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Policiers historiques

Les Sept Châtiments

Dans la lignée des Rivières pourpres, le nouveau chef-d'oeuvre de Jordi Llobregat. " Il y a dans ce roman tous les ingrédients que j'aime, en tant que lecteur et en tant qu'auteur. " Bernard Minier Dans une petite station de ski des Pyrénées, située à la frontière de l'Espagne et de la France, un homme est retrouvé mort au fond des eaux glacées d'une piscine. Il est menotté et ses paupières sont cousues. Alex Serra, inspectrice aux homicides de la police de Barcelone, est envoyée sur place pour mener l'enquête aux côtés de Jean Cassel, un lieutenant de police français. Les investigations prennent un tour imprévu lorsqu'un lien est établi entre la victime et une grande famille de la région, propriétaire des terres de la vallée, dont l'héritière vit recluse dans un manoir isolé. C'est en effet dans l'histoire tourmentée du village, lieu de passage des fugitifs pendant la Seconde Guerre mondiale, que semble se trouver la clé de l'affaire. D'une ancienne colonie industrielle perdue dans la montagne jusqu'à un mystérieux monastère, Alex et Jean vont devoir réveiller bien des vieux fantômes pour découvrir la vérité. Et le temps leur est compté : alors qu'une tempête sans précédent s'abat sur la région, la liste des victimes ne cesse de s'allonger. Après Le Huitième livre de Vésale, salué par une critique unanime, Jordi Llobregat nous entraîne une nouvelle fois dans les arcanes de l'Histoire. Secrets de famille, personnages aux ambiguïtés multiples, construction d'une redoutable efficacité : un thriller hallucinant ! A propos du Huitième livre de Vésale : " Au gré des rebondissements, ce roman au suspense constamment renouvelé, qui se plaît à manipuler le lecteur et à déjouer ses hypothèses, est un voyage absolument trépidant dans une Barcelone gothique au seuil de la modernité. Dépaysement garanti. " Historia

10/2021

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Littérature française

Meurtre à Byzance

Sebastian Chrest-Jones, historien des migrations à Santa-Barbara, disparaît mystérieusement de son domicile et de son labo. Est-il sur les traces d'un ancêtre présumé, parti en 1045 de Vézelay ou du Puy-en-Velay avec la Première Croisade, traversant au XIe siècle ce que l'historien moderne croit être déjà l'Europe ? S'est-il égaré à Byzance ? Pendant ce temps, Santa-Barbara - lieu imaginaire, à moins que ce ne soit n'importe lequel des villages planétaires - est en pleine crise : sectes, mafias, manipulations en tous genres, sans parler d'un serial killer qui sévit dans la ville et signe ses forfaits d'un mystérieux emblème ésotérique ressemblant au chiffre 8. Le commissaire principal Northrop Rilsky, dont les lecteurs de Julia Kristeva ont déjà fait connaissance, est chargé de l'enquête, aidé pour ce faire par Stéphanie Delacour, journaliste à l'Événement de Paris. Il s'efforce de ne pas y perdre complètement son latin et de démêler le double écheveau de cette intrigue : l'histoire de Sebastian, hanté par la figure emblématique d'Anne Comnène - née en 1083, à ses yeux la première intellectuelle de l'Histoire - et l'obscur destin du tueur en série : le purificateur, l'homme secret, étranger parmi les étrangers. Un roman des origines qui permet à Julia Kristeva, pour la première fois, de dévoiler les siennes (bulgares). Tour à tour thriller historique, peinture ironique de nos sociétés modernes, Meurtre à Byzance raconte le destin controversé des migrants, la douleur des étrangers, les guerres qui dressent aujourd'hui encore les uns contre les autres de nouveaux Croisés, avec des clins d'œil sur l'actualité mondiale et parisienne, le terrorisme, une Europe inconnue, la religion et la politique, au présent et au passé.

01/2004

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Littérature anglo-saxonne

L'intuitionniste

Traduit de l'anglais (Etats-Unis) par Catherine Gibert (traduction révisée) Le premier roman de l'auteur de de Nickel Boys et Underground Railroad. Lila Mae Watson est une "intuitionniste" : au sein du département d'inspection des ascenseurs pour lequel elle travaille, elle est capable de deviner le moindre défaut d'un appareil rien qu'en mettant le pied dans une cabine. Et elle ne se trompe jamais. Première femme à exercer ce métier, noire de surcroît, elle a beaucoup d'ennemis, dont les empiristes, pour qui seules comptent la technique et la mécanique. Aussi, lorsque l'ascenseur d'un gratte-ciel placé sous sa surveillance s'écrase, en pleine campagne électorale, Lila Mae ne croit ni à l'erreur humaine ni à l'accident. En décidant d'entrer dans la clandestinité pour mener son enquête, elle pénètre dans un monde de complots et de rivalités occultes et cherche à percer le secret d'un génial inventeur dont le dernier projet pourrait révolutionner la société tout entière... Publié dans une traduction entièrement révisée, ce livre aux allures de thriller philosophique annonce déjà le talent de l'auteur de Colson Whitehead, son humour grinçant, sa puissance visionnaire et la façon magistrale dont il aborde les questions cruciales de race, de politique et de société. "L'allégorie la plus marquante depuis la parution de Homme invisible, pour qui chantes-tu de Ralph Ellison et de L'oeil le plus bleu de Toni Morrison". Time Magazine "Une exploration ambitieuse et exhaustive des enjeux de la lutte raciale et du progrès social". The New York Times "Whitehead orchestre habilement des éléments dignes d'un film noir avec une multitude de détails techniques et mécaniques mêlés à des méditations sur les questions sociales et raciales". Kirkus Reviews

11/2023

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Romans policiers

Mort aveugle

Les apparences sont souvent trompeuses. Ainsi, Grant County a tout de la petite ville tranquille du vieux Sud américain où il fait bon vivre et aimer son prochain. Une ville tranquille, où est pourtant retrouvée une jeune femme sauvagement violée et mutilée dans un diner local. Puis une autre, violée et mutilée elle aussi. Ressurgissent alors les rancoeurs et les secrets des uns et des autres, enfouis au fil du temps. Des haines qui font craquer le vernis de Grant County et en révèlent l'horreur. Avec ce premier volume de la série de " Grant County " , Karin Slaughter campe un couple d'enquêteurs atypique : Sara, pédiatre occasionnellement légiste, et son ex-mari, Jeffrey, shérif de la ville. Sombre, brutal, le roman nous plonge dans une intrigue haletante et glaçante jusqu'à la dernière page. Nouvelle préface de Lisa Gardner. Traduction de l'anglais (Etats-Unis) par Paul Thoreau. A propos de l'autrice : N°1 sur les listes internationales de best-sellers, Karin Slaughter est l'un des autrice les plus populaires et les plus plébiscitées dans le monde. Publiée en 33 langues et vendue à plus de 30 millions d'exemplaires, elle est l'autrice de 15 romans, parmi lesquels figurent les séries Grant County et Will Trent, le roman Cop town, nominé pour l'Edgar Award, et Pretty girls (Mosaïc 2016), son premier thriller psychologique. " Karin Slaughter nous livre un récit noir, brutal, avec des passages à glacer le sang, et un style d'écriture soigné et poignant. Un très bon moment de lecture. " Violette BeauRegard, Babelio " Dans ce premier roman, déjà tous les éléments qui font la réussite de cette autrice : des histoires intenses, du suspens, des enquêteurs au centre des intrigues, des personnalités fortes, complexes. " laure14, Babelio

