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Aliénor Anania

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Science-fiction

Lothar Blues

Seconde moitié du XXIe siècle. La mégapole de Bruxbourg, capitale d'une Europe qui semble riche et apaisée, exerce un pouvoir discret mais implacable. La production de robots, similis et quasis, a résolu la plupart des problèmes sociaux. Les humains ne travaillent que quelques heures par semaine. Pour ces travailleurs assistés, c'est la société des loisirs ; pour les chômeurs, la garantie d'une rente d'État ; pour les délinquants et les marginaux, la sanction du travail " solidaire ". Mais ce monde stable est à la veille d'éclater. Certains États aspirent à l'indépendance. Deux mouvements le déchirent : Karel Burr exige la suppression des robots, supposés aliéner l'homme ; Liesenstein réclame l'abolition du travail humain. Des excentriques veulent affranchir les similis et les quasis. Noura M'Salem, créateur d'environnements virtuels, déprimé, vient de retrouver son vieux robot, Lothar, qui fut son éducateur et devient son thérapeute. En sa compagnie, Noura tente de comprendre les raisons de la disparition volontaire de ses parents : son père, Eliah, narcopsychiatre, s'est fait recycler en 2047, et sa mère, Sarah, s'est réfugiée dans un monastère virtuel. Lothar Blues vient enrichir le cycle de l'auteur sur l'avenir européen qui comprend Le dormeur s'éveillera-t-il ?, L'Homme à rebours et Cette chère humanité (prix Apollo).

03/2008

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Littérature française

La Dame d'Albi

En 1457, un mariage pourrait finir d'aliéner le prince Louis ; un meurtre pourrait le rétablir. Chargés de protéger le droit d'aînesse du prince en exil, le futur roi Louis XI, Etienne et ses hommes ont pour mission d'empêcher un mariage qui réduirait indéfiniment le pouvoir de leur maître... et ils ne reculeront devant rien pour atteindre leur but. Sous couverture, par voie de force, par la ruse et la tromperie, ils s'emparent de villages et de châteaux, forment de fausses alliances et s'assurent la coopération d'une armée de rançonneurs sans foi, sans chef ni cause. Ils envisagent de mener une bataille épique, non seulement pour empêcher le mariage, mais aussi pour éliminer les ennemis du prince une fois pour toutes... . Mais leurs puissants adversaires ne se laisseront certainement pas faire. "La Dame d'Albi" - (2015) est le premier livre publié par l'auteur. Comme dans tous ses livres, l'auteur se plonge dans la vie quotidienne des simples gens, plutôt que des grands, pour donner corps à des intrigues sur fond de meurtres ou de conspirations. Si l'intrigue est purement imaginaire, le contexte et beaucoup des personnages ont bien existé. La réédition en février 2021 et sa traduction en anglais Juin 2021 sous le titre "The Inconvenient Bride" laissent envisager une suite donnée à ce livre.

09/2023

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Alimentation

Reinventer le pastoralisme

Dossier pédagogique de irginie Manouguian. Des souris qui prennent le pouvoir, une gigantesque couleuvre aperçue ans un village, un ministre qui perd sa célébrité du jour au lendemain, ne ville où le temps passe deux fois moins vite et un fantôme qui rejoint es proches comme s'il n'était pas mort... En imaginant ces situations étranges et irréelles, Dino Buzzati amène une réflexion sur l'humanité.

11/2023

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Critique littéraire

William Blake. Poète et peintre

William Blake (1757-1827) est bien connu du public comme dessinateur, graveur, peintre, aquarelliste; le succès renouvelé des expositions de la Tate Gallery l'atteste. La variété des œuvres picturales séduit chez cet artiste proche de Henry Fuseli., à mi-chemin entre le "gothique" et le fantastique selon Goya, qui a en outre illustre la Bible, Dante, Shakespeare ou Milton. Mais Blake est aussi un poile considérable qui -fait assez exceptionnel- a lui-même illustré ses œuvres poétiques. Certes, innocence et expérience, ou Le Mariage du Ciel et de L'Enfer ont toujours été associés à Blake; cependant cela a conforté sa réputation de naïf ou d'illuminé pour de mauvaises raisons, car l'essentiel de l'œuvre poétique est demeuré fort longtemps méconnu, voire même pratiquement inédit. Cet ouvrage propose un portrait qui s'efforce d'être complet, avec une biographie. restituée à partir des faits connus, des journaux, lettres, anecdotes dont on dispose. une introduction à l'ensemble des œuvres picturales ou poétiques, sans les amputer de la moitié d'entre elles, et en s'interrogeant sur les rapports que gravure et écriture (la plume et le burin) entretiennent. Songeons que la plupart des poèmes sont publiés sans les illustrations avec lesquelles Blake les a conçues, alors qu'il s'agit d'un double texte pictural et verbal, quelquefois sur la même page. Le grand prêtre James Joyce fut l'un des premiers à exhumer et à utiliser cette œuvre singulière. Les titres étranges ou insolites (Urizen, Ahania, Thel, L'Amérique, Tiriel, Milton, Jérusalem) nous font découvrir hommes, femmes, enfants -un univers humain appréhendé dans sa gloire et sa boue, entre abjection et sublime, véritable archipel de ses bas-fonds, ses coraux, ses écumes, ses vagues successivement Jésus selon Blake y émergeant en surimposition. Présenter Blake comme un précurseur ou un pré-romantique n'a plus guère de sens. Son œuvre s'impose comme un roc sur un océan, énigmatique et d'une troublante immédiateté.

10/2008

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Sociologie

La paix des sexes

" Je suis une femme, je ne suis pas une victime, je l'ai été, ces choses-là passent. Quand le statut de victime tend à devenir une valeur ajoutée, un anoblissement que certaines veulent acquérir à tout prix comme on cherche à atteindre un statut social, je pense, au contraire, qu'héroïser la victime plutôt que de vouloir la respecter, c'est tuer la guerrière, assassiner la créatrice, valoriser la soumise, poser un interdit sur le fait que la femme soit l'égale de l'homme. Je ne dis pas que les femmes ne rencontrent pas, encore aujourd'hui, bien des maux qu'il faut vouloir guérir, je dis que les inscrire dans une guerre des sexes perpétuelle, en appelant à la rescousse le passé d'une société au sexisme systémique clairement établi, ne convient pas. La guerre des genres est un tango funeste qui conduira à sa perte notre égalité lumineuse. Apprendre à s'unir plutôt qu'à se désunir, avancer dans le même sens, ne fût-ce que par instinct de survie, est notre seule issue face aux combats qu'il nous reste à mener. Désormais que les lois de l'égalité existent, c'est à nous tous de réfléchir aux moyens de les faire appliquer, c'est à nous tous de nous éduquer. Et d'éduquer les autres. Bien des batailles féministes restent à mener, s'aliéner la moitié de l'humanité pour y parvenir est une hérésie. "

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Actualité politique France

ZAD partout. Zone à défendre à Notre-Dame-des-Landes

Un coin de bocage dont l'aménagement, différé depuis des décennies, est devenu un enjeu de pouvoir symbole des choix aberrants qu'affectionnent les oligarchies qui nous gouvernent. Un projet d'aéroport, inutile et odieux, imposé sans se soucier des réactions des habitants, qu'on prévoyait dociles et résignés, et qui se sont avérés diablement combatifs. Un rêve de grandeur technocratique conçu pour rabougrir un peu plus le lien social, mais qui a suscité l'un des plus beaux élans de résistance anticapitaliste de ces dernières années. Un lieu où se rencontrent la solidarité avec des paysans spoliés, l'amour pour la terre nourricière et la volonté d'en découdre avec les puissances mortifères qui asphyxient la planète. Une forteresse végétale, assiégée par de pléthoriques forces de répression, qui est devenue zone à défendre, mais aussi zone à vivre au fil d'un combat asymétrique. Un espace de débat et d'autonomie, où fleurissent des potagers et des modes de vie communautaires, fondés sur l'entraide et semés du désir de vivre librement. Une friche où ont surgi d'étranges édifices, pleins de poésie, qui témoignent d'autres possibilités d'habitat que celles que dictent la logique marchande et la standardisation autoritaire. Une lutte qui a su se préserver des récupérations politiques ou médiatiques, sans pour autant s'aliéner les soutiens ou les sympathies que lui valent son importance et sa portée.

