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Sciences historiques

Comment sortir de la guerre ? Deuil, mémoire et traumatisme (1870-1940)

Comment une société sort-elle de la guerre ? L'étude des mouvements commémoratifs mis en place après chaque conflit donne une idée des représentations des contemporains sur la guerre, du lien existant entre travail de deuil et travail de la mémoire. L'attitude des populations de la Marne et de la Sarthe est ici comparée, leur situation par rapport au combat (champ de bataille ; arrière) s'inversant en 1870-1871 et 1914-1918. A travers les formes commémoratives les plus diverses, les rites, les discours, de la sphère privée au corps civique, leur sortie de guerre s'effectue à des rythmes différents. L'investissement mémoriel varie dans le temps et dans l'espace. A quoi servent ces commémorations ? Elles jouent un rôle essentiel dans une économie de la violence qu'elles contribuent à canaliser après les combats. Elles entretiennent aussi la possibilité d'user de violence en vue de défendre la nation. Si l'expression du traumatisme se réduit au fil du temps, il n'est pas certain que le discours officiel ait facilité le travail de deuil. La mort des soldats s'inscrit en effet dans deux modes d'explication successifs : l'un guerrier issu de la défaite de 1870, l'autre pacifiste né de l'horreur des tranchées. La contradiction entre ces deux structures culturelles s'accuse après l'hécatombe de 1914-1918. Lors de la montée des périls dans les années 1930, cette opposition double le travail de deuil d'un clivage douloureux. Là se trouve peut-être une explication de la passivité des Français face à l'éventualité d'une nouvelle guerre.

09/2011

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Critique littéraire

Romain Rolland

C'est une biographie en forme d'hommage que Stefan Zweig consacre en 1920 à Romain Rolland, l'un " des plus grands écrivains de la France actuelle " d'après lui. Hommage à un ami, puisque les deux hommes ont entretenu une longue correspondance, mais surtout à celui que Zweig présente comme un de ses " maîtres intellectuels ", un guide aux accents parfois prophétiques, une conscience. Décrivant à la fois le parcours de l'écrivain et l'œuvre, Zweig s'attache à en montrer la profonde unité. Esprit libre, tout imprégné de grandeur morale, l'auteur de Jean-Christophe met son art au service de l'humanité. Retraçant les engagements successifs de Rolland, Zweig souligne son courage, son héroïsme même quand, presque seul contre tous, il dénonce la folie belliciste qui s'est emparée de toute l'Europe en 1914. Paru pour la première fois en français en 1929, ce texte permet de redécouvrir une des grandes figures littéraires de la première moitié du XXe siècle. Il met en lumière les idéaux de Zweig, pacifiste convaincu et inlassable défenseur d'une certaine idée de la culture européenne, mais homme de lettres avant tout, quand son modèle - et cette différence jettera plus tard une ombre sur leur amitié - se voulait aussi un homme d'action. Une préface de Serge Niémetz, l'auteur de Stefan Zweig, le voyageur et ses mondes (Belfond, 1996), apporte un passionnant éclairage sur la complexité de la relation entre les deux hommes et son évolution en regard des enjeux qui secouent l'Europe dans les années 1930 et jusqu'à la mort de l'écrivain autrichien.

11/2003

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Dictionnaires et ouvrages géné

Elisée Reclus, l'homme qui aimait la Terre

La biographie d'un penseur essentiel pour notre époque, humaniste et climatologue avant l'heure ! Il aurait dû être pasteur, il deviendra le " pape " des anarchistes et le prince de la géographie. De 1830 à 1905, la vie d'Elisée Reclus se déroule comme un jeu de piste aux dimensions du globe : le géographe traverse son temps en se fixant pour ambition d'unir les hommes à leur planète qu'il parcourt en observateur éclairé. Reclus ne craint pas les paradoxes. Anti-esclavagiste, il travaille chez un planteur. Pacifiste, il est arrêté les armes à la main pendant la Commune. Lorsque l'Histoire exige qu'il se taise, il s'exile et écrit sa prestigieuse Géographie universelle tout en organisant des conférences contre la peine de mort et le travail des enfants. Il défend l'égalité des sexes, l'union libre, le partage des richesses, les banques pour les pauvres, l'hygiène pour tous, l'éducation laïque, la libre expression, l'écologie... et s'élève contre le capitalisme ou le socialisme sans âme, la colonisation et le racisme. Ses adversaire sont Thiers et Marx. Ses amis se nomment Nadar, Bakounine, Kropotkine et, le plus cher de tous, Elie Reclus, son frère, alors que la jeune Alexandra David-Neel est sa fervente admiratrice et amie de coeur. Son odyssée, son courage et ses exils sont aujourd'hui encore trop méconnus. Sa vie et son oeuvre sont portées par une profonde réflexion sur la Terre et son devenir autant que par une vision émerveillée de la nature. Il est urgent de redécouvrir ce pionnier séducteur et iconoclaste au travers de cette biographie inspirée.

05/2023

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Histoire de France

Mémoires d'un authentique prolétaire

Le récit à la première personne, vivant et précis, d’une traversée du siècle, de la Belle Epoque aux lendemains de la Seconde Guerre mondiale : apprentissage et désillusions d’un homme du peuple devenu dirigeant syndical, et pacifiste, après avoir traversé l’épreuve de la Grande Guerre. Un témoignage inédit, annoté et commenté par un historien qui nous permet d’en comprendre le contexte et les enjeux. Lucien Cancouët est né à la fin du XIXe siècle, aux confins de l’Orne et du Calvados, dans une famille de paysans. Elevé à la ferme dans des circonstances très dures, bientôt placé comme domestique par son propre père, il apprend dès l’adolescence à ne compter que sur lui-même pour assurer sa propre subsistance, et part sur les routes, exerçant les métiers les plus divers, jusqu’à son installation dans la capitale. C’est de Paris qu’il partira, en août 1914, pour rejoindre comme artilleur les combattants de la Première Guerre mondiale. Ses souvenirs des combats et de la camaraderie du front sont poignants et d’une terrible véracité. Ils expliquent largement son engagement ultérieur, dans le syndicalisme cheminot, où il luttera et mènera une véritable “ carrière ”, jusqu’à devenir le secrétaire de la fédération de la rive gauche de la CGT. Ils expliquent aussi ses prises de position très controversées, au seuil du deuxième conflit mondial, qui l’amenèrent à privilégier l’internationalisme des travailleurs plutôt que la lutte contre la menace puis l’occupation allemandes. “ Nous tenons là, écrit dans la préface le philosophe Alain, qui fut son camarade dans les tranchées, les Mémoires d’un authentique prolétaire. J’entends le récit d’une existence réelle.

