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Littérature française

OLYMPE DE CLÈVES Tome 1

Avignon, mai 1727. Bannière, jeune novice chez les jésuites, passionné de théâtre, voit l'actrice Olympe de Clèves par la fenêtre de son couvent. Il en tombe amoureux, s'enfuit et se rend au théâtre, où il se retrouve sur les planches, remplaçant Champmeslé, acteur pieux honteux d'être comédien. Ce dernier vole les habits de Bannière et se fait jésuite à sa place. Bannière est contraint de fuir, ayant rompu son noviciat. Olympe, qui vient de se faire éconduire par son amant, M. de Mailly, s'éprend de Bannière, et ils fuient vers Lyon. Là, Olympe est engagée comme comédienne, et Bannière est tiraillé par deux démons : le jeu et la jalousie. Il vole une bague donnée à Olympe par M. de Mailly et la vend. La beauté et le talent d'Olympe lui attirent l'amour de l'abbé d'Hoirac et la jalousie de la Catalane, actrice dans son nouveau théâtre. Celle-ci, avec l'aide de sa coiffeuse, se fait passer pour Olympe et cède aux avances de M. d'Hoirac, qui est dupe de cette comédie et offre à la Catalane la bague de M. de Mailly, qu'il a achetée. Olympe, blessée de voir la bague au doigt de sa rivale et pensant qu'elle lui a été donnée par Bannière, le quitte, alors même qu'elle l'aime toujours. Au même moment, Bannière est arrêté par les soins d'Hoirac. M. de Mailly revient vers Olympe, avec un ordre de début au théâtre à Paris. Elle accepte, à condition que M. de Mailly libère Bannière de l'emprise des jésuites en l'enrôlant dans son corps de dragons. Bannière en profite pour s'enfuir, récupère la bague qui a été cause de son malheur, et suit Olympe jusqu'à Paris. Là, il est enfermé à Charenton en tant que fou après avoir voulu forcer l'entrée du théâtre où elle débutait.

01/2023

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Littérature française

OLYMPE DE CLÈVES Tome 2

Avignon, mai 1727. Bannière, jeune novice chez les jésuites, passionné de théâtre, voit l'actrice Olympe de Clèves par la fenêtre de son couvent. Il en tombe amoureux, s'enfuit et se rend au théâtre, où il se retrouve sur les planches, remplaçant Champmeslé, acteur pieux honteux d'être comédien. Ce dernier vole les habits de Bannière et se fait jésuite à sa place. Bannière est contraint de fuir, ayant rompu son noviciat. Olympe, qui vient de se faire éconduire par son amant, M. de Mailly, s'éprend de Bannière, et ils fuient vers Lyon. Là, Olympe est engagée comme comédienne, et Bannière est tiraillé par deux démons : le jeu et la jalousie. Il vole une bague donnée à Olympe par M. de Mailly et la vend. La beauté et le talent d'Olympe lui attirent l'amour de l'abbé d'Hoirac et la jalousie de la Catalane, actrice dans son nouveau théâtre. Celle-ci, avec l'aide de sa coiffeuse, se fait passer pour Olympe et cède aux avances de M. d'Hoirac, qui est dupe de cette comédie et offre à la Catalane la bague de M. de Mailly, qu'il a achetée. Olympe, blessée de voir la bague au doigt de sa rivale et pensant qu'elle lui a été donnée par Bannière, le quitte, alors même qu'elle l'aime toujours. Au même moment, Bannière est arrêté par les soins d'Hoirac. M. de Mailly revient vers Olympe, avec un ordre de début au théâtre à Paris. Elle accepte, à condition que M. de Mailly libère Bannière de l'emprise des jésuites en l'enrôlant dans son corps de dragons. Bannière en profite pour s'enfuir, récupère la bague qui a été cause de son malheur, et suit Olympe jusqu'à Paris. Là, il est enfermé à Charenton en tant que fou après avoir voulu forcer l'entrée du théâtre où elle débutait.

01/2023

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Théologie

La mystagogie, clé d'interprétation de la liturgie chrétienne. De pères de l’Eglise à nos jours

Ce volume fait suite au tout premier consacré à l'étude de la mystagogie. Il mène à terme la vision mystagogique déjà initiée dans le premier. Conçue par l'auteur comme pédagogie et herméneutique liturgique, la mystagogie trouve dans cet ouvrage son expression la plus parfaite : elle est une clé d'interprétation de la liturgie chrétienne. C'est l'idée maîtresse qui émerge d'une lecture attentive des Pères de l'Eglise et de leurs continuateurs. En effet, de Pères de l'Eglise à nos jours, la mystagogie se présente comme une clé pour interpréter et comprendre une liturgie chrétienne toute imbibée de saintes écritures. Initialement considérée comme une catéchèse sur les sacrements de l'initiation chrétienne par les Pères de l'Eglise, la mystagogie apparaît aux yeux de leurs continuateurs et des théologiens de la liturgie du XXIe siècle, comme une pédagogie, une herméneutique et une théologie. D'après l'auteur, derrière toutes ces conceptions se cache une signification plus importante de la mystagogie comme clé d'accès à la liturgie chrétienne. La mystagogie ouvre à l'intelligence des mystères du Christ proclamés dans les saintes Ecritures et célébrés dans la liturgie à la manière d'une clé qui ouvre et ferme la porte d'une maison. C'est grâce à une approche théologique des oeuvres des Pères de l'Eglise et de leurs continuateurs, des documents du magistère de l'Eglise, des rituels liturgiques et des pratiques mystagogiques d'aujourd'hui, que l'auteur arrive à cette nouvelle façon de concevoir la mystagogie. Mais au-delà de ce mérite, l'étude de l'abbé Jean-Pierre présente un autre intérêt : elle permet au lecteur de connaître l'évolution de la mystagogie. De Pères de l'Eglise à nos jours, la mystagogie n'est pas restée statique ; elle a connu une évolution positive. Elle s'est enrichie de nouveaux concepts et du nouveau contenu. Plus qu'une méthode, elle est en train de devenir aujourd'hui une pratique ordinaire et incontournable de la vie ecclésiale.

07/2021

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Harcèlement

Harcèlement Kit d'Urgence et Solutions Pérennes. Pour l'école et ailleurs

Il est là, seul dans son coin. Il est en train de perdre pied... Et j'assiste, en toute impuissance, à la chute de cet enfant ? Non. A l'aide des éléments que vous puisez dans ce guide, vous composez librement vos solutions de secours, en cas de soupçon de harcèlement. Les erreurs et poisons les plus communs y sont assortis de leurs contre-poisons. Sa particularité ? Vous y trouvez, ensemble et synthétisés, les analyses et points de vues habituellement séparés, de l'enseignant, du thérapeute, du parent et de l'enfant. Grâce à ces regards focalisés, vous êtes transportés au coeur du réacteur. Vous vous apercevez ainsi que les principes qui y sont développés vont bien au delà des murs de l'école ! Autre particularité : Quand un arbrisseau est attaqué par des ravageurs, on se doit de traiter l'arbrisseau, les ravageurs, mais aussi l'écosystème (terre, ombre, soleil, taux d'humidité), qui a permis les attaques. Or, la plupart du temps, ne sont traités que 1 ou 2 éléments : l'arbrisseau ou les ravageurs ou l'écosystème. Il vous est proposé ici de traiter en profondeur, l'arbrisseau, les ravageurs, ainsi que l'écosystème qui sous-tend les attaques. Si vous êtes parents, vous êtes invités à mettre à l'abri votre enfant sur le long terme, de l'âge tendre, en passant par l'adolescence et jusqu'à l'âge adulte, en installant les bons réflexes dès 3/4 ans. Si vous êtes enseignant, il vous est présenté des éléments pratiques, ayant pour but d'éliminer à la racine, toute tentation de harcèlement dans votre classe. Fluide dans sa lecture, ce guide se veut facile d'accès, et veut offrir des repères concrets encore peu exploités, tirés, pour beaucoup, d'un dialogue bienveillant et sans tabou avec les enfants. Il va droit au but, et permet à chacun, spécialiste ou non, de développer et d'enrichir son opinion sur ce sujet, qui souhaitons-le, appartienne bien vite au passé !

