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Perrine Lamy-Quique

Extraits

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Histoire internationale

L'âge d'or du Tibet. (XVIIe et XVIIIe siècles)

Les Guides Belles Lettres des Civilisations proposent un voyage dans le temps et l'espace (Egypte, Grèce, Rome, Inde, Chine, Japon...) et s'adressent aux étudiants, aux curieux d'histoire et de civilisations, aux voyageurs... Ouvrages pratiques et raisonnés de culture générale sur les principales civilisations anciennes qui nous ont laissé une trace écrite, ils proposent au lecteur les clés nécessaires pour comprendre un texte ancien ou un livre d'histoire, ils l'aident à en déchiffrer les allusions, à en élucider les difficultés. Le Pays des neiges, dont le Ve dalaï-lama fut le premier à exercer les pouvoirs spirituel et temporel, a nourri les rêves les plus fantaisistes des Occidentaux. Ses hautes montagnes ont dissimulé une civilisation d'une richesse inouïe, longtemps demeurée méconnue. Le Tibet des XVIIe et XVIIIe siècles a engendré une activité intellectuelle et artistique foisonnante et transformé les institutions politiques, lui conférant un caractère unique qu'il a conservé jusqu'à l'invasion chinoise de 1950. C'est ce Tibet qu'évoque ce guide, un Tibet parfois déroutant, souvent attachant et toujours exceptionnel. Leur conception pratique permet à chacun de les utiliser de trois façons : soit les lire en suivant, comme un livre traditionnel, pour découvrir les divers aspects de la civilisation présentée, soit recourir directement à l'une des rubriques qui composent chaque chapitre grâce à une table des matières très détaillée, soit encore se servir directement de l'index très fourni afin de trouver rapidement une information précise. Les cartes, tableaux, schémas, permettent, en outre, d'aller à l'essentiel. Et une bibliographie choisie et récente offre à qui le souhaite d'amorcer une recherche plus approfondie. Les Guides Belles Lettres des Civilisations ne sont pas des dictionnaires. Toute information recherchée s'y trouve replacée dans le contexte des mentalités de chacune des civilisations étudiées. Car il n'est pas possible de comprendre un événement, une loi morale ou le caractère d'un personnage si rien n'est restitué des valeurs qui les justifient. J.-N. R.

09/2019

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Histoire internationale

Il était une fois... les révolutions arabes

"On retrouve la révolution au centre même de l'histoire et de l'imaginaire propres au monde arabe, comme composante de la pensée et comme vecteur de l'action. Elle s'est construite dans un rapport à l'autre, extérieur, fait d'emprunts, de fascination parfois, et de rejet aussi. De par sa localisation, de par son histoire et sa situation de carrefour culturel, l'espace arabe a été un lieu privilégié d'élaboration d'une pensée révolutionnaire, d'effervescence des idées contestataires. On ne s'étonnera pas que, dans un contexte de mondialisation, il devienne un espace privilégié de production révolutionnaire et que le "Printemps arabe' ait ainsi très vite gagné ce statut de laboratoire d'idées et de formes de mobilisation renouvelée." Extrait de l'introduction de Bertrand Badie. Ont contribué à cet ouvrage : Farah Kamel Abdel Hadi, Tarek Moustafa Abdel-Salam, Mayada Adil, Kaouther Adimi, Lama Ali, Zahra Ali, Tammam al Omar, Mehdi Annassi, Iasmin Omar Ata, Christophe Ayad, Bertrand Badie, Benjamin Barthe, Nazim Baya, Akram Belkaïd, Radia Belkhayat, Mounia Bennani-Chraïbi, Myriam Benraad, Sonia Bensalem, Raja Ben Slama, Karim Emile Bitar, Mehdi Boubekeur, Ichraq Bouzidi, Marwan Chahine, Tracy Chahwan, Leyla Dakhli, Zakya Daoud, Delou, Brecht de Smet, Yasmine Diaz, Pauline Donizeau, Tarek El-Ariss, Alaa El Aswany, Moaz Elemam, Salma El-Naqqash, Khaled Fahmy, Mona Fawaz, Jean-Pierre Filiu, Ganzeer, Dalia Ghanem, Kinda Ghannoum, Salah Guemriche, Noha Habaieb, Patrick Haimzadeh, Halim, Narmeen Hamadeh, Sarah B. Harnafi, Ali Hassan, Sulafa Hijazi, Coline Houssais, Incrusted, Intibint, Joseph Kai, Lena Kassicieh, Mazen Kerbaj, Bahgat Korany, Abir Kréfa, Stéphane Lacroix, Ibticem Larbi, Pierre-Jean Luizard, Ziad Majed, Zarifi Haidar Marín, Hind Meddeb, Meen One, Sabrina Mervin, Merieme Mesfioui, Rania Muhareb, Mostafa M Najem, Aude Nasr, Nime, Mohamed Omran, Marc Pellas, Victor Salama, Sara Saroufim, Enas Satir, Alexandra Schwartzbrod, Isabela Serhan, Rima Sghaier, Leïla Shahid, Bahia Shehab, Leïla Slimani, Laila Soliman, ST4 The project, Hamid Sulaiman, Anna Sylvestre-Treiner, Abdellah Taïa, Fawwaz Traboulsi, Willis from Tunis, Sana Yazigi, Ali Mohamed Zaid, Salim Zerrouki.

01/2021

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Récits de voyage

Le voyage en Provence. De pétrarque à Giono

La Provence est, avec la Toscane ou la Californie, l'une des régions les plus connues dans le monde. Elle jouit d'un rayonnement particulier, lié au charme de ses paysages comme à l'attrait exercé par un certain mode de vie, fait de plaisirs et de légèreté. Mais, comme toutes les légendes, celle-ci ne va pas sans clichés. Frédéric d'Agay, qui connaît intimement l'âme et l'histoire provençales, en révèle dans cet ouvrage toute l'originalité à travers un périple littéraire personnel dans le sillage des plus grands écrivains français et étrangers. Le premier récit de voyage est, au Moyen Age, celui de l'ascension du mont Ventoux par Pétrarque. Epoque où les pèlerins qui s'apprêtent à embarquer à Marseille pour Rome ou la Terre sainte sont fascinés par la beauté des sites - la fontaine de Vaucluse, le théâtre d'Orange ou les églises d'Avignon. Au XVIIe siècle, Mme de Sévigné vient en Provence voir sa fille, et nombre d'autres beaux esprits parisiens racontent leurs propres séjours dans des lettres teintées d'humour. C'est au siècle suivant que la Provence devient, avec la Suisse et l'Italie, l'un des berceaux du tourisme. Une escale privilégiée sur la route de Florence et de Venise pour Casanova, Jefferson, Arthur Young ou Lady Montagu, suivis cent ans plus tard par Chateaubriand, Van Gogh, Dickens, Nietzsche et Victor Hugo. Autant de visiteurs illustres qui contribuent à la véritable découverte de la Provence. C'est le début de la saison d'hiver dans les cités bientôt mythiques de la non moins mythique Côte d'Azur : Hyères, Saint-Raphaël, Cannes, Nice, Menton. Au XXe siècle, Cocteau, Colette, Morand ou Kessel y ont leur villa, leur hôtel préféré, leur cercle d'amis et de visiteurs. Mais ceux qui évoquent le mieux leur pays sont les écrivains "de l'intérieur". Pagnol, Bosco, Giono célèbrent avec verve, tendresse et poésie sa lumière, ses caractères, son folklore et ses traditions. Tout ce qui fait l'essence véritable de la Provence, ici magnifiquement restitué.

