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Romance sexy

High School Revenge

Règle n° 1 : ne pas tomber amoureux de sa proie... En plus d'être la star du lycée, Kenan Adams est également un prodige du basket. Ce sport est le seul domaine où il exerce un minimum de contrôle sur sa vie chaotique, et il s'y dévoue corps et âme. Alors le jour où il se fait voler sa place de capitaine par Mason, l'un de ses coéquipiers, il décide de se venger. Rayer sa voiture de luxe ? Trop facile. Coucher avec la fille dont Mason est amoureux depuis le collège ? Déjà fait... Non, il y a mieux, beaucoup mieux pour atteindre son ennemi en plein coeur : Kenan va séduire sa petite soeur, d'un an plus jeune qu'eux, lui prendre sa virginité et la larguer brutalement. Angel a de grands yeux innocents, elle se cache derrière son violon et ses vêtements informes, elle n'est clairement pas de taille à résister à Kenan ! Du moins, c'est ce qu'il croit... Il pourrait bien se retrouver face à une adversaire farouche, sur un terrain qu'il ne maîtrise absolument pas : celui du coeur. A propos de l'autrice Derrière le pseudo Fanny Twice, il y a deux autrices : Fanny DL et Fanny Najöy. Elles se sont rencontrées sur une plateforme d'écriture où le coup de coeur a été immédiat. En plus d'avoir de nombreux points en commun (leur prénom par exemple), elles ont le même style d'écriture et la même passion pour la romance. Sur un coup de tête, elles décident d'écrire un livre ensemble, et six mois plus tard l'aventure était lancée ! Avis de lecteur. rice. s : "Cette histoire est aussi douce qu'enivrante. Le fil conducteur est tout sauf linéaire ce qui nous permet de rester surpris tout au long de notre lecture. Ce qui est certain, c'est que je vais découvrir d'autres de leurs romans avec plaisir tant celui-ci m'a plu ! Une plume fluide et efficace, je vous le recommande à 10000%". leslivresdabord " "On plonge avec ce livre dans une romance feel-good totalement addictive. J'ai passé un excellent moment en compagnie de Kenan et Angel. L'ambiance campus US fait (encore une fois) ses preuves, un classique indémodable dont on ne se lasse pas". leafeon_shelf "Un vrai plaisir que cette romance lycéenne entre le basketteur populaire et la discrète musicienne, vibe (de plaisir ! ) films d'ados du début des années 2000 assurée ! " e. d. u. a. m

06/2024

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Romans de terroir

Bons baisers de mon Limousin

Né au coeur du Limousin, au milieu du XXe siècle, Pierre Louty a fait ses premiers pas dans la maison de sa mère, à la ferme de son père. Suivons-le dans le Grand-pré bordé par un joli ruisseau à écrevisses... Empruntons le chemin si pittoresque de l'école des Rouchilloux, découvrons le grand menhir du Métayer et la civilisation des hommes de la Pierre levée... Invitons-nous aux veillées d'antan, écoutons Marguerite et Antoine évoquer leurs rencontres avec les derniers loups et les légendes ensevelies sous la cendre... A l'heure où Pierre Louty entre au collège de la rue de Châteauroux, Elise sa mère lui montre les rues de Limoges, l'Hôtel de Ville de la place Léon Betoulle, la cathédrale Saint-Etienne, la gare des Bénédictins avec son campanile qui veille sur la cité de la Porcelaine. Ensemble, main dans la main, ils remontent la rue Haute-Vienne, s'attardent sur la place des Bancs, marchandent aux Halles centrales et entrent dans l'église Saint-Michel-des-Lions... Ils descendent la rue du Clocher et arrivent sur la place de la République à deux pas des Nouvelles Galeries. A cet instant, Pierre Louty ignore qu'un jour il enseignera à ses élèves de l'école Léon Blum l'histoire de cette ville, berceau de l'Imprimerie et de la C.G.T. De la boutique " A la Botte Rouge " jusqu'aux tours démantelées de Châlucet, il n'y a qu'un pas que Pierre Louty franchit allégrement. Poussons les portes mystérieuses de l'abbaye de Solignac, retrouvons-nous sous les arches gigantesques du viaduc de Pierre-Buffière sur lequel le Capitole, ce train mythique le plus rapide de France, franchissait la Briance. De Saint-Léonard-de-Noblat par les gorges sauvages de la Maulde, gagnons les rives du lac de Vassivière, émerveillons-nous devant la beauté de l'immense étendue d'eau bleue dans son écrin de verdure... Maintenant gravissons les pentes du Mont-Gargan entre deux rangées de hêtres centenaires, promenons-nous autour de la modeste chapelle en ruine, embrassons le vaste panorama qui s'étend des monts de Guéret aux cimes enneigées du Puy de Sancy pour revenir aux Monédières et leurs bruyères corréziennes... Pierre Louty nous ouvre son coeur et nous raconte les villages qu'il aime : de Saint-Paul à Parthenay, de La Porcherie à Oradour-sur-Glane, de Châteauneuf-la-Forêt à Saint-Martin-Château et la cascade des Jarrauds... Enfin, il nous révèle sa préférence sur la route d'Eymoutiers : le village de La Veytizou qu'il a adopté pour toujours. Alors n'hésitez pas : finissez d'entrer et laissez-vous emporter par le vent des souvenirs.

05/2020

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Romans historiques

La terre des Guaranis

Ce roman historique évoque l'épopée et la tragédie des Guaranis au XVIIIe siècle, à l'époque des reducciones jésuites en Amérique du Sud. On sait que ces missions jésuites auprès des Indiens guaranis ont duré près de 150 ans, de 1609 à 1768. Les terres des Guaranis s'étendaient sur une surface immense, correspondant, en termes actuels, au nord de l'Uruguay, au sud-est du Paraguay et traversant le Brésil et l'Argentine. Le fonctionnement des " réductions " était tout à fait particulier. Toutes bâties sur le même plan - au centre du village se trouvaient l'église et un collège (l'enseignement pour les garçons et les filles était obligatoire pendant cinq ans), qu'entouraient des écoles d'artisanat et des ateliers - elles étaient gouvernées par un corregidor guarani, l'autorité spirituelle étant exercée par les deux jésuites - au maximum - qui vivaient dans chaque " réduction ". L'élevage et la culture du maté étaient les grandes ressources de ces communautés, où les Guaranis, qui s'étaient volontairement mis sous la souveraineté du Roi d'Espagne, vivaient libres, dispensés du servage. La Terre des Guaranis nous fait revivre, à partir de 1740, la vie d'une de ces " réductions ", à l'époque de leur apogée puis de leur déclin. Les razzias des bandeirantes, esclavagistes portugais du Brésil, constituent une menace permanente. Les appétits des grandes puissances sont manifestes. Le traité signé en 1750 entre le marquis de Pombal et Ferdinand VI, au terme duquel l'Espagne cède au Portugal une grande partie du territoire des Missions, sonne le glas des " réductions ". La suppression de la Compagnie de Jésus aggrave la situation des Guaranis. Ils ne pourront résister longtemps aux armées espagnole et portugaise qui imposent l'application du traité. Mais l'idéal des " réductions " n'est pas pour autant effacé des terres ni des cœurs des Guaranis, qui semblent pourtant condamnés à retourner à l'état nomade. Eugenio Corti a peint ici une superbe fresque historique sur trois générations, nous faisant suivre les vicissitudes d'une communauté qui ne plie pas devant la violence de l'Histoire, et a créé des personnages inoubliables. La peinture de la vie quotidienne de la " réduction " et des éternelles passions des hommes, alternent avec d'admirables descriptions de scènes de batailles, de la forêt, de voyage vers les grandes villes, où parviennent, tamisés, les échos des événements qui sont en train de bouleverser l'Europe. Dans ce roman, l'auteur du Cheval rouge use d'une technique narrative inédite, d'une grande efficacité, qui situe le lecteur à la fois au cœur des événements et de la création littéraire, le plongeant dans une atmosphère captivante qui constitue sa signature.

10/2008

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Philosophie

Petits problèmes philosophiques

L'idée de ce recueil de pensées m'est venue au cours de mes discussions avec mes amis et collègues, qui m'ont suggéré de faire connaître un certain nombre de problèmes philosophiques au public au lieu de les garder inutilement dans mes tiroirs, car j'avais colligé des questions de vie, des difficultés philosophiques intellectuelles, des problèmes de morale, des témoignages factuels. J'ai donc cru bon de mettre au jour ces difficultés par écrit. Pour éviter le caractère souvent abscons du vocabulaire propre à la philosophie, j'ai choisi la forme d'expression qui se rapproche le plus de l'échange parlé : le dialogue. Et pour en montrer le caractère vérace et vécu, j'ai souvent fait référence à des événements et des pensées personnelles en traitant mon ego comme celui des autres. Les débats sont rassemblés en plusieurs chapitres dont j'ai choisi les titres : Existence, Pessimisme, etc. , et j'ai préféré des discussions courtes, pour permettre au lecteur de se faire un jugement personnel en quelques pages, et de se plonger ensuite dans un autre problème ou thème. Les questions traitées sont rédigées en commençant par la première prise de parole de l'un des deux interlocuteurs, et se présentent sous diverses formes : affirmative, négative, interrogative, hypothétique, comparative ? le thème de référence étant signalé juste avant la prise de parole elle-même, et séparé d'un espace pour entrer dans le vif de la conversation. Fortement enthousiasmé par les dialogues philosophiques de la tradition, j'ai souvent été inspiré par les plus passionnants d'entre eux, et aussi par leurs auteurs, soucieux que je suis de respecter le fait que la philosophie a toujours commencé et ensuite progressé grâce à des entretiens parlés ou écrits. Pour restituer l'esprit de la discussion philosophique, le souvenir de mes études où Platon régnait en maître sur mon esprit, j'ai voulu montrer que le dialogue est toujours plus captivant que le traité écrit sous forme de théorie compacte. Pour autant, je me suis efforcé de ne pas refaire du Platon ou du Berkeley et d'autres dialoguistes célèbres, et de penser dans mon époque, c'est-à-dire le XXe et le XXIe siècles où la parole vive revient dans le travail philosophique. La philosophie doit avancer parallèlement à sa pratique le long du temps vécu, sinon elle deviendrait vite une vieillerie. Deux personnages typiques incarnent la mise en paroles de ces dialogues : le philosophe et le disciple. J'ai fait précéder leurs répliques des abréviations " PHI. " pour le philosophe et " DIS. " pour le disciple, parce que plusieurs séries de dialogues se succèdent et qu'il faut savoir à chaque fois qui dit quoi. Les problèmes traités sont différents selon les thèmes au sein desquels je les aborde, thèmes que je signale avant le début de chaque petit débat.

