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Divers

Art séquentiel et catastrophes. Bande dessinée, manga, roman graphique

Depuis des siècles, l’image est mise à contribution pour représenter et commémorer les désastres collectifs. L’art séquentiel s’y dédie surtout à partir des années 1980. Aujourd’hui, au bout d’une évolution qui s’est faite parallèlement au développement des genres de l’enquête et du reportage, une multitude de bandes dessinées, de comics et de mangas mettent au centre du récit les catastrophes naturelles et historiques, les conflits armés et les génocides.

Ce volume est consacré à l’illustration et à l’analyse de ce phénomène : de la destruction de Pompéi par l’éruption du Vésuve à la double catastrophe du tremblement de terre du Kyushu et de l’accident de Fukushima, sont analysés les enjeux de ce tournant de l’art graphique. Les catastrophes imaginaires ont aussi droit de cité, pour leur capacité à déplacer et à interroger notre relation aux catastrophes, par l’allégorie, la réflexivité, la fantaisie et même, non sans risques, le comique. 

Les désastres collectifs : représentation et commémoration L'objet de ce livre est la représentation des catastrophes dans l'art séquentiel (bandes dessinées, mangas, romans graphiques) et son objectif d'analyser l'évolution récente de cet art, ainsi que les moyens qu'il met en oeuvre pour transmettre la mémoire des cataclysmes de grande ampleur. Le lectorat ciblé est celui de tous les amateurs de bandes dessinées. Le développement à l'Université de cursus dédiés au neuvième art constitue aussi un public d'étudiants et de professeurs susceptibles d'être intéressés par cet ouvrage. Il s'agit du premier ouvrage consacré à ce sujet. La place importante que prend la bande dessinée documentaire sur le marché du livre favorise sans aucun doute la diffusion de cet ouvrage.

12/2022

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Histoire de France

Les monuments aux morts de la Grande Guerre dans le département de la Creuse

La Grande Guerre a fait 10. 941 morts creusois ; cette triste statistique place notre département dans les plus touchés du pays. Comme tous les départements ruraux, la Creuse a payé un très lourd tribut à cette Première Guerre mondiale, car les paysans fournissent les rangs de l'infanterie, très touchée par une guerre industrielle dans laquelle les fantassins ont été massivement victimes des armes diverses et variées. A la fin du conflit, le département aura perdu 4,7 % de sa population. La Grande Guerre laisse une empreinte profonde dans les consciences. Par ailleurs, la loi du 25 octobre 1919, relative à la commémoration et à la glorification des morts pour la France, a invité les communes, aidées dans ce cas par l'Etat, à prendre toutes mesures de nature à " glorifier les Héros Morts pour la Patrie ". Ultérieurement, les communes ont été vivement incitées à procéder à l'inscription des noms des morts pour la France des autres conflits sur les monuments aux morts. Les monuments aux morts, présents dans presque toutes les communes de France, offrent un intérêt à la fois historique, sociologique et humain. Construits à l'issue de la Grande Guerre, et symbole majeur de la France Républicaine des années 1920, ils deviennent monuments de mémoire pour la Nation tout entière. En ce début de nouveau millénaire, les monuments aux morts apparaissent comme le trait d'union entre tous les citoyens : vecteurs de valeurs civiques et républicaines dont la transmission aux générations nouvelles s'avère essentielle, ils contribuent au maintien indispensable de la mémoire collective. Les monuments aux morts sont un signe pour le passant, afin qu'il n'oublie jamais ceux et celles qui ont donné leur sang pour la Patrie.

08/2018

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Histoire antique

Antiquités africaines N° 57/2021

L'Afrique du Nord de la protohistoire à la conquête arabe In memoriam Jehan DESANGES (1929-2021) par Azedine BESCHAOUCH... ... ... ... ... . 5 Jaâfar BEN NASR, Les peintures rupestres de l'abri de Zamla (Jebel Ousselat - Tunisie centrale) : la représentation d'une planimétrie agraire ? ... ... ... ... 19 Sami BEN TAHAR, Philipp VON RUMMEL, Tomoo MUKAÏ, Karin MANSEL, Heike MÖLLER, Le site rural de Mezraya (Jerba) de la Protohistoire à l'époque romaine impériale : résultats de la première campagne de fouilles préventives de 2018 ... ... ... ... 33 Jennifer P. MOORE, Lea M. STIRLING, Practicalities of Grief and Commemoration : Accounting for Variation in Cremation Practices in Africa Proconsularis ... ... ... . 93 Ridha GHADDAB, De Tamazeni/Tamazeri à Tamajer/Tamager : une cité libre ou pérégrine méconnue ? ... ... . 117 Francesco MARTORELLA, Installazioni militari a nord del fiume Loukkos nella provincia romana della Mauretania Tingitana (Marocco). Il campo militare di el Mers alla luce delle nuove indagini magnetiche ... . . 129 Federica GATTO, Gian Luca GREGORI, Some Remarks on the Entry of Bona Dea into the African Provinces, with a Glance at the Italic Documentation ... ... ... ... . 139 Michel CHRISTOL, La carrière de C. Attius Alcimus Felicianus : remarques sur le fastigium equestre sous Gordien III ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... . 149 Yvan MALIGORNE, Arnaud VAILLANT, Chloé DAMAY, Note sur cinq éléments de marbre provenant de Carthage conservés au Musée d'art et d'histoire de Langres (Haute-Marne) ... ... ... . . 155 Elizabeth FENTRESS, Berbers, Barley and Bsisa ... ... . 163 Mongi NASR, L'atelier de Vicus Gemellae : motifs, styles décoratifs et guillochis ... ... ... 169 Rémi REVE, Jean-Paul AMBROSI, Claudio CAPELLI, Approches archéométriques non destructives sur les engobes des sigillées africaines. Mesures colorimétriques et géochimiques (pXRF) préliminaires ... ... . 193 Carina HASENZAGL, Claudio CAPELLI, Petrographic Characterization of Late Roman African Pottery from J. W. Salomonson's Surveys : 3. The Workshops of Henchir el Biar and Bordj el Djerbi ... ... . 209

12/2021

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Religion

Un cardinal indésirable

La vie du cardinal Josef Beran a été profondément marquée par l'ascension des régimes totalitaires du XXe siècle. En 1942, en tant qu'ecclésiastique, il est déporté par l'occupant nazi dans le camp de concentration de Dachau. Après la guerre, devenu archevêque de Prague, il persiste dans sa fidélité à Dieu et à son Eglise, ce qui fait de lui un ennemi du régime communiste : en 1949, il est placé dans une résidence surveillée par la police secrète. Ce comportement arbitraire préfigure la vague de persécutions qui frappe par la suite toute l'Eglise catholique en Tchécoslovaquie. En 1951, l'archevêque Beran est interné pour une durée de quatorze ans, avec pour objectif d'effacer jusqu'au souvenir de son existence. A la fin de sa vie, il connaît un dernier coup du sort : l'exil forcé. Et même après sa mort, le cardinal charismatique reste redouté des communistes, qui interdisent le rapatriment de son corps, de peur que les commémorations en son honneur donnent lieu à un mouvement de contestation de grande ampleur. Les communistes avaient souhaité qu'il tombe dans l'oubli, mais le peuple tchèque n'a pas perdu la mémoire. En 2018, sa dépouille est transférée de la basilique Saint-Pierre de Rome à Saint-Guy de Prague, et le peuple tout entier célèbre les qualités humaines exceptionnelles du cardinal, archevêque de Prague et primat de Bohême ainsi que les prises de positions qui lui ont valu l'ire des régimes nazi et communiste. Son procès en béatification est actuellement en cours.

