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Poésie

Les Hommes sans Épaules n°55, Dossier : Richard ROGNET & les poètes de l'Est

Ce numéro des Hommes sans Epaules est consacré à l'Est et à ses poètes autour de l'Alsace et de la Lorraine... De cette Alsace nous retenons, choix forcément restreint et non exhaustif, dans notre numéro douze poètes et non des moindres puisqu'il s'agit de l'immense peintre-poète-sculpteur Jean Hans Arp, puis Maxime Alexandre, poète juif alsacien surréaliste communiste puis chrétien (quel parcours ! ), Nathan Katz, poète dialectal méconnu, à tort, le météore Jean-Paul de Dadelsen, Claude Vigée, Joseph Paul Schneider, Jean-Claude Walter, Roland Reutenauer, Jean-Paul Klée, Jacques Simonomis le poète du Cri d'os, Germain Roesz et Gérard Pfister, poète qui a aussi développé un impressionnant catalogue, éditorial, à la magnifique enseigne d'Arfuyen, depuis 1975. Différente est l'histoire des voisins lorrains et vosgiens, qui échappent à la Reichsland Elsaß Lothringen. Outre Yvan Goll, on lira le symboliste Charles Guérin, notamment autour de sa passion pour l'Alsacienne Jeanne Bucher, Daniel Abel et Serge Basso de March, de Longwy. Puis, l'abbé Ernest de Gengenbach, le temps d'une rencontre avec Satan. On lira ensuite les trois plus hauts sommets du massif : Yvan Goll, mais aussi Henri Thomas et Richard Rognet le poète du Val d'Ajol, l'un des grands poètes de notre époque. Le poème se situe ici à la lisière du monde, du temps, du dehors et du dedans, du lointain et du proche, "là où la vie ne - distingue plus ce que tu vois dehors de ce qui - vibre en toi, comme le lieu parfait de ta naissance". Là, ou le brin d'herbe incarne tout le cosmos, en équilibre sur la foudre, le poème et la tombe...

03/2023

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Mondes fantastiques

Gallant

Toute chose projette une ombre, même notre monde... TToute petite, Olivia Prior a été déposée sur les marches de l'orphelinat où elle vit désormais. Incapable de parler, elle n'en sait pas moins se faire respecter des autres pensionnaires. De sa mère, il ne lui reste plus qu'un journal intime relié de cuir, plein de dessins étranges et marqué par la folie, dont les derniers mots sont : " Tu seras à l'abri tant que tu ne t'approcheras pas de Gallant. " Mais la jeune fille ne rêve que d'une chose : avoir, un jour, une famille. Alors, quand elle apprend que son oncle l'a enfin retrouvée et l'invite à venir vivre dans le domaine familial de Gallant, Olivia n'hésite pas une seule seconde. Sur place, elle ne trouve que deux domestiques et un cousin, Matthew - qui, de toute évidence, ne veut pas d'elle. Elle découvre surtout que son oncle est mort et enterré depuis plusieurs mois déjà... Elle remarque enfin que tous les habitants du manoir semblent éviter comme la peste le mur qui s'élève derrière la propriété, au milieu d'une nature luxuriante. Quel mal se dresse là, au fond de ce jardin niché au bout du monde ? Qu'est-il vraiment arrivé à la mère d'Olivia, toutes ces années plus tôt ? Après avoir scénarisé et co-produit pour Netflix la série First Kill, inspirée d'une de ses nouvelles, l'autrice prodige V. E. Schwab met sa plume fascinante et son talent inimitable de l'intrigue au service d'un conte gothique à la fois glaçant et suprêmement émouvant. Les lecteurs de Neil Gaiman se plongeront avec délices dans cet ouvrage tissé d'ombre et de mystères, le nouveau petit miracle de l'autrice de La Vie invisible d'Addie Larue.

03/2022

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Préhistoire

L'émergence du Chasséen en question. Les enceintes de Beaumont "le Crot aux Moines"

Cette monographie présente les vestiges du site de Beaumont (Yonne), gisement archéologique remarquable qui renouvelle les acquis et les questions sur le Chasséen et son émergence. Une douzaine de spécialistes ont été réunis pour publier sous forme monographique les vestiges chasséens inédits du site de Beaumont le " Crot aux Moines ", présentés jusqu'alors de façon disparate et incomplète. En 1976, l'exploitation d'une gravière des bords de l'Yonne a laissé apparaître des structures néolithiques déjà bien endommagées par les engins de chantier. Des fouilles de sauvetage ont alors été organisées dans des conditions difficiles, entre 1978 et 1981, par plusieurs équipes de bénévoles, menées tantôt par l'abbé Merlange et Christian Bodechon, tantôt par Camille Pellet et Jean-Paul Delor. Cet ouvrage leur est dédié. Le site s'avère un gisement archéologique remarquable au sein duquel les vestiges chasséens, datés entre 4500 et 4000 av. J. -C. , sont bien représentés. Plusieurs enceintes à fossés interrompus et palissades apparaissent dans un vaste espace entre l'Yonne et le Baulche, son affluent. Elles sont associées à des structures de combustion et à des bâtiments circulaires, présents dans les aires internes comme externes des enceintes. Bien sûr, seule une infime partie de cet immense ensemble a été fouillée, mais elle a livré un mobilier diversifié et abondant, relevant en grande partie d'une étape pré-chasséenne ou d'une étape très ancienne du Chasséen. Cet ouvrage fait état des connaissances sur la mise en place semble-t-il précoce du Chasséen en Bourgogne. Il prolonge les apports scientifiques des monographies récemment éditées de plusieurs autres sites voisins. Dans cet ensemble, le corpus de Beaumont apparaît comme une référence importante, car il renouvelle les acquis et les questions sur le Chasséen et son émergence. Il méritait donc une publication exhaustive.

02/2024

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Littérature française

Les Amants de Tonnégrande

Une " Habitation " au bord d'une rivière dans la Guyane dite française à la fin du XVIIIe siècle. Le charme mortel et les pièges de la forêt équatoriale, les Indiens et esclaves " marrons " échappés qui y errent. Les abattis ou défrichements, la canne à sucre, la girofle, le roucou, les grosses tapouilles ou pirogues pontées sur le fleuve, mais aussi l'esclavage, le mal de Siam qu'on n'appelle pas encore fièvre jaune, les drames, drôleries et injustices d'une colonie en train de se construire. Le tout conté dans les Alénioires ingénues (et apocryphes) d'un jeune lieutenant où tour à tour paraissent une jeune fille d'une étonnante beauté héritière de la propriété, un abbé ambigu pur produit du " siècle des Lumières ", un gouverneur à la fois débonnaire et calculateur, un ancien soldat probablement assassin qui exploite un lot de colonisation, un " chasseur de nègres " professionnel et ses dogues. Un esclave métis s'est échappé dans les marais. Un amour impossible se développe entre la jeune fille et le " lieutenant des Isles " commis pour le poursuivre. La mort, la peur, le souvenir, le regret et en fin de tableau l'abandon provisoire de la colonie et la Révolution française. Construit autour d'une histoire vraie et d'une propriété ayant réellement existé et appartenu aux ancêtres de l'auteur (mais aujourd'hui entièrement reconquise par la forêt), ce récit se déroule dans ce qu'à l'époque, pour attirer les colons qui y manquaient cruellement, les brochures officielles décrivaient comme un paradis et appelaient la " France Equinoxiale ". Prix Renaudot 1989 pour Les Comptoirs du Sud, également publié aux Editions du Seuil, Philippe Doumenc aime les histoires étranges où se mêlent exotisme et incertitude des sentiments.

