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Histoire de France

Pierre Laval

En octobre 1945, s'ouvre devant la Haute Cour de justice le procès de Pierre Laval, chef du gouvernement dans les années de l'Occupation. D'aucuns voient en lui le traître absolu, d'autres le tiennent seulement pour le mauvais génie de Pétain. Ce procès est aussi celui de l'un des grands chefs politiques de la Troisième République, à de nombreuses reprises président du Conseil et ministre. Sorti du socialisme, fils de ses œuvres, comblé par la réussite matérielle et riche d'amitiés et de relations en tous milieux, Pierre Laval, cible des caricaturistes et des chroniqueurs, n'avait dès les années trente laissé personne indifférent, dans l'admiration comme dans la détestation. Pacifiste, conciliateur voire combinard, accroché au pouvoir, interlocuteur de Hoover, de Mussolini, de Staline, de Hitler, il avait pu se croire l'un des arbitres du destin de l'Europe. Mais, en 1935, il porte la responsabilité de la crise économique comme en 1940 celle de la mort de la République et en 1944 de la collaboration, de ses abaissements et de ses horreurs. De tout temps isolé, impopulaire, il sera jusqu'au bout convaincu d'avoir eu raison contre tous. Cette biographie, qui réinsère les années 1940-1945 dans le cours d'une destinée paradoxale, s'appuie sur des sources publiques et privées - notamment celles du procès et de son instruction -, sur des témoignages, sur les notes personnelles de Pierre Laval ainsi que sur plusieurs journaux inédits.

11/1995

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BD tout public

Quintett Tome 2 : Histoire d'Alban Méric

En quelques mois, sur une base aérienne de la zone neutre de Macédoine, quatre destins vont basculer. Cherchant l'amour et découvrant de tout autres passions, deux femmes et deux hommes parviennent à un carrefour majeur de leur existence. Dora, Alban, Elias et Nafsika ne se sont jamais rencontrés avant cet automne 1916. À la demande des autorités, ils se retrouvent dans un "quintett" pour distraire Français et autochtones. Mais s'ils se croisent souvent, aucun d'entre eux n'a la même vision des événements. Ce qui pour l'un n'est qu'une anecdote à peine digne d'être mentionnée, constitue pour l'autre le tournant décisif de sa vie ; telle ombre du tableau, tout juste remarquée par celui-ci va obscurcir de façon tragique l'existence de celle-là. Et même les plus lucides sont incapables de saisir que les passages qu'ils interprètent appartiennent tous à la même partition... Alban Méric est spécialiste d'histoire byzantine, violoniste, pacifiste... et tombe fou amoureux de Manolis, le jeune Grec qu'on lui affecte comme ordonnance. Le problème, c'est qu'Alban vient d'une grande famille rigoriste, qu'il vit en 1916, qu'il est lieutenant dans l'armée française et trop lâche pour assumer son état. Une proie rêvée pour les maîtres chanteurs. Dans cette situation extrême, il se trouve placé face à deux choix : puiser dans des ressources intérieures inexploitées et effrayantes... ou entamer une lente descente aux enfers.

08/2005

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Science-fiction

Sun Tzu. Le stratège et le sorcier

Et si, un pacifiste né, comprenait que la guerre était nécessaire pour obtenir la paix durable, et devenait le plus grand stratège de son temps ? En Chine ancienne, dans la période des Printemps et Automnes, le jeune Wu fuit le pays de Qi annexé par les forces du royaume de Ch'u. Orphelin, porteur d'une terrible culpabilité, c'est épuisé qu'il franchit la frontière de Wu pour rejoindre son grand-père Sun Wu "soleil guerrier" qu'il n'a jamais connus sauf à travers ses exploits contés par sa famille. Sun Wu, un militaire de métier impitoyable qui aurait abandonné les siens pour les préserver de ses colères devenues incontrôlables. On dit que le chemin sous le Ciel diffère pour chaque Homme et que si pour bien faire, mille jours ne sont pas suffisants, pour faire mal, un jour suffit amplement. Le jeune Wu arrive en vue du village de son grand-père et s'interroge sur son avenir si incertain, lui qui n'a pas encore croisé la tunique grise du sorcier le fang-siang, lui qui ignore que sa destinée est d'être le plus grand stratège de son temps ; lui qui pense que la voix qui dans sa tête répond à ses interrogations est du fait de son seul esprit. Il dépend de l'Homme de faire des plans, il dépend du Ciel de les accomplir... Le destin de Sun Tzu s'écrira dans une encre de sang.

