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Tarik Belmekki

Extraits

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Sciences politiques

Une seule voie : l'insoumission

Dix-huit mois d'écriture. Plus de quatre cents pages. Une somme. Un ouvrage à la fois intime - j'y dévoile mon parcours et les menaces de mort dont je fais l'objet depuis trente ans - et universel puisqu'il met en lumière l'état de notre monde et les périls qui le menacent. Pêle-mêle, parce que tout se rejoint, dans ce récit hors norme je raconte l'Algérie, la guerre civile, Charlie Hebdo, le FN, Al-Qaïda, l'Afghanistan, le Proche-Orient, le monde arabe, la gauche laxiste, Eric Zemmour, Tariq Ramadan, la droite débile, Charb, le blasphème. Mais aussi Alain Finkielkraut, les intellectuels, Georges Bensoussan, la laïcité, le microcosme, Emmanuel Macron, Michel Houellebecq, les diffamateurs, Daech, les Frères musulmans, le racisme, les dictateurs, les autocrates, les hypocrites, mes détracteurs, les extrémistes, l'antisémitisme, les attentats manqués, nos ennemis... Et encore les rumeurs, le conspirationnisme, les alliés, les amis, les déceptions, les lâchetés et bien d'autres choses. Homme de conviction, Mohamed Sifaoui n'a jamais triché ni caché ses idées. Résultat : les positions de ce journaliste spécialisé dans le terrorisme islamiste, de cet enquêteur courageux et débateur informé, lui valent nombre d'adversaires et de menaces. De son parcours en Algérie dans les années noires du GIA à ses combats en France pour la laïcité et contre l'islam radical, de ses batailles contre les "idiots utiles" de l'islamisme (certains intellectuels et politiques) à ses prises de position contre l'extrême droite, les tenants du "grand remplacement" et les autres, il ne cache rien. Voici le livre sans concession d'un véritable insoumis, un texte majeur qui remet les pendules de la démocratie à l'heure de nos valeurs.

08/2017

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Droit

La loi de réforme pour la justice

Moins de trois ans après la réforme pour la justice du XXIe siècle, la loi n°2019-222 du 23 mars 2019 de programmation 2018-2022 et de réforme pour la justice est publiée au Journal officiel. Cette réforme vise à offrir une justice plus rapide, plus efficace et plus moderne au service des justiciables. Elle poursuit 3 objectifs : renforcer l'accessibilité et la qualité de la justice pour les justiciables ; améliorer le quotidien des professionnels du droit et de la justice ; renforcer l'efficacité de la procédure pénale et de l'exécution des peines. Les principales mesures sont étudiées au travers de six volets : - Volet civil (divorce et séparation de corps, obligation d'entretien, autorité parentale, changement de régime matrimonial, droit des personnes) - Volet procédure civile (fusion des tribunaux de grande instance et des tribunaux d'instance, organisation judiciaire, règlement alternatif des différends, procédures civiles d'exécution, référé) - Volet pénal (organisation judiciaire, mise en état, police judiciaire, poursuite, instruction, sursis probatoire avec mise à l'épreuve, peines) - Volet notarial (nouvelles missions du notaire, conséquences sur la pratique notariale, habilitation familiale, tarif) - Volet administratif (services en ligne, simplifications des procédures) - Volet social (médiation judiciaire, représentation devant le Conseil de prud'hommes, saisie sur rémunérations) LES AUTEURS Ouvrage collectif issu de contributions rédigées par Nathalie Baillon-Wirtz, Younes Bernand, Jean-René Binet, Julien Boisson, Philippe Bonfils, Sylvain Bottineau, Alain Bouilloux, Jacques Buisson, Loic Cadiet, Anne-Sophie Chavent-Leclère, Jacques Combret, Hervé Croze, Valérie Depadt, Alain Devers, Alioune Djigo, Vincent Egéa, Michel Farge, Hugues Fulchiron, Thibault Lahalle, Christian Laporte, Hélène Pauliat, Virginie Peltier, Nathalie Peterka, Lois Raschel, William Roumier, Yves Strickler, Alex Tani, Jean-Baptiste Thierry, Sarah Torricelli-Chrifi, Etienne Verges, Laura Weiller.

11/2019

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Divers

La Bibliomule de Cordoue

Califat d'Al Andalus, Espagne. Année 976 Voilà près de soixante ans que le califat est placé sous le signe de la paix, de la culture et de la science. Le calife Abd el-Rahman III et son fils al-Hakam II ont fait de Cordoue la capitale occidentale du savoir. Mais al-Hakam II meurt jeune, et son fils n'a que dix ans. L'un de ses vizirs, Amir, saisit l'occasion qui lui est donnée de prendre le pouvoir. Il n'a aucune légitimité, mais il a des alliés.

Parmi eux, les religieux radicaux, humiliés par le règne de deux califes épris de culture grecque, indienne, ou perse, de philosophie et de mathématiques. Le prix de leur soutien est élevé : ils veulent voir brûler les 400 000 livres de la bibliothèque de Cordoue. La soif de pouvoir d'Amir n'ayant pas de limites, il y consent. La veille du plus grand autodafé du monde, Tarid, eunuque grassouillet en charge de la bibliothèque, réunit dans l'urgence autant de livres qu'il le peut, les charge sur le dos d'une mule qui passait par là et s'enfuit par les collines au nord de Cordoue, dans l'espoir de sauver ce qui peut l'être du savoir universel.

Rejoint par Lubna, une jeune copiste noire, et par Marwan, son ancien apprenti devenu voleur, il entreprend la plus folle des aventures : traverser presque toute l'Espagne avec une " bibliomule " surchargée, poursuivi par des mercenaires berbères.

Cette fable historique savoureuse écrite par Wilfrid Lupano (Les Vieux Fourneaux, Blanc Autour, ...) et servie par le trait joyeux de Léonard Chemineau (Le Travailleur de la nuit, Edmond, ...), fait écho aux conflits, toujours d'actualité, entre la soif de pouvoir et la liberté qu'incarne le savoir.

11/2021

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Développement durable-Ecologie

Les guerres du climat. Pourquoi on tue au XXIe siècle

À force, le constat, par sa lucidité, est devenu un lieu commun : le modèle occidental d'exploitation des ressources naturelles arrive à sa limite ; les ressources vitales s'épuisent dans des régions de l'Afrique, de l'Asie, de l'Europe de l'Est, de l'Amérique du Sud, de l'Arctique et des États insulaires du Pacifique. Dans un magistral essai de configuration de notre avenir, nourri des enseignements tirés de situations historiques passées mais analysées dans leur spécificité respective, Harald Welzer jette un regard pour ainsi dire clinique et tire la conclusion de cette situation avérée : de plus en plus d'hommes disposeront de moins en moins de bases pour assurer leur survie. Des conflits violents opposeront tous ceux qui prétendront se nourrir sur une seule et même portion de territoire ou boire à la même source en train de se tarir. Bientôt la distinction entre les réfugiés fuyant la guerre et ceux qui fuiront leur environnement, entre les réfugiés politiques et les réfugiés climatiques, ne sera plus pertinente tant se multiplieront des guerres nouvelles générées par la dégradation du milieu. Les guerres induites par le climat seront la forme directe ou indirecte de la résolution des conflits du XXIe siècle et la violence est promise à un grand avenir : l'humanité assistera non seulement à des migrations massives, mais à des solutions violentes aux problèmes des réfugiés ; à des tensions dont l'enjeu sera les droits à l'eau et à l'exploitation, mais aussi à de véritables guerres pour les ressources ; à des conflits religieux comme à des guerres de convictions. Creusant le sillon de l'anthropologie de la violence tracé par ses précédentes recherches, Harald Welzer a écrit la première histoire, non convenue, du XXIe siècle.

09/2012

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Philosophie

Ce grand cadavre à la renverse

Pour BERNARD-HENRI LÉVY, ne pas s'attrister de l'état de crise, voire de décomposition, du progressisme contemporain ? Comment ne pas se souvenir du mot terrible de Sartre qui, dans la préface à Aden Arabie de Paul Nizan, définissait déjà la gauche de son époque comme " un grand cadavre à la renverse où les vers se sont mis"? Et comment ne pas s'inquiéter, enfin, de ce que les héritiers du dreyfusisme et des combats antifascistes ont fait de leurs valeurs et du souffle qui inspira leurs aînés? Trente ans après ses débuts, Bernard-Henri Lévy retrouve ici l'esprit de ses premiers livres. Et, pour qualifier la nouvelle pathologie qui menace, il propose une hypothèse provocante et féconde : la gauche n'a triomphé de sa première tentation totalitaire (le communisme) que pour verser dans une autre dont les sources sont à l'autre bord de l'échiquier politique (c'est-à-dire, bien souvent, à l'extrême droite) elle n'est sortie de la " barbarie à visage humain " que pour retomber dans 1'" idéologie française ". Au rendez-vous de cette " critique de la nouvelle raison progressiste ",Alain Badiou et Cari Schmitt ; une question de Michel Foucault ; l'Universel selon saint Paul ou selon Levinas ; une conversation avec Sarkozy ; le cas Royal ; les sophismes de Noam Chomsky ou de Régis Debray ; le spectre de Pierre Bourdieu ; le vrai visage de Tariq Ramadan ; la mémoire de Benny Lévy ; l'ombre d'un père magnifique ; un début d'autobiographie intellectuelle tissé, fil à fil, avec des fragments de biographie générationnelle. Et, à l'arrivée, deux injonctions dont il faut tout faire pour qu'elles ne soient plus contradictoires : il est moins que jamais question de quitter la " vieille maison " squattée par de mauvais fantômes - mais elle est, hélas, à reconstruire de fond en comble.