11/2020

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Ethnologie et anthropologie

Cultures et guérisons. Éric de Rosny - L'intégrale

"Là où les racines de la tradition restent vivantes, le grand arbre Afrique, si dangereusement secoué par les vents contraires, peut plier mais ne pas rompre". Né dans une famille aristocratique française, bouleversé par ce qu'il a vécu pendant la Guerre d'Algérie, Eric de Rosny part au Cameroun pour y enseigner dans un collège jésuite de Douala. La crise d'un élève, un soir au dortoir, étrangement secouru par ses camarades, lui fait ressentir la distance culturelle immense qui le sépare de ses élèves. Il s'installe alors dans un quartier de la ville pour en apprendre la langue locale. Il y découvre, fasciné, la vie quotidienne et ses traditions, notamment la connaissance des plantes qui guérissent, et la lutte contre l'emprise malfaisante de la sorcellerie. Il est ainsi initié au monde de la nuit. A la fin de sa vie, il est consacré beyoum ba bato, c'est-à-dire sage et homme-souche. Tout au long de ce chemin, Eric de Rosny consigne tout ce qui risquerait de s'oublier de la mémoire culturelle et, avec des chercheurs africains, il conduit des travaux en botanique, en droit, mais aussi sur les grands récits de la Tradition. La compréhension de l'héritage culturel est mise constamment en défi, non sans angoisse et parfois avec violence, par les bouleversements majeurs de la modernité : exode urbain, extension de la médecine des hôpitaux, système judiciaire importé, nouveaux mouvements religieux, transformations des relations familiales. Il observe aussi l'attrait croissant de la migration internationale qui emporte avec elle la sorcellerie sur d'autres terres. Cet ouvrage rassemble pratiquement tous les articles d'Eric de Rosny, jusqu'ici uniquement publie ? s de fac ? on disperse ? e dans de multiples revues africaines ou internationales ; ils ont été regroupés par des chercheurs de l'Université de Neuchâtel Avec un grand sens de la narration, a` travers chacun de ces tableaux a` l'e ? criture cisele ? e, de Rosny s'efforce de faire voir - presque sentir - ce qu'il de ? couvre, en ne cachant pas la difficulte ? des rencontres et les multiples questions qui se posent a` lui en tant qu'anthropologue et je ? suite. La première partie du livre comprend e ? galement deux pre ? faces par Prince Rene ? Douala Manga-Bell et Jean Benoist, ainsi que des "Regards" , e ? crits par des spe ? cialistes qui ont bien connu Eric de Rosny : Roberto Beneduce (Universite ? de Turin), Jacques Fe ? dry, s. j. , Peter Geschiere (Universite ? d'Amsterdam), Emile Kenmogne (Universite ? de Yaounde ? I et Universite ? de Paris Est Marne-la-Valle ? e), Berthe Elise Lolo (Psychiatre a` l'EPSMD de Pre ? montre ? et docteur en anthropologie psychanalytique), Thomas The ? ophile Nug Bissohong (Universite ? de Douala) ainsi que Gilles Se ? raphin (Universite ? de Paris Nanterre).

11/2022

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Pédagogie

Etre enseignant aujourd'hui. Les paradoxes de l'enseignement français

J.-P. Obin procède à une sorte de radiographie du monde enseignant pour tenter de saisir comment les enseignants participent au système, de quelle manière ils contribuent à ses résultats, dans quels domaines ils ont une influence et ceux qui leur échappent. Il essaie de comprendre comment la société, ainsi que l’ordre politique, influent sur leurs pratiques professionnelles et sur ce qu’elles produisent. En retour, comment la profession, ses idéaux, ses visées, ses croyances et ses conceptions agissent sur le système scolaire ? Et quelles conséquences en tirer ?SOMMAIRE Introduction : L’enseignant et le système- De quelques paradoxes enseignants- Entre toute puissance et impuissancePremière partie : L’expérience enseignante : un rapport au monde singulier- Le rapport au corps- Le rapport au temps- Le rapport à l’espace- Le rapport au savoir- Le rapport à l’autorité- Le rapport à la sociétéDeuxième partie : Enseigner : ce qu’ils en disent- Les motivations à devenir enseignant- Diversité et unité du métier- Les anciens et le changement problématique- De jeunes enseignants motivés et en demande de soutienTroisième partie : Enseigner, un métier dissocié- Identité universitaire, condition liée aux élèves- Responsabilité de cadre, position d’exécutant- Rhétorique égalitariste, pratiques élitistesQuatrième partie : Aux sources du malaise enseignant- Une histoire des structures scolaires- Vers l’Ecole unique- La catastrophe de 1975- Un diagnostic récurrent : « crise » et « malaise »- Des rapports de force syndicaux déterminantsCinquième partie : L’école française et ses enseignants- La France, élève moyen dans la classe des pays riches- L’élitisme, un mal français- Elitisme ou équité- Réformer ? Mais pour quoi faire ?Conclusion : L’école ou la guerre civile ?- Des revendications identitaires- Des quartiers en souffrance- Multiculturalisme et communautarisme- Un « choc des civilisations » ?- L’intégration, un objectif prioritaire- Quatre angles d’attaque- J’ai fait un rêve…Annexes : Les enseignants : qui sont-ils ?- Une fiche d’identité- Enseigner : un statut, une carrière- Le recrutement : réussir au concours- Une formation initiale en mutation : la « mastérisation »- Une formation continue en peau de chagrin- Des rémunérations et un temps de travail globalement attractifs L’auteurJean-Pierre Obin, ingénieur de l’Ecole centrale de Lille et docteur de spécialité en mécanique des solides a commencé par enseigner les mathématiques et les sciences physiques en collège et en lycée en Algérie, puis la mécanique à l’université et en école d’ingénieurs à Grenoble. Il est ensuite devenu Inspecteur général de l’Education nationale, docteur ès Lettres et Sciences humaines et professeur des universités associé. Aujourd’hui retraité, il reste formateur à l’Ecole supérieure de l’Education nationale et consultant pour l’aide au développement de certains pays africains. Il a publié plusieurs ouvrages, notamment chez Hachette Education, et écrit de nombreux articles et rapports consultables sur son site.

07/2011

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Critique littéraire

Georges Haldas. L'invisible au quotidien

La lecture du dossier " politique " de Georges Haldas conservé aux Archives fédérales à Berne, point de départ de cet ouvrage, a fait ressortir par contraste à l'interlocuteur de ces entretiens la vraie présence de l'écrivain. Les rapports des inspecteurs, plus il s'y plongeait, plus vain, inconsistant, lui apparaissait leur contenu. Les raisons de cette surveillance sur plus d'une quarantaine d'années ne transpiraient jamais dans les documents "officiels", qui les avait commandés, qui les supervisait?, et leur utilisation éventuelle restait inconnue. Seul régnait, reflété dans la première partie de cet ouvrage, état de meurtre, un climat de lourde suspicion à l'endroit de celui qui était considéré comme trop à gauche, donc dangereux, pendant la période de chasse aux sorcières communistes qui avait caractérisé l'après-guerre. Mais comment lui reprocher, sans tomber dans le ridicule, ses déclarations politiques qui encourageaient les hommes à se consacrer à la paix? A travers les propos rapportés par les fonctionnaires scribouillards, apparaissent avant tout les traits d'un personnage enclin à témoigner sa sympathie pour les plus défavorisés. Georges Haldas, en définitive, n'a jamais été un homme d'action mais, tout simplement, "un homme qui écrit", selon l'expression qu'il affectionne. Quelles actions retenir dès lors contre cet être inoffensif ? Par contrecoup, ce fichage absurde conduisit l'interlocuteur insensiblement à se nourrir d'éléments bien plus essentiels, abordés dans ses conversations avec Haldas. Une eau précieuse irrigua soudain le désert des lignes fixées dans les classeurs fédéraux. Elle portait la voix d'un écrivain habité par la graine qui illumine sa vie quotidienne, cherchant à créer un pont entre le dedans et le dehors des êtres rencontrés en transcrivant le plus fidèlement possible leurs résonances en lui. Ainsi se précisa peu à peu son cheminement vers l'écriture, depuis ses premiers balbutiements à la sortie du collège jusqu'à ses formes les plus abouties et qui dessinèrent les contours, sujet de la deuxième partie, état de poésie, auquel lui est indissolublement attachée la fraternité obscure des vivants. Une parole démarquée d'une surveillance policière, libre alors de ses mouvements, se développa, toute d'inspiration, de nature à rendre l'homme plus ouvert à son intériorité, à mille lieues du monde matériel qui écrase notre société assoiffée de biens de consommation. Elle prit son envol dans état de résurrection, troisième et dernière partie, pour devenir nourricière, christique, traduisant les questions fondamentales de la vie, de la mort, etc., et d'où germèrent, bien plus tard, ces entretiens, accompagnés d'extraits de textes souvent inédits, dédiés à tous ceux pour qui l'imprévisible, l'infini, l'invisible gardent un sens. Comme l'écho du miracle que constitue chaque jour pour nous tous le simple fait d'exister, sur cette planète, sans savoir pourquoi.

11/2012

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Histoire de la psychologie

Les formes de la croyance

"Lorsqu'il mourut à l'âge de 87 ans, Pierre Janet travaillait à un ouvrage sur la croyance dont le manuscrit inachevé est resté inédit. Tout nous porte à croire que Janet avait à formuler un dernier secret qu'il a peut-être emporté dans la tombe, mais dont il nous reste quelques fragments épars" . H. F. Ellenberger, "Pierre Janet philosophe" (1973) Les Formes de la croyance constitue la toute première édition de l'essai resté inachevé du philosophe, médecin et psychologue français, Pierre Janet (1859-1947). Cet ouvrage aux relents testamentaires - issu des ultimes leçons au Collège de France de ce savant autrefois mondialement connu, pourfendeur de la psychanalyse - l'a conduit à réviser sur le tard la partie la plus intéressante de son système théorique, bousculé dans ses convictions par sa lecture des Deux Sources de la morale et de la religion d'Henri Bergson. Selon Janet, plusieurs "formes de la croyance" - délirantes, religieuses, philosophiques, scientifiques, historiques et enfin mystiques - s'emboîteraient, en se fructifiant non sans s'opposer. Ebauchées à la lisière du social et de l'individu, elles seraient inhérentes à l'évolution de la pensée humaine ayant fait l'objet, au gré des époques, des lieux, des cultures et civilisations, de transformations psychologiques notables. Traversé par maintes fulgurances - esquissant entre autres certains rapports d'affinités et lignes de rupture entre "mythes religieux" et "récits délirants" - cet écrit foisonnant révèle surtout comment Janet, pétri d'un scientisme revendiqué assimilant les mystiques à des malades mentaux, tel son cas central, Madeleine "l'extatique de la Salpêtrière" , est parvenu à renverser partie de ses conceptions à un âge déjà avancé. Aussi, non sans faire controverse, ira-t-il jusqu'à apparenter lesdits mystiques à des "révolutionnaires" porteurs d'un message avant-coureur à l'adresse de la société moderne, à contre-jour des cadres scientifiques étouffant l'expression de la subjectivité. Par extension, ces réflexions peuvent indéniablement entrer en résonance avec certaines questions agitant le temps présent... La retranscription in extenso du manuscrit, accompagné d'une série de textes annexes qu'agrémente un appareil critique, est précédée d'une double présentation. Elle rend compte, via une foule d'archives inédites, de la trajectoire intellectuelle de l'homme inscrit dans un contexte spécifique et de réseaux, entretissés d'interactions contrastées qu'il put entretenir avec des contemporains - Bergson, Charcot, Ribot, Freud, Jung, Breton, Lacan, Delay, Leiris, Bataille, mais aussi Raymond Roussel, ou Nathalie Sarraute, etc. -, ainsi que de la genèse et des "éclipses" de cet essai longtemps demeuré méconnu. Une postface consacrée au devenir de la vaste bibliothèque personnelle de Janet, dispersée après sa mort, vient ponctuer cet ouvrage appelé à faire référence.