07/2020

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12 ans et +

Le Secret de l'inventeur Tome 3 : Le pari du traître

Monstres d'acier, magie vaudou et combat pour la liberté, découvrez la fin de l'épopée Steampunk d'Andréa Cremer ! Imaginez un monde où l'Empire britannique aurait écrasé la rébellion qui a donné naissance aux Etats-Unis d'Amérique... Enfant de la Résistance, Charlotte, seize ans, ne rêve que d'une chose : prendre part au combat, comme ses parents avant elle, et mettre fin à la domination implacable de l'Empire. Pourtant, quand sonne enfin l'heure pour elle de faire ses preuves et de rejoindre sa mère dans la lutte, son monde bascule... et emporte avec lui toutes ses certitudes. Car les rebelles, qui n'hésitent pas à sacrifier des vies au nom de la cause, semblent attendre le même dévouement de la part de leurs nouvelles recrues. Or le prix à payer est décidément trop lourd pour Charlotte. Mise au pied du mur, elle choisit de protéger ceux qu'elle aime et de prendre la fuite. Traître à son pays, ennemie de l'Empire, la jeune insoumise se lance alors dans une course folle pour échapper à ses adversaires, suivie de Jack, pour qui ses sentiments sont toujours aussi troubles. Pourtant, Charlotte ne peut se résoudre à abandonner complètement la rébellion. D'autant que les indices s'accumulent : une taupe se cache au coeur de l'organisation, la jeune fille en est certaine. Epaulée par Grave, Linnet, l'indéchiffrable capitaine Sang d'Acier et les mystérieux Lord et Lady Ott, Charlotte est bien décidée à démasquer l'espion... Mais comment sauver la Résistance du désastre quand on se trouve soi-même au coeur de la tourmente ? Troisième et dernier tome du Secret de l'inventeur, Le Pari du traître clôt la trilogie steampunk d'Andrea Cremer, l'auteur du best-seller international Nightshade, plusieurs fois classée dans les listes des meilleures ventes du New York Times Monstres d'acier, magie vaudou et automates maléfiques, elle a su tisser un univers d'une grande richesse où brille une héroïne née pour mener la lutte !

08/2017

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Romans historiques

Soledad : force obscure de la lande. Tome 3 : Terre sans eau dans le Poitou au XIIe siècle

1180. En ce bout du monde à l'arrière de la Pointe du Payré, Soledad organise sa survie après avoir été éjectée de l'embarcation paternelle par une lame de fond cataclysmique qui la sépara des siens. La jeune fille avoue à son ami le Grand Balafré que la poutre sculptée échouée doit être celle transportée par l'équipage de son père Pablo. Silan, leur commanditaire de Brem, furette autour du projet d'implantation d'une abbaye. Lors d'une réunion informelle dans la lande sans eau des autorités civiles et religieuses impliquées, Soledad découvre leurs curieuses tractations interrompues par la saignée sauvage de Trofime frappé d'une soudaine crise d'apoplexie. Soledad s'assure que le site pourrait être transformé en une île. D'où sa compréhension de la recrudescence des querelles d'intérêt résultant des avantages que la papauté accorde à une abbaye bâtie comme à Maillezais. Lors d'une expédition de capture d'aspics, l'Espion lui fait découvrir des traces gigantesques sous le goémon. Sont évoqués : les druides, Bélesbat la ville disparue, une chasse à l'ourse, le minerai de fer dans la falaise, la thériaque, les plantes médicinales. La recherche de l'eau se poursuit alors que Maoc, maître puisatier, exprime des doutes que confirme un effroyable accident. Soledad aide à sauver Céran le carrier bloqué dans le puits comme elle le fit pour le Mioche tombé du ponton au port de La Guittière. Accompagnée d'Euchaire le moine architecte, Soledad propose un mode de récupération de la poutre sculptée que Silan soumet à donation par devant notaire. L'arrivée des hommes préparant une grande chasse pour Richard Le Plantagenêt est source de tension avec l'équipe du puisatier. Soledad préfère les échanges entre Euchaire et Aignan de Villox, les moines bâtisseurs du Poitou. La jeune fille se fait attaquer par Giraie, le conducteur de mule qui la laisse pour morte après l'avoir violenté. Comment Soledad va-t-elle pouvoir survivre à ce nouveau drame ?

11/2012

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Histoire des idées politiques

Des masques à la plume. Théâtre et politique dans le journal du Père Duchesne (1790-1794) de Jacques-René Hébert

Honni par ses adversaires, interpelé dans la rue par certains de ses lecteurs qui le confondent avec le héros de son journal, le Père Duchesne, Hébert, familier du monde des petits théâtres d'avant 1789, tente une expérience pour le moins originale, entre septembre 1790 et mars 1794 : faire de la politique en utilisant les ficelles du théâtre et notamment celles du théâtre de la Foire qu'il connaît bien. Il joue ainsi de son journal comme d'une scènetribune pour exposer son programme politique et celui de ses amis Cordeliers. Il recourt, au fil des quelque 400 numéros, à tout l'éventail de genres qu'offre cet art visuel, si prisé par la société de l'époque : saynètes comiques, farces, prosopopées, allégories, enchantements voire mélodrames. Heureuse alliance d'une passion contrariée et d'un projet politique qu'il met habilement en scène pour toucher le coeur de son lectorat-spectateur, bien plus sensible aux images que font naître ses mots incisifs et mordants qu'aux formules convenues et attendues de ses concurrents. Il le fidélise ainsi en imaginant de petits feuilletons avant l'heure, où paraissent les héros du jour, pris sur le vif, en divers lieux et situations : le roi, la reine, l'abbé Maury, le ministre girondin Roland..., ses véritables bêtes noires. Tandis que ses ennemis se voient tour à tour raillés, ridiculisés, animalisés, diabolisés, pour finir le plus souvent sous la lame de la "bascule à Charlot", se construit, en contrepoint, son rêve d'une Cité idéale, fraternelle, vertueuse et républicaine, patrie des braves sans-culottes, désormais mètre-étalon de toute chose, dans une France en devenir. Le temps d'avant tire sa révérence pour faire place nette au "nouveau régime" dont Hébert peint contours et couleurs comme un décor de castelet, quitte à procéder aux retouches et repentirs qu'exigent le caractère toujours changeant et imprévisible des événements politiques.

02/2021

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Beaux arts

Paul Delaroche

En 1971, Madame Delaroche-Vernet-Henraux offrait au département des Arts graphiques du Louvre un extra-ordinaire ensemble de dessins de son ancêtre Paul Delaroche, plus de sept cents feuilles provenant de la succession de l'artiste. Celui-ci était déjà bien représenté dans les collections du musée par des tableaux célèbres, comme Les Enfants d'Édouard ou La Jeune Martyre, oeuvres spectaculaires récemment rejointes sur nos cimaises par le Napoléon franchissant les Alpes et le Portrait du comte de Pourtalès- Gorgier. Souvent défini comme le parangon du juste milieu, tendance artistique qui s'est essentiellement développée à l'époque de la monarchie de Juillet et qui regroupe des artistes aussi éloignés des emportements romantiques que des obédiences néoclassiques, académiques ou ingresques, Paul Delaroche a exercé son talent dans de nombreux genres, grandes décorations (à l'hémicycle de l'Ecole des beaux-arts notamment), peinture religieuse et portraits; mais il est surtout connu par ses évocations historiques, se concentrant sur des épisodes dramatiques de la Renaissance et du XVIIe siècle, choisis plus spécifiquement dans l'histoire de la France et celle de l'Angleterre; aucun visiteur de la National Gallery de Londres n'a pu oublier la monumentale Exécution de Lady Jane Grey qui trône au centre de la salle consacrée à la peinture du XIXe français, de même que l'image de L'Assassinat du duc de Guise est demeurée séminale dans les livres d'histoire illustrée. C'est la spécificité du regard de Delaroche sur l'Histoire que traduit aussi la sélection de dessins présentée dans les salles Mollien à partir de mars 2012. Le don de l'évocation se conjugue ici avec un graphisme d'une haute qualité, très significatif dans son addiction à de petits formats particulièrement évocateurs. Mais on y trouvera également de superbes portraits dessinés presque égaux à ceux d'Ingres dans leur empathie envers les modèles, et quelques notations de voyage d'une grande sensibilité.