11/2018

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Critique littéraire

Guerre et traduction. Représenter et traduire la guerre

Guerre et traduction, guerre et paix, la traduction est souvent présentée comme le meilleur moyen de rapprocher les peuples et les cultures, d'instaurer le dialogue et l'intercompréhension. Pourtant, dans un monde marqué par les conflits à répétition, le traducteur peine à remplir cette mission et se trouve empêtré dans les questions politiques et ethniques. Traduire en temps de guerre pose des questions théoriques et pratiques de première importance : comment le traducteur peut-il contribuer à la paix alors qu'il est pris dans les tourments de la guerre ? Le traducteur est-il par définition un pacifiste ou un pacificateur ? S'il n'a pas de prise sur la réalité de la guerre, une " paix textuelle " est-elle au moins possible ? Autant de questions qui restent en suspens car il existe peu de travaux théoriques et d'études de cas pratiques. C'est pourquoi, cet ouvrage collectif vise avant tout à combler une lacune dans la réflexion traductologique. Pour ce faire, il propose des études touchant la manière de traduire dans divers contextes guerriers, allant de la Seconde Guerre mondiale et de la guerre froide, jusqu'aux guerres plus récentes, que ce soit dans le monde arabomusulman (guerre d'Afghanistan, guerre en Irak et en Syrie) qu'en Europe de l'Est (guerre des Balkans, guerre d'Ukraine). Il offre ainsi un aperçu de la diversité des approches et des études actuelles dans le vaste champ de la traductologie appliquée à la géopolitique.

11/2016

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Histoire des femmes

Louise Bodin. La Bolchévique aux bijoux

Louise Bodin, la Bolchévique aux bijoux, de Colette Cosnier, c'est la biographie d'une de ces femmes remarquables qui surent en leur temps, comme l'écrit Michelle Perrot, "surmonter ce qu'était à leur époque la destinée normale d'une femme" . Louise Bodin : née à Paris en 1877, morte à Rennes en 1929. Une vie brève hantée par le remords d'être une privilégiée, mais une vie de combat contre toutes les injustices, pour toutes les grandes causes de son temps. Suffragiste, féministe, pacifiste, socialiste, communiste, enfin sympathisante trotskiste : autant d'engagements successifs qui marquent son itinéraire. Louise Bodin : une grande journaliste, auteure de plus de 500 articles, publiés dans Les Nouvelles rennaises, La Pensée bretonne, puis Le Populaire, L'Humanité, L'Ouvrière, mais surtout La Voix des Femmes, dont elle fut un temps la rédactrice en chef. C'est la voix de cette femme, écrivaine et militante, que Colette Cosnier permettait d'entendre, en 1988, après plus d'un demi-siècle d'oubli, une voix caustique ou amusée pour dire la vie à Rennes avant 1914, une voix bouleversante pour crier la détresse des femmes et des mères pendant la grande guerre, une voix indignée pour protester contre la loi de 1920, une voix impitoyable pour décrire un congrès politique : la voix d'une femme témoin de son temps, qui a sa place dans l'Histoire des femmes. C'est cette voix que les Presses universitaires de Rennes donnent à redécouvrir aujourd'hui.

03/2023

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Littérature française

Trop tard, les forces spéciales sont dans la piscine

Deux récits, deux chapitres, un roman : Trop tard, les forces spéciales sont dans la piscine et La Maison des Goélands. Ces deux récits s'articulent autour du thème de la mort : décès d'un professeur de médecine très âgé, en banlieue cossue parisienne, attentat terroriste contre sa veuve au Burkina Faso, désespoir suicidaire d'une femme en résidence de retraite, agression mortelle perpétrée contre un jeune sociologue enquêtant sur cette résidence confortable, fleurie et sereine. En ces notes funèbres en cascade s'entremêlent des surprises. Les acteurs font preuve d'étranges sursauts d'énergie : Jacqueline, la veuve du médecin patriarche, s'engage au nom d'un militantisme pacifiste. Elle choisit l'aventure pour se lancer dans une action de contestation d'une opération militaire des forces spéciales françaises au Burkina Faso. Rodolphe, résident de la "Maison des Goélands", est submergé par le besoin d'aimer une dernière fois. Ce désir fou le conduit au meurtre. Autour de ces figures de passion circulent des personnages de douceur, en écoute, Julie de "Trop tard", Marie des "Goélands", des observateurs, tels que Gabriel, des confidentes, qui allègent la pression de la violence pour ouvrir des espaces de tendresse. Des souvenirs d'enfance nourrissent le récit. Le jeune sociologue Gabriel s'est mis à l'écoute des résidents âgés de la Maison des Goélands. Ainsi, l'ombre de la Seconde Guerre mondiale plane. Défaite française, antisémitisme, honte et souffrances s'inscrivent dans les destinées fracturées des personnages.

04/2021

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Suisse

Les Vert-e-s en Suisse. Evolution, action, perspectives

Après quarante ans d'existence, le Parti écologiste suisse (PES) fait aujourd'hui figure de valeur sûre dans le paysage politique suisse. Lors des dernières élections fédérales de 2019, ce parti a atteint 13% des suffrages, il est présent dans toutes les régions linguistiques, gouverne de nombreuses villes et cantons et représente cinq cantons au Conseil des Etats. Le premier pas vers la création de l'actuel PES a été franchi lorsque cinq groupements écologistes se réunirent en mai 1983 pour former la "Fédération des partis écologistes de Suisse". Une étape importante de son développement fut ensuite l'adhésion des Vert·e·s de gauche alternatives et alternatifs au début des années 1990, qui permit de renforcer son profil social, pacifiste et féministe. Alors que le Parti écologiste suisse était toujours plus en concurrence avec le Parti socialiste, ils se virent soudain tous deux concurrencés dans la deuxième moitié des années 2000 par le Parti vert'libéral Suisse, au positionnement plutôt bourgeois. Dans cet ouvrage, 18 auteures et auteurs éclairent toutes les facettes du PES. Elles et ils examinent son histoire, le profil de ses électrices et électeurs, son recours intensif aux outils de la démocratie directe ou encore les votes des Vert-e-s au Conseil national. Une comparaison avec les autres partis Verts d'Europe montre que le PES bénéficie d'un poids électoral particulièrement important et qu'il se positionne résolument à gauche.

