il en adviendra peut-être un dessin plus abouti, fourmillant souvent de mille détails, en un tumulte organisé où l'homme infiniment petit se heurte à l'énormité de son environnement — avenues, places publiques, grands ensembles, et puis les arbres, les champs, la mer, toujours démesurés. La plupart de ces dessins s'accompagnent d'une légende digne des grands moralistes, voire des dramaturges : il y a un véritable théâtre qui se joue sur la feuille de papier. Dans ses carnets, le dessinateur ne poursuit pas d'autre but que de noter une expression, une attitude, un geste, un décor. Nous sommes en présence de ce que le dessin a de plus fragile, de plus suggestif aussi. Rien ne semble dit, mais tout est dit, qui nous laisse dans un état de rêverie absolu.

10/2021

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Correspondance

Correspondance. 1873-1903

"Vaincre la mort" , telle est, presque tout au long de sa vie, l'obsession de Nikolaï Fiodorov. Sa "grande idée" ? Ressusciter les générations disparues. C'est ce qu'il appelle "l'oeuvre commune" , à laquelle l'humanité doit s'atteler toutes affaires cessantes - seul moyen de retrouver le sens perdu de la vie, d'atteindre à la plénitude de l'existence. Pour y parvenir l'homme doit maîtriser la "force aveugle de la nature" , afin de sauver par la Raison non seulement la planète, mais aussi "l'univers infini" . Philosophe chrétien, prenant l'Evangile au pied de la lettre, Nikolaï Fiodorov passe le plus clair de son existence à développer et coucher sur le papier les éléments de sa Philosophie de l'oeuvre commune, publiée en russe après sa mort, grâce à l'immense dévouement de ses deux principaux disciples, Vladimir Kojevnikov et Nikolaï Peterson. Si la Philosophie de l'oeuvre commune fait le bilan des théories et recherches de Fiodorov, sa Correspondance permet d'en suivre la gestation. Les 281 lettres présentées ici couvrent une longue période : elles vont d'août 1873 à octobre 1903. Elles sont adressées à ses disciples, mais aussi à d'autres correspondants, tels que le philosophe Vladimir Soloviov, des éditeurs et jusqu'aux plus grands penseurs de son temps... Au fil des ans, le lecteur voit se construire, avec des hésitations, des tergiversations, des explications détaillées, ce que l'on trouvera ensuite, d'un bloc, dans la Philosophie. Utopique, la pensée de Fiodorov ? Sans doute. Il n'en demeure pas moins que les idées, les interrogations du philosophe sont toujours aussi stimulantes, particulièrement lorsqu'elles sont exposées avec la spontanéité de la Correspondance. Peut-on nier que les rapports avec la nature, les questions de météorologie, l'urbanisation excessive, la maladie, la mort, la faim, la conquête de l'univers soient d'actualité ? Fondateur du cosmisme russe, surnommé le "Socrate moscovite" par ses admirateurs, dont Dostoïevski, Maïakovski ou Tsiolkovski (le père et théoricien de la cosmonautique), Nikolaï Fiodorov (1829-1903) occupa, pendant ving-tcinq ans, la modeste fonction de bibliothécaire au Musée Roumiantsev, à Moscou.

10/2021

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Rock

Yes

L'histoire, à travers sa discographie, de Yes, le groupe surement le plus important du rock progressif. Yes est un des groupes fondateurs du rock progressif et peut être celui qui a porté le genre au pinacle avec l'album Close To The Edge. De ce fait, il est un des groupes les plus célèbres des années soixante-dix remplissant les salles américaines comme européennes avec une constance sans pareille. Il est aussi le groupe qui a su se régénérer à l'heure ou s'avouer prog n'était pas bien vu et produire le tube ultime " Owner of a Lonely Heart ". Une musique complexe et spectaculaire faite d'harmonies vocales et de virtuosité musicale née de la rencontre d'un chanteur, Jon Anderson, à la voix haut perchée et aux aspirations spirituelles et d'un bassiste, Chris Squire, au sens mélodique certain. Mais c'est en 1971 avec l'arrivée du guitariste Steve Howe et du claviériste flamboyant Rick Wakeman que Yes s'installe sur le devant de la scène. La formation culte est alors en place avec Bill Bruford puis Alan White à la batterie et un illustrateur de génie, Roger Dean, qui va porter l'image du groupe tout au long de sa carrière. Une décennie ou le groupe accumule les classiques avant de se dissoudre dans une vie faite de rupture et de retour où Yes se réinvente jusqu'à ce jour car le nom est toujours présent sur le devant de la scène avec une oeuvre encore en construction et la parution d'un nouvel album en ce printemps 2023, fédérant des fans toujours autant fidèles et toujours plus nombreux. En présentant l'ensemble de l'oeuvre de Yes, les albums studios, les live et les archives, ce livre est l'occasion de se plonger dans les débuts du rock progressif, représentatif des années soixante-dix. Il aborde aussi l'ensemble des aventures que les membres fondateurs ont vécu. On retrouve ainsi Jon Anderson avec Vangelis, Steve Howe avec Asia, Bill Bruford avec King Crimson et Rick Wakeman, et ses oeuvres majuscules que sont The Six Wives of Henri VIII et Journey To The Center Of The Earth.

12/2023

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Littérature islandaise

Mon sous-marin jaune

Un écrivain qui ressemble beaucoup à Jón Kalman Stefánsson aperçoit Paul McCartney dans un parc londonien, en août 2022. L'ancien Beatles est le héros de sa jeunesse, et le narrateur rêve de lui parler. Mais il lui faut d'abord préparer cette conversation, trier ses souvenirs, mettre de l'ordre dans l'écheveau d'émotions et de récits de toute sorte qu'il aimerait partager avec son idole. C'est donc à ce voyage dans le temps que nous invite Mon sous-marin jaune. A commencer par l'histoire d'un jeune garçon quiapprend au détour d'une phrase que sa mère vient de mourir. Quelques mois plus tard, il passe l'été dans la famille de sanouvelle belle-mère. La beauté sauvage des fjords de l'Ouest seraun puissant antidote contre la solitude, le chagrin, et le silence pesant de son père. L'enseignement biblique, au contraire, le met en colère et lui fait comprendre qu'il devra chercher des réponses ailleurs. Beaucoup plus tard, ce sera grâce aux livres piochés à la bibliothèque municipale qu'il commencera à comprendre dans quelle direction il voudrait diriger sa vie... Dans un récit où les lieux et les temporalités cohabitent, entre la Mésopotamie de 5000 av. J. C. , la ville de Keflavik dans les années 1980 et Londres en 2022, nous croisons aussi un chauffeur de taxi fou, un moniteur d'auto-école au coeur fragile, ou encore Ringo Starr transformé en évêque médiéval, et c'est seulement la folie créatrice du romancier qui permet d'en faire son roman le plus audacieux et sans aucun doute aussi le plus ouvertement autobiographique. Ce nouveau roman de Stefánsson nous offre une occasion de saisir la quintessence de toute son oeuvre romanesque. Né en 1963, Jón Kalman Stefánsson est l'auteur d'une oeuvre importante traduite dans le monde entier. Son dernier roman, Ton absence n'est que ténèbres, publié en janvier 2022, a reçu le Prix du Livre étranger France Inter / Le Point 2022. Ses précédents romans, notamment Asta, Entre ciel et terre et D'ailleurs les poissons n'ont pas de pieds, repris en Folio, sont déjà des classiques.

