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Caro Logan

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Critique littéraire

Le détail à l'oeuvre. Individu et histoire dans la littérature, les arts et les discours

Un panache de fumée, un trait d'union, un épagneul nain aux pieds d'un roi, un cheval en bois offert au Christ, un adjectif, une panga, un petit pan de mur, la flamme d'une chandelle... Partant de réflexions récentes sur la valeur heuristique du détail (Jacques Revel, Carlo Ginzburg, Daniel Arasse), les auteurs des contributions rassemblées dans cet ouvrage se sont donné une démarche commune : entrer dans le détail de textes et d'oeuvres les plus divers pour repérer ce qui s'y dit et ce qui s'y joue du rapport de l'individu à l'histoire. Attentives aux enjeux formels, leurs analyses "rapprochées" observent ce qui par le détail se raconte du rapport de l'individu aux pouvoirs ou aux structures, de ses possibilités d'existence et marges de manoeuvre, de ses stratégies de construction ou reconstruction de soi face à des événements traumatisants comme aux pesanteurs de la longue durée. Les contributions relèvent de spécialités diverses : histoire de la littérature, de l'art, de la musique ou du cinéma, civilisation, histoire, philosophie, psychanalyse, pratique de l'écriture. Elles abordent des époques historiques, des aires linguistiques ou culturelles et des thématiques très différentes. L'éventail proposé va de l'Afrique du Sud de l'apartheid au pénitencier le plus austral du continent américain, de la question de la place des femmes dans le Sud des Etats-Unis ou dans l'iconographie européenne à des interrogations sur l'héritage du franquisme, du socialisme en RDA ou des années de plomb en Italie, des testaments d'un moraliste tolédan aux articles de journalistes juifs français d'avant l'affaire Dreyfus, de l'art espagnol et de l'opéra italien du XVIIe siècle à la littérature transnationale du tournant du XXe siècle. Le pari que fait cet ouvrage, c'est que, au-delà des frontières disciplinaires, le détail représente un point d'entrée fructueux dans les logiques de la création et, par-là, dans la question du sujet. Ce qui se donne à voir à travers ces détails qui travaillent l'oeuvre et que l'oeuvre travaille, c'est le moment où s'élabore la position - sinon la prise de position - de différents individus et auteurs (écrivains, cinéastes, peintres, compositeurs, moralistes, journalistes) dans l'histoire. Ce recueil fait suite à la journée d'étude pluridisciplinaire intitulée "Arrêt sur images : l'individu face à l'histoire", organisée par le GRICH à l'Ecole Polytechnique les 31 mars et 1er avril 2011. Il s'adresse à un public universitaire intéressé par les champs culturels abordés, par les approches pluridisciplinaires et par les réflexions méthodologiques.

07/2012

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Musique, danse

Eric Clapton. L'éternelle jeunesse d'un vieux bluesman

"L'histoire d'Eric Clapton est jonchée de situations dramatiques et de coups du sort qui auraient dû laisser l'homme abattu sur le bord du chemin. Seule sa passion dévorante pour le Blues lui aura permis de tenir le coup et de continuer. Cette passion sera son leitmotiv tout au long de sa carrière et Robert Johnson restera le phare qui lui indiquera le cap à maintenir quels que soient les changements et les modes dans le monde de la musique depuis ses débuts en 1963. A travers Eric Clapton, qui a commencé sa carrière en même temps que les Rolling Stones, c'est toute la mythologie du Rock qui est ici évoquée. En route pour un nouveau voyage à travers la carrière discographique de celui que l'on a un temps surnommé God et qui a pourtant su rester tellement humain, touchant par sa fragilité et ses errements. Ce livre est rythmé par la sortie de ses albums dont l'histoire et les petites histoires seront développées dans le détail. Nous évoquerons bien sûr ses diverses collaborations, apparitions et autres sessions durant lesquelles nous allons le retrouver aux côtés d'artistes tels que B.B. King, John Lee Hooker, Chuck Berry, Jerry Lewis, Carl Perkins, Ray Charles, les Rolling Stones, Paul McCartney, George Harrison, Ringo Starr, Bob Dylan, Brian Wilson, John Mayall, Elton John, The Band, Santana, The Allman Brothers Band, Taj Mahal, Buddy Guy, Jack Bruce, Joe Cocker, Rod Stewart, Bill Wyman, Steve Winwood, Sting, Tina Turner, Phil Collins, Kate Bush, Bob Geldof, J.J. Cale, Tony Joe White, Johnny Winter. Sans oublier des musiques de films tels que Retour vers le futur, La couleur de l'argent, la série des Arme Fatale, Homeboy, Wayne's World, Blues Brothers 2000 ! Il s'agit aussi de la suite de mon ouvrage Du jeune dieu... au vieux bluesman, sorti l'année dernière chez le même éditeur, et qui s'arrêtait au début des 80's. Pour beaucoup, depuis, Eric Clapton n'aurait presque plus rien fait si ce n'est quelques albums de Blues qui sonnent un peu tous à l'identique. C'était donc un beau challenge que de vous faire découvrir qu'il n'en était rien et que ce musicien n'a pas hésité à se réinventer et à se lancer dans des directions pour le moins surprenantes. Vous serez surpris tout au long de la découverte de ces 170 albums répartis entre 1986 et aujourd'hui ! "

12/2018

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Littérature étrangère

Modène 1831. La ville de la Chartreuse

Plus que tout autre pays au monde, l'Italie aime à fonder des villes sur une feuille blanche. Du premier trait de la charrue de Romulus aux Villes invisibles d'Italo Calvino, en passant par la Pienza de Pie II, la Sabaudia des fascistes, les cités métaphysiques de Giorgio de Chirico, elle a tracé sur la carte de l'Europe et de l'Afrique du Nord les innombrables croix du cardo maximus et du decumanus. Aussi, qui, mieux qu'un Italien, pouvait comprendre que, dans La Chartreuse de Parme, Stendhal fonde "une ville de roman", c'est-à-dire l'une de ces cités sorties tout entières du rêve d'un écrivain, et qui sont à la fois son chef-d'oeuvre et le tombeau qu'il s'est édifié dans le coeur des hommes ? L'idée de Delfini tient en quelques mots : en composant La Chartreuse de Parme, Stendhal ne pense pas à Parme, mais à Modène. Ranuce-Ernest IV est François IV, la Sanseverina est la femme de Ciro Menotti, martyr de l'insurrection de 1831, lequel a posé tant pour le comte Mosca que pour Fabrice del Dongo. La tour Farnèse est la Ghirlandina de Modène [...] la Chartreuse de Parme l'Abbaye de Nonantola. Quand les clefs manquent à Delfini, il les forge à volonté et les ajuste aux serrures de Stendhal, découvrant dans son histoire familiale autant de preuves qu'il en faut pour étayer sa démonstration [...] Delfini joue, surtout, à se choisir un arbre généalogique dans la forêt du plus beau roman du monde : "je n'ai plus aucun doute sur l'apparentement de mes arrière-grands-parents avec La Chartreuse et [...], très sincèrement, l'assurance qui m'est ainsi donnée de descendre (pour une part infime mais double, étant l'enfant de cousins germains) de personnages littéraires aussi universels et délicieux que Clélia Conti et Fabrice del Dongo - une telle assurance m'attendrit et soulève mon coeur infiniment". Roman familial et autobiographique, mais aussi lecture pénétrante et originale du chef-d'oeuvre de Stendhal, Modena 1831 La ville de la Chartreuse est le dernier livre publié de son vivant par Antonio Delfini (1907-1963). Rentier provincial qui cachait derrière ses allures de flâneur désoeuvré un esprit rebelle et anticonformiste, Antonio Delfini est l'un des auteurs italiens du XXe siècle les plus injustement oubliés. Son recueil de nouvelles Il ricordo della Basca a été publié sous le titre Le dernier jour de la jeunesse chez Gallimard dans la collection "L'Arpenteur".

08/2016

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Edition

L'édition au XIXe titre siècle : acteurs, territoires, spécialités. Histoire et civilisation du livre, vol. XVIII

Sommaire / Contents - L'édition au XIXe siècle : acteurs, territoires, spécialités - J. -D. MELLOT, J. -C. GESLOT, "Editeurs et édition au XIXe siècle : un nouveau souffle historiographique ? " - Recensement et identification des gens du livre - F. BARBIER, "L'éditeur en pays allemands : la Saxe à l'époque moderne (milieu du XVIe - début du XIXe siècle)" ; J. -D. MELLOT, N. AGUIRRE, "Prosopographies d'éditeurs : apports et perspectives d'une entreprise pionnière, le Répertoire d'imprimeurs / libraires (vers 1470 - vers 1830) de la Bibliothèque nationale de France" ; M. -C. BOUJU, "Le Maitron des ouvriers du livre et du papier : enjeux, méthodologie et perspectives" ; F. VALLOTTON, "Cartographier le monde du livre en Suisse : outils, besoins et nouvelles attentes à l'ère numérique" ; W. KIRSOP, "L'Australie et l'Océanie" ; M. M. DEAECTO, "Les gens du livre au Brésil : outils, approches et perspectives de recherche" - Edition et territoires - P. SOREL, "L'édition en Bretagne au XIXe siècle" ; V. ALBERTI, "L'apport des archives privées à la connaissance des éditeurs corses au XIXe siècle" ; G. FEYEL, "De l'édition locale au service de l'édition parisienne. L'imprimerie Durand à Chartres (1822-1914)" ; V. SARRAZIN, "Pourquoi et comment se faire éditeur ? Les Degouy à Saumur, 1797-1830" ; L. GRANJA, "Les Garnier à Paris et à Rio de Janeiro : être éditeur en France ou en Amérique Latine ? " ; A. PEÑAS RUIZ, "Mujer, francesa e independiente en el comercio madrileno de libros del siglo XIX : el caso de Clémentine Denné Schmitz" - Spécialités éditoriales - C. de COURREGES D'AGNOS, "L'édition militaire au travers de deux portraits : les maisons Corréard (Paris) et Verronnais (Metz)" ; F. BERTRAN DE BALANDA (? ), "Robert "Emile" Babeuf et le Nain tricolore. Anamorphoses de l'opposition libérale dans les débuts de la Seconde Restauration" ; A. de BREMOND D'ARS, "Devenir éditeur à Paris sous la Restauration : l'itinéraire d'Eugène Renduel" ; D. LERCH, "L'éditeur lithographique Engelmann à Paris (XIXe et XXe siècles)" ; M. SABLONNIERE, "Pour un recensement des éditeurs de musique en France au XIXe siècle : les "marges" de l'édition musicale" - Etudes d'histoire du livre - J. -B. KRUMENACKER, "Un imprimeur lyonnais inconnu de la fin du XVe siècle : Jean Du Jardin" ; A. LEVY, J. K. FARGE, "Un unicum parisien à Toronto : l'Abbreviatio exponibilium de Gaspar Lax (1521)" , M. -D. LECLERC, "Lire et écrire dans l'almanach : François Domergue lecteur du Messager boiteux de Strasbourg (1847-1878)" ; F. WAQUET, ""Une petite affaire française qui ne reposait pas sur le profit... ". Les Cours de droit, éditeur de polycopiés" ; Y. BITTY, "La bibliothèque religieuse imaginaire de l'israélite français au XIXe siècle" - Livres, travaux et rencontres - Livres reçus 2021-2022.

