Recherche

Abbi Glines

Extraits

ActuaLitté

Correspondance

Je commence déjà à être las de toutes les stupidités qui seront dites à l'occasion de ce livre. Correspondance

Pendant vingt ans, Flaubert et frères Goncourt échangèrent des lettres extrêmement précieuses pour comprendre, certes, les " créatures " contradictoires, changeantes et vulnérables, mais surtout les grands artistes qu'ils furent tous trois. " Qui révélera mieux que la lettre autographe la tête et le coeur de l'individu ? [... ] Seule la lettre autographe sera le confessionnal où vous entendrez le rêve de l'imagination de la créature, ses tristesses et ses gaîtés, ses fatigues et ses retours, ses défaillances et ses orgueils, sa lamentation et son inguérissable espoir. " Par ces quelques lignes de la préface de leurs Portraits intimes du XVIIIe siècle les frères Goncourt, grands amateurs et collectionneurs d'autographes s'il en est, révèlent tout le prix qu'ils attachent aux correspondances. Et de fait, celle qu'ils échangèrent avec leur ami, maître et rival Flaubert au long d'une relation de vingt ans (1860-1880), se révèle, en écho et en opposition parfois à leur célèbre Journal, extrêmement précieuse pour comprendre, certes, les " créatures " contradictoires, changeantes et vulnérables, mais surtout les grands artistes qu'ils furent tous trois, artistes qui considéraient la littérature comme un véritable sacerdoce et se percevaient comme les derniers représentants d'un art " pur ", sacré, à l'abri du mercantilisme et de la " blague " moderne : " La pure littérature, le livre qu'un artiste fait pour se satisfaire, me semble un genre bien près de mourir. Je ne vois plus de véritables hommes de lettres, de sincères et honnêtes écrivains que Flaubert et nous " (Journal, 9 août 1868). Cette correspondance est aussi éminemment instructive (et complète en cela de façon irremplaçable le Journal) pour la connaissance du champ littéraire sous le Second Empire et la compréhension des sociabilités d'écrivains, penseurs et artistes.

06/2021

ActuaLitté

Religion

Prier avec les psaumes

L'auteur de ces méditations fait part d'une expérience. Arrêté brusquement dans son activité paroissiale par une infirmité des jambes, il a trouvé son réconfort dans la lecture longuement méditée des psaumes. Ces méditations, en un moment où l'action devait céder le pas à la contemplation des vérités qui l'avaient animée, lui ont procuré des moments de joie et d'émotion intenses qui ont rendue féconde une réflexion orientée vers la prière. Le texte utilisé et les notes exégétiques sont empruntés à la récente publication de En ce temps-là… la Bible. Une brève analyse dégage au début les principales idées du psaume. Celles-ci sont situées dans leur cadre historique et religieux ; on en signale le développement dans l'Évangile et l'Église. Leur actualité atteint chacun de nous, dans son expérience concrète de la vie. Les problèmes posés par la crise actuelle de la foi sont abordés par l'auteur avec sérénité et optimisme. Aujourd'hui, on aime faire appel aux faits, à l'expérience. La science fascine les esprits. L'histoire du salut s'y encadre parfaitement ; seule, elle donne un sens acceptable à ce que notre conscience atteint en elle-même de la réalité, et à ce que la science suggère à notre esprit sur l'origine et les mystères de la vie. En faisant revivre ce qu'il a vécu, l'abbé Jacques Farges indique des pistes à explorer pour la méditation et la prière personnelles. Il a voulu aider, après beaucoup d'autres, à mettre à profit, pour une religion intérieure ouverte à tous, pour la prédication de ses confrères, l'élan spirituel parti, il y a deux mille ans, des collines de la Judée.

04/1997

ActuaLitté

Critique littéraire

Lettres à ma soeur

Ma vieille maison israélienne ne disposant d'aucun abri, je vis les alertes avec un certain fatalisme. L'année dernière, lors d'une de ces alertes, des ouvriers arabes travaillaient dans mon jardin pour le compte de la mairie et le plus jeune d'entre eux, de l'âge de mon fils, s'est figé en entendant la sirène et j'ai lu l'inquiétude dans ses yeux. Alors, pour lui, je leur ai proposé d'entrer s'abriter dans l'escalier et du coup j'y suis allée avec eux. Nous avons entendu le boum blottis les uns contre les autres, tous en rempart autour du petit. Quand le silence est revenu, j'ai servi du jus de fraise pour adoucir les coeurs et nous sommes sortis siroter nos verres ensemble au soleil. Du missile intercepté par le dôme de fer ne restait qu'un petit nuage blanc fanfaronnant dans le ciel très bleu de mon jardin. Alors nous avons tous sorti nos portables pour immortaliser l'escalier, le jus de fraise, la vie, que sais-je et j'ai dit, c'est quand même extraordinaire d'être là tous ensemble, trois arabes et une juive à photographier les restes d'un de vos missiles auquel nous avons échappé. Mais qu'est-ce que tu racontes un de nos missiles, nous ne sommes pas palestiniens ! Les arabes israéliens ne sont pas des palestiniens ? Mais pas du tout ! Nous sommes israéliens et nous n'avons rien à voir avec les palestiniens. Je me suis confondue en excuses, mais ces charmants messieurs, plus amusés que contrariés, m'ont rassurée t'inquiète, tu n'es pas la première à confondre. J'ai compris ce jour là que décidément, non, la situation ici n'est pas simple, mais que tant qu'on se blottirait ensemble on aurait peut-être une chance...

12/2015

ActuaLitté

Littérature Allemande

L'effondrement

Le 21 juillet 1943, Hans Erich Nossack, écrivain hambourgeois, pacifiste de gauche, qui n'a encore pratiquement rien publié, décide d'aller passer quelques jours dans la campagne proche de la ville. Puis, dans la nuit du 24 et jusqu'au 3 août a lieu "l'opération Gomorrhe" , menée par les Alliés et qui a pour but la destruction de Hambourg : 350 000 habitations détruites et près d'un million de civils sans abri. L'auteur assiste à distance au Feuersturm, "la tempête de feu" . Hans Nossack assiste à la destruction apocalyptique de sa ville natale, Hambourg, et au désarroi des fugitifs, devenus des réfugiés : "Pour moi, la ville s'est effondrée comme un tout, et pour moi le danger consista, voyant et sachant cela, à être écrasé par la souffrance du sort commun". Il en fait un témoignage direct, un rapport écrit trois mois après l'opération. Le franchissement de cet abîme et la mission dont il se sent investi de le décrire donnent sur-le-champ à Nossack sa véritable voix d'écrivain. Selon W. G. Sebald, L'Effondrement est l'un des textes les plus importants et les plus justes de ce que l'on a appelé "la littérature des ruines" : "Il semble que parmi les écrivains allemands, à la seule exception de Nossack, aucun dans ces années n'ait été disposé à ou en mesure de coucher sur le papier la moindre ligne relatant le déroulement et les effets d'une campagne de destruction aussi longue et d'une telle ampleur". Une voix intemporelle qui résonne encore aujourd'hui en Syrie et ailleurs : les camps de réfugiés, les fugitifs et les migrants arrachés violemment à leur terre. Avec le risque aussi mental que physique d'un effondrement.