04/2003

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Romans historiques

Aïcha… témoin de la Terreur

Aïcha n'a que dix ans, quand des bouleversements majeurs s'opèrent dans sa vie, sa ville qu'elle aime tant, tombe entre les mains des Rois Catholiques Ferdinand et Isabelle, qui promettent que rien ne changera pour ses habitants, mais entre les promesses et la réalité, une distance infinie. Le père de Aïcha, Musa ibn Abi al-Ghassan, connu comme étant le chevalier de Grenade, et l'un des plus influents conseillers de son Emir Boabdil, n'a jamais accepté l'idée de la capitulation, il a mené sa guerre jusqu'à la fin. Sa femme et sa fille Aïcha vont être d'abord expulsées de leur maison, jetées à l'extérieur des murs de la ville, elles réussissent à retrouver un toit à Albayazin, l'un des derniers quartiers Maures de Grenade. La fille du chevalier de Grenade ne cesse de vivre des drames qui se suivent mais qui ne se ressemblent pas. Aïcha n'a jamais voulu céder à la peur, à la terreur, elle est toujours restée intègre et forte, son histoire est à l'image de ce qui s'est passé à toute un peuple, qui a dû choisir entre une évangélisation forcée, l'exil ou mourir sous la torture. Ce roman est un voyage dans le passé, aucune extrapolation vers des évènements contemporains à partir de cette histoire n'est permise. La violence du passé ne constitue en aucun cas une justification d'une violence ultérieure.

05/2023

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Religion

Les miracles de saint Benoît. Edition bilingue français-latin

Textes édités, traduits et annotés par Anselme Davril, osb () Annie Dufour et Gillette Labory Rédigés entre le IXe et le XIIe siècle par cinq auteurs, tous moines de Fleury, les neuf livres des Miracula sancti Benedicti, relatent les miracles survenus auprès des reliques de saint Benoît, tant à Fleury qu'en différents lieux dépendants du monastère. Ces reliques qui reposaient au Mont Cassin, ont été déposées à Fleury au VIIe siècle, comme le rappelle l'Historia translationis, introduction indispensable du recueil. Les Miracula constituent une entreprise collective, chaque auteur se présentant comme le continuateur de l'oeuvre de son prédécesseur. Si leur but essentiel est de relater le miracle, ce sont aussi des historiens qui s'attachent à présenter les faits dans un contexte historique développé. Leur témoignage est parfois la source unique d'un événement. Le présent ouvrage est une édition critique, accompagnée d'un riche apparat critique, d'une traduction, d'une importante annotation et d'index très développés, éléments inexistants dans la publication de l'ensemble de l'oeuvre que fit Eugène de Certain en 1858. Le Père Anselme Davril, o. s. b. , moine de Fleury, s'est consacré à l'histoire de l'ordre bénédictin et a participé aux recherches historiographiques fleurisiennes. Avant sa mort en 2010, il a travaillé à l'édition de cet ouvrage. Annie Dufour, archiviste paléographe, s'est consacrée particulièrement aux actes originaux des XIe-XIIe siècles, spécialement ceux des évêques de Laon. Gillette Labory, archiviste paléographe, a publié plusieurs ouvrages en latin sur Fleury et est spécialiste de l'étude et de l'édition de textes d'historiographie médiévale en français. Toutes les deux ont organisé le colloque " Abbon de Fleury, un abbé de l'an mil ", en 2004, et dirigé la publication des actes parus en 2008. Le médaillon de la couverture a été réalisé à partir d'une photo du linteau du portail Nord de l'abbatiale. Abbaye de Fleury, Père Jacques Audebert.

12/2019

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Littérature française

Belle-mère et damnation

Mon amie Gigi est venue diner l'autre jour. C'est mon amie d'enfance. Une mère de trois garçons, désormais grand-mère comme moi. Elle est parfaite, Gigi. Elle est belle, malgré ses 73 ans. Elle est fine, en dépit de toutes ses grossesses. Elle a un gentil mari, qui, sans être fortuné, l'a mise à l'abri, elle et ses enfants. Elle vit dans de beaux endroits, avec plein d'amis autour d'elle. Ses enfants ont réussi et ses petits-enfants sont bien faits et en bonne santé. Pour un peu, je serais jalouse avec mon rejeton unique et mes trois petits-enfants accueillis sur le tard. On se sert un verre de jus de fruits (elle ne boit pas, Gigi, car elle conduit, parfaite vous dis-je). On s'installe, on se parle de notre été. Le mien a été un peu compliqué, la faute à la vie et à ma belle-fille qui ne me la simplifie pas, ce qui est peu dire. Je me plains, un peu, beaucoup. Et là, Gigi me dit " Belle-mère, c'est l'école du Silence n. D'un coup, il s'est fait, le silence. Je n'ai plus rien dit, de stupeur. Et puis elle s'est lâchée, Gigi. Elle a tout balancé. Les années de frustration, les méchants mots, les vilaines piques, les coups tordus, les commentaires acides, les humiliations ravalées... Cette fissure sur la façade impeccable de la Maison Gigi. Ce bouton infecté sur son visage sans défaut. Et j'ai réalisé que Gigi et moi, on avait un point commun insoupçonné : la belle-fille dont on dit le plus grand bien et surtout qu'on essaye d'aimer. De toutes nos forces. Alors qu'en réalité, on ne peut pas la supporter. Et encore, j'ai de la chance, je n'en ai qu'une : elle, elle en a trois.

03/2020

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Economie

Les lois naturelles de l'ordre social

Magistrat au présidial d'Orléans, Guillaume-François Le Trosne (1728- 1780) est à la fois le disciple de Robert Joseph Pothier, le plus éminent jurisconsulte de son temps, et de François Quesnay, le chef de file du mouvement physiocratique. Ce double héritage fait de lui un auteur remarquable et unique du siècle des Lumières. Sa vie durant, il s'évertue à lier le droit et l'économie politique dans une science totale de la société qui développerait les lois naturelles de l'ordre social. Cette édition aspire à éclairer son oeuvre d'un jour nouveau en rassemblant trois de ses textes les plus importants publiés en 1777 — De l'ordre social, composé de onze discours, dans lequel il développe ses principales opinions économiques, politiques et juridiques, comme la liberté du conunerce, la mise en place d'un impôt territorial unique ou l'établissement d'une hiérarchie normative à prédominance jusnaturaliste ; - De l'intérêt social, par rapport à la valeur, d la circulation, à l'industrie et au commerce intérieur et extérieur, son ouvrage le plus théorique en matière d'économie politique où il répond aux critiques formulées à l'encontre de la physiocratie par son ami, l'abbé de Condillac, dans son livre Le commerce et le gouvernement, considérés relativement l'un à l'autre, publié en 1776 ; — ses Vues sur la justice criminelle, opuscule dans lequel il apporte un volet pénal à la physiocratie en détaillant ses propositions en ce qui concerne la législation criminelle et l'administration de la justice. Outre la version intégrale de ces textes, ce volume intègre, pour la première fois, l'ensemble des préfaces et des notes issues des différentes rééditions. Il comprend également des annonces de presse, des extraits de correspondance, une présentation, une chronologie et des notes entièrement nouvelles. Redécouvrir l'oeuvre de Le Trosne permet en définitive de mieux comprendre les grands débats intellectuels qui agitent le XVIIIe siècle et de puiser aux sources d'une pensée économique fondée sur la liberté.

