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Norbert résistant atypique

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Critique littéraire

Les derniers jours de Drieu la Rochelle (6 août 1944-15 mars 1945)

Entre ses deux tentatives de suicide et son suicide final, 15 mars 1945), Pierre Drieu la Rochelle, l'écrivain fasciste, le directeur de la NRF sous l'Occupation, est en convalescence, protégé et caché par ses amis (des résistants, sa première épouse juive) près de Paris et à Paris (cinq cachettes) pour éviter l'arrestation et l'épuration. Etrange parenthèse forcée pour cet homme complexe qui ne sait plus où il en est. Le basculement de la Grande Histoire, en lui, se confond avec sa propre tragédie. De ces huit mois, Aude Terray reconstruit, jour par jour, le récit minutieux et fascinant. Au passage, bien entendu, elle reconstitue la vie de cet écrivain qui fut l'intime d'Aragon et de Malraux et qui, au final, se trompera de combat. L'historienne, ici, recompose son cheminement intellectuel, sa solitude. L'auteur de " Gilles " et de " Rêveuse bourgeoisie " s'est réfugié dans une forêt, il cueille des pommes, coupe du bois, pense à ses maîtresses enfuies ou mortes : il ne sait plus qui il est. Personne, à ce jour, n'avait éclairé aussi bien la psychologie du Drieu des " Derniers jours ". Description de l'enferment mental et physique de Drieu au cours de cette retraite forcée. Description de ses rêveries, de ses insomnies, de ses longues promenades ; on le suit, tandis qu'il rédige " Récit Secret " et se documente sur Van Gogh et Judas. Défilent, dans sa tête, les visages de ses amours et de ceux qui ont compté dans sa vie ? Quels ont été leurs choix ? Que reste-t-il des engagements des années 1930 ? Drieu est face à son erreur, face au néant qui l'attend. Et il ne s'épargne pas. Doit-il fuir à Sigmaringen avec Céline et Pétain ? S'exiler en Suisse ou en Espagne ? Ou en finir dignement ?De cette tragédie, Aude Terray brosse un récit terrible et bouleversant. Son " héros " n'a aucune circonstance atténuante. Et, pourtant, son lent cheminement vers la mort ne laissera personne indifférent.

01/2016

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Loire

Itinéraire d'un collabo, Jean Marcel Karcher. Bourreau du Roannais, décembre 1942 - juillet 1946

Au matin du samedi 13 juillet 1946, un fourgon cellulaire quitte la prison Saint-Paul, cours Suchet à Lyon. A son bord, deux hommes. L'un d'eux est Jean Marcel KARCHER. Les condamnés sont amenés au fort de La Duchère où ils vont être fusillés. A 9 heures, tout est terminé. L'affaire avait débuté trois ans et demi auparavant. KARCHER, d'origine alsacienne, habitait Le Coteau (Loire) où il s'était marié en 1930. Lors de la seconde occupation allemande, à partir du 11 novembre 1942, il se met immédiatement au service de l'occupant. Acquis à l'idéologie nazie, il cesse toute activité professionnelle. La Kommandantur et la Feldgendarmerie à Roanne, sont les lieux qu'il fréquente désormais, officiellement, comme simple "interprète" . Sa très bonne connaissance de toute la région roannaise lui permet d'apporter une aide efficace aux Allemands. Avec l'assistance de complices, sa collaboration permet l'arrestation de très nombreux résistants. Les dizaines de témoins auditionnés après l'arrestation de KARCHER, à Paris en juillet 1945, affirment que c'était lui qui commandait les opérations. Il participe aux pillages, aux interrogatoires des personnes arrêtées. Armé, il n'hésite pas à faire le coup de feu. Emprisonné à Saint-Etienne, il est déféré devant la Cour de Justice de la Loire. L'instruction de son procès cite quatre-vingt-dix-neuf témoins. Les opérations dirigées par KARCHER se déroulent bien évidemment dans l'agglomération roannaise, mais aussi dans plusieurs lieux de la Montagne bourbonnaise. Renaison est une véritable "ville martyre" . Enfin, ses activités criminelles touchent particulièrement les régions de Charlieu et d'Iguerande aux limites de la Loire et de la Saône-et-Loire. La Cour de Justice de Saint-Etienne ayant été supprimée, c'est à Lyon que KARCHER va être jugé par la même juridiction d'exception. Le procès se déroule du 6 au 11 mai 1946. Après six jours d'audience, l'inculpé est condamné à la peine de mort. La grâce présidentielle lui est refusée. Il est fusillé le 13 juillet 1946.

06/2022

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Science-fiction

Indéfectibles gardiens. 3 récits fantastorrifiques

Ils se présentent dans leurs existences, ces guides, gardiens inconditionnels de leurs âmes, pour veiller sur eux dans le dédale obscur de leur labyrinthique chemin de vie. Voyageur ailé frêle et délicat, halo de lumière salvateur au milieu des flots, parent dévoué et protecteur... Tous se montrent sous leur meilleur jour, prétextant leurs nobles et valeureuses intentions. Mais sont-ils vraiment si bienveillants ? Les offrandes de la mésange noire : Depuis qu'il envisage de troquer un quotidien chronophage pour une meilleure qualité de vie au coeur de la campagne, plus rien ne va au sein de cette famille en crise. Si Yoann est obnubilé par ce nouveau projet, Naëlle est hantée par des cauchemars récurrents en rapport avec l'atypique demeure médiévale qu'ils convoitent pour leur future maison d'hôtes. Noy se rend donc seul au "Domaine de la mésange noire" pour fuir quelque temps les tensions conjugales. Accueilli par un sinistre agent immobilier, le jeune homme est rapidement distrait par un curieux petit volatile qui s'amuse à le taquiner dès son arrivée. Son chant est bien doux et son offrande plutôt insolite. Mais sous ses airs candides, l'oiseau pourrait bien cacher des intentions moins innocentes... Là où personne ne l'entendait : L'illustre phare du vieux port n'est plus aveugle. Le cyclope des mers vient d'émettre son précieux halo alors que le colosse de pierre est en ruine depuis près d'un siècle. Ninie, la jeune serveuse d'un petit troquet, semble être la seule à avoir remarqué ce "signe de vie dans le noir". Si elle peut le voir, est-elle, en revanche, préparée à l'entendre ? La thérapeutique KERMER : Les Kermer ont de quoi être fiers. Leurs avancées neuroscientifiques ont permis de mettre au point une thérapeutique révolutionnaire qui a conduit à la guérison de certaines psychoses. Pourtant, Edric Kermer est rongé par la culpabilité. Ce soir-là, il se rend au centre de recherches pour y retrouver Xavier, neurologue et ami de longue date de la famille. Il a des choses à lui confesser. L'ambitieuse expérience a connu quelques déconvenues que son clan s'est bien gardé de dévoiler. Si tout semble pourtant sous contrôle, un dérapage peut en cacher d'autres...

