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Régionalisme

Châteaux forts de l'Isère. Grenoble et le Nord de son arrondissement

Le Moyen Age constitue un épisode presque mythique de notre passé, dans le creuset duquel l'alchimie de l'Histoire jeta toutes les bases de notre civilisation moderne. Le témoin le plus éloquent de cette époque est sans conteste le château fort, cet acteur essentiel des contes de notre enfance, qui évoque dans l'inconscient collectif l'autorité brutale d'un univers farouche tout autant que l'idéal chevaleresque et l'amour courtois. Avec l'Eglise, il représente toutes les valeurs morales de ce lointain passé, en même temps que sa principale expression architecturale. Et c'est à l'abri de sa silhouette dressée que s'est construite la société féodale et que se sont mis en place la plupart des villages et des coutumes qui allaient parvenir jusqu'à nous. L'Isère semble aujourd'hui pauvre en châteaux forts, mais le cœur de l'ancienne principauté dauphinoise recèle au contraire un grand nombre de vestiges, pour la plupart méconnus car dissimulés à présent au regard des hommes. L'ouvrage qui vous est présenté vous propose de les retrouver et vous offre la clé pour pénétrer dans l'intimité de ces fascinantes constructions castrales, dont le monde féodal a laissé de très nombreuses empreintes dans ce département. Ce livre décrit le panorama castrat de 134 communes situées dans le bassin grenoblois, la vallée de la Gresse, le Grésivaudan, la Chartreuse, Belledonne, le Voironnais et la Bièvre. Ce sont au total plus de 560 châteaux forts, maisons fortes, mottes castrales, oppidums antiques et manoirs Renaissance qui sont décrits : un inventaire exhaustif illustré de photographies et de dessins de reconstitution réalisés par l'auteur. Sont également évoqués, de façon plus succincte, les principaux châteaux du reste du département, soit 140 sites au total.

01/2006

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Critique littéraire

Journal inutile. Tome 1, 1968-1972

Ce journal couvre les dernières années de la vie de Paul Morand, de juin 1968 à avril 1976 : trente-deux cahiers manuscrits, déposés par lui à la Bibliothèque Nationale, et un dernier cahier inachevé faisant partie du fonds Morand, recueilli après sa mort par la Bibliothèque de l'Institut de France. Suivant les volontés de l'auteur, leur contenu ne devait être ni consulté ni publié avant l'année 2000. Il entendait ainsi les mettre à l'abri des indiscrétions et commentaires de ses contemporains. C'était aux lecteurs de cette époque encore lointaine qu'il destinait ce témoignage d'un homme animé par le plaisir d'écrire en toute liberté. Au Journal d'un attaché d'ambassade, datant des années 1916 et 1917, répond donc un demi-siècle plus tard son Journal inutile, dont le titre est emprunté à la tirade célèbre du Mariage de Figaro. Ces notes rédigées au fil des jours, sans se relire ni se corriger, mêlent rencontres, propos rapportés, réflexions personnelles sur les événements actuels et évocations du passé, lectures et voyages. Ecrit tantôt au feutre, tantôt au Bic, tantôt au stylo ou au crayon, accompagné de feuilles volantes, de pages arrachées à des carnets, de photographies, de coupures de journaux, de lettres épinglées (certaines, d'époques diverses, sont réunies dans les Annexes du tome II où figure également un index général), ce journal se présente comme une œuvre qui n'est pas si éloignée des collages des peintres. Il comporte même quelques petits dessins manuscrits, des dizaines de cartes postales et de papiers d'hôtels à en-tête de tous les pays du monde. Cosmopolite comme son auteur, révélant, comme lui-même l'écrit, son envie jusqu'à la fin d'" être ailleurs ".

02/2001

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Littérature française

Souffrance

« J'aurais aimé grandir dans l'allégresse de l'argent, à l'abri de la pauvreté et de ses ravages. Pour ne pas connaître l'image même de notre pauvreté, celle de nos vêtements usés, de nos souliers percés, et surtout pour ne plus devoir baisser la tête afin de fuir les regards pusillanimes des uns, qui ne voulaient pas voir la dure réalité, et la méchanceté verbale des autres. Tout simplement être aisée, pour pouvoir montrer que j'existais, en les regardant droit dans les yeux. J'aurais aimé évoluer dans un environnement clairvoyant, où le verbe "désirer" serait synonyme d'accomplissement et non plus d'espérance. Pouvoir grandir sans s'inquiéter pour l'avenir, simplement apprécier les mois, les années passées à découvrir le bonheur et la joie d'une destinée parfaite. Et enfin, un jour, rencontrer un homme, avec qui ma vie de femme aurait acquis toute sa signification. Fonder une famille, dans la sagesse de l'union, afin de perpétuer le déroulement de la vie et transmettre ce qui m'avait été transmis. Mais la réalité avait été tout autre pour moi, hélas ! » Il est des vies humbles, modestes, qui endurent patiemment et silencieusement les désillusions et les déceptions. Qui finissent par se résigner face au perpétuel écroulement de leurs rêves et de leurs espérances. Qui restent ainsi souvent dans l'anonymat. Pourtant, c'est à l'une de ces âmes meurtries, blessée par la cruauté du sort, que donne la parole la narratrice de « Souffrance », texte-confessions littéralement bouleversant. Roman-complainte, mais aussi roman-hommage qui laisse s'épancher le cœur d'une femme trop souvent brisée, voici une œuvre en prise directe avec cette injustice qui gouverne nos destinées.

12/2014

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Histoire de France

"Merci d'avoir survécu"

Juillet 1942. À la veille de la rafle du Vel' d'hiv', Henri Borlant et sa famille vivent depuis trois ans dans une bourgade près d'Angers. Émigrés russes d'origine juive, les parents sont avant tout des français, naturalisés par décret peu avant la naissance d'Henri. Le père est tailleur. Ils ont neuf enfants. A la rentrée scolaire ces derniers sont inscrits d'office à l'école libre où ils reçoivent l'enseignement catholique. A la demande de l'abbé qui leur fait la classe, ils sont baptisés. A 13 ans, Henri devient catholique pratiquant. Le 15 juillet 1942 des soldats allemands l'arrêtent, lui, son père, son frère 17 ans et sa sœur 21 ans. Ils sont déportés directement d'Angers au camp d'Auschwitz Birkenau. Henri ne les reverra jamais. Il survit 28 mois à la faim, au froid, aux coups, aux humiliations, à la tuberculose, aux massacres quotidiens et aux fréquentes sélections pour la chambre à gaz. Fin octobre 1944 le camp est évacué vers l'Allemagne à l'approche de l'armée soviétique. D'Ohrdruf, qui dépend de Buchenwald, Henri réussit à s'évader à la veille de l'arrivée des Américains. 15 jours plus tard, il est à Paris où il retrouve sa mère et cinq de ses frères et sœurs. A 18 ans, il surmonte tous les obstacles et démarre ses études secondaires. Deux ans et demi plus tard il obtient son bac et entre à la faculté de médecine. Installé comme généraliste à Paris depuis 1958, il rechute de la tuberculose en 1974. Un long traitement induira un état dépressif. Il entreprend une psychanalyse. En 1992 on lui demande pour la première fois de témoigner. Depuis il n'a plus cessé de le faire publiquement, aussi bien en France qu'à l'étranger.