10/2021

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Pléiades

Oeuvres. Coffret en 2 volumes, Tomes 1 et 2

Son oeuvre, entre philosophie, histoire et littérature, est difficile à situer. Les disciplines traditionnelles peinent à la contenir. Sa chaire au Collège de France s'intitulait «Histoire des systèmes de pensée». Lui-même ne cessa jamais de relire Kant, Nietzsche, Heidegger, mais il cite moins les classiques de la philosophie que d'obscurs traités, règlements ou manuels conservés dans des fonds d'archives, royaumes des historiens. Des historiens «professionnels» de son temps Foucault partage d'ailleurs l'ambition : ouvrir l'histoire à de nouveaux objets. Il reste que ce sont bien des problématiques philosophiques que renouvellent ses «histoires» (de la folie, de la sexualité), ses «archéologies» (des sciences humaines, du savoir), ses récits de «naissance» (de la clinique, de la prison). «Et j'ai beau dire que je ne suis pas un philosophe, si c'est tout de même de la vérité que je m'occupe, je suis malgré tout philosophe». Philosophe «malgré tout», Foucault a inventé une nouvelle manière de faire de la philosophie. Il n'a pas apporté une pierre de plus à l'édifice compartimenté de la pensée : en en abattant les cloisons, il en a bouleversé l'architecture. Il a rendu les disciplines communicantes. Certains spécialistes n'ont pas manqué de le lui reprocher. Et la littérature ? Ses livres sont savants. Ils témoignent d'une érudition stupéfiante. Encore faut-il donner forme à l'informe de l'archive. Les citations, le maillage de références, la mise en scène d'épisodes historiques, tout, chez Foucault, est déplié, exposé dans une écriture tour à tour baroque et rigoureuse, austère et splendide, démesurée et classique. En bibliothèque, il se sent porté par les mots des autres. Leur intensité nourrit son écriture. «La lecture se prolonge, se renforce, se réactive par l'écriture, écriture qui est elle aussi un exercice, elle aussi un élément de méditation». Le matériau des historiens et l'horizon tracé par les philosophes s'augmentent chez lui d'une exigence littéraire apprise auprès de Flaubert, Blanchot, Beckett. Le traiter de «styliste» serait réducteur. Foucault, qui se disait artisan, est un écrivain. Outre un choix de textes brefs, articles, préfaces ou conférences, cette édition rassemble tous ses livres personnels. Leur influence est immense. Mais leur réunion ne vise pas à former une autobiographie intellectuelle. «Je ne veux pas de ce qui pourrait donner l'impression de rassembler ce que j'ai fait en une espèce d'unité qui me caractériserait et me justifierait». Voyons plutôt en elle ce que Foucault disait d'Histoire de la folie en 1975 : «J'envisageais ce livre comme une espèce de souffle vraiment matériel, et je continue à le rêver comme ça, une espèce de souffle faisant éclater des portes et des fenêtres».

11/2015

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Pléiades

Oeuvres. Tome 2

Son oeuvre, entre philosophie, histoire et littérature, est difficile à situer. Les disciplines traditionnelles peinent à la contenir. Sa chaire au Collège de France s'intitulait «Histoire des systèmes de pensée». Lui-même ne cessa jamais de relire Kant, Nietzsche, Heidegger, mais il cite moins les classiques de la philosophie que d'obscurs traités, règlements ou manuels conservés dans des fonds d'archives, royaumes des historiens. Des historiens «professionnels» de son temps Foucault partage d'ailleurs l'ambition : ouvrir l'histoire à de nouveaux objets. Il reste que ce sont bien des problématiques philosophiques que renouvellent ses «histoires» (de la folie, de la sexualité), ses «archéologies» (des sciences humaines, du savoir), ses récits de «naissance» (de la clinique, de la prison). «Et j'ai beau dire que je ne suis pas un philosophe, si c'est tout de même de la vérité que je m'occupe, je suis malgré tout philosophe». Philosophe «malgré tout», Foucault a inventé une nouvelle manière de faire de la philosophie. Il n'a pas apporté une pierre de plus à l'édifice compartimenté de la pensée : en en abattant les cloisons, il en a bouleversé l'architecture. Il a rendu les disciplines communicantes. Certains spécialistes n'ont pas manqué de le lui reprocher. Et la littérature ? Ses livres sont savants. Ils témoignent d'une érudition stupéfiante. Encore faut-il donner forme à l'informe de l'archive. Les citations, le maillage de références, la mise en scène d'épisodes historiques, tout, chez Foucault, est déplié, exposé dans une écriture tour à tour baroque et rigoureuse, austère et splendide, démesurée et classique. En bibliothèque, il se sent porté par les mots des autres. Leur intensité nourrit son écriture. «La lecture se prolonge, se renforce, se réactive par l'écriture, écriture qui est elle aussi un exercice, elle aussi un élément de méditation». Le matériau des historiens et l'horizon tracé par les philosophes s'augmentent chez lui d'une exigence littéraire apprise auprès de Flaubert, Blanchot, Beckett. Le traiter de «styliste» serait réducteur. Foucault, qui se disait artisan, est un écrivain. Outre un choix de textes brefs, articles, préfaces ou conférences, cette édition rassemble tous ses livres personnels. Leur influence est immense. Mais leur réunion ne vise pas à former une autobiographie intellectuelle. «Je ne veux pas de ce qui pourrait donner l'impression de rassembler ce que j'ai fait en une espèce d'unité qui me caractériserait et me justifierait». Voyons plutôt en elle ce que Foucault disait d'Histoire de la folie en 1975 : «J'envisageais ce livre comme une espèce de souffle vraiment matériel, et je continue à le rêver comme ça, une espèce de souffle faisant éclater des portes et des fenêtres».

11/2015

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Pléiades

Oeuvres. Tome 1

Son oeuvre, entre philosophie, histoire et littérature, est difficile à situer. Les disciplines traditionnelles peinent à la contenir. Sa chaire au Collège de France s'intitulait «Histoire des systèmes de pensée». Lui-même ne cessa jamais de relire Kant, Nietzsche, Heidegger, mais il cite moins les classiques de la philosophie que d'obscurs traités, règlements ou manuels conservés dans des fonds d'archives, royaumes des historiens. Des historiens «professionnels» de son temps Foucault partage d'ailleurs l'ambition : ouvrir l'histoire à de nouveaux objets. Il reste que ce sont bien des problématiques philosophiques que renouvellent ses «histoires» (de la folie, de la sexualité), ses «archéologies» (des sciences humaines, du savoir), ses récits de «naissance» (de la clinique, de la prison). «Et j'ai beau dire que je ne suis pas un philosophe, si c'est tout de même de la vérité que je m'occupe, je suis malgré tout philosophe». Philosophe «malgré tout», Foucault a inventé une nouvelle manière de faire de la philosophie. Il n'a pas apporté une pierre de plus à l'édifice compartimenté de la pensée : en en abattant les cloisons, il en a bouleversé l'architecture. Il a rendu les disciplines communicantes. Certains spécialistes n'ont pas manqué de le lui reprocher. Et la littérature ? Ses livres sont savants. Ils témoignent d'une érudition stupéfiante. Encore faut-il donner forme à l'informe de l'archive. Les citations, le maillage de références, la mise en scène d'épisodes historiques, tout, chez Foucault, est déplié, exposé dans une écriture tour à tour baroque et rigoureuse, austère et splendide, démesurée et classique. En bibliothèque, il se sent porté par les mots des autres. Leur intensité nourrit son écriture. «La lecture se prolonge, se renforce, se réactive par l'écriture, écriture qui est elle aussi un exercice, elle aussi un élément de méditation». Le matériau des historiens et l'horizon tracé par les philosophes s'augmentent chez lui d'une exigence littéraire apprise auprès de Flaubert, Blanchot, Beckett. Le traiter de «styliste» serait réducteur. Foucault, qui se disait artisan, est un écrivain. Outre un choix de textes brefs, articles, préfaces ou conférences, cette édition rassemble tous ses livres personnels. Leur influence est immense. Mais leur réunion ne vise pas à former une autobiographie intellectuelle. «Je ne veux pas de ce qui pourrait donner l'impression de rassembler ce que j'ai fait en une espèce d'unité qui me caractériserait et me justifierait». Voyons plutôt en elle ce que Foucault disait d'Histoire de la folie en 1975 : «J'envisageais ce livre comme une espèce de souffle vraiment matériel, et je continue à le rêver comme ça, une espèce de souffle faisant éclater des portes et des fenêtres».

11/2015

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Mathématiques CM2

Les maths avec Léonie CM2. Edition 2023

Les principes pédagogiques des Maths avec Léonie CM2 #Manipuler, observer, apprendre ! - Une méthode progressive, qui favorise la collaboration ! - L'élève apprend en étant actif : en manipulant des cartes, des jetons et des objets, il approche les notions de façon concrète ; son intérêt et sa créativité sont stimulés. - L'élève apprend en échangeant avec ses pairs : en verbalisant sa stratégie, il s'habitue à mettre des mots sur des concepts et à comparer son raisonnement à celui des autres, notamment dans la rubrique Je cherche avec mes copains. - L'élève apprend en s'entraînant : les nombreux exercices, très progressifs, permettent à l'élève d'appliquer les notions apprises. L'élève apprend en s'amusant : par des activités en groupe, des Jeux mathématiques, des énigmes et des prolongements hors de la classe en famille, il aborde les mathématiques avec plaisir, ce qui l'aide à dépasser les obstacles et à développer sa confiance en lui. - L'élève apprend en cherchant : dans la rubrique Le petit détective, les élèves sont invités à raisonner, à réfléchir de façon autonome et non à appliquer des automatismes. La structure des cahiers Les Maths avec Léonie CM2 # Un unique cahier pour s'approcher des formats de cahiers au collège. Toutes les compétences sont travaillées pendant 2 à 4 séances pour permettre à chaque élève de progresser à son rythme. #Une partie Découverte de la notion en 3 temps : - Je manipule (étape concrète) : l'élève, en situation, manipule des objets - J'observe (étape imagée) : l'élève travaille à l'aide de représentations 2D - J'apprends (vers l'abstraction) : l'élève passe à la modélisation mathématique#Une disposition en deux colonnes, adaptée au Cycle 3 #Des séance quotidiennes de calcul mental #Une partie Entraînement - A mon tour : des exercices d'application et d'entraînement - Je cherche avec mes copains : résolution de problèmes en collaboration - Le petit détective : résolution de problèmes en individuel - A la maison : des prolongements à faire après la classe Les compléments pédagogiques offerts : #Sur le site ressources à télécharger gratuitement : - Le guide pédagogique - Une fiche d'entraînement en autonomie associée à chaque leçon - Les supports des jeux et des manipulations à imprimer - Les traces écrites J'apprends de chaque leçon à imprimer pour distribuer ou afficher - Des évaluations pour chaque période et leur grille de compétences A télécharger sur https : //maths-leonie. editions-bordas. fr/ #Le cahier numérique enseignant gratuit pour les enseignants dont les élèves sont dotés des cahiers papiers es cahiers de l'élève optimisé pour la vidéoprojection et enrichi de ressources : un guide pédagogique, les corrigés des exercices et des diaporamas de calcul mental. #Un groupe facebook Les Maths avec Léonie Pour échanger avec vos collègues, partager votre expérience et vos astuces, questionner nos auteurs pour utiliser pleinement votre méthode, découvrir en avant-première les futurs titres...