03/2012

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Sciences politiques

Imaginer la paix

L'Académie Universelle des Cultures que préside Elie Wiesel, prix Nobel de la paix, organise chaque année un prestigieux forum international : dans ce cadre, les membres de l'Académie et des experts de toutes disciplines ont réfléchi sur la paix. Comme l'écrit Paul Ricoeur, imaginer la paix, ce n'est ni " la rêver ou l'halluciner, mais la concevoir, la vouloir et l'espérer ". La paix est " un bien positif, un état de bonheur, consistant dans l'absence de crainte, la tranquillité, dans l'acceptation des différences ". Les membres de l'Académie Universelle des Cultures et leurs invités se sont réunis autour de cet idéal insaisissable et inlassablement recherché. De l'Antiquité, évoquée par Jacqueline de Romilly, au Moyen Age, de la Paix de Dieu mais aussi de la " guerre juste " décrite par Jacques Le Goff, de la dissertation historique de Kant sur la paix perpétuelle, abordée en détail par le philosophe Heinz Wismann, aux lumineuses définitions d'Umberto Eco, historiens et philosophes ont tenté de cerner ce désir de l'humanité. Jorge Semprun, rescapé des camps de la mort, a traité de la lutte contre toutes les formes de terreur, tandis que les victimes des violences en Algérie s'exprimaient par l'intermédiaire de Zazi Sadou, porte-parole du Rassemblement algérien des femmes démocrates. Et si la paix n'existait que comme discours ? Bernard Kouchner, Julia Kristeva, Blandine Kriegel, Bronislaw Geremek, Daniel Sibony Roger-Pol Droit, Ariel Dorfman, Jaan Kaplinski, Odon Vallet, François Gros, Lady Helena Kennedy, Mireille Delmas-Marty Franz-Olivier Giesbert, Mohamed Talbi - toutes et tous ont apporté d'une voix forte leur réponse pleine de foi, en évoquant la paix du cœur, en revisitant les mythes fondateurs, en débattant des relations entre les sciences et la paix, en discutant du " droit de la paix ", ou en repensant le monde d'après le 11 septembre, à la recherche d'une paix qui ne soit pas fondée sur l'affrontement, ni sur la loi du plus fort.

11/2003

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Bouddhisme

Carnets d'un moine errant

De l'Institut Pasteur à l'Himalaya auprès des maîtres spirituels, les Carnets de Matthieu Ricard racontent une vie de moine errant, sans attache matérielle ou géographique, toujours en chemin vers la liberté intérieure et le bien d'autrui. Matthieu Ricard est né en 1967, à l'âge de 21 ans, à Darjeeling, en Inde. Son père spirituel est Kangyour Rinpoché, un grand maître tibétain qui l'émerveille par son extraordinaire qualité d'être. Cinq ans plus tard, alors chercheur en génétique à l'institut Pasteur, promis à un bel avenir, Matthieu Ricard abandonne tout pour vivre dans l'Himalaya. Un choix décisif dont il se félicite chaque jour depuis cinquante ans. Sa première vie, partagée entre la ville et la campagne, avait fait de lui un jeune homme aimant la nature et la musique classique, curieux de spiritualité et de percer les mystères de la biologie moléculaire. Sa deuxième vie le conduit sur le chemin de l'Eveil, dans les pas de ses maîtres, exemples de cohérence entre leurs paroles et leurs actes. Il partage ainsi pendant douze ans le quotidien de Dilgo Khyentsé Rinpoché, maître admiré du Dalai ? -lama, source inépuisable d'inspiration. Pendant trois décennies, la vie à la fois simple et extraordinaire de Matthieu Ricard alterne retraites méditatives dans des lieux les plus inaccessibles et voyages fascinants au Bhoutan, au Népal et au Tibet. Puis, en 1997, Le Moine et le Philosophe, coécrit avec son père, le philosophe Jean-Franc ? ois Revel, paraît. Son succès international inattendu plonge le paisible moine dans un maelstrom d'interviews et de conférences à travers le monde. De livre en livre, il met alors son travail d'auteur et ses talents de photographe au service de son message d'amour altruiste. Ses Carnets racontent une vie de moine errant, sans attache matérielle ou géographique, toujours en chemin vers la liberté intérieure et le bien d'autrui. Matthieu Ricard reverse l'intégralité de ses revenus - droits d'auteur de tous ses livres, photographies et conférences - à l'association humanitaire Karuna-Shechen.

10/2021

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Verre, dinanderie, céramique

Souffles. Edition bilingue français-anglais

Jean-Baptiste Fastrez, Brynjar Sigurðarson, Julie Richoz, Mathieu Peyroulet Ghilini, Laura Couto Rosado, Samy Rio, Pernelle Poyet, Carolien Niebling, Sara de Campos et Gregory Granados ; dix noms qui incarnent la nouvelle vague du design français et international. Dix designers, lauréat·e·s du grand prix du concours Design Parade Hyères organisé par la villa Noailles, qui ont bénéficié d'une année de résidence au Centre international de recherche sur le verre et les arts plastiques (Cirva) pour la production d'un vase en verre. Ils·elles sont tous et toutes têtes d'affiches de l'exposition "Souffles - 10 designers. 10 ans. 10 vases" présentée à l'été 2021 au château Borély - musée des Arts décoratifs, de la Faïence et de la Mode, sur l'initiative des musées de Marseille. Souffles - Cahier du Cirva présente leurs travaux. L'on retrouve ainsi dans ces pages chaque vase dans son plus simple appareil. Pour leur faire écho, les commissaires de l'exposition, Marie-Josée Linou, directrice du pôle arts décoratifs des musées de Marseille et conservatrice en cheffe du patrimoine, Anna Millers, conservatrice du patrimoine et Stanislas Colodiet, directeur du Cirva et conservateur du patrimoine, s'entretiennent avec les lauréat·e·s : une occasion d'aborder leur point du vue sur l'objet vase et leur vision du design, et de s'attarder en images sur leur processus de recherche. Pour ce premier cahier du Cirva, il est donc question de célébration ; celle d'une nouvelle génération de designers ; celle du renouveau de la série des Cahiers, une collection créée en 1987 comme archive et espace de création tout à la fois, dédiée aux artistes et designers en résidence dans l'atelier du Cirva à Marseille. Publié à l'occasion de l'exposition "Souffles - 10 designers. 10 ans. 10 vases" présentée au château Borély - musées des Arts décoratifs, de la Faïence et de la Mode à Marseille, à l'été 2021, coorganisée par les musées de Marseille, le Cirva et la villa Noailles.

06/2021

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Acteurs

Audrey. Les années 60

Audrey Hepburn, icône de charme, de beauté et d'élégance des années 60, ne cesse de fasciner et d'inspirer presque 30 ans après sa disparition. La réédition de ce livre collector est l'occasion de redécouvrir le parcours de cette actrice inoubliable, aussi légendaire qu'insaisissable. Un recueil de plus de 200 photos, pour la plupart inédites ou peu connues, émaillé de citations, remarques et commentaires des meilleurs amis de la star, et de son entourage professionnel : les plus grands photographes et stylistes, de grands acteurs aux côtés lesquels elle a joué, et Audrey elle-même. Alors que le monde entier n'avait de yeux que pour les sulfureuses stars du glamour hollywoodien, la brindille qui, dans les années '50, avait conquis le public par ses yeux de chat et son allure d'oiseau, sa personnalité spontanée et pleine de fantaisie, s'est métamorphosée, au cours de la décennie qui a suivi, en diva sophistiquée et terriblement tendance. Les années '60 ont en effet été, pour elle la période la plus faste. Une décennie pendant laquelle son style, son charme et son élégance innés ont fait de la " drôle de frimousse " une icône et l'une des stars sans doute la plus imitée dans le monde, tout en continuant à s'intéresser aux enfants défavorisés dans le monde et à s'investir plus tard aux côtés de l'Unicef. Selon elle, le plus grand rôle de sa carrière. Ce livre révèle également certaines pépites, comme des clichés pris lors des tournages sur les plateaux de Diamants sur canapé, Charade, My Fair Lady, Comment voler un million de dollars, Voyage à deux... , mais aussi des images prises au cours de séances photos de mode réalisées pour Vogue. Audrey, les années '60 est un véritable écrin qui nous présente la beauté intemporelle de l'actrice et nous révèle une star qui ne ressemblait à aucune autre star.