05/2023

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Histoire de France

Pourquoi toi, Jaurès ?

Le 31 juillet 1914, Raoul Villain assassine Jean Jaurès à Paris. L'abîme est immense entre Jaurès et son meurtrier. Fondateur de L'Humanité et du socialisme moderne, Jaurès est l'homme de tous les combats, défendant les ouvriers de Carmaux, Alfred Dreyfus ou le pacifisme. Il est également haï par une partie du pays et est certainement l'un des hommes les plus invectivés de son époque. A contrario, Raoul Villain est un individu fragile qui trouve dans le patriotisme un échappatoire à ses tourments. C'est en son nom qu'il tue celui qu'il surnomme " le Grand traître ". Bien qu'il ait agi seul, il révèle durant l'instruction et son procès, au terme duquel il est acquitté (! ), un profil plus calculateur et manipulateur. Il finit par mourir aux Baléares, sous les balles de républicains en 1936 dans un anonymat qui tranche avec la stature de sa victime, une référence historique et politique toujours aussi actuelle. C'est ce cheminement croisé entre deux hommes qui n'ont rien en commun mais que le destin réunit tragiquement au Café du croissant que relate cet ouvrage.

09/2019

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Histoire de France

Les anciens combattants (1914-1940)

Ce grand livre, consacré aux "gueules cassées" de la Grande Guerre, n'est pas seulement le mémorial des survivants des tranchées. Construit à partir de témoignages de tous ordres, il est aussi un livre d'analyse : il dresse la première évaluation du poids politique réel dans l'entre-deux-guerres d'une France décimée. Les Anciens Combattants, moins acteurs que témoins, pèsent par leurs réactions, leurs opinions, leur comportement collectif, et d'abord leur existence même, qui atteste de l'ampleur du traumatisme de la guerre. Ils révèlent ainsi des attitudes et des mentalités largement partagées par les Français des années trente. A travers eux s'expriment le souvenir durable d'un massacre sans précédent, des formes de sociabilité, des convictions morales et politiques, des manières d'être qui semblaient naturelles, charriées par un mouvement de masse - ils sont plus de trois millions d'adhérents. A l'image de la nation en armes, on rencontre chez eux des réactionnaires, des autoritaires, quelques révolutionnaires ; mais aux antipodes de l'image qu'on en donne habituellement, loin de l'esprit militaire, des ligues ou du fascisme, ils sont dans leur immense majorité, comme le pays, républicains, patriotes et pacifistes.

02/2014

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Littérature française

Le songe d'Ariel

Dans le désert, un ranch hors norme se dresse sur le sable. Des hommes armés veillent sur un mort vivant. Un homme qui incarnait autrefois la force armée et la puissance. L’ex-Premier ministre d’Israël, Ariel Meron. Il n’est plus qu’un corps sans chair. Son visage émacié disparaît sous la barbe et les cheveux longs. Les côtes saillent sous sa peau nue, blanche et fine telle une feuille de papyrus. Les médecins assurent que son cerveau est mort. Pourtant, un matin, il se réveille. Arrache ses perfusions. Se lève. Ariel serait-il le Messie ? Il en est convaincu. Il a été renvoyé du néant pour ramener la paix. La nouvelle se répand dans tout le pays. Et le miracle a lieu : sépharades, ashkénazes, Russes, Arabes, Ethiopiens, religieux, laïcs, pacifistes ou va-t-en-guerre, les Israéliens célèbrent tous le réveil du grand homme. Cette liesse sera de courte durée… Cette fable tout à la fois grave et légère, qui met en scène la diversité de la société israélienne, s’inspire librement du destin d’Ariel Sharon, plongé dans le coma depuis 2006.

01/2012

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Poches Littérature internation

Gilead

En 1956, sentant sa fin prochaine, le révérend John Ames rédige à l'attention de son très jeune fils une longue lettre en forme de méditation, seul héritage que sa pauvreté matérielle l'autorise à transmettre. Ames avait lui-même pour père un prêcheur de l'Iowa et pour grand-père un pasteur engagé, durant la guerre civile, dans la lutte pour l'abolition de l'esclavage. En rapportant les tensions dont il fut le témoin entre l'ardent pacifisme de l'un et l'activisme belliqueux de l'autre, le révérend Ames évoque au fil des pages le lien sacré qui, entre tendresse et inévitables conflits, unit les pères aux fils. De l'exercice du souvenir aux illuminations, des défaites de l'esprit à ses incertaines victoires, des enivrements de la chair ou des errements du coeur aux vertiges du mysticisme, c'est dans une langue aussi émouvante qu'inspirée que l'ultime sermon du révérend Ames élève à l'étrange grâce de vivre un hymne superbe, ample comme le pays dont il narre, à sa façon, l'histoire, bouleversant comme une prière.

