Recherche

papyrus chrétien

Extraits

ActuaLitté

Esotérisme

Les Templiers, histoire des origines aux germes de 1307. L'esprit du Temple

L'ouvrage de l'auteur est à la fois inédit en son approche et original den sa présentation ; de nombreux ouvrages sur les Templiers examinent tel ou tel aspect de l'Ordre du Temple, presque tous à partir de 1118. Ce premier ouvrage part à la recherche des origines lointaines de l'esprit templier au coeur de l'Antiquité, de ses secrets et mystères, de la sagesse ancestrale. Il plonge dans l'action à travers l'Histoire, celle de l'époque de Jésus et de celui qui fut avant lui, Jean-le-Baptiste, de Marie-Madeleine, des persécutions des chrétiens par les Romains notamment dans le sud de la France au IIe siècle, des conséquences de ce contexte tendu. Il souligne le phénomène de la chevalerie, ses valeurs, les intérêts féodaux, le sens du secret et de sa transmission, la naissance progressive des Ordres structurés, leur raison d'être, leurs différences, leurs rituels secrets ou juste discrets, explique le Baphomet, les relations entre Templiers et peuples du Moyen-Orient ; il revient sur l'apport de ce contact fécond, l'art gothique, les cathédrales, le compagnonnage, l'esprit de créer et de construire en toute liberté, acte divin par excellence. L'ouvrage descend dans les profondeurs de l'Ordre du Temple et de ses "concurrents" pour en extraire l'essence et esquisser des réponses à de lourdes questions ; l'ouvrage se faufile au sein des croisades, va à la rencontre de Saladin et de ce qu'il apportera à l'Occident. On y comprendra ce qui ne fut que peu ou pas dévoilé, ne fut pas dit ou ne fut que murmuré à quelques initiés sous le blanc manteau. Ce premier tome prend fin à la naissance des germes amenant l'arrestation du 13 octobre 1307 ; le deuxième visitera, pour la comprendre, la période 1307-1314 teintée de douleurs, d'injustice, d'intrigues et de politique notamment jusqu'à la dispersion en d'autres contrées ; le dernier dévoilera et décortiquera la Franc-Maçonnerie "templière" du XVIIIe siècle et les mouvements néo-templiers du XXIe siècle.

10/2019

ActuaLitté

Religion

Sommes-nous sortis de la crise du modernisme ? Enquête sur le XXe siècle catholique et l'après-concile Vatican II

A la fin du XIXe siècle et au début du XXe, face à l'effervescence intellectuelle et sociale du monde européen, l'Eglise catholique vit repliée sur elle-même. Se sentant menacée par les remises en cause de la culture moderne, elle campe sur sa doctrine déclarée immuable. De l'intérieur cependant et en France notamment, des chrétiens prennent l'initiative de repenser le christianisme dans les domaines historique, biblique, philosophique, théologique et social. Leur objectif, c'est de faire entrer l'Eglise catholique dans la modernité afin d'actualiser l'Evangile en leur temps. L'historien Louis Duchesne, le bibliste Alfred Loisy, les philosophes et théologiens Maurice Blondel et Lucien Laberthonnière, le scientifique Edouard Le Roy, le militant social Marc Sangnier sont les grandes figures de ce mouvement. Rome prend peur. Les acteurs de cette renaissance prometteuse, que leurs adversaires nomment "les modernistes", sont condamnés, voire excommuniés. Le pape Pie X (1904-1914) met en place dans toute l'Eglise un système de contrôle pour couper court à la résurgence possible du péril "moderniste". Pendant cinquante ans (1914-1960), le catholicisme sera ainsi soumis à une chape de plomb sous les pontificats de Benoît XV, de Pie XI et surtout de Pie XII. La pensée officielle s'impose avec une redoutable fermeté. Les novateurs, notamment les membres des célèbres Ecoles dominicaine du Saulchoir et jésuite de Fourvière, sont les cibles de la nouvelle inquisition. Les théologiens Chenu, Féret, Congar, De Lubac, Fessard, Teilhard sont ainsi destitués et même exilés. La traversée est rude pour tous ceux qui s'essaient à revivifier le catholicisme. Arrive le concile Vatican II initié par Jean XXIII. En dépit d'ouvertures et d'innovations, la doctrine dogmatique et morale sous-jacente demeure en très grande partie traditionnelle. Les questions posées par "la crise moderniste" restent sans réponse. Peu d'années après la clôture du concile, une régression s'opère sous Paul VI et va s'accentuer sous Jean-Paul II et Benoît XVI. Face à cette situation verrouillée et qui le demeure sous le pape François, de pensée classique bien que soucieux d'ouverture aux personnes marginalisées, la nécessaire mutation du catholicisme reste-t-elle possible ? A quelles conditions, les questions des "modernistes" pourraient-elle être prises en considération ?

11/2016

ActuaLitté

Histoire de France

Pour l'amour de la République. Le Club Jean Moulin 1958-1970

Voyage au pays des élites du début de la Ve République, ce livre fait revivre un monde disparu. En 1958, le retour de De Gaulle, la guerre d'Algérie et les dysfonctionnements de la IVe République projettent dans l'engagement militant des Parisiens très diplômés. Haut fonctionnaire passé à la clandestinité, Jean Moulin est leur modèle et le compagnon de Résistance de certains d'entre eux. Ces bourgeois libéraux accomplissent une série d'actes hors du commun, et leur histoire éclaire la vie politique d'un jour nouveau. Jean Moulin est l'emblème d'une génération de clubs civiques qui s'est épanouie entre 1958 et 1966. Par sa vitalité, ce mouvement met en question l'image tocquevillienne du déficit associatif français. Jean Moulin illustre aussi la résurgence de l'héritage de 1789 et de la Résistance dans la lutte contre la guerre d'Algérie. Socialement dominants, les clubistes subissent la politique algérienne du pouvoir comme une oppression. L'État, qu'un tiers d'entre eux sert, porte atteinte à leur image de la République. Leur riposte participe de l'intervention des intellectuels de gauche. Mais, sans publicité, ils mènent une action plus originale à l'intérieur de l'État, en suivant certaines des lignes de fracture qui le cisaillent. L'image de l'exécutif fort, appliquée à la République gaullienne, s'en trouve ici révisée. Le Club est également porteur d'une utopie démocratique qu'il appelle le " civisme républicain ". L'idéal d'une démocratie pacifiée fonde son style mesuré. Transcendant les clivages partisans, il veut constituer le " parti du mouvement " en rapprochant les socialistes et les démocrates-chrétiens. Il mise sur l'élection du président de la République au suffrage universel, mais se brise finalement dans le choc des cultures civique et partisane. Après 1965, la IVe République étant enterrée, la guerre finie, et le parti de la gauche non communiste en voie de reconstitution, l'espace ouvert à la fin des années 1950 se referme. Le Club disparaît en 1970, mais son entreprise a mis au jour la vivacité latente de la citoyenneté républicaine dans la société civile. Elle a aussi préfiguré l'émergence de la social-démocratie à la française, qui se manifestera à la fin du XXe siècle.

04/2002

ActuaLitté

Religion

Réconciliez-vous !

Juifs, chrétiens et musulmans ont le même ancêtre – Abraham, Ibrahim – et une bonne partie de leur histoire en commun. Cette histoire commune est le socle sur lequel sont inscrites certaines des plus belles valeurs de l’humanité. Pourtant, au nom de leur religion, les peuples s’entretuent. Chaque jour, l’actualité nous le rappelle. En France, les actes antisémites se multiplient et l’islamophobie se répand. En écrivant Khadija, le premier volume de la trilogie Les Femmes de l’islam, Marek Halter a provoqué de nombreuses interrogations de lecteurs et de lectrices passionnés par la vie la première épouse de Mahomet. Le roman ne peut répondre à toutes. De là est née l’idée de Réconciliez-vous !, plaidoyer pour l’entente. Or on ne peut pas s’entendre si on ne se comprend pas. Si on écarte les questions qui tourmentent aujourd’hui une bonne partie de la société européenne : qu’est-ce qui pousse des musulmans, parfois si jeunes qu’ils sont presque des enfants, à aller faire le djihad ? Quel avenir leur réservons-nous et quel présent leur offrons-nous pour qu’ils choisissent de tout quitter ? Dans une époque où règnent le pessimisme et la désillusion, les religions peuvent proposer quelque chose d’immédiatement positif, un engagement moral qui donne un sens à l’existence. C’est en cela qu’elles sont fortes et qu’elles se sont imposées depuis des siècles. Mais elles sont perverties par la volonté d’anéantissement des extrémistes. Depuis toujours Marek Halter s’oppose, avec beaucoup de courage et de constance, à ceux qui réduisent la dimension universelle de nos différentes cultures au seul rapport de destruction. Parce qu’il est un homme de paix, parce qu’il a inlassablement prôné le dialogue interreligieux, parce qu’il s’est sincèrement attaché à apprendre et à comprendre les trois religions monothéistes, il est celui qui peut dire : «La Bible, le Nouveau testament et le Coran, c’est une histoire universelle qui s’adresse à tous les hommes et à toutes les femmes, c’est la grande histoire de l’humanité.»