01/2024

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Musique, danse

André Claveau. Ne m'oubliez pas (1911-2003), avec 1 CD audio

André Claveau, Ne m'oubliez-pas (1911-2003) ! L'un des plus grands vendeurs de disques et animateur radio, en France, entre 1940 et 1960 ! Surnommé "le Prince de la chanson de charme" André Claveau est devenu un crooner baryton au succès international. Interprète aux quelques 1500 chansons et 400 enregistrées sur disque, il interpréta notamment les succès : "Domino" ou "Bon anniversaire". Il collabora avec les plus grands auteurs et compositeurs (Charlie Chaplin, Maurice Chevalier, Charles Trenet, Edith Piaf), bâtisseurs de l'actuelle chanson française et tous lui reconnaissent cette classe absolue ! Il côtoyait les plus grands artistes du cinéma et de la chanson de l'époque : Louis Aragon, Jean Cocteau, Jean Marais, Luis Mariano, Bourvil, Mistinguett, Fernandel, Damia, Mick Micheyl... "Vous avez la chance d'avoir votre Bing Crosby français, c'est un artiste rare." Charlie Chaplin. "Vous avez accepté André d'interpréter ma première composition de ma carrière enregistrée sur disque. Je n'oublie pas que je vous dois mon début de notoriété." Jean Ferrat. "C'est une grande joie pour un auteur d'être parfaitement interprété et sans trahison avec l'intelligence du cœur." Léo Ferré. Premier ouvrage consacré à la vie de l'artiste André Claveau. C'est en véritable journaliste d'investigation que l'auteur a pu, à travers un long travail de recherches retracer la vie romanesque de cette star des années 1940 et 1950 aux multiples talents et presque totalement disparu de la mémoire collective. Archives photographiques, manuscrits originaux, interviews et anecdotes sur les confrères qu'il fréquentait sont inédits. 150 participants, artistes et anonymes ayant croisé sa route, ou sensibles à l'histoire, témoignent non seulement de l'homme mais également de cette période avant et après-guerre : Marjane, Brigitte Bardot, Annie Cordy, Claude Lemesle, Line Renaud, Catherine Ringer, Yvan Cujious, Claire Denamur et tant d'autres...Eleveur de bovins après sa carrière artistique, il termina sa vie, dans une retraite quasi monacale, reclus dans son château et propriétés aux côtés de ses gouvernantes. Il légua la totalité de ses biens à la Société protectrice des animaux. Cet ouvrage patrimonial s'inscrit comme l'un des maillons manquant dans la collection des classiques de la chanson française.

04/2014

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Littérature française

La vie légale

Un roman qui, en quatre récits, s'empare des questions liées à l'immigration, au statut des étudiants étrangers, à celui de la troisième génération, aux attentats islamistes, au port du voile, et à leurs corollaires : trafics dans les cités ou intégration via les études et l'armée. La Vie légale raconte ce que c'est que d'être légal, ou illégal, ou à peine légal, où que ce soit (dans la Légion étrangère, à Paris, ou en Afghanistan) et s'interroge sur le devenir de l'aventure humaine dans les périodes de transition. Si les personnages habitent un réel "local" , ce dernier est largement (impitoyablement ? ) ouvert sur le monde, traversé ou impacté par lui. Les attentats du 11 septembre 2001, date-pivot pour tous les personnages (protagonistes ou "seconds rôles"), ont mis en route des "circulations" (mais aussi des blocages). Beaucoup d'yeux se sont dessillés : les regards changent. De la question de la demande d'asile aux risques encourus par le citoyen qui propose assistance aux sans-papiers, de la paranoïa instillée par les islamistes au parcours du délinquant des cités rentré dans le rang, La Vie légale, épopée et roman historique qui suit la chronique des enjeux politiques des années 2000-2002, se propose d'explorer un entre-deux qui prend en charge le passé encore proche avec sa charge de nouveaux obscurantismes, de nouveaux racismes, de nouvelles techniques de police, de nouvelles techniques de surveillance frontalière, de refondations juridiques des codes anciens (d'hospitalité, entre autres) En quatre séquences dont chacune porte le nom des personnages féminins qui l'habitent, et à travers une série de macro et micro-apocalypses, se déploie un panoptique qui jamais ne sépare un paysage social de son envers obscur où les individus tentent - par la ruse, par le vol, par la force, par le mensonge, voire par l'amour - de surmonter la permanente défaite que menace de devenir l'existence en des jours sombres et troublés. Ou comment les formes familières de notre monde semblent pouvoir en venir , en-deçà et au-delà des discours qui s'y tiennent, à se transformer en espaces uniquement dévolus, désormais, à la férocité de la chasse ou à la désespérance de la fuite.

01/2021

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Littérature française

No présent

No présent s'ouvre sur une gueule de bois. Nous sommes en 1990, le narrateur vient d'obtenir son bac et régurgite les années 80, marquées par Margaret Thatcher et Action directe, la dictature de la Bourse et l'élection de François Mitterrand, alors que les médias commencent à résonner du fracas de la guerre économique. Lui revient aussi en flash-back son enfance dans une HLM de Vaulx-en-Velin, avec une mère soixante-huitarde qui reçoit à la maison amants et militants, exige de ses enfants qu'ils justifient idéologiquement chacun de leurs choix, et leur dit regretter de ne pas s'être fait avorter, ignorant que le monde allait tourner si mal.Dès lors, que faire de son existence dans ce contexte de violence et d'héritage brouillé ? Devenir « esclave dans le tertiaire », choisir le terrorisme ou renoncer à tout statut social et sauter dans le vide ?Avec d'autres enfants déboussolés de la classe moyenne décidés à « ne pas entrer dans le rang », le narrateur crée un collectif, Tabula rasa, au coeur du quartier de la Croix-Rousse de Lyon, et squatte un atelier dans lequel chacun s'invente un monde sans entrave ni responsabilité, censé être dédié à la création. Mais le projet artistique se transforme en une vaste fumerie de joints que Lionel Tran met en scène avec une lucidité glaçante. C'est une galerie de portraits impressionnante de réalisme que dresse l'auteur, n'épargnant aucun des travers, aucune des névroses dont souffre chacun des protagonistes. L'écriture, nerveuse, habitée, percutante est de celle qui laisse des traces et des images indélébiles, et recrée sous les yeux sidérés du lecteur la noyade d'une génération qui n'a pas même conscience de la force tragique et comique qu'elle dégage.Dans cet environnement nihiliste, le narrateur s'oblige à écrire quotidiennement, tente de raconter l'irracontable, approche la folie, avant de prendre conscience, in extremis, que l'absolu qu'il cherchait n'existe pas. Pour s'extraire de cet engrenage destructeur, il témoigne, invente une langue de l'urgence et de la survie aux accents post-punk et nous tend le miroir inquiétant d'un monde qui dévore ses enfants.