11/2011

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Histoire internationale

Un médecin libanais engagé dans la tourmente des peuples : les choix difficiles

Né l'année de l'indépendance du Liban, en 1943, à Khyam, un village du Liban Sud, le Docteur Kamel Mohanna a étudié à l'époque de l'analphabétisme, défiant la pauvreté pour devenir médecin. Il s'est forgé un rôle libanais en s'engageant dans le mouvement étudiant qui, dans les années soixante, a soulevé la France. Puis, dans les années soixante-dix, suivant la route tracée par Che Guevara, il rejoignit les révolutionnaires dans les montagnes du Dhofar. C'est là-bas qu'il participa à la marche des "médecins aux pieds nus" sur les pas de Mao Tsé-toung. Il résista ainsi aux sirènes de Paris, du Canada et des quartiers chics de Beyrouth. Il leur préféra, à son retour au Liban, la misère des camps de réfugiés palestiniens où il vécut auprès des pauvres et des malades dont il fit sa cause. En pleine guerre civile, dans les années soixante-dix et quatre-vingt, il sillonna le Liban, n'hésitant pas à aller à l'encontre de tous les préceptes politiques communément admis. En 1979, il créa l'association Amel, pacifiste en temps de guerre, ouverte à tous en temps de partition, prêchant la vie à l'ombre du suicide collectif. Jusqu'à aujourd'hui et à travers cette organisation non confessionnelle, il oeuvre afin de développer l'humanité de l'être humain, sans tenir compte de ses appartenances religieuses, politiques et géographiques, vers un monde plus juste et plus digne. Kamel Mohanna est aujourd'hui président d'Amel Association International et Coordinateur général du collectif des ONG libanaises et arabes. Il est aussi pédiatre et professeur à l'université libanaise.

10/2013

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Critique littéraire

Journal de Vézelay. 1938-1944

En juin 1938, Romain Rolland et sa femme Marie quittent la Suisse et s'installent en France, à Vézelay, où ils passeront toutes les années d'Occupation. Le grand pacifiste de 1914, « au-dessus de la mêlée », l'homme épris de culture et de musique (auteur de biographies de Michel-Ange, de Beethoven ou de Tolstoï), l'immense romancier (le roman-fleuve Jean-Christophe, qui fut un triomphe, mais aussi Colas Breugnon et L'Âme enchantée), l'éveilleur qui fit découvrir les spiritualités indiennes à l'Occident (Vivekananda, Ramakhrishna, Gandhi…) retrouve sa région d'origine. Lui qui fut un grand germanophile et un compagnon de route du Front populaire doit faire face à l'Occupation allemande et au régime de Vichy. Il n'en continue pas moins à tenir son journal, dont est publiée intégralement, dans ce volume, la partie correspondant aux années de Vézelay, de 1938 à 1944. Il s'agit du témoignage exceptionnel d'un écrivain au quotidien dans un village français pendant les années sombres. Au jour le jour, il note les faits marquants de la guerre et suit la vie à Paris, où il se rendra plusieurs fois. Le 30 décembre 1944, il s'éteint. Pendant ces années, la grande conscience que fut Rolland, lucide jusqu'à la fin, continue à s'interroger, nourrit un dialogue avec Claudel, reçoit Éluard et Le Corbusier, écrit une somme sur Charles Péguy, renoue avec des amitiés anciennes. Ce livre constitue un événement.     Jean Lacoste est philosophe et germaniste. Il est l'auteur de plusieurs ouvrages sur Goethe. Il a également traduit Nietzsche et Walter Benjamin. Depuis de nombreuses années, il s'intéresse à l'œuvre de Romain Rolland.

11/2012

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Beaux arts

La cité internationale universitaire de Paris : architectures paysagées

AU COUR de la métropole parisienne, déployée dans un écrin de verdure, la Cité internationale universitaire de Paris est depuis son origine une propriété des uni- versités de Paris dédiée à l'accueil des étudiants, chercheurs et artistes venus du monde entier. Elle est aussi un lieu de découverte pour ceux qui s'invitent à l'intérieur de ses grilles, le temps d'une manifestation ou d'une promenade. Créée après la première guerre mondiale dans un idéal pacifiste, humaniste et universel, la Cité internationale a conservé intacte sa mission d'accueil, en adéquation avec les valeurs qui l'ont forgée. Aujourd'hui, ce sont environ 5 600 résidents issus de plus de 130 pays qui se côtoient dans un environnement propice aux échanges culturels. Cette dynamique collective est favo- risée par une riche programmation événementielle et par les nombreuses activités que la Cité internationale propose toute l'année à un public diversifié. Si ce brassage culturel forme la clé de voûte d'un mode de vie tourné vers l'avenir, il est soutenu par une politique active de valorisation du patrimoine qui veille à la pérennisation de ses architectures et de ses paysages tout en améliorant le confort et en adaptant les espaces aux usages contemporains. Ainsi, dans un parc de 34 hectares, les 37 résidences de la Cité internationale forment un cadre de vie exceptionnel, réunissant des oeuvres emblématiques des différents courants stylisti- ques du XXe siècle. C'est une invitation au voyage que vous propose cet ouvrage, au fil d'une histoire singulière, celle d'un lieu vivant, en mutation constante, qui abrite des trésors insoupçonnés à découvrir au gré de ses architectures paysagées.