03/2020

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Photographie

Cindy Sherman. La rétrospective

Les photographies de Cindy Sherman ne sont pas des autoportraits. Bien qu'elle soit le modèle de ses propres personnages, là n'est pas l'essentiel. Sa démarche suppose qu'elle travaille seule et assume de multiples rôles : photographe, modèle, coiffeuse, maquilleuse, costumière, styliste. A l'aide de tout un arsenal de déguisements, de fards, de perruques et de prothèses, Sherman transforme à volonté son aspect et son environnement, créant une multitude de compositions et de personnages étranges, comme ceux du clown ou de la vedette de cinéma, ou d'autres tirés de l'histoire, de l'art ou des contes de fées. A travers ses travestissements, elle a crée une oeuvre étonnante qui dérange, amuse et choque, où le questionnement de l'identité croise celui, contemporain, du corps et de l'image. Cette rétrospective comprend ses oeuvres les plus récentes, dont certaines inédites. Cindy Sherman est une des figures les plus importantes de l'art contemporain, au-delà du seul domaine de la photographie qui est à priori le sien : elle a construit sa réputation internationale sur le travail conjoint, extraordinaire, qu'elle mène sur l'image et son corps depuis trente ans. Se prenant exclusivement pour modèle, elle s'est photographiée sous les aspects et les traits de personnages les plus différents, tout à tour comiques ou dérangeants, déplaisants ou émouvants. Pour élaborer ses photographies, Cindy Sherman assume les multiples rôles d'auteur, de metteur en scène, de maquilleuse de plateau, de coiffeuse et de costumier. Accompagnant une rétrospective majeure de l'artiste au MoMA, cette publication traite thématiquement des différents modes d'explorations de Sherman : artifice et fiction, mise en scène et théâtralité, culture pop, horreur, mythes, contes de fées et grotesque ; le sexe, le corps et les notions de genre et d'identité de classe. Parmi les oeuvres et séries, analysées ici, dont les célèbres Untitled Film Stills (1977-1980), Centerfolds (1981), History Portraits (1989-1990), deux séries récentes sont reproduites pou al première fois dans un ouvrage, dans la perspective de l'examen des derniers développements de l'oeuvre. L'artiste s'explique sur ces différentes voies à travers une interview extrêmement précise et fouillée avec le cinéaste atypique John Waters.

02/2012

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Critique littéraire

Europe N° 1034-1035, juin-juillet 2015 : Pierre Klossowski

Ecrivain, peintre et traducteur, Pierre Klossowski est né à Paris en 1905 dans une famille d'artistes. Frère aîné de Balthus, il a fréquenté dès ses jeunes années Rainer Maria Rilke et André Gide, puis Georges Bataille auprès duquel il participa au Collège de sociologie et à la revue Acéphale. Dans les années trente, sa rencontre avec les écrits de Sade marqua une étape déterminante dans son cheminement placé à la fois sous le signe de la discrétion et de l'excès. Pierre Klossowski apparaît comme l'une des figures capitales de la culture française du XXe siècle. Celui qui affirmait n'être «ni un écrivain, ni un penseur, ni un philosophe - ni quoi que ce soit dans aucun mode d'expression», aura tout de même laissé derrière lui une oeuvre considérable : des textes littéraires comme Les Lois de l'hospitalité, Le Bain de Diane et Le Baphomet, des études sur Sade et sur Nietzsche, mais aussi quelques scénarios, de nombreuses traductions du latin et de l'allemand (Virgile, Nietzsche, Kafka, Wittgenstein...), ainsi qu'une abondante production de dessins de grand format. Autour du concept de «simulacre», son oeuvre traite autant de la mythologie que de la théologie antique, de l'érotisme ou de l'économie générale. De Gilles Deleuze à Michel Foucault, de Giorgio Agamben à Jean-François Lyotard, plusieurs penseurs contemporains se sont intéressés de près à ses travaux. Les études réunies dans ce numéro d'Europe, ainsi que les nombreux inédits qui ont été recueillis, témoignent de l'extraordinaire diversité de l'oeuvre de cette figure atypique dont Georges Perros disait : «Cet homme semble venir de très loin. Pas seulement d'Europe centrale, pas seulement de la Rome impériale, pas seulement de Tübingen. Sous ce drôle de crâne, au front plus haut que nature, se battent, s'étreignent, se haïssent, font l'amour et la mort, comme nuages dans un ciel en difficulté, une multitude de cibles des héros de la mythologie aussi bien que ceux de Kafka, de Nietzsche, d'Hofmannsthal, de Rilke, tous véritables habitants de l'aujourd'hui des siècles et des siècles. Nous ne sommes pour cet homme hanté, cet homme d'extase, que contemporains de hasard.»

06/2015

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Spécialités médicales

Le sein

Cet ouvrage est l'aboutissement logique de l'Enseignement dispensé au cours du Certificat des Maladies du Sein, créé par André GORINS à la fin des années 1970 dans le cadre du Centre des Maladies du Sein qu'il a dirigé à l'Hôpital SAINT-LOUIS à Paris et qu'il continue à animer. Ce Certificat est devenu un Diplôme Inter-Universitaire depuis 1993 sous la responsabilité du Professeur BLONDON de la SALPETRIERE et du Docteur ESPIE de l'Hôpital SAINT-LOUIS, nouveau Directeur du Centre des Maladies du Sein. Cet ouvrage souhaite ajouter une approche globale du sein normal, des pathologies bénigne et maligne à l'approche classique exclusivement consacré au cancer du sein. Cet ouvrage vise donc à approfondir nos connaissances de l'anatomie, la physiologie, l'histologie, l'embryologie, la biochimie hormonale, l'imagerie du sein normal... des interactions des différentes hormones et des traitements hormonaux à son niveau (contraception orale, traitement substitutif de la ménopause), des maladies bénignes du sein, mastose, adénofibrome, mastite inflammatoire, écoulement, gynécomastie, glande mammaire chez la fillette, pathologie aréolomamelonnaire... des pathologies frontières : hyperplasie canalaire ou lobulaire atypique... et bien sûr des cancers du sein tant d'un point de vue diagnostique que thérapeutique. Cette approche du sein normal ne peut pas occulter l'importance du cancer du sein. L'ouvrage consacre plus du tiers de son volume à cet effet. Le cancer du sein est en effet un problème de santé publique en raison de sa grande fréquence. Il nécessite une réflexion sur sa prévention, sur le dépistage de masse organisé, ses facteurs pronostiques et bien sûr son traitement à tous les stades : cancer canalaire in situ, lobulaire in situ, cancers infiltrants avec ou sans envahissement ganglionnaire, cancer inflammatoire, cancers métastatiques, cancer du sein chez l'homme, cancer du sein et grossesse... La dimension psychique est également mise en compte car le sein est riche de symboles : sexualité, maternité, féminité. C'est dire si le sujet est vaste, chaque chapitre pouvant faire l'objet d'un livre. Nous avons essayé d'être synthétiques et de dégager les principales données actuelles sur chaque sujet.

07/1997

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Littérature française

Un Humour Prophétique ! Adam, Abraham, Moïse et les autres...

Mes bien chères soeurs, mes bien chers frères, plongez-vous avec délice dans ce livre, vous en ressortirez, si vous en ressortez…, dans une sorte de béatitude nouvelle ! Hervé Muzet considère l'humour comme une manière d'être et de vivre. C'est pour lui un apprentissage permanent, qui ne s'apprend dans aucune école, Dieu merci ! Considérant, comme un autre humoriste, que l'on peut rire de tout, il s'efforce cependant de ne blesser personne en riant beaucoup, tirant des situations vécues une cocasserie ou un non sens désopilants. L'Ancien Testament se présente alors comme le premier grand trek de l'histoire, en autonomie totale, sous la conduite d'un leader doté de pouvoirs extraordinaires. En lisant ce texte, les prophètes ou réputés tels, nous apparaissent sous un jour singulier, Moïse comme un grand sportif, et le peuple qu'il guide se révèle assez fantasque. La lecture humoristique de l'un de nos plus anciens textes est rafraîchissante, parfois décapante ; dans tous les cas les personnages sont drolatiques, capricieux voire saugrenus. Texte riche, vivant, sensible. Il nous révèle que les mots contiennent une multitude de sens et que, combinés entre eux, ils nous conduisent à des phrases imprévues. Aucune situation ne semble devoir être prise au sérieux et l'humour, pas plus catholique qu'orthodoxe, est un lien humain pour dire à l'autre : toi aussi tu es mon frère, rions ensemble de ce sens détourné. Comment alors se priver d'une relecture savoureuse, facétieuse, de l'Ancien Testament ? Rappelons que Dieu, quelle que soit son appellation, est humour ! L'interprétation des textes sous une forme humoristique ouvre ainsi la voie… à d'autres façons de percevoir, là ou d'autres avancent une forme d'impénétrabilité. Hervé Muzet, un Ardennais atypique, a toujours su garder dans toutes les circonstances de la vie un humour décalé, souvent truculent, sorte d'antidote à la vulgarité et au mauvais goût. De son passage dans une grande école, Sciences Po Paris, il a tiré des enseignements désopilants, tout comme de sa carrière professionnelle, et aujourd'hui qu'il a atteint un âge quasiment canonique, il en profite pour nous le faire partager.