05/2013

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sociologie du genre

La paix des sexes

" Je suis une femme, je ne suis pas une victime, je l'ai été, ces choses-là passent. Quand le statut de victime tend à devenir une valeur ajoutée, un anoblissement que certaines veulent acquérir à tout prix comme on cherche à atteindre un statut social, je pense, au contraire, qu'héroïser la victime plutôt que de vouloir la respecter, c'est tuer la guerrière, assassiner la créatrice, valoriser la soumise, poser un interdit sur le fait que la femme soit l'égale de l'homme. Je ne dis pas que les femmes ne rencontrent pas, encore aujourd'hui, bien des maux qu'il faut vouloir guérir, je dis que les inscrire dans une guerre des sexes perpétuelle, en appelant à la rescousse le passé d'une société au sexisme systémique clairement établi, ne convient pas. La guerre des genres est un tango funeste qui conduira à sa perte notre égalité lumineuse. Apprendre à s'unir plutôt qu'à se désunir, avancer dans le même sens, ne fût-ce que par instinct de survie, est notre seule issue face aux combats qu'il nous reste à mener. Désormais que les lois de l'égalité existent, c'est à nous tous de réfléchir aux moyens de les faire appliquer, c'est à nous tous de nous éduquer. Et d'éduquer les autres. Bien des batailles féministes restent à mener, s'aliéner la moitié de l'humanité pour y parvenir est une hérésie. "

05/2023

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Histoire de France

Répudiation, séparation, divorce dans l'Occident médiéval

Répudiation, séparation, divorce : la question ne concerne pas seulement, à notre époque, de nombreux couples mariés (dans la plupart des pays européens, entre 30 et 50 % d'entre eux divorcent) ou vivant en union libre (la proportion de ceux qui se séparent est encore plus importante), elle s'est aussi posée dans l'Occident médiéval, même si ce n'est pas dans les mêmes proportions ni tout à fait dans les mêmes termes, dans la mesure notamment où les motivations qui conduisaient au mariage comme à sa rupture, mais aussi les structures qui les contrôlaient, étaient différentes. Que se cache-t-il, par exemple, derrière le divorce, en 1152, du roi capétien Louis VII et d'Aliénor d'Aquitaine ? Est-il véritablement lié à la découverte, après 15 ans de mariage, de la consanguinité des deux époux ? Quel est le rôle de l'Eglise qui, par l'intermédiaire d'un concile, valide le divorce ? Pourquoi certaines sources évoquent-elles une histoire d'adultère de la reine ? Est-ce une coïncidence si la rupture intervient peu après que celle-ci ait donné naissance pour la troisième fois à une fille ? Entre contrôle ecclésiastique et stratégies familiales et dynastiques, quelle est la marge de manoeuvre laissée au couple ? Que penser aussi de cette affaire qui, au début du XVe siècle, touche, à un échelon social moins élevé, plusieurs couples, dans la mesure où un official, après avoir annulé une union pour impuissance du mari, revient sur sa décision après que le dit mari soit devenu père de plusieurs enfants d'une seconde union, obligeant les ex-conjoints, alors remariés, à reprendre leur vie commune et déclarant illégitimes les enfants que chacun avait eus après leur séparation ? Dans l'écheveau des discours normatifs et des bribes d'histoires personnelles glanées ici ou là, les études ici réunies s'attachent à cerner les formes de rupture entre les époux, leurs causes et leurs conséquences, donc les enjeux tant sociaux et économiques que politiques et religieux de la séparation et du divorce.

10/2007

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Romans historiques

La mémoire du monde Tome 3

Le dernier volet de La mémoire du monde est celui de la montée des femmes et de leur pouvoir, qui s'affermit au cours des siècles. Sophia l'Immortelle, qui vit depuis la XVIIe dynastie égyptienne, croit voir au début du XIIe siècle en Aliénor d'Aquitaine la première reine d'une longue lignée dont elle assurera l'éducation, puis, en Elisabeth Ire d'Angleterre, celle à qui elle pourra transmettre son savoir millénaire. Déçue, elle s'embarque pour le Nouveau Monde. Mais ce n'est qu'au XVIIe siècle, grâce à Descartes, qu'elle rencontre Louise, celle qui l'accompagnera désormais, son double et son négatif, immortelle elle aussi, mais issue des brumes de Bohême. De Vienne à New York en passant par Paris, Louise et Sophie se fuient, se retrouvent, ont parfois les mêmes amis (Mme de Staël, George Sand, Freud), traversent le XXe siècle en s'engageant l'une dans le combat féministe, l'autre dans celui de l'art, et abordent le XXIe siècle de façon dramatique, du moins pour Sophie redevenue mortelle et alitée dans cet hôpital parisien où elle a livré à la jeune étudiante Julia l'histoire de sa vie et du monde tel qu'elle l'a connu. L'accumulation des savoirs et des expériences, des examens de conscience auxquels Sophie se livre pour trouver un sens à sa vie, ses doutes et ses exaltations, la rendent de plus en plus humaine et contemporaine. Car ses interrogations, sa déception de voir le monde retomber cycliquement dans l'horreur sans tirer le moindre enseignement des erreurs passées, sont les nôtres. L'espoir qu'elle met dans la notion d'égalité qui s'est forgée depuis la Renaissance, la certitude que les femmes vont enfin y accéder, puis le XXIe siècle qui les voit conquérir tous les domaines, font de ce dernier tome celui des femmes par excellence.