04/2011

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Théâtre

L'énorme désespoir. Journal d'août 1968 à avril 1969

Judith Malina (1926-2015) est avant tout une pacifiste-anarchiste de la première heure, ayant participé toute sa vie à cette pièce en création collective qu'elle a nommé La belle révolution anarchiste non violente. Elle et Julian Beck, un jeune peintre expressionniste-abstrait, eurent l'idée de créer un Living Theatre, en 1948, dans la New York de l'art moderne, où Erwin Piscator enseignait le lien des choses entre elles et sa théorie du théâtre épique. Dans son cours de mise en scène au Dramatic Workshop, Piscator avait déjà commencé à faire le grand tour des éléments qui voulaient que le théâtre soit un forum politique, où le public puisse parler aux acteurs et les acteurs répondre au public et questionner la pièce. Avec pour influences, entre autres, John Cage, Martha Graham et Merce Cunningham, le Living Theatre proposait une scène théâtrale combinant la musique, la danse, la peinture et la poésie. C'est à la fin des années 60, en Europe, que le Living Theatre crée Mysteries, Frankenstein et Paradise Now. Cette dernière, une re-visitation de la "révolution" de 1968 en cours, a été montée pour aider, justement, au travail révolutionnaire en politisant le public, grâce à cet insatiable désir d'épurer ce qui avait déjà été fait, quand la beauté du proscenium de la scène est la beauté du théâtre dans l'espace imposé, avec son feu qui brûle. Ces fragments des journaux de Judith Malina sont placés sous les auspices de la tournée américaine, organisée par le Radical Theatre Repertory de Mark Amitin. Grâce à Saul Gottlieb, le Living Theatre a été rapatrié aux Etats-Unis, d'août 1968 à avril 1969.

10/2017

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Histoire de France

Jean le Bon

Le personnage de Jean II le Bon, roi de 1350 à 1364, est d'une ambiguïté extrême. Au vrai, sa nature apparaît comme un véritable défi à la logique. Ainsi le souverain est laid, mais néanmoins séduisant. Jouisseur et insouciant, il se montre en même temps un excellent législateur. Il est naturellement bon, mais il sait aussi se montrer très cruel. Pacifiste, il guerroie. Il fait preuve d'une bravoure généreuse voire prodigue (à la bataille de Poitiers, où le Prince Noir le fait prisonnier, il se livre à une escrime sanglante, la hache d'armes au poing) et cependant il est capable de faire bombarder une ville avec des cadavres décapités sur son ordre. Candide et courtois, il n'en perd pas moins tout contrôle dans des fureurs aveugles. Il dévalue la monnaie plus que de raison en même temps qu'il lutte farouchement contre la vie chère. Brave, "bien-disant", il attire l'adoration du peuple, alors qu'il déchaîne le mépris chez la plupart des historiens modernes. Il a pour passion le luxe, la chasse et les tournois, mais, roi "humaniste", il convie à sa Cour hommes de lettres et savants... Il rattache le Dauphiné et la Bourgogne à la couronne de France pour, plus tard, céder d'un coup un gros morceau du royaume aux Anglais... Un destin pour le moins paradoxal qui le conduit à mourir en Angleterre, après avoir passé plus de la moitié de son règne en captivité. Et ces Anglais qui le pleurent et qui pendant la cérémonie funèbre font brûler autant de torches qu'ils en avaient allumées, au soir de Crécy, pour rechercher leurs morts...

03/1985

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Histoire de France

Pierre Laval. Un mystère français

Le 22 octobre 1931, le président du Conseil Pierre Laval est accueilli à Washington par l'ambassadeur Paul Claudel. Il est à quarante-huit ans l'une des figures incontournables de la politique française et Time Magazine va le proclamer "homme de l'année". Quel chemin parcouru pour le fils de l'aubergiste de Châteldon, l'avocat besogneux, le député-maire naguère socialiste d'Aubervilliers, bientôt l'interlocuteur de Staline, Mussolini, Hitler ! Plus incompréhensible lui apparaît l'issue de son aventure terrestre, quatorze ans plus tard, lorsqu'il est conduit dans un fossé de la prison de Fresnes pour y être fusillé. Le feu du peloton d'exécution frappe le mauvais génie de Pétain, l'emblème honni de la Collaboration, qui a souhaité publiquement la victoire du Ille Reich. Cet homme au parcours heurté, sous ses abords frustes et habiles, recèle bien des secrets. Renaud Meltz, à partir de nombreuses sources inédites, dévoile une trajectoire qui n'avait rien de fatal, où l'argent, les opportunités et l'entourage, l'obsession du pouvoir à tout prix, enfin, jouèrent un rôle décisif. Que l'Auvergnat, pacifiste sincère, époux et père aimant, pur produit de la méritocratie républicaine, artisan des assurances sociales, ait consenti à la mort du monde dont il procédait, voilà le mystère qui est ici exploré. Des lumières nouvelles sont jetées sur ce Français à bien des égards ordinaire, roublard et sûr de lui, qui n'était ni intellectuellement ni surtout spirituellement armé pour affronter les forces nazies réclamant à la France vaincue sa conception de la dignité de l'homme et ses Juifs. Une somme magistrale, et qui fera autorité.