10/2007

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Critique littéraire

L'homme aux portraits. Une vie de Joseph Motchell

Né en 1908 dans une ferme de tabac et de coton en Caroline du Nord, après de brèves études de médecine Joseph Mitchell s'installe à New York en 1929 et devient reporter. D'abord pour le World et le Herald Tribune, puis le mythique New Yorker. L'attention au détail, le sens de la construction, l'art de l'inventaire, Joseph Mitchell éleva le reportage au rang d'art. Les lecteurs chérissaient ses papiers peuplés de marginaux, ses esquisses de portrait d'un clochard céleste, d'un roi des gitans, d'une tenancière de cinéma à dix cents, de dockers, de piliers et patrons de bar, de passants mélancoliques et de fiers-à-bras. En 1964, ses récits cessèrent tout à coup de paraître. Dilettante laborieux, Joseph Mitchell se rendait tous les matins au journal, accrochait à la patère manteau et chapeau, s'installait à son bureau, assemblait ses notes et tapait à la machine, mais pourtant ne publiait rien... Il hanta pendant près de trente ans la rédaction, devint peu à peu une sorte de Bartleby qui aurait troqué ses habits de scribe pour ceux d'un journaliste à la plume tarie, un homme qui préfère ne pas ou plutôt ne plus. L'Homme aux portraits : une vie de Joseph Mitchell révèle le mystère derrière l'oeuvre d'un des écrivains les plus importants et pourtant méconnus de la seconde moitié du XXe siècle, vénéré par Martin Amis, Salman Rushdie, Paul Auster ou Janet Malcolm. Se fondant sur des milliers d'archives et des dizaines d'entretiens, Thomas Kunkel tente de répondre à la question qui a obsédé lecteurs et critiques pendant des décennies : quel était le secret de Joseph Mitchell, "le parangon des reporters" ?

10/2017

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Vins et savoirs

Esthétique du vin. Conversations pour amateurs

Le vin est un régal et un objet culturel, un prisme pour voir le monde. Ni religion, ni art, ni science, le vin leur est pourtant étroitement lié. Il accompagne les activités qui ennoblissent l'homme, et ce dernier lui porte en retour une attention particulière, des soins parfois démesurés. Ce livre s'intéresse à la passion qu'on voue aux vins, à leur puissance d'évocation, leur beauté et in fine leur valeur. Les auteurs nous emmènent sur les grands lieux du vin et nous initient au terroir, en compagnie de vignerons et de professeurs dont ils sont proches. Orchestré par des passionnés, cet ouvrage restitue des expériences privilégiées, tantôt simples tantôt extravagantes : déjeuner à Lafite avec le Baron Eric de Rothschild ; ouvrir une Romanée-Conti 1957 avec Aubert de Villaine ; faire un tour de jeep dans Bandol avec Guillaume Tari ; contempler le "Déjeuner aux Huîtres" avec le prince Charles-Henri de Lobkowicz ; marcher à Vosne-Romanée en compagnie de Pascal Mugneret ; converser au coin du feu chez Thibault Liger-Belair ; méditer face au couchant avec Ariane de Rothschild... autant de conversations inspirantes. Chacun de ces échanges rend compte d'un monde extraordinaire, à la fois humain et issu de la nature. Avec ce livre comme à travers les activités de leur société Vindême, Aurélie Labruyère et Julien Gacon partagent leur enthousiasme avec les amateurs du monde entier, dans la conviction que le vin est à la fois un objet de culture et de luxe. Ensemble ils transmettent cette culture au fil d'expériences d'exception : dégustations privées, repas mémorables, conférences, fourniture de bouteilles de collections...

04/2021

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Histoire internationale

Ileana. L'archiduchesse voilée

La longue vie de la princesse Ileana (1909-1991) est indissociable de l'histoire et de l'indépendance roumaines. Très populaire clans son pays qu'elle revit après un demi-siècle d'exil. très connue en Amérique où elle fut une figure de la Guerre Froide, elle restait ignorée jusqu'à ce jour du public français. Arrière-petite-fille de la reine Victoria, fille du seul Hohenzollern vainqueur en 1918, le second roi de Roumanie Ferdinand le Loyal, et de la célèbre reine tarie, elle fut aussi la soeur préférée de Carol II et la tante de l'actuel roi Michel. Belle et généreuse, guide des scoutes roumaines de l'YWCA, cette amie des moines, partagée entre la mer Noire et le château dit de Dracula dans les Carpates, se révéla une fondatrice d'hôpitaux, une bienfaitrice dès affligés et une patriote indomptable. Epouse d'un archiduc de la Maison d'Autriche apparenté aux Bourbons, mère de six enfants, elle subit l'hitlérisme, la Garde de Fer puis l'Armée rouge et le communisme. Fière et ardente, fréquentant l'élite de chaque camp, du Conducator Antonesco au Staline roumain, Gheorghiu-Dej. quel rôle joua-t-elle ? Fut-elle vraiment la tante rouge du dernier roi, entre naïveté et duplicité ? Artiste, écrivain, éditorialiste et conférencière de talent dans son refuge de la Nouvelle Angleterre, cette orthodoxe fervente, protégée par le président Kennedy, voulut répondre aux aspirations spirituelles de ses nouveaux compatriotes américains. Devenue moniale en Bourgogne, au monastère russe de Bussy-en-Othe, elle fonda aux Etats-Unis le premier couvent orthodoxe anglophone. D'un grand rayonnement, elle y mourut abbesse il y a moins de vingt ans sous le nom de Mère Alexandra. Les lecteurs en quête de spiritualité ou nostalgiques de la Grande Roumanie, les historiens de l'Entre-deux-guerres et des démocraties populaires, les marins et les scouts trouveront en elle une figure féminine de référence.

06/2010

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Esotérisme

Isis ou l'initiation maçonnique

Le monde profane articule plusieurs griefs plus ou moins fondés contre la Maçonnerie. Plus elle se cache, plus il est curieux, indiscret et sujet à se tromper dans ses appréciations. On lui reproche ses allures étranges, ses mystères, ses formules bizarres, son prétendu secret, sa doctrine ésotérique, ses documents apocryphes, ses épreuves fictives, ses initiations illusoires, son symbolisme antique et suranné, et enfin sa généalogie bâtarde ; car la Maçonnerie est une lame neuve dans un vieux fourreau. Le monde profane lui reproche encore ses théories contradictoires, ses schismes, la grande variété et l'antagonisme de ses rites, l'orgueil de ses prétentions et de ses titres, la quête de patronages dynastiques, mais surtout son abstention ou du moins sa réserve excessive dans les grandes luttes politiques et religieuses du jour. Il s'étonne de voir l'égalité et la fraternité parquées et circonscrites dans le temple maçonnique, sans se manifester au dehors. Ils se demandent quel peut être le sens d'une Loge militaire et comment les idées de la guerre peuvent se confondre avec les sentiments de la paix. Il voudrait enfin, qu'une si sainte institution eût le courage de ses doctrines, et qu'elle osât entreprendre de tarir la source des maux, qu'elle prétend guérir. La Maçonnerie n'avait point encore répondu d'une manière satisfaisante a tous ces reproches ; sans doute, parce qu'elle les a considérés comme des objurgations hostiles. Elle a continué à se draper dans ses voiles mystiques et à garder une opiniâtre réserve. Aussi, le Dr Jean Berchtold-Beaupré, un philalèthe, a-t-il laissé de côté quelques vices de forme, pour adhèrer de toute son âme à la grande loi d'amour proclamée par la Loge et qui constitue ses assises. Il la considère comme le fondement du bonheur public et il déplore avec l'éloquent d'Israël, qu'on ait si longtemps bouleversé le monde, entassé les révolutions et les ruines, sans la trouver.

01/2021

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Droit

Mélanges en l'honneur du professeur Dominique Rousseau. Constitution, justice, démocratie

Constitution, justice, démocratie Depuis près de quarante ans, Dominique Rousseau diffuse sans relâche, par ses écrits et ses enseignements, une pensée constitutionnelle riche et rigoureuse tout en affichant une réelle adhésion aux principes et aux valeurs de la démocratie libérale. A l'heure où celle-ci traverse l'épreuve de la montée des populismes, il figure toujours parmi les grandes plumes et les voix les plus influentes du droit constitutionnel pour défendre et sauvegarder l'héritage et l'esprit du constitutionnalisme issu de la philosophie des Lumières. Après avoir longuement enseigné à Montpellier où il fonda le Centre d'études et de recherches comparatives constitutionnelles et politiques (CERCOP), il est désormais professeur émérite de l'Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne où il a dirigé ces dernières années l'Institut des sciences juridique et philosophique de la Sorbonne (ISJPS). Le sillon qu'il a creusé tout au long de son parcours a pleinement contribué à renouveler, à la faveur de la montée en puissance de la justice constitutionnelle en France et en Europe, notre regard sur le droit constitutionnel. Membre honoraire de l'Institut Universitaire de France et du Conseil supérieur de la magistrature, président du Tribunal constitutionnel d'Andorre, il a concilié sa réflexion académique et théorique avec un engagement sincère au service des institutions garantes de l'Etat de droit. Dominique Rousseau méritait naturellement que sa carrière fût couronnée par un ouvrage collectif dédié à ces trois notions essentielles qui font battre le coeur des sociétés ouvertes : la Constitution, la justice et la démocratie. Ses collègues et amis ont tenu à le souligner en contribuant à la rédaction de ces Mélanges. Prix de souscription des Mélanges : 119 ? Prix public après parution : 159 ? Date limite de souscription au tarif préférentiel de 119 ? : 23 janvier 2020 Date limite de souscription pour figurer sur la liste des souscripteurs (imprimée en fin d'ouvrage) : 28 février 2020