02/2015

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Histoire de France

François Guizot

Le père du conservatisme libéral. François Guizot (1787-1874) est le plus souvent oublié, quand il n'est pas attaqué. Les raisons : une citation tronquée - " Enrichissez-vous " ; ses années au service d'un régime trop longtemps décrié - la monarchie de Juillet ; un pacifisme conjugué avec une anglophilie assumée dans une " Grande Nation " jacobine élevée dans le culte de la gloire par Napoléon ; enfin, un protestantisme ouvert mais engagé dans un pays " catholique d'abord ". Et pourtant, Guizot fut à la fois un des plus grands historiens de son temps, un immense essayiste et mémorialiste, un grand ministre de l'Instruction publique, le promoteur de la première loi régulant le travail des enfants et le vrai fondateur de " l'Entente cordiale " ; bref un homme d'Etat doublé d'un intellectuel d'envergure qui tenta de concilier l'ordre et la liberté dans le cadre d'une monarchie moderne reposant sur l'équilibre des pouvoirs et la méritocratie. Laurent Theis restitue cette vie, ou plutôt ces vies, dans une biographie exemplaire où, fidèle à son modèle, l'écriture s'élève à la hauteur de la pensée.

03/2019

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Sciences historiques

Douze Bretons extraordinaires d'hier et d'aujourd'hui. De Du Guesclin à Edouard Leclerc

Ce livre nous guide sur les sentiers de Bretagne et du Québec. Sur les remparts de Saint-Malo. Vers la maison natale de Renan à Tréguier, l'anse Du Guesclin et sa place du Champ Clos à Dinan, la croix de Jacques Cartier à Gaspé et son manoir de Rothéneuf, le Combourg de Châteaubriand, le Nantes de la duchesse Anne et de Jules Verne, le mausolée de Cadoudal. Les splendeurs du château de Blois, mais aussi l'épicerie de Landerneau et la tombe toute simple d'Aristide Briand à Cocherel, haut-lieu d'une victoire remportée par Du Guesclin. Que de contrastes entre ces douze Bretons, de Du Guesclin à Edouard Leclerc ! Entre deux hommes à femmes et trois séminaristes. Quatre pacifistes et cinq va-t'en-guerre. Cinq preux et trois renégats. Trois navigateurs à voile et un navigateur en chambre. Trois explorateurs du monde et deux amants de la vérité. Entre l'inventeur du stéthoscope pour écouter les battements du coeur et le merveilleux conteur qui n'a jamais écouté que son moi ! Mais que de points communs entre eux. Et tout d'abord la ténacité, la solidité.

06/2017

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Sciences politiques

Pas de défaite pour l'esprit libre. Ecrits politiques 1911-1942

"Ma voix va s'efforcer d'être celle des quarante ou cinquante millions de victimes dont la voix, en Europe centrale, est étouffée, étranglée. [... ] Vous savez tous comment la tragédie a commencé. Ce fut quand surgit en Allemagne le national-socialisme, dont la devise fut dès le premier jour : étouffer". Voyageur infatigable, passionné de littératures et de cultures étrangères, Stefan Zweig partageait avec les grands intellectuels de son temps un pacifisme actif et des rêves humanistes. Face à la montée du nazisme et à l'éclatement de la Seconde Guerre mondiale, qui le contraignirent à l'exil et à l'errance, il n'eut de cesse de lutter contre l'effondrement de l'Europe. Articles, chroniques et essais inédits écrits par Stefan Zweig entre 1911 et 1942, autant de précieux fragments disparus ou encore oubliés qui reflètent l'actualité mouvante de toute une époque et nous font découvrir, à saut et à gambades, les ressorts intimes d'une écriture engagée. Ecrivain, dramaturge, journaliste et biographe autrichien parmi les plus célèbres des années 1920-1930, Stefan Zweig est l'auteur de très nombreux ouvrages, dont le magnifique Monde d'hier. Souvenirs d'un Européen (1944).

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Histoire internationale

Dorothy Day. La révolution du coeur

La vie de Dorothy Day est un roman : née en 1897, militante anarchiste et communiste, elle est célèbre aux Etats-Unis pour être la première "hippie". Jeune journaliste engagée dans la défense pour les plus pauvres, le pacifisme et le combat contre le racisme, elle se convertit au catholicisme à l'âge de 30 ans, sans rien renier de ses convictions révolutionnaires et avant-gardistes en faveur de la justice et de la paix. Fondatrice en 1933 du mouvement des Catholic Workers, ainsi que du journal du même nom, elle crée pour les déshérités un réseau de maisons d'accueil et fait pour elle-même le choix de la pauvreté. Intransigeante et audacieuse, elle a tout connu : le mariage et le divorce, l'avortement et la maternité, plusieurs fois la prison. Au coeur de cette vie d'une rare intensité, elle a incarné l'idéal évangélique de telle manière que son procès en béatification a été ouvert par Jean-Paul II. Près de quarante ans après la mort de Dorothy Day, cette première biographie en langue française dresse un portrait passionnant et très actuel d'une femme inclassable et radicale qui est allée au bout de ses engagements.