09/2014

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Histoire des femmes

A notre tour. Ces femmes de pouvoir qui ont marqué l'Histoire

Femmes puissantes, aux bonnes actions mais aussi aux mauvaises, qui ont, sans l'ombre d'un doute, changé l'Histoire. Elles ont été reines, impératrices, régentes ou encore comtesses. Elles ont effleuré ou attrapé à pleine paume le pouvoir. Se sont battues. Ont vécu. Ont pensé. Ont aimé. Ont joué de grands rôles pour façonner l'Histoire qui est celle du Monde. Mais qu'en est-il de leur postérité ? Souvent réduites aux seuls rangs de "filles de', "femme de' puis "mère de', leurs influences n'ont pas trouvé d'écho dans notre mémoire collective. Ce livre propose d'y remédier en vous proposant 30 portraits de femmes puissantes à travers le monde. Partez à la découverte d'Aliénor d'Aquitaine, Hatchepsout ou encore de Falakika Seilala ! Un livre, magnifiquement illustré, présente 30 femmes qui ont marqué l'histoire et laissé leur empreinte sur le monde. Ces femmes, mauvaises dans le meilleur sens du terme, ont défié le statu quo et changé les règles pour tous ceux qui ont suivi. L'heure est venue de célébrer non seulement ce que les femmes peuvent faire, mais aussi leurs actions remarquables, même lorsque d'autres ont essayé de les en empêcher. Mais ce n'est pas tout, ces femmes ont aussi dû faire des choses atroces pour bousculer les codes : des femmes de pouvoir dans toute leur entièreté, qui n'ont jamais hésité à s'imposer pour parvenir à leurs fins. L'heure n'est plus à la romantisation de ces femmes, seulement perçues par le prisme des hommes qui gravitent autour d'elles, l'heure est à la reconnaissance de leurs actions et de leur impact, sans minimisation. Des têtes couronnées d'Europe aux politiciennes venues d'ailleurs, cet ouvrage met avant tout en lumière des femmes puissantes, dans toute leur complexité, qui ont changé les choses et ont incarné leur pouvoir envers et contre tous.

04/2023

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Histoire internationale

Richard Coeur de Lion

L'historien ne peut manquer de s'interroger sur ce paradoxe : angevin par son père Henri II et aquitain par sa mère Aliénor, Richard Ier, roi d'Angleterre de 1189 à 1199, ne résida dans l'île que six mois au total et n'en parla sans doute jamais la langue... Il se consacra beaucoup plus à la lutte contre ses vassaux du continent, contre le roi de France et les Sarrasins qu'au gouvernement de son royaume. Et pourtant il demeure certainement, depuis bientôt huit siècles, le plus aimé des souverains anglais. Cette popularité ne doit rien à la légende : les contemporains, unanimes, nous le décrivent comme le "roi des rois terrestres, nul n'étant allé "plus loin que lui pour l'ardeur, la magnanimité, la chevalerie et toutes autres vertus". N'est-ce pas lui qui enleva Chypre aux Byzantins et la place d'Acre au redoutable Saladin, le vainqueur de Jérusalem ; ne fut-il pas l'un des plus grands troubadours de son temps ? Brave jusqu'à la témérité, fastueux, lettré, il incarne admirablement l'idéal chevaleresque qui était celui du XII siècle ; tout roi qu'il fût, il ne se pardonnait pas même ses écarts (notamment la "sodomie") ou ses manquements de parole (car il était d'un caractère changeant — oc e no, oui et non, l'avait-on surnommé) et s'en accusa publiquement à plusieurs reprises avec force manifestations — sincères — de repentir. Longtemps absent en raison de la croisade et aussi d'une interminable captivité dans les geôles de l'empereur Henri VI, il mourut à quarante et un ans près de Limoges en assiégeant un vassal révolté. Disparition prématurée, infiniment dommageable pour l'Angleterre et pour l'Aquitaine, mais peut-être bénéfique pour sa mémoire. Le monde était en effet en train de changer : aurait-il pu ou su devenir un grand "politique" avec ce que cela requiert de cynisme, de calcul et de dissimulation ?

04/1988

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Philosophie

L'envers de la liberté. Une approche historique et dialectique

Les désaccords philosophiques dont l'idée de liberté fait constamment l'objet ne font-ils pas signe, au-delà des querelles métaphysiques, vers la dynamique réelle de la liberté - et indissociablement de son idée - dans ses productions socio-historiques et, par conséquent, jusque dans ses négations ? Cet essai propose un travail généalogique autour du mot "liberté" : les significations successivement attribuées à ce concept sont essentiellement reliées à des expériences d'aliénation, dont elles constituent des projections en positif, idéalisées. Articulant histoire de la philosophie et philosophie sociale, Peggy Avez explore plusieurs configurations - la peur de l'exil dans l'Antiquité, la conception chrétienne de l'homme endetté, la crainte asservissante d'autrui pour les modernes et la peur contemporaine de l'objectivation unilatérale chacune forgeant des significations de la liberté comme autochtonie, rédemption, sécurité et réinsertion du sens. De la "dialectique négative" de l'idée de liberté - ce dont les idéaux de liberté veulent émanciper l'homme constitue ce qui le conduit à s'aliéner - à la dialectique de la praxis - dans laquelle l'idée de liberté devient mythe et mobilise des mécanismes psychologiques à la faveur desquels l'aspiration à l'émancipation se mue en désir d'adaptation et d'obéissance -, l'auteure suit comme fil directeur l'histoire de la philosophie, qui fournit des éléments fondamentaux non seulement pour réveiller les sens du terme "liberté", confusément sédimentés dans notre usage discursif, mais aussi pour comprendre le rôle essentiel de Vidée de liberté dans l'imaginaire social.

03/2017

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Essais biographiques

Gen Paul. Un peintre maudit parmi les siens

Issu d'une famille très modeste, Eugène Paul, dit Gen Paul (1895-1975), est l'un des trois grands peintres expressionnistes du XXe siècle avec Georges Rouault et Chaïm Soutine. Mais si Rouault exprime un mysticisme révoltéface à une société en déchéance, si Soutine exprime le profond mal-être d'un homme en souffrance, le vibrant Gen Paul, lui, se tourne vers la vie, vers l'avenir, vers l'épanouissement de soi, quand bien même la malédiction ne l'épargne pas : la perte d'une jambe en 1915, la pauvreté, la drogue, l'alcool, les amours inachevées…Ami de Maurice Utrillo, de Francis Carco, de Marcel Aymé, de Louis-Ferdinand Céline, tous montmartrois comme lui aux beaux jours de la bohème, Gen Paul était destiné à devenir boucher ou tapissier. Sa vocation d'artiste peintre l'a conduit sur les sentiers de la reconnaissance internationale puisque des collectionneurs suisses et américains, notamment, ont acquis nombre de ses uvres et que l'armateur grec Onassis l'a lui-même sollicité. Mais que l'on ne s'y trompe pas : un créateur ne saurait aliéner sa liberté pour de l'argent. Le succès n'a modifié ni le caractère, ni le comportement de Gen Paul, dont on découvrira la véritable personnalité en lisant, à la fin de cette biographie, la transcription de la "Radioscopie" animée par Jacques Chancelen janvier 1971. Le présent ouvrage est une réédition, revue et corrigée, du livre paru en 2007 sous l'égide de La Table Ronde.