07/2020

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Littérature française

La Suite des Mille et Une Nuits. Contes arabes

Dès sa parution en 1788, La Suite des Mille et Une Nuits de Cazotte a connu un grand succès en Europe (multiples rééditions, traductions en anglais, en allemand, en russe) qui s'est progressivement tari au cours du x1x' siècle, à mesure que d'autres éditions de contes arabes détournaient l'attention d'une adaptation, certes d'une fidélité relative, mais d'un intérêt et d'une qualité réels. Ce recueil méritait une édition complète et critique qui, non seulement mette les textes en valeur, mais souligne aussi la complexité et l'ampleur des questions qu'ils soulèvent. Une partie des contes qu'il contient est en effet adaptée de schémas narratifs authentiquement orientaux reconnus par les spécialistes comme appartenant au fonds des " Nuits " et répertoriés comme tels. Ils offrent au lecteur une image qui vient enrichir la vision de la pratique conteuse orientale. Mais une autre partie a été imaginée ou adaptée d'autres sources par Cazotte, auteur doté d'une longue et riche expérience dans le domaine des récits merveilleux. Le recueil fait se succéder des tonalités étonnamment contrastées qui vont du comique burlesque des situations, dans lesquelles la source orientale place le calife Haroun al-Raschid, à l'évocation d'un monde supraterrestre où des génies révoltés s'entredéchirent, en passant par des contes facétieux qui mettent en scène l'idiot du folklore ou des héros truculents et rabelaisiens. Mais l'intérêt de ce recueil tient aussi au fait qu'il offre un exemple privilégié de la complexité des relations interculturelles qui peuvent s'établir quand un auteur français de la fin du XVIIIe siècle, catholique convaincu, aidé d'un informateur syrien, prêtre de la congrégation de Saint-Basile, adapte des récits venus du monde islamique ou crée des textes qu'il replace dans ce contexte.

11/2012

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Moyen-Orient

Oman, Qatar et Emirats arabes unis 4ed

Lonely Planet : un guide de référence, à la fois pratique et culturel, pour un séjour inoubliable à Oman et dans les Etats voisins Un livre tout en couleurs avec de nombreuses photos pour plonger le voyageur dans l'ambiance de la destination. Mascat, la capitale omanaise, les paysages de montagne de Jebel Shams, les fjords de la péninsule du Musandam, Dhofar, la région tropicale de Salalah, la trépidante Dubaï, Abu Dabhi, le musée d'Art islamique et les nombreux souks de Doha, la capitale du Qatar... tous les incontournables d'Oman et les Emirats Arabes Unis. Des hôtels chics aux campements, les auteurs vous confient leurs meilleures adresses et leurs coups de coeur. Illustrés par des cartes des différentes régions et des villes, des itinéraires et des conseils pratiques vous permettent de voyager en toute autonomie. Treks, croisières en dhow (bateau traditionnel omanais), observation des tortues... Entre déserts de sable et plages désertes, Lonely Planet a sélectionné les meilleurs spots et les meilleurs prestataires pour toutes les activités à pratiquer à Oman. Un chapitre très complet sur Doha et la péninsule qatari, pour organiser un voyage dans le pays qui accueillera la Coupe du Monde de football 2022. Un chapitre très détaillé sur la gastronomie locale (les spécialités, les types de restaurant, règles de savoir-vivre, us et coutumes, un glossaire culinaire). Un chapitre " Etre expatrié " très complet, fourmillant de renseignements pratiques (vie quotidienne, climat, la question des discriminations aux femmes, les règles de savoir vivre, transports, bureaucratie, santé, logement, religion...).

10/2022

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Droit des affaires

Finance d'entreprise. Edition 2022

La référence absolue des professionnels et des étudiants de la Finance, qui allie précision, fiabilité et exhaustivité depuis 1974. Ecrit par deux, ancien ou actuel, banquiers d'affaires, investisseurs, professeur à HEC Paris, "Le Vernimmen" est le manuel de gestion couvrant l'ensemble des domaines de la finance d'entreprise en partant à la fois de l'analyse des données comptables et des techniques de marché pour conduire à une analyse rigoureuse de toute décision financière sous ses aspects théoriques et pratiques. Véritable outil pédagogique, chaque chapitre de l'ouvrage est suivi d'un résumé, de questions et d'exercices actualisés avec leurs corrigés, et d'une bibliographie sélective. Finance d'entreprise 2022 tient compte des dernières actualités et évolutions ayant des effets sur l'économie, les marchés et la pratique de la finance d'entreprise, tels que la sortie de la pandémie de covid-19 (mise en place des prêts participatifs, remboursement reporté des PGE, etc.) ou encore les effets continus de la finance verte, durable et responsable (explosion des émissions d'obligations durables, qui surpassent les obligations vertes, prise en compte des coûts des émissions de carbone dans les résultats des entreprises...). Egalement, la totalité des tableaux statistiques annuels sont renouvelés. Les exemples sont également renouvelés en tenant compte des dernières évolutions de marché. Avec plus de 200 000 exemplaires vendus, une parution annuelle garantissant une mise à jour de l'ensemble des nouveautés fiscales, juridiques, financières, boursières et comptables de l'année écoulée et de ses tableaux statistiques, le Vernimmen 2022 est plus que jamais la référence absolue pour les professionnels et les étudiants de la finance. Bénéficiez également de la version numérique en mode feuilletable à tarif très préférentiel de l'ouvrage Finance d´entreprise et bénéficiez de services additionnels : l'actualisation de l'édition annuelle, un moteur de recherche par mot-clés, 20 années d'archives de la newsletter mensuelle, des nouveaux podcasts des cours de finance d'entreprise dispensés à HEC Paris par les auteurs et de leurs Moocs et l'accès en avant-première aux nouveaux millésimes.

08/2021

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Franc-maçonnerie

La femme et l'enfant dans la Franc-Maçonnerie universelle

" Soulever le voile épais derrière lequel s'abrite encore la Franc-Maçonnerie universelle pour corrompre systématiquement la " femme et l'enfant " et préparer les voies de l'Antéchrist, afin d'assurer le triomphe final de Lucifer, tel fut notre dessein, lorsqu'il y a environ un an, nous avons entrepris la réunion des nombreux matériaux qui servent de base inébranlable à cet ouvrage. Nous n'avons eu ni l'intention, ni la prétention de marcher sur les brisées d'auteurs dont la renommée a justement inscrit, en caractères indélébiles, les noms au temple de mémoire. Ils nous ont devancé sur le terrain de la Franc-Maçonnerie, sans tarir les sources auxquelles tout explorateur attentif peut puiser. Malgré les soins minutieux que nous avons apportés à notre oeuvre, son imperfection n'est point douteuse par cela seul qu'elle est humaine. Nous prions nos lecteurs d'être très indulgents, et nous rendons un témoignage public de profonde gratitude aux personnes qui ont daigné nous prêter, à divers titres, leur précieuse collaboration. Les unes exécutèrent les beaux dessins qui ont été ajoutés à ceux que nous avions modestement et laborieusement esquissés à la plume ; les autres ont facilité nos recherches, coopéré a nos enquêtes, confié des volumes précieux, des pièces inédites, nous autorisant à photographier les plus importantes afin de produire, à notre convenance et en cas de contestation, les fac-similés des originaux, etc. Nous espérons que nos lecteurs suivront ces exemples. Le champ d'investigation s'élargit chaque jour, et les pionniers ne s'y rencontreront jamais en trop grand nombre. D'après les esprits clairvoyants, Satan fait des efforts désespérés pour ressaisir sa proie et semble ressusciter, sinon le panthéisme polymorphe des Gnostiques, tout au moins le dualisme de Manès. Le mal personnifié voudrait être un Dieu rival de Dieu lui-même. Au Roi de la lumière, les Franc-Maçons cherchent encore à opposer un roi des ténèbres et se plongent bien dans le Manichéisme, puisque cette hérésie préconisa l'idée de la souveraineté et de l'ubiquité de l'Ange rebelle. Pour la réussite de ses projets infernaux, la secte a besoin de la " femme et de l'enfant " ; nous allons donc, impartialement, examiner et étudier comment elle tente leur conquête. "

11/2021

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Droit

Droit et pratique de l'adoption

Si l'adoption revêt de multiples facettes, elle se traduit toujours par la création d'un lien filial entre l'adopté et l'adoptant. Dans tous les pays, elle constitue la rencontre institutionnalisée entre un besoin : celui d'un enfant privé de famille, abandonné ou orphelin, et un désir : celui d'un couple, ou d'une personne seule, de fonder une famille ou agrandir celle déjà formée. Elle peut également concerner, dans certains cas, des familles recomposées, notamment au profit d'adoptés majeurs. D'apparence simple, la procédure d'adoption est régie par des textes, nationaux et internationaux, épars et vieillissants et se traduit, en pratique, par des mécanismes complexes, révélant une distorsion entre le désir et la réalité de l'adoption. Pour pallier les lacunes et écueils de cette réglementation mal adaptée aux défis de l'adoption contemporaine, cet ouvrage envisage le droit de l'adoption de manière globale, tarît dans sa dimension nationale qu'internationale, civile que sociale et tente de concilier ces différentes approches pour apporter des réponses pragmatiques aux professionnels de terrain issus de formations diverses. La baisse du nombre d'enfants adoptables à l'étranger et l'évolution de leur profil rendent la définition des projets d'adoption et leur accompagnement plus complexe. Les évolutions sociétales et l'apparition de "nouvelles familles" sont autant de nouveaux enjeux qui entraînent un changement de regard sur l'institution de l'adoption. Confrontés à ces mutations, les professionnels et les futurs parents doivent déterminer ensemble le projet le plus adapté, entre adoption plénière ou adoption simple, par une meilleure connaissance des effets de ces deux formes d'adoption connues du droit français. Ces problématiques, et bien d'autres, pratiques et théoriques, trouveront leurs solutions dans cet ouvrage à jour des dernières réformes (la loi n° 2013-404 du 17 mai 2013 ouvrant le mariage aux couples de personnes de même sexe ou encore la loi n° 2013-673 du 26 juillet 2013 relative à l'arrêté d'admission en qualité de pupille de l'Etat) et de la jurisprudence la plus récente (CEDH, 26 sept. 2013, arrêt relatif à la déclaration judiciaire d'abandon).

