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IMPROMPTU DELIBERE

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Notions

L'intention

La traduction française de L'intention d'Elizabeth Anscombe est un événement d'abord parce que le livre fut un événement pour la philosophie lors de sa parution, voici plus de quarante ans, en 1957. Il a été à l'origine de la "philosophie de l'action", l'une des branches de la philosophie analytique aujourd'hui la plus vigoureuse. L'intention renoue avec un problème à peu près oublié depuis Aristote : qu'est-ce que délibérer en vue d'une action ? Qu'est-ce qui distingue ce mode de raisonnement pratique du raisonnement théorique ou déductif ? Nos raisons sont-elles les causes de nos actions et, si elles ne sont pas des causes, quels sont leur statut et leur rôle ? Mêlant l'analyse linguistique, conceptuelle et phénoménologique, l'ouvrage propose une élucidation de la structure logique de l'action intentionnelle dont l'originalité et la fécondité restent intactes. Elizabeth Anscombe (Gertrude Elizabeth Margaret, 1919-2001) est sans doute le plus grand philosophe britannique de la seconde moitié du XX ? siècle. Elève et amie de Wittgenstein, elle fut l'un de ses exécuteurs littéraires. Elle est notamment l'auteur de la traduction en anglais des Recherches philosophiques qui a permis leur diffusion dans le monde anglo-saxon et qui fait autorité à l'égal du texte allemand.

05/2022

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Littérature française

Prospect et tous

"L'art est par essence nouveauté. Les vues sur l'art aussi doivent être nouveauté". Ces lignes, extraites de la "Mise en garde" de l'auteur qui précède le recueil des Ecrits de Jean Dubuffet, en disent assez le propos : on trouvera ici, groupées sous diverses rubriques, quantité de vues en effet nouvelles sur l'art, mais aussi sur d'autres sujets et objets, parmi lesquels - pourquoi pas ? - la littérature (avec exemples à l'appui). Ces vues sont bien éloignées de celles que propose l'institution qui a nom culture, mais elles trouvent leur illustration dans les obscurs travaux de ceux qui font oeuvre - et oeuvre d'art - à l'écart des chemins communs. L'art brut préféré aux arts culturels : la formule résume assez bien l'entreprise où Jean Dubuffet s'était engagé et qui lui avait fait rassembler au siège de la Compagnie de l'art brut les travaux de ceux qu'il nommait les "irréguliers de l'art". Il leur a consacré nombre d'études qui sont ici rassemblées, tout en élaborant l'une des oeuvres de ce temps les plus neuves, la mieux délibérée en tout cas, comme en témoignent les "réflexions" du peintre, et cependant marquée de ce caractère de totale invention hors de quoi il n'est point, à son gré, d'art ni de création.

11/1967

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Essais

Le mystère des voix intérieures. Qui dit "je" en moi ?

Le saviez-vous ? Notre parole intérieure, plus ou moins délibérée, accompagne en moyenne un quart de notre vie éveillée. Chacun d'entre nous s'est déjà surpris à réciter des phrases " dans sa tête ", voire à entonner des musiques sotto voce, sans produire de son réel. Derrière cette " petite voix " si familière se cache un phénomène étonnamment riche. Qu'est-ce qui détermine la voix que l'on entend lorsqu'on se parle à soi-même ? Dans quelles circonstances le fait-on, et peut-on toujours la contrôler ? Est-on tous égaux face à la capacité de produire une parole intérieure ? Quel est le lien entre la voix intérieure " normale " et ses déviations (hallucinations sonores, pensées obsédantes) ? Au gré de ces questionnements, Hélène Loevenbruck montre en quoi la parole imaginée participe de l'auto-consolation, de la construction de notre identité et même de l'estime de soi. En parallèle des données scientifiques, l'autrice s'appuie sur maints exemples tirés d'oeuvres littéraires, musicales ou filmiques. L'essai comporte par ailleurs une dimension pratique et ludique : grâce aux exercices spécialement conçus pour le livre, le lecteur est invité à identifier sa " petite voix ", à analyser ses sensations musculaires lors de monologues intérieurs, à décortiquer la façon dont sa voix intérieure réagit aux changements de police, de ponctuation, du type de phrasé proposé.

10/2023

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Réalistes, contemporains

Nijinski. L'ange brûlé

En sept années fulgurantes, Vaslav Nijinski est devenu un mythe. Il est à la danse ce que Picasso est à la peinture : il a ouvert les portes de l'art contemporain, brisé les règles esthétiques dans un élan de génie créatif, et provoqué par cet acte délibéré un changement irréversible. Dominique Osuch revient sur la vie de ce danseur étoile et chorégraphe russe d'origine polonaise, "proto punk" qui dans les années 1910 a attiré les personnalités artistiques les plus en vue, inspiré jusqu'à Charlie Chaplin avant de sombrer dans la folie. 19 janvier 1919, Vaslav Nijinski se meurt. Ses souvenirs viennent le hanter... Il se souvient de son enfance, de son frère handicapé Stanislas, de son père danseur qui les a abandonnés tout petits, de sa mère danseuse qui a sacrifié son art pour élever ses trois enfants. Il se souvient de ses camarades à l'Académie de Danse Impériale... et des folles nuits de Saint-Pétersbourg, de ses amours tumultueuses avec le prince Lvov, avec Diaghilev. Il se souvient de la première tournée parisienne des Ballets russes, de L'Après-midi d'un faune, sa première composition chorégraphique, de ses rencontres avec Jean Cocteau, Marcel Proust et Auguste Rodin, tous trois amoureux à leur manière de sa grâce, de sa face d'ange, de son corps d'athlète. Il se souvient de son mariage en Argentine avec la hongroise Romola de Pulszky, de la répudiation de son mentor Diaghilev, de Till l'Espiègle, sa dernière composition pendant la "Grande Guerre", et de Charlie Chaplin venu l'applaudir à Los Angeles. Il ne dansera plus jamais. Ce soir, Nijinski est entré en fusion avec Dieu, qui lui a brûlé les ailes.