08/2017

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Religion

Science et religion

Marcel Cachin fut une figure du socialisme français, humaniste et révolutionnaire. Né en 1869, à Paimpol en Bretagne, d'un père gendarme et d'une mère agricultrice, il $t des études qui le conduisirent à exercer pendant une quinzaine d'années comme professeur de philosophie. Après avoir adhéré au Parti ouvrier français de Jules Guesde, il rejoint, après la réunification, la SFIO. En 1914, comme la plupart des élus et dirigeants socialistes de l'époque, il se rallie à la politique d'union nationale. Envoyé par le gouvernement français en Russie en 1917, il rencontre Lénine à Petrograd et revient convaincu qu'il faut arrêter la guerre. Il mène campagne pour l'adhésion à la IIIe Internationale et il fut, avec la majorité des délégués au Congrès de Tours (Noël 1920), l'un des fondateurs du parti communiste. Il en sera une personnalité marquante, faisant le lien avec l'histoire socialiste française. Au moment de la Deuxième Guerre mondiale, coupé de son parti et assigné à résidence en Bretagne, il commence par prendre ses distances avec les attentats individuels. Marcel Cachin, est arrêté par la Gestapo et interné à la prison de la Santé. Il est exfiltré par la suite de la Bretagne par les réseaux bretons vers la région parisienne. Il reste directeur de l'Humanité clandestine pendant la guerre. Marcel Cachin passera la guerre en Bretagne. C'est dans cette période qu'il écrivit cet essai brillant sur "science et religion". Le philosophe Etienne Balibar, qui ne partage pas son point de vue, souligne la qualité de son style et la cohérence de sa pensée. Ce texte, qui revêt aujourd'hui une actualité renouvelée, témoigne de la qualité intellectuelle de ce militant atypique, qui restera directeur du journal l'Humanité, jusqu'à sa mort, en 1958. (Marcel Cachin se signala aussi par son engagement, à ses yeux conciliable avec son patriotisme, en faveur de la langue bretonne, qui était la langue des ouvriers et des paysans. L'Allemagne nazie tenta de rallier les mouvements autonomistes bretons à sa cause avec très peu de succès. Dès avant-guerre, il fut l'inspirateur des "Bretons émancipés", regroupement antifasciste qui voulait affranchir la Bretagne de la double emprise du capitalisme et de la religion).

09/2016

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Romans graphiques

Tati et le film sans fin

Une plongée dans l'univers drôle et poétique d'un des plus grands cinéastes français du XXe siècle. Avant de devenir un cinéaste de renom, Jacques Tati avait un rêve : devenir clown ! Clown, il n'a cessé de l'être en inventant des gags sous ses multiples casquettes : mime, acteur, scénariste, réalisateur... Destiné à reprendre l'entreprise familiale, le jeune Jacques est médiocre à l'école mais a l'oeil pour saisir les situations burlesques du quotidien. Ce regard sur le monde, il va le sublimer dans le music-hall dès les années 30. En découvrant Tati sur scène, Colette dira qu'il a créé "quelque chose qui participe du sport, de la danse, de la satire et du tableau vivant ". Cette approche fera aussi son succès au cinéma : avec son premier coup d'essai, il signe son premier chef-d'oeuvre : Jour de fête (1949). Entouré d'amateurs, Tati obtient le Grand prix du cinéma français (1950). Sur le tournage, il contrôle tout sauf la couleur, qui lui échappe de peu ! Puis, en 1953, une silhouette atypique s'avance, celle de Monsieur Hulot. Personnage cultissime, cet anti-charlot à la pipe qui fait corps avec Tati devient récurrent. Acclamé, Tati se verra auréolé de succès avec son 3e long-métrage, Mon oncle (1958). Evitant les sirènes d'Hollywood, il préfère se lancer dans Playtime (1967), un projet titanesque. Pour installer l'absurde, il construit une ville-décor et se ruine ! Il perdra sa maison de production et, dans la foulée, les droits de ses propres films avant de repasser derrière la caméra dans les années 70. Privilégiant le geste aux dialogues, retravaillant le son tel un véritable chef d'orchestre, Tati invente un univers à part et devient en seulement six films, un des maîtres incontestables du cinéma français et international. Il recevra le César du cinéma en 1977 pour l'ensemble de son oeuvre avant de s'éteindre en 1982 en laissant inachevé un ultime scénario, Confusion... Arnaud Le Gouëfflec et Olivier Supiot croquent avec justesse l'homme au-delà de la légende dans ce roman graphique poétique et touchant, au graphisme remarquable, prolongeant à merveille l'atmosphère drolatique et enjouée de ce cinéaste de génie. Une pure pépite narrative et visuelle !

04/2023

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Littérature coréenne

La fabrique d'excuses

On accompagne un jeune homme, ou plutôt un homme jeune, pendant l'année qui suit un service militaire atypique. En effet, il a dû devancer l'appel parce qu'il a participé de trop près à la contestation estudiantine d'un gouvernement autoritaire et il a dû interrompre son temps sous les drapeaux parce que la mort soudaine de son père a fait de lui un soutien de famille. Le retour à la vie civile, revoir (ou ne pas revoir) sa mère, ses amis, une amie, cela soulève des difficultés qui lui paraissent souvent insurmontables. Cet hiver-là, il va passer quelques jours de vacances, ou plutôt d'errance entre imaginaire et réalité, dans une station balnéaire déserte où il essaie, en particulier, de retrouver le chemin de l'amour. Tout cela se passe dans la Corée de la fin des années 70. L'écrivain Yi In-seong a une manière originale de ressentir le monde et de faire partager ce sentiment : Il nous est demandé de lire ce texte avec notre cour et même notre corps autant qu'avec notre tête, comme si nous étions invités à une fête comportant les moments de joie et les moments de souffrance que l'on rencontre chez tout être humain.À PROPOS DE L'AUTEURPassionné d'expérimentation littéraire, Yi In-seong a toujours cherché à tromper la grammaire narrative du réalisme et les conventions à propos des relations entre l'auteur, son texte et le lecteur. Il emploie volontiers des techniques narratives destinées à dé-familiariser la réalité décrite, comme le mélange des temps verbaux, la fusion entre fantastique et réalité, ou les ellipses temporelles. Ce que l'écrivain cherche à problématiser dans ses récits est la stabilité apparente de la dichotomie entre l'acteur et le spectateur, l'auteur et le lecteur, et enfin, le soi et l'autre. A travers de telles expérimentations, il cherche à élever la compréhension du lecteur et à mettre en place une lecture plus active. Tout en reconnaissant la violence implicite contenue dans le langage, ses ouvres démontent les processus établis de la lecture et les habitudes de pensées associées à ces conventions.

