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Yvonne Andurand

Extraits

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Littérature française

Rue de l'Ile-aux-Plaisirs

Depuis près de quinze ans Evelyne Hugues n'avait donné un texte aux Editions Tirésias, enfin la voilà de nouveau sous les lumières de la littérature avec un livre de haute facture entre polar, errance, passion et déchéance humaine. Les faits se passent à Auxerre, Yonne dans la Bourgogne. Mais le lieu du mystère a peu d'importance et n'est qu'anecdotique. Deux hommes, chacun à la quête de l'impossible, vivent avec passion le choix de leur destin, et le plus en vue sera le plus vorace loin des contingences, de la raison, de sa notabilité provinciale et de sa réussite sociale. Une femme est retrouvée morte près d'une berge où coule une rivière... L'un des protagonistes Antoine, brillant musicien, sous l'emprise de sa mère ; veut effacer de sa mémoire un événement, une émotion insupportable, à la limite improbable, une réalité inexécutable ? Il se fera pratiquer une lobotomie. L'autre le professeur Ponthuy, homme de cet art, accepte de trancher ce qu'Antoine dit vouloir oublier. Quel est donc ce chirurgien capable d'une telle prouesse ? Mais Antoine sera-t-il délivré, errant dans les méandres de sa mémoire amputée, jusqu'où ira-t-il ? Que va-t-il découvrir ? Et cette jeune femme Lucile, qui l'a assassinée ? Et qui est ce jeune homme brun à qui l'homme roux glissa une grosse enveloppe et qui s'empara de sa jeune bouche qui résista puis s'abandonna... A vous de le découvrir.

11/2014

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Musées français

Guide des maisons des Illustres

Pour garder la mémoire de femmes et d'hommes illustres à travers les lieux où ils ont vécu, le ministère de la Culture a créé en 2011 un nouveau label : "Maisons des Illustres". Pour garder la mémoire de femmes et d'hommes illustres à travers les lieux où ils ont vécu, le ministère de la Culture a créé en 2011 un nouveau label : "Maisons des Illustres". Aujourd'hui, 253 maisons sont labellisées. Toutes conservent et transmettent la mémoire de femmes et d'hommes qui les ont habitées et se sont illustrés dans l'histoire politique, sociale, religieuse et culturelle de la France. Certaines sont des maisons-musées permettant d'entrer dans l'intimité de ces personnages illustres à travers des objets et un mobilier conservés dans leur cadre d'origine. D'autres sont des maisons-archives qui présentent et valorisent divers documents et témoignages. D'autres encore, des maisons-créations où carte blanche a été donnée à un artiste pour une évocation esthétique. D'autres enfin perpétuent l'esprit de leur hôte par l'accueil en résidence d'écrivains, de peintres ou de comédiens. Du domaine au studio, du château à l'appartement, de la maison à l'atelier, ces lieux authentiques invitent le lecteur à explorer un patrimoine inédit. Ce guide est l'unique publication qui les rassemble. 253 idées de visites à travers la France entière et les départements d'outre-mer, de Jeanne d'Albret (Lot-et-Garonne) au Facteur Cheval (Drôme), d'Auguste Escoffier (Alpes-Maritimes) à Henri Matisse (Aisne), de François Rabelais (Indre-et-Loire) à Christian Dior (Manche), de Henri Dutilleux (Indre-et-Loire) à Colette (Yonne).

06/2023

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Archéologie

L'Aube, un espace clé sur le cours de la Seine. Actes du colloque ArkéAube, Troyes, 17-19 septembre 2019

Actes du colloque qui clôt le cycle culturel ArkéAube en septembre 2019 L'étude questionne la place particulière occupée par les sociétés ayant vécu sur ces terres du haut cours de la Seine, dans l'univers propre au bassin parisien. Parmi les grandes caractéristiques de cet espace géographique situé entre les héritages historiques que sont la Champagne et la Bourgogne, et qui a pris de multiples formes territoriales avant de devenir aubois, l'observateur devine la place prise par le bassin hydrogéologique de la Seine dans les activités humaines. Situé en tête du bassin-versant, l'espace aubois doit le partager avec d'autres espaces baignés par des vallées parallèles affluentes et parfois concurrentes, notamment l'Yonne, l'Aube et la Marne. Dans un paysage ouvert, sans grande contrainte topographique, constitué de plaines aux terres fertiles et propices aux mouvements de populations, se dessine une histoire complexe, tiraillée entre moments de cohésion et épisodes de tensions. L'approche d'un tel sujet a privilégié, sur la base des données archéologiques les plus actuelles, l'exploration de trois facettes à des échelles variables de temps et d'espace : les ressources offertes par le milieu constituant le bassin de la Seine et rendues progressivement accessibles par le fruit des évolutions technologiques, le temps long de la mise en valeur et de l'exploitation du territoire en lien avec l'évolution de son peuplement, enfin les réalités variables de ce potentiel couloir d'échanges majeur du nord-ouest européen que représente la Seine et son bassin-versant. L'ordre des vingt-trois contributions de ce volume reprend cette présentation, en respectant la trame chronologique.