10/2013

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Critique littéraire

Hommage à Michel Lemoine

Michel Lemoine (1944-2016) était sans doute le meilleur connaisseur à la fois de la vie et de l'oeuvre de Georges Simenon. De toutes les composantes de cette oeuvre, depuis les pochades de la jeunesse jusqu'aux Mémoires intimes, point d'orgue de la création, en passant par la production alimentaire sous divers pseudonymes, les Maigres ainsi que les "romans durs" qui ont fait la renommée internationale de l'écrivain, et les Dictées entreprises quand l'imagination romanesque s'est tarie. Disciple du professeur Piron, à qui l'on doit le legs, à l'Université de Liège, des archives du plus célèbre des écrivains liégeois, Michel Lemoine n'a cessé de tisser le fil de la biographie et celui de la création simenoniennes, mais souvent en privilégiant des aspects de cette dernière négligés par d'autres spécialistes. A première vue, on a affaire à des travaux d'érudition sur des sujets marginaux, mais l'ensemble de ces travaux s'avère, à y regarder mieux, une ambitieuse entreprise de connaissance d'un artiste dont la créativité, comme il l'a maintes fois reconnu lui-même, s'enracine profondément dans le vécu personnel. C'est un très modeste aperçu d'une oeuvre critique immense, impeccablement documentée et dont la fiabilité a été maintes fois saluée que nous donnons dans ce volume d'hommage. On y trouvera d'abord un panorama des espaces fictionnels simenoniens, ensuite un gros plan sur le cadre ligérien de plusieurs romans et un article sur l'image de l'Italie dans la fiction comme dans les Dictées. Viennent alors un essai sur le motif des cloches dans le roman et les écrits autobiographiques, un plaidoyer pour l'auteur de L'heure du nègre, suspecté d'ethnocentrisme sinon pire, une étude sur une nouvelle très peu connue, vaguement fantastique, imprégnée par une des obsessions de l'écrivain : celle de l'abolition du moi et de la fusion harmonieuse dans le monde ambiant. Le recueil se clôt sur un essai de synthèse, écrit voici une trentaine d'années, qui entrebâille bien des portes que Michel Lemoine a ensuite ouvertes au large.

01/2019

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Littérature française

Et toujours les Forêts

Corentin, personne n'en voulait. Ni son père envolé, ni les commères dont les rumeurs abreuvent le village, ni surtout sa mère, qui rêve de s'en débarrasser. Traîné de foyer en foyer, son enfance est une errance. Jusqu'au jour où sa mère l'abandonne à Augustine, l'une des vieilles du hameau. Au creux de la vallée des Forêts, ce territoire hostile où habite l'aïeule, une vie recommence. A la grande ville où le propulsent ses études, Corentin plonge sans retenue dans les lumières et la fête permanente. Autour de lui, le monde brûle. La chaleur n'en finit pas d'assécher la terre. Les ruisseaux de son enfance ont tari depuis longtemps ; les arbres perdent leurs feuilles au mois de juin. Quelque chose se prépare. La nuit où tout implose, Corentin survit miraculeusement, caché au fond des catacombes. Revenu à la surface dans un univers dévasté, il est seul. Humains ou bêtes : il ne reste rien. Guidé par l'espoir insensé de retrouver la vieille Augustine, Corentin prend le long chemin des Forêts. Une quête éperdue, arrachée à ses entrailles, avec pour obsession la renaissance d'un monde désert, et la certitude que rien ne s'arrête jamais complètement. Lauréate du Grand Prix RTL-Lire 2020 Lauréate du Prix de la Closerie des Lilas 2020 Lauréate du Prix du livre France Bleu Page des Libraires 2020 Sélectionnée pour le Grand Prix des lectrices de Elle Sélectionnée pour le Prix des lecteurs de l'Express - BFM TV " Pour Sandrine Collette, l'espoir ne meurt pas tant que subsiste un souffle de vie, si chétif soit-il". Le Monde des livres "Un roman très prenant et cinématographique" Madame Figaro " A mi-chemin entre La Route de Cormac Mc Carthy [... ], et En un monde parfait, de Laura Kasischke, Sandrine Collette réussit une très belle oeuvre et trouve l'équilibre entre l'effroyable et le beau, faisant pousser la poésie au milieu de la poussière " ELLE

01/2020

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12 ans et +

Library Jumpers Tome 3 : La briseuse d'illusions

Il lui suffit de tourner la page pour déclencher la fin du monde... Gia l'a découvert à ses dépens : les plus belles bibliothèques du globe s'ouvrent sur un univers inquiétant où magiciens, sorcières et créatures surnaturelles s'affrontent depuis des siècles. Voilà plusieurs semaines que la jeune fille et ses compagnons d'infortune se terrent en Irlande pour échapper à la colère de ceux qui la tiennent pour responsable de la fuite d'une kyrielle de dangereux criminels. Les évadés, avec à leur tête Conemar -un puissant mage maléfique qui n'est autre que l'ennemi juré de Gia -, ravagent à présent le monde des humains et celui des Chimères. Difficile pour la Sentinelle, dans ces circonstances tragiques, de rester concentrée sur sa mission : retrouver les clés disséminées dans ces splendides bibliothèques anciennes et s'en servir pour réveiller un redoutable monstre de légende afin de le détruire une bonne fois pour toutes. D'autant que le Conseil a renforcé la sécurité des bibliothèques, condamné l'accès aux portes-livres et instauré un climat de suspicion... Gia peut-elle encore compter sur son oncle, Archimage d'Asile, et sur Arik, malgré leur rupture ? Les décisions du Conseil se succèdent, de plus en plus arbitraires, et la réponse à ces interrogations se fait de moins en moins évidente. La fin du monde approche ! Si elle veut enrayer le cours du destin, Gia n'a plus qu'une solution : basculer dans la clandestinité et s'allier avec ses anciens ennemis. Alors, seulement, elle pourra faire éclater la vérité et espérer maintenir l'équilibre entre les deux univers. Bestiaire fabuleux, objets magiques, voyage entre les univers... Jamais plus vous ne regarderez un vieux livre poussiéreux du même oeil ! Avec La Brifea e d'illuj ons, Brenda Drake nous entraîne vers un final à couper le souffle, dans un monde toujours plus surprenant et somptueux.

06/2018

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Pédagogie

Le bac pro. Un baccalauréat comme les autres ?

En 1985 naît un diplôme totalement inédit et pour le moins original : le baccalauréat professionnel. Dédié à la revalorisation de l'enseignement professionnel, jusque-là dépourvu de baccalauréat et confiné dans "l'enseignement technique court", ce diplôme doit également répondre à l'objectif de conduire 80 % d'une classe d'âge au niveau du baccalauréat en 2000, ambition promue à la même date. Cette initiative, très controversée, modifie profondément la voie professionnelle et le système éducatif tout entier : s'il vise l'entrée immédiate dans la vie active, le nouveau baccalauréat ouvre également les portes de l'enseignement supérieur, à l'instar du baccalauréat général et du baccalauréat technologique. D'abord défini par ses particularités, dont une formation en 4 ans, le baccalauréat professionnel est officiellement mis à parité avec les autres baccalauréats lorsqu'en 2007 le ministre Xavier Darcos décide qu'il se préparera désormais en trois ans directement après la troisième et renforce ses liens avec l'enseignement supérieur. Depuis cette réforme, le baccalauréat professionnel a bénéficié d'une forte croissance au point de devenir le deuxième baccalauréat de France. Cette position éminente n'a cependant pas fait tarir les critiques, provenant aussi bien des employeurs, qui peuvent le trouver trop scolaire, des enseignants du second degré, qui ne l'envisagent pas forcément comme une chance pour les élèves, que des universitaires, qui persistent à considérer d'un mauvais oeil l'arrivée sur "leurs terres" d'étudiants atypiques. Objet de préjugés durables, de croyances et d'illusions, le baccalauréat professionnel est un diplôme pluriel, qui ne se réduit pas aux images qu'il projette. Une trentaine d'années après sa création, qu'en est-il de ce diplôme, dans le système éducatif comme sur le marché du travail ? Quelles ont été ses évolutions et de quoi est-il le nom, sachant qu'il est passé de 5 spécialités au moment de sa naissance à une centaine aujourd'hui ? Réunissant historiens, sociologues, spécialistes en sciences de l'éducation, économistes et juristes, cet ouvrage propose un état des lieux des premières décennies du "bac pro". Le bilan est contrasté. Si le baccalauréat professionnel a indéniablement reconfiguré la formation des ouvriers et des employés et a contribué à l'élévation du niveau général d'éducation, sa légitimité reste discutée, signe que la revalorisation sociale de la voie professionnelle demeure un leurre tant la forme scolaire académique façonne encore les modèles de réussite de notre société.