02/2015

ActuaLitté

Histoire de France

La question d'Orient sous Louis-Philippe

En 1830, la Grèce obtient son indépendance. L'Empire ottoman aux multiples nationalités est en crise. Les Turcs moribonds sont chassés d'Alger. Cette brillante victoire sur le dey ne sauve pas pour autant le trône de Charles X. Après les Trois Glorieuses (27, 28 et 29 juillet), Louis-Philippe Ier, le roi issu des barricades, hérite de cette conquête qu'il va poursuivre. Les Français se heurtent désormais à la résistance d'Abd el-Kader et à celle du bey de Constantine. Le débat colonial est ouvert par la presse et les députés discutent âprement. Depuis l'Egypte, Méhémet Ali défie le sultan de Constantinople, Mahmud II, et cherche à lui ravir le califat. Les deux hommes s'opposent. Ils se font la guerre en 1832-1833 puis en 1839-1840. La bataille de Nezib le 24 juin 1839 sonne le glas du Vieil Homme malade. Pour Lamartine, "la Turquie est un turban vide". Pour éteindre le brasier, défendre leurs intérêts, protéger les routes commerciales, garantir la sécurité des chrétiens et soucieuses de maintenir l'équilibre européen, les nations interviennent dans la question d'Orient. Dans ces bras de fer, les puissances ont recours à l'espionnage, à la diplomatie, à la politique de la canonnière et à la force militaire terrestre. La Russie exerce une pression de plus en plus forte sur les détroits du Bosphore et des Dardanelles, ainsi que sur la Perse et au Caucase. Se sentant menacée aux Indes, l'Angleterre attaque l'Egypte, rétablit la souveraineté turque au Proche-Orient et envahit l'Afghanistan. Ces rivalités en Asie centrale sont qualifiées de "Grand Jeu" ou de "Tournoi des ombres". Quant à la France, elle se taille la part du lion en Afrique du Nord. Le duc d'Aumale s'empare de la smala d'Abd el-Kader le 16 mai 1843. Bugeaud bat les Marocains sur l'oued Isly le 14 août 1844. La colonisation de l'Algérie permet à la monarchie de Juillet de renouer avec la civilisation romaine. Le lobby africain devient puissant mais au moment de la révolution de 1848, il n'y a pas de place outre-mer pour une "chouannerie orléaniste".

05/2015

ActuaLitté

Science-fiction

Nicolas Eymerich, inquisiteur : Le Château d'Eymerich

1341. Sur ordre secret du Pape, un groupe de cinq dominicains, se surnommant eux-mêmes le Français, le Catalan, le Castillan, l'Allemand et l'Italien, s'apprête à encourir la damnation éternelle afin de porter un coup mortel à l'ennemi héréditaire de la religion catholique. 1369, la peste se répand sur l'Europe. L'inquisiteur Nicolas Eymerich enquête au château de Montiel où s'est réfugié Pierre le Cruel, roi de Castille, assiégé par l'armée d'Henri de Trastamare et les mercenaires de Du Guesclin. Ce château à l'architecture étrange, poisseux labyrinthe flanqué de 10 tours et d'innombrables galeries, se révèle vite être une tanière infâme où les murs tremblent sous la violence des peurs et des haines, où l'impossible mosaïque humaine de villageois chrétiens, de serviteurs juifs et de soldats mahométans n'attend qu'un prétexte pour se disloquer, pour s'enfoncer irrémédiablement dans la folie et la destruction. Jeunes enfants vidés de leur sang, apparitions démoniaques, raclements sordides sous les fondations, murs imprégnés de symboles de la kabbale : la toile des secrets s'épaissit à chaque pas. Eymerich, l'impénétrable inquisiteur, ne craint pas d'affronter la haine, mais peut-être craint-il son sentiment contraire, un sentiment qu'il n'ose nommer et qui l'assaille dans les tréfonds de ce château où se cache le regard serein et déterminé d'une femme juive qu'Eymerich avait, autrefois, soumise à la question, et qu'il ne parvient plus à fuir. Hiver 1944, Le Sturmbannführer des SS Viktor von Ingolstadt, responsable de la sécurité du camp de concentration de Dora, aidé par le professeur Nitsche du bureau du T4, est sur le point de réaliser grâce aux avancées de la science un projet d'une ambition démesurée : la création du soldat allemand du futur, le guerrier parfait, réplique des chevaliers du Moyen Âge. De l'Europe de la peste noire à celle de la peste brune, les temps s'entrecroisent à nouveau sous la plume acide de Valerio Evangelisti. Cette nouvelle enquête de Nicolas Eymerich porte sa quête de vérité au bord d'un abîme sans fond où enfle et remue la haine millénaire.

06/2012

ActuaLitté

Histoire ancienne

La noblesse de l'empire romain. Les masques et la vertu

La noblesse romaine a été souvent considérée comme la mère de toutes les noblesses occidentales et les ouvrages sur la noblesse médiévale commencent classiquement par une référence à l'héritage romain. Cette noblesse romaine (nobilitas) n'est pourtant pas celle que l'on croit : trop d'historiens l'ont confondue à tort avec l'ordre sénatorial. À la fin de la République romaine, la noblesse désignait au contraire un sous-groupe du Sénat, composé des familles patriciennes et consulaires. Il s'agissait d'une notion coutumière et non pas juridique. L'ambition de ce livre est de mettre en lumière le rôle des catégories non statutaires dans la structure sociale romaine. Christophe Badel retrace le destin de ce modèle social au cours des cinq siècles de la période impériale. Groupe défini par l'usage social, non par la loi, la noblesse n'avait pas pour autant des contours flous car une série de marqueurs permettait clairement aux Romains de l'identifier. La gestion du consulat, l'exhibition des masques en cire des ancêtres lors des funérailles, l'affichage des tableaux généalogiques peints sur les murs de l'atrium désignaient concrètement un noble sénatorial au début de l'Empire comme sous la République. Même si ce " modèle républicain " de la noblesse sénatoriale connut des remaniements à la fin de l'Antiquité, son fonctionnement général ne fut guère bouleversé. Il démontra aussi son rôle de modèle en s'implantant dans d'autres milieux et d'autres contextes. C'est en copiant la nobilitas sénatoriale que les empereurs, les notables locaux, les chrétiens élaborèrent leur modèle de noblesse. Ce phénomène de transfert ne fut pas sans affecter le modèle originel, qui connut une certaine érosion dans le nouveau milieu d'accueil. Mais le dynamisme du modèle nobiliaire n'en fut pas moins impressionnant d'autant plus qu'il survécut à l'effondrement de l'Empire romain en Occident (476). Au début du VIe siècle, il demeurait inchangé dans les nouveaux royaumes barbares avant de s'effacer brusquement dans le dernier tiers du siècle, victime de la fusion des élites romaines et germaniques. Une nouvelle aristocratie forgeait un nouveau modèle nobiliaire.

04/2005

ActuaLitté

Religion

Le mariage. Un engagement complexe à vivre avec la sagesse de Dieu

Ce livre s'adresse à tous ceux qui recherchent une sagesse millénaire pertinente pour faire face à la complexité de la vie conjugale. Aucun livre sur le mariage n'est semblable à celui que vous avez en main ! Chrétiens ou sceptiques, mariés ou en réflexion. La culture moderne voudrait nous faire croire que chacun a une âme soeur que l'on découvre sur un coup de foudre, que les sentiments sont l'essentiel d'un mariage réussi, que notre conjoint est là pour nous aider à réaliser notre potentiel, que le mariage a une durée limitée, et que recommencer après un divorce est la seule issue aux problèmes apparemment insolubles. Ces allégations modernes sont fausses. Timothy Keller présente avec l'intelligence qu'on lui connaît les leçons conjugales de la Bible, enrichies de sa longue expérience de pasteur et d'époux. Le mariage est une relation glorieuse qui peut nous rapprocher de Dieu et nous apporter une joie durable. C'est aussi la plus incomprise et la plus mystérieuse des relations. Le mariage est une lecture essentielle pour quiconque veut connaître Dieu au sein du mariage, et aimer plus profondément dans cette vie. Kathy Keller, l'épouse de Timothy, a collaborée à l'écriture de ce livre. C'est donc le fruit d'un couple qui a expérimenté les principes et valeurs bibliques qu'ils soulignent en coeur dans cet ouvrage. Idée cadeau : grâce à sa couverture rigide, sa reliure soignée et son signet, ce livre élégant est aussi une belle idée cadeau de mariage pour vous ou vos amis (croyants ou sceptiques). Timothy Keller a étudié à l'Université Bucknell, à la faculté de théologie Gordon-Conwell et à la faculté de théologie de Westminster. Il est ensuite devenu pasteur, à New York, de l'Eglise presbytérienne du Rédempteur qu'il a implantée en 1989 avec son épouse Kathy et leurs trois jeunes fils. Aujourd'hui, l'Eglise du Rédempteur est régulièrement fréquentée par près de cinq mille personnes. Elle compte de nombreuses églises partenaires et accompagne la naissance de nouvelles Eglises dans les grandes métropoles du monde.