07/2022

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Littérature française

Le passé défini. Tome 3, journal 1954

Jean Cocteau aurait cent ans en 1989. Il touche à ses soixante-cinq ans en cette année 1954 où un premier infarctus le terrasse pendant quelques semaines ("je vogue sur une épave de linges"), et où il donne pourtant l'habituel spectacle de son activité, de sa curiosité. L'atmosphère est lourde. Le froid a été vif et Cocteau a salué l'abbé Pierre qui portait secours aux pauvres. Guerre non moins froide : "On s'insulte avec politesse." Le gouvernement Laniel qui décommande les ballets soviétiques, c'est "l'école Villèle". Un "visage humain", celui de Mendès France. C'est l'année de Diên Biên Phu... La Machine infernale triomphe à Paris, mais aussi en tournée (Sud-Est, Suisse, Allemagne, Alsace), à la radio, à la télévision. Cocteau publie Clair-Obscur, qu'il place très haut (Mauriac y trouve des poèmes "obscènes"). Il peint son dernier tableau, la grande toile Odipe et ses filles, ses filles "à l'âge où l'aveugle les voit". Il prépare aussi des Ouvres complètes, dont Claude Roy devrait être le préfacier : voir le dossier de leur malentendu. Il rencontre le président Coty, qui a lu de près ses poèmes... Il perd Yvonne de Bray, Cingria, Matisse, Colette. De la feria de Séville, il rapporte l'ébauche de La Corrida du 1er mai et de curieuses réflexions sur la tauromachie. Au festival de Cannes, qu'il préside, c'est une année "McCarthy", où tout est politique ; il aime le film japonais que l'on couronne, La Porte de l'enfer. Tout au long de 1954 court le thème des phénomènes paranormaux : soucoupes volantes d'Aimé Michel, catastrophes interstellaires à la Hoerbiger, géants de Denis Saurat. Retenons-en la part solide, une vue très personnelle de l'espace-temps poétique et une méthode du "plus vrai que le vrai" qui fait de lui, dit-il, un authentique surréaliste : "Personne plus que moi n'a porté scaphandre. Personne n'a pratiqué plus de fouilles dans l'inconscient".

09/1989

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Régionalisme

Bellecombe-en-Bauges. Une terre et des hommes

Quelle était verte ma vallée ! Et comme ils étaient doux les rayons du soleil quand ils chauffaient nos toits de tavaillons ou bien quand ils dardaient nos faîtières en chaume ! A Bellecombe, les jours anciens coulaient comme la rivière assoupie qui serpente au milieu des prés rieurs. Car Bellecombe dans les Bauges, tout comme le visage enfin apaisé d'un enfant après la colère, dessine pour nous le sourire énigmatique de la Paix ! Dans nos souvenirs bibliques, Bellecombe évoque " le pays où coulent le lait et le miel ". Ici, on se plairait à imaginer le séjour de Virgile, posant là enfin son havresac de poésie et s'écriant : " J'ai trouvé ! ". Trop heureux seraient les agriculteurs S'ils connaissaient leur bonheur. Ces vers de la poésie antique, nos modernes édiles pourraient, sans honte aucune, s'en inspirer en gravant ces lignes sublimes au fronton du temple communal. Oui ! C'est vrai ! D'ailleurs tous les voyageurs l'ont écrit : en 1834, les auteurs du fameux Dictionnaire des Etats de Savoie n'hésitent pas à nous livrer une description détaillée du jardin d'Eden - " blé, orge, avoine, légumes, pommes de terre, tout y pousse à foison ". Même les troupes de chasseurs alpins déposent ici les armes : " Nous voici devant une vallée profonde, très boisée, qui s'étend tout au-dessous de nous. Elle se termine par un bassin d'eau étincelante, encadrée de monts superbes : nous voici aux dernières extrémités du lac d'Annecy. " Ce doux pays, l'abbé François Gex, pour l'éternité, l'a béni : " Une Normandie suisse ! - C'est le pays d'Auge ! ". La commune de Bellecombe-en-Bauges abrite donc un village centre aux maisons resserrées autour de son clocher : ce chef-lieu est entouré de quatorze villages répartis sur plusieurs dizaines de kilomètres carrés. Tout est dit en majesté par Françoise Dantzer. Tout est écrit dans ce beau livre.

06/2010

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Anglais apprentissage

Lectures de Love's Labou's Lost de William Shakespeare. Edition bilingue français-anglais

Probablement conçue pour une représentation dans un cercle aristocratique au moment de la fermeture des théâtres londoniens à cause de l’épidémie de peste, l’action dramatique de cette pièce reflète l’univers d’un repli sur soi du roi de Navarre et de ses principaux courtisans, à l’abri des tentations du monde et des appétits de la chair. La résolution des quatre hommes de s’adonner à la méditation et à l’étude est bien vite déjouée par l’arrivée de la princesse de France et de trois de ses dames. Les jeux de l’amour et de l’esprit culminent dans les dialogues accompagnent une structure où figure un spectacle dans le spectacle et où plane l’ombre de la mort. Le terrain de jeu des amoureux est aussi un second champ de bataille où la guerre des sexes fait rage, la comédie s’accompagnant de notes sombres et de méditations qui soulignent la richesse et la complexité de cette oeuvre. L’ouvrage proposé s’attachera à faire un état des lectures critiques de cette pièce en convoquant les contributions de spécialistes nationaux et internationaux (un appel à contribution est en cours sur Upenn et plusieurs propositions nous sont déjà parvenues) pour en mettre en lumière les enjeux et les difficultés. La structure de l’ouvrage reflétera les angles de lecture et d’analyse complémentaires (écriture, forme, dramaturgie, genre, esthétique et poétique) nécessaires aux étudiants préparant l’agrégation d’anglais, mais proposera aussi des analyses de scènes clés et des micro-lectures permettant simultanément la préparation du commentaire littéraire et de la dissertation. Le commentaire étant en anglais à l’agrégation, la dissertation étant soit en anglais (concours interne), soit en français (concours externe), nous proposerons - comme nous l’avons déjà fait à plusieurs reprises sur les oeuvres au programme de l’agrégation- un ouvrage dont les contributions seront rédigées dans les deux langues.