10/2021

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Histoire régionale

L'oppidum De Bibracte. Une cité gauloise sur le Mont Beuvray

Le mont Beuvray, situé à 25 kilomètres d'Autun, occupe la pointe méridionale de la chaîne du Morvan, à laquelle il n'est relié que par le col de L'Echenaux, placé à 255 mètres au-dessous de sa cime. Les nombreuses sources auxquelles il donne naissance forment autour de sa base un fossé profond de 20 kilomètres de circonférence ; les montagnes, qui sont derrière lui, atteignent les Vosges à l'est et se prolongent jusqu'aux extrémités de l'Armorique ; l'Yonne, affluent de la Seine, naît à ses pieds : le massif de 800 à 900 mètres d'élévation-dont il occupe un des sommets- forme donc le point d'intersection des trois principaux bassins de la Gaule centrale : ceux de la Loire, de la Seine et de la Sarthe. Bibracte était la capitale du peuple celte des Eduens, développée surtout au ier siècle av. J. -C. Centre névralgique du pouvoir de l'aristocratie éduenne, c'était aussi un important lieu d'artisanat et de commerces où se côtoyaient mineurs, forgerons et frappeurs de monnaies, sur une superficie de près de 135 hectares. Ce site remarquable est situé sur les communes de Saint-Léger-sous-Beuvray (Saône-et-Loire), de Glux-en-Glenne et de Larochemillay (Nièvre), et dans le Morvan au sommet du mont Beuvray (communément appelé le Beuvray dans la région). Le site héberge le musée de la civilisation celtique, qui retrace la vie de cette cité de quelque 5 à 10 milliers d'âmes au sein d'un oppidum fortifié, que les fouilles archéologiques du mont Beuvray révèlent peu à peu.

11/2022

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Bourgogne

Bourgogne. Edition 2024-2025

Nouvelle mise à jour du Routard, le guide de voyage n°1 en France ! De vignes en caves, de fermes-auberges en châteaux, la Bourgogne guette le visiteur qui saura prendre les chemins de traverse. Car au-delà de l'exceptionnel patrimoine architectural et naturel, ici, on en revient toujours à l'art de vivre. Dans Le Routard Bourgogne, mis à jour par nos spécialistes, vous trouverez : - Une première partie en couleurs pour découvrir la région à l'aide de photos et de cartes illustrant les coups de coeur de nos auteurs ; - des itinéraires thématiques et géographiques, avec toutes les infos et astuces dont vous avez besoin pour réussir et profiter pleinement de votre voyage ; - des activités (suivre les pas de Cadet Roussel dans les vieilles rues d'Auxerre et flâner sur les quais de l'Yonne, faire la tournée des grands-ducs, entre vignobles et petits villages aux noms gourmands...), des visites (grimper jusqu'à Vézelay, comme le font les pèlerins sur le chemin de Saint-Jacques-de-Compostelle depuis le XIe s, débusquer l'abbaye de Fontenay dans une vallée confidentielle de l'Auxois et revivre la dernière scène du Cyrano de Bergerac...), à partager en famille, entre amis ou en solo ; - près de 20 cartes et plans avec toutes les bonnes adresses du Routard positionnées ; - et, bien sûr, le meilleur de la destination et des pas de côté pour découvrir la Bourgogne hors des sentiers battus... Merci à tous les Routards qui sont solidaires de nos convictions depuis 50 ans : liberté et indépendance d'esprit ; découverte et partage ; sincérité, tolérance et respect des autres.

