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Religion

Les lieux de communion. Liturgie et oecuménisme

Le père Cochon s'est consacré, tout au long de sa vie, à la formation des prêtres, des religieux et des religieuses, et des laïcs. Sa vaste compétence académique, il la mit sans compter au service de l'Eglise dans les nombreuses responsabilités qu'il assuma, entre autres comme membre de la Commission théologique internationale au Vatican (1986-1996) et collaborateur dans la rédaction du Catéchisme de l'Eglise catholique. Plusieurs articles du présent volume, repris dans la première partie " Liturgie et Vie selon l'Esprit ", reflètent sa méthode et sa pensée théologique. Il tenait surtout à faire connaître les richesses de la tradition théologique et spirituelle de l'Orient chrétien, patrimoine trop méconnu encore, en Occident et même en Orient. Pendant plus d'un demi-siècle, le père Corbon a partagé les joies et les douleurs non seulement des chrétiens, mais de tous les croyants du Moyen-Orient. A l'époque où les Eglises de la région se trouvaient tributaires de la culture occidentale, il a été parmi les premiers à souligner l'importance du monde arabe comme milieu culturel du christianisme au Moyen-Orient, comme élément aussi de parenté entre toutes les Eglises et communautés ecclésiales de la région, - et surtout comme lieu de service et de témoignage. En même temps, le père Cochon rappelait les Eglises du Moyen-Orient à leur propre identité ecclésiale, enracinée pour beaucoup d'entre elles dans l'antique Patriarcat d'Antioche. Plusieurs de ses articles, regroupés dans la deuxième partie du livre sous le titre " Eglises de l'Orient arabe dans la mouvance œcuménique ", témoignent de ses grandes intuitions en ce domaine. Il y a plus : intimement enraciné dans l'écoute de la Parole et dans la célébration liturgique, le père Corbon saluait et aimait en chaque croyant un frère dans le Christ. Cette conviction de foi, il l'a vécue et approfondie à travers de très nombreux engagements à caractère œcuménique, au point que sa vie et l'histoire de l'œcuménisme au Moyen-Orient resteront à jamais indissociables. L'œcuménisme est comme le cadre qui donne au livre entier son unité, son fil conducteur. Puisse ce recueil contribuer à entretenir le souvenir de la personne et des œuvres du père Corbon, mais aussi la flamme vivante de l'espérance œcuménique qui était le feu de son âme.

08/2009

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Beaux arts

Arts Asiatiques N° 70 (2015)

Arts Asiatiques a repris la tâche qu'avait assurée la Revue des Arts Asiatiques, fondée en 1924 et placée à partir de 1933 sous la direction de Georges Salles. Après une interruption due à la Seconde Guerre mondiale, cette revue reprend, sous l'égide des musées Guimet et Cernuschi, son rôle d'information. En 1959, c'est Jean Filliozat qui, après Georges Salles, prend la direction des Arts Asiatiques. Depuis 1962, l'Ecole française d'Extrême-Orient en assure l'édition, avec le concours du CNRS et de la Direction générale des patrimoines, service des musées de France. En 2010, la revue se dote d'un comité scientifique assurant une importante ouverture internationale. Arts Asiatiques est la revue des principaux centres français d'études et de présentation des arts orientaux et se veut un trait d'union entre le monde de la recherche et celui des musées, en France et à l'étranger. Ses aspects sont multiples : publier les résultats de l'archéologie de terrain, éditer des documents iconographiques ou des textes explicatifs des arts plastiques, restituer le contexte culturel d'une oeuvre d'art ou en décrire la technique ou la matérialité, attirer l'attention sur une trouvaille heureuse, une exposition-phare ou sur les nouvelles acquisitions d'un musée, est toujours, pour Arts Asiatiques, l'occasion d'offrir à tous, spécialistes ou amateurs d'art, l'accès aux sources orientales les plus authentiques. Sommaire / Contents Articles NATALIA POLOS'MAK Nouvelles découvertes de tentures polychromes brodées du début de notre ère dans les tumuli no 20 et no 31 de Noin-Ula (République de Mongolie) FIONA KIDD & ELIZABETH BAKER BRITE Colour in Context : Status Indicators and Elite Dress in Pre-Islamic Central Asia LUKAS NICKEL Bricks in Ancient China and the Question of Early Cross-Asian Interaction ARNAUD BERTRAND La formation de la commanderie impériale de Dunhuang (Gansu) des Han antérieurs : l'apport des sources archéologiques ELLEN JOHNSTON LAING Chinese Pictorial Board Game Prints Activités des musées Musée national des arts asiatiques - Guimet Musée Cernuschi British Museum In Memoriam Jean-François Jarrige (1940-2014) (Henri-Paul Francfort) Notes VALERIE ZALESKI A propos d'un mandala de Dunhuang conservé au musée national des arts asiatiques - Guimet MICHEL PICARD I Gusti Nyoman Lempad : première exposition rétrospective Comptes rendus

11/2015

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Poésie

Ceux que l'on oublie difficilement. Précédé de Fumées

Le soir du 23 juin 1908 Takuboku entre dans une période de création exceptionnelle : "La nuit dernière, écrit-il dans son journal, j'ai commencé d'écrire des tankas avant d'aller me coucher. Mon enthousiasme s'est accru d'heure en heure et j'ai écrit toute la nuit. A l'aube j'ai été me promener dans le cimetière du temple d'Honmyoji, ce qui m'a beaucoup rafraîchi. Mon enthousiasme a continué, et j ai composé plus de 120 tankas depuis hier soir jusqu à 11 h ce matin." Le lendemain il note encore : "Dans ma tête tout est tanka. Tout ce que je vois et tout ce que j'entends devient tanka. Aujourd'hui j'ai composé 141 tankas jusqu'à 2 h du matin. Quarante d'entre eux concernent mes parents. En les écrivant, j'étais en larmes." Beaucoup des tankas écrits durant ces moments seront repris dans les deux ensembles ici publiés, parus à l'automne 1910, notamment : "Je murmure mon nom / comment revenir aux larmes / de mes quatorze ans." Trois mois plus tard, le 9 janvier 1911, Takuboku écrit à l'un de ses anciens camarades de collège, Fukashi Segawa : "Cela ne me gêne pas si pendant des jours ou des mois je n'ai pas envie d'écrire des tankas. Cela me laisse indifférent. Mais, parce que je suis obligé de mener une vie quotidienne insatisfaisante, il devient souvent impératif de chercher la preuve de mon existence en devenant conscient de mon moi à chaque instant. C'est à ces moments-là que j'écris des tankas. Je me console un peu moi-même en changeant le moi en mots et en les lisant. [...] Tu vois, même si j'écris maintenant des tankas, je souhaite devenir un homme qui n'a pas besoin d'en écrire." Le 4 février suivant, il est admis à l'hôpital universitaire de Tokyo pour une péritonite chronique liée à la tuberculose qui l'emportera. Durant les douze mois qu'il lui reste à vivre, il écrit le Jouet triste. "J'écris des tankas, avait-il noté, parce que j'aime la vie. J'écris des tankas parce que je m'aime plus que toute chose. Certes le tanka mourra. Je ne veux pas faire de la théorie, il s'effondrera de l'intérieur. Mais il ne mourra pas d'ici longtemps encore."

11/2017

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Poésie

Attendu que

Traduit de l'anglais (Etats-Unis) par Béatrice Machet Titre original : WHEREAS ATTENDU QUE est une réponse, point par point, mot après mot, à la résolution du Congrès d'avril 2009 qui formulait les excuses du gouvernement américain aux Indiens, qualifiée bien crânement de "réconciliation historique" mais passée inaperçue... et restée lettre morte. Layli Long Soldier interroge ici jusqu'à l'inanité même de la notion d'excuses : s'il est primordial que l'Etat fédéral reconnaisse ses actes envers les tribus indiennes, la "réparation" ne dépend pas, n'a jamais dépendu de lui, les Indiens n'ont pas besoin de réconciliation, ils sont peuples souverains, ont lutté et continuent de lutter pour leurs droits. D'ailleurs, ces excuses sont adressées en anglais et il n'existe pas de mot en langue indienne pour "excuse" ou "désolé" , dit l'auteure... Et c'est bien la question de la langue qui est soulevée tout au long du livre : comment écrire dans la langue de l'occupant, parce que sa langue propre a été interdite, que de ce fait, "pauvre en langue" , ne lui reste plus qu'à "secouer la morte" . Comment vivre aujourd'hui, de tout son être, en tant qu'Indienne, femme, mère - comment "les mots précis [de la résolution] enclenchent les vitesses du poème en marche" . Le livre est construit en deux parties. D'abord les "préoccupations" , qui sont celles de Layli Long Soldier dans sa "langagitude" , poèmes du quotidien qui impliquent tout du corps, traversé par la terre, la lumière, où elle dit l'enfance, l'amour, la maternité ou l'absence, l'Histoire au présent d'un peuple colonisé. Dans la seconde partie, Layli Long Soldier, calquant la résolution officielle, énonce ses propres déclarations préliminaires (toutes introduites par "ATTENDU QUE" , citant et commentant régulièrement le texte original) et ses "résolutions" (le texte est ici intégralement repris mais de façon complètement détournée). Il en ressort une véritable dénonciation du texte de loi, ou précisément, comme le dit Layli Long Soldier, un "acte juridique à la première personne" . De façon incisive, littéralement frappante, la langue anglaise se retourne ainsi contre ce qu'elle représente par la force subversive de la poésie : "Attendu que met la table. La nappe. Les salières et les assiettes. [... ] je suis amenée à répondre, attendu que, j'ai appris à exister et ce sans votre formalité, salières, assiettes, nappe".