11/2018

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Théâtre - Pièces

Dernières notes. La dernière soirée de Romain Rolland

24 décembre 1944. Romain Rolland est seul chez lui à Vézelay. Son épouse Macha l'a laissé, le temps d'assister à la messe de Minuit. Agé et malade, il va s'éteindre quelques jours plus tard, le 30 décembre. Le prix Nobel de littérature, conscience morale de toute une génération, s'en doute : cette veillée de Noël est pour lui la dernière. Assis non loin de son piano, son esprit vagabonde. Il revient sur toutes les questions qui l'ont hanté depuis sa jeunesse : le pacifisme, l'attitude à adopter face aux totalitarismes, le rôle des intellectuels dans la politique, l'avenir de la France et de l'Europe, la religion. Et la musique bien sûr qui s'entremêle à ses réflexions. De temps à autre, il se rend à son piano. Au moment où il sent que la vie va lui échapper, le grand écrivain qui est aussi un pianiste émérite a une dernière aspiration : jouer l'ultime sonate, l'opus 111, de celui à qui il a consacré une grande partie de son oeuvre et fini par s'identifier : Beethoven. Une pièce inspirée d'un fait réel qui fait revivre un des plus grands écrivains français

08/2023

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Critique littéraire

Henri Barbusse, l'encre et le sang

Connaissez-vous Henri Barbusse ? Il reçut le prix Goncourt en 1916 avec son roman de guerre Le Feu. Engagé volontaire, il éprouve sur le front la cruauté et la vanité des combats. Aux côtés de Dorgelès et de Genevoix, il est l'un des témoins littéraires majeurs des jours sanglants de 1914-1918. Ce descendant de protestant cévenol n'est pas que le "Camisard" de la Grande Guerre. Avant Le Feu, il publie des poèmes, s'essaie au roman, s'ouvre au journalisme. Loin du feu, le voici écrivain reconnu, fondateur de l'Association républicaine des anciens combattants, cheville ouvrière de la revue Clarté, critique littéraire de L'Humanité, créateur de l'hebdomadaire Monde, figure du pacifisme avec Romain Rolland, militant du Front populaire et biographe de Staline ! (Re)lire une oeuvre croisée à une vie où s'entremêlent l'encre et le sang, c'est redécouvrir les sources et les contradictions de l'engagement intellectuel de gauche au XXe siècle. Voici un portrait littéraire avec groupe donc, celui d'un écrivain dans ses relations avec le monde de son temps et ses contemporains.

04/2018

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Sociologie

Le retour du prédateur. Mise en scène du sauvage dans la société post-rurale

La hantise du sauvage est passée de mode. Pour être en adéquation avec les valeurs contemporaines il faut aimer les fauves. Il faut les avoir vus, avoir entendu leurs grognements nocturnes et leurs chants d'amour. Il faut même leur ressembler. L'animal sauvage est partout. Il envahit les campagnes et les bois abandonnés par les ruraux. Il fréquente nos maisons sous forme de trophées (très à la mode en dépit de l'écologisme ambiant), de nourriture (l'alimentation à base de gibier a doublé en quelques années), de vêtements (après une courte éclipse la fourrure est revenue). Il fournit des modèles de comportement et se prête aux identifications les plus hétérogènes : sous le signe du prédateur, on voit cohabiter des "écolos" pacifistes, des biologistes engagés, des néo-chamanes romantiques, des néo-nazis enragés. Comment expliquer cet engouement pour le sauvage ? S'agit-il d'un besoin profond ou d'une mode ? Faut-il y voir le réveil de nos pulsions les plus archaïques (celles-là mêmes que nous partageons avec les autres animaux) ? Le reflet d'une prise de conscience environnementaliste ? Un simple effet de marché ?

02/2011

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Histoire de France

Les "collabos" de l'Europe nouvelle

"L'Europe nouvelle" : c'est sous ce vocable qu'en 1940 les sirènes de la propagande qualifièrent le continent unifié de force par les armées du IIIe Reich. Si cette appellation fut synonyme pour des millions d'Européens de dépendance, de réquisitions et de travail obligatoire ou forcé, elle fut, étrangement, symbole d'espoir pour un certain nombre d'intellectuels français qui voulurent y voir l'annonce d'une possible union européenne. Pacifistes rêvant d'en finir avec la souveraineté absolue des Etats, " techniciens " confiants dans les vertus d'un gouvernement économique, socialistes en quête d'une dernière utopie mobilisatrice : tous furent victimes d'une illusion qui les fit croire à la volonté européenne de Hitler, les rendant aveugles aux réalités monstrueuses de son ordre nouveau. Mais, tout à cette illusion tragique qui fit basculer nombre d'entre eux dans l'impasse du collaborationnisme - Drieu, Luchaire, Delaisi en tête -, les intellectuels européistes de Vichy n'en continuèrent pas moins les réflexions commencées au temps d'Aristide Briand sur les conditions d'existence d'une fédération politique et économique. Avec parfois des expressions troublantes : "communauté de communautés", "organe de gestion supra-continental" ou " monnaie fédérale unique"...