06/2022

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Critique littéraire

Correspondance 1954-1968. Avec des lettres de Gisèle Celan-Lestrange, Jean Delay, Marie-Madeleine Delay et Pierre Deniker, Suivie de la Correspondance René Char - Gisèle Celan-Lestrange (1969-1977)

Cette correspondance rapproche deux hommes, deux écrivains, et aussi deux lecteurs, bien qu'ils ne fussent ni de la même langue ni du même monde ni du même âge. Leur voisinage, leur rencontre n'a en fait rien pour surprendre. L'échange entre René Char et Paul Celan semble aller de soi et apparaît d'emblée sous un jour des plus prometteurs ; il laisse augurer d'une certaine égalité des voix ; d'un dialogue nourri d'expériences comparables : celui du poète du maquis de Provence avec le poète juif d'Europe orientale qui, contrairement à ses parents, ne subira que les camps de travail roumains et échappera à la machine d'extermination nazie. Tous deux connurent, jeunes, la clandestinité, la disparition de proches, le sentiment de l'imminence de la mort, la haine absolue des politiques mortifères. Tous deux ont écrit et pensé dans des situations extrêmes. Les poèmes de Celan nés dans les camps, qui constituent le socle de toute son écriture, sont encore, quand s'ébauchent leurs échanges, quasiment inconnus en France. Char et Celan ont trempé pour toujours leur parole dans ces multiples épreuves. Une parole qui devait assumer sa part obscure, issue des méandres et des gouffres du siècle. L'obscurité de leur dire résulte de la coagulation et de l'élaboration d'expériences limites, d'un passage par l'abîme et non d'un hermétisme délibéré, au sens d'un cryptage volontaire de quelque chose de préalablement clair, destiné à on ne sait quels initiés ! C'est à travers le filtre ou l'optique des événements vécus que les deux poètes mettent à l'épreuve leurs lectures, s'approprient ce qu'il leur faut pour situer leur propre voix tôt fondée en nécessité.

10/2015

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Faits de société

Le coup de marteau sur la tête du chat. La science des faits divers

Considérez deux titres d'articles récemment parus : " Pour se venger de sa mère, il tue son chat à coups de marteau " et " Etude expérimentale de l'embolie gazeuse par voie carotidienne chez le chat ". Dans les deux cas, le chat a passé un mauvais quart d'heure. Dans les deux cas, les faits se sont produits à Marseille, dans un quartier défavorisé de la ville pour l'un, à l'Institut de neurophysiologie et psychophysiologie pour l'autre. Le premier article est un fait divers, le second, de la science. Et si le premier chat est mort pour rien, les autres ont fait progresser la connaissance sur les embolies. Mais la différence est-elle aussi profonde qu'on le croit ? Afin de le savoir, pourquoi ne pas traiter le fait scientifique comme un fait divers, et – plus ardu – le fait divers comme un fait scientifique ? La presse offre bien des exemples : Physique : " Le présumé violeur se défend : "J'ai trébuché et je l'ai pénétrée par accident." " Chimie : " Ils vendaient une potion magique capable de changer du papier ordinaire en billets de banque " Médecine : " Des radios du poumon de Marilyn Monroe adjugées 45 000 dollars dans une vente à Las Vegas " Ethnologie : " Il meurt en plein acte sexuel avec un épouvantail " Un panel de cas choisis avec saveur pour nous faire rire autant que réfléchir. Edouard Launet a été ingénieur et journaliste scientifique, notamment au service Culture du quotidien Libération. Il est cofondateur de la revue culturelle en ligne Délibéré et a déjà publié une dizaine d'ouvrages, dont ses succès au Seuil, Au fond du labo à gauche (2004), Viande froide cornichons (2006), Sexe machin (2007), Au fond du zoo à droite (2009).

10/2017

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Philosophie du droit

Secret et droit

Le secret est une "chose cachée" , "que personne ne peut connaître" selon les dictionnaires de la langue française. Il a donc une vocation naturelle à relever du domaine de l'inconnu. L'examen de la notion de secret montre qu'elle trouve à déployer ses effets dans l'ensemble du champ des activités humaines. Sans prétendre à l'exhaustivité, le secret peut porter sur une information, une correspondance, un aveu, un processus de fabrication, une procédure, un délibéré ou encore une identité. L'appréhension du secret par le droit est, par suite, fréquente et se manifeste sous des formes diverses, que le droit le protège ou le révèle. En effet, affirmer d'une part qu'une chose est secrète revient à lui conférer une protection. C'est à partir de la qualification juridique "secret" que le droit positif octroie une protection à l'objet ainsi qualifié. Dès lors, l'inconnu ne doit pas être révélé. Le droit joue donc ici un double rôle : il définit ce qui doit rester caché et organise les modalités de sa protection. D'autre part, ce qui ne relève pas ou plus du secret amène à légitimer sa révélation. L'inconnu doit alors être révélé. Le droit positif intervient alors pour poser les modalités d'accès à cette connaissance, voire contraindre cette révélation, qu'elle soit limitée ou absolue. Droit et secret entretiennent donc des rapports riches, qu'il est apparu utile d'interroger au cours d'un colloque qui s'est déroulé le 1er avril 2022 à l'Université de Tours. Les regards croisés des doctorants et jeunes docteurs des différentes disciplines juridiques ont permis d'un peu mieux cerner les manifestations du secret en droit.

01/2024

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Littérature française

Tamerlan des coeurs

Comme tout un chacun, René de Obaldia s'est posé des questions sur la condition humaine. N'étant pas philosophe, mais, à la fois, poète, romancier et dramaturge, il répond à sa manière par un défilé d'images superbes empruntées à toutes les époques, où il mêle aux histoires quotidiennes " le bruit et la fureur " de l'Histoire. Sur la scène du monde, depuis les temps les plus reculés, on joue toujours la même pièce : celle de la passion, et l'Histoire assure une permanence de l'horreur et de l'absurdité. Reste qu'un homme de notre temps est le héros principal de ce livre : Jaime Salvador, bourreau des cœurs comme Tamerlan fut celui des corps. Pour lui, séducteur au nom prédestiné, une femme se tuera et, se portant comme volontaire, il mourra à la guerre - finalement l'Histoire aura scellé son destin. " Le plus beau moment de la production d'Obaldia, dit Maurice Nadeau de Tamerlan des Cœurs, une œuvre bouclée, réussie et parfaite où jouent tout le charme, tout l'humour de l'écrivain. " Le poète des Innocentines, l'auteur dramatique d'audience internationale (Genousie, Du vent dans les branches de sassafras, la Baby-Sitter, Monsieur Klèbs et Rozalie, Sept Impromptus à loisir, etc.) nous ont fait quelque peu oublier le romancier. Tamerlan des Cœurs, paru en 1955, salué par Jean Cassou et la critique comme un événement littéraire, est son premier roman. Suivirent deux récits : Fugue à Waterloo, la Passion d'Emile (Grasset), puis le Centenaire (Grasset, collection " Les Cahiers Rouges ").