10/2021

ActuaLitté

Religion

Précurseur dans le combat pour la famille. Pierre Lemaire

Dès 1945, Pie XII lance un appel solennel aux pères de famille réunis à Montmartre : « Pères de familles chrétiennes, l'honneur et la vitalité de la France, il vous appartient et vous avez le devoir d'agir et de parler au nom de vos familles, au nom de la France. » Ces paroles embrasent le cœur d'un jeune ingénieur et capitaine de réserve, Pierre Lemaire (1903-1995), revenu depuis peu de captivité. Il crée alors un rassemblement de pères de famille. Il dénoncera avec énergie les dérives de la catéchèse et interviendra souvent en faveur de la responsabilisation des parents dans l'éducation. Yves Chiron restitue, à travers la précision des événements, la couleur du catholicisme français d'après-guerre. Il trace ici un portrait extrêmement documenté et passionnant de ce « porte-voix » de la pensée des papes. C'est en effet auprès « du Saint-Père et de ses collaborateurs que Pierre Lemaire recevait les conseils les plus sûrs et les orientations les plus précieuses pour inspirer ses initiatives et ses actions offensives » (Préface de Gérard Leclerc). Il assistera, avec enthousiasme, à toutes les sessions du Concile Vatican II dont il combattra, avec vigueur, certaines interprétations déviantes. Pierre Lemaire prendra la direction des éditions Téqui durant plus de vingt-cinq ans. Avec le père Fillère, le père Caffarel, l'abbé Richard, Jean Ousset, etc., tous deviennent les artisans des premières lueurs de la « nouvelle évangélisation ». Cet ouvrage ne manquera pas d'offrir aux « sentinelles » d'aujourd'hui le témoignage d'un chrétien d'une grande audace, qui a porté tout « son amour pour l'Église et pour le successeur de Pierre » (cardinal Joseph Ratzinger, 1995). Préface de Gérard Leclerc - Postface du père Yannik Bonnet

09/2015

ActuaLitté

Musées français

Les peintures italiennes du musée des Beaux-arts et d'Archéologie de Besançon. L'oeil et la main

Un an après sa réouverture, le musée des Beaux-Arts et d'Archéologie de Besançon a demandé à l'historien d'art et photographe Nicolas Joyeux de réaliser le premier catalogue des peintures italiennes des collections, du XIVème siècle au XVIIIème siècle. Un riche ensemble de près de trois-cent tableaux, formé depuis la Renaissance et le mécénat de la puissante famille bisontine des Granvelle, qui reçoit en cadeau du prince florentin, Cosimo I de'Medici, la Déploration sur le Christ mort d'Agnolo Bronzino, – certainement la peinture italienne la plus précieuse des musées de France. Une collection sauvée par l'entremise de l'abbé Jean-Baptiste Boisot et largement augmentée par les legs successifs d'hommes d'armes et d'esprit, artistes et politiciens franc-comtois, désireux d'enrichir, dans une visée encyclopédique, les cimaises du musée. Des tableaux quadrillant toutes les Ecoles de la Péninsule, de la Ligurie à la Sicile, offrant un véritable résumé des temps forts de l'histoire de la peinture italienne, avec deux noyaux durs de renommée internationale, à savoir l'Ecole vénitienne du début du XVIème siècle, illustrée par un des fleurons de la collection du musée, L'Ivresse de Noé de Giovanni Bellini, et la peinture napolitaine du XVIIème siècle, dont le musée possède l'échantillon le plus important des musées de France. Un catalogue qui propose enfin de retracer la grande aventure de la redécouverte des peintures italiennes en France à travers tout le XXème siècle, depuis les travaux pionniers des historiens d'art Roberto Longhi et Bernard Berenson, jusqu'à la création du Répertoire des Tableaux italiens dans les collections publiques Françaises, par l'ancien directeur du Musée du Louvre, Michel Laclotte.

10/2021

ActuaLitté

Littérature française

Le magicien

Le Magicien, à l'improviste, avait annoncé sa décision de prendre sa retraite. La nouvelle avait fait l'effet d'une bombe. Certes, le Maître était vieillissant... Mais de là à se faire une raison ! On s'évertua à le faire revenir sur son propos. En vain. Au cours d'une conférence de presse, dont le sujet était sa tournée d'adieux, il avança qu'en cette occurrence il proposerait un tour inédit " à nul autre pareil ". Une expérience qui constituerait l' apogée de sa carrière... ... Les membres du conseil d'administration du groupe " Illustration " grinçaient des dents. C'est la mort dans l'âme qu'on avait fait appel à Ray Gildmeiter, dans l'espoir, ténu, de redresser la situation. L'érosion des ventes du " Journal de la Vie ", semblait inexorable. On se consolait comme on pouvait : ou Gildmeiter opérait le miracle ou on aurait au moins la satisfaction d'assister à la chute d'un arriviste... ... Le carabinier, à l'abri de la colonnade du Bernin, pestait contre les éléments. Si l'averse s'était déclenchée une heure plus tôt ! Le Saint-Père eût dû se contenter de bénir les fidèles que la pluie n'aurait pas chassés du balcon de la Loggia ou de la fenêtre de son cabinet... Et le criminel eût dû renoncer à son dessein homicide... ... " Ouais, pas mal... Mais autant qu'à faire, plutôt qu'imiter le chant des oiseaux, apprenez à voler comme eux et revenez me voir, je ne devrais alors pas avoir trop de mal à vous trouver des contrats ! " " M. Bloomenfeld, merci pour votre conseil. Je vais apprendre à voler. Quand j'y serai parvenu, je reviendrai frapper à votre porte. "

02/2022

ActuaLitté

Roman d'amour, roman sentiment

Bodyguard. Un amour interdit

Qui aurait pu prédire que la vie de Julia tournerait comme ça : mariée à David, un avocat en lice pour devenir le procureur général de l'Etat de New York, et contrainte de mettre un terme à sa carrière de chanteuse pour vivre dans l'ombre constante de son époux ? Piégée dans une relation sans amour, les choses ne vont pas s'améliorer pour la jeune femme, puisque le jour où David reçoit une lettre anonyme menaçant la vie de sa femme, il engage Wayne Jones, un garde du corps et ancien Navy SEAL, pour veiller à la sécurité de Julia. Cette dernière se voit alors forcée de quitter la ville pour une durée indéterminée, et de cohabiter avec un parfait inconnu. Cependant, même coupés du monde extérieur, la jeune femme et son garde du corps vont vite se rendre compte que la distance ne suffit pas à garantir leur sécurité, et que quelque chose de bien plus dangereux qu'une tentative de chantage à l'encontre du futur procureur se prépare. Wayne Jones réussira-t-il à faire ce pour quoi il a été engagé, sans succomber au charme de Julia ? Le Navy SEAL est-il réellement celui qu'il prétend être ? Toute cette affaire est-elle à prendre à la légère, ou bien s'agit-il d'une cruelle machination parfaitement bien orchestrée ? Et si la jeune femme n'était plus jamais à l'abri, et que cette histoire reflétait quelque chose de bien plus sombre ? Et si rien ni personne n'était en mesure d'empêcher ce qui est censé arriver ? Julia va alors se rendre compte que tout ce qu'elle croyait, toute sa vie, n'était en réalité qu'un mensonge.