10/2018

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Sciences politiques

Les principes de la paix

Jean Longuet anime pendant la Première Guerre mondiale un courant pacifiste et internationaliste qui veut lier défense de la nation agressée et recherche d'une paix rapide et juste, en fidélité aux principes du socialisme international. Son courant "minoritaire" devient majoritaire en octobre 1918 au sein du Parti Socialiste. Dès lors, directeur du Populaire de Paris, il s'efforce de reconstruire le socialisme en France et dans le monde. Longuet dénonce le traité de Versailles. S'opposant aux solutions de force, y compris celles du système colonial, il revendique aussi bien l'héritage démocratique et socialiste (Marx, Jaurès) que celui du libéralisme (Renan, Gladstone), actualisés par Keynes, Liebknecht et Lénine. Etonnante pour notre regard contemporain, cette synthèse est typique du "moment 1919". Elle ne débouche pas alors, mais informe toujours aujourd'hui le souhait d'une organisation planétaire rationnelle. Au discours prononcé contre le traité de Versailles à la Chambre des députés le 18 septembre 1919, aussi important par ses analyses propres que par les interruptions de ses adversaires en défense des thèses nationalistes ou colonialistes, le présent ouvrage réunit une large sélection d'articles, datés de novembre 1918 à février 1920, parus dans L'Humanité et Le Populaire de Paris, présentant au jour le jour les commentaires de Longuet face aux bouleversements en cours : révolution russe, allemande, hongroise, autrichienne, revendications irlandaises et polonaises. Une tentative de reconstruction de l'Europe et du monde, inscrite dans les circonstances de l'époque, mais dont la pertinence s'est sans doute renforcée depuis la fin du bloc soviétique. Une lecture donc pour 1919 et pour 2019...

06/2019

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Magie

Le rêve maçonnique. Plaidoyer pour une Franc-Maçonnerie militante

Pourquoi tant de rumeurs, de fake news ou infox, de théories du complot et autre campagne dénigrante à l'égard d'une philosophie qui prône pourtant la Fraternité universelle ? Pourquoi des temples maçonniques sont-ils vandalisés et des tags et slogans antimaçonniques créés ? Pourquoi tant de critiques, de haine et de mépris à l'égard des francs-maçons et maçonnes, voire de menaces ou violences sous forme d'agressions physiques et morales ? Parce que, selon l'auteur, franc-maçon depuis trente-cinq ans et activiste pacifiste depuis Mai 68, la Franc-Maçonnerie est mal connue, donc faussement perçue, qu'elle pêche par trop de repli sur soi, de l'entretien du mythe d'un pseudo-secret, par frilosité de beaucoup de ses membres à évoquer leur appartenance maçonnique, probable réminiscence d'exactions faisant indéniablement penser aux heures les plus sombres de l'humanité où les francs-maçons furent humiliés, persécutés, massacrés : nazisme, fascisme, communisme... Dans cet essai, en forme de témoignage d'un vécu de terrain, deux premières parties décrivent l'activisme ou militantisme par le Conseil de l'Europe, et la Franc-Maçonnerie au coeur des Loges spéculatives et opératives. Une troisième partie est dévolue, justement à cette Franc-Maçonnerie militante de Henry Dunant et Henri La Fontaine, Prix Nobel de la Paix en 1913, de Joséphine Baker et Louise Michel, humanistes exceptionnelles, mais, aussi, des francs-maçons et maçonnes contemporains, souvent anonymes, qui oeuvrent et s'engagent publiquement pour le climat, pour aider les citoyens tombés dans la précarité, pour sauver des vies humaines lors de conflits, tel celui en Ukraine... Ce livre est une réponse concrète et positive aux détracteurs de la Franc-Maçonnerie.

12/2023

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Philosophie des sciences

Haeckel et les Français. Réception, interprétation et malentendus. Actes du colloques des Treilles 23-28 septembre 2019

Ernst Haeckel (1834-1919), biologiste allemand aujourd'hui oublié sinon des chercheurs, fut pourtant de son vivant aussi célèbre que Darwin. Respecté et célébré dans les milieux savants internationaux comme spécialiste de la zoologie marine et théoricien de l'évolutionnisme, il est l'auteur des premiers "arbres généalogiques" des espèces, proposant une vision unitaire du monde vivant. Il est aussi l'inventeur du terme "écologie", dont il a établi les fondements. Sa "loi de la récapitulation" a influencé non seulement la biologie, mais la psychologie, la criminologie, la psychanalyse... Ses livres destinés au public profane, dont Histoire naturelle de la création et Les Enigmes de l'Univers, ont été des succès traduits en plusieurs langues. Ses planches magnifiques illustrant les "formes artistiques de la nature" ont inspiré les artistes et les architectes de l'art nouveau. Mais le professeur de zoologie de l'université de Iéna était aussi un intellectuel et une figure publique de premier plan, un apôtre de la Libre Pensée, du rationalisme et du progrès. Son militantisme pour une "religion moniste" de la nature, panthéiste et antichrétienne, lui a valu une réputation sulfureuse. Le déclenchement de la Grande Guerre, que ce pacifiste a approuvé en signant l'"Appel des intellectuels allemands", a fini par couper Haeckel de son réseau international. La réception complexe de son oeuvre enfin, allant de la gauche militante à certains représentants du national-socialisme, a contribué à son effacement. Sans occulter les ambiguïtés de son héritage, les actes ici réunis explorent les différents aspects de la réception de Haeckel en France en essayant de rendre justice au rôle historique capital du savant.

04/2024

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Développement durable-Ecologie

Guerres et Paix... et Ecologie. Les risques de militarisation durable

La militarisation du monde est la couse principale de la détérioration de nos environnements, sur terre, en mer et dans l'espace. Notre planète, qui mérite des soins intensifs, est de plus en plus abîmée par ceux-là mêmes qui s'en font les défenseurs autoproclamés : les forces armées. Limiter les dégâts des armes de tout calibre. Contrer la démesure, dans la répartition internationale de la menace de mort du complexe militaro-industriel, un complexe qui détourne nos ressources vitales, accapare nos territoires et militarise nos esprits. Intégrer le mot d'ordre de "Halte à la Croissance" dans le domaine de l'armement, à une époque où les écosystèmes sont victimes de reconfigurations stratégiques sur fond de dérèglement et manipulation climatiques. Concevoir la sécurité écologique en neutralisant la nocivité des préparatifs de guerre en temps de paix. Tout cela dépendra de la façon dont agiront en tandem écologistes et pacifistes, sans chercher à savoir qui est le mieux placé ou le mieux armé pour "sauver" la planète. Penser l'écologie, c'est mieux évaluer jusqu'à quel point la crise écologique - y compris l'urgence climatique - est liée au déficit des exigences de paix. Ben Cramer, initié ô la polémologie, a co-animé en 2008 le premier débat ou Parlement européen sur le thème de "Sécurité Collective et Environnement".