05/1986

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Sciences politiques

La mondialisation, l'Occcident et le Congo-Kinshasa

L'auteur rêve de la création d'un Congo nouveau, libéré, uni, puissant, prospère et capable d'assumer son rôle naturel de leader que lui confèrent sa position géographique, sa démographie, son envergure et ses potentialités à exploiter. Emile Bongeli est un fin observateur de l'évolution du monde qu'il se représente comme une jungle dans laquelle les humains puissants se nourrissent d'autres humains faibles. Nous nous retrouvons ici dans l'univers artistique de La Fontaine. Les USA, ayant bien médité cette vérité, ont mis sur pied des mécanismes subtils, inconnus, ayant pour mission de les hisser au-dessus de toutes les nations afin de mieux imposer leur diktat. Même les puissantes nations qui les y avaient accompagnés ne viennent que de découvrir, apparemment à l'impromptu, la supercherie de leur puissant allié. Aujourd'hui, elles ne savent où donner de la tête. Mais certains pays comme la Chine, l'Inde, le Pakistan et quelques autres, ayant tourné le dos aux principes philosophiques et économiques de la grande école occidentale, ont fait contrepoids à ces superpuissances. On les appelle aujourd'hui pays émergents. Tout l'Occident est à genoux devant une Chine financièrement puissante et sourde au diktat qui l'appelle à l'alignement. Tous ces pays prospèrent et ont obligé le G8 à se transformer en G20. Toutefois, l'Afrique (dont le Congo) est restée fidèle à cette école de l'Occident. Cette dernière continue à élaborer des néologismes lui permettant de s'épuiser dans la détermination du sexe des anges pendant qu'eux avancent. Ils nous poussent à réfléchir à l'intérieur d'un espace clos dont seuls leurs maîtres connaissent déjà les termes de départ et d'arrivée. Cette stratégie maintient l'Afrique dans le sous-développement et la faim. Emile Bongeli appelle les Congolais au réveil de la conscience et à la sortie de ce bourbier.

08/2011

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Critique littéraire

Commentaire sur l'Art d'Hermogène. Edition bilingue français-grec ancien

Le Sopatros auteur d'un commentaire sur l'Art d'Hermogène n'a pas été identifié. Un rapprochement de cette oeuvre critique avec les autres commentaires sur le même sujet à la même époque indique qu'elle a été écrite vers le milieu du IVe s. ap. J. -C. Le commentaire de Sopatros est intéressant pour la doctrine et son histoire. Le sujet abordé est lui-même important : qu'il s'agisse de juger ou de délibérer, on en revient toujours à ces fondamentaux que sont les états de cause, dont l'exposé est en dernier lieu celui qu'a proposé Hermogène au IIe s. ap. J. -C. et qu'ont enrichi ses commentateurs et continuateurs jusqu'à la fin de l'époque byzantine. L'étude de Sopatros est menée sous la forme de scolies. Il reprend successivement des passages du traité hermogénien, qu'il cite (lemmes). Il approuve ou critique, interprète, corrige et propose lui-même des compléments doctrinaux. D'où un progrès certain de la doctrine. Sopatros n'est pas le premier commentateur d'Hermogène, mais il est le premier dont le commentaire complet nous est parvenu. Cela fait de son ouvrage une référence pour l'exégèse des nombreux commentaires qui ont suivi le sien, et une étape bien définie dans l'évolution de la théorie des Etats de cause, toujours actuelle et si importante dans la pratique de l'art oratoire.

12/2019

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Histoire ancienne

Les premières traditions techniques du Paléolithique ancien

Portant sur une lecture structurelle des outils sur éclats, tirés de galets, et des galets taillés employés comme outils massifs à l'aube de l'humanité, entre 1 million et 2,6 millions d'années avant notre ère, l'ouvrage démontre que leurs auteurs ; Australopithecus, Paranthropus et/ou Homo ; ont eu recours à des gestes maîtrisés et ordonnancés dans la taille des roches tenaces. Des choix délibérés sont mis en évidence ici, tant dans la sélection des galets que dans les principes de leurs aménagements, en bords tranchants ou perforants. Les outils ont été élaborés par enlèvements de matière de façon normalisée au point de retrouver, de l'analyse de leurs plans intersécants, des structurations à la fois récurrentes et très variables, non seulement au sein des sites mais aussi entre ceux pourtant géographiquement ou même chronologiquement éloignés. Dès lors, l'idée préconçue d'une approche univoque de la taille de la pierre selon le seul "mode 1" au Paléolithique ancien est entièrement révisée à la lumière des diverses traditions techniques ainsi révélées de l'Oldowayen. De l'étude des séries archéologiques des péninsules italique et ibérique, des collections éponymes du Bassin de l'Omo, du rift du Turkana et des gorges d'Olduvai, ces témoins des origines reflètent des options techniques jusqu'alors insoupçonnées que les recherches à venir, fondées sur cette nouvelle thèse, rapporteront possiblement au fruit d'une humanité déjà individuée et plurielle.