10/2021

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Esotérisme

Isis ou l'initiation maçonnique

Le monde profane articule plusieurs griefs plus ou moins fondés contre la Maçonnerie. Plus elle se cache, plus il est curieux, indiscret et sujet à se tromper dans ses appréciations. On lui reproche ses allures étranges, ses mystères, ses formules bizarres, son prétendu secret, sa doctrine ésotérique, ses documents apocryphes, ses épreuves fictives, ses initiations illusoires, son symbolisme antique et suranné, et enfin sa généalogie bâtarde ; car la Maçonnerie est une lame neuve dans un vieux fourreau. Le monde profane lui reproche encore ses théories contradictoires, ses schismes, la grande variété et l'antagonisme de ses rites, l'orgueil de ses prétentions et de ses titres, la quête de patronages dynastiques, mais surtout son abstention ou du moins sa réserve excessive dans les grandes luttes politiques et religieuses du jour. Il s'étonne de voir l'égalité et la fraternité parquées et circonscrites dans le temple maçonnique, sans se manifester au dehors. Ils se demandent quel peut être le sens d'une Loge militaire et comment les idées de la guerre peuvent se confondre avec les sentiments de la paix. Il voudrait enfin, qu'une si sainte institution eût le courage de ses doctrines, et qu'elle osât entreprendre de tarir la source des maux, qu'elle prétend guérir. La Maçonnerie n'avait point encore répondu d'une manière satisfaisante a tous ces reproches ; sans doute, parce qu'elle les a considérés comme des objurgations hostiles. Elle a continué à se draper dans ses voiles mystiques et à garder une opiniâtre réserve. Aussi, le Dr Jean Berchtold-Beaupré, un philalèthe, a-t-il laissé de côté quelques vices de forme, pour adhèrer de toute son âme à la grande loi d'amour proclamée par la Loge et qui constitue ses assises. Il la considère comme le fondement du bonheur public et il déplore avec l'éloquent d'Israël, qu'on ait si longtemps bouleversé le monde, entassé les révolutions et les ruines, sans la trouver.

01/2021

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Sciences historiques

Parcourir l'histoire. La plage, l'invention du plaisir à la mer, 1 CD audio

La plage est une invention moderne et le bain de mer a longtemps été considéré comme une activité immorale. pratiquée par les gens sans manières. Au Moyen Âge, des savants attribuaient le découpage irrégulier des grèves à la punition du déluge. Il faut dire que la mer était le lieu de tous les dangers : elle avait transporté les envahisseurs normands, les rats porteurs de la peste noire avaient voyagé par bateau, les pirates et les contrebandiers se cachaient sur les grèves. Bref, avant que la science ne la débarrasse des monstres, des sirènes. des nymphes et des tritons, la mer affolait les riverains et inquiétait les marins. Au XVIIIe siècle, les progrès de l'océanographie incitent les médecins anglais à remplacer les cures thermales par des cures marines. La baignade se résume alors au bain à la lame qui consiste à plonger les patients tête première dans la vague froide. La technique est rudimentaire, mais la mode du séjour à la mer est lancée. Elle marque la naissance des stations balnéaires réservées aux riches qui les fréquentent pour se soigner, souvent pour se distraire et toujours pour se faire voir. Ce n'est qu'au milieu du XXe siècle, avec le début des congés payes, que la classe moyenne goûte enfin aux bienfaits de la mer. La grande bourgeoisie de la plage, surprise de cette invasion, qualifie les nouveaux venus de salopards en casquette. Quelques années plus tard, des manufacturiers comme Jantzen, Cole et Catalina, surnommés les Ford, Chrysler et General Motors du costume de bain, viennent à leur secours. L'amour à la plage est alors suggéré par des maillots aux noms évocateurs, tels Double-risque, Piège à homme, Pâmoison, Chicken suit, Scandai suit, présentés par de futures vedettes : Johnny Weismuller, James Garner, Rita Hayworth, Marilyn Monroe. Et c'est depuis que l'on chante, Le bonheur, c'est la mer.

01/2007

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Poésie

L'âme

La sensation de ne pas «être au monde» ne suppose pas qu'il y ait un autre monde, dont nous aurions la nostalgie ou le désir. C'est simplement le prix que nous payons pour parler. Car, parlant, nous tenons le monde à distance et n'avons avec lui d'autre rapport que médiatisé par le redoublement symbolique. Alors que le monde est en souffrance en nous et notre malaise naît de cette attente frustrée. Mais cette souffrance est aussi la condition de notre aspiration à un rapport fusionnel, prolixe, acharné avec les choses, les corps, la «nature»... La question de la «poésie» est celle de cette habitation paradoxale du monde par les êtres parlants. Elle dit l'absence du parlant au monde et son effort pour combler l'absence. Elle est travaillée par un rêve d'adhésion au monde (d'où son obsession analogique : comparaisons, métaphores) ; en même temps, elle note, parce que travail de langue, l'expérience vraie du parlant : inadéquation des mots aux choses, obscurité muette du monde, résistance du réel à l'imposition du sens. Ame est l'un des mots les plus galvaudés par la mystique, la littérature, la poésie. C'est que âme est un signifiant pur : le nom de rien. Le nom de ce rien qui s'ouvre dans le monde à chaque fois que la langue s'évertue à le dire. Le nom de l'écart, de la séparation, de la «différence non logique» (Bataille définit ainsi la matière). L'aura insignifiante des choses, infusée dans la langue et la hantant d'une vacuité qui la scande de portées sonores et rythmiques imprenables par le sens. Les poèmes de L'Ame sont des essais d'enregistrement de cette vacuité dont le jeté fait abstraitement bouger, dans le temps d'une journée exemplaire et banale, la diction de quelques choses perçues, de quelques corps aimés, de quelques paysages vus, de quelques bribes de savoirs : dérapages, petites catastrophes du sens, lame de l'âme passée entre le réel et les mots.

03/2000

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Littérature française

Mes contes d'au-delà des mers

"Mes contes d'au-delà des mers sont des petits bonheurs, portés sur l'océan par des navires aux ailes légères. Ils sont toujours décrits avec l'écriture marine d'une justesse impeccable de Jean de La Varende, un écrivain qui a servi de tout son coeur, de tout son talent et de tout son plaisir la compréhension et l'amour de la mer. "Mis en scène à travers le monde et les âges, ces contes ont la force visuelle de séquences de cinéma. Le lecteur marche dans le cortège du marquis de Manera le long de la route brûlante, sur le sol d'argent fondu tout brasillant de vibrations blanches au grand soleil de onze heures. Il est dans le sillage des trières grecques, ces navires ailés, jaune et rouge, qui font trembloter en reflets les colonnes et les temples, sur les caps attiques et dans les îles mélodieuses. La langue est élégante et lisse comme cette glaçure anglaise que rien n'imite, ou comme le yakiba, la trempe d'une lame de sabre de samouraï. Elle est poétique, pétillante, riche, mélodieuse, jaillissante, jubilatoire. Elle rebondit d'allitérations en notations sonores dans un spectre large, du grondement d'un train qui s'assourdit aux confins de la plaine, jusqu'aux harpes étranges faisant miauler la brise. Sons, mais aussi odeurs exotiques, racine d'iris et fleur d'oeillet. Couleurs, dans toutes les nuances subtiles ou violentes, corps de nacre rose avec des jambes et des bras d'or, biches d'aventurine, cerfs roses aux bois dorés, faons jaune citron tavelés de poivre, deux oiseaux, noir, blanc et rouge, luttant dans une fougue du pinceau. Le ton est sensible, léger comme un nuage ou un éventail japonais, mais prégnant. [...] Tous réservent une surprise parfois impertinente, comme si la finalité du récit était d'amener sa chute majuscule, comme le clin d'oeil d'une jonque chinoise." Amiral François Bellec, de l'Académie de marine

12/2017

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Littérature érotique et sentim