10/2020

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Pape François

Du plus grand désordre à l'ordre parfait. Lettre au Pape François

Comment la nature construit-elle des ouragans ? Et peut-on apaiser ces structures auto organisées ? Pourquoi avons-nous laissé les phénomènes chaotiques envahir les soupapes de sécurité alors qu'elles sont chargées de protéger les populations, les installations et l'environnement ? Et comment apporter le calme dans ces dispositifs, afin d'échapper à de graves accidents ? Notre monde est un mélange subtil d'ordre et de désordre ; il est longtemps resté en partie incompréhensible. Les découvertes en physique au cours des deux derniers siècles ont conduit à des bouleversements considérables, repris pour l'essentiel dans ce livre écrit avec le souci de le rendre accessible au grand public. Ce texte rappelle les séismes successifs qui ont ébranlé la science et ont permis d'éclaircir les notions d'ordre et de désordre, de lumière et de matière, de bien et de mal disent les philosophes, notions qui interpellent l'humanité depuis l'Antiquité. Dans les années 1970, la théorie du chaos bouscula notre vision déterministe du monde et les structures dissipatives mirent en évidence l'émergence d'ordre lorsqu'un système dissipatif est poussé loin de l'équilibre. Or certaines de ces structures dissipatives jaillissantes sont néfastes pour le genre humain, car le monde microscopique, en s'organisant peut prendre le contrôle de notre monde macroscopique et conduire à des désastres. C'est ainsi qu'une tempête tropicale peut devenir un ouragan, c'est-à-dire un énorme moteur thermique mobile sur la surface de l'océan qui vient s'essouffler sur les terres habitées en y semant la désolation. On propose donc de détruire cette structure dissipative dangereuse en supprimant l'ordre qui s'est introduit lors de sa formation. Mais est-il permis d'éliminer de l'ordre dans la nature ? L'ordre dans un ouragan, par exemple, n'est pas parfait ; il reste à un niveau élevé de désordre mesuré par l'entropie, nouvelle appellation du désordre. Par ailleurs, il semble humainement impossible d'obtenir un système en ordre parfait, donc à entropie nulle (sans aucun désordre), comme le fut notre Univers dans ses premiers instants. Des manifestations de même nature sont décrites, avec suffisamment de précision dans la Bible. Il était tentant de les analyser en physicien et non en théologien, afin de ne pas sortir de notre domaine de compétence. C'est le sens de la lettre adressée au Pape François et aux autorités religieuses ; elle constitue le fil directeur de ce livre.

01/2021

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Art de l'Asie du sud-est

Arts Asiatiques N° 75/2020

Arts Asiatiques a repris la tâche assurée par la Revue des Arts Asiatiques, fondée en 1924 par les musées de France et placée à partir de 1933 sous la direction de Georges Salles, qui deviendra directeur du musée national des arts asiatiques (Guimet) puis des musées de France. En 1959, Jean Filliozat alors directeur de l'Ecole française d'Extrême-Orient (EFEO) prend la direction d'Arts Asiatiques. Depuis 1962 la revue est placée sous la responsabilité institutionnelle et scientifique de l'Ecole en partenariat avec le musée national des arts asiatiques - Guimet et le musée Cernuschi et avec le concours de la Direction générale des patrimoines, Service des musées de France. Depuis 2010, Arts Asiatiques est dotée d'un conseil scientifique sanctionnant une ouverture internationale également présente au travers de textes en anglais, en chinois et en japonais. Arts Asiatiques vise à faire progresser la connaissance des civilisations asiatiques en faisant dialoguer archéologie, histoire de l'art, recherche et histoire muséale, en France où elle constitue la revue des principaux centres français d'étude et de présentation des arts de l'Asie, et à l'étranger. Ses aspects sont multiples : archéologie de terrain, historio-graphie, édition de documents iconographiques et d'inscriptions, restitution du contexte culturel et technique d'une oeuvre d'art, expositions d'importance et nouvelles acquisitions des musées d'arts asiatiques sont toujours, pour la revue, l'occasion de donner accès aux sources orientales les plus authentiques. Arts Asiatiques présente chaque année, sous forme d'articles de fond, de chroniques, de notes et de comptes rendus, des études richement illustrées sur les arts de l'Asie et les progrès de la recherche archéologique en Orient. Sommaire / Contents Articles VIRGINIE OLIVIER Les "Brahma-Siva" de la région de Tanjore : un syncrétisme singulier aux origines inexpliquées ROLF HEINRICH KOCH Late 19th Century Jataka Murals at the Buddhist Monastery in Batuvantudava, Sri Lanka LOUISE ROCHE Le sanctuaire de Banteay Samrae à Angkor : une fondation bouddhique du règne de Tribhuvanadityavarman SHI-YEE LIU Retrieving the Dragon into the Vase : The Core of Shitao's Sixteen Luohans Scroll and a Symbol of His Retreat Activités des musées Musée national des arts asiatiques - Guimet Musée Cernuschi Notes LUCIE CHOPARD, CLAIRE DELERY & ROBERTO GARDELLIN Nouvelles découvertes sur le meiping Yuan de la collection Grandidier Chronique VINCENT LEFEVRE & COLINE LEFRANCQ Vingt-huit ans de fouilles franco-bangladaises à Mahasthangarh Comptes rendus

02/2021

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Beaux arts

Le portrait de groupe hollandais

Etude critique des conditions d'apparition du portrait de groupe dans la Hollande du XVIIe siècle : une société de corporations marchandes ; Une extraordinaire leçon d'histoire de l'art par un des représentants les plus brillants de l'école de Vienne au début du XXe siècle. L'ouvrage de l'historien d'art autrichien Aloïs Riegl (1858-1905), Le Portrait de groupe dans la peinture hollandaise, est le dernier ouvrage publié de son vivant. Paru en 1902, il marque paradoxalement à la fois un point d'orgue dans sa carrière et un tournant. Sa traduction fournira donc au lecteur français une pièce maîtresse de son oeuvre mais aussi un élément décisif pour qui tente de reconstituer ce que fut l'Ecole de Vienne dont Riegl est un des fleurons. Point d'orgue et tournant mais aussi chef d'oeuvre parce qu'il contient une réorientation qui fait nouveauté dans l'oeuvre de Riegl et parce que de ce fait il anticipe sur les axes de la recherche en histoire (l'histoire des mentalités), en histoire de l'art (arts du Nord - arts du Sud, formalisme, historicisme) et en esthétique (esthétique de la création versus esthétique de la réception), cet ouvrage en tous points essentiel méritait sa traduction intégrale. Dans la méthode de l'analyse des oeuvres et la définition des critères opératoires qui conduisent à définir groupes, périodes et évolution, c'est en même temps une éblouissante leçon d'histoire de l'art. En particulier son approche du critère de représentation de l'attention (cette dimension psychique "désintéressée") dont il fait l'identité de la peinture hollandaise, à l'inverse de l'action prédominante dans la peinture italienne, s'enrichit de considérations d'une grande finesse qui empruntent à la sociologie, à l'histoire culturelle. Rien de plus lumineux, par exemple, que sa manière de formuler exactement ce qui sépare, dans le degré de représentation du sentiment repris aux Italiens, un hédoniste comme Franz Hals d'un peintre du silence et de l'émotion contenue comme Ter Borch. Les pages sur les enjeux du clair-obscur, à propos de Rembrandt, comptent parmi les études les plus poussées sur les raisons qui ont conduit les peintres hollandais à "rendre perceptibles aux sens l'espace indéfini dans le tableau à côté des figures et distinct d'elles" .

10/2008

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Industrie et techniques

Le charbonnier, une longue histoire

Avec le remplacement progressif du charbon de bois par le charbon de terre, puis par les autres sources d'énergie, une partie de l'humanité a rapidement oublié son importance historique capitale dans le développement de l'artisanat et de l'industrie. Pour l'autre partie, il n'est pas du passé et continue à jouer au quotidien un rôle essentiel et vital : des centaines de millions d'hommes et de femmes préparent leur nourriture journalière dans des marmites chauffées par la braise. Et dans certains pays l'industrie elle-même n'a pas tourné la page du charbon de bois qui alimente de nombreux hauts-fourneaux. C'est à la fois l'histoire du charbon de bois et la vie des charbonniers qui constituent le corpus de mon travail qui ne se revendique ni scientifique, ni exhaustif. Il se veut modeste témoignage et évocation admirative d'un destin et d'une aventure humaine d'une grande singularité. Il fait aussi régulièrement allusion à tous ces charbonniers amateurs qui depuis quelques décennies ont repris le flambeau des anciens le temps d'une ou deux semaines en organisant leur fête des charbonniers. Un discret volet de cette aventure plonge dans les racines de ma famille. La vie particulière des charbonniers s'est en effet révélé à moi dans mon enfance, lorsqu'un jour j'ai appris par ma mère que mon grand-père maternel avait travaillé dans le "Kohlwald" et qu'à l'âge de 9 ou 10 ans elle lui portait tous les jours le repas en forêt. Un repas chaud au départ mais qui avait le plus souvent refroidi à l'arrivée, car le chemin était long. Mon intérêt naissant pour cette histoire s'est aussi nourri de la rencontre des derniers charbonniers de Lembach dans le Wineckerthal en forêt De Dietrich à la fin des années 1950. Avec mes amis de l'association des charbonniers du Fleckenstein, nous essayons depuis plus de vingt ans de plonger le plus loin possible dans l'histoire à la fois pauvre et riche du monde charbonnier et dans le coeur de ses valeureux représentants. Ces pages qui s'ouvrent sous vos yeux participent à cet effort de recherches. Elles se veulent en même temps hommage émouvant à nos ancêtres, connus et inconnus, proches et lointains.