06/2023

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12 ans et +

Clepsydre sur Seine

Heurteauville, microscopique village coincé à l'ombre de l'abbaye de Jumièges, n'aurait jamais dû apparaître sur les écrans radars d'Ewan Lahuppe, jeune Parisien de 13 ans bien dans ses baskets ! Alors quand son père Antoine, flic mythique du 36, quai des Orfèvres, lui annonce qu'ils partent s'y installer avec sa demi-soeur Chloris et sa belle-mère Marie, Ewan se cabre. Heauteauville... mais c'est nulle part ! Peut-être... Si l'on veut bien faire abstraction de la présence d'une des plus grandes communautés scientifiques d'Europe qui y travaille en secret et d'un afflux de milliardaires que rien ne permet d'expliquer. Si ce n'est un gisement de cristaux de temps, piégé dans les dépôts alluvionnaires de la Seine, qui rendrait - théoriquement - possible le voyage dans le temps. Entre catastrophe écologique et résolution d'un crime américain vieux d'un siècle, Ewan, Chloris et Alicia, l'héritière de l'empire pétrolier Cobblepot, auront tôt fait de passer la théorie à la pratique ! Dans une course contre la mort et le temps, les trois héros vont devoir éprouver leurs limites pour éviter les pièges meurtriers de Clepsydre-sur-Seine ! Passionné de littérature, Bertrand Puard a été lecteur dans une maison d'édition avant de se lancer dans l'écriture. Depuis, il a écrit plus d'une cinquantaine de romans dans des genres très variés ainsi que plusieurs podcasts, notamment pour France Culture. Il est par ailleurs lauréat du Prix du Roman d'Aventures et du Prix Polar de Cognac en catégorie adulte et jeunesse. Cinéphage, il participe également à de nombreux projets de scénarios dans l'univers des séries télés, des jeux vidéos et de la bande dessinée.

06/2019

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Policiers

Avant d'aller dormir

À la suite d'un accident survenu une vingtaine d'années plus tôt, Christine est affectée d'un cas très rare d'amnésie : chaque matin, elle se réveille en croyant être une jeune étudiante célibataire ayant la vie devant elle, avant de découvrir à sa grande surprise qu'elle a en fait 47 ans et qu'elle est mariée depuis plus de vingt ans. Tous les traitements ayant jusque-là échoué, son dernier espoir réside dans son nouveau neuropsychologue, Ed Nash. Celui-ci lui a conseillé de tenir un journal intime pour l'aider à se remémorer son quotidien et ainsi rassembler peu à peu les fils de son existence. Quand Christine commence à constater de curieuses incohérences entre son journal, ce que lui dit son entourage et ses rares souvenirs, elle est loin de se douter dans quel engrenage elle va basculer. Très vite, elle va devoir remettre en question ses rares certitudes afin de faire la vérité sur son passé... et sur son présent. Ne le dis à personne, d'Harlan Coben, Shutter Island, de Dennis Lehane, Tokyo, de Mo Hayder... Il est des livres dont la publication marque irrémédiablement le genre et hisse leur auteur au rang des incontournables du polar. Gageons qu'Avant d'aller dormir, premier roman de S J Watson, va aller rejoindre ce cercle très fermé. Avec une héroïne à laquelle on s'attache instantanément, un récit à la construction aussi machiavélique qu'époustouflante et un suspense de tous les instants, une seule question hante l'esprit du lecteur une fois la dernière page refermée : à quand le prochain Watson ? Les éditeurs évoquent souvent " un livre qu'on ne peut pas lâcher ". Voici un livre qu'on ne peut véritablement pas lâcher !

05/2011

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Policiers

Le pays oublié du temps

Nouvelle-Guinée. 1936. Le Dr Delorme, Robert Ballancourt et leur guide, Kaïngara, remontent le fleuve Sepik. Ils se rendent dans un village paptni pour acheter des têtes surmodelées, ces crânes de vaincus ou d'ancêtres censés conserver l'esprit des défunts... Marseille, soixante-dix ans plus tard. Le commandant de police Michel de Palma, alias le Baron, découvre le corps du Dr Delorme, assassiné. Le vieil homme est assis dans son bureau, le visage affublé d'un masque. Devant lui, Totem et Tabou de Freud est ouvert à la page 213. Masques, statuettes et flûtes d'Océanie emplissent la villa, mais un crâne d'ancêtre a été volé... Un gros livre retient l'attention du Baron : le journal de bord de la Marie-Jeanne, goélette sur laquelle, en 1936, le Dr Delorme et Robert Ballancourt embarquèrent pour rejoindre la Papouasie... Tandis que le meurtrier du Dr Delorme continue de frapper dans le milieu des ethnologues et des marchands d'arts premiers, les questions se multiplient. Le Baron doit-il faire face à une série de règlements de comptes dans le monde du trafic des biens culturels ? A-t-il affaire à un tueur maniaque ? Michel de Palma, envoûté par le récit de l'expédition de la Marie-Jeanne et par les aventures des deux explorateurs, acquiert la conviction que l'explication des meurtres se trouve dans les textes de Freud et de Claude Lévi-Strauss mais aussi, quelque part, sur les rives du fleuve Sepik... Pour la cinquième fois, Xavier-Marie Bonnot met en scène son personnage fétiche : Michel de Palma, le flic atypique, proche de la retraite et grand amateur d'opéra. Le Pays oublié du temps est un polar ambitieux, avec du souffle et une intrigue au cordeau.