03/2016

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Littérature française

Le désir de guerre

Paysan béarnais, le grand-père de Frédéric Roux n'était pas "du genre qu'il faut perpétuellement rappeler à l'ordre. Il a toujours obéi, même quand on ne le lui demandait pas, c'est ce qui qualifie le mieux l'espèce la plus ordinaire : l'anonyme. Il était de l'étoffe dont on fait les héros : grossière". "Maladroit comme un cochon", il est revenu de la Grande Guerre avec une jambe en moins. Cinquante ans après sa mort, son petit-fils ressuscite la figure de ce discret dont on a gardé la prothèse de bois dans la remise, trace dérisoire d'une guerre monstrueuse et "logique" que les hommes ont tant voulue. Impitoyable dans son analyse de cet absurde désir fait de pulsion de mort, de servitude volontaire et de bourrage de crâne, c'est en mémorialiste intime, contempteur du bellicisme et du pacifisme, qu'il déroule ce concentré de colère et de drôlerie. Par ces temps de célébrations bruyantes, réentendre la voix de Frédéric Roux s'impose, car c'est la grande Histoire qu'il éclaire de sa propre histoire. Il le fait avec son style, lapidaire et tranchant, et c'est une magnifique réussite.

11/2014

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Romans historiques

Tant de guerres, temps de paix. Une histoire bordelaise

Début du XXe siècle, la République française s'installe dans une société enrichie par l'industrialisation mais inégale. Les vies culturelle et artistique s'exposent. A Bordeaux, la bourgeoisie négociante donne encore le ton. L'avenir de Robert semble tracé dans son milieu petit-bourgeois. L'entrée d'Antoinette dans sa vie et celle du pays dans la tourmente de 14-18 bouleversent les choses. Marié, mobilisé, Robert réchappe à ses blessures. A son retour, le jeune couple s'établit, plein d'espoir, avec leur fils Paul, au cours d'une parenthèse entre Années folles et nouvelle montée des tensions. Malgré les idées pacifistes à l'oeuvre dans des sociétés restées traumatisées, la Seconde Guerre mondiale éclate. Laissant à son tour son épouse Lucie et sa fille Cécile, Paul rejoint l'armée. Reviendra-t-il ? Dans Bordeaux occupé, Robert survivra-t-il au danger causé par ses responsabilités au sein d'une banque juive ? Au sortir du conflit, alors que le pays panse ses plaies, d'autres s'ouvrent avec les difficiles retours à la vie civile. Chacun saura-t-il composer avec l'impossibilité de conjuguer le passé au présent ?

12/2018

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Histoire de France

Les années interdites. Auteurs, journalistes et artistes dans la Collaboration

En 1940, suite à la défaite militaire de la France et à l'abolition de la République, nombreux sont les écrivains, artistes et journalistes à choisir la loyauté au maréchal Pétain, à relayer la propagande de Vichy ou à flirter avec l'occupant. Souvent par opportunisme, mais aussi par conviction. Moins de cinq ans plus tard, tous auront à répondre de leurs choix devant les tribunaux de l'épuration. Ceux, du moins, qui n'ont pas trouvé refuge à l'étranger ou argué de commodes "services rendus à la Résistance". Il y a ceux, fascinés par l'Allemagne hitlérienne, partisans de la collaboration, qui assument sans rien renier et le paieront parfois de leur vie (Brasillach, Céline, Drieu, Rebatet...). Ceux qu'aveuglèrent leur pacifisme, leur anticommunisme ou leur foi dans la Révolution nationale (Béraud, Chardonne, Jouhandeau, Maurras...). Ceux qui finirent par exprimer des regrets, tout en s'accordant des circonstances atténuantes (Denoël, Fernandel, Guitry, Montherlant...). Plus nombreux encore furent ceux qui parvinrent à dissimuler leurs "années interdites" et connurent après-guerre des carrières enviables : Audiard, Barjavel, Cocteau, Duverger, Vlaminck... Sans oublier quelques intellectuels insoupçonnables, tels Sartre, Beauvoir ou Duras, dont le comportement sous l'Occupation aura laissé à désirer.

11/2018

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Théologie

"Pax Nostra". Examen de conscience international

" La guerre vient ! Elle est à nos portes ! " C'est par ce cri que Gaston Fessard introduit en 1936 son premier livre : " Pax Nostra ". Examen de conscience international. A tous ceux qui pressentaient le conflit et qui éprouvaient en eux-mêmes la lutte entre nationalisme et pacifisme, Fessard proposait une méthode de discernement de l'actualité historique. Eclairée par une lecture de l'histoire à la lumière du mystère du Christ, " notre paix ", cette méthode fournit sept étapes de réflexion pour passer de la division à la paix. Le philosophe Gabriel Marcel put, en ce sens, écrire : " C'est un livre qui changerait quelque chose dans le monde si on le comprenait. " Quatre-vingt-six ans après, l'ouvrage n'a pas pris une ride. L'humanité se trouve de nouveau déchirée par des inimitiés qui menacent la totalité des personnes et des peuples. La division de l'ordre international s'accompagne encore d'une scission des consciences et des communautés. Longtemps reportée, la réédition de " Pax Nostra " éclaire nos épreuves de force. Elle relève d'un témoignage rendu à l'espérance et proposé aux hommes de bonne volonté.