10/2021

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Histoire internationale

Joseph Kabris, ou les possibilités d'une vie. 1780-1822

A la fin du XVIIIe siècle, le Français Joseph Kabris a vécu sept ans sur une île du Pacifique. Il s'est intégré à la société locale. Arraché à son île, il est devenu russe, avant de regagner la France. Là, il a donné à sa vie les traits d'une épopée, devenant le monde en personne. Comprendre comment on devient Joseph Kabris : voici l'enjeu de ce texte foisonnant et ambitieux. Joseph Kabris est tatoué de la tête aux pieds. C'est ainsi qu'il gagne sa vie dans les lieux de spectacle et d'exhibition de la Restauration, montrant son corps et mettant en mots l'" étrange destinée " qu'il a eue. Né à Bordeaux vers 1780, embarqué sur un baleinier anglais, il a vécu sept ans sur une des îles Marquises, Nuku Hiva. Parmi les " sauvages ", il est devenu l'un d'eux. Il a appris leur monde, leurs gestes, leur langue et oublié la sienne. C'est là qu'il a été tatoué. En 1804, une expédition russe est venue et l'a arraché à son île, à sa femme et à ses enfants. Sans cesser tout à fait d'être un " sauvage ", il est devenu russe, a rencontré le Tsar, avant de regagner la France. Il a repris sa langue, il a appris à dire sa vie, à lui donner les traits d'une épopée. Il a fasciné les foules. Il est devenu le monde en personne. Il est mort à 42 ans, sans jamais revoir son île. Kabris a ainsi multiplié les recommencements, ne cessant de voir ses habitudes s'abolir et d'en reprendre d'autres. Il devient marin, chef de guerre, professeur de natation, homme de foire, recyclant les passés qu'il a incorporés, prenant appui sur les systèmes sociaux où il se trouve. Et, chaque fois, il tire parti de ce qu'il a déjà vécu pour négocier au mieux ce qu'on attend de lui. Dans cette enquête fascinante et troublante, il ne s'agit pas seulement de découvrir à hauteur d'homme une histoire de la mondialisation dont émergent nos sociétés contemporaines. Cheminer dans cette existence se faisant, l'explorer à la manière d'une " carrière " dans laquelle Kabris s'engage, bifurque, insiste, abandonne ou se convertit, comprendre en somme comment on devient Joseph Kabris, c'est aussi saisir la manière dont le monde historique traverse une vie et la rend possible.

10/2020

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Religion

Deux pélerinages au XIXe siècle. Ars et Paray-le-Monial

Les grands pèlerinages du XIXe siècle n'ont pas beaucoup retenu l'attention des historiens. Par une heureuse rencontre, deux mémoires de maîtrise d'histoire furent consacrés, l'un au pèlerinage d'Ars, l'autre à celui de Paray-le-Monial. Ces deux travaux, pour l'essentiel, sont repris dans ce volume. Entouré des conseils de Maurice Agulhon et de Claude Langlois, Philippe BOUTRY n'a pas craint, à partir des procès de béatification, des archives paroissiales, des manuels de pèlerinage, de jeter un nouveau regard sur le curé d'Ars. Il décrit une pastorale fondée sur les fêtes, la communion fréquente, les confréries, qui fait d'Ars un ilot de chrétienté. En d'heureuses formules, il montre en Jean-Marie Vianney ce "missionnaire immobile" , que des milliers de pèlerins assaillent à son confessionnal, véritable "prisonnier des âmes" . Il insiste, plus que ses devanciers, sur le culte de sainte Philomène, la "petite sainte" du curé d'Ars, dont Pauline Jaricot avait introduit le culte en France. Guidé par un historien de la spiritualité aussi averti que Claude Savart, Michel CINQUIN, à partir notamment des archives du monastère de la Visitation, fait revivre cet autre lieu privilégié de la France religieuse du XIXe siècle. Du premier versant du siècle, du temps. de la restauration catholique, des oeuvres et des congrégations, l'attention se porte vers ces années où s'affirment la religiosité ultramontaine, un catholicisme intransigeant dans son refus du monde moderne. Ce livre vaut par l'aptitude à faire revivre un monde et à faire sentir, tâche toujours difficile, des réalités spirituelles. Il vaut aussi par la fraîcheur du regard et la nouveauté du propos. Ses auteurs se sont refusés à lire le passé à la lumière des préoccupations du présent, à chercher de fausses continuités, à céder à quelque mode qui idéaliserait la religion romantique et intransigeante. Ils ne sont pas tombés dans les débats parfois artificiels sur la religion populaire. Ils ont, en revanche, restitué dans leur vérité et leur spécificité la physionomie de deux pèlerinages. Du curé d'Ars au culte du Sacré Coeur, ils ont su aller au plus profond de l'histoire spirituelle de la France du XIXe siècle. L'histoire religieuse a paru parfois s'enfermer dans les cadres et les interrogations de la monographie diocésaine. Ce livre, par les horizons qu'il ouvre et les questions qu'il suggère, renouvelle les perspectives.

09/1980

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Science-fiction

La chute de Mirial

Depuis bientôt cinq ans, Layela Delamores est la Gardienne de Mirial et, sous son règne, la planète a repris vie – la flore s'épanouit comme pendant ses plus beaux jours, les travaux de reconstruction vont bon train et, comble de bonheur, Layela a accouché d'une fille, Ardice, qui est destinée à devenir Gardienne à son tour. Or, contre toute attente, la naissance de la petite Ardice a provoqué de graves perturbations dans l'éther et de plus en plus de Mirialains blâment la trop grande libéralité de Layela relativement aux traditions pour ce subit changement. Quand un groupe de rebelles propose de la destituer et de s'en prendre à son enfant pour calmer l'éther, Layela quitte en catastrophe la planète, laissant celle-ci aux mains des opposants. Contrairement à ce que pensent les insurgés, le départ précipité de la Gardienne n'est pas une fuite. De fait, Layela veut rejoindre Gobran Kipso, ancien commandant de la Victoire et seul humain qui puisse expliquer pourquoi l'étoile de Mirial s'est déréglée. Mais ce que son vieil ami lui révèle est consternant : seuls les Semeurs, une race mythique, seraient en mesure de rétablir la situation... mais personne n'a jamais su les trouver. La trilogie de Mirial est un space opera magistral et ambitieux. Mirial est une étoile mythique dégageant une force mystérieuse, l'éther, fournissant autant la vie que certains pouvoirs aux différents peuples sous son influence, les éthériques. Les humains n'en sont pas, mais c'est toutefois l'une des leurs, appelée la Gardienne, titre traditionnellement passé de mère en fille, qui doit en assurer la protection et la pérennité. Toutefois, la vacance du poste a de graves conséquences sur son système planétaire : détérioration rapide de la flore, extinction de la faune, affaiblissement des races éthériques. Sur une quinzaine d'années, on suit la destinée de Layela, une jeune femme qui, bien malgré elle, est appelée à servir comme Gardienne. Après la prise du pouvoir et la réjuvénation de la planète, elle devra faire face à une insurrection, sera forcée d'exiler sa fille naissante pour la soustraire à son destin cruel et, finalement, l'étoile menaçant de s'éteindre, elle devra préparer les siens à un exil massif vers une nouvelle Première Etoile.

08/2017

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Littérature française

Une courtisane aux péripéties à l'eau d'ortie

Ce roman est un roman vivace, vivant écrit par un homme en colére. Connu pour avoir vomi ses vérités sur l'incarcération des cadres gestionnaires au temps de la purge initiée par des forces pas si occultes que cela, RACHID HARBI Kabyle-Algérien a pris cette fois sa plume pour aile, tâter les douleurs sociétaires. Ancien cadre de l'eniem emprisonné en 1996, deux fois acquitté, il a réglé ses comptes avec le pouvoir et le systéme judiciaire à travers des écrits journalistiques et deux livres parus il ya quelques années. A soixante sept ans, attendri peut etre, il vient de publier un récit qui narre l'histoire singuliére, mais pas du tout ordinaire, d'une jeune algérienne moyenne éprise de vie tout simplement une jeune fille martyrisée et qui à l'aide de son seul " karma ", a fini par sortir la téte de l'eau. Chebha personnage de cet ouvrage, prénom d'emprunt, a bel et bien éxisté. Cette histoire est bien réelle. C'est celle de l'éclosion d'une fillette de son extinction puis de sa résurrection. Violée par le deuxième mari de sa mére qui s'avérera étre son géniteur à l'age de trois ans. Déchirée donc par le doigt de son pére, elle survit au choc, se soulève et se porte avec la douleur accrochée à ses haillons, pour aller courageusement affronter le monde et l'école algérienne. Elle en sort bachelière devient universitaire. Un jour, elle découvre que ferroudja sa mére couche avec un amant dans un garage égaré dans les bois. Le traumatisme la féle, elle se met à boire, à fréquenter les bouges et les cabarets. Elle découvre l'argent et le luxe. Chebha est d'une beauté lumineuse. Elle devient méme la femelle d'un prince Quatari et d'une vice consul étranger. Elle vend surtout son corp tous les soirs notamment lorsqu'elle va chez el houaria la madame claude algérienne, entremetteuse de son état. La fiction se méle à la réalité lorsque Pédro, un ibérique en tombe amoureux. Il la sort de la nasse et lui rend sa dignité. La vraie chebha éxiste, elle est aujourd'hui mére de famille, propriétaire d'un superbe commerce et d'une très belle villa sur les hauteurs de la corniche oranaise. La chebha du roman livre sous la plume de l'auteur toute cette détresse et ses insanités que subit la femme algérienne au quotidien.