09/2012

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Décoration

Napoléon. La Maison de l'Empereur

Ce catalogue propose au public de ressusciter l'esprit et les ambiances de la cour impériale, organisée autour de la personnalité de Napoléon 1er afin d'assurer la propagande de son régime. Héritière à la fois de l'embryon de cour républicaine du Consulat et de l'ancienne étiquette royale de Versailles, à l'heure où se reconstitue autour de Napoléon le cadre somptueux des réflexes monarchiques la Maison de l'Empereur est le cercle de dignitaires et de serviteurs fidèles qui organise au quotidien la vie politique et privée de Napoléon et de ses proches. Elle se déploie comme un instrument politique et idéologique de l'Empire, assurant le spectacle du pouvoir et contribuant à construire la légitimité du régime et de la dynastie des Bonaparte. En marge du gouvernement et de l'armée, elle regroupe autour du nouvel empereur les dignitaires, le personnel et les artistes qui composent la mise en scène d'une monarchie pensée pour durer. Elle régit par son protocole et ses règlements la vaste collection des palais impériaux, résidences des rois de jadis, au premier rang desquelles les Tuileries, Saint-Cloud et Fontainebleau. A la tête de cette Maison de l'Empereur, six Grands officiers civils de la Couronne : Grand aumônier, Grand maréchal du palais, Grand maître des cérémonies, Grand chambellan, Grand écuyer et Grand veneur se partagent un vaste champ de responsabilités. Un intendant général contrôle leurs dépenses tandis que les secondent chambellans, préfets du palais, pages et écuyers. Autant de figures passionnantes pour voir s'incarner sous un angle nouveau l'aventure napoléonienne, à l'aune de la vie de cour et du service rendu au jour le jour à l'une des grandes figures de l'histoire occidentale. Un homme que la légende nous présente souvent seul face au destin. Un homme et un souverain qui fut en réalité particulièrement et splendidement entouré. Cet ouvrage propose ainsi de faire revivre l'ambiance et de comprendre l'esprit de la cour de France au temps du Premier Empire. Une sélection d'oeuvres et d'objets d'art révèle le rôle de la Maison dans le façonnage d'une identité monarchique pour le nouvel empereur, sa famille et son entourage.

01/2018

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Beaux arts

Comment regarder le Japon

Nouvelle édition dans la collection Guides Hazan. Mieux comprendre la civilisation japonaise de la période protohistorique à la fin de la période d'Edo. Il présente les personnages importants, les écoles de pensée, le pouvoir et la vie politique, la religion, la vie quotidienne, le monde des morts et l'art funéraire. Si la civilisation japonaise fascine et inspire les Occidentaux, attirés par sa simplicité et son austérité comme par son exotisme et son excentricité, elle reste bien lointaine, encore mal connue. Cet ouvrage s'efforce de la faire mieux comprendre, au-delà des caractéristiques qui lui sont communément attribuées. Il couvre un champ chronologique qui s'étend de la période protohistorique jusqu'à la fin de la période d'Edo, marquée par l'ouverture des ports japonais à l'Occident. C'est l'art qui sert ici de fil conducteur, et permet d'approcher au plus près le Japon, dans une société qui a élevé certaines de ces oeuvres au rang de "trésor national" . La première partie, "Les personnages" , est consacrée aux vies de peintres, lettrés, moines ou figures légendaires, et permet d'aborder la mythologie et la naissance des nombreuses écoles de pensée. "Le pouvoir et la vie politique" met l'accent sur l'évolution historique du pays, évoquant les empereurs, guerriers ou chefs militaires et soulignant les déplacements géographiques du centre politico-administratif qui en découlèrent. La troisième partie présente les diffférents édifices sacrés, temples bouddhistes et sanctuaires shintoïstes. Dans "La vie quotidienne" , peintures, paravents et rouleaux illustrés, choisis pour rendre compte en particulier du développement de la ville d'Edo (la Tôkyô actuelle), mettent en évidence les lieux spécifiques de la nouvelle vie urbaine : théâtres, maisons de thé... , et différentes pratiques traditionnelles y sont décrites, comme la cérémonie du thé ou l'ikebana, "l'art d'arranger les fleurs" . Enfin, "Le monde des morts" permet d'aborder la période dite des "tertres anciens" , remarquable par son art funéraire. Au fil de la lecture, on découvrira les innombrables monuments et sites de la civilisation japonaise, temples, résidences aristocratiques et châteaux. Les "Annexes" comprennent une carte du Japon localisant sites et édifices cités, un glossaire, une présentation des musées conservant des collections d'art oriental, ainsi qu'une orientation bibliographique.

08/2018

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Littérature française

Noires saveurs ou les larmes de l'exode

Selon Doe Zantamata "tout commence par un rêve. Ajoute la foi et cela devient une croyance. Ajoute l'action et cela devient une partie de la vie. Ajoute de la persévérance et cela devient un objectif en vue. Ajoute de la patience et le temps et cela se termine par un rêve devenu réalité" c'est tout le sens qu'a ce livre. C'est d'ailleurs à ce titre que je dédie cela non seulement aux refugiés du monde entier mais à d'autres êtres qui dans ce parcours m'ont prouvé leur amour et leur amitié. Ce souvenir de ces moments douloureux est un message universel qui n'a ni couleur ni race mais qui a la même teneur en souffrance et en douleur. Plus rien d'ailleurs ne sera plus pareil lorsque qu'on a vu cela et enjambé des morts pour sauver sa vie. "Noires saveurs" reste une illustration, un symbole et une interpellation qui doit sensibiliser chaque être humain. C'est pourquoi selon Lumumba dixit "si je meurs demain, parce qu'un blanc aura armé un noir" . La portée de cette phrase est si profonde qu'elle traverse le temps en regardant autour de nous. Le partage de cet état de fait devrait permettre de bâtir une communauté d'intérêts pour se soutenir contre cette fronde macabre de douleur et la souffrance. Cependant, faudrait il que tout le temps un blanc arme une autre personne autre que lui-même pour porter la mort ailleurs ? Pourquoi faire porter nos responsabilités aux autres lorsque nous avons la possibilité de dire non quand il le faut ? C'est pourquoi ces quelques lignes doivent plus être considérées comme une boussole que de simples tapuscrits griffonnés sur une page blanche. Il n'y a de dignité en l'être humain que le regard affectueux et compatissant que lui porte son prochain. Martin Luther King disait : "nous avons appris à voler dans les airs comme des oiseaux, A nager dans les océans comme des poissons, mais nous n'avons pas encore appris à marcher sur la terre comme des frères et des soeurs" . Le jour où nous y parviendrons tout serait accompli.