Fantôme du passé Tome 1 : Une part de moi

Plongé dans le coeur de la Floride, la vie monotone de Scott Ashworth s'étend devant lui avec peu d'espoir d'avenir. Ses longs jours sont illuminés par l'arrivée de son nouveau demi-frère, Rylan Mahoney, qui devient rapidement l'ami dont Scott a tellement besoin. Leur relation commence juste à se développer en quelque chose de plus profond lorsque lors d'une terrible nuit, ce que Scott entend par hasard le fait s'enfuir de chez lui, pour ne jamais revenir. Six ans plus tard, Scott est maintenant le plus torride des hôtes de clubs sur la scène gay de Phoenix. Il prend ce qu'il veut, fait ce qu'il veut et surtout couche avec qui il veut. C'est la belle vie, mais le chemin parcouru pour être une célébrité locale n'a pas été aisé. Bien que les atouts physiques de Scott soient une bénédiction, c'est aussi une malédiction, la source de l'inexplicable haine que lui voue sa mère alcoolique. Rylan rêve de gloire journalistique. Il est à Phoenix, à l'affut de l'histoire d'une vie, mais le projet ne porte pas ses fruits. Ayant besoin d'argent pour payer son loyer, il accepte de travailler à la Phoenix Pride, entouré de sucettes obscènes et de préservatifs parfumés... le tout en portant un short en lamé doré moulant et un noeud papillon assorti. Lorsque les vêtements et les clés de Rylan disparaissent après son service, il est désespéré, jusqu'au moment où un étranger dans une décapotable s'arrête pour l'aider. L'homme est un "sexe sur pattes" et Rylan est ébahi lorsqu'il le reconnait - son demi-frère Scott Ashworth, disparu depuis longtemps, mais soudain plus vrai que nature. Réunis après six ans de séparation, Scott et Rylan sont déterminés à laisser le passé derrière eux, mais le destin intervient et remet leur futur en cause, une nouvelle fois.

12/2018

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Romans historiques

Avant d'être Belges

Août 1789. La lame de fond générée par la Révolution française provoque des remous jusqu'au coeur des Pays-Bas autrichiens et de la Principauté de Liège. Celle-ci supporte de plus en plus mal l'absolutisme de son prince-évêque, ceux-là sont opprimés par le despotisme centralisateur de Joseph II... Inspiré d'une collection d'archives familiales, ce roman balaie la période 1789-1830, ces quarante années tumultueuses qui ont marqué la gestation de la Belgique. Il est subdivisé en trois parties : - Les Autrichiens – époque de Renier - Les Français – époque de Maximilien - Les Hollandais – époque de Nicolas. De la bataille de Ramillies qui a laissé des traces à la ferme de Morivaulx jusqu'à la révolution brabançonne de 1790, des soulèvements du peuple liégeois jusqu'à la victoire du général Dumouriez à Jemappes, de la déroute de ce dernier à Neerwinden au triomphe de l'impétueux général Jourdan à Fleurus, de l'annexion à la République française à la chute de l'Empire, de l'enfer de Waterloo aux journées de septembre 1830. Comment les populations de l'époque ont-elles vécu ces temps agités ? Dans le cas présent, comment trois générations de fermiers évoluant dans un univers clos, éloigné des villes importantes et des grandes voies de circulation, ont-elles appréhendé ces événements ? De quelle manière ces hommes ont-ils été informés, alors qu'ils ne disposaient d'aucun des moyens de communication que nous connaissons aujourd'hui, si ce n'est de quelques courroies de transmission aléatoires : récits de voyageurs, rumeurs et "on-dit" qui constituaient, pour ainsi dire, les seuls médias de l'époque ? D'éminents historiens ont analysé cette période avec brio. N'étant pas historien, mon propos ne se situait pas à ce niveau. En utilisant un autre angle de vue, j'ai tenté de répondre à ces questions en mettant en scène des "petites gens" dans le cadre de leur vie quotidienne qui fut, inévitablement, bouleversée par les événements dont ils furent les acteurs involontaires ou, à tout le moins, les spectateurs impuissants.

01/2021

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Littérature française

Le roi de la montagne

La culture indienne repose largement sur deux épopées, le Mahabharata et le Ramayana, écrites, pense-t-on, entre le Ve et le IIe siècles avant notre ère pour la première, entre le IIIe siècle avant notre ère et le IIIe siècle de notre ère pour la seconde. L'Epopée du Roi de la Montagne n'a jamais été rédigée. Il s'agit de celle des Intouchables, qui ne doivent plus, en principe, porter ce nom, ni rester au ban de la société indienne. Or, l'histoire du roi Salhesh s'inscrit dans la lignée des deux grands textes précédents, dans une tonalité spirituelle. Les déshérités apportent aujourd'hui leur contribution littéraire, mi-historique, mi-légendaire, à la culture de leur pays. A la suite du Mahabharata et du Ramayana, voici l'histoire de leur héros, Raja Salhesh, Le Roi de la Montagne, contée selon la tradition orale et transcrite pour la première fois dans son intégralité par Martine Le Coz à partir de récits, peintures et dessins qu'elle a collectés sur place en Inde du nord. Elle a reçu le soutien de la Fondation des Arts Ethniques, de l'Institut de l'Art du Mithila, d'historiens de l'Université de New Delhi etc. L'essentiel du récit lui a été transmis directement par une famille de la communauté dalit (opprimée") des Dusadh avec laquelle elle entretient une relation forte de partage et de confiance. Le Roi de la Montagne n'est donc pas une oeuvre personnelle de fiction, mais bien la transcription de "l'épopée des intouchables". Le texte inédit fait mouche aujourd'hui. Son héros, Salhesh, dont le nom signifie "Roi de l'Himalaya", porte le message de la justice sociale, il fait place aux femmes et invite à la responsabilité universelle et la protection du Vivant prônée par le Dalaï Lama. Son mérite est reconnu par les historiens : le héros a bel et bien instauré la fraternité comme mode de gouvernement aux alentours du VIIe siècle, dans une région s'étendant du Gange à l'Himalaya."

10/2022

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Policiers

La Vallée des Rois

L'énervement était contagieux. Le soleil du Sahara lui-même, impitoyable dans le ciel sans nuages, ne parvenait pas à atténuer le suspense. Les fellahins qui apportaient des corbeilles de gravats de l'entrée de la tombe de Toutânkhamon accéléraient la cadence. Ils avaient atteint une seconde porte à neuf mètres de la première, au bout d'un corridor. Celle-ci aussi était scellée depuis trois mille ans. Qu'y avait-il derrière ? La tombe serait-elle vide, pillée depuis des siècles comme les autres ? Personne ne le savait. Sarouat Raman, le chef d'équipe enturbanné, gravit les seize degrés le séparant du niveau du sol. Son visage était couvert d'une couche de poussière comme de la farine. Empoignant sa jalabiya, il se dirigea vers l'auvent de la tente qui fournissait la seule parcelle d'ombre dans cette vallée accablée de soleil. — Je viens prévenir Votre Excellence que le corridor est complètement dégagé, annonça-t-il en s'inclinant légèrement. La seconde porte est parfaitement visible. Howard Carter leva les yeux de sa citronnade, cillant sous le chapeau noir qu'il s'entêtait à porter malgré la chaleur. — Très bien, Raman. Nous inspecterons cette porte dès que la poussière sera retombée ; — J'attends vos instructions. Raman fit demi-tour et s'en fut. – Eh bien, vous n'êtes pas ordinaire, Howard, remarqua lord Carnarvon, baptisé George Edouard Standhope Molyneux Valentin. Comment pouvez-vous rester là à finir votre verre sans chercher à savoir ce qu'il y a derrière cette porte ? Carnarvon sourit et cligna de l'oeil vers sa fille, lady Evelyn Valentin ; — A présent, je comprends pourquoi Belzoni s'est servi d'un bélier quand il a découvert le tombeau de Séthi Ier. — Mes méthodes sont diamétralement opposées à celles de Belzoni, protesta Carter, et celles de Belzoni lui ont valu de trouver une tombe vide à l'exception du sarcophage. (D'instinct, le regard de Carter alla à l'entrée proche de la tombe de Séthi Ier.)