01/2021

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Calligraphie

Dubuffet typographe

Jean Dubuffet (1901-1985) n'a jamais été typographe, et à ce titre, cet ouvrage sonne de prime abord comme une forme de provocation. L'oeuvre de Dubuffet sert ici de prétexte. En voyageant entre archives publiques et privées, Pierre Leguillon a collecté une variété d'objets imprimés (catalogues, livres, carnets de notes, lettres, affiches, invitations ou encore pochettes de disques) tirés des collectons de Dubuffet. Ces images sorties de leur contexte ont ensuite été réagencées pour produire une sorte d'anti-manuel de typographie où se succèdent des familles fictives de sujets, de vocabulaires, de styles ou de codes. La constellation des jeux typographiques à l'oeuvre chez Dubuffet dessine une forme de " stratégie marketing " délibérée - pouvant être confondue avec sa griffe ou sa marque. Mais l'opération s'avère duplice. Usant de l'éventail des possibilités données par les techniques de reproduction (linogravure, lithographie, offset, etc.), Dubuffet n'apparaît pas ici comme un calligraphe, l'écriture étant soumise à sa duplication. Dans la lutte menée par Dubuffet contre la culture, ou pour "l'anti-culture" , à partir des années 1950, son travail de sape des caractères typographiques et des principes de mise en pages standardisés peut apparaître comme le parachèvement visuel de sa minutieuse entreprise de destruction du langage. Livre d'artiste avec lequel Pierre Leguillon interroge l'usage de la lettre dans l'oeuvre de Jean Dubuffet, cet ouvrage est constitué d'une série d'illustrations en noir et blanc et de légendes associées.

12/2078

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Société et citoyenneté

Citoyen de demain. La démocratie est entre tes mains

" A toi. Ce livre est fait pour toi. Toi la citoyenne et toi le citoyen de demain. On sent toutes et tous que quelque chose bouge en ce moment. Le monde est en effervescence, la conversation politique s'accélère, les luttes pour l'égalité des droits et la démocratie s'intensifient. Les citoyennes et citoyens sont pleins d'une énergie nouvelle, ils et elles sont déterminés et audacieux. Ce sont eux qui proposent aujourd'hui les choses les plus inventives. Tu es la citoyenne et le citoyen de demain. Le XXIe siècle t'appartient. La vie politique et sociale, c'est toi qui la façonneras." C'est avec cette adresse aux lecteurs puissante que les auteurs commencent cet ouvrage essentiel. Après Ces jeunes qui changent le monde, Pierre Ducrozet et Julieta Canepa s'intéressent à la notion de démocratie et posent une question essentielle, celle de notre capacité à la réinventer. Depuis une dizaine d'années, nous sommes témoins d'un formidable élan démocratique, de la révolte des Indignés en Espagne au mouvement des places, de l'Egypte à Hong-Kong. De ces évènements, nous avons tiré de nouvelles manières d'échanger, de délibérer, d'argumenter, de faire démocratie. Tout en la définissant, les auteurs interrogent la démocratie, ses enjeux et ses limites. Avec des exemples français ou internationaux, ils explorent de nombreuses pistes qui sont autant de clés d'action pour les jeunes d'aujourd'hui.

09/2021

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Littérature étrangère

Le clan des chiqueurs de paille

Le clan, issu des marais du canton Nord-est de Gaomi, a pour ancêtre mythique une pouliche et pour caractéristique son attachement à un chaume à mâcher, rouge, aux vertus formidables mais qui le désigne comme le clan des "brouteurs", "mangeurs de paille" en butte à l'incompréhension, voire à l'hostilité. Le pays subit à intervalles réguliers l'invasion de nuages de sauterelles qui dévorent le chaume, détruisant - mais jusqu'où puisque le narrateur est encore là pour le dire ? - le clan mythique. Les rêves du narrateur et de ses comparses s'enchaînent, entrecroisant les périodes, les histoires, les légendes et les souvenirs, les personnes et les dieux. Ils brouillent les pistes et entretiennent le doute, chacun fonctionnant comme une entité indépendante. Le suspense est ménagé jusqu'au dernier récit. Après Le Clan du Sorgho rouge, Mo Yan laisse libre cours à une imagination débridée, à une expression multiforme, nouvelle, extrême de son art. Ainsi l'exprime le narrateur : "Un jour je finirai par écrire et faire jouer une pièce de théâtre digne de ce nom et où s'enchaînent, dans leur étroite imbrication, rêve et réalité, science et féerie, Dieu et diables, amour et prostitution, noblesse et bassesse, beauté féminine et excréments, passé et présent, trophées et préservatifs. Ils constitueront un monde total". Par ces amalgames délibérés, confondant le supérieur et l'inférieur, le spirituel et le matériel, le sublime et l'obscène, l'oeuvre carnavalesque de Mo Yan affirme la révocation de toute autorité.

02/2016

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Histoire de France

Mourir pour l'Indochine. Carnets de guerre et de captivité (1945-1954)

Amédée Thévenet avait 22 ans quand il fut blessé et capturé en octobre 1950 par le Vietminh lors des opérations engagées pour replier les troupes du Corps expéditionnaire français isolées à Cao Bang, au nord-est du Tonkin. Il était sergent au bataillon de marche du 8e régiment de tirailleurs marocains. Soixante ans après la fin de la guerre d'Indochine, Amédée Thévenet continue à cultiver la mémoire des souffrances endurées de part et d'autre et souligner les erreurs de jugement, les mensonges délibérés et les tromperies politiques qui en ont été responsables, car trop de jugements fallacieux perpétuent les antagonismes et les violences. Victime des goulags vietnamiens et du lavage de cerveau, Amédée Thévenet prend part à cet indispensable travail de mémoire, dans le respect de ses anciens adversaires et avec l'amitié qu'il porte au peuple vietnamien. A son retour de captivité, Amédée Thévenet entreprend une carrière civile au Ministère de la Santé qui le conduit jusqu'à l'Inspection Générale des Affaires Sociales. Son activité se déploie aujourd'hui sur le terrain social, en particulier par ses livres et son action contre le sida (Sida Info Service). L'esprit de solidarité qui l'anime transparaît à chacune des pages de ce livre poignant et riche d'une humanité forgée sur le champ des épreuves morales et physiques. Amédée Thévenet est commandeur de la Légion d'Honneur et décoré de la Croix de Guerre avec palme.