12/2022

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Sciences de la terre et de la

Géochronique N° 118, juin 2011 : Terres rares

Les "Terres rares" sont à la mode. Cet ensemble de 16 éléments chimiques aux noms peu connus du grand public (cérium, dysprosium, erbium, europium, gadolinium, holmium, lanthane, lutécium, néodyme, praséodyme, prométhium, samarium, terbium, thulium, ytterbium, yttrium) sont devenus de véritables sujets médiatiques, car leurs applications industrielles sont très nombreuses, à part le prométhium dont il n'existe pas d'isotope stable. Elles symbolisent le génie technologique de l'être humain, leur utilisation individuelle étant indispensable à de nombreuses technologies de pointe, dans des domaines aussi divers que l'aéronautique, l'automobile, la défense, l'éclairage, l'énergie et notamment l'énergie éolienne, l'espace, la santé ou l'industrie du verre... voire même la protection des billets de banque contre la contrefaçon ! Dans la longue histoire de l'humanité et de son lien avec la géologie et les ressources minérales, les premières applications industrielles des terres rares ne datent que de la fin du XIXe siècle avec l'invention des manchons à gaz modernes au thorium et au cérium en 1891 par le chimiste Carl Auer von Weisbach. Ce fut la première révolution technologique due aux terres rares, car elle rendit possible l'éclairage urbain à grande échelle. Cette technologie est toujours utilisée dans les lampes de camping à gaz ou au naphte. Auer inventa également la pierre à briquet, contenant 30 % de cérium, une terre rare. Son invention est toujours présente dans les briquets actuels. Leurs multiples applications en font des éléments indispensables à la compétitivité de nos économies modernes, par exemple pour la production des éoliennes les plus performantes ou des véhicules électriques et hybrides. A l'heure où 97% de la production de terres rares vient de Chine, les enjeux géopolitiques liés aux terres rares sont considérables, faisant de cet ensemble d'éléments de véritables vedettes médiatiques. Ce numéro de Géochronique vous invite à découvrir l'univers fascinant des terres rares à travers leur histoire, leurs gisements, leurs applications, les enjeux économiques et stratégiques qui y sont liés. Il est le résultat du travail de trois experts en ressources minérales, dont deux anciens collaborateurs du BRGM aujourd'hui à la retraite et un encore en activité. Il illustre fort bien les relations intimes et complexes existant entre géologie, ressources minérales, économie, stratégie et compétitivité, ainsi que les défis considérables auxquels l'homme se trouve confronté, l'utilisation raisonnée des ressources minérales étant l'un des moteurs du développement durable, au même titre que leur recyclage ou la conception de produits et de services plus économes en ressources. .

06/2011

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Histoire de la mode

Vogue. L'âge d'or des couvertures illustrées 1920-1939, 22 planches détachables en couleurs

L'édition française de Vogue a 100 ans : retour en images sur les années 1920-30 de ce magazine de mode mythique grâce aux 22 planches détachables choisies parmi les plus belles couvertures... Une façon originale de remonter le cours de la mode et de (re)découvrir les grands illustrateurs de ces deux décennies, qui ont fait le succès du magazine. L'édition française de Vogue a 100 ans Fondée en 1892 par Arthur Baldwin Turnure, et rachetée en 1909 par Condé Nast, Vogue est devenue au fil des années la revue américaine de mode incontournable. Prônant élégance et modernité, elle s'adresse aux classes les plus aisées de la société, friandes des dernières tendances mais aussi d'art moderne et de chroniques mondaines. Homme d'affaire avisé, Condé Nast a très tôt l'idée d'internationaliser Vogue et d'en décliner des éditions étrangères. En juin 1920, il lance l'édition française, Vogue Paris, qui trouve rapidement son public en exaltant élégance et bon goût, grâce notamment aux pages illustrées en couleurs mettant en lumière les dernières créations de grands couturiers. Vogue, magazine de mode Feuilleter les anciens numéros de Vogue, c'est donc d'abord remonter le cours du temps, retrouver sur les couvertures tenues et accessoires emblématiques comme le fume-cigarette, ou encore les robes dites charleston des années folles. Bien plus qu'une simple revue de mode, Vogue est aussi un miroir de la société de l'entre-deux-guerres. L'esprit de l'époque ainsi que certains changements s'y révèlent. Sur les couvertures, la représentation de la femme évolue : glamour et très féminine, garçonne aux cheveux courts, sportive en pantalon... Vogue, magazine illustré Cette sélection de couvertures montre aussi quelle place Vogue accorde à l'illustration dès son lancement. Parmi les grands dessinateurs de Vogue, mentionnons Helen Dryden, qui a illustré la couverture du premier numéro de l'édition française, George Wolfe Plank, Georges Lepape, Eduardo Garcia Benito, Christian Bérard, René Bouët-Willaumez ou encore Carl Erickson. La grande variété de styles des illustrations à travers les décennies a largement contribué à la renommée de la revue. A partir des années 30, les dessins à l'intérieur du magazine sont peu à peu remplacés par des photographies artistiques, encore en noir et blanc, qui feront bientôt aussi les couvertures, se substituant définitivement à l'illustration. Ce livre-poster dévoile l'âge d'or des couvertures illustrées de Vogue. Sa parution coïncidera avec l'exposition que le palais Galliera consacre au centenaire du magazine iconique au printemps 2021, " Vogue, 1920-2020 ".

04/2021

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Thérapies diverses

Vivre avec une douleur chronique. Un accompagnement fondé sur l'approche centrée sur la personne

Le chapitre 1 s'arrête sur la nécessité d'admettre la subjectivité de la réalité de la personne souffrant de douleur chronique comme étant une expérience propre à elle seule et de veiller à ce que notre présence ne porte pas trop ombrage à l'expression singulière de cette personne. Et d'avoir une vigilance à reconnaître qu'une part de nous pourrait toujours s'imposer à l'autre, même à notre insu. A cette condition, la plainte de douleur, toujours assortie d'une adresse à autrui, pourra être accueillie dans un climat d'ouverture. Rencontrer la personne dans l'ici et maintenant de SA réalité est le terreau du travail clinique. Dans le chapitre 2, la phénoménologie vole au secours de ce travail d'accueil. Discipline spécifique de la philosophie réunissant le corps objet et le corps vécu, elle interroge le fondement des discours sur le corps, la maladie et les relations soignant-soigné. Le chapitre 3 plaide pour une cohabitation des différentes sources de savoir. Pas question de privilégier l'une autre détriment de l'autre. Les alliances entre ces savoirs profiteront au processus thérapeutique de transformation que réclame l'altération persistante de la santé. Le chapitre 4 parle de la résistance que la douleur chronique oppose à nos désirs d'être des soignants "efficaces" et de notre responsabilité à faire de cette résistance une opportunité à réinventer nos rôles en ne misant plus uniquement sur les "techniques" de soin mais aussi sur le pouvoir d'un relationnel plus conscientisé. L'ACP de Carl Rogers apparait comme le pendant clinique approfondi des recommandations de la phénoménologie. Le chapitre 5 en présente les points essentiels et leur éclairage original dans l'abord clinique de la personne souffrant de douleur chronique. Les cinq chapitres précédents sont sensés s'emboîter l'un dans l'autre comme des poupées russes. Ils nécessitent d'être portés dans notre for intérieur pour devenir attitudes et contribuer à l'organisation d'une structure humaniste d'accompagnement des personnes souffrant de douleur chronique ? Le chapitre 6 en propose une illustration clinique. Le contact avec le moment présent possède un grand potentiel thérapeutique. Le chapitre 7 suggère plusieurs "outils" permettant d'en améliorer la valorisation. Le chapitre 8 aborde les implications de l'ACP sur la formation des soignants. Une pédagogie largement expérientielle apporte des accents complémentaires au cadre habituel de formation. Elle mène à la rencontre avec soi-même dans son rôle de soignant en pointant les enjeux d'une connaissance de soi plus lucide et ce, dans l'articulation avec des connaissances théoriques.

03/2023

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Rock

En dehors de la zone de confort. De Massive Attack à Banksy, l'histoire d'un groupe d'artistes, de leur ville, Bristol, et de leurs révolutions

Qu'ont en commun le Pont suspendu d'Isambart Brunel, l'acteur Cary Grant, le groupe Massive Attack et l'artiste de rue Banksy ? Ils sont tous originaires de Bristol, une ville moyenne de l'ouest de l'Angleterre. Une ville marquée par une histoire riche et complexe, mais encore jamais racontée ! Marquée par une fortune précoce liée à l'ouverture de l'Angleterre vers l'Amérique, elle devient aussi un des points névralgiques du commerce triangulaire. C'est justement cette histoire qui va nourrir, de manière inédite et radicale, la génération d'artistes éclose à Bristol à partir de la fin des années 1970. Tout prend forme lorsque qu'un jeune graffeur anglo-italien du nom de Robert Del Naja signe du pseudonyme « 3D » sa première œuvre de rue sur un mur de la ville en 1983. Avant de fonder le groupe Massive Attack en 1988 avec les DJs noirs Grantley Marshall et Andrew Vowles, il rencontrera les pionniers du post-punk de Londres et Bristol, les passionnées de reggae antillais du quartier de Saint Pauls, puis la chanteuse Neneh Cherry et le rappeur Tricky. Creuset inattendu mêlant hip-pop, reggae, soul et guitares rebelles, le premier album de Massive Attack, Blue Lines, sort en 1991 et provoque une révolution dans la culture populaire britannique. Massive Attack devient l'incarnation du succès d'un métissage à la britannique, et parviendra à toujours se renouveler, tenter de nouvelles révolutions et durer au-delà de nombreux mouvements musicaux des années 1990 et 2000, telles la Brit Pop, l'electronica et le drum and bass. Dans le sillage de cette créativité débridée mêlant musique, art et implication sociale profonde, naissent aussi les groupes Portishead et Roni Size, les mouvements nommés trip-hop et dubstep, et le génial Banksy, inspiré dès son plus jeune âge par les graffitis de Robert Del Naja. Depuis, la profondeur artistique de ces artistes et leur engagement n'ont fait que se renforcer, tout comme leur lien avec leur ville. Ce lien va devenir le tremplin qui les porte jusqu'à l'autre bout du monde, de l'Amérique à Gaza. Il pousse aussi très tôt Robert Del Naja à se mobiliser – contre la guerre d'Irak, pour les droits des Palestiniens ou, plus récemment, pour l'accueil des réfugiés jetés sur les routes européennes. Rébellion, art, musique, engagement, Bristol synthétise ainsi une autre histoire du Royaume-Uni. Une histoire qui amène au sommet des charts et sur le devant de la scène de parfaits autodidactes, et la part plurielle et afro-antillaise de la culture britannique.