04/2020

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Histoire de France

La commune de 1871. Une relecture

Devenue un mythe mondial au XXe siècle, la Commune de 1871 est en réalité mal connue. Le 18 mars et la Semaine sanglante sont des points de repère parisiens, marqueurs mémoriels qui cachent en partie sa grande complexité comme sa dimension nationale ou transnationale. Fertile en initiatives de tous types, elle constitue a posteriori un extraordinaire et fascinant laboratoire du politique. Expérience démocratique originale, affirmation républicaine, forme de fédéralisme à la française, tentative d'émancipation sociale, utopie, référence insurrectionnelle ou révolutionnaire, elle est tout cela à la fois et davantage encore. De fortes reconstructions historiques, sociales ou politiques ont renforcé sa polysémie. C'est à une relecture collective qu'invitent ici les plus grands spécialistes et de jeunes chercheurs. Quel fut le quotidien de 1871, localement ? Que se joua-t-il sur l'ensemble du territoire, marqué par une grande diversité des espaces et des lieux ? Quelles furent les réceptions à l'échelle internationale ? Les trente-cinq textes de cet ouvrage accordent aussi une large place à l'après-Commune, à l'exil et à la déportation, aux influences et aux commémorations, ainsi qu'aux aspirations du premier XIXe siècle. Enfin, au plus près des individus, des auteurs retracent des parcours de vie de contemporains connus ou anonymes, acteurs ou non du mouvement. Qu'est-ce que la Commune ? Ce livre, riche en images et documents, propose des pistes novatrices et rouvre le débat. Il montre la dimension capitale de l'expérience communaliste pour décrypter le XIXe siècle et pour nourrir nos questionnements les plus contemporains.

12/2019

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Philosophie

Le temps de la consolation

Pourquoi est-il devenu si difficile de consoler ? Longtemps considérée comme une prérogative de la philosophie, la consolation semble désormais réservée à la psychologie ou à la religion. Car contrairement aux Anciens, nous ne croyons plus que la raison possède k pouvoir de réconforter. L'abstraction des savoirs modernes a plutôt quelque chose de désespérant, comme si la vérité elle-même était devenue affligeante. Pour les tristesses ordinaires, on s'adresse donc à un thérapeute ; pour les deuils d'exception, on convoque un dieu. Le besoin de consolation est pourtant à la source de pratiques innombrables : chants, rituels, commémorations... Acte social, la consolation est une manière d'être ensemble malgré la séparation. On console une douleur que l'on ne partage pas, mais sur laquelle on cherche à agir. Il s'agit de convaincre l'autre qu'il est possible de vivre au-delà du point où cela semble impossible. En cela, la consolation intéresse la philosophie au plus haut point. Elle entretient un rapport avec les pertes qui constituent notre temps : la disparition des anciens modèles communautaires suscite des désirs réactionnaires de restauration ou des abandons mélancoliques au ressentiment. Refusant cette alternative, ce livre plaide en faveur d'une politique de la consolation qui permette d'affronter collectivement ce qui nous manque et que l'on a tant de mal à nommer. En pensant la consolation, on fait droit au pouvoir subversif du chagrin que ni les injonctions au deuil ni les impératifs de résilience ne parviennent à étouffer.

10/2015

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Sciences politiques

"L'ennemi principal est dans notre propre pays". L'opposition à la guerre impérialiste 1914-1916

A l'occasion des commémorations du centenaire de la Première Guerre mondiale, il est indispensable de rappeler ce que furent les réactions du mouvement ouvrier face au déclenchement de cette tragédie qui fit basculer les sociétés, en Europe et dans la majeure partie du monde, dans l'horreur et la barbarie. Alors que les rivalités impérialistes envoyaient au massacre des dizaines de millions de travailleurs et de paysans, les dirigeants des principaux partis de la Deuxième Internationale, ceux de France, d'Allemagne, d'Angleterre, et de Belgique se dérobèrent et trahirent ouvertement les travailleurs pour une politique d'union sacrée; ils votèrent les crédits de guerre, au mépris de toutes les résolutions adoptées sur cette question les deux décennies précédentes. Il en alla de même pour les dirigeants des organisations syndicales, qu'elles aient été ou non liées organiquement aux différents partis socialistes. Face à cette trahison et au désarroi qu'elle occasionna dans les rangs ouvriers, peu nombreux furent ceux qui surent s'opposer à la guerre impérialiste et menèrent le combat pour la renaissance d'une Internationale ouvrière. Mais quelques-uns s'y engagèrent, dès le mois d'août 1914. Quelques-uns des textes écrits par ces militants dans les deux premières années du conflit sont rassemblés dans ce recueil. Leur opposition à la guerre impérialiste et la défense de l'internationalisme prolétarien face à la trahison des dirigeants du mouvement ouvrier portaient, malgré la débâcle des directions réformistes, l'espoir d'une société débarrassée du système capitaliste, des frontières, du militarisme et de la guerre.

06/2014

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Sciences historiques

Petite histoire de la germanophobie

Elles sont soeurs, nées de la même terre, l'empire de Charlemagne. Pourtant elles ne cessent de s'observer, de se méfier l'une de l'autre, de s'envier, de s'aimer, de se haïr. Elles? La France et l'Allemagne, les deux nations phares de l'Europe, qui se sont construites depuis toujours sur des modèles antithétiques: le royaume et l'empire. Est-ce pour cela que les Fiançais et les Allemands ont tant de mal à se comprendre Depuis les Croisades, les premiers reprochent aux seconds leur lourdeur, leur goût de l'ordre, une discipline glaçante, quoique fascinante. Les chroniques du Moyen Age, les ambassades du Grand Siècle, les récits populaires et même la littérature (ce cher baron de Nücingen) ont colporté des images des Allemands qui sont autant de clichés. Les anecdotes fourmillent, qui montrent à quel point ceux-ci sont vivaces, chez le soldat agonisant dans les tranchées comme chez nos présidents les plus lettrés. Car il n'est jusqu'à la langue et la syntaxe qui nous opposent, comme si le style français était exclusivement légèreté et brio. Et l'inverse, la francophobie? Et toutes les tentatives de rapprochement, les traités, les programmes interculturels, la pompe des commémorations, l'étrange sabir des diplomates, la volonté d'oeuvrer à quatre mains pour construire une Europe pacifiée Il fallait un auteur né dans les Vosges pour raconter cette histoire d'amour et de haine entre deux pays, en décrypter les moments clés, et proposer une généalogie vivante et incarnée d'une germanophobie qui affleure aujourd'hui plus que jamais.