04/2014

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Littérature étrangère

Les aventures de Chu Liuxiang Tome 1 : Un parfum de pivoine sur la mer écarlate

Rénovateur du roman d'arts martiaux ( Wuxia xiaoshuo), ce talent éclectique commence sa carrière à Taiwan au début des années 1960. La série des " Chu Liuxiang ", qu'il entreprend en 1967-1968, lui apportera une popularité universelle. Le style de Gu Long est marqué par la formation classique de son auteur, son interprétation personnelle du bouddhisme chan ainsi que des influences occidentales allant du roman gothique anglais au cartoon. Son univers imaginaire se caractérise par sa gaieté, sa légèreté bondissante, la luminosité d'une écriture visuelle aux couleurs transparentes et la volonté délibérée de sortir de tous les cadres littéraires connus. On trouvera dans ce premier volume des " Aventures de Chu Liuxiang " une galerie de portraits inoubliables. Chu Liuxiang, Général en chef des armées de la nuit, redresseur de torts à ses heures perdues et ses trois amies, les drôles de demoiselles Li, Song et Su et puis aussi Hei Zhenzhu, la Perle noire, adolescent ténébreux au charme ambigu, et le terrible Une seule goutte de sang sur la plaine centrale, impitoyable machine-célibataire un peu sentimentale. Mais pour quelle raison Wuhua, le moine magique, se promène-t-il sur les rives du lac de Jinan à minuit ? Et que fait l'Erable Céleste numéro 14 sur le petit pont de pierre ? Pourquoi la belle Qiu Yunsu aime-t-elle tant la peinture moderne ? Et pourquoi Chu Liuxiang se frotte-t-il tout le temps le nez ?

02/2010

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Sociologie

La Chaîne invisible. Travailler aujourd'hui : flux tendu et servitude volontaire

Au cours des vingt dernières années, le monde du travail a changé de planète. Flexibilité de la main-d'oeuvre, précarité des contrats, exigence de qualité totale, déclin de la notion objective de qualification au profit de la " compétence " définie par l'employeur, plans sociaux dans les entreprises rentables, implication et responsabilisation des travailleurs, organisation en réseau, etc. Une même logique lie toutes les dimensions de cette métamorphose : l'impératif du " flux tendu ", sans stocks, sans pause dans la circulation du produit, pousse à l'extrême l'exploitation du temps de travail pour satisfaire des exigences de rendement inédites dans l'histoire du capitalisme. Pourquoi les travailleurs et les syndicats ont-ils si peu résisté, et parfois collaboré, à une mutation qui intensifie le travail sans améliorer sa rémunération ? La peur entretenue du chômage n'explique pas tout. La sociologie du travail révèle en effet les stratégies et les jeux sociaux déployés par les individus pour sortir du flux tendu, ou le rendre acceptable. Mais cette implication contrainte des salariés participe aussi d'une stratégie délibérée de gestion du travail pour les conduire à internaliser la contrainte de rentabilité, à ne plus concevoir la distinction entre leur intérêt et celui de leur patron. Loin du rapport de domination brute à l'ancienne, le nouveau capitalisme met en place une chaîne invisible, auto-entretenue par ceux-là mêmes qu'elle aliène, une forme de servitude volontaire.

05/2012

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Philosophie

L'usage du vide. Essai sur l'intelligence de l'action, de l'Europe à la Chine

Il semble que les états les plus désirables, à l'image du sommeil, ne puissent survenir qu'à condition de n'être pas recherchés, le simple fait de les convoiter pouvant suffire à les mettre en déroute. Or ce paradoxe de l'action volontaire, mal élucidé et jamais résolu dans la philosophie occidentale, est au centre de la pensée taoïste. L'auteur explore dans cette double lumière, à partir de diverses sphères d'expérience, de la pratique d'un sport à la création artistique, de la recherche du sommeil à la remémoration d'un nom oublié, ou encore de la séduction amoureuse à l'invention mathématique, les mécanismes de ces états qui se dérobent à toute tentative de les faire advenir de façon délibérée. Une telle approche, qui requiert une observation patiente des dynamiques du corps et des différents registres de conscience, permet de comprendre pour quelles raisons, et au terme de quelles expériences, les penseurs taoïstes de l'antiquité chinoise ont formulé les concepts si déroutants de non-agir ou de vide. Elle permet par la même occasion de démonter les erreurs et les leurres sur le pouvoir et la volonté qui sont à la base des représentations occidentales de l'action efficace. Mobilisant, sans les opposer, les ressources de la pensée chinoise et de la pensée européenne, l'ouvrage apporte ainsi une contribution originale à l'intelligence de l'action.

09/2019

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Théâtre

Le favori

Si l'on accepte qu'un homme exerce le pouvoir absolu, il faut en bonne logique accepter d'être un esclave absolu. Mais cette acceptation doit être délibérée et non pas résignée, même si la procuration que tous accordent à un seul, avec le sentiment de s'incarner en lui, fait que tous se corrompent avec lui, deviennent criminels avec lui, sombrent avec lui dans la folie - s'il se prend pour Dieu, par exemple. A la limite, on se donnera la mort en chantant s'il l'exige, ou bien, comme Héraclius le castré, on flairera sa porte avec délices quand il recevra une femme dans son lit, ou bien encore, comme Maximus le favori, on lui prostituera son épouse. L'action se passe à Rome sous Valentinien III, en 455. Mais elle pourrait se passer ailleurs et en tout autre temps. Le processus déshonorant, déshumanisant de l'asservissement resterait le même : il s'agit toujours d'une complicité du coeur, d'une démission de l'âme et d'un pari stupide, à tous les sens du terme, puisque aussi bien, ici, c'est le "brave cheval" qui mise aveuglément sur son cavalier, alors même que celui-ci a perdu les étriers. La pièce est fortement sculptée, éloquente quand il le faut, suggérée quand il y suffit, toujours nourrie d'une riche et complexe substance qui est la pantelante, la pitoyable, la perfectible nature humaine.