03/2011

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Religion

Regards sur la crise moderniste en France. Une Eglise intangible dans un monde en mouvement

Durant la première décennie du XXe siècle, l'Eglise catholique a été secouée par une des crises majeures de son histoire, la "crise moderniste", née de l'attitude intransigeante adoptée par Rome, après la Révolution française, vis-à-vis de la modernité culturelle et politique. Durant les dernières années du XIXe siècle, principalement en France, des laïcs et des prêtres, inquiets de l'écart grandissant entre les positions traditionnelles de la théologie et les avancées des différentes sciences, ont tenté de faire admettre par le magistère romain l'urgence d'une réforme afin d'assurer l'avenir de l'Eglise en modifiant son regard sur le monde moderne. Un évêque, Mgr Mignot, fut l'un des plus actifs, parmi les clercs, à tenter de faire comprendre au Saint-Siège qu'il fallait laisser le champ libre à la recherche et prendre en compte l'évolution des mentalités. Un autre prêtre, l'abbé Lucien Lacroix, fonda la Revue du clergé français pour mettre au service du clergé un outil d'information et de formation adapté à un apostolat en phase avec les aspirations du monde moderne. A Lyon, un groupe de catholiques libéraux et progressistes soutint l'hebdomadaire Demain fondé par un laïc, Pierre Jay, pour faire évoluer les mentalités catholiques hors du modèle intransigeant. Ces efforts furent condamnés par Pie X en septembre 1907, dans l'encyclique Pascendi dominici gregis, comme étant le "carrefour de toutes les hérésies". Il s'ensuivit un climat délétère dans l'Eglise avec son lot de sanctions, de dénonciations. Surtout le soupçon de modernisme a pesé tout au long du XXe siècle sur toute initiative intellectuelle originale. Reprenant 13 articles parus dans différentes publications, ce livre offre un panorama original sur ce moment crucial de l'histoire récente de l'Eglise.

03/2018

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Décoration

Demeures historiques. Les résidences d'ambassadeurs à Paris

A l'abri des regards, un grand nombre de demeures historiques sont devenues des résidences d'ambassadeurs en poste à Paris. Ce sont des lieux d'histoire et de patrimoine fermés au grand public. "Bienvenue en France" nous a ouvert les portes de ces demeures aux particularités uniques. Que ce soit un hôtel particulier du XVe siècle, un palais Belle Epoque ou une demeure au style résolument contemporain, ces résidences rivalisent en beauté et en collections d'art. L'art de la diplomatie s'y exerce, porté par un art de vivre au raffinement accompli. De la Chine au Pérou en passant par l'Egypte et la Pologne, Alain Stella et Francis Hammond nous invitent à pénétrer au coeur des plus prestigieuses chancelleries et résidences d'ambassadeurs à Paris. Des tapisseries d'après des cartons de Goya parent les salons feutrés de la résidence de l'ambassadeur d'Espagne. Sur la rive droite de la Seine, à la résidence du Japon, Jean Prouvé et Charlotte Perriand ont signé, un décor aux lignes minimalistes qui n'est pas sans rappeler le style épuré de la maison japonaise traditionnelle. Sur la rive gauche, le palais d'Eugène de Beauharnais, résidence des ambassadeurs d'Allemagne, conserve intact, depuis Joséphine, le faste du style Empire. De superbes photographies, spécialement réalisées pour ce livre, nous dévoilent les secrets de ces trésors artistiques et architecturaux insoupçonnés. Inédit, cet ouvrage divulgue l'intimité de lieux exceptionnels et rend hommage aux représentations étrangères qui s'emploient à redonner vie à ce précieux patrimoine commun. Aussi, aujourd'hui, les ambassades se posent-elles en clignes héritières de ces hôtels particuliers qui, au fil du temps, ont tant contribué au rayonnement culturel et artistique de Paris.

09/2010

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Littérature française

Le Comte de Monte-Cristo suivi de Les Trois Mousquetaires. L'intégrale illustrée

Le jour même de ses noces, en 1815, Edmond Dantès, jeune second du Pharaon, est mis aux fers sur l'île-prison du château d'If, au large de Marseille. Il est accusé de conspiration en faveur de Napoléon, l'empereur déchu. Près de quinze ans plus tard, que reste-t-il à ce forçat ? L'espoir. Pendant sa détention, un compagnon d'infortune, l'abbé Faria, a fait de lui un homme du monde, instruit et érudit. En lui dévoilant son secret, il lui assurera des moyens sans limite. De quoi, une fois libre, accomplir sa vengeance. Quitte à changer de visage et d'identité... Justicier raffiné, Monte-Cristo est moins de la race des seigneurs que des survivants. Derrière l'aristocrate mystérieux qui ourdit sa revanche, survit le jeune homme qui connut le désespoir et frôla le suicide. C'est là sa grandeur. Et ce qui fait du Comte de Monte-Cristo (1846), qui connut un succès colossal, le livre le plus grave et le plus humain d'Alexandre Dumas. Chef de file du théâtre romantique et pionnier du roman-feuilleton, ce grand voyageur s'est essayé à tous les genres, excellant notamment dans le roman historique, dont il est le pionnier. Dans Les Trois Mousquetaires (1844), chef-d'oeuvre du roman de cape et d'épée, on voit ainsi Athos, Porthos, Aramis et d'Artagnan côtoyer Louis XIII, Anne d'Autriche et le duc de Buckingham, croiser le fer contre les gardes de Richelieu et tenter de déjouer les ruses de Milady de Winter, aventurière sans scrupules. Un pour tous... tous pour un ! Ce volume reproduit les gravures de l'édition Marescq du Comte de Monte-Cristo et des Trois Mousquetaires (1852).

12/2017

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Littérature étrangère

Adios mexico

Gil Baleares n'a pas la vie facile : un job épuisant, des ex envahissantes, un père en pleine crise d'adolescence et pas mal de dettes à régler. Mais il est têtu. Quand son père disparaît, il fait le serment de le retrouver - et de s'offrir, enfin, une vie digne de ses rêves. Gil Baleares est un privé à la masse, un bras cassé légèrement porté sur la bouteille et plus précisément sur la téquila, bref un amour d'homme. Chargé de retrouver la jeune Alicia del Moral, il essuie quelques plâtres et laisse traîner quelques cadavres sur sa route. Il finit par retrouver la fille et s'empare de l'argent de la rançon. Enfin, il va pouvoir acheter cette fameuse Tsuru Nissan couleur argent dont il rêve depuis la nuit des temps. Désormais à l'abri du besoin, il s'apprête à couler des jours heureux mais c'est au tour de son père, atteint d'Alzheimer, d'être kidnappé. La relation père-fils est conflictuelle : le vieux a des envies d'indépendance et d'amours adolescentes qu'il devient difficile de contenir... Cette folle recherche dans Mexico city se soldera par un échec. Le machisme, l'homophobie, les enlèvements, la corruption sont partout. Le ton n'est pas sans nous rappeler celui de Adios Hemingway de Leonardo Padura. Il y a aussi du Pepe Carvalho dans ce Gil Baleares. Les références au cinéma ponctuent le texte : Clint Eastwood, Bruce Lee... Ecrit à la première personne du singulier, on est immédiatement embarqué dans ce livre. L'humour est présent à chaque phrase. Et pourtant, à la manière de Tarantino, il y a du sang, de la violence, de la corruption. Une noirceur réjouissante !