09/2020

ActuaLitté

Religion

La juste autonomie des instituts de vie consacrée

Selon la Traditio canonica, le Pape est protecteur des membres dont la vocation chrétienne est de s'être engagés(es) dans l'état canonique de vie consacrée, selon les trois conseils évangéliques de chasteté, de pauvreté et d'obéissance qui suppose la foi, la charité et la miséricorde. Ces consacré(e)s vivent ainsi le propos de la liberté d'aimer en chrétiens et chrétiennes. Cet état de vie est le plus généralement assumé dans le cadre d'un institut canonique de vie consacrée, ordinairement communautaire. Le Pape Saint Jean-Paul II, en tant qu'il fut le législateur suprême dans l'Eglise catholique romaine de 1978 à 2005, a promulgué le Code de Droit canonique latin de 1983 qui reconnaît le principe canonique de juste autonomie pour chaque institut de vie consacrée (canon 586). Dans l'ecclésiologie du Concile Vatican II (1962-1965), cette juste autonomie est un droit canonique fondamental : de quelle autonomie s'agit-il ? Quels sont ses fondements, ses limites théologiques et canoniques, à la lumière du Concile Vatican II et du Code latin ? Le présent ouvrage précise les éléments fondamentaux de ce droit fondé sur un charisme, un patrimoine propre de chaque institut de vie consacrée (canon 578). Les membres de chaque institut doivent y bénéficier de la liberté suffisante pour répondre à l'appel de Dieu révélé en Jésus-Christ pour tout(e) baptisé(e) à la sainteté. Ce qui suppose que chaque institut bénéficie aussi à la fois de la pleine communion avec toute l'Eglise catholique romaine et bénéficie de la juste autonomie, c'est à dire d'un équilibre institutionnel en référence permanente à ce patrimoine propre de l'institut, patrimoine propre spécifique appuyé sur l'autorité ecclésiale et ses normes théologiques, canoniques et morales. La juste autonomie des instituts implique des devoirs pour ceux-ci, pour l'autorité ecclésiastique, pour tout(e) baptisé(e). Cette coresponsabilité essentielle peut prévenir ou résoudre des mésententes entre tel institut et telle autorité épiscopale. Chaque patrimoine propre d'institut est fondement de juste autonomie, et apporte sa contribution au bien commun pour la communion ecclésiale et pour le monde.

08/2019

ActuaLitté

Histoire internationale

La frontière méditerranéenne du XVe au XVIIe siècle : échanges, circulations et affrontements

Le cadre géographique et chronologique retenu par cet ouvrage collectif le place immédiatement sous les auspices de Fernand Braudel. Comme la fameuse Méditerranée de celui-ci, il semble osciller entre ce qui fait l'unité économique et culturelle du bassin méditerranéen, et ce qui au contraire le divise de façon radicale, essentiellement le conflit entre Islam et Chrétienté. Mais en rassemblant des contributions de spécialistes des deux bords, il tente de connecter des historiographies rarement amenées à se rencontrer. Les affrontements entre Chrétienté et Islam se poursuivent à cette époque, et des références à la croisade ou au djihad sont employées à l'appui de la revendication d'une souveraineté universelle, ou de la légitimation d'une action aux yeux de l'opinion. Mais les conflits internes aux deux camps l'emportent, et amènent à des alliances plus ou moins explicites entre " chrétiens " et " musulmans ", tandis que les échanges commerciaux s'intensifient. La circulation de biens matériels et les transferts de technologie de part et d'autre de la frontière sont attestés, souvent dans un contexte d'opposition sourde ou de compétition. La notion même de frontière se précise alors, à travers l'essor de la cartographie, l'affirmation de la souveraineté des Etats sur les territoires, et la conclusion de traités. L'évolution de l'art de la guerre amène un renforcement des lignes de frontière et du contrôle du centre politique sur les périphéries. Les juristes s'emploient à légitimer l'appropriation de la mer par les Etats à travers la notion " d'eaux territoriales ". Néanmoins, des zones de l'entre-deux demeurent, et offrent des ressources à des spécialistes de l'affrontement aussi bien que de la négociation et de la circulation, dont plusieurs apparaissent dans ce livre en tant que groupes ou individus. Selon une démarche aujourd'hui bien établie chez les historiens, les contributions à ce volume combinent une approche locale et une approche globale, qui s'éloignent des grands déterminismes géographiques et économiques braudéliens. Des fragments de vie peuvent, par leur particularité, révéler un aspect plus vaste et représentatif du type de relations qui s'instaurent alors en Méditerranée, en un temps où course, transport et commerce sont étroitement imbriqués.

10/2014

ActuaLitté

Du XVIe au XIXe siècle

Les images de dévotion en Europe (XVIe-XXIe siècle). Une précieuse histoire

Les objets de dévotion (images, chapelets, statuettes, chemins de croix portatifs...) font partie de la vie quotidienne des chrétiens depuis des siècles. La bibliothèque dominicaine du Saulchoir (Paris) est reconnue comme un point de passage obligé pour leur étude. Sa collection d'images de dévotion, qui compte plus de 200 000 pièces classées, constitue un corpus majeur dans ce domaine encore peu étudié. Depuis la recherche pionnière d'Adolf Spamer en 1930 et, beaucoup plus tard, l'exposition sur Un siècle d'images de piété, 1814-1914 organisée au Musée-galerie de la SEITA en 1984, ce corpus et d'autres collections ont commencé à être défrichés. Mais il manquait une confrontation des diverses approches de ces images et un bilan ouvrant des pistes de recherches, à l'exemple des catalogues d'exposition réalisés à Piombino. Pour combler cette lacune, un colloque international, "Précieux souvenirs : histoire de l'imagerie de dévotion en Europe", organisé par la bibliothèque du Saulchoir en collaboration avec l'Académie des Inscriptions et Belles-Lettres, s'est tenu à Paris les 21 et 22 novembre 2019. Ce volume rassemble les contributions des intervenants à ce colloque, qui a accordé une large place aux collectionneurs et tracé de riches perspectives. Après un rappel de l'intérêt manifesté par l'ordre des Prêcheurs pour les images de dévotion, il offre un aperçu des recherches portant sur la création, l'édition et la diffusion en France de ces images, mais aussi sur leur iconographie et les courants artistiques qui les ont illustrées, sur la place qu'y tient l'histoire et sur leurs usages, y compris dans le monde protestant. Si la France occupe une place privilégiée dans ces études, plusieurs spécialistes élargissent notre regard en se penchant sur la production des images de dévotion en d'autres pays européens : l'Allemagne, l'Espagne, l'Italie, les Pays-Bas, la Pologne. Un volume essentiel pour mieux mesurer la diversité inattendue de ces images et leur fonction dans la société, et ainsi mieux cerner certains aspects du christianisme vécu en Europe du XVIe siècle à nos jours.

09/2021

ActuaLitté

Histoire internationale

L'Occident et l'Afrique (XIIIe-XVe siècle). Images et représentations

Avant les grands voyages du XVe siècle, les peuples du bassin méditerranéen, dont l'axe recoupe l'Europe occidentale, se considèrent comme les habitants du centre de la terre. Ils imaginent les autres à travers des schèmes hérités pour la plupart de l'antiquité grecque, latine et judéo-chrétienne. Dans les marges du Sud il y a l'Afrique, et l'Ethiopie qui désigne globalement le "Pays des Noirs". De connaissances géographiques encore sommaires, on déduit l'idée que la zone méridionale est exposée au soleil, ce qui la rend en partie inhabitable. Quant à la partie viable de l'Ethiopie, elle abrite des êtres étranges et monstrueux : c'est le pays des Ethiopiens, "les hommes à la face brûlée". Chez les encyclopédistes, les mathématiciens et les philosophes, comme dans la plupart des écrits à caractère populaire de la période médiévale, l'examen des textes fait apparaître une double tradition. La première, minoritaire, idéalise le "Pays des Noirs" et fait de l'Ethiopie un pays paré de nombreuses vertus. Ses habitants sont décrits comme des hommes de justice et de sagesse. A l'époque des Croisades, le monde occidental imaginera même un personnage singulier, le prêtre Jean, auquel les chrétiens projettent de s'allier pour combattre l'Islam. Dans l'ensemble, cependant, ce sont les préjugés défavorables à l'Afrique et à ses habitants qui dominent la pensée et l'imagerie du Moyen-Age. Selon cette tradition les Noirs appartiennent à la lignée de Cham, le fils maudit de Noé, et sont de ce fait destinés à la servitude. Leur couleur, associée à l'obscurité et au mal dans le vieux fond de l'inconscient collectif occidental, renvoie aux forces de l'ombre et de l'enfer, et donne lieu aux représentations les plus insolites. Les premiers voyageurs qui, au XVe siècle, visiteront la côte ouest-africaine emporteront ces images avec eux. De là découlent pour une grande part, comme le suggère l'étude de François de Medeiros, le comportement dominateur et les attitudes qui sont à l'arrière-plan de la traite négrière puis de l'entreprise coloniale, ainsi que sans doute encore aujourd'hui les préjugés raciaux qui animent le tréfonds de la mentalité occidentale vis-à-vis des Africains.