12/2014

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Fantasy

Le sang scellé Tome 3

Naomi et Alexander ne le savent que trop bien : tout peut basculer en moins d'une seconde. Le bonheur peut faire place au malheur ; un rêve peut rapidement se transformer en cauchemar ; et tout ce que deux êtres peuvent considérer comme acquis peut en réalité n'être qu'illusion. Le couple avait pourtant tout pour être heureux : l'amour, une passion dévorante l'un pour l'autre et une perspective d'avenir. Cependant, alors que nos héros pensaient enfin être à l'abri de tout danger, Alexander se fait tirer dessus par une créature mystérieuse sans visage, à l'allure fantomatique. En cherchant à connaître l'identité de l'agresseur, le couple apprend que le vampire n'est pas le seul à s'être fait agresser, et que la police de Nashville enquête sur plusieurs meurtres sanglants, dont le mode opératoire est de plusieurs balles en argent dans le corps et un pieu en bois enfoncé dans le coeur. Les forces de l'ordre, pensant avoir affaire à un fanatique du surnaturel, se retrouvent vite dépassées par la réactivité du tueur. En effet, en enquêtant, elles se rendent compte que des centaines de décès identiques sont répertoriés dans tous les Etats d'Amérique. Naomi et Alexander comprennent alors que des personnes connaissent l'existence des vampires, et encore plus inquiétant : qu'elles savent comment procéder pour les éliminer. Des alliances surprenantes vont devoir se former, et de nouveaux ennemis vont sortir tout droit des ténèbres : ils seront tous menacés, aucun ne sera épargné. Ou peut-être bien que si... Au vu de la dangerosité et l'urgence de la situation, le vampire et sa bien-aimée vont devoir à tout prix mettre la main sur cette organisation responsable de ces meurtres et y mettre un terme, car une chose est sûre : si le monde entier apprend l'existence des buveurs de sang, une guerre sanglante est à prévoir.

05/2022

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Théâtre - Pièces

Les méritants

Les Méritants est une comédie post-apocalypse zombie. On y découvre les quelques humains survivants qui se sont retranchés et tentent de s'organiser pour refaire société avec leurs faibles moyens. Bien vite, les zombis frappent à la porte de l'abri mais se révèlent être bien loin de l'image que l'on a d'eux. Ils sont serviables et prêts à travailler pour le bien commun. Il va alors falloir que les survivants composent avec ces "? sous-vivants ? " et inventent un nouvel ordre social. Une notion pour faire le tri ? : le mérite. Les Méritants questionne les rouages de la méritocratie. Une idéologie où le mérite individuel, l'ascenseur social et l'égalité des chances justifient à eux seuls la hiérarchisation sociale. La figure du zombi nous sert à construire une altérité "? naturelle ? ", charriant avec elle l'imagerie populaire que nous connaissons tout en créant une représentation symbolique de tous perdants de la mobilité sociale. Les humains, eux, sont les survivants de l'apocalypse. Ils sont chanceux. Ce sont les "? bien nés ? " de nos sociétés. Enfin, il y a Clairvius. Un zombi qui va, complètement par hasard, se retrouver catapulté en position de dominant. Permettant par la même occasion aux humains de justifier les inégalités par ce parcours social "? exemplaire ? " et de construire tout un arsenal discursif et rhétorique que l'on reconnaîtra bien vite. Clairvius ne devra plus sa position à un coup du sort mais à ses efforts. La mobilité sociale, qu'il incarne, ne sera plus le fruit d'un quiproquo mais la démonstration que l'ascenseur social fonctionne. Il incarnera la figure du transfuge de classe. L'exception qui confirme la règle. Car si un zombi réussit qu'est-ce qui empêche les autres d'y arriver ?? Se construira peu à peu une mécanique de domination insidieuse où l'imaginaire, la grille de lecture productiviste, l'idéal social créé par les humains seront aussi adoptés par les zombis.

09/2023

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Littérature comparée

Esclavages et antiesclavagismes : réalités, discours, représentations

Après le triple anniversaire de la naissance de l'abolitionniste américain Frederick Douglass (1818), de l'abolition en France grâce à Schoelcher (1848) et de la Déclaration universelle des droits de l'Homme (1948) dont l'article 5 proclame l'interdiction de l'esclavage et de la traite des esclaves, et à l'heure où la question des "réparations pour l'esclavage" a été ravivée par le mouvement Black Lives Matter, ce volume collectif propose de croiser sur l'esclavage des contributions historiques, des analyses de discours et des études portant sur diverses représentations (littéraires, cinématographiques). Les quinze études réunies ici se conjuguent pour nous rappeler à quel point l'abolition de l'esclavage et l'interdiction de la traite (triangulaire ou intérieure) sont récentes, et montrer comment des oeuvres de fiction rendent sensible le traumatisme de l'esclavage. Elles portent sur des périodes et des aires variées : récits historiographiques de l'Antiquité romaine (sur l'esclavage pour dettes, et sur les conditions de l'affranchissement) ; réalités historiques et argumentations des XVIIIe et XIXe siècles, en France (évocation des esclaves dans l'Histoire générale des voyages de l'abbé Prévost, situation des Noirs venus d'Afrique et des Iles sur le sol français et particulièrement dans le Midi, prises de position parfois ambiguës des journaux révolutionnaires entre 1791 et 1792, stratégies de discours dans les écrits émanant des ports négriers de la Basse Seine), ainsi qu'aux Etats-Unis (avec l'analyse critique d'un Philip Mazzei et la théorie pro-esclavagiste de J. C. Calhoun) ; représentations fictionnelles de l'esclavage et notamment des femmes esclaves, dans le roman marocain, chez Toni Morrison et Maryse Condé, mais aussi dans le cinéma hollywoodien ; prolongements et débats contemporains : séquelles de l'esclavage en Mauritanie, activisme culturel en Argentine pour la visibilisation des Afro-descendants, enfin état des lieux sur l'esclavage dans le monde et ses marques dans les sociétés occidentales, encore accentuées à l'ère de la pandémie.

10/2021

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Musées français

Les cartes de Chartreuse. Collection des toiles du monastère de la Grande Chartreuse

79 peintures monumentales ont été commandées à partir du XVIIe siècle par le prieur de la Grande Chartreuse pour établir un inventaire des maisons de l'ordre fondé par saint Bruno en 1084. Leur restauration enfin achevée révèle leur immense valeur historique et artistique, et présente un témoignage fascinant sur la vie de moines ermites. Ces immenses toiles (150 x 220 cm), dites "cartes de Chartreuse" , représentent les monastères alors établis en France, Italie, Allemagne, Espagne et Angleterre. Elles ont échappé aux saisies révolutionnaires et ont été emportées par les pères lors de leur expulsion en 1903. Mais l'exil, puis le collage sur des panneaux de bois à leur retour en Chartreuse en 1940, n'ont pas favorisé la conservation de ces peintures. 79 cartes sont pourtant parvenues jusqu'à nous. Un programme de restauration, mené pendant une vingtaine d'années, a permis que nous les découvrions aujourd'hui dans tout leur éclat. Quelles que soient leur importance et leur époque, les chartreuses sont structurées en trois espaces : un cloître entouré de petites maisons individuelles dotées d'un jardin et constituant chacune la "cellule" d'un moine, l'église, et les bâtiments dédiés aux rares moments de vie commune. Leurs représentations illustrent la diversité des sites d'implantation des monastères : déserts de rochers et de forêts pour les premiers couvents, refuges à l'abri de hauts murs pour les prieurés urbains... La même variété se retrouve dans la facture des toiles, et parmi leurs auteurs, de l'artisan à l'artiste confirmé. C'est enfin la vie monastique dont les cartes témoignent, avec une profusion de détails et de scènes du quotidien. L'historienne Pierrette Paravy a conduit une recherche exceptionnelle, parallèlement à la restauration de la collection. Elle signe ce livre, en collaboration avec Daniel Le Blévec et avec la contribution de Giovanni Leoncini. La richesse des informations recelées par les cartes de Chartreuse et leur intérêt esthétique raviront ceux qui s'intéressent à l'histoire des religions, de l'art et de l'architecture.