09/2013

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Sciences historiques

Enseigner Hitler : les adolescents face au passé nazi en Allemagne. Interprétations, appropriations et usages de l'histoire

En Allemagne, le passé nazi ne passe pas. Sujet de débats publics intenses, l'angoisse de l'amnésie impose un " devoir de mémoire " aux institutions, qui s'exprime, entre autres, par des politiques de commémorations et d'enseignement scolaire. Mais que font les gens ordinaires de ce passé ? A l'heure du nouveau millénaire, compte-t-il encore pour les jeunes Allemands ou veulent-ils " passer à autre chose "? Inspiré de la sociologie et de l'histoire du quotidien, ce livre analyse " par le bas " les usages que font du passé nazi des adolescents âgés de 14 à 18 ans dans quatre institutions scolaires, de quartiers bourgeois et populaires, à l'Ouest (Hambourg) et l'Est (Leipzig) de l'Allemagne. Combinant observation, entretiens et travail d'archives, cette enquête rend compte des représentations et pratiques des élèves selon leur sexe, leurs trajectoires scolaire, sociale et familiale, notamment de migration, et selon différents contextes : en classe, en famille ou dans l'entre-soi des groupes d'adolescents. S'intéresser aux sens que les adolescent-e-s donnent au passé nazi dans leur vie quotidienne permet d'observer avec finesse la construction progressive de sens politique chez des profanes à un moment clé de leur existence. La complexité de ces appropriations de l'histoire montre l'interdépendance des différentes scènes sociales qui articulent les représentations ordinaires du passé. Mais elle pose aussi plus largement, dans l'Allemagne réunifiée, la question de la place de l'histoire du nazisme dans la société.

03/2010

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Sociologie

Consommations et Sociétés N° 1 : Cahiers pluridisciplinaires sur la consommation et l'interculturel

Même si les années soixante symbolisent la montée de la " société de consommation ", la consommation remonte à la nuit des temps. Elle relève à la fois de la vie ordinaire et des temps forts qui scandent la vie sociale dans toutes les cultures, que ce soit pour les naissances, les commémorations ou les moments passages de l'enfance à la mort. Dans l'ensemble des sociétés, la consommation a toujours été créatrice de lien social grâce notamment aux repas entre commensaux, aux dons entre familiers ou à la circulation des hommes et des femmes au moment des alliances et des mariages qui fondent l'existence et la reproduction de tout groupe social. Mais elle a aussi toujours été la source des conflits entre groupes sociaux, entre sexes, entre générations ou entre cultures. Elle est à la fois signe d'exclusion et source de distinction sociale. La consommation est donc fondamentalement un phénomène ambivalent qui n'est réductible ni à ses avantages ni à ses inconvénients, car sans consommation, marchande ou non, il n'y a pas de vie sociale. Que ce soit à travers la consommation de cannabis en France, d'énergie électrique dans le monde, de cassettes piratées aux USA, de produit culturel à Londres ou l'achat d'une voiture en France ou de biens en grande surface dans une périphérie urbaine, la consommation est présentée par des anthropologues, des sociologues et des chercheurs en gestion, comme un révélateur de ce qui organise notre vie quotidienne.

11/2001

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Sciences historiques

De Domremy... à Tokyo : Jeanne d'Arc et la Lorraine

Héroïne de l'histoire de France et sainte de l'Eglise, Jeanne d'Arc exerce un incroyable rayonnement, qui dépasse largement le cadre hexagonal, puisque son image et le récit de son épopée sont répandus aujourd'hui sur les cinq continents. A l'occasion du 600e anniversaire de sa naissance à Domremy, sur les frontières de Lorraine, il était important de revenir à son enfance et de la resituer dans les lieux qui ont conditionné sa formation humaine, morale et spirituelle : tel fut l'objectif du colloque international organisé à Domremy et à Vaucouleurs les 24, 25 et 26 mai 2012 dans le cadre d'un partenariat entre l'Université de Lorraine - soutenue par la Région Lorraine - la Mission des Célébrations nationales du Ministère de la Culture et de la Communication et les Conseils généraux de la Meuse et des Vosges. Les actes de ce colloque, rassemblés par ses organisatrices, Catherine Guyon et Magali Delavenne, apportent, à travers les contributions de 25 spécialistes, de nouveaux éclairages sur la naissance de Jeanne d'Arc en 1412, sa famille et son environnement villageois quotidien. Ils éclairent aussi les cadres politiques complexes des marches lorraines au sein de la guerre de Cent Ans, les structures sociales de cette région de frontières et le contexte religieux. Le retentissement de l'épopée johannique dans l'espace lorrain est aussi abordé, de même que les enjeux des commémorations, par une réflexion sur l'image de Jeanne en politique, auprès des femmes et des enfants, ainsi qu'à l'étranger à travers l'exemple significatif du Japon.

09/2013

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Littérature française

18

18, c'est une guerre d'il y a cent ans... Et c'est pourtant un marqueur fort de notre espace contemporain : à chaque village son monument pour une autre armée de pierre. 18, c'est déjà un mythe dans notre géographie mentale. 18. Que reste-il à raconter qui ne l'ait déjà été cent fois de la boue, du froid, des plaies, de la crasse, des corps déchirés, des cervelles abasourdies et de l'absurdité qui pousse l'horreur jusqu'au rire ? Rien en apparence, car 18 est un immense brouhaha d'anecdotes et de récits, de journaux et de romans épiques, une braise de la mémoire sur laquelle le souffle national s'épuisera un jour, chacun le sait, malgré les commémorations pluvieuses, les archives restaurées, les collectionneurs, les passionnés... Tout a été dit sur 18, qu'on célèbrera encore et plus que jamais cette année, en mémoire de ses grands témoins aujourd'hui tombés pour de bon, pour la France... Paradoxalement, il y aura sur 18 toujours plus d'images, de lettres, de fictions et de témoignages pour nous en rendre l'exacte barbarie, à l'odeur près, dans un continuum infini, un trou noir de la mémoire. C'est comme si 18 n'en avait pas fini avec la guerre, les nations et les hommes, comme s'il restait un incompris dans l'histoire. Que resterait-il donc à raconter de 18 qui n'ait pas encore été écrit ? Ce livre, peut-être : 18.