07/2015

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Critique littéraire

Paul Meyer, Gaston Paris. Correspondance

Gaston Paris (1839-1903) et Paul Meyer (1840-1917) sont les deux représentants les plus éminents de la philologie française dans le moment décisif de son institutionnalisation universitaire et de son accession à une reconnaissance scientifique internationale. Co-fondateurs de la Romania (1872), dont ils ont été, trente ans durant, les deux chevilles ouvrières, comme l'illustre exemplairement la présente correspondance, ils ont entretenu une relation amicale qui, même émaillée de petites frictions et d'agacements ponctuels, est restée constante et leur a permis de mener à bien le labeur gigantesque qu'ils s'étaient imposé. Grâce à eux, la France, durement éprouvée par la Guerre franco-allemande, a pu tenir dignement son rang dans le concert philologique international. A travers leurs échanges revit ainsi toute une cohorte de savants venus de tous les horizons : Paul Meyer et Gaston Paris connaissent tout le monde, et la Romania se révèle le carrefour incontournable d'une science en train de se faire. Mais cette correspondance ne révèle pas seulement l'histoire quotidienne d'une revue prestigieuse, elle éclaire aussi les caractères contrastés des deux érudits : Gaston Paris, positif, solaire, soucieux de concilier les impératifs de la science et de la courtoisie ; Paul Meyer, plus rugueux, saturnien, parfois injuste dans ses jugements à l'emporte-pièce, mais d'une rigueur qui marquera profondément tous ceux qui l'ont connu. On découvre ici les joies et les peines de deux hommes à la vie sentimentale et familiale ponctuée de deuils, mais aussi leurs combats, en particulier lors de la Guerre franco-allemande, qui a déterminé la germanophobie de Paul Meyer et a sans doute, par contrecoup, favorisé une anglophilie dont la fécondité scientifique apparaît ici avec évidence ; mais aussi lors de l'Affaire Dreyfus qui a vu Paul Meyer mettre son savoir au service de la démonstration de l'innocence du capitaine juif dans l'écriture du bordereau qui l'incriminait. Document inestimable sur une période clé de l'histoire des études médiévales, ces lettres nous font pénétrer dans l'intimité de deux hommes sans qui notre vision du Moyen Age ne serait pas ce qu'elle est aujourd'hui.

01/2020

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Beaux arts

Tiepolo in Milan. The Lost Frescoes of Palazzo Archinto

Tiepolo in Milan : The Lost Frescoes of Palazzo Archinto brings together preparatory drawings and paintings, as well as documentary photographs, to commemorate an extraordinary fresco cycle by the Venetian painter Giambattista Tiepolo (1696-1770). Painted for Palazzo Archinto in Milan, the frescoes were destroyed in a bombing during World War II. The catalogue accompanies an exhibition at The Frick Collection. In 1730-31, Tiepolo undertook his first significant project outside the Veneto, frescoes for five ceilings in Palazzo Archinto in Milan. The paintings were commissioned by Count Carlo Archinto (1670-1732), likely in honor of the marriage of his son, Filippo, to Giulia Borromeo. Tiepolo's mythological and allegorical scenes-Triumph of Arts and Sciences ; Apollo and Phaëton ; Perseus and Andromeda ; Juno, Fortune, and Venus ; and Nobility-were painted in some of the largest rooms of the palazzo. Unfortunately, the palazzo was bombed during World War II and its interior completely destroyed. Only a series of black-and-white photographs, taken between 1897 and the late 1930s, preserves the frescoes' appearance, but a number of preparatory drawings and paintings provide precious information, including three painted sketches (Triumph of Arts and Sciences, the Museu Nacional de Arte Antiga, Lisbon ; Apollo and Phaëton, Los Angeles County Museum ; and Perseus and Andromeda, The Frick Collection). Three drawings from the British Museum in London, the Museo Civico in Trieste, and the Sinebrychoff Art Museum in Helsinki are the only related graphic works. These-along with other drawings and prints by Tiepolo and some books- have been reunited for the first time in order to bring to life these extraordinary works of art. On view at The Frick Collection from April 16 to July 14, 2019, the exhibition is curated by Xavier F. Salomon, Peter Jay Sharp Chief Curator at the Frick, with Andrea Tomezzoli, Professor at the University of Padua, and Denis Ton, Curator of the Musei Civici in Belluno. Included in the publication are essays on Tiepolo's work in Palazzo Archinto (Salomon), on the role of the frescoes in Tiepolo's career (Tomezzoli), on the intellectual world of the Archinto family (Ton), and on the architectural history of the palace (Kluzer).

04/2019

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Beaux arts

Au pied du mur. Bâtir le vide autour des villes (XVIe-XVIIIe siècle)

Dans la ville corsetée d'Ancien Régime où " les bourgeois sont, pour ainsi dire, les uns sur les autres " selon Vauban, les terrains situés au-delà de l'enceinte attisent toutes les convoitises. Si l'administration militaire impose officiellement l'établissement d'une zone non aedificandi – vaste anneau périphérique qui ne cesse de s'élargir au cours des XVIIe et XVIIIe siècles -, l'ensemble des archives dévoile une réalité de terrain bien différente. Au pied des remparts, agents du roi, administrateurs municipaux, gestionnaires militaires et habitants se livrent une guerre sans merci pour s'approprier des espaces que tous considèrent comme légitimes. La zone, souvent interlope, toujours bruyamment revendiquée par la population, bruisse d'infractions et de " petits arrangements " entre voisins de tout rang et de tout bord. Loin du portrait policé qu'offre la cartographie officielle, il n'y est question que de potagers clandestins établis dans les fortifications, de lavoirs, d'étendoirs, de mares à canards et même de futaies à haut vent plantées sur les glacis qui entravent les tirs depuis les bastions. Gendarmer les populations n'est pourtant pas le seul défi auquel doit répondre l'administration militaire. Sur " les dehors " des villes, les ingénieurs du roi se retrouvent confrontés à des travaux pharaoniques impliquant la gestion simultanée d'un grand nombre de corps bâtisseurs et ouvriers, le transport de centaines de milliers de mètres cube de terre, la construction d'imposants ouvrages militaires et l'établissement de terrains rapidement inondables en cas d'attaque. Au fil des décennies, la lente expertise qu'ils acquièrent en fait le principal outil d'un système de modélisation du territoire qui transforme durablement la configuration des villes. Cet ouvrage traite ainsi bien plus que de la construction des marges de la ville à l'époque moderne. Il illustre combien la périphérie urbaine, dont la naissance est encore souvent associée aux mutations de l'ère industrielle, a en réalité constitué l'un des principaux laboratoires de la fabrique urbaine d'Ancien Régime, reconstruisant par la même la généalogie brisée entre villes modernes et contemporaines.