11/2015

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Acteurs

Chère Marilyn

Août 1962-aôut 2022 : les 60 ans de la disparition de Marilyn Monroe " Le livre de Rosten offre le portrait le plus tendre qui existe sur Marilyn. Un récit aussi beau qu'intime " Norman Mailer Parmi la pléthore d'ouvrages consacrés à Marilyn Monroe, le témoignage de Norman Rosten, paru en 74 aux Etats-Unis, est certainement le plus authentique. Poète, romancier, dramaturge et scénariste, Norman Rosten a été (avec sa femme Hedda) l'un des proches de Marilyn durant les sept dernières années de vie. Il l'avait rencontrée un jour de pluie par l'intermédiaire du photographe Sam Shaw (l'un des plus importants de la carrière de Marilyn, auteur de la photo de couverture). Shaw, en balade avec la comédienne à Brooklyn, s'était réfugié chez ses amis les Rosten pour échapper aux trombes d'eau. En comprenant à tort qu'elle s'appelait " Marion ", les Rosten avaient d'abord pris la jeune fille aux cheveux trempés pour une starlette, petite amie de Shaw. Avant de comprendre que c'était la tête d'affiche de Sept ans de réflexion, récent triomphe au box-office. Ca ne les avait pas empêchés d'être d'emblée séduits par son charme. Toute leur relation sera ainsi placée sous le signe du naturel et de la spontanéité. Par la suite Rosten a d'autant plus fréquenté Marilyn qu'il était très ami avec son troisième mari Arthur Miller. Avec Arthur puis sans, Marilyn et les Rosten passeront quantités de dîners, week-ends, vacances ensemble, de Upper Manhattan à Brooklyn et aux plages de Long Island (où Norman la sauvera quasiment de la noyade un jour qu'elle voulait échapper à une horde de fans). Entre Norman et Marilyn, le lien était d'autant plus fort que la jeune femme, éprise de poésie, lui passait ses textes pour les soumettre à son jugement : " trouves-tu qu'il y ait de la poésie là-dedans ? ". Ils resteront proches jusqu'aux tout derniers instants de la vie de Marilyn. Tressé d'anecdotes drôles ou émouvantes, ce court témoignage, l'oeuvre d'un écrivain, raconte Marilyn avec respect, et affection, et dresse un portrait qui s'impose par sa sincérité, par sa délicatesse, la justesse de son regard. Un diamant brut pour qui veut saisir qui était vraiment Marilyn.

04/2022

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Art contemporain

Vivre à FranDisco

Dans une caserne d'un autre temps, dans la cantine des cantines, Marcel Schmitz achève son déjeuner. Après cet essentiel moment de pause, il retourne à la mère de ses obsessions : une cité céleste descendue sous ses doigts sous forme de morceaux de carton dessinés et de bouts de scotch. Nombre d'aventuriers avaient pu entrevoir FranDisco mais jusqu'à présent nul n'avait pu y vivre. Grâce à Thierry Van Hasselt, ce sera chose faite. Comme les victimes d'une hallucination collective, illuminés par une utopie intime, nous irons à FranDisco. Depuis les premiers rounds de Match de Catch à Vielsalm, Thierry Van Hasselt trouve toujours une bonne excuse pour rendre visite à La " S " Grand Atelier. Un jour qu'il souhaitait étrenner son nouveau rotring - stylo permettant un trait très fin -, lui qui joue si brillamment de la matière, il a été à la rencontre de Marcel Schmitz. Artiste trisomique, Marcel a longtemps dessiné des villes abyssales aux innombrables fenêtres. Puis il est passé à l'urbanisme en trois dimensions, avec scotch et carton : la ville de FranDisco était née. Fran Disco, hommage franc à San Francisco. Thierry a donc commencé à dessiner d'après nature la ville de Marcel, en constante évolution, mais aussi à écouter l'histoire de ses habitants, à qui seule la voix de Marcel permet d'exister. Il a dessiné Marcel la construisant, faisant peu à peu de lui le personnage principal d'une histoire qui a aussi peu de limites que l'imagination de l'architecte. Une histoire où Marcel vit à FranDisco. Alors ce qui devait arriver arriva, car à La " S ", deux créations augurent souvent une troisième : Thierry et Marcel se sont contaminés. Marcel a repris ses crayons pour s'immiscer dans les dessins de Thierry, tandis que Thierry donnait trait à la vie de Fran Disco. Invités à exposer en des lieux prestigieux, comme à la galerie agnès b. (Paris), les aventures artistiques de Thierry et Marcel se sont invitées dans la bande dessinée, témoignage de leur lien et de l'essor de leur projet, mais aussi et surtout de l'affirmation de Marcel en tant que créateur. La ville de Marcel ne cesse de grandir. Le livre qui la raconte vous permettra d'y pénétrer et de suivre son créateur, votre guide. Alors bienvenue à Fran Disco, une ville rêvée, une ville de rêve. Vous allez faire un merveilleux voyage.

04/2016

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Pédagogie

Bien débuter dans l'enseignement. Pratiques et repères professionnels

Les changements que subit actuellement la formation des enseignants rendent nécessaire un ouvrage qui fasse le lien entre les enseignements théoriques donnés à l’Université et les expériences faites en stage. La conception de l’ouvrage est entièrement tournée vers l’établissement de ces liens entre les savoirs théoriques qui fondent la pédagogie et les pratiques telles qu’on peut les observer dans les établissements scolaires. Cet ouvrage propose des expériences de débutants, des références savantes présentées de façon accessible, des orientations pour agir en classe, avec les parents, les collègues, les partenaires éducatifs. Les références sont actualisées en rapport avec les résultats des sciences cognitives et des derniers travaux de la sociologie de l’école. Les questions et les débats actuels sont repris et analysés (compétence, accompagnement, individualisation…)Le livre est structuré autour des situations professionnelles, des compétences qu’elles requièrent et des questions que se posent les débutants.• LES POINTS FORTS - un ouvrage centré sur les pratiques d’enseignement ;- un ouvrage qui tente de répondre aux questions que se posent les débutants, collectées lors de formations ;- une actualisation des connaissances de référence pour la pratique pédagogique, notamment dans le domaine des sciences cognitives (mémoire, raisonnement, etc.).• LE SOMMAIRE DE L’OUVRAGEIntroductionLes changements dans le système éducatif : quelles perspectives pour les professions de l’enseignement ?Situations 1 :Enseignement avec un groupe d’élèves (grand groupe classe : groupe restreint)Situations 2 :Accompagnement et aide à l’apprentissage avec un ou plusieurs élèvesSituations 3 :Conception et réalisation de documents pédagogiques et de projets éducatifsConcertation avec d’autres professionnels de l’éducation et de l’enseignementConcertation avec des partenaires extérieursSituations 4 :Participation aux instances de l’établissementParticipation à des groupes professionnels (syndicats, associations, mouvements pédagogiques)Situations 5 :Conduite de sa carrièreParticipation à des groupes de formationConclusionRepères pour comprendre la professionIndex des mots-clésLexique et abréviationsBibliographie • LES AUTEURSFrançoise CLERC est professeur émérite en sciences de l’éducation à l’Université Lyon 2.Nicole PRIOU et Sophie GENES sont formatrices à l’Institut supérieur de Pédagogie de l’Université catholique de Paris.• LE PUBLIC CIBLE- Les étudiants qui préparent les concours de recrutement.- Les jeunes enseignants désireux de compléter leur formationEt dans une moindre mesure :- les enseignants qui vont les accueillir dans leurs classes et qui ne bénéficieront plus de l’aide des IUFM dans le cadre de la « masterisation » ;- les universitaires intervenant dans les formations M1 et M2 et qui n’ont pas nécessairement une vision globale de la profession.

06/2010

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Agriculture

Le coaching au service des agriculteurs. Le guide pratique pour un accompagnement plus humain

" Je suis arrivée chez l'agriculteur pour cette histoire de transmission de son exploitation. J'étais en retard. Et puis, il a raconté l'histoire de sa ferme et s'est mis à pleurer. Je ne savais pas quoi faire. C'était triste. Je ne savais pas quoi lui dire. Alors je suis partie très vite... " . " Je l'ai aidé pour faire sa déclaration Pac. Je le connais juste comme ça, mais j'ai senti que cela n'allait pas bien. Ses voisins m'en ont parlé aussi. Je ne le vois pas en dehors de sa ferme. Il ne vient pas aux journées techniques non plus. Je ne sais pas comment allez le voir pour lui parler. " Ces deux témoignages montrent les difficultés auxquelles sont confrontés les conseillers en agriculture. Comment gérer ses propres émotions et la relation, faire son métier de conseil tout en ne restant pas indifférent à la souffrance de l'agriculteur ? Comment accompagner sur le plan humain, en plus de la partie technique ou économique ? L'objectif de ce livre est de permettre au conseiller de comprendre certains mécanismes de communication et de l'aider dans son travail avec l'agriculteur. Le coaching ne vise pas à dire à l'agriculteur ce qu'il doit faire pour obtenir tel résultat (posture de conseil). C'est un processus relationnel vivant qui aide l'agriculteur à prendre conscience de ses choix, de son chemin de vie, à retrouver un espace de liberté. Pour pouvoir bien accompagner les agriculteurs, il est nécessaire de revenir sur les fondamentaux de la communication. En tant que biologiste, formée au fonctionnement des écosystèmes, travaillant avec les animaux, j'ai repris, dans la première partie, ce qui me parlait le plus, c'est-à-dire une définition de la communication basée sur le vivant. J'ai choisi par la suite de travailler avec un modèle ouvert, non normatif et non pathologisant qui permet d'être à l'aise dans toutes les situations (Ecole de Palo Alto). Dans la deuxième partie, j'aborderais ce qu'est l'écoute, l'un des piliers de l'accompagnement. Une écoute de qualité permet de travailler plus efficacement, en détectant rapidement les points de blocage. Dans la troisième partie, j'évoquerais l'utilisation des mots, leur action sur la relation et la notion de manipulation. Et dans la dernière partie, il s'agira d'apprendre à mieux gérer la conduite d'entretien.