02/2011

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Policiers

Sème la mort. Une enquête de Mathieu Gange

A la suite de l'épisode douloureux de L'Abbaye Blanche, le lieutenant Gange s'est séparé de sa femme. Pour conserver la garde alternée de leur fille, il a quitté son Jura natal pour s'installer à Etampes. Mais cette ancienne ville royale du sud de l'Essonne symbolise l'échec de son couple, et il a du mal à s'y investir. Dans son nouveau commissariat, on le surnomme "l'autiste des montagnes". Un quadruple meurtre secoue alors la ville. Arrêté avec un couteau à la main et du sang sur ses vêtements, un ado de 14 ans se mure dans le silence avant d'être interné en hôpital psychiatrique. Gange, aux affaires courantes, reste en retrait. En arrêtant un jeune qui sème le trouble dans les rues, il croise la route de sa mère, femme de pouvoir séduisante, prête à tout pour protéger son fils. Une femme d'influence que personne, à Etampes, n'ose vraiment contredire... Survient alors un cinquième crime sauvage. Dans une ville qu'il apprend à aimer peu à peu, autour d'une enquête mêlant agriculture bio, pouvoir des puissants, mais aussi l'éducation des enfants, Gange se retrouve sur les traces d'un dangereux psychopathe. Sans se douter un instant qu'il met les siens en danger... Avec Sème la mort, Laurent Malot situe son intrigue dans le grenier céréalier de la France, en pleine Beauce, pour interroger nos aspirations et nos résistances au changement, à travers le prisme des lobbies surpuissants de l'agriculture conventionnelle. Semer la mort ou semer la vie... c'est une façon de penser le monde et de préparer l'avenir de nos enfants. Un polar résolument noir, ancré dans le réel et son époque, où l'on retrouve l'humour féroce et l'intégrité de Gange, le flic de L'Abbaye blanche…

11/2017

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Policiers

L'ombre de Némésis

"Le corps d'une jeune femme d'une trentaine d'années a été retrouvé dans sa salle de bain. Une mise en scène des plus macabres a été constatée par la première équipe de police arrivée sur les lieux. C'est pour cette raison qu'on nous refile l'enquête. Adresse : 242, rue Brennet à Fleurus. Soyez à la hauteur, commissaire" . Fleurus, 2015, l'ombre du passé plane sur la cité des Bernardins... Trois jeunes femmes ont été assassinées, une quatrième est entre la vie et la mort. Après les avoir tuées, le meurtrier leur rase la tête et dispose une étrange statuette auprès de ses victimes. Pour mettre fin à cette épidémie de meurtres, la commissaire Defacq de la police criminelle devra percer le mystère de cette macabre mise en scène. Originaire de la bourgeoisie bruxelloise, parviendra-t-elle à échapper aux embûches semées par les potentats locaux ? Réussira-t-elle à s'attirer suffisamment de sympathie pour progresser dans son enquête ? Et ce jeune professeur d'université, issu d'une des plus vieilles familles de la cité, qui l'aide dans ses recherches, est-il un réel allié ou joue-t-il double jeu ? Titulaire d'une maîtrise en histoire, Stephen Hangman est passionné par l'histoire de sa ville d'enfance, Fleurus. Cette cité, également surnommée "la ville aux trois victoires françaises" est nommée sur l'Arc du Triomphe à Paris et jumelée avec la ville de Couëron (Loire-Atlantique). Stephen Hangman a rencontré le monde de l'édition par une première expérience dans le manuel scolaire, il a alors décidé de continuer l'aventure dans le roman policier afin de faire découvrir, de manière originale, l'histoire de sa ville. Stephen Hangman a réalisé ses recherches historiques depuis l'âge 16 ans et les partage dans Némésis, son premier polar.

04/2019

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Romans policiers

Capucine

Suivez les traces de l'adjudant Colin au coeur des Vosges. Résumé : Eté 2019. Après dix ans d'absence, l'adjudant Capucine Colin est revenue vivre dans les Vosges, auprès de son père malade. Quand un cadavre est découvert au coeur de la forêt de Fossard, la jeune femme mène l'enquête. Dans cette petite ville où les visages de son passé croisent ceux du présent, saura-t-elle démasquer le coupable ? Extrait : Le clapotis de l'eau est une douce musique à nos oreilles. L'odeur de la pluie sur la terre sèche vient nous surprendre. Mais ça ne change rien : à quelques mètres de nous gît un corps, celui d'une jeune femme du même âge que celui de sa fille. L'avis des lecteurs : "Le récit est bien rythmé. L'intérêt ne faiblit pas grâce aux éléments de résolution de l'enquête qui sont distillés tout au long de l'histoire. On se prend de sympathie pour Capucine qui va de surprise en surprise". "Les événements s'enchaînent et l'enquête est rondement menée. Tout va très vite et le suspense est constant. Le style est très agréable ce qui en fait un véritable "page turner". Je l'ai lu d'une traite". "J'ai été totalement conquise par la plume d'Isabelle M. Day, un contraste poétique de lumière et de noirceur teinté d'émotion et de nostalgie. " A propos de l'autrice : Isabelle M. Day écrit dans plusieurs genres, mais ce qu'elle aime par dessus tout, c'est vous emmener là où vous ne l'attendiez pas. Après son premier roman De l'ombre ou de la lumière, elle revient avec ce polar vosgien qui a su séduire ses lecteurs.

02/2022

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Thrillers

Manhattan Sunset

Il n'y a pas pire vengeance que ce qui blesse ceux qu'on aime. A moins qu'on ne les tue. Il n'y a pas pire obsession qu'un fantôme qui vous hante. A moins que ce ne soit celui d'un ami. Il n'y a pas pire crime que de tuer une enfant. A moins de la tuer deux fois. Un New York sombre et violent, avec des rues comme des canyons dans lesquels la vie se perd et la mort s'engouffre. Avec fracas parfois, comme lorsqu'elle vient saisir une petite fille, retrouvée assassinée, le corps mutilé, au milieu d'un amas d'épaves de voitures. En équilibre précaire, accroupi tout en haut d'une pile de carrosseries déglinguées, Pfiffelmann interroge son partenaire, l'inspecteur Donnelli : " Alors, tu en dis quoi ? " Un début d'enquête somme toute normal. Sauf que " Pfiff " est un fantôme, qui exige lui aussi la vérité sur les circonstances de sa mort. Comme si Donnelli n'avait pas déjà tout son soûl de crimes, d'obsessions et de vengeances. Comme si la ville ne lui avait pas déjà arraché un lourd tribut. Pourtant, une fois par an, New York lui offre aussi un instant magique, lorsque le soleil couchant symétrique et flamboyant du Manhattanhenge prend la 42e rue en parfaite enfilade. Une illumination divine, comme la révélation d'un indice éclaire un crime d'une lumière nouvelle. Avant que tout, la ville comme la vie de Donnelli, ne sombre à nouveau dans la nuit. Un polar noir et puissant, dans une ville que l'on croit connaître mais dont Roy Braverman fait un portrait inédit, aussi tragique et attachant que ses autres personnages, aussi à l'aise dans l'humour que dans le suspense, et porté par une écriture remarquable.