12/2017

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Généralités

L'enrôlement des animaux durant les guerres

Les commémorations successives des tués pour la France pendant les deux guerres du XXe siècle ont oublié de parler des 11 millions d'animaux morts lors de la Grande Guerre. Durant les guerres, les animaux ont payé un lourd tribut : un nombre incroyable de chevaux, d'ânes, de mulets ont été réquisitionnés ; 100 000 chiens et 200 000 pigeons, de 1914-1918, ont porté, tiré, guetté, secouru, informé et ont vécu un enfer, tout comme les soldats qu'ils accompagnaient. Le pigeon Cher Ami a ainsi sauvé la vie de 194 soldats en octobre 1918. Pendant la IIe Guerre mondiale, l'ours Wojtek (1942-1963), adopté par l'armée polonaise, a aidé à transporter les munitions lors de la bataille de Monte Cassino. Cet ours aimait boire de la bière et fumer des cigarettes avec les soldats. Déjà, dans l'Antiquité, les animaux sont présents sur les scènes de guerres comme destriers ou ressources inépuisables qui fournissent laine, cuir, chair, cornes... Qu'ils aient été à deux ou quatre pattes, à nageoires, qu'ils aient eu des poils, des plumes ou des écailles, ils ont servi les hommes dans leurs guerres et surtout pour la paix qu'ils préfèrent. Car les animaux ne sont pas guerriers, même s'ils se battent ponctuellement pour un territoire ou obtenir les faveurs d'une femelle. Les animaux ont partagé nos vies depuis toujours pour le meilleur et pour le pire ; ils ont supporté notre folie meurtrière. Leurs efforts, leurs vies n'ont jamais été épargnées.

05/2021

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Généralités

Revivre l'Histoire N° 2, avril 2022 : Dossier Grande Guerre

Revivre l'histoire s'adresse à tous les amoureux de l'histoire, depuis l'Antiquite ? jusqu'à nos jours. Semestriel, ce nouveau magazine évoquera la manière de vivre d'autrefois en s'appuyant sur les recherches des historiens et sur l'Histoire vivante. Aujourd'hui, les pratiquants de l'Histoire vivante sont devenus des passeurs de mémoire comme les musées ou l'école car peu d'événements ou de commémorations historiques ne se font sans eux. Quand ils deviennent des légionnaires romains, des chevaliers du Moyen Age, des grognards de l'Empereur ou des poilus de la Marne, les reconstituteurs redonnent vie à l'histoire. Néanmoins, on ne se limitera pas à aborder les reconstitutions des grandes batailles du passé. La vie quotidienne des Français, de l'Antiquite ? jusqu'à nos jours, ainsi que la vie de cour, par exemple sous Louis XIV ou Napoléon III, seront au centre de nos thématiques. Nous suivrons l'Histoire vivante en lien avec des historiens et des spécialistes de différentes disciplines qui présenteront les recherches sur la manière de vivre, de se vêtir, de se nourrir, de gouverner et de combattre d'autrefois. Dans ce deuxième numéro, le dossier spécial "Première Guerre mondiale" regroupe cinq articles dont trois rédigés par des historiens qui enseignent à l'universite ? et deux par une responsable de musée et un spécialiste de l'Histoire vivante. Ce numéro met également en avant les Vikings du IXe siècle et les Lansquenets de la Renaissance mais aussi une association qui incarne l'armée allemande dans la reconstitution historique en France.

05/2022

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Sciences historiques

Comment sortir de la guerre ? Deuil, mémoire et traumatisme (1870-1940)

Comment une société sort-elle de la guerre ? L'étude des mouvements commémoratifs mis en place après chaque conflit donne une idée des représentations des contemporains sur la guerre, du lien existant entre travail de deuil et travail de la mémoire. L'attitude des populations de la Marne et de la Sarthe est ici comparée, leur situation par rapport au combat (champ de bataille ; arrière) s'inversant en 1870-1871 et 1914-1918. A travers les formes commémoratives les plus diverses, les rites, les discours, de la sphère privée au corps civique, leur sortie de guerre s'effectue à des rythmes différents. L'investissement mémoriel varie dans le temps et dans l'espace. A quoi servent ces commémorations ? Elles jouent un rôle essentiel dans une économie de la violence qu'elles contribuent à canaliser après les combats. Elles entretiennent aussi la possibilité d'user de violence en vue de défendre la nation. Si l'expression du traumatisme se réduit au fil du temps, il n'est pas certain que le discours officiel ait facilité le travail de deuil. La mort des soldats s'inscrit en effet dans deux modes d'explication successifs : l'un guerrier issu de la défaite de 1870, l'autre pacifiste né de l'horreur des tranchées. La contradiction entre ces deux structures culturelles s'accuse après l'hécatombe de 1914-1918. Lors de la montée des périls dans les années 1930, cette opposition double le travail de deuil d'un clivage douloureux. Là se trouve peut-être une explication de la passivité des Français face à l'éventualité d'une nouvelle guerre.

09/2011

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Sciences historiques

Jours de fête. Fêtes légales et jours fériés dans la France contemporaine

Si, dans notre esprit, 14 Juillet rime avec défilé militaire et bals des pompiers, et 1e Mai avec manifestations et brin de muguet, que savons-nous véritablement des onze jours fériés qui rythment l'année ? Plus précisément, dans quel but ont-ils été institués et de quel sens sont-ils porteurs, y compris de nos jours ? Loin d'être anodine, la question des jours fériés a toujours fait naître de nombreux débats, en témoigne la récente polémique sur le lundi de Pentecôte, de même que les vives réactions que suscite régulièrement toute remise en question d'une de ces fêtes. Alors que certains s'interrogent sur la légitimité de maintenir ces journées chômées en temps de crise, d'autres sont favorables à la suppression des fêtes religieuses dans une société largement laïcisée. Et tandis que le nombre des anciens combattants des deux guerres mondiales ne cesse de diminuer, nous sommes invités à repenser notre rapport à la mémoire et à l'histoire, notamment à propos des commémorations du 8 mai et du 11 novembre. Jours fériés, mais fêtes également, ils ont été conçus pour ménager un temps de répit dans la vie quotidienne et sont souvent l'occasion de jeux et de divertissements. Plus encore, c'est la notion de vivre ensemble et d'adhésion à la République qui est chaque fois mobilisée. De leur lente élaboration aux pratiques festives actuelles, en passant par des fêtes aujourd'hui révolues, telle la Saint-Napoléon, Jacqueline Lalouette relate deux siècles d'histoire de jours de fêtes, nous donnant à voir la société française sous un autre jour.