11/2022

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Rock

Steely Dan

Steely Dan a marqué l'histoire du rock avec une pop élégante et sophistiquée couvrant tous les genres de la musique populaire. Christophe Delbrouck raconte l'histoire du groupe et de ses deux fondateurs plutôt adeptes de l'ombre. Très largement prisée aux Etats-Unis, l'oeuvre de Steely Dan et de Donald Fagen synthétise un crossover jazz pop resté sans équivalent. Cette musique sophistiquée et débarrassée des règles habituelles en matière de clivages esthétiques est aujourd'hui incarnée par une discographie patrimoniale, dominée par les succès populaires de Aja et Gaucho. Ce livre retrace l'épopée de Donald Fagen, un leader intellectuel très réfractaire à la lumière du jour, depuis sa banlieue morose du New Jersey, flanqué de son copain Walter Becker, un taciturne pareillement inadapté aux codes sociaux. Ces deux-là n'auraient pas dû mener une carrière aussi brillante, avec de tels handicaps. Pourtant, ils y sont parvenus, cachés derrière l'identité d'un groupe légendaire pour son degré de raffinement et d'un consortium d'accompagnateurs à la créativité tout aussi inouïe : Steve Gadd, Jeff Porcaro, Wayne Shorter, Elliott Randal, Jeff Baxter, Victor Feldman, Dean Parks, Chuck Rainey, Jim Gordon, Larry Carlton, Tom Scott, Steve Khan, Bernard Purdie, Mike Brecker, David Sanborn, Larry Carlton, Rick Marotta... Leur travail à tous aura permis de révolutionner l'ambition même de l'industrie rock des seventies, avant de s'insinuer partout en termes de perfectionnisme et de technologie. Résultat : une flopée de Top10 au Billboard et des hits en pagaille, immédiatement identifiables par leur singularité thématique. Donald Fagen a finalement créé son propre style et incarné à part entière l'essor musical considérable des Etats-Unis. Ce n'était pas son plan initial. Lui, il se serait parfaitement contenté de jouer un peu de piano dans le recoin d'un club de Greenwich Village, à l'abri des regards. Seulement, l'histoire est facétieuse et il réalise, sous son seul nom, avec The Nightfly un des albums marquants des années 80.

07/2022

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Développement durable-Ecologie

Les forêts du bassin du Congo et l'adaptation aux changements climatiques

En Afrique centrale, le Bassin du Congo représente le deuxième espace forestier du monde après l’Amazonie. Bien que les forêts et les communautés forestières soient d’une grande sensibilité aux variations climatiques, très peu d’attention a été portée aux formes de l’adaptation en cours. Les services (conservation de biodiversité, stockage du carbone, recyclage de l’eau) et les produits, en particulier non ligneux, sont délivrés par la forêt au rythme des saisons pour le bien des communautés locales, nationales et internationales. La production de ces biens et services n’est pas à l’abri des aléas du climat. Il serait donc illusoire de penser que l’on peut gérer durablement la biodiversité forestière et stocker le carbone forestier sans penser à l’adaptation aux variations du climat. Dans la mise en oeuvre de la convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques, cet ouvrage met l’accent sur l’adaptation à un moment où la réduction des émissions liées à la déforestation et à la dégradation des forêts ainsi que l’augmentation des stocks de carbone forestier (REDD+) ont pris une place importante dans l’agenda de la sous-région. À partir de l’exemple de l’Afrique centrale, ce livre réunissant les meilleurs spécialistes des disciplines concernées est fondateur, initiant la réflexion et l’action dans le domaine de la forêt et de l’adaptation au changement. En révélant les variabilités passées et les enjeux de la prévision climatique, il souligne l’urgente nécessité d’une intégration résolue et concertée des forêts dans les politiques d’adaptation aux changements du climat et aussi d’une intégration de l’adaptation dans les politiques forestières. Denis Jean Sonwa est chercheur au Centre pour la Recherche forestière internationale (CIFOR), Programme « Forêts et environnement ». Ses travaux portent sur l’écologie forestière, les forêts et les changements climatiques. Johnson Ndi Nkem est conseiller au programme « Changement climatique & développement », CCDARE « Climate Change Adaptation & Development Initiative », du PNUD, Nairobi.

01/2014

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Sociologie

De l'esclavage à l'intégration : vivre et combattre l'exclusion. Parcours de migrants et politiques d'insertion (Europe et Amérique, du XIXe siècle à nos jours)

Comment parler des exilés, réfugiés, migrants ? Telle est la question centrale qui a inspiré ce volume, issu d'un colloque de décembre 2016, et qui prend racine à la fois dans un projet interdisciplinaire et dans la volonté d'associer les réflexions de chercheurs universitaires et les témoignages des personnes confrontées aux diverses formes de l'exclusion. Alors que, dans nombre de sociétés, le débat est miné par des polémiques, des idéologies et/ou une solidarité souvent défaillante, entre pays de l'UE ou d'Amérique du Nord, les textes présentés ici se réfèrent aux faits. Encadrant les témoignages vécus d'anciens migrants, venus en France au cours du XIXe siècle ou plus récemment en provenance, soit de territoires d'outre-mer anciennement colonisés, soit du Moyen-Orient déchiré par des conflits guerriers, les apports des chercheurs croisent les approches disciplinaires - histoire, sociologie, géographie et sciences politiques -, en variant les échelles et le cadre spatio-temporel, pour relater aussi bien les projets utopiques concernant les populations rom sortant de cinq siècles d'esclavage dans la Roumanie du XIXe siècle, que l'exil des migrants centraméricains arrêtés dans le Mexique d'aujourd'hui dans leur tentative de gagner les Etats-Unis. Faisant le pari de concilier une analyse centrée sur une situation locale et l'inscription dans un contexte global, comme l'étude des enfants des rues dans la capitale de la Roumanie postcommuniste, cet ouvrage s'efforce aussi de mettre en lumière l'évolution des politiques migratoires, toujours plus restrictives en Europe, depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale jusque dans la France actuelle, où exilés, réfugiés, migrants et sans-abri sont confrontés aux conséquences sanitaires et sociales de la pandémie de Covid-19. Et maintenant, que faire ? Le livre se clôt sur l'appel à prolonger le partenariat entre monde universitaire et société civile, dans une volonté commune de lutte contre les diverses forme d'exclusion.

08/2020

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Littérature française

Faut-il oublier ces choses-là ?

Toutes les choses, depuis celles qu'on manipulait jusqu'à celles qui faisaient rire ou pleurer. Elles donnaient au quotidien sa couleur, sa musique, son odeur, son goût, son lot de peine et de soulagement. Beaucoup de ces choses ne sont plus aujourd'hui ce qu'elles furent avant-hier, entre 1910 et 1930. L'éclairage radin de la lampe à pétrole, du rat-de-cave, du brûle bout. Le linge battu et frotté à la margelle du lavoir. L'eau remontée à la seille du fond du puits. Et tant d'autres... Ces propos ne véhiculent aucune nostalgie car, en 2011, il est plus facile que jamais de vivre en Île-de-France. En ce premier tiers de 20ème siècle des dizaines de milliers d'enfants et d'adultes furent tués trop tôt par une infection. C'est ce qu'enseignaient Robert Debré et Michel Weinberg qui s'activent dans ce livre. Veneux-les-Sablons n 'est encore qu'un ensemble de villages qui s'étale entre le Loing et la forêt. Y vivent, France et trois garçons qui la courtisent. En 1910, la jeune fille épouse Grégoire et donne le jour à Lia. En 1914, ces hommes partent fantassins et la seule chose nouvelle qu'ils vont apprendre est à donner la mort. Un savoir terrible, capable d'endommager la caboche d'un amoureux éconduit. En 1918, le teuton parvient à, si aveuglément, bombarder la capitale que de nombreux parisiens cherchent un abri à la campagne. C'est le cas d'Eugénie Clermont et des siens qui se réfugient à Veneux. Là, des femmes continuent de souffrir des comportements criminels que la Grande Guerre a fait naître dans le cerveau malmené de quelques troufions. Parfois, ça tourne mal. Mais, ce n'est pas triste pour autant car, par chance, l'humour est toujours de la partie et le rire revient avec les enfants de France et d'Eugénie.