11/2022

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Philosophie

Sartre. Une écriture critique

Ce livre veut rendre à Sartre la place qui lui revient dans la critique littéraire du XXe siècle. Une place paradoxale. Il renia l'héritage de Taine et Lanson, mais ne fut pas toujours contre Sainte-Beuve. Il s'appuya sur des sciences humaines comme la psychanalyse ou le marxisme, mais au prix de leur détournement. Sartre a publié au début de sa carrière des articles de " vraie " critique commandés par des revues littéraires aussi prestigieuses que La NRF. Ils offrent, entre autres aperçus, une poétique complète du roman nouveau, bien avant les manifestes du Nouveau Roman. On y trouve un éreintement programmé de Mauriac, un compte rendu ambigu de L'Etranger de Camus, une complice référence à l'ami Paul Nizan. Dans les écrits intimes de la même période (lettres et carnets), on voit aussi à quel point Sartre fut un lecteur insatiable. Dans Qu'est-ce que la littérature ? il analysera en philosophe cet acte de lecture, préfigurant l'esthétique de la réception d'après 1970. Les manuscrits des Mots témoignent de la culture de leur auteur, et de la lutte qu'il mena pour ne pas se laisser aliéner par cet héritage livresque, obstacle au monde réel. À propos des autres ou de lui-même, Sartre s'est toujours demandé : comment devient-on écrivain au lieu de rêver d'être un " chef "? Son rapport à De Gaulle donne un début de réponse, dans des textes où la critique tourne à la polémique politique, composante incontournable de l'oeuvre après la guerre.

02/2010

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Sciences historiques

L'Hygiène dans la République. La santé publique en France, ou l'utopie contrariée, 1870-1918

" Je défends la France contre les épidémies avec mon porte-plume. " Pareil propos ne va pas sans écorner le mythe de l'Etat jacobin, ni sans mettre en lumière la différence de traitement réservé à l'école et à la santé, deux des valeurs cardinales de la République. Timide, voire hostile, le parlement n'aura jamais consenti qu'à des lois facultativement obligatoires. De crainte de s'aliéner les sympathies électorales, il ne s'extorque en 1902 notre grande charte sanitaire que pour en confier l'exécution à ceux-là même qui ont intérêt à ne pas agir, les maires. Cause malheureuse que celle de la santé publique : " un préfet aui n'ose pas, un maire qui ne veut pas, un hygiéniste qui ne peut pas. " Aventure piquante au pays du grand Napoléon... L'intrusion de l'expert menaçant de détraquer l'administration des notables, le gouvernement se borne à recueillir des renseignements et à donner des avis. Abandonnée à la discrétion des assemblées locales, l'hygiène pâtit également de la fâcheuse attitude du corps médical. Quant à l'opinion, elle paraît moins en proie à la peur qu'au doute et n'attend de la prétendue " révolution pastorienne " que des remèdes et des soins. France pastorisée ? Ce mot rend un son étrange au cours de la Grande guerre, immense épisode de la tuberculose. La santé publique obéit en France à une logique discontinue procédant par une suite d'élans et de pannes, par à-coups exogènes. Logique que les Trente Glorieuses viendront accélérer sans rompre avec son caractère déséquilibré.

11/1996

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Gestion

Parole et désir dans l'entreprise

Même soumise à des exigences de rentabilité, l'entreprise n'est pas seulement un lieu de production économique, mais aussi un espace humain où des personnes vivent, agissent, interviennent. Comme tout projet collectif, l'entreprise est l'objet d'une forte implication affective où le sujet peut soit s'épanouir, soit se cantonner dans une attitude purement passive et répétitive. Au moment où l'on parle tant de la dureté du monde du travail, où l'on évoque le poids du " harcèlement moral ", du stress professionnel, l'entreprise peut-elle être un vrai lieu de désir et de parole ? Comment permettre au sujet de donner le meilleur de lui-même, sans l'aliéner, sans ignorer sa personnalité, son histoire ou son identité sexuelle ? Ce livre est l'œuvre de deux auteurs aux formations et aux parcours professionnels différents. L'un est psychiatre d'orientation psychanalytique et intervenant dans des séminaires de dirigeants d'entreprise. L'autre anime un cabinet conseil en marketing relationnel (ALMA-ATA) après avoir été dirigeant dans de grands groupes de communication (EURO-RSCG, FCA-PUBLICIS). Ils se sont rencontrés sur une certaine conception du lien interhumain dans l'entreprise et de l'implication du sujet dans son milieu de travail. Le docteur Prigent, auteur d'une dizaine d'ouvrages sur la dépression, le suicide, la séparation, l'amour... apporte ici un regard sur les liens professionnels et les met en perspective. Joaquin Scalbert contribue à ce travail par sa connaissance, de l'intérieur, du monde entrepreneurial et par son analyse de certaines tendances à l'instrumentalisation des salariés.

03/1999

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Philosophie

On achève bien les hommes. De quelques conséquences actuelles et futures de la mort de Dieu

D'où vient cet extraordinaire besoin de croyance qu'on retrouve toujours et partout chez les hommes ? L'auteur s'interroge en examinant ces figures historiques du divin qui vont du Totem au Peuple et au Prolétariat en passant par la Physis des Grecs et bien sûr, le Dieu des monothéismes. II trouve une raison dans le " réel " à cette propension irrésistible à s'aliéner à l'Autre. L'homme, en effet, est un être inachevé. De ce manque dans sa nature, évoqué par tant de penseurs de Platon à Lacan, la science apporte aujourd'hui la confirmation avec la théorie de la néoténie, qui montre que l'homme, à la naissance, est un prématuré. Voilà pourquoi, pour opérer sa subjectivation, il a besoin d'inventer des êtres surnaturels auxquels il veut croire comme s'ils existaient vraiment. Mais que se passe-t-il quand, comme aujourd'hui, on assiste à la " mort de Dieu ", annoncée par Nietzsche il y a un siècle. L'être humain, s'il n'est plus aliéné à un Autre, est-il désormais condamné à la surenchère désespérée et désespérante des fondamentalismes, à la dépression face à un monde désymbolisé ou encore à la tentation de se recréer, mieux achevé, avec l'appui des technosciences ? Sommes-nous ainsi en marche, au milieu du chaos religieux et de la déprime galopante, vers une post-humanité ? L'espèce humaine est-elle même radicalement menacée ? Des questions cruciales qu'on ne saurait examiner sans parcourir des champs de connaissance très divers : l'anthropologie, l'histoire, la philosophie politique, mais aussi l'esthétique et la psychanalyse.

03/2005

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12 ans et +

Yanta Tome 2 : Aux vents de la terre

La série Yanta - La naissance d'un nouveau monde : Tornade de feu aussi impitoyable qu'imprévisible, le Yanta menace un monde où tout semble parfait, où le commerce, devenu force de loi, assure la prospérité, la tranquillité et la santé de chacun. Le groupe dissident des Errants, adepte de la nature, refuse d'aliéner sa liberté au pouvoir négociant et entretient une lutte sourde qui se transforme bientôt en conflit déclaré. Tout en écoutant le chant de leurs coeurs, Allegra et Galwyn se lancent dans l'aventure sans savoir qu'ils suivent la piste d'un trésor sacré, dérobé des siècles auparavant. Ils n'imaginent même pas que leur quête ébranlera les fondements de toute une société. Tome 2 - Aux vents de la terre : Douze années ont passé et le Yanta gronde toujours, sans se préoccuper des intérêts de qui que ce soit. Le Consortium, quant à lui, ne se laisse pas oublier non plus, et rogne inexorablement chacune des libertés des Errants. Enfin loin de la cité inhumaine et de ses souvenirs douloureux, Allegra est devenue une disciple Rétiaire. Galwyn demeure présent dans son coeur, mais désormais tout les sépare et c'est une toute nouvelle vie qui emporte la jeune femme loin de tout ce qu'elle avait connu jusque-là. Sans nouvelles depuis toutes ces années de cet amour interdit, elle ignore qu'il n'est pourtant jamais très loin. Bien malgré elle, Allegra se retrouve poussée au coeur d'une vaste intrigue politique dont dépend la survie du peuple Errant. Si longtemps séparée de Galwyn, leurs routes pourraient enfin se rejoindre, et ce, pour le bien de tous !