11/2023

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Troisième République

Paul Doumer. La République audacieuse

Il y a quatre-vingt-dix ans, un fils de cheminot né à Aurillac, Paul Doumer, était élu président de la République française. Audace d'un régime, la IIIe République, qui, en dépit de ses imperfections, consacre alors l'ascension sociale méritocratique par l'école et le diplôme. Audace d'un homme incarnant ce fondement par l'exemple probant de son parcours : placé à quatorze ans comme apprenti graveur dans un atelier de fabrique de médailles par sa mère veuve, le jeune Auvergnat monté à Paris passe son bac en blouse d'ouvrier, avant de devenir "prof de maths " puis journaliste. Parachuté dans l'Aisne, dans l'Yonne puis en Corse, Doumer apparaît inclassable politiquement n'ayant jamais présidé le Conseil ni aucun parti politique, il est gouverneur général de l'Indochine, ministre des Finances à trois reprises, et préside la Chambre des députés puis le Sénat. Pendant près de cinquante ans, Doumer prend une part active à tous les grands dossiers du régime, au carrefour de la droite et de la gauche, à la jonction de la politique, de l'industrie, de la finance et de la diplomatie. Le parcours de Paul Doumer est également marqué et façonné par la tragédie : quatre de ses cinq fils et une de ses trois filles meurent entre 1914 et 1923, avant que le président lui-même ne soit assassiné le 6 mai 1932 dans l'exercice de ses fonctions, en pleine et inexorable montée des fascismes en Europe. Un tel parcours serait-il possible aujourd'hui ? Cette biographie, fondée sur les archives privées inédites de Paul Doumer, exhumées après de ses descendants, comble une lacune importante et paradoxale : alors que 25 000 voies de circulation portent le nom de Paul Doumer partout en France, aucune biographie n'avait encore été consacrée au "président assassiné", devenu le "président oublié".

01/2022

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Critique littéraire

La Comtesse de Ségur. Mots, silences et stéréotypes

Si les romans de la comtesse de Ségur sont réputés être aujourd'hui décalés, c'est davantage en raison de l'univers qu'ils décrivent et des valeurs auxquelles ils se réfèrent que pour une difficulté particulière à y décoder mots et expressions. Nous pouvons toutefois faire l'hypothèse que la langue de la comtesse n'échappe pas au sort de toute langue et que des glissements s'y sont opérés sans que nous y prenions garde. Nombre de mots utilisés naguère ne seraient pas compris comme ils l'étaient alors et les valeurs implicites auxquelles ils renvoient aujourd'hui ne seraient pas celles du code moral et social en vigueur sous le Second Empire. Nous rencontrons chez la fille de Rostopchine des pestards, des busons, des cafards, des capons, des grigous qui ne se gênent pas pour prendre un coup de fil en quatre ; quant aux dames et demoiselles, n'en doutez pas, ce ne sont pas toutes des petites filles modèles et nous croisons des pies-grièches, des pécores, des oisons bridés, des péronnelles qui font les renchéries. Passons tout de même à table, puisqu'il y a toujours fricot dans les bonnes maisons. Connaissez-vous le potage de gélinottes et becfigues ? Encore un peu de langue fumée fourrée à la pistache ? Talmouses, croquembouches ou croquignoles ? Sac à papier ! Ce n'est pas de la gargote ! Vous ne suivez pas ? Laissez-vous conduire... Pour instruire l'affaire, nous avons lu les oeuvres complètes de la comtesse muni du Dictionnaire de la langue française de Pierre Larousse, publié en 1856, confrontation improbable mais féconde entre l'aristocrate russe exilée et le fils d'un charron-forgeron de l'Yonne qui dégustait les mots en connaisseur. Tous les deux s'étaient promis d'instruire mais aussi d'éduquer en distrayant.