09/2010

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Pédagogie

Enseigner la Grande Guerre. Actes du colloque, abbaye-école de Sorèze, 21-22 octobre 2017

Dans cet ouvrage, les meilleurs spécialistes nous éclairent sur la façon dont est enseignée la guerre de 1914-1918, en France mais aussi en Allemagne, en Italie, en Irlande, et avec le cas si particulier de l'Alsace. Ils s'interrogent sur les grilles successives d'interprétation qui sont proposées aux élèves. La confrontation des scénarios didactiques montre combien ils dépendent des situations nationales et des traumatismes spécifiques à chaque pays, des enjeux présents ou supposés futurs de chaque nation. Source essentielle pour tracer les évolutions des enseignements depuis 100 ans, l'étude des manuels scolaires fait ici l'objet d'une attention particulière. Mais entre les programmes officiels, les manuels et la réalité d'une classe, il y a encore tout un monde. Une large place est donc faite aux expériences de terrain, variables selon les niveaux, car on n'enseigne pas la Grande Guerre de la même façon à des enfants, à des adolescents et à des étudiants. C'est tout l'art de l'enseignant que de s'adapter à son public, en tenant compte des progrès de l'historiographie. Cet ouvrage, qui paraît à la fin des commémorations du centenaire, dresse aussi un bilan des actions engagées depuis quatre ans. Positionnement de la Mission du centenaire, rôle de l'école, des enseignants, des élèves sont ici interrogés. A-t-il été possible, lors de ce temps fort commémoratif, de garder le cap ardu du "devoir d'histoire", tant à l'échelle nationale qu'à celle des territoires, de proposer autre chose aux élèves que d'assister passivement à des cérémonies d'hommages organisées par d'autres ?

12/2018

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Droit

La Grande Guerre et le droit public

La Grande Guerre fut-elle un moment charnière dans l'histoire du droit public ? A l'occasion des commémorations du centenaire de la Première Guerre mondiale, l'objectif du colloque " La Grande Guerre et le droit public " organisé à l'Université de Bourgogne en novembre 2015, fut de tenter de répondre à cette question en mesurant l'influence de la Grande Guerre sur les trois grandes branches du droit public : le droit international d'abord, le droit constitutionnel ensuite, le droit administratif enfin. La Première Guerre mondiale fut avant tout un problème de relations entre Etats. Le droit international, qui joua un rôle majeur dans la survenance, le déroulement et le dénouement de la guerre, fut aussi profondément et durablement affecté par ce conflit sans précédent. La Grande Guerre mit également (et inévitablement) à l'épreuve le fonctionnement des institutions politiques de tous les Etats engagés dans le conflit armé. En France, les institutions de la Troisième République n'avaient pas e?té préparées à l'hypothèse d'un conflit d'une telle ampleur. La question des rapports entre les différents organes constitués, ou encore celle des relations entre le pouvoir civil et le pouvoir militaire furent très concrètement agitées et alimentèrent durablement la réflexion de la doctrine publiciste sur l'évolution du fonctionnement des institutions. Quant au droit administratif, il dut s'adapter aux circonstances nouvelles pour permettre à l'administration de faire face aux contraintes résultant de la guerre, la victoire dépendant aussi, très largement, de l'efficacité de l'action administrative pendant la durée du conflit armé. Un siècle plus tard, certaines des règles juridiques alors élaborées, notamment en droit des contrats administratifs, sont encore appliquées.

09/2017

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Théâtre - Pièces

Soldat inconnu 15-18

Un soldat de la Première Guerre mondiale se fait porte-parole des souffrances et des pensées de toute une génération envoyée au front, tissant un discours démystificateur qui remet en cause les propos officiels et le patriotisme des élites. Spectacle-récit de guerre créé le 30 mai 2015 au festival Primavera dei Teatri à Castrovillari (Calabre), au moment des commémorations de la Première Guerre mondiale, Soldat Inconnu 15-18 met en scène le sort des soldats italiens qui, dans ce combat d'une si grande ampleur, vont pour la première fois côtoyer leurs compatriotes dans une même zone de combat et vont apprendre à se connaître. Inspiré de lettres et de journaux de tranchées, il constitue le second volet d'un diptyque consacré à la Grande Guerre. Mario Perrotta choisit de mélanger plusieurs dialectes et parlers italiens pour créer une langue qui soit la plus vivante mais aussi la plus étrange possible et qui donne à voir la guerre dans toute son incompréhension, sa complexité, ses paradoxes et son horreur. Ce métissage babélique est porté par la figure unique du soldat inconnu qui, dans son soliloque, se démultiplie au son des différents accents régionaux de la péninsule Italienne : on y entend autant de langues qu'il y a d'existences, dont ce militaire anonyme se fait porteur. La matérialité boueuse et crasseuse des tranchées se mêle au fracas des obus, à l'odeur du sang et des corps, dans une expérience multisensorielle où les sonorités langagières sont les vrais protagonistes, pour tisser un discours démystificateur qui remet en cause les propos officiels et le patriotisme des élites.

09/2023

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Psychologie, psychanalyse

Oeuvres complètes. Tome 2 (1975-1976)

Ce second volume des oeuvres complètes de Pierre FEDIDA, 1963-2005, contient les textes parus entre 1975 et 1976. Ici commence une production féconde où l'histoire de la psychanalyse en France s'écrit par rapport à son application à la clinique. Mais c'est aussi le début de l'ère de la dépression qui est présente de façon de plus en plus importante dans les divers exposés cliniques et révèle également la prise de conscience de l'importance des troubles alimentaires. L'auteur, psychanalyste, montre son engagement, lequel l'a amené à participer aux débats relatifs à l'hospitalisation et au diagnostic clinique, à proposer des notes de lectures, à élaborer la préface à Esquirol et la présentation de ses propres séminaires de recherche. Tout cela l'a conduit ainsi à ouvrir la discussion sur des domaines où la psychanalyse pouvait contribuer, comme c'est le cas, à la fin du volume, à comprendre les répercussions de la guerre sur le vécu du sujet. Dans ce second volume le lecteur assiste à la confirmation de cette écriture typiquement fédidaéenne naviguant entre la phénoménologie binswangérienne — à laquelle il a été formé — et la clinique psychanalytique, incluant les mouvements transférentiels et contre-transférentiels vers l'interprétation. Ces contributions sont préparatoires aux trois ouvrages de références des années 1977, écrits par Pierre Fédida, L'absence, puis Corps du vide et espace de séance, et, enfin, Le concept et la violence. La préface du Pr Jean Guyotat (CHU Lyon), qui a été son Maître lors de sa formation hospitalière puis qui est devenu un ami, a été écrite en témoignage de son amitié pour l'élève brillant qu'était Pierre Fédida, après sa disparition, lors de la commémoration à l'Université Paris 7 en 2003 de son Oeuvre et de son travail universitaire. En reproduisant ce texte, l'éditeur rend hommage à cet ami très cher, le Professeur J. Guyotat, disparu en 2017.