09/2019

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Histoire de France

Les enfants de papier. Les Juifs de Pologne immigrés en France jusqu'en 1940 : l'accueil, l'intégration, les combats

Vu de la Pologne juive de la première moitié du XXe siècle, Paris était capitale de la tolérance, de la culture et de la douceur de vivre. Dans une perspective de huit siècles, l'immigration des juifs polonais en France fut aussi un retour aux sources du monde ashkénaze : l'émancipation décrétée en 1791 avait marqué la libération de l'exil. Rejetés par les rois catholiques, ils étaient réintégrés par la Révolution. Aujourd'hui, la France est encore le seul pays où une prière récitée le samedi dans les synagogues passe par l'affirmation en hébreu de artsenou, notre pays, la République française, et de amenou, notre peuple, le peuple français. De cette Pologne qui ne leur offrait aucun avenir, qu'ils ont quittée les poches vides, sans un regard en arrière, ils n'avaient que de mauvais souvenirs d'antisémitisme, de pogromes et de misère, qu'ils ont celés et gardés pour eux-mêmes. Ils ne les ont pas transmis à leurs descendants, car ils voulaient les protéger de la souffrance et du pessimisme. Pour eux, ils n'espéraient que l'intégration dans cette autre Terre promise de Liberté qu'était la France, à l'instar de Jérusalem, New York ou Moscou. Reconstituer la saga de l'immigration juive polonaise en France n'est pas une sinécure : mémoire occultée, documents détruits pendant la guerre pour que la Gestapo, la police française, la milice, n'aient pas accès aux listes qui auraient pu leur simplifier la tâche. Car l'Allemagne nazie et le régime de Vichy ont tenté d'anéantir le yiddishland que les immigrés juifs polonais avaient constitué en France. Ne restera-t-il de leurs romans de vie que des miroirs blêmes et des flammes mortes ? Non, ce monde partiellement englouti n'en finira pas de briller, car il y aura toujours des pyromanes de la mémoire, comme l'auteur de ce livre, prêts à attiser la braise vacillante mais si chaude, pour la mettre à l'abri de l'oubli...

02/2002

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Critique littéraire

Claudel

Nul n'ignore son nom. Il fait pourtant partie des grands inconnus. On le sait à la tête d'une œuvre théâtrale, dont le monumental Soulier de satin fut sapé par le mot de Mauriac : " heureusement, il n'y avait pas la paire ". On lui en veut d'avoir célébré avec la même ardeur Pétain et de Gaulle. Récemment, sa disgrâce s'est aggravée de la révélation en technicolor du destin de sa sœur Camille, sculpteur génial, qu'il laissa enfermer chez les fous. Mais était-il vraiment d'équerre, ce poète catholique, excursionniste, photographe, amateur de peinture et de musique, qui fut également, de la Chine au Brésil, du Japon à Washington, consul puis ambassadeur de France ? Apprécié de Briand, évincé par Daladier, il fut trente ans l'ami de Berthelot, " l'homme à la tête d'amant ", tout-puissant secrétaire du Quai d'Orsay, qui le guida dans la carrière et dans le monde. Ainsi Claudel fraya-t-il avec princesses, auteurs, acteurs et metteurs en scène, Marthe Bibesco, Morand, d'Annunzio, l'inévitable abbé Mugnier... Car il fut aussi une haute figure des lettres parisiennes, auteur choyé de la NRF, en ces temps où, selon Gaston Gallimard, on n'y parlait que " de Dieu et des garçons ". C'est là, d'ailleurs, que Claudel eut maille à partir avec l'autre fondateur de la maison, Gide le protestant, qui le compara un jour à un " cyclone figé ". L'appellation est pertinente pour cet éruptif, cet intempestif, qui voyait en Rimbaud son père d'âme, en proie comme lui au tourment de " l'homme désirant ". Sa vie consistera à creuser en lui le contenu de ce désir, à le convertir, saisi qu'il était, depuis une nuit de Noël, par l'amour de Dieu, puis par l'amour d'une femme - de la femme - rencontrée en mer. Ainsi apparaît Claudel, " demi-moine " aux dires de celle qu'il aima passionnément, partagé entre le Ciel et la Terre, et brûlant de les réconcilier.

10/2003

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Littérature française

Oscar de Profundis

La fin du monde est proche. Une pluie glacée s'abat sur les hordes de sans-abri à qui les nantis ont abandonné le centre-ville de Montréal. En cette nuit du 14 au 15 novembre, règne pourtant une effervescence inhabituelle : Oscar de Profundis revient dans sa ville natale pour deux concerts exceptionnels. La rock star s'est fait longtemps prier. Traumatisé enfant, Oscar a fui Montréal des années auparavant. Dans un Etat mondial qui baragouine le sino-américain, il n'a gardé de ses origines que le culte de la langue française dont il révère les écrivains - le De profundis clamavi de Baudelaire est tatoué sur son dos - et truffe de citations ses chansons. S'appliquant, grâce à son immense fortune, à vivre en marge de l'apocalypse, il accumule dans ses nombreuses résidences les vestiges - livres, disques, films ou même sépultures - d'une civilisation engloutie. L'emploi du temps de son court séjour a été verrouillé. Une immense villa du XIXe siècle accueille la star et sa suite. Tout contact avec l'extérieur est proscrit, d'autant que s'est déclarée la maladie noire, qui a déjà débarrassé plusieurs métropoles de ses miséreux. Dehors, des bandes rivales, sachant leurs jours comptés, mettent la ville à sac. L'une d'entre elles pourtant, menée par la grande Cate, aisément repérable grâce à l'épervier qui ne la quitte jamais, se résout à une ultime révolte. Quand l'état d'urgence est proclamé et les aéroports bouclés, assignant à résidence la rock star, Cate et les siens passent à l'action. Catherine Mavrikakis, sondant avec son acuité coutumière les arcanes d'un monde voué à sa perte, livre ici une envoûtante fable apocalyptique, où les dérives hallucinées d'Oscar, reclus et sous l'emprise de drogues, répondent aux atermoiements des gueux désespérés. Mais le pire n'est pas toujours sûr : après bien des péripéties, le seul libraire de la ville s'en sortira, sauvé par Scott Fitzgerald et Hermann Hesse.

08/2016

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Religion

Vintras. Hérésiarque et prophète

Si l'année 2007 voit le centenaire de la mort de Joris-Karl Huysmans (le 12 mai), elle voit également le bi-centenaire, infiniment plus obscur, d'une naissance (le 7 avril) : celle de Pierre-Michel Vintras, dit aussi Pierre-Michel ou l'Organe, voire même le nouvel Élie. Né en 1807, enfant vite abandonné par sa mère, il vit d'expédients, de menues escroqueries et d'embauches passagères jusqu'en 1839. Cette année-là, l'apparition, à Tilly-sur-Seulle (Calvados) où il gère une cartonnerie, puis à Paris, d'un mystérieux vieillard en qui il voit la figure de saint Joseph sonne l'envoi d'une hallucinante carrière de visionnaire apocalyptique, de pontife sectaire et de prophète marial. Âme de l'Œuvre de la Miséricorde disséminée partout en France en de multiples " septaines ", proche des milieux naundorfistes, il s'emploie avec ses disciples à une régénération mariolâtrique de l'Église catholique et à une annonce joachimite du règne de l'Esprit. L'apparition d'hosties sanglantes à partir de 1841, à Tilly-sur-Seulle, marque le fort d'une geste hérétique que freine un séjour de six ans en prison sous l'inculpation d'escroquerie et une condamnation romaine. Libéré en 1848, Vintras, dorénavant pontife d'amour et réincarnation d'Élie, se voue à ses disciples, groupés dès lors en " carmels éliaques ", ce malgré un second exil, londonien, décrété par le Second Empire. Rentré en France en 1862, il mourra à Lyon en 1875, le sulfureux abbé Boullan (ami de Huysmans) échouant à lui succéder. Rendu célèbre par son évocation dans " Là-Bas " de Huysmans (1891) puis dans " La Colline inspirée " de Maurice Barrès (1913), Vintras a surtout été l'objet de cette monographie jamais rééditée de Maurice Garçon. Publiée en 1928 chez Nourry, basée sur des documents d'archives publics et privés, enrichie de témoignages, elle reste la meilleure approche d'une des plus fabuleuses figures de " la marginalité religieuse " contemporaine.