09/2011

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Critique littéraire

La Nouvelle Revue Française Novembre 1951 : Hommage à André Gide

Jean Schlumberger, Tout comme on avait rouvert...Hommages de l'étranger : Thomas Mann, Témoignage Ernst Robert Curtius, Amitié de Gide Hermann Hesse, Souvenirs d'André Gide Ernst Jünger, André Gide Ernst Jirgal, Elégie de Gide Archibald Mac Leish, Dans les grandes générations...John Steinbeck, Un grand romancier de notre temps Justin O'Brien, Deviens qui tu es Irwin Edmon, Entre tant d'écrivains...Raymond Mortimer, Lettre Dorothy Strachey Bussy, Quelques souvenirs Enid Starkie, A Oxford Blaise Allan, André Gide et Neuchâtel Taha Hussein, Ce grand don de conversation et d'amitié...Ennio Francia, Nous, qui étions prêts à le repousser...Giacomo Antonini, André Gide et l'Italie Emilio Cecchi, Contre certains malentendus Gianna Manzini, Sur une photographie des obsèques d'André Gide Giuseppe Ungaretti, A Rome Gide dans les Lettres : Saint-John Perse, Face aux Lettres françaises (1909) Marcel Arland, Gide reste présent Jean Cocteau, On ne peut se permettre...Paul Léautaud, Une certaine grandeur...R M Albérès, Gide considéré comme esthète André Ruyters, Unité de Gide François Mauriac, Les catholiques autour d'André Gide Jean Grenier, Le problème de l'expression Henri Mondor, Premier tournant André Julien, Les Faux Monnayeurs et l'art du roman Marc Beigbeder, La grande force d'André Gide Robert Mallet, L'équilibre dans le doute Henri Thomas, La leçon difficile Jacques Brenner, Reconnaissance Jean Paulhan, La mort de Gide n'a pas été si mal accueillie André Gide tel que je l'ai vu : Maria Van Rysselberghe, Depuis que vous n'êtes plus...Dominique Drouin, 1904-1914 Roger Martin du Gard, Notes (1913-1951) Jean Giono, Lundi André Chamson, En reste avec André Gide Albert Camus, Rencontres avec André Gide Julien Green, Rencontres Pierre Mac Orlan, André Gide et Melun Albert-Marie Schmidt, A Pontigny Louis Guilloux, D'un voyage en U R S S Robert Levesque, Le compagnon de voyage Léon Pierre-Quint, Un entretien avec André Gide Pierre Sichel, Portrait d'un portrait Henri Bosco, Trois rencontres Denis de Rougemont, Un complot de protestants Monique Saint-Hélier, Deux visages d'André Walter Etiemble, Avec Gide en Egypte Claude Mahias, Instants Richard Heyd, Révérence parler Béatrix Beck, La sortie du tunnel Jean Lambert, Il y a un an Yvonne Davet, Le plus irremplaçable des êtres...Jean Delay, Dernières années Textes inédits : André Gide, Pages - A propos de La Symphonie pastorale Dominique Drouin, >«C'est en 1890, dans l'appartement qu'il partageait avec son frère rue Vineuse...»André Gide, Lettres d'Italie à Marcel Drouin - Quelques lettres à Paul Valéry Paul Valéry, Quelques réponses à André Gide André Gide, Deux fragments de Et nunc manet in te

10/1990

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Religion

Solesmes et les musiciens. Tome 2, Les années 20

Ce volume, qui fait suite à celui consacré à la Schola cantorum, regarde en grande partie les musiciens qui sont venus à Solesmes autour des années 20. Il y sera d'abord question de Claude Debussy et d'Erik Satie, considérés dans leur rapport au chant grégorien et leurs hypothétiques passages à l'abbaye. Trois musiciens d'envergure sont décrits ensuite. André Caplet, d'abord, cet ami intime de Debussy qui dirigera l'orchestre de l'Opéra de Boston, notamment pour la première de Pelléas et Mélisande, en 1912. Il laisse une oeuvre de qualité et prometteuse, malheureusement interrompue par une mort précoce : la Messe à trois voix, et surtout le Miroir de Jésus, d'une grande pureté de ligne, à côté de très nombreuses mélodies pour piano, et des pièces de musique de chambre. Le second, André Gedalge, fut professeur au Conservatoire de Paris. Son influence fut considérable sur ses élèves dont les plus éminents furent Maurice Ravel, Debussy, Honegger, Milhaud, Enesco, Nadia Boulanger. Son oeuvre est variée : symphonies, ballets, un concerto, un quatuor, des mélodies. Roland-Manuel, le troisième, eut une vie toute dévouée à la musique. Il aura de grandes amitiés : Maurice Ravel, dont il fut l'élève et le biographe ; Max Jacob, pour qui il écrira la musique d'un opéra-bouffe, Isabelle et Pantalon ; André Caplet etc. Les Maritain et le Père Aubourg, moine de Solesmes, le guideront sur le chemin de sa conversion au catholicisme. Parmi de nombreuses compositions, on peut citer un autre opéra-bouffe, le Diable amoureux, trois ballets, un oratorio, de la musique de chambre, des mélodies et beaucoup de musique de films. Très cultivé et fin pédagogue, il animera pendant près de vingt ans la fameuse émission radiophonique, Plaisir de la musique. Enfin, citons la grande figure d'Yvonne Gouverné, fidèle amie de Caplet et de Francis Poulenc dont elle fera connaître les oeuvres. Elle dirigera également les choeurs d'oeuvres de Messiaen, Duruflé etc. , et travaillera étroitement avec Charles Münch. Gustave Doret, musicien suisse, fut également lié à Debussy et à son oeuvre. Aussi cet ouvrage se présente-t-il comme une vaste fresque de la vie musicale et artistique des années 20, en France. A propos du P. Patrick Hala Le P. Patrick Hala, qui dirige les Editions de Solesmes et la revue Etudes grégoriennes, étudie également la poésie sacrée et a publié deux ouvrage sur les hymnes intitulés "Louanges vespérales" , et "Louanges matutinales" . Dans le domaine musicologique, il est l'auteur de Solesmes et les musiciens, vol. 1. Il a aussi publié Solesmes, les écrivains et les poètes, Des moines dans la Grande guerre - Solesmes 1914-1918, et plusieurs commentaires liturgiques.