11/2019

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Littérature anglo-saxonne

Jérusalem

" Et si une ville était la somme de toutes les villes qu'elle a été depuis sa fondation, avec en prime, errant parmi ses ruelles, cachés sous les porches de ses églises, ivres morts ou défoncés derrière ses bars, les spectres inquiets ayant pris part à sa chute et son déclin ? Il semblerait que toute une humanité déchue se soit donné rendez-vous dans le monumental roman d'Alan Moore, dont le titre – Jérusalem – devrait suffire à convaincre le lecteur qu'il a pour décor un Northampton plus grand et moins quotidien que celui où vit l'auteur. Partant du principe que chaque vie est une entité immortelle, chaque instant humain, aussi humble soit-il, une partie vitale de l'existence, et chaque communauté une cité éternelle, Alan Moore a conçu un récit-monde où le moindre geste, la moindre pensée, laissent une trace vivante, une empreinte mobile que chacun peut percevoir à mesure que les temps semblent se convulser. Il transforme la ville de Northampton en creuset originel, dans lequel il plonge les brûlants destins de ses nombreux personnages. Qu'il s'agisse d'une artiste peintre sujette aux visions, de son frère par deux fois mort et ressuscité, d'un peintre de cathédrale qui voit les fresques s'animer et lui délivrer un puissant message, d'une métisse défoncée au crack qui parle à la braise de sa cigarette comme à un démon, d'un moine du IXe siècle chargé d'apporter une relique au " centre du monde ", d'un sans-abri errant dans les limbes de la ville, d'un esclave affranchi en quête de sainteté, d'un poète tari et dipsomane, tous sentent que sous la fine et fragile pellicule des choses, qui déjà se fissure, tremblent et se lèvent des foules d'entités. Des anges ? Des démons ? Roman de la démesure et du cruellement humain, Jérusalem est une expérience chamanique au coeur de nos mémoires et de nos aspirations. Entre la gloire et la boue coule une voix protéiforme, celle du barde Moore, au plus haut de son art." Claro

08/2017

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12 ans et +

Bakemonogatari - Légendes chimériques Tome 2

Vofan, de son vrai nom Dai Yuan Heng, est un artiste et illustrateur taïwanais. Tout d'abord tenté par le métier de mangaka, il se dirige finalement vers celui d'illustrateur dès l'université, où son talent lui vaut d'être repéré par des entreprises qui lui passent de nombreuses commandes. Inspiré par l'univers coloré du réalisateur Makoto Shinkai (Voyage vers Agartha, Your Name., Weathering with You, etc.), Vofan est principalement connu pour ses somptueuses illustrations caractérisées par une abondance de couleurs pastel, une absence de contours et des jeux d'ombre et de lumière très doux. C'est avec ce style unique qu'il décide de devenir chara designer et, dès 2008, marque de sa patte graphique inimitable la saga des Monogatari de Nisioisin. Nishio Ishin, plus connu sous le nom de plume et palindrome "NISIOISIN"", est un auteur de romans et scénariste de mangas japonais né en 1981. En 2002, il remporte à seulement 20 ans le 23' Prix Méphisto grâce à son premier roman : Kubikiri Cycle. Puis, il rédige deux suites à ce roman : la série Zaregoto et celle de Bakemonogatari, premier opus de la série Monoga-tari qui deviendra un tel succès qu'elle sera finalement adaptée en anime. Nisho Ishin est aussi l'auteur de The Memorandum of Kyoko Okitegami, premier titre de la série The Forgetful Detective, ainsi que de nombreux autres ouvrages. En 2006, Nishio Ishin enrichit les univers de mangas mondialement connus tels que xxxHolic (des CLAMP, les reines du manga) ou Death Note (de Tsugumi Oho et Takeshi Obata) par le biais de deux autres romans : Death Note Another Note : The Los Angeles BB Murder Cases et xxxHolic, Another Holic — Landolt-Ring Aerosol. Et, depuis 2008, la série Bakemonogatari a été adaptée en manga par Oh ! Great et a remporté un franc succès, Aujourd'hui inscrit comme une figure majeure du roman japonais, Nishio Ishin se dédie à présent plus que jamais à sa passion pour l'écriture. Son dernier titre en date, Veiledman Hypothesis, publié chez Kôdansha, marque la centième publication de sa carrière.

11/2019

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Littérature française

Joyeux animaux de la misère Tome 1

"Une mégalopole intercontinentale et multiclimatique constituée de sept mégapoles dont l'une au moins est en guerre. Vaisseaux spatiaux, drones occupent l'espace céleste. En bas, animaux, monstres, fous de "dieu". En bordure d'un district "chaud" de l'une de ces sept mégapoles, de climat chaud, à proximité de grands ports et de grands chantiers, et dans un reste d'immeuble (rez-de-chaussée, escalier, deux étages), un bordel mené par un maître jeune qui l'a hérité de son père, et qui se pique. Trois putains y traitent un tout-venant de travailleurs - époux souvent trompés, pères prolifiques -, de fugitifs, d'échappés d'asiles, de meurtriers : deux mâles, un "père", son "fils", Rosario, une femelle en chambre à l'étage et qui ne sort jamais - un chien la garde. Les deux mâles sont renforcés, en cas d'affluence, d'un "appoint", époux abandonné avec enfants ; la femelle est le but sexuel mais il faut passer par l'un des mâles, le tarif comprend les deux prises. Vie domestique ordinaire dedans, et au dehors immédiat : toilette, à l'étage, des putains, leur exposition, en bas, à l'entrée contre le mur (la montre), prises disputées, conflit "père"/"fils", saillies de putains à putains d'autres bordels pour renouvellement des cheptels. Aventures extérieures, surtout pour Rosario dont la "mère" survit dans un abattage mi-urbain mi rustique, climat humide, très lointain dans la mégalopole. Il la visite à intervalles réguliers : le trajet d'aller, en camionnette ou fourgon locaux d'abord puis en bahut intercontinental, dure plus d'une journée, de nuit à nuit, la visite, quelques heures à l'aube, où, entre autres, la mère reprise le mowey, court vêtement, toujours redecousu, du "fils". La fiction avance sous forme de comédie, crue et enjouée, de dialogues, de jactances, de "direct" sur l'action en cours. J'ai écrit ce texte, de langue aisée, d'une seule traite et toutes affaires cessantes, comme exercice de détente dans le cours de la rédaction d'une ouvre plus longue, Géhenne, à paraître prochainement : son emportement, son allégresse se ressentent, je l'espère, de cette exclusive heureuse. Le monde qui s'y fait jour n'est ni à désirer ni à rejeter : il existe aussi, en morceaux séparés par la distance, dans l'humanité actuelle; et je ne suis ni le premier ni le dernier à vouloir et savoir tirer connaissance, beauté et bonté de ce qui peut nous paraître le plus sordide, voire le plus révoltant, à nous tels que nous sommes faits". Pierre Guyotat.

03/2014

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Littérature étrangère

La belle échappée

Dans La belle échappée, Nicholson Baker crée un univers parallèle au sein duquel les visiteurs occasionnels peuvent, moyennant un tarif élevé, assouvir leurs plus extravagants désirs. Le point de départ de son nouveau roman tient en effet au fait qu'un certain nombre de personnes ordinaires, moyennement satisfaites de leurs sorts, disparaissent par des portes - sèche-linge, tunnel, trou de golf, etc., - et se retrouvent dans un parc à thème baptisé La belle échappée. Le livre s'ouvre sur la découverte par la jeune Shandee, d'un avant-bras appartenant à un dénommé Dave. Ce membre autonome a des exigences - il demande à être entretenu et nourri - mais procure aussi des avantages : il peut apporter une satisfaction sexuelle, et il ne reste pas du tout indifférent à la souplesse et à la douceur du corps de Shandee. On apprend assez vite que l'apparition du bras de Dave est le fruit d'une amputation temporaire et volontaire acceptée par ce dernier en échange de son entrée dans La belle échappée, une " sex resort " très coûteuse mais où tous les fantasmes féminins et masculins sont stimulés, sinon assouvis. Les moyens d'accès à cet univers parallèle sont divers : certains y parviennent en cherchant à se débarrasser de tatouages encombrants, d'autres en répondant à une petite annonce, d'autres encore en s'introduisant dans le sèche-linge d'une laverie automatique, en pénétrant à l'intérieur d'une sculpture en bois (un corps de femme) créée par une artiste japonaise. À l'inverse de la plupart des grandes multinationales, L'échappée belle est dirigée par une certaine Lila dont la devise est " mon plaisir est votre plaisir ". Chaque chapitre conte ainsi une expérience différente, illustrant le caractère étrange, surprenant et divers de la libido humaine. Au fil des pages, on découvre l'éventail des divertissements proposés par l'établissement, dont les " masturbateaux ", le " berceau-vulve ", les " levrettes alignées " et cette " salle de velours " où les compositeurs Borodine et Rimski-Korsakov pratiquent un massage de pied à l'aide de leurs génitoires. Certains hommes acceptent aussi de se faire temporairement couper la tête et de servir sexuellement des femmes. Il est donc logique que le récit se termine par une grande fête dont l'un des buts est de remettre ensemble les membres (phallus, mains, têtes...) avec les corps respectifs qui avaient été privés de ces appendices. C'est ainsi que la jeune Shandee du début fait la connaissance de Dave au grand complet : le bras de Dave retrouve le reste du jeune homme et le désir de ce dernier pour Shandee est immédiat.