11/2021

ActuaLitté

Historique

La Buse Tome 2 : Pour l'éternité

Entre mythe et réalité, qui n'a jamais rêvé de retrouver le trésor des pirates ? En 1714, la guerre de Succession d'Espagne prend fin et une période de paix semble s'installer pour de plusieurs années. De nombreux corsaires désappointés se retrouvent subitement sans employeur. Olivier Levasseur est de ceux-là. L'homme né à Calais à la fin du XVIIe et issu d'une famille qu'on dit bourgeoise. Levasseur n'avait jamais caché son ambition d'appartenir au grand corps, mais faute de titre de noblesse, il ne pourra qu'en rêver. On connaît peu de choses des campagnes corsaires menées par Levasseur, par contre, il est évident que l'homme a finalement renoncé à rentrer au port à l'heure de la paix signée pour embarquer dans l'aventure de la piraterie. Levasseur aurait dû être un pirate comme tant d'autres, courant les mers et vivant de larcins, de rapines et autres maraudages. Mais au mois d'avril 1721, l'étrange mélange d'audace et de chance, va permettre au pirate qui porte le surnom de La Buse, d'entrer dans l'Histoire. Olivier Levasseur s'empare avec une aisance déconcertante du Nossa Senhora do Cabo, un vaisseau portugais qui a dans ses cales une décennie de trésors accumulés par le vice-roi portugais des Indes orientales ! Hélas, mille fois hélas, l'aventure se termine mal pour le pirate. La retraite anticipée qu'il avait choisi de prendre ne le mettra pas à l'abri des rancunes. A l'été 1730, parce qu'il a refusé le pardon du roi qui lui imposait de restituer les fortunes prises, Levasseur est arrêté et conduit à l'échafaud. Dans une dernière forfanterie, notre homme criera à la foule qui était venue voir son agonie annoncée : " Mon trésor à qui saura le prendre ! ". Le mythe était né !

11/2023

ActuaLitté

Sciences historiques

Yssingeaux. Ses couvents, chapelles, confréries et dévotions dans le passé et le présent

Cet ouvrage de référence dans la bibliographie d'Yssingeaux, retrace le passé religieux de la ville sous un angle monumental et institutionnel. La première partie est consacrée aux couvents d'Yssingeaux. Nous redécouvrons les différentes confréries qui existaient autrefois, leur fondation et leur histoire ainsi que de multiples détails fort révélateurs de ce que fut la ville aux siècles passés. L'auteur relate par exemple que la congrégation des Dames de l'Instruction, établie à Yssingeaux en 1822, connut un tel succès auprès des élèves de la ville qu'elle dut rapidement quitter la petite maison Pipet pour s' installer dans la rue de Rosières, jadis le faubourg de Giron. La deuxième partie est consacrée aux chapelles de la ville, leur fondateur, leur destinée. Nous redécouvrons ainsi de très nombreux détails historiques et archéologiques sur ces bâtiments. Par exemple l'auteur nous rappelle que la chapelle du Pini-Bas reçut un devant d'autel sculpté par le célèbre Vaneau, protégé de l'évêque du Puy. Il évoque encore le fondateur de la chapelle de Sainte-Agathe, Gabriel Brun, qui appartenait à une très ancienne famille d'Yssingeaux puisque son père fut consul de la ville vers 1657. La troisième partie, consacrée aux dévotions et aux confréries nous livre d'étonnants détails sur les mentalités d'autrefois. Par exemple nous découvrons que la confrérie des Pénitents Blancs, fondée en 1629, fut si populaire qu'entre 1670 et 1780, nobles, bourgeois et artisans voulaient appartenir à cette société. Nous découvrons aussi la popularité de certains hommes d'église tel l'abbé de La Garde, qui fut 20 ans vicaire d'Yssingeaux, une des célébrités du XIXe siècle. Riche de multiples détails, cet ouvrage saura passionner tous les amateurs d'histoire locale.

10/1993

ActuaLitté

Sciences politiques

La laïcité n'est pas ce que vous croyez

La laïcité fait débat en France. Invoquée à propos du port du voile par des femmes musulmanes, récupérée par l'extrême droite comme l'étendard d'une guerre de civilisation contre l'islam, elle est au coeur d'un grand malentendu. En faisant de la lutte contre les manifestations des religions dans l'espace public la raison d'être de la laïcité, n'a-t-on pas ouvert la porte à de telles manipulations ? Quel est donc le sens du combat laïque ? En s'appuyant sur la longue histoire de la laïcité, Pierre Dharréville lui restitue son véritable sens. Elle ne signifie pas l'éradication des religions ni la relégation de leurs expressions dans l'espace privé. C'est au contraire un principe politique émancipateur fondé sur la liberté de conscience qui vise à l'exercice du pouvoir par le peuple à l'abri de toute tutelle et de toute confiscation. La laïcité doit garantir les droits de tous, femmes et hommes, quels que soient leur genre, leurs revenus et leur religion s'ils en ont une. Garantie du vivre-ensemble, elle met en musique les valeurs de liberté, d'égalité et de fraternité. C'est en cela qu'elle a une portée universelle aux antipodes du choc des civilisations que l'on veut mettre en scène à l'échelle de la planète comme à celle de nos quartiers. A mille lieues des intégrismes qui veulent soumettre les peuples à d'insupportables théocraties, à l'opposé de la mainmise des marchés financiers sur la vie de la cité, le propos de ce livre ouvre une perspective : faire de la laïcité un outil pour vivre ensemble. Unis et égaux. Riches du partage de nos singularités et de nos convictions.