11/1985

ActuaLitté

Critique littéraire

Le Poëte et la Bible. Tome 2, 1945-1955

" Avec ce deuxième volume s'achève la publication des commentaires bibliques de Claudel, cette longue méditation commencée dans les années trente, qui ne prend fin qu'avec sa vie, lorsqu'il s'interrompt au milieu d'une phrase de son nouveau commentaire d'Isaïe, peut-être le jour même de sa mort, le 23 février 1955. On retrouve dans ces études, toutes parues après la guerre, les même thèmes que dans les précédentes : le roman ou le drame ou l'épopée de la Création, celui du combat de la Femme, Vierge, Marie, Sagesse, contre Satan, le Fils rebelle, combat qui doit se terminer par le triomphe de Dieu, génial metteur en scène, dans l'Apocalypse. Une grande nouveauté cependant : ce combat extraterrestre est repris par l'aventure humaine, qui n'est autre que l'Histoire sainte, et, plus profondément, dans le cœur de chaque homme qui a le devoir de faire naître en lui un nouveau Christ. Les textes du premier volume, parus avant la guerre, ont été lus par un vaste public et demeurent relativement connus. Ceux que nous republions aujourd'hui ont pâti des difficultés de la vie quotidienne dans un pays occupé à panser ses plaies, et, plus encore peut-être, de l'évolution des mentalités. Claudel en a souffert, qui disait : " L'Evangile d'Isaïe. Pourquoi est-ce que j'ai écrit tout cela, que Dieu m'a commandé, tout cela que personne ne lit, à quoi personne ne s'intéresse, encore moins les chrétiens et les prêtres que les autres ? Tu autem, Domine ! " Ce sont donc des œuvres pratiquement inconnues, même des claudéliens, que nous avons voulu tirer de l'oubli pour y faire découvrir un nouveau " paquet de mer poétique ", comme disait Thibaudet parlant de Tête d'or. Plus peut-être que les thèmes que nous venons d'énumérer, plus que l'émouvante introduction des souvenirs personnels, on admirera dans nombre de ces pages l'écriture éblouissante d'un écrivain libéré de toute convention, qui joint à une facture parfois toute mallarméenne (la description de la grande rosace de Notre-Dame) l'enthousiasme lyrique du croyant en possession, désormais définitive, du sens. " Michel Malicet.

05/2004

ActuaLitté

Exégèse

Les racines juives de Marie. Dévoiler les mystères de la mère du Messie

"Qu'est-ce que la Bible enseigne réellement au sujet de Marie, la mère de Jésus ? Ce livre est écrit pour quiconque, un jour, s'est posé une telle question". Elevé dans une famille catholique du sud de la Louisiane (Etats-Unis), Brant Pitre met le doigt sur les impensés de sa propre foi à l'âge de 15 ans, lorsqu'il se trouve confronté aux questions avisées de l'entourage de sa future épouse, fille et petite-fille de pasteurs évangéliques. On l'interroge sur les statues dans les églises catholiques, sur le baptême des enfants, sur le purgatoire, sur les saints, le pape, l'eucharistie... et la Vierge Marie. Ouvrant la Bible, bouleversé de se voir accuser "d'idolâtrie" , le jeune Brant ne trouve pas les affirmations claires qu'il espérait, attestant l'immaculée conception de Marie, sa virginité ou encore son assomption. "Au contraire, je découvrais combien le Nouveau Testament était silencieux sur Marie. Et le peu qui était écrit à son sujet suscitait plus d'interrogations que de certitudes. [... ] C'est ainsi que tout a commencé. ". . Dans ce livre, paru en 2018 aux Etats-Unis et devenu un bestseller, Brant Pitre apporte les réponses qu'il a patiemment cherchées. Du jardin d'Eden au livre de l'Apocalypse, l'auteur mène le lecteur dans une passionnante enquête. S'appuyant sur l'Ancien et le Nouveau Testaments, ainsi que sur les écrits des chrétiens de l'Antiquité, il démontre avec rigueur combien la foi catholique au sujet de Marie est ancrée dans la tradition biblique, qui voit en Marie toujours vierge la nouvelle Eve, la Mère de Dieu et la Reine du Ciel. Brant Pitre est docteur en théologie, diplômé de l'université américaine Notre-Dame, spécialiste de l'étude du Nouveau Testament et du judaïsme ancien. Auteur de livres à succès, notamment Jesus and the Jewish Roots of the Eucharist (Image, 2011) et The Case for Jesus (Image, 2015), non traduits en français, ce père de cinq enfants est professeur d'Ecriture sainte à la faculté de théologie de l'Augustine Institute, dans le Colorado.

06/2023

ActuaLitté

Vie chrétienne

Pack Petit Groupe Les valeurs essentielles

Il y a une crise de confiance de nos contemporains occidentaux vis-à-vis de la Bible. Les concepts de post-sécularisme, post-modernisme et post-vérité qui caractérisent notre société actuelle induisent une méfiance dans la population française, un rejet et une indifférence à tout ce qui touche à l'Evangile. Le concept du Petit Groupe permet de prouver la pertinence et la modernité de la Parole de Dieu en s'appuyant sur des préoccupations quotidiennes (ici la question des valeurs). L'objectif du Petit Groupe n'est pas de montrer que la Bible est un livre rempli de belles valeurs, mais de montrer la pertinence de son propos. Au travers de chaque valeur, et chaque texte choisi, l'Evangile est progressivement annoncé. Une fois convaincus par le texte biblique sur les valeurs, les invités non croyants des Petits Groupes accordent aussi leur intérêt, voire leur confiance à l'Evangile. Cette adhésion est fortement facilitée par les chrétiens du groupe qui incarnent cet Evangile dans leur vie de tous les jours. Nos contemporains vivent un certain paradoxe. Ils appartiennent déjà à des petits groupes dans des cadres amicaux, sportifs, associatifs, mais dans le même temps, les relations y sont souvent superficielles et les questions de fond y sont rarement abordées. Le Petit Groupe répond au besoin d'appartenance à un groupe dans lequel nous sommes en confiance et où l'on peut être soi-même, tout en permettant de traiter des questions profondes. Contenu théologique de l'outil : Les valeurs Cet outil permet de réaliser 9 rencontres sur 9 valeurs. Chaque valeur est discutée à l'aide de petits jeux, témoignages et vidéos. Pour chaque valeur, on découvre un passage de la Bible qui alimente la discussion : L'amour : 1 Corinthiens 13 : 1-7 La confiance : Matthieu 6 : 25-34 Le pardon : Matthieu 18 : 21-35 L'encouragement : Jacques 3 : 1-18 La sagesse : Matthieu 7 : 21-27 La patience : Colossiens 3 : 12-15 Le respect : Exode 20 : 1-17 Le don de soi : Romains 5 : 6-11 La justice : Luc 15. 11-32

10/2021

ActuaLitté

Beaux arts

La revue "L'art sacré". Le débat en France sur l'art et la religion (1945-1954)

Cet ouvrage fait écho aux débats très vigoureux qui ont habité le XXe siècle, sur les rapports entre la foi et la pratique religieuse et leur expression artistique. Née dans le catholicisme du XIXe siècle, relayée par quelques cénacles au début du XXe siècle, cette question a suscité dans la France de l'entre-deux-guerres une floraison de vocations - soutenues par les théories de Jacques Maritain ou de Maurice Denis - d'artistes " chrétiens " qui ambitionnaient de réaliser pour l'Eglise des oeuvres inscrites dans l'art de leur temps. Le surgissement, en 1950, très médiatisé, des églises d'Assy, de Vence et d'Audincourt, conçues ou ornées par de très grands artistes, donna une considérable audience à la question d'un art " sacré " contemporain. La revue L'Art sacré se situe au coeur de cette histoire. Fondée en 1935 par Joseph Pichard, passée aux Editions du Cerf en 1937, son orientation principale fut le fruit du travail de deux dominicains d'exception, Marie-Alain Couturier et Pie-Raymond Régamey. Durant les années décisives qui suivirent la Seconde Guerre mondiale et qui précédèrent le concile Vatican II, ils défendirent l'idée de la nécessité d'accueillir dans l'Eglise des oeuvres de haute spiritualité issues de l'art des grands créateurs. Cela heurtait aussi bien les tenants de l'art dit de " Saint-Sulpice ", que ceux qui prônaient un art " moyennement " moderne. La " Querelle " qui en résulta enflamma une large part de la société. L'ouvrage retrace l'histoire de la revue, et la complète de dossiers monographiques sur les pères Couturier et Régamey, sur la Commission d'art sacré de Besançon (ses membres, son action), et sur les lieux qui nourrirent la dispute : la Sainte-Baume, Assy, Vence, les Bréseux, Audincourt, Ronchamp. La présentation et l'analyse des débats et des réponses de l'institution mettent en évidence leurs enjeux profonds et soulignent leur actualité. Un index permet de repérer les auteurs et les articles de la revue ; il est complété par la présentation des principales personnes citées. Une partie documentaire illustre quelques-unes des dimensions - didactiques et esthétiques - de cette riche revue et donne aussi l'occasion de voir les visages des acteurs majeurs de l'histoire.