03/2023

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Mouvements artistiques

Hockney's Eye. The Art and Technology of Depiction

David Hockney is the best known and most widely admired painter in the world. This vibrant catalogue accompanies a major exhibition at the The Fitzwilliam Museum and the Heong Gallery in Cambridge, as well as the Teylers Museum in Haarlem, Netherlands. Throughout his long career, David Hockney has insistently explored diverse ways of depicting the visible world. He has scrutinised the methods of the old masters, and explored radical departures from their cherished assumptions The exhibition and accompanying book are the first to focus on this central theme in his art. "Western art" from the Renaissance until at least the late 19th century has been dominated by the depiction of nature. Was this to be accomplished by direct looking (called "eyeballing" by Hockney) or with the assistance of optical theory and devices, such as cameras ? Hockney has experimented with the full range of existing strategies, overtly using perspective in some of his classic pictures and rigorously investigating optical aids for the imitation of nature, including the camera obscura and camera lucida. Yet he has come to reject the photograph as the definitive image of what we see. Along the way, he has identified a "camera culture'' in European painting from 1400, arguing very controversially that the supreme naturalism of painters like Jan van Eyck are the product of optical devices. His book, Secret Knowledge (2001), with its majestic panorama of paintings over the course of five centuries, claims that art historians have missed the central aspect of painters' practice. The "Hockney thesis" has been received more favourably outside the professional world of art history than in it. His own artistic practice has been in vigorous dialogue with his radical thesis, and he has progressively demonstrated new and dynamic ways of characterising the visual world without perspective and other conventional techniques. This quest results a series of joyous challenges to our ways of seeing in the major exhibition in Cambridge at the Fitzwilliam Museum and in the Heong Gallery (Downing College). It will look at the whole span of Hockney's varied career and at the nature of the optical devices he has tested. His vision will be explored in the setting of traditional masterpieces of naturalistic observation, and in the context of modern sciences and technologies of seeing. The first section of the book looks at his thrilling experiments in seeing and representing in broad historical and contemporary contexts. This is followed by discussions of pre-photographic devices for capturing the appearances of things by optical means. The third section includes essays on Hockney's experiments from the perspectives of neuroscience and computer vision. In short, it reveals in a new way the working of Hockney's unique eye.

04/2022

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Notions

Des indésirables. Quatre manières de traiter un embarras

Sous le titre Des indésirables sont étudiées et confrontées des situations différentes mais présentant des points communs ou des analogies. C'est, d'abord, un détail de la législation de Vichy de 1940 ; l' "embarras" , ici, ce sont les Juifs : il faut les faire tout simplement disparaître. Quelques mots paraissent suffire à cette opération. Il s'agit, ensuite, du rejet du protestantisme, au début du XIXe siècle, de la part de Joseph de Maistre avec son équivalent chez Novalis ; terrain propice au développement d'un certain théologico-politique "à la française" . Le troisième chapitre évoque la réflexion d'Edgar Quinet (et, à sa suite, Simone Weil) sur la continuité entre les Grecs de l'époque classique et le christianisme ; le judaïsme est donc l'absent de la civilisation, les Grecs sont d'emblée déjà-chrétiens. Le dernier chapitre reprend une analyse de Péguy qui montre comment la pédagogie moderne réduit l'enfant pour le faire accéder à l'état adulte, le rendant proprement inexistant. Dans ces quatre cas, c'est un objet indésirable qui est effectivement façonné, qui est désigné en tant qu'embarras. On croit donner ainsi toutes les raisons de le faire disparaître, et ce, définitivement. Ce sont là des façons de fabriquer du non-être pour pouvoir rapidement s'en défaire. Le paradoxe est, ici, que la haine s'en prend à des formes imaginaires qu'elle contribue à former continuellement. Quatre institutions sont évoquées par ce biais, en vue de cerner cette logique singulière d'exclusion et de destitution : l'Etat, l'Eglise, l'Histoire, l'Education. Accommoder le temps et réduire la langue à quelques vocables ou à des mots d'ordre, ce sont, aux yeux de l'Institution, des manières de faire qui doivent permettre une éviction réussie de ce qui gêne foncièrement, voire une épuration rassurante, et qui fournissent, également, en quelques phrases, un surcroît de narcissisme à un "nous" fabriqué de toutes pièces. Ces quatre modalités d'éjection sont, selon l'auteur, constitutives de notre modernité. Elles appartiennent à l'histoire française récente et, pour certaines, contiennent de véritables germes de guerre civile. Rien ne dit qu'elles aient disparu. Jean-Michel Rey est né à janvier 1942 à Paris. Il a enseigné la philosophie et l'esthétique à l'Université de Paris VIII de 1969 à 2008. Il a fondé et dirigé avec Marie Moscovici la revue L'Ecrit dutemps (1982-1988) aux éditions de Minuit. Il a été directeur de programme au Collège International de Philosophie de 1992 à 1998. Il est l'auteur d'une vingtaine de livres sur Nietzsche, Freud, Kafka, Valéry, Péguy, Artaud, Thomas Mann. Jean-Michel Rey pense donc, de longue date, que philosophie et littérature sont indissociables, et qu'entre le politique et la philosophie les liens sont étroits.

04/2023

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Monographies

Max Ernst. Mondes magiques, mondes libérés

Catalogue officiel de l'exposition Max Ernst à l'Hôtel de Caumont du 4 mai au 8 octobre 2023. Artiste érudit et prodigieux expérimentateur, Max Ernst traverse le siècle des avant-gardes avec une insatiable soif de création et laisse derrière lui une oeuvre complexe et très personnelle. Artiste associé au groupe dada et au surréalisme, il suit un itinéraire personnel en se détachant des modalités du groupe et réalise des oeuvres visionnaires et pleines de lucidité. A travers près de 120 oeuvres, ce catalogue revient sur les traces de ce génie créateur en tant que personnalité libre et singulière, et met notamment à l'honneur le lien étroit qu'il entretient avec la nature, le jeu, la magie et la liberté. Si la portée de son oeuvre reste encore méconnue du grand public, l'extravagance et la polysémie de la production de Max Ernst sont impressionnantes. Né en Allemagne, il crée en 1919 une communauté dada à Cologne avant de rejoindre Paris où il participe dès le départ au développement du surréalisme d'André Breton. Il crée de nombreux collages et invente de nouvelles techniques, comme le frottage. Après avoir été interné au début de la seconde guerre mondiale non loin de l'Hôtel de Caumont (au Camp des Milles d'Aix- en-Provence), Max Ernst fuit la France et se réfugie aux Etats-Unis. Il rentrera en France en 1953 et continuera de travailler intensément la peinture, le dessin, la sculpture et l'orfèvrerie. Max Ernst n'aura eu de cesse de se réinventer tout au long de sa carrière. Son oeuvre est nourrie de philosophie, de psychanalyse, de science, d'alchimie, de l'histoire de l'art, de littérature et de poésie. Ce catalogue se concentre sur les grands thèmes des mondes créés par Max Ernst en illustrant la récurrence des thématiques qui traversent son oeuvre, notamment celle liée aux quatre éléments - l'eau, l'air, la terre et le feu - qui, selon la tradition philosophique ancienne et l'alchimie, composent l'ensemble de la matière du monde naturel. L'univers de l'artiste déconcerte et étonne. Grand intellectuel et artiste humaniste - au sens néo-Renaissance du terme -, il défie continuellement la perception en combinant la logique et l'harmonie formelle avec des énigmes insondables, tandis que l'onirisme et le fantastique coexistent pour créer des paysages aux mystères impénétrables. Forêts de pierres, animaux chimères, masques incarnés ou oiseaux anthropomorphes, la beauté énigmatique et parfois même ironique des oeuvres de Max Ernst nous plongera dans l'extravagance de ses mondes, magiques et libérés. Cette exposition bénéficiera notamment de prêts exceptionnels du Centre Pompidou, de la Tate, du Guggenheim Venise, du Musée Cantini, du Max Ernst Museum de Brühl et de nombreux collectionneurs privés souhaitant garder leur anonymat.

05/2023

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Policiers

Les aventures du fils de Sherlock Holmes

Quel est le lecteur qui ne se souvienne d'avoir suivi avec un intérêt parfois passionné le récit des aventures du célèbre Sherlock Holmes ? Mais voici plus de dix ans que le génial policier a cessé d'étonner les deux mondes par ses exploits prodigieux. Hâtons-nous de les rassurer : Sherlock Holmes n'est pas mort. Il a eu la bonne fortune d'entrer en possession d'un héritage qui en fit, presque du jour au lendemain, un des plus riches propriétaires du Royaume-Uni. Depuis lors, son existence se passa dans son manoir, au milieu de ses vastes domaines dans le Comté de Devon, où il goûte un repos bien gagné, après tant d'années d'une existence aventureuse, où sa vie fut si souvent à la merci du moindre incident. Il y mène l'existence du gentilhomme, partagé entre la gestion de son bien et l'éducation de ses enfants. Son fils aîné, qui porte le nom de Sherlock, comme son père, vient d'atteindre sa vingt-sixième année ; il est sorti depuis trois ans du Collège of Physicians und Surgeonsavec le grade de docteur en médecine. Sherlock Holmes, partisan de cet axiome que les voyages forment la jeunesse, a envoyé le jeune homme aux Etats-Unis, où l'a précédé le docteur Watson, l'ami et le confident de Sherlock. Depuis une dizaine d'années que Watson exerce la médecine à New-York, il a su s'attacher une importante clientèle, recrutée en majeure partie dans le monde des millionnaires, et sa clinique est devenue à la fois le lieu de rendez-vous des riches malades et l'école où viennent s'instruire les futures lumières de la science médicale. C'est sous cette haute et intelligente direction que le jeune Sherlock Holmes va débuter dans sa profession. Elégant et mondain, ami du plaisir, il cache sous des apparences un peu frivoles une intelligence très ouverte, un esprit curieux, un vif désir de s'instruire, un amour véritable de la science, et — effet de l'atavisme sans doute — il se sent attiré irrésistiblement vers l'étude de la criminologie. Il s'y consacrera tout entier et mettra au service de cette science toutes les ressources de son esprit ingénieux et fécond. Très répandu dans la société élégante de New-York, où le grand renom de son père et sa fortune, et les manières affables du jeune homme lui ont valu le meilleur accueil, il va y trouver matière à d'intéressantes études et les aven-tures ne vont pas lui manquer. Ce sont quelques-unes de ces aventures, racontées par le docteur Watson — qui se fait l'historiographe du fils après avoir été celui du père — que le lecteur va lire. Il pourra se convaincre que, si Sherlock Holmes a disparu de la scène, son génie, comme son nom, va revivre dans son fils, en qui s'annoncent déjà toutes les qualités qui font les grands détectives... (Extrait de la Préface de l'édition originale).