09/2013

ActuaLitté

Littérature française

Dans la gueule de la bête

Qu'est-ce qu'elle peut bien y comprendre, Annette, à ces histoires de grandes personnes, à ces rendez-vous secrets du mercredi après-midi, chaperonnée par des bonnes soeurs en cornette au regard doux et préoccupé ? Peut-être que si Annette ne s'appelait pas en réalité Hanna, peut-être que si elle n'était pas juive, il en irait différemment. La fillette pourrait voir ses parents autrement qu'en cachette, à l'abri des regards indiscrets. Ils viendraient lui rendre visite comme chaque semaine et l'emmèneraient avec eux, loin du couvent. Les parents d'Hanna doivent cependant se méfier. Liège a beau être relativement préservée des rigueurs des lois antijuives, eux aussi sont en sursis, épiés, traqués. Et si des catholiques de la bonne bourgeoisie de la ville s'évertuent à les protéger et à leur donner asile, un homme, informateur zélé de l'occupant allemand, les exilerait volontiers vers des cieux moins cléments. Il faut donc être sur ses gardes. D'autant que la trahison ne vient pas toujours du camp et pour les raisons que l'on croit. S'il y avait d'un côté les bons et de l'autre les méchants, les choses seraient beaucoup trop simples. Comment réagissent des gens ordinaires confrontés à une situation extraordinaire ? Quelle est la frontière entre le bien et le mal, entre un héros et un salaud ? Ne peut-on pas être les deux à la fois ? Armel Job nous précipite dans la gueule de la bête - ce for intérieur qui tient lieu de conscience à chacun de nous, où se révèlent toutes les nuances de l'âme humaine, sombre et généreuse, capable du meilleur comme du pire - et nous sème dans les rues de Liège, hérissées de chausse-trapes et de faux-semblants, théâtre de ce polar versatile jusqu'à la dernière ligne.

02/2014

ActuaLitté

Science-fiction

Refuge 444 Tome 3 : Mise en échec

La guerre est terminée ! Les deux puissances du Pays des Plaines enterrent le glaive de la discorde et s'allient pour mener de front un immense chantier : la construction d'une route commerciale à travers le Pays du Froid jusqu'au Pays des Olis. Leur projet pharaonique se fera à n'importe quel prix et contre quiconque osera s'y opposer ! Même s'il s'agit des Capitaines de la mort. Depuis que les Tarcs, associés aux Nomades, ont réussi là où tous avaient jusqu'à présent échoué en tuant un Capitaine de la mort, ces guerriers légendaires ne sont plus aussi redoutés. Un traité de paix est signé, mais l'information n'est pas parvenue à tout le monde... Des complots se préparent et des coups d'Etat s'organisent de toute part. Personne n'est à l'abri, pas même l'empereur Tarc. Le peuple Lut, quant à lui, pourtant épargné par la guerre, est confronté à des tensions internes et la guerre civile gronde. L'Elu compte bien faire du Refuge le premier temple des Trois Lunes au Pays du Froid, et ainsi convertir tous ses habitants. L'appui de Maître Capt semble lui ouvrir toutes les portes, ainsi que de très belles perspectives religieuses. Le clan de la Pachate, toujours en quête du Refuge 444, sera contraint d'emprunter la route de la Grande Forêt pour éviter les Légions Noires de l'Empire ; une forêt qui cache dans ses profondeurs des légendes aussi terrifiantes que celles du Pays du Froid. Dans cet endroit la mort guette chacun de vos pas... Dans ce troisième tome du Refuge 444, l'avenir de tous devient aussi précaire que celui d'un lapin blanc face à un Sang-Blanc...

03/2014

ActuaLitté

Récits de voyage

Sibérie ma chérie

« Sibérie ma chérie« Vingt ans que je voyage en Russie. J’y retourne avec obsession sans savoir très bien ce qui m’y porte. Vingt ans qu’on m’interroge sur cette fascination et vingt ans que j’échoue à toute explication ». ST. Sylvain Tesson, Thomas Goisque et Bertrand de Miollis sillonnent la Russie depuis la chute de l’Union soviétique. Entre le Pacifique et l’Oural, ils ont parcouru des milliers de kilomètres à pied, à cheval, en engin blindé, en canot, à motocyclette et en raquettes à neige. Sylvain a vécu sur les bords du lac Baïkal dans une cabane d’ermite pendant six mois, recevant à l’occasion la visite de ses deux amis ; il en a tiré un récit : Dans les forêts de Sibérie. Sibérie ma chérie est une déclaration d’amour à des terres méconnues où toutes les aventures sont possibles. Non, la Sibérie ne se réduit pas à une étendue de marais gelés, piquetée de goulags en ruine et de friches industrielles où divagueraient des moujiks qui se seraient ébroués du communisme historique pour s’acheminer vers l’alcoolisme. Ce livre donne à voir une Sibérie vaste, sauvage, libre et capable d’accès de douceur inattendus . Une terre où le voyageur n’est jamais à l’abri d’une belle rencontre : un ours brun, une escadre d’oies sauvages, un pêcheur à l’âme généreuse, une fillette nostalgique. Ce carnet de voyage aux confins de la Russie fait vivre leur passion commune et redonne à lire quelques-uns des aphorismes dont Sylvain a parsemé ses nouvelles, récits et reportages, illustrés par les photos de Thomas et les peintures de Bertrand. Carnet type « Moleskine » avec élastique.

11/2012

ActuaLitté

Romans de terroir

Un secret de campagne

L'oncle Justin habite chez les Escoubeyroux depuis toujours. A la mort de ses parents, célibataire, il est resté vivre avec son frère Jean, sa belle-soeur et leurs neuf enfants. Son travail de colporteur met toute la famille à l'abri de la grande misère, mais curieusement, depuis vingt-cinq ans, Justin les tient isolés du monde, leur impose une autarcie sociale et alimentaire et préside à la destinée de tous, de sa nièce en particulier. Ainsi, les enfants grandissent sans voisinage, sans rencontre, sans amis. Ils ne s'étonnent de rien, car ils savent qu'il ne faut pas poser de questions. Quant aux parents, ils ont l'habitude de se plier aux exigences du patriarche. Si le mystère entretenu par l'oncle est impénétrable, il ne nuit pas pour autant au bonheur de chacun, un bonheur simple, fait de fraternité et d'amour. Mais les enfants deviennent adultes. Certains sont obligés de quitter la ferme pour aller travailler chez les autres. Puis Roze, la fille unique de la fratrie, découvre l'amour en gardant ses moutons. Chaque jour, elle voit passer sur le chemin un jeune précepteur qui se rend au château. Un amour impossible puisqu'elle se doit de vivre dans le respect des serments imposés par son oncle. A la mort de Justin, la vie va-t-elle changer pour les Escoubeyroux ? Les jeunes ont soif de liberté. Le chemin sera long et semé d'embûches avant qu'ils puissent y goûter. Reconstituant avec minutie une époque troublée, Marie Gaston nous entraîne dans une palpitante fresque de la paysannerie. Une héroïne émouvante de tendresse, déterminée à concilier ses promesses avec le bonheur de vivre enfin comme les autres.