06/2010

ActuaLitté

Religion

L'apôtre Thomas et le prince Ying (Kong Wang Shan). L'évangélisation de la Chine de 64 à 87

Kong Wang Shan littéralement " Mont du Prince Duc " : un nom qui restera comme celui d'une des plus grandes redécouvertes du XXIe siècle. Situé près de Lianyungang et du port chinois du Ier siècle, ce lieu surplombe la route qui conduit aux capitales de l'Empire des Han : Xi'an et Luoyang. Là, un ensemble de bas-reliefs de plus d'une centaine de personnages a été sculpté en l'an 70 de notre ère, selon une datation précise fondée sur des documents de l'Empire. Ce livre, prenant appui sur les travaux archéologiques chinois, et présentant le résultat des études du groupe multidisciplinaire international que l'auteur a coordonné, constitue la première étude systématique de la frise de Kong Wang Shan. Remettant en question l'attribution bouddhiste ou taoïste qui était retenue jusqu'à présent, sur la hase d'une analyse à la fois trop partielle et discordante, il montre qu'une interprétation cohérente et complète de toutes ces figures devient possible, dès lors que l'on prend en considération le judéo-christianisme et la culture parthe. Cela conduit l'auteur à défendre la thèse suivante : le thème de la frise est la prédication évangélique initiale de l'apôtre Thomas. Venu en Chine par la mer, depuis le sud de l'Inde, à la demande de l'empereur Mingdi, il a été accueilli par le Prince Ying. Cette thèse n'est provocatrice qu'en apparence : les traditions indo-mésopotamiennes des " chrétiens de saint Thomas " et celles d'Arménie ont toujours évoqué ce séjour de l'apôtre en Chine, peu d'années avant son retour et son martyre en Inde. L'intérêt de Kong Wang Shan pour l'histoire du premier siècle n'en ressort que plus fortement, puisque cette frise est sans aucun équivalent archéologique ou littéraire, notamment en ce qui concerne la fondation d'une Eglise apostolique. Frise, calvaire, église, baptistère, lieux de formation de la hiérarchie, tout cela permet d'éclairer bien des textes jusqu'alors incompris. A l'apogée de la grande dynastie chinoise Han, se révèle l'influence bénéfique du succès de la prédication de l'apôtre Thomas.

12/2012

ActuaLitté

Histoire internationale

Le Wasat sous Moubarak. L'émergence contrariée d'un groupe d'entrepreneurs politiques en Egypte

Légalisé le 19 février 2011, au lendemain de la révolution égyptienne, le Wasat a une histoire qui remonte à 1996, lorsqu’une poignée de jeunes Frères musulmans dissidents ont cherché à créer un parti politique moderne, ouvert aux femmes et aux chrétiens. Cet ouvrage, publié avec le soutien de Sciences-Po Lyon et du laboratoire Triangle (UMR 5206 du CNRS), revient sur les quinze années durant lesquelles ce parti est demeuré cantonné à un entre-deux juridique, qui lui barrait l’entrée de la scène politique légale. Cette situation illustre les blocages qui ont marqué l’Egypte durant cette période correspondant à la seconde moitié du règne de Hosni Moubarak. Les membres du Wasat y sont appréhendés comme un groupe d’entrepreneurs politiques, désireux de devenir des politiciens professionnels, mais contrariés dans cette ambition par le corset juridique établi par le régime pour encadrer la vie politique. Cherchant à se spécialiser dans l’activité politique, et tournant en conséquence le dos aux volets caritatifs et religieux de l’action des Frères musulmans, les fondateurs du Wasat s’inscrivent dans une logique post-islamiste, en ceci qu’ils ont renoncé au projet globalisant qui sous-tend l’idéal de l’Etat islamique. Tenus à l’écart de l’arène politique, ils mettent ce temps à profit pour renforcer leurs liens avec les intellectuels du "nouveau courant islamiste", et puiser dans la production idéologique de ces derniers de quoi alimenter leur propre offre programmatique, dans l’optique d’une libéralisation à venir du marché électoral. Parallèlement, ils agissent de concert avec les autres forces de l’opposition pour tenter de contraindre le régime à davantage d’ouverture, notamment lors de l’épisode de contestation orchestré par le mouvement Kefaya à l’approche des élections de 2005. Basé sur une enquête de terrain et l’analyse du discours des acteurs étudiés, cet ouvrage décortique les relations que le Wasat entretient avec son environnement, et met en évidence l’évolution qu’il a connue au cours de ces quinze années, tant dans la composition de ses organes directeurs que dans le contenu de son offre programmatique. Ce faisant, il ouvre également des pistes à la compréhension des changements politiques survenus en Egypte depuis janvier 2011.

02/2013

ActuaLitté

Religion

Eglise locale et crise africaine. Le diocèse de Dakar

Le monde africain, on le sait, offre une grande diversité d'aspects et de visages. Cette diversité se trouve encore accrue par les difficultés de la communication à travers le continent : pas facile d'échanger et de s'informer, aujourd'hui encore, de Dakar à Bangui ou Dar es-Salaam ! Et pourtant, au dire de Léon Diouf, " il y a cependant assez de similitude entre pays d'Afrique noire pour qu'une bonne part de ce qui se passe dans un pays en matière de crise se retrouve, mutatis mutandis, dans les autres pays. Le témoignage recueilli à partir d'un seul pays peut servir à ancrer la réflexion dans la réalité africaine la plus profonde. " L'ouvrage qu'il nous offre aujourd'hui le démontre avec clarté et sans contestation possible. Au Sénégal comme ailleurs en Afrique, la crise que connaît l'ensemble du continent, avant d'être économique ou politique, est d'abord culturelle et donc religieuse, car les deux termes, ici du moins, ne sont pas séparables. Mais chaque pays a sa personnalité propre. Au Sénégal, l'omniprésence d'un islam auquel adhèrent 90 % de la population pose évidemment à l'Eglise locale une question majeure. Comment pourrait-elle bien ignorer la nécessité d'un dialogue où musulmans et chrétiens, dans le respect mutuel de leurs convictions croyantes, travailleraient ensemble à la construction d'une société nouvelle ? Par conviction profonde, largement nourrie par l'apport d'un long séjour en Inde où il a élaboré ce livre, sous la direction d'un maître en la matière, le jésuite Michaël Amaladoss, Léon Diouf plaide avec ferveur pour un vrai dialogue interreligieux en terre sénégalaise. Il le fait avec tant d'ouverture d'esprit et de cœur que ses compatriotes et amis musulmans devraient y être fort sensibles, car à Dakar tout au moins, on ne parlait pas de l'islam en ces termes, il y a de cela quarante ou cinquante ans. Avec bonheur, ce beau livre ouvre un chemin de dialogue et de fraternité que beaucoup, au Sénégal et ailleurs, sauront reconnaître, et espérons-le, emprunter. R.L.

06/2001

ActuaLitté

Critique littéraire

L'atelier du roman N° 86 : Dickens : quand les romanciers méritaient le peuple

La réalité pour Dickens n'est pas une utopie fabriquée mais une fête, de préférence fête de Noël, une combinaison heureuse de rites chrétiens et païens, à laquelle participent riches et pauvres, saints et pécheurs, crédules et libertins, débonnaires et méchants, généreux et mesquins, l'humanité entière. Lambros Kampéridis. Une des questions que pose Dickens est de savoir ce qu'il appartient à un adulte de faire lorsque la charge d'un enfant lui est dévolue. Cet enfant n'est pas le sien et souvent l'absence de liens de sang demeure secrète. Thomas Pavel. Ce qui fait la singularité du Mystère d'Edwin Drood réside, à mes yeux, dans l'examen proposé de sa carrière par l'assassin lui-même à la fin, quand il découvrirait la superfluité du meurtre pour réaliser son but. Julian Evans. A vrai dire, aucun personnage de David Copperfield n'est vraiment ordinaire, aucun groupe, aucune famille. Que leur singularité soit attachante ou inquiétante, elle met un voile d'obscurité sur les êtres et rend difficile pour David la tâche de comprendre le monde qu'il découvre. Reynald Lahanque. Dans Le Village évanoui, Bernard Quiriny dévoile l'anatomie d'un échec, celui d'une société qui peine à se faire une image d'elle-même ou qui refuse de la regarder. Myrto Petsota. Chez Nodier, c'est précisément l'observation des fous qui permet de saisir la face cachée de cette philanthropie, associée au culte de la perfectibilité et du progrès ainsi qu'à une conception rigide, pour ne pas dire rigoriste du bien. Emilie Richard. Alors qu'en khâgne on cherchait à nous imposer une lecture purement formelle des oeuvres romanesques, desquelles pas le plus petit soupçon de vérité ne devait émaner [...], René Girard me sortait de ce caveau où l'on se cognait avec désespoir. Jean-Marc Bastière. Pourquoi Charles, l'esprit du temps de La Fête de l'insignifiance de Milan Kundera, envisage-t-il de mettre en scène (sur la scène du jardin de Luxembourg) une farce sur Staline pour le théâtre de marionnettes ? Sylvie Richterova.

