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Détective Conan

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Policiers

Cuba Libre

Max Mingus est revenu d'Haïti après avoir retrouvé le petit Charlie Carver et depuis sa vie à Miami est devenue un champ de ruines. Les vingt millions qu'il a gagnés avec cette affaire sont partis en fumée dans l'incendie de sa maison. Il a créé une agence de détectives avec une collègue qui se fait tuer chez elle lors d'un cambriolage. Et il a cru retrouver l'amour avec une certaine Tameka - qui était en fait une garce arnaqueuse. Fin 2008, alors qu'il en est réduit à s'occuper d'affaires miteuses de divorce et d'adultère, la foudre frappe à nouveau : son mentor Eldon Burns, ancien chef de la Miami Task Force, se fait tuer. Puis c'est Joe Liston, son ex-coéquipier et meilleur ami, qui est abattu sous ses yeux. Liston lui avait proposé d'enquêter sur le meurtre de Burns, qui, à 84 ans ne manquait pas d'ennemis, et dont la disparition arrange beaucoup de monde. Sur les douilles apparaissent les empreintes de Vanetta Brown, une ancienne militante post droits civiques affiliés au Black Panther. Accusée du meurtre d'un policier, elle vit à Cuba où elle clame son innocence depuis quarante ans. Embarqué dans une course-poursuite à Cuba haute en couleurs, Mingus retrouve la trace de l'ancienne activiste dans un hôpital clandestinoù elle lutte contre le cancer, mais les ennuis ne font que commencer pour Mingus. Si Cuba était devenue une terre d'exil pour les réfugiés politiques dans les années 60-70, l' île est à présent le paradis des mafieux et narcotrafiquants, et parmi eux l'ennemi de toujours de Mingus, le terrible Salomon Boukman. Quand ce dernier apprend la présence du privé, c'est l'enfer qui s'abat sur l'île. Hardboiled, nostalgique, Cuba Libre est une petite merveille, et la conclusion déchirante d'une très grande trilogie de la littérature noire.

02/2013

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Policiers historiques

Magnificat

Après Angélus, le nouveau livre de François-Henri Soulié ! An 1177. La vicomtesse Ermengarde règne seule sur le riche comté de Narbonne. Elle entretient une cour raffinée dont le jeune troubadour Guilhem de Malpas est le plus brillant fleuron. Sous sa protection, il prépare un spectacle d'un genre tout nouveau : Le Jeu d'Adam. Tandis que le comte de Toulouse rêve de s'emparer du comté, les marchands de Narbonne ourdissent un complot visant à instaurer une République. L'Eglise de Rome, quant à elle, se cherche des alliés pour éradiquer l'hérésie cathare. Affaiblie par la maladie, Ermengarde, se sent menacée de toutes parts. Elle fait venir auprès d'elle son neveu, Aymeri de Lara, pour lui succéder de son vivant. Peu après son arrivée au château comtal, le futur héritier meurt mystérieusement ainsi que l'un des acteurs du Jeu d'Adam. Guilhem de Malpas ne tarde pas à découvrir qu'il s'agit d'assassinats qu'il va tâcher d'élucider. Conjurations, trahisons, complots, sont les rouages d'un jeu sans pitié dont l'issue sera fatale pour toute une société. PRESSE POUR Angélus : " Une formidable fresque historique dans la lignée de celles du maître, Umberto Eco. " Le Figaro " Angélus, avec pour toile de fond une Occitanie médiévale magnifiquement restituée et une intrigue solidement ancrée dans cette région d'origine de l'auteur, est totalement en phase avec cette promesse de nos 44 radios locales : valoriser au quotidien l'histoire, les patrimoines régionaux et ceux qui par passion et avec talent, nous les rendent accessibles. " Jean-Emmanuel Casalta, remise du Prix France Bleu - Grands Détectives " Aux développements érudits d'un Umberto Eco ou d'un Peter Tremayne, Soulié préfère le romanesque et la trame policière purs, tout en soignant l'arrière-plan politique et religieux troublé d'une province en proie aux luttes d'intérêts. Entre fanatisme, batailles de pouvoir, meurtres en cascade et cheminement intérieur des personnages, on ne s'ennuie pas un instant. " Isabelle Mity, Historia

09/2021

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Thrillers

Dog Island. Mémoires de l'île aux morts

Sur Dog Island, les secrets sont bien gardés : " Personne n'entre, personne ne sort ", comme dit la devise au-dessus du mémorial érigé autrefois sur " l'île aux morts ". Dog Island : une île sanctuaire, à moins de dix-huit kilomètres de Manhattan. De la Guerre de Sécession à 1940, elle a servi de pénitencier à ciel ouvert. Potter's Field, l'immense plaine qui occupe un tiers de l'île est devenu le plus grand cimetière d'Amérique, où un million de personnes ont été ensevelies : les prisonniers confédérés, puis tous les morts anonymes et les indigents des hôpitaux et des asiles de l'état de New-York. Au début de la Guerre Froide, Dog Island a accueilli les rampes de missiles anti-aériens destinés à protéger New-York. Mais pourquoi l'armée de l'air garde-t-elle des hommes sur l'île alors que l'ancienne base nucléaire est fermée depuis des décennies ? Pourquoi de discrets transbordeurs continuent-ils de décharger des dizaines de cercueils venus du continent ? Odosh'a, la vieille Indienne fantôme qui, selon la légende, hantait Dog Island après le génocide des indiens Algonquiens, est-elle vraiment de retour ? Qui sont ces " 77 vauriens " dont parlent Nick et Leo, les enfants des deux derniers militaires chargés de surveiller les lieux ? Et surtout, qu'a vu Tania Greene, cette jeune artiste en résidence sur Dog Island, de suffisamment terrifiant pour la décider à mettre fin à ses jours ? C'est peut-être dans les passés obscurs de l'île qu'il faut chercher l'explication des étranges événements qui se succèdent aujourd'hui sur Dog Island. Deux détectives de la police de New-York, les lieutenants Kitman et Jaworski, débarquent avec la ferme intention de démêler le vrai du faux. Un thriller à huis-clos, dans une Amérique de l'après-Trump et post-covid, un hommage contemporain aux grands romans claustrophobes d'Agatha Christie, du Meurtre de Roger Ackroyd aux Dix Petits Nègres...

06/2021

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BD tout public

Pierre et sophie reminiscence

Une maison que Pierre connaît sans la reconnaître... Une femme morte horriblement défigurée... Un portrait qui le représente pour lequel il n'a pas posé... nos héros-détectives Pierre et Sophie nous emmènent dans une aventure haletante, à la limite du fantastique, de Châteauroux à Bourges, de Bourges à Lignières, à travers un Berry 1920 croqué par le pinceau graphique du dessinateur Louis Jourdan. Louis Jourdan. / Le dessinateur Louis Jourdan est peintre-illustrateur né en 1963 à La Châtre en Berry où il vit et travaille. Il fait sa formation aux beaux arts de Bourges, d'Orléans, puis aux arts décoratifs de Paris. Il a publié avec Jean-Marc Desloges 4 albums" des aventures du p'tit Hugo" (BD), une Nouvelle de George Sand (BD), "Le château de Pictordu" (BD), "la vie de Guillaume du Donjon" pour "les amis de la cathédrale de Bourges" (BD). "A Califourchon" écrit par Caroline de Vallois (BD), "Mazamol le sorciel" pour les éditions Colodion (Histoire pour enfants). Il a réalisé également deux ouvrages sur sa peinture. "Le ciel à l'envers" avec Guillaume Ledoux et "La rivière" avec Emmanuelle Olier. François Coulaud. / L'auteur Né en 1961 à Tours. Graphiste, il fonde en 1984 sa propre agence de publicité sur Tours qu' il animera jusqu'en 1990. Il travaille ensuite comme conseil en communication sur deux agences d'Orléans, Imagène puis Prégnance. En 1994, il revient à sa véritable passion et entame une carrière de dessinateur et scénariste de BD et d'histoires pour enfants. Pour pouvoir disposer de plus de liberté, il crée sa propre maison d'éditions qui éditera une partie de ses ouvrages : les éditions Splogofpft. A partir de 2012 il commence une nouvelle carrière de peintre et surtout d'écrivain. Bibliographie sélective Black Berry ! 10 petits Meaulnes, 2014 (Recueil de nouvelles), Chemin faisant, 2014 (Recueil de nouvelles) Black Berry ! Meurtres au pays, 2013 (Recueil de nouvelles)Les Splogofpfts 3, 2011 (BD), Le chasseur, 2011 (Recueil de nouvelles), Celui qui rêve, 2010 (BD)

12/2014

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Romans noirs

Romans noirs

Horace McCoy (1897-1955) est de ceux qui ont choisi de dépeindre une Amérique fragilisée par la Grande Dépression, violente, sombre et impitoyable, ôtant à l'homme toute dignité. Aux côtés des "durs" (gangsters, politiciens corrompus, détectives), une galerie de personnages tragiques - des réalistes - suicidaires pour qui la vie est un enfer sans échappatoire et des rêveurs-ambitieux qui tentent de s'y soustraire pour se réinventer ailleurs - révèlent une mélancolie et une profondeur rares chez un auteur de roman noir, nourries de ses expériences personnelles. Vétéran de la Première Guerre mondiale, se rêvant acteur de théâtre puis reporter à Dallas, McCoy publie au tournant des années 1930 ses premières nouvelles, à la fois tranchantes et lyriques, dans Black Mask qui accueille les grandes plumes du roman noir comme Dashiell Hammett et Raymond Chandler. Désormais installé à Hollywood, McCoy enchaîne les petits rôles avant de se consacrer aux scénarios pour le compte des grands studios de cinéma, activité qu'il abhorre. Son premier roman, On achève bien les chevaux, ode tragique aux marathons de danse, paru en 1935, est un véritable succès. Jugés trop sombres, trop réalistes, les suivants ne rencontrent pas le même accueil. Dix ans s'écouleront avant que McCoy ne renoue avec la littérature et le succès, porté par l'intérêt et l'admiration du public français pour ses premières histoires traduites chez Gallimard dans la collection "Blanche" et dans la toute nouvelle "Série Noire". Adaptés au cinéma par Sydney Pollack (On achève bien les chevaux, 1969) ou Jean-Pierre Mocky (Un linceul n'a pas de poches, 1974), ses romans offrent une plongée dans le coeur noir de son pays : tirant à boulet rouge sur l'usine à rêves qu'est Hollywood et cette société où triomphent l'argent et la loi du plus fort, McCoy était bien trop sulfureux pour une Amérique qui se voulait alors conquérante.