10/2012

ActuaLitté

Littérature française

Lucienne

Lucienne a soixante-seize ans et vit seule à l'entrée d'un petit village du sud-ouest de la France. Elle est veuve et n'a pas beaucoup de compagnie en dehors de ses lapins et de son aide ménagère, Yvonne, qui vient le vendredi. Elle a pris l'habitude d'aller au cimetière tous les jours pour papoter avec son défunt mari Edmond et partager avec lui ses angoisses, ses pensées sur la vie quotidienne, mais aussi sur la vieillesse, la solitude, le monde moderne et ses nouvelles règles. Souvent elle lui décrit avec humour sa vision et les travers du monde contemporain. Depuis la dernière guerre, elle a vécu une existence monotone rythmée par les saisons et les travaux de la ferme, les visites chez le docteur ou les courses chez le boucher. A petits pas, elle nous laisse découvrir son intimité, son passé, l'accident qui a tué Edmond et le grand trou qui remplace sa jeunesse effacée par l'amnésie à l'âge de dix-huit ans. Sa nouvelle amie Eglantine est une Parisienne un peu délurée qui a eu une vie bien remplie, passionnante, pleine de sorties, d'amants, de soirées, de spectacles et de bijoux. Leurs conversations vont éclairer Lucienne qui va prendre peu à peu conscience de la médiocrité de son existence. Le départ brutal de Joseph, un clochard auquel elle donnait un abri depuis le début de l'hiver et à qui elle s'était attachée, la bouleverse si profondément qu'elle prend une série de décisions à l'emporte-pièce qui ne seront pas sans conséquence. Ces actes de liberté l'amèneront chez les gendarmes puis chez les fous... Qu'importe, elle est sur le chemin de ses origines et de son identité.

11/2011

ActuaLitté

Littérature française (poches)

Petit éloge des séries télé

Quelques-uns des droits du sériephile (en hommage à Daniel Pennac dans Comme un roman ) : Le droit de regarder des séries de toutes natures (et pas seulement celles que « les intellectuels » ou les « spécialistes » trouvent réussies). Le droit de regarder une série quand on veut, comme on veut, où l'on veut et à l’abri de toute censure. Le droit de regarder sans être jugé ou méprisé. Le droit de démarrer une série au quart de tour et puis de décrocher ; le droit de prendre une série en route après avoir longtemps reculé ou hésité. Le droit d'aimer (ou de détester) sans devoir se justifier. Écrites, tournées et diffusées en léger différé avec leur époque, les séries télévisées, tout comme le théâtre, la littérature, le cinéma et la bande dessinée, portent un regard sur le monde, encore plus contemporain, encore plus incisif : les meilleures séries sont des témoins stimulants de l’état du monde. Elles sont souvent audacieuses dans leur construction et leur propos volontiers impertinent, acide. Dans des séries anciennes, on peut ainsi se rappeler le badinage sexuel d’Emma Peel et John Steed dans Chapeau Melon et bottes de cuir ; la révolte métaphysique du n°6 face au lavage de cerveau politique dans Le Prisonnier ; les jeux subliminaux autour de l’imagerie gay des Mystères de l’Ouest ; la satire de la guerre froide dans Agents très spéciaux ; la description de la noirceur de l’humanité et de ses dilemmes dans La Quatrième Dimension et Star Trek). Des séries récentes comme Urgences et House, M.D. soulignent sans relâche les dilemmes éthiques et les conflits de pouvoirs suscités par les progrès de la technologie du soin, la surenchère biomédicale, les inégalités d’accès et le rôle des structures et professionnels de santé.

09/2012

ActuaLitté

Religion

Urbain V le bienheureux

L'année 2010 célèbre le septième centenaire de la naissance du bienheureux Urbain V, un des derniers papes français d'Avignon. Né au château de Grizac en Lozère dans le diocèse de Mende, capitale du Gévaudan, Guillaume Grimoard connaît une destinée exceptionnelle qu'Yves Chiron retrace ici à partir de nombreuses sources, d'anecdotes méconnues et dans un style propre à maintenir le lecteur sous le charme de ce grand languedocien. L'enfance et la jeunesse de Guillaume, son entrée dans la vie bénédictine, ses réalisations de Père Abbé à la tête de Saint-Germain d'Auxerre puis Saint-Victor de Marseille, ont convaincu son biographe du caractère unique d'un homme qui n'étant ni évêque, ni cardinal, se tient résolument étranger aux querelles de clans et ne doit sa carrière ni à l'Empereur, ni au roi de France. Sa proximité avec l'Italie, Guillaume Grimoard l'acquiert à l'occasion de ses missions diplomatiques au service d'Innocent VI notamment comme légat à Naples. Elu pape en 1362, il prend le nom d'Urbain V parce que, dit-il, " tous les papes qui portèrent ce nom furent des saints ". Créateur de l'université de Cracovie en 1364, il relance le pèlerinage d'outre-mer pour secourir les chrétiens de Terre Sainte, réforme le clergé, s'attaque au népotisme et à la simonie, explore de nouvelles terres de mission et prend part à de nombreux projets architecturaux sans se dérober aux arbitrages douloureux de la Guerre de Cent Ans. De retour à Rome après la vaillante reconquête du cardinal Albornoz, il repart en Avignon l'année de sa mort le 19 décembre 1370, de la maladie de la pierre. Seul pontife avignonnais béatifié (en 1870 par Pie IX), d'innombrables lieux témoignent en France et en Europe de son extraordinaire rayonnement de serviteur de l'Evangile.

08/2010

ActuaLitté

Littérature étrangère

Lettres de Turquie

Les Lettres de Turquie de Kelemen Mikes, sont publiées pour la première fois en 1794, plus de trente ans après la mort de leur auteur. La langue utilisée est le hongrois avec de fréquents emprunts au dialecte transylvain. Cette oeuvre marque une étape importante dans la littérature hongroise et dans les liens qui l’unissent au patrimoine européen. Rédigées par le chambellan du prince François II Rakoczy, ces lettres s’adressent à une interlocutrice imaginaire, sur un ton alternativement grave et léger. Faits de la vie quotidienne, anecdotes tirées de lectures, remarques sur la vie des émigrés hongrois en Turquie, descriptions de l’Empire ottoman, bavardage affectueux alimentent une correspondance couvrant quarante années de la vie de Mikes. Ces lettres expriment un exil à la fois douloureux et résigné, celui des compagnons du prince François II Rákóczi. Après avoir séjourné en France, confiants dans son soutien à leur lutte contre les Habsbourg, ils doivent se réfugier sur le territoire de la Sublime Porte. Cette oeuvre témoigne d’une attente, celle d’un retour, toujours différé vers une patrie qui ne cesse de s’éloigner. L’espérance déçue débouche sur un retrait progressif du monde. Dès lors la littérature devient un espace nécessaire, un refuge où peuvent se déployer les artifices de l’écriture et les chatoiements de l’imagination. Ils sont alimentés par la lecture et le dialogue avec des oeuvres épistolaires et historiques le plus souvent en français, la marquise de Sévigné y côtoie Marie-Angélique de Gomez ou l’abbé Chomel. Cet apport confirme les relations étroites et chaleureuses entre les cultures françaises et hongroises, elles se tissent sous les yeux du lecteur, dans un univers dominé par la bienveillance de Kelemen Mikes, exilé curieux et mélancolique.