03/2023

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Littérature française

Le bâtard

Quand on donne la vie, on donne la mort. Mais en l'attendant, il faut survivre. Contre toute attente, le bâtard a survécu. Annie, sa mère alors âgée de 20 ans, connaît une jeunesse chaotique. Fille-mère des années 60, elle réduit sa vie à la rédemption de ne pas avoir eu la force, ni l'envie d'élever son enfant de la malchance. La vie de François commence mal mais sa bonne étoile l'oriente vers sa tante Gisèle et son oncle Marcel, qui l'accueillent alors qu'il est âgé de 9 mois. Cette aide provisoire devient une solution permanente. François est adopté par les Grislain, tandis que sa mère commence à boire pour vaincre son anxiété. Très vite, il a le sentiment d'avoir deux mères. Il met du temps à comprendre que cette situation est avantageuse et opportune. Cependant, comme l'épouse et la maîtresse, elle possède ses revers de fortune. Annie est-elle devenue la maîtresse de Marcel ? D'après sa tante, oui. Le bâtard évolue dans une famille atypique, laquelle flirte joyeusement avec la perversion narcissique et les catastrophes. Heureusement, un vieux piano abandonné croise la route de François. Il rencontre également des professeurs marquants et comprend qu'apprendre à penser, c'est apprendre à dire non. Le bâtard survit à folle coche et à la promesse de l'aube. Né en 1961 à Noyon, François Grislain est confié à son oncle et sa tante, sa mère étant trop fragile pour s'occuper de lui. Guidés par les changements de carrière de Marcel, son oncle, ils quittent Lille pour Bruxelles. A 1'âge de 20 ans, il se marie avant d'avoir trois enfants. Diplômé en 1987 en chirurgie dentaire, François Grislain entraîne sa femme et ses enfants à Pithiviers, où ils vivent durant dix-huit ans, avant de rejoindre Fontainebleau, leur ville de famille et d'amis. L'écrivain devient orthodontiste qualifié en 2000 en Belgique et en 2008 en France. Finalement, la petite famille quitte la France pour retrouver son pays adoptif, la Belgique. A présent grand-père de cinq petits-enfants, l'auteur écrit ce petit livret pour ses descendants, afin qu'ils n'oublient pas leurs origines.

04/2021

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Football

Le monde entre les mains

Ce livre est une autobiographie, l'exposé sans fard du destin d'exception d'un sportif singulier. Recordman des sélections en équipe de France (145), du nombre de capitanats, champion du monde 2018, Hugo Lloris est depuis plus de dix ans l'une des personnalités préférées des Français. Distingué des autres footballeurs par son armure de gardien, un maillot différent, des gants, d'autres règles, il est un champion profondément populaire. Il a connu toutes les années décisives de l'équipe de France : le temps du scandale, en 2010, avec la fameuse grève de Knysna pendant la Coupe du monde en Afrique du Sud, une affaire d'Etat qui avait failli faire exploser le football français, et les jours de gloire, avec deux finales de Coupe du monde, une gagnée, en 2018, l'autre perdue, en 2022. En 2018, l'équipe de France est devenue championne du monde grâce à ses arrêts, face à l'Argentine, l'Uruguay et la Belgique. Il a porté le maillot bleu pendant plus de quatorze ans, et en tant que capitaine, a été le témoin de tout ce que l'on sait, un peu, et de ce que l'on ignore, beaucoup. En club, il a débuté à Nice, sa ville natale, où il a joué le lendemain de la mort de sa mère, alors qu'il avait 20 ans, puis il a grandi à Lyon, avant de rejoindre l'Angleterre et Tottenham, pendant onze ans. S'il a une image lisse et mesurée, la réalité est bouillonnante. C'est un homme de contrastes, sage... Et fou à la fois, comme le sont un peu tous les gardiens. C'est aussi un homme qui connaît son rôle, et son pouvoir : pendant la Coupe du monde 2022, il se branchait deux fois par semaine avec les enfants malades de l'hôpital de Lenval, à Nice, pour parler du match qui venait de se jouer, ou qui arrivait. Celui que l'on considère comme l'un des meilleurs gardiens de sa génération est un joueur rare et atypique, façonné par une histoire personnelle qu'il partage sans détour ni compromis. Livre écrit avec la collaboration de Vincent Duluc.

06/2024

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Critique littéraire

Georges Bernanos. La colère et la grâce

Georges Bernanos fut, de 1926 où il fit se lever le Soleil de Satan sur la France des années folles à l'ultime Dialogue des Carmélites en 1948, un romancier de la sainteté et de l'enfance autant qu'un écrivain de combat. De L'Action française à L'Intransigeant, il emboucha la presse comme une trompette de l'Apocalypse, et ses innombrables articles se confrontèrent sans répit à la ploutocratie démocratique et à la bien-pensance bourgeoise. Son engagement, mené seul au nom du Christ pauvre et de la vocation religieuse de la France de Jeanne d'Arc et de Péguy, le conduisit du tableau d'honneur des Camelots du roi aux rangs de la France libre. Véritable lanceur d'alertes politiques, il donna aussi l'assaut à l'Europe fasciste comme aux Etats-empires de la guerre froide et à leurs contingents d'hommes-machines. Monarchiste et catholique, nourri de Drumont et de Balzac, de Bloy et d'Hello, celui qui déclarait en 1935 : " le bon Dieu ne m'a pas mis une plume entre les mains pour rigoler ", a vécu sans filet ni garde-fou, dans la main de Dieu. Père d'une famille chimérique, accompagné d'une élite d'amis fervents, il mena, entre la Picardie, Majorque, la Provence et le Brésil, une vie d'errance et d'écriture, de clameurs et d'espérance. C'est cette vie que nous entreprenons de raconter. F. A. François Angelier est producteur à France Culture de la fameuse émission " Mauvais Genres " et collaborateur du Monde des Livres. Passionné par les expériences spirituelles les plus radicales et les figures atypiques, il a publié plusieurs ouvrages et articles sur les francs-tireurs du catholicisme de plume : Hello, Huysmans, Claudel, Louis Massignon, Simone Weil et Léon Bloy (au Seuil : Bloy ou la fureur du juste, 2015).

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Histoire de France

Algérie, souvenirs d'ombre et de lumière. De la guerre d'indépendance à l'exode des pieds-noirs en 1962

Durant quatre années, Jean-Pierre Cômes a pris part à la guerre d'Algérie dans deux régiments parachutistes, mais aussi, durant quinze mois, au DOP de Sétif, l'un de ces organismes ayant pour mission d'obtenir des renseignements par tous les moyens, torture et exécutions sommaires. Là, il a pris le risque de refuser d'obéir et de participer à des actes qu'il considérait comme une faute non seulement morale, mais aussi politique, refus pour lequel ses supérieurs ont tenté de le faire éliminer. Ainsi il a pu et su voir la situation évoluer pour aboutir à la Toussaint sanglante, puis tout au long de cette guerre, jusqu'au cessez-le-feu. Témoin privilégié, il a voulu apporter son témoignage alors qu'arrive le cinquantième anniversaire de l'indépendance de l'Algérie, témoignage à propos duquel le professeur Jean-Charles Jauffret, historien, directeur de master à l'Institut d'études politiques d'Aix-en- Provence, lui a écrit : "Je le considère comme l'un des plus forts (et atypiques) jamais consacrés à cette guerre. Votre livre qui m'a beaucoup appris, notamment sur la nuit du 25 au 26 mars 1962, devrait être au programme de l'Ecole spéciale militaire de Saint-Cyr..."En effet, il apporte un éclairage particulièrement intéressant sur la fusillade de la rue d'Isly : Jean-Pierre Cômes avait passé la nuit précédente dans Alger, à la tête d'une compagnie du 3e RPIM a qui y avait été déployée dans la perspective de la manifestation prévue le 26 mars, à l'instigation de l'OAS, mais le commandement décida de le relever pour le remplacer en catastrophe par un bataillon de tirailleurs algériens, et ce fut le drame.