10/2016

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Littérature française

Quelques-uns

C'est une histoire d'amour, une histoire de quelques-uns qui ont cru possible de construire leurs vies dans une liberté de moeurs inédite, naïfs au point de tout risquer. Des gens qui s'aiment à tour de rôle, faisant et défaisant entre eux des couples fragiles, emportés par le désir de vivre vite et autrement. Certains en meurent, lassés d'échouer, décidant d'en finir comme on baisse les bras, d'autres continuent la vie sans conviction, lassés aussi, mais réfugiés dans un quelconque arrangement, une existence bricolée, sans les saveurs du passé ni celles d'un présent qu'ils ne savent ou ne veulent pas apprécier. Ils sont là sans être là et vont bientôt disparaître sans qu'on s'en aperçoive. Le scénario est simple. Trois hommes et une femme s'écrivent et se parlent à la suite du décès d'un de leurs proches. Ils ont traversé la deuxième moitié du XXe siècle, avec des différences d'âge, mais ils en sont tous définitivement marqués. Ce sont des gens d'autrefois, dont l'existence est dominée par la révolte contre l'ordre et les conventions, des gens frappés de mélancolie par la perte des illusions, rappelant Gianni, Nicola et Antonio, les personnages de Nous nous sommes tant aimés, d'Ettore Scola. Aujourd'hui des solitaires, qui se retrouvent chaque fois que l'un d'entre eux disparaît, occasions qui les emmènent dans une remémoration où se mêlent ce qu'ils rêvaient d'être et ce qu'ils furent. Ils font ainsi le bilan de leur vie et tout autant celui de leur temps, capables encore d'en faire une critique radicale et parfois hargneuse, comme si la révolte n'avait pu s'éteindre malgré l'échec de l'idée qui les portait vers l'avenir, l'idée révolutionnaire. On peut voir dans ce livre une sorte d'hommage par la fiction à ceux qui héritèrent du XXe siècle avec la volonté d'en sortir, agissant contre l'héritage mais restant encore formés par lui, par le souvenir de ses guerres et de ses luttes politiques. Un hommage à leur innocence savante et au passage éphémère d'un espoir à la fin des années 60, qui faisait écrire sur les murs " Cours, camarade, le vieux monde est derrière toi ! " avec une joie et une jeunesse aujourd'hui perdues. Le livre contient cinq photos : une d'Ed van der Elsken (qui a fait l'objet d'une exposition au Musée du Jeu de Paume de Paris de juin à septembre 2017), de Gilles Caron, d'Edouard Boubat et deux de photographes anonymes.

03/2018

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Philosophie

Philosophie N° 140, janvier 2019 : Heiddeger, Hölderlin, Eschyle

Ce numéro s'ouvre sur "Voix de l'éternel à l'éterne " de C. Layet, consacré à l'essai philosophique de Hölderlin Sur la manière dont procède l'esprit poétique. Il y nomme sensation transcendantale l'état harmonique auquel permet d'accéder la position d'un principe relationnel – dont demeure privée la fondation dans le Moi absolu défendue par Fichte ; en tant que lien irréductible avec l'extériorité, cette sensation se distingue aussi de ce que Hegel nomme intuition transcendantale dans la Differenzschrift. Si l'épreuve d'une telle sensation est caractérisée comme condition nécessaire pour tout accomplissement humain, elle n'est cependant pas suffisante pour que l'homme atteigne sa destination, la sensation exigeant en outre de se manifester dans une langue poétique. A partir des années trente, la pensée de Heidegger se caractérise de plus en plus explicitement par la tentative de restituer la "possibilité première" de l'autre commencement (der andere Anfang) de la pensée de l'être. Dans "Vers une démodalisation du possible : Heidegger et le clivage de l'estre", I. Macdonald esquisse une interprétation de cette possibilité, en lien étroit avec la critique de la modalité qu'elle présuppose – critique surtout mise en oeuvre dans les Beiträge zur Philosophie (Contributions à la philosophie) – et la réception heideggérienne de Hölderlin. Dans "L'angoisse dans l'Agamemnon d'Eschyle à la lumière d'Etre et Temps de Heidegger",J.-J. Alrivie tente de montrer que lorsque Heidegger inclut expressément Eschyle dans ce qu'il nomme commencement grec, cela procède d'une conviction bien étayée – et ce même s'il ne se livre pas, comme il le fait pour Homère ou Sophocle, à l'exégèse élaborée de textes précis. Par la question centrale de l'angoisse qui y est en jeu, Agamemnon apparaît dans l'Orestie comme l'oeuvre d'Eschyle la plus propre à manifester cette parenté entre la poésie tragique d'Eschyle et l'analyse existentiale. Dans "Martin Heidegger, un recteur nazi et l'"anéantissement total" de l'ennemi intérieu ", G. Payen se livre à une analyse historique précise. Selon Emmanuel Faye, Heidegger aurait lancé un appel à l'extermination dans un cours de 1933. Or, en parlant d'anéantissement total de l'ennemi intérieur, il reprenait l'expression d'un slogan de la campagne d'autodafés menée par la Corporation des étudiants allemands contre "l'esprit non-allemand" ; pour comprendre le sens qu'il pouvait lui donner, il faut la replacer tant au sein de la méditation du combat héraclitéen qu'il fit dans son cours, qu'à la lueur de la lutte antisémite qu'il mena comme recteur nazi de l'université de Fribourg-en-Brisgau. Dans les Questions jadis parues chez Gallimard, les traductions étaient assorties de remarques des traducteurs sur les difficultés de traduction et les choix terminologiques adoptés. Cette pratique s'est perdue, l'éditeur allemand des oeuvres de Heidegger n'autorisant ni explicitation de la pensée de Heidegger en notes, ni commentaire sur les choix terminologiques – ce qui entrave le progrès de la traduction au fil des générations, fondé sur la comparaison explicite des choix et leur discussion. Les présentes "Remarques sur la traduction de certains termes heideggériens" de D. Pradelle, prévues en annexe à la traduction des Pensées directrices sur la genèse de la métaphysique, de la science et de la technique modernes (Seuil), tentent une explicitation de termes fondamentaux de la pensée du second Heidegger. D P.

01/2019

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Littérature étrangère

Les liens du mariage

LE LIVRE : Années 50. Frances travaille dans une agence de publicité. Son plus gros client est l'entreprise De Beers, géant mondial de l'extraction du diamant. Ils lui demandent une campagne de publicité pour relancer la tradition de la bague de fiançailles et ainsi écouler un maximum de diamants. Frances invente alors, sur un coin de table, le slogan "Un diamant est éternel". Il fera le tour du monde pendant plus de 50 ans. Les ventes de diamants repartiront en flêche. Frances, femme indépendante, célibataire, consacrera toute sa carrière à faire de la bague en diamant le summum du romantisme... et du marketing. 1972. Evelyn, professeur à la retraite aurait pu couler des jours heureux dans sa superbe maison avec son mari Gerald, mais elle doit affronter le divorce de son fils. Une véritable épreuve. Evelyn ne comprend pas. Comment son fils peut-il briser un mariage, une famille ? Seule la mort a pu la séparer de son premier mari, son premier amour. Aujourd'hui encore, elle garde précieusement leur bague de fiançailles cmme un talisman. 1987. James, marié et père de quatre enfants, est ambulancier à Boston. Ses journées sont interminables. Il est épuisé, autant par les horaires que par les horreurs quotidiennes qu'il cotoie. Mais James ne veut pas s'arrêter. Il a besoin de l'argent pour offrir à sa femme la bague qu'il n'avait pas pu pas acheter lors de leur mariage. Le destin donnera un coup de pouce à James. 2003. Delphine tient avec son mari un magasin d'instruments de musique anciens au coeur de Montmartre, à Paris. Un matin, ils vendent un exceptionnel Stradivarius à P. J. , un violoniste américain surdoué. Delphine tombe amoureuse de ce jeune prodige. Elle quitte tout pour lui et part vivre à New-York, au moment où l'intervention en Irak tend les relations entre les Etats-Unis et la France. Pour lui prouver son amour, P. J. lui offre une bague ayant appartenu à sa mère. Delphine s'apercevra vite de l'infidélité de son fiancé. Elle reviendra à Paris et tentera de retrouver son mari. 2012. Kate a quitté New-York pour vivre à la campagne. Elle a abandonné son travail dans une association luttant pour les droits de l'homme, et notamment contre l'industrie du diamant qui vend du rêve en exploitant les hommes, les femmes et les enfants d'Afrique. Cet engagement l'a toujours éloignée du mariage, même si elle vit en couple. Pour elle, le mariage n'est qu'une industrie, un plan marketing ainsi qu'un instrument de domnation de la femme. Quand son cousin homosexuel, l'un de ses plus sûrs alliés depuis l'enfance, l'autre rebelle de la famille, lui annonce qu'il va se marier, elle n'en revient pas. A tel point qu'elle égare les bagues que les deux hommes ont choisi comme alliances... Cinq destins reliés par un diamant, cinq parcours qui illustrent l'évolution du couple et du mariage depuis les années 1950. Un roman ambitieux, maîtrisé et très accessible. L'AUTEUR : J. Courtney Sullivan a débuté comme journaliste au New York Times avant de se lancer dans l'écriture d'un roman. Les liens du mariage est son troisième livre, après les succès de Les débutantes et Maine.

05/2014

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Windows 10

Windows 10 et Internet pour les nuls. 6e édition

Ce livre divisé en deux Livres distincts se propose de vous faire découvrir les deux composants indispensables à tous les utilisateurs de PC : Windows 10 et Internet. Dans le Livre I, ils apprendront à manipuler les fenêtres, à naviguer dans les menus, à renseigner les différentes boîtes de dialogue, à gérer fichiers et dossiers, à utiliser Windows en réseau, à télécharger des applications sur le Windows Store, et bien d'autres choses encore... Dans le Livre II, ceux qui se sentent prêts à naviguer sur le plus grand réseau des réseaux du monde, trouveront des réponses à toutes leurs questions. Découvrez comment : Travailler au niveau de l'écran d'accueil et du Bureau de Windows 10 ; Gérer les fichiers et les disques Partager L'ordinateur ; Adapter Windows 10 à ses besoins avec le Panneau de configuration ; Mettre en service une connexion Internet ; Trouver tout ce que vous recherchez sur le Net.

02/2021

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Impressionnisme

Monet en pleine Lumière

Catalogue officiel de l'exposition "Monet en pleine lumière" , au Grimaldi Forum Monaco du 8 juillet au 3 septembre 2023. Cette exposition dont le commissariat sera assure par Marianne Mathieu est organisée avec le soutien exceptionnel du Musée Marmottan Monet. Cette grande exposition s'inscrit dans le cadre de la célébration du 140ème anniversaire de la première escale de Claude Monet à Monaco et sur la Riviera, où le chef de file de l'impressionnisme va découvrir, alors qu'il est à mi-chemin de sa longue vie, des paysages et une lumière qui constitueront un point tournant dans son oeuvre et dans sa carrière.

07/2023

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Littérature étrangère

A malin, malin et demi

Douglas Raymer est chef de la police de North Bath, ancienne cité industrielle du New Jersey mal remise de la crise, voisine de la si pimpante Schuyler. Quand Dougie était collégien, sa professeur d'anglais écrivait dans les marges de ses rédactions : "Qui es-tu, Douglas ?". Trente ans plus tard, Raymer n'a pas bougé de Bath et il ne sait toujours pas répondre à la question. Qui est-il ? Dégarni, certes, enclin à l'embonpoint, veuf d'une femme qui s'apprêtait à le quitter. Pour qui ? Voilà une autre question qui torture Raymer. Car depuis la mort accidentelle de Becka, ce policier élu à la tête de son district presque malgré lui vit dans un brouillard, tout juste égayé par la présence de son assistante, la jeune Charice, policière noire fière de son identité. De l'autre côté de la ville, un septuagénaire passe sa retraite sur un tabouret de bar. Sully connaît tout Bath et tout Bath connaît Sully : buveur, fumeur, aussi sarcastique et rusé qu'un vieux loup de mer. Mais comment garder son flegme lorsque résonne encore le diagnostic des cardiologues : "Deux années, grand maximum" ? En regardant, peut-être, les gens passer. Or pour cela, Sully a l'embarras du choix. Il y a Rub, son acolyte bègue ; Carl, le magnat de la ville, qui passe ses nuits devant des films X dans l'espoir de retrouver sa forme d'avant-prostatite. Jerome, le frère jumeau de Charice, maniaque, amoureux de la syntaxe et de sa Mustang rouge. Alice, la femme du maire, qui passe des coups de fil imaginaires depuis un téléphone cassé. Zack, le mari de Ruth, qui collectionne les vieux objets déglingués. Leur fille Janey, menacée par son ancien mari cogneur, à peine sorti de derrière les barreaux. Et puis Rub le chien, qui mordille son pénis en permanence... En quarante-huit heures d'un été torride qui voient - entre autres péripéties - Douglas Raymer s'évanouir au fond d'une tombe, un bâtiment du centre-ville s'écrouler mystérieusement et un cobra s'échapper d'un élevage clandestin, tout ce petit monde à la dérive va se retrouver bouleversé. De courses-poursuites en confessions, de bagarres en révélations, Raymer, Charice, Sully et les autres vont apprendre à affronter les grandes misères de leurs petites existences. Avec la virtuosité qu'on lui connaît, l'auteur du Déclin de l'Empire Whiting revient au roman pur dans cette symphonie humaine féroce et déjantée qui tient autant de Philip Roth que de David Lodge. Fidèle à la ville de North Bath, Russo pose sur ses habitants un regard caustique mais jamais perfide, qui déshabille la sexualité des uns, les frustrations des autres, et place toujours une lumière au bout du tunnel.