04/2012

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Religion

La rencontre de Jésus-Christ en milieu Bambara

Le monde bambara, situé au coeur du pays appelé Mali, est ici révélé aux lecteurs francophones dans toute sa complexe richesse. Des trésors de sagesse traditionnelle, recueillis et assemblés avec une intelligente patience, deviennent enfin accessibles au prix de leur mise par écrit et grâce à des analyses d'une rare perspicacité. Un premier regard sur le monde bambara occupe la première dizaine de chapitres. La charpente et chaque élément de ce monde sont d'abord décrits. La vie de l'homme, la célébration de sa mort, les multiples visages de son bonheur et de son malheur, les règles et la philosophie de sa vie en communauté, ses amitiés et ses mariages, son rapport à l'invisible et son inépuisable fécondité spirituelle, sont tour à tour pris en considération. Un essai d'interprétation du monde bambara pose ensuite les vrais problèmes de son identification. Rarement la quête contemporaine de l'identité africaine fut conduite avec une telle rigueur. Le sens bambara de l'homme, de ses valeurs éthiques et spirituelles, de son rapport au monde et de son incarnation historique dans le passé ou le présent de la communauté internationale, se propose au lecteur comme une véritable école d'humanité au plus noble sens du mot. L'accueil de Jésus-Christ en milieu bambara suppose une relecture originale de tout le message évangélique. L'auteur ne suggère pas là une requête, il réalise ce programme en cinq chapitres d'une rare densité. Chrétien ou non, le lecteur sera fasciné par la transposition culturelle, jalonnée de tarit de proverbes, libre de tout particularisme, délivrée des scléroses du passé, universelle sans cesser de rester la plus concrète, que Sotigi Penda Mori Sidibe accomplit sous ses yeux. Ce n'est pas sans raison que l'on met sa foi en quelqu'un. Aucun homme, avec une seule poignée d'huile, ne saurait oindre un éléphant. Le bien d'autrui, même s'il vous va bien, est toujours mis de travers. Mieux vaut pour toi que le vent ne te fouette qu'indirectement. La petite bonne chose qui ne vieillit pas. Ventre affamé supporte mal,la plaisanterie. Nul ne doit oublier ses origines. La pintade regarde la nuque de celle qui la précède. Personne ne refuse de faire la toilette de l'oeil dont il est borgne. Devenir un fromager. Sotigi Penda Mori SIDIBE est né en 1927 de père et mère musulmans. Baptisé catholique en 1941, prêtre depuis 1957, après des études de sciences sociales et de théologie à Lyon, il s'est consacré au travail pastoral en milieu bambara. Il est actuellement évêque de Segou, Mali.

08/1978

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Pléiades

Anthologie de la poésie chinoise

Une fleur de lotus sortant de l'eau pure, / Naturelle, dépourvue de toute décoration, telle devrait être la poésie selon Li Bai. Il vécut au VIIIe siècle et demeure la figure la plus marquante de l'époque Tang, considérée comme l'âge d'or de la poésie chinoise. Mais il y a trois mille ans que les Chinois sont poètes et que leur poésie est en quête d'harmonie. Qu'elle dit le monde tel qu'il est : Affaires humaines, changeants nuages, Pourquoi ? (Gao Qi, XIVe s.). Rêve à ce qu'il pourrait être : Les fleurs de pêcher sur l'eau s'éloignent ; Il est un autre monde, pas celui des humains (Li Bai). Aspire à l'union avec la nature : Je crains de vieillir plus vite si les fleurs sont fanées (Du Fu, VIIIe s.). Dénonce ce qui détruit les êtres de l'intérieur : Pleurs jamais taris, Souillures jamais lavées, Ardeur jamais consumée, Honte jamais épurée, Cette vie incertaine, évanescente, Où trouvera-t-elle enfin son havre de paix ? (Guo Moruo, 1892-1978.) Se laisse hanter par l'Histoire : Les lianes sauvages, mues par on ne sait quel amour, étreignent les os blanchis par la guerre (Yuan Haowen, XIIIe s.). Fixe pour l'éternité les moments fugitifs des amours heureuses : Défense au soleil de relever les stores de tes yeux, Défense à la brise de brosser tes sourcils, Personne ne doit te réveiller, Ouvrons l'ombre d'un pin pour couvrir ton sommeil (Wen Yiduo, 1899-1946). Et rivalise avec les autres arts, peinture ou calligraphie : Le vent remue l'écume : mille pétales de fleurs ; Les oies touchent le ciel : une rangée de caractères (Bai Juyi, VIII-IXe s). Reproduire trois mille ans de poésie en deux fois moins de pages, il ne faut pas y songer. Mais le choix des plus beaux textes, jades entre les cailloux, est en Chine une pratique aussi ancienne que la poésie même ; la première anthologie, le Shijing, aurait été compilée par Confucius au Ve siècle avant notre ère. Dans un temps où la Chine se fait moins remarquer par l'éclat de sa littérature que par ses exploits économiques, la Pléiade propose, en quelque 1850 poèmes dus à plus de 400 auteurs, une traversée de l'océan poétique qu'elle a produit. Il fallait faire des choix représentatifs : on s'y est efforcé, sans suivre aveuglément les anthologies chinoises. Car il convenait aussi de choisir des textes qui soient parlants pour (et puissent être dits par) le lecteur francophone. La musique des mots, les rythmes, les couleurs, les images doivent résonner dans notre langue pour que quelque chose de l'imaginaire de l'auteur nous soit transmis. Les traducteurs qui ont tenté l'aventure l'ont fait avec leurs goûts, leur talent, leur amour des textes, et l'idée que se fait chacun d'eux de la Chine et de sa littérature. Dans le paysage qu'à eux tous ils ont redessiné, chacun tracera sa propre route.

02/2015

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Archéologie

Archéologie médiévale N° 51/2022

Delphine Cense-Bacquet avec la collaboration de Murielle Meurisse-Fort, Tarek Oueslati, Didier Pousset et Sabrina Save L'habitat alto-médiéval du Chemin de Visemarais à La Calotterie (Pas-de-Calais) : approches de l'occupation d'un quartier du portus de Quentovic 7 Edward Impey Une image sur pierre d'un château en bois : un graffiti médiéval au château de Caen 55 Astrid A. Noterman, Alison Klevnäs, Edeltraud Aspöck, avec la collaboration de Martine van Haperen et Stephanie Zintl La perturbation des sépultures mérovingiennes est-elle " élémentaire " en archéologie ? Nouveaux regards sur les réouvertures de tombes au haut Moyen Age en Europe 69 Mélinda Bizri, Quentin Borderie, Gaëtan Jouanin, Yannick Mazeau, Coline Lejault, Guillaume Saint-Didier, Sabrina Save, Alys Vaughan-Williams, avec la collaboration de Magali Labille, Amélie Laurent-Dehecq, Jean-Michel Morin, Dany Souchet Vivre aux ixe-xie siècles sur le promontoire de Gien (Loiret) : architecture, activités et environnement d'un habitat privilégié 93 Chronique des fouilles médiévales en France en 2020 Répartition régionale des chantiers de fouilles médiévales 167 I - Constructions et habitats civils - environnements rural et urbain 171 II - Constructions et habitats ecclésiastiques 215 III - Constructions et habitats fortifiés 241 IV - Sépultures et nécropoles 279 V - Installations artisanales 289 VI - Archéologie subaquatique, épaves et installations portuaires 299 VII - Diverses chroniques 307 Bulletin critique Patrice Beck et Benjamin Saint-Jean Vitus (dir.), Le couvent des Cordeliers du Mont Beuvray. Histoire et archéologie (Panayota Volti) 311 Aurélia Bully, Sébastien Bully et Alain Dubreucq (dir.), Colomban et son influence. Moines et monastères du haut Moyen Age en Europe (Pascale Chevalier) 313 Emmanuelle Boube, Alexis Corrochano et Jérôme Hernandez (dir.), Du royaume Goth au Midi Mérovingien, Actes des 34es Journées d'archéologie mérovingienne (Toulouse, novembre 2013) (Claude Raynaud) 314 Marie-Cécile Truc (dir.), Saint-Dizier " La Tuilerie " (Haute-Marne). Trois sépultures d'élite du vie siècle (Florence Carré) 316 Anne Baud et Christian Sapin (dir.), Cluny. Les origines du monastère et de ses églises (Pierre Martin) 319 Pierre Gillon et Christian Sapin (dir.), Cryptes médiévales et culte des saints en Ile-de-France et en Picardie (Christian Gensbeitel) 321 Marie-Christine Bailly-Maître (dir.), L'entreprise minière de Brandes, xie-xive siècles (Danielle Arribet-Deroin) 323 Michael Lewis et Ian Richardson, Inscribed Vervels. A Corpus and Discussion of Late Medieval and Renaissance. Hawking Rings found in Britain (Baudouin Van den Abeele) 324 Marion Foucher, Annie Dumont, Lukas Werther et Doris Wollenberg (dir.), Inland Harbours in Central Europe : Nodes between Northern Europe and the Mediterranean Sea (Camille Gorin) 328 Claudine Munier et Inès Pactat (dir.), Le verre du viiie au xvie siècle en Europe occidentale (Elisabetta Neri) 332 Giovanna Bianchi et Richard Hodges (dir.), The nEU-Med project : Vetricella, an Early Medieval Royal Property on Tuscany's Mediterranean (Luc Bourgeois) 333 Marianne Senn et Jürg Tauber, Eisenverhüttung im Dürsteltal. Ein Hochofen des 13. Jahrhunderts in Langenbruck (Alexandre Dissier) 337 Marie-Hélène Corbiau, Baudouin Van Den Abeele, Jean-Marie Yante et Anne-Marie Bultot-Verleysen, La route au Moyen Age. Réalité et représentations (Sandrine Robert) 338 Etienne Hamon, Mathieu Béghin et Raphaële Skupien (dir.), Formes de la maison. Entre Touraine et Flandre, du Moyen Age aux Temps modernes (Florence Journot) 340 Yves Henigfeld, Philippe Husi et Fabienne Ravoire (dir.), L'objet au Moyen Age et à l'époque moderne. Fabriquer, échanger, consommer et recycler (Julie Renou) 342 Alice Vanetti, Archéologie du bâti, Histoire et épistémologie des origines à nos jours (France, Italie, Suisse) (Bastien Lefebvre) 345 Morimond 1117-2017. Approches pluridisciplinaires d'un réseau monastique, Benoît Rouzeau et Hubert Flammarion (dir.) (Denis Cailleaux) 347 Livres et périodiques reçus 349