10/2015

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Religion

Bordeaux. Ville d'accueil, de culture, de charité et de liberté

Il était une fois... une ville ouverte du beau nom de Burdigala, fierté de l'Empire Romain, par ses poètes et par son vin. Les barbares l'incendièrent et les fiers Gascons bâtirent trois séries de remparts pour arrêter les envahisseurs. Il était une fois... une ville close que la belle et douce Aliénor, d'Aquitaine par son (re) mariage avec Henri Il Plantagenêt offrit pour trois siècles aux rois d'Angleterre. Le Prince Noir dans son château de l'Ombrière y donna les plus grandes fêtes d'Europe.II était une fois... une ville reconquise par les rois de France qui voulurent lui imposer taxes et soldatesque. De violentes et successives révoltes, en dépit de féroces répressions, imposèrent respect au pouvoir absolu. Il était une fois... une ville de culture qui accueillit aussi bien les ordres mendiants, les grandes congrégations que la Fronde et les idées nouvelles de la Réforme dans ses collèges et universités. Élie Vinet et Michel de Montaigne offrirent à l'Europe les écrits de tolérance et de charité. Il était une fois... un intendant qui rêva de transformer Bordeaux en Versailles. Il fit abattre les murailles, ouvrir des portes, bâtir des hôtels particuliers, ériger la bourse des marchands et le grand Théâtre. Il était une fois... une ville de liberté, bouillonnante d'idées nouvelles avec son parlement, son philosophe Montesquieu, ses députés girondins, qui inventèrent la République et préparèrent avec le concours de son archevêque les droits de l'Homme et du Citoyen. II était une fois... une ville portuaire, première de France, qui lança ses trois-mâts et ses grands paquebots sur les océans et les mers du monde entier alors que sur sa rivière Il était une fois... une ville accueil, qui, par trois fois capitale de la France, servit de refuge aux gouvernements en exil tout en ouvrant ses portes aux peuples opprimés ou affamés d'Espagne, d'Italie et d'Afrique du Nord. Il est une ville... inscrite au patrimoine mondial de l'Unesco qui se souvient, à travers ce Grand Journal de Bordeaux, de ses âmes charitables, de ses maîtres à penser, de ses partisans de la liberté, de son poète-académicien François Mauriac, porte-parole de la paix et de la fraternité.

11/2012

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Critique littéraire

Céline

Depuis sa mort, voici un demi-siècle, la stature de Céline n'a cessé de croître : qu'on le veuille ou non, il est un des auteurs majeurs du XXe siècle, un des plus lus, des plus commentés et assurément des plus disputés. Céline a inventé une manière entièrement nouvelle d'écrire le français. Son Voyage au bout de la nuit a été ressenti comme un choc, comme une révolution dans la manière de dire par le roman l'expérience humaine. C'est son oeuvre de polémiste qui devait plus tard lui aliéner durablement nombre de lecteurs. Mais peut-on vraiment dissocier le génie de l'écrivain des violences de l'homme ? Pour Henri Godard les deux sont inséparables. Cette biographie se propose précisément de retracer le chemin de la vie à l'oeuvre, tout comme elle s'efforce de pénétrer le secret de cette existence à l'épreuve du travail de l'écriture. Elle part à la découverte des vérités contradictoires de Céline, que restitue par fragments, de l'enfance à la mort, une abondante correspondance récemment réunie. C'est un portrait souvent inattendu qui se dessine peu à peu : de l'enfant sage et affectionné du passage Choiseul au reclus de Meudon, en passant par le jeune commis de boutique, le cuirassier à jamais marqué par la guerre, le médecin des quartiers pauvres, l'antisémite furieux, le prisonnier de Copenhague... mais aussi l'amoureux de la mer et des ports, le copain qui adore parler sexe, enfin, le plus méconnu, l'homme qui mit le corps féminin et la danse au centre de sa vie. Au fil des pages et des années, c'est une figure plus intime, plus complexe, plus déchirée aussi, que découvre le lecteur. Cet itinéraire hors du commun échappe décidément aux simplifications péremptoires.

05/2011

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Littérature française

Oeuvres

Ce volume contient, dans un ordre chronologique : tous les grands livres d'Artaud : Correspondance avec Jacques Rivière, L'Ombilic des Limbes, le Pèse-Nerfs, Fragments d'un Journal d'Enfer, L'Art et la Mort, Héliogabale ou l'Anarchiste couronné, Le Théâtre et son Double, Les Cenci, Messages révolutionnaires, Les Tarahumaras, Les Nouvelles Révélations de l'Etre, Artaud le Mômo, Ci-Gît précédé de La Culture indienne, Suppôts et Supplications, Van Gogh le suicidé de la société, Pour en finir avec le jugement de dieu. Un très large choix de scénarios et de textes divers, dont de nombreux introuvables ou inédits : " Dix ans que le langage est parti... ", " Le corps humain ", " Aliéner l'acteur ", " Le théâtre et la science ", " Lettre contre la Cabbale ", " Le visage humain ", " L'histoire vraie de Jésus-christ ", " Paris-Varsovie ", "Pourquoi suis-je malade... ", " Il y a dans la magie... ". Plus de 200 lettres dont certaines inédites. Une abondante iconographie : Élie Lascaux, André Masson, Jean de Bosschère, Balthus, Man Ray... et de très nombreuses reproductions des dessins d'Artaud, de ses manuscrits et de ses cahiers. " Moi je réponds que nous sommes tous en état épouvantable d'hypotension, nous n'avons pas un atome à perdre sans risquer d'en revenir immédiatement au squelette, alors que la vie est une incroyable prolifération, l'atome éclos en pond un autre, lequel en fait immédiatement éclater un autre. Le corps humain est un champ de guerre où il serait bon que nous revenions. C'est maintenant le néant, maintenant la mort, maintenant la putréfaction, maintenant la résurrection. Attendre je ne sais pas quelle apocalypse d'au-delà, l'éclatement de quel au-delà pour se décider à reprendre les choses est une crapuleuse plaisanterie. C'est maintenant qu'il faut reprendre vie. " Artaud, 1946.