06/2019

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Histoire internationale

La Brigade Piron en Normandie

6 juin 1944 ! Ce jour-là, la Normandie est le théâtre de la plus formidable opération aéroportée, navale et aérienne de tous les temps, avec pour objectif la Libération de la France, de l'Europe, occupées depuis quatre ans par l'Allemagne nazie. Sur le rivage, cinq têtes de pont sont reliées les jours suivants. De mi-juin au 20 août, la bataille de Normandie permet la libération de la plus grande partie de la province. Cependant, une large zone, la Côte Fleurie, entre l'Orne et l'estuaire de la Seine, est toujours occupée. Le 17 août, les Alliés lancent l'opération Paddle dont l'objectif est la libération de cette zone. Cette opération est assignée à la brigade belge libre ou encore "brigade Piron" , du nom de son chef, le lieutenant-colonel Jean Piron. La brigade est placée sous le commandement du major-général Richard N. Gales, le commandant la 6e division aéroportée britannique. Forte de ses 2 300 hommes et de ses 500 véhicules, la brigade Piron est constituée de trois compagnies indépendantes, alliant mobilité et puissance de feu. Entre le 17 et le 31 août, la brigade va opérer le long de la route côtière, de Ranville à Honfleur, avec ses unités motorisées, et sur la route Troarn-Pont-l'Evêque avec l'escadron blindé ; puis l'ensemble de la brigade passe la Seine, entre La Meilleraye et Rouen. Destinée à délivrer Le Havre, elle est finalement appelée pour remonter en Belgique... et libérer Bruxelles. C'est cette odyssée, marquée de durs combats face à un ennemi qui a conservé toute sa pugnacité, que proposent de retracer les auteurs. L'ouvrage présente un rappel de l'histoire de la brigade, depuis sa création en Angleterre en juillet 1940, et le récit de la campagne de Normandie. Des annexes sont réservées à un moment de mémoire, à la commémoration de la libération de Bruxelles et à un parcours du souvenir, d'Arromanches aux rives de la Seine. L'ouvrage est illustré de nombreuses photographies et documents.

07/2014

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Droit pénal

Victimes d’attentats en Belgique : aides et indemnisations. Analyse juridique et critique

DROIT BELGE Les attentats du 22 mars 2016, directement identifiés comme étant d'origine terroriste, ont mis la Belgique à feu et à sang. Ce 22 mars 2023 sera la septième année de commémoration des nombreuses victimes des attentats terroristes meurtriers de Bruxelles. Malgré la prise de conscience du gouvernement à l'égard de l'ampleur de la menace terroriste et de ses conséquences en termes de dégâts humains, la Belgique laisse l'indemnisation au secteur des entreprises d'assurance qui a aussi des objectifs de rentabilité. Le cadre législatif actuel demande de jongler avec une multitude de textes pour décortiquer les aides et indemnisations dont peuvent bénéficier les victimes du terrorisme. Ces dernières doivent ainsi déambuler entre les assurances, la Commission pour l'aide financière aux victimes d'actes intentionnels de violence et le volet statut de solidarité nationale, avec dans certains cas la difficulté de comprendre la coexistence de ces différents interlocuteurs dès lors qu'une victime ne peut être indemnisée deux fois pour un même dommage. Cet ouvrage, à destination tant des professionnels du droit que de toute personne travaillant auprès des victimes d'attentats, a pour vocation de fournir au lecteur à la fois une présentation critique des outils mis en place par le législateur et une présentation des initiatives gouvernementales en cours en matière d'aide et d'indemnisation de victimes d'attentats en Belgique. Il offre également un recueil contenant des repères juridiques, à la lumière du rapport de la commission d'enquête parlementaire "attentats" , des travaux préparatoires, de la jurisprudence et de la doctrine. Il reprend tant les règles de calcul des pensions de dédommagement que des tableaux, des schémas et des mémos pour faciliter l'analyse et fait également référence aux nouvelles aides accordées aux victimes du terrorisme. Une présentation des différents interlocuteurs et des différentes procédures auxquelles sont confrontées ces victimes y est faite pour permettre au lecteur d'avoir un aperçu des différentes règles et conditions applicables.

04/2023

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Critique littéraire

Littératures N° 82/2020 : Vivre avec le deuil de la Résistance. Relectures de l'après-guerre

A l'heure où la mémoire de la Résistance s'estompe avec les derniers témoins, il est urgent de questionner nos représentations de cette période, qui se sont pour la plupart mises en place dans un après-guerre dont nous gardons une image tronquée. Ce volume, rassemblant historiens et spécialistes de littérature, propose de les réexaminer à la lumière de ce que l'on peut appeler le deuil de la Résistance et des idéaux qu'elle a incarnés, face à un après-guerre qui n'a pas ressemblé à ce dont avaient rêvé les résistants. Loin des commémorations officielles, des oeuvres, la plupart oubliées des histoires littéraires, ont porté ce deuil sous des formes originales, inattendues - où notre sensibilité d'aujourd'hui se reconnaît. L'historienne Anne Simonin propose une étude inédite des refusés des Editions de Minuit sous l'Occupation (François Vernet, Louis Parrot, Lucien Chauvet, Andrée Sikorska...), montrant l'émergence d'une image de la Résistance liée à la notion de dignité. Après la Libération, la difficulté de publier des romans discordants, comme celui de Ludovic Massé, Le Refus, montre à quel point il est compliqué de remettre en cause cette représentation. Pourtant, même l'oeuvre de Vercors évolue sur ce point, après-guerre. Jean-Yves Laurichesse montre le poids inattendu de cette mémoire dans les premiers romans de Claude Simon, comme en témoignent également la résurgence compliquée de l'expérience du maquis chez Louis-René des Forêts, ou sa place dans les recueils de Pierre Emmanuel et André Frénaud. Les littératures de genre, roman policier et science-fiction, alors en pleine expansion, participent de ce mouvement qui traverse toute la littérature de l'époque, entre contre-discours et réécriture symbolique.