03/2019

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Histoire ancienne

La politique des Gaulois. Vie politique et institutions en Gaule chevelue (IIe s. av. N. E.-70)

Petit-on, aujourd'hui, écrire une histoire de la Gaule ? Les descriptions faites par César dans le récit de sa conquête - la fameuse Guerre des Gaules - relèvent-elles du mirage et obéissent-elles à la seule règle de la communication politique ? Quelle était la réalité indigène des Gaules du Ier siècle avant notre ère ? En reprenant l'ensemble du dossier grec et latin, cet ouvrage fait d'emblée le pari de l'unité de la Gaule en montrant comment s'y sont développées, avant César, des pratiques politiques communes : assemblées à différentes échelles, reconnaissance d'une autorité commune, mise en place de coalitions générales placées sous l'autorité de chefs de guerre dont Vercingétorix fut le dernier et le plus célèbre représentant. Après la conquête romaine, ces pratiques constituèrent une partie du socle administratif de la Gaule romaine. Ainsi l'entité gauloise fut pérennisée par le culte du Confluent, à Lyon, ignorant la tripartition provinciale imposée par Rome et obéissant en partie à une tradition héritée du temps de l'indépendance. En s'appuyant sur le dynamisme de l'archéologie régionale, cet ouvrage enrichit considérablement l'image communément partagée de la Gaule. Fini le temps où les seuls Eduens représentaient, élevés au rang de modèle unique, tout ce que l'on pensait savoir sur les Gaulois : la diversité des institutions gauloises, liées à celle des peuples de la Gaule, donne à voir une société bien plus complexe et bien plus intéressante. Le découpage provincial et la mutation civique réalisée par les Romains en 16-13 après notre ère, tout en punissant à davantage d'homogénéisation institutionnelle, ne mettent pas un terme à cette diversité. L'adaptation aux normes importées d'Italie suit en effet, selon les régions, des schémas et des rythmes variés. Documentés par un large corpus de textes relus à l'aune de nouvelles questions et par l'exploitation d'un important matériel archéologique et numismatique, la Gaule et ses peuples trouvent ici une épaisseur politique surprenante qui renouvelle largement notre regard sur ceux qui furent longtemps considérés comme de fameux "ancêtres", nos Gaulois.

01/2018

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Littérature française

Le mariage de plaisir

Fès, années 50. Amir est un commerçant prospère de la ville. Il est marié et a quatre enfants. Chaque année, il traverse le désert pour aller s'approvisionner au Sénégal. Là-bas, il retrouve une autre femme, une jeune Peule, nommée Nabou. Amir, bon croyant, afin ne pas vivre dans le pêché, a contracté pour cette union un " mariage de plaisir ", reconnu par la religion musulmane. Ainsi, quand ils se retrouvent un mois par an, Dieu ne les regarde pas. Mais Amir, amoureux de Nabou, ne peut se satisfaire de cette relation à distance. Il rejoint Dakar, traversant le désert pendant plusieurs semaines avec son fils Karim, pour proposer à Nabou de s'installer avec lui au Maroc et de devenir sa deuxième femme. Nabou accepte, épouse Amir et donne naissance à des jumeaux, l'un blanc, l'autre noir. Malgré la bonté de son mari, le sort qui attend Nabou à Fès est plus dur qu'elle ne l'imaginait : reléguée au rang de domestique, elle est victime d'un racisme incessant et subit la terrible jalousie de la première épouse (blanche) d'Amir. Quarante ans plus tard, années 90. Les jumeaux, devenus adultes, ont suivi des chemins très différents. Le blanc est parfaitement intégré. Le noir vit très mal sa condition de blanc à la peau noire. Pris dans une rafle dans les quartiers noirs de Tanger, il se retrouve, en dépit de sa nationalité marocaine, renvoyé à Dakar avec des sans-papiers... Le mariage de plaisir jette un regard tout à fait inédit sur le Maroc des années 50 à aujourd'hui : la survivance de l'esclavage ; les problématiques que posent les récents flux migratoires ; le racisme banal et ancestral des Marocains à la peau blanche, le racisme nouveau des classes moyennes marocaines d'aujourd'hui. Pour évoquer ces questions, aujourd'hui encore taboues au Maroc, en Afrique comme en France, Tahar Ben Jelloun a choisi la forme d'un roman très vivant, riche en personnages très attachants, qui traverse l'histoire de deux générations. La dimension historique, la réflexion sur le racisme et le traitement des questions migratoires donnent à ce livre sa force, son originalité et son actualité.

02/2016

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Poésie

In Memoriam : 1933

Figure majeure de l'objectivisme américain, ce courant littéraire visant à susciter la sensation par l'entremise des seuls faits vus et entendus, Charles Reznikoff (1894-1976) n'aura presque jamais quitté New York où il est né. Toutefois, parce que fils d'immigrants juifs ayant fui la Russie, la misère de ses shtetls et la fureur de ses pogromes, c'est dans une atmosphère marquée par la fidélité à la foi des ancêtres - mais également par la mémoire d'une judéophobie hissée au rang de valeur nationale -, que son enfance baigna. Aussi, si ses premiers poèmes s'appliquent à saisir dérives et misères endurées par la marée des anonymes au sein d'une mégapole censée incarner le Grand rêve des nouveaux-venus, la montée en puissance du national-socialisme allemand ne pouvait manquer d'alarmer le poète. Redoutant pour son peuple les pires malheurs, il entreprend la rédaction d'In Memoriam : 1933. Ce dont il est ici question ? D'un cycle de sept poèmes de style récitatif, essentiellement déclamatoire, s'appliquant à retracer, en autant de stations, les successifs désastres auxquels les Juifs furent confrontés au cours de leur longue histoire. Soit la chute de Samarie (an 722 avant l'ère commune), l'exil à Babylone (539 AEC), le synode de Jamnia succédant à la destruction du Second Temple de Jérusalem (an 70), les persécutions endurées à l'occasion de la première croisade (1096), l'expulsion des Juifs d'Espagne (1492), les massacres perpétrés par les cosaques vers l'an 1700 et enfin la fureur des pogromes en Russie autour de 1905. Loin pourtant de se cantonner à quelque martyrologie, Charles Reznikoff, revisite pour nous, au sein même de la terreur semée par autant de déchaînements haineux, la somme des voix acharnées à extraire du malheur les raisons de ne jamais désespérer. D'où le fait qu'au total In memoriam : 1933, qui emprunte aussi bien aux prophètes de l'ancien Testament qu'à l'historien, talmudiste et kabbaliste ruthène du dix-septième siècle Nathan Nata Hannover - l'auteur du Fond le l'abime -, se laisse également lire comme un étourdissant et inspirant traité consacré au bon usage du désastre.