10/2012

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Littérature française

La métamorphose d'Edgar Herlimann

« À 43 ans Edgar Herlimann a l’air d’avoir toujours eu cet air là ». Célibataire à l’abri du besoin, Edgar Herlimann partage sa vie entre la petite ville de Villé et sa maison de Steige, dans la vallée. Sa vie sans surprise ne connaît ni la hâte ni l’ennui. Edgar Herlimann entretient son jardin, restaure des meubles anciens, et partage des parties de cartes avec un cercle d’amis fidèles. Et puis, dans le secret de sa maison, Edgar fait, en marchant dans son salon, des rêves extraordinaires. Dans le petit monde qui est le sien et qu’il n’a jamais voulu quitter, il n’y a personne qui ne vante la douceur de son caractère, sa modestie, sa discrétion et son goût de l’harmonie. Bref, Edgar Herlimann vit en paix avec lui-même et les autres. Et puis, au tout début de l’année, la “maison de Joséphine” change de propriétaire. C’est ainsi qu’en face de la maison d’Edgar s’installe Emma Bodin, artiste peintre. Dans la vie ordonnée d’Edgar Herlimann, où tout changement semble impossible, voici une année nouvelle qui s’annonce riche en rebondissements. Tour à tour sollicité par les candidats aux élections municipales à venir, les manoeuvres de certains promoteurs immobiliers peu scrupuleux, et les avances insistantes d’une femme du village, Edgar fera appel à toutes les ressources de son calme proverbial. Mais le changement le plus profond viendra de sa nouvelle voisine. Le rapprochement de ces deux êtres forme une marche prudente, une valse lente au fil des saisons. Ce livre rafraîchissant est hommage à la lenteur, une invitation à un certain art de vivre. Une pause poétique pleine d’émotion.

09/2011

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Beaux arts

Primitivismes. Une invention moderne

Alors que l'histoire des cultures est en cours de réécriture et ne peut plus être réduite à la chronique des avant-gardes occidentales, une notion demeure à l'abri des révisions critiques : primitivisme. Primitif est devenu, dans le dernier tiers du XIXe siècle, une obsession de la pensée occidentale. Quant à primitivisme, son usage est courant en histoire de l'art depuis un siècle. Il est donc plus que temps de mettre à nu ce que l'un et l'autre renferment de sous-entendus et de stéréotypes. A l'origine de cet examen critique, deux constats. D'une part, le colonialisme s'avère la condition nécessaire du développement de l'ethnologie, de l'anthropologie et des musées : sans colonies, pas une de ces immenses collections africaines et océaniennes que les puissances européennes accumulent à Berlin, Bruxelles, Londres ou Paris - tout en dénigrant systématiquement la supposée grossièreté d'objets produits par des peuples que l'on prétend inférieurs. D'autre part, ces "sauvages" ne sont pas les seuls primitifs qui intéressent les sciences humaines du temps : il y a aussi les enfants, les fous, les préhistoriques et les rustiques. Tous ont en commun, pour des raisons diverses, d'incarner l'inverse de l'homme moderne, urbain, savant, industrialisé. Il apparaît dès lors que les primitivismes, loin de n'être qu'affaires de formes et de styles, expriment en peintures, sculptures et gravures des protestations politiques contre le monde des révolutions industrielles et techniques ; et qu'ils vont donc de pair avec des tentatives de réforme de ce quotidien moderne : pour la liberté des corps contre l'ordre moral bourgeois, pour la vie dans la nature loin des métropoles et des usines, pour la singularité de l'individu contre l'uniformité imposée par la société.

10/2019

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Littérature étrangère

Gologor suivi de Les règles du jeu

Gologor est le nom d'une crête nue parmi les collines sibériennes. Quatre hommes hivernent dans une hutte de chasseurs ; un cinquième vient les rejoindre, mais il n'est pas seul : il a secouru en chemin une ravissante Moscovite de vingt ans. Les quatre hommes l'acceptent, dans le plus profond respect, comme une idole aux mains frêles... jusqu'au jour où un accident de chasse bouscule leur faux équilibre. Le refuge merveilleux de la jeune fée devient celui du viol et de la mort, et la taïga, abri des bêtes féroces, reprend ses droits. Ce récit cruel a les couleurs de la rouge vérité des hommes. Les règles du jeu. Un camp de Sibérie, des détenus politiques où chacun mène son jeu, ou plutôt ses jeux : ceux qui régissent les rapports des prisonniers avec les gardiens, mais aussi entre détenus, et ce n'est pas simple car leurs exigences et leurs abandons sont aussi variés que leur origine : groupuscules d'extrême droite (et ipso facto antisémites), chrétiens condamnés pour crime de religion, partisans agnostiques des Droits de l'Homme, anciens collaborateurs des S S, etc. Mais ces jeux-là ne sont pas les plus durs. Le plus dur est aussi le plus intime et le plus grave : celui de l'homme qui veut maintenir son intégrité morale de façon à demeurer intact jusqu'au jour de sa libération. Il arrive que, pour maintenir cette intégrité, cette dignité, on enfreigne le jeu de la discipline et qu'on le paye d'une nouvelle condamnation... et la libération s'éloigne. Dans ces deux récits, on retrouve à la fois le réalisme et les grandes qualités d'esprit de Borodine : la rigueur, le respect de l'autre, le courage de résister à la tentation et à la fatalité.