05/2020

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Monographies

Paquebots

Le 22 janvier 1933, Méheut est invité à la Ciotat pour le lancement du paquebot Président-Doumer. Il adresse alors à sa collaboratrice Yvonne Jean- Haffen cinq croquis à la gouache qui constituent une petite chronique en images de l'événement (Dinan, musée de la Grande Vigne). En 2020, une autre oeuvre en lien, plus grande et plus aboutie, est acquise par le musée Mathurin Méheut. Cette gouache, remarquable par ses qualités de composition et son chromatisme, sera présentée pour la première fois au public dans le nouveau musée. A cette occasion, l'exposition d'inauguration sera consacrée aux paquebots, en hommage à ces machines géantes que Méheut a représentées, décorées, et sur lesquelles il a aussi voyagé. Entre 1923 et 1950, Méheut réalise des travaux de décors et d'illustrations pour une vingtaine de paquebots des deux grandes compagnies maritimes françaises : les Messageries Maritimes (lignes du Moyen et de l'Extrême-Orient, des océans Indien et Pacifique) et la Compagnie générale transatlantique. Outre la réalisation de décors, Méheut collabore de diverses manières avec les compagnies maritimes. En 1927, il participe à l'Album édité par les Messageries Maritimes à l'occasion du 75e anniversaire de la compagnie et réalise plusieurs études sur le thème de la licorne, son emblème. En 1928, il crée le carton pour la mosaïque au sol du hall de l'hôtel des Messageries Maritimes à Paris, réalisée par Gentil & Bourdet. Enfin, Méheut travaille à des illustrations destinées aux cartes-menus ainsi qu'aux plaquettes et brochures publicitaires des deux compagnies. La composition du Président-Doumer est très originale au regard de son sujet principal, le paquebot. Dans un format panoramique, Méheut déploie l'imposante masse rouge minium au second plan. Cette coque encore vierge de tout équipement apparaît, statique, comme coincée entre les rochers de la Ciotat et le quai où des pêcheurs s'activent dans la plus totale indifférence. Dans cette représentation, Méheut laisse de côté ce qui est mis en avant dans l'iconographie habituelle du paquebot : la majesté, le gigantisme, le modernisme, la puissance conquérante et l'imaginaire du voyage, le tout servi par des compositions dynamiques. Dans ses croquis réalisés en tant que passager à bord de l'Ile-de-France, Méheut préfère s'arrêter sur des scènes anecdotiques plutôt que sur les très chics voyageurs, ou sur le détail d'un hublot plutôt que sur le cadre somptueux des premières classes. La singularité de son regard sur la vie à bord se mesure à l'aune des images, très mises en scène, données par la photographie et les dessins promotionnels de l'époque. Ce ne sont pas tant le luxe, l'élégance et l'art de vivre qui intéressent Méheut que des petits instants de vie saisis à la volée.