08/2017

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Littérature étrangère

L'oeuvre sans auteur. Le destin tragique d'une famille allemande

Gerhard Richter, né en 1932, est aujourd'hui considéré comme " une des figures majeures de la peinture contemporaine ", comme l'appela le Centre Pompidou lors de l'une des grandes rétrospectives qui lui ont été consacrées ces dernières années. C'est aussi un artiste au destin exceptionnel, qui a réussi à imposer son style personnel après avoir traversé la dictature nazie et avoir échappé au régime d'Allemagne de l'Est. C'est cette vie que raconte ce livre, adaptation du scénario d'un film qui sortira au mois d'octobre réalisé par l'auteur de La Vie des autres, Oscar 2007 du meilleur film étranger. Dans ce récit librement inspiré de la vie de Gerhard Richter - dans une interview récente, l'auteur et réalisateur explique qu'il laissera au lecteur le soin de faire la part du réel et du fictif -, Florian Henckel von Donnersmarck suit le fil de l'existence de l'artiste (ici sous le prénom de Kurt) depuis l'arrivée du nazisme, avec la visite de l'exposition L'Art dégénéré à Dresde, jusqu'au début de sa carrière de peintre. La mort de sa tante Elisabeth, une femme superbe, dotée d'un profond sens artistique, mais éliminée par les nazis pour " schizophrénie ", le suicide de son père, la rencontre avec sa future épouse, Ellie, ses débuts à l'académie des beaux-arts de Dresde, son passage à l'Est et son entrée à l'académie de Düsseldorf, un creuset de l'art contemporain, alors dirigé par Joseph Beuys, où Richter trouvera son style et fera ses premiers pas d'artiste. A ce récit biographique se mêle l'histoire d'un gynécologue, Carl Seeband, ancien SS membre de " Aktion T4 " au cours de laquelle furent éliminés plusieurs dizaines de milliers de handicapés et de malades mentaux – dont la tante de Richter. Emprisonné par les Russes à la Libération, Seeband se " rachètera " en sauvant la femme et l'enfant à naître du commandant russe du camp de prisonniers. L'ancien nazi fera une brillante carrière en RDA avant de passer à l'Ouest et de redevenir directeur de clinique. Homme de pouvoir, manipulateur, brutal, Seeband est aussi le père d'Ellie, la compagne de Kurt. A travers son histoire, Florian Henckel von Donnersmarck nous fait revivre l'histoire agitée et ambiguë de ces scientifiques du XXe siècle qui ont servi tous les régimes sans aucun cas de conscience. C'est pourtant un artiste, ici, qui aura raison du criminel. Oeuvre sans auteur est un film et un récit palpitant, où la violence se mêle constamment à la tendresse, l'épaisse brutalité à la plus grande subtilité esthétique, pour produire un récit aussi émouvant et intelligent que les tableaux de l'artiste dont il dépeint la vie.

06/2019

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Dessins animés

Les archives des films Walt Disney. Les films d'animation 1921-1968, Edition bilingue français-anglais

Esprit parmi les plus créatifs du XXe siècle, Walt Disney a élaboré un univers imaginaire unique et inégalé. Peu de classiques du 7e art ont autant révolutionné la narration cinématographique et enchanté des générations successives sur tous les continents que son incroyable collection de dessins animés. Dans cet ouvrage TASCHEN, premier volume d'une des publications illustrées les plus complètes sur les dessins animés Disney, quelque 1. 500 images et des essais signés par d'éminents spécialistes de Disney nous transportent en plein coeur du studio à l'époque de son "âge d'or de l'animation" . Ce livre de référence retrace la fabuleuse épopée de l'animation Disney : le muet, puis le premier long-métrage, Blanche-Neige et les sept nains (1937), l'expérimental et novateur Fantasia (1940), et ses derniers chefs-d'oeuvre, Winnie l'Ourson et l'arbre à miel (1966) et Le Livre de la jungle (1967). Grâce à des recherches approfondies dans les collections historiques de la Walt Disney Company et dans des collections privées, l'éditeur Daniel Kothenschulte s'appuie sur les précieuses peintures concept et les story-boards pour dévoiler le processus de fabrication de ces chefs-d'oeuvre de l'animation. Les magistrales planches d'assemblage des cellules fournissent des illustrations très détaillées de scènes restées célèbres, tandis que de rares clichés pris par les photographes de Disney et des extraits des conférences de rédaction entre Walt et son équipe permettent une incursion privilégiée dans le processus créatif de l'illustre maison. Un chapitre est consacré à chacun des grands films d'animation réalisés du vivant de Walt, dont Pinocchio, Fantasia, Dumbo, Bambi, Cendrillon, Peter Pan, La Belle et le Clochard et Les 101 Dalmatiens, sans oublier les trésors plus confidentiels comme les courts métrages expérimentaux de la collection Silly Symphonies et les films musicaux à épisodes comme La Boîte à musique et Melodie Cocktail, sous-estimés, qui ont tous bénéficié de la même attention et des mêmes recherches méticuleuses. Un grand nombre de projets inaboutis, parmi lesquels une proposition de suite pour le légendaire dessin animé musical Fantasia ou un hommage à Davy Crockett par le peintre Thomas Hart Benton, figurent aussi dans le livre aux côtés d'oeuvres originales rarement vues. Au fil des pages, les contributions d'experts reconnus comme Leonard Maltin, Dave Smith, Charles Solomon, J. B. Kaufman, Russell Merritt, Brian Sibley et Didier Ghez racontent la fabrication de chaque film. Conscients que le style Disney est l'oeuvre d'un travail collectif autant que du maître lui-même, les auteurs des Archives des films Walt Disney remercient les remarquables dessinateurs et designers qui ont influencé le style du studio, notamment Albert Hurter, Gustaf Tenggren, Kay Nielsen, Carl Barks, Mary Blair, Sylvia Holland, Tyrus Wong, Ken Anderson, Eyvind Earle et Walt Peregoy. Copyright © 2021 by Disney Enterprises, Inc.

02/2022

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BD tout public

Invisibles

"INVISIBLES" est une exposition organisée par le collectif CAFE CREED. Elle regroupe trente-cinq affiches pour trente-quatre films que vous ne verrez vraisemblablement jamais. Pourquoi ? Parce que leurs auteurs ont été forcés, à un moment donné, de renoncer à les tourner, ce qui est à déplorer, attendu que certains auraient pu s'avérer de vrais chefs d'oeuvres (Napoléon, de Stanley Kubrick, Confusion, de Jacques Tati, Kaléidoscope, d'Alfred Hitchcock, etc.), et les autres de vraies curiosités (Skaterella, de Jacques Demy, Who killed Bambi ? de Russ Meyer, etc.). Ces affiches sont l'oeuvre de trente-quatre auteurs illustrateurs, tous membres du collectif CAFE CREED, qui ont eu à coeur de rendre hommage à ces films et de rendre par la même l'invisible pour partie visible. Des reproductions de ces affiches seront disponibles à la vente ainsi qu'un catalogue dans lequel sont narrés par le menu les aléas et autres difficultés qui ont condamné ces films à demeurer à jamais inachevés. Catalogue : Les trente-cinq affiches de l'exposition sont regroupées dans un catalogue (format 20x30 cm, 80 pages quadri, dos carré collé, couverture souple avec rabats) où sont narrées par le menu les aléas qui ont conduit à l'abandon des films. Prix public : 13 ? ISBN : 9-782844930538 Liste des 34 auteurs exposés : Anne Simon - Laurent Bourlaud - Lilidoll - Cléo Germain - Alexandre Clérisse - Baron Humide - Patrice Cablat - Natacha Sicaud - Tib-Gordon - Amandine Ciosi - Marine Blandin - Ahuura Supply - Vincent Estienne - Gaëlle Duhazé - Thibault Balahy - Vincent Lozachmeur - Mélanie Allag - Romain Sein - Lucie Albon - Nicolas Gazeau - Clément Baloup - Mathilde Domecq - Antoine Perrot - Valentine & Vittorio Principe - Tony Neveux - Christophe Bataillon - Tandapants - Vallie Desnouël - Angèle V - Lorenzo Chiavini - Benjamin Lecoq - Philippe Lecoq - Benoît Preteseille - Elsa Fanton d'Andon Liste des films inachevés représentés : Vingt mille lieues sous les mers, de Federico Fellini La révolte des machines, de Romain Rolland et Frans Masereel La maison Brûlée, de Georges Bataille Life of Christ, d'Orson Welles Confusion, de Jacques Tati Dune, d'Alejandro Jodorowsky The silent flute, de Roman Polanski Hollywood's retired, de Billy Wilder Le seigneur des anneaux, de John Boorman King Kong vs Frankenstein, de Willis O'Brien The amazing adventures of Kavalier & Clay, de Stephen Daldry Le bec de gaz, de Jean Cocteau The quest, de Jean-Claude Van Damme Il fantasma del Bolchoï, de Dario Argento Ronnie Rocket, de David Lynch Concentrate, d'Andreï Tarkovski Kaléidoscope, d'Alfred Hitchcock Flash Gordon, d'Alain Resnais Le deuxième soufflé (version 64), de Jean-Pierre Melville Red cars, de David Cronenberg The double, de Roman Polanski Who killed Bambi ? de Russ Meyer Porno teo kolossal, de Pier Palo Pasolini Les derniers professionnels, de Fernando Di Leo Pompéi, de Roman Polanski Sois belle et tais-toi, de Fernand Crommelynck Signe parti

01/2012

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Critique littéraire

Correspondance 1920-1946. "Y a-t-il quelque chose qui nous importe plus que la vérité ?"