04/2024

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Chanson française

Cali. "Je dois encore vivre"

Vingt ans après la sortie de L'Amour parfait, et à l'occasion de la parution de son nouvel album, David Desvérité revient sur le parcours de Cali, examinant ce qui a fait de lui cet artiste qui a su toucher toute une génération. Sa première biographie La sortie de son album L'Amour parfait en août 2003 assoit d'emblée Cali dans l'univers de la chanson française. Les confessions d'un homme sensible terrassé par la déception amoureuse sont en phase avec l'époque. Il est alors assimilé par la critique aux écorchés vifs dévoilant sans pudeur leurs faiblesses et leurs désillusions, à la manière de Miossec ou Dominique A. " C'est quand le bonheur ? " inonde les radios et se transforme en un hymne générationnel repris en choeur lors de concerts survoltés, tandis qu'" Elle m'a dit " illustre le parfait mélange entre un texte d'une grande tristesse et un refrain joyeux facile à mémoriser. L'album s'écoule à plus de 500 000 exemplaires ! Le chanteur de trente-cinq ans, qui a signé chez EMI, est nommé aux Victoires de la musique 2004 dans la catégorie Révélations. Meurtri par la disparition de sa mère alors qu'il n'a que six ans, Bruno Caliciuri n'aura en réalité jamais cessé de courir après l'amour et l'affection dont ce décès l'a privé. A l'adolescence, Cali comprend que la musique constitue la pierre angulaire de son existence. Suit une période durant laquelle il monte différents groupes, joue dans les bals, fait des concerts dans de petites salles parfois peu remplies, balisant avec constance son chemin vers le succès. La ferveur du public apaisera tant bien que mal la blessure consécutive au deuil maternel. Après avoir enregistré huit albums originaux, Cali est devenu un artiste majeur. Auteur de trois romans et d'un recueil de poèmes, acteur pour le théâtre et le cinéma, Bruno Caliciuri s'est aussi affirmé en dehors de la chanson. Parallèlement, ses nombreux engagements - hérités d'une famille à la conscience politique aiguë -, ses prises de position critiquées, parfois raillées, ont dévoilé une personnalité sincère et entière. Cali a un tempérament exacerbé, hypersensible, démonstratif. S'il confesse volontiers exercer ce métier parce qu'il est toujours en quête d'amour, son public le lui rend bien. Vingt ans après la sortie de L'Amour parfait, l'évidence de cette alchimie ne fait plus de doute.

01/2024

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Manga

Collection Yaoi Pack N° 5. 5 mangas

Ce pack manga contient : Stop Bullying Me ! (161 pages - Volume : 2 / 2) : Alors que Tomo passe tous ses moments de libre avec son grand frère Ei, président du Conseil des Elèves, et avec son petit ami Izumi, Vice-président, il ne tarde pas à remarquer quelque chose d'intéressant ... Il semblerait que le secrétaire du conseil, Tsubasa Narihara, soit tombé amoureux d'Ei ! Tomo ne sait pas s'il doit l'aider ou s'il préfère garder son grand frère pour lui seul...Slightly Dangerous Switch (161 pages - Volume : One Shot) : Quand il rentre chez lui, Yôji, lycéen passionné par son club de basket, a la surprise de découvrir que sa mère a engagé un professeur particulier pour lui donner des cours à domicile. Son nouveau prof, Nishizawa, est à première vue du genre silencieux et distant, mais comme on dit, il ne faut jamais se fier aux apparences...How to start the Second Love (177 pages - Volume : One Shot) : Togaya est un acteur au palmarès déjà bien rempli. Entre sa carrière et sa fille unique, il se considère comme un homme comblé, mais lorsque son jeune partenaire de tournage, Kajimoto, lui fait une déclaration d'amour, Togaya se retrouve perplexe. Et ce n'est pas près de s'arranger quand Kajimoto revient sur sa déclaration un peu plus tard, après avoir semé le doute dans l'esprit de Togaya ! Please Hold Like a Bouquet (161 pages - Volume : One Shot) : Atsushi Hanada a repris la compagnie de son père en tant que PDG, mais son inexpérience et sa jeunesse lui valent l'inimitié de tous les autres employés, et surtout de son secrétaire personnel, Yazawa, qui trouve amusant de mettre des bouquets de fleurs fanées sur son bureau...The President is produced by my color (162 pages - Volume : One Shot) : Manager préféré de la société où il travaille et numéro 1 des Commerciaux, Akutsu se retrouve propulsé dans la section Secrétariat suite à la mort du directeur, avec une mission : transformer un nouveau venu en magnat des affaires pour qu'il puisse reprendre la succession. Et quelle n'est pas sa surprise lorsqu'il découvre que le candidat n'est autre que... son inconnu du Nid à Chats, son petit coin secret ! Découvrez quatre histoires farfelues dans lesquelles jeunes et moins jeunes succombent au virus de l'Amour.

12/2013

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Littérature française

Je suis une surprise

On trouvera ici : une table de ping-pong, une grosse enveloppe de la NASA, un fusil, une part de flan renversée, de nombreuses heures de colle, des diapositives du Sahara, un crâne humain exhumé et brisé, plusieurs vélos, un hôpital psychiatrique, un petit carnet décrivant la planète Mars, un voyage éclair à Bruges et un autre à Venise, des pins parasols, un immense bateau et un minuscule voilier. Et aussi, sans cesse, partout sous les pieds du narrateur, des caves sombres pleines de bouteilles. Autant d'étranges souvenirs que Marc Pautrel interroge pour nous dire : "Je est un autre, je est une surprise... j'écris, je suis une surprise". Je suis une surprise, Claudine Galéa Voix intérieures. Jeanne Bastide et Marc Pautrel mènent, chacun à sa façon, une enquête sur l'être et le non-être. Aux éditions de l'Amourier et chez In8. Sujets et objets Lucie se sent enfermée. Prisonnière d'une absence. Celle d'André, mais pas seulement. L'espace de la maison est devenu oppressant. Pour se reconnecter au monde réel, celui des sensations, elle s'allonge à même la terre. Plus tard, à la fin, elle franchira la porte, sortira. Jeanne Bastide raconte le lent réapprivoisement d'une femme par elle-même. "Un silence ordinaire" décrit l'histoire d'une perte qui est peut-être davantage celle du sentiment d'exister que de l'être aimé. Ce sont les objets qui prennent en charge le manque, le vertige. Il y a quelque chose de l'univers de la peinture dans ce lent et pointilleux récit d'un retour à la vie. Aux natures mortes de l'univers intérieur, s'opposent les éléments de l'extérieur, de la brume hivernale au renouveau de la lumière printanière. Jeanne Bastide prend la mesure du temps, et réussit à créer une suspension atmosphérique, entre asphyxie et reprise d'air. C'est une plongée en soi qui évite tout pathos et toute explication au mystère de la disparition. "L'autre" est un miroir où Lucie s'est peut-être perdue. Parfois, on frôle l'hallucination dans une sorte de syncope du verbe. Pour retrouver la continuité d'existence qui lui permettra de demeurer vivante, Lucie écrit. Une deuxième voix s'élève dans le livre, plus fluide, gaie, avec de forts accents d'oralité. Une voix de vivante, heureuse de l'être. Marc Pautrel est le sujet de son récit "Je suis une surprise". Tout à lui-même - il écrit à plein temps, son temps lui appartient jusqu'à l'obsession -, la scène du "Je" lui est familière ! Et pourtant, écrit-il, "en moi, tellement de morceaux me sont étrangers". Remontant le fil d'une existence où les déménagements successifs de ses parents le préparèrent à la solitude et au détachement dont il use avec ivresse une fois devenu adulte, l'auteur-narrateur impose l'idée d'un décollement de soi plutôt qu'un dédoublement. La collection Alter & Ego, pour laquelle il a écrit ce récit, est un écrin parfait à l'aventure en chambre de cet anti-héros. Il aurait désespérément aimé franchir les frontières de la fiction au point d'habiter le seul pays des mots,

02/2009

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Histoire internationale

La Révolution russe, une histoire française. Lectures et représentations depuis 1917