01/2021

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Histoire de France

Henry Bulawko (1918-2011). Une vie après la vie

Biographie d'un acteur majeur de l'organisation des mouvements juifs laïcs en France et de la création des commémorations officielles, Une vie après la vie permet, à partir du récit de la vie d'Henry Bulawko, de se plonger dans la grande histoire du XXe siecle à travers des problématiques peu connues du public. A l'appui de nombreux témoignages, Gérard Huber retrace les deux vies d'Henry Bulawko, celle qui par sa naissance le conduit inexorablement à Auschwitz, l'autre qui, du fait de son espérance, proclame qu'il existe une vie après Auschwitz. Né dans une famille juive religieuse, Henry Bulawko rejoint très vite un mouvement sioniste de gauche, le hachomer hatzair, puis s'implique dans les réseaux de solidarité juive qui le mènent à entrer en résistance au centre de la rue Amelot, en liaison avec les jeunes juifs communistes de la MOI. Arrêté le 19 novembre 1942, déporté à Auschwitz en juillet 1943, libéré par l'armée soviétique, il rentre à Paris en mai 1945. Journaliste, auteur de nombreux ouvrages parfois humoristiques, il se consacre immédiatement au travail de mémoire, ce qui en fait un des interlocuteurs privilégiés de l'Etat Français désireux de faire repentance. Infatigable témoin, combattant le négationnisme, oeuvrant pour la reconnaissance spécifique du génocide juif, travaillant à la renaissance et à la diffusion de la langue yiddish, il crée à Paris le cercle Bernard Lazare et fonde les amis de Shalom Archav, comme bâtisseur de paix. Au-delà d'un témoignage et d'une leçon de vie, c'est un destin qui est ici évoqué, comme Gérard Huber l'avait déjà fait à propos de Mala Zimetbaum, dont Henry Bulawko avait préfacé la biographie.

11/2012

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Période mai 68

Mémoires et enjeux du "moment 68" dans le catholicisme (1968-2018)

Les événements de Mai 68 occupent une place particulière dans l'imaginaire français. La mémoire d'une insurrection subversive et violente s'est transformée, au fil des anniversaires et des commémorations, pour ne plus retenir que les images d'un moment joyeux d'émancipation et de libération de la parole avant de connaître tout récemment un réinvestissement politique. Le présent ouvrage entend interroger les mémoires d'un groupe particulier et hétérogène, celui des catholiques, qui a pu paraître en décalage au moment des événements et dont l'action reste encore assez largement méconnue. Solliciter la mémoire des acteurs catholiques de 68 en France permet d'approcher à la fois leur perception rétrospective et l'impact des événements sur leur parcours de vie ultérieur. Qu'il s'agisse de personnes connues (René Rémond à Nanterre) ou ordinaires (étudiants de l'aumônerie d'Assas ou ouvriers de la JOC à Clermont-Ferrand), les mémoires du vécu de 68 restent vives. Quand et comment se sont-elles fixées ? Tel est l'enjeu du premier axe parcouru dans cet ouvrage. Explorer des mémoires catholiques de 68 portées par des communautés ou des revues ancrées dans d'autres terres catholiques (Italie, Belgique, Amérique latine) permet de décentrer le regard et en contrepoint de s'interroger : les catholiques français sont-ils porteurs d'une mémoire spécifique de 68 ? Telle est la piste suivie dans la seconde partie. Interroger le devenir, sur 50 ans, des grands motifs du "moment 68" — la Révolution politique, l'émancipation des peuples, la société de consommation et du spectacle, la libération sexuelle...— dans la sphère religieuse, politique et culturelle catholique permet de saisir les rejeux et les retournements, parfois inattendus, des idéaux de 68. Comment les catholiques français ont-ils interprété et recyclé 68 ? Telle est l'ouverture proposée dans la troisième partie.

07/2021

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Histoire internationale

Mémoires et émotions. Au coeur de l'histoire des relations internationales

Vingt-six historiens français et européens ont répondu à l'idée de développer le concept d'émotion récemment mis en exergue par Robert Frank en proposant une réflexion collective sur sa présence et sa pertinence dans l'histoire des relations internationales. Le cadre a été élargi à l'ensemble des XIXe et XXe siècles et, ces émotions étant polymorphes, le propos étendu aux questions de mémoire et de conflits. Ce qui se joue autour des émotions se concentre sur des événements traumatiques qui engagent la vie, la mort, la liberté des individus ou des collectivités. Sentiments spontanés, instrumentalisations des opinions publiques qui s'appuient aussi sur mémoires et commémorations, les émotions sont la plupart du temps nationales, mais elles peuvent être aussi européennes, voire "se mondialiser". Pour illustrer la richesse et la polyphonie du concept, ce volume s'ouvre par un texte sur Auschwitz, matrice du remords européen et acmé d'émotions. La mémoire allemande et franco-allemande y occupe également une grande place, tout comme celle de la construction européenne qui, à bien des égards, répond, à son origine, à la volonté de dépasser la confrontation franco-allemande dans un projet concret. Qu'ils se déroulent en Europe, en Asie ou en Amérique, les épisodes de tension internationale et les confrontations militaires - avec leurs conséquences - sont très présents. La dimension européenne y domine toutefois: allant de la Grande-Bretagne à la Russie, en passant par les soubresauts de 1812, l'histoire de l'Allemagne, le conflit espagnol, le dépècement de la Tchécoslovaquie, puis la division du continent en deux à l'heure de la guerre froide, c'est l'histoire de l'Europe dans toute sa diversité et sa complexité qui se trouve déclinée ici en hommage à l'oeuvre inspirante de Robert Frank.

06/2014

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Sciences historiques

Corse, terre d'accueil, terre d'exil. 1914-1918

La déclaration de guerre en août 1914 a généré en Corse une histoire particulière. En effet, île éloignée de plus de 100 km de la terre ferme française, sa situation géographique la destinait tout naturellement à devenir un lieu de détention pour les différentes catégories de prisonniers ennemis. De plus, tout apport de main d'oeuvre, qu'il soit constitué de ressortissants de pays ennemis ou amis, était le bienvenu dans cette île vidée de sa jeunesse, partie au front. Dans une oeuvre précédente, parue en 2014, Simon Giuseppi a présenté le cas d'un millier d'internés civils austro-allemands évacués de la France continentale et détenus dans l'ancien couvent de Corbara. Pour coïncider, cette fois-ci, avec la commémoration de l'Armistice et la fin des hostilités du premier conflit mondial, ce deuxième ouvrage complète et élargit l'histoire de l'internement dans les couvents de Cervione, Oletta, Morsiglia et Luri, puis décrit et analyse la présence dans l'île de milliers de prisonniers de guerre allemands, turcs, bosniaques etc... et autant de réfugiés, pour la plupart serbes et israélites syriens. Parmi ces étrangers venus de tous horizons, un grand nombre a contribué, par leur travail volontaire ou forcé, au fonctionnement voire à la survie de l'administration et de l'économie insulaires. D'autres ont préféré consacrer le temps de leur captivité au développement de leur talent d'artiste ou d'écrivain. Les recherches menées par l'auteur ont fait resurgir la production artistique de prisonniers civils et de réfugiés qui constitue un véritable reportage graphique, venant enrichir et authentifier son récit. La parole est donnée, comme il se doit, aux auteurs allemands qui ont tenu à raconter leur version des conditions de détention, parfois sérieusement différente de celle qui émerge de la lecture des archives françaises. Enfin, les remarquables clichés réalisés en 1916 par l'opérateur-photographe Isidore Aubert lors d'une tournée des différentes communautés étrangères permettent au lecteur de mieux appréhender la réalité de cette période de l'histoire de la Corse, terre d'accueil et terre d'exil, période assez récente et pourtant bien mal connue.