02/2021

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Policiers

Origine étrangère

Le videur d'une boîte de nuit est assassiné. Pointés du doigt, les immigrés présents sur les lieux du crime vont faire l'objet d'un acharnement médiatique. L'un d'eux, Zaki el Azizi, jeune immigré marocain, se retrouve impliqué alors qu'il célébrait l'obtention de son baccalauréat, " permis de libre circulation dans la société danoise ". Entre deux cultures, il se pose la question du sentiment d'appartenance et doit prendre une décision : se rendre à la police, en bon citoyen danois qu'il est, ou se montrer solidaire envers ses amis, immigrés comme lui, et choisir le silence ? Préférant se taire, il découvre la dureté et la violence de l'univers carcéral, où se reflètent les dérives d'une population étrangère stigmatisée, tandis qu'audehors, la presse se déchaîne et attise les haines nationalistes et la xénophobie. On retrouve la journaliste Rikke Lyngdal qui, malgré les différends l'opposant à la rédactrice en chef, peu encline à soutenir ses efforts pour découvrir la vérité sur ce meurtre qui émeut l'opinion publique, mène l'enquête et pose LA question : quelle place le Danemark est-il vraiment prêt à accorder aux étrangers ? Au moyen d'une bonne intrigue policière, avec la Scandinavie en arrière-plan, Olav Hergel traite de l'immigration, sujet brûlant et plus que jamais actuel, et des dangers de la diabolisation des minorités. L'immigrant dessine à la fois le portrait nuancé du milieu hétérogène des immigrés et réfugiés au Danemark, ainsi qu'une peinture caustique des médias et des politiciens. Ce polar politique, dans la veine de son premier roman, offre en outre un regard critique sur le rôle du parti nationaliste dans la politique danoise.

10/2012

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Cinéma

La mort d'un pirate. La société de l'information à l'épreuve des ondes

En Angleterre, les pirates se sont multipliés. Forcément, il y a eu des conflits ; forcément, ces conflits ont parfois pris des allures de règlements de comptes. Le 21 juin 1966, Reginald Calvert, le propriétaire de Radio City, est abattu par son rival, Oliver Smedley, le patron de Radio Atlanta. Cet ultime affrontement entre deux pirates devait couler par le fond des bateaux qui eurent un rôle fondamental dans l'émergence de la pop : seules ces radios pirates offshore offraient à la jeunesse exaltée une musique absente des ondes de la BBC. La mort d'un pirate revient sur les origines de la radiodiffusion pour aborder les raisons profondes de cet événement détonnant. Dès l'apparition des premiers pirates dans les années 1920 (de simples auditeurs accusés de trafiquer leurs récepteurs), un combat technologique, économique, culturel et politique s'engage entre deux camps : ici les défenseurs du monopole d'État et de la BBC, respectueux de la propriété intellectuelle et soucieux d'instruire le peuple par les ondes ; là les féroces militants du laissez-faire financier, partisans des radios commerciales et de la liberté. Oliver Smedley et Reginald Calvert avaient choisi leur camp. Mais Radio City avait un avantage. Elle émettait depuis des anciens forts militaires, vestiges de la Seconde Guerre mondiale perdus dans les brumes de la mer du Nord : Shivering Sands... Avec l'expertise de l'historien et la plume d'un auteur de polar, Adrian Johns mène l'enquête et nous confronte aux interrogations soulevées par une société de l'information aujourd'hui devenue numérique : la légitimité des pratiques populaires, la liberté d'expression et de création, l'exercice de la démocratie, l'économie du droit d'auteur. Autant de questions qu'il adresse aux pirates modernes comme aux décideurs politiques.

02/2011

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Littérature française

Lire Tue

Ce livre est un objet dangereux. Une fois déchiré le cellophane, le lecteur se retrouve dans une joute à mort avec l'auteur. Il se mue en détective alors qu'il est en réalité la victime... et le meurtrier. L'arme du crime se trouve entre ses mains. Il la palpe, il la malaxe, en tourne les pages... Et c'est lui qui va l'actionner... Pourquoi avoir acheté un livre intitulé Lire Tue ? Ayant de surcroît l'apparence et les proportions d'un paquet de cigarettes ? Pourquoi avoir ôté le cellophane formant l'ultime protection contre cet objet dangereux ? Pourquoi avoir poursuivi la lecture malgré l'avertissement de la première page : " Lisez plus avant vous êtes mort... " ? Lequel avertissement sonne aussi comme une menace... Seul, enfermé chez lui pour dévorer ce qu'il croit être un polar, le lecteur se retrouve dans une joute à mort avec l'auteur. Il se mue en détective alors qu'il est en réalité la victime... et le meurtrier. L'arme du crime est évidente. Il la tient entre ses mains. Il la palpe, il la malaxe... il ressent la densité qui s'en dégage quand il tourne les pages... sa nature imprévisible... N'a-t-il pas par inadvertance acquis " l'oeuvre de trop " ? N'a-t-il pas cru un peu vite que lire procédait d'un acte unilatéral et sans conséquence ? Des produits alimentaires sont retirés par millions des grandes surfaces lorsqu'on détecte en eux des risques infinitésimaux, mais la littérature n'est soumise à aucune surveillance sanitaire parce que personne n'estime qu'elle puisse être nocive... Une fois le volume ouvert, le lecteur n'a d'autre choix que de l'avaler d'une traite, comme un paquet de sèches, pour apprendre au seuil de sa vie, de la lecture et de la mort, qui il était réellement...

09/2023

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Littérature française

Pétrouchka

Eté 1953. Reclus dans la villa de Vence qu'il partage avec sa gouvernante Kate de Porada, miné par la tuberculose et sans doute, déjà, par quelque autre mal sournois qui finira par l'emporter quatre ans plus tard, Albert Paraz déploie pourtant une activité prodigieuse. Non seulement il donne à Rivarol une chronique de radio hebdomadaire, mais entretient des relations épistolaires suivies avec une foule de correspondants. Epoque des plus fécondes où cohabitent deux sources d'inspiration, l'Afrique noire et le polar. Côté Afrique, L'Adorable métisse vient juste de sortir des presses et il prépare déjà Sainte-Marie de la Forêt. L'année précédente, il a publié son premier roman " noir ", Une Fille du tonnerre. Son éditeur, André Martel, le presse de lui donner une suite. Ce sera Pétrouchka, entamé dans l'urgence fin juillet, bouclé en novembre, achevé d'imprimer le 15 décembre 1953. Moins de six mois pour un roman dont il attend, comme toujours, monts et merveilles. Pour se couler dans le moule Série Noire, Paraz, que la langue verte a toujours fasciné, a besoin d'un maître argotier fiable. Justement, parmi ses correspondants, un petit truand, tubard comme lui, pour l'heure en postcure au sana de Saint-Martin du Tertre après avoir goûté de la prison. L'oiseau rare. Doté de surcroît d'un beau brin de plume. Le petit truand s'appelle Michel Boudon et deviendra, plus tard, Alphonse Boudard. Ignorant avec la même superbe indifférence les règles de la littérature policière et celles de la vraisemblance, Paraz invente un genre nouveau, qu'exploitera plus tard Frédéric Dard dans la série des San Antonio. Roman sans queue (si on ose dire!) ni tête, désinvolte et libertaire, Pétrouchka mélange fiction et réalité, érotisme et humour, actualité et érudition, personnages romanesques et réels.