09/2016

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Littérature française

Le marin en smoking

A 16 ans, bras et jambes démangent. Mauvaise graine, le jeune Richard Castanier quitte sa famille de petits propriétaires vignerons dans le Bordelais pour voler de ses propres ailes. A Paris, garçon à tout faire, il se rêve en frac et cravate, à l'instar des chefs de rang des brasseries où il officie. Ne tenant guère en place, il s'illusionne d'horizons lointains : le commis sera voyageur ou ne sera pas. Ni une ni deux, Richard embarque a Dieppe sur un paquebot grand standing et devient steward au long cours. L'aventure, qui le mènera sur tous les continents, forge son homme. Entre les canailleries des membres d'équipage et les entourloupes envers quelques richissimes passagers, le gosse boutonneux changé en gaillard habile a jouer de sa séduction gravit les échelons dans l'art et la manière de rouler sa bosse, accumulant un joli pactole. Bientôt, il pourra voir grand et envisager de quitter son smoking de petit flibustier pour un habit conforme à sa condition de businessman aux commandes... d'un spaghetti chop à Manhattan ! Londres ? New York ? Paris ? Caracas ? Partagé entre l'amitié d'un réfugié roumain qu'il a pris sous son aile et l'amour d'une amazone de luxe qui lui fait miroiter de beaux lendemains en Amérique du Sud, Richard, grignoté par le remords de ses friponneries, usé par les roueries comme les coques des navires le sont par le sel des océans, ne sait plus trop où il en est... Ce récit de formation à la hussarde, habile et nerveux, témoignage exceptionnel et réjouissant (parfois tragique) sur les coulisses du Grand Luxe, se situe au coeur de ces Années Folles qui battaient pavillon cosmopolite. Sous le masque de Richard Castanier, se dissimule Luccin lui-même, imbattable pour mêler la part du faux à celle du vrai - mais qui réchappa réellement de l'incendie du Georges-Philippar où le grand reporter Albert Londres disparut corps et âme. Pierre Luccin publia sept romans durant une courte période, après quoi il cessa toute activité littéraire pour se consacrer à la production et au commerce du vin. Le marin en smoking est son chef-d'oeuvre.

11/2016

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Etats-Unis (XXe et XXIe siècle

Comme un goût de révolution. Autobiographie d'une Black Panther

Dans ce livre, publié la première fois aux Etats-Unis en 1992, Elaine Brown revient sur sa vie : ce qui l'a conduite à rejoindre le Black Panther Party, à en assumer la direction de 1974 à 1977, et pourquoi elle l'a quitté. L'auteure, née en 1943, dans un ghetto du nord de Philadelphie, elle se politise progressivement au contact du mouvement pour les droits civiques. En avril ? 1968, après l'assassinat de Martin Luther King, elle rejoint le Black Panther Party, créé deux ans plus tôt à Oakland. Elle y participe à travers le programme de petits-déjeuners gratuits pour les enfants noirs, ou encore le programme d'aide juridique pour les prisonniers et leurs familles. Artiste, elle enregistre deux albums de chants pour le parti et rentre en 1971 au comité central comme ministre de l'information. Elle accepte sa direction en 1974 quand Huey P. Newton part en exil à Cuba. Comme beaucoup d'autres femmes qui faisaient partie du Black Panther Party et y ont joué un rôle important, elle est restée dans l'ombre. L'histoire du Black Panther Party reste une référence historique parmi les tentatives d'organisation collective faisant de l'autodéfense communautaire et de la survie matérielle les piliers de tout rapport de force conséquent. Une lutte qui tenta de combattre non seulement le racisme social et policier profondément ancré dans l'histoire américaine, mais aussi l'offensive libérale de ces années-là. Ce récit incarné nous plonge dans le parcours et l'expérience d'Elaine Brown, en n'omettant ni ses erreurs ni ses trahisons à ses propres promesses. Un récit qui, s'il s'énonce à la première personne, nous tend un miroir et nous invite à contempler les déformations, exigences et les travers de toute aventure collective. Une manière de raconter ce que signifiait alors se battre et s'aimer, d'imaginer comment une idée surgit, prend forme et devient collective. Comme une invitation à partir de soi pour combattre l'oppression, en partant d'une nécessité et de la réalité concrète de la grande majorité. Et de là, organiser des structures de survie et de combat pour tous et toutes, pour sortir de la ségrégation, de la domination, de la résignation.

05/2022

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Sociologie

Le Corps. Diplômées 288-289

Diplômées est la revue de l'Association Française des Femmes Diplômées des Universités (AFFDU). Revue scientifique à comité de rédaction, elle a pour vocation de promouvoir la recherche et la visibilité des femmes chercheuses en Europe. D'inspiration généraliste et interdisciplinaire, libre à l'égard de toute école de pensée et des modes intellectuelles, sa périodicité est de deux livres par an. Nous pourrions dire le "corps dans tous ses états". Qu'est-ce que qu'un corps ? Mais aussi qu'est-ce que le corps ? Comme le souligne Descartes "ce mot de corps est fort équivoque. Quand nous parlons d'un corps en général, nous entendons une partie déterminée de la matière, et ensemble de la quantité dont l'univers est composé. Mais quand nous parlons du corps d'un homme ou d'une femme nous entendons toute la matière qui est unie avec l'âme de cet homme. " Le corps est-il un artifice ? Un lieu de passage ? Selon Leibniz " chaque corps organique d'un vivant es d'une espèce de machine divine, ou d'un automate naturel, qui surpasse infiniment vous les automates artificiels". A l'heure où nous pouvons presque remplacer tous les organes humains, à quoi se résume notre corps ? Pourquoi faut-il toujours penser le corps en référence à autre chose (âme, conscience, esprit, etc.) ? Est-ce dans ce rapport, dans cet écart que le corps se pense comme une consistance comme une forme, comme un objet ? Pouvons-nous penser le corps par lui-même, en lui-même ? Devons-nous parler des corps inertes et des corps vivants, des corps objets et des corps sujets ? Le corps est esthétique, culturel, cultuel... le corps est nécessairement politique. Partout le corps est là... Il est donc grand temps de questionner le corps et de voir ce qu'il va devenir dans une société technologique. Ont participé à ce numéro : Hélène Romano, Claude Mesmin, Béryl Serizy, Philippe Wallon, Sarah Cassenti, Nadège Langdour, Christophe Chariot, Marie Bagi, Mylène Sarant, rancine Rosenbaum, Léa Renoir, Sophie Sendra, Anne-Sophie Coppin, Sonia Bressler, Jing Xie, Awatef Nassar-Fawkes, Sophia Antoine, Sylvina Boissonnas, Elisabeth Nicoli, Catherine Guyot, Christine Villeneuve.