11/2019

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Pédagogie

L'école du Colibri. La pédagogie de la coopération

Afin de sortir d'un système dans lequel elle ne pouvait pas mettre en pratique sa conception de l'éducation, Isabelle Peloux, professeur des écoles, quitte l'enseignement catholique après vingt-cinq années d'expérience et, en 2006, crée une école élémentaire différente au coeur du centre agroécologique des Amanins, dans la Drôme. En réaction à l'essoufflement du système éducatif français illustré par les résultats médiocres de la France aux enquêtes Pisa (Programme international pour le suivi des acquis des élèves), qui mesure les performances des systèmes éducatifs des différents pays, Isabelle Peloux développe une pédagogie nouvelle : celle-ci repose sur la coopération plutôt que sur la compétition et vise à apprendre aux enfants à travailler autrement tout en respectant le programme scolaire habituel. A cette fin, elle s'inspire de trois grands courants pédagogiques : le mouvement Freinet, fondé sur l'expression libre des enfants ; la gestion mentale d'Antoine de la Garanderie, qui explore, décrit et étudie les gestes mentaux de la connaissance ; le conflit sociocognitif, qui permet à l'enfant de prendre conscience du point de vue d'autrui et de reformuler le sien. Cette dernière méthode est enseignée dans les IUFM car elle est considérée comme la plus efficace pour apprendre, mais elle est peu mise en pratique en classe car elle génère des conflits entre élèves. La pédagogie de la coopération pratiquée à l'école du Colibri s'attache à enseigner l'art de la rencontre aux trente-cinq élèves accueillis du CP au CM2 : les enfants se construisent à travers leurs échanges sociaux. Ainsi, face à un exercice, un élève cherche d'abord seul la solution, puis il échange le résultat de sa recherche avec d'autres élèves de sa section. Comme ce processus d'échange avec les autres engendre du débat et de la rivalité, cet enseignement est complété par une éducation à la paix, les rendant capables de gérer au mieux les conflits inhérents à toute relation avec l'autre. Cette approche pédagogique donne des résultats extrêmement positifs au quotidien : les enfants manifestent une soif de connaissances et une joie d'être élève qui montrent que l'enfant aime naturellement apprendre s'il en comprend le sens et si la pédagogie proposée lui permet d'être actif dans ses apprentissages. Arrivés au collège, les élèves de l'école du Colibri gardent intact leur appétit d'apprendre et manifestent un respect envers les autres. Ayant appris à donner le meilleur d'eux-mêmes, ces collégiens obtiennent de très bons résultats scolaires. Cette expérience de terrain n'est pas une méthode mais plutôt le résultat de trente ans de recherche, que chaque lecteur s'appropriera comme il le souhaite et enrichira de sa personnalité. L'ouvrage est émaillé d'exemples concrets, pris sur le vif en classe, et d'éléments plus théoriques sur lesquels repose la pédagogie de la coopération.

10/2014

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Religion

Etudes sur la sainte vierge tiii 1954

Par R. LAURENTIN, membre de la Société Française d'Etudes Mariales, professeur à l'Université Catholique d'Angers LIVRE VI. ETUDES D'HISTOIRE DU CUL TE ET DE LA SPIRITUALITE MARIALS (2e partie : de l'Ecole Bérullienne à la Définition dogmatique de l'Assomption) I. - La dévotion mariale chez Bérulle et ses premiers disciples, par André RAYEZ, S. J II. - La Vierge Marie et la formation sacerdotale dans la tradition de l'école bérullienne, par Joseph LECUYER, C. S. Sp. , Membre de la Société Française d'Etudes Mariales III. - La dévotion mariale chez saint Vincent de Paul et les Lazaristes ou prêtres de la mission, par Edmond CRAPEZ, prêtre de la mission IV. - La dévotion mariale à Port-Royal, par Louis COGNET, chargé de cours l'Institut Catholique de Paris V. - La dévotion Marie dans la Compagnie de Saint-Sulpice, par Pierre POURRAT, P. S. S VI. - La Vierge dans la Congrégation de Jésus et Marie, par L. BARBE, eudiste, membre de la Société Française d'Etudes Mariales VII. - Marie de l'Incarnation et la Sainte Vierge, par Henri de LUBAC, S. J. VIII. - La. dévotion mariale dans l'Institut des Frères des écoles chrétiennes, par Georges RIGAULT IX. - doctrine mariale de Bossuet, par P. ANGERS, S. J. , professeur de littérature française l'Université de Montréal X. - Saint Louis-Marie de Montfort et sa spiritualité mariale, par J. M. HUPPERTS, S. M. M XI. - Le culte marial chez les Rédemptoristes, par Paul HITZ, C. 5S. R. , professeur de Théologie au Scolasticat d'Echternach (Luxembourg), membre de la Société Française d'Etudes mariales XlI. - Dévotion et mystique mariales du Père de Clorivière, par André RAYEZ, S. J. XIII. - "La Congrégation... " Histoire ou Légende ? , par G. de BERTIER, eudiste, professeur d'Histoire l'Institut Catholique de Paris XIV. - Les Congrégations religieuses d'hommes après le XVIIe siècle, par B. M. MORINEAU, de la Compagnie de Marie, fondateur de la Société française d'Etudes mariales XV. - Spiritualité mariale du Vénérable Père Libermann, par BARRE, C. S. Sp. , Supérieur du Séminaire Français à Rome, secrétaire général de la Société française d'Etudes mariales La dévotion à la Très Sainte Vierge dans la Congrégation des Missionnaires fils du Coeur Immaculé de Marie, par Narcisse GARCIA GARCES, C. M. F . XVII. - La dévotion mariale et la Congrégation des prêtres du Saint Sacrement, par Charles de consulteur général de la Congrégation des Prêtres du Très Saint Sacrement, ancien professeur de Théologie aux Scolasticats Bruxelles et de Montréal XVIII. - Culte marial , dans la famille salésienne (pères Salésiens de saint Jean Bosco), par Pierre BROCARDa, S. d. B. , professeur l'Athénée Pontifical salésien de Turin XIX. - Les Congrégations féminines des XIXe et XXe siècles, par E. BERGH, S. J. , professeur de droit canonique au Collège théologique S. J. Saint-Albert Louvain, directeur de la Revue des Communautés Religieuses XX. - L'esprit marial dans la Société

04/1997

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Droit

Les accords internationaux de l'Union européenne. 3e édition

Le présent volume est consacré aux accords internationaux de l'Union et aborde des thèmes qui traversent les divers domaines des relations extérieures de l'Union : les compétences externes, la procédure de conclusion des accords internationaux, les accords d'association et les accords mixtes. L'ouvrage s'ouvre sur un chapitre consacré aux compétences externes, sujet d'une importance déterminante sur le plan institutionnel dans les rapports entre l'Union et ses Etats membres. Malgré les efforts de systématisation du traité de Lisbonne, l'auteure déclare que "la situation en matière externe reste toujours d'une redoutable complexité". Cette complexité porte tant sur le fondement que sur la nature des compétences. Un des mérites de cette étude panoramique, menée avec grande maitrise, est de précisément recomposer les pièces du puzzle. Le chapitre II se penche sur la négociation et la conclusion des accords internationaux. Cette question a été abordée par le traité de Lisbonne dans un double souci à la fois de simplification et d'harmonisation. Au terme d'une description précise et instructive, l'étude conclut que la procédure mise en place par l'article 218 TFUE parait bien adaptée à la nature particulière de l'Union, établissant/atteignant un véritable équilibre institutionnel. Le chapitre III analyse le phénomène des accords d'association, dont la pratique a brouillé les contours, au point que l'on peut se demander à qui ils s'adressent vraiment et quelles sont leurs finalités. L'auteure dégage des critères - socle politique commun, réalisation progressive d'une intégration économique des parties, établissement d'une coopération multisectorielle -, qu'elle applique et conjugue à une analyse des différentes associations que l'Union entretient avec des partenaires, géographiquement proches comme lointains. Le chapitre IV concerne les accords mixtes, dont l'examen est effectué en partant de certains thèmes, encore d'actualité. Les arrêts et avis récents de la Cour de justice en témoignent. Parmi les problèmes signalés et leur solution, il convient de relever les difficultés posées par l'application provisoire des accords avec l'Afrique du Sud et l'Ukraine, la question de la compétence de la Cour de justice en matière d'interprétation d'accords mixtes et celle des violations d'accords mixtes par des Etats membres. Chaque chapitre traite la matière de façon approfondie et s'appuie sur un ensemble impressionnant de références à la pratique décisionnelle, à la jurisprudence et à la doctrine. C'est un ouvrage de référence qui sera particulièrement utile aux chercheurs et aux praticiens du droit. L'ouvrage réunit, autour de Jacques Bourgeois, avocat et professeur au Collège d'Europe et à l'Université de Gand, coordinateur de la grande matière "Relations extérieures" et du présent volume, une équipe d'éminentes universitaires : Catherine Flaesch-Mougin, professeure émérite à l'Université de Rennes I, Nicki Aloupi, professeure à l'Université de Strasbourg, Cécile Rapoport, professeure à l'Université de Valenciennes et du Hainaut-Cambrésis, et Christine Kaddous, professeure à l'Université de Genève.

08/2019

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discriminations, exclusion, ra

Notre France noire. De A à Z

Qui était le premier " maire " noir de Paris ? Quelle était la première miss France noire ? Habib Benglia est-il le plus grand acteur noir français du xxe siècle ? Quel rapport entre Mati Diop, Ababacar Diop et Omar Victor Diop ? Qui a inventé la " Police des Noirs " ? Qui a chanté " Le temps des colonies " ? Sur quelle période l'émission Pulsations était-elle diffusée à la télévision française ? Où se trouve le Jardin colonial ? Qui a écrit l'ouvrage à succès L'Invasion noire ? Combien d'années séparent le Congrès international de la race noire à Paris et le Congrès international des écrivains et artistes noirs à Paris ? " Que vous ayez ou non toutes les réponses, que vous possédiez ou non déjà votre "brevet" de France noire, plongez avec nous dans quatre siècles d'histoire. Les plus de 200 notices qui composent ce voyage s'écrivent pour nous comme une évidence. Car c'est notre histoire. Elle est en nous. Nous vous invitons à une revigorante randonnée à travers les cultures, les arts et les mémoires des populations noires de la France d'hier, d'aujourd'hui, voire de demain si on veut rêver du futur commun à construire et consolider ensemble. " Après avoir déclaré leur amour aux cultures africaines chez Fayard en 2019, Alain Mabanckou et Abdourahman Waberi sont rejoints par l'historien Pascal Blanchard pour concevoir Notre France noire. Ce dictionnaire enjoué, d'Adoption aux Zoulous, en passant par Joséphine Baker, Champagney, Yannick Noah ou Arthur Rimbaud, mais aussi la publicité Banania, le CRAN, les humoristes noirs ou le rhum Negrita, est tour à tour facétieux et profond, culturel, historique et politique. Un Panthéon aux couleurs de la France. Alain Mabanckou est l'auteur de romans à succès traduits dans le monde entier, dont Mémoires de porc-épic (prix Renaudot 2006), Verre cassé et Petit piment, et d'essais remarqués (Lettre à Jimmy, Le Sanglot de l'homme noir). Professeur à UCLA, finaliste du Man Booker International Prize, il a été nommé professeur au Collège de France à la Chaire de création artistique en 2016. Pascal Blanchard est historien, auteur-réalisateur, chroniqueur et commissaire d'exposition. Chercheur associé au CRHIM-UNIL à Lausanne et co-directeur du Groupe de recherche Achac (Paris), il est spécialiste des imaginaires, de la question coloniale et des immigrations en France et a publié ou codirigé une soixantaine de livres, dont Sexe, race & colonies et Histoire globale de la France coloniale. Abdourahman A. Waberi est romancier, poète et essayiste, auteur de plusieurs ouvrages primés comme le roman panafricain Aux Etats-Unis d'Afrique. Pensionnaire de la Villa Médicis en 2010, Grand Prix de la francophonie de l'Académie française en 2021, son oeuvre est traduite dans tous les continents. Il enseigne les littératures d'expression française et la création littéraire à l'université George Washington (Washington DC) et collabore notamment au Monde.