09/2022

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Littérature française

Un long voyage ou l'empreinte d'une vie Tome 19 : Une retraite campagnarde

Louis, qui a mené deux caravanes pour Tourisme et Travail (TT), en Auvergne et en Ecosse (tome 18), en conduit une troisième dans l'Allemagne occupée de l'été 1947. Au groupe des garçons dont il a la charge, aidé par Ulrich, un instituteur alsacien germanophone, s'est adjoint le groupe des adultes, mené par Revaut. Ce dernier, fort d'être un ami du patron, prétend tout régenter, et tente de s'approprier Christiane, une grande et belle brune. Mais la préférence de celle-ci ira à Louis. Avantage qui, hélas ! ne lui servira de rien : au moment crucial, et à sa confusion extrême, il subira la panne de sa vie. Sur le rapport revanchard de Revaut, cette aventure allemande signera la fin de sa collaboration avec TT. De retour à Paris, il doit se battre avec Hélène, qui pousse Nadine dans les bras de son ancien soupirant, juste divorcé. Selon elle, sa fille n'a pas d'avenir avec Louis : il n'a pas de situation et ne quittera jamais Henriette ; elle est riche, il en dépend, et il a eu d'elle un fils. Louis balaie ces arguties, leur amour est sacré, et seul Dieu pourra le défaire. Il en est sûr, ses écrits le feront riche et célèbre, ce jour viendra, et alors, fini les difficultés financières. Hélène se laisse convaincre, l'alerte est passée. A Garches, Louis rencontre Arsène, le nouveau mari d'Hélène, et Alice, sa soeur, employée à Paris. Celle-ci a une maison au Gau, un hameau perdu de l'Yonne où son ours de frère vivait jusqu'alors. Elle la propose à Nadine qui, après le trop bref épisode de l'Occupation (tome 15), brûle de reprendre une vie commune avec Louis. Celui-ci expliquera à Henriette que l'endroit sera la thébaïde idéale pour écrire le grand roman libertin qu'il a mis en chantier : Parlez, désirs silencieux...

10/2019

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Beaux arts

Dans le vrai, tout est faux ? Patrimoine : nouveaux usages. Actes du 10e colloque interdisciplinaire Icône-Image, 26-27 septembre 2014

L'association Les Trois P. (Plumes, Papiers, Pinceaux) poursuit depuis 2003, une réflexion autour de l'image et a organisé les 26 et 27 septembre 2014, en partenariat avec les Amis de Pontigny, un colloque intitulé Dans le vrai, tout est faux ? Patrimoine : nouveaux usages. Ce colloque s'inscrivait dans le cadre du deuxième Centenaire de la naissance de l'architecte Eugène Viollet-le-Duc, dont l'importante carrière commence dans l'Yonne avec le chantier de la Madeleine de Vézelay (1838-1858), mais se poursuit dans de nombreux autres lieux du département, dont Saint-Père-sous-Vézelay et le Palais synodal à Sens. En partant de cette forte personnalité dont l'action et les écrits ont marqué un siècle de restauration, nous examinons, avec notre regard d'aujourd'hui, les différents problèmes soulevés par la multiplication des monuments historiques. Et le problème numéro un : quand la construction actuelle devient-elle patrimoine ? Quels peuvent être les critères de sélection ? Au nom de quoi délivrer un permis de démolir et faut-il tout conserver ? Car si l'on ne restaure pas, le bâti tombe en ruine. Y a-t-il de belles ruines ? Rodin et Adolphe Guillon, peintre fixé à Vézelay, se sont opposés sur ce sujet à Viollet-le-Duc. Et si l'on restaure, jusqu'où pousser la reconstitution et la fidélité à un passé révolu (ou qui n'a jamais existé) ? Où est le vrai, où est le faux, et peut-il être plus vrai que le vrai ? Construire un château médiéval aujourd'hui, est-ce une leçon, un apprentissage pour nos contemporains ? Ou une opération seulement médiatique ? Quand le bâtiment est remis en état et ouvert au public, quelle peut être son utilité sociale en dehors de la délectation esthétique ? La piscine "art déco" de Roubaix est devenue un musée : est-ce généralisable ? Entre discussion, réflexion, convivialité, notre 10e colloque s'est terminé par une séquence musicale : les instruments anciens sont-ils eux aussi vrais ou faux ? Où se trouve la juste note ?