06/2016

ActuaLitté

Religion

Les Eglises slaves. Des origines au XVe siècle

La présente série est composée d'ouvrages à but pédagogique : outils d'information et instruments de travail sur tout sujet historique dont l'intérêt, à un titre ou à un autre, peut avoir valeur d'actualité. Nombreux sont ceux qui seront intéressés par de tels dossiers, faciles d'accès mais dotés de l'équipement voulu pour aller loin dans une enquête donnée. Chaque ouvrage est conçu sur un modèle sensiblement unifié : un texte magistral simple occupe la page de droite, sur deux colonnes ; une citation ou document figure en vis-à-vis sur la page de gauche. Cette organisation synoptique n'est pas rigide : elle connaît les modulations réclamées par le thème étudié ou voulues par l'auteur. On a donc mis l'histoire du christianisme à la portée de tous, comme terrain d'exploration culturelle et religieuse, certes, mais aussi et surtout comme lumière opportune pour bien des problèmes et questions qui se posent aujourd'hui. Cet ouvrage montre d'abord comment les peuples slaves, participant dès lors pleinement à une Respublica christiana, ont fait leur entrée dans la communauté des Etats chrétiens, entre la fin du IXe s. et l'an Mil. Au XIIIe siècle seulement - avec la double poussée, vers l'Est, des peuples germaniques et des cités italiennes, vers l'Ouest, des Tatars-, la chrétienté de l'an Mil se fractura et s'érigea en deux universalismes antagonistes,autour de Rome et de Constantinople. Les peuples slaves se trouvèrent alors répartis de part et d'autre d'une frontière suivant exactement la ligne de partage de ces deux universalismes : le romain, avec les Slaves de l'Ouest, Croates, Moraves, Polonais et Tchèques, réunis par une vie culturelle d'expression latine ; le slavo-byzantin, avec les Bulgares, les Russes et les Serbes dont la culture se développa à partir du slavon et dans l'alphabet cyrillique. Cette division a perduré en dépit des avatars de l'histoire. La chute de Constantinople permit seulement à l'Eglise russe de développer l'idéologie "Moscou, troisième Rome". Les événements qui ont agité récemment l'Europe centrale et orientale ont révélé combien les églises et les temples étaient bien les lieux où s'étaient conservées les identités culturelles et nationales des peuples slaves.

06/1991

ActuaLitté

Sciences politiques

Le Congrès des Proscrits. Congrès de la Paix & de la Liberté, Lausanne 1869

Jules Barni, Ferdinand Buisson, Jules Ferry, Edgar Quinet, Jules Simon, Victor Hugo, etc, figurent parmi les orateurs de ce Congrès. Tenu à l'avant-veille de l'insurrection du peuple de Paris, tandis que tout ce qui pensait s'était réfugié loin de France, ou vivait retiré en de lointaines provinces, le Congrès de Lausanne fut une tentative de rassembler tout ce que l'Europe comptait de forces républicaines. Bien des difficultés se présentaient : entre pacifistes chrétiens et socialistes libertaires, entre partisans de la lutte armée et même de certaines guerres, visant à supprimer le despotisme, entre encore quelques apôtres du libéralisme économique et celles et ceux qui n'en voulaient pas. La plus fertile, en tout cas à mes yeux, consistait dans l'évaluation des bienfaits ou méfaits possibles, de la centralisation, tant politique qu'administrative. Si la présence de Victor Hugo, d'Edgar Quinet et de tant d'autres est remarquable - mille pardons d'avoir centré la page de couverture sur les proscrits, les accueillants ayant assurément joué un rôle immense, mais d'une nature par définition différente - le point d'orgue de ce Congrès me paraît être le discours d'un jeune homme, qui devait devenir le maître d'oeuvre de l'école laïque, et l'artisan de la laïcité française : Ferdinand Buisson. Ce jugement pourrait paraître subjectif, si le Congrès n'avait aussitôt décidé de diffuser le texte de ce discours en 100. 000 exemplaires. Félix Pécaut, celui de ses amis qui en fut le plus proche, n'écrivit-il pas un jour de Buisson : "il restait en lui un fond incoercible de penseur libertaire" ? Ce Congrès fut aussi une page considérable de l'histoire de la Libre-Pensée, comme à peu près tous les grands noms qui y figurent en furent des membres éminents. L'éditeur dédie cette réédition - en fait un rêve depuis des années - à ses amis Christian Eyschen, Vice-Président de la Fédération Nationale de la Libre-Pensée, et Jomy Cuadrado, peintre, sculpteur, tailleur de pierre, descendant de républicains Espagnols - qui furent, en un autre temps - des proscrits à leur tour. C'est à Jomy qu'il doit l'illustration de couverture, une oeuvre originale qu'il fit, pour parler de la guerre...

11/2016

ActuaLitté

Histoire internationale

Le roi Henri VIII et ses deux Thomas

Replongeons aux années 1500 en Angleterre. Henri VIII est devenu roi après le décès précoce de son frère aîné Arthur Tudor. S'il ne peut être comparé à Néron ou à Paul de Tarse, chacun voulant bâtir une nouvelle cité et élargir l'assiette des chrétiens, il fut un grand roi, avec ses défauts et ses qualités. En effet, il rendit l'Angleterre singulière par l'anglicanisme avec à la base de multiples mariages, leurs séries de ruptures iconoclastes et le schisme avec l'Eglise catholique. Pour marquer son histoire, il eût fallu être ambitieux ; non pas à la manière du mythe grec, mais à la manière du héros romain. Cette ambition reposa sur des relations complexes avec deux de ses conseillers aux ascensions spécifiques et au sens du service royal atypiques. Thomas More et Thomas Cromwell sont ces deux hautes personnalités. Au fond dans cette fresque historique, nous revenons sur des faits réels, emprunts d'imaginaires pour replonger le lecteur dans les sensibilités et les curiosités d'une époque qu'on prétendrait révolue ; et pourtant, il s'agit bel et bien des nôtres. Elles nous concernent tous et nous invitent à méditer sur ce que peut être la vie politique et les relations qu'entretiennent ceux qui dirigent et ceux qui accordent leurs suffrages. Il s'agit moins de décaper les faiblesses, les intrigues royales et partisanes, la place de l'esprit libre en politique ou dans une équipe ministérielle, les courtisaneries, les mesquineries, les décapitations, l'excitation de la foule et les coups bas, laideurs propres à toute cour que de relever la loyauté au dirigeant, la foi en ses idées, les craintes de déchéance d'une épouse et l'audace d'une jeunesse de porter haut les rêves de justice, de solidarité, de dévouement et du sens de l'abnégation. Le contexte s'y prête sans doute. Au fond, le message de Thomas More, simple est double et s'oppose bien à celui de Nicolas Machiavel : un homme doit toujours rester fidèle à ses principes et accepter le sort ; les dirigeants doivent aimer leur peuple gratuitement et tendrement.

11/2015

ActuaLitté

Religion

Etre l'Eglise là où c'est difficile. Comment l'Eglise locale est une source de vie pour les pauvres et les démunis

Il est impossible de soulager la pauvreté, à son sens large, en dehors de l'Eglise locale. Depuis quelques années, les chrétiens évangéliques semblent s'engager de plus en plus dans la lutte contre la pauvreté. Toutefois, cet intérêt renouvelé pour le soulagement de la pauvreté est voué à l'échec s'il n'est pas fondé sur l'Eglise locale, le moyen établi par Dieu pour attirer les opprimés dans une relation transformatrice avec lui. Accentuant la priorité de l'Evangile, Mez McConnell et Mike McKinley, deux pasteurs oeuvrant dans des ministères fructueux auprès des pauvres, offrent des conseils bibliques et des stratégies pratiques pour l'implantation, la revitalisation et la croissance des Eglises là où c'est difficile, que cela soit dans nos propres communautés ou ailleurs dans le monde. "Je prie que ce livre inspirant et convaincant encourage les autres à oeuvrer pour l'avancement de l'Evangile dans les endroits où il n'y a à ce jour aucun témoin". MARK DEVER, pasteur principal de Capitol Hill Baptist Church, Washington, DC ; président de 9Marks "Etre l'Eglise là où c'est difficile arrive à point et enseignera la nouvelle génération à prendre au sérieux l'avancement de l'Evangile et l'implan- tation d'Eglises dans les milieux et les contextes difficiles". J. LIGON DUNCAN III, président et PDG du Reformed Theological Seminary, Jackson, Mississippi "Enfin ! Un livre qui aborde l'aspect crucial de la mission de l'Evangile et qui est saturé des Ecritures, centré sur l'Evangile et axé sur l'Eglise. Etre l'Eglise là où c'est difficile est un cadeau pour l'Eglise". JARED C. WILSON, directeur marketing stratégique au Midwestern Baptist Theological Seminary AUTEURS MEZ MCCONNELL (B. A. , Moorlands College) est le pasteur principal de Niddrie Community Church à Edimbourg, en Ecosse. Il est le fondateur de 20Schemes, un ministère dévoué à l'implantation d'Eglises centrées sur l'Evangile dans les quartiers de logements sociaux d'Ecosse. MIKE MCKINLEY (M. Div. , Westminster Theological Seminary) est le pasteur principal de Sterling Park Baptist Church à Sterling, en Virginie.