03/2012

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Philosophie des sciences

Michael Polanyi. Le scientifique qui voulait ré-enchanter le monde

Né à Budapest en 1891, Michael Polanyi est l'un des intellectuels les plus atypiques de sa génération. Après une brillante carrière de chimiste à Berlin puis à Manchester, il se tourne vers la philosophie et développe une conception tout à fait originale de la connaissance. Pleinement engagé dans les combats intellectuels de son siècle, il luttera toute sa vie contre une vision nihiliste et désespérée du monde à la source, selon lui, des totalitarismes. Son diagnostic est limpide : ce malaise de la modernité tire son origine d'une idée erronée de la science qui en nie les valeurs et croyances essentielles à sa vitalité. Devant ce constat, Polanyi met sur pied une théorie ambitieuse de la connaissance qui place au premier plan ses dimensions tacites tout en réintroduisant le sujet dans toute sa complexité. Réfutant l'impasse d'un savoir purement objectif, il nous invite à reconnaître la primauté de la croyance et de l'engagement au sein de toute proposition portant sur la réalité, bouleversant ainsi l'approche traditionnelle de la science comme un savoir vrai et détaché. Si sa philosophie a naturellement été l'objet de violentes critiques, elle ne cesse encore aujourd'hui de gagner de l'aura. Sa théorie de la "connaissance personnelle" permet non seulement de mieux comprendre le fonctionnement de la science telle qu'elle se pratique, mais elle pave le chemin d'un ré-enchantement du monde, enrichi de la signification et des valeurs des individus qui cherchent à le connaître. Plus qu'une introduction, ce livre offre une synthèse des idées de Polanyi et convie les lecteurs, qu'ils soient scientifiques, philosophes ou simples curieux, à s'approcher d'une autre vision de la science et de la connaissance capable de bouleverser notre rapport au monde.

11/2022

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Critique littéraire

Pétrus Borel. Vocation : Poète maudit

Pétrus Borel (1809-1859) dit le Lycanthrope aurait pu être un ami de Baudelaire, laisser un nom dans le monde des lettres. Il n'éveille plus, de nos jours, qu'un vague souvenir. Ce compagnon de Nerval et Gautier à leurs débuts, cette étoile du Petit Cénacle proche de Victor Hugo, ce chef de la Camaraderie du Bousingo, ardent défenseur d'Hernani, est entré tout vif dans la légende du romantisme - personnage du ratage qui n'en a pas moins réussi deux œuvres atypiques, son Champavert. Contes immoraux (1833) et Madame Putiphar (1839), pseudo-roman noir dont les dernières pages s'ouvrent sur la journée du 14 juillet 1789. Le talent n'est pas une ressource. Aussi Borel l'intraitable entamera-t-il une seconde carrière comme inspecteur de la colonisation, dans une Algérie qui sera son nouveau calvaire. Mis à pied en 1848 par la Deuxième République, réintégré en 1850, il ne tardera pas à dénoncer les malversations commises par ses supérieurs hiérarchiques. Un procès s'ensuivra, qu'il perdra, juste récompense de son honnêteté. Quatre ans lui restaient à vivre, avant de finir ses jours, aux environs de Mostaganem, dans son Castel de Haute-Pensée. Que tour à tour Baudelaire, Flaubert, Aragon, Breton, Eluard, Tzara aient estimé son œuvre, prouve assez l'aura qui en émane. Contre toute attente, cette biographie cherche moins à réhabiliter sa mémoire, qu'à porter sous les yeux du lecteur un nombre considérable d'éléments, qui permettent de mieux connaître le romantisme dans ses marges. Quant à l'expression si rebattue de " poète maudit ", ne fallait-il pas l'illustrer une bonne fois pour toutes (et non sans réserves) par une destinée qui montre, de façon presque parfaite, le secret pouvoir qu'ont certains hommes de se perdre ou de se détruire.

05/2002

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Grandes réalisations

Châteaux & dépendances

De châteaux, il en sera beaucoup question dans ce livre. Des dépendances aussi mais surtout de dépendance, cet état si particulier qui habite les propriétaires de ces lieux. Qui sont donc ces châtelains ensorcelés ? Particuliers sans particule, ils ne sont pas héritiers ni forcément riches. Mais ils ont pris un jour la décision de se lancer dans l'aventure un peu folle de la vie de château. Curieuses de les rencontrer, nous avons entrepris, avec la photographe Marie-Pierre Morel, un tour de France de leurs châteaux et manoirs. La France compterait 45 000 édifices classés au patrimoine, dont 12 000 sont privés. Le choix n'a pas été facile, certaines portes difficiles à ouvrir. Cette flânerie décorative, sans nostalgie, lève le voile sur des sites confidentiels, jamais ou rarement ouverts au public. Décorateurs, galeristes, antiquaires, artistes et collectionneurs partagent ce talent rare de mettre en scène des univers décoratifs en marge des modes et des tendances. Nous les avons longuement écoutés, puis nous avons parcouru avec eux le dédale de leur palais. Leurs maisons nous racontent des rêves d'enfant, des histoires de coup de foudre, de rencontres inattendues, de folles passions. Lascours, bâtiment dépecée par les cambrioleurs et restauré avec délicatesse par ses nouveaux propriétaires, nous dévoile ses blessures. Ravel, aux allures de forteresse imprenable, cache derrière ses hauts murs des trésors de raffinement. Le château du poète Jean Rameau, jalousement gardé, dévoile enfin ses fantaisies décoratives... Ce sont ces instantanés de vie que nous avions envie de partager. Poser le regard sur le joyeux désordre d'un atelier, capturer l'aube naissante au saut du lit, s'attarder sur un détail sans importance, saisir l'esprit des lieux. Les châteaux sont dans l'air du temps, Ce livre vous invite à remonter le temps et les époques en découvrant l'univers poétique de châtelains atypiques.

10/2021

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Actualité et médias

Vive l'Allemagne !

"Les Français ne connaissent guère l'Allemagne. Ni les lignes de forces d'une histoire très complexe dont le nazisme n'était pas l'inévitable aboutissement. Ni les conditions du miracle de 1945 qui font aujourd'hui de la République Fédérale, le pays le plus démocratique d'Europe. Ni l'incroyable capacité à absorber sans spasme 17 millions d'Allemands de l'Est au moment de la réunification, là où la France a intégré difficilement 1 million de Pieds Noirs. Ni les règles de fonctionnement atypiques d'une économie consensuelle au cours de cette jungle à laquelle s'assimile le capitalisme mondialisé. Ni les conditions du rebond économique à un moment où le navire était sur le point de sombrer. Prisonniers d'un anti-germanisme primaire et de leur propre pessimisme, nos compatriotes croient l'ascendant allemand irréversible et la tentation impériale inévitable. Rien n'est plus faux. La République Fédérale vient de connaître son apogée économique : la montée de nouveaux concurrents et surtout demain une démographie calamiteuse la condamnent à un relatif déclin. De même n'aspire-t-elle à dominer ni le monde, ni même l'Europe mais à être une "grosse Suisse", prospère, paisible et la plus indifférente possible aux soubresauts de la réalité internationale. Pour nous Européens, est-ce une bonne nouvelle de voir la principale économie d'Europe se vouloir un acteur édenté ? Car contrairement à la vulgate ambiante, Berlin exerce sur l'Union européenne l'influence la moins rude possible. François Mitterrand et Helmut Kohl voulaient une Allemagne européenne de préférence à une Europe allemande. Mais aujourd'hui préférons-nous une République Fédérale aux abonnés absents de l'Histoire ou au contraire prête à exercer un magistère tempéré ?".