Jean-Richard Bloch et Jean Paulhan ont 36 ans l'un et l'autre en 1920, quand commence leur correspondance. Fondateur en 1910 de L'Effort libre, Bloch est alors sous contrat avec les éditions de la NRF, où ont paru Lévy en 1912 et ... Et Cie en 1917. De son côté, Jean Paulhan, qui a publié à compte d'auteur en 1917 Le Guerrier appliqué, est le dévoué secrétaire de Jacques Rivière, directeur de La NRF depuis 1919. Leur échange va croissant jusqu'en 1932, année de parution du roman de Bloch, Sybilla, dédié à Paulhan, devenu rédacteur en chef de La NRF. Celui-ci, qui s'était montré "déçu" en 1925 de n'avoir pas retrouvé, dans La Nuit kurde et Sur un cargo, "le sévère, l'incorruptible Jean-Richard Bloch", tente alors de lier avec l'écrivain un complexe dialogue sur le pouvoir des mots : "Là où il y a pouvoir, il n'y a pas mots, et là où il y a mots, il n'y a pas pouvoir." Mais Bloch est requis par ses engagement politiques - participation au premier Congrès des Ecrivains soviétiques (1934), organisation du Congrès des Ecrivains pour la Défense de la Culture (1935), voyage à Madrid (1936) - cependant que Paulhan, conseiller municipal Front populaire à Chatenay-Malabry, orchestre dans les pages de La NRF une vive politisation des débats. Puis Bloch accepte de diriger avec Aragon le quotidien communiste Ce soir, dont le premier numéro sort le 1er mars 1937. Au lendemain du pacte germano-soviétique conclu en 1939 à Moscou, l'"embarras" entre Jean-Richard Bloch et Jean Paulhan est à son comble, et le sabordage de la revue Europe, que Bloch aurait eu l'intention de "reprendre", achève de distendre leur conversation. Bloch constate alors que "l'Europe, la guerre, les hommes de la politique ont emmêlé leurs fuseaux". Après l'offensive allemande du 10 mai 1940, ces différends paraissent "dépassés" à Jean Paulhan au profit de la seule fraternité d'armes et, bientôt, de l'entrée en Résistance. A la veille du départ de Bloch pour Moscou, Paulhan cherche une dernière fois le dialogue - qui passe toujours à ses yeux par les "questions langagières" - en lui adressant, le 22 février 1941, le début de ses Fleurs de Tarbes. Intellectuels et hommes de revue s'il en fut jamais, Jean-Richard Bloch et Jean Paulhan, écrivains l'un et l'autre, se sont connus, estimés et liés d'une amitié qui ne pouvait être qu'ombrageuse, en raison de leurs relations respectives à la politique. Leur entente, et la possibilité même de cet échange de lettres, supposait cette différence entre eux, et une façon de pleinement l'assumer.

01/2015

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Littérature française

Vicki et Mr. Lang

1953, Hollywood. Fritz Lang tourne "Human Desire", un remake du film de Jean Renoir, "La Bête humaine", adapté du roman de Zola : un drame de la jalousie qui met en scène un triangle amoureux et le porte à la haine, à la violence et au meurtre. Vicki, une jeune femme mariée à Carl, un homme usé et violent, tente de convaincre Jeff, son amant, jeune cheminot de retour de la guerre de Corée, de l'aider à se débarrasser de son mari. Ce dernier la fait chanter après avoir assassiné un homme riche et influent dans les bras duquel il avait poussé son épouse pour conserver son emploi. Qui est Vicki Buckley ? Une femme fatale cynique, menteuse, perverse, usant de ses charmes pour manipuler les hommes et arriver à ses fins ? Ou bien une jeune femme victime d'une Amérique puritaine, de la violence et de la lâcheté des hommes, qui cherche désespérément à sauver sa peau ? La Bête, c'est elle, martèlent les producteurs. Mais pour Fritz Lang, le Mal est partout, pas seulement sur les épaules de Vicki. Excédé par la bêtise de l'idéologie hollywoodienne et ce qu'il voit comme un moralisme niais, il se bat pied à pied pour déjouer les injonctions des producteurs avec la seule arme qui lui reste⯠: la mise en scène. C'est la mise en scène qui montrera que Vicki n'est pas la garce que le scénario a fabriquée, mais une femme beaucoup plus complexe et riche de secrets. Portrait du vieux Lang en artiste Inspiré de faits réels, "Vicki et Mr. Lang" est un roman construit autour de la relation passionnelle qui unit Lang à son héroïne (le réalisateur n'est-il pas aussi secrètement amoureux de son actrice, Gloria Grahame ? ) : l'auteur réinvente des personnages authentiques (Fritz Lang, les acteurs du film) et fond la fiction dans la fiction, le film dans le tournage du film tel qu'il l'imagine. Entrecoupant le récit de "Human Desire" de scènes d'écriture du scénario, de scènes de tournage, d'autres encore où Lang s'interroge ou se remémore des tournages passés, le roman alterne les points de vue sur Vicki, celui du cinéaste, celui du narrateur, tous deux scrutant son âme, pour mieux la cerner et percer son mystère. Jean-Paul Engélibert imagine un Fritz Lang virtuose de la mise en scène, travailleur acharné, obsessionnel, mais aussi vieillissant (il a 63 ans), solitaire et désabusé, tyrannique sur le plateau : sa carrière américaine touche à sa fin et 3 ans plus tard, ne parvenant plus à tourner à Hollywood, il rentrera en Allemagne pour y faire ses 3 derniers films. Volontiers méditatif, regrettant peut-être sa jeunesse en Allemagne, il se retourne avec nostalgie sur un passé où il avait les coudées franches pour exercer son art.

10/2022

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Littérature française

Le sens de l'orientation

Ferdinand est chirurgien du coeur. Il aime la moto, le foot et la montagne. Eléonore, sa femme, le quitte. Pour une histoire professionnelle, un juge le poursuit. Dans un Paris imaginaire, au café l'Etoile du Nord, il rencontre Paola, solaire, providentielle, énigmatique. S'il est parfaitement concentré sur son activité de chirurgien, il est désorienté dans sa vie amoureuse. Il consulte plusieurs fois par semaine Valentin, médecin des âmes. Valentin, quant à lui, dilue ses émotions dans le jeu. S'étant fait interdire en France, il ira assouvir ses pulsions destructrices dans les salles de jeu de Belgique puis à Monte Carlo où il vérifiera qu'il n'y a pas pour lui de martingale heureuse. Ayant reçu une convocation au Tribunal de Bobigny, Ferdinand suit les conseils de Jules, son avocat, et répond aux questions du policier qui s'interroge sur les liens entre l'industrie médicale et son métier de chirurgien. Quels gestes, quels risques, quelles responsabilités, quels financements ? Ferdinand partage son goût pour la montagne avec Pascal, son ami du Massif des aiguilles rouges. Il leur arrive d'affronter des situations délicates parfois liées à la distraction de l'un ou de l'autre. Au-delà des sommets, le rêve de Ferdinand est de trouver un refuge hors de la maison, une chambre avec vue sur les toits pour jouir de la solitude, quitter cette pesanteur, cette plainte continuelle. Paola lui présente Samir, un jeune couturier dont elle montre les créations et organise des défilés. Mystérieuse et séductrice, Ferdinand va bientôt succomber à son charme de sorcière. Jules et Ferdinand partent en Italie pour un procès qui lui est intenté à la suite d'une opération qui a mal fini. Tout se passait bien mais la patiente n'a pas survécu. Erreur médicale ? Négligence post opératoires ? Telles sont les questions des juges. Ferdinand rentre à Paris, retrouver Paola qui a promis de l'attendre à Orly. Mais elle n'y est pas. Elle ne viendra pas, Ferdinand comprendra plus tard qu'elle a rejoint Valentin. S'il avait eu le sens de l'orientation, Ferdinand aurait remarqué certains signes annonciateurs de ce qu'il prendra pour une trahison : certains silences de Valentin, mais surtout, le vol balancé des mésanges de la volière de Valentin à la terrasse de Paola, et de la terrasse à la volière. Le destin de Ferdinand semble alors se tracer dans la neige : il fera l'expérience de l'impesanteur. Comme T E Lawrence sur sa moto, au début du récit qui glissera sur une route sinueuse de la campagne anglaise, Ferdinand disparaît en montagne sans que l'on sache qui, du désir de s'évanouir ou du hasard - ou de la conjonction des deux, va marquer son sort. Le Sens de l'orientation est le roman d'un chirurgien qui applique à la démarche romanesque l'extrême précision que requiert sa profession.

01/2015

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Poésie

Sur la voie abrupte

Jean-Claude Caër a pensé ce recueil durant cet étrange printemps 2020 où le gouvernement nous intimait de nous claquemurer et de limiter nos déplacements à l'essentiel. Plutôt que de rester à Montmartre sans pouvoir n'y rencontrer personne, Caër a décidé de retourner vivre avec sa femme dans la ferme même où il est né, à Plounévez-Lochrist. Ce retour amont sur les terres de son enfance semble l'avoir remis en contact avec tout un pays qu'il avait en partie refoulé lors de ses virées aux bouts du monde, celui, empreint d'une certaine raideur léonarde, de ses parents et grands-parents : "chaque route, chaque talus, chaque sentier / plongent vers les ancêtres" . Ce repaysement forcé est pour l'auteur l'occasion d'une inhabituelle mise à nu, alors même qu'il écrit depuis toujours une sorte de journal de sa vie en poèmes. Entre les ancêtres et lui s'établit un dialogue fait tantôt de connivence tantôt d'effroi : il faut d'ailleurs entendre ce mot d' "ancêtres" dans un sens large, qui recouvre à la fois ceux que la nature lui a donnés pour parents, et ceux qu'il s'est donnés pour maîtres parmi les grands morts : poètes, architectes ou sculpteurs (au cours de ses voyages d'avant et d'après le confinement, Caër se rend par exemple à Saint-Pétersbourg au musée Anna Akhmatova ou au cimetière non catholique de Rome où il se recueille sur les tombes de Shelley et Carlo Emilio Gadda). Reste que ses souvenirs les plus marquants lui sont redonnés en 2020 à travers le paysage immémorial de la Bretagne, où l'intermittent voyageur des confins qu'il est, angoissé par le désert d'hommes alentour, s'attache aux bernaches, ces oiseaux migrateurs en partance pour la Sibérie. Il y a quelque chose d'émouvant à voir Caër faire alors un usage quasi-magique d'objets, au premier rang desquels il y a la machine à écrire étiquetée du Vietnam qui lui vient du grand-père d'une amie, administrateur autrefois sur le territoire des Moï. En voyageant, en écrivant, Caër aura peut- être accompli sous le signe du bonheur ce que ses ancêtres, eux, auront fait, plus ou moins, par nécessité : au séjour contraint de son père en Allemagne pendant la guerre de 40 répond son propre désir - alors empêché - d'une marche en Forêt noire. Le recueil est composé de sept parties ; celle du confinement occupe le centre et donne la tonalité générale au volume qui, s'ouvrant sur une suite de poèmes en hommage discret à sa femme, s'achève, comme dans son précédent opus, sur une évocation de sa mère à l'agonie. Pour autant, ce livre quasi testamentaire, d'adieu au voyage ("Sur la voie abrupte, le monde ne reviendra pas".) n'est pas lugubre ; il est porté par une passion de la vie et un art de la légèreté qui se veut un peu japonais. Cäer évoque, dans l'esprit des haïkus, les sujets les plus graves sans jamais peser : "Après la pluie, les amis. / Après les amis / La neige. / Ah, quel délice ! "