10/2023

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Sciences historiques

Archéologie de l'inversion sexuelle "fin de siècle"

Georges Hérelle (1848-1935) n'était connu jusqu'alors que comme le traducteur en français du poète italien Gabriele D'Annunzio et comme un grand collectionneur de Pastorales Basques. Mais ce professeur de philosophie a une autre passion ; il est en effet fasciné très tôt par le sujet de l'inversion sexuelle. Il en devient un des premiers grands savants, un chercheur passionné, un archiviste exceptionnel. A dix-sept ans, dès son arrivée au Collège Sainte-Barbe à Paris, il rencontre Paul Bourget, le futur académicien, et tombe "passionnément" amoureux de lui. Leur correspondance, qu'Hérelle archive et au sujet de laquelle il maintient, toute sa vie, la plus grande discrétion, donne un accès privilégié aux milieux sociaux et littéraires des homosexuels à la fin du Second Empire. "A Rome, j'ai demandé à Monte, petite tapette avec qui j'ai causé deux soirées, quels étaient à sa connaissance les lieux où la pédérastie était la plus répandue ?" Hérelle conserve ainsi, dans son journal de voyage de septembre 1890, les détails de sa rencontre avec le jeune prostitué. Dans son journal de 1896, il écrit : "Naples me séduit toujours, me séduit comme un vice". Ce sont plus précisément les histoires que les prostitués racontent qui séduisent Hérelle, au cours de la dizaine d'années qu'il fait ses enquêtes archéologiques en Italie. Il en garde la trace méticuleusement. Les séjours à Rome et à Naples lui permettent également de se procurer toutes sortes de documents liés à ses investigations sur l'inversion sexuelle : cartes postales, brochures, photographies de garçons nus, etc. Tout ce matériel "italien" s'ajoutera aux archives de l'autre enquête, entreprise vers 1885 et encore plus ambitieuse, auprès de ses amis homosexuels en France. A l'aide de questionnaires, Hérelle les interroge sur leurs liaisons amoureuses. L'analyse qu'il fait, dans ce contexte, de ses propres sentiments ne manque pas de finesse : "J'ai pensé sincèrement pour mon compte en bien des circonstances que cet état était un grand malheur. Et néanmoins je suis absolument incapable de m'en détacher, et, hors de ce cercle fatal, rien n'a pour moi d'intérêt réel ; dans ce cercle au contraire, tout me fascine, même ma propre douleur". A la fin de sa très longue vie, Georges Hérelle décide, après quelques hésitations, de déposer presque toutes ses archives sur l'inversion sexuelle (enquêtes, mémoires, notes de voyage, correspondance, albums, manuscrit d'un livre) à la Bibliothèque municipale de Troyes. Inexplorées jusqu'à maintenant, ces archives, d'une richesse extraordinaire, nous permettent un regard étonnant sur le monde et la mentalité des homosexuels à la fin du XIXe siècle. Georges Hérelle : archéologue de l'inversion sexuelle "fin de siècle" contient une collection très importante d'éléments iconographiques et la transcription d'un ensemble de textes remarquables, tous des pièces authentiques et inédites, témoignages d'un homme qui explore, sous de multiples angles, une passion dont il a préféré, semble-t-il, garder le secret.

09/2014

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Sports

Petit guide à l'usage du marathon des sables. & autres ultras sablonneux

J'ai commencé à écrire pour deux choses importantes à mes yeux : la première, convaincre les amateurs comme moi, et encore plus les femmes qui ont souvent tendance à s'empêcher de rêver que ces courses sont beaucoup plus accessibles qu'on ne veut bien le dire. Je ne peux pas m'empêcher de sourire lorsque je vois des termes du style "la course la plus dure du monde", comme si l'auteur de ces mots avait testé toutes les courses du monde pour se faire un avis. Même moi aujourd'hui avec une bonne vingtaine d'ultras à l'autre bout du monde, je suis bien incapable de vous dire laquelle a été la plus dure. Tout dépend de sa forme du moment, morale et physique… Un 100 km peut se révéler nettement plus compliqué à finir qu'un 250 en fonction du jour et de pleins d'éléments que l'on ne maîtrise pas forcément. Et surtout je refuse d'évoquer la dureté, moi ma classification je la fais au bonheur ! J'ai adoré voir le soleil se coucher dans le désert, courir avec le Sphinx en fond d'écran, me baigner dans une mare d'eau blanche de sel en Atacama, courir avec les manchots… Les ampoules, les pleurs, les douleurs, tout cela n'existe plus et je l'oublie très vite. Je ne garde que le positif, un peu comme pour mes enfants que je ne résume pas à mes accouchements ! L'autre raison qui m'a donné envie d'écrire, c'est que cela me permet de garder une certaine distance. Mon crayon est comme l'appareil photo du photographe, je suis là, j'immortalise avec mes mots, ce que d'autres font si bien avec leurs images mais je ne fais pas vraiment partie du décor. Cela me protège énormément et me permet la plupart du temps de passer à ma vie de tous les jours à ces moments-là sans trop de casse. J'avoue parfois que j'ai même du mal à réaliser en relisant ces textes que c'est bien moi, la nulle en sport au collège, qui des années après, on ne sait trop pourquoi se retrouve à traverser des déserts avec un sac sur le dos. Ce livre avec ces récits et mes petits conseils n'a pas d'autre prétention que de vous donner envie de vous lancer dans l'aventure en rendant tout cela un peu plus "accessible". Je ne suis et ne serai jamais une championne, je reste une mère de famille ordinaire qui aura fait dans sa vie des trucs qui sortent un peu de l'ordinaire. Alors si vous en rêvez vraiment, qu'attendez-vous ? Le monde de l'ultratrail vous appartient, à vous d'aller le découvrir et j'espère que cet ouvrage va vous y aider.

04/2019

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Revues de psychologie

Enfances & psy N° 96/2023 : Silences

De nombreuses expressions incluant le mot silence jalonnent la langue française. Celles-ci résonnent dans des domaines divers tels que la musique, la loi, la religion, le scolaire, ou tout simplement au coeur de notre quotidien. "Silence, on tourne" , "la loi du silence" , "silence, s'il vous plaît" , "rompre le silence" . "Le silence est d'or" ou encore "un silence de mort" ... , ces deux expressions marquent les extrêmes des deux valences du silence : son côté positif, structurant et son côté néfaste, mortifère. Le silence n'est pas le vide, il est "une forme particulière de langage qui permet d'exprimer des choses inexprimables par les mots" (Lewis, 1977). Il y a des silences pleins, ceux qui vont donner tout leur sens aux propos qui les précèdent ou les suivent, des silences qui en disent long et des silences qui signent une fermeture. On distingue le silence imposé, le silence consenti et le silence voulu. Sauf circonstances particulières où le silence est requis, en démocratie l'adulte est libre de parler ou de se taire. L'enfant, lui, est sous la dépendance de ses parents ou des adultes qui s'occupent de lui, qui régulent plus ou moins sa parole et son silence. L'enfant apprend à les maîtriser : ne pas tout dire, savoir garder des choses pour soi, savoir taire ce qui peut blesser l'autre, savoir se taire pour écouter. Dans ce siècle de l'hyper-communication souvent futile, de la stimulation et du bruit permanent, quelle place pour le silence, la respiration ? Quels effets sur la construction psychique des enfants et des adolescents. On associe davantage le bruit à l'adolescence mais le tapage de celle-ci s'accompagne souvent d'un silence symétrique aux désirs de communiquer des parents... Comment considérer le silence de l'enfant ou de l'adolescent sommé de parler : à l'école, au collège, ou autre occurrence, au tribunal pour enfant ? Et le silence des adultes face aux questions de l'enfant ? Qu'en est-il du silence lorsqu'il fait partie de la symptomatologie, de la clinique ? Qu'en est-il également du silence dans le groupe thérapeutique ? Rester silencieux dans un groupe de parole... et pourquoi pas ? Dans les synthèses cliniques ou institutionnelles, quelquefois un ange ou un convoi d'anges passent, que signifie ce silence qui s'installe ? Quels conflits sous-jacents ? Comment dépasser ce symptôme institutionnel ? "Accueillir, accepter, consentir ; écouter le silence et scruter l'invisible - tels sont les plus hauts actes de l'attention et de la conscience que doivent accomplir les vivants" (Sylvie Germain). Les vivants sont soignants, parents, enseignants, magistrats, éducateurs, intervenants du monde de l'enfance. Ce silence, nous ne le percevons pas tous avec le même filtre auditif. C'est pourquoi, dans ce numéro d'enfance&psy, nous nous interrogeons sur les différentes formes de silence qui jalonnent la vie des enfants.

06/2023

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Sociologie

Après le Black Power, la libération des femmes et Comment j'ai commencé à écrire

Gloria Steinem raconte dans ces deux textes ce qui l'anime : l'écriture et l'activisme. I- Comment je suis devenue écrivaine - Pour la 1ere fois traduit en français. A 86 ans, Gloria Steinem est désormais une figure incontournable de l'histoire du fémi- nisme, mille fois récompensée pour son travail, elle est aussi le sujet du film, The Glorias, incarnée par Julianne Moore, et un des personnages principaux de la série America. Ce que l'on connait moins est sa conviction que l'écriture est son moyen d'action le plus puissant pour faire changer les mentalités et obtenir l'égalité entre femmes et hommes : "Trouver les mots qui permettront aux gens d'agir ensemble tout en appréciant leurs individualités respectives est sans doute la fonction la plus féministe et la plus profondément révolutionnaire de l'écrivain(e)" écrit-elle dans Actions scandaleuses et rébellions quotidiennes (Texte pour la première fois traduit en fran- çais aux Editions du Portrait - 2018-). Dans Comment je suis devenue écrivaine paru en 1965 dans Glamour, Gloria Steinem remonte le chemin qui l'a mené à comprendre que les mots, lorsqu'ils sont justes, participent à changer le monde pour le rendre plus égalitaire. Elle raconte son enfance passée dans une caravane, avec ses parents et sa soeur où ses seuls amis sont Wonder Woman, Autant en Emporte le Vent et Les 4 filles du docteur March. Sédentarisée, vers l'âge de 11 ans, elle suivra un excellent cursus et décroche le diplôme de sciences politiques à Smith College, l'une des seven sisters. Elle part alors en Inde, devient correspondante pour la presse et fondera plus tard Ms Magazine. L'écriture et l'activisme donnent le sens à sa vie et cela lui permet de signer des textes sensibles qui mettent à jour des constructions sociales à changer lorsqu'on rêve d'un monde plus juste. II- Suivi de Après le Black Power, la libération des femmes. Pour la 1ere fois traduit en français. Pour Gloria Steinem, le "sexisme est un racisme" . Dans ce texte paru dans le New York Magazine en 1971, elle établit des parallèles entre l'histoire du mouvement des femmes et celui des droits civiques. Les Afro-américains et les femmes partagent le fait d'être rabaissés, discriminés, réduits au statut de l'en- fant, ou de soutien à l'homme, de soutien à l'homme blanc. Ils partagent aussi une même dynamique dans leur mouvement d'émancipation : l'obtention de droit est toujours suivi d'un retour de bâton ; l'obtention du droit de vote des Noirs est suivie par l'instauration des lois Jim Crow et de la ségrégation. Les femmes, depuis l'obtention du leur et de nouvelles libertés, sont plus oppressées. Les deux mouvements sont protéi- formés et divisés. Mais ces réalités n'ont pas empêché les concernés de se rassembler, de créer des alliances et de voir leurs luttes monter en puissance. Elle rappelle toutefois (comme James Baldwin et donc Eddie Glaude) qu'il faut impérativement recon- naitre les oppressions pour aller de l'avant.