03/2023

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Science-fiction

Mars Express. Tem

Quelques années avant les événements du film Mars Express, les détectives Aline et Carlos se lancent dans une enquête qui va les mener des élites financières de Mars aux bas-fonds terrestres. Une enquête cyber sur Mars Amis depuis leurs années de formation à l'école de police, Aline Ruby et Carlos Rivera se voient confier une enquête particulièrement sensible : Tem, la benjamine d'une famille richissime de Mars, est une enfant handicapée doublée d'une artiste surmédiatisée de renommée planétaire. Mais atteinte depuis peu d'une maladie génétique agressive et pourtant soignée par une nuée de nanomachines, Tem a perdu toute capacité à créer. Les responsables de la famille Edo-Jendal apprennent à Aline et Carlos que Tem est née sans capacité à communiquer, et qu'elle ne doit son génie artistique qu'à la personnalité d'une jeune artiste greffée sur une puce dans le cerveau de Tem. Problème : la nuée expérimentale de nanomachines, agressive au-delà de l'anticipé, a détérioré cette puce de personnalité. La famille souhaite donc qu'Aline et Carlos retrouvent la jeune artiste, disparue dans les bas-fonds de l'enfer terrestre... Un préquel spectaculaire au film événement Reprenant les héros du film d'animation et de science-fiction Mars Express (Sélection Officielle au Festival de Cannes 2023), réalisé par Jérémie Perrin (Lastman), le roman Mars Express - TEM les plonge quelques années plus tôt dans une enquête tout aussi retorse. Dans cette intrigue dans la droite lignée des romans cyberpunk initiés par William Gibson et de Blade Runner, Mars Express - TEM explore les thématiques exposées dans le film d'origine et ses personnages charismatiques, Aline et Carlos. Androïde dans le film, Carlos est ici encore un humain et l'on apprend notamment comment il a été tué lors des affrontements de Novigrad. Un roman et une intrigue supervisés par les scénaristes du film d'animation Mars Express.

11/2023

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Religion

Harmoniques oeuvres complètes. Tome 2

Né à Neuchâtel le 21 janvier 1897, Maurice Zundel est influencé par sa grand-mère maternelle, protestante, qui lui donnera le goût de l'Evangile et éveillera en lui un sens critique que le catholicisme étroit et fermé de l'époque ne connaît pas. L'année de ses 15 ans, un ami protestant lui fait véritablement découvrir la Présence de Dieu et confortera définitivement sa vocation pour la prêtrise à laquelle il se destine depuis longtemps. A la même époque, il fait une rencontre mystique avec la Vierge Marie et remet dès lors toute sa vie entre ses mains. Après avoir fréquenté l'école publique à Neuchâtel, il rejoint le collège de l'abbaye d'Einsiedeln d'où il gardera un souvenir ébloui de la liturgie et le goût du silence. Il étudie ensuite la théologie à Fribourg et y ordonné prêtre en 1919. Nommé vicaire à Genève, il abandonne rapidement l'enseignement sec des dogmes et le système thomiste enseignés à l'université pour une vie de témoignage de l'amour divin basé sur la relation, la générosité et l'attention aux pauvres. Influencé par la pensée de François d'Assise, la pauvreté prend une place essentielle dans sa vie : il n'aura de cesse à vivre et à appeler à la désappropriation de soi, seule voie pour répondre l'Amour divin, seule façon d'être vraiment libre. Jugé trop original par son évêque, il est exilé et envoyé en Italie (il obtient un doctorat en philosophie à Rome en 1927), en France et en Angleterre. En 1939, il se rend au Caire où, retenu par la guerre, il sert comme aumônier du couvent de Matarieh tout en côtoyant l'Islam et le Coran. Dès 1946, il est nommé prêtre-auxiliaire à Lausanne, où il restera jusqu'à sa mort le 10 août 1975. En 1972, il répond favorablement à l'invitation de Paul VI (avec lequel il avait lié amitié à Paris en 1928) en prêchant une retraite de carême au Vatican ; cela lui vaut sans doute d'être dès lors officiellement accepté par l'Eglise. Il laisse une oeuvre considérable, composée d'une vingtaine d'ouvrages, ainsi que de nombreux articles et conférences. Si Zundel se laisse interroger par son époque – on le constate dans les références nombreuses aux penseurs de son temps (Camus, Marx, Bachelard, Rostand ou encore Einstein) – sa réponse se situe au-delà de l'espace et du temps car elle révèle la pure et intemporelle intériorité humaine.

12/2019

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Histoire de France

De l'établissement des Français dans la Régence d'Alger. Edition de 1839 augmentée de pièces provenant des éditions antérieures et des archives d'Outre-Mer

Pierre Genty de Bussy fut non seulement le témoin des premiers temps de la colonisation de l'Algérie par la France, mais il en fut également acteur et narrateur. Second intendant civil de l'Algérie, il y séjourne de juin 1832 à septembre 1834, durant cette période décisive qui déboucha sur la pérennisation de la présence française. Partisan du maintien de la France en Algérie, il est également favorable à l'extension des zones d'influence française. En revanche il est farouchement hostile à l'immigration sans contrôle des Européens. Cette attitude lui vaudra l'hostilité déclarée des diverses sociétés et associations qui, tant en France qu'à Alger, militent pour la mise en coupe réglée du territoire. Les militaires qui se considèrent comme les détenteurs naturels du pouvoir ne lui sont guère plus favorables. Genty de Bussy est conscient du désordre administratif qui règne alors à Alger. Durant les deux années de son séjour, il s'efforce, avec le peu de moyens humains et financiers dont il dispose, de mettre sur pied un début de structure administrative ce qui lui vaudra des critiques acerbes de la part des libéraux qui ne verront dans son action que contraintes et charges financières insoutenables. Genty de Bussy est présent en Algérie lors de la venue de la "Commission d'Afrique" . C'est cette venue qui donne naissance au présent ouvrage. Il procède en effet d'un volumineux rapport qu'il rédigea à l'attention des membres de la Commission. Tous les aspects de la colonisation y sont exposés ; le discours est étayé par de multiples documents qui à l'époque étaient inaccessibles à tout autre que lui. L'ouvrage se présente comme une photographie panoramique qui reflète l'Algérie, la Régence d'Alger, selon une perspective économique et politique. C'est l'indispensable complément aux Annales Algériennes de Pellissier de Reynaud qui écrivit sensiblement à la même époque ; ces deux hommes qui partageaient des visions fort proches de l'Algérie, se détestèrent. L'une des originalités de Genty de Bussy réside dans sa perception de la religion musulmane et du droit algérien ; à rebours du courant orientaliste il considère le Coran comme une oeuvre intelligente et digne d'intérêt et regrettera de n'avoir pu mener à bien son projet d'enquête systématique sur le droit ayant réellement cours à Alger au début des années 1830. En ce sens il fut un précurseur de Hanoteau qui réalisa, pour les coutumes kabyles, le rêve de Genty quarante ans plus tard.

11/2020

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Ouvrages généraux

Shakespeare et les philosophes

Comment les philosophes ont-ils reçu et lu Shakespeare ? L'ont-ils ignoré? Comment les textes et le théâtre de Shakespeare affectent-ils la philosophie, la transforment-ils ? L'obligent-ils à se déplacer, à se réinventer ? L'altèrent-ils ou l'affolent-ils ? Quels usages des philosophes les textes et le théâtre shakespeariens font-ils ? Qu'arrive-t-il à Platon, Aristote, aux Stoïciens, Thomas d'Aquin, Erasme, Machiavel, Montaigne, Giordano Bruno, mais aussi à Paul dans ce théâtre ? Quels sont les usages, la présence et l'importance de Shakespeare à partir du romantisme chez Hegel, Schelling, Marx, Schopenhauer, Nietzsche, Freud, Heidegger, Wittgenstein, Deleuze, Derrida, Levinas, Lyotard, et d'autres ? Quels sont les philosophes cités dans l'oeuvre de Shakespeare, répétés, déformés, altérés, contredits, récusés, moqués ? Au-delà de la question de l'influence de la philosophie sur Shakespeare, il s'agira de réfléchir à la modalité et au régime de la présence de la philosophie dans le texte et sur la scène shakespearienne. Que produit la philosophie dans ces textes de théâtre ? Comment l'écriture théâtrale de Shakespeare met-elle en scène les philosophes et quels rôles leur fait-elle jouer ? Le présent livre se tiendra loin d'une longue tradition de la philosophie qui a manifesté pour le théâtre un certain mépris. Cette tradition a été sans doute inaugurée par l'expulsion des poètes de la Cité, au livre X de la République de Platon. Occupés à inventer une théorie de l'invisible pour éclairer le monde depuis une outre-scène et à appuyer la trajectoire du monde sur une transcendance, les philosophes ont été nombreux à éprouver et élaborer, par rivalité avec le théâtre, un mépris philosophique pour l'éclat du spectacle, pour le jeu masqué et mensonger des comédiens. Ces philosophes ont subordonné le théâtre à la scène philosophique, en l'assignant à une structure de la représentation limitée, dans laquelle la scène est inféodée, soumise au texte écrit et à son auteur, auteur qui possède le sens et sait ce que parler sur scène veut dire, parce qu'il occupe une position hors scène. Ouvrage collectif sous la direction d'Isabelle Alfandary (Professeur à l'Université Sorbonne Nouvelle) et Marc Goldschmit (Directeur de Programme au Collège International de Philosophie). Avec les contributions d'Isabelle Alfandary, Carlo Cappa, Line Cottegnies, Hélène Garello, Marc Goldschmit, Dominique Goy-Blanquet, Catherine Lisak, Ronan Ludot-Vlasak, Jean Maurel, Anne-Marie Miller-Blaise, Axel Nesme, Daniel Sibony, Gise`le Venet.