02/1989

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Histoire internationale

C'est ainsi que je me souviens

Hongrie, printemps-été 1944. En moins de deux mois, près de 440 000 Juifs entassés dans 147 trains furent déportés de Hongrie pour être acheminés pour la grande majorité jusqu'aux portes des Krematorien d'Auschwitz-Birkenau. La famille Brodi, originaire de Huedin, en Transylvanie, y arrive dans la nuit du 1er au 2 juin. Elisabeth a 20 ans, elle ne reverra plus alors les siens. Le récit endeuillé d'Elisabeth nous plonge dans la vie familiale modeste, marquée par l'attachement aux traditions de ses parents au sein de la communauté juive d'une petite ville de province du nord de la Roumanie. Cette région aux croisements des frontières remodelées au lendemain de la Grande Guerre est annexée par la Hongrie en 1940 et son entrée en guerre aggrave les persécutions envers les Juifs. La famille Brodi en subit les effets jusqu'à l'invasion du pays par les nazis (19 mars 1944) qui la précipite dans le ghetto de Cluj, dernière étape avant la déportation. Le souvenir des siens, sa force de caractère, son endurance forgée dans le danger permanent d'une année terrible et d'heureuses rencontres, permettent à Elisabeth de traverser les épreuves. Pour sa nouvelle vie, elle choisit la France et de rejoindre en Gironde celui qu'elle aime. Ils se sont rencontrés à Görlitz (Basse-Silésie), dans un abri sous les bombardements alliés, elle, esclave, lui prisonniers de guerre, exploités de l'industrie de guerre nazie. C'est à La Teste-de-Buch qu'ils se marièrent, et qu'Elisabeth construisit une belle et grande famille (8 enfants, 17 petits-enfants,...) en forme de victoire sur l'anéantissement promis par Hitler. Elle n'a eu de cesse de transmettre la mémoire des siens et de prodiguer les leçons de son courage et de sa résilience aux jeunes générations pendant un quart de siècle.

12/2019

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Histoire internationale

Les Fascismes

Depuis qu'il est apparu dans le vocabulaire politique, il y a plus de soixante ans, le terme fascisme a servi à désigner tant de mouvements, régimes, attitudes personnelles et collectives, il s'est chargé de tant de considérations morales et idéologiques, qu'il a fini par recouvrir à peu près n'importe quelle forme de manifestations autoritaires. Peut-être le moment est-il venu de mettre un peu d'ordre dans les idées ? Avant de s'interroger sur l'expansion du fascisme dans le monde et sur sa permanence jusqu'à nos jours, Pierre Milza dégage les traits spécifiques du phénomène fasciste et élabore une grille d'interprétation à laquelle pourront être confrontées les diverses formes de dictature nationaliste. Définir le fascisme revient à écrire son histoire. L'auteur, qui étudie le fascisme italien et le national-socialisme de leurs origines, à l'aube du siècle, jusqu'à l'effondrement de 1945, fonde son analyse sur les données historiques concrètes qui ont présidé à la naissance et au développement des fascismes : difficultés économiques et sociales du premier après-guerre, dépression des années 30, déstructuration des sociétés traditionnelles accompagnant la révolution industrielle, incapacité des élites à intégrer les masses, absence dans certains pays de traditions démocratiques, traumatisme du premier conflit mondial et de la révolution d'Octobre. Avec le même souci d'écarter les à priori théoriques et idéologiques, Pierre Milza examine les phénomènes de diffusion et d'imitation du fascisme dans le monde avant 1945 et depuis cette date, pour conclure que les dictatures du temps présent n'ont plus grand-chose à voir avec les totalitarismes hitlérien et mussolinien. Ce qui ne signifie pas qu'elles soient nécessairement moins inhumaines, ni que les démocraties soient définitivement à l'abri d'un retour, sous d'autres formes, à la barbarie des années brunes.

07/1985

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Gestion

Communiquer et coopérer avec les Scandinaves. Danois, Islandais, Norvegiens, Suédois

Qui n'a pas dans son appartement un meuble ou un ustensile de cuisine acheté dans une enseigne suédoise ? Dans les années 70 et 80, qui ne rêvait pas d'acheter une voiture suédoise car elle était la garantie de la qualité et de la durée ? Enfin, qui n'a jamais dansé sur une chanson d'ABBA, que ce soit lors d'un mariage, d'un anniversaire ou d'une fête entre amis ? Ces quelques exemples ne constituaient que le début d'un " soft power ", désormais bien plus installé. La culture scandinave fait aujourd'hui partie intégrante de notre environnement : les romans noirs scandinaves, les séries policières scandinaves, les séries sur les Vikings, la consommation version lagöm, le slow-food, le bonheur version hygge, le respect de l'environnement, l'énergie verte, les innovations technologiques qui nous connectent à chaque instant... Que d'inspirations venues du Nord ! Mais qui sont ces peuples du Nord, ces Scandinaves qui influencent tant notre quotidien ? Danois, Islandais, Norvégiens et Suédois, s'ils partagent un certain nombre de valeurs communes comme la proximité de la nature, présentent également des spécificités culturelles qu'il faut absolument connaître dès lors qu'on est amené à travailler avec des Scandinaves. Comme tous les ouvrages de cette collection, ce livre est parsemé de témoignages et de retours d'expérience de professionnels travaillant en milieu interculturel avec la Scandinavie, montrant à quel point il est important, pour bien travailler avec les Scandinaves, de les connaître et de les comprendre. A ceux qui s'attendent à trouver la Finlande, souvent assimilée à la Scandinavie mais qui n'en est pas partie intégrante, nous donnons rendez-vous dans un ouvrage à venir : La Finlande et les pays baltes.

10/2018

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Littérature française

Cette nuit, petit père, chaque femme...

"Elle l'embrassait sur une joue, y laissait une trace de rouge, il l'essuyait avec son mouchoir et voilà : il se baladait dans les rues, la bouche de Marie roulée en boule au fond de sa poche." Lui, c'est Julien, un adolescent de dix-sept ans, amoureux fou de sa cousine Marie, son ainée de quelques années et qui est l'épouse de Gustave, un bon gros dont "une gentillesse naturelle, provenant du coeur, arrondit les joues". Julien parviendra-t-il à conquérir Marie ? Comme l'Histoire se mêle à sa modeste histoire, il croit tenir sa chance le jour de l'assassinat du président de la République Paul Doumer par Gorgulof. On est en 1932, à Jarzieux, une petite ville industrielle de la région lyonnaise. Un petit monde, saisi au jour le jour, dans sa diversité drôle ou émouvante. L'impérieuse Emilie, la mère de Julien, qui est "corsetée jusqu'à la gorge comme dans une armure de combat" et qui veut assurer à son fils un destin de "bourgeois". Boris, un demi-Russe, baptisé prince par un patron de bistrot, Boris qui chevauche une moto rouge et qui regarde Marie "avec des yeux à raconter Le Petit Poucet". L'oncle Malosse, un anar rêveur à la jambe de bois qui hésite entre utiliser un revolver ou écouter chanter un serin. L'abbé Cordes, un don Quichotte portant soutane. Et bien d'autres. Julien restera-t-il seul, dépassé par les événements, prisonnier de ses rêves de passion et de liberté ? Tout sonne vrai dans ce roman aussi précis dans son évocation d'une époque que léger et tendre quand il peint de jeunes amours. Un récit qui fourmille de détails insolites ou originaux.