10/2014

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Histoire internationale

Histoire des suffragistes radicales. Le combat oublié des ouvrières du Nord de l'Angleterre

Au début du XXe siècle, en Grande-Bretagne, pays qui se veut un modèle démocratique, les femmes sont privées du droit de vote. Dans le nord de l'Angleterre, à Manchester et dans les villes cotonnières, des ouvrières se mobilisent : ce sont les suffragistes radicales. Elles ont l'égalité chevillée au corps. Nombre d'entre elles sont impliquées dans les trade-unions, les églises ouvrières, les coopératives, le mouvement pour l'éducation des adultes. Le 1er mai 1900, elles lancent une pétition pour le droit de vote des femmes auprès des ouvrières du coton, qu'elles vont rencontrer dans toutes les usines, y compris les plus petites filatures. Elles recueillent 29 359 signatures. C'est le début d'un combat qui dure jusqu'en 1914. Leur lutte pour le suffrage s'inscrit dans un combat plus vaste pour l'émancipation des femmes : pour de meilleures conditions de travail et contre les inégalités salariales ; pour le droit des filles à l'éducation et des épouses au divorce ; pour l'égalité des droits avec les hommes pour la garde des enfants ; pour l'émancipation ouvrière et le socialisme. Le militantisme lui-même est un combat pour ces femmes qui doivent tout à la fois élever une famille et gagner leur vie. Quand la guerre éclate, les suffragistes radicales sont antimilitaristes et pacifistes.

03/2018

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Critique littéraire

Correspondance 1920-1931

Ces lettres sont échangées alors que Stefan Zweig est consacré dans le monde entier comme un grand écrivain. C'est aussi l'époque de la maturité personnelle. On y trouve exprimées les satisfactions de l'homme à qui tout réussit, et la lassitude de celui à qui la vie semble échapper, qui accepte douloureusement ce qu'il considère comme le passage d'une jeunesse non vécue à une vieillesse subie... Parmi les interlocuteurs de Zweig, on trouve les plus grands esprits de son temps - Romain Rolland, à qui le lie une amitié fidèle, Gorki, Freud, ainsi que des éditeurs, des peintres, des musiciens, jeunes gens voulant entrer en littérature ou hommes de lettres européens... Stefan Zweig, doué d'une pensée politique d'une clairvoyance et d'une hauteur de vue rares, s'entretient avec ses correspondants de la construction européenne, des risques et des conflits liés à l'engagement des intellectuels, de son rapport au judaïsme, de sa position complexe sur les Etats-Unis et la Russie soviétique - qui le fascine et le choque à la fois -, de sa peur de l'antisémitisme, de pacifisme, mais aussi de problèmes monétaires ou économiques... On voit ici un homme de convictions aux prises avec son temps. Un témoignage exceptionnel dans cette période si riche de l'histoire mondiale.

02/2003

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Littérature étrangère

La saga des Cazalet Tome 2 : A rude épreuve

Septembre 1939. La famille Cazalet, réunie à Home Place, apprend l'entrée en guerre de l'Angleterre à la suite de l'invasion de la Pologne. On ferme les demeures londoniennes les unes après les autres pour se mettre à l'abri dans le Sussex, où les préoccupations de chacun - parent, enfant ou domestique - sont régulièrement interrompues par les raids allemands. Polly, dont les parents s'enfoncent dans un insupportable mutisme, se tourne vers les discours pacifistes de Christopher et l'oreille attentive de Miss Milliment. Clary, sa meilleure amie, renseigne chaque parcelle de sa vie dans des carnets et élabore mille scénarios pour expliquer le silence de son père Rupert, porté disparu sur les côtes françaises. Serait-il devenu espion aux côtés du général de Gaulle ? Zoë, sa femme, vient de donner naissance à Juliet, qui ne connaîtra peut-être jamais son père. Fascinées, les deux adolescentes observent aussi leur cousine Louise : à dix-huit ans, alors qu'elle fait ses débuts dans un sinistre théâtre de province, elle fume et porte des pantalons, au grand dam de sa famille. Deuxième tome de la saga des Cazalet, A rude épreuve reprend le fil de l'existence de personnages dont Elizabeth Jane Howard continue d'explorer les secrets les plus enfouis, alors que l'Angleterre subit de plein fouet le conflit mondial tant redouté.

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12 ans et +

Suzie la rebelle dans la grande guerre

Jeune fille de bonne famille promise à un beau mariage, Suzie a 16 ans lorsque éclate la Première Guerre mondiale. Son destin bascule. Livrée à elle-même et brûlant de se rendre utile, elle participe aux travaux agricoles, soigne un blessé et tombe amoureuse d'un jeune homme inconnu de ses parents. Elle découvre l'horreur des tranchées, mais aussi la difficulté d'être libre quand on est une femme. En 1916, pour supporter l'attente de celui qu'elle aime, elle intègre l'équipe de manipulatrices radio formée par Marie Curie et part en mission sur le front. Mais la chercheuse qu'elle admire est soupçonnée de trahison par les services du contre-espionnage français. Tour à tour révoltée et troublée, Suzie part en quête de la vérité, aidée par des femmes d'exception, pacifistes et féministes. Au lendemain de l'armistice, malgré leur travail acharné à l'arrière, les femmes sont renvoyées dans leurs foyers. Toujours rebelle, Suzie s'engage dans la recherche autour de la radioactivité. Alors qu'elle travaille à l'Institut du radium auprès d'Irène Curie, elle est approchée par un espion russe qui menace son fiancé, vulnérable et marqué par les combats. Passionnée d'histoire, discipline qu'elle a enseignée, Sophie Marvaud a publié la série Le Secret des cartographes (trois tomes chez Plon et au Livre de Poche).