03/2022

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Poésie

Frisson animal Tome 2 : La Terre, le Feu, le Ve Elément. Apologie poétique du vivant

Ce tome 2 de Frisson Animal, comme le tome 1 (publié en février 2020) et le tome 3 (qui déjà voit le jour) est un hymne à la Vie. Il mêle des poèmes, de nombreuses illustrations et des plaidoyers émouvants pour la Terre, pour les Animaux et le Peuple Végétal, pour tous les Etres. Des portraits au pastel et au fusain accompagnent les textes poétiques mais aussi des peintures à l'acrylique fluide et à l'aquarelle. C'est une véritable incursion dans un univers magique à laquelle nous sommes invité·e·s et à laisser couler sur nous la poésie sensuelle, sensorielle, sauvage comme une cascade tantôt douce pour apaiser nos coeurs ou impétueuse pour réveiller nos esprits et nos sens. Le style est indomptable et le désir d'empathie, partout, se faufile. Dans sa préface, Marie Milis écrit : " Ce livre est un cri d'amour brûlant, celui d'une femme éveillée qui nous passe le relais. Percutante, sa puissance éveille en nous l'évidence de l'interdépendance des espèces pour l'équilibre du Vivant. Isabelle est mobilisatrice par toutes les cellules de son être. Tout d'elle est sincérité. Tout est au service de sa cause : ses poèmes, ses dessins, ses toiles, sa parole, son corps et son yoga ! Pèlerine de son Graal qui est aussi le nôtre, elle est chaque jour plus concentrée, plus dynamique, plus communicative aussi ". Isabelle invoque ici plus intensément la Terre et le Feu. Dans la première partie, elle fait un va et vient entre les ombres et la lumière, entre réalité crue et songes éveillés, entre la tête, le corps et le coeur et tente de se métamorphoser, de communier, de dialoguer avec des esprits convoqués ... Dans la seconde partie du livre, elle nous convie au début du récit d'une utopie qui se poursuivra dans le tome 3. Elle croit en la puissance du Rêve créateur et espère nous donner envie de manifester le nôtre à notre tour. En prolongement des livres de la trilogie, sur le site de l'autrice et sur Soundcloud, nous pouvons écouter librement des mantras, des chants spontanés, des guidances oniriques ainsi que des poèmes sonores. Des clips poétiques nous attendent sur sa chaine YouTube. D'autres pratiques (Yoga, visualisations créatrices, Autolouange) viennent enrichir notre lecture. Sur certaines pages, des QR codes sont à notre disposition pour faciliter l'accès à un état de transe (Expansion de conscience). Frisson Animal est interactif et vivant. Il mobilise nos propres rêves, nos nuits noires et profondes et puis l'aube d'après, pleine d'espoirs et de promesses. Frisson Animal invite au questionnement existentiel, à interroger notre condition d'humain·e, notre connexion à la Terre, à tout le Vivant et peut trouver aussi sa place en milieu scolaire, en primaire, au collège et au lycée. Nous voilà dans le Kairos, l'instant T de la chance à saisir pour changer de paradigme et enchanter la Terre comme tant d'êtres nous émerveillent de leur puissance verticale, de leurs parfums envoûtants, de leurs chants, leurs rugissements, leurs hurlements, leurs miaulements, leur grâce, leur beauté...

04/2024

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Monographies

La terre tourne et la flamme vacille. Peintures & dessins de Louis-René des Forêts

Prolongeant la publication en 2015 des oeuvres complètes de Louis-René des Forêts en "? Quarto ? ", ce livre collectif présente pour la première fois de manière exhaustive tout l'oeuvre peint et dessiné de l'écrivain. On connaissait déjà par des expositions dans les années 70 et par des publications en revue (notamment le "? Cahier du Temps qu'il fait ? " en 1991, certaines reproductions dans le "? Quarto ? ") l'activité picturale de Louis-René des Forêts, à laquelle il s'est consacré durant plusieurs années alors qu'il avait cessé d'écrire. Mais on en avait jamais eu que des vues partielles, plus ou moins bien reproduites. C'est donc un manque que vient combler cette publication collective, en permettant de reproduire en grand format les soixante et une peintures de l'auteur et la totalité de ses dessins. L'ouvrage sert donc de catalogue raisonné de toute cette oeuvre secrète pour la donner à voir de la façon la plus exacte et la plus agréable, de la découvrir enfin dans l'ampleur et l'originalité de ses compositions, dans la variété de ses réalisations plastiques. Reprenant son titre à celui d'un des tableaux de des Forêts, cet ouvrage propose aussi une véritable enquête biographique et critique de la constitution de l'oeuvre picturale, en reprenant patiemment la chronologie des dessins et des tableaux, pour établir précisément l'archéologie ancienne d'une activité qui remonte aux années de collège entre 1930 et 1932. On trouvera ainsi l'ensemble des dessins que le jeune des Forêts fait sous nom d'emprunt de ses camarades et de ses maîtres, et où il jette les bases de l'univers adolescent qui irrigue son oeuvre jusqu'à Ostinato. On découvrira aussi une série de dessins de facture plus réaliste, des choses vues prises plus ou moins sur le vif, comme lors d'un voyage en Angleterre en 1970. Il faut donc souligner que l'ouvrage donne accès pour la première fois à une part véritablement cachée de l'oeuvre, qui est ainsi mise en rapport avec les tableaux, eux aussi donnés à voir pour la première fois de façon exhaustive, et dans un format qui leur rend mieux justice. Cessant d'écrire entre 1968 et 1974, Louis-René des Forêts trouve dans la liberté du dessin et dans l'aventure de la gouache une autre manière de s'exprimer, sans doute plus proche d'un monde onirique auquel il donne libre cours, dans des compositions souvent baroques qui jouent des effets de redoublement et de miroir. Quand il entreprend à partir de 1975 "? Légendes ? " qui deviendra Ostinato, il pose définitivement crayons et pinceaux. Mais le détour par la peinture, par les visions qui s'imposent à lui pendant ces années, a nourri le retour à une écriture poétique et obliquement autobiographique. Pour accompagner ce voyage dans les tableaux et les dessins, l'ouvrage propose aussi plusieurs pistes de réflexion sur les liens entre écriture et dessin. L'introduction de Dominique Rabaté revient sur la puissance onirique des tableaux. Bernard Vouilloux établit avec soin la chronologie des dessins en commentant précisément leur évolution. Pierre Vilar déplie les trois temporalités qui fabriquent le pouvoir d'étrangement de visions qui consonnent avec celles de Klossovski ou de Bettencourt (dont les textes sont ici repris en fin de volume). Nicolas Pesquès suggère deux récits critiques qui rendent compte du hiatus et des liens entre littérature et peinture chez des Forêts.

09/2021

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Actualité médiatique internati

Confessions d'un bon à rien. Mémoires

La directrice du lycée de Beer Sheva eut ce jugement définitif sur le petit Elie : " Ah, celui-là, c'est un bon à rien ! Il faudra lui dénicher une institution à poigne, sinon ça finira mal pour lui... " . Le " bon à rien " , né dans l'immédiat après-guerre et dans une configuration tragiquement exemplaire de l'époque, s'est forgé la plus magnifique des existences. Son père, Michaël Yhiel Shkolnik, est né en 1910 en Bessarabie, qui faisait alors partie de l'empire russe, puis de la Roumanie, puis de la Moldavie. Officier dans l'Armée Rouge, il participera aux grandes batailles du front de l'Est (Leningrad, Moscou, Stalingrad.) Sa mère a survécu à la déportation mais y a perdu deux enfants et y laissera sa santé mentale... Le jeune Elie nait à Bucarest en 1946. C'est là qu'il apprend le français. Son père ne songe qu'à fuir la Roumanie communiste et à gagner Israël . Un jour il disparait, enlevé par la Securitate et emprisonné trois mois à cause de ses demandes répétées de visa. En 1961 leur parvient enfin un " certificat de voyage " , Israël " achetant " à l'époque des Juifs à l'Etat roumain (" notre meilleur produit d'exportation avec le pétrole " dixit Ceaucescu). Au sein de la " drôle de famille " qui accueille les arrivants en Terre promise, l'oncle Avi exercera une profonde influence sur l'adolescent, d'où le choix d'un nouveau patronyme : Barnavi. Après un séjour d'un an dans un kibboutz au nord du Neguev, les retrouvailles avec ses parents sont douloureuses : son père sera plus tard placé dans un Ehpad, et sa mère internée pour démence. Elie travaille pour payer ses études au collège français Saint-Joseph de Jaffa. Incorporé dans Tsahal, parachutiste volontaire, bientôt officier, il participe à la Guerre des Six Jours puis comme réserviste à la première guerre du Liban et à l'opération " Paix en Galilée " . A Jérusalem puis à Tel Aviv, des études de sciences politiques et d'histoire le font se passionner pour la séquence historique qui va de la fin du Moyen Age à la Révolution française. La France devient sa "seconde patrie intellectuelle et affective" . Il part faire sa thèse de Doctorat à La Sorbonne et c'est à Paris que se font les rencontres essentielles pour la suite de sa carrière intellectuelle : Roland Mousnier, Pierre Chaunu, Pierre Nora, Jacques Revel, François Furet, Jacques Le Goff... La politique va prendre une grande importance, parallèlement à son activité d'historien : enseignant en Allemagne, à Montréal, à l'ENS d'Ulm, à Limoges, à Reims, il retournera vivre à Tel Aviv avec sa nouvelle épouse Kirsten rencontrée à Francfort. Membre du comité central du parti travailliste, il décline le poste de chef de cabinet de Shimon Peres pour apporter son appui à Shlomo Ben-Ami. L'assassinat de Rabin met fin au processus de paix auquel il avait oeuvré sans relâche. Ambassadeur d'Israël en France de 2000 à 2002, il décrit ici l'envers des coulisses tout en brossant mille portraits de ses interlocuteurs à Paris (Lanzmann, Sarkozy, Chirac, Villepin, Jospin, Régis Debray, Edwy Plenel, Jean Daniel, DSK...). Débarqué de son ambassade par Shimon Peres, il prend une année sabbatique pour proposer la création d'un musée de l'Europe à Bruxelles et consacrera de longues années à cette passion européenne tout en reprenant son enseignement d'histoire à l'université de Tel Aviv et la direction scientifique de la Maison de l'histoire européenne à Bruxelles.