05/1987

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Sociologie

Propriété privée, propriété sociale, propriété de soi. Entretiens sur la construction de l'individu moderne

L'abbé Sieyès, principal inspirateur de la Déclaration des droits de l'homme et du citoyen, voit les travailleurs comme " une foule immense d'instruments bipèdes, sans liberté, sans moralité, ne possédant que des mains peu gagnantes et une âme absorbée ". Aux commencements de la modernité, la séparation de la propriété et du travail oppose deux manières contrastées d'être un individu. L'individu propriétaire est aussi comme le dit Locke " propriétaire de sa personne ", tandis que " la classe non propriétaire " est condamnée au mépris attaché à ceux qui, parce qu'ils n'ont rien, ne sont rien. Ces Entretiens s'interrogent sur la nature et les transformations des supports nécessaires pour exister et être reconnu comme un individu, accéder à la propriété de soi. A défaut de la propriété privée, la propriété sociale a représenté une innovation décisive qui a permis la réhabilitation des non-propriétaires en leur assurant sécurité et reconnaissance à partir de leur travail. De sorte que l'ébranlement de ces protections fait aujourd'hui émerger un profil inédit d'individus : des individus par défaut. Ils ont décroché des régulations de la société salariale qui leur permettaient d'être eux-mêmes au travers de leur participation à des ressources communes, et paraissent à présent condamnés à porter leur individualité comme un fardeau. Au moment où l'individu doté de la volonté d'entreprendre et du goût du risque est tenu pour la valeur ultime des sociétés démocratiques, il est salubre de rappeler qu'il y a individu et individu ; et que l'on ne peut être un individu au sens positif du terme qu'à la condition de disposer de ressources permettant de ne pas être réduit à payer de sa seule personne.

03/2001

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Droit

Terrorisme, victimes et responsabilité pénale internationale

Quelles menaces réelles représente le terrorisme aujourd'hui ? Comment sanctionner les auteurs, commanditaires et financiers tout en respectant un juste équilibre entre la réparation due aux victimes et la sauvegarde des droits et des libertés de chacun ? Quelle place est réservée aux victimes du terrorisme dans les législations pénales internes de chacun des États membres de l'Union européenne ? Qu'en est-il de la coopération européenne et internationale ? Cet ouvrage collectif, réalisé par S.O.S. Attentats, s'inscrit dans la continuité du Livre noir que cette ONG a publié en 2002 et du colloque international qu'elle a organisé à Paris le 5 février 2002. Il réunit quarante contributions émanant d'experts en relations internationales et en droit international pénal, qui apportent des réponses aux questions que tout citoyen est en droit de se poser. Malgré les progrès réalisés, force est de constater que, dans la lutte contre le terrorisme, les États demeurent hésitants à assumer leur responsabilité. Alors que le procès des auteurs et commanditaires des actes terroristes est reconnu comme une étape indispensable de la reconstruction des victimes, ces dernières en sont encore trop souvent écartées. Crime international incontestable, le terrorisme ne peut demeurer exclu de la compétence de la Cour pénale internationale. Ses auteurs, quelles que soient leurs fonctions, ne sauraient demeurer impunis au prétexte d'une prétendue coutume internationale qui les met, aujourd'hui, à l'abri de toute poursuite et de toute condamnation. Par cet ouvrage, S.O.S. Attentats a pour ambition de favoriser, dans le plein respect des droits de la défense, une véritable reconnaissance des droits des victimes du terrorisme. S.O.S. Attentats a reçu pour cet ouvrage le soutien financier du Programme GROTIUS II de la Commission européenne.

01/2004

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Religion

Montpellier

L'histoire du diocèse de Montpellier a pour cadre le département de l'Hérault. Il correspond aux cinq anciens diocèses de Montpellier-Maguelone, Agde, Lodève, Béziers et Saint-Pons de Thomières, auxquels il faut ajouter quelques paroisses des diocèses de Narbonne, Alais et Nîmes. Les origines chrétiennes ont été confiées à un assistant d'Histoire de l'Université Paul Valéry, Michel CHALON. Henri VIDAL, de la Faculté de Droit de Montpellier, Président de la Fédération historique du Languedoc-Roussillon, s'est chargé de la période médiévale. Les temps modernes sont présentés par Mireille LAGET, Maître-assistant d'Histoire, et l'abbé Xavier AZEMA, Docteur en théologie, auteur d'une thèse sur le jansénisme dans le diocèse d'Agde au XVIIIe siècle. Gérard CHOLVY, Directeur de l'U.E.R. d'Histoire à l'Université Paul Valéry, a veillé à la rédaction d'ensemble et rédigé les chapitres qui vont de la Révolution à nos jours. Auteur de deux thèses de doctorat sur la région, il a puisé sa documentation dans les archives et parfois dans le témoignage oral. Cette documentation permet d'aborder tout à la fois les courants spirituels qui animent les clercs et les laïcs, l'évolution des sentiments religieux – la « religion populaire », la pratique, la ferveur —, les œuvres et mouvements d'Action catholique à la veille de Vatican II… Le souci commun a été d'aller au-delà des aspects traditionnels de l'histoire ecclésiastique et d'aborder, par le biais de la vie du peuple chrétien, l'histoire des mentalités, riche en contrastes dans un pays qui vit s'affronter catholiques et protestants, Blancs et Rouges, le cardinal de Cabrières et Louis Lafferre, l'Eclair et le Petit méridional.

01/1976

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Théâtre - Pièces

Des Caravelles et des batailles

Un lieu a priori banal peut-il devenir le plus bel endroit du monde ? Quelque part en Europe, aujourd'hui. Un nouveau venu rejoint une communauté qui évolue librement dans un lieu à l'écart de l'agitation du monde. Ce lieu " hors monde ", complice de la convention théâtrale (il se fonde dès qu'il est nommé et se métamorphose aussi vite), se dévoile progressivement à travers les yeux de ce nouveau personnage, et agit comme une énigme. Dans un même mouvement, on découvre la sensibilité des résidents, l'étonnante joie de leurs activités et le vertige de leurs préoccupations. Un nouveau rapport au temps ainsi qu'une délicatesse de rapports humains s'établissent, et le plateau révèle gaiement l'improbable d'une communauté à l'abri du délire dans lequel nous sommes pris tous les jours. C'est à cet endroit, pourtant, que le Monde se rappelle sans cesse à eux et que différentes époques, récits et rêveries singulières sont convoqués, surgissent, se répondent. En même temps qu'une légèreté, une tension s'ouvre - bienveillance et menace communiquent. Peu à peu, une série d'événements bouleverse les attentes et les désirs de ceux qui, venus jusqu'ici, s'étonnent du dialogue que l'imaginaire entretient avec le réel. A moins qu'il ne s'agisse de faire mine de s'éloigner du réel pour le rencontrer autrement. Entre autres inspirés par l'univers de La montagne magique de Thomas Mann, Des Caravelles et des batailles propose une fiction à l'humour irrésistible où l'on peut lire en filigrane la nécessité de protéger des espaces "sortis de l'embrouillamini des affaires" . Formidable expérience de théâtre, tout en sensibilité, qui ouvre un espace pour l'imaginaire et autorise l'utopie.