11/2011

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Littérature française

"Non". Fragments d'un roman sur la Résistance

Au tournant des années 1970, Malraux renoue avec l'aventure du roman. Il entreprend de mettre à exécution un projet de l'après-guerre, un grand livre sur la Résistance. À son habitude, Malraux rédige de manière discontinue un certain nombre de scènes et prend des notes destinées à les lier en une histoire. C'est ce travail préparatoire, inédit, qui a été ici mis en forme et en lumière. Pour le titre, André Malraux pense alors à «Non», un monosyllabe qui résume à lui seul l'esprit de la Résistance. Le moment où Malraux commence à écrire est marqué par la fin d'une période d'héroïsation qui prévalait depuis la guerre. Il a beau savoir que la Résistance n'a été le fait que d'une minorité de Français, il souffre de voir toute l'attention portée sur la passivité des autres, au détriment des hommes du NON. Plusieurs occasions ont alors redonné une actualité à ses souvenirs de guerre, la plus notable étant, en décembre 1964, l'oraison funèbre de Jean Moulin. Nous la proposons en appendice avec l'ensemble de ses discours et messages sur la Résistance, dont certains passages font directement écho aux fragments de "Non". Mais à l'époque où il prononce les derniers de ces discours, André Malraux a peut-être déjà renoncé à poursuivre la rédaction du roman. En effet, l'attraction de l'écriture mémorielle - ses Antimémoires -, pour laquelle il invente alors une poétique nouvelle, l'emporte sur la fiction. Si les ébauches de «Non» comportent de beaux morceaux, ils ne lui semblent pas à la hauteur de L'Espoir, passé l'enthousiasme des commencements. De ce projet abandonné, ce volume permet de sauver de grandes scènes - l'assaut d'un char par un fantassin ou un dialogue métaphysique entre un abbé et un soldat ethnologue - et de faire résonner encore et toujours le Non d'André Malraux, alias colonel Berger.

04/2013

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Sciences historiques

Le Castellet. Mémoires d'un village perché

Dès l'âge du néandertal, les hommes avaient compris que pour survivre en un milieu hostile, le moyen le plus sûr était d'occuper les sommets, là, où les aigles font leur nid. Ils y pouvaient monter la garde, voir le danger s'approcher et bientôt donner l'alarme à l'aide d'un nuage de fumée. Les sites qu'ils avaient choisi furent successivement occupés par les Celtes, les Ligures, les Grecs, les Romains et par tous ceux qui vinrent, à leur suite s'établir sur nos côtes. Quand au IXe siècle de notre ère, les menaces devinrent permanentes, ils durent construire des remparts afin de se mettre à l'abri. C'était le temps où les Sarrasins multipliaient leurs incursions sur le littoral de Provence pour y faire du butin et s'emparer des malheureux habitants isolés dont ils allaient tirer rançon. Le Castellet, ancien castrum, ancré sur son piton, à quelques lieues du rivage, occupait alors une position stratégique de choix, entre Marseille et Toulon, face à la Cadière d'Azur. De nos, jours, il ne domine plus que le paisible terroir du vin de Bandol que goûtait fort le roi Louis XV. Mais, si depuis trente ans, il a regagné en notoriété, c'est peut être aussi grâce au fameux circuit automobile, crée sur son sol, par Paul Ricard. Cette histoire de leur village est dédiée à tous ceux qui au cours des siècles, ont habité le Castellet. S'ils ont connu bien des épreuves, St Clair, leur saint patron, les a aidé à les supporter et s'ils ont dansé la farandole au son des tambourins, c'est qu'ils avaient déjà beaucoup travaillé à l'ombre de leur campanile. Au seuil d'un nouveau millénaire, le village perché, restauré avec soin par ses amoureux, a retrouvé son cachet d'antan et c'est pourquoi, en toutes saisons les visiteurs, chaque année plus nombreux, montent pacifiquement à l'assaut de ses remparts.

03/2004

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Littérature étrangère

Journal. 1955-1962

" N'ai-je pas écrit tout ceci au jour le jour, selon mon état d'âme, mon humeur, selon les circonstances, l'atmosphère créée par l'événement et le retentissement qu'il a pu avoir dans mon cœur ? Et pourquoi ai-je ainsi écrit au fur et à mesure si ce n'est pour témoigner, pour clamer à la face du monde la souffrance et le malheur qui ont rôdé autour de moi ? Certes, j'ai été bien maladroit, bien téméraire, le jour où j'ai décidé d'écrire, mais autour de moi, qui eût voulu le faire à ma place et aurais-je pu rester aveugle et sourd pour me taire et ne pas risquer d'étouffer à force de rentrer mon désespoir et ma colère ? Et maintenant que c'est fait, que tout est là, consigné, bon ou mauvais, vrai ou faux, juste ou injuste, maintenant que nous entrevoyons la fin du cauchemar, faudra-t-il garder tout ceci pour moi ? Après ce qui s'est écrit sur la guerre d'Algérie, bon ou mauvais, vrai ou faux, juste ou injuste, il convient qu'à cela s'ajoute mon journal, comme une pièce supplémentaire à un dossier déjà si lourd. Je sais combien il est difficile d'être juste, je sais que la grandeur d'âme consiste à accepter l'injustice pour éviter soi-même d'être injuste, je connais enfin les vertus héroïques du silence. Bonnes gens, j'aurais pu mourir depuis bientôt dix ans, dix fois j'ai pu détourner la menace, me mettre à l'abri pour continuer de regarder ceux qui meurent. Ceux qui ont souffert, ceux qui sont morts pourraient dire des choses et des choses. J'ai voulu timidement en dire un peu à leur place. Et ce que j'en dis, c'est de tout cœur, avec ce que je peux avoir de discernement et de conscience. "

03/2001

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Religion

Sermon divers. Tome 1, Sermons 1-22

Collection d'environ cent vingt-cinq sermons, dont l'authenticité est reconnue mais que Bernard n'a ni publiés ni, la plupart du temps, révisés, les textes ici édités sont " divers " tant par leur forme que par leur contenu. Reflet de la prédication ordinaire de Bernard, ils n'ont pas la cohérence d'un recueil liturgique ou d'un commentaire scripturaire suivi. A mi-chemin entre les Sermons pour l'Année et les Sentences, ils présentent toutes les étapes de rédaction, de la note préliminaire au texte littéraire ; leur composition, digressive, répétitive, parfois en chiasme, ainsi que leur densité, poétique et théologique, les rendent souvent difficiles à appréhender ; mais ils nous apprennent beaucoup sur le travail de Bernard et la réalité concrète de ses auditeurs. Dans la lignée de la littérature pittoresque des Pères du désert, par l'intermédiaire de saint Benoît, de Cassien, Bernard y dispense un enseignement scripturaire et spirituel sur les luttes à mener contre le diable et les vices par l'humilité et la vigilance du cœur, le moine jongleur, insensé aux yeux du monde, peut oublier " ce qui est en arrière " et progresser vers la sainteté. Mais la doctrine ascétique et mystique qu'ils donnent à voir, sous un jour plus familier qu'ailleurs, dépasse le cadre de la vie monastique : amour passionné pour la personne du Verbe fait chair ; appel de l'homme, " enfant prodigue " (Div 8), à s'unir à Dieu jusqu'à ne faire " qu'un seul esprit avec lui " (I Cor. 6, 17) ; plus concrètement que dans le traité sur La Grâce et le Libre Arbitre, discernement des degrés de l'amour de Dieu ; affirmation, par exemple à travers la figure du roi Ezéchias (Div 3), que la grâce, qui est première, n'en accompagne pas moins l'homme tout au long du travail de la " justification ". C'est bien chaque homme que l'abbé Bernard, de sa vive voix du quotidien, encourage à la " conversion ".