11/2010

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Policiers

Imagine le reste

Une place dans le puzzle, ni meilleure ni moins belle, juste une place, c'est tout ce que l'on cherche, et quand on en a une, on s'y sent beau et fort, ou tout du moins, vivant. Il y a d'abord Fred et Karl, deux amis d'enfance, deux frères, qui décrochent un jour la timbale : un sac en cuir brun renfermant deux millions d'euros. De quoi avoir la vie dont ils rêvaient. De quoi, surtout, filer vers le sud et retrouver Carole, la fille qu'ils ont toujours aimée. Puis vient Nino, un chanteur à la voix incroyable, qui fuit sa propre vie, Nino le seul à ne pas voir son talent. Nino qui vole sans vraiment le savoir le sac de Karl et Fred, avant de devenir le chanteur du plus grand groupe de rock de tous les temps, le sac à ses côtés comme un fardeau. Il y a Serge enfin, que tout le monde craint depuis le départ, et dont personne ne connaît les larmes cachées. Serge, capable de tout pour récupérer ce fameux sac dont il est le propriétaire initial. La prunelle de ses yeux... Chacun verra dans ce sac ce qu'il voudra y voir : une vie meilleure, des habits de lumière, ou le souvenir d'un bonheur enfui. Chacun imaginera le reste, et tous feront fausse route. Mais tous auront vécu. Imaginer le reste est une chose magnifique, mais voir son destin s'accomplir est une chose plus belle encore. Imagine le reste s'ouvre comme un polar captivant mais, au-delà d'une intrigue implacable, Hervé Commère nous offre une poignante histoire d'hommes et de femmes qui transcende les genres et s'inscrit en littérature.

06/2014

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Littérature française

Dans la gueule de la bête

Qu'est-ce qu'elle peut bien y comprendre, Annette, à ces histoires de grandes personnes, à ces rendez-vous secrets du mercredi après-midi, chaperonnée par des bonnes soeurs en cornette au regard doux et préoccupé ? Peut-être que si Annette ne s'appelait pas en réalité Hanna, peut-être que si elle n'était pas juive, il en irait différemment. La fillette pourrait voir ses parents autrement qu'en cachette, à l'abri des regards indiscrets. Ils viendraient lui rendre visite comme chaque semaine et l'emmèneraient avec eux, loin du couvent. Les parents d'Hanna doivent cependant se méfier. Liège a beau être relativement préservée des rigueurs des lois antijuives, eux aussi sont en sursis, épiés, traqués. Et si des catholiques de la bonne bourgeoisie de la ville s'évertuent à les protéger et à leur donner asile, un homme, informateur zélé de l'occupant allemand, les exilerait volontiers vers des cieux moins cléments. Il faut donc être sur ses gardes. D'autant que la trahison ne vient pas toujours du camp et pour les raisons que l'on croit. S'il y avait d'un côté les bons et de l'autre les méchants, les choses seraient beaucoup trop simples. Comment réagissent des gens ordinaires confrontés à une situation extraordinaire ? Quelle est la frontière entre le bien et le mal, entre un héros et un salaud ? Ne peut-on pas être les deux à la fois ? Armel Job nous précipite dans la gueule de la bête - ce for intérieur qui tient lieu de conscience à chacun de nous, où se révèlent toutes les nuances de l'âme humaine, sombre et généreuse, capable du meilleur comme du pire - et nous sème dans les rues de Liège, hérissées de chausse-trapes et de faux-semblants, théâtre de ce polar versatile jusqu'à la dernière ligne.

02/2014

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Science-fiction

Les nuits du Boudayin. L'intégrale des enquêtes de Marîd Audran

Le Boudayin était un coin dangereux et tout le monde le savait. C'est pour ça qu'un mur le ceignait sur trois côtés. Pour dissuader les voyageurs d'y entrer, mais ils venaient quand même. Toute leur vie durant, ils en avaient entendu parler, et ils s'en seraient voulu de rentrer chez eux sans l'avoir connu de visu. La plupart entraient par la porte orientale et remontaient la Rue, curieux? ; ils commençaient à se sentir nerveux au deux ou troisième carrefour et se cherchaient un coin où s'asseoir pour boire un coup et avaler un ou deux cachets. Après ça, ils rebroussaient chemin vite fait en s'estimant heureux d'avoir pu regagner leur hôtel sans encombre. Quelques-uns n'avaient pas cette chance et restaient sur place, au cimetière. Marîd Audran est un privé, habitué des bars de sa ville, plus porté sur l'alcool et la drogue que sur le Coran, ami des prostituées et des loubards, et farouchement indépendant. Contrairement à une bonne partie de ses amis, il refuse de se faire câbler le cerveau jusqu'au jour où un tueur fou se met à massacrer à tout va dans le Boudayin et que Marîd va devoir mener l'enquête. Avec la trilogie consacrée à Marîd Audran et au Moyen-Orient futuriste, Effinger rend un hommage amoureux au roman noir. Le même monde imaginé par l'auteur, avec son mélange de palabres, d'implants cybernétiques, de sourates et de transsexuels connectés, est d'autant plus convaincant à la vue de l'actualité. En trois romans et huit nouvelles, Effinger a tout simplement bâti l'une des oeuvres incontournables des littératures de l'imaginaire, à la fois originale, ironique et transgenre. Entre polar et anticipation, cette trilogie est un chef d'oeuvre !

01/2015

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Policiers

Réseau d'état

A la veille des élections présidentielles, un homme à bout de souffle qu’on essaie ? en très haut lieu ? de faire passer pour un terroriste, est traqué par toutes les polices de France. La cible, un ancien gauchiste devenu mercenaire pour une obscure officine spécialiste des coups tordus, a dans sa jeunesse entretenu des relations plus que privilégiées avec plusieurs hommes d’État. Et détient peut-être des dossiers compromettants sur certains d’entre eux… Une excellente raison sans doute de déclencher les manœuvres sans foi ni loi des cercles rapprochés du pouvoir afin de le faire disparaître au plus vite… et définitivement ! De la Françafrique à la présidence de la Commission européenne, en passant par les fameux dîners du Siècle, il faudra toute la perspicacité de Lou, journaliste politique d’un grand quotidien national, talentueuse et opiniâtre, pour dénouer les fils complexes de cet écheveau politique à l’allure très contemporaine…Aux dires de certains, le réseau Berlucci serait une officine de la CIA, ayant pour vocation d’être le bras armé et surtout financier du complexe militaro-industriel américain. Le business plan est exemplaire : réunir dans son staff une flopée de dirigeants politiques ? tous pays confondus ?, prendre dans le monde entier le contrôle d’entreprises stratégiques et capter ainsi de très nombreuses commandes d’État. Simple et redoutablement efficace ! La cible est un ancien anar, spécialiste des coups tordus pour l’officine, mais devenu soudain très gênant… les temps changent ! Ses camarades de jeunesse ? tous survivants de 68 ? sont depuis passés pour la plupart et sans vergogne apparente, du trotskisme à la politique et à la finance débridée. Argent, pouvoir et intrigues… Tout est là… le reste est affaire de fiction… ou presque ! Et dans ce premier polar, Hugues Leforestier la met en scène avec une efficacité redoutable… Bien sûr, toute ressemblance, bla bla bla…