06/2007

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Romans historiques

Félicité Tome 1 : Le pasteur et la brebis

1883. Eduquée grâce à la générosité d'un prêtre et celle des soeurs du couvent du village, Félicité incarne la couventine idéale : pieuse, modeste, rompue à la discipline de l'étude. Ces belles dispositions devraient en faire une candidate idéale pour le noviciat. Elle choisit pourtant une voie plus difficile à tout point de vue : devenir institutrice. Munie d'un brevet d'enseignement, elle se retrouve affectée à une école de rang isolée, dans une paroisse peu prospère. Commencent pour elle la corvée éreintante de l'enseignement à une classe d'élèves de sept à quinze ans, l'entretien des lieux, la solitude dans une petite bâtisse mal construite, la pauvreté attribuable à un salaire de misère. D'un autre côté, parmi les enfants certains sont très attachants, une voisine se montre amicale. Si certains des jeunes hommes du voisinage s'avèrent méprisables, d'autres pourraient lui faire tourner la tête. Dans ce monde âpre et dur, depuis le premier jour Félicité peut compter sur l'appui inconditionnel du curé de la paroisse, l'abbé Sasseville. Ce soutien lui permet de passer outre aux relations difficiles avec les commissaires d'écoles, d'en apprendre un peu sur les moeurs de ces paysans. L'homme lui évite les faux pas, prend le temps de lui faire comprendre combien son statut de maîtresse l'oblige à la prudence. "Maîtresse", quel mot ambigu...Comment ne pas boire les paroles du représentant de Dieu à Saint-Eugène ? Pourtant, ses attentions la mettent mal à l'aise, les yeux de l'ecclésiastique posés sur elle lui sont comme une brûlure. Mais quand la solitude se fait plus profonde, la précarité de sa situation matérielle plus grande, quand les amis s'éloignent d'elle, il ne reste que cet homme au poil couleur corbeau et à la soutane noire pour lui venir en aide... pour son plus grand malheur.

12/2014

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Littérature française

Les sandales blanches

Paire une carrière de mezzo-soprano qui vous porte à la présidence Du jury de présélection de l'Eurovision, voilà qui n'est déjà pas à la portée De tout le monde. Mais connaître un tel succès quand on est né dans un bidonville à Nanterre, voilà qui est proprement stupéfiant, tant on imagine nombreux et dissuasifs les obstacles à surmonter. C'est peu dire, en effet, que rien ne prédestinait Malika Bellaribi à suivre ce parcours exceptionnel. Née dans ce "quart-monde" à la périphérie de Paris dénoncé par l'abbé Pierre, grandie tant bien que mal dans une famille nombreuse aux parents indifférents, Malika est victime d'un très grave accident qui la force à passer des années à l'hôpital et en rééducation dès sa plus tendre enfance. Mais à quelque chose ce malheur est bon. Loin de son univers familial, soignée par des religieuses bienveillantes, Malika se trouve, et découvre la musique: celle des chants religieux qui emplissent, chaque dimanche, la chapelle de l'hôpital. La musique: c'est, la petite fille le sent, la voie du salut et du bonheur. Il lui faudra endurer encore bien des humiliations et des vicissitudes, y compris une tentative de mariage forcé en Algérie, avant d'oser défier les règles de sa communauté. Elle décidera de choisir librement sa vie, son amour, et sa religion. Mais la réussite de Malika ne se borne pas à cette prouesse déjà exemplaire. A peine son nom commence-t-il à être connu qu'elle songe à faire profiter les autres de ce qu'elle a appris et à partager la joie que lui procure le chant lyrique. Elle crée en banlieue des ateliers de chant qui s'appuient sur une pédagogie utilisant la mémoire corporelle, les cinq sens, la créativité des jeunes, les relations affectives, les règles de groupe, les tabous... Malika n'a pas oublié d'où elle venait

10/2008

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Psychologie, psychanalyse

Lettres à ses enfants

Cette correspondance inédite (1907-1939) de Sigmund Freud (1856-1939) est appelée à compter. Elle nous permet de découvrir quel père a été l'inventeur de la psychanalyse et de mesurer l'homme à sa théorie et à sa pratique. Freud écrit à ses enfants - Mathilde, Martin, Olivier, Ernst et Sophie - et à ses petits enfants. Très occupé, l'homme n'était pas ce qu'on appelle un père au quotidien, mais il avait un principe : dans l'urgence, les enfants pouvaient se tourner vers lui et solliciter son aide. Ainsi, en des moments d'insécurité matérielle ou de désespoir psychique, il les soutenait et, au besoin, il les aidait à se relever et à s'ancrer dans la solidarité familiale - en témoigne par exemple une série de "lettres de crise". Freud manifestait à l'égard de ses enfants une humanité profonde et palpable. Jamais il ne leur opposait une attitude moralisante. Nulle crispation autoritaire ; au contraire, semblent dominer dans ses écrits - au-delà de l'aide bienveillante, financière, psychologique et médicale - écoute, compréhension, attention, souplesse.. Ce volume, fourmillant d'informations, permet aussi de préciser certaines articulations de l'oeuvre de Freud : on y apprend par exemple que la conception de Au-delà du principe de plaisir, qui inaugura son grand tournant théorique des années 1920, n'est pas liée au décès de sa fille Sophie. On s'aperçoit que sa position "patriarcale" est à nuancer, notamment lorsqu'il s'agit d'évoquer ses relations avec ses filles. De la lecture de ces lettres, Freud, récemment victime de nombreuses attaques ad hominem, sort indubitablement grandi. "Ce fut tout de même pour moi une expérience précieuse que d'apprendre combien on peut recevoir de ses propres enfants." (lettre à Ernst, 3 novembre 1928). "Ce sentiment que les enfants sont à l'abri des besoins : sentiment dont un père juif a un besoin pressant, tant pour vivre que pour mourir... "