04/2006

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Littérature française

Considérations sur les moeurs de ce siècle

Considérées comme le chef-d'œuvre de Duclos par les lecteurs du XVIII° siècle, les Considérations sur les mœurs de ce siècle ont été éclipsées, de nos jours, par l'intérêt pour les romans de leur auteur. C'est par un malentendu que l'ouvrage est lu comme un recueil de moraliste, alors qu'il rompt avec la perspective universalisante et atemporelle de la maxime, avec une écriture fragmentaire qui vise au seul démasquage des faux-semblants. Machine de guerre contre les valeurs de la société aristocratique, support de la promotion d'une morale de l'utile, qui tente de s'imposer contre la culture de l'homme de cour, les Considérations appartiennent à un courant de pensée longtemps négligé dans la tradition française, Après les projets de l'abbé de Saint-Pierre, avant De l'Esprit d'Helvétius, le livre de Duclos tente de promouvoir des critères d'évaluation des conduites et des institutions : bonheur du plus grand nombre, utilité, bien public. C'est la mondanité qui devient alors la cible de ses critiques, comme culture et fonctionnement social marqués par les intérêts particuliers, la futilité, la tyrannie des modes et de la crainte du ridicule. Duclos revendique, pour des groupes sociaux en quête de légitimité, de nouvelles sources de domination symbolique, de nouvelles formes de reconnaissance : il faut fixer " le prix réel des choses ". La série Littératures publie des œuvres de toutes littératures et de tous siècles, connues ou peu connues, qui ont marqué l'histoire littéraire, la culture ou l'évolution des idées. Ces œuvres sont éditées dans la tradition des Editions Champion : le texte publié est celui faisant autorité au regard des spécialistes qui ont procédé à son complet réexamen en s'appuyant sur les dernières avancées de la recherche. Littératures propose ainsi une édition sûre, des textes parfois inédits et toujours accompagnés du meilleur environnement critique et explicatif (bibliographie, index, dossiers complémentaires, etc.).

10/2005

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Poésie

La licorne et le repaire. Ou le bleu de la dignite

Ton âme est plus bleue que le ciel, plus bleue que le sourire des océans. Bleue comme le velours-satin de mes nuits, bleue comme la traînée de feu que laisse la licorne dans son sillage. Bleue comme la fleur, que je porte à mon coeur que je rêve de te présenter comme le cadeau que l'on ferait à un roi. Les fées t'ont donné l'horizon au fond des yeux, mon amour te nimbe d'une clarté bleue que tu sembles reconnaître. L'enveloppe qui t'a faite roi est d'un bleu indélébile. C'est bien l'amour qui guide ma main vers toi, te toucher, te caresser, te protéger et te faire oublier quelques instants que tu es roi. Des instants où ta main touche un corps non pour le tuer, mais pour l'aimer, non pour caresser le pommeau d'une épée, mais pour caresser un par un chacun de mes secrets. Mes secrets ont tellement grandi depuis ces années que les anges se sont accordés pour élever une forteresse qui met à l'abri cette passion de tous les loups, de tous les néants. Nous nous sommes retrouvés encore ce matin dans ce coin de l'espace, vierge et bleu qui accueille et ma main et ma forteresse pour toi. Qui nous a guidés dans cet espace ? Bien plus fort que les anges : la quintessence de l'amour : Dieu ? Nous, pauvres créatures humaines à la merci des puissances cosmogoniques, il faudra bien des galops de licorne pour isoler dans un espace secret, tout l'amour que nous nous portons. Nous sommes aux portes de l'éternité, nous nous aimons depuis que le bleu existe. Ces portes sont gardées par une licorne à la fois bleue, à la fois blanche. La mort ne peut en franchir l'accès. C'est l'amour et la vie qui sont les énergies de cet endroit que personne n'a jamais su nommer.

09/2020

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Livres 3 ans et +

Les dangers dans la maison. Je fais attention

Un tout-premier livre pour faire repérer les situations dangereuses aux plus petits ! Guidé par de petits animaux malicieux, l'enfant prend conscience des différents risques domestiques quotidiens. Il apprend alors les "bons" gestes, les acquiert et les reproduit grâce aux animations proposés. L'enfant lecteur vient au secours d'un bébé pour l'empêcher de "faire des bêtises", c'est-à-dire de courir des risques dans une maison non sécurisée, grâce aux bonnes attitudes générales à adopter (gestes préventifs faciles à effectuer) dans les différents lieux, intérieurs et extérieurs de la maison. Sur les images animées, bébé est en situation de danger ! Quand bébé s'approche d'une casserole sur le feu, poignée tournée vers l'extérieur, le lecteur-sauveteur bouge l'animation pour rétablir la situation : il met bébé à l'abri et pousse la poignée de la casserole pour la rendre inaccessible... Chaque action accomplie ou comprise est auto-validée : l'illustration dangereuse est cachée au profit de l'illustration avec la bonne attitude/solution... L'enfant mémorise les actions à effectuer, ou à éviter, dans son quotidien. Il les gère seul, les maîtrise ou en fait part à un adulte, dans : - la cuisine (produits dangereux dans le placard, casserole) - le salon (prise électrique, fenêtre ouverte) - la salle à manger (cacahuètes, fourchette pointue, aliments très chauds, etc.) - la salle de bains (armoire à pharmacie, baignoire...) - le jardin avec petite piscine gonflable (ne pas courir dans le gazon humide, attention aux chutes dans l'eau de la piscine, mettre ses brassières si piscine profonde, faire attention au barbecue, au soleil qui tape fort en mettant de la crème et sa casquette) Avec, en bonus, une fiche récapitulative sur les bons réflexes à adopter. Un livre co-écrit par Anne-Sophie Baumann, auteure documentaire et Sébastien Frémont, Lieutenant-colonel des Sapeurs-pompiers des Yvelines, chef du groupement prévention, Officier investigateur incendie.