09/2004

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Théâtre - Essais

La scène aux ados 16

Les petites braises (Céline De Bo) Un soir, en rentrant chez ses parents, Marcia-Lisa surprend sa mère embrassant fougueusement dans la rue un homme qui n'est pas son père. De colère, elle s'empare de ses bombes de couleurs et va peindre un mur de l'école. Ce dessin va ébranler le quotidien de l'institution et faire s'interroger les jeunes sur cette chose étrange : être amoureux. HeLa (Aliénor Debrocq) En 1920 en Virginie, naît une petite fille dont les cellules vont révolutionner l'histoire de la médecine, même si son identité sera longtemps occultée. Cent ans plus tard, une journaliste se met en quête de retrouver sa trace, télescopant passé et présent, ségrégation raciale et désir de liberté... Qui dont était Henrietta Lacks ? #70's (Stéphane Hervé) Alice perd la mémoire. Plume, sa petite-fille, et ses amis ont une idée : recréer un morceau de son passé dans les années 70 en guise de thérapie pour lutter contre les souvenirs perdus. En plongeant dans la vie d'Alice, ses combats, ses amours, sa farouche liberté, le rock and roll, ils vont revisiter une époque, les Seventies. On ne confine pas un mythe. Ulf, l'ours, la friterie, la forêt (Céline Lefèbvre) Un zoning désaffecté, une forêt sauvage et, entre les deux, une friterie où vivent sept enfants abandonnés. Le dernier, Ulf, ne se laisse pas marcher sur les pieds. Face à la dictature fraternelle, il fuit dans la forêt où un ours zone. Il est dangereux, dit-on. Mais Ulf s'en moque. Il va donc suivre le chemin de l'ours, sombre et tortueux. Sortir, peut-être (Didier Poiteaux) – La vie de château, ce n'est pas ce qu'on croit. Surtout pour des personnages de théâtre enfermés là parce que plus personne ne les convoque sur scène. De la buanderie à la bulle à verre, on découvre ceux et celles qui espèrent ou se désespèrent, qui rêvent d'évasion ou de changer de rôles. Huis clos ludique ou allégorie de nos vies confinées ? Le piano du Congo (François Salmon) 1955, en amont de Léopoldville, un bateau remonte le fleuve. A son bord, un piano. C'est ce piano, revenu du Congo belge avec ses grands-parents, que Myriam décide de vendre aujourd'hui. Mais ce ne sera pas si facile : au plus profond de l'instrument résonnent des secrets de famille auxquels il faudra bien tendre l'oreille.

06/2021

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Littérature française

Dans un royaume lointain

" L'histoire du soir est votre grand moment d'amour, ta mère y met tout son coeur de professeur, tu te régales du soin extrême qu'elle porte à l'intonation, elle te lit La Chèvre et les biquets, la chèvre blanche, avant de partir au marché, fait ses recommandations à ses trois petits biquets, ils ne doivent pas ouvrir la porte avant qu'elle ait prononcé le sésame Ouvrez biquets et foin du loup ! ni avant d'avoir reconnu sa patte blanche sous la porte, mais le loup a tout entendu et tu jubiles des pages à venir, cent fois relues, où il contrefait sa voix avant de se trahir, glissant bêtement sous la porte sa vilaine patte noire, et comme toutes les petites filles de ton âge, tu frétilles du plaisir d'avoir peur du loup pour de faux et, dans la douce chaleur de ta mère et dans sa bonne odeur, auréolée de ses cheveux blonds et de sa peau laiteuse, tu attends, toute impatiente, le coup de corne vengeur de la gentille maman chèvre qui balance à la rivière l'horrible loup, et après les rituels baisers, câlins, bonne nuit, quand ta mère quitte ta chambre, tu remontes bien comme il faut le drap jusqu'à ton menton pour ne pas avoir froid, mais au bout de tes bras, pendent deux vilaines mains noires " Elevée par sa mère blanche dans la France des années 1970 et des publicités Banania, une jeune femme métisse part a la recherche de son père au Sénégal. Elle est poussée par un élan vital : celui d'une enfant obstinée de quatre ans, pétrie de littérature enfantine et d'attentes irrésolues, qui refuse de grandir tant qu'il ne l'aura pas reconnue comme sa fille. Mais une fois au Sénégal, tout la déconcerte : l'accueil que lui réserve son père, les inconnus qui forment son cercle familial, les lieux, les odeurs, les sourires et les mots... Elle arrive en étrangère dans un pays qui n'est pas le sien. Que comprendre de ce destin fragmenté ? L'histoire intime de chacun s'inscrit-elle, comme au coeur des contes, dans un royaume lointain qu'il faut atteindre pour y trouver sa vérité ? Le style d'Amina Richard frappe par sa maîtrise, par la vivacité de son ton suscitant tour à tour émotion, colère, rire ou consternation, et par son amplitude qui invite le lecteur à littéralement respirer le texte, comme s'il partageait le souffle de la narratrice.

08/2022

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Poésie

La Forge n°1

Des revues meurent, des revues naissent la forge, revue nouvelle, une de plus... Une revue de poésie, qui plus est, cette "chose" prétendument étrange et incompréhensible, légère et futile. Y a-t-il trop de revues ? Jamais assez ! Et qu'importe si le lectorat s'étiole - il en fut toujours ainsi de la plainte quant au délaissement de la poésie... C'est l'une des lamentations des poètes et des éditeurs de poésie. Parions qu'il restera un dernier carré de lucides, avides de cette futilité essentielle ; de réfractaires résistants qui ne se rendront pas aux impératifs des écrans, de l'information et du divertissement - fût-il littéraire. la forge n'est en rien, dans ses intentions, la suite de la revue NUNC car, à la différence de celle-là, elle sera exclusivement consacrée à la poésie. Sa motivation première consiste à ne pas obéir à une logique de chapelles qui, quand elles ne s'ignorent, le plus souvent se méprisent. Toutes, nous semble-t-il, méritent notre attention, quand même nous ne serions sensibles qu'à telle ou telle d'entre elles. Toutes sont des lieux d'exploration du langage et de renouvellement de la façon de dire le monde et notre présence fugace ; des lieux de défense, des "ZAD" de la langue contre les détournements qu'elle subit à des fins idéologiques - simplifications / distorsions de la réalité - ou économiques - réduction du langage à des slogans publicitaires, au strict nécessaire de la relation commerciale. Ces détournements n'ont d'autre objectif que l'aplatissement de la pensée, l'anéantissement de la réflexion, l'asservissement au divertissement et à la consommation. En somme : l'abrutissement de l'individu et, de facto, la destruction de sa dimension citoyenne afin de le contenir dans un état végétatif répondant aux ordres publicitaires, identitaires, ludiques. REGINALD GAILLARD Liminaire D'AILLEURS FAUSTO URRU . SEBASTIEN MINAUX . ELISA BIAGINI . ROLAND LADRIERE . CAROLYN FORCHE THIERRY GILLYBOUF . RON RASH . GAËLLE FONLUPT . ANNE SEXTON . SABINE HUYNH DIANE SEUSS . AUDOMARO HIDALGO . GAËTANE MULLER VASSEUR . ROHAN CHHETRI . ERIC AUZOUX LUUK GRUWEZ . DANIEL CUNIN & D'ICI OLIVIER BARBARANT . EMMANUEL LAUGIER . REGINE FOLOPPE . FRANCOIS BORDES PALOMA HERMINE HIDALGO . COLINE HEZARD . ISABELLE ALENTOUR . ADELINE BALDACCHINO SOPHIE GRENAUD . JEAN ADRIAN . DOMINIQUE SAMPIERO . ROLAND LADRIERE . TOM BURON THIERRY ROMAGNE . CAROLINE GIRAUD . ORIANE TAÏEB . DAVID LESPIAU . NOUR CADOUR BLANDINE BESCOND . ANANDA BRIZZI . CHANTAL RINGUET . ANNA JOUY . DELPHINE CONSTANT L'INTIME DU POEME Mireille Havet Voix oubliées MIRON KIROPOL LA FORGE DU POETE CHRISTIAN VIGUIE . JEAN-CLAUDE PINSON . JACQUES VINCENT DAVID LESPIAU . ADELINE BALDACCHINO CAHIER CRITIQUE accompagné d'encres de Julien Spianti