10/2012

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Littérature étrangère

Amour & autres tracas

Un regard subtil sur la nature des relations humaines, les inquiétudes de l'amour, maladresses et malentendus, effusions et alarmes - comme s'il fallait se faire un petit peu mal pour mieux apprécier son bonheur... Quatre romans tout de délicatesse et d'humour, qui font ressembler la vie aux films en super-8. Une vie merveilleuse (1978). Guido et Vincent sont cousins et amis d'enfance. A ces trentenaires de la bonne société new-yorkaise, nantis d'un métier qui leur plaît et d'amis souriants, il ne manque que la femme de leurs rêves. Ils la rencontrent au même moment, l'un en la personne de l'élégante Holly, raffinée et secrète ; l'autre, de Mitsy, descendante d'immigrés russes, la rebelle jamais rassurée. Et les ennuis commencent... Une épouse presque parfaite (1982). Un soir de vernissage, Polly Solo-Miller rencontre Lincoln Bennett, un peintre à moitié ermite dont elle tombe aussitôt amoureuse. Malheureusement, Polly est mariée, aime toujours son mari, bichonne ses deux bambins comme personne, et, surtout, descend d'une famille où ces choses-là ne se conçoivent pas. Famille, tracas et Cie (1993) Jane Louise, juive new-yorkaise de 40 ans, vient d'épouser Teddy, issu d'une grande famille de la Nouvelle-Angleterre. Mais un mariage heureux, un mari charmant et un travail créatif ne mettent pas à l'abri des questions existentielles. Et quand, côté famille, Teddy et Jane Louise frôlent le désastre, il y a, dieu merci, les amis... Frank et Billy (1986). "A l'occasion d'un cocktail, Francis Clemens fut présenté à une spécialiste du capitalisme médiéval dont il avait apprécié les articles. Elle s'appelait Joséphine Delielle, et on la surnommait Billy. Il ne s'en était pas du tout rendu compte sur le moment, mais il était aussitôt tombé amoureux d'elle..." A son tour, Billy va se laisser séduire par Francis "Frank" Clemens. Seul problème : Frank est marié et Billy aussi !

09/2012

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Animaux, nature

Cinquante ans de souvenirs de chasse. Au marais, à la hutte, sur les grèves et en mer

"Le fils du garde Lefebvre vint me dire : "Monsieur, à tout moment, il arrive des canards et des bécassines dans la rivière et sur ses bords. De la terrasse du château on les voit poser." Comment rester au coin du feu après un tel discours ? Dix minutes après, fusil en mains, j'étais en observation sur la terrasse et je voyais un aimable couple de cols-verts se remettre à proximité de l'abri où reposait le canot. Qu'est-ce qu'une descente de 35 m par le raidillon que vous connaissez déjà, pour des jambes de 20 ans ? Cinq minutes après j'étais au bord de la rivière ; deux minutes plus tard les deux cols-verts, unis dans un double trépas, reposaient au fond de mon carnier et je continuais la visite des berges de la rivière avec des succès mêlés de revers. Au bout d'une heure, j'étais de retour avec trois canards, un morillon, une sarcelle et trois bécassines, et j'allais ôter mes bottes quand le fils du garde accourut hors d'haleine, les yeux lui sortant de la tête. Il venait de voir douze cols-verts s'abattre presqu'au confluent du ruisseau du Vivier. Pas moyen d'ôter ses bottes quand douze cols-verts vous attendent : le petit raidillon me revit, les berges de la rivière me reconnurent et mon père à la fenêtre contempla son fils rapportant trois cols-verts, deux tués au posé et un au vol. Je pris alors une décision héroïque : puisque les canards s'acharnaient à arriver quand je remontais, pour m'obliger à redescendre, je ne remonterais plus qu'à la nuit. A 4 h du soir, n'y voyant plus, j'ôtais cette fois-là mes bottes définitivement et j'alignais quatorze cols-verts, trois morillons, un milouin, un souchet, une sarcelle, deux judelles, cinq bécassines. Ce fut le cadeau de nouvelle année que saint Hubert daigna me faire."

10/2015

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Romans historiques

Sapiens Au matin du Monde Tome 1 : La Grande nation Na'Hirï

Nous sommes environ dix mille ans avant notre ère, quelques siècles après la fin de l'ère paléolithique. La terre a subi sa dernière grande glaciation. L'épaisse couche de glace qui recouvrait les deux-tiers de l'Europe recule, libérant une quantité d'eau telle que le niveau des océans monte de 120 mètres. Les animaux adaptés aux grands froids, comme le mammouth, le lion des cavernes ou le rhinocéros laineux, disparaissent lentement. La température s'élève, favorisant la croissance de nouvelles plantes. La forêt s'installe et avec elle des espèces animales qui préfèrent l'abri des arbres aux immenses plaines dégagées. Cela n'en n'empêche pas certains de résister à ces changements. Les rennes et les bisons continuent leurs longues migrations à travers le continent, se déplaçant en troupeaux de milliers de têtes et assurant la survie des petits groupes d'humains qui se trouvent sur leur passage. A travers les aventures de la tribu Na'Hirï, Philippe Loul Amblard nous entraîne à la découverte de ces peuples de chasseurs-cueilleurs, moitié nomades moitié sédentaires, qui furent à la base de notre société actuelle. Nous verrons que, comme nous, ils étaient en proie à la violence de leurs sentiments. Comme nous, ils connaissaient la peur, la haine, l'envie, la jalousie, la soif de pouvoir mais aussi l'amour, la compassion, la solidarité, le courage ou le besoin de justice. Inventeurs, artistes, guérisseuses, chamans ou simples chasseurs-pêcheurs, sans eux nous ne serions pas là. Sapiens est une saga historique et romanesque, remarquablement documentée, où l'auteur met en scène le quotidien de ces hommes et femmes confrontés aux caprices de la nature et aux multiples dangers qui les guettent à chaque étape de leur vie : maladie, accidents, caprices de la nature, bêtes sauvages, affrontements. Une vie difficile, certes, mais une vie exaltante où la parfaite connaissance de son environnement, l'entraide, l'ingéniosité et la pugnacité furent les conditions sine qua non à la survie de notre espèce...

03/2012

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Policiers

Cellule Delta. Opération Sabre d'Allah

La cellule Delta, spécialisée dans les opérations clandestines, est la cible d'un nouveau groupe terroriste, le Sabre d'Allah, qui a juré vengeance contre la France. Des missiles prélevés dans le stocks de Kadhafi sont acheminés vers Paris. Avertis par un informateur issu de l'Armée Libre Syrienne, les agents Delta, menés par Vincent, mettent tout en oeuvre : tandis qu'Hichad, le hacker surdoué, pénètre les réseaux virtuels Annie déjoue un projet d'enlèvement. L'ennemi met en place un système de désinformation : Vincent serait corrompu. Il est alors recherché par une milice privée, WarWing. Le chef du Sabre d'Allah, Iskandar, est aussi suspecté par ses commanditaires d'être peu fiable. S'engage alors une course-poursuite folle, où les deux leaders de mouvements ennemis cherchent à s'atteindre, tout en étant poursuivis par leurs propres hommes. La clé de l'intrigue se trouve en France, où une taupe est à l'oeuvre. Mais aussi au coeur de l'Afrique, au Mali, où les islamistes radicaux préparent leur action la plus spectaculaire. Rédigé dans un style haletant par Pierre Martinet, qui connaît bien les rouages de la guerre secrète pour en avoir été longtemps l'un des participants, "Opération Sabre d'Allah" est une fiction, mais proche, très proche, de la réalité. Dans ce Moyen-Orient clandestin où se croisent trafics d'armes, services secrets, affrontements idéologiques, tout est possible. Et on n'est jamais à l'abri d'une trahison... Né en 1964, Pierre Martinet a passé vingt ans dans les unités parachutistes d'élite, dont cinq au célèbre Service Action de la DGSE (services secrets français). Il est l'auteur de trois ouvrages le best-seller DGSE Service Action un agent sort de l'ombre qui relate son parcours et révéla l'affaire Canal Plus (l'espionnage de Bruno Caccio), De l'ombre à la lumière, et son premier roman Cellule Delta.