12/1965

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Développement personnel

Libérez vos émotions. Pourquoi elles sont plus rationnelles que nous le pensons

Qu'est-ce qui est le plus clairvoyant, votre cerveau ou vos tripes ? Nous connaissons aussi ce refrain familier : "Vous êtes trop émotif, essayez de penser rationnellement". Mais... est-ce toujours de bon conseil ? Dans cet ouvrage surprenant, Eyal Winter se pose une question simple : pourquoi avons- nous des émotions ? Si elles conduisent à de mauvaises décisions, pourquoi l'évolution ne les a-t-elle pas rendues inutiles depuis longtemps ? La réponse est que, même si elles peuvent ne pas être purement logiques, nos émotions nous conduisent souvent vers de meilleurs résultats, plus sûrs, parfois même optimaux. En fait, comme le met en évidence Winter, il y a souvent de la logique dans l'émotion et de l'émotion dans la logique. Par exemple, nombreux sont les engagements mutuellement bénéfiques – comme le mariage ou la participation à une équipe – qui ne sont possibles que lorsqu'ils sont soutenus par l'émotion plutôt que par une pensée délibérée. La différence entre une musique agréable et du bruit est mathématiquement précise, mais c'est aussi quelque chose que nous ressentons instinctivement. Et bien que les gens soient généralement trop confiants, cet excès de confiance leur est souvent bénéfique. Libérez vos émotions réunit la théorie des jeux, la théorie de l'évolution et les sciences comportementales pour construire des arguments surprenants, mais très convaincants, sur la manière dont nous pensons, même si ce n'est pas sciemment.

05/2017

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Sciences politiques

Une histoire mondiale du communisme : Essai d'investigation historique. Tome 2, Quand meurt le choeur : Les victimes

La tragédie humaine à laquelle est associée l’histoire du communisme est-elle la conséquence de circonstances malheureuses ou d’une politique délibérée ? Ce débat, récurrent depuis l’apparition du premier régime communiste en Russie, ne peut être tranché que si l’on prend en considération la dimension mondiale du système. Quelles que soient la géographie, l’histoire, la culture des pays où le communisme a triomphé, les mêmes méthodes ont abouti aux mêmes résultats. Ce ne sont pas les circonstances qui ont scellé le sort des peuples concernés, mais l’application d’une politique identique, quelles que soient les particularités nationales. Rien ne ressemble davantage à une victime russe qu’une victime chinoise, cubaine, coréenne ou roumaine... La guerre civile permanente que les régimes communistes ont menée contre leur population, pour imposer leur dogme, explique l’hécatombe sans précédent qui en a résulté. C’est en toute conscience que des dizaines de millions d’êtres humains ont été enfermés, torturés, déportés, affamés. C’est en toute conscience que des centaines de millions d’autres êtres humains ont été surveillés, exploités, endoctrinés, asservis. L’histoire mondiale du communisme, vue du côté des victimes, montre à quel point les utopistes parvenus au pouvoir n’ont pas davantage cherché à en finir avec les inégalités qu’à construire la société idéale promise : c’est à l’humanité de l’homme qu’ils s’en sont pris.

10/2015

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Géopolitique

Dieu n'a pas béni l'Amérique ! Les mauvaises manières d'un empire en perdition

Pays à l'ambition démesurée née de la certitude de ses premiers habitants de détenir une destinée manifeste et d'être le nouveau peuple élu, les Etats-Unis ont imposé progressivement leur loi et leur démesure à partir de la fin de la Seconde Guerre mondiale et surtout après l'effondrement de l'URSS. Croyant désormais ne plus avoir d'adversaire à leur dimension, ils ont provoqué guerre sur guerre, créant partout un chaos succédané de la victoire. Cette hégémonie est aujourd'hui de plus en plus récusée. Le dollar est fragilisé, l'efficacité de l'armée est déclinante. La population est minée par le communautarisme et toutes sortes de maux dont la drogue, la violence, la mauvaise santé générale et le racisme. Les Blancs deviennent minoritaires. Les méthodes de ce pays révoltent. Pillage industriel et intellectuel, opérations de déstabilisation par la CIA et lois extraterritoriales choquent ceux qui les subissent. Aussi de plus en plus de pays se réunissent autour de la Chine et de la Russie pour mettre un terme à cette dangereuse hégémonie. Seule l'UE reste intimement subordonnée aux Etats-Unis et à leur outil militaire, l'OTAN. Ses dirigeants, aveugles sur le monde nouveau, ou collaborateurs délibérés, cherchent à imiter un pays qui les entraîne pourtant vers la décadence. Dans ce contexte il est grand temps que la France retrouve sa souveraineté. Le rêve américain est sur le point de devenir le cauchemar américain.

02/2024

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Religion

Le Saint Coran

Traduction intégrale et originale en langue française du Saint Coran, accompagnée de commentaires par le professeur Muhammad HAMIDULLAH. La première édition de sa traduction date de 1956, publiée par CFL (Club français du Livre) ; plusieurs autres versions révisées, corrigées et augmentées ont suivi. Ce travail colossal et inédit (la première traduction du Coran en français par un musulman) était attendu par la communauté musulmane francophone. Il se caractérise par une traduction littérale, donnant l'impression d'un texte illisible. Ce choix délibéré du traducteur a été compensé par des centaines de commentaires permettant un accès judicieux et approprié aux sens des versets, De nombreux musulmans francophones ont lu des traductions du Coran attribuées à tort au professeur Hamidullah, alors qu'il s'agit en fait de l'oeuvre de personnes travaillant dans le complexe du roi Fahd de Médine (Arabie saoudite), qui se sont contentées de modifier la traduction du professeur M. Hamidullah sans son accord, ce qui constitue une atteinte à sa propriété intellectuelle. La plupart des modifications sont minimes, mais certaines sont graves du fait qu'elles touchent au sens de certains versets, comme dans la sourate Mohammed 47, verset 35 : Traduction du professeur M. Hamidullah : "Ne faiblissez pas, donc, mais appelez à la paix alors que vous avez le dessus. Dieu est avec vous. Il ne portera pas préjudice à vos oeuvres". Traduction du complexe du roi Fahd : "Ne faiblissez donc pas et n'appelez pas à la paix alors que vous êtes les plus hauts, qu'Allah est avec vous, et qu'Il ne vous frustrera jamais (du mérite) de vos oeuvres". Pour notre part, nous pensons que le plus préjudiciable dans ces Corans modifiés et distribués à grande échelle depuis plusieurs années en France et dans les pays francophones est la suppression des milliers de notes et commentaires du professeur M. Hamidullah, qui sont d'une richesse inestimable sur les plans théologique, linguistique et historique. Que Dieu récompense le professeur M. Hamidullah pour tous les ouvrages qu'il nous a légués, et tous ceux qui l'ont aidé.

01/2021

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Esotérisme

Vers un Monde d'Amour. L'Au-delà se dévoile...