03/2014

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Littérature étrangère

Seuls les vivants créent le monde

Publiés "à chaud" entre août 1914 et août 1918, les textes réunis ici - articles, manifestes et reportages inédits en français sur sa propre expérience des combats et sur le bouleversement de l'Europe - montrent l'évolution de Stefan Zweig à un moment clé de l'histoire et de sa vie. On y découvre que ses positions pendant la Grande Guerre sont mouvantes, complexes, sinon contradictoires : elles ont changé l'homme et transformé l'artiste, lui donnant une épaisseur qu'il n'avait pas. Zweig, qui revendiquait une pensée humaniste, semble abdiquer, confronté à la réalité de la guerre. Dans un premier temps, il est, comme bien d'autres, emporté par le déferlement des passions et par un élan patriotique quasi mystique. Puis il rejoint peu à peu les idées pacifistes de son ami Romain Rolland, notamment après son voyage en Galicie de juillet 1915 durant lequel il constate les horreurs "réelles" du conflit. A partir de 1917, Zweig prend peu à peu le rôle d'un "guide spirituel" pour l'Europe, en signant de nouveaux textes, dont un saisissant "Eloge du défaitisme", où il cherche à résister au "bourrage de crâne" qui s'exerce sans relâche sur les consciences individuelles. Un siècle après, cet appel à la résurrection de l'esprit retentit avec plus de force que jamais.

09/2018

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Romans historiques

L'archiduc sans frontière

Un héritier de la couronne impériale d'Autriche-Hongrie sillonne éperdument la Méditerranée. Meurtri par la tragédie qui a frappé sa fiancée, il fuit l'enfer de la vie à la cour. Il s'élance en quête d'un coin de paradis, où s'épanouiraient ses amours envers des êtres que la bienséance lui interdit. Il cherche tout autant une terre propice à l'épanouissement de ses aspirations humanistes, écologistes et pacifistes. Citoyen de l'Europe, il défie la prétendue malédiction de ses ancêtres et l'engrenage belliciste dans lequel s'engagent les nations. Majorque devient sa résidence de prédilection, son laboratoire social. Il y promeut un tourisme culturel et équitable, valorisant sa culture et ses productions. Il transmet sa passion à ses hôtes, sa cousine Sissi, son ami Jules Verne et nombre de savants et d'écrivains. Les deuils s'accumulent dans son entourage, et les crises secouent l'Europe : le Risorgimento, Napoléon III en Italie, l'exécution de l'empereur Maximilien, la mort mystérieuse du kronprinz Rodolphe, l'assassinat de Sissi, l'attentat de Sarajevo, l'éclatement de la guerre mondiale... Louis Salvator garde foi en un avenir meilleur, éclairé par la raison. Première biographie romancée à lui être consacrée, ce livre suit les rebondissements de son itinéraire de précurseur. Sa vie exaltée révèle un inébranlable enthousiasme, germe des grands idéaux qui animeront le XXe siècle.

07/2013

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Histoire de France

L'Armistice de Rethondes. 11 novembre 1918

L'Armistice de Rethondes reste le meilleur livre sur l'épisode capital qui clôt quatre années de guerre meurtrière et ruineuse. Avec la maîtrise incomparable d'une documentation océanique, Pierre Renouvin restitue d'une plume limpide l'histoire enchevêtrée de ces quelques semaines haletantes. Il en explore les enjeux politiques, stratégiques, diplomatiques, économiques, et fait découvrir les raisons, les contraintes, les arrière-pensées, les bons ou les mauvais calculs qui ont conduit les différents protagonistes à mettre fin à cette guerre sans issue. Fallait-il conclure l'armistice le 11 novembre ou attendre une ultime offensive alliée ? Fallait-il arrêter les hostilités avant d'entrer en Allemagne ? Comment, d'un côté comme de l'autre, militaires et politiques ont-ils analysé la situation au jour le jour, mais aussi les propositions, ultimatums, rebondissements et volte-face qui allaient déboucher sur la signature de l'armistice ? Comment situer Rethondes par rapport au traité de Versailles ? Telles sont, avec tant et tant d'autres, les questions auxquelles ce livre magistral s'efforce de répondre. "Le 11 novembre 1918 signe l'entrée de la France dans une ère nouvelle", écrit Antoine Prost dans l'essai inédit qui clôt l'ouvrage. Une France certes victorieuse, mais fragilisée, divisée et travaillée par le pacifisme, que l'ombre de 14-18 ne cessera de hanter, avant que 1940 ne vienne la jeter à terre.

10/1968

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Littérature française

Le Syndrome du golem

Au début des années 1980, alors que la guerre froide s'intensifie à nouveau, un mystérieux philanthrope crée dans les Alpes suisses une colonie secrète destinée aux locuteurs de l'espéranto. Bien que d'inspiration humaniste cette démarche révèlera rapidement ses limites. Et laissera derrière elle toute une population d'enfants désemparés.

Pour mieux comprendre les tenants et les aboutissants de cette dérive utopique, il faudra remonter au ghetto de Prague en 1942, puis à la première expédition suisse dans l'Himalaya qui eut lieu en 1936 et popularisa en Europe le mythe du yéti. Du canton de Berne à Manhattan, et des années trente à nos jours, Mikaël Hirsch livre ici une succession de récits imbriqués comme des poupées russes.

Son territoire est celui de la langue, dans lequel les légendes inoffensives racontées aux enfants engendrent des nations. " Le pacifisme dans la famille Vogel confinait à la religion. Traumatisé par la Seconde Guerre mondiale, l'aïeul avait rejeté toute forme de nationalisme, sans pour autant succomber aux charmes d'autres sirènes.