03/2022

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Chine

Le grand récit chinois. L'invention d'un destin mondial

Lors du 19e Congrès du Parti communiste chinois, en 2019, Xi Jinping déclare : "Il faut correctement raconter l'histoire de la Chine au monde" , et en particulier "ses contributions majeures à la civilisation mondiale" . Depuis une vingtaine d'années, on voit apparaître par touches progressives un récit historique qui justifie le rôle que la République populaire de Chine, désormais une grand puissance, aspire à jouer sur la scène internationale. Dans ce grand récit, le pays est présenté comme l'acteur, depuis l'Antiquité, d'une mondialisation alternative à celle qui fut portée par l'Europe puis les Etats-Unis : pacifique plutôt que belliqueuse, bénéfique à tous plutôt que prédatrice, respectueuse des différences plutôt que missionnaire. A travers une dizaine de thèmes, de l'universalisme confucéen au "siècle d'humiliation" imposé par les traités inégaux avec l'Occident, du pacifisme chinois aux "routes de la soie" , Victor Louzon analyse ce grand récit et en interroge les fondements, historiques. Entre mythes et réalités, il éclaire la manière dont la Chine raconte aujourd'hui l'histoire de sa place dans le monde. Un livre indispensable pour comprendre le défi que la Chine pose à l'ordre mondial.

04/2023

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Théâtre

La Guerre de Troie n'aura pas lieu. Une pièce de théâtre de Jean Giraudoux

La guerre de Troie n'aura pas lieu est une pièce de théâtre de Jean Giraudoux, jouée la première fois le 22 novembre 1935 au Théâtre de l'Athénée1 sous la direction et avec Louis Jouvet. Cette oeuvre cherche à déchiffrer les motivations fratricides de la future Seconde Guerre mondiale, comme un avertissement. L'auteur y met en relief le cynisme des politiciens ainsi que leur manipulation des symboles et de la notion de droit. La pièce met en lumière le pacifisme de Giraudoux qui avait combattu en France et à la bataille des Dardanelles mais aussi sa lucidité devant "deux bêtises, celle des hommes et celle des éléments" Après (1919), où il récrivait à sa façon l', Giraudoux tire cette fois son sujet de l', poème épique d'Homère qui chante les combats héroïques du siège de Troie. Le prétexte de la guerre légendaire est l'enlèvement d'Hélène, l'épouse du roi grec Ménélas, par le prince troyen Pâris, fils du roi Priam. Ulysse, envoyé en ambassade, ne peut obtenir réparation de l'outrage et les Grecs coalisés s'embarquent pour Troie qu'ils prendront et incendieront après dix ans de siège.

02/2023

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Histoire régionale

Paul Mistral, militant révolutionnaire. Parcours d'un maire modernisateur du premier XXe siècle

Si on demande à un Grenoblois qui est ce Paul Mistral qui a laissé son nom au plus grand parc de la ville, à une place, à un quartier, les réponses sont le plus souvent aveux d'ignorance ou de suppositions. Cet ouvrage est avant tout le récit personnel d'une petite-fille qui rend hommage à son grand-père disparu assez tôt. Mais il est aussi le fruit d'une recherche importante sur l'homme, en tant que militant socialiste, propagandiste, qui devient député puis maire de Grenoble. Elu député en 1910, il est confronté aux drames de la Grande Guerre qui le renforcent dans ses convictions pacifistes. En 1919, il remporte les élections municipales de Grenoble. Réélu jusqu'à sa mort en 1932, il développe une administration communale novatrice basée sur les principes du socialisme municipal : construction de logements sociaux (Cité du jardin), d'écoles, amplifications des régies municipales, etc ; Soucieux du développement économique de la ville et de la région, il favorise de nombreuses initiatives permettant de renforcer l'image de Grenoble et de l'ouvrir au tourisme. Maire anticipateur, il est l'initiateur de réalisations qui lui survivront : téléphérique urbain, aéroport, musée d'art moderne.

12/2023

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Littérature française (poches)

Pain de soldat. 1914-1917

Henry Poulaille a fait la guerre de 1914, dont il est revenu marqué à jamais. Avec Pain de soldat, publié en 1937, Poulaille raconte la saga autobiographique des Magneux, famille d'ouvriers du XVe arrondissement de Paris, durant la Grande Guerre.1914. Louis Magneux, dix-huit ans, double de l'auteur, travaille chez un pharmacien de la rue de Grenelle. Le 31 juillet, Jaurès est assassiné. Deux jours plus tard, c'est la mobilisation générale. La guerre, le jeune Magneux, prolétaire anarchisant, pense comme beaucoup qu'elle ne durera pas, qu'il y coupera... Hélas, au bout de quelques mois, "petit à petit, tout le monde s'était installé dans la guerre, tant bien que mal, la révolte n'étant plus possible, les plaintes inutiles". Caserné à Lons-le-Saunier, il découvre la vie de chambrée, tragi-comique : il mange son "pain blanc". Dans les pires mois de 1917, il monte sur le front de l'Aisne et de Champagne. Chemin-des-Dames, Plateau de Craonne. Aux gaietés de l'escadron succèdent l'orage d'acier des shrapnels, la peur, le carnage. Magneux le pacifiste répugne à se servir d'une arme. Oubliant un jour sa baïonnette, un autre ses grenades, il réussira un singulier exploit : ne pas tuer. Pain de soldat échappe au lyrisme, au spectaculaire, au moralisme des récits de guerre. L'auteur, qui voulait écrire un "roman de guerre contre la guerre" n'a pas besoin d'en rajouter : la vérité, l'horreur, l'absurdité des faits suffisent.