02/2023

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Religion

Oeuvres complètes. Tome 1, Vivre la divine liturgie

Né à Neuchâtel le 21 janvier 1897, Maurice Zundel est influencé par sa grand-mère maternelle, protestante, qui lui donnera le goût de l'Evangile et éveillera en lui un sens critique que le catholicisme étroit et fermé de l'époque ne connaît pas. L'année de ses 15 ans, un ami protestant lui fait véritablement découvrir la Présence de Dieu et confortera définitivement sa vocation pour la prêtrise à laquelle il se destine depuis longtemps. A la même époque, il fait une rencontre mystique avec la Vierge Marie et remet dès lors toute sa vie entre ses mains. Après avoir fréquenté l'école publique à Neuchâtel, il rejoint le collège de l'abbaye d'Einsiedeln d'où il gardera un souvenir ébloui de la liturgie et le goût du silence. Il étudie ensuite la théologie à Fribourg et y ordonné prêtre en 1919. Nommé vicaire à Genève, il abandonne rapidement l'enseignement sec des dogmes et le système thomiste enseignés à l'université pour une vie de témoignage de l'amour divin basé sur la relation, la générosité et l'attention aux pauvres. Influencé par la pensée de François d'Assise, la pauvreté prend une place essentielle dans sa vie : il n'aura de cesse à vivre et à appeler à la désappropriation de soi, seule voie pour répondre l'Amour divin, seule façon d'être vraiment libre. Jugé trop original par son évêque, il est exilé et envoyé en Italie (il obtient un doctorat en philosophie à Rome en 1927), en France et en Angleterre. En 1939, il se rend au Caire où, retenu par la guerre, il sert comme aumônier du couvent de Matarieh tout en côtoyant l'Islam et le Coran. Dès 1946, il est nommé prêtre-auxiliaire à Lausanne, où il restera jusqu'à sa mort le 10 août 1975. En 1972, il répond favorablement à l'invitation de Paul VI (avec lequel il avait lié amitié à Paris en 1928) en prêchant une retraite de carême au Vatican ; cela lui vaut sans doute d'être dès lors officiellement accepté par l'Eglise. Il laisse une oeuvre considérable, composée d'une vingtaine d'ouvrages, ainsi que de nombreux articles et conférences. Si Zundel se laisse interroger par son époque – on le constate dans les références nombreuses aux penseurs de son temps (Camus, Marx, Bachelard, Rostand ou encore Einstein) – sa réponse se situe au-delà de l'espace et du temps car elle révèle la pure et intemporelle intériorité humaine.

03/2019

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Beaux arts

L'Apocalypse illustrée par la tapisserie d'Angers

Le texte L'Apocalypse raconte les visions de l'apôtre et évangéliste Jean en exil sur l'île de Patmos dans la mer Egée. Son message ne s'adresse pas au seul chrétien mais à l'homme qui, face aux épreuves de l'existence, lutte pour trouver sa voie et se trouver lui-même. Bien qu'ayant été écrit au Ier siècle, le texte de saint Jean résonne avec l'actualité d'une manière surprenante. Nous avons choisi la traduction de la Bible de Jérusalem, tant pour l'unanimité qu'elle suscite que pour le souffle et la justesse qu'elle donne à L'Apocalypse. L'auteur : Paule Amblard Dans ses commentaires et son introduction, Paule Amblard, historienne de l'art et spécialiste de l'art chrétien médiéval, décrypte la signification des images et des symboles et nous convie à interroger le sens profond du message de saint Jean. Les commentaires de Paule Amblard sont enrichis de nombreuses citations de la Bible, mais également du Coran et des grands textes mystiques. Nous proposons ainsi une véritable lecture symbolique et spirituelle de la tapisserie d'Angers, et une promenade éclairée sur le chemin de L'Apocalypse. L'illustration Chef-d'oeuvre du Moyen Age datant du XIVe siècle et attribué à Hennequin de Bruges, classée au patrimoine mondial de l'humanité, la tapisserie d'Angers est la plus grande tenture médiévale jamais réalisée : 130 m de long par 6 m de haut, c'est-à-dire 775m2 (ce qui équivaut à trois terrains de tennis). Les illustrations de notre édition proviennent de l'envers de la tapisserie qui a conservé les couleurs flamboyantes de l'époque du tissage, et qui a été photographié puis inversé. Un important travail de photogravure a été réalisé afin d'obtenir la meilleure restitution possible des couleurs. Ce livre rend un hommage indispensable à une oeuvre exceptionnelle. Un soin particulier à l'exploitation des détails de la tapisserie a été apporté afin de faire ressortir les émotions inscrites sur les visages des personnages : le texte de L'Apocalypse et la tapisserie s'animent et se répondent. Là où les panneaux de la tapisserie manquent, nous avons intégré des miniatures issues de manuscrits précieux qui ont inspiré Hennequin de Bruges. Un livre pour tous Une édition dans un format plus maniable et abordable, avec l'intégralité du contenu de la Grande Collection. L'Apocalypse de saint Jean illustrée par la tapisserie d'Angers séduira tant les amateurs d'art que les lecteurs intéressés par la spiritualité.

09/2017

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BD tout public

Le retour à la terre Tome 1 : La vraie vie. Edition spéciale

Ah, la campagne, les petites fleurs, les bébêtes qui montent qui montent, et tout et tout... Quel citadin n'a rêvé d'aller s'y ressourcer ? Manu Larcenet a chopé le virus l'an dernier. A lui et à Mariette, sa compagne, le gazouillis des oiseaux, le doux bruit des ruisseaux et tout et tout ! Quand, comme Manu, on a passé sa vie en banlieue parisienne, ça change. Toujours timide, Manu était à cent années-lumière d'imaginer que le récit de sa nouvelle vie pouvait intéresser le moindre lecteur. Et puis, il est difficile de s'occuper d'un châtaignier de 45 mètres déposé dans son jardin par des voisins sympas tout en s'observant par la fenêtre ! Heureusement, parmi les amis venus découvrir le nouveau monde de l'auteur des Cosmonautes du Futur, se trouvait Ferri, l'homme qui raconte les folles aventures d'Aimé Lacapelle, le détective paysan qui trace son sillon dans Fluide Glacial. C'est Ferri qui s'est collé au récit des avatars de nos deux citadins depuis leur arrivée aux Ravenelles, 89 habitants (dont une jolie boulangère). Mais tout n'est pas rose quand on se met au vert ! Quel citadin exilé, n'a pas ressenti sur le coup de 18h le manque lancinant du bruit du Périf ? L'eau-de-vie de M. Henri le proprio peut consoler, mais on sent parfois le besoin d'un réconfort moral. Problème, allez dénicher un psy aux Ravenelles (89 hab.) ! Il serait plus facile d'y trouver un ancien maire ruiné par le fisc et installé, à poil et barbu, dans un arbre centenaire. C'est dire ! D'autant que certains effets secondaires sont redoutables. Manu, guitariste et chanteur punk plutôt urbain (avec des accents hardcore assez prononcés), concocte désormais des ritournelles que ne renieraient pas Francis Cabrel. C'est ça aussi, vivre aux Ravenelles (89 h.) ! Tête des Groggies, l'ancien groupe rock du Manu de Juvisy, lorsqu'ils déboulent en visite ! Ca sera l'occasion de découvrir que M. Henri se débrouille comme un chef à l'accordéon. Dès qu'il comprendra qu'il doit jouer en mi majeur et non en sol, ça promet des boeufs campagnards du feu de Dieu ! Pas chiens, Larcenet et Ferri traitent ce retour à la terre par histoires courtes d'une demi-page. 90 (bonnes) idées en 45 planches ! Ca rend généreux la vie au grand air ! Sitôt l'album refermé, on rêve d'une suite. Peut-être Manu nous présentera-t-il alors la boulangère des Ravenelles (89 h.) !

03/2010

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Romans noirs

Le Vol de la Muette

La Fondation de l'Hermitage de Lausanne organise l'exposition des oeuvres majeures du palais ducal d'Urbino, ville natale de Raphaël. Ce dernier sera singulièrement mis en avant à l'occasion des 500 ans de sa mort. La disparition d'un des camions de transport va mettre en émoi la directrice du musée. Elio Bertozzini, passionné d'art, est soupçonné d'avoir fomenté le vol. Il va user de tous les moyens, jusqu'aux plus saugrenus, pour mener sa propre enquête entre la Suisse et l'Italie. Au printemps 2020, la Fondation de l'Hermitage de Lausanne organise l'exposition des oeuvres majeures du palais ducal d'Urbino, ville natale de Raphaël. Ce dernier sera singulièrement mis en avant à l'occasion des 500 ans de sa mort. La disparition d'un des camions de transport va mettre en émoi la directrice du musée et le monde de l'art tout entier. Elio Bertozzini, un Lausannois autoproclamé détective privé au service de l'art, va mener sa propre enquête et passer outre les injonctions de la police, au risque d'être soupçonné d'avoir fomenté le vol. Il va utiliser tous les moyens, jusqu'aux plus saugrenus, pour mener sa propre enquête entre la Suisse et l'Italie. Cette aventure pleine de rebondissements l'entraînera dans une course-poursuite effrénée. Un ami florentin qui tient une librairie de livres anciens lui viendra en aide par ses connaissances étendues en histoire de l'art. Mal lui en prendra car il se retrouvera à son tour à être soupçonné et pourchassé. Parviendront-ils à leurs fins ? Trouveront-ils qui se cache derrière cette délicate affaire alors que leur situation ne fait que dégénérer ? Simultanément, le lecteur sera plongé en pleine Renaissance où il découvrira la véritable origine de l'une des oeuvres qui ont été dérobées. Raphaël a 21 ans quand il arrive à Florence à l'automne 1504. La ville abrite déjà de grands maîtres réputés tels que Botticelli, Léonard de Vinci ou encore Michel-Ange quand il se voit confier par le gonfalonier la commande du portrait d'une aristocrate de la ville. S'il est indéniable que Raphaël est bien l'auteur de cette oeuvre, communément appelée La Muette, les historiens et experts actuels ignorent encore qui en est le véritable commanditaire et la personnalité ainsi portraiturée. Il n'en fallut pas plus à l'auteur pour faire ses propres recherches et livrer, entre la réalité et la fiction, ce roman passionnant.