Le socialisme se prétendait universel, mais s'avérait patriote et belliqueux. Partisan d'une troisième voie originale, il vouait donc un culte au docteur Ludwik Zamenhof, fondateur de l'espéranto, langue qu'il avait apprise tout seul avant de l'enseigner à ses propres enfants. "

 

#PrixFrontieres23 - Roman sélectionné pour le Prix Frontières - Léonora Miano 2023

01/2022

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Histoire des mentalités

A bas l'armée ! L'antimilitarisme en France du XIXe siècle à nos jours

Défini comme l'opposition systématique à l'institution militaire, mais bien distinct du pacifisme, l'antimilitarisme naît avec les mutations de la guerre, le renforcement de l'Etat, le resserrement des liens qui pèsent sur la société. Idéologie militante pour certains, qui le revendiquent jusqu'à l'engagement insurrectionnel, il n'est qu'une émotion mineure pour d'autres, dégoûtés par la caserne ou l'uniforme. Il désigne en tout cas un continuum de pratiques variées dont ce livre analyse les formes et les enjeux, les développements et les reflux, afin d'éclairer d'un jour nouveau l'envers de la construction de l'Etat. Car l'étude de l'antimilitarisme révèle l'existence de différentes conceptions de la modernité politique et culturelle et permet d'en questionner les confrontations. Souvent étudié dans une perspective militante, l'antimilitarisme n'est plus aujourd'hui au centre du débat public, il est donc temps d'en écrire l'histoire. Fruit de recherches pionnières et discutées collectivement, ce livre offre la première synthèse scientifique sur la question, sans équivalent international. Mobilisant trente-cinq spécialistes des XIXe et XXe siècles, il articule un récit d'ensemble continu et rythmé avec des éclairages détaillés mettant en valeur la diversité des acteurs, des événements et des espaces, prenant en compte la dimension impériale et ouvrant des pistes de comparaison internationale.

06/2023

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Historique

Epopée maçonnique. Tome 9, Démolition

L'avenir s'écrit sur les barricades. Paris. En ce mois de mai 1871, la capitale est à feu et à sang. La Commune de Paris qui ne reconnaît pas le nouveau gouvernent s'est insurgée ! C'est dans ce chaos, entre les canons et le manque de vivres qu'Albertine met au monde une petite fille. Mais les nouvelles sont inquiétantes car son mari Sylvain, franc-maçon, vient d'être grièvement blessé sur les barricades. Les communards, rejoint par les francs-maçons, continuent de se dresser contre les balles des soldats versaillais. Pourtant la maçonnerie est opposée à la lutte armée. Cette guerre civile va à l'encontre de ses principes pacifistes ce qui va bientôt provoquer de vives tensions au sein du mouvement et ouvrir le débat. Pour une partie des frères, en prenant part à ce conflit sanglant, la Maçonnerie se perdra ! Sylvain ne partage pas cette vision frileuse, il est plus qu'évident qu'il faille se battre pour un monde plus juste. Accusé de tenir des propos révolutionnaires, il va s'engager corps et âme dans la Commune quitte à mettre sa vie en danger... De son côté, Albertine, impuissante, va faire la connaissance d'une femme de lettre engagée, une certaine Louise Michel. Même si les femmes n'étaient pas admises aux loges jusqu'à présent, il se pourrait que le destin d'Albertine bascule.

09/2023

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Exégèse

Les rois d'Israël à l'ombre des prophètes

Vingt cinq siècles après sa mort, Sédécias le dernier roi de Juda, est venu raconter à l'auteur la vie de ses ancêtres, les rois d'Israël, certains assassinés, d'autres déposés, quelques-uns déportés, presque tous maudits. Au cours des sept cents ans de l'histoire de mon peuple, dit-il, quatre protagonistes se sont partagés le pouvoir absolu sur le destin des enfants d'Israël et sont collectivement responsables des malheurs de ce peuple. Dieu d'abord, omnipotent et omniscient, observateur critique, jaloux et souvent en colère ; les prophètes ensuite, rarement paisibles et pacifistes, souvent vengeurs et sanguinaires, prétendant représenter dieu et parlant en son nom, ordonnant à tort et à travers et exigeant d'être obéis ; puis les rois, obligés de se soumettre aux prophètes pour ne pas attirer la malédiction divine et la réprobation de l'histoire. Arrivent enfin ceux qui ont écrit l'histoire et qui savaient n'être ni contredits, ni critiqués. Ils pouvaient mentir, inventer des légendes et des miracles, des armées invincibles, et des palais majestueux, créer un passé glorieux, condamner ou louer qui ils voulaient, le peuple, les rois et même parfois les prophètes. Et je reste moi, Sédécias, pour vous raconter la véritable histoire des rois. Zaher Massoud, ancien directeur de recherche au CNRS et ancien directeur scientifique de l'IFREMER, signe ici son quatrième ouvrage aux Editions Persée.

05/2021

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Littérature étrangère

Maddaddam

Quand ce roman commence, la plus grande partie de la population de la Terre a été exterminée par une épidémie créée par l’homme ou, plus exactement, par un certain Crake, qui avait décidé de sauver la planète en éliminant l’humanité et en la remplaçant par des créatures innocentes, herbivores et pacifistes, les Crakers. Un petit groupe de survivants, comprenant des MaddAddam, des biogénéticiens terroristes qui luttaient auparavant contre les Corporations, des Jardiniers de Dieu, qui se consacraient à la prière et à la vénération de la Terre, et les Crakers, évolue dans ce monde postapocalyptique. Leurs leaders, Toby et Zeb, protègent cette nouvelle communauté des offensives des Painballers ultraviolents et des porcons géants, des hybrides de porcs et d’humains avec qui ils devront conclure finalement un pacte pour venir à bout de menaces plus dangereuses encore pour tous. Les survivants forment un groupe traumatisé et cynique mais où naissent des histoires d’amour et de solidarité, signe d’espoir pour l’avenir de l’humanité. Margaret Atwood met l’homme en garde contre son orgueil démesuré mais nous parle aussi de sagesse, d’amour et d’obstination acharnée à rester en vie. Entre batailles, espionnage, cyberhacking, romance, meurtre et tension sexuelle : MaddAddam est un roman d’anticipation à l’humour noir et à l’intelligence acérée, un roman total.