10/1995

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Philosophie

Principes de reconstruction sociale

En 1914, Bertrand Russell (1872-1970) a déjà accompli une bonne part des travaux de philosophie et de logique mathématique qui feront de lui un des plus importants penseurs du XXe siècle et il jouit d'une exceptionnelle renommée intellectuelle. Mais cette année-là, horrifié par la folie martiale qui déferle sur le monde, il rompt avec le milieu académique et s'engage dans un combat pacifiste, devenant l'ardent militant qu'il sera jusqu'à sa mort. Mais la philosophie ne sera jamais bien loin pour ce militant. Et c'est ainsi que, en 1916, Russell a donné à Londres des conférences dans lesquelles il s'est efforcé, d'une part, de comprendre comment nos institutions ont pu nous conduire au désastre en cours et, d'autre part, d'imaginer de nouvelles institutions - économiques, politiques, éducatives et familiales - qui pourraient empêcher ce désastre de se reproduire. L'ouvrage tiré de ces conférences, Principes de reconstruction sociale, qui n'a rien perdu de sa brûlante actualité, est généralement reconnu comme étant la plus importante contribution de Russell à la philosophie politique. Ce document exceptionnel n'était malheureusement plus disponible aux lecteurs francophones depuis sa première et unique parution en français, en 1924. La présente édition vient combler cette lacune. La traduction en a été entièrement revue et corrigée par Normand Baillargeon qui signe, en plus d'une substantielle introduction qui situe l'ouvrage dans la vie de Russell et dans son parcours intellectuel, l'appareil critique (notes et bibliographie) de cette nouvelle édition des Principes de reconstruction sociale.

10/2007

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Sciences politiques

L'internationalisme à l'épreuve des crises. La IIe internationale et les socialistes français, allemands et italiens (1889-1915)

Elisa Marcobelli a soutenu une thèse remarquée à l'Ecole des hautes études en sciences sociales (EHESS) dont le présent livre est issu. Etudier Les socialistes français, allemands et italiens face aux crises internationales au temps de la e Internationale (1889-1915), c'est en fait revenir au problème lancinant de la catastrophe initiale, la Grande Guerre, et de l'impossibilité de l'empêcher dans laquelle se sont trouvés peuples, gouvernements et partis. De grands historiens, comme Jacques Droz, Madeleine Rebérioux et Georges Haupt, ont déjà travaillé ces questions, mais les recherches d'Elisa Marcobelli permettent aujourd'hui d'aller plus loin. Non seulement elle dispose de leur acquis qu'elle connaît et maîtrise excellemment, mais elle renouvelle et rafraîchit connaissance et compréhension par une approche transnationale active. Au couple classique du socialisme français et de la social-démocratie allemande, décisif dans la perspective d'une stratégie pacifiste, du moins anti-belliciste, des socialistes, elle ajoute le cas original de l'Italie qui permet un élargissement et un décalage fructueux. Nous obtenons ainsi une étude belle et puissante, appuyée sur la connaissance directe des meilleures sources pour le socialisme de chaque pays. La réflexion, attentive et nuancée, aborde les difficultés de la période, et sait les mettre à profit pour mieux saisir la signification pour les hommes et les femmes d'alors du socialisme, de la nation et de l'Internationale. Les mots, les attentes, les sociétés ont évolué, mais les problèmes alors posés n'ont pas disparu de notre horizon.

01/2020

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Sociologie

Les orphelins du divorce. Les pères, les mères et les enfants racontent

Au départ, l'histoire banale d'un père de trois enfants de 10, 11 et 12 ans. Rien ne laissait présager qu'il allait divorcer. Lorsqu'il l'a annoncé à ses nombreux amis en ces termes "dans la mesure du possible, ne jugez pas, mais accueillez...", cela a fait l'effet d'une bombe : "Pas lui !", et pourtant si ! Plus habitué à résoudre des problèmes qu'à écrire, ce pacifiste ingénieur a recueilli plus de deux cents témoignages de pères et de mères seuls ou d'enfants de divorcés. Ces paroles révèlent la douleur du parent seul, la souffrance des enfants, qui conduisent parfois, par désespoir, à des actes extrêmes. Si ces derniers peuvent être touchés dans leur quotidien tant au niveau matériel, financier qu'affectif, cet ouvrage s'attache plus particulièrement à identifier les conséquences d'une privation de droits ou une non-équité de droits entre les parents. Il montre la complexité des situations et leurs impacts directs et durables sur les différents acteurs concernés. Au travers de ces témoignages, ces parents seuls, pères et mères, réclament une réelle égalité dans les faits de résidence de leurs enfants et, si le juge refuse cet équilibre, qu'il en justifie dûment les motifs. Un meilleur équilibre parental serait salutaire pour l'éducation et l'épanouissement des enfants, il atténuerait leurs dérives fréquentes, réduirait considérablement les conflits tout comme les détresses (ruines financières, alcoolisme, chômage, voire suicides qui en résultent trop souvent). La résidence alternée équilibrée, dès lors qu'un parent la souhaite, est le remède approprié pour pacifier les séparations.

01/2018