10/2019

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Développement personnel

L'école des bons parents et ses 50 invitations

Selon les tribus de ce conte, ce livre répondra à deux questions essentielles : suis-je un bon parent pour moi ? Et le suis-je pour mes enfants ? Ce conte initiatique est à lire et à relire, il est une ballade thérapeutique par laquelle dix Maisons : la compréhension, l'attachement, la réparation, le masculin, le féminin, le nid, les sept rites, les transmissions, la plume et le doux silence, les papillons et le Papé ; et cinq tribus : les pieds tanqués, les crêtes roses, les gros ventres, les éventails et les intellonimbus ; vous offriront 50 invitations pour avoir des enfants "plus libres et heureux", pour mieux grandir et réparer au besoin. Si vous avez ce livre dans vos mains, c'est certainement que vous aurez un chemin à faire avec lui. C'est difficile d'être parents ! Combien nous nous trouvons du jour au lendemain, seul avec nous, face à ces 3/4 kilogrammes d'amour que nous allons devoir faire grandir, sans mode d'emploi ; avec pour modèle nos parents ! Qu'ils soient aimants, absent, maladroits ou maltraitants, nos parents sont nos modèles : une référence sans concurrence et pour autant pas forcément bonne pour nous.. C'est terrible car il n'est pas possible d'être un parent parfait, alors que l'on pourrait souhaiter le meilleur à nos enfants. Et cela va durer longtemps avec cette lancinante question : comment être "juste" avec son enfant ? Si je n'ai pas de réponse absolue, j'ai alors une belle histoire à vous soumettre et peut être 50 invitations qui retiendront votre attention, vous aideront dans cette noble mission, et vous permettront de nourrir ou réparer pour des parents et des enfants "plus libres et heureux" ! Si le prix de ce livre est au dessus de ce qui se pratique, c'est que nous l'avons voulu beau avec une couverture rigide qui le mette à l'abri des années pour une meilleur transmission.

03/2019

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Littérature française

La Tour Rouge. Souvenirs de Nice

A travers une suite de messages électroniques adressés à un ami d'enfance, un niçois retraité depuis peu et exilé malgré lui, évoque son enfance à Nice, dans le quartier du Port, pendant les années d'après guerre. Les personnages, inspirés en grande partie de la réalité, sont le reflet de cette époque pleine d'espoir, ils découvraient les nouveautés de la consommation de masse, la modernité et le confort de l'électroménager. Les enfants jouaient encore à des jeux bien innocents comme les billes ou le Pilou, tandis que les adolescents s'émancipaient à la plage ou sur l'Avenue, reluquant les filles et s'essayant aux plaisirs interdits... Une partie du récit concerne l'école du Port avec son cours complémentaire, sa cour de récréation et ses enseignants hauts en couleurs que tous les anciens élèves gardent à jamais dans leur mémoire. La plage de la Tour Rouge symbolise le refuge ludique des jeunes niçois apprenant à nager dans un bassin du port bien à l'abri des coups de mer et des touristes ! Aujourd'hui disparue, cette plage reste dans leur histoire intime le point d'orgue de leur enfance, une sorte de terrain d'aventure comme il ne peut plus en exister de nos jours, la modernité ayant avalé la fameuse tour rouge. A travers son héros, l'auteur nous fait vivre ou revivre, l'arrivée de la machine à laver dans la maisonnée, le charme des vieux trams et trolleys, les sorties au foot ou à l'aéroport en 4 CV, le chargement des bovins sur le bateau pour la Corse, le bal du bac. Nous visitons ou revisitons avec l'oeil de l'enfant les principales rues de Nice, les souterrains plus ou moins imaginaires sous l'école du Port, l'arrière boutique de La Sorbonne, les cinémas à toit ouvrant. Nous revoyons les passages cloutés avec de vrais clous, la glaciaire, ancêtre du réfrigérateur.

09/2015

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Couple, famille

Le cadeau, transmettre et libérer ! A la recherche de l'école des bons parents et ses 50 invitations ; Conte initiatique et thérapeutique

Selon les tribus de ce conte, ce livre répondra à deux questions essentielles : suis-je un bon parent pour moi ? Et le suis-je pour mes enfants ? Ce conte initiatique est à lire et à relire, il est une ballade thérapeutique par laquelle dix Maisons : la compréhension, l'attachement, la réparation, le masculin, le féminin, le nid, les sept rites, les transmissions, la plume et le doux silence, les papillons et le Papé ; et cinq tribus : les pieds tanqués, les crêtes roses, les gros ventres, les éventails et les intellonimbus ; vous offriront 50 invitations pour avoir des enfants "plus libres et heureux", pour mieux grandir et réparer au besoin. Si vous avez ce livre dans vos mains, c'est certainement que vous aurez un chemin à faire avec lui. C'est difficile d'être parents ! Combien nous nous trouvons du jour au lendemain, seul avec nous, face à ces 3/4 kilogrammes d'amour que nous allons devoir faire grandir, sans mode d'emploi ; avec pour modèle nos parents ! Qu'ils soient aimants, absent, maladroits ou maltraitants, nos parents sont nos modèles : une référence sans concurrence et pour autant pas forcément bonne pour nous.. C'est terrible car il n'est pas possible d'être un parent parfait, alors que l'on pourrait souhaiter le meilleur à nos enfants. Et cela va durer longtemps avec cette lancinante question : comment être "juste" avec son enfant ? Si je n'ai pas de réponse absolue, j'ai alors une belle histoire à vous soumettre et peut être 50 invitations qui retiendront votre attention, vous aideront dans cette noble mission, et vous permettront de nourrir ou réparer pour des parents et des enfants "plus libres et heureux" ! Si le prix de ce livre est au dessus de ce qui se pratique, c'est que nous l'avons voulu beau avec une couverture rigide qui le mette à l'abri des années pour une meilleur transmission.

03/2019

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Critique littéraire

2000 ans de guerres en paix

On discute encore de ce qui serait la traduction la plus pertinente du chef-d'oeuvre de Tolstoï : La guerre et la paix, où l'article défini aiguille vers une application limitée de ces termes, Guerre et paix qui, sans plus de déterminant, maximalise le jeu de ce couple antinomique en étendant l'horizon de son intervention ou, à faire jouer l'homonymie que sollicite la langue russe, La guerre et le monde, extension de champ terrifiante qui fait de la guerre un universel, donnant au passage la clé des rapports de subordination qui unissent guerre et paix ? Héraclite l'avait déjà dit : "Polémos est le père de toutes choses". Un "monstre cruel" qu'Aristophane dénonce en pleine guerre sur la scène athénienne pour avoir dérobé et emmuré la Paix au fond d'une caverne profonde d'où le choeur des Panhellènes repentis s'employait à la récupérer pour toujours. Sans polémique, mais sans se faire non plus illusion sur l'irénisme, ce volume envisage sur deux millénaires une dialectique de la guerre et de la paix qui prend la forme d'une succession de conflits à peine entrecoupés de paix qui ont la fragilité d'armistices, nonobstant, depuis l'abbé de Saint-Pierre jusqu'à Kant, force projets de paix perpétuelle dont l'esprit a soufflé sur les organismes chargés d'assurer la sécurité collective, de la SDN à l'ONU. Avec plus ou moins de réussite. Loin du bruit des armes, impuissantes à imposer la paix, les auteurs explorent ici d'autres pistes, qui tiennent à la mémoire des conflits, plaidant pour une gestion sans amnistie et sans amnésie de ces enjeux. Les dix contributions ici réunies sont issues d'un cycle de conférences organisé en 2014, 2015 et 2016, dans le cadre du festival annuel Patrimoine en Domitienne à l'initiative du Parc Culturel du Biterrois dont l'activité, en valorisant les ressources patrimoniales, s'attache à diffuser les avancées de la recherche en prise avec les grands enjeux de société.