11/2022

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Religion

Commission historique du centenaire

Le dimanche 8 Juin 1873, un vigneron de Saint-Bauzille-de-la-Sylve (Hérault), Auguste Arnaud, 30 ans, marié et père de deux enfants, faisait la pause au bord de sa vigne. Levant les yeux, il vit devant lui une femme, tout de blanc vêtue, qui paraissait avoir de 25 à 28 ans, nimbée dans une atmosphère lumineuse : Je suis la sainte Vierge, lui dit-elle, vous avez la maladie de la Vigne... Un mois après, jour pour jour, suivant la promesse qu'elle avait faite, elle apparaissait à nouveau en vêtements dorés et allait se placer au-dessus de la croix dressée selon ses indications. Il ne faut pas travailler le dimanche... Heureux celui qui croira , a-t-elle déclaré. Ce livre, rédigé en collaboration par des historiens de métier et des pasteurs, précise pour le Centenaire des Apparitions, le contexte, la nature et le sens de cet événement qui, non seulement a bouleversé la vie du voyant, mais a transformé le climat religieux de toute la région. Comme le dit l'abbé Laurentin, dans son Avant-propos, à Saint-Bauzille-de-la-Sylve, Notre-Dame du Dimanche en rappelant le précepte du repos dominical est venue dénoncer la maladie de l' homme, aliéné, possédé par son avoir et son labeur, à en perdre le sens. Elle indique dans une véritable pédagogie de la foi les voies pour retrouver le sens de Dieu, de la gratuité, de la fête, du témoignage et de la communication. Elle livre à nouveau le secret évangélique du vrai bonheur. Pour son Centenaire, Saint-Bauzille, comme Lourdes, n'avait "besoin que de vérité" . C'est le mérite de ce livre, de la présenter d'une manière à la fois attrayante et authentique

01/1973

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Loisirs

Libreté

Les enfants qui se perdent un soir de pluie finissent par quitter le monde des adultes et s'égarer dans la Ville. Si quelques-uns retrouvent par miracle le chemin de la maison, beaucoup hélas sont emportés par les sirènes de l'averse, des monstres informes avides de chair humaine. Et puis il y a les autres, ceux qui survivent sans pour autant retrouver leurs parents ; après bien des pluies, ceux-là finissent par tomber sur la forteresse des nuées : Libreté. Entre les murs de la citadelle, ils découvrent une société dirigée par des enfants qui vivent de guerres entre bandes, de quêtes de nourriture et d'étranges rituels quotidiens ; des enfants qui s'imaginent pouvoir continuer ainsi éternellement, à l'abri des adultes et des monstres. Ils ne se rendent pas compte que, dehors, les sirènes de l'averse se rassemblent, un peu plus nombreuses chaque jour, dans l'attente de l'assaut final quiverra tomber la forteresse... Vous êtes un des enfants de la citadelle. Parviendrez-vous à arracher un peu de bonheur à la bile noire qui vous pousse vers la violence et la solitude ? Saurez-vous défendre vos proches contre les chefs de bande ambitieux et les monstres de l'averse ? Libreté est un jeu de rôle pour 3-6 joueurs (dont un meneur de jeu) se déclinant en une campagne de 5-10 séances. Vous trouverez dans ce livre un questionnaire pour créer votre propre enclave, des archétypes pour caractériser rapidement les protagonistes, des règles mettant l'accent sur les émotions des personnages et les conséquences de leurs actes, d'horribles sirènes et pour finir quelques noirs secrets. Avec Libreté, Vivien Féasson revient dans l'univers de Perdus sous la pluie pour un tout nouveau jeu flirtant avec Sa Majesté des Mouches, Peter Pan et Seuls.

04/2017

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Littérature française

Les confidences d'un député provincial du Kongo Central (R.D. Congo)

Ecrit dans un style proche d'une chronique journalistique, cet ouvrage expose, sous le sceau de confidences, les missions d'un Député provincial : légiférer par la voie d'édits, contrôler l'exécutif provincial, effectuer les contrôles parlementaires, etc. Dans un pays comme la République démocratique du Congo, ces missions sont méconnues : le député est devenu l'Abbé Piene ou la Mère Teresa ; il joue souvent le rôle d'assistant social... Tout en étalant les rumeurs qui courent sur l'Assemblée provinciale du Kongo Central, les trahisons et les complots ourdis au grand jour, l'auteur dévoile comment la puissance de l'argent et les mots d'ordre de certaines officines politiques des partis au pouvoir empoisonnent la vie parlementaire sans pour autant réussir à entamer la conscience du Peuple Kongo, représenté par une frange des députés provinciaux responsables. Pour cela, il prend l'exemple de la manière dont ont été élus, en mars et mai 2019, le Président de l'Assemblée ainsi que le Gouverneur du Kongo central. Face à la puissance de l'argent qui corrompt l'être de certains députés, l'auteur trouve dans l'éloquence une arme redoutable pour pousser certains élus du peuple à demeurer intègres, à désobéir aux injonctions de leurs partis politiques et à n'écouter que la voix de leur conscience. Considéré comme le plus grand scandale sexuel au sommet de l'exécutif provincial que le pays ait connu depuis son indépendance, l'affaire Mimigate a conduit l'auteur à réfléchir sur le destin politique du peuple kongo et de son espace géographique qu'est le Kongo central. Il pense que ce destin est intrinsèquement lié à la création d'un parti fort, d'un parti fédérateur qui place l'Homme kongo au cour de sa philosophie et de ses préoccupations, à savoir : la "nouvelle" Alliance des Bâtisseurs du Kongo (ABAKO).

11/2019

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Littérature française

La peine de l'eau est infinie

"Ils se sont noyés par grand bleu, la vie à portée de rail. Naàm, tu as bien entendu père, il faisait un temps splendide ce jour-là. Comme quoi ! A ce qu'il paraît, la prochaine vague, c'est une cargaison nigériane qu'elle déversera. Des chrétiens, à ce qu'on dit. Et alors ? Les vagues du coin n'ont pas de religion, du moins, pas pour l'instant ; du moins pas à bord du Safinat Nuh. Les vagues par ici, elles sont scélérates ou elles ne sont pas. Et quand elles sont, elles engloutissent chrétiens comme musulmans? : elles ne sont pas regardantes, llà? ; naàm, elles surgissent de nulle part, à l'improviste, même par grand bleu, surtout par grand bleu - c'est pourquoi elles sont scélérates, les traîtresses? ! - et dans le plus grand silence, sans colère, sans signe annonciateur, elles dévorent tout ce qui leur tombe sous la lame, Abraham ou Ibrahim, petit chiffon gambien ou petit chiffon nigérian. Que tu loues le Seigneur : "Laudate omnes gentes, laudate Dominum" ou que tu loues Allah : "Hayya ya Koullal oumame, sabbi hou Rabbana", les vagues, elles prennent la mer quand ça leur chante, sans prévenir personne". Juriste de formation, Marie-Christine Noëlie-Piatti utilise sa connaissance du droit pour raconter "l'extraordinaire" des vies ordinaires, comme celles du banlieusard, du disparu, du réfugié ou de l'étranger. A partir des petites histoires très singulières qui leur arrivent, les personnages de ses romans sont toujours rattrapés par la grande Histoire. Dans le présent opus, tiré du parcours de vie d'un émigré, c'est vers le destin tout entier de migrants embarqués sur des chaloupes de fortune que Marie-Christine Noëlie-Piatti nous invite à tourner notre regard.