10/2023

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Histoire de France

L'Eglise et l'argent sous l'Ancien Régime. Les receveurs généraux du clergé de France aux XVIe-XVIIe siècles

"Ce livre puissant et neuf conduit de l'Eglise à l'Etat par l'intermédiaire de l'argent et aboutit, en un mouvement naturel, à une série de portraits de grands hommes, dont les deux derniers touchent au chef-d'oeuvre, tant par le fond que par la forme. Son évidente originalité n'empêche pas cet ouvrage de s'insérer dans le grand mouvement de remise en perspective et d'approfondissement des XVIe, et XVIIe siècles français, si difficiles à pénétrer sérieusement. (...) Ramené à une sorte de schéma, le thème de l'ouvrage offre une simplicité qu'on ose dire monacale. Dès François Ier, roi brillant et guerrier, la royauté est désargentée. Elle a donc l'idée de recourir à l'emprunt : elle imagine de "vendre des rentes", mais par l'intermédiaire de l'Hôtel de Ville de Paris, qui inspire quelque confiance aux acheteurs. Las ! fort vite, les descendants de ce roi multiplient les ventes de rentes, donc les emprunts, et se montrent parfaitement incapables de verser régulièrement lesdites rentes, et moins encore de les rembourser. Qui va le faire à sa place ? La monarchie se tourne vers l'Eglise de France dont l'ostensible richesse est peu populaire et que menacent sérieusement les progrès de la Réforme. Et l'Eglise, résignée et quelque peu bousculée, s'incline : à partir de 1561, elle va soutenir la royauté en quelque sorte en se cotisant ; puis, durant un bon quart de siècle, elle doit aliéner (c'est-à-dire vendre avec clause de rachat) une partie de ses biens, guignés par le tiers état et même par une partie de la noblesse. La terrible période des guerres de Religion achevée, le système, fort embrouillé - surtout par nous -, se stabilise et s'institutionnalise. L'Eglise de France aidera le roi jusqu'en 1789 - de moins en moins, on l'apprendra. Mais Claude Michaud, qui préfère le plus difficile, ne dépasse guère le début du XVIIIe siècle, sauf dans une rapide et fulgurante postface, qu'on fera bien de méditer." Pierre Goubert.

09/1991

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Littérature érotique et sentim

Comme meurt une danse. Romance historique

La découverte de l'amour peut parfois se teinter de douleur... Aquitaine, 1137. C'est le poème d'un troubadour. C'est le choc des épées. Ce sont les premiers frémissements d'un coeur amoureux. A la veille du mariage de la duchesse Aliénor d'Aquitaine avec le dauphin de France, une de ses suivantes, Béatrix d'Hampton, rêve. Elle rêve naïvement de son chevalier et se languit de l'attendre. Ses rêves se réaliseront dès qu'elle croisera le regard troublant d'un nouveau troubadour de la cour. En quelques mois, Béatrix est propulsée dans une vie dont son adolescence rêveuse ne soupçonnait guère la douleur. Secrets, passion, intrigues... C'est la fin de son enfance, qui s'endort comme meurt une danse... Des puissants sentiments, des décors réalistes et somptueux, un décor médiéval que vous adorerez (re)découvrir... Claire Quilien signe une romance remarquable par sa précision et par son intrigue romanesque ! CE QU'EN PENSE LA CRITIQUE "Quand l'écriture est aussi fluide que celle de Claire, j'avoue les mots raisonnent et j'ai pris plaisir à parcourir cet ouvrage". - Carine Sanchez sur Babelio "Cette lecture fut un réel coup de coeur qui m'a fait voyager dans le temps, tout en me faisant rêver". - Melimelo Books sur Booknode EXTRAIT Elle courait. Sans regarder derrière elle, sans regarder devant elle, elle courait. Elle voulait juste fuir cette douleur atroce, qui lui tordait les entrailles depuis des jours, cette sensation épouvantable de sentir son coeur se déchirer chaque fois qu'elle croisait l'un ou l'autre. Ah, comme elle regrettait le temps où, innocente, elle rêvassait assise sur les murailles de l'Ombrière, à un grand et beau chevalier qui viendrait l'enlever, qui l'aimerait toute sa vie et serait le plus parfait des maris. Elle avait surtout trop lu. Maintenant, elle ne pouvait que courir, dans une vaine tentative de fuir la souffrance. Enfin, elle arriva sur les remparts. Il n'y avait personne. Alors elle s'effondra. Dressant la tête vers le ciel, elle lui cria sa peine, sa colère, son amour... Et puis ce fut le silence. Le silence bienfaisant de la nuit, qui apaise les âmes et console les jeunes filles en larmes. Mais la douleur était toujours là. Et elle resterait. A PROPOS DE L'AUTEURE Historienne de formation, Claire Quilien utilise l'écriture pour transmettre ses deux passions de toujours : la romance et l'histoire. Comme meurt une danse, son premier roman publié, lui permet d'explorer une de ses périodes favorites tout en se penchant sur la psychologie de ses personnages.

05/2020

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Histoire de France

VGE

VGE Pourquoi VGE ? Parce que le vent de l'Histoire est passé par la - trente ans déjà que Giscard a quitte l'Elysée et pourtant, son bilan politique reste curieusement en suspens... Incompris, mal jugé, à l'image de son septennat, écrasé entre les très riches heures gaulliennes prolongées en Pompidou et le fol espoir suscité par Mitterrand. Pourtant, son action, indubitablement, restera dans l'histoire politique. Giscard fut l'un des premiers à comprendre que les Trente Glorieuses touchaient à leur fin et à organiser la transition vers ce qu'il appelait la " croissance douce ". Il a vu venir la crise dans laquelle nous nous débattons encore. Il a fait face aux effets du premier choc pétrolier puis du second, et cela sans que le tissu social ne se déchire. Il a imposé des réformes au plan des moeurs, au risque de s'aliéner une partie de son électorat. A l'extérieur, face aux nouveaux défis économiques, il a " inventé " la mondialisation, esquissant un gouvernement mondial avec le G7 et relançant la construction européenne. Sous son mandat, la France ne fut jamais ridicule ; pourtant, il n'est jamais parvenu à se faire aimer des Français, et - ironie tragique pour cette immense intelligence -, il n'a jamais vraiment compris pourquoi. Très marqué par son enfance et son milieu, il n'a pas pris la mesure de son irrémédiable différence. On se souvient de lui forçant sa nature pour se rapprocher des Français ordinaires et paraissant a contrario tristement condescendant. Tragique, VGE l'est aussi par ses funestes choix humains - il promeut Chirac qui le trahira ; par sa volonté farouche de revenir aux affaires après 1981, quitte à briguer d'obscurs mandats locaux ; par l'échec de son ultime combat politique en faveur de la Constitution européenne ; par l'étonnante immaturité affective, enfin, que révèlent ses récentes velléités romanesques... C'est cette double dimension du personnage, sa grandeur et son échec intimement liés, que Georges Valance a voulu explorer. En journaliste passionné d'enquêtes, en biographe soucieux de replacer l'homme dans son époque, il fait revivre cinquante années de vie politique tout en posant un regard neuf et dépassionné sur son personnage.