03/2016

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Histoire de France

Hexagone. Sur les routes de l'Histoire de France

Le principe de ce livre est de suivre, du VIe siècle avant Jésus-Christ à nos jours, les mouvements des peuples qui se sont peu à peu rassemblés, autour d'une idée qui deviendra la France. « Les routes de l'histoire de France » : 26 itinéraires que nous suivons, au fil des siècles, comme une véritable épopée. Tout commence par une histoire d'amour entre le chef des Phocéens débarqué dans le Sud pour y créer des comptoirs de commerce et la fille du chef des Segobriges, qui vivent à cet endroit. Résultat : au lieu d'une guerre, un mariage… et la construction de Marseille, première ville de ce que deviendra la Gaule… À propos, saviez-vous que ce sont les Romains qui nous ont baptisés Gaulois ? « Galli, Galli ! » hurlaient-ils quand Brennus, venu de l'Yonne avec ses guerriers celtes, mettait le feu à leur cité au IVe siècle av. J.-C. Et à propos de Celtes, saviez-vous qu'un trésor celtique inestimable, découvert récemment, est enterré en Bourgogne ? Et qu'à la même époque, il y avait un trafic formidable sur la Seine, les bateaux transportant le précieux étain venu de Cornouailles ? Voilà qui attirait de multiples tribus gauloises, en quête de nouvelles richesses ! Ainsi suivons-nous les migrants, sur les routes de l'étain, de l'ambre, du sel et du fer… Lorànt Deutsch le baladin se promène avec jubilation dans toutes les époques, conteur inspiré mais aux sources sérieuses (dûment répertoriées à la fin de l'ouvrage). Nous voyons Charles Martel vaincre les Arabes à Poitiers… pour récupérer l'Aquitaine, Louis XIV traverser son royaume avec un orchestre qui lui interprète la musique de Lully ; nous perçons les secrets des citadelles cathares, et de La Rochelle se proclamant État protestant. Nous assistons à la naissance du chemin de fer, qui fit abandonner l'entretien des routes… sauvées par le vélo et l'automobile ! Chaque siècle apporte ses villes-étapes, ses événements et leurs traces palpables. Avec Lorànt Deutsch, empruntez les voies romaines, les fleuves et les chaussées de monsieur Mac Adam, et savourez les découvertes d'un parcours qui, peu à peu, prend la forme de l'Hexagone.

09/2013

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Religion

Naissance d'un vieux prêtre

Il en va des prêtres comme des époques. Maurice Gruau, ordonné en 1955, est un de ces prêtres que le Concile Vatican II et le mouvement de 1968 ont particulièrement bouleversés. Comment faire quand on parle araméen, grec, latin, que l'on a fait une thèse sur Origène, que l'on aime le rock, la peinture contemporaine, et que l'on a décidé de rester "Curé de Campagne" ? Il reste la psychanalyse et les sentiers ouverts par le Christ et éclairés par Lacan. Naissance d'un vieux prêtre – dont on ne boudera pas le titre – est le récit de vie de cette génération. Maurice Gruau sous forme de petits chapitres nous fait voir comment d’un gamin né à Château-Gontier, élevé à Paris, replanté en Mayenne puis dans l’Yonne, est sorti ce vieux prêtre à nouveau parisien qu'il est devenu. Le prêtre appartient à une institution mais demeure un mystère à lui-même au point que les événements qui jalonnent sa vie ont tous un goût de transfiguration et restent liés à un mystère qui trouve sa résonnance dans cet étrange ministère à vie. Il y a ici du Bernanos qui, mieux que les thèses des théologiens, essaye de redire l'absolu inclassable de toute foi : "Les étapes que je vais tenter de décrire m’ont conduit, pour rester fidèle à la parole séductrice de Jésus de Nazareth, à habiter quantité de lieux nouveaux : après le marché aux chevaux de Vaugirard, le séminaire de Laval, le lycée du Sacré-Coeur de Mayenne, les presbytères de Connée, du Bourgneuf et d’Ernée, l’évêché de Laval, l’Université de Haute-Bretagne, une douzaine de paroisses bourguignonnes, l’Université Paris VII, le journalisme avec Dimanche en paroisse et Aujourd’hui Dimanche, l’aumônerie des prisons, la gérance d’une cordonnerie et d’une fabrique de cakes, la présidence d’un groupement régional de salles de cinéma et celle d’une association vouée à l’informatique, une fraternelle amitié avec nombre de francs-maçons, un amour pourtant interdit, de profondes et durables amitiés, l’affection de plus jeunes qui m’adoptèrent comme leur frère, leur père, leur parrain ou leur grand-père et d’autres encore. Tous ont contribué à la naissance du vieux prêtre atypique.