09/2021

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Résistance

Les résistants de Dieu. Chrétiens, juifs et musulmans unis contre le nazisme en France occupée

Le totalitarisme nazi a mené avec détermination une véritable persécution religieuse, comme le démontrent les actes du Tribunal militaire international de Nuremberg. Le camp de concentration de Dachau a reçu 2 720 religieux provenant de toute l'Europe entre 1938 et 1945. Face à cette barbarie nazie, en Allemagne d'abord puis dans les pays conquis, les chrétiens - membres du clergé ou simples fidèles -, mais également des juifs et des musulmans, se sont livrés progressivement à deux sortes de résistance : l'une spirituelle, l'autre militaire. Certains religieux prirent les armes en s'engageant dans les maquis des Forces françaises de l'intérieur (FFI) ou dans des unités combattantes de la France libre (FFL), tels le père Louis de la Trinité, le rabbin Samuel Klein ou l'imam Abdelkader Mesli. A Paris, les musulmans contribuèrent à des opérations de sauvetage des juifs. Selon l'écrivain Mohammed Aïssaoui, "pendant toute la dernière guerre [mondiale], la mosquée de Paris ne cessa d'apporter son aide à la résistance contre l'Allemagne nazie" . Pas moins de 1732 résistants trouvèrent refuge dans ses caves : des évadés musulmans, mais aussi des chrétiens et des juifs. Le recteur, Sid Kaddour Ben Ghabrit, organisa également quelques filières d'évasion et fournit à des juifs des vrais-faux certificats d'appartenance à la religion musulmane. Petit à petit se tissèrent, dans chaque communauté, des réseaux d'entraide et de secours qui permirent de sauver des milliers de personnes de l'enfer des camps : les établissements scolaires catholiques accueillirent de nombreux enfants ; les réseaux de passeurs protestants parvinrent à en faire fuir d'autres vers la Suisse ; une religieuse et un prêtre orthodoxes s'infiltrèrent jusque dans le Vel' d'Hiv' pour sauver quelques vies. Les actes héroïques de ces hommes et de ces femmes, "qui croyaient au ciel" et étaient animés par les valeurs de liberté, d'égalité et de fraternité, devaient être salués. Jean-Paul Lefebvre-Filleau, ancien colonel de la Gendarmerie nationale, est écrivain et conférencier. Surnommé "le détective de l'histoire" , il a écrit une vingtaine d'ouvrages et a été récompensé par plusieurs prix littéraires, dont le Grand prix des écrivains de France pour son livre L'Affaire Bernadette Soubirous. L'enquête judiciaire, 1858 (éditions du Cerf), traduit en plusieurs langues. Il est également chroniqueur historique et s'intéresse particulièrement à la Seconde Guerre mondiale. Il a notamment publié aux Editions du Rocher Ces Français qui ont collaboré avec le IIIe Reich (2017) et Femmes de la Résistance, 1940-1945 (2020).

04/2022

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Policiers

Les fantômes du vieil hotel

Une relative insouciance règne encore à New York en ce début des années 1990, surtout à l’approche des festivités de Noël. Brian McNulty, aspirant acteur et toujours barman de son état, travaille au Savoy Hotel. Il fait équipe avec Barney, un collègue irlandais qui soupçonne depuis quelque temps d’étranges trafics entre le patron de l’établissement et le directeur du syndicat hôtelier. Un soir, Barney est attaqué et cruellement blessé : on lui a coupé l’extrémité des doigts de la main droite. A-t-on cherché à lui donner un avertissement ? Ou cette agression est-elle liée au fait qu’il est illégalement entré aux Etats-Unis ?La situation se corse lorsque le directeur de l’hôtel, MacAlister, s’en prend à l’une des plus vieilles serveuses trouvant un prétexte fallacieux pour la licencier. Tout le personnel s’insurge et se met en grève. Le lendemain matin, MacAlister est assassiné. Brian mène l’enquête avec l’aide de son père, farouche militant syndical, et tous deux découvrent en fouillant les poubelles de l’hôtel, que Mac Alister se livrait à des malversations financières et détournait de l’argent sur le dos des employés…On retrouve Brian McNulty, le héros de Prends garde au buveur solitaire (Rivages/Noir nº 431) et de Qui sème le vent (nº 656)… Barman de nuit, gauchiste quinquagénaire toujours dévoué à la cause ouvrière, divorcé et père d’un adolescent, il affronte la ville de New York dans son incessante évolution. Détective qui sonde les âmes blessées autant que les poubelles de la corruption généralisée, il est l’incarnation même du combat du faible contre le fort. Mais tout l’art de Cornelius Lehane réside dans la subtilité des portraits qu’il brosse : on échappe à toute situation manichéenne et à tout angélisme dans cette histoire profondément humaine, qui nous rappelle les origines de l’Amérique : ses immigrants et leurs luttes intestines, en particulier l’exil des Irlandais de l’IRA.Comme le note la critique du New York Times Marilyn Stasio, les romans policiers de Cornelius Lehane ont le charme cruel de ces piliers de bar irlandais qui racontent infatigablement des histoires et font en sorte de faire rire l’auditoire avant de lui asséner le coup de grâce avec la triste histoire de leur vie.« Un roman féroce, au sens irlandais du terme. » Ken Bruen« L’œuvre de Cornélius Lehane rappelle le meilleur Lawrence Block. » George Pelecanos« Lehane évoque avec sincérité la vie de la classe ouvrière new-yorkaise. » Marilyn Stasio, The New York Times

10/2010

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Paranormal, Bit-lit, Science-f

Département des crimes vampiriques Tome 4 : Comment sauver un humain

River Quand je rencontre Bentley DeGray, je suis au fond du gouffre. Peu importe à quel point je me bats, mon passé ne cesse de me rattraper. Bentley me fait rire, m'intéresse et m'aime, mais quel sens attribuer à tout cela alors que je vis dans le mensonge ? Les choses se compliquent quand je découvre qu'il fait partie du Département des Crimes Vampiriques, l'organisation qui cherche des réponses aux enlèvements de vampires importants. La même organisation qui se dresse sur mon chemin. Empêtré dans ce rôle qu'on m'a forcé à jouer, le temps qui m'est imparti est compté, mais je sais que je me serais déjà noyé sans Bentley pour me soutenir. Bentley Nous devons faire face à quelque chose de si complexe que nous ne savons pas à qui nous pouvons faire confiance, même au sein du DCV. River me donne l'impression que chaque jour vaut la peine d'être vécu et apprécié, que je ne suis pas seul. Je ne peux imaginer ma vie sans lui. Mais si je veux le garder à mes côtés, je vais devoir faire tout mon possible pour l'aider afin que la flamme de notre amour ne s'éteigne pas avant d'avoir pris. Comment sauver un humain contient : une chatte qui montre son affection sans faire couler (trop) de sang, des projets artistiques un peu... sommaires, le tour en "taureau" le plus décevant qui soit, et des vampires appartenant potentiellement à la mafia. #Vampires #Mystère #MM #Romance #Humour #Détectives "Comment sauver un humain était drôle et doux, ridicule et tendre, et j'en ai adoré chaque page ! " Shannon, lectrice Goodreads "Bentley et River me font mourir de rire. J'adore l'humour d'Alice Winters et sa plume est au top dans ce roman ! " Ben Howard, lecteur Goodreads "Un autre très bon tome dans une série très sympa ! Winters réussit très bien à nous surprendre et à créer une histoire intense qui trouve très bien sa place dans cette série. Je recommande les yeux fermés ! " blog Joyfully Jay

07/2023

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Littérature française

"L'Hôte". La nouvelle d'Albert Camus et la BD de Jacques Ferrandez dans le contexte colonial