Léa et Olivier, les enfants bien-aimés des auteurs, ne tarissent pas d'éloges sur leurs parents. Ils sont partis l'un après l'autre dans un monde de lumière, mais se sont investis très vite dans cette merveilleuse aventure, qui consiste à renouer les liens très solides d'une parenté spirituelle ancestrale. Somnolez, amis de la terre : c'est votre droit. Somnolez tranquillement. Restez endormis et regardez se dérouler sous vos yeux le massacre de la planète et de ses habitants. Ce n'est pas notre choix. Ce n'est pas davantage le choix de nos parents qui ont compris que l'urgence était là. Ce n'est pas non plus 1e choix de nos amis Guides Spirituels, élus du Seigneur. Ce n'est pas, vous l'avez tous compris, le choix de Dieu. Essayez de comprendre le sens profond de nos messages. Certes, ils seront dérangeants pour la plupart d'entre vous. Mais c'est notre choix : un choix délibéré, un choix guidé par Dieu. Qui, sur terre, pourrait se réveiller grâce un chuchotement ? Personne, nous direz-vous ! C'est bien pour cette raison que nous serons plus bruyants dans nos interventions, plus provocateurs que jamais, plus déstabilisants aussi. Saviez-vous, par exemple, que Daniel Balavoine, aujourd'hui Guide Spirituel, a été assassiné, et qu'il s'est décidé à parler pour le bien de ses agresseurs ? Le réveil a sonné ! Prenez-en vite conscience et de grâce, ne vous rendormez pas. Ce serait le pire de vos choix et, sans doute, une très mauvaise appréciation de la situation dans laquelle vous vivez, et plus certainement de celle qui vous attend. Tout n'est pas perdu, mais il est temps que tout change en vous, pour vous pour tous les humains et pour la survie planétaire. Soyez plus engagés. Soyez plus solidaires. Soyez tous dans l'amour : cet Amour qui vous sauvera de la Mort.

12/2005

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Théâtre

L'Enfant qui meurt. Motif avec variations

A l'origine, une intuition : " l'enfant qui meurt " comme motif récurrent dans le théâtre du monde, d'Occident en Orient. Par-delà tout ce qu'un tel décès procure comme désarroi et deuils personnels, le motif cristallise un rapport au monde, révèle des stratégies de pouvoir, concentre les peurs d'une époque. Des Grecs aux Romains, de Shakespeare à Racine, " l'enfant qui meurt " renvoie à des comportements mythiques ou à des stratégies politiques. Au terme du XIXe siècle le motif gagne en fréquence et se retrouve constamment chez Tchekhov ou Ibsen, Maeterlinck ou Hauptmann. Les raisons de ces décès divergent mais elles semblent toujours échapper à la volonté des humains : maladies, accidents, noyades, chutes... La mort de l'enfant frappe les personnages comme un résidu du destin tragique, aveugle et immaîtrisable, symptôme d'une crainte d'avenir, d'une menace de stérilité et d'une impossibilité de régénération. A la fin du XXe siècle, le motif fait retour mais chez Edward Bond, Sarah Kane, Franz Xaver Kroetz, Joël Pommerat, Laurent Gaudé, Wajdi Mouawad, Hanok Lévine, ce n'est plus le destin qui frappe, mais bien souvent la mère elle-même qui tue, agression délibérée contre le principe de vie. Le cinéma et les arts plastiques ne restent pas à l'écart et le motif s'y retrouve avec une égale intensité, toujours en raison du désarroi qui se généralise : égarement sans secours, douleur sans réponse, vie sans perspective, no future. " L'enfant qui meurt ", excès qui défie la représentation.

06/2010

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Actualité et médias

Un monde sans peur

Pour la première fois, le juge Garzon parle. La star des magistrats instructeurs espagnols, connu dans le monde entier pour sa lutte sans merci contre L'ETA, son enquête sur les attentats de Madrid et l'inculpation du général Pinochet pour complicité de tortures, séquestrations et assassinats, a décidé à cinquante ans de faire une courte pause dans une vie sur la brèche pour réfléchir à son métier, à la meilleure façon de servir la justice et l'équité, au rôle de la justice dans un pays, démocratique depuis peu, confronté au terrorisme intérieur et international. Ce livre est un récit introspectif doublé d'une conversation imaginaire avec ses enfants, qui raconte ses dix-sept ans de combat contre le terrorisme, le crime organisé et l'impunité des responsables de crimes politiques. Comment vit-on quand on est harcelé par des lobbys, diffamé par des avocats sans scrupule, que l'on ne se déplace qu'entouré de gardes du corps, que le monde politique vous réserve pièges et chausse-trappes et que les médias vous traquent ? Comment fait-on obstacle à des hommes politiques et à des groupes de pression qui veulent contourner la loi, voire la changer, pour servir leurs intérêts ? Quelle place laisser à sa famille quand on vit cette vie-là ? Sa force, Baltasar Garzon la puise dans sa foi inébranlable en la démocratie et la justice, une foi confortée par la fréquentation délibérée de survivants de crimes et d'attentats, des victimes dont la dignité dans la souffrance vaut tous les encouragements.

09/2006

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Economie

Le scandale Dexia. Enquête sur la plus grosse faillite bancaire européenne

Voici l'un des plus grands scandales financiers actuels, sans doute supérieur à celui du Crédit lyonnais dans les années 1990, si l'on compare le nombre de billets partis en fumée. Les Etats français et belge ont déjà dépensé une dizaine de milliards d'euros pour sauver la banque Dexia ; mais l'addition pourrait se chiffrer en plusieurs dizaines. Une nouvelle fois, les contribuables sont appelés à éponger les effets de la folie spéculative et de l'appât du gain ! Dexia, c'est aussi près d'un millier de nos villes, départements, hôpitaux et autres acteurs publics locaux pris au piège des emprunts toxiques qu'elle leur a vendus. Une véritable bombe à retardement d'au moins 8 à 10 milliards d'euros. Cette enquête, basée sur des documents exclusifs et les confidences des acteurs de cette histoire, nous livre les secrets d'un incroyable scandale : aveuglement des autorités qui n'ont vu ni la transformation de Dexia en colossal fonds spéculatif ni les dangers des prêts toxiques ; volonté délibérée et attestée par des documents de tromper les villes et hôpitaux ; politique de dénigrement de ceux qui tentaient de s'opposer ; efforts de l'Etat pour étouffer le scandale. L'ouvrage nous entraîne dans les méandres de la crise financière qui a démarré avec les subprimes et se poursuit aujourd'hui avec la crise des dettes souveraines. Et nous plonge dans un univers politico-financier où raison d'Etat, banques d'affaires américaines, Commission européenne, ambitions personnelles, rivalités et coups bas s'entremêlent...