09/2011

ActuaLitté

Philosophie

L'idée de guerre chez Rousseau. Volume 2 Paix intérieure et politique étrangère

Loin de désigner seulement l'absence de guerre, la paix, comme l'entend Rousseau, est synonyme de la promotion des valeurs humaines et de la protection des droits essentiels des individus. Conçue de la sorte, elle n'a pas comme unique opposé l'insécurité, mais également l'injustice, l'inégalité et la perte de liberté. Par le biais du contrat, la communauté du droit s'instaure, le pouvoir politique se légitime et le peuple se constitue en souverain. L'idéal démocratique et l'ordre républicain sont aussi tributaires de réduction nationale. Les citoyens ont besoin d'être instruits pour pouvoir renoncer à leur moi absolu, et suivre la volonté générale qui agit au nom du salut collectif. La formation des enfants, le redressement des opinions et l'organisation des fêtes publiques sont les piliers de cette dénaturation positive à l'issue de laquelle les individus s'élèvent à la vertu politique. La régénération des hommes est aussi l'oeuvre de la religion civile qui scelle le pacte fondamental en attribuant à ses clauses et aux lois qui le mettent en application un caractère sacré. Pour Rousseau, la paix ne peut régner que sur le plan national. Car l'organisation de la vie politique interne a pour revers le désordre international. Prenant amplement ses distances contre le projet de l'abbé de Saint-Pierre, Rousseau soutient que les rapports entre les Etats ne peuvent être que des rapports d'anomie et de sauvagerie. Pour atténuer les méfaits des conflits armés entre les nations et protéger les particuliers et les peuples vaincus contre la cruauté des vainqueurs, Rousseau estime qu'il est nécessaire d'élaborer dans le droit des gens, un ensemble de règles relatives à l'acte de guerroyer.

05/2010

ActuaLitté

Histoire internationale

Ahmed Sékou Touré (1922-1984) Président de la Guinée de 1958 à 1984. Tome 5, Mai 1962-Mars 1969

Le diplomate français André Lewin, qui était au début des années 70 porte-parole du secrétaire général de l'ONU, a négocié, comme envoyé spécial des Nations Unies, la normalisation des relations diplomatiques entre la Guinée et la France, intervenue le 14 juillet 1975. Il a ensuite été ambassadeur de France à Conakry jusqu'en 1979, et n'a cessé depuis lors de s'intéresser à ce pays. Il entretenait des relations confiantes et même amicales avec Ahmed Sékou Touré, président de la Guinée de 1958 à 1984. Il lui a consacré une thèse de doctorat d'histoire, soutenue en 2008 à l'Université d'Aix-en-Provence. Le tome 5 de cette biographie décrit les événements qui se déroulent de mai 1962 à mars 1969. Il commence avec l'intronisation, en présence de Sékou Touré, de l'archevêque de Conakry Mgr Tchidimbo, qui sera ultérieurement arrêté et condamné aux travaux forcés à perpétuité pour " participation au complot de la Ve colonne ". Avec la France du général de Gaulle, on assiste en 1963 à la signature d'accords bilatéraux, et en 1965 à une rupture des relations diplomatiques qui durera dix ans, en dépit de quelques vaines tentatives de réconciliation. On voit également Sékou Touré célébrer les femmes, radicaliser la Révolution, réprimer sévèrement divers complots dont celui des militaires, contribuer à la chute de l'abbé Fulbert Youlou, président du Congo-Brazzaville, déplorer la chute de son ami le président ghanéen Nkrumah, ne pas parvenir à se réconcilier avec le président ivoirien Houphouët-Boigny, mais aussi concrétiser l'un de ses rêves : la naissance de l'Organisation de l'Unité Africaine (OUA) dont le Guinéen Diallo Telli devient le premier secrétaire général.

03/2010

ActuaLitté

Actualité et médias

RTL, histoire d'une radio populaire. Du Radio Luxembourg à RTL.fr

La plus ancienne des grandes radios généralistes, en tète des audiences malgré les soubresauts du paysage médiatique, est aussi celle dont l'histoire - mouvementée - demeure la plus méconnue. Radio Luxembourg apparaît en 1933, grâce à un émetteur luxembourgeois, des capitaux français, des programmes européens, et de la publicité rédigée par Robert Desnos ! En mai 1940, la station se voit contrainte de céder son émetteur aux forces du III Reich. Après-guerre, le poste privé triomphe avec Zappy Max, l'Abbé Pierre, Jean Nohain, Geneviève Tabouis, Jean Grandmougin. l'équipe dirigeante impulse une programmation mémorable (La famille Duraton, Reine d'un jour, Quitte ou double, des feuilletons radiophoniques, etc.). Mais la concurrence d'Europe numéro 1 et la télévision bouleversent peu à peu la donne. 1966 : Radio Luxembourg devient RTL, avec un nouvel état-major présidé par l'homme de presse Jean Prouvost. Son directeur, Jean Harran, installe Nienie Grégoire, Léon Zitrone et Anne-Marie Peysson à l'antenne. Des années 1980 à la fin des années 1990, Jacques Rigaud et Philippe Labro réussissent un parcours sans faute. L'éclosion des radios libres n'entrave pas la bonne marche dune station au coeur de la culture de masse. Un effritement de l'audience provoque un accident industriel majeur : le renvoi de Philippe Bouvard, l'animateur des Grosses /êtes, à l'été 2000. Avec la perte de 2 millions d'auditeurs, ces derniers appliquent à la lettre le slogan "RTL, c'est vous" et obtiennent son retour. Aujourd'hui, à la croisée des chemins malgré l'apparition de RTL.fr, ce média négligé des observateurs conserve une audience inégalée dans le temps et continue de façonner des générations d'auditeurs fidèles. Cette histoire sans parti pris explique les ressorts de cette saga aux multiples rebondissements souvent ignorés du public.

12/2010

ActuaLitté

Histoire de France

Vie de Christina de Markyate. Tome 2

Christina, née à Huntington vers 1100, a passé la majeure partie de sa vie à Markyate, ancien ermitage à l'ombre de la vénérable abbaye de Saint-Alban. Elle a vécu cachée pendant plusieurs années, puis au centre d'un groupe informel de femmes qui avaient comme elle choisi la vie religieuse. Sa maison a enfin acquis un statut officiel quand elle a été en 1145 érigée en prieuré féminin dépendant de la collégiale Saint-Paul de Londres dont Christina est devenue la première prieure. La vie de cette femme peu banale et courageuse, qui très jeune a préféré fuir sa famille et son mari pour conserver sa virginité, a été écrite par un moine de Saint-Alban. Manuscrit unique dont il ne reste plus qu'une copie du XIVe siècle, insérée dans le gros recueil de vies de saints anglais Tibérius E I de la British Library. Le document, gravement détérioré par le feu, mutilé et inachevé, avait fait en 1959 l'objet d'une édition par C. H. Talbot qui a suscité un intérêt durable chez les médiévistes. Il a paru indispensable de reprendre l'édition, de traduire le texte en français et de lui consacrer le commentaire qu'il mérite. Le destin de Christina croise de grands personnages : deux archevêques, deux évêques, un grand abbé. Elle a vécu à une période décisive de l'histoire de l'institution matrimoniale en Occident et à la veille d'un exceptionnel effort de l'Eglise pour satisfaire les aspirations religieuses féminines, quand les rangs des saints commencent à s'écarter pour faire place à quelques femmes. Sa vita est un document d'histoire mais aussi un document littéraire relevant du genre hagiographique : sa vita a-t-elle abouti à un culte ?