11/2012

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Notions

L'incommensurable, l'inouï, la vraie vie

L'incommensurable, l'inouï et la vraie vie Présentation L'incommensurable, l'inouï, la vraie vie sont les titres d'ouvrages de François Jullien. Ce sont trois concepts qui forment un triangle isocèle dont l'incommensurable et l'inouï sont les deux angles de base et la vraie vie le sommet. L'incommensurable dit la fêlure qui se découvre en beaucoup de points de notre expérience : tout n'y est pas bord-à-bord ou de plain-pied. Comme dans les nombres incommensurables, un hiatus y subsiste qu'on peut vouloir boucher mais qui ne se réduit pas. L'incommensurable dit simplement que cela n'entre pas dans la commune mesure que constitue l'ordre des nombres. Ainsi entre le plaisir et la jouissance, qu'on dit pourtant synonymes : le premier laisse mesurer sa satisfaction, l'autre a versé dans l'oubli de toute satisfaction. Il y a de l'incommensurable également entre la relation sociale et la relation intime : on fait un saut irrésorbable de l'une à l'autre. Parce qu'elle est irréductible, cette fêlure d'incommensurable ouvre un infini dans l'expérience. L'infini n'est donc pas seulement aux extrémités de l'expérience (l'infiniment grand ou l'infiniment petit), comme on se le représente d'ordinaire. Il se découvre au coeur de l'expérience un infini irréductible qu'on ne peut éliminer : notre existence est traversée de ces fêlures d'infini. Ces ressources d'incommensurable sont à détecter, mais à garder comme des ruptures, sans vouloir les boucher par autre chose, par du Sens et de l'idéologie. En regard de l'incommensurable, l'inouï dit, non la fêlure, mais le débordement de notre expérience. L'inouï est ce qui reste à la lisière et que d'ordinaire on n'entend pas. Car l'expérience ne devient " expérience " qu'en se rangeant dans des cadres déjà constitués : elle laisse donc échapper ce qui n'y trouve pas d'emblée sa place et qui par-là demeure " in-ouï ". Cet inouï n'est pas pour autant l'extraordinaire ou l'exceptionnel avec lesquels on le confond, car il peut être au contraire le plus ordinaire. L'inouï, autrement dit, est plutôt l'autre nom du " réel ", mais du réel auquel on n'accède pas parce qu'on ne peut le ranger dans l'expérience balisée ; et c'est pourquoi on le projette par commodité à l'extrémité de notre expérience et qu'on en fait de l' " extraordinaire " ou de l' " insolite ", comme le fait dans sa définition le dictionnaire pour nous en débarrasser. Que l'inouï puisse être le plus ordinaire, se vérifie d'ailleurs le plus simplement : vivre est de tout le plus inouï. Nous ne cessons de vivre, mais sans nous rendre compte de l'inouï de vivre, parce que vivre ne se laisse pas enfermer dans les cadres et les cases de notre expérience. Aussi faut-il fêler ces cadres figés de notre expérience pour pouvoir en déborder et commencer d'en entendre l'inouï. Tel est donc l'inintégrable qui relie l'incommensurable et l'inouï et les instaure en vis-à-vis. C'est pourquoi aussi, fêlure et débordement allant de pair, il faut fêler notre langage ordinaire pour le faire déborder dans sa capacité de dire, comme notre vie dans sa capacité d'exister, et pouvoir y dire l'inouï - ce que fait la poésie. Comme l'in-commensurable, comme l'in-ouï, la " vraie vie " est également un concept à entendre en creux, de façon négative ou plutôt nég-active, même s'il s'affirme en plénitude. Car le concept de vraie vie n'énonce pas quelque vérité sur la vie ni n'indexe la vie sur une vérité, mais fait ressortir ce qui est l'opposé de la " non-vie ", de la vie qui " ne vit pas ", de la vie qui n'est pas " une vie ", qui n'est au fond qu'une apparence de vie. Sa logique n'est pas celle de la fêlure comme l'incommensurable ou du débordement comme l'inouï, mais elle est celle du dé-couvrement : retirer ce qui masque la capacité de la vie à vivre et qui l'étiole. La vraie vie, autrement dit, se révèle quand s'y dégage ce qui recouvre l'expérience de la vie au point qu'on n'en perçoit plus ni l'incommensurable ni l'inouï. C'est pourquoi le concept de vraie vie est l'aboutissement des deux autres comme à leur départ, à la fois leur horizon et leur condition. Auteurs Jean-Pierre Bompied, enseignant de philosophie, a publié récemment Penser par écart, le chantier conceptuel de François Jullien, Descartes& Ce, 2019. Linda Branco, artiste (art souterrain et art collaboratif), anime l'association Décoïncidences Pascal David, philosophe, a publié de nombreux ouvrages, Penser la Chine, interroger la philosophie avec François Jullien, Hermann, 2016 Alain Douchevsky, philosophe, collabore à la revue Approches Patrick Hochart enseigne la philosophie à l'UniversitéParisVII-Paris Diderot Etienne Klein, physicien, philosophe des sciences, a publié de nombreux ouvrages et récemment Le goût du vrai, Gallimard, 2020 François L'Yvonnet, philosophe, éditeur (Editions de l'Herne), a publié récemment François Jullien, une aventure qui a dérangé la philosophie, Grasset, 2020 François Jullien, philosophe, a commencé son travail en Chine avant de déployer sa puissance conceptuelle et sa singularité dans de multiples domaines. Il est l'un des penseurs contemporains les plus traduits dans le monde.

01/2023