10/2019

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Littérature française

Le Livre de Raison

Chez les Chardin, au seuil de la mort, il est coutume d'adresser une lettre à ses enfants, à la fois bilan et héritage, transmettant les secrets de famille. Ces lettres forment un " Livre de Raison " qui raconte l'histoire de la lignée. Aussi, en douze lettres, sur six générations, le lecteur traverse l'histoire de France et du monde, du milieu du XIXe siècle à nos jours, le changement des mentalités avec, en lame de fond, l'antisémitisme et, comme un des fils conducteurs, la passion de la musique. L'aïeul, Kléber Chardin, héritier de vignerons de la vallée du Rhône amorce l'ascension sociale, qui se poursuit à Lyon par des stratégies d'alliance avec l'industrie de la soie... De leur arrière-grand-père, François et Paul Chardin ont hérité des yeux bleus délavés, d'une fortune considérable... et de sept mystérieux tableaux de maître, qu'ils n'ont jamais vus. Durant la Seconde Guerre mondiale, les deux frères font des choix radicalement opposés : l'un, devenu athée, communiste et résistant, a épousé une juive, qui va être internée à Auschwitz avec leurs deux fils, tandis que l'autre poursuit une très brillante carrière de violoniste international tout en collaborant à Vichy. Dans les années 2020, Pierre-Abdul et Sophie-Julia, grevés par le poids de la transmission, chercheront à reconstituer l'histoire de leur famille en croisant les fragments de vérité présents dans les " Lettres de Raison " qu'ils ont chacun reçues. Comment vont-ils se libérer du poids de leur passé ? De Condrieu à Grignan et Jérusalem, en passant par Lyon, Paris, Saint-Malo, Londres, New York, Shanghai et Hong Kong, voici l'histoire passionnante d'une famille aux alliances internationales, déchirée par des valeurs contradictoires, dont la destinée de ses membres peut se lire comme une manière de raconter l'histoire et l'avenir de la France.

04/2022

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Bouddhisme tibétain

Eveille-toi à l'essentiel. Une spiritualité pour le monde d'aujourd'hui

Que peut apporter, concrètement, le bouddhisme au XXIe siècle, sur le plan personnel et collectif, que vous viviez au coeur d'une ville moderne ou dans le calme d'un ermitage à la campagne ? Comment concilier centres commerciaux, téléphones portables et éveil ? Engagement spirituel, vie quotidienne et enjeux globaux ? Une présentation unique et rafraîchissante du bouddhisme tibétain, abordé avec simplicité et un style à même de rencontrer les jeunes générations qui s'interrogent sur le sens de l'engagement dans une pratique spirituelle aujourd'hui, face à un monde globalisé et des enjeux humains, sociétaux et climatiques critiques. A 28 ans, Avikrita Vajra Sakya présente de manière directe et claire la voie bouddhiste et comment mettre à profit nos vies modernes pour cultiver l'amour bienveillant, la compassion, la sagesse et notre propre nature de bouddha. " Il nous faut comprendre en quoi le bouddhisme est pertinent pour la société au sens large. Nous devons nous assurer que ce joyau ne devienne pas une simple relique culturelle exotique, mais demeure une force vive pour la sagesse et la compassion, pour que la paix et les changements positifs fleurissent sur notre planète pour le bien de tous les êtres sensibles. Si l'éveil est séparé des droits de l'homme, de l'égalité et de la liberté alors je n'en veux pas. Désolé mais c'est comme ça. " Avikrita Vajra Sakya Rinpoché est un lama tibétain de 28 ans, né à Seattle, qui vit aujourd'hui dans un monastère sur les contreforts de l'Himalaya et enseigne la méditation et la philosophie bouddhiste à travers le monde. Surnommé le " Superman " de la nouvelle génération de jeunes maîtres bouddhistes, du fait de sa ressemblance avec le personnage de " Clark Kent ", il a à coeur de transmettre des valeurs qui puissent être utiles à tous au quotidien et qui génèrent des changements positifs pour tous les êtres vivants.

04/2023

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Mondes fantastiques

Curious Tides Tome 1 : De la lune et des marées

Il y a des marées qui noient et des marées qui lient, des marées dont les voix ne sont pas celles d'amies, des marées au teint lunaire et aux yeux charbonneux, et celles qui dansent sous d'autres cieux mystérieux. Nous sommes nés de la lune et des marées, et c'est à elles que nous retournons. Emory a beau être étudiante à Aldryn, la prestigieuse université de magies lunaires, elle ne possède que des aptitudes de Guérison assez basiques. Jusqu'à ce qu'une nuit, dans les grottes marines traîtresses de Dovermere, la mort emporte un groupe de ses camarades de classe, dont sa meilleure amie Romie, et la laisse seule survivante. Dès lors, Emory est accablée de pouvoirs étranges et impossibles qu'aucune Guérisseuse ne devrait posséder. Des pouvoirs qui détruiraient sa vie si la mauvaise personne venait à les découvrir. Emory n'a pas le choix, elle doit demander l'aide de Baz, le frère de Romie, un adolescent reclus et déjà familier de la nature meurtrière des magies les plus sombres. Mais lorsque les étudiants supposément noyés commencent à s'échouer sur le rivage... vivants, pour connaître aussitôt une effroyable mort magique, Emory et Baz ne sont plus les seuls à chercher des réponses. Car au coeur de l'école se niche une société secrète qui ne s'intéresse à rien d'autre qu'au pouvoir... " Curious Tides m'a entraînée dans les profondeurs d'un imaginaire foisonnant et je ne voulais plus remonter à la surface. " Allison Saft, autrice best-seller de La Chasseuse et l'Alchimiste " Un univers qui palpite et respire. Avec sa magie complexe et un mystère qui vous aspire dans des profondeurs insondables, Curious Tides est une merveille en matière d'atmosphère. " Chloe Gong, autrice best-seller de Ces Plaisirs Violents " La plume inspirée de Pascale Lacelle livre un récit somptueux qui emportera les lecteurs comme une lame de fond. " Publishers Weekly

06/2024

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Livres 3 ans et +

Classiques pour petits et grands. Alice au pays des merveilles ; Le magicien d'Oz ; Les quatre filles du Dr March ; Peter Pan

Quatre classiques de l'enfance réunis en un volume illustré en couleurs La jeune Alice s'ennuie à ne rien faire, auprès d'une soeur qui lit des livres sans images. Quand surgit un lapin vêtu d'une redingote et de gants blancs, la curiosité la pousse à le suivre au fond de son terrier. Après une chute interminable, une clé d'or lui donne accès à un corridor - trop étroit, hélas, pour continuer sa filature. Elle se hasarde alors à goûter au flacon qui porte l'étiquette "BOIS-MOI" . Un poison ? ... C'est pour l'une des filles du doyen de Christ Church que Lewis Carroll imagina, lors d'une promenade en barque, l'étrange aventure d'Alice au pays des merveilles (1862). D'autres péripéties attendent la petite Dorothy dans Le Magicien d'Oz (1900), de Lyman Frank Baum : sa maison a été enlevée par une tornade et transportée dans les airs jusque dans un pays extraordinaire, qu'elle explore en compagnie d'un épouvantail, d'un bûcheron en fer-blanc et d'un lion poltron... Quant à Wendy et ses frères, ils iront de surprise en surprise sur l'île peuplée d'Indiens et de corsaires où Peter Pan et la fée Clochette les emmènent une nuit de 1911, en les enlevant à leurs parents... A l'inverse, Meg, Beth, Amy et Jo, les quatre filles du Dr March, nées en 1868 de l'imagination de Louisa May Alcott, évoluent dans un monde aussi réel que le nôtre. Elles n'en ont pas moins passionné des générations de lectrices et connu, elles aussi, la consécration cinématographique.