06/2012

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Policiers

L'intrus

Marten Fane, un ancien des services secrets, est à la tête d'une discrète agence de sécurité et de renseignements privés. Notre homme se fait contacter un jour par Vera List, une célèbre psychothérapeute pour riches de la région de San Francisco. Cette dernière explique à Fane que deux de ses patientes, Elise et Lore, semblent, sans le savoir, entretenir une relation extraconjugale avec un même homme qui s'amuse à les manipuler en utilisant leurs secrets les plus intimes. Secrets qu'elles n'ont pu que dévoiler dans le cabinet de Vera. La psychanalyste soupçonne cet homme d'avoir accès à ses notes personnelles et de se servir d'éléments révélés pendant les séances pour atteindre psychologiquement ses " proies ". Fane et son équipe se lancent alors dans l'enquête pour démasquer cet individu. Ils soupçonnent d'abord un simple maître chanteur voulant abuser des faiblesses des milliardaires délaissées de la région. Mais l'homme paraît bien trop méfiant et surtout beaucoup trop bien organisé. Ses doutes se confirment quand Fane découvre que sa cible est un ancien de la CIA spécialisé dans les interrogatoires dans les sites sensibles tel que Guantanamo. L'affaire prend dès lors une tournure beaucoup plus inquiétante... L'intrus est un polar insidieux et terriblement accrocheur qui ravira les amateurs de suspense et de rebondissements. Le récit commence comme un pur roman noir des années 1950 avec le cadre majestueux et brumeux de San Francisco en arrière-plan, un parfait roman d'enquête réaliste, avec sa dose d'action, d'humeur et de dialogues à la répartie bien sentie. Mais, progressivement, l'intrigue change de forme à mesure que nous prenons conscience de la réelle personnalité de celui que Fane et son équipe poursuivent. Arrivent alors sur le devant de la scène la CIA, les guerres en Irak et en Afghanistan et la torture psychologique...

03/2012

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Policiers

Zigzag

Après Ping-pong et Tohu-bohu, Jean-Bernard Pouy et Marc Villard nous livrent un nouvel opus, sorti de leur atelier de littérature policière expérimentale. A chaque ouvrage, une contrainte. Le principe qui a présidé à l’écriture de celui-ci est simple. Marc Villard a dressé pour Pouy une liste de dix thèmes récurrents dans ses livres : le foot, Barbès, la vie de famille, les immigrés, les flics pourris, les tueurs à gages, le jazz, la drogue, les éducateurs, les Halles. De son côté, Jean-Bernard Pouy a proposé à Villard les dix thèmes suivants : le vélo, la Bretagne, le cinéma expérimental, les libertaires, les citations philosophiques, la vache, le rock ‘n’ roll, la peinture, le train, la patate. Après quoi, chacun a écrit une histoire sur les thèmes de l’autre soit vingt nouvelles dans lesquelles les deux complices rivalisent d’imagination et aussi de malice, chacun se coulant dans la thématique de l’autre, en adoptant aussi le style, le détournant, voire le pastichant ? Le lecteur familier des univers de Pouy et Villard s’amusera de voir que chacun, en explorant les thèmes de l’autre, enfourche plus ou moins consciemment ses propres dadas ; ainsi de Marc Villard qui traite des libertaires en s’offrant le plaisir d’un clin d’œil au Poulpe créé par Pouy, tout en mettant en scène de jeunes dealers à Barbès dans une nouvelle où il est aussi question de musique, tous sujets éminemment villardiens !Il ne faudrait pas pour autant croire que Zig-zag n’est qu’un jeu littéraire réservé aux aficionados. La variété des histoires, leur humour décapant, leur fantaisie, leur punch, en un mot le style et la maîtrise de deux grands noms du polar français font de ce recueil un cocktail de pur plaisir à déguster sans modération.

09/2010

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Poches Littérature internation

Fils de personne

Palerme, quartier populaire de la Kalsa, troisième étage : la porte s’ouvre sur un appartement rutilant de propreté. C’est là qu’habite la famille Ciraulo, menée à la baguette par mémé Rosa. En bas, devant la porte, est garée une Volvo noire, flambant neuve, dotée d’un minibar et d’un navigateur par satellite. Cette merveille a été achetée avec l’argent que les Ciraulo ont perçu à la mort de leur fille, Serenella, tuée d’une balle perdue par la mafia.Mais un soir, Tancredi, le fils de la famille en sortant avec sa fiancée raye la voiture. Nicola, son père, fou de rage, l’agresse violemment. Tancredi se défend avant de se réfugier dans la salle de bains. Le père est retrouvé mort ; la famille refuse de collaborer avec la police ; Tancredi est incarcéré. Mais tandis que l’instruction suit son cours, on apprend que l’assassin est en fait le cousin Masino, un garçon qui sait « se débrouiller ». Pas comme ce pauvre Tancredi qui ne fait rien de ses dix doigts, le coupable idéal donc puisqu’il laisse tout loisir aux Ciraulo de faire chanter Masino.Avec ce roman dénué de morale, dénué de recul, écrit avec une tranquillité inquiétante entre naturalisme et expressionnisme, Roberto Alajmo poursuit, dans le registre typiquement sicilien de la farce noire, sa très contemporaine Comédie Humaine, entamée avec Un cœur de mère (BER 567), et qui s’achève avec la parution chez Rivages de Mat à l’étouffée.« Cela commence comme un polar, avec un cadavre étalé en plein milieu d’une cuisine, et se poursuit comme un roman gothique loufoque et macabre, dans lequel Kafka aurait soufflé quelques phrases. » Martine Laval, Térérama

03/2010

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BD tout public

Agence Hardy Tome 6 : Boulevard des crimes

Dissimulée dans le donjon du château de Vincennes, Edith Hardy, qui effectue une mission confidentielle pour les services secrets français, surprend un complot de factieux bien décidés à mettre fin aux jours du général de Gaulle. Celui-ci s'apprête en effet à annoncer « l'autodétermination » de l'Algérie, au grand dam de l'extrême-droite et des pieds-noirs. Le Théâtre du Jardin, qui accueille une pièce où joue la célèbre Thelma Florian, connaît une série d'assassinats. On y dégomme comme à la parade les jeunes premiers qui donnent la réplique à Thelma. Et c'est l'assistant d'Edith, Victor - se flattant d'avoir fait un peu de scène lorsqu'il était au patronage du XIIe arrondissement où se trouve leur agence de détectives - qui va se dévouer pour reprendre le rôle. Suspense sur le Boulevard du Crime et triomphe pour un spectacle, dont chacun se demande chaque soir comment il va tourner... Suspense sur la route de Colombey-les-Deux-Eglises, où Edith qui joue les cocottes pour les besoins de la cause se demande si elle va parvenir à déjouer un attentat aux conséquences incalculables... Le parfum disparu des années cinquante se retrouve dans cette histoire mêlant deux mondes que tout sépare, celui de l'illusion théâtrale et celui de la réalité politique... La collaboration entre Annie Goetzinger et Pierre Christin a commencé avec des oeuvres qui ont fait date dans la bande dessinée comme La Demoiselle de la légion d'honneur ou La Voyageuse de la Petite Ceinture. Elle se poursuit avec la série Agence Hardy, dont chaque nouveau titre fait désormais partie, pour les amateurs, de la grande famille du polar à la française.