La Révolution russe aura bientôt cent ans, mais on peut douter que son anniversaire fasse l'objet de commémorations. En France particulièrement, on croit savoir depuis Le Passé d'une illusion de François Furet (1995) et Le Livre noir du communisme (1997) qu'elle est à l'origine d'un cauchemar totalitaire aussi dangereux que le nazisme mais plus durable et plus meurtrier. Et pourtant... En 1968, la Sorbonne était ornée de portraits de Lénine alors qu'on redécouvrait Nestor Makhno. le Parti communiste français, fort de dizaines de milliers de militants et de millions d'électeurs, avait été créé en 1920 justement pour suivre l'exemple des bolcheviks russes. Et, chaque année, le PCF célébrait la " Révolution socialiste d'Octobre ". D'ailleurs, parmi les premiers communistes français qui avaient côtoyé Lénine et Trotski au Kremlin aux temps héroïques on trouve Victor Serge et Boris Souvarine, les pionniers de l'histoire de la révolution et du bolchevisme en France. Comment un tel retournement, de l'engouement au dénigrement et à l'effacement, a-t-il été possible ? Pour le comprendre, l'auteur propose de suivre les lectures et les représentations données de l'événement en France depuis 1917 jusqu'aujourd'hui. Une large place est accordée aux représentations littéraires ou cinématographiques tant il est vrai, par exemple, que le cliché du " bolchevik en veste de cuir " doit plus à l'Année nue de Boris Pilniak ou au Docteur Jivago de David Lean qu'au travail des historiens. L'influence de telles oeuvres étrangères est d'autant plus déterminante que, du côté français, c'est d'emblée une vision négative et sensationnaliste qui est véhiculée, notamment par Joseph Kessel. Au fil des interprétations contradictoires des historiens concernant 1917 en Russie, c'est aussi une histoire intellectuelle et politique de la France qui se lit. Même à gauche, le pays de la " Grande révolution " s'y montre beaucoup plus rétif qu'on pourrait le croire vis-à-vis de la nouvelle venue. Le Parti communiste finit par imposer sa lecture et, dans la France des années 1950-1960, la reprise du discours déterministe des Soviétiques fait longtemps bon ménage avec la prédominance de l'école des Annales. Ainsi, les voix révolutionnaires dissidentes ont été mises sous le boisseau et le tranchant subversif d'Octobre a été bien émoussé. Mai 1968 n'y change rien, pas plus que la publication de travaux essayant de rendre la complexité d'une révolution populaire défaite dans sa propre victoire. La route était dégagée pour un retour des approches conservatrices que la disparition de l'URSS a ultérieurement galvanisées et médiatisées. Parcours historiographique à travers des auteurs de générations différentes et d'opinions opposées, le travail d'Eric Aunoble éclaire de multiples facettes de la Révolution russe et entend rendre aux " dix jours qui ébranlèrent le monde " une richesse que le statut de modèle ou de repoussoir avait éclipsée. Le livre se veut aussi un encouragement à reprendre l'étude des années 1917-1921, tant elles peuvent encore apprendre à ceux qui visent l'émancipation aujourd'hui.

01/2016

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Histoire de France

Secrets, Manoeuvres, Chocs et Volte-face de Charles De Gaulle à Nicolas Sarkozy

Spécialiste des civilisations préhistoriques de l'Afrique Noire qu'il aime profondément, Pierre BAS est collaborateur du Général de Gaulle de janvier 1959 à novembre 1962. C'est cette collaboration qui fait l'intérêt et l'agrément de son livre. Il n'est pas comme souvent, une collection de chroniques, susurrées, supposées, ou même fabriquées. Les paroles rapportées sont celles du Général, et son action citée, est à l'opposé de ce que prétendent de partiaux imaginatifs . Le 26 août 1958, Pierre BAS parle avec le Général dans son avion au dessus de l'Afrique des propos tenus la veille par Sekou Touré à Conakry. Aucun des historiens de ces journées décisives n'a assisté comme lui au voyage dans toutes ses péripéties. De même, lorsqu'il évoque les fameux déjeuners de l'Elysée, il montre le Général découvrant le fond de sa pensée, y compris sur lui-même. L'auteur produit d'étonnants documents prouvant le travail précis et minutieux que s'impose le Chef de l'Etat, résumant souvent en quelques mots riches et définitifs, la politique que va suivre désormais la France. Elu grâce à lui Député du 6ème arrondissement de Paris. Il sera 24 ans Député (notamment Président de la Commission des comptes), 24 ans Conseiller de Paris (notamment Adjoint au Maire, chargé de la Culture), et 21 ans à la Région où il présidera les commissions des finances, des transports et la Région elle-même. Il est un des artisans des grandes réformes dans les départements et territoires d'Outre-mer. Il a obtenu de Georges Pompidou la reprise des travaux d'Auber-Nation, la création de la ligne B du RER et le prolongement systématique des lignes de métro en banlieue. Il a équipé le 6ème, il a fait redonner à la Place de l'Etoile le nom du Général de Gaulle qu'une coalition de l'extrême droite et de la gauche avait débaptisé, il a fait donner le nom du Général au principal aéroport de Paris. Le 15 novembre 1976, il fait refuser par le groupe Paris-Majorité, la candidature à la Mairie de Michel d'Ornano, décidée par le Président de la République d'alors, sans l'accord des conseillers. Un rude combat s'engage qui amènera deux mois plus tard, la candidature réussie de Jacques Chirac. Par un amendement célèbre, supprimant les crédits du bourreau, il a fait rouvrir le débat sur l'abolition de la peine de mort, hermétiquement clos depuis 70 ans. Le 24 octobre 1978, le Gouvernement est réduit au vote bloqué, aveu que la peine de mort ne peut plus être appliquée en France, la Loi Badinter, le 9 octobre 1981 vient à juste titre, mettre le droit en accord avec le fait. De caractère vif, l'auteur est également bien connu pour avoir, à l'Assemblée Nationale cruellement puni un très éminent homme politique, qui avait cru pouvoir impunément mentir sur son compte. L'Assemblée Nationale, contrairement à la règle d'exclusion en pareil cas, l'absout car l'insulte calomnieuse est prouvée.

03/2012

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Sciences historiques

L'esprit des sourds. Volume 1, Les signes de l'Antiquité aux premières institutions : le choc des représentations

Cette édition papier, en couleur, du premier volume couvrant l’histoire des signes de l’Antiquité au début du 19e siècle. Le langage est indissociable de l’humanité et la langue des signes est indissociable des sourds. Ce livre conte comment ils surmontèrent les représentations qui s’opposèrent à leur reconnaissance, forgeant leur liberté et leur culture silencieuse. Selon une statistique d’origine inconnue, mais reprise par tous les auteurs, 95% des sourds naissent dans des familles qui entendent. Ainsi, en majorité, les sourds remplacent l’absence d’ancêtres sourds par une histoire à laquelle ils sont très attachés. Sa principale origine remonte à Ferdinand Berthier (1803-1886) qui redécouvre l’abbé de l’Epée et en fait une légende sourde, un mythe fondateur qui ne sera plus oublié jusqu’à nos jours. Il faudra attendre le vingtième siècle pour que soit redécouverte la géniale intuition d’Auguste Bébian (1789-1839) qui, avant même l’invention de la linguistique, découvre la possibilité d’écrire les signes. Longtemps, les signes n’ont pas eu de forme écrite et n’ont guère laissé de traces. Il faudra la vulgarisation de la vidéo pour conserver des témoignages dont les futurs historiens feront leur miel. C’est pourquoi la principale trace de l’histoire des sourds est celle de leur éducabilité et de leur instruction, mais elle ne s’y limite pas. Parcourir l’histoire des sourds, c’est croiser et recroiser bien d’autres histoires : celles des idées, de la philosophie, de l’éducation, de la médecine, des sciences sanitaires et sociales, des techniques, de la politique, de la presse… L’histoire des sourds c’est aussi, et d’abord, l’histoire de la gestualité, des signes et leur lente reconnaissance. D’après sa thèse en Linguistique soutenue en 1999, à l’université René Descartes, Paris V, Yves Bernard nous invite à le suivre sur les chemins qu’il ouvre à travers l’immense forêt des autres histoires. Non pas un parcours chronologique, mais des tracés thématiques qui, souvent, se rencontrent et nous conduisent à travers l’Antiquité, les débuts de l’éducation en Espagne, en Angleterre et en France, le siècle des Lumières, la Révolution française, les méthodes en Europe et aux États-Unis, les destinées sociales et les utopies… jusqu’aux thématiques silencieuses du XIXe siècle. Le langage est indissociable de l’humanité et la langue des signes est indissociable des sourds. Il importe peu que la langue soit parlée, sifflée ou signée. Ce livre retrace l’histoire de la gestualité et des signes, la lente progression vers l’éducation et la citoyenneté qui ont formé, au fil du temps, l’esprit des sourds. Ce tome 1 (livre papier) couvre l’histoire silencieuse de l’Antiquité aux premiers temps des grandes institutions de sourds-muets, jusqu’en 1829, situant les cadres des futurs combats identitaires des sourds. Les conceptions des grands philosophes y sont abordées : Socrate et Platon, saint Jérôme et saint Augustin, Montaigne, Locke, Descartes, Condillac, Rousseau, Diderot, etc... (le DVD comporte le livre intégral.)

01/2019

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Littérature française

L'enfant du dehors Tome 1 : La tragédie

Ce livre est l’histoire vraie d’un vagabond qui vous emmènera des plaines des Flandres à une cabane perdue dans la forêt de Shoshone, au cœur du parc du Yellowstone, en passant par l’horreur des guerres (Afghanistan et ex-Yougoslavie). C’est une ode à la Nature, mais certainement pas à l’Homme. Vous y croiserez des ours, des loups, des élans, des pumas, des Indiens Navajos à Las Vegas, des Comanches à Grenoble et des Apaches à Monument Valley, des commandos de montagne, des spartiates au Kosovo, des prêtres commandants de camps de concentration en Croatie et des Navy Seals à San Diego. Frankenstein, Jonathan Livingston le Goéland et les Tontons Flingueurs seront aussi de la fête. L’auteur vous parlera de la décadence d’une civilisation et de l’avènement d’un nouveau monde libertaire, parce qu’il a foi en l’humanité, même si nombre de ses chapitres montre le contraire. Nous nous projetterons dans un monde post-anarchiste, pas un monde idéal, mais pratico-pratique. Vous y apprendrez comment il a lutté contre des groupuscules néo-nazis et des Black Blocs. Nous ferons la connaissance d’Alex Honnold, l’un des meilleurs grimpeurs du monde en solo à Yosemite National Park, mais aussi de « l’homme qui murmurait à l’oreille des chevaux » de Guillaume Nery, l’apnéiste, de Huntington dans les jardins de la maison d’Hemingway et de Tony Hsieh dans un Walmart, le boss charismatique de Zappos, une entreprise libérée de cinq mille personnes. Nous marcherons au sein des 63 parcs nationaux aux États-Unis, accompagnés de Thoreau, de John Muir et du romantique Everett Ruess. Nous participerons à la cérémonie de l’animal Totem dans un lieu sacré à Monument Valley. Nous croiserons la mort à de nombreuses reprises et l’allégorie de la résurrection. Il en laissera l’idée de "Recreational Philosophy" comme source d’inspiration pour nos vies. Nous apprendrons comment les rivières peuvent être sources de noétique, avec la pêche à la mouche, et de mort avec les sanglants flash flood. Nous nous interrogerons entre autres sur la liberté, le libre-arbitre, le déterminisme, la joie en philosophie, le bonheur, le verbiage des donneurs de leçons, la souffrance, la pitié, le libertarisme, le chamanisme… La vie de l’auteur est une excuse pour réenchanter Nietzsche, Dostoïevski, Schopenhauer, Spinoza et bien d’autres. Ce sera l’occasion aussi de comprendre comment il a tué Michel Onfray.