12/2017

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Littérature française

Les jardins d'Alger. La terre des hommes

José Yvars est né en 1941 à Koléa au coeur du Sahel algérois. Mais c'est près d'Alger à Zéralda, la perle de la côte de Turquoise, qu'il passe son adolescence et sa jeunesse entre collines rayonnantes et mer Méditerranée. En 1961, à vingt ans il intègre les tirailleurs algériens à Relizane. Soldat de deuxième classe, il nous relate la beauté de cette Oranie qu'il découvre et nous décrit sa guerre au « ras des troupes » en participant à ce conflit sans nom dans l'Ouarsenis et les steppes d'Oranie. Il assiste alors, impuissant, à la décomposition de son pays, esseulé mais confiant au milieu de ses compagnons et frères d'armes arabo-berbères dont il admire le courage et la fidélité à la France. Il décrit leur destin tragique au cours de cette période dramatique avec la précision du témoin visuel et la gravité émotionnelle de l'enfant du pays pris dans la tourmente. Son texte autobiographique s'enrichit de souvenirs émouvants, de précisions historiques, de révélations inédites et de descriptions minutieuses de cette terre d'Algérie meurtrie mais démesurée dans sa lumière et sa magnificence, revisitée dans une profusion de détails paysagers et d'émotions nouvelles. Il consacre une grande partie de ses lignes à la beauté des paysages de son Algérie natale avant et après l'indépendance du pays. Il nous fait voyager sans répit mais avec allant d'un bout à l'autre du pays en guerre, puis en paix, jusqu'au déchirement de la séparation et du "Dernier printemps de l'Algérie Française" et la voie inexorable du "Chemin sans retour". Sur la fin de son récit riche d'amour et d'action, il nous livre enfin l'essentielle vérité sur le secret des jardins d'Alger. Sans haine et sans descriptions de violence, ce livre souvenir écrit et édité spécialement pour la commémoration en 2012 du cinquantenaire de la perte de l'Algérie française est un hymne à la beauté de l'Algérie que l'auteur décrit avec passion et qu'il glorifie de l'appellation de... Terre des hommes, en hommage aux femmes et aux hommes exceptionnels qui l'ont bâtie.

04/2012

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Mer

Les épaves de la Grande Guerre (1914-1918). Au large des côtes françaises de Méditerranée

Jean-Pierre Joncheray est un vieil habitué des éditions GAP. Nous lui devons la longue série des épaves : 50 épaves en Corse, édité en 2002, puis, en suite régulière : 80 épaves à Marseille et dans sa région, 100 épaves en Côte d'Azur, de La Ciotat à Saint-Tropez, 100 épaves en Côte d'Azur, Monaco, Riviera du Ponant, à laquelle il a déjà rajouté L'aventure du sous-marin Alose, ce submersible qu'il a découvert en 1975, et maintenant classé Monument Historique. En même temps, couronnement de sa longue carrière d'archéologue sous-marin, Jean-Pierre "inventait" en quelque sorte ce qu'il convient de nommer l'archéologie de la vapeur, une application innovante des méthodes de l'archéologie sous-marine aux épaves contemporaines, des navires à vapeur aux avions. Car, avant lui et ses premiers "naufrages en Provence", qui datent du début des années 1980, n'étaient nobles, et considérées, que les études de gisements antiques, étrusques, grecs ou romains. Dans la foulée, notre auteur préféré s'est attaqué à un sujet qui, il faut l'admettre, est d'actualité : la guerre de 1914-1918, autrement dite "Grande Guerre". A vrai dire, Jean-Pierre n'avait pas attendu cette commémoration pour amasser, année après année, depuis plus de quarante ans, une importante documentation sur les aspects maritimes et méditerranéens du conflit. Il avait visité toutes les épaves se rattachant à cette période, s'entourant des meilleurs photographes sous-marins, et consulté les plus éminents spécialistes du sujet. L'appel aux plongeurs "tek", ces nouveaux explorateurs des grandes profondeurs, fut souvent nécessaire. Avec François Brun et Claude Roquelaure, les coauteurs, l'exhaustivité s'est réalisée jusqu'aux frontières de notre façade méditerranéenne. Le résultat est là : dix-sept bâtiments perdus, plus de dix épaves visitées au sein des eaux, leur histoire avant le funeste jour de leur naufrage, les circonstances de leur perte, et la description de leurs vestiges, quand ceux-ci étaient accessibles. La qualité de cet ouvrage semble établie si l'on en savoure la préface, sous la signature prestigieuse du Directeur du Département des Recherches Archéologiques Subaquatiques et Sous-Marines, Michel L'Hour.

12/2014

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Droits de l'homme

Droit et devoir de mémoire. Manuel d'éducation des jeunes au génocide des Roms, 2e édition

Le manuel Droit et devoir de mémoire a été conçu pour être utilisé de façon indépendante par ceux qui souhaitent promouvoir une compréhension plus approfondie du génocide des Roms et lutter contre la discrimination. Ancré dans les principes de l'éducation aux droits de l'homme, le manuel approche la question de la mémoire comme un aspect de l'apprentissage sur, par et pour les droits de l'homme. Le renforcement de l'identité des jeunes Roms est une priorité du Plan d'action pour la jeunesse rom du Conseil de l'Europe. Cet objectif passe par la création d'un environnement dans lequel les jeunes Roms puissent grandir sans discrimination, en ayant foi en leur identité et leurs perspectives d'avenir, et en sachant apprécier à leur juste valeur leurs origines et leurs appartenances culturelles plurielles. Le génocide des Roms perpétré avant et pendant la seconde guerre mondiale a eu de profondes répercussions sur les communautés roms, dans toute l'Europe. Il est par ailleurs un élément central de la compréhension de l'antitsiganisme et de la discrimination qui prévalent aujourd'hui encore à l'encontre des Roms. C'est pourquoi apprendre l'histoire du génocide est essentiel, peur tous les jeunes. Pour les jeunes Roms, c'est une façon de comprendre l'histoire tragique de leurs communautés et de parvenir à revendiquer leur identité et à faire face à leur situation actuelle. Impliquer les jeunes, y compris les jeunes Roms, dans un processus de recherche, de découverte et d'examen des significations du génocide des Roms est un moyen de les impliquer en tant que moteurs et acteurs de leur propre compréhension des droits de l'homme et de l'histoire. Ce manuel contient des activités éducatives, des suggestions d'événements de commémoration, ainsi que des informations sur le génocide et sa pertinence pour la situation du peuple rom aujourd'hui. Il se destine principalement aux travailleurs de jeunesse qui interviennent dans des contextes non formels, mais il sera également utile à tous les acteurs de l'éducation, y compris dans les écoles.

04/2021