10/2009

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BD tout public

E dans l'eau

Un polar glauque et déjanté dans lequel rôdent les ombres de Tarantino et des frères Coen. Neil est un flic triste. Sa femme le trompe. Sa fille traîne avec de mauvaises fréquentations, comme on dit dans les bonnes familles. Quant à lui, il traîne une déprime et une boulimie maladive liées à une série d'homicides non résolus dans une ancienne ville, une ancienne vie. Mais alors que Neil pense se refaire une santé dans une jolie petite bourgade de province, une bizarre enquête sur un meurtre sans corps le replonge dans une affaire au parfum nauséabond de déjà vu. Les évènements inexpliqués se succèdent, et c'est toute la famille qui replonge dans ses addictions. Pour lui la boulimie, pour sa femme les amants et pour sa fille la drogue et les mecs louches. Bref, Neil sent que ça dérape à nouveau. Mais cette fois-ci, il a l'impression qu'il ne s'en sortira pas. Une seule chose est sûre, soit il bouffe, soit c'est cette vie qui finira par le dévorer... Détraqués, crétins, arrivistes, paumés ou dépressifs s'entrecroisent au sein de cette histoire riche en courses poursuites, imbroglios mortels et dialogues virtuoses. Un beau catalogue de losers et de déjantés magnifiquement mis en image par le dessin très "pulp" de Rica, jeune dessinateur nourri aux comics yankee qui signe ici son premier album. Une ambiance de série B pleinement revendiquée par Ozanam - scénariste ayant déjà publié chez Vents d'Ouest, La Caravelle, Delcourt et récemment auteur d'un superbe Le Chant des sabreschez KSTR -, qui propose avec E dans l'eauune intrigue fragmentée à la manière du Pulp fictionde Quentin Tarantino, en racontant son histoire de quatre points de vue différents, quatre versions qui se complèteront pour emmener finalement le lecteur vers un dénouement surprenant.

05/2009

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Policiers

L'Ordre des femmes

Quand un amour nous échappe, on croit parfois devenir fous; la douleur affecte notre perception de la réalité et nous rend capables de tout... C'est ce que vit David Clerc, un banquier à l'avenir prometteur. Son succès professionnel n'en fait pas un homme heureux pour autant: sa femme l'a quitté et il ne s'est pas remis de cet échec sentimental. Au moment où il obtient une importante promotion, une nouvelle rencontre bouleverse son existence. C'est le coup de foudre. Il croit avoir enfin trouvé la femme avec qui il pourra reconstruire sa vie. Mais quand il rentre un soir du travail, l'appartement est vide. David n'a alors qu'une idée en tête : élucider les raisons de cette disparition. Pour ne pas sombrer, il doit absolument découvrir pourquoi celle qui l'aimait n'est plus là. Son enquête lui fera rencontrer des personnages étranges et prendre des risques considérables. Devenu méfiant et dur, il se questionnera sur son identité d'homme, son désarroi devant les nouvelles attitudes féminines, ainsi que sur les racines du fossé entre les sexes. Pour finalement se convaincre qu'un complot explique ce qui s'est passé. Un complot qui menace non seulement le monde bancaire, mais tous les secteurs de la société. Il porte un nom: l'Ordre des femmes. Mais David est-il encore capable de comprendre ce qui lui arrive ? En mêlant habilement romance, polar et enquête scientifique, ce livre nous fait réfléchir aux explications que la biologie et la psychologie apportent au phénomène amoureux. Une fiction pleine de suspense qui nous renvoie à nos peurs, nos interrogations et nos fascinations réciproques, d'hommes et de femmes.

02/2010

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Poches Littérature internation

Toujours avec toi

Un roman à deux voix sur un secret de famille bien gardé, sur l'amour et le deuil, le pouvoir de la mémoire et la réconciliation avec le passé. Par l'auteur des Oreilles de Buster (Babel numéro 1149). Inga, une photographe d'art, perd son mari brutalement, un jour de 2003, et c'est toute sa vie qui s'effondre. Elle cherche d'abord à donner le change mais, au bout de deux ans, elle craque et part s'isoler dans la maison de campagne familiale, sur l'île de Marstrand. C'est là qu'en rangeant la remise elle tombe sur un carton contenant de vieux papiers. Une lettre... Entre les lignes de cette ancienne missive écrite par une amie de sa grand-mère se lit l'évocation d'un secret bien gardé. Un secret terrible qui unissait les deux femmes. Inga se lance à corps perdu dans une enquête sur l'histoire de sa grand-mère, sans bien savoir pourquoi mais avec l'intuition que c'est en se raccrochant à cette recherche qu'elle pourra remonter la pente. Maria Ernestam sait disposer les indices et les fausses pistes avec ingéniosité. Elle nous tient en haleine dans cette (en)quête mémorielle comme dans un bon polar. Car si le roman fait la part belle aux sentiments, au grand amour, à l'amitié vraie, la recherche est bien celle d'un acte inavouable, dont les traces peu à peu refont surface, au risque de raviver les blessures d'une famille. L'Histoire, loin d'être un simple décor, devient une clef qui permet d'expier et de surmonter le deuil personnel, dans le passage au deuil collectif. Là n'est pas le moindre atout de ce roman limpide et attachant.