11/2007

ActuaLitté

Religion

Rassurer et protéger. Le sentiment de sécurité dans l'Occident d'autrefois

A l'heure de l'état providence, nous cherchons plus que jamais à nous mettre à l'abri de tous les dangers possibles par des assurances " multirisques ". Ce comportement n'est pas fondamentalement différent de celui de nos ancêtres qui se cherchaient des saints guérisseurs pour chaque maladie et qui récitaient des prières adaptées à chaque circonstance de la vie quotidienne. C'est l'histoire de ce sentiment de sécurité que Jean Delumeau retrace ici, après ses grandes enquêtes sur les peurs dans la civilisation occidentale. Le besoin de sécurité a évolué au fil des siècles. L'homme, dans un premier temps, a demandé à dieu de protéger sa maison, les champs, d'éloigner les épidémies, les orages, les tempêtes. L'Eglise rassure alors ses fidèles en multipliant processions et bénédictions, le culte des saints devient de plus en plus populaire et l'image du grand manteau protecteur de la vierge se répand largement. Puis, face à l'angoisse du salut éternel que renforcent les réformes religieuses du XVIè siècle, le protestantisme affirme la justification par la foi, tandis que Rome réactive une panoplie d'armes spirituelles - absolution sacramentelle, rosaire, scapulaire, indulgences, etc. - dont les actions conjuguées doivent permettre d'échapper à l'enfer et de raccourcir le temps en purgatoire. Avec les lumières, la demande de sécurité se laïcise. Au besoin d'assurance spirituelle succède une volonté de protéger le corps. L'enfer s'éloigne en même temps que le fatalisme et l'insécurité. Individus et société se prennent davantage en charge : on lutte contre le feu, on éclaire les villes, on renforce les polices. Leibnitz compare l'Etat à un navire dont les marins sont solidaire et suggère que la collectivité se porte financièrement au secours des citoyens frappés par le malheur : c'était dessiner la première politique de " sécurité sociale " et un schéma d'assurances générales.

01/1989

ActuaLitté

Droit

L'Etat inachevé. La question du droit dans les pays arabes

Le rapport au droit est le grand impensé des sociétés arabo-musulmanes. Non qu’elles ignorent le droit, bien au contraire : ce sont les sociétés les plus juridicisées qui soient. Mais celui qu’elles respectent n’est en rien une instance autonome, séparée et distincte d’autres instances : il n’est perçu qu’à travers la religion, sous la forme de la charia, réceptacle de la foi, de la morale, des moeurs et du droit. L’islam entretient un rapport très particulier au temps qui situe son avenir dans le passé, où un modèle idéal est censé s’être réalisé au cours de la période prophétique. Le dogme d’un Coran incréé exclut toute historicisation : la loi est valable en tout temps et en tout lieu, l’oeuvre des jurisconsultes se bornant à découvrir dans le Texte la norme qu’ils énoncent. Parce que la théologie rationnelle a très tôt été supplantée par un courant anticolonialiste, la raison autonome et législatrice s’est effacée au profit d’une raison instrumentale dédiée à la seule compréhension du Texte. L’idée de nation ne s’est pas non plus acclimatée. Manquent dès lors à l’appel les fondements mêmes de la démocratie, le contrat social et ses corollaires, la liberté adjointe à l’égalité. En se mettant à l’abri des évolutions, les sociétés arabes se sont empêchées de construire l’État de droit et d’instaurer la démocratie. C’est en cela que leur État reste inachevé. Sa construction dépendra en grande partie de leur capacité à clarifier leur rapport à la modernité et à redéfinir le statut de leur passé. Sans doute est-ce là le véritable enjeu des révolutions arabes de 2011.

10/2011

ActuaLitté

Religion

Saint-Bernard de Clairvaux

Mort il y a tout juste 850 ans, Bernard de Clairvaux (1091-1153) est de ces personnages à ce point complexes qu'ils en deviennent paralysants. Y compris pour les historiens. Issu d'une famille de l'aristocratie, premier abbé de Clairvaux, il est, d'abord, la figure de proue du prodigieux essor des cisterciens, ces " moines blancs " qui ont rénové en profondeur - et durablement - la vie religieuse de l'Occident médiéval. Encore tallait-il jauger le poids réel d'un génie aux facettes innombrables en le replaçant au cœur d'un siècle lui aussi complexe qui aura connu un schisme dévastateur et des mutations qui touchent à tous les aspects de la vie de l'Orient et de l'Occident. Celui qui s'est dit " la chimère de son siècle " a initié une croisade et théorisé la " guerre sainte ", a mis la main à tout ce qui a pu agiter la vie religieuse, politique, intellectuelle ou artistique d'un moment de l'Histoire entre tous fécond. Moine engagé aux foucades redoutées des papes comme des princes, brutal dès lors qu'il s'engage - pas toujours à bon escient l'" affaire Abélard " en est une illustration caricaturale -, Bernard de Clairvaux est aussi un prêcheur formidable, un écrivain de haute volée, un ascète exigeant et un mystique parmi les plus inspirés. Un demi-siècle et plus de savantes recherches bernardines intenses permettent d'évaluer à nouveaux frais la personnalité la plus charismatique et la plus controversée du premier XIIe siècle, tout comme l'exacte nature des impulsions d'un homme tout entier féodal qui, souvent hors du cloître, a pesé sur son temps davantage que quiconque. Connaisseur sans pareil du XIIe siècle et écrivain de grande race, Pierre Aubé relève avec panache un défi difficile et comble brillamment une lacune dans la galerie des portraits du Moyen Age européen.