02/2018

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Sociologie

Actes de la recherche en sciences sociales N° 215, décembre 2016 : Les classes sociales au foyer

En plongeant dans l'intimité des foyers, ce dossier propose une contribution originale à la sociologie des classes sociales. Alors que les débats se focalisent d'ordinaire sur certaines dimensions de la culture de classe (tout particulièrement sur les pratiques culturelles), il déplace l'attention vers un lieu qui, avec l'autonomisation de la vie privée et l'amélioration des conditions de logement, fait l'objet d'un investissement croissant. Les enquêtes présentées dans les articles portent sur des groupes sociaux et des contextes résidentiels contrastés : classes populaires des cités HLM ou de milieu rural, agriculteurs embourgeoisés, classes populaires et moyennes du périurbain, classes supérieures urbaines ou familles nombreuses occupant diverses positions dans l'espace social. Attentives également à la dimension genrée des styles de vie domestique, elles explorent les pratiques, les relations et les logiques symboliques qui prennent corps à l'intérieur des frontières de l'habitat. Chacun des articles souligne ainsi combien les pratiques de décoration, d'aménagement et d'ameublement, ainsi que les usages personnels et l'organisation des sociabilités domestiques, sont l'expression de goûts socialement situés. En prenant en compte le rôle de l'économie de la maisonnée, ils montrent également les formes variées que prend l'organisation du travail domestique, dont une partie peut être déléguée à des employé-e-s subalternes par les classes supérieures mais qui, à l'intérieur de chaque ménage, fait l'objet d'une division sexuée persistante. L'espace domestique apparaît ainsi doté de propriétés spécifiques – en particulier celle d'offrir à ses occupants un lieu à l'abri relatif des rapports de domination dont ils font l'expérience dans d'autres espaces. Il existe donc bien une relative autonomie symbolique des cultures de classes et de fractions de classe, comme en attestent les résistances face à l'imposition de modèles d'habiter hétéronomes. Mais les manières d'habiter se transforment aussi, sous l'effet des logiques de distinction et des aspirations à différentes voies d'ascension sociale, qui viennent redessiner les frontières culturelles séparant les classes sociales.

01/2017

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Policiers

Panique à la banque Tome 4 : Some more Brexit

Londres, 23 juin 2016. Au milieu de la nuit, l'Europe bascule dans le chaos. Près de 52 % des Britanniques ont voté "non" au maintien de leur pays dans l'Union européenne. L'hypothèse du Brexit, que personne n'avait vraiment pris au sérieux, devient réalité. En Europe continentale, c'est la stupeur et les élites regroupées à Bruxelles s'interrogent : et si, osent certains, les Anglais avaient cherché à nous dire quelque chose ? Par exemple qu'ils en avaient assez des diktats de la Commission, de la bureaucratie communautaire aussi irresponsable qu'envahissante, d'un projet européen qui semblait se résumer à la libéralisation de l'économie et au libre-échange des capitaux, des biens, des services et des individus ? Londres, le matin du 24 juin 2016. En arrivant dans les locaux du Crédit national de France, la jeune Abby Cockburn découvre l'un de ses collègues pendu. Aussitôt avertis, Gauthier de Montpazier, le président de la banque, et son patron de l'Inspection se montrent perplexes. La mort violente de leur collaborateur a-t-elle le moindre rapport avec ce satané Brexit ? Quel rôle joue dans cette histoire le patron des traders à Londres, drôle de personnage au rude accent cockney ? Alors que Venugo file en Angleterre, les bourses chutent, la livre s'effondre. Gauthier de Montpazier s'emploie à rassurer ses actionnaires et ses salariés. La banque emploie 7 000 personnes au Royaume-Uni, va-t-elle les rapatrier à Paris ? L'action du CNF est-elle menacée sur les places boursières ? Et à quoi pensait David Cameron, le Premier ministre britannique à l'origine du référendum, qui vient d'annoncer sa démission ? Il a joué. Et perdu. Dostoïevski avait raison : tout le monde joue, essayant de se montrer plus malin que k voisin. Et le pendu de la salle des marchés londonienne, à quoi pouvait-il bien jouer ?

11/2016

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Psychologie, psychanalyse

La protection de l'enfant à Madagascar. Accompagner la lutte contre la maltraitance

Peu d'études ont été réalisées à ce jour sur la maltraitance des enfants à Madagascar. Tout se passe comme si elle n'existait que dans le silence, à l'abri des regards, et qu'il était difficile, voire malvenu, d'en parler. Pour permettre d'en débattre, cet ouvrage présente ce que l'on peut connaître actuellement de la réalité de la violence, de ses effets et surtout de ses causes multiples. La préoccupation de " protéger " l'enfant résulte d'abord de l'effort de l'Etat malgache pour mettre en oeuvre la Convention des droits de l'enfant signée par lui en 1991. Une multitude de textes officiels en témoignent. Mais plus intéressante est la mutation silencieuse qui commence à apparaître. Attendu traditionnellement avec impatience pour perpétuer le nom, apporter sa contribution à la survie économique de la famille et assurer la continuité du culte des ancêtres, l'enfant commence à mobiliser les acteurs. L'enfant roi, l'enfant désiré, choisi, précieux, mais aussi l'enfant au travail, l'enfant domestique, victime, rejeté, coexistent dans la Grande Ile. Contribuer à construire une vision collective nouvelle de l'enfant, propre à la société malgache et qui soit en rupture avec la vision traditionnelle, constitue une autre ambition de ce livre. Fondé sur vingt ans d'expériences de l'auteure dans le domaine social et sur des échanges avec des professionnels et des parents, l'ouvrage fait apparaître la complexité entre les traditions coutumières propres à la culture malgache (mariage précoce, rejet des jumeaux...) et les exigences relatives aux droits de l'enfant. Assistante sociale et chercheure, Olga Noelivao Phan Van Hien, fcm, est docteur en Sciences de l'éducation de Paris-Est. Elle est l'initiatrice du premier Institut supérieur de travail social à Madagascar. La question sur le bien-être de l'enfant a toujours été au centre de sa réflexion et de son action.

03/2017

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Philosophie

Les épreuves de l'exil. Repenser les termes de la politique

Pourquoi s'exile-t-on ? Pour échapper à l'injustice, reconquérir une liberté menacée, fuir les violences, les persécutions, la mort, la misère ou s'arracher à la résignation. On part quand rien ne fait plus écran au risque d'anéantissement, que l'espérance devient lettre morte, alors même que la vie n'a pas été accomplie. Les épreuves qui conduisent aujourd'hui à l'exil ont leurs origines dans les déchirures du nouvel ordre mondial : la guerre économique sans merci des états de la planète ; l'incapacité à maîtriser la réalité du marché financier ; le chômage de masse ; l'exclusion des citoyens sans abri de toute participation à la vie démocratique des états ; l'aggravation de la dette qui affame et réduit au désespoir une grande part de l'humanité ; les guerres interethniques qui se multiplient, guidées par le fanatisme et les fantasmes de la communauté absolue ; les effets destructeurs des dictatures ; les pathologies de l'identité collective fondées sur l'idéalisation de la haine ; la violence naturalisée réduite à une simple gestion ; la cruauté ; le nettoyage ethnique, etc. Pour ces raisons, il est temps de faire de l'exil une catégorie politique de portée universelle et signifiante pour la modernité. Prendre en compte cette exigence permet de repenser les termes de la politique afin de sortir de la passion identitaire et de poser la seule question qui vaille : est-ce qu'on peut faire quelque chose et sous quelle forme ou est-ce qu'on ne peut rien ? L'objectif est d'esquisser une éthicosmopolitique qui se présente comme une politique de la condition humaine, un pari sur la capacité de chacun de répondre sans exception à la vulnérabilité d'autrui, un tout-autre-être-au-monde, une forme de vie qui nous lie les uns aux autres. L'enjeu est considérable. Penser politiquement l'exil, c'est chercher à comprendre ce que veut dire être-ensemble, être au monde, être sujet ; c'est ouvrir le monde à la totalité des possibilités qu'il contient.

01/2017