04/2023

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Terreur

L'Horreur de Kill Creek

Oubliée dans la campagne du Kansas, à Kill Creek, une demeure ancienne se dresse au bout d'une sombre route de prairie. Elle est restée vide, abandonnée et en proie à la végétation pendant bien des années. Bientôt, sa porte se rouvrira pour la première fois depuis des décennies. Mais quelque chose attend, qui rôde dans les ténèbres, avide d'accueillir ses nouveaux visiteurs... Lorsque l'écrivain d'horreur à succès Sam McGarver est convié à passer la nuit d'Halloween dans l'une des maisons hantées les plus tristement célèbres du pays, il accepte à contrecoeur. Au moins ne sera-t-il pas seul : trois autres maîtres du macabre, qui tous ont contribué à façonner l'horreur moderne, vont se joindre à lui. Mais ce qui ne devait être qu'un coup marketing va se muer en lutte pour survivre. L'entité qu'ils ont réveillée va les suivre et les torturer, menaçant de les intégrer à l'héritage sanglant de Kill Creek... " A ne pas lire la nuit. " The New York Times Book Review " De l'horreur gothique intense, maîtrisée de bout en bout et superbement orchestrée. " Joyce Carol Oates " Une méditation sur l'horreur elle-même. Pourquoi nous en lisons, pourquoi nous y prenons du plaisir... Un talent de conteur digne de Stephen King. " The A. V. Club " Je pensais qu'il n'y avait plus de bonnes histoires de maisons hantées avant de lire ce roman. " J-F. Dubeau, auteur du Dieu caché " On n'avait rien lu d'aussi terrifiant depuis Shining. Une entrée en matière brillante, un talent remarquable pour susciter l'angoisse et la terreur... Scott Thomas s'illustre avec ce premier roman. " The Hollywood Reporter " Un récit angoissant et cinématographique, doublé d'une réflexion provocante sur le genre de l'horreur. Un must pour les amateurs de The Haunting of Hill House. " Booklist " Un groupe d'auteurs à succès qui se réunissent dans une célèbre maison hantée de la campagne du Kansas. Une entité menaçante qui se lance à leur poursuite lors de la nuit d'Halloween. Effrayant, tordu, un indispensable du genre. " Geeks of Doom " Des personnages réussis, une atmosphère inquiétante et une histoire morbide à souhait. Les amateurs d'horreur vont adorer. " Scream Magazine " Macabre et haletant, le must de l'horreur. Rappelant les classiques comme The Haunting of Hill House, des éléments du cinéma d'horreur japonais tel The Ring, et une pincée de l'épouvante d'Amityville... retournements de situation inattendus et peur panique au programme. " Fantasy Faction " Ce romannous plonge dans un univers terrifiant, avec un final impressionnant. Ce premier roman fait de Scott Thomas une plume incontournable de la scène horrifique. " HorrorTalk " L'épouvante cinématographique de The Conjuring, la plume en plus. Le genre de livre qui nous rappelle l'époque où l'on dévorait les livres avant les séries. " The BloodList " Twists imprévisibles et personnages hauts en couleur au programme. " Horrible Imaginings Podcast " Au niveau de classiques comme Shining et The Haunting of Hill House. Intelligent, original et immersif. " Tracking Board

02/2022

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Sociologie

Le nazisme dans l'histoire des violences collectives. Violences et meurtres de masse

A l'origine de ce livre, il y a la volonté de ne plus considérer le nazisme et la Shoah comme un phénomène absolument singulier, unique en son genre et d'une insurmontable opacité. C'est pourquoi François Jacquet-Francillon, d'une part situe le nazisme dans la longue histoire des violences collectives (et meurtrières), et d'autre part entend saisir des points communs entre l'action des militants nazis et, par exemple, les meurtres commis par les catholiques parisiens lors du "massacre de la Saint-Barthélemy" (en 1572), les diverses tueries auxquelles participèrent les foules révolutionnaires de 1789 ou 1792, l'assassinat par les "gardes rouges" de la "révolution culturelle" chinoise, à la fin des années 1960, des éléments soi-disant "révisionnistes" de la société et du Parti communiste, ou encore les attentats suicides commis ces dernières années dans de nombreux pays par les groupes jihadistes se réclamant d'un islam traditionnel des plus rigoureux. Si ce livre s'efforce de montrer que la violence nazie a de nombreux antécédents, ceci, affirme l'auteur, ne conduit pas à en nier le caractère exceptionnel et paroxystique. Quelle est alors la différence entre le nazisme et les situations dispersées dans l'histoire et la géographie qui surviennent en écho ou comme des précurseurs non génocidaires du génocide nazi ? La différence tient à ce que le nazisme a fait de la violence, toujours pratiquée sur un mode de vengeance, un système d'Etat durable, là où il n'y avait que des explosions sporadiques et limitées (sans parler des conflits guerriers engagés par un Etat à l'égard d'un autre Etat). François Jacquet-Francillon affirme aussi que l'abord du cas nazi exige une investigation renouvelée de la violence. Et pour donner corps à ce principe, il s'intéresse non pas aux individus violents et à leur psychologie ou leur inspiration personnelle (idéologique, etc. , et... pathologique sans aucun doute) mais avant tout aux collectifs humains enclins à la violence et dans lesquels de tels individus se rassemblent. Ceci mène à un premier constat : ces groupes, ou groupements, au cours de leur vie normale, élaborent et diffusent des pratiques et des croyances spéciales que l'auteur qualifie d'agonistiques. Seules de telles pratiques et de telles croyances expliquent que des individus furieux, grâce à des circonstances favorables, transforment un désir de mort (répandu quand on admet que tout irait mieux si les Juifs n'existaient pas), en volonté de tuer (suivie par la création et la mise en oeuvre de moyens humains et matériels, notamment de dispositifs d'exécution - chambres à gaz au bout du compte). Cette volonté passe, souvent inchangée, des donneurs d'ordre aux exécutants. Il est à noter que l'auteur a utilisé un vocabulaire approprié. D'une part il a défini des "groupements agonistiques" d'autre part, il a caractérisé la mentalité originale de ces groupements en parlant d' "effervescence mentale" et de "désignation de l'ennemi" - ennemi auquel ces groupements (et eux seuls) confèrent un statut de personnes, instances, populations, etc. , à abattre. Si la notion des ennemis est ici centrale, elle ne réfère cependant pas à la théorie de Carl Schmitt, qui n'a pas accordé d'attention aux croyances circulant à l'intérieur de ces groupements, des "croyances agonistiques" - dont les récentes "théories du complot" , comme on dit aujourd'hui, pourraient n'être que le dernier avatar.

01/2023

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Histoire de l'art

Une histoire intime de l’art. Yvon Lambert, une collection, une donation, un lieu

Coédition Dilecta / Cnap / Collection Lambert "A mon avis, les choses intéressantes se font quand on ne pense pas au futur, indépendamment de tout calcul historique". A l'occasion de la publication d'Une histoire intime de l'art. Yvon Lambert, une collection, une donation, un lieu, la Collection Lambert (Avignon) présentera une sélection d'oeuvres emblématiques de la Donation Yvon Lambert de mars à juin 2023. En 2012, le marchand d'art Yvon Lambert fait la donation à l'Etat français d'un ensemble unique de près de 600 oeuvres de sa collection personnelle, constituée principalement d'oeuvres acquises auprès des artistes qu'il exposait dans ses galeries de Vence, de Saint-Germain-des-prés puis de New York. Au-delà d'une "belle collection" , dont l'intérêt historique majeur légitimait que le Centre national des arts plastiques en accepte la donation, c'est une collection des plus originales et intimes qui s'offre à la vue de tous, une "succession d'émotions" acquise durant près de soixante-dix ans par un homme passionné et audacieux, à l'écoute des soubresauts de l'histoire de son temps. La Donation Yvon Lambert reflète cette clairvoyance du galeriste qui introduisit auprès d'un public français plusieurs générations d'artistes qui seraient certainement restés méconnus dans l'Hexagone sans son intervention. C'est pourquoi elle constitue un enrichissement exceptionnel pour les collections publiques françaises tant en quantité qu'en qualité. La volonté du collectionneur de partager "sa seule fortune" s'incarne également par l'ouverture au public en 2000 d'un lieu dédié dans sa Provence natale, à Avignon, et la mise en oeuvre d'une proposition culturelle singulière dont la fonction sociale est clairement revendiquée. L'ouvrage, coédité par le Centre national des arts plastiques (Cnap), la Collection Lambert et les Editions Dilecta, donne à voir un choix d'oeuvres emblématiques de la donation et à comprendre les évolutions, depuis les années 1960 jusqu'à nos jours, du monde de l'art occidental, comme le soulignent les contributions inédites des historiens de l'art invités à porter leur regard sur cet ensemble exceptionnel. Avec des oeuvres de Carlos Amorales, Carl Andre, Shusaku Arakawa, Miquel Barceló, Robert Barry, Jean-Michel Basquiat, Berndt et Hilla Becher, James Bishop, Jean-Charles Blais, Christian Boltanski, Slater Bradley, Candice Breitz, Marcel Broodthaers, Daniel Buren, André Cadere, Mircea Cantor, Christo, Francesco Clemente, Robert Combas, Jean Degottex, Daniel Dezeuze, Jan Dibbets, Marcel Dzama, Bernard Faucon, Spencer Finch, Hamish Fulton, Vincent Ganivet, Anna Gaskell, Nan Goldin, Douglas Gordon, Shilpa Gupta, Thomas Hirschhorn, Jenny Holzer, Roni Horn, Jonathan Horowitz, Douglas Huebler, Louis Jammes, Donald Judd, On Kawara, Zilvinas Kempinas, Idris Khan, Anselm Kiefer, Jeong A Koo, Joseph Kosuth, Joey Kötting, Jannis Kounellis, Delphine Kreuter, Barbara Kruger, David Lamelas, Bertrand Lavier, Louise Lawler, Sol LeWitt, Richard Long, Robert Mangold, Brice Marden, Agnes Martin, Gordon Matta-Clark, Adam Mcewen, Jonas Mekas, Jonathan Monk, Olivier Mosset, Rei Naito, Bruce Nauman, Rika Noguchi, Cady Noland, Dennis Oppenheim, Tsuyoshi Ozawa, Giulio Paolini, Adam Pendleton, Giuseppe Penone, Edda Renouf, Robert Ryman, Fred Sandback, Charles Sandison, Julian Schnabel, Rudolf Schwarzkogler, Richard Serra, Andres Serrano, David Shrigley, Ross Sinclair, Haim Steinbach, Jana Sterbak, Niele Toroni, James Turrell, Richard Tuttle, Cy Twombly, Salla Tykkä, Francesco Vezzoli, Lawrence Weiner