09/2014

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Littérature française

Une romance marseillaise

En 1938 sur le plateau du Contadour, le pays de Jean Giono, on tourne un film. Aurélien, un jeune Marseillais, est derrière l'objectif. C'est un garçon courageux et dégourdi. Les membres de l'équipe, des idéalistes, discutent entre eux : que leur réserve cet avenir lourd de menaces ? Une jolie brune se présente. C'est Pauline. Aurélien est aussitôt troublé. On devine un coup de foudre réciproque malgré des airs lointains et mystérieux. On les retrouve à Marseille, loin des espaces libres et purs du Contadour. La ville grouille de tous les vices. Les gangsters tiennent le haut du pavé. Au sommet de la corruption trônent des caïds comme Bardone, le protecteur des bordels. Aurélien a le cran d'aller le voir pour obtenir son aide : les républicains espagnols manquent d'armes. Bardone, contre de l'argent, peut les aider... L'époque, celle de la guerre et de la défaite, les lieux, les personnages, tout cela permet à Saccornano de mettre en scène et en musique ce qu'il connaît de l'histoire souterraine de sa ville natale. Il la fait revivre à travers un héros déchiré entre le pacifisme et l'engagement, avec ce qu'il faut d'amours et d'émotions. Et ça va vite, comme une traction qui fonce dans la nuit.

04/2009

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Histoire de France

L'armistice de Rethondes. 11 Novembre 1918

L'Armistice de Rethondes reste le meilleur livre sur l'épisode capital qui clôt quatre années de guerre meurtrière et ruineuse. Avec la maîtrise incomparable d'une documentation océanique, Pierre Renouvin restitue d'une plume limpide l'histoire enchevêtrée de ces quelques semaines haletantes. Il en explore les enjeux politiques, stratégiques, diplomatiques, économiques, et fait découvrir les raisons, les contraintes, les arrière-pensées, les bons ou les mauvais calculs qui ont conduit les différents protagonistes à mettre fin à cette guerre sans issue. Fallait-il conclure l'armistice le 11 novembre ou attendre une ultime offensive alliée ? Fallait-il arrêter les hostilités avant d'entrer en Allemagne ? Comment, d'un côté comme de l'autre, militaires et politiques ont-ils analysé la situation au jour le jour, mais aussi les propositions, ultimatums, rebondissements et volte-face qui allaient déboucher sur la signature de l'armistice ? Comment situer Rethondes par rapport au traité de Versailles ? Telles sont, avec tant et tant d'autres, les questions auxquelles ce livre magistral s'efforce de répondre. "Le 11 novembre 1918 signe l'entrée de la France dans une ère nouvelle", écrit Antoine Prost dans l'essai inédit qui clôt l'ouvrage. Une France certes victorieuse, mais fragilisée, divisée et travaillée par le pacifisme, que l'ombre de 14-18 ne cessera de hanter, avant que 1940 ne vienne la jeter à terre.

03/2006

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Littérature française

Un pays et des hommes. Carnet de route (1915-1919)

Un pays et des hommes 1915-1919 est l'extrait de l'important Carnet de route de Charles Baudouin (1893-1963) qui couvre les années 1910 à 1963. Le jeune philosophe nancéen arrive à Genève à 22 ans, en octobre 1915, pour enseigner à l'Institut J.-J. Rousseau. Ecole des sciences de l'éducation. Devenu psychanalyste, il fonde en 1924 l'Institut de psychagogie et publie de nombreux ouvrages de psychologie (souvent réédités). Connu aujourd'hui comme un précurseur de la multi-thérapie, il l'est moins comme écrivain et poète malgré la publication de son vivant de romans et de poésies. L'édition d'une partie du manuscrit Un pays et des hommes récrit en 1929, puis en 1942 et en 1952, dévoile un processus d'écriture, mais aussi une réalité à chaque fois retrouvée, complétée, analysée au fil du temps : celle des années de guerre vécues depuis Genève et en parcourant la Suisse. Un précieux témoignage sur le contexte culturel et politique en temps de guerre, sur les personnalités souvent réfugiées ou pacifistes, telles que Romain Rolland et Stefan Zweig, qui ont marqué l'histoire locale d'un pays traversé par des tensions partisanes, mais aussi des espoirs d'un monde pacifié dont Genève sera le symbole. Trois auteures complètent par trois études, historique, sociale et littéraire, ce document passionnant et jusque-là inédit.

11/2014

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Sciences historiques

Quelques parcours extraordinaires de femmes de l'entre-deux-guerres

Les cinquièmes rencontres orléanaises "Femmes des lumières et de l'ombre" abordent un second volet (tant s'avérait riche la période traitée) de ces parcours féminins qui marquèrent deux décennies charnières, de1918 à 1938. La session précédente abordait les luttes vers l'émancipation du sexe dit faible pour une nouvelle image du corps féminin, une place légitime des intellectuelles, et une audace marquée en matière d'identité sexuelle. Les figures présentées ici touchent à des domaines plus en prise avec les réalités socio-politiques, les combats pour une égalité des droits et les exigences de la vie quotidienne. Elles s'illustrent dans le journalisme militant ou littéraire (Séverine, Marthe Romains), les idéaux pacifistes (Camille Drevet), portent haut la "République des esprits" (la scientifique Hélène Metzger) et s'acharnent jusqu'en Espagne pour le droit de vote (Margarita Nelken, Victoria Kent et Clara Campoamor). Elles ouvrent aussi des chemins d'aventures, voyageuses intrépides (Alexandra David-Néel, Simone de Beauvoir) ou créatrices inattendues (Colette et son institut de beauté). Et si Zelda Fitzgerald ne peut échapper, malgré son talent de plume, à l'ombre de son époux, une autre artiste assume par la peinture sa totale singularité (Marie Laurencin). Annie Metz, en présidant cette session, la place sous le signe de leur combativité, puisqu'elle est conservatrice et directrice de la bibliothèque Marguerite Durand, une pionnière du journalisme féminin dès la Belle Epoque.

08/2016