A la découverte de la face cachée de l'iceberg algérien... L'Hôte n'est pas l'oeuvre la plus connue d'Albert Camus mais c'est peut-être l'une des plus profondes touchant à l'Algérie, à ses rapports humains, à l'âme des communautés qui y ont cohabité pendant 132 ans. Le dessinateur Jacques Ferrandez, né à Alger, l'a bien compris qui a tiré de cette nouvelle une remarquable bande dessinée. Et pourtant, en apparence, l'intrigue de L'Hôte est très simple, un fait divers, pourrait-on dire, qui fait irruption dans la vie d'un instituteur du bled. Celui-ci vit seul, retiré du monde dans son école perdue des hauts plateaux arides du Sersou où il accueille des enfants musulmans. Il apprendra par la suite que le prisonnier arabe que vient de lui amener un gendarme en le chargeant de le conduire à la prison de Tinguit a tué son cousin. De cette situation va naître un conflit de conscience opposant les valeurs d'hospitalité, d'honneur et de solidarité dont la portée reste incompréhensible sans une connaissance approfondie du contexte colonial. Sur la base de cette simple nouvelle et de sa traduction en dessins, qu'il a analysées et comparées, Wolf Albes nous entraîne donc à la découverte de la face cachée de l'iceberg algérien et nous propose un vaste panorama de la colonisation, de l'histoire de l'Algérie française et de sa fin douloureuse, allant jusqu'à nous offrir une remarquable chronologie commentée de ce pays dès avant 1830 et jusqu'à la fin de la présence française. Enrichi de nombreux témoignages, citations et illustrations mais aussi de collaborations prestigieuses comme celles de Roger Vétillard, Georges Hirtz, Luc Verlinde, Jean Monneret, Odette Caparros, Hubert Ripoll et Jean-Jacques Jordi, c'est un grand ouvrage de référence, pour qui veut vraiment comprendre ce que fut l'Algérie française. Sans académisme, sans passion, mais avec lucidité et objectivité, Wolf Albes nous livre une analyse littéraire, historique, politique et sociologique unique en son genre. Analyses et documents : - La genèse de la nouvelle. - Temps et lieu de l'action : 1946 dans le Sersou. - Les instituteurs en Algérie. - Une importante chronologie de l'Algérie et de la guerre d'Algérie (54 pages) - Des extraits commentés des oeuvres de Mouloud Feraoun, Jean Brune, Guy de Maupassant, Victor Hugo etc. - Des analyses de Roger Vétillard sur les insurrections de mai 1945 et du 20 août 1955 dans le Nord-Constantinois et sur l'embuscade de Palestro. - Le meurtre de l'Arabe à la lumière du Coran. - L'histoire de Trézel /"Tinguit" - Georges Hirtz : L'Algérie ksourienne (extraits) - Les "apôtres de la décolonisation" : Frantz Fanon, Jean-Paul Sartre, Simone de Beauvoir, Albert Memmi...

04/2014

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Islam

Un Islam éclairé en France. Aux origines. Des HLM de Marseille à une spiritualité de paix

L'auteur est né en 1980 dans une famille nombreuse à Marseille où il vit. Sa confession : musulman. Il a depuis longtemps quitté les HLM. Cet ouvrage n'est pas qu'un témoignage. Il reprend une analyse historique d'un Islam qui remonte en certains points spirituels et à des référentiels dont les origines sont bien antérieures à Mahomet, né en 570 dans la banlieue de La Mecque, dans la tribu marchande des Quraychites, avant d'aller vivre en ville et d'y épouser sa première femme, Khadija. Le futur prophète de l'Islam rejettera les idoles et les divinités anciennes nombreuses dont les déesses, égales des dieux. Il devra quitter La Mecque en 622 pour se diriger au nord vers Yahtrib, ville polythéiste et animiste comme d'autres régions de cette partie du monde, la future Médine. L'Islam va se répandre et constituer pour certains un choc culturel en Occident dès le 8e siècle en Espagne. Deux dynasties vont se succéder. Trois califats verront le jour. Deux tendances principales naîtront au sein de cette religion où le Coran est dit issu de la révélation faite par l'ange Gabriel pendant 22 ans à Mahomet, le Chiisme, minoritaire, et le Sunnisme majoritaire, comportant un clergé et ayant engendré notamment la Salafisme actuel. L'auteur dresse un tableau des racines des divinités et donc du futur Islam. Il partage sa recherche, le contenu des divinités originaires mésopotamiennes et l'évolution vers une mouvance monothéiste qui sera celle des Mahométans d'abord dans la Péninsule arabique et ensuite dans une partie du monde jusqu'à devenir la deuxième religion du Livre la plus importante, dont la majeure partie des fidèles n'est pas Arabe. A un certain stade de son ouvrage, il recentre son approche sur la ville de Marseille qui l'a vu grandir et développer le sens serein et pacifique de sa croyance personnelle non contrainte, de sa pratique religieuse respectueuse de la République et de l'Etat français laïque. En homme de libre-conscience, Samir Hamidi offre une réflexion de profondeur historique et spirituelle exemplative de tolérance, et il jette des ponts entre les religions, sans prosélytisme, humblement. Né en 1980 à Marseille, dans un quartier défavorisé de Marseille, la Cayolle, Samir Hamidi vit dans une famille de 11 enfants. Ce benjamin habite avec cette fratrie dans une HLM. Il va se forger une éduction française dans les écoles de la République. Il sombrera néanmoins dans une certaine délinquance. Il s'engagera à la légion étrangère. Puis il vivra au Mans et à Paris. Il s'élèvera dans la culture et la pratique de la libre-pensée grâce à une nouvelle vie professionnelle. Samir Hamidi a donc notamment étudié l'Islam pour partager le fruit de ses recherches et expliquer sa religion.

03/2023

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Romans policiers

La guerre des phages

Un roman policier fascinant où la fiction s'inscrit dans une actualité brûlante, où cupidité et violence se libèrent. â¢Un roman policier fascinant, en phase avec la réalité : des enjeux remarquables. â¢Manipulations mentales, embrigadement et déshumanisation. â¢La lutte contre les pandémies et les découvertes scientifiques en biologie marine. â¢Le pouvoir de l'argent et ses liens à la violence et au crime organisé. â¢Une intrigue bifide et vertigineuse aux rebondissements étonnants. â¢Des personnages captivants, émouvants ou terrifiants, aux multiples destins. Un jeune kinésithérapeute est retrouvé mort sur une plage bretonne lors du bain du Nouvel an. La gendarmerie des Côtes d'Armor enquête, secondée par son consultant, un détective privé nommé Karl Séniavine. La cause du décès reste difficile à déterminer. S'agit-il d'une simple noyade ? Doit-on privilégier une piste criminelle ? Plusieurs indices restent troublants comme ce tatouage sur son épaule gauche avec, en dessous, une inscription au scalpel dans une langue inconnue. A Roscoff, non loin du centre de thalassothérapie où travaillait le jeune homme, se situe l'Institut de biologie marine. On y étudie de nouveaux traitements, un espoir pour l'humanité en butte à de terribles pandémies. Des laboratoires pharmaceutiques s'intéressent de près à ces recherches. Lors de l'instruction, des personnages intenses se révèlent. Certains sont émouvants, troublants, puissants, d'autres machiavéliques et terrifiants. Des destinées heureuses se tissent. Un chef de guerre de la force Héla, aidé d'un gourou, poursuit son oeuvre de mort. L'intrigue vertigineuse déroule sa trame. Ses rebondissements semblent précipiter ses acteurs vers un destin tragique. Elle ouvre une voie vers les ténèbres, depuis Budapest en Hongrie, dans la Maison de la Terreur, jusqu'à Kaposvar et dans les Carpates, de sinistre mémoire. Le lecteur plonge dans le coeur de l'histoire et part à l'aventure. Cependant, au cours de ce jeu insolite, il découvre que les cartes sont pipées et les données brouillées. Où se trouve la réalité, où est la fiction ? Quel autre visage se cache derrière celui que l'on nous montre ? Est-ce un merveilleux mirage, un leurre ou un piège fatal ? A propos de l'auteure : Edith Vacher-Fortuné est née à Paris et a fait des études de lettres. Elle a vécu en Westphalie, en Bretagne et à Mayotte. L'Europe, l'Amérique, l'Afrique et l'Asie où elle voyage représentent la toile de fond de ses récits. Elle a toujours écrit et reste passionnée de lecture. Le roman policier lui offre un espace de liberté où elle peut pleinement s'exprimer et partager ses passions et ses émotions. Après L'Inconstance du maître de go, publié aux Editions du Volcan, La Guerre des phages est son quatrième roman policier.

11/2022

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Romans policiers

Double assassinat dans la rue Morgue. Une nouvelle d'Edgar Allan Poe

Double Assassinat dans la rue Morgue met en scène le détective Dupin et l'un de ses amis, qui joue le rôle de narrateur. L'histoire se déroule à Paris, au xixe siècle. Cependant, la plupart des lieux cités dans la nouvelle, dont la rue Morgue, n'existent pas2. Le début de la nouvelle est une réflexion sur l'importance qu'on donne à l'analyse dans l'esprit humain. La suite est un exemple qui décrit l'incroyable capacité d'analyse de Dupin, qui devine à quoi pense son ami juste en observant ses mouvements en marchant dans la rue. Dupin et le narrateur apprennent alors qu'un meurtre déroute les policiers français : on a retrouvé les cadavres de deux femmes de la famille Lespanaye, une mère et sa fille, qui vivaient comme des vieilles filles dans un immeuble de la rue Morgue. Le corps de la fille, présentant des marques de strangulation, était violemment encastré dans le conduit de cheminée. Celui de la mère, la gorge tranchée net, a été trouvé à moitié décapité sur les pavés de la cour derrière l'immeuble. Or, il n'y a ni mobile pour le crime, ni même une explication plausible. Les fenêtres sont fermées et bloquées de l'intérieur et personne n'a pu s'enfuir par la porte puisque des gens, entendant les cris, s'y sont précipités. Tous les témoins (les voisins ayant entendu une partie de la scène) s'accordent à dire qu'il y avait deux voix, bien distinctes, dont une grave, parlant français. Cependant, personne ne peut s'accorder sur la deuxième qui paraît étrangère à tous les témoins. Ceux-ci sont pourtant de plusieurs nationalités. Dupin décide de résoudre l'affaire. Grâce à ses contacts dans la police, il peut fouiller le lieu du crime, et grâce aux indices, parvient à la conclusion sans que le lecteur ne le sache à ce moment-là. Avec le sens de la mise en scène qui lui est propre, Dupin décide de mettre une annonce dans le journal signalant qu'il a retrouvé... un orang-outan. Le soir même, un marin ayant signalé la disparition de son orang-outang vient le chercher chez Dupin. Ce dernier lui explique alors sa théorie. Confondu par les conclusions de Dupin, le maître avoue : son primate est effectivement le coupable, et la première voix entendue est la sienne (il l'avait poursuivi pour le rattraper et l'empêcher de faire une bêtise). La force du primate lui a permis de coincer le corps d'une victime dans le conduit de la cheminée, tête vers le bas, semble-t-il pour cacher sa faute ; la seconde personne ayant été poussée vers l'extérieur, où elle s'est désarticulée.