04/2023

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Histoire antique

Nouvelle histoire d'Athènes

Plongez au coeur de la vie quotidienne athénienne à son apogée. L'histoire de l'Athènes antique semble bien connue : la démocratie prend place à l'Assemblée sur la Pnyx, Athéna est honorée sur l'Acropole, les métèques sont nombreux et inférieurs aux citoyens, etc. Mais les récentes recherches nous invitent à repenser notre vision de la Grèce et de sa capitale. Ce qui implique de changer de perspective en regardant, non pas vers les hauteurs de l'Acropole et de la Pnyx, mais en contrebas, vers la place publique qu'est l'Agora. En effet, partir de l'Agora permet de restituer le bouillonnement de la cité grecque qui, contrairement aux idées reçues, n'est en rien figée et désincarnée. Riche d'activités économiques et industrieuses, la place incarne l'effervescence de la vie quotidienne, mais elle n'en est pas moins un des lieux privilégiés de la politique athénienne. Ainsi, les marchands en tout genre perturbent les débats du Conseil et les cochons à vendre sur le marché côtoient les discussions de Socrate. A travers une série de questions, cet ouvrage bat en brèche tous les poncifs sur l'Athènes classique : les femmes étaient-elles cantonnées à une vie de réserve et de discrétion ? Les informations qui circulaient étaient-elles à l'abri des fake news ? Les lois étaient-elles accessibles à tous ? En une quinzaine de chapitres, Nicolas Siron et son équipe d'historiens nous proposent un récit vivant de l'Athènes antique et, ce faisant, renouvellent profondément notre vision politique, sociale et religieuse de la cité grecque. LA synthèse indispensable. Sommaire 1. Le marché, un espace de non-droit ? Fraude et tromperie dans les échanges marchands // Louise Fauchier 2. Les étrangers étaient-ils inférieurs aux citoyens ? La balade d'Athénogénès l'Egyptien sur l'Agora // Romain Guicharrousse 3. Les femmes à Athènes : une vie de réserve et de discrétion ? Des citoyennes sur la place publique // Violaine Sebillotte Cuchet 4. Les lois étaient-elles accessibles à tous ? L'instruction civique et juridique des citoyens // Antoine Chabod 5. L'activité politique exigeait-elle de faire preuve de bienséance ? Insultes et dérision dans la vie publique athénienne // Jean-Noël Allard 6. Voter les lois, une pratique réservée aux citoyens à l'Assemblée ? L'importance des tribunaux dans la démocratie // Nicolas Siron 7. La politique athénienne était-elle à l'abri des fake news ? La circulation des informations dans l'Athènes classique // Marie Durnerin 8. Les repas, un outil de la démocratie ? A la table des Athéniens // Pauline Schmitt Pantel 9. Athènes était-elle la cité d'Athéna ? Les douze dieux et autres configurations divines // Vinciane Pirenne-Delforge 10. Les statues grecques n'étaient-elles que des oeuvres d'art ? Les Tyrannicides d'Athènes, un lieu de mémoire politique // Vincent Azoulay 11. Les mythes : de simples fables ou des histoires politiques ? La Stoa Poikilè, un lieu de mémoire visuelle // Sonia Darthou 12. Les soldats athéniens étaient-ils tous des hoplites ? L'organisation des forces armées // David M. Pritchard 13. La philosophie était-elle fille de la cité antique ? Socrate, ou l'ennemi intime de la démocratie // Arnaud Macé 14. Dans l'Athènes antique, tout n'était-il que " noble simplicité et grandeur calme " ? Le paysage sensoriel de l'Agora // Adeline Grand-Clément 15. La médecine grecque, une approche purement théorique ? Les pratiques de soin dans l'Athènes classique, entre cabinets médicaux et sanctuaires // Hélène Castelli 16. Athènes, une cité ludique ? L'importance des jeux dans la vie quotidienne // Par Barbara Carè et Véronique Dasen

04/2024

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Italie

Leone Ginzburg, un intellectuel contre le fascisme. Suivi de Entretiens avec Giovanni de Luna, Paola Agosti et Martin Rueff

Leone Ginzburg (1909-1944) fonde en 1933, avec Giulio Einaudi et Cesare Pavese, les éditions Einaudi. Il meurt de sa radicalité en 1944, assassiné par les nazis. Il a inscrit la culture comme premier front de l'antifascisme. Florence Mauro raconte sa vie tirée comme un trait droit et sans bavure, sans aucune compromission, marquée par l'exigence intellectuelle. A la fin des années 1920 à Turin s'était formé un groupe de jeunes, au lycée d'Azeglio et ensuite à l'université. Leur maître Augusto Monti disait qu'il leur enseignait Dante et la politique. Les élèves se nommaient : Leone Ginzburg, Cesare Pavese, Noberto Bobbio, Massimo Mila, Vittorio Foa, Mario Lévi. Leone Ginzburg (1909-1944) est apparu très vite comme la figure émergeante de ce groupe par son attitude morale exemplaire, tant sur le plan intellectuel que politique. En 1933 il fonde, avec Giulio Einaudi et Cesare Pavese, les éditions Einaudi : en 1937 et 1938, il y installe les grandes collections, historiques, scientifiques, et les traductions de la littérature européenne : lui-même, d'origine russe et russophone, traduit les auteurs russes ou révise des traductions (Gogol, Tolstoï, Pouchkine, Dostoïevski, Tourgueniev) tandis que Cesare Pavese traduit les textes les plus novateurs de la littérature américaine (Sinclair Lewis, Herman Melville, John Dos Passos, Gertrude Stein...). De 1941 à 1943, condamné par le régime fasciste à la relégation dans un petit village des monts des Abruzzes, il écrit sans cesse pour la " Casa " Einaudi, et exige l'excellence du travail éditorial. Dans une incessante revendication de ses positions antifascistes, Ginzburg est mort de sa radicalité en 1944, à la prison romaine de Regina Coeli, assassiné par les nazis. Avec une écriture impliquée, Florence Mauro raconte la vie de Leone Ginzburg tirée comme un trait droit et sans bavure, sans aucune compromission, marquée par l'exigence intellectuelle. Par sa lutte jamais relâchée pour la liberté d'écrire, de traduire, d'enseigner, de transmettre, il a contribué à maintenir un rempart indispensable contre la montée d'une société totalitaire. L'autrice remet en lumière son intransigeance et sa radicalité face aux événements contemporains de sa génération. Il est un modèle qui parle aujourd'hui et enseigne à ne pas manquer de vigilance. Elle transmet au lecteur d'aujourd'hui son empathie pour le personnage de Leone Ginzburg qui devient par moments héros de roman : elle l'imagine dans une quotidienneté, avec ses camarades de lycée dans les cafés de Turin, ou avec sa famille dans le confino des Abruzzes où il est exilé par le pouvoir fasciste. Elle le met en scène, se fondant sur des écrits retrouvés, des témoignages, des archives. Elle décrit ses enquêtes dans les archives à Turin et à Rome, ses déambulations sur les pas de Leone Ginzburg, ses rencontres avec des témoins ou des historiens. A travers le geste d'écriture, Leone Ginzburg inscrit la culture comme premier front de l'antifascisme. Pour lui tout acte de langage devient acte politique. Comment des articles écrits dans la célèbre revue La Cultura - reprise par la Casa Einaudi - apparaissent-ils comme les mots les plus engagés de la Résistance ? Comment la Casa Einaudi est-elle au coeur, dès sa création, d'un des enjeux essentiels de la démocratie, du renouvellement d'un patrimoine qui a fondé un pays, et de sa très nécessaire leçon de résistance à venir ? Il est à noter que l'épouse de Leone, Natalia Ginzburg, née Natalia Levi, a été une grande écrivaine. Leone et Natalia ont eu trois enfants dont Carlo Ginzburg le célèbre historien pionnier de la micro-histoire et historien de l'art.

09/2022

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Romans, témoignages & Co

Né pour partir. Récit de Mamadou, migrant mineur de Guinée

Le récit de la migration d'un adolescent à travers la Guinée, le Mali, l'Algérie, la Libye, l 'Italie et la France. Une histoire vraie racontée à la première personne, qui se lit comme un roman. Un témoignage rapporté par un écrivain réputé, Azouz Begag. Une histoire vraie et terrible Ce livre raconte l'histoire de Mamadou Sow, jeune Guinéen parti de chez lui, seul, un jeudi de novembre 2015 dans le but de trouver, en France, des médicaments pour soigner son père atteint d'un cancer. Son périple sera terrible comme celui de nombreux autres migrants. Il traversera dans des conditions inacceptables la Guinée, le Mali, l'Algérie et la Libye pour arriver à Brindisi en Italie le 12 juin 2016, puis à Toulon et à Lyon en 2018. A bord d'une Peugeot 505 familiale avec neuf personnes à bord, dans des cars pleins à craquer, dans de vieux camions pourris où s'entassent plus de quatre-vingts personnes, à pied en plein désert, dans des pick-up tout déglingués où il faut s'allonger à plat ventre derrière neuf corps collés les uns aux autres, dans le coffre de vieilles Mercedes, crasseuses, larges et tordues, plié en deux à deux, dans des camions de marchandises et, pour finir, à bord d'un Zodiac... à cent vingt-deux passagers dont certains n'en réchapperont pas. Sa route croisera des bandits rançonneurs, des marchands d'êtres humains, des esclavagistes, des affameurs, des enfants-soldats et beaucoup de traîtres. Mais aussi quelques personnes bienveillantes et généreuses, accueillantes et sincères ; à l'aide de son courage et de sa ténacité, c'est ce qui permettra une conclusion positive à son histoire. Un récit documentaire à quatre mains Au cours de ses 10 000 km et 5 passages de frontières, Mamadou a bravé de nombreux dangers, mais, s'il a été confronté à des êtres humains cruels et cupides, il a aussi eu la chance de rencontrer des gens attentifs et concernés qui l'ont aidé. Azouz Begag est l'un d'eux. Cet écrivain engagé, homme politique et chercheur en économie et sociologie, est sensible depuis longtemps aux questions migratoires. Il a rencontré Mamadou en atelier d'écriture et il a eu envie de rapporter l'histoire incroyable de ce jeune garçon si courageux. Au fil des semaines, des mois passés ensemble à raconter et écrire, il a réalisé que, de cette histoire, un livre pouvait naître. Un livre utile. Un livre solide. Il a prêté "son savoir-écrire" à Mamadou. Il est devenu son "porte-plume". Et, en effet, cette rencontre a donné naissance à une histoire émouvante : un récit du réel, témoignage d'un parcours de vie signifiant dans la grande histoire de notre monde. Raconter, témoigner et transmettre Durant les ateliers, Mamadou Sow racontait son aventure, ses joies, ses peines et ses souffrances inacceptables. Azouz Begag écrivait au tableau des fragments de l'histoire, puis les lisait à haute voix à une classe de plus en plus attentive. La magie des mots fonctionnait. L'écrivain confirmé et l'écrivain en herbe se sont sentis heureux d'être utiles à ces adolescents désillusionnés, mais sensibles et bien intentionnés. Le livre qui en résulte est pour eux, pour ces jeunes qui aiment écouter les histoires et qui sont prêts à s'enrichir des expériences incroyables vécues par certains des leurs, pour ces jeunes qui luttent contre le racisme et l'intolérance et qui aimeraient une France terre d'accueil et terre d'asile... Mais cet ouvrage s'adresse aussi à tous ceux qu'interpelle l'histoire des migrants, à tous ceux qui ne veulent pas fermer les yeux... à tous ceux pour qui "vivre, c'est croiser le chemin des autres". "Ce parcours nous est expliqué à hauteur d'ado, à hauteur d'adulte aussi, et c'est particulièrement touchant car particulièrement vrai, sincère et juste". Salomé Fauvel, librai