10/2013

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Acteurs

Gérard Depardieu à nu

Depuis Les Valseuses, Gérard Depardieu s'est construit une filmographie de premiers plan, en collaboration avec les plus grands noms. Pourtant, rien ne prédestinait ce jeune Castelroussin à un tel parcours... Retour sur la trajectoire de cet acteur hors norme. Un colosse aux pieds d'argile Cela ne fait aucun doute : Gérard Depardieu est un acteur hors norme, sa filmographie en atteste. Mais derrière l'acteur se cache une personnalité fragile, avec des failles. Et cela, Gérard Depardieu le sait. C'est ce qui le rend ivre de vie. Il ne cesse de repousser les limites pour se donner davantage d'oxygène et de liberté. Depardieu est un homme libre, " une force qui va ", pour reprendre l'expression de Victor Hugo. Tout commence à Châteauroux, où il naît de parents illettrés le 27 décembre 1948. Ado bagarreur, voleur, inculte, il bégaie : ses mots s'entrechoquent dans sa gueule de bad boy. Jusqu'à sa rencontre avec Jean-Laurent Cochet, metteur en scène et professeur d'art dramatique, qui initie le jeune Gérard au théâtre et lui donne l'envie de rattraper le temps perdu. Dès lors, c'est l'ascension : d'abord avec Les Valseuses (1974), film culte qui fait de lui l'icône d'une génération et d'une époque. Il joue avec les plus grands, pour Godard, Truffaut, Pialat, Resnais, Chabrol, Ridley Scott, Bertolucci... Mais, au-delà de sa filmographie, cette biographie explore également la figure d'un homme qui se déteste après la mort de son fils Guillaume en 2008 ; du rabelaisien qui torture son corps ; de l'homme d'affaires qui côtoie des personnalités atypiques, voire infréquentables (Poutine, Kim Jong-Un...). Une biographie vivante et remuante, à l'image de son sujet qui a toujours dévoré la vie.

04/2022

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Policiers

Evasion du couloir de la mort

« Vous trouverez ci-joint une première mouture de mes nouvelles », écrivait Bunker à son agent. « Je pourrais continuer à travailler et à les rassembler pour en faire un seul gros volume. » Ce gros volume ne verra pas le jour puisque l’auteur est mort avant, mais les récits rassemblés ici sont du pur Bunker. Ainsi du premier, presque un court roman, Justice à Los Angeles 1927 qui met en scène un protagoniste typique de son univers. Booker, un jeune Noir sérieux, employé dans un garage, emprunte la Packard d’un client pour aller rejoindre sa fiancée. Malheureusement, une voiture de police l’emboutit. C’est l’engrenage : arrestation, prison du comté, haute sécurité à San Quentin, rébellion, mitard – son destin est scellé.Les autres textes, qui font alterner narration à la première et à la troisième personne, s’ils peuvent être lus de manière indépendante, font écho au premier. On y retrouve le même cadre, la prison de San Quentin, surnommé « La Maison de Dracula » par les détenus.Routine de la détention, couloirs, ouverture et fermeture des grilles, rencontre avec les avocats, violence, mauvais traitements, c’est le quotidien des prisonniers - à la fois morne et chargé de tension - qui nous est donné à voir par un auteur qui a passé lui-même 18 ans derrière les barreaux. Des fictions courtes, aussi électriques que ses romans.Bunker a su comme personne décrire l’atmosphère et les moeurs de l’univers carcéral tout en dénonçant avec une implacable logique l’injustice et l’absurdité de cette « fabrique d’animaux » qu’est la prison. S’y ajoute une réflexion sur le contexte racial et la double injustice dont sont victimes les Noirs, tant au niveau policier que judiciaire. Une réflexion qui n’a rien perdu de son actualité.

02/2012

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Littérature française

De l'essence du rire. et généralement du comique dans les arts plastiques

Cet article des Curiosités Esthétiques (1855) intitulé De l'essence du rire et généralement du comique dans les arts plastiques fut initialement écrit par Baudelaire en guise d'introduction à son étude consacrée à la caricature. Il n'en écrira finalement que deux chapitres, intitulés : "Quelques caricaturistes" et "Quelques caricaturistes étrangers". Pour Baudelaire, le rire est sans aucun doute mauvais, satanique. Il est le signe du péché originel. "Le Sage ne rit qu'en tremblant", rappelle-t-il, adaptant une maxime attribuée à Bossuet. Voici un cours magistral et très pédagogique où Baudelaire, on le reconnaît bien là, fait une brillante démonstration de toute la cruauté du rire : "le rire est causé par la vue du malheur d'autrui" ou "le rire est au fond satanique, il est donc profondément humain". Il n'est pas question pour lui du comique "ordinaire", ou significatif, comme il le nomme, pas de celui de la traditionnelle satire sociale, déclenché à la vue d'une caricature et la monarchie de Juillet, temps de la jeunesse de Baudelaire, fut la grande époque de la caricature, avec Gavarni ou Daumier. La caricature est selon lui toujours un peu complaisante, elle flatte le spectateur, en fait un compère ; c'est le comique des contes de Voltaire, typique de l'esprit français que Baudelaire n'aime pas, celui des comédies de Molière, qui suscitent des réserves chez Baudelaire ; et c'est même celui de Rabelais, chez qui le rire est utile, sert à faire la leçon et a "la transparence d'un apologue". Non, il s'agit du rire en ce qu'il est l'une des manifestations humaines les plus émouvantes, les plus mystérieuses, les plus intelligentes aussi, ce que Baudelaire appelle, dans ce traité De l'essence du rire, le "comique absolu".

10/2022

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Romance sexy

Dark Deception Tome 1 : Vow of deception

LA REINE DE LA DARK DEBARQUE ENFIN EN FRANCE... L'homme le plus célèbre de la ville m'offre un travail. Endosser le rôle de sa femme morte. Adrian Volkov est un membre éminent de la mafia russe, et le genre d'homme à qui on ne dit pas non. Il commande d'une main de fer et tous ses ordres sont respectés. Quand il m'approche avec son offre, j'ai deux options. Aller en prison ou vivre avec cet homme strict, effrayant et dominateur. Apprendre à être l'épouse parfaite d'un mafieux qui respire la tension et le danger. Alors, je choisis la seconde option. Il n'y a rien de difficile dans ce job, n'est-ce pas ? J'avais tort. Car au moment où je deviens sa femme, je perds le contrôle. Son monde fourmille de secrets, mais Adrian est le plus mystérieux de tous. Chacune de nos interactions devient un rapport de force dont j'ai peur de ne pas sortir indemne. Car quand il en aura fini, que restera-t-il de moi ? UNE SERIE QUI A DEJA CONQUIS LES LECTEURS (source GOODREADS) " Vow of Deception n'est pas une mafia-romance sombre et typique. Loin de là, le concept et l'intrigue dépassent les limites de votre imagination. " " J'étais folle à l'idée de rencontrer Adrian et il était tout ce que je voulais et même plus. Il était sombre, autoritaire, intimidant et tellement sexy ! Cet homme m'a fait haleter à chacune de ses apparitions dans le livre ! " " Le concept, l'intrigue, l'exécution : tout s'est si bien enchaîné, c'est définitivement ma trilogie la plus attendue de l'année et j'ai besoin du livre 2 comme si c'était hier. "

01/2023

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Littérature française

Contrefeu

Le 15 avril 2010, dans l'enceinte de Pontorgueil, une bourgade érigée dans un triangle fictif avec Verrières et Valsaunier pour voisines, se déroule un drame : la cathédrale, emblème de la ville, est ravagée par les flammes et s'effondre. Reste l'énigme : est-ce un funeste accident ou un acte prémédité ? Bien que la réponse demeure inconnue, cet épisode tragique révèle une relation amoureuse clandestine entre l'évêque et une fidèle de sa paroisse. Au-delà, le récit plonge dans l'exploration minutieuse de la vie sociale d'une province typique, où chaque personnage, tout en dissimulant ses fautes, tisse des alliances et s'emploie, avec une obstination variable, à démasquer l'incendiaire : soit un migrant africain, coupable idéal par excellence, soit un rejeton d'une famille aisée, pourvu d'un mobile convaincant mais dépourvu d'alibi, soit encore un marginal, égaré dans les vapeurs de son addiction.