01/2023

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Romans policiers

La Lettre volée. Une nouvelle d'Edgar Allan Poe

La Lettre volée ("The Purloined Letter" dans l'édition originale) est une nouvelle d'Edgar Allan Poe, parue en décembre 1844. On retrouve dans cette nouvelle le chevalier Auguste Dupin, apparu dans Double Assassinat dans la rue Morgue. Résumé Le détective Auguste Dupin est informé par G... , le préfet de police de Paris, qu'une lettre de la plus haute importance a été volée dans le boudoir royal. Le moment précis du vol et le voleur, D... , sont connus du policier, mais celui-ci est dans l'incapacité d'accabler le coupable. Malgré des fouilles extrêmement minutieuses effectuées au domicile du voleur, G... n'a en effet pas pu retrouver la lettre. Mettre la main sur cette dernière est pourtant d'une grande importance, car son possesseur se retrouve en mesure d'exercer des pressions sur le membre de la famille royale à qui il l'a dérobée. G... en vient donc à demander l'aide de Dupin. Quelques semaines plus tard, Dupin restitue la lettre au préfet. Il explique alors au narrateur comment certains principes simples lui ont permis de retrouver la lettre. Comme dans Double assassinat dans la rue Morgue, La Lettre volée met en scène Dupin et ses célèbres facultés d'analyse. La réflexion logique est au centre de la nouvelle, et toute une part de l'intrigue s'appuie sur les difficultés à trouver une solution rationnelle à la disparition de la lettre. Lors de sa visite à Dupin, G... explique les raisonnements qui lui ont permis de découvrir l'identité du voleur, D... , et ceux qui lui ont permis de déduire que la lettre était toujours en sa possession, cachée quelque part dans son domicile. En dépit de ses certitudes, G... n'est pourtant pas parvenu à récupérer l'objet : le mystère, pour lui, résulte donc de cette incapacité à obtenir des résultats malgré la possession d'éléments suffisants, en principe, pour réussir. Si Dupin réussit, lui, à résoudre cette apparente contradiction, c'est parce qu'il a su raisonner autrement que le policier, dont les déductions, pour justes qu'elles soient, n'ont pas suffi à résoudre l'affaire. G... a en vain cherché la lettre en la supposant cachée : il a sondé tous les espaces pouvant abriter une lettre qu'on aurait voulu dissimuler. Dupin comprend lui que si G... a échoué, c'est que la lettre volée a volontairement été mise en évidence par le criminel. Loin d'être rangé dans un endroit secret, le billet est en évidence dans le bureau du coupable : la lettre a été froissée, maquillée d'un autre sceau et d'une autre écriture après avoir été pliée à l'envers. Si elle n'attire pas l'attention c'est qu'elle semble sans valeur, ordinaire.

01/2023

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Religion

Mohammed, prophète de l'islam

A L’aube du VIIe siècle, l’Arabie a été réveillée de sa torpeur millénaire par un souffle mystique puissant et inconnu jusque-là, l’islam. Son émergence fut particulièrement rapide, car il n’a fallu à Mohammed, le nouveau prophète, qu’un peu plus d’une vingtaine d’années (de 610 à 632) pour réduire à néant les rites païens qui dominaient la cité antique de La Mecque et leur substituer une nouvelle religion, à la fois monothéiste (Allah est le Dieu, sans partage) et abstraite dans son horizon de pensée. C’est cette histoire et ses turbulences que Malek Chebel raconte dans cette biographie, dans laquelle il s’est attaché à dresser le portrait du Prophète et de son époque. Il évoque sa naissance à La Mecque, son éducation, son mariage avec Khadidja, sa progéniture, son harem, mais aussi les grands personnages du début de l’islam qui l’ont aidé ou combattu, y compris Ali, fondateur du schiisme, ainsi que les multiples obstacles auxquels lui et ses premiers adeptes ont été confrontés. Tout en restituant cette destinée dans son contexte historique et économique, l’auteur livre une description détaillée des débuts du dogme, avec ses écoles de pensée et ses premières sectes. Un chapitre est consacré aux liens que l’islam a initiés avec les tribus juives de Médine, les Chrétiens d’Arabie, d’Ethiopie et d’Egypte et les polythéistes. Pour une meilleure compréhension de ce que fut la vie du Prophète, Malek Chebel aborde aussi des thèmes comme ceux du vêtement, de l’art de la guerre, de la médecine, de la diplomatie ou de la vie intime du harem. Il clôt cet ensemble par un chapitre montrant la construction de l’image du Prophète et de l’Islam en Occident. Prenant ses distances aussi bien avec les hagiographies du Prophète qu’avec les interprétations ultérieures qui ont été faites de sa pensée, Malek Chebel s’appuie sur les sources à ses yeux les plus fiables que sont le Coran et les Hadith, dont il est un des exégètes les plus sûrs. Dans cette biographie, Malek Chebel montre comment le Prophète, homme de doctrine, de pratique, de pouvoir, mais aussi administrateur, époux, chef de famille, a compris très vite que le développement d’une religion ne peut se concrétiser durablement sans que cette religion et cette spiritualité ne tiennent compte de plusieurs pulsions humaines évidentes : l’amour des biens matériels, la sexualité, le pouvoir. L’islam, religion dès le départ, presque laïque, reconnaissait ainsi l’expérience des hommes dans sa double part, sublime d’un côté, ordinaire de l’autre, divine par ses aspirations, terrestre par son exercice. Malek Chebel confirme à travers ce livre qu’il est plus que jamais nécessaire de connaître l’histoire de Mohammed pour bien comprendre à la fois la richesse et la vérité de son enseignement.

10/2016

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Beaux arts

Les Civilisations de l'Islam

L’islam est une religion caractérisée par un monothéisme absolu et rigoureux. Sa vision du monde est simple et radicale, indifférente aux spécificités historiques, culturelles et raciales des personnes qui y adhèrent. En l’espace de quelques années après la mort de Mahomet, les armées islamiques, initialement formées d’Arabes, puis de divers peuples assujettis et convertis, conquirent des territoires immenses qui avaient vu fleurir la civilisation gréco-romaine puis judéo-chrétienne en Occident et la civilisation perso-zoroastrienne en Mésopotamie, remportant un succès éclatant. Quelques décennies plus tard, l’islam pénétra en Europe, conquérant l’Espagne et une partie de l’Italie du Sud, franchit le désert du Sahara pour convertir les populations d’Afrique noire en se superposant aux cultes locaux, et s’étendit aux vastes régions asiatiques jusqu’à atteindre l’Inde et rencontrer les cultes védiques et le bouddhisme, tandis que vers le nord il s’introduisait en Transoxiane (aujourd’hui l’Ouzbékistan), surpassant les conquêtes d’Alexandre le Grand lui-même, pour atteindre les frontières de l’empire chinois. Sur le plan de la culture et de l’expression artistique, le monde islamique assimila les énergies créatrices, les techniques et les coutumes des peuples assujettis, extraordinairement riches et diverses, et sut les refondre en une expérience complètement nouvelle et originale, tout en restant fidèle à la révélation coranique, qui impose à tout croyant de suivre ses préceptes et de répandre sa doctrine. Celui qui embrasse l’islam, considéré comme la seule vraie religion, fait alors partie du Dar al-Islam, la « maison de l’islam » : des concepts ancestraux tels que nation, race, activité, culture deviennent alors, du moins en théorie, dénués de signification. L’ensemble du monde islamique parle la même langue, l’arabe, la langue du Coran, dont les lignes directrices ont façonné les différentes traditions culturelles avec une homogénéité surprenante – homogénéité qui a caractérisé, et qui imprègne encore, la culture et le vécu spirituel et politique de centaines de millions de personnes et de nations entières. À l’intérieur de cet horizon culturel commun se sont élaborés au fil du temps des langages artistiques et des coutumes nationales, à travers la réémergence graduelle – quoique au sein de l’identité islamique commune – d’énergies locales vigoureuses, auxquelles l’arrivée de nouvelles populations et les déplacements pour motifs religieux, commerciaux et scientifiques ont apporté par la suite des éléments féconds. Tout discours de caractère général, comme les sujets abordés dans cet ouvrage, doit donc être pris comme une indication globale, à approfondir et clarifier parfois. Il est clair, par conséquent, que dans ce monde islamique diversifié existent côte à côte des réalités culturelles, spirituelles et artistiques d’une richesse et d’une complexité remarquables, mais le substrat commun éthico-politico-religieux, inséparable dans ses composantes, a donné naissance et produit encore des manifestations bien reconnaissables, unies par une spécificité que l’on peut définir comme islamique.