03/2022

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Droit

Droit social international et européen en mouvement. Liber amicorum en hommage à Pierre Rodière

L'hommage qui est rendu aujourd'hui à Pierre Rodière est, comme le veut l'étymologie, une marque de respect à son égard. Peu de ses élèves, collègues, amis ou membres de sa famille ont décliné la proposition de participer à ces Mélanges. Il est vrai qu'il n'a jamais laissé indifférents ceux qui ont traversé son chemin. Tant à Dijon qu'à Paris, de très nombreux étudiants ont d'abord eu la chance de découvrir avec lui le droit du travail, ainsi que le droit social international et européen, très souvent pour ne jamais en oublier l'approche particulière qu'empruntait le professeur de droit en vue de rendre clair ce qui était disparate, obscurci ou lacunaire. Ses cours étaient devenus des lieux non pas seulement de connaissances, mais aussi d'échanges et de réflexion. A la fin d'un troisième cycle, les étudiants étaient toujours nombreux à solliciter son attention sur un sujet pour envisager une thèse de doctorat dans les domaines qui lui étaient chers : le droit de la négociation collective, le droit syndical, les élections professionnelles dans leurs dimensions nationales, européennes ou internationales. Le droit des étrangers faisait aussi partie du champ de ses compétences. Ses collègues aimaient plus particulièrement la rigueur de ses analyses et la densité de ses écrits. Les travaux personnels de Pierre Rodière, qui ont toujours été le fruit d'une rédaction longue et réfléchie, ornent les rayons des bibliothèques en raison de leur originalité et de l'innovation qu'ils portent. Car son souci n'a jamais été de multiplier les interventions et les publications : il a toujours su privilégier la qualité à la quantité. En témoignent sa thèse portant sur un sujet inédit – La convention collective en droit international –, son magistral Traité de droit social de l'Union européenne, ainsi que ses articles toujours accueillis avec impatience par les esprits curieux et soucieux d'y trouver des nouveautés. Les revues Droit social et Droit ouvrier, ainsi que La Semaine sociale Lamy ont souvent été le creuset de ses réflexions, tant en matière interne qu'internationale. Il aimait également exposer ses analyses du droit européen dans des revues spécialisées, telles que la Revue trimestrielle de droit européen, le Journal de droit européen et la Revue des affaires européennes. Derrière le professeur et le chercheur, il y a aussi un homme attachant, dont les amis ont été nombreux et fidèles. Il l'est beaucoup par sa liberté d'esprit, qui lui permet d'aller sur des terrains inexploités. Ses analyses fines et inventives l'ont conduit naturellement à découvrir d'autres peuples et d'autres systèmes juridiques à travers les missions qui lui étaient confiées et les colloques auxquels il était invité. Ces Mélanges ont été voulus pour rendre hommage aux valeurs défendues par Pierre Rodière. On y trouvera, à travers la diversité des thèmes abordés, la trace de l'influence de ses travaux sur l'évolution du droit social au-delà des frontières. Ouvrage réalisé à l'initiative de Etienne Pataut, Franck Petit, Sophie robin-Olivier et Alain Supiot. Avec le concours de Linxin He. Prix de souscription : 109 € Prix public après parution : 149 € Date limite de souscription pour figurer dans la liste des souscripteurs (imprimée en fin d'ouvrage) : 29 mars 2019 Date limite de souscription au tarif préférentiel : 15 mai 2019 ISBN : 978-2-275-06166-5 39 contributions en droit social Nikitas Aliprantis La compétitivité sauvage mondialisée et le droit social - Aspects sociologiques du néolibéralisme Loïc Azoulai Mobilité, collectivité, territorialité (aspects de droit social de l'Union européenne) Ségolène Barbou des Places Où en est l'esprit de système ? - A propos de la fragmentation du droit de la libre circulation des travailleurs Nicolas Bouffier Les restructurations hors du droit du licenciement collectif Jean-Pierre Chauchard L'Union européenne et les travailleurs de plateformes Laetitia Driguez L'entreprise sociale en droit de l'Union européenne Muriel Fabre-Magnan La responsabilité du fait du cocontractant - Une figure juridique pour la RSE Laurène Gratton Entre rupture et continuité, de quelques difficultés entourant la qualification de cession de contrat de travail Linxin He Le droit d'actions collectives en mouvement Fabienne Jault-Seseke La coopération loyale au sens des règles de coordination des régimes de sécurité sociale, une évolution nécessaire - Interrogations autour des certificats de détachement Emmanuel Jeuland Le juge et l'émotion Marianne Keller Lyon-Caen Action collective en justice et défense des droits des travailleurs dans une économie globalisée Sophia Koukoulis-Spiliotopoulos Les institutions de l'Union ne peuvent échapper à la Charte, mais elles sont exonérées de leur responsabilité par des mécanismes externes. Quid alors de l'autonomie du droit de l'Union ? Jean-Pierre Laborde Nationalité (française), citoyenneté (française et européenne), extranéité - Quelques éléments de réflexion Jean-Philippe Lhernould Les doctrines divergentes du droit de l'Union et de la Cour de cassation sur les avantages aux femmes - A propos de deux arrêts de la chambre sociale des 12 juillet et 21 septembre 2017 Grégoire Loiseau La conventionnalisation du droit du travail - Regards croisés sur la liberté contractuelle et sur la liberté conventionnelle Pascal Lokiec De l'usage du droit comparé en matière sociale Eric Loquin Lex sportiva et droit du travail - Réflexions sur le contenu des sentences arbitrales rendues sous l'égide du Tribunal arbitral des sports de Lausanne Prodromos Mavridis Y a-t-il encore de règles de conflits de lois en matière de sécurité sociale ? - Quelques réflexions Emmanuelle Mazuyer Retour sur l'âge d'or du dialogue social européen Florence Mehrez La consultation dans les petites entreprises : l'introuvable mandat Nicolas Moizard La vigilance des organisations syndicales lors de la négociation collective d'entreprise Carole Moniolle La représentativité des organisations syndicales dans la fonction publique au sein des comités techniques avant la réforme de 2010 Florelle Moreau L'immigration de travail dans le droit de l'Union européenne Marie-Ange Moreau Le rôle de la cartographie sociale - Perspectives pluridisciplinaires à partir de l'analyse des accords mondiaux d'entreprise Horatia Muir-Watt Droit et critique sociale : de l'interdisciplinarité chez les juristes Ismaël Omarjee L'Europe sociale a-t-elle (encore) un avenir ? 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06/2019