12/2022

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Sociologie

Dialogues sur la Belgique. Souvenirs, images, questions

Quels événements, lieux et personnages demeurent dans la mémoire de dix-huit Belges connus lorsqu'ils pensent à leur pays ? Un groupe d'universitaires francophones et néerlandophones cherchent des réponses à cette question depuis plusieurs années. Ils ont organisé des rencontres avec des duos de différents domaines. Au fil de dialogues inspirants, on découvre certains souvenirs partagés - comme les Diables rouges à la Coupe du monde en 1986 ou l'affaire Dutroux - mais aussi des visions contrastées à propos de certains événements ou lieux comme les guerres mondiales ou Bruxelles. Les différences se situent souvent entre communautés de notre pays, mais aussi entre disciplines ou professions. Le livre débute par une introduction sur le contexte historique belge et la notion de mémoire collective. Il se termine par une conclusion dans laquelle les auteurs mettent en évidence certains fils rouges, mais aussi certains silences. Que retrouvons-nous dans cette mémoire prétendument collective ? Quels sont les éléments qui n'y figurent pas ? Bref, un tour d'horizon passionnant des souvenirs partagés et non partagés sur la Belgique. Dialogues sur la Belgique offre sur la Belgique d'hier et d'aujourd'hui un regard unique, fait de souvenirs évocateurs pour les Belges et d'images parfois surprenantes pour les non-Belges. La version néerlandaise de ce livre a paru sous le titre Dialogen over België. Herinneringen, beelden, opvattingen (Universitaire Pers Leuven, 2020). Avec la partipation de Nina Verhaeghe et Christian Laporte (journalistes), Herman Van Rompuy et Philippe Moureaux (hommes politiques), Dirk van Bastelaere et Laurence Vielle (poètes), Jan Verheyen et Adil El Arbi (réalisateurs), Kristien Hemmerechts et Vincent Engel (écrivains), Laurence Rase et Jean-Michel Saive (athlètes), Yves Noël et Christ'l Joris (responsables patronaux), Caroline Copers et Felipe Van Keirsbilck (syndicalistes), Brahim Laytouss et Myriam Tonus (théologiens).

10/2020

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Littérature étrangère

Peut-être Esther

Comprendre d'où l'on vient, n'est-ce pas la première responsabilité de l'âge adulte ? Katja Petrowskaja a grandi dans une famille juive à Kiev, en Ukraine, dans les années 70. De son enfance, lui restent les souvenirs de l'immeuble soviétique qu'elle habitait avec ses parents et ses babouchkas, ces grand-mères comme surgies d'un siècle passé, qui parlaient polonais ou peut-être yiddish - mais avant tout, lui reste un étrange sentiment de manque. Qu'est-ce qui n'était pas dit autour de la grande table familiale ? Dans quelle béance de l'histoire ces ancêtres dont on taisait les noms avaient-ils été happés ? Peut-être Esther est le fruit de cette quête des origines. Pas à pas, fragment par fragment, une découverte après l'autre, Katja Petrowskaja raconte sa filiation. Un arrière-grand-oncle dont l'attentat qu'il a commis contre un ambassadeur allemand aurait pu être le déclencheur de la Seconde Guerre mondiale ; un grand-père prisonnier de guerre qui n'est réapparu que quarante et un ans plus tard ; une arrière-grand-mère qui s'appelait peut-être Esther - personne n'en est plus sûr - qui à Kiev en 1941, en dépit de son grand âge et de ses difficultés à marcher, s'est rendue, sur injonction de l'occupant qui appelait tous les habitants juifs à faire de même, au ravin de Babi Yar, où ils ont été tués en masse. Par le prisme de ces destins brisés, Katja Petrowskaja trace les contours d'une Mitteleuropa disparue, et livre un récit du 20ème siècle où alternent le clair et l'obscur, la force et la fragilité, la gloire et la défaite.

01/2015

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Poésie

Oeuvre poétique. Tome 3, Au bout du monde

Dans ce troisième volume de l'oeuvre poétique de Du Fu (712-770) figurent 95 poèmes composés entre le printemps et l'hiver 759, une année charnière dans la vie du poète qui le vit renoncer à sa carrière gouvernementale et prendre la route de l'exil vers la province occidentale du Gansu. Tout au long de cette pérégrination, marquée par des conditions de vie extrêmement précaires et des sentiments lancinants d'errance, Du Fu chante l'abandon, l'indignation, la souffrance, l'ironie, la tristesse et parfois la consolation. Déterminé à préserver son intégrité morale face aux turpitudes des temps, il recherche aux confins de l'Empire un sanctuaire où se mettre à l'abri et, du moins l'espère-t-il avant de réaliser l'inanité de son entreprise, une situation lui permettant de faire vivre sa famille. Mais, dans ce "bout du monde" qu'il découvre à Qinzhou, la dernière métropole chinoise à l'ouest au croisement des espaces ouighours et tibétains, non seulement nul ne vient à son aide, mais de plus le poète est le témoin de l'incapacité du pouvoir impérial à contenir la pression croissante des "barbares" sur cette frontière dont la défense a été affaiblie par la guerre civile. Ses poèmes manifestent une dimension personnelle jamais atteinte jusqu'ici : le lettré confucéen, qui avait tant espéré éclairer le règne de son souverain, trouve dans les ressorts les plus intimes de ses émotions l'expression du désenchantement et de la solitude. Abandonné de tous, conduisant femme et enfants affamés sur des corniches vertigineuses au fin fond du pays, à la recherche d'un logis qui se dérobe à chaque étape, Du Fu ne survit au bord des précipices que par la magie de ses chants : "la littérature honnit un destin accompli, les démons se régalent des gens qui s'égarent... jette-donc un poème ! "