04/2010

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Religion

L'Imam Ach-Châfi'î. Sa vie et son époque, ses opinions et son fiqh

Ach-Châfi'î est le fondateur d'une des quatre écoles juridiques les plus renommées du monde musulman, l'école chafiite. Cet ouvrage étudie sa jeunesse, sa culture, ses maîtres et ses élèves, c'est-à-dire sa vie d'une manière générale. Il analyse son siècle et son fiqh, ses livres, comment ils ont été composés et la confiance qu'on peut leur accorder. Sont aussi exposées les sources du raisonnement déductif qu'il a utilisées et les méthodes suivies pour élaborer sa doctrine, avant de passer à la doctrine elle-même, à sa diffusion et aux facteurs de son développement. L'auteur montre comment ach-Châfi'î, en interprétant les sources et les cas subsidiaires de la charî'a, s'en tient aux faits apparents et généraux, refusant de considérer les conjectures et les intentions, mais analysant des problèmes concrets. Ses voies sont alors le Coran, la Sounna et l'analogie. Le fiqh d'ach-Châfi'î représente parfaitement le fiqh islamique à l'époque de son épanouissement et de sa maturité. Il combine de façon équilibrée le fiqh des moujtahid et celui des spécialistes du hadîth. Ach-Châfi'î fut le premier à développer la science des fondements du fiqh : fixant les critères de l'analogie, tentant de définir les règles de la Sounna et distinguant l'abrogé de l'abrogeant. De la sorte, il définit les principes fixes concernant le raisonnement déductif et les sources de l'extrapolation. L'Ecole chafiite s'est répandue en Egypte, en Irak, au Khorassan, au Sijistan, dans l'ancienne Syrie, au Yémen et au-delà de l'Euphrate, en Perse, au Hijâz, dans certaines villes d'Inde et en Indonésie. Ach-Châfi'î, né en 150 H. (767 ap. J.C.) et mort en 240 H. (820 ap. J.C.), grandit au moment de l'apparition des deux doctrines hanafite et malikite, et de la classification de leurs sources et de leurs cas subsidiaires. Il eut ainsi à sa disposition une matière jurisprudentielle déjà élaborée et prête à être assimilée. Il l'étudia, l'analysa avec un œil critique et un esprit incisif et indépendant, sans suivre aveuglément les opinions des uns et des autres, avant d'en tirer quelque chose de neuf s'accordant avec ses dons et sa culture : ce fut sa doctrine, puis les fondements de cette doctrine. Il consigna les éléments essentiels de la science des fondements du fiqh dans son ouvrage Ar-risâla. Ach-Châfi'î n'envisagea de constituer une école de fiqh indépendante qu'à l'issue de son premier voyage à Bagdad en 184. Avant cela, il était considéré comme un disciple de Mâlik et un défenseur de ses idées et de son fiqh, n'hésitant pas pour cela à s'en prendre aux partisans de l'interprétation. C'est pourquoi il fut surnommé " le Défenseur du hadîth ".

10/2012

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Poésie

A la vitesse des nuages. Précédé de Un champion de mélancolie

La ville, chez Daniel Fano, est "sale comme un rêve inachevé" . Le monde aussi, et le lecteur ne sait pas sur quel pied danser. Pas plus que les personnages d'ailleurs, fragments imaginaires d'histoires plus grandes, désossés des vieux polars américains, qui confondent la fin du monde avec la prochaine danse. On navigue entre le crime et le cartoon, la vivacité de la bande-dessinée et la profonde mélancolie des closing-times. On saute d'un continent et d'une époque à l'autre, en changeant de vers, on fait de grands voyages, dictés par la seule logique de la fantaisie, dans une forme de tendresse poétique ; le décousu comme une approche du monde. Et tout semble se passer au même moment, dans une tranquille équivalence, les drames comme les broutilles, l'extinction des espèces et une robe froissée ; on sait maintenant "que la mémoire est une folie de plus" . Fano déploie des dizaines de narrations simultanées, où apparaissent brièvement, parfois en souvenir, parfois en ricochets d'évocation, parfois en figures clownesques de carton-pâte, les visages de Catherine de Médicis, Cy Twombly, Barack Obama, Serge Gainsbourg, Steve Reich, Eric Dolphy, Usain Bolt ou Claude Debussy. C'est un bombardement de flegme, de soie, puisé dans la mythologie des films noirs et des romans d'espionnages. Ces poèmes sont des coffres à jouets débordants de femmes fatales, de détectives un brin ratés, d'hommes d'affaires et de dictateurs, dans un bazar de révolutionnaires et de sex-symbols. C'est plein de pierres précieuses, de feutres mous et de Berreta, de Cadillac et de films pornos. Tous ces personnages soudain pris sous les projecteurs des télévisions, en flagrant délit de crime irrésolu : celui de la condition humaine. Car le monde tourne rond, mais à une allure folle, à la vitesse des nuages, et toutes les histoires se valent : ce n'est pas un parc d'attraction, c'est la vie même, mais éclairée par une lumière de dancing et on ne sait plus très bien qui appartient vraiment à la fiction. C'est la vie avec ses personnages découpés dans les journaux à scandale, et rassemblés dans un collage géant, par un démiurge facétieux qui s'accroche à ses fantaisies avec une joie féroce, sur le tableau d'une époque de la mémoire totale qui a "tué l'histoire" .

09/2019

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Littérature française

Le raviveur de souvenirs

Léonard Burton, ancien entrepreneur ayant mis la clé sous la porte se retrouve dans une situation embarrassante : alors qu'il pensait sournoisement se reconvertir en raviveur de souvenirs pour arnaquer les habitants du quartier, il croise le chemin de Marcus, jeune homme bien décidé à trouver du travail rapidement et prêt à tout pour en venir à ses fins. Ensemble, ils deviennent involontairement détectives privés lorsque le nouvel apprenti voit une annonce dans le journal : Isabella Navajias recherche son ex-conjoint et promet de payer gracieusement celui ou celle qui lui viendrait en aide. L'offre s'avère alléchante pour le commis en pâtisserie qui voit là un moyen de maintenir sa place. Qui pouvait savoir que le compagnon en question était le fameux Léonard Burton, presque disparu de la surface de la terre ? Combien de chance y avait-il pour que leur destin se croise de cette façon ? Qui est réellement la belle Taline, employée aux pompes funèbres, qui fait tourner le coeur de Marcus ? Toutes ces questions, sans réponses, ne dissimulent-elles pas de lourds secrets difficiles à avouer ? - Bonjour ! - Voici mon patron ! Je vous présente Isabella Navajias, notre future cliente. A l'entente du nom, Burton s'étouffa. Il fut pris d'une quinte de tout si forte qu'il lui était presque devenu impossible de respirer. La jeune femme posa le journal sur la table. (...) - Enchantée ! Je suis Isabella. Et vous ? Léonard paniqua. Impossible pour lui de lui donner sa véritable identité ! Il regarda autour de lui, face à la rue, et s'improvisa un surnom quelque peu ridicule. - Lampa ! Monsieur Lampa... Daire ! (...) Marcus regarda Burton avec un sourire niait. Elle lui faisait de l'effet cette jolie dame ! - Bien, maintenant que les présentations sont faites, je vais vous présenter plus amplement le dossier. Très professionnellement, Marcus sortit une pochette de son sac de cuir. - Donc si je reprends la requête de ma cliente, celle-ci recherche son ancien compagnon, (...), quel est le prénom de cet horrible individu ? - Léonard Burton ! Marcus toussota. Il venait de comprendre pourquoi son patron était si gêné et pourquoi il ne devait plus l'appeler par son nom officiel, tout s'expliquait ! Il se rendit compte de la gourde qu'il venait de faire. De peur de perdre son emploi, il joua le jeu. - Je prends note...

09/2017

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Thrillers

Elle n'avait pas dix ans

Qu'est-il vraiment arrivé à la petite Evelyn McCreery ? Dix-neuf ans plus tôt, dans une petite communauté rurale du sud de l'Australie, la soeur jumelle de Mina McCreery, Evelyn, a disparu. Ni les médias ni même les plus fervents amateurs de faits divers n'ont réussi à résoudre cette affaire. Hantée par l'absence de sa soeur, Mina vit désormais seule dans la ferme familiale, brûlée par le soleil et balayée par les vents. Un jour, Lane Holland, un détective privé, surgit dans la vie de Mina et lui propose d'enquêter pour découvrir enfin la vérité. D'abord méfiante, la jeune femme finit par accepter. Mais quelles sont les véritables motivations de Lane ? Convoite-t-il seulement la prime qui n'a jamais été versée ou bien ses raisons sont-elles plus sombres ? Pour les fans de Canicule de Jane Harper et d'Evie de K. L. Slater. Intense et addictif, Elle n'avait pas dix ans dépeint les répercussions violentes d'un traumatisme, lorsque les tragédies personnelles sont exposées au grand jour. Son saisissant dénouement rappelle qu'il n'est jamais trop tard pour faire éclater la vérité. " Si vous aimez les livres de Jane Harper, vous adorerez celui-ci. " Kayte Nunn " L'un des meilleurs premiers romans de l'année. Shelley Burr est la nouvelle étoile montante du roman noir australien. " Chris Hammer " Un thriller extrêmement puissant avec un décor frappant planté dans l'Australie rurale et des personnages aux fêlures fascinantes. " Allie Reynolds " Elle n'avait pas dix ans trace sa propre voie. Ce drame saisissant possède toute l'énergie d'un podcast de true crime avec une galerie de personnages blessés que vous avez désespérément envie de protéger. Une trame complexe et palpitante d'intrigues étroitement tissées. La prose dépouillée de l'autrice fait écho aux terres arides, tandis que les descriptions vous entraînent dans une ville qui vous paraît si familière que vous pourriez entrer dans le pub, tirer un tabouret et commander une bière. Il en résulte un récit si plausible et terrifiant qu'il vous hante. " Australian Women's Weekly " Véritable page-turner, Elle n'avait pas dix ans plaira aux fans de Jane Harper, Christian White et Chris Hammer. " Books+Publishing " Le meilleur thriller situé dans l'outback. " Readings " Le premier roman de Shelley Burr est des plus prometteurs... Chaudement recommandé. " Readings " Un premier roman stupéfiant et élaboré avec maîtrise, ayant pour toile de fond la chaleur et l'isolement de l'outback australien. " Dinuka McKenzie " Du roman noir à son plus haut niveau. " Mark Brandi " Shelley Burr déploie une acuité psychologique aiguë, créant un examen nuancé des enjeux engageant la réputation et les émotions dans une enquête criminelle. " Canberra Times " Le livre le plus brûlant de l'hiver 2022. " Her Canberra " Evocateur, brutal et parfois provocant... L'intrigue est complexe, rigoureusement construite et vous incite à continuer non seulement de lire, mais aussi de spéculer, jusqu'à la dernière page. " Good Reading