04/2019

ActuaLitté

Histoire internationale

Politiques de Thomas Sankara et de Blaise Compaoré. Et enseignements de l'Eglise catholique

Du 7 novembre 1982 au 31 octobre 2014, pendant 32 ans, de jeunes officiers ont instauré un régime de terreur dans leur pays, d'abord appelé Haute-Volta et ensuite Burkina Faso. Pendant toute cette période, le régime de terreur n'a fait que changer de nom : Le Conseil national du peuple (CSP), le Conseil national de la Révolution (CNR), le Front populaire (FP), la IVe République. C'était le même esprit du mal qui animait les responsables : les "quatre chefs historiques", ensuite Thomas Sankara et après Blaise Compaoré. Ces responsables étaient influencés par l'idéologie marxiste-léniniste sous la conduite d'un parti clandestin, le Parti africain de l'indépendance (PAI). Au cours des 32 ans, ils ont violé les droits humains (plus de 300 crimes de sang extrajudiciaires impunis, plus de 5 000 fonctionnaires mis à la retraite d'office...), commis des crimes économiques, menti au peuple, commis des injustices à travers les Tribunaux populaires de la révolution (TPR) en condamnant plus de 700 innocents... "Le premier assassinat politique de notre histoire" est survenu en novembre 1982, avec le meurtre du lieutenant-colonel Badembié Nézien, en présence de Thomas et de Blaise. L'assassinat des "7 conjurés" du 11 juin 1984 a été organisé par Thomas Sankara. L'auteur du présent ouvrage a été témoin de certaines exactions citées plus haut. Il en a été une victime. La publication de ce livre est pour lui la réalisation d'un rêve : l'expression d'un devoir de vérité et de mémoire. C'est aussi un acte de foi et un engagement dans la nouvelle évangélisation. Il affirme que Thomas Sankara était impliqué dans certains crimes de sang et économiques. Il a brisé la carrière de milliers de fonctionnaires. L'auteur conclut que ce qu'on dit de Thomas Sankara n'est qu'un mythe : Sankara est un homme intègre, un croyant, un héros... Dire que Thomas est un héros est une imposture ! Après avoir refusé de s'engager dans le marxisme-léninisme et dans les sectes, l'auteur respecte le choix des Burkinabè qui se sont fourvoyés dans ces voies. Mais il dénonce la double appartenance surtout des chrétiens.

06/2015

ActuaLitté

Religion

Famille, mariage, sexualité dans une perspective chrétienne. Documents du Synopde des diocèses allemands (1971-1975)

Le 26 septembre prochain s'ouvre le Synode romain. Il étudiera "la mission de la famille chrétienne dans le monde contemporain" . Pour le préparer, une consultation lancée auprès des communautés chrétiennes et des mouvements a trouvé un large écho dans notre pays. Certains en ont été étonnés, à tort. En effet, la, famille et le mariage tiennent toujours une place de choix dans l'Eglise et la société. Dans la rencontre des Eglises particulières appelées à vivre ce temps privilégié de synodalité, il est heureux et important que les membres du Synode puissent connaître les efforts réalisés par telle ou telle Eglise locale. Monseigneur Bernard Franck, qui nous avait déjà permis d'entrer dans l'immense travail et dans l'espérance du Synode commun des diocèses allemands nous présente ici, avec son habituelle précision et son souci méticuleux de vérité, le dossier qui a été le plus difficile, puisqu'il a failli, selon les dires de l'auteur, faire chavirer tout le Synode. Le lecteur français trouvera bien des analogies entre ce qui s'est péniblement cherché dans le Synode et hors du Synode commun des diocèses allemands. Il ne sera pas surpris d'y rencontrer les questions qui, de façon brûlante, ont émergé de la consultation réalisée auprès des... chrétiens de France à l'occasion du Synode romain. L'Eglise d'aujourd'hui, comme celle d'hier et de toujours, ne saurait, sous peine de n'être plus elle-même, abandonner sa mission prophétique. D'aucuns pourraient dire que des tâches plus urgentes seraient à résoudre en priorité. Comme l'écrit en sa conclusion l'auteur de cet opuscule, il est bon de prendre conscience au contraire que "l'avenir du monde est conditionné pour une part importante par l'avenir de la famille et du mariage de ce que les hommes feront de ces deux piliers de la société et de la convivialité humaines" (p. 195). On ne peut que se réjouir de ce que les pays francophones puissent, en ce domaine bénéficier du travail si sérieux et si stimulant des diocèses allemands. En fait, ce livre nous met déjà en pleine synodalité. Comment ne pas nous en réjouir et en remercier très fraternellement le traducteur et le commentateur ?

01/1980

ActuaLitté

Religion

Evangile selon Saint Luc

Le troisième évangile a été universellement reçu dans l'Eglise primitive comme l'oeuvre du médecin et disciple de saint Paul, appelé Luc. Jamais le fait n'a été contesté et dès la fin du IIe siècle les affirmations explicites attestent l'unanimité de l'adhésion à cette attribution. Le Canon dit "de Muratori", qui nous transmet l'écho de la tradition de l'Eglise Romaine, est pleinement d'accord sur ce point avec les témoignages des Eglises d'Occident et d'Orient, tels que nous les font connaître saint Irénée et Tertullien, Clément d'Alexandrie et Origène. Ce que nous savons de l'auteur révèle une physionomie très attachante. Originaire, croit-on, d'Antioche, Grec de race et d'éducation, notre évangéliste joint à la conscience du narrateur la sympathie de l'artiste, à l'objectivité de l'historien le charme d'une âme largement ouverte à tout Ce qui est humain. Il a le goût de la précision, mais non de la minutie. Parle-t-il d'institutions, de géographie, d'art nautique ou de médecine, il se montre informé, sans toutefois étaler une vaine érudition. Raconte-t-il un fait, il est moins préoccupé d'en décrire tout le détail des circonstances contingentes que d'en dégager la portée universelle. Derrière les choses, il voit les idées. Il les exprime en une langue plastique et sereine, qui se revêt parfois d'une discrète teinte sémitique, mais reste élégante en sa simplicité. Héritier de la civilisation hellénique, saint Luc en a la fierté : naïvement, comme ses contemporains, il appellera "barbares" les habitants de Malte qui ne parlent pas le grec. Mais il n'a pas fermé les yeux sur les misères qui accompagnaient cette brillante culture. Il semble avoir entendu de la gentilité les poignants appels vers le Dieu inconnu. Il aurait pu chercher dans la philosophie la réponse des sages. Il fit mieux, il devint le disciple de Paul qui fut son "illuminateur" dans la voie du Seigneur Jésus. Non qu'il ait été par lui converti au christianisme, car l'Apôtre ne l'appelle jamais son fils. Mais après avoir été fait chrétien, probablement par les premiers prédicateurs de l'Evangile, qui vinrent de bonne heure à Antioche, il trouva dans saint Paul le maître incomparable qui lui donna l'intelligence du mystère de Jésus-Christ. S'il reçut en effet des témoins immédiats les matériaux de son récit, il apprit de l'Apôtre à en mettre en lumière les pensées directrices notamment cette "philanthropie" de Dieu, qui par le Christ et dans le Christ, appelle tous les hommes, sans distinction de caste ni de race, à l'unité du salut, et dont le mystère, caché aux siècles et aux générations, maintenant révélé aux saints, a éclairé la nuit du paganisme d'une lueur d'espérance. Ainsi l'auteur du troisième évangile se présente à nous avec l'autorité, non seulement de sa culture, mais de sa foi. Celle-ci, loin de l'exposer à fausser l'image des faits, avive en lui le besoin de la retracer avec exactitude. Elle rend son intelligence exigeante. Elle stimule la curiosité de ses enquêtes auprès des autorités incontestables. Elle ajoute une garantie à ses dires. De la vie de l'évangéliste nous ne connaissons guère que ce que nous laisse entrevoir le livre des Actes. A Troas, Luc rencontre Paul, lors de sa seconde grande expédition apostolique, vers l'an 50. Il le suit en Macédoine, il s'en sépare quand l'Apôtre, en compagnie de Silas, gagne Thessalonique. Six ans plus tard, vers 56-57, lorsque Paul, revenant de Grèce, traverse la Macédoine, Luc le retrouve à Philippes. Il se rend avec lui à Jérusalem et à Césarée. La captivité de l'Apôtre lui procure alors des loisirs. Il dut en profiter pour parfaire sa documentation sur la vie du Christ. A ce moment, en 57- 59, des témoins oculaires pouvaient être encore interrogés : il y avait Jacques, dit "le frère du Seigneur", et les anciens de Jérusalem, plusieurs des saintes femmes et des disciples de la première heure, comme Mnason le Cypriote, le prophète Agabos, le diacre Philippe, père de quatre filles prophétesses ! Il y avait peut-être aussi la très sainte Vierge Marie, qui aurait eu entre soixante-quinze et quatre-vingts ans, et dont les confidences expliqueraient la fraîcheur que gardent dans le troisième évangile les récits de l'enfance de Jésus. Quand saint Paul quitte Césarée pour aller à Rome devant le tribunal de César, saint Luc s'embarque avec lui. A Rome, il collaborera, ainsi que plusieurs autres ; dont l'évangéliste saint Marc, à la propagation de la foi chrétienne par le grand apôtre. Cette époque est plus probablement celle de la rédaction définitive du livre des Actes. Saint Luc avait déjà écrit son évangile. D'anciens prologues anonymes, dont le prototype grec remonte au IIIe siècle et peut-être même à la fin du second, en placent la composition en Achaïe. Telle est également l'opinion de saint Jérôme. De fait, tout suggère qu'il a été composé dans un milieu grec, peut-être à Corinthe, sans exclure l'hypothèse de son achèvement à Rome vers 63-64. Saint Luc demeurera un certain temps dans cette ville. Il est nommé parmi ceux au nom desquels saint Paul salue les chrétiens de Colosses et Philémon en des écrits qui datent de sa captivité. Mais il n'est plus mentionné dans l'épître aux Philippiens. Aurait-il déjà quitté Rome ? La chose est d'autant plus vraisemblable que saint Paul est seul lors de sa comparution devant César. Acquitté une première fois, saint Paul fut de nouveau arrêté par la police de Néron, et saint Luc reparaît auprès de lui pendant cette seconde captivité, qui devait aboutir au martyre de l'Apôtre. Sur les dernières années de l'évangéliste nous ne possédons que des traditions incertaines. Des anciens prologues dont nous avons parlé, les uns le font mourir en Béotie, à l'âge de quatre-vingt-quatre ans, les autres en Bithynie, à l'âge de soixante-quatorze ou quatre-vingt-quatre ans, ayant gardé la chasteté dès son enfance.