De cet incendie, l'évêque et sa maîtresse émergent profondément bouleversés. Radicalement séparés et ayant perdu leur foi, ils s'efforcent, avec plus ou moins de succès, d'allumer des feux de diversion pour sauvegarder ce qui reste intact en eux. Les autres protagonistes, quant à eux, s'ingénient à tirer profit de la situation, une démarche nettement plus pragmatique et donc plus susceptible de réussir.

Le roman, en alternant les perspectives sur l'incendie et ses répercussions, tisse une trame narrative centrée sur le motif du feu : feu du désir, de la passion amoureuse, de la controverse, ou de l'enfer – un feu qui, selon les circonstances, détruit ou régénère. Il offre avant tout une chronique savoureuse de la mesquinerie quotidienne et un hommage subtil à l'ambiguïté de la vérité.

01/2024

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Religion

Les liturgies syriaques

C'est en servant de véhicule à des genres proprement liturgiques, telles que l'hymne (madrôsô) et l'homélie métrique (mimro), que le dialecte de l'Osrhoène s'est rapidement distingué pour connaître la fortune littéraire que l'on sait. La " syriacité ", comme culture, est née pour ainsi dire à l'ombre de la liturgie et a toujours trouvé en elle, jusque dans les situations précaires qui sont aujourd'hui les siennes, un signe identitaire de premier ordre autant qu'un facteur de cohésion. Qu'il s'agisse du vaste ensemble monumental du massif Calcaire, de la foisonnante production d'anaphores syro-occidentales, de l'hymnographie d'Ephrem ou des bréviaires, nous retrouvons partout la marque d'une même vitalité créatrice. Reste qu'à raison de la conservation d'archaïsmes remarquables, mais aussi de la multiplication des structures rituelles qu'ont entraînée les grandes ruptures théologiques consécutives à Chalcédoine, l'attraction byzantine et les divers rattachements à Rome, ce monde singulièrement pluriel se présente à notre regard occidental, souvent sommaire et mal averti, sous un aspect quelque peu touffu et insaisissable. Aussi un ouvrage tel que celui-ci trouvait-il toute son opportunité. Tenant compte, non seulement de la complexité propre au domaine syriaque, mais de la richesse inhérente au fait liturgique en lui-même, il propose une approche plurivoque des faits, en procédant depuis les grandes dimensions que tout système liturgique met en forme - à savoir l'espace et le temps - vers les ensembles rituels majeurs, les documents qui les consignent et tel ou tel élément typique. Utile à quiconque désire tout simplement se faire des idées plus claires et plus distinctes en la matière, ce volume se recommandera certainement aussi, par sa méthode, auprès des liturgistes proprement dits, étant bien entendu que si parfois les pierres se taisent, il n'est de liturgie que des vivants.

10/2006

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Romans de terroir

Le sanglier de la forêt de Lonnes. Esquisse du comté de Savoie à la fin du XIVe siècle

Jacques Replat (Chambéry, 1807-Annecy, 1866) fut un des auteurs les plus en vue dans la Savoie du XIXe siècle ; très apprécié de ses contemporains, il publia plusieurs romans gothiques - se déroulant au Moyen Age et teintés de fantastique -, des poèmes également d'inspiration médiévale ou romantique, et des récits de promenades oniriques, mêlant l'humour, la vision, le souvenir et l'histoire. Le Sanglier de la forêt de Lonnes, publié en 1840, évoque le dernier duel judiciaire du comté de Savoie, en 1397 : il eut lieu à Bourg-en-Bresse entre le chevalier-poète Othon de Grandson et son rival Gérard d'Estavayé. Il en explore les sources - la mort suspecte du Comte Rouge Amédée VII à Thonon, l'amour de Catherine d'Estavayé pour Othon -, et prend pour symbole du mal qui rongeait la Savoie le grand sanglier qui hantait les forêts du Chablais et dont la malédiction devait être fatale aux temps héroïques : car avec la mort du Comte Rouge et celle du chevalier-trouvère, c'est toute une époque qui s'en va, avec ses valeurs, ses rêves, ses illusions, ses fantasmes - lesquels ne sont d'ailleurs pas dénués de force sur les événements : derrière leur voile, des forces mystérieuses sont à l'oeuvre. Poète et historien à la fois, Jacques Replat a dans ce roman recréé avec succès une période qui continue de susciter une forme de nostalgie : la Savoie féodale semble avoir touché au monde du rêve, comme un écho de la mythologie arthurienne alors si prisée en Europe. Evocation poignante, que celle du Sanglier de la forêt de Lonnes, et si typique de la littérature du Buon Governo (1815-1848) : on voulait renouer avec les vieilles racines, enfouies dans la brume des temps gothiques.

04/2015

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Philosophie

Prendre soin. Tome 1, De la jeunesse et des générations

Le biopouvoir que Michel Foucault s'est si puissamment attaché à décrire n'est plus ce qui trame notre époque : l'enjeu est désormais le psychopouvoir, où il s'agit moins d'" utiliser la population" pour la production que de la constituer en marchés pour la consommation. Foucault décrit la genèse de l'État s'acheminant vers la révolution industrielle avec la conquête du pouvoir par la bourgeoisie et les conditions de formation du capitalisme typique du me siècle, tel que l'aura analysé Marx, où la première préoccupation est la production. Or, la seconde moitié du XXe siècle rencontre de tout autres questions : il s'agit d'organiser la révolution des modes d'existence humains, voire leur liquidation, comme modes de consommation éliminant les savoir-vivre dans ce qui devient une économie industrielle de services dont les industries de programmes sont la base. La science de cette nouvelle mobilisation totale est moins la cybernétique, comme le croyait Heidegger, que le marketing. Le psychopouvoir apparaît de nos jours pour ce qu'il est : ce qui fait des enfants les prescripteurs de leurs parents, et de ces parents, de grands enfants - le marketing détruisant ainsi tout système de soin et, en particulier, les circuits intergénérationnels. Il en résulte une destruction systématique de l'appareil psychique juvénile. Les psychotechnologies monopolisées par le psychopouvoir sont des cas de ce que Platon, critiquant l'usage de l'écriture par les sophistes, appelait un pharmakon : un poison qui peut aussi être un remède. Au début du XXIe siècle, la reconstitution d'un système de soin exige de renverser la logique du psycho-pouvoir pour mettre en œuvre une politique de l'esprit. Cela requiert l'élaboration d'une pharmacologie qui analyse les caractéristiques des psychotechnologies contemporaines et d'une thérapeutique qui les mette au service d'un nouveau système de soin.