03/2023

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Islam

Clefs pour comprendre l'oeuvre d'Ibn Arabi. Les Futûhât al-Makkyah

Les textes du présent recueil sont extraits du Buhûth hawla kutub wa mafâhîm al-shaykh al-akbar qu'on pourrait traduire par "Etudes autour des ouvrages et des concepts du plus grand des maîtres, Muhyîddîn ibn 'Arabî" . Son auteur, le shaykh 'Abd al-Bâqî Meftah, nous offre à travers ces pages le privilège de humer un peu des effluves de l'oeuvre monumentale de celui qui a été appelé le plus grand des Maîtres et d'en entrevoir une parcelle de la portée. Ils permettront de prendre acte au lecteur de l'existence d'une haute spiritualité islamique tout aussi bien désormais que de sa quasi-inaccessibilité tant elle présuppose des capacités et des efforts dont quasiment plus personne n'est capable désormais. A défaut de permettre une réalisation spirituelle qui échappe totalement au domaine de la raison et du discours, ces études en livrent un écho sur le plan mental et rationnel et inciteront peut-être chaque lecteur à un surplus d'adoration divine et, s'il est musulman, au respect de la Loi sacrée dont la pratique est indispensable à quiconque souhaite avancer sur la voie initiatique du soufisme. Les chapitres qui composent ce recueil sont inédits en français et portent, l'un, sur la structure d'ensemble des Futûhât al-Makkyah, "Les Illuminations de La Mecque" , à la fois chef-d'oeuvre et somme de l'enseignement d'Ibn 'Arabî, et, l'autre, sur la rencontre du jeune Ibn 'Arabî, alors âgé seulement de dix-sept ans, avec le grand philosophe Averroès, qui approchait de la soixantaine. Le premier chapitre nous enseigne que les Futûhât sont fondées sur trois piliers qui sont les Noms divins, le Coran ainsi que la science des lettres et leurs valeurs numériques. Le lecteur, grâce aux clés de compréhension exposées par Si Meftah dans ce livre, réalisera ainsi que, loin d'être un ensemble de construction aléatoire, la composition des Futûhât suit, en réalité, un ordre subtil et harmonieux tout à fait exceptionnel. Par ailleurs, les explications de l'auteur sont d'un intérêt capital pour le lecteur qui souhaite avoir une idée précise du contenu des six sections composant les Futûhât. A ce jour, rien n'a été publié d'aussi synthétique et englobant à propos de la structure de cette oeuvre. Le deuxième chapitre, qui traite de la rencontre entre le Shaykh et Averroès, souligne l'humilité de ce dernier face au rang exceptionnel d'Ibn 'Arabî, en dépit de son jeune âge. Au moment de l'entrevue, Ibn Rushd (Averroès) a 57 ans et est au sommet de sa gloire ; il vient de publier son célèbre traité : "Le Dévoilement des méthodes de démonstration" (al-kashf 'an manâhij al-adilla). C'est une autorité sur le plan philosophique devant laquelle tous s'inclinent. Pourtant, il n'hésite pas à se conduire devant ce jeune homme qui se présente à lui tel un élève devant son maître. En complément de ces deux chapitres, on lira enfin l'éloge qui figure à la suite de l'introduction de l'ouvrage et qui constitue un hommage à Ibn 'Arabî. L'ensemble constitue un recueil indispensable pour qui souhaite approfondir la compréhension et l'étude d'Ibn 'Arabî.

04/2024

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Religion

L´islam conquérant. Textes-Histoire-Stratégies

Cela fait plus d'une décennie que des voix s'élèvent pour nous redire que les violences commises au nom de l'islam n'ont rien à voir avec l'islam. Entre les motivations, souvent complexes, des individus qui embrassent une forme révolutionnaire de l'islam et les enseignements opposés que les religieux tirent du Coran, il est souvent difficile de parvenir à des conclusions claires à propos de la question de la violence en islam. Si, face à cette situation, certains se résignent au flou qu'alimentent les interventions médiatiques de tels religieux ou spécialistes de l'islam, d'autres préfèrent s'engager dans l'étude de ses textes fondateurs pour apprendre d'eux et de leurs commentateurs classiques, ce que l'islam enseigne. C'est le pari que Shafique Keshavjee, auteur de 'L'islam conquérant' a choisi de relever. Trois ans d'études intensives, de consultations et de réflexions l'ont conduit à la rédaction de ce livre solidement documenté et soucieux de donner de son sujet une vision aussi objective que possible. En primeur et disponibles sur ce site, les articles " Visages de l'islam contemporain " https : //iqri.org/diversite-des-islams-contemporains/ et " Unité et diversité de l'islam " https : //iqri.org/unite-et-diversite-de-lislam/ donnent des extraits de son livre. " L'islam semble être aujourd'hui LE problème numéro un de la planète. On ne pouvait trouver meilleur profil pour parler en connaissance de cause de l'islam aujourd'hui. Puisse cet ouvrage susciter chez le lecteur un réveil, un sursaut et une prise de conscience, qui aident notre civilisation à échapper à un naufrage imminent. " Extraits de la préface d'Henri Boulad, prêtre jésuite égyptien Recommandations du livre de Shafique Keshavjee - L'islam conquérant " J'ai lu ce livre avec le plus grand intérêt, étant quotidiennement confronté à la question musulmane. Il est riche, clair, précis, respectueux. Je remercie son auteur d'avoir fourni cet immense travail, dans lequel j'ai particulièrement apprécié de lire des citations de texte de référence ." Bernard-Zoltán Schümmer, pasteur dans l'Eglise Protestante Unie de Belgique " Faites de toutes les nations mes disciples " a enseigné le Christ. Et depuis deux mille ans, les Chrétiens ont tenté de diverses manières, parfois par la force, de convertir le monde entier. On ne saurait donc reprocher aux Musulmans de chercher à conquérir le monde : il est finalement assez légitime que tout croyant, convaincu d'avoir trouvé la Vérité, cherche à en faire profiter les autres. Mais par quels moyens ? Voilà toute la question. Shafique Keshavjee ose rappeler au lecteur que toutes les religions ne sont pas équivalentes. Jacques-André Haury, médecin et politicien vaudois " Dans la marée des livres qui déferlent sur les plages de nos librairies, on en trouve peu qui cherchent à nous rendre meilleurs. " L'islam conquérant " est un de ceux-là. D'abord, il nous avertit d'une réalité souvent ignorée : tous les musulmans n'ont ni le même rapport aux textes fondateurs de l'islam ni la même manière de le pratiquer. Ensuite, ce livre fait du bien à l'intelligence. Il montre que derrière l'imposant système de l'islam, il y a un ensemble complexe d'articulations qui ont pour but de servir son ambition hégémonique. Enfin, il convoque la conscience de chacun, chrétiens y-compris. Comment vivons-nous notre foi ? Servons-nous un système dominateur ou marchons-nous avec le Libérateur ? "

01/2019

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Photographie

Mirages d'Orient, grenades & figues de Barbarie. Chassé-croisé en Méditerranée

Alors que, depuis le début de l'année 2011, les pays arabes qui entourent le Sud-Est de la Méditerranée ne cessent de nous surprendre par leur héroïsme et une dignité retrouvée, la Collection Lambert propose une exposition faisant l'apologie du voyage dans ces pays fascinants. Ils le sont tant par la richesse de leur culture que par une histoire bien plus ancestrale que la nôtre, par la beauté des êtres, et par ce courage dont ces peuples fiers font preuve aujourd'hui. Cette fascination n'est pas récente. Le monde arabe était auparavant décrit aux Occidentaux par des écrivains et des artistes qui accomplissaient des voyages longs et éprouvants. La France a toujours eu le goût de l'exotisme, d'une attirance pour la culture de l'Autre, cet étranger oriental ou arabe qui, lui-même, pendant des siècles, a cultivé le fait de recevoir le voyageur comme un art de vivre à part entière avec un raffinement poussé à son paroxysme. Nos plus grands écrivains en ont rêvé - Chateaubriand, Nerval, Flaubert, Lamartine ou, plus proche de nous, Pierre Loti... -, tout comme nos plus grands artistes, de Delacroix à Matisse. L'exposition s'organisera autour de quatre sections restituant les différentes images de l'Orient, qui se télescoperont tel un kaléidoscope de visions fantasmées ou réelles. Des collections jamais montrées au public seront associées à des oeuvres plus connues. Ainsi, le fonds de l'Association des amis de Pierre Loti présentera des documents inédits de cet écrivain : portraits, peintures et photographies... Une collection privée provenant de Gadagne fera découvrir des objets rares et précieux : bijoux, ustensiles, livres enluminés... À travers des oeuvres de maîtres du XIXe siècle et du début du XXe siècle, on comprendra comment est né cet orientalisme, mouvement aux répercussions si denses dans l'art de vivre en Europe. Des oeuvres sur papier de Delacroix et de Matisse confirmeront l'influence de la Méditerranée. Un lit turc de harem du début du XIXe siècle, entouré de peintures de la fin du XIXe siècle de femmes au bain et accompagné d'un magnifique film tourné dans un hammam par l'artiste anglaise Tacita Dean, donnera une ambiance de langueur. Plus loin, dans un univers plus viril, des photographies de Nan Goldin présentant son amant égyptien, Jabelawe, côtoieront des clichés chez un coiffeur turc de l'Italien Maloberti et des images anciennes d'un quotidien oublié où la tolérance était encore de mise. Dans une section plus contemporaine, les oeuvres engagées de Mona Hatoun, originaire du Liban, se confronteront aux images implacables de l'Iranienne Shirin Neshat, toutes deux féministes engagées et révolutionnaires avant l'heure. Enfin, à côté des vidéos de Douglas Gordon tournées aux portes de Marrakech avec des charmeurs de serpents et de scorpions, deux oeuvres teintées d'espoir et d'optimisme irradieront cette exposition : une installation vidéo de Charles Sandison où des milliers de mots calligraphiés en arabe se transforment en mains qui s'unissent à jamais, alors qu'Idriss Khan a photographié sur une même plaque argentique toutes les pages du Coran. Ces pages se superposent en traçant une immense partition sublime où, dans ce feuilleté visuel, on ne devine plus que la beauté des mots divins insufflés à jamais par le Prophète.

12/2012