01/1952

ActuaLitté

Poésie

La Licorne Bleue d'hier à aujourd'hui

Le temps n'est qu'un grain de poussière dans un sablier. Il emporte dans son au-delà et imprègne les murs de la vie. Pour la Licorne, les Anges et les Fées, ce qui importent ce sont les attentions. Les révélées, les cachées, celles qui se font derrière la porte : les doux secrets. J'ai connu des personnes à l'âme si belle que pour elles, j'ai arrêté mon temps, et me suis ouverte à eux en de multiples attentions : Matitia (mon Booz), mon ami Amir, Monique, qui m'ont fait découvrir mon appartenance intime avec le judaïsme. Cette licorne (bleue) vous fait rejoindre votre intimité, votre identité la plus profonde. Pour une fois, j'ai appris quelque chose sur moi et j'ai obtenu une réponse. Mais également des interrogations sur les relations de l'espace et de l'être intérieur. Lequel se développe-t'il plus vite ? Jusqu'à quel(s) point(s) sont ils interdépendants ? Si le temps est scandé par de grands événements qui font la vie, il est bon d'admettre que les autres, le monde génèrent eux aussi de grands événements. Mais il faut également penser à tous ces petits instants du quotidien qui font la vie de tout un chacun, mortel et pas assez immortel pour refuser le temps. Malgré le vent, la neige, les rafales, j'ai malgré mon judaïsme passé des Noël pleins d'amour et j'ai ressenti un fragment du sacré chrétien. Ainsi j'ai fait la différence avec ceux qui sont comme le vent et ... les aures. Il y a les êtres fleuris qui ancrent l'espoir dans vos jardins intérieurs et qui tels le roseau se plient mais ne romptent pas devant les rafales de vent ; parfois même devant ces bourrasques les fleurs de la vie, laissent s'envoler leurs graines dans les vents même les plus terribles. C'est ainsi que j'observe mon existence : du vent et des fleurs, des abîmes ténébreux remplis soufainement, magistralement on ne sait (par quelle magie ? ) par la lumière. Alors dans ma vie est entrée la providence, et avec elle, l'amour... . . Et, j'ai vu mes forces grandir et vécu l'intimité de la nuit même bleue. Depuis ces instants ... . j'ai compris que la vie avait ses obligations, ses devoirs, ses lois, et que l'on pouvait tout gagner au nom de l'espoir. Il en est ainsi du destin de bien des peuples et/ou des êtres opprimés. La licorne bleue d'hier à aujourd'hui porte à chaque instant sous ses sabots de feu, le fulgurant espoir qui fait bien souvent survire et vivre envers et contre tout. Tous les matins où je m'éveille, je me dis : "S'il faut", j'irai dans la plaine de mon destin pour éc

12/2019

ActuaLitté

Sociologie

Christianisme de masse ou d'elite

En publiant L'Oraison, problème politique (Fayard, 1965), le P. Jean Daniélou posait la question de savoir comment un grand peuple chrétien pourrait encore exister dans une civilisation sécularisée, dans la civilisation de demain. . Parce que le problème religieux n'est pas le problème d'une élite, mais au contraire un problème de masses, Jean Daniélou insistait sur la nécessaire interdépendance de la religion et de la civilisation. Il se montrait ainsi partisan résolu des "institutions chrétiennes" et s'élevait contre ceux qui admettent la juxtaposition d'une religion personnelle et d'une société laïque. Son livre suscita de vives réactions, en particulier de la part de trois Dominicains : les PP. Geffré, Peuchmaurd et Jossua. Le P. Jean-Pierre Jossua a accepté de prolonger le débat, débat présenté dans ce cahier de Verse et Controverse. Quelques documents, publiés en appendice, en situent l'origine : recension du livre du P. Daniélou faite par le P. Jossua dans la Revue des Sciences philosophiques et théologiques ; un article du P. Jossua publié dans les Equipes enseignantes répondant au problème posé par le P. Daniélou ; enfin, la réponse du P. Daniélou à ses contradicteurs, publiée dans les Etudes. Jean Daniélou Le R. P. Daniélou, s. j. , doyen, de la Faculté de Théologie de l'Institut catholique de Paris, est l'un des plus importants des théologiens français. Spécialiste de l'histoire des origines chrétiennes, il a été un des principaux artisans du renouveau des théologies biblique et patristique et y a consacré de nombreux ouvrages qui font autorité. Loin de se cantonner à la pure recherche théorique, Jean Daniélou se révèle un des plus actifs promoteurs d'une théologie vivante, soucieuse à la fois de ses sources traditionnelles et de sa responsabilité dans un monde qui pose d'urgents problèmes à la réflexion chrétienne. Jean-Pierre Jossua. Dominicain, né à Paris en 1930. Après avoir fait des études de médecine à Paris, puis de philosophie et de théologie au Saulchoir, le P. Jossua a préparé à Strasbourg un doctorat d'état en théologie sur le salut chez les Pères de l'Eglise. Depuis 1965, il est professeur de théologie dogmatique au Saulchoir. Auteur de plusieurs ouvrages théologiques, collaborateur de nombreuses revues, directeur de la Revue des Sciences philosophiques et théologiques - mais aussi aumônier d'équipes de foyers, co-animateur des sessions d'été de Tignes (C. 1. H. M.) et de groupes de dialogue entre croyants et incroyants. Dans sa recherche théologique, le P. Jossua cherché à conjoindre une attention aux éléments les plus spécifiques du christianisme : salut, connaissance de Dieu, théologie de l'eucharistie et des sacrements - et une sensibilité vive aux thèmes majeurs de la vie actuelle de l'Eglise : Eglise et monde, sécularité chrétienne, théologie des réalités terrestres, recherches sur le langage de la foi.

04/1997

ActuaLitté

Religion

Le christianisme syriaque en Asie centrale et en Chine

Cette série est destinée à regrouper des études thématiques faisant le point sur différents aspects de l'histoire ou de la culture syriaques, celles des communautés chrétiennes dont la langue de culture est le syriaque (maronites, syriaques catholiques et orthodoxes, assyrochaldéens, communautés du Proche-Orient et de l'Inde...). Ce volume est consacré à la présence chrétienne syriaque en Asie centrale et en Chine, que certains historiens considèrent comme un succès missionnaire majeur, ouvrant temporairement la perspective d'un immense empire chrétien au XIIIe siècle, quand les empereurs mongols se montrèrent sensibles au christianisme. Même en écartant tout le triomphalisme qui pourrait se cacher dans une telle affirmation, l'expansion de la religion chrétienne d'Antioche, ou de Mésopotamie, jusqu'en Chine est un phénomène historique remarquable et un sujet d'étude fascinant par sa dimension interethnique et interculturelle, qui se manifeste tant dans les langues et l'art, que dans la théologie et le droit. L'expansion du christianisme de tradition syriaque dans les immenses territoires de l'Asie jusqu'à la Chine dès le vue siècle est due surtout à la mission de l'Eglise d'Orient dite "nestorienne". Outre l'initiative missionnaire et le recrutement par les empereurs mongols de la Chine de nombreux hauts fonctionnaires d'Asie centrale, des facteurs tels que les déportations et les mouvements volontaires de populations suite à des conflits et des guerres, ont entraîné la présence de communautés syro-orthodoxes et melkites. La mention d'un évêque arménien dans une inscription syriaque d'Asie centrale datée de 1323 nous rappelle que les Arméniens aussi eurent leur part dans cette riche histoire. Ce volume donne une présentation générale des principaux domaines géographiques et culturels concernés, visant à offrir un tableau à jour des connaissances et des sources sur les chrétientés syriaques parmi les Turcs, les Sogdiens et en Chine. Aux deux phases de la présence chrétienne en Chine, à l'époque de la dynastie Tang (VIIe-IXe siècles) et à l'époque du gouvernement mongol des Yuan (XIIIe-XIVe siècles), sont consacrés des articles spécifiques. Les auteurs tentent aussi de répondre à des questions historiques, comme les raisons du succès dans l'évangélisation, l'attitude du pouvoir politique à l'égard des missionnaires, le statut des communautés et les causes de leur disparition. Certains articles sont consacrés aux vestiges archéologiques et à la production littéraire, en traduction ou originale, du christianisme syriaque, pour présenter un "catalogue" de ces ouvrages et des exemples significatifs de leur spécificité. Trois articles notamment traitent des nouvelles éditions de manuscrits découverts sur le site de la ville de Qara Qoto, des pierres tombales d'Asie centrale conservées au musée Guimet à Paris et de deux inscriptions découvertes en 2014 en Mongolie.

11/2015