06/2021

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Humour

Dictionnaire absurde. Absurdité raisonnée vaut bien raisonnement erroné

Partant de la définition officielle de chaque mot de ce petit dictionnaire, l'auteur en propose une interprétation satirique, poétique, absurde... humoristique. C'est son absurdité raisonnée. Cette vision humoristique se met parfois en concurrence avec les définitions académiques, rabat-joie, bien-pensantes... mais, selon l'auteur, gentiment dépassées. C'est le raisonnement erroné. Après une âpre lutte intellectuelle, une profonde introspection dans son cerveau reptilien, faisant appel à son moi... son surmoi... son ça... il en a conclu, au détriment de sa modestie légendaire, que sa propre vision humoristique valait bien la vision morne des empêcheurs de rire en rond. (elle vaut même peut-être mieux pour le moral des lecteurs) Des preuves s'il en fallait ? Ce dictionnaire absurde en est bourré. Ce dédain injuste du cheval aristocratique envers son cousin de province, l'âne... qui tient sa revanche. La bêtise à Cambrai qui enrichit plus que l'intelligence. Dénonciation de l'incompréhensible mépris envers le Cirque. La célèbre contrepèterie sur l'abbé Dubois. Cette "enfantophobie" égoïste qui fait dégringoler les courbes de natalité. La frustration qui a remplacé le rire en tant que "propre de l'homme" . Nos ancêtres qui ne seraient plus les Gaulois... mais alors qui ? Le H aspiré, stigmatisé, qui aspire à retrouver sa légitime place dans l'alphabet. Création de la méthode du BOUC pour conserver le contrôle de l'Intelligence Artificielle. Les maximes de bon sens populaire de mon ami. Les paradoxes sociétaux insolites. Et cerise sur le gâteau, les questions angoissantes existentielles que se pose chacun d'entre nous. Sauriez-vous répondre à celles-ci ? Un duel au pistolet peut-il être qualifié d'échange épistolaire ? Doit-on appeler les "paparazzis" femmes, les mamarazzis ? Comment faire entrer de l'eau plate dans une bouteille ronde ? Etc. Si vous avez les réponses, vous contribuerez à l'éducation de l'humanité.

09/2021

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Cuisine familiale

Esprit Cantine Vagabonde

Après le succès de la Cuisine du quotidien pour étudiantes et étudiants (Tana), réédition enrichie d'un index des ingrédients et de conseils pour une cuisine saine et rassasiante adaptée aux petits budgets. Derrière cette Cantine vagabonde se cache une petite cuisine soignée, pleine de poésie et de joie, qui puise de-ci de-là dans les différentes cultures et leurs multiples ingrédients, un voyage intérieur où l'on n'est pas à l'abri d'une heureuse surprise en ouvrant son champ des possibles. Lila Djeddi, cuisinière humaniste, propose de changer notre regard sur la cuisine de tous les jours, pour donner plus que tout du sens à ce geste essentiel, pour y mettre de l'engagement citoyen, de la réflexion, aussi, pour trouver les petites astuces d'organisation qui allègent notre charge mentale, pour être dans le partage, la beauté et la gourmandise, et ce plusieurs fois par jour. Remercier par un contrat solidaire un producteur qui nous nourrit, acheter en vrac, troquer, se grouper, faire parfois avec seulement quelques restes, s'organiser quand on aime paresser, accepter la contrainte, qui pousse à expérimenter et à créer, boycotter quand il le faut, éveiller les sens et se remplir le coeur... autant d'idées réjouissantes qu'elle nous livre dans son manifeste du gai manger pour se régaler d'une cuisine délicate. Et de son carnet de recettes, elle tire une douceur de vivre qui rend heureux. Poires rôties au cumin, crème coco-cardamome, crunchy noisette, guacamole fruité à la pomme, tortillas de navets primeur, petits pois et coulis de tomates à l'estragon, salade de pastèque et de courgette jaune, oignon rose, menthe, roquette, céleri-branche et cacahuète grillée... : petit à petit, tout prend du sens, tout sonne juste.

09/2023

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Littérature étrangère

La proie

Quand il sort de prison, Freddie Jackson est le roi du monde. Derrière les barreaux, il a noué les bons contacts. Il va les faire fructifier. Sa femme Jackie, qui l'adore, aimerait qu'il reste un peu à la maison. C'est sans compter avec son goût de la bagarre, du sang et des femmes. Amère, aigrie, complètement instable, Jackie regarde sa vie se noyer dans l'alcool tandis que sa sœur, la jeune et jolie Maggie, s'accroche à sa bonne étoile : mariée au beau Jimmy, le cousin de Freddie, et douée d'un sérieux sens des affaires, elle prend sa vie en mains. Freddie initie Jimmy au bizness. L'élève, bientôt, prend le dessus. Profondément blessé dans son orgueil, Freddie sait comment se venger : un soir où Jimmy s'est absenté, il entre chez lui et viole Maggie. Jackie et Maggie, l'une sombre, sale, alcoolique et violente, l'autre éclatante, volontaire, amoureuse mais brisée, accouchent de deux garçons aussi différents que leurs mères : Little Freddie est un monstre, Jimmy junior, un parfait petit ange. La malédiction s'acharne. Chez les Jackson, ce n'est jamais la loyauté qui l'emporte. A l'abri des regards, derrière les portes, jalousie et trahison distillent la mort. Dans leur monde, on ne peut faire confiance à personne. Dans leur monde, chacun est la proie de l'autre. Véritable phénomène outre-Manche, Martina Cole a conquis, à ce jour, plus huit millions de lecteurs de par le monde. Avec La Proie, couronné " Meilleur thriller de l'année 2006 " par le British Book Award, elle explore, au cœur de l'Essex, les abîmes de l'âme humaine, là où fermentent les secrets de famille. Rarement on a su, comme elle, habiter l'esprit d'un criminel, claquemurer des hommes et des femmes dans la prison de leur destin.

11/2007

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Poésie

L’oeuvre poétique 1956-1991 suivie d’Inédits

Redonner à lire l'oeuvre poétique de Maurice Bourg nous a semblé un acte nécessaire : quelle façon plus appropriée de célébrer le centième anniversaire d'un poète ? Tout au long d'un cheminement de trente-cinq ans (1956-1991) et de onze recueils parus, cette oeuvre se présente comme une louange à la Parole poétique dans ses diverses manifestations. Qu'il s'agisse de dire son bonheur face au monde minéral (Jeu de Francheval, Pour une minéralogie), de déchiffrer le message que porte la voix de la rivière (Tardoire), qu'il entreprenne de peindre les tableaux changeants qu'offre la forêt (Saisons qui portez tout) ou de redonner vie à ses racines ardennaises (La nuit s'écarte, D'aubes qui fondent en mémoire), il associe dans sa démarche approfondissement et recherche passionnée de la transparence. Si certains critiques ont souligné à propos le caractère philosophique et mystique de cette oeuvre, Maurice Bourg tient à ce que la poésie soit aussi, et avant tout, désir et fête. De la "joie minérale" éprouvée devant le cristal de quartz aux "mots pleins en chair" cueillis dans la forêt, du garçon "au regard épris d'hirondelles" à cet enfant qui aimait "la cétoine au coeur des roses", le réel dans lequel nous suivons les pas du poète est profond et solide. Il ne l'empêche pas, toutefois, de s'évader librement jusqu'au pays des nuages. Inestimable complément inclus dans la présente réédition : les nombreux textes inédits - prêts à la publication, fragments d'oeuvres inabouties ou simples brouillons - retrouvés dans ses archives. Soucieux d'exigence et de rigueur, redonnant aux mots toute leur authenticité, c'est à l'abri des dogmes et des modes que Maurice Bourg a édifié son oeuvre, dans la lumière d'un vécu où nous aimons à nous reconnaître.

03/2019