11/2019

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Histoire internationale

Transferts de savoirs sur l'Afrique

L'histoire des savoirs sur l'Afrique ici esquissée se doit de mettre en exergue un tissu d'imbrications scientifiques et de transferts francoallemands. La question du statut des langues révèle que l'africanisme a commencé, en France aussi bien qu'en Allemagne, comme une philologie progressivement détachée de l'orientalisme. On peut ensuite mettre en évidence que des cursus visant à la formation plus pratique d'africanistes ont progressivement été établis depuis les dernières décennies du XIXe siècle dans les écoles coloniales françaises ou allemandes ; elles sont en concurrence mais reprennent des modèles comparables. Les auteurs de ce livre font apparaître que les transferts de savoirs sur l'Afrique se fondent aussi sur des médias, ancrés dans des institutions, comme les instituts de recherche, les associations scientifiques, les maisons d'édition. Mais dans une asymétrie structurelle, il a été trop longtemps minimisé le rôle des Africains eux-mêmes. Mais il devient de plus en plus évident que les savoirs sur l'Afrique ont pu modifier fortement le cadre européen, son esthétique et sa perception du monde. L'ouvrage montre combien les transferts francoallemands autour de l'africanisme sont un moment de l'histoire contemporaine des sciences humaines. Michel Espagne est directeur de recherche au CNRS, germaniste et spécialiste des transferts culturels. Hans-Jürgen Lüsebrink est professeur de romanistique à l'Université de Sarrebruck (Allemagne). Il est titulaire de la chaire "Etudes culturelles romanes et communication interculturelle". Ont également contribué à cet ouvrage : Nathalie Carré, Ibrahima Diagne, Albert Gouaffo, Miriam Lay Brander, Sonja Malzner, Anthony Mangeon, Sylvère Mbondobari, Matthias Middell, Pascale Rabault-Feuerhahn János Riesz, Eva-Maria Siegel, David Simo, Ninja Steinbach-Hüther, Cécile Van den Avenne.

06/2015

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Beaux arts

André Masson. De Marseille à l'exil américain

Cet ouvrage, consacré à André Masson, rend hommage au journaliste américain Varian Fry, qui, en 1941 permit à de nombreux artistes et intellectuels de quitter l’Europe et le régime de Vichy pour les Etats-Unis. Sur le chemin de l’exil, André Masson rejoint à Marseille les surréalistes hébergés à la villa Air Bel. Par la suite, en route pour l’Amérique, il retrouve Claude Levi-Strauss, Wifredo Lam et André Breton lors d’une escale de trois semaines à La Martinique. Son exploration de l’île s’avéra être une expérience fondatrice. Antille, titre d’une peinture, d’un dessin et d’un poème, devient alors l’emblème d’une conscience aiguë des forces telluriques du monde, des hommes et de la nature. Arrivé à New Preston, Masson développe une œuvre libre, multiple, qui influencera Pollock et les expressionnistes américains. Surréaliste mais rétif à l’orthodoxie, il investit profondément l’univers mythique de La Martinique et des indiens d’Amérique. Il développe, au-delà de l’écriture automatique, une richesse graphique servie par un éventail de techniques ; encre, crayon, fusain, gouache, pastel ; toutes, lui permettent d’exprimer les forces cosmiques et érotiques d’un monde profondément tragique. Soixante oeuvres, provenant principalement des collections de la famille d’André Masson et du musée Cantini de Marseille sont associées pour montrer toute la richesse de cette période. La séquence commence avec Massacreet s’achève avec La Fable des origines. Nous suivons André Masson dans un exil où la nature devient allégorie de l’affrontement mortel des hommes ; seul, l’homme fait face au monde : quarante-quatre dessins et seize peintures nous le démontrent magistralement.

11/2015

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Littérature anglo-saxonne

L'amour en saison sèche. 2e édition revue et corrigée

L'âpre "saison sèche" de l'histoire du Sud des Etats-Unis - de la fin de la guerre de Sécession (1865) à la Seconde Guerre mondiale - sert de toile de fond à cette double chronique, sociale et familiale. Celle de l'inexorable décadence des familles patriciennes du Vieux Sud vouées à disparaître sous l'assaut conjugué du progrès et de la modernité. Le conflit entre le Nord et le Sud se rejoue sur le mode mineur et tragicomique d'un combat singulier entre le major Barcroft, vieille baderne sudiste frustrée de gloire guerrière, et un jeune arriviste venu de l'Ohio dont l'ambition et la vitalité n'ont d'égale que l'absence de scrupules. Enjeu de l'affrontement : la fille cadette du major, Amanda, que Harley Drew trouve fort à son goût "vue de dot". Entrent alors en lice une redoutable femme fatale, Amy Carruthers, Lilith des temps modernes, et son mari, Jeff, un pathétique pervers polymorphe. Une nouvelle relation triangulaire se noue, qui relance pour chaque protagoniste la dynamique du désir. Il ne restera - comme il se doit - qu'un seul vainqueur et maintes victimes : les représentants du Sud d'antan avec leurs illusions, mais aussi et surtout l'Amour, contraint de se replier devant la convoitise et la luxure. Les belles vertus sudistes se sont consumées sur le bûcher des vanités. Servi par son écriture puissante, d'une brutalité toute moderne, et par son humour désespérant, L'Amour en saison sèche s'inscrit dans la "Grande Tradition" de la création romanesque : Dickens, Balzac, Flaubert, James, Proust (l'écrivain fétiche de Foote) et, naturellement, Faulkner.

03/2022

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Ecrits sur l'art

Histoires vraies. Edition bilingue français-anglais

Histoires vraies 320 pages Bilingue français-anglais 250 reproductions Format : 22 x 15 cm Broché Textes : Sarah Ihler-Meyer, Frank Lamy, Nicolas Surlapierre Graphisme : Paulin Barthe Editions du MAC VAL ISBN : 978-2-900450-15-4 Office : 7 avril 2023 25 euros L'exposition "Histoires vraies" réunit les oeuvres d'une quarantaine d'artistes de générations diverses. Poursuivant les recherches, autour de la construction du Sujet, développées dans les expositions temporaires depuis 2005, "Histoires vraies" prend la suite de "Lignes de vies (une exposition de légendes)" (2019) qui explorait les passages poreux entre art et autobiographie, entre réel et fictions. "Histoires vraies" prolonge cette déambulation dans des territoires fictionnels en s'attachant, cette fois, moins aux effets d'aller-retour entre l'art et le monde, mais en proposant des approches parallèles de la Réalité. Ce nouveau volet réaffirme l'idée selon laquelle tout est fiction, le réel étant superposition, feuilletage, tissé d'histoires diverses et variées. Les entités artistiques réunies dans "Histoires vraies" ont en commun de recourir à des dispositifs, stratégies et postures fictionnelles qui, néanmoins, s'ancrent dans des tentatives de description du monde, teintées, notamment, de narration spéculative et de regards documentaires. Ca invente, ça raconte, ça imagine. Alter ego, personnages sont légion. Elles et ils effeuillent les couches des apparences pour mettre à jour d'autres narrations, pour faire émerger d'autres récits, pour réfléchir au mieux le réel. Réel qu'il ne s'agit en rien de fuir, bien au contraire. S'y planter pleinement, s'y ancrer tout en le contournant. "Histoires vraies" ... Un titre pour le moins paradoxal. Qu'en est-il de la vérité ? De la véracité ? Doit-on croire ce que les artistes nous racontent ? Le réel existe-t-il en dehors de sa formulation ? (Se) raconter des histoires : ce besoin immémorial de storytelling, pour comprendre, articuler, réfléchir le monde, résonne tout particulièrement à l'heure de la postvérité et autres avatars peuplant les métavers. Les réseaux sont emplis de ce que l'on nomme symptomatiquement "Réels" , "Stories" ... Décidément, tout est histoires. La publication qui accompagne l'exposition a une portée exhaustive. Chacun des artistes se voit consacré un cahier de 8 pages mêlant images et contribution originale de la critique d'art Sarah Ihler-Meyer. Complété par des contributions du directeur du MAC VAL et du commissaire de l'exposition, le catalogue documentera ainsi toutes les oeuvres présentées dans l'exposition, irradiant l'ensemble de la production des artistes. Exposition au MAC VAL : 4 février-17 septembre 2023 Avec les oeuvres de Aletheia, Alexis Foiny, Alice Brygo, Anaïs-Tohé Commaret, Anne Brégeaut, Anne-James Chaton, Aurélie Ferruel et Florentine Guédon, Aurélien Mauplot, collectif 1. 0. 3, Esther Ferrer, Etienne Charry, Farès Hadj-Sadok, Hippolyte Hentgen, Jean-Charles de Quillacq, Jordan Roger, Katia Kameli, Kenny Dunkan, Kent Monkman, Laura Bottereau & Marine Fiquet, Marie Losier, Mary Sibande, Mehryl Levisse, Olivier Nottellet, Pejvak, Regine Kolle, Romain Kronenberg, Sam Moore, Sebastien Loghman, Suzanne Husky, SMITH, Sylvie Ruaulx, Véronique Hubert, Vincent Volkart, Virginie Barré, Yan Tomaszewski, Youri Johnson.