02/2008

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Droit public

Politiques de la fusion. Organisation, services, territoires

Cet ouvrage dresse un bilan des fusions d'organisations publiques " chaudes ", celles intervenues depuis la fin des années 2000 et au cours des années 2010.11 s'appuie sur des enquêtes après des fusions intervenues chez des opérateurs de l'Etat, dans des universités, collectivités locales et des administrations d'Etat. Ses buts sont d'abord d'interroger sur le sens des transformations en cours. Les fusions d'organisations publiques sont-elles parties prenantes d'un mode de gouvernement inspiré de la gestion des organisations privées et donc typique du "new public management" ou marquent-elles l'émergence d'une nouvelle manière de gouverner l'administration ? Mais il convient aussi de s'intéresser aux raisons des fusions, autrement dit aux idées, intérêts, ressources et stratégies des décideurs et des acteurs directement impliqués dans ces fusions. Ensuite, il s'agit de rendre compte des effets des fusions sur les acteurs de ces politiques, sur les membres des organisations fusionnées et sur le fonctionnement des organisations. De façon plus générale, le livre interroge ainsi les évolutions des rapports de pouvoir entre acteurs ainsi que celles des représentations des organisations et de l'action publiques. Structuré en trois parties (Etat, collectivités locales, universités), chacune conclue par urne spécialiste du secteur concerné, cet ouvrage croise les regards de chercheur. e.s travaillant sur des cas concrets de fusion avec les conceptions plus larges de spécialistes des réformes administratives et celles plus concrètes d'acteurs impliqués dans la conduite ou l'évaluation des fusions. Il fait également varier les cas d'études, en distinguant les fusions contraintes par le droit (notamment celles des régions) de celles qui dépendent d'avantage des acteurs localisés (notamment les fusions d'universités).

04/2021

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Troubles masculins

Hyperplasie de la Prostate

Les maladies de la prostate les plus fréquentes sont la prostatite, l'hyperplasie bénigne de la prostate (HBP) et le cancer de la prostate. Le régime alimentaire et le mode de vie occidentaux sont susceptibles de donner lieu à une augmentation de la graisse abdominale et à des taux élevés de cholestérol, d'oestrogènes et de dihydrotestostérone, ainsi qu'à des taux élevés d'insuline et d'IGF-1, hormones qui favorisent le développement de l'HBP et du cancer de la prostate. L'élargissement de la prostate cause un reflux urinaire intra-prostatique qui peut provoquer une prostatite chronique. Ce problème est particulièrement grave dans la zone périphérique de la prostate où le drainage des secrétions est faible. La substance la plus pro inflammatoire présente dans l'urine est l'acide urique cristallin qui se forme à un pH de 5,5. Tel est le niveau d'acidité de l'urine matinale, qui pénètre la vessie pendant la nuit (nycturie), chez les hommes ayant une alimentation moderne typique incluant un grand nombre d'aliments producteurs d'acide. Un pH acide est également propice à l'activité accrue de la 5-? réductase qui catalyse la production de dihydrotestostérone potentiellement cancérigène. La prostatite chronique est un facteur important dans le développement de carcinomes dans la zone périphérique de la prostate, notamment en raison de l'augmentation permanente du stress oxydant/nitrosatif. Ce processus est intensifié par d'autres substances cancérigènes présentes dans l'urine et le rectum. Du point de vue épidémiologique, des études cliniques ont démontré que les maladies liées à l'acidité urinaire telles que la goutte ou la lithiase urinaire sont associées à une forte hausse de risque de cancer de la prostate tandis que les régimes alcalins à base de plantes réduisent considérablement le risque d'apparition du cancer et inhibent la progression des carcinomes existants.

05/2021

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Parascience

Vis ta meilleure vie avec le design humain

Le Design Humain nous enseigne que nous sommes tous uniques. Nous sommes aussi tous différents. Et nous sommes également tous " anormaux ". Fanny Berrebi a très vite adhéré à cette idée, parce qu'elle a passé sa vie à se sentir unique sans accepter de se sentir différente " des autres ". Elle refuse le terme " neurotypiques ", car selon elle, tout ce qui nous rend typique n'est rien d'autre que de l'adaptation et du conditionnement. En pratique, le design humain est une science, la science de la différenciation. Une science qui fait la synthèse de plusieurs sciences traditionnelles et modernes. Elle aurait pu être inventée en faisant des corrélations simples entre plusieurs sciences, mais elle a été canalisée par l'intermédiaire d'une rencontre mystique entre " la voix " et Robert Alan Krakower qui est devenu Ra Uru Hu à la suite de cette rencontre. Le Design Humain n'est pas qu'un " outil ", c'est une véritable science. De cette science on peut tirer une multitude d'outils. C'est comme un guide pour découvrir qui on est vraiment et commencer à vivre une vie véritablement alignée. Dans cet ouvrage, Fanny Berrebi détaille son approche du Design Humain avec second degré et pragmatisme. Décomplexée, elle permet aux lecteurs et aux lectrices d'utiliser cette science au quotidien pour mieux se connaître. Ainsi, les lecteurs pourront découvrir leur type (Generator, Manifesting-Generator, Projector, Manifestor, Reflector), leur autorité et le fonctionnement de leurs centres énergétiques. Un outil de connaissance de soi très précieux revisité de façon moderne et attractive ! Avec beaucoup d'humour, l'auteure partage un voyage au coeur d'une expérience mystique mais amusante, à prendre avec beaucoup de légèreté et une grande envie de découvrir et d'expérimenter.

04/2023

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Critique littéraire

Avec une légère intimité. Le concert d'une vie au coeur du siècle

Madeleine Lioux est née dans la musique. Ses parents, mélomanes tous les deux, avaient toujours imaginé pour elle un avenir de concertiste. Elle-même ne pouvait rêver mieux et s'apprêtait à suivre le chemin exigeant de l'artiste. Mais le destin allait en décider autrement. C'est par la musique qu'elle rencontre Roland Malraux, qui, assistant un soir à l'un de ses concerts, n'a pu l'oublier. Rencontre fulgurante et décisive. Le temps passé avec Roland sera magique, mais bref. Bientôt le drame frappe. Résistant de la première heure, Roland est capturé par la Gestapo, alors que, mariée depuis un peu plus d'un an, Madeleine attend leur premier enfant. Elle ne le reverra plus ; il ne connaîtra jamais son fils. Son beau-frère, l'écrivain André Malraux, le demi-frère aîné de Roland, vient de son côté de perdre la mère de ses deux jeunes garçons, Josette Clotis. Il propose à Madeleine de partager une maison. Graduellement, l'arrangement se mue en sentiments. Deux ans plus tard Madeleine et André se marient. De toutes les femmes dans la vie d'André Malraux, Madeleine, la plus discrète, est sans aucun doute celle qui, pendant plus de vingt ans, a partagé les moments les plus marquants de la vie de l'homme de lettres devenu ministre, celle qui a été à ses côtés dans les plus grands triomphes comme dans les pires épreuves. C'est elle qui l'accompagne dans tous les voyages officiels, du Japon en Chine, en Egypte, en Amérique latine, et surtout aux Etats-Unis où une magnifique entente s'établira vite entre les couples Malraux et Kennedy. C'est à New York qu'elle reprendra le fil de sa vie de musicienne, quand, quelques années plus tard, après une série de tragédies qui auront endeuillé leur entente, Madeleine et André se sépareront. Elle travaillera aux côtés du brillant chorégraphe Georges Balanchine et du grand Isaac Stern. Plus tard, c'est le Japon qui la réclamera. De ce récit fascinant, qui mêle histoire, art, politique et culture, ressort le portrait d'une femme "belle, pure, éternelle", comme le lui disait son amie Jackie Kennedy, et d'un être qui a su faire du don de soi un des plus beaux arts. Cet ouvrage, enrichi de nombreux documents d'époque issus des archives personnelles de la famille Malraux et de très beaux fac-similés, dresse aussi le portrait d'un siècle passionnant, dont Madeleine ressuscite pour nous le parfum.

10/2012