03/2013

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Religion

Biographie d'Yvonne-Aimée de Malestroit (1901-1951). Tome 2, L'essor mystique et l'impossible vocation (18 mars 1922 - 17 mars 1927), 3e édition

Yvonne Beauvais a 20 ans. Son enfance (tome 1) avait été une longue nuit spirituelle. Et soudain, en juin 1922, Dieu se dévoile et son essor mystique commence. Elle reçoit une mission paradoxale pour renouveler un couvent fervent mais piégé par des rivalités internes. Elle est favorisée de charismes multiples et exceptionnels, donc discutés. Quelques années plus tard, ils feront de la première fondatrice d'une Fédération de monastères selon un modèle adopté par Pie XII, une héroïne nationale, décorée par de Gaulle. Cette période, qui va du 17 mars 1922 au 17 mars 1927, est la plus dramatique et la plus mouvementée de sa vie. Elle est aussi la mieux connue, car les témoins, étonnés, notaient au jour le jour, et elle-même reçut de ses directeurs, soucieux d'y voir clair, l'ordre de tout noter. C'est l'histoire extrême d'un amour vertigineux traversé d'épreuves mystiques inouïes, allant jusqu'aux sévices démoniaques, physiques et moraux. Satan avait-il discerné en elle un adversaire redoutable ? Dieu ne ménage pas plus ses amis qu'Il ne s'est ménagé et n'a ménagé Sa mère. Vivant le pire sans regret, elle rayonnait la joie, et poursuivait une suractivité créative extraordinairement variée, malgré une santé désastreuse. En 1960, le Cardinal Ottaviani arrêta définitivement la cause de béatification d'Yvonne-Aimée, pour des raisons de prudence (peu après celle de la polonaise Soeur Faustine). Après 25 années de silence, le Cardinal Seper invita l'abbé Laurentin à discerner cette vie. Le Cardinal Ratzinger, leur successeur, confirma l'autorisation de continuer l'étude, sous sa seule responsabilité pour ne pas engager l'Eglise. Le travail est poursuivi par une équipe interdisciplinaire. Après les monographies sur les Prédictions, Stigmates, Bilocations, Charisme pour les pauvres et la Direction spirituelle, le tome 2 de la biographie paraît, avec le soutien d'un éminent comité de patronage.

06/2010

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Histoire de France

La France sous les bombes. Allemandes - Anglaises - Américaines (1940-1945)

De 1940 à 1945 la France fut lourdement bombardée, d'abord par l'aviation allemande qui aidait à la progression de ses troupes, détruisant nombre de villes et de villages de la frontière belge jusqu'à la Loire Dès l'été 1940, la RAF prit la relève, tout d'abord contre les ports de la Manche et de l'Atlantique, puis jusqu'à l'été 1944 sur diverses villes de la Zone occupée dont Billancourt ou Le Creusot A partir de l'automne 1942 et de l'occupation de la Zone libre, la France entière devint de nuit la cible des escadres de la RAF et, de jour, celle d'escadres américaines de plus en plus puissantes qui, en une ronde incessante, tournèrent jusqu'au printemps 1944. A cette époque, la France fut l'objet d'un pilonnage effrayant censé aider à la préparation des débarquements de Normandie et de Provence. Très vite des villes comme Saint-Lô ou Saint-Cyr ne furent plus que flammes et cendres. Bientôt ce déluge de feu s'étendit à des villes du Midi jusque-là épargnées, telles que Avignon, Nimes, Arles ou Marseille. Ni la banlieue parisienne ni le Nord ne furent à l'abri. La Libération de Paris et d'une grande partie de la France ne mit hélas pas fin au calvaire des civils. La ville du Havre fut alors totalement détruite tandis que Royan était rasée en 1945 à coup de bombes incendiaires, et même de bombes au napalm utilisées pour la première fois de la guerre par YUSAAF. Pour ne rien arranger, de septembre 1944 à janvier 1945, les Allemands lancèrent sur la région parisienne et le Nord des centaines de fusées VI et des dizaines de V2. Pendant cinq ans c'est donc un déluge de fer et de feu qui a accablé la population française, tuant plusieurs dizaines de milliers de personnes, hommes, femmes et enfants confondus, et en blasant beaucoup plus encore. Un traumatisme profond dont la France n'est pas encore totalement remise...

10/2019

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Littérature française

De l'injustice

Chacun a pu l'éprouver : dans telle situation banale (arbi­traire d'une décision, fermeture d'une usine qui ne rapporte pas assez à ses propriétaires, punition sans raison etc...), ou limite (des enfants juifs parqués devant un commissariat pour être envoyés vers les camps de la mort, le corps inanimé d'un enfant sur une plage méditerranéenne...) le sentiment d'injus­tice n'a pas besoin de la connaissance du droit : il exprime, pour un sujet, l'impression d'un effondrement de la Loi. Cer­tains y voient la source de la démagogie. C'est lui qui soulève les multitudes qui font les révolutions. A l'écart des abstrac­tions gestionnaires qui l'ignorent, il signe ce sentiment d'hu­manité que porte la raison sensible. Exprime-t-il un sens inné de la justice ? Ou bien est-il premier, réagissant à un dommage subi et ouvrant un conflit social et politique en vue de déclarer des droits qui changent le système établi ? Tel est l'enjeu de cette exploration philosophique et littéraire, dans le temps, de manifestations et théorisations de l'injustice et du senti­ment d'injustice. L'actualité des réformes néolibérales nous le rappelle : le sentiment d'injustice fait le partage entre deux mondes, celui de la gestion financière et de la concurrence et celui de la "raison sensible" , des droits garantis pour ceux qui subissent l'arbitraire de la domination, donc celui de l'éman­cipation. Depuis 1997 le Groupe d'Etude du Matérialisme Rationnel (GEMR) réunit philosophes, historiens, littéraires etc. , pour tra­vailler sur des questions de philosophie politique liées à la démo­cratie. Il a publié notamment, sous la direction d'Yves Vargas, De la puissance du peuple (4 volumes aux Editions du Temps des Cerises). Le présent livre est le fruit d'un séminaire qui s'est déroulé du­rant cinq ans. Ouvrage publié avec le concours de la Fondation Gabriel Péri.

12/2019

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Histoire de France

Mémoires d'un chrétien libéral d'Algérie (1930-1960)

Dans ses mémoires, Pierre Thiery rend compte de la vie d'un chef d'entreprise, faisant partie de ceux que l'on appelait les "libéraux d'Algérie" . Responsable d'une société minière exploitant trois gisements en Algérie et en Tunisie, il a vécu à Aïn Kerma puis à Constantine entre 1930 et 1960 avec sa femme et ses neuf enfants. "La Mine" comme il l'appelle, occupe une place importante dans son récit : elle faisait vivre près de 600 salariés. La rente minière dégagée permettra à la petite société française propriétaire des gisements de clôturer son activité avec une capitalisation boursière de 2 milliards d'euros. Mais l'auteur évoque surtout ses relations avec son environnement : les ouvriers de la mine, très tôt favorables au mouvement nationaliste algérien, le caïd et les colons d'Ain Kerma, les principaux responsable politiques et économiques locaux. Il assistera à la répression féroce des manifestations de 1945 à Sétif et Guelma, au trucage systématique des élections, et constatera l'incapacité de l'Etat Français à tenir ses promesses d'évolution avant guerre ou après. Invité par les responsables FLN locaux, il leur rendra visite au maquis et facilitera des rencontres avec des responsables politiques français soucieux de préparer des négociations de paix. Témoin direct de pratiques de tortures et d'exécutions sommaires dont ses employés de la Mine ou des professeurs algériens de ses enfants étaient victimes, il remettra des rapports circonstanciés aux plus hautes autorités de l'Etat, rapports restés sans réponse. Il témoigne également du "frontisme" de rigueur au sein du FLN, et de son utilisation par certains militaires algériens pour éliminer toute opposition. Comme la plupart des "libéraux d'Algérie" , - comme Jacques Chevallier, maire d'Alger, Alexandre Chollet, syndicaliste chrétien, Paul Cavallié, colon et maire de Redjas, ou l'abbé Scotto, curé de Bab El Oued - il prendra position contre la poursuite du régime colonial et pour des négociations qui permettront enfin en 1962 le retour à la paix et l'accès du pays l'indépendance.