01/2020

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Sciences historiques

L'Abandon d'enfants. L'exemple des Côtes-du-Nord au XIXe siècle

Si les statistiques placent les Côtes-du-Nord parmi les départements français les moins confrontés au phénomène de l'abandon, il a néanmoins beaucoup préoccupé les autorités qui n'eurent de cesse, pendant tout le siècle. de vouloir l'éradiquer coûte que coûte. S'intéresser à l'abandon des enfants, c'est s'intéresser à la fois à l'histoire de l'enfance et à l'histoire des femmes, particulièrement les femmes seules, mais aussi, plus généralement, à l'histoire de la vie rurale dans un département fortement imprégné de catholicisme. Filles-mères rejetées, enfants abandonnés stigmatisés, la société toute entière est concernée par l'abandon. C'est aussi s'intéresser à la transition entre philanthropie et encadrement du service de l'assistance par l'Etal qui, sous la HP République, triomphe avec la création de l'Assistance publique. Les limites chronologiques de cette étude se sont imposées au regard de la législation en vigueur concernant l'Assistance Publique, véritablement créée par le décret impérial du 19 janvier 1811 et qui prévoit l'anonymat de l'abandon. Décrié rapidement en raison de l'augmentation des expositions qu'il suscite, modifié à moult reprises, ce texte reste néanmoins en vigueur pendant tout le siècle, marquant profondément de son empreinte l'histoire des enfants abandonnés. II sera relégué par la loi du 27 juin 1904. Les séries et Il du dépôt des archives départementales des Côtes-d'Armor constituent le socle de cette recherche, permettant une plongée passionnante dans la vie des enfants abandonnés et de leurs mères, aux conditions de vie misérables. La richesse des sources permet, non seulement de suivre ces dernières à des moments-clefs de leur vie comme celui de l'abandon, mais également (le brosser, à grands traits, leur quotidien avant et après l'abandon. Elle permet de surcroît (le mettre en lumière le rôle inducteur de la société catholique de l'époque, intransigeante, qui juge et condamne toutes celles qui mettent au monde tin enfant hors-mariage. Les sources abondent pour autant sur le parcours des enfants abandonnés, depuis leur arrivée à l'hospice jusqu'au moment où ils sont gagés. Même si tous ne peuvent être suivis individuellement, il est possible cependant de dépeindre assez précisément les grandes lignes de leurs premières années de vie. Souffrances, chagrins, humiliations, silences imposés surgissent alors sans surprise des sources, mais aussi sursauts de révolte, insubordinations et désertions. Plus rares, quelques moments de malice et de joie viennent égayer le tout, sur fonds de misère générale.

03/2011

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Histoire de France

Edouard Daladier (1884-1970)

Affligé d'une réputation suspecte _ en particulier à cause de sa passivité à la conférence de Munich où les démocraties abandonnèrent la Tchécoslovaquie _, Edouard Daladier, président du Conseil de la IIIe République à plusieurs reprises, ministre de la Guerre au cours des années cruciales qui ont précédé la Seconde Guerre mondiale, demeure pour beaucoup de nos contemporains un simple nom dans les ouvrages d'histoire. Ce qui est un peu court pour juger un homme et son action. La carrière de ce boursier de la République, fils d'un boulanger de Carpentras, agrégé d'histoire, profondément républicain et dirigeant éminent du Parti radical, a pourtant connu de multiples moments forts : le Cartel des gauches en 1924, le 6 février 1934, la constitution du Rassemblement de Front populaire, Munich, bien sûr, en septembre 1938, la déclaration de guerre, l'expédition de Norvège, l'inique procès de Riom intenté par Vichy pour le charger, avec quelques autres, de tous les péchés supposés avoir causé la défaite. Peut-être Daladier a-t-il été parfois écrasé par l'ampleur de ses tâches et de ses responsabilités gouvernementales, peut-être a-t-il mal supporté le caractère nécessairement solitaire de l'exercice du pouvoir dans des circonstances dramatiques, mais on ne peut dénier à cette figure complexe, énigmatique, secrète de grandes qualités intellectuelles et morales, une lucidité et une énergie manifestes. Son attitude de 1938 à 1940, en tant que président du Conseil et que responsable du réarmement, où ces qualités firent merveille en dépit d'oppositions jusque dans son propre gouvernement, le montre bien. Quand il dut abandonner le pouvoir (en mars 1940), il pouvait à juste titre considérer qu'il avait provoqué un sursaut spectaculaire dans la diplomatie, dans la préparation économique à la guerre, dans le réarmement et même dans les esprits. C'est aller un peu vite en besogne que de le rendre responsable de la défaite. S'appuyant sur un considérable travail d'archives en France et à l'étranger, et sur de très nombreux témoignages, Elisabeth du Réau éclaire voire modifie l'idée que l'on se fait du rôle de Daladier. Sans laisser ses faiblesses ou ses carences dans l'ombre, elle fait justice d'une légende noire que les faits et gestes de son personnage ne confirment pas. Elisabeth du Réau, spécialiste de l'étude des relations internationales, est professeur d'histoire contemporaine à l'université du Maine et enseigne également à l'Institut d'études politiques de Paris.

05/1993

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Autres

Philosophia scientiae vol.26/3. Psychologie philosophique et Gestalts praxéologiques

Au début du 20e siècle, un certain nombre de philosophes ont développé et formé leur propre pensée en dialogue avec les écrits de la psychologie de la Gestalt. Ces engagements ne sont pas seulement essentiels au développement de leur pensée, mais ils ont eu des effets d'entraînement importants, conduisant à un changement de perspective significatif au sein des sciences cognitives, de la linguistique, de la psychologie sociale, de la sociologie et des théories de la perception. La question fut alors - et est toujours - de saisir les caractéristiques les plus saillantes et les plus spécifiques de ce qui fait l'humain, et cette quête a souvent été inspirée par des positions philosophiques, scientifiques, anthropologiques et même politiques très différentes. La publication récente de textes moins connus ou précédemment non disponibles d'auteurs clés met en évidence la complexité des engagements philosophiques, et jette une lumière nouvelle sur les dialogues entre psychologie, philosophie, études du langage et sciences. Nous nous intéresserons principalement à la façon dont les idées de la psychologie de la Gestalt ont été reprises par des philosophes ayant des agendas et des prédilections philosophiques différents, mais aussi par des psychologues sociaux et des sociologues. Et en philosophie justement, la réception de la psychologie de la Gestalt passe notamment par Aron Gurwitsch, D. W. Hamlyn, Maurice Merleau- Ponty et Ludwig Wittgenstein. Les engagements de ces penseurs avec la psychologie de la Gestalt auront une influence sur nombre de disciplines et seront à l'origine de plusieurs mouvements très actifs aujourd'hui : en psychologie, grâce aux travaux de James Gibson sur la perception et de Roger Barker sur la théorie des sites comportementaux (Behaviour Setting Theory) en psychologie écologique ; en sciences cognitives, avec le développement des approches nouvelles de la cognition (e- cognition : embodied, embedded, enactive, and extended ; cognition incorporée, integrée, énactive, étendue) et l'énactivisme ; et en sociologie et psychologie sociale, avec le développement de l'ethnométhodologie et d'autres versions de l'interactionnisme. Chacune de ces perspectives est redevable à la psychologie de la Gestalt, et elles le sont à travers les philosophes qui l'ont abordée. Ces engagements philosophiques ont souvent conduit à des analyses qui ont pris leurs distances par rapport à des explications cognitives et neuroscientifiques au sein de la psychologie, pour aborder les phénomènes de la Gestalt de manière constitutive (Gurwitsch), écologique (Gibson), existentielle (Merleau-Ponty), praxéo-grammaticale (Wittgenstein) et praxéologique (Garfinkel). Dans certains cas, des nouvelles catégories ont été proposées, comme les "Gestalts praxéologiques" de Garfinkel.