03/2024

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Réalistes, contemporains

Audrey Hepburn. Un ange aux yeux de faon

Une icône sans fard Née en Belgique en 1929, élevée dans la noblesse qui sied à son rang, rien ne prédestinait Audrey Hepburn à devenir une icône du cinéma, et l'une des plus adulées du 20e siècle. Durant son enfance marquée par la guerre, la résistance et les déménagements, elle n'avait qu'un rêve : devenir danseuse classique. Repérée par un heureux hasard en 1948 pour un petit rôle au cinéma elle aimante déjà la caméra de ses grands yeux noirs. Obligée de renoncer à sa passion pour la danse à cause d'une santé fragile, c'est le cinéma qui lui fera les yeux doux. Après le film Nous irons à Monte-Carlo de Jean Boyer (1951), Audrey Hepburn est choisie pour le rôle de Gigi à Broadway ! Sa prestation dans cette adaptation du roman de Colette lui ouvrira les portes des studios hollywoodiens. A seulement 24 ans, c'est la consécration avec l'Oscar de la meilleure actrice pour le chef-d'oeuvre de William Wyler Vacances romaines en 1953. Son visage d'ange conquiert le public (Sabrina - 1954, Drôle de frimousse - 1957, Diamants sur canapé - 1961, Charade - 1963 et My Fair lady - 1964), tandis que sa silhouette longiligne incarne un glamour plus moderne et élégant, à contre-courant des standards de l'époque. Mais sa vie sentimentale connaît des remous. Les hommes de sa vie se succèdent et le désir d'enfants la hante... Arrivée au sommet, l'actrice se retire brusquement de l'écran au début des année 70. Engagée, elle sillonnera le monde en faveur de l'Unicef jusqu'à la fin de sa vie. Star sans fard, appréciée pour sa générosité et sa droiture, elle reste à jamais une véritable icône du cinéma. Jean-Luc Cornette et Agnese Innocente nous dévoilent le parcours de l'actrice adulée mais aussi celui de la femme combative, à travers un travail d'auteur remarquablement mené tant sur le fond que sur la forme pour un roman graphique qui nous transporte et nous donne à voir l'authenticité derrière le strass.

01/2024

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Musique, danse

Chronique des Rolling Stones

Janvier 1963 : Charlie Watts rejoint Mick Jagger, Brian Jones, Keith Richards et Bill Wyman. Mars : les Rolling Stones sont engagés au Crawdaddy de Richmond. 7 juin 1963 : ils sortent leur premier single, Corne On et I Want To Be Loved. La plus passionnante saga musicale du XXe siècle peut commencer. Depuis un demi-siècle, les Rolling Stones enchaînent les albums et les concerts, et font monter le taux d'adrénaline de millions de fans à travers le monde. Ils surfent sur les modes, en créent d'autres, puis s'en détachent pour mieux s'en moquer. "Ceux qui ont mal grandi" ont aujourd'hui été élevés au rang d'institution. Ils sont l'avers et le revers d'une médaille ciselée dans le rock. Depuis un demi-siècle, ils sont les acteurs d'un monde qu'ils ont largement contribué à façonner. Il y a une musique Rolling Stones. Une attitude Rolling Stones. Un univers Rolling Stones. Chronique des Rolling Stones célèbre le plus grand groupe de l'histoire du rock. Depuis la naissance de Brian Jones en 1942, celle de Mick Jagger et de Keith Richards en 1943, jusqu'au concert surprise du Trabendo à Paris et aux grands-messes de Londres et de Newark en décembre 2012, cet ouvrage retrace les événements les plus marquants du parcours des Stones. On plonge au coeur de la création avec un focus sur les albums mythiques Beggars Banquet, Sticky Fingers et Exile On Main Street, au coeur du mystère avec la mort de Brian Jones, au coeur du scandale avec les procès à répétition de Keith, Mick et Brian, au coeur de la démesure avec les tournées "STP" (1972) et "A Bigger Bang" (2005-2007). Dans le même temps, Chronique des Rolling Stones fait revivre l'extraordinaire épopée de la musique rock ; des Beatles à Bob Dylan, de Pink Floyd à Jimi Hendrix, mais encore l'esprit d'avant-garde qui a régné pendant cette décennie. Cinéma, mode, design, c'est d'un retour flamboyant à l'âge d'or de l'explosion pop qu'il s'agit. Chronique des Rolling Stones ou le mythe Rolling Stones.

06/2013

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Fantasy

Celui qui noya le monde

La suite et fin de la flamboyante histoire de Celle qui devint le soleil, réécriture épique de l'ascension de la dynastie Ming traduite dans 12 langues Que seriez-vous prêt à sacrifier pour gagner le monde ? Zhu Yuanzhang, le Roi de Lumière, a réussi l'exploit d'arracher le sud de la Chine à ses maîtres mongols. A présent, elle brûle d'un nouveau désir : s'emparer du trône et se couronner empereur. Mais Zhu n'est pas la seule à nourrir cette ambition. Sa voisine au sud, la vénéneuse courtisane madame Zhang, brigue le trône pour son époux, et sa puissance pourrait anéantir Zhu et ses partisans. Pour rester dans la partie, Zhu doit conclure une alliance risquée avec un ancien ennemi : le général eunuque Ouyang, aussi brillant qu'instable. Car Ouyang a déjà tout sacrifié dans le but de se venger du grand khan, le meurtrier de son père. Tous ignorent cependant qu'au nord, un autre rival s'est rapproché du trône. L'érudit méprisé, Wang Baoxiang, a manoeuvré jusqu'à entrer à la cour, et ses dangereuses intrigues menacent de mettre l'empire à genoux. Car Baoxiang, lui aussi, a soif de vengeance : il veut devenir le grand khan le plus détesté de l'histoire... et ce faisant, fouler aux pieds toutes les valeurs que sa famille de guerriers mongols chérissaient plus que lui. Les prétendants au trône sont prêts à tout. Mais lorsque le désir est aussi grand que le monde, le prix à payer pourrait être trop élevé, même pour les plus déterminés d'entre eux... " La plume remarquable de Shelley Parker-Chan fait naître un monde aux couleurs vives, peuplé de personnages fascinants... à ne surtout pas manquer. " BookPage " Shelley Parker-Chan déroule avec maestria le parchemin enluminé de son épopée. Elle nous dévoile un monde éblouissant et inédit, entre destinée, guerre, amour et trahison. " Zen Cho (Sorcerer to the Crown) " Bouleversant et aussi magistral que Circé de Madeline Miller. Un bijou, maîtrisé et envoûtant, de Fantasy historique. " Tasha Suri (Empire of Sand) " Une fresque épique entre guerre et tragédie, ambition et intimité, désir et trahison. Préparez-vous à être submergé. " H. G. Parry (A Declaration of the Rights of Magicians)