06/2012

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12 ans et +

D'encre, de verre et d'acier

En s'armant d'encre et de papier, il est désormais possible de voir naître sous ses doigts des univers entiers. Il suffit, pour accomplir ce miracle, de respecter les règles complexes d'une nouvelle discipline, la scriptologie. Mais lorsque des êtres humains apparaissent pour la première fois sous la plume d'un scriptologue, c'est la révolution. Jumi da Veldana et sa fille Elsa, à la tête des insurgés, parviennent à leur tour à percer le mystère de cette science et à reprendre le contrôle de leur petit paradis à son créateur. Cependant leur bonheur ne dure pas : Jumi, qui cache un noir secret, est enlevée sous les yeux de sa fille. Elsa est donc contrainte de s'aventurer dans le monde réel pour retrouver la trace de sa mère. Des canaux d'Amsterdam aux rues de Pise, elle finit par trouver refuge dans un "asile de fous", une institution fondée par une organisation scientifique baptisée l'ordre d'Archimède. Là, scriptologues, alchimistes et mécaniciens peuvent étudier et travailler à l'abri des persécutions. L'endroit est aussi un pensionnat réputé, dont les élèves observent la jeune inconnue avec beaucoup de curiosité. Parmi eux se trouve Leo, un mécanicien de génie dont la rencontre avec la nouvelle arrivante fait vite des étincelles. Commence une attente interminable, l'aide promise par l'ordre tardant à se concrétiser. Elsa finit donc par prendre les choses en main, et ce n'est pas peu dire. Car la jeune fille, elle aussi, dissimule un lourd secret... Saura-t-elle réparer par l'écriture un monde devenu fou ? Si elle veut parvenir à retrouver la trace de sa mère, Elsa devra apprivoiser les règles de son nouveau terrain de jeu et comprendre la complexité des relations humaines. Passé tragique et ténébreuses conspirations, univers de poche et armes ultimes suivez cette héroïne armée d'encre et de papier à travers une ribambelle de mondes réels et inventés !

05/2018

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Critique littéraire

LETHE. Art et critique de l'oubli

Nul n'est à l'abri de l'oubli. Mais quelles sont ses incidences sur notre vie, sur nos sentiments, sur nos connaissances ? Jusqu'où les exigences de la morale et du droit nous permettent-elles d'oublier ? Dans notre société d'information où la mémoire électronique soutient et menace à la fois la mémoire humaine, où le rêve d'un savoir universel est en train de tourner au cauchemar, la sagesse ne consiste-t-elle pas précisément à savoir abandonner ce qui est superflu ? Les Grecs se représentaient l'oubli sous la forme d'un fleuve, le Léthé, qui était aussi une divinité puissante. C'est eux qui inventèrent un " art de l'oubli " tout en élaborant un art de la mémoire. Depuis Homère, le thème de l'oubli a nourri la culture de l'Occident, inspirant poètes, romanciers, philosophes. A travers leurs écrits se dessinent, plus ou moins explicitement, différentes conceptions de l'oubli : source de péché pour saint Augustin qui se reprochait son criminel " oubli de Dieu ", règle d'hygiène mentale pour Rabelais comme pour Montaigne, règle de vie amoureuse selon Casanova, condition de l'intelligence pour les hommes des Lumières... " Laissons le passé être passé ", implore le Faust de Goethe, tandis que Nietzsche s'écrie " bienheureux les oublieux ". Et les psychanalystes se sont à leur tour intéressés aux " dispositions secrètes de celui qui oublie ". Toute théorie de l'oubli implique sa critique. Car l'oubli, à côté de sa dimension privée, comporte une dimension publique et politique. L'amnistie et l'oubli miséricordieux que les chrétiens associent au pardon peuvent apporter la paix. Mais l'homme doit se battre contre le danger d'amnésie des génocides, et en premier lieu celui de l'Holocauste. Nos ordinateurs comportent une touche " efface ". Mais que faut-il " effacer " ? Ce livre, qui parcourt les méandres du Léthé à travers les siècles, nous propose une profonde réflexion à ce sujet.

09/1999

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Sciences historiques

"La modernité dure longtemps". Penser les discordances des temps avec Christophe Charle

Dans son livre Discordance des temps. Une brève histoire de la modernité, paru en 2011, Christophe Charle reprend les différents objets et questionnements qui traversent toute son oeuvre à travers une histoire sociale et culturelle de l'idée de modernité. Dans la foulée de cet ouvrage, le présent recueil d'essais propose d'explorer la question des temporalités en étudiant les acteurs, tensions, décalages et distorsions qui n'ont cessé de modeler depuis deux siècles les visions du passé et de l'avenir. Si les essais ainsi rassemblés adoptent des démarches, des terrains et des approches très variés, ils ont pour point commun de repartir des interrogations du livre de Christophe Charle afin de les lier avec les réflexions de chacune des contributions, dans un dialogue qui se poursuit. Il s'agit soit d'essais de synthèses, sur l'Etat moderne, l'expérience de l'exil ou la Commune, soit d'études de cas à partir de moments marqués par un événement-rupture (1871, 1945, 1968) ou de quelques figures d'intellectuels, comme le sont l'abbé Grégoire ou Jacques Ellul. Ce projet d'articuler de près la modernité aux sociétés qui l'ont expérimentée anime les recherches et travaux de la plupart des ancien.ne.s étudiant.e.s ou proches qui ont accepté de contribuer à ce livre d'hommage. L'ambition de ce livre est de passer d'une histoire trop hors-sol de la modernité, à une histoire sociale et culturelle des expériences du temps et de l'avenir, malgré les difficultés d'accès aux sources et à la parole des acteurs, il s'agit de tenter une histoire concrète des pratiques de construction du temps social. L'enjeu de ce projet collectif consiste aussi à approfondir un travail collectif engagé il y a déjà plusieurs décennies en l'inscrivant au présent des crises à répétition de la modernité.