03/2013

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sociologie du genre

Briser le tabou des règles

Aujourd'hui encore, les menstruations demeurent un sujet tabou. Elles se doivent d'être tues, résolument dissimulées, au besoin par une restriction délibérée d'activité. Cet interdit de la sphère publique et l'omerta dont il fait l'objet repose sur la dimension symbolique des menstruations, laquelle n'a guère évolué à travers les âges et au fil des contextes. Il suffit pourtant de prêter attention à cette question pour réaliser l'ampleur des dimensions qu'elle revêt et des conséquences sur le plan sociétal qu'elle entraine. La perception et l'expérience de la féminité sont détériorées, avec des incidences concrètes sur la santé et le bien-être des personnes menstruées ou perçues comme telles. Ces incidences qui ont des répercussions, dès le plus jeune âge, sur les études des jeunes filles, puis l'avancement de leur carrière. Comment les femmes vivent-elles leur cycle menstruel, et plus particulièrement leurs règles, dans leur contexte professionnel ? Au niveau de l'organisation du travail, peut-on parler d'une forme d'incompatibilité entre cycle menstruel et activité professionnelle ? Des tactiques sont-elles développées par les employées afin de se conformer au monde du travail ? Quel est l'effet de leurs menstruations sur leur santé physique et mentale et leur travail (performance, interactions...) ? Ce livre abordera les différentes perceptions dont les menstruations sont ou ont été l'objet, les enjeux qui poussent à briser le tabou des règles, en particulier dans la sphère professionnelle, ainsi que les pistes pour y parvenir.

09/2023

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Critique littéraire

Tragédies. Tome 6, 1e partie, Oreste, Edition bilingue français-grec ancien

L'histoire tragique des Atrides s'achève par celle d'Oreste. Pour venger le meurtre de son père Agamemnon, Oreste, à l'instigation de sa soeur, Electre, tue sa mère Clytemnestre et l'amant de celle-ci, l'usurpateur Egisthe. Une fois son forfait accompli, Oreste est poursuivi par les odieuses déesses du remord, les Erinyes. Celles-ci pardonnent au criminel et deviennent les Euménides, les bienfaisantes. Voilà pour le mythe, tel qu'il fut relaté, entre autres, par Eschyle et Euripide lui-même, dans une autre pièce Electre. L'angle d'approche choisi par le dramaturge est, dans Oreste, joué probablement en 408, bien particulier : l'action commence après le crime, alors qu'Oreste est en proie à la folie et n'a pas encore été absout ni par les dieux, ni par lui-même. La tension dramatique est maintenue tout au long de la pièce, que ce soit lors du procès qui condamne Oreste, Pylade et Electre, ou lors de l'enlèvement d'Hermione. Seule l'arrivée impromptue d'Apollon apporte le dénouement à une action que l'auteur rechigne à apaiser. L'intensité de la tension dramatique, sa violence psychologique ont fait d'Oreste un des plus grands succès du dramaturge dès l'Antiquité. Oreste constitue, avec Les Bacchantes, le VIème tome des Tragédies d'Euripide. Notre édition ayant choisi de rassembler ces deux pièces consacrées à la folie. La notice introductive replace le texte dans la vie de l'auteur et dans la période historique : le long éloge de la paix par Apollon prenant toute son importance dans le contexte des guerres contre Sparte. Les sources littéraires, Eschyle bien sûr, mais aussi Sophocle, sont analysées en détail et assorties de judicieuses pistes de lecture. L'ouvrage enfin est accompagné de notes qui donnent tous les renseignements, notamment mythologiques, nécessaires à la lecture. Tome VI. 1ère partie.

01/1999

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Divers

Everything Tome 1

Une nouvelle forme de roman graphique à la croisée de Twin Peaks et Leftovers . Depuis le Michigan des années quatre-vingt, voici l'histoire de EVERYTHING. EVERYTHING est ce nouveau centre commercial flambant neuf dont les rayons regorgent de tout ce dont vous pouvez rêver. Mais, il pourrait en retour vous enlever ce dont vous avez besoin... des choses aussi insignifiantes que votre santé mentale... Ou votre vie. Des adolescents capricieux aux femmes au foyer esseulées jusqu'aux responsables municipaux ambitieux, la majorité des habitants de Holland sont enchantés par l'ouverture de EVERYTHING dirigé par son étrangement parfaite directrice, Shirley. L'excitation de l'ouverture se transforme rapidement en frénésie, et lorsque la consommation se transforme en obsession, que des incendies infernaux aléatoires se produisent, que des explosions violentes et des troubles psychiques impromptus commencent à envahir la population, des habitants comme Lori, jeune femme dépressive et Rick le vendeur de Hi-Fi commencent à soupçonner que EVERYTHING pourrait en être la cause. Quel pouvoir infâme s'est emparé de Holland, du Michigan et de ses habitants ? Qui ou quoi est-il exactement en charge de ce centre commercial... et quels plans insidieux se cachent dans ses rayonnages ? EVERYTHING, une histoire étrange et fantastique sur la quête du " vrai " bonheur. " Une bulle d'énergie et d'inventivité. " Jeff Lemire (Sweet Tooth, Black Hammer...) " Hautement recommandé pour les fans de Twin Peaks. " Christian Ward (Invisible Kingdom, Black Bolt...) " Un livre merveilleusement bizarre, humain et inquiétant sur le vrai bonheur. " Gerard Way (Umbrella Academy) " Everything rampe sous votre peau et demeure avec vous longtemps après l'avoir terminé... Croyez-moi, vous ne vous voulez pas rater ce livre. " James Tynion IV (Department Of Truth, Something Is Killing The Children)

04/2022