06/2014

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Monographies et entretiens

Milou. Humain, trop humain

MILOU, le plus célèbre chien de la bande dessinée, apparaît dès la première vignette illustrée de Tintin au pays des Soviets et sera le dernier de la famille tintinesque à s'exprimer dans l'ultime album inachevé, Tintin et L'Alph-Art. Toujours présent entre ces deux extrêmes, il est indispensable aux aventures de l'intrépide héros. Son caractère hybride - canin et humain - fait la spécificité et la richesse de ce personnage hors normes. Compagnon inséparable de son maître, Milou est son confident, son alter ego, son sauveur récurrent et son joker dans les cas désespérés. Mais il est aussi son contradicteur, son opposé, son négatif, son alibi facétieux. Il est l'antidote à la perfection du jeune reporter, un anti-héros à qui des milliers de lecteurs peuvent s'identifier, il est le côté humain de Tintin. Trop humain ? Victime de la concurrence du capitaine Haddock et du souci de réalisme voulu par le dessinateur belge, le fox-terrier se fait plus discret avec les ans. Mais n'est-ce pas sa philosophie de vie et ses valeurs qui triomphent en dernier ressort ? Tintinologue émérite, directeur de la collection "Zoom sur Hergé" chez Sépia, Renaud Nattiez est l'auteur de nombreux essais consacrés à l'oeuvre d'Hergé, dont Le Mystère Tintin, les raisons d'un succès universel (2016), Le Dictionnaire Tintin (2017), Les Femmes dans le monde de Tintin (2018), Brassens et Tintin (2020) ou encore d'un polar ancré dans l'univers de la bande dessinée, Meurtres à Moulinserre (2021). Diplômé de l'ENA, haut-fonctionnaire international, il a sillonné le globe et rêvé le monde en suivant les aventures de Tintin et les traces de pattes de Milou.

03/2022

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Histoire de la BD

Hs dbd lupano n°25

LUPANO - HS DBD N°25 Date de sortie le 3 novembre L'art du mot... Entamée à l'aube des années 2000, l'oeuvre de Wilfrid Lupano compte aujourd'hui un peu plus de soixante albums, répartis en une quinzaine de séries en cours ou achevées, ainsi qu'une dizaine de one-shots. En vingt ans, ce sont ainsi vingt-cinq dessinateurs, sans compter les coloristes, qui ont donné forme et caractère à ses histoires. Du western désopilant (Little Big Joe, avec Frédéric Campoy, Delcourt) à l'épopée fantastique (Azimut, avec Jean-Baptiste Andréae, Vents d'Ouest), en passant par la fantasy orientaliste (Alim le tanneur, avec Virginie Augustin, Delcourt) ou rurale (Traquemage, avec Relom, Delcourt), le polar (Ma révérence, avec Rodguen, Delcourt), la fable sentimentale (Un océan d'amour, avec Grégory Panaccione, Delcourt) ou encore l'album jeunesse (Le Loup en slip, avec Mayana Itoïz et Paul Cauuet, Dargaud), le pétulant géniteur des Vieux Fourneaux (avec Paul Cauuet, Dargaud) est sur tous les fronts, y compris celui de l'engagement. Nombre de ses livres abordent en effet, par le recours à l'histoire, avec humour ou gravité, des questions de société telles que le racisme, le féminisme et l'écologie, causes parmi d'autres qu'il embrasse au quotidien au moyen des actions menées par le collectif d'artistes qu'il a cofondé, The Ink Link. Erudit ne se prenant pas au sérieux, philanthrope, passeur d'histoires, Wilfrid Lupano se prête pour le nouveau hors-série de dBD au jeu des confidences sur son travail de scénariste. Et, une fois n'est pas coutume, il se laisse aussi pour l'occasion raconter par d'autres, proches, collaborateurs, spécialistes, au fil d'entretiens venant éclairer son oeuvre et explorer son incontestable richesse.

12/2022

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Historique

Le matin de Sarajevo

Revivez la matinée qui a changé le cours de l'histoire du XXème siècle. Au matin du 28 juin 1914, l'archiduc François-Ferdinand, héritier de l'Empire austro-hongrois, est assassiné à Sarajevo par un jeune nationaliste serbe, Gavrilo Princip. Comment cet acte terroriste, qui précipitera l'Europe entière dans l'enfer des tranchées de la Première Guerre mondiale, s'est-il préparé et déroulé ? Ainsi l'album nous emmène avec un groupe de conspirateurs inexpérimentés mais décidés, maladroits mais chanceux : ils ne parviendront à leurs fins qu'après une succession d'improbabilités. Postés le long du quai, à guetter la voiture de l'héritier, ils vont d'abord échouer dans leurs desseins, l'un des membres de ce commando amateur allant jusqu'à se tromper dans le compte à rebours avant de jeter sa bombe ! Heure par heure, au gré de cette journée marquée par l'absurde et le hasard, nous suivons les machinations vouées à l'échec de ces hommes, jusqu'au moment où l'un d'entre eux, installé au café, profitera d'un instant inespéré pour passer à l'action ! Parallèlement au récit de cette matinée, nous remontons le temps pour faire connaissance avec le jeune François-Ferdinand, que rien ne prédestinait à monter sur le trône. Enfin, en suivant de près la progression des terroristes nous saisissons parfaitement les enjeux de l'époque et la résonance qu'a eue cet acte sur notre monde contemporain. Burlesque et tragique, ce roman graphique digne d'un polar historique nous plonge au coeur de ces quelques heures qui ont changé le cours de l'histoire du XXème siècle. Tensions et suspenses rythment le récit qui accorde une grande place à l'expression graphique. Très documenté, cet album est réalisé par le duo qui a créé L'Affaire Zola.

09/2022

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Thrillers

La meilleure écrivaine du monde

L'Intelligence artificielle au service du crime Eve est une intelligence artificielle dont la mission est d'écrire le prochain best-seller mondial du rayon polar. Mais il y a un problème : ses pages manquent d'originalité car elle ne connait l'humanité qu'à travers les romans déjà publiés. Son programmeur, Thomas, a alors une idée : l'insérer dans l'un des robots d'aide en EHPAD sur lequel il travaille. Ainsi, elle pourra enfin " voir " le monde. Aidée de Barbara, la psychologue des lieux, confrontée à Céline, une résidente tenace et technophobe, devant par ailleurs jongler avec les exigences du directeur Navassier, personnage trouble et pervers, elle s'aperçoit rapidement que quelque chose cloche dans la maison de retraite des Topazes. Pourquoi les résidents la détestent-ils ? Pourquoi beaucoup perdent-ils la tête sans qu'aucun membre du personnel ne s'en soucie ? Et qui est Allie, le messager qui prétend être sa conscience et la contraint à des actions étranges ? Eve le sait : si elle parvient à résoudre les mystères du lieu, elle aura son best-seller. Mais arrivera-t-elle à égaler les enquêteurs mythiques qu'elle a lus et analysés dans un environnement où elle n'a aucun repère ? Et, surtout, sera-t-elle capable de se confronter à une vérité qui pourrait signifier sa propre perte ? Après deux suspenses historiques remarqués par la critique et les libraires, Jonathan Werber met son art du scénario et de la tension narrative au service d'un sujet on ne peut plus contemporain : l'IA. Une IA qui maitrise l'écriture mais pas encore la peur. Roman original, qui emporte et touche, mariant émotion et tension, La Meilleure écrivaine du monde réserve bien des surprises. Un page turner différent, un auteur qui s'affirme à nouveau.

02/2024