04/2023

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Littérature française

Les joyeuses Bourgeoises de Windsor

" Selon une tradition généralement reçue, la comédie des Joyeuses Bourgeoises de Windsor fut composée par l'ordre d'Elisabeth, qui, charmée du personnage de Falstaff, voulut le revoir encore une fois. Shakspeare avait promis de faire mourir Falstaff dans Henri V mais sans doute, après l'y avoir fait reparaître encore, embarrassé par la difficulté d'établir les nouveaux rapports de Falstaff avec Henri devenu roi, il se contenta d'annoncer au commencement de la pièce la maladie et la mort de Falstaff, sans la présenter de nouveau aux yeux du public. Elisabeth trouva que ce n'était pas là tenir parole, et exigea un nouvel acte de la vie du gros chevalier. Aussi paraît-il que les Joyeuses Bourgeoises ont été composées après Henri V, quoique dans l'ordre historique il faille nécessairement les placer avant. Quelques commentateurs ont même cru, contre l'opinion de Johnson, que cette pièce devait se placer entre les deux parties de Henri IV ; mais il y a, ce semble, en faveur de l'opinion de Johnson qui la range entre Henri IV et Henri V, une raison déterminante, c'est que dans l'autre supposition l'unité, sinon de caractère, du moins d'impression et d'effet, serait entièrement rompue. Les deux parties de Henri IV ont été faites d'un seul jet, ou du moins sans s'écarter d'un même cours d'idées ; non- seulement le Falstaff de la seconde partie est bien le même homme que le Falstaff de la première, mais il est présenté sous le même aspect ; si dans cette seconde partie, Falstaff n'est pas tout à fait aussi amusant parce qu'il a fait fortune, parce que son esprit n'est plus employé à le tirer sans cesse des embarras ridicules où le jettent ses prétentions si peu d'accord avec ses goûts et ses habitudes, c'est cependant avec le même genre de goûts et de prétentions qu'il est ramené sur la scène ; c'est son crédit sur l'esprit de Henri qu'il fait valoir auprès du juge Shallow, comme il se targuait, au milieu de de ses affidés, de la liberté dont il usait avec le prince ; et l'affront public qui lui sert de punition à la fin de la seconde partie de Henri IV n'est que la suite et le complément des affronts particuliers que Henri V, encore prince de Galles, s'est amusé à lui faire subir durant le cours des deux pièces. En un mot, l'action commencée entre Falstaff et le prince dans la première partie, est suivie sans interruption jusqu'à la fin de la seconde, et terminée alors comme elle devait nécessairement finir, comme il avait été annoncé qu'elle finirait".

03/2023

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Littérature française

Je ne me souviens pas

Tout le monde... se souvient du célèbre Je me souviens de Georges Perec ou de celui de Joe Brainard (I remember). Mais il est peut-être une autre manière de se décrire, en creux, en angle perdu ou mort, et c'est d'essayer de faire remonter à la surface ce dont on NE se souvient PAS. Dite comme ça, cette proposition paraît futile, ou légère, ou même un peu niaise. En fait il n'en est rien et le travail que cela nécessite est intense et, ici, littérairement enthousiasmant. Cela met en jeu une sorte d'autobiographie modeste, spéculative et méticuleuse mais irrémédiablement floue. Qu'on en juge par les premières pages de ce livre si déconcertant : " Je ne me souviens pas du vase de Soissons. Que je suis allé à l'école, oui, naturellement je me le rappelle, quoique pas dans le détail. Que j'y ai appris des choses, je veux bien le croire. J'étais un as en arithmétique. Mais qu'il fut un temps où j'ignorais que Louis XI utilisait ses fillettes en toute immoralité, que Saint-Louis rendait la justice sous un arbre et que Louis XVI a été guillotiné, ça semble invraisemblable et c'est pourtant une évidence inattaquable. Que, dans le cas de l'auxiliaire avoir, il faut accorder avec le complément d'objet direct situé avant le verbe, que pour ce qui ne se produira que dans l'avenir on doit employer le futur alors que l'imparfait s'impose souvent pour le passé, que, dans la majorité des cas, un s signale le pluriel des substantifs et des adjectifs même s'il y a pléthore d'exceptions, aussi difficile à imaginer que ça puisse aujourd'hui me paraître, il m'a également fallu l'apprendre. Je ne me souviens pas qu'il y eut un moment où j'errais, analphabète, insoucieux du monde intellectuel et de la civilisation. Le vase de Soissons, je ne me souviens pas si j'ai appris son existence au lycée ou dans ma famille. Il est un événement collectif que je peux partager avec tous les Français. Si je ne cherche pas à me documenter, j'ai ceci en tête : après la prise ou le sac de Soissons, Clovis guignait tel vase qu'un autre lui refusa, arguant que la communauté était la règle et le vase aussi partageable que l'enfant à la mère indécise présenté devant le roi Salomon. Rage impuissante de Clovis puisque nul Salomon n'empêcha l'étripage du vase. Là-dessus, des années plus tard, à la suite de circonstances redevenues inconnues pour moi, le roi des Francs se venge de l'autre, lui coupant la tête, le tue en tout cas, en prononçant la fameuse phrase dont il serait un peu fort que je ne me souvienne pas.

03/2016

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Littérature française

Le grand porteur

Le Grand Porteur est un éléphant aux défenses exceptionnelles, que le guide Claude Grécourt, chasseur professionnel, poursuit depuis des années. C'est aussi pour Jonathan le catéchiste (l'action se déroule en Afrique Centrale) la main de Dieu qui vient punir les hommes de leurs péchés. Le Grand Porteur, en effet, régulièrement ravage et détruit les plantations. Le métier de Grécourt est d'organiser des "safaris". Il prépare la chasse et aide discrètement le client à se croire l'auteur du beau coup de fusil. Grécourt a pour client un nommé Gaussin. Il ne sait pas que cet homme d'affaires très riche et très actif a appris, par les médecins, qu'il est condamné à mourir bientôt, et qu'il a voulu, avant cette échéance, non point tant tuer une grosse bête, mais surtout agir à la limite de ses forces. Jonathan a repéré un troupeau de buffles. Grécourt indique à Gaussin le vieux mâle à tuer, le tue à sa place et lui en fait l'honneur. Au terme de cette chasse, la petite troupe revient au village. C'est pour apprendre que les éléphants sont venus, ont dévasté la future récolte, et que le Grand Porteur a tué le petit-fils de Jonathan. Les trois hommes se mettent à la poursuite de l'éléphant : Jonathan, parce qu'il est bouleversé de découvrir un Dieu aveugle qui frappe indifféremment l'innocent et le coupable, Grécourt, parce qu'il pense à la beauté des défenses et à la perfection qu'elles représentent, Gaussin, parce qu'il est fasciné par la perspective d'un effort qui le dépasse. Par pudeur, Gaussin cache à ses compagnons qu'il est lui-même condamné comme l'est le Grand Porteur. La poursuite dure des jours et des jours. Gaussin, quoique replié sur lui-même, forcera l'amitié de Grécourt. Ils atteignent enfin la bête. Gaussin la manque à sa première balle. Pendant deux jours encore ils traquent l'éléphant blessé, et quand Gaussin l'a enfin au bout de son fusil, il ne tire pas. Il s'aperçoit que "pouvoir et ne pas vouloir" c'est le sommet de l'orgueil. Il s'abandonne à cet orgueil. C'est Jonathan qui, à la sagaie, tuera l'éléphant, mais il sera aussi tué par lui. Et l'on devine que Gaussin, épuisé, va sans doute mourir. Dans ce roman, situé à mi-chemin entre Jean Hougron et Hemingway, c'est-à-dire entre le roman d'aventures et le récit lyrico-psychologique, l'atmosphère de la brousse est évoquée sans faux exotisme, avec vigueur et discrétion. L'écriture est nette, discrète. Les trois hommes ont du poids, ils vivent.

09/1961