11/2022

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Littérature française

Noces en paroles chez les Zarma (Niger)

Le thème de l'exception tunisienne défie le temps. Il s'inscrit dans une longue tradition, sous la plume des auteurs les plus divers. Il a magnifié le projet de modernisation autoritaire de Bourguiba. Après avoir connu une relative éclipse durant les vingt-cinq années de dictature de Ben Ali, il fait de nouveau florès depuis le soulèvement populaire de 2011. Il a désormais pour principal référent, non plus le développement, mais la démocratisation. Aujourd'hui comme hier, l'exception tunisienne n'est qu'un mythe. Exception en quoi et par rapport à quoi ? La question, lorsqu'elle est posée, s'en tient à des ensembles improbables : le monde arabe ou les " printemps arabes ". Biaisée, elle contient déjà la réponse, à vrai dire une lapalissade qui découvre un pays arabe pas comme les autres. Le truisme présuppose que ces " autres " constituent une totalité et permettent de discerner une règle générale à laquelle la Tunisie dérogerait. Ce qui précisément ne va pas de soi. Le mythe procède d'abus ou de commodités de langage, qui figent, voire essentialisent, des particularités. Il entretient une méprise sur la spécificité. En tant que telle, la spécificité n'est pas synonyme d'exception, sauf à considérer que tous les cas sont exceptionnels en raison de leur spécificité ou à méconnaître qu'ils sont tous spécifiques. Prendre la Tunisie au sérieux suppose de la démythifier et corrélativement de dissiper les malentendus sur l'espace arabe. Celui-ci ne préjuge pas d'un rapport au politique qui serait typiquement arabe. L'idée d'une espèce politique arabe relève de la chimère, voire de la contrefaçon. La Tunisie constitue certes un cas d'espèce, mais d'une espèce d'enjeux et de problèmes irréductibles à une fantasmatique arabité politique. Il s'agit, en l'occurrence, de l'institutionnalisation, condition nécessaire mais non suffisante de la démocratisation. Ces questions ont inspiré nombre de travaux de Michel Camau. Il réunit ici, en un ouvrage, sept articles, dont deux inédits, rédigés entre 2003 et 2017. Ils constituent autant de jalons thématiques d'une démarche de démythification de l'exception tunisienne. L'auteur table sur leur cohérence intrinsèque, en dépit des changements de contexte, de la diversité des objets et des évolutions de sa propre réflexion. Le dessein de les regrouper relève d'une nouvelle étape de pensée. Michel Camau est professeur émérite de science politique (Université Aix-Marseille). Il a dirigé l'IRMC, lors de sa création, de 1992 à 1997.

09/2018

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Littérature française

Un long voyage ou l'empreinte d'une vie Tome 25 : La quinta

Après le fol intermède d'Auribeau, le couple est revenu à Esclarmont, dans leur trois pièces superposées sans eau courante. Désireux de fuir l'incommodité des lieux et la médiocrité ambiante, Louis est plus que jamais décidé à construire une maison sur leur terrain, ce terrain si merveilleusement situé, plein sud, à un jet de pierre du village, et doté d'une vue grandiose sur la vallée et l'Estérel. Mais son manque d'accès direct à la route grève fortement le projet. Il y a bien le terrain du dessus, une friche, qui, lui, jouxte la route, mais la propriétaire, une vieille fille de Marseille, méprise les Esclarmontais, et s'est toujours refusée à vendre. Louis lui écrit, il sait que sa plume peut faire des miracles ! De fait, la dame accepte la transaction, et pour un prix dérisoire (fin du tome 24). L'été est venu, et avec lui les voyages. Ils s'enchaînent, amenant leurs lots de voyageuses esseulées, avides d'une aventure avec le guide, éventuellement le chauffeur. Une rencontre marquante : Louise, troisième du nom. Mais la relation ne survit pas au retour à Paris et à une fatale soirée, où Louis perd son sang-froid et fait un esclandre. On ne se refait pas, particulièrement quand la concurrence prend les traits d'un bellâtre, ami d'une des femmes. Séville, et sa sublime place San Fernando ! Louis en a rêvé, il en est tombé amoureux, il lui a même dédié un long poème. Et ce rêve se matérialise : Nadine et lui vont y passer l'hiver. Hélas, écoeurée par l'huile d'olive, celle-ci ne mange bientôt plus que des fruits et s'affaiblit. Il faut prendre pension chez l'habitant et faire sa propre cuisine. Les semaines passent, Louis observe avec passion les coutumes andalouses, mais Nadine ne suit pas. La liste de ses griefs s'allonge : l'espagnol ? un charabia incompréhensible ; la viande ? des semelles impossibles à cuire ; l'eau et l'électricité ? rationnées comme en temps de guerre ; les hommes ? mal éduqués, ils crachent par terre et parlent trop fort, un comble pour une sourde ; José, ce grand ami de Louis ? un Espagnol bon teint dont la gentillesse cache mal son mépris pour elle et l'influence qu'elle a sur Louis... Finalement il cède, et quelques jours après Noël, ils font leurs valises. Le bon côté de l'aventure : Nadine est maintenant enthousiaste pour construire sur le terrain du haut. Ce sera la Quinta...

08/2021

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Histoire des mentalités

Le bonheur par le bout du nez... Des roses de Vénus aux mystères d'Eleusis

De tous nos sens, l'olfaction est peut-être le plus méprisé. Nous considérons notre nez comme un organe des plus ordinaires, sans doute parce qu'il ne peut se cacher au milieu de notre figure. Mais le paradoxe est que l'odorat dissimule son jeu. Il est sans doute le plus important de tous les sens. Il nous renseigne sur les gens qui nous sont sympathiques ou favorables. Il choisit les êtres que nous allons haïr et ceux que nous allons désirer. Il a le pouvoir de nous transporter hier, demain, ailleurs, par une seule aspiration. Il décide de notre appétit, de nos goûts, de nos envies, de notre fécondité, de l'itinéraire que nous allons donner à notre vie. Bref, il nous mène par le bout du nez ! Jadis, on reconnaissait au nez la plus grande importance. On utilisait les parfums pour séduire, pour prier, pour obtenir par sortilège, pour se protéger de la peste. On ne pouvait se passer d'eux tant les odeurs fortes faisaient partie de la vie, jusqu'à l'empoisonner. L'homme et la femme avaient du flair, comme les animaux . Ils ont perdu peu à peu l'usage du nez, cet organe merveilleux confisqué par la dictature de l'hygiène, l'usage des produits d'entretien et de l'eau de Javel qui nous font oublier cette sensibilité première qui nous conférait tant de pouvoirs. Ce livre propose à ses lecteurs de les retrouver au fond d'eux-mêmes. Il part à la recherche des fleurs et des insectes, des jardins, des résines et des magiciens. Il invite à pénétrer dans l'intimité de toutes les époques, à retrouver les moeurs du passé, à s'introduire dans les alcôves et les palais pour en percer les secrets. Il se lance à la recherche des parfums perdus et à la rencontre des parfums d'hier et d'aujourd'hui, de ville en ville, de port en port, de quartier en quartier, de saison en saison, d'heure en heure et nous introduit dans le labyrinthe obscur de leurs subtiles correspondances. Il rappelle comment les poètes ont vanté les parfums et comment les fleurs nous les ont offert en aidant à la diversification des espèces et à la multiplication des variétés par abeilles interposées. Il démontre surtout que le plaisir, le désir, l'amour ne seraient pas sans les fragrances qui les subliment, des je-ne-sais-quoi, des presque rien sans qui la vie ne serait plus la même tant l'odeur est la marque profonde de nous-mêmes.

06/2023

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Développement durable-Ecologie

Biodiversité et évolution du monde animal. "Une brève histoire des animaux"

Que savons-nous des animaux ? Quand sont-ils apparus sur Terre ? Notre défiance à leur égard ne met-elle pas en péril l'avenir de l'humanité ? Quel regard devons-nous porter et transmettre aux générations futures concernant la cause animale ? Ils apparaissent soudainement il y a 550 millions d'années et leur destin a failli basculer à plusieurs reprises, sans jamais cesser de se diversifier. Notre histoire semble intimement liée à celle des animaux. Alors que ces derniers se sont toujours passés des humains, nous sommes incapables de vivre sans eux. Depuis des millénaires nous leurs sommes redevables de notre nourriture, de nos vêtements, de nos outils et de notre développement. Leur domestication va autant bouleverser leur vie que la nôtre. Ils ont participé à la révolution néolithique et nous ont accompagnés dans nos migrations sur toute la planète. Nous avons même noué des relations privilégiées avec certaines espèces qui sont devenues des animaux de compagnie. Trop longtemps considérés comme de vulgaires machines-outils, nous avons négligé leur sensibilité sans vraiment tenter de communiquer avec eux. Il faudra attendre le XXe siècle pour que l'on s'intéresse à leur comportement, à leur souffrance, à leur bien-être et que le législateur tende enfin à leur accorder en ce début de millénaire le statut "d'êtres vivants doués de sensibilité". Ils peuvent être nos meilleurs alliés comme nos pires ennemis. Ils nous ont permis de découvrir des médicaments majeurs pour combattre la douleur, l'hypertension, les infections virales ou le cancer. Nous avons aussi découvert à nos dépens qu'ils étaient de véritables réservoirs parasitaires, bactériens ou viraux, capables de nous transmettre des maladies à l'origine d'épidémies dévastatrices au cours de notre Histoire. Aujourd'hui certains moustiques sont encore responsables de plus d'un million de décès chaque année, mais sont-ils les vrais coupables de leur multiplication à outrance ? Si certaines espèces peuvent devenir invasives et menacer la biodiversité du fait de conditions climatiques devenues inappropriées à leur développement, la plupart des espèces animales sont partout menacées de disparition par l'Homme. L'HOMME, devenue l'espèce qui menace toutes les autres. Nous vous invitons à plonger dans ce monde animal qui nous fascine depuis l'enfance à travers les mythes, les contes et les légendes. Donnons-lui aujourd'hui la place qu'il mérite sur notre planète, il n'est pas trop tard pour partager notre territoire avec cet ami et redéfinir les conditions d'équilibre à notre survie commune.

09/2016