10/2011

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Droit

Les choses hors commerce. Une approche de la personne humaine juridique

La commercialisation grandissante des éléments et produits du corps humain, et plus largement de tout ce qui se rattache à la personnalité humaine (droit au respect de la vie privée par exemple), est un germe d'inquiétudes légitimes. Tout peut-il se vendre, et même, tout peut-il se donner ? Car ce qu'il est convenu d'appeler le "don" n'est pas toujours exempt de risque d'atteintes à la personne. à sa libellé, voire à sa vie : l'application du droit des contrats, avec la force obligatoire et le détachement des choses par rapport à la personne qu'ils supposent est inadaptée à ces domaines. Ceci à l'exception d'un texte, inspire du droit romain, inscrit dans le Code civil dès son origine, quelque peu inutilisé mais "retrouvé" à l'occasion par la jurisprudence, particulièrement ces dernières années : l'article 1128 (ainsi que les articles qui s'en inspirent notamment dans le régime des divers contrats spéciaux). Ce texte dispose qu'"il n'y a que les choses qui sont dans le commerce qui puissent être l'objet des conventions". Or, utilisée pour les choses publiques et les choses sacrées par le droit romain, cette notion convient aujourd'hui tout particulièrement à la protection des choses qui se rattachent étroitement à la personne humaine, au point de ne pouvoir en être dissocié. juridiquement sans mettre en péril la constitution de celle-ci : constitution juridique bien entendu, à savoir liberté face à la puissance des biotechnologies et des médias, disposition de soi également, mais au sens de liberté d'expression de sa personnalité et non de pouvoir de s'aliéner soi-même à autrui. Tout ceci passe par une définition de la notion de personne humaine juridique, la personne humaine comprise et protégée par le droit, à partir de laquelle I. chasses correspondantes pourront faire l'objet d'actes juridiques non contraignants, mais indispensables à la vie individuelle et sociale (don de sang, autorisations d'utilisation de son image ou de son oeuvre artistique, etc.). C'est essentiellement une théorie générale des choses hors le commerce que propose cet ouvrage.

01/1997

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Histoire d'entreprises

Elon Musk. De Tesla à X, les défis de l'homme qui invente notre futur

Qui est véritablement Elon Musk ? Autodidacte fantasque, nouvelle étoile de la Silicon Valley, inventeur fou (voiture électrique, train en tube, SpaceX etc.), provocateur assumé... Cette biographie mise à jour décrypte le mythe de l'imprévisible Monsieur Musk. L'incroyable saga du créateur de Tesla, Hyperloop et Space X PayPal, Tesla, Starship, Model X, Neuralink, OpenAI, Hyperloop, Twitter devenu X... Autant de marques à l'avant-garde de la technologie : une fusée réutilisable qui banalisera le voyage vers Mars, une voiture électrique de luxe et un train sous tube plus rapide que l'avion. Leur concepteur : un autodidacte surdoué, Sud-Africain naturalisé américain. Dès le milieu des années 1990, Elon Musk, né en 1971, pressent l'impact d'Internet sur notre quotidien. Son credo : transformer les découvertes scientifiques en projets réalisables et lucratifs. Innovateur génial, père de sept garçons dont le dernier se prénomme X A-12, il aligne les défis et n'hésite pas à prendre des risques, quitte à sacrifier sa vie familiale et à s'aliéner une partie de son entourage professionnel. La performance est son seul critère. Mi-play-boy, mi-cow-boy de l'espace, l'homme qui veut coloniser la planète rouge est devenu en quelques années l'incarnation de la Silicon Valley. Ambitieux, visionnaire, mégalo, déroutant, adepte des déclarations fracassantes, l'homme le plus riche de la planète - après Bernard Arnault - est aussi l'un des plus fantasques et des plus imprévisibles : le Howard Hughes du XXe siècle. Luc Mary suit les traces d'Elon Musk depuis son enfance à Pretoria jusqu'aux essais de la puce de Neuralink sur l'être humain, en passant par les succès des lanceurs SpaceX. Grâce aux témoignages de proches, il dévoile la personnalité d'un entrepreneur hors du commun, aussi performant sur le plan technologique qu'il est exigeant envers lui-même et ses équipes. Cette édition constitue la mise à jour d'Elon Musk, l'homme qui invente notre futur (2021), et revient notamment sur les éclats et scandales qui ont récemment émaillé la vie du businessman, dont son acquisition chaotique de Twitter et son implication dans le conflit russo-ukrainien...

02/2024

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Beaux arts

Donjons & châteaux du Moyen Age dans le Lot

En 1159, Henri II Plantagenêt, roi d'Angleterre et nouveau duc d'Aquitaine, à la tête de sept cents chevaliers, prend possession du Quercy au nom de son épouse Aliénor. A l'arrière-plan de cette opération militaire d'envergure, la mise en oeuvre d'un grand projet : la liaison commerciale entre l'Atlantique et la Méditerranée, entre La Rochelle et Montpellier, par laquelle transiteraient vins, draps et épices. En impliquant le comte de Barcelone, les vicomtes de Nîmes et de Narbonne, mais en excluant le comte de Toulouse, l'entreprise est de nature à diviser la noblesse méridionale. Par les liens indéfectibles du serment, et en mettant à la disposition de leur suzerain des tours nouvellement édifiées, les chevaliers du Quercy matérialisent alors leur attachement à un clan ou à un autre. Pièce essentielle de l'échiquier politique, la tour devait protéger le roi, ou à défaut, le prince. En quelques décennies, du milieu du XIIe à la fin du XIIIe siècle, on peut estimer que cent cinquante à deux cents tours féodales furent édifiées en Quercy, imprimant dans le paysage les forces en présence et les codes architecturaux d'une nouvelle société féodale. Une centaine d'entre elles existent encore aujourd'hui dans le département du Lot. Bien connues des Lotois, les tours de Cardaillac, Saint-Laurent-les-Tours, Montcuq, et leurs équivalents rupestres appelés "châteaux des Anglais", confèrent au département une image originale que les guides touristiques se plaisent à mettre en valeur. Donjons grêles mais altiers, les tours féodales du Quercy constituent aux XIIe et XIIIe siècles le noyau du château fort du baron et de la résidence rurale du chevalier, tandis que sous les crénelages, la vie économique prend un essor sans précédent, réduit ensuite à néant par la guerre de Cent Ans et la peste. Deux cents de ces châteaux médiévaux, des plus imposants aux plus modestes, sont examinés dans cet ouvrage, fruit d'un travail de recensement et d'une étude scientifique menés depuis 2005 par le Département du Lot et la Région Midi-Pyrénées dans le cadre de l'Inventaire général du patrimoine culturel. Une équipe de chercheurs, historiens de l'art et archéologues du bâti ont parcouru le Lot à la recherche du moindre indice matériel témoignant des constructions médiévales. L'ouvrage est organisé en deux parties. Des chapitres présentent un regard complet sur l'histoire et l'architecture des châteaux, depuis les premiers établissements du Xe au XIIe siècle jusqu'aux monuments reconstruits à partir du XVe siècle. Une place importante est consacrée à la tour féodale, perçue plus comme un symbole de vassalité qu'un simple édifice de défense. Le catalogue propose une large sélection des principaux châteaux du Moyen Age, chacun bénéficiant d'une notice descriptive, de plans et de photographies.

12/2014