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Biographies

Charles de Foucauld, homme de science

Assassiné le 1er décembre 1916 alors qu'une insurrection de grande ampleur avait soulevé la majeure partie des populations du Sahara et du Sahel contre l'occupant français, Charles de Foucauld a inspiré dès avant sa mort les fabricants de littérature sulpicienne. Leur représentant le plus encombrant reste René Bazin, qui a publié en 1921 Charles de Foucauld, explorateur du Maroc, ermite au Sahara, monument de componctueuse et fate médiocrité dont Louis Massignon devait écrire dans une lettre du 16 septembre 1959 à Jean-François SixA : " Foucauld coule dans le gouffre de la bondieuserie S. A Sulpice. [... ] Il y a des jours où je regrette de n'avoir pas été réquisitionner pour sa "Vie" Louis Bertrand au lieu du mélibéen René Bazin. [... ] Il nous aurait épargné les bonbons de candi bénit de la rue de Sèvres. A " Le grand arabisant se faisait quelques illusions sur Louis Bertrand, si l'on en juge par un lamentable Saint Augustin publié en 1913. Quant à Jean-François Six, sirupeux et prolixe biographe de Foucauld, s'il a complaisamment rapporté la mise en garde de Massignon dans son Aventure de l'amour de Dieu (1993), il n'a pas su l'entendre. Le flot sulpicien ne s'est jamais tari jusqu'à aujourd'hui, charriant année après année des ouvrages qui ont épaissi plutôt qu'éclairci l'énigme d'une âme qu'on devine hantée par la mélancolie, la haine de soi, l'intransigeance et une sombre démesure. Quelques procureurs leur ont fait face, beaucoup moins nombreux mais pas plus respectueux des faits. On pouvait espérer que les choses changeraient une fois la béatification acquise, puisqu'il n'était dès lors plus besoin ni de défendre ni d'attaquer une cause désormais entendue, mais il n'en a rien été. La célébration du centenaire de sa mort a même transformé la cohorte des thuriféraires en une légion où le mélibéen a voisiné avec le savonarolesque. Plus récemment, les procureurs, jusque-là relativement discrets, ont vu leur zèle avivé par la vogue actuelle de déboulonnage de statues et la perspective de la canonisation prochaine de l'ermite de Tamanrasset. A en croire certains d'entre eux, Foucauld aurait été le " défenseur d'une guerre totale contre l'Allemagne lors de la Grande Guerre " ; pour d'autres, il aurait eu une " implication directe dans les opérations militaires coloniales contre les tribus rebellesA " et aurait été " l'auxiliaire incomparable " de Laperrine, commandant supérieur des territoires sahariens jusqu'en 1910. Il y a aussi ceux selon lesquels il aurait avancé des " idées en faveur d'une désorganisation des structures sociopolitiques touarèguesA ". Foucauld " défenseur de la guerre totale " ? Plaisante formule. Totale, la guerre l'était, et Foucauld ne pouvait qu'en prendre acte. Il est un fait qu'il envoyait des lettres exaltées à ses amis engagés sur le front, mais son exaltation restait épistolaire, car l'essentiel de son temps était consacré à la mise au net de ses travaux linguistiques. Ses journées de travail duraient souvent plus de onze heures, et le résultat en est une oeuvre dont il est difficile d'affirmer comme le font certains qu'elle est " indissociable de la conquête coloniale ". Car, dans les faits, elle s'en dissocie parfaitement. Ses lettres à ses amis sur le front, tout comme ses relations avec les officiers sahariens, font partie de l'époque et elles sont banales une fois remises dans leur contexte. En revanche, ses travaux linguistiques, c'est-à-dire, pour l'essentiel, les deux tomes de ses Poésies touarègues et les quatre tomes de son Dictionnaire touareg-français, sont encore une référence pour tous les spécialistes, y compris touaregs. C'est pour une bonne part à cette oeuvre qu'est consacrée le présent ouvrage. Quant à l'implication " directe " dans les opérations militaires, c'est une pure invention. Et les lettres à Laperrine ne justifient pas le qualificatif d'" auxiliaire incomparable " que Foucauld s'est vu décerner après leur parution. Surtout si l'on songe qu'elles datent d'un temps où Laperrine, revenu en France, n'avait plus aucune responsabilité au Sahara. L'ermite avait l'habitude d'informer ses amis officiers de la situation du Sahara, mais il n'était guère en cela qu'une sorte de gazetier dont les " renseignementsA ", qui mettaient plusieurs semaines à arriver à leurs destinataires, n'étaient ni exploitables ni d'un grand intérêt opérationnel. De plus, affirmer comme nous l'avons lu récemment que " ses renseignements fournis à l'armée coloniale ont influencé la stratégie de conquête du "pays touareg"A " est un anachronisme. Lorsque Foucauld atteint le pays touareg en février 1904, le chef et futur amenûkal Mûsa ag Amastan vient de signer un traité avec les militaires. En d'autres termes, la " conquête " était déjà chose faite avant même son arrivée sur place. Les seuls auxquels il est difficile de donner totalement tort sont ceux pour qui il aurait songé à désorganiser les structures sociopolitiques touarègues. Sauf à remarquer cependant, comme Paul Pandolfi le fait observer dans sa contribution, que les officiers qui seuls auraient été en mesure de procéder à cette réorganisation était d'un avis contraire, qui seul a prévalu. D'une manière générale, il n'avait guère d'influence sur ses amis militaires. Ainsi, le plan d'organisation de l'annexe du Tidikelt qu'il avait échafaudé est resté lettre morte, comme le remarque là encore Paul Pandolfi. De même, lorsque le sous-lieutenant Constant voulut donner suite aux propositions de Foucauld pour le réaménagement du fort Motylinski, il fut désavoué par son supérieur, le capitaine de La Roche, pour qui tout cela n'était qu'" hérésie tactique ". De même encore, la correspondance du lieutenant-colonel Meynier laisse deviner son scepticisme à propos de renseignements d'ailleurs très vagues transmis par Foucauld en août 1914. De toute façon, ni Foucauld ni ses supérieurs religieux n'avaient alors un quelconque pouvoir décisionnaire. Il ne pouvait que s'ouvrir de ses idées à ces intermédiaires, ces acteurs de terrain qu'étaient les officiers qui intervenaient alors dans l'Ahaggar. Mais, même dans les quelques cas où ces derniers relayèrent ses demandes, les autorités supérieures, tant à Alger qu'à Paris, y opposèrent une fin de non-recevoir. Voilà de quoi relativiser le rôle et l'influence politique de Foucauld. Voir en lui une sorte de maître à penser de la politique saharienne de la France et le lointain inspirateur de cette éphémère Organisation commune des régions sahariennes (OCRS) que la France créa en 1957 est manquer du sens des proportions. Pour ce qui est des idées coloniales, il les a assurément partagées. Mais ses avis tranchaient sur la bonne conscience alors de mise. C'est ainsi que, dans une lettre de 1912, il conseillait à Mûsa ag Amastan de faire apprendre le français aux siens, pour qu'ils " puissent, au bout d'un certain temps, jouir des mêmes droits que les Français, avoir les mêmes privilèges qu'eux, être représentés comme eux à la Chambre des députés, et être gouvernés en tout comme euxA ". Il ne concevait certes pas l'avenir des Touareg ailleurs que dans un ensemble français, mais au moins leur y assignait-il, à terme, celui de citoyens à part entière. En février 1956 encore, un président du Conseil s'est fait conspuer par les ultras d'Alger pour beaucoup moins que ça. Il écrivait aussi en cette même année 1912 : " Si, oublieux de l'amour du prochain commandé par Dieu, notre Père commun, et de la fraternité écrite sur tous nos murs, nous traitons ces peuples [colonisés] non en enfants, mais en matière d'exploitation, l'union que nous leur avons donnée se retournera contre nous et ils nous jetteront à la mer à la première difficulté européenne. A " Sans doute ne voit-il là dans les colonisés que des enfants, mais étaient-ils nombreux, en 1912, ceux qui considéraient que, même dans les colonies, la "fraternité écrite sur tous nos murs" ne devait pas rester un vain motA ? Que Foucauld ait été un homme de son temps, nul ne songe à le nier. Il est toujours utile de détailler ce trait du personnage, et les contributeurs du présent ouvrage, notamment Jean-Louis Marçot et Jacob Oliel, ne s'en sont pas faute. Mais en faire un " ultraA " de la colonisation est absurde. Foucauld avait pourtant suscité quelques authentiques travaux d'historiens, qui depuis deux ou trois décennies ont répandu de lui une image plus complexe et plus humaine que l'icône assez plate accréditée jusque-là par les tâcherons de l'hagiographie. De portées et d'inspirations très diverses, tous ces travaux s'accordent au moins à reconnaître que, quels que soient par ailleurs ses titres à l'admiration et même à la ferveur, quelles que soient également les réserves qu'ils puissent susciter aujourd'hui, cet homme dont l'oeuvre linguistique est utilisée aujourd'hui encore par tous les spécialistes aura été une figure majeure des études berbères. Parmi tous ces travaux, une place particulière doit être faite à ceux du regretté Antoine Chatelard. C'est pourquoi, avec l'aimable autorisation de la revue qui l'avait d'abord publié, nous avons choisi de republier ici (sous sa forme d'alors) un texte datant de 1995 et qu'on doit tenir pour fondateur puisque c'est le premier texte où le travail linguistique de Foucauld ait fait l'objet d'une étude proprement scientifique. Mentionnons également, du même Antoine Chatelard, La mort de Charles de Foucauld (2000) ouvrage où, d'une part, il s'efforçait de reconstituer les circonstances de la mort de Charles de Foucauld et où, d'autre part, il jetait une intéressante lumière sur la façon dont la légende de " Foucauld martyrA " avait pu se construire. Mentionnons aussi par ailleurs le livre sobre et remarquablement documenté de Pierre Sourisseau (Charles de Foucauld. Biographie, Paris, Salvator, 2016), dont on regrette seulement que les travaux linguistiques de Foucauld et ses interrelations avec les Touaregs n'y ont peut-être pas tout à fait la place qu'elles mériteraient. L'article d'Antoine Chatelard est suivi ici de deux textes où Dominique Casajus a tenté de le prolonger sur un ou deux points, tandis que, de son côté, Aurélia Dussere s'est attachée au travail de Foucauld comme explorateur du Maroc et que Marc Franconie propose un commentaire de quelques-uns des croquis qu'il a dressés au cours de son voyage d'exploration ainsi qu'un aperçu de son travail de météorologue. Le volume s'achève par deux contributions, dues à Emmanuel Alcaraz et à Dominique Casajus, qui entendent donner un aperçu de l'image, souvent infondée, que certains milieux se font aujourd'hui de Charles de Foucauld. L'étude historique du " casA " Foucauld doit se poursuivre, et le dossier présenté ici veut être une contribution à ce cette tâche. Et, en historiens que nous essayons d'être, notre rôle n'est pas de déboulonner des statues, ni, du reste, d'en édifier. Et l'image parfois floue que nous avons essayé de recomposer n'est ni tout à fait noire, ni tout à fait blanche.

10/2022