09/2023

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Philosophie du droit

Le droit saisi par l'art. Regards de juristes sur des oeuvres d'art

Un regard neuf sur le droit à travers 32 oeuvres d'art majeures. Et si notre formation juridique influençait nos émotions artistiques ? L'art peut, sans doute, interpeller de manière spécifique le coeur comme l'esprit du juriste. Chacun des contributeurs à l'ouvrage a choisi librement une oeuvre pour nous livrer ses émotions et ses réflexions de juriste, les partager avec le lecteur afin de mieux éveiller les siennes, favorisant un dialogue trop rare entre art et droit... Une reproduction de chaque oeuvre d'art illustre les propos des auteurs afin de favoriser cet échange. Table des matières Avant-propos, par Rémy Cabrillac Le Contrat de mariage de Mariano Alonso-Perez, par Christophe Blanchard / Droit civil / Régimes matrimoniaux Le Juriste de Giuseppe Arcimboldo : par Claire Bouglé-Le Roux / Culture juridique / Justice De Bach de Carl Seffner à Gould de Ruth Abernethy : par Yves Mayaud / Méthodologie / Raisonnement juridique Graffiti is a crime de Banksy : par Jean-Baptiste Seube / Droit pénal / Propriété intellectuelle La Nature se dévoilant d'Ernest Barrias : par Bénédicte Fauvarque-Cosson / Philosophie juridique / Nouvelles technologies Le Soir sur les terrasses (Maroc) de Jean-Joseph Benjamin-Constant : par Elise Charpentier et Simonne Pichette / Libertés fondamentales / Egalité homme-femme La Justice de l'empereur Otton III de Thierry Bouts : par Laurent Pfister / Histoire du droit / Droit à un procès équitable Le Sacrifice d'Isaac du Caravage : par François Ost / Philosophie du droit / Tiers La Nona Ora de Maurizio Cattelan : par Agnès Robin / Droit d'auteur / Liberté d'expression Statue équestre du Maréchal Lyautey de François-Victor Cogné : par Fouzzi Rehrousse / Droit comparé / Histoire du droit L'Origine du Monde de Gustave Courbet : par Valérie Malabat / Liberté d'expression / Nudité Homme-requin de Sossa Dede : par Christine Ferrari-Breeur / Droit international public / Restitution des prises de guerre Etude d'un noeud de ruban d'Edgar Degas : par Patricia Partyka / Droit de la propriété intellectuelle / Ouvre de l'esprit David de Donatello : par Anthony Crestini / Droit constitutionnel / Histoire du droit La Fée électricité de Raoul Dufy : par Charles-Edouard Bucher / Nouvelles technologies / Droit des biens Cheval sortant de l'écurie de Théodore Géricault : par Marine Ranouil / Enseignement juridique / Méthodologie Bonaparte visitant les pestiférés de Jaffa d'Antoine-Jean Gros : par Emmanuel Terrier / Droit de la santé / Gouvernance Sous la vague au large de Kanagawa d'Hokusai : par Blanche Sousi-Roubi / Nouvelles technologies / Droit de la propriété intellectuelle Dans l'arbre d'Alexandre Hollan : par Xavier Thunis / Droit des biens / Droit de l'environnement Jaune-Rouge-Bleu de Wassily Kandinsky : par Marie-Sophie Bondon / Justice / Déontologie Le Prêteur et sa Femme de Quentin Metsys : par Michel Vivant / Philosophie du droit / Droit de la propriété intellectuelle Deux femmes courant sur la plage de Pablo Picasso : par Camille Broyelle / Liberté d'expression / Nudité La Cueillette des pois de Camille Pissarro : par Laurence Mauger-Vielpeau / Spoliations de la Deuxième Guerre mondiale / Restitution d'oeuvre d'art Les Vertus cardinales et théologales de Raphaël : par Barbara Pozzo-Stanza / Introduction au droit / Sources du droit Le Boeuf écorché de Rembrandt : par Thierry Vignal / Statut de l'animal / Philosophie du droit Loth et ses filles de Pierre-Paul Rubens : par Laurent Saenko et Hervé Temime / Droit pénal / Inceste Carrefour à Sannois de Maurice Utrillo : par Gérard Sousi / Spoliations de la Deuxième Guerre mondiale / Restitution d'oeuvre d'art La Ronde des prisonniers de Vincent Van Gogh : par Rémy Cabrillac / Droit pénitentiaire / Histoire du droit La Femme à la balance de Johannes Vermeer : par Pauline Marcou / Droit des personnes / Liberté de conscience L'Intérieur du port de Marseille, vu du Pavillon de l'Horloge du Parc de Joseph Vernet : par Charlotte Broussy / Droit maritime / Dignité de la personne humaine Grande coiffe en plumes : par Marie Malaurie-Vignal / Droit de la propriété intellectuelle / Appropriation culturelle Agnus Dei de Francisco de Zurbarán : par Yolanda Bergel Sainz de Baranda / Bien culturel / Droit international public Index des notions juridiques Table des illustrations

10/2023

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Histoire de l'art

L'adresse au paysage. Figures de la montagne de Linck à Werefkin

Les auteurs proposent une lecture des représentations de la montagne depuis les dernières décennies du XVIIIe siècle - quand la moyenne et haute montagne des Alpes devient un sujet pour les peintres - jusqu'aux années 1930. Les auteurs proposent une lecture des représentations de la montagne depuis les dernières décennies du XVIIIe siècle - quand la moyenne et haute montagne des Alpes devient un sujet pour les peintres - jusqu'aux années 1930. Tableaux, aquarelles, dessins, gravures et photographies, certains célèbres et " incontournables ", d'autres méconnus, plus rarement vus, mais tous de grande qualité, ont été très précisément choisis. " La montagne ", une et multiple, est une formation géologique immémorielle et vivante, une entité imaginaire ettopographique, un objet d'étude et de projection fantasmatique, un milieu habité et un motif pictural inépuisable... S'adresser au paysage suppose qu'il n'est pas qu'étendue (géographique), milieu (biologique) ou décor (d'une intrigue ou d'un récit) ; cela suppose qu'il constitue une entité suffisamment personnifiée pour être le destinataire d'une parole ou d'une pensée adressée ; on s'adresse à quelqu'un. L'idée romantique que le paysage peut véhiculer, manifester, refléter ou exprimer un état d'âme a contribué à cette possibilité d'une " adresse au paysage ". Le premier ressort de l'intérêt pour la montagne qui se manifesta à l'époque des Lumières fut scientifique : ce milieu retiré et hostile, haut-lieu de l'imaginaire, matrice de mythes et de légendes, devint alors un terrain d'étude pour les naturalistes, qui s'attelèrent à résoudre les énigmes de la formation des reliefs géologiques, du cycle de l'eau, des effets de l'altitude... Les deux approches - puissance imaginaire et visée de connaissance - ont orienté également le travail des artistes confrontés aux paysages alpins. Elles constituent deux veines, deux tendances qui, souvent, se mêlent au sein d'une même oeuvre, à des degrés divers et de manière plus ou moins délibérée de la part de l'artiste. L'exposition et le livre présentent certains aspects particulièrement saillants de cette histoire. Ouverts avec Linck, soit une pratique de la peinture accordée à une connaissance de la montagne, ils débouchent sur l'oeuvre expressionniste de la peintre russe Marianne Werefkin (1860-1938), encore très peu connue en France, dont le musée d'Ascona a consenti le prêt exceptionnel de huit grandes peintures. Formée au grand style réaliste à Saint-Pétersbourg, elle interrompit une carrière prometteuse pour poursuivre sa quête d'un art nouveau. En 1896, elle s'installa à Munich avec Alexei Jawlensky, qui fut son compagnon pendant près de trente ans. Après l'aventure du Blaue Reiter, et la Grande Guerre, elle passa les vingt dernières années de sa vie à Ascona, qui était alors un village de pêcheurs, sur la rive suisse du lac Majeur. Déjà présent dans sa peinture, le motif de la montagne se renforce, multipliant les symboliques, parfois jusqu'à l'allégorie. Les hautes montagnes au profil caractéristique qui entourent le lac y apparaissent souvent, bien que transfigurées par la force expressive de la couleur. Elles sont à la fois des figures à part entière et le cadre de scènes hallucinées où l'être humain et la grande nature se confrontent, dans un rapport de force variable allant de la coexistence harmonieuse à l'exploitation. ARTISTES REPRESENTES : Giuseppe Pietro Bagetti - Louis Bélanger - Samuel Birmann - Bisson Frères - Marc-Théodore Bourrit - Adolphe Braun - Paul Cabaud - Alexandre Calame - Carl Ludwig Hackert - Victor Hugo - Pierre-Louis de La Rive - Jean-Antoine Linck - Gabriel Loppé - Frédéric Martens / Eugène Cicéri - Johann Jakob Scheuchzer / Johann Melchior Füssli - Vittorio Sella - Giorgio Sommer - Charles Soulier - Georges Tairraz (père) - Elisabeth Vigée-Lebrun - Marianne Werefkin - Edward Whymper - Caspar Wolf

05/2023

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Football

How the Red Army conquers Europe. Les glorieuses victoires internationales des Reds de Liverpool de Bill Shankly à Jurgen Klopp 1973-2019

Avec 3 Coupes d'Europe de l'UEFA et surtout 6 Ligues des Champions conquises, les Reds de Liverpool sont l'un des cinq clubs les plus titrés d'Europe avec le Real Madrid, le FC Barcelone, le Milan AC et le Bayern Munich. Sur la scène anglaise, les Reds virent d'abord s'affirmer des formations comme Sheffield Wednesday, Newcastle United, Sunderland, Aston Villa, Arsenal et leur rival local les Blues d'Everton. Bill Shankly posa les bases de l'hégémonie des Reds sur le football anglais, ses successeurs, Bob Paisley, Joe Fagan et Kenny Dalglish, bénéficiant de son excellent travail. Le période 1973-1990 fut l'âge d'or des Reds, qui sur 18 éditions du championnat d'élite anglais, remportèrent 11 titres, terminèrent six fois deuxième, le plus mauvais classement étant une cinquième place. Cette période correspondit également à l'âge d'or de Liverpool sur la scène européenne. Les Reds conquirent 2 Coupes d'Europe de l'UEFA en 1973 et 1976 et surtout 4 Coupes d'Europe des clubs champions en 1977, 1978, 1981, 1984, en moyenne une tous les deux ans, l'exclusion durant six années de Liverpool des compétitions européennes (1985-1991), consécutivement à la tragédie du Heyzel à Bruxelles le 29 mai 1985, empêchant peut-être les Reds de garnir encore plus leur salle de trophées d'autres victoires européennes. Cet âge d'or sportif des Reds est d'autant plus paradoxal qu'il intervint dans un contexte où l'économie des clubs anglais était plus pauvre que ses concurrents italiens, espagnols et allemands, et que la ville de Liverpool connut une très grave crise économique consécutive aux profondes mutations économiques que connut le Royaume-Uni. La Grande-Bretagne se désindustrialisa en raison de la très forte concurrence des nouveaux pays industriels, la Chine et les pays d'Asie, le Brésil, ainsi que de l'arrivée au pouvoir de Margaret Thatcher qui, inspirée par les dogmes économiques ultra-libéraux de Friedrich Von Hayek et de Milton Friedman, mena une guerre à mort à la classe ouvrière britannique afin de mettre en place une nouvelle économie dominée par la finance dont le symbole est sa place forte : la City de Londres. Liverpool connut un très fort déclin économique et industriel, un très fort chômage, une tentative d'éradication par l'establishment et l'amie du général Pinochet de sa culture industrielle et ouvrière. Entre 1990 et 2020, Liverpool perdit l'hégémonie du football anglais au bénéfice de son grand rival le Manchester United d'Alex Ferguson, mais également des Gunners d'Arsenal de George Graham et Arsène Wenger, du Chelsea de José Mourinho, Carlo Ancelotti et Antonio Conte, du Manchester City de Pep Guardiola, les Reds se contentant de plusieurs victoires en FA Cup et en Coupe de la League. Cependant, sur la scène européenne, les Reds maintinrent leur statut. Avec l'arrivée à l'automne 2015 de l'excellent et charismatique coach allemand Jurgen Klopp, les Reds aspirent à rétablir leur hégémonie sur le football anglais et continental. Après trente années d'attentes, les Reds ont enfin remporté le dix-neuvième championnat de leur histoire avec brio au cours de la saison 2019-2020 malgré la Covid-19. Sur la scène internationale, le Liverpool de Jurgen Klopp a atteint la finale de la Ligue Europa en 2016, la finale de la Ligue des Champions en 2018, a conquis la sixième Ligue des Champions de l'histoire du club, la Supercoupe d'Europe de l'UEFA, la Coupe du monde des clubs devant le Flamengo de Jorge Jesus. Avec Jurgen Klopp sous contrat jusqu'en 2024, les Reds aspirent à conquérir plusieurs championnats et au moins une ligue des champions.

05/2021