03/2022

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Littérature française

L'apprenti bouddha

Un improbable concours de circonstances désigne Léo, jeune trentenaire un peu paumé, comme la réincarnation d'un grand maître bouddhiste. Ce joli conte des temps modernes revisite avec finesse et humour la spiritualité bouddhiste : chacun peut choisir qui il est et réveiller le bouddha qui sommeille en lui... Bien malin celui qui aurait pu prédire que Léo Brillant revêtirait un jour l'habit de Bouddha... C'était sans compter sur un joli coup du sort, orchestré par Tenzin Lobsang Rimpoché, grand maître tibétain officiant dans un monastère bouddhiste de Bourgogne. Avant de mourir, pressentant que son heure a sonné, Tenzin réunit sa confrérie pour leur annoncer qu'il reviendra en tant que 8e et dernière réincarnation de bouddha dans 33 ans, 3 mois et 3 jours précisément, et que ce jour-là, il franchira de nouveau les portes du monastère. Trente-trois ans plus tard, on retrouve Léo, un adulescent paumé de 30 ans qui est retourné vivre chez sa mère en Bourgogne après avoir été licencié - pour la troisième fois consécutive - et largué par sa copine. Bloqué dans le passé depuis que son père est mort quand il avait 14 ans, il passe ses journées à jouer aux jeux vidéo et à lire des BD. Jusqu'au jour où il croise par hasard Emilie, son grand amour du collège. A l'opposé de Léo, Emilie est devenue une véritable working girl qui gère sa vie comme son travail, avec pragmatisme et efficacité. Léo est bouleversé de la retrouver après toutes ces années et l'invite à se revoir. Emilie lui propose de l'accompagner à une cérémonie bouddhiste ouverte au grand public. Il saute sur l'occasion. Quand Léo passe les portes du monastère, son destin bascule. Voyant en lui la réincarnation de Tenzin, les moines lui sautent dessus et se prosternent à ses pieds en l'appelant " rimpoché ". Léo croie d'abord à une farce, puis finit par accepter de jouer le jeu, n'ayant rien de mieux à faire de sa vie. Mais les moines sont profondément ébranlés de découvrir que leur nouveau chef spirituel est un loser fini, et des dissensions éclatent dans la lamaserie. Malgré un début pour le moins compliqué, Léo prend petit à petit au sérieux ce rôle qui lui est tombé dessus, et commence à s'intéresser au bouddhisme. C'est pour lui le début d'une transformation en profondeur qui va l'amener à dépasser ses blocages (faisant, enfin, le deuil de son père), à renouer avec ses aspirations profondes et à grandir. Une histoire drôle et émouvante, une belle leçon de spiritualité qui nous apprend que tout est là, en nous : il suffit de croire en soi pour se reconnecter à sa propre sagesse, trouver son chemin et réaliser ses rêves, sinon qui le fera pour nous ? Un roman qui revisite et dépoussière les enseignements du bouddhisme : " Le bouddhisme est un chemin, et nous sommes le point de départ du chemin " : ce sont nos choix qui créent notre vie, et chacun peut choisir d'être ce qu'il veut. " Tout est en nous " : il n'y a pas de bonheur à chercher en dehors de soi. " Tout est lié... Il faut un univers entier pour créer la possibilité d'une simple fleur " : c'est en se reconnectant à la sagesse du coeur et à l'Amour qu'il est possible de dépasser ses peurs, de s'ouvrir aux autres, à la joie, et à la vie.

06/2020

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Religion jeunesse

Jésus Christ est la Vérité. Cahier jeune

Lecahier " Jésus Christ est la Vérité ! " estdestiné aux jeunes du collège (5e ou 12-13 ans), et il a étéréalisé pour les accompagner dans la lecture et l'appropriation du Catéchisme pour tous les âges, " Ilest le Chemin, la Vérité, la Vie... " Ce Catéchismea été écrit à destination des familles, et c'est pourquoi il est décliné entrois langages, celui de l'enfant (pages bleues), celui du jeune (pagesvertes), et celui de l'adulte (pages rouges). Ainsi, les animateurs, lesparents comme les jeunes, y trouveront le contenu nécessaire à la structurationde leur foi. Parailleurs, ce catéchisme est articulé autour de trois parties : la Première Annonce(code couleur jaune), l'Initiation chrétienne (code couleur orange) et l'Approfondissement/mystagogie(code couleur rouge) ; il correspond donc au chemin de foi de toute personnequi veut entrer en amitié avec Dieu, il suit ce que l'on appelle une pédagogied'initiation. Envoici les grandes étapes : 1. Nous annonçonsle Christ ressuscité Enétant parti du coeur de la foi chrétienne - la résurrection du Christ - nousreprenons toute l'histoire du salut : - Lacréation : Regarder la création nous fait connaître Dieu, la création noustourne vers le Créateur. - Larévélation : Dieu existe, il parle aux hommes et entre en relation aveceux. -L'incarnation : Dieu se glisse dans notre humanité. Il vient parmi nous enJésus. 2. Nous devenonsdisciples du Christ -Nous entrons dans la vie chrétienne par le Credo, les sacrements et laprière. -Nous apprenons à vivre le commandement nouveau de l'amour. 3. Nous rendonscompte de l'espérance qui est en nous Cettevie chrétienne qui grandit en nous a des conséquences ! Par cette intimitéavec Jésus Christ, notre existence quotidienne change, et nous faisons l'expériencede la vérité et de la vie en Eglise. Lecahier du jeune " Jésus Christ est la Vérité ! " se réfèreexclusivement aux pages vertes du Catéchisme " Il est le Chemin... ", et il développe principalement sa deuxièmepartie (signets orange). Ce cahier permet donc à un jeune defaire ou de refaire le parcours de l'Initiation chrétienne en découvrantdavantage qui est Jésus Christ et en s'engageant à sa suite. Il propose unitinéraire à travers le Nouveau Testament, afin de comprendre qu'en lui toutl'Ancien Testament trouve son sens plénier selon l'antique formule : " L'AncienTestament est dévoilé dans le Nouveau. " Cecahier est précédé d'un cahier pour les jeunes du secondaire (6e, ou 11-12 ans) : " En chemin vers le Messie "qui concerne plus spécifiquement la " Première Annonce " pour des pré-adolescents. Ildéveloppe davantage la première partiedu Catéchisme (signets jaunes) et propose un itinéraire à travers l'AncienTestament, afin de découvrir en lui une préparation évangélique selon l'antiqueformule : " Le Nouveau Testament est caché dans l'Ancien... " Ilconvient qu'il soit pratiqué avant ce deuxième cahier. Dans le cahier du jeune, chaque rencontre estprésentée sur quatre pages qui sont ainsi configurées : - unepremière page avec un enseignementsur le thème - lesdeuxième et troisième pages avec des propositionsinteractives pour développer et s'approprierle thème : Bible, liturgie, réflexion, jeux... - unequatrième page consacrée à la prière. Cespropositions peuvent être vécues avec les jeunes au cours d'une granderencontre tous les quinze jours, ou au cours de rencontres plus brèves toutesles semaines, auquel cas un même thème sera développé sur deux rencontres. L'essentiel est debien vivre les activités avec les jeunes, en prenant le temps d'échanger aveceux, de répondre à leurs questions, en leur permettant d'approfondir leur foi.

12/2015

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Manga

Pack Boy's Love Partie 30 . Avec 5 Mangas Yaoi

Ce pack manga contient : It will be attacked if i walk (176 pages - Volume : One Shot) : Ayumi Hirakawa, élève modèle au lycée, ne comprend pas l'intérêt que lui porte son sempai Isezaki, qui vient d'une riche famille, et qui a le monde entier à ses pieds. Le fait qu'Ayumi semble être le seul à résister à son charme n'a pas l'air de plaire à Isezaki, qui décide de tout mettre en oeuvre pour le faire tomber amoureux de lui...La situation s'annonce dangereuse pour Ayumi ! Parce que c'est l'essentiel (162 pages - Volume : One Shot) : Ryûji, salarié sans la moindre once de délicatesse, et Tomoya, barman gay, sont amis depuis le collège. Ce dernier avait déjà dit à Ryûji qu'il n'était pas du tout son genre, et leur amitié semblait inébranlable. Pourtant une nuit bien arrosée, alors que Ryûji vient de voir sa demande en mariage rejetée, Tomoya le console en lui disant " je suis content que tu ne l'aies pas épousée ", avec ce sourire empli de tristesse dont il a le secret. Sans même savoir pourquoi, Ryûji éprouve tout à coup un irrépressible désir pour cette main qui lui caresse la tête... ! ? Loveism (176 pages - Volume : One Shot) : Depuis le lycée, Kento Amano est désespérément amoureux de son sempai, Ryôsuke Momo, qui accepte de coucher avec n'importe qui, mais qui refuse d'entamer une relation amoureuse sérieuse. Persuadé qu'il s'agit d'une façon de combler un manque d'amour, Amano décide de faire de son mieux pour le rendre heureux, mais Ryôsuke continue encore et toujours à repousser ses avances, jusqu'à ce qu'ils finissent par se perdre de vue.Quelques années plus tard, affamé et sans domicile, Amano retombe par hasard sur Ryôsuke, qui lui propose de l'héberger et de l'employer. Le jeune homme est fou de joie à l'idée d'habiter avec son sempai adoré, mais Ryôsuke le prévient : Amano ne sera qu'un "serviteur" pour lui ! Par ailleurs, Amano ne tardera pas à se rendre compte qu'il ne s'agit pas du seul obstacle dressé sur sa route...Comment je suis devenu majordome (175 pages - Volume : One Shot) : "A partir d'aujourd'hui, tu seras majordome ! "Kiyotsugu, chef du clan Dôma et otaku sur les bords, décide un jour de revisiter entièrement le look des membres de son clan, afin d'éviter qu'ils soient pris pour des yakuzas. Fujizuka, qui s'occupe de lui depuis son enfance, écope donc de la fonction de majordome, ainsi que de l'habit assorti. Mais, si Kiyotsugu semble beaucoup s'amuser à rhabiller les membres de son clan et à s'affubler lui-même de tous les accoutrements possibles et imaginables, il semblerait que ses actes cachent une motivation plus sérieuse...Fujizuka parviendra-t-il à comprendre les intentions de Kiyotsugu, alors que celui-ci multiplie les tentatives maladroites pour exprimer ses sentiments ? Kiss and Loving (192 pages - Volume : One Shot) : Ayumi Hirakawa, élève modèle au lycée, ne comprend pas l'intérêt que lui porte son sempai Isezaki, qui vient d'une riche famille, et qui a le monde entier à ses pieds. Le fait qu'Ayumi semble être le seul à résister à son charme n'a pas l'air de plaire à Isezaki, qui décide de tout mettre en oeuvre pour le faire tomber amoureux de lui...La situation s'annonce dangereuse pour Ayumi !

09/2015