12/2020

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Histoire de France

Histoire de l'ambulance 1/14 durant la Grande Guerre (1914-1916)

Août 1914. Joseph Brenac, médecin dans le civil, rejoint l'ambulance 1/14. Il s'agit ici d'une formation sanitaire, située à proximité du front, en charge de prodiguer les premiers soins, puis d'assurer le suivi des blessés et des malades qui ne requièrent pas un retrait à l'arrière. Cette ambulance est successivement dans les Vosges, la Somme, la Champagne, l'Alsace et enfin Verdun en 1916. Joseph Brenac prend sur la période 240 photos, rassemblées dans un album, mais avec peu de légendes. Bertrand de Lamberterie, son petit-fils, a entrepris de reconstituer l'histoire de l'ambulance 1/14, à partir de ces photos ainsi que des journaux des marches et opérations (JMO) des différentes unités du 14e corps d'armée et la 28e division à laquelle est rattachée l'ambulance. Ce livre couvre toute la période 1914-1916, en mettant l'accent sur deux épisodes : la Somme entre septembre 1914 et août 1915, et Verdun durant toute la bataille de 1916. Dans la Somme, l'ambulance réside à Morcourt, un village-refuge bien abrité du front où l'on découvre qu'un de ses habitants, Auguste Lematte, a tenu un journal de guerre dont les écrits sont étonnamment illustrés par les photos de Joseph Brenac. A Verdun, on peut suivre au jour le jour la vie de l'ambulance, non seulement avec les photos de Joseph Brenac, mais aussi par les carnets de guerre de son ami Louis Duvernay, un autre médecin de l'ambulance. On apprend ainsi que l'abbé Thellier de PoncheviIle, aumônier-brancardier à la 28e division et auteur de l'ouvrage Dix mois à Verdun, partageait lui aussi la vie de ces médecins. Ces deux épisodes de l'ambulance dans la Somme et la Meuse ont déjà fait chacun l'objet, d'une exposition à l'occasion des cérémonies du centenaire, avec le soutien des maires de Morcourt (Somme) et de Belrupt-en-Verdunois (Meuse). C'est sous l'impulsion de ces deux maires que le projet d'écrire ce livre est né.

11/2018

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Histoire des idées politiques

Des masques à la plume. Théâtre et politique dans le journal du Père Duchesne (1790-1794) de Jacques-René Hébert

Honni par ses adversaires, interpelé dans la rue par certains de ses lecteurs qui le confondent avec le héros de son journal, le Père Duchesne, Hébert, familier du monde des petits théâtres d'avant 1789, tente une expérience pour le moins originale, entre septembre 1790 et mars 1794 : faire de la politique en utilisant les ficelles du théâtre et notamment celles du théâtre de la Foire qu'il connaît bien. Il joue ainsi de son journal comme d'une scènetribune pour exposer son programme politique et celui de ses amis Cordeliers. Il recourt, au fil des quelque 400 numéros, à tout l'éventail de genres qu'offre cet art visuel, si prisé par la société de l'époque : saynètes comiques, farces, prosopopées, allégories, enchantements voire mélodrames. Heureuse alliance d'une passion contrariée et d'un projet politique qu'il met habilement en scène pour toucher le coeur de son lectorat-spectateur, bien plus sensible aux images que font naître ses mots incisifs et mordants qu'aux formules convenues et attendues de ses concurrents. Il le fidélise ainsi en imaginant de petits feuilletons avant l'heure, où paraissent les héros du jour, pris sur le vif, en divers lieux et situations : le roi, la reine, l'abbé Maury, le ministre girondin Roland..., ses véritables bêtes noires. Tandis que ses ennemis se voient tour à tour raillés, ridiculisés, animalisés, diabolisés, pour finir le plus souvent sous la lame de la "bascule à Charlot", se construit, en contrepoint, son rêve d'une Cité idéale, fraternelle, vertueuse et républicaine, patrie des braves sans-culottes, désormais mètre-étalon de toute chose, dans une France en devenir. Le temps d'avant tire sa révérence pour faire place nette au "nouveau régime" dont Hébert peint contours et couleurs comme un décor de castelet, quitte à procéder aux retouches et repentirs qu'exigent le caractère toujours changeant et imprévisible des événements politiques.

02/2021

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Littérature russe

Le fidèle Rouslan

Publié en France en 1978, un roman qui dénonce de façon terrifiante la déshumanisation et l'absurdité du système soviétique. A redécouvrir dans la collection Vintage. En Sibérie, au début des années 1960. Chien de garde d'une redoutable efficacité, Rouslan voit son monde s'écrouler un matin : le camp de prisonniers vient de fermer, son maître lui donne congé. Que faire quand on n'a connu que le travail ? Quand toute sa vie, on a répondu aux ordres ? Quand on ne sait rien faire d'autre que garder des prisonniers ? Si les autres chiens vont quémander de la nourriture et un abri chez les villageois, Rouslan, lui, ne se compromet pas. Hier encore, il sautait à la gorge du prisonnier fuyard, son flair lui faisait retrouver celui qui avait volé un quignon de pain, son endurance le faisait courir des heures derrière les colonnes de détenus. Certes, Rouslan a parfois été choqué, comme ce jour où un des chiens, le plus sauvage, le meilleur, capable de tuer un prisonnier d'un seul coup, a été emmené par les maîtres dans la forêt et n'en est jamais revenu ; ou cette autre journée où les détenus ont refusé de sortir par -40° et où les gardiens les ont arrosés d'eau. Mais Rouslan le sait, c'est dans la force et dans l'ordre qu'on trouve la liberté... " A l'heure où les plus fidèles d'entre les fidèles qui avaient juré de lui faire don de leur vie tout entière le trahissaient ; à l'heure où les ministres et les généraux, les juges et les bourreaux, les indicateurs rétribués ou bénévoles abdiquaient et battaient en retraite ; à l'heure où ses porte- drapeaux jetaient dans la boue ses étendards couverts de crachats, le Service cherchait un soutien, implorait un reste de fidélité... et le soldat mourant entendit l'appel de la trompette guerrière. "

01/2023

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Non classé

Rugby à XIII : Il était une fois… Le rugby de Liberté - Tome I : 1933-1941, de la naissance à l’inte

En Août 1895, se produit dans le Rugby Anglais, une scission, qui va entraîner la naissance d'un nouveau Sport, le Rugby à 13 Joueurs. Les Pratiquants y seront dédommagés, de façon à permettre au nouveau Salariat, principalement ouvriers en usines, mineurs des Régions en pleine expansion industrielle, d'y avoir accès, ce que ne leur permettaient pas les Dirigeants Aristocrates du Rugby originel, qui souhaitaient réserver le Rugby à ceux qui pouvaient y jouer sur leur temps libre. Il faudra attendre le 31 Décembre 1933, pour qu'un premier match de Rugby à XIII se dispute en France. Dans la foulée, 17 Joueurs amenés par le légendaire Jean Galia vont partir en tournée Outre-Manche pour mieux le découvrir et l'assimiler. A leur retour ils vont se multiplier pour le faire connaître et l'implanter, dans plusieurs Régions et Villes Françaises. Ainsi de Bordeaux et du Pays Basque à Lyon, en passant par Toulouse et Pau, de Perpignan à Paris, en s'arrêtant à Albi et Roanne de nombreux Clubs Professionnels, mais aussi Amateurs vont se créer dès 1934 et se multiplier au cours des 5 saisons suivantes. L'Equipe de France est crée et affronte Anglais, Gallois, et aussi Australiens... Championnats, Coupe de France sont lancés. Et en quelques mois le Rugby à XIII Français va attirer les meilleurs joueurs de Rugby et va rassembler dans les stades, grâce à son côté spectaculaire, des dizaines de milliers de spectateurs. Vous aussi, comme eux il y a plus de 80 ans, vous serez plongés dans plus de 800 matchs de Rugby à XIII qui se sont déroulés entre le 31 décembre 1933 et le 5 mai 1940 : résultats, descriptions, commentaires, vous suivrez les exploits des plus grands joueurs de l'époque : Rousié, Noguères, Bergèze, Bès... Mais vous découvrirez aussi les interdits, les brimades, les chausse-trappes lancés contre ce néo-Rugby, qui ne pourront empêcher le Public toujours plus nombreux de se presser dans les stades pour admirer la beauté de ce Rugby...

07/2019