01/2024

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Théâtre

Le Chien du jardinier

Dès le début de la pièce, le lecteur prend conscience du vague danger que courent les deux personnages masculins et devine que leur sort dépend d’une femme. Et lorsque Diana paraît à leur poursuite, la situation se tend de plus en plus. Émule de la déesse dont elle porte le nom, mais aussi en parfait accord avec les lois de l’honneur du XVIIe siècle espagnol, la farouche comtesse de Belflor se montre scandalisée à la seule idée de voir un homme entrer de nuit dans ses appartements et déploie toute l’autorité que lui donne son rang pour tenir en haleine sa maisonnée tant qu’elle n’aura pas su le fin mot de cette intrusion masculine. La trajectoire des rapports entre les personnages suivra celle des états d’âme contradictoires de la comtesse puisque c’est sur sa versatilité, comparable au comportement du « chien du jardinier, qui ne mange pas les choux et ne les laisse pas manger », que repose presque toute l’action. La différence de niveau social, qui interdit le mariage des personnages principaux ou secondaires, est l’un des fondements de l’intrigue de nombre de pièces de Lope de Vega et de ses contemporains. Une filiation, ignorée tout au long de l’action, se dévoile souvent lors du dénouement et permet enfin l’union espérée, stratagème qui respecte les rigides conventions sociales de l’époque et ne perturbe nullement l’ordre établi, chacun(e) épousant son égal(e). C’est ce qui arrive dans Le Chien du jardinier, pièce magistralement orientée vers la production exclusive d’un immédiat, intense et durable plaisir théâtral, procuré par un dramaturge qui a su mettre en oeuvre le lent et inexorable crescendo des tensions, le jeu alternatif des espoirs et des craintes, la virtuosité d’une conduite psychologique au service constant de l’intrigue, et l’habileté d’un mécanisme final débouchant sur un dénouement qui comble enfin des attentes longtemps contrariées. Lope de Vega détache son oeuvre des contingences de la vie réelle et proclame le triomphe du théâtre en tant qu’illusion, fantaisie et rêve. Sa manière de construire le dénouement paraît être l’un des principaux facteurs, de l’intemporalité, de la modernité, qui caractérisent Le Chien du jardinier.

11/2011

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Droit

La notion de fraternité en droit public français. Le passé, le présent et l'avenir de la solidarité

Bien qu'elle se caractérise par une irréductibilité partielle au Droit et par un contenu largement imprécis et changeant, la notion de fraternité n'en a pas mains joué, dans l'histoire politique et juridique française, un rôle de premier plan : troisième terme de la devise républicaine aux côtés de la Liberté et de l'Egalité, elle se situe en effet, depuis plus de deux siècles, au coeur de la plupart des débats d'idées qui ont présidé à l'évolution du droit public positif. Désignée dès 1789 à la fois comme signe distinctif de la société nouvelle et comme principe devant inspirer aussi bien le constituant que le législateur, promue en 1848 au rang de principe fondamental et à part entière du régime en place, elle a été réaffirmée depuis lors à plusieurs reprises : elle figure ainsi expressément, à l'heure actuelle, dans la constitution du 4 octobre 1958 qui s'y réfère dans son Préambule et dans son article 2. Sans doute, le concept même de fraternité a-t-il connu, à partir de la fin du siècle dernier, un certain déclin : puisque aussi bien s'est-il vu progressivement et partiellement remplacé, en tant que principe inspirateur des lois, par un autre concept voisin mais néanmoins différent, le concept de solidarité. Pour autant, ce déclin ne saurait être surestimé : non seulement parce que l'idée de fraternité n'a jamais véritablement cessé - même au plus fort de la vogue "solidariste" - d'agir et de cheminer de manière plus ou moins souterraine ; non seulement encore parce que le concept qui prétendait la supplanter n'est jamais véritablement parvenu, en dernière analyse, à absorber et à épuiser toute sa substance. Mais aussi et surtout parce que ladite idée n'est pas sans opérer, de nos jours, un certain retour en force. Retour en force qui, s'expliquant notamment par les insuffisances manifestes de la solidarité ainsi que par la résurgence de problèmes urgents à résoudre car menant en cause l'acceptation et le respect de l'Autre, achève de la restaurer pleinement dans son rôle d'affirmation première et de principe à la fois inspirateur et explicatif d'une partie du droit public français.

12/1993

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Critique

La source de l'amour-propre

" Au fil de la quarantaine de textes réunis dans ce magnifique recueil, c'est la Morrison militante, philosophe et professeure qui se dévoile. " Elle La Source de l'amour-propre réunit une quarantaine de textes écrits par Toni Morrison au cours des dernières décennies et qui, chacun à sa façon, attestent de sa généreuse intelligence. Elle s'implique, débat, ou analyse des thèmes aussi variés que le rôle de l'artiste dans la société, la question de l'imagination en littérature, la présence des Afro-Américains dans la culture américaine ou encore les pouvoirs du langage. On retrouve dans ces essais ce qui fait également la puissance de ses romans : l'examen des dynamiques raciales et sociales, sa grande empathie, et son pragmatisme politique. Toni Morrison s'interroge : " Comment faire en sorte que personne ne soit plus perçu comme un étranger en son propre pays ? ". Elle s'emploie, pour répondre à cette question, à rendre hommage à ses prédécesseurs : James Baldwin, Martin Luther King, ou plusieurs peintres noirs qui, tous, ont théorisé ou incarnés les tiraillements identitaires de l'Amérique. La Source de l'amour-propre est à la fois une porte d'entrée dans l'oeuvre de Toni Morrison et une somme où se donne à lire l'acuité combative de son autrice. C'est aussi, dans un style dont la vigueur ne cesse de nous éblouir, un puissant appel à l'action, au rêve, à l'espoir. PRESSE : " [U]n cadeau posthume ... " Le Monde " Au fil de la quarantaine de textes réunis dans ce magnifique recueil, c'est la Morrison militante, philosophe et professeure qui se dévoile. Erudite, passionnée, formidablement engagée dans son époque, l'auteure de Beloved, Jazz et Tar Baby ne s'arrête jamais au diagnostic. " Elle " Un legs essentiel ... [Toni Morrison] restera comme artiste et une femme de convictions qui a su appeler à l'engagement, autoriser le rêve, instiller l'espoir. " Lire " [La Source de l'amour-propre] n'est pas moins intense, pas moins prenant, pas moins exigeant et puissant que les plus beaux de ses romans - souvent, il les éclaire, en souligne la richesse, et offre d'en mesurer l'insaisissable profondeur. " Télérama

03/2024