10/2003

ActuaLitté

Histoire de France

Oeuvres. Tome 4, Le militant ouvrier (1893-1897)

Lorsque Jaurès entre en socialisme comme leader militant à partir de son élection à Carmaux en janvier 1893, à l'issue de la grève à but politique des mineurs de ce bassin, il comprend toute l'importance des liens entre question sociale, pouvoir économique et conservatisme républicain. Sa conviction est faite : la question sociale ne se réglera que par la propriété sociale et l'intervention des classes populaires.Le militant ouvrier est le premier des deux volumes qui couvrent la période de janvier 1893 à octobre 1897. Elu et réélu député socialiste de Carmaux, Jaurès doit affronter un très dur conflit social avec le lock-out des verriers de Carmaux. Le pouvoir politique et le patronat se coalisent pour abattre aussi bien la position politique de Jaurès que toute implantation syndicale et socialiste dans sa région ; ces années sont intenses en luttes menées à Carmaux et à Toulouse comme à Paris, dans la presse, en réunion publique ou à la Chambre des députés. L'aventure épique de la Verrerie Ouvrière d'Albi se construit, non sans crises. Jaurès combat la dérive répressive et conservatrice du gouvernement républicain (les " lois scélérates ") et cherche à définir une politique socialiste distincte du radicalisme comme de l'anarchie.Les premiers pas de Jaurès dans le socialisme permettent de retrouver l'origine de la pensée sociale d'une figure tant invoquée aujourd'hui.Alain Boscus est maître de conférences en histoire à l'université de Toulouse-Jean Jaurès, spécialiste notamment des liens entre Jaurès et la CGT. Ancien directeur du Centre national et musée Jean-Jaurès de Castres (1987-2003), il est membre de l'Association Jaurès Espace Tarn et du conseil d'administration de la Société d'études jaurésiennes.

11/2017

ActuaLitté

Poésie

La Sorcière de Rome. (suivi de) Depuis toujours déjà

"Depuis toujours déjà... ampleur et exiguïté du temps, lenteur et vitesse, délai et hâte inopportune, bienveillance et malice, continuité et coupure, rêve éternel et rappel à l'ordre, étendue illimitée et impasse. La poésie d'André Frénaud s'interroge à tous les seuils du temps. Elle s'ausculte pour écouter les frémissements d'une pérennité possible. Elle se cherche parmi la débandade des saisons. Automne, le nouvel an, minuit : autant de moments de la quête, transitions hésitantes où ce qui meurt se renouvelle et prépare imperceptiblement sa résurrection. Emporté dans l'éboulement du présent, le poète entrevoit les visages incertains de ce qu'il fut et de ce qu'il sera. Présent, preuve de mort ; passé, preuve de vie : à mesure que l'un s'épuise et s'efface, l'autre ne cesse de redistribuer ses énergies obscures. L'accompli n'aura jamais dit son dernier mot. Reconnaître ce qui n'est plus, c'est remuer les élans de l'avenir, cet "avenir aux fanaux troubles" qui évolue vers on ne sait quelle plénitude ou néant, toujours dévoré par la bouche avide du présent mais englobant ce présent et le prolongeant dans l'infini. "Pas encore finie ma vie puisque j'avoue / l'autrefois", écrit Frénaud dans Les Saisons. Et dans Vieux pays, méditation tortueuse dont l'exergue parle d'une première lueur désormais éteinte qui se réanime dans la mémoire pour créer une éclaircie imprévue et la promesse d'une "vie embellie", il s'exclame : "Oh ! Sachons accueillir / le langage de l'autrefois dans l'âme bouleversée !" Que ce soit abri ou abîme, coquille pleine ou creuse, le prospecteur poétique cherche à pénétrer ce temps d'au-delà du temps. Le sourcier essaie d'y rejoindre le fons originel qui aura toujours irrigué sa fin." Peter Broome.

02/1984

ActuaLitté

Religion

Montpellier

L'histoire du diocèse de Montpellier a pour cadre le département de l'Hérault. Il correspond aux cinq anciens diocèses de Montpellier-Maguelone, Agde, Lodève, Béziers et Saint-Pons de Thomières, auxquels il faut ajouter quelques paroisses des diocèses de Narbonne, Alais et Nîmes. Les origines chrétiennes ont été confiées à un assistant d'Histoire de l'Université Paul Valéry, Michel CHALON. Henri VIDAL, de la Faculté de Droit de Montpellier, Président de la Fédération historique du Languedoc-Roussillon, s'est chargé de la période médiévale. Les temps modernes sont présentés par Mireille LAGET, Maître-assistant d'Histoire, et l'abbé Xavier AZEMA, Docteur en théologie, auteur d'une thèse sur le jansénisme dans le diocèse d'Agde au XVIIIe siècle. Gérard CHOLVY, Directeur de l'U.E.R. d'Histoire à l'Université Paul Valéry, a veillé à la rédaction d'ensemble et rédigé les chapitres qui vont de la Révolution à nos jours. Auteur de deux thèses de doctorat sur la région, il a puisé sa documentation dans les archives et parfois dans le témoignage oral. Cette documentation permet d'aborder tout à la fois les courants spirituels qui animent les clercs et les laïcs, l'évolution des sentiments religieux – la « religion populaire », la pratique, la ferveur —, les œuvres et mouvements d'Action catholique à la veille de Vatican II… Le souci commun a été d'aller au-delà des aspects traditionnels de l'histoire ecclésiastique et d'aborder, par le biais de la vie du peuple chrétien, l'histoire des mentalités, riche en contrastes dans un pays qui vit s'affronter catholiques et protestants, Blancs et Rouges, le cardinal de Cabrières et Louis Lafferre, l'Eclair et le Petit méridional.

01/1976

ActuaLitté

Economie

Finances et politique au siècle des Lumières. Le ministère L'Averdy, 1763-1768

La nomination, à la fin de l'année 1763, d'un magistrat du parlement de Paris au contrôle général des finances eut les caractères d'une petite révolution. Effrayés de voir " le loup entrer dans la bergerie ", les commis des bureaux ministériels furent consternés à la nouvelle du choix de L'Averdy. N'était-il pas à redouter que cet homme de 39 ans, qui venait de supprimer l'ordre des jésuites en France et de négocier avec le gouvernement le principe d'une participation des parlements à la politique générale, ne diminuât encore l'autorité du roi et de ses ministres ? Le nouveau contrôleur général n'allait-il pas donner le dernier coup de poing à une monarchie au bord de la banqueroute et dont les principes traditionnels étaient remis en cause par les parlements, les économistes, les philosophes et les pamphlétaires ? Ces craintes, qui allaient justifier huit ans plus tard le coup de force du chancelier Maupeou contre les parlements, étaient illusoires. Si L'Averdy fut appelé au ministère par Louis XV, c'était pour que le nouveau venu fasse usage de son crédit auprès des cours de justice et apporte ainsi à l'Etat royal les moyens d'entreprendre une série de réformes difficiles que demandaient depuis longtemps les experts du gouvernement, que réclamait l'opinion publique et que la déroute de la guerre de Sept Ans invitait à ne plus différer. Ce livre se propose d'étudier, à travers l'action et la pensée d'un magistrat devenu ministre, les conflits que suscitèrent, entre la fin de la guerre de succession d'Autriche (1749) et la banqueroute de l'abbé Terray (1770), la question de la modernisation des structures économiques